Regardez Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizot du 10 avril 2024
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00:00:00 [Générique]
00:00:06 Céline Landreau va nous rappeler l'actualité essentielle, en tout cas dans un instant.
00:00:10 Avance là, petit détour, par le 30 de 10, où le premier sujet que vous voulez aborder,
00:00:16 c'est celui de l'aide à mourir ou du suicide assisté.
00:00:20 Le texte, le projet de loi a été présenté tout à l'heure en Conseil des ministres.
00:00:25 Et Rosen veut intervenir. Bonjour Rosen.
00:00:29 Oui, bonjour Vincent, bonjour à tout le monde.
00:00:31 Vous êtes directement concernée, infirmière en EHPAD,
00:00:34 évidemment vous allez pouvoir argumenter dans un instant,
00:00:37 mais en deux mots, vous êtes favorable à cette loi ?
00:00:41 Tout à fait, tout à fait favorable.
00:00:43 Eh bien écoutez, vous allez nous dire pourquoi dans un instant.
00:00:46 L'actualité, et c'est d'ailleurs à la une de l'actualité, on peut le dire,
00:00:49 ce projet de loi présenté en Conseil des ministres, Céline.
00:00:51 Effectivement, un texte qui prévoit d'ouvrir la possibilité d'un suicide assisté,
00:00:56 vous le disiez, sous des conditions très strictes.
00:00:59 D'ailleurs, l'exécutif préfère lui parler d'aide à mourir.
00:01:02 Pourrait donc en bénéficier les patients majeurs nés en France
00:01:05 ou résidents dans le pays de longue date,
00:01:08 qui soient en mesure d'exprimer clairement leur volonté,
00:01:11 qui souffrent des souffrances intolérables et impossibles à traiter
00:01:15 et avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme.
00:01:20 Dans l'actualité, également comme force ouvrière avant elle,
00:01:23 la CGT a déposé des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique
00:01:27 sur la période des Jeux Olympiques de Paris.
00:01:30 Pas de trêve olympique, insiste aujourd'hui le syndicat.
00:01:34 Et puis le sport et le foot ce soir avec le Paris Saint-Germain
00:01:37 qui reçoit le FC Barcelone en quart de finale allée de la Ligue des champions.
00:01:41 Le coup d'envoi sera à 21h au Parc des Princes et à vivre évidemment sur RTL.
00:01:46 Le temps, Caroline Chimot, pour cet après-midi d'abord.
00:01:50 Et bien actuellement c'est nuageux voire humide, on peut le dire,
00:01:53 en Bretagne ou en Normandie où des averses sont actuellement en cours.
00:01:56 Les nuages vont déborder sur les Hauts-de-France ou sur les Pays de la Loire.
00:01:59 Là, en revanche, on restera bien au sec, plus au sud.
00:02:02 Quelques averses sont également attendues entre la Côte d'Azur et la Corse.
00:02:05 Averses qui pourraient même prendre un caractère orageux sur les reliefs corse en début de soirée.
00:02:09 Partout ailleurs, le soleil est bien présent et les températures bien agréables.
00:02:14 On attend cet après-midi 12 à Cherbourg ou à Belfort, 13 à Lyon ou à Brest,
00:02:18 14 pour Haras, pour Nantes ou pour Strasbourg, 16 à Paris ou à Bordeaux
00:02:22 et une maximale cet après-midi de 18 pour Montpellier.
00:02:25 - Mais, pardon, mais non ! - Et demain, Vincent, vous voulez le savoir pour le barbeuc !
00:02:31 Et bien le temps restera assez humide de la Bretagne ou Hauts-de-France.
00:02:34 Ce sera plus nuageux au nord de la Loire, mais ça restera calme et ensoleillé sur les trois quarts du pays.
00:02:39 Les températures commencent à remonter.
00:02:41 Ce matin, il faisait 8° au réveil en Ile-de-France.
00:02:43 Demain, certes, ce sera nuageux, mais il fera 13°.
00:02:46 Et dans l'après-midi, on frôlera même les 25° dans le Var, par exemple.
00:02:50 - Et après, vendredi, samedi... - Incroyable ! C'est crescendo !
00:02:53 - Ça sera l'été ! Merci beaucoup, Caoline !
00:02:55 Qu'est-ce qu'on fait, nous ? On se retrouve demain ?
00:02:57 - Ah ben oui, moi, j'aime bien nos petits rendez-vous quotidiens, Vincent !
00:03:00 - Voilà, Céline Landreau sera là dès midi demain. Bye bye !
00:03:04 - Bye bye !
00:03:06 - Bonjour, Lisa Marie ! - Bonjour, Vincent ! Bonjour à tous !
00:03:13 - Lisa Marie Marques ! - Hello, hello !
00:03:16 - Qui nous aide à faire cette émission chaque jour.
00:03:18 Oui, on est totalement bilingue, ici. Hello, bye bye !
00:03:21 - C'est RTL !
00:03:23 - Alors, on écoute le répondeur des auditeurs.
00:03:25 - Oui, un premier message à vous faire écouter.
00:03:27 On parle depuis hier du match PSG-Barça.
00:03:30 Match qui aura lieu ce soir à suivre sur RTL, bien sûr.
00:03:33 Mais cette auditrice a noté un manque de parité dans nos informations sportives.
00:03:37 - Bonjour à l'équipe d'RTL.
00:03:40 Voilà, j'ai fait un petit constat ce matin.
00:03:43 On n'a parlé que du PSG. Le PSG joue ce soir et blablabla.
00:03:49 Par contre, les filles ont joué hier au soir.
00:03:51 Et pas un mot sur elles. Et elles ont gagné, en plus.
00:03:54 - Et vous avez raison, vous faites bien de nous rappeler alors.
00:03:56 - Non, c'est pas les filles du PSG.
00:03:58 - C'est l'équipe de France féminine qui a joué hier,
00:04:00 qui a battu la Suède 1-0 pour son deuxième match en qualification de l'Euro féminin.
00:04:05 Et ça mérite d'être dit. Bravo, les Bleus, avec un E.
00:04:08 - Bravo à vous. Je peux même vous dire que c'est Wendy Renard qui a mis le but.
00:04:12 Pour info, je disais ça comme ça. Allez, tout autre sujet.
00:04:16 - Moins sportif, mais peut-être plus explosif.
00:04:18 On va parler aujourd'hui du licenciement des fonctionnaires.
00:04:21 Le ministre Stanislas Guérini a dit vouloir lever le tabou du licenciement dans la fonction publique.
00:04:27 Vous pouvez nous appeler au 3210 pour réagir sur ce sujet.
00:04:31 C'est ce qu'a fait Olivier sur Le Répondeur. Et il a un avis bien tranché.
00:04:35 - Bonjour RTL. Juste une réaction à ce que M. Guérini veut mettre en place
00:04:39 concernant les agents de la fonction publique.
00:04:41 C'est-à-dire pouvoir les remercier quand ils ne font pas leur travail.
00:04:45 Je dirais simplement, ouf, enfin, on va peut-être pouvoir faire des économies.
00:04:50 - Et on attend vos témoignages. Faut-il simplifier le licenciement des fonctionnaires ?
00:04:56 Nos standardistes Margot, Azad, Enzo et Victor attendent vos appels et vos messages.
00:05:00 Tout de suite, vous avez la parole sur RTL.
00:05:03 - Les auditeurs ont la parole.
00:05:05 - Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:05:07 - J'ai l'impression qu'on va lever des tabous.
00:05:09 Lever le tabou du licenciement dans la fonction publique.
00:05:12 Certains veulent lever le tabou de la légalisation du cannabis.
00:05:16 On y reviendra.
00:05:17 Et il y a un autre tabou qui est en train de se lever.
00:05:20 C'est celui de la fin de vie, du suicide assisté.
00:05:23 Certains parlent de l'euthanasie.
00:05:25 En tout cas, c'est l'aide à mourir.
00:05:27 C'est le terme qui a été choisi par le gouvernement.
00:05:30 Le projet de loi a été présenté en Conseil des ministres.
00:05:34 On vous en a donné le cadre.
00:05:36 Un cadre quand même assez, j'ai envie de dire, restrictif.
00:05:40 Et donc, on retrouve Rosenn, notre infirmière en EHPAD.
00:05:43 Vous nous avez dit en préambule, tout à l'heure, Rosenn, que vous y étiez favorable.
00:05:48 Pourquoi ? Par rapport aux personnes que vous voyez, que vous soignez au quotidien ?
00:05:56 Pas seulement, en partie, oui.
00:06:00 Parce que la chadelle, la loi Leonetti, par moment, n'est pas suffisante, à mon avis.
00:06:07 Et pas seulement en EHPAD, j'ai cette opinion depuis que je suis toujours infirmière.
00:06:15 Quand vous dites que la loi Leonetti n'est pas suffisante,
00:06:18 parce qu'on n'a pas partout en France les services de soins palliatifs.
00:06:23 Les soins palliatifs, il faut les développer.
00:06:26 Je suis tout à fait d'accord.
00:06:27 Il faut d'abord préconiser les soins palliatifs.
00:06:31 Les départements, les régions qui n'en ont pas, c'est terrible pour les personnes qui sont malades.
00:06:37 Mais on a le droit aussi, face à la maladie, à la souffrance, à la dégradation physique,
00:06:45 à un moment de dire stop.
00:06:47 On est dans une société avec une éducation judéo-chrétienne qui donne prévalence à la vie, l'importance de la vie.
00:06:57 C'est sacré, en tout cas, surtout pour les personnes croyantes.
00:07:01 Oui, mais un certain nombre de choix sont faits quand même avec cette imprégnation-là.
00:07:11 Beaucoup se battent contre l'euthanasie en disant l'importance de la vie, mais on ne va pas les forcer.
00:07:20 Je pense qu'il faut laisser le choix aux gens.
00:07:23 On a le droit de choisir sa mort, sans devoir passer par des choix difficiles comme le suicide,
00:07:34 qui peut laisser une famille dans le désarroi.
00:07:38 L'accompagnement, l'aide à mourir, ça se fait avec toute une équipe de médecins, infirmiers, psychologues,
00:07:48 pour accompagner et pour aider non seulement la personne qui part, mais la famille qui reste et qui l'entoure.
00:07:55 Pour ça, je trouve que c'est important.
00:07:58 Bien sûr.
00:07:59 On a parlé des règles qui sont mises en place selon ce projet de loi.
00:08:06 Il faudra ressentir des souffrances intolérables, impossibles à traiter, avec un pronostic vital engagé.
00:08:12 Par exemple, on pense à des maladies comme la maladie de Charcot-Rosen.
00:08:20 On imagine que dans ces cas-là, le suicide assisté ou l'aide à mourir est bienvenu.
00:08:30 Non ?
00:08:31 Pour les personnes qui le souhaitent.
00:08:34 Certains acceptent, mais je pense qu'il faut justement avoir le choix d'accepter de vivre sa souffrance ou d'y mettre fin.
00:08:48 Effectivement, il parle de souffrance intolérable, maintenant la maladie de Charcot.
00:08:55 Est-ce qu'une personne qui était totalement valide, qui suite à un accident se retrouve totalement handicapée, totalement dépendante,
00:09:05 est-ce qu'elle n'aurait pas le droit, elle aussi ?
00:09:09 Ça nous renvoie à Vincent Imbert.
00:09:11 Ce n'est pas d'aujourd'hui, mais ça nous renvoie effectivement au cas de Vincent Imbert.
00:09:16 Merci beaucoup de votre témoignage, Rosen.
00:09:18 On a compris en tout cas, qu'en tant qu'infirmière en EHPAD, vous étiez vous-même favorable à cette aide à mourir qui est en train de se mettre en place, semble-t-il, en France.
00:09:29 Merci beaucoup. Une courte pause.
00:09:30 Patrice veut également intervenir, ainsi qu'Anik.
00:09:33 On va les prendre dans un instant au 3210.
00:09:36 Jusqu'à 14h30, Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:09:41 Vincent Parizeau, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:09:50 Oui, bonjour. Je voulais donner mon avis sur le projet de loi aide à mourir.
00:09:54 Voilà, mon mari est mort à 56 ans après 18 mois de souffrance intolérable d'un cancer de la joue.
00:09:59 J'ai assisté à sa déchéance, à sa souffrance, à son impossibilité de se mourir durant un an, à l'absence de paroles, de bisous.
00:10:06 Aimer quelqu'un, le voir souffrir et ne rien pouvoir faire, si ce n'est de lui administrer sa morphine quand il gémit de douleur.
00:10:12 Pense-t-on aussi à l'entourage qui subit cette souffrance ? Je ne souhaite cela à personne.
00:10:16 Témoignage très émouvant, on l'entend de Catherine, et qui nous ramène d'ailleurs au témoignage précédent, en direct, de cette infirmière dans l'EHPAD,
00:10:25 qui disait que ça va permettre aussi, cette loi, de soutenir ceux qui restent.
00:10:30 L'aide à mourir sera réservée aux patients majeurs nés en France, ou de longue date en France, de longue date résident dans le pays,
00:10:38 en mesure d'exprimer clairement leur volonté. Les maladies psychiatriques sont exclues.
00:10:44 Il faudra ressentir des souffrances intolérables, impossibles à traiter, et le pronostic vital devra être engagé à court ou moyen terme.
00:10:53 Voilà donc les règles qui ont été formulées dans ce projet de loi.
00:10:59 Annick veut intervenir de Livry-Gargan. Bonjour Annick.
00:11:03 - Allô, bonjour. - Bienvenue sur RTL, Annick.
00:11:07 - Je vous entends ? - Vous avez 63 ans, je crois.
00:11:10 - Oui, je voudrais bien avoir 63 ans encore, mais bon.
00:11:14 Moi, je suis d'accord pour l'aide à mourir, mais pas spécialement lorsque nous avons une maladie incurable.
00:11:23 - Oui, c'est-à-dire ? - C'est-à-dire que lorsque l'âge est avancé,
00:11:28 nous sommes des fois bloqués sur un lit à ne plus bouger, ou dans un fauteuil à ne plus rien faire.
00:11:34 Attendre ses proches venir vous voir, c'est une contrainte aussi pour eux.
00:11:40 Ce n'est pas drôle de voir les personnalités, et on a le droit aussi de mourir même sans avoir une maladie incurable.
00:11:49 À un certain âge, parce que ce n'est pas la vie d'être sur un lit à attendre la mort.
00:11:55 - C'est sûr, Annick, c'est pas une vie d'attendre, j'allais dire, d'attendre la mort, comme vous dites.
00:12:00 En tout cas, d'attendre que le temps passe, et puis vous l'avez dit, on a l'impression d'être un poids pour ses enfants, voire pour ses petits-enfants.
00:12:08 Mais est-ce que c'est à la société, pour le coup, Annick, si vous n'êtes pas malade, si votre pronostic vital n'est pas engagé, si vous n'avez pas de souffrance physique ?
00:12:20 - Oui, mais ce n'est plus une vie. Si vous êtes conscient, pour moi, ce n'est pas la vie.
00:12:30 Rester sur un fauteuil, attendre que ça se passe, des fois en plus vous ne vous voyez plus très bien clair, donc vous ne pouvez pas lire.
00:12:39 Non, moi je voudrais avoir le choix.
00:12:43 - Vous imaginez ça à votre sujet, pour vous, Annick, vous voulez pouvoir éventuellement partir, dire au revoir tranquillement, sereinement à tout le monde et partir.
00:12:53 - Moi je préférerais qu'on me fasse une piqûre, une anesthésie, puis une piqûre, et puis terminer, c'est fini.
00:13:01 - Quand vous l'aurez décidé ?
00:13:03 - Quand je l'aurai décidé, oui. Pas attendre, parce qu'en plus, comme disait l'infirmière de l'EPAD, avant moi, la loi Leonetti, elle n'est pas appliquée réellement.
00:13:17 - J'ai eu mon mari à 44 ans, lui 48. C'est très triste de voir son mari en train de se mourir.
00:13:32 - Bien sûr, bien sûr, Annick, on comprend et on comprend aussi ce qui vous amène à imaginer cela.
00:13:40 En tout cas, vous avez une bonne voix et j'ai envie de vous dire, on n'est vraiment pas pressés, Annick.
00:13:46 - Son choix, il ne pouvait pas le dire puisqu'il ne pouvait plus parler non plus.
00:13:52 - Voilà, c'est intéressant ce que vous soulignez, parce que dans le projet de loi, il est précisé qu'il faudra que ce choix ait été clairement formulé par le malade.
00:14:06 - On ne peut plus, à un certain moment, parler. Donc on ne peut pas le dire, son choix.
00:14:14 - Écoutez, ça va faire partie des discussions, ça. Effectivement, dans le texte, il est écrit que l'aide à mourir sera réservée aux patients en mesure d'exprimer clairement leur volonté.
00:14:27 - Et même lorsqu'on l'écrit, il y a des dossiers qu'on sort sur internet, on remplit des papiers, mais on n'en tient pas compte.
00:14:34 J'ai eu des personnes autour de moi qui l'ont fait. On n'en a pas tenu compte.
00:14:38 - Vous faites bien de le souligner, Anick. Je vous souhaite une bonne journée du côté de l'ivrigargan. On va clore ce dossier peut-être avec Patrice.
00:14:45 - Oui. - Bonjour Patrice. - Bonjour à tous.
00:14:48 - Vous aussi, vous êtes favorable à la légalisation. Je vais utiliser le terme de l'aide à mourir. C'est en tout cas le terme que veut utiliser le gouvernement.
00:14:57 - D'accord. Alors, moi, je suis favorable à la légalisation de l'euthanasie. L'aide à mourir, c'est un petit peu se cacher pour faire du politiquement correct.
00:15:08 L'euthanasie veut clairement dire ce qu'elle veut dire. Quand on regarde la définition originale, c'est mort douce, qu'elle soit naturelle ou provoquée. On est en plein dans le sujet.
00:15:19 - C'est vrai, mais c'est parce que ça renvoie, effectivement, c'est une connotation un petit peu...
00:15:23 - Oui, je sais bien, on en a parlé hier dans un reportage sur le nazisme. - Voilà, exactement, ça nous renvoie à cette période.
00:15:29 - Mais bon, ce qui, en fait, pourquoi pas, mais ce qui, moi, me hérisse le poil, c'est l'utilisation par des élus, mais même par des journalistes, du terme suicide assisté.
00:15:40 - Oui. - Assister quelqu'un, aider quelqu'un à se suicider, c'est de la non-assistance à personne en danger pour moi.
00:15:47 Dans ma famille, j'ai un arrière-grand-père, un grand-oncle, mon père et mon petit frère qui se sont suicidés.
00:15:54 Donc, vous voyez, moi, ça va, j'ai avancé, ça m'empêche pas de vivre. Mais il y a des familles pour qui le deuil n'est pas fait.
00:16:03 - Vous voulez dire que cette expression de suicide assisté, elle est violente pour ceux qui ont dans leur entourage quelqu'un qui a mis fin à ses jours de cette manière ?
00:16:13 - Mon père s'est suicidé en 1967, ma mère ne s'en est jamais vraiment remis, son fils, un de ses fils, mon frère, s'est suicidé en 2007 et ma mère est morte en 2009.
00:16:25 Elle s'est pas suicidée, mais elle a rien fait pour se soigner et pour vivre.
00:16:31 - Donc, vous dites "attention aux mots qu'on emploie", c'est ça ?
00:16:34 - Oui, il y a des mots qui font mal et il y a des mots qui tuent. Si mon petit frère s'est suicidé, c'est parce qu'un mot, bon, il était un peu fragile,
00:16:42 mais c'est parce qu'un mot a été utilisé et qui a été le facteur déclenchant.
00:16:48 L'euthanasie convient très bien. Aide à la fin de vie, aide à mourir, pourquoi pas ? Mais le suicide assisté, non.
00:16:56 - De toute façon, l'Elysée et l'exécutif, en tout cas, insistent pour ne pas utiliser ce terme de suicide assisté, ni même d'ailleurs de l'euthanasie,
00:17:07 et ils insistent pour dire qu'ils préfèrent celui d'aide à mourir, et c'est celui en tout cas qui sera utilisé pour ce projet de loi qui est arrivé ce matin au Conseil des ministres
00:17:18 et dont on aura évidemment largement l'occasion de parler parce que c'est un sujet de préoccupation essentiel des Français.
00:17:24 On l'avait vu notamment lors des discussions autour des lois de bioéthique.
00:17:30 C'est le premier sujet de préoccupation en tout cas pour ce qui concerne les personnes d'un certain âge, et on aura l'occasion d'y revenir.
00:17:38 En attendant, autre dossier qui vous fait réagir en nombre au 3210, cette idée de lever le tabou du licenciement des fonctionnaires.
00:17:47 On en parle tout de suite.
00:17:49 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:17:54 50 centimes la minute.
00:17:55 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:18:01 Bonjour, j'interviens au niveau des fonctionnaires.
00:18:05 Il faudrait déjà commencer par ne pas les embaucher à vie.
00:18:08 Moi, je ne connais pas un chef d'entreprise qui va embaucher quelqu'un à vie.
00:18:12 S'il est bon, il le garde. S'il n'est pas bon, il peut se permettre de le licencier.
00:18:17 Merci à vous. Bonne journée, au revoir.
00:18:19 Bonne journée à vous, Joseph. Effectivement, l'emploi à vie, c'est ce qu'il y a en filigrane de cette question.
00:18:27 Du tabou autour du licenciement des fonctionnaires que veut lever le ministre, n'est-ce pas, Lisa Marie Marquez ?
00:18:34 Il aura suffi d'une petite phrase pour mettre le feu aux poudres.
00:18:37 Stanislas Guerini, ministre de la fonction publique, souhaite, et ce sont ses mots,
00:18:42 lever le tabou du licenciement dans la fonction publique, notamment pour insuffisance professionnelle.
00:18:48 C'est ce qu'il confie à nos confrères du journal Le Parisien aujourd'hui en France.
00:18:52 Sous-entendu, l'emploi à vie n'est pas un totem.
00:18:55 Syndicats et oppositions ont immédiatement dénoncé le retour de la stigmatisation des fonctionnaires.
00:19:02 Et la CGT a déposé dans la foulée des préavis de grève dans la fonction publique pendant les J.E. de Paris.
00:19:07 Voilà, l'insuffisance professionnelle, c'est ce fonctionnaire qui ne fait pas bien son travail, qui tire au flanc ou autre.
00:19:15 Alors, c'est vrai qu'il y a 2,5 millions d'agents de la fonction publique,
00:19:21 et qu'il y a eu 13 licenciements en 2023 pour insuffisance professionnelle.
00:19:27 Donc, c'est infinitésimal.
00:19:30 On peut dire que l'emploi à vie, ça existe toujours, ça vous fait réagir.
00:19:34 Qui veut intervenir en premier ? Eh bien, donnons la parole à Charles, qui est à Montpellier.
00:19:40 Bonjour Charles.
00:19:41 Bonjour Vincent.
00:19:42 Fonctionnaire vous-même ?
00:19:43 Tout à fait, enseignant.
00:19:45 Et je dirais même, je vais préciser, vous êtes prof d'espagnol.
00:19:48 Exactement.
00:19:49 Alors, qu'est-ce que vous pensez de cette sortie de Stanislas Guérini ?
00:19:53 Alors, écoutez, moi ce que je pense, c'est qu'il est logique que ceux qui se rendent coupables de manquement de faute grave soient licenciés.
00:20:02 Ça me paraît tout à fait logique.
00:20:04 Et ça, c'est déjà le cas d'ailleurs, pour les fautes graves.
00:20:08 Oui, oui, oui, peut-être pas suffisamment, parce qu'il y en a que qu'on met, comme on dit, au placard, etc.
00:20:13 Donc, ça, ça, ça ne me choque pas.
00:20:15 En revanche, si on s'aligne sur le privé, je pense qu'il faut aller un tout petit peu plus loin.
00:20:20 Parce que ce cher monsieur Guérini devrait, à ce moment-là, revaloriser les salaires des fonctionnaires, instaurer un 13e mois,
00:20:29 peut-être même donner des tickets resto et même une prime de pénibilité.
00:20:36 Je vais vous dire pourquoi, si vous me laissez développer un minimum.
00:20:38 Alors, j'estime que, dans l'éducation nationale, la police, la CAF, les impôts, on peut dire que toutes ces institutions traversent une crise de vocation sans précédent.
00:20:50 Nous sommes le réceptacle de toute la violence impunie dans la société.
00:20:56 Voilà.
00:20:57 Plus personne ne veut être enseignant.
00:20:59 Sachez qu'on recrute, vous le savez de toute façon, mais on recrute des personnes sans diplôme.
00:21:03 On fait des job dating dans certaines académies tous les ans.
00:21:07 Il faut savoir aussi qu'on tue...
00:21:08 Sans diplôme, pas pour être enseignant, quand même ?
00:21:11 Si, si.
00:21:12 Comment ça ?
00:21:13 Si, si, pour mettre quelqu'un devant les élèves, si, bien sûr, absolument.
00:21:18 Des gens sans diplôme ?
00:21:19 Oui, qui n'ont pas ni le CAPES, ni l'agrégation.
00:21:22 Ah oui, bien sûr.
00:21:23 Ah oui, puisqu'on les croit à pas plus trois, maintenant.
00:21:26 Oui, mais voilà.
00:21:28 Donc, bon, moi, c'est quand même choquant.
00:21:32 C'est bien qu'il y ait un souci.
00:21:33 Bon, ensuite, ce que je voudrais dire, c'est que quand même, il ne faut pas oublier, il
00:21:36 ne faut pas avoir la mémoire courte.
00:21:38 On tue les fonctionnaires en France.
00:21:41 Il ne faut surtout pas banaliser ces actes de cruauté.
00:21:44 Nous sommes en première ligne de la violence de notre société.
00:21:47 Vous dites, Charles, excusez-moi, il faut que j'arrive à résumer un peu votre pensée.
00:21:52 Ok, à ce moment-là, vous dites un peu banco à Stanislas Guérini.
00:21:56 Ok, levons le tabou du licenciement dans la fonction publique.
00:21:59 Traitons les fonctionnaires comme les salariés du privé.
00:22:02 Mais à ce moment-là, il faut qu'ils aient les salaires du privé et les avantages, en
00:22:07 tout cas, notamment financiers, du privé.
00:22:09 Il faut aller jusqu'au bout.
00:22:11 Et puis, de toute façon, par rapport aux fonctionnariats, il faut forcer de constater
00:22:16 que seuls les députés et les sénateurs s'augmentent.
00:22:18 La plupart du temps, en cas de timidité, ça ne fait pas beaucoup d'écho dans les médias.
00:22:23 Et je trouve finalement ça très culotté et très gonflé.
00:22:28 Mais dans ces cas-là, il faut lever le tabou, comme on dit, il faut lever le tabou du niveau
00:22:32 de salaire indigent des fonctionnaires.
00:22:34 La question du salaire, restez avec nous, Charles.
00:22:37 Excusez-moi, permettez que je dise quelque chose très vite.
00:22:41 C'est-à-dire que ceux qui font du bashing anti-fonctionnaire, etc.,
00:22:45 c'est vrai que je les invite.
00:22:49 Si ça représente autant d'avantages que ça, ils n'ont qu'à venir, ils n'ont qu'à passer
00:22:54 les concours.
00:22:55 Parce que là, au moins, on se rassure qu'on a des fonctionnaires diplômés, vous voyez.
00:22:58 Donc tout ce bashing anti-fonctionnaire, je trouve que c'est tellement ringard.
00:23:02 C'est vieux comme le monde et ça ne sert strictement à rien.
00:23:05 Alors, Charles, on a compris votre point de vue et vous le défendez avec vigueur et conviction.
00:23:11 Et vous avez tout à fait raison.
00:23:13 Alexandre est en ligne. Bonjour Alexandre.
00:23:17 Oui, bonjour Eric.
00:23:19 Alors, c'est Vincent, mais ce n'est pas grave.
00:23:21 Et c'est surtout à Charles que j'aimerais que vous vous adressiez.
00:23:24 Parce que, qu'est-ce que vous répondez à Charles lorsqu'il dit "Ok, très bien,
00:23:29 traitons les fonctionnaires comme les salariés du privé, mais à ce moment-là,
00:23:33 augmentons-les et donnons-les des salaires du privé."
00:23:36 Alexandre ?
00:23:39 Oui, pardon.
00:23:40 Oui, donc, aligner les règles du privé et du public.
00:23:44 Bah, aligner les règles du privé et du public, alors à ce moment-là, on aligne.
00:23:48 Alors, il est enseignant, donc je pense qu'il a pas mal de congés aussi.
00:23:51 Il n'a pas que 25 jours, donc il faut peut-être aligner les congés aussi.
00:23:55 Et puis, les carences, quand lui il est malade, c'est une journée de carences,
00:24:00 ce n'est pas trois jours.
00:24:01 Non, ce n'est pas une journée.
00:24:03 On ne peut pas tout aligner.
00:24:05 La seule chose qui a été dite, c'est qu'uniquement, on peut ouvrir la discussion
00:24:12 et enlever le tabou du licenciement.
00:24:14 13 licenciements en un an sur 2,5 millions de fonctionnaires.
00:24:19 Donc, moi, écoutez, quand on fait un plan social, dans une société,
00:24:23 c'est beaucoup plus que 13 par jour qui sont virés.
00:24:26 Alors, attention, il ne serait pas question de faire des licenciements économiques
00:24:30 dans la fonction publique.
00:24:31 Ça, Stanislas Guérini l'a clairement dit.
00:24:34 On est bien d'accord.
00:24:35 C'est l'insuffisance professionnelle qui devrait être plus facilement sanctionnée.
00:24:40 L'insuffisance professionnelle, l'accumulation de maladies non justifiées,
00:24:45 au bout d'un certain temps, dans le privé, quand vous êtes trop au maladie,
00:24:48 vous passez devant le médecin conseil et puis vous êtes licencié,
00:24:52 si vous abusez sur les congés.
00:24:53 Je ne pense pas, je ne suis pas fonctionnaire, je ne pense pas que ça soit d'accord.
00:24:56 Il y a énormément de différences, effectivement, entre public et privé,
00:24:59 et on peut aussi évoquer les régimes de retraite.
00:25:02 Mais j'ai entendu Charles réagir.
00:25:04 Charles, en cas de maladie, vous avez combien de jours de carence ?
00:25:07 On en a deux maintenant.
00:25:09 Mais si vous voulez, moi, ce que j'ai envie de lui dire,
00:25:12 c'est que ce monsieur veut opposer absolument,
00:25:14 comme je vous dis, c'est un discours qui est rétrograde.
00:25:17 Je vous coupe immédiatement, Charles, parce que je vais vous redonner la parole
00:25:21 dans un court instant.
00:25:22 On a besoin de faire une petite page de publicité.
00:25:25 Je vous retrouve avec Alexandre dans un instant sur cette question des fonctionnaires.
00:25:30 Faut-il faciliter leur licenciement dans certains cas ?
00:25:34 Bonjour, Frédéric de Prel dans le Val d'Oise.
00:25:49 J'appelle en ce qui concerne le débat pour le licenciement des fonctionnaires.
00:25:55 Pourquoi pas ? Mais à la condition déjà de les rémunérer correctement.
00:25:59 Moi, je pense que le sujet ne doit pas être tabou, il doit être mis sur la table.
00:26:03 Et il y a des fonctionnaires qui font très bien leur travail.
00:26:06 Il y en a d'autres qui le font nettement moins bien.
00:26:09 Et c'est là toute la difficulté à cibler les personnes
00:26:13 qu'il faudrait éventuellement licencier.
00:26:15 Voilà, je vous remercie.
00:26:17 Voilà pour ce message de Frédéric, laissé au 3210.
00:26:21 Charles, j'imagine que globalement, vous souscrivez à ce qui vient d'être dit.
00:26:26 À peu près, oui. Globalement, oui.
00:26:29 Et moi, ce que je voudrais dire à l'auditeur, c'est...
00:26:31 Alexandre, je sais pas dans quel secteur professionnel il est,
00:26:36 mais moi, je veux lui dire quelque chose vraiment du fond du cœur.
00:26:39 S'il a des avantages, moi, j'estime qu'il doit les conserver.
00:26:44 Je suis heureux qu'il ait des avantages.
00:26:46 Moi, je suis heureux que les gens aient des niveaux de salaire convenables.
00:26:49 Je suis heureux que des personnes aient des avantages dans leur entreprise
00:26:52 et dans leur secteur privé.
00:26:54 Moi, ça fait 40 ans qu'on oppose des fonctionnaires,
00:26:57 et le reste des travailleurs, c'est complètement dépassé comme idée.
00:27:01 Parce qu'à ce moment-là, on ne fait qu'opposer les gens.
00:27:05 Moi, je suis content lorsque des gens ont des conditions de travail,
00:27:10 quelles que soient, qu'ils soient fonctionnaires ou pas.
00:27:12 Je suis content quand les gens ont des conditions de travail qui sont bonnes
00:27:16 et un niveau de rémunération qui est bon,
00:27:18 et des salaires qui soient corrects et convenables.
00:27:20 Je n'oppose personne. Voilà.
00:27:22 Et je ne vois pas au nom de quoi on devrait opposer cette espèce de bashing.
00:27:25 Ça fait 40 ans qu'on entend ça, ce bashing anti-fonctionnaire.
00:27:29 Encore une fois, imaginez-vous une société sans fonctionnaires.
00:27:32 Si vous estimez que les enseignants, les jeunes qui s'engagent dans le professorat,
00:27:38 sont des personnes qui sont super courageuses,
00:27:41 qui ont sûrement une vocation chevillée au corps,
00:27:43 parce que je vous dis, il y a une crise de vocation, et c'est bien normal,
00:27:46 parce que les élèves qu'on a en face de nous sont des élèves qui sont de plus en plus difficiles,
00:27:50 des parents qui sont sans arrêt dans la protestation,
00:27:54 dans la violence verbale, même dans l'agression des fois corporelle.
00:27:58 Alors évidemment, ce n'est pas tout le monde bien entendu.
00:28:01 Oui, bien évidemment, mais des conditions de travail difficiles, de plus en plus difficiles,
00:28:05 et des salaires qui, on le souligne,
00:28:07 ne sont en tout cas, en ce qui concerne les enseignants et d'autres catégories de fonctionnaires,
00:28:12 pas à la hauteur.
00:28:13 Alexandre, un dernier mot pour conclure dans ce dialogue ?
00:28:16 Oui, un dernier mot pour répondre à Charles.
00:28:19 Donc effectivement, je suis dans le privé, mais je suis à mon compte,
00:28:21 donc les heures, je ne les compte pas, les vacances, je les oublie.
00:28:25 Oui, vous êtes artisan à votre compte, donc effectivement, en termes d'avantages,
00:28:28 on a vite fait le tour, quoi.
00:28:30 On a vite fait le tour, et c'est compliqué, et c'est compliqué.
00:28:33 Quand je serai en retraite, je n'aurai pas une retraite qui sera calculée
00:28:36 sur mes six derniers mois d'activité, et qui auront été augmentés, augmentés, augmentés.
00:28:41 Donc, on a besoin du privé, on a besoin des fonctionnaires.
00:28:44 Les fonctionnaires doivent être mieux traités dans certaines catégories.
00:28:47 Dans d'autres catégories, c'est un peu abusé.
00:28:50 Voilà, c'est dit.
00:28:51 Je vais vous couper malheureusement, parce que si vous saviez combien d'auditeurs
00:28:55 attendent de pouvoir passer à l'antenne, vous me comprendriez.
00:28:59 Je vous remercie beaucoup, Charles à Montpellier, et Alexandre du côté de Metz.
00:29:03 Bonjour Jean-François.
00:29:06 Est-ce que Jean-François est avec nous ?
00:29:08 Chauffeur de Poids-Lourd, c'est ça Jean-François ?
00:29:10 Oui.
00:29:11 Bon.
00:29:12 Vous voulez nous parler d'une expérience que vous avez faite, je crois.
00:29:15 Oui, parce qu'à la base, j'étais mécanicien Poids-Lourd pendant 22 ans.
00:29:19 Ma dernière expérience n'a pas été très bonne, j'ai fait un abandon de poste.
00:29:23 Et il s'est trouvé que j'ai eu l'occasion de rentrer à ce qu'on appelait le conseil général de mon département.
00:29:30 C'est-à-dire que vous travailliez auparavant dans le privé, c'est ça ?
00:29:33 Dans le privé, oui.
00:29:34 Vous avez eu un souci d'abandon de poste, vous avez été licencié ?
00:29:37 Non, non, c'est moi qui ai abandonné le poste.
00:29:39 Je suis parti moi-même, même pas de démission ni rien.
00:29:43 Vous êtes parti, et vous avez pu...
00:29:45 Aujourd'hui je travaille, demain je ne suis plus là.
00:29:47 Et vous avez pu intégrer la fonction publique ?
00:29:51 Oui, j'ai eu une opportunité pile-poil au bon moment, qui s'est présentée pour rentrer comme mécanicien,
00:29:59 donc à faire de la maintenance de parc de véhicules pour le conseil général.
00:30:04 D'accord.
00:30:05 J'ai dit "bah oui, pourquoi pas, voilà une place".
00:30:08 Ce que je voyais aussi, c'était la place sûre et tout.
00:30:11 Venant du privé, qu'on faisait des semaines qu'on ne comptait même plus nos heures.
00:30:20 Oui.
00:30:21 Là, le nombre d'heures avait nettement réduit, mais bon, j'allais pas me plaindre.
00:30:28 Par contre, le salaire, 500 euros de moins par rapport au privé.
00:30:33 Par contre, je me faisais suer comme ce n'était pas permis.
00:30:37 Oui, c'est-à-dire que vous n'aviez pas beaucoup de choses à faire, c'est ça ?
00:30:40 C'est surtout les cadences de travail.
00:30:43 Ça ne se comparait même pas.
00:30:47 Comme je disais tout à l'heure, quand j'ai appelé, dans les collègues que j'ai eus,
00:30:53 dans ce court laps de temps, je n'ai jamais vu autant de feignants au mètre carré.
00:30:58 La formule est un peu violente.
00:31:03 Oui, un peu violente. Je l'avoue, c'est un peu violent.
00:31:06 Il y avait deux chefs d'équipe pour le matin et pour l'après-midi.
00:31:13 Il y en a un, quand il a su que je partais, il avait les larmes aux yeux.
00:31:18 C'était un ancien militaire, donc un gars qui était habitué quand même pas mal à travailler.
00:31:23 Il m'a dit qu'on avait trouvé un gars qui était bien.
00:31:27 Ils ne font rien pour le garder.
00:31:29 C'est ça, effectivement.
00:31:32 En même temps, vous avez quand même pu travailler dans de bonnes conditions.
00:31:37 Ça vous a quand même servi, cette expérience ?
00:31:41 Un point positif, je n'étais pas fatigué en rentrant.
00:31:45 Qu'est-ce que vous faisiez d'ailleurs ? Vous conduisiez des camions ?
00:31:51 Non, j'étais dans un atelier de maintenance, un parc de véhicules.
00:31:55 Il y avait je ne sais plus combien.
00:31:57 J'y étais exactement deux mois.
00:31:59 Je suis parti un 31 décembre.
00:32:01 Et vous êtes reparti dans le privé ?
00:32:03 Je suis reparti dans le privé grâce à un livreur qui est venu livrer ou se travailler pour le conseil départemental.
00:32:11 Il cherchait un chauffeur, j'ai dit ok, on y va.
00:32:17 Vous ne regrettez pas d'avoir quitté la fonction publique où vous n'êtes resté que deux mois.
00:32:21 Merci beaucoup Jean-François.
00:32:23 Je vous souhaite une bonne journée.
00:32:25 On va marquer une petite pause et puis vous retrouver avec Hélène, avec Marie, avec Christophe.
00:32:30 Vous allez nous dire si vous aussi vous êtes pour ou contre l'idée de lever le tabou du licenciement dans la fonction publique.
00:32:49 Bonjour, ils veulent virer les fonctionnaires qui ne font pas leur boulot.
00:32:53 Mais est-ce qu'on pourra faire la même chose avec les ministres et les énarques qui nous gouvernent et qui ne font rien ?
00:32:59 Merci, au revoir.
00:33:01 Au revoir, merci.
00:33:03 Ce n'est pas un job à vie, ministre ou autre.
00:33:09 Parfois c'est même un contrat à très courte durée.
00:33:11 On a des exemples, c'est des petits CDD, des petits mandats.
00:33:16 Ce n'est pas tout à fait la même chose que les fonctionnaires.
00:33:20 Mais enfin, on a noté votre réaction et elle était la bienvenue au 3210.
00:33:25 Qu'en pense Marie du côté de Caen ?
00:33:27 Bonjour Marie.
00:33:28 Bonjour, bonjour à tous.
00:33:30 Bienvenue.
00:33:31 Alors vous êtes comptable, c'est ça ?
00:33:33 Oui, c'est ça.
00:33:34 Dans le privé ?
00:33:35 Oui, tout à fait.
00:33:36 Très bien.
00:33:37 Alors, lever le tabou du licenciement dans la fonction publique, vous dites bonne idée ?
00:33:42 Oui, tout à fait.
00:33:44 Je vous explique, mon mari et moi travaillons dans le privé depuis des années.
00:33:48 Suite à une reconversion, un souci de santé, mon mari a passé deux ans à travailler son concours, etc.
00:33:54 Il avait envie d'accéder à la fonction publique.
00:33:57 Je ne parle pas de l'enseignement, je ne parle pas du médical, je parle dans l'administration.
00:34:02 D'accord.
00:34:03 Il était vraiment très fier d'avoir réussi, d'avoir obtenu un poste, etc.
00:34:07 Il était ravi, c'est quelqu'un de très rigoureux.
00:34:10 Est-ce qu'on peut avoir une idée quand même du secteur ?
00:34:13 Parce que vous nous avez dit que ce n'est pas l'enseignement.
00:34:16 Quel type de concours il a passé ?
00:34:20 Je n'ai pas envie de préciser parce que déjà c'était compliqué pour moi de témoigner.
00:34:28 Mais sincèrement, il était ravi.
00:34:30 Mais alors écoutez, c'est une équipe de 8 personnes et il y a 3 sur 5 qui bossent.
00:34:34 Il m'explique, arrivé le matin, alors il commence en principe à 8 heures.
00:34:39 Arrivé le matin, de 8h jusqu'à 9h, bonjour, bonjour, bonjour, ça dure une heure.
00:34:44 Un petit café.
00:34:45 Non, non, il se met une heure.
00:34:48 9h30, pause café, allez, pause café jusqu'à 10h15.
00:34:52 10h15 après, ah bah tiens, 11h, on prépare le repas.
00:34:56 Il en a ras le bol.
00:34:58 Il en a ras le bol et les chefs ne disent rien et c'est ça qui est dommage.
00:35:02 Mais ce n'est pas une caricature là Marie, je vous arrête.
00:35:05 C'est la réalité.
00:35:06 Je veux bien vous croire, encore une fois, vous avez un témoignage de première main avec votre mari.
00:35:11 Mais c'est vrai que ça paraît fou ce que vous nous racontez.
00:35:13 Non, non, vraiment, c'est la réalité et c'est dommage que les chefs ne disent rien.
00:35:18 Mais les autres le savent, ils savent qu'ils ne sont pas licenciés, donc ils font ce qu'ils veulent.
00:35:22 Et ça dure comme ça depuis des mois, des années.
00:35:26 Et c'est dommage, c'est dommage parce qu'on a un service de fonction publique qui est super.
00:35:32 On a tout ce qu'il faut pour être heureux.
00:35:34 Parce que mon mari, il est heureux dans son travail, vraiment.
00:35:36 Il est heureux.
00:35:37 Bon, il a perdu une partie de son salaire.
00:35:40 Il n'est pas payé autant qu'avant, mais il est ravi.
00:35:43 Il fait ce qu'il aime faire.
00:35:44 Absolument, il fait ce qu'il aime faire.
00:35:46 Même des fois, il n'aime pas, mais il me dit je suis ravi, j'ai une place, je travaille, je suis ravi.
00:35:50 Mais quand il voit ses collègues, il est tombé de haut quand même.
00:35:55 Parce qu'on avait cette vision de la fonction publique qui était vraiment très importante, très privilégiée.
00:36:01 Mais là, ça nous... voilà.
00:36:03 Ça l'écœure un peu.
00:36:05 Est-ce que le terme d'insuffisance professionnelle est approprié pour qualifier ce que font et comment se conduisent ces 5 sur 9 des collègues de votre mari ?
00:36:17 Insuffisance, il y a du travail, il y a tout ce qu'il faut.
00:36:21 En plus, les gens attendent après eux.
00:36:24 La population attend après eux pour que ça avance et que ça aille plus vite, pour qu'ils obtiennent leurs documents.
00:36:29 Donc vous avez un petit peu compris dans quel...
00:36:32 Oui, oui, j'ai un petit peu leurs documents.
00:36:34 Donc c'est dommage.
00:36:36 Voilà, absolument.
00:36:38 Et c'est dommage parce qu'à cause de tout ça, il y a une perte de temps.
00:36:42 Et il y a une perte pour les personnes qui n'obtiennent pas leurs documents.
00:36:45 Pour tous ceux qui ont attendu parfois un mois ou un mois et demi un papier d'identité, d'entendre ce que vous dites.
00:36:50 A savoir que derrière, dans les bureaux, il y en a qui regardent la pendule.
00:36:55 Ah, il est 9h30, c'est l'heure du...
00:36:57 Et je suis sûre que s'il y avait une petite épée de Damoclès en disant
00:37:01 "Écoutez, ça va pas, les chiffres, ça donne pas, une fois, deux fois, trois fois..."
00:37:05 Mais il y a des cadres quand même !
00:37:07 Il y a des gens qui surveillent.
00:37:09 Oui, oui, bien sûr, mais ils n'oseront pas.
00:37:12 Ils n'oseront pas, ils n'osent pas.
00:37:13 C'est pas comme dans le privé.
00:37:14 Et je trouve que dans le privé, c'est bien parce que ça vous garde toujours en énergie, vous savez.
00:37:18 Ça vous garde en énergie.
00:37:19 Et puis, si vous n'avez plus envie, vous partez.
00:37:22 Et puis vous cherchez autre chose.
00:37:23 Et puis voilà, c'est comme ça.
00:37:25 Mais il n'y a pas ça dans la fonction publique.
00:37:27 Vous avez une place, et bien c'est vraiment le repos éternel.
00:37:30 C'est un peu ça dans l'idée.
00:37:31 Voilà, et je termine là.
00:37:32 Merci beaucoup Marie, le repos éternel.
00:37:35 Ça me fait sourire aussi.
00:37:37 Je vous souhaite une bonne journée du côté de Caen.
00:37:39 On va en régie retrouver notre ami Victor, qui a des choses à nous dire, peut-être des messages d'ailleurs.
00:37:44 Eh bien, bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:37:46 Des messages sur notre application RTL.
00:37:48 Sabine va dans le sens de Patrick qu'on a entendu sur Le Répondeur il y a quelques instants.
00:37:51 On devrait aussi virer nos élus qui ne font pas leur job.
00:37:54 Enfin les élus, encore une fois, ils ont des mandats.
00:37:57 Ce n'est pas le repos éternel pour le coup.
00:37:59 Voilà.
00:38:00 Et puis Karine à Brest, étant fonctionnaire, je pense qu'il faut mesurer les choses.
00:38:03 Il y a clairement des abus sur les arrêts maladie, trop banalisé, jamais contrôlé.
00:38:07 Mais essayons s'il vous plaît de ne pas opposer le public au privé.
00:38:10 On n'a pas besoin de ça.
00:38:11 Et puis un autre message.
00:38:13 Laure Angironde, j'ai 45 ans.
00:38:14 Et pour moi, légaliser le cannabis serait la fin de tout.
00:38:17 Qu'adviendrait-il de la conduite sous l'emprise de cannabis ?
00:38:20 Car oui, on en parle après 14 heures.
00:38:21 La ville de Bègle veut expérimenter la légalisation du cannabis.
00:38:25 Et malgré son interdiction en France, les Français demeurent les premiers consommateurs de cannabis en Europe.
00:38:30 Alors doit-on légaliser le cannabis ? On en parle après 14 heures.
00:38:33 Voilà.
00:38:34 Et vous pouvez d'ores et déjà nous appeler pour ou contre cette idée d'expérimenter la légalisation du cannabis.
00:38:42 Une courte pause.
00:38:43 Et puis dans un instant, Christophe, Hélène et Elodie vont intervenir au sujet des fonctionnaires.
00:38:50 Faut-il lever le tabou du licenciement ?
00:38:53 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:38:57 50 centimes la minute.
00:38:58 Bonjour. Je voudrais réagir à cette émission sur les fonctionnaires.
00:39:11 J'ai été fonctionnaire pendant 30 ans.
00:39:13 Et en fait, on se faisait souvent la remarque entre collègues, dans un bureau de 8 personnes.
00:39:18 Il y en avait 5 qui travaillaient et les autres qui ne faisaient rien.
00:39:24 Et oui, il faut faire quelque chose pour ceux qui ne font pas l'affaire.
00:39:29 Et ceux qui ne bossent pas, ceux qui ne sont jamais là, ce n'est pas normal.
00:39:34 Voilà.
00:39:35 On a un témoignage d'ailleurs qui rejoint, vous l'avez compris, celui de l'auditrice précédente que nous avons pris en direct.
00:39:42 Alors moi, j'ai envie d'ajouter qu'il ne faut quand même pas s'attendre au grand soir dans la fonction publique.
00:39:46 Ça fait des années que régulièrement, chaque ministre de la fonction publique revient en évoquant la fin du tabou de l'emploi à vie.
00:39:56 Ça fait 10, 20, 30 ans qu'on connaît ça.
00:39:58 Les choses n'ont pas énormément évolué, vous l'aurez noté.
00:40:03 Bonjour Élodie, vous êtes du côté de Vannes.
00:40:05 Bonjour.
00:40:06 Bonjour, bienvenue sur l'antenne d'RTL.
00:40:07 Bonjour. Merci de m'accueillir. Vous êtes formidable.
00:40:10 C'est gentil. Merci beaucoup.
00:40:12 Vous êtes dans le privé ou dans le public ?
00:40:15 Je suis dans le public. J'ai travaillé 30 ans dans le privé. Je suis dans le public depuis peu.
00:40:22 Et en fait, ce que je voulais vous signaler, c'est que j'ai entendu le message sur un bureau de 8 personnes, enfin qui travaillent, non, 2 qui travaillent.
00:40:32 Et je vais vous dire quelque chose. Moi je travaille pour une commune, un maire des spots. Je mesure mes propos.
00:40:41 Oui, oui, oui. On ne va pas nommer la commune peut-être ?
00:40:45 De toute façon, ce n'est pas Vannes, c'est aux alentours de Vannes.
00:40:47 Ah bon, d'accord. J'allais dire que vous nous appelez de Vannes.
00:40:50 Moi j'ai été agressée et menacée de mort sur mon lieu de travail avec des témoins.
00:40:57 Et en fait, le maire et les employés communaux de la mairie ont décidé qu'il n'y avait pas d'agression.
00:41:04 Et depuis, je ne suis pas rémunérée. Donc je suis dans une situation…
00:41:07 Mais pourquoi on vous a menacée de mort, Élodie ?
00:41:10 C'était quelqu'un qui ne voulait pas patienter, en fait, tout simplement.
00:41:13 Une personne qui dit "je lui ai proposé d'attendre quelques minutes" et qui a levé le toit, etc.
00:41:18 Et qui m'a agressée physiquement. Et moi j'ai été en état de choc.
00:41:25 Je ne vous excuse pas. Je travaillais 30 ans dans le privé. Ça ne s'est jamais produit.
00:41:30 Donc vous êtes en contact avec le public, avec les administrés.
00:41:33 Absolument.
00:41:34 C'est ça, vous êtes directement en contact avec eux.
00:41:36 Je suis une personne avenante, sympathique. Mais si vous voulez, c'est le cas.
00:41:41 Merci, clairement. Quelqu'un de désociabilisé, on va dire comme ça.
00:41:47 Et en fait, ce que je voulais simplement dire, c'est que…
00:41:50 Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui écoutent RTL.
00:41:53 N'allez surtout pas dans la fonction publique parce que c'est le gros délire.
00:42:00 Je vous donne un exemple. Je vous parle de mon cas.
00:42:04 Moi, étant nouvelle arrivée, on m'a filé tout le boulot que les autres ne faisaient pas.
00:42:10 Donc vous, vous débordiez de travail, vous n'arriviez pas à tout faire.
00:42:14 Et bien moi, figurez-vous que ma journée, elle commençait quelques fois à 8h le matin
00:42:18 pour se terminer à 20h le soir. Un vrai semblable, ce que je vous raconte là.
00:42:23 Oui, et on n'imagine pas ça dans la fonction publique, voyez-vous, Élodie.
00:42:26 Et bien voyez-vous, je vous le confirme. C'est-à-dire qu'il y a les bosseurs et les saignants.
00:42:30 Dans les chiffres que je vous ai donnés, c'est la réalité, moi, sur la cause rouge.
00:42:34 Mais là encore, Élodie, je vous pose la même question que j'ai posée tout à l'heure.
00:42:37 Il y a des gens qui surveillent, il y a des gens qui voient.
00:42:40 Il y a une hiérarchie quand même dans la fonction publique.
00:42:43 Mais bien sûr. Alors là, je vous le confirme, il y a une hiérarchie.
00:42:46 Et ces gens voient, mais vous savez comment ils gèrent les choses ?
00:42:49 En fait, ils les gèrent en camp. Vous voyez, "Oh, Paul n'a pas fait son travail, oh machin,
00:42:55 il est arrivé en retard", mais absolument aucun acte dans le privé.
00:43:00 Si vous arrivez en retard à plusieurs reprises, vous êtes convoqué, vous avez un entretien.
00:43:06 Enfin, il y a des gens qui ont des réponses, bien sûr.
00:43:09 Et là, si vous voulez, moi j'ai mis un certain temps à me rendre compte de la situation.
00:43:13 Mais ce que je voulais vous dire, ce qui est déplorable, c'est la gestion derrière.
00:43:17 Parce que là, moi, ayant été victime de quelqu'un, et vous le savez, je pense,
00:43:22 que normalement, quand on travaille dans le public, on est protégé.
00:43:26 Vous avez d'ailleurs un droit de retrait, normalement.
00:43:29 Absolument. Mais venant du privé, moi je ne connaissais pas ce droit de retrait.
00:43:34 Et sur le coup, si vous voulez, j'ai été obligée effectivement de consulter, etc.
00:43:40 Et il y a de lourdes conséquences psychologiques.
00:43:45 Et vous avez eu l'impression de ne pas être défendue, en tout cas.
00:43:48 De ne pas être entendue, de ne pas être défendue.
00:43:51 Mais la commune a déclaré qu'il ne s'était absolument rien produit.
00:43:57 C'est comme si c'était en fait irréel, quoi.
00:44:01 Ça va au-delà du réel.
00:44:03 Bon, ben écoutez, vous êtes toujours... Non, vous êtes retournée dans le privé, ou vous êtes toujours dans cette mairie ?
00:44:08 Alors, eh bien, je suis à mon domicile, non rémunérée, par la commune,
00:44:13 qui refuse de me fournir même les documents officiels nécessaires pour valider l'accident du travail.
00:44:19 Eh ben j'espère que tout ça va s'arranger pour vous, en tout cas,
00:44:22 Élodie, dans cette commune proche de Vannes, comme ça, on va rester assez vague.
00:44:27 Les auditeurs restent dans le privé, et surtout pas le public.
00:44:30 Bon, ben là, effectivement, moi je ne peux pas cautionner ce genre d'appel, mais c'est votre responsabilité.
00:44:35 Merci beaucoup, bonne journée, au revoir Élodie.
00:44:38 Au revoir, à bientôt.
00:44:40 Bonjour Jean-Alphonse Richard.
00:44:42 Bonjour M. Parizeau.
00:44:43 Vous n'êtes pas dans la fonction publique, vous êtes dans le privé sur RTL, voyez-vous, et vous êtes à l'heure.
00:44:47 Et je peux être viré, puisque dans le privé, on peut être viré à tout moment.
00:44:51 Exactement, donc on va bien écouter ce que vous allez nous dire.
00:44:54 Voilà, donc aujourd'hui, écoutez, je vais vous parler de l'affaire Jean-Baptiste Tropman.
00:44:58 Alors, ça ne vous dit peut-être rien, mais c'est l'un des premiers tueurs en série médiatique en France.
00:45:03 Vous n'étiez pas né, c'était en 1869.
00:45:05 Non, j'étais pas loin.
00:45:07 Oh, pas loin, mais il y a un peu de marge encore.
00:45:10 Et il a été accusé d'avoir tué toute une famille, dont des riches entrepreneurs, maris, femmes et les six enfants de 2 à 16 ans.
00:45:17 Alors, ce sont des crimes particuliers, parce qu'ils ont été commis par ruse.
00:45:21 Les uns et les autres ont été attirés dans un piège.
00:45:24 Tropman, bien sûr, il cherchait de l'argent.
00:45:26 Il a tout prévu, jusqu'à sa cavale en Amérique.
00:45:29 Trois mois d'enquête seulement.
00:45:31 A l'époque, on dit que la justice traîne aujourd'hui, mais à l'époque, ça ne traîne pas.
00:45:34 Trois mois d'enquête, un procès expéditif, peine de mort, il est exécuté.
00:45:38 Mais on va s'interroger.
00:45:40 Même le chef de la Sûreté va penser que Tropman n'a pas agi seul et que ce n'était peut-être pas seulement pour l'argent.
00:45:47 Mais alors, quel mobile ?
00:45:49 Écoutez l'heure du crime.
00:45:50 On aura la réponse à 14h30.
00:45:53 La mystérieuse affaire Tropman, c'est à 14h30.
00:45:55 Dans 32 minutes, ne partez pas parce que...
00:45:57 Je reste avec plaisir.
00:45:58 Vous voulez me piquer mon boulot ou quoi ?
00:46:00 Oui, demain.
00:46:01 J'ai l'impression...
00:46:02 Je suis avec votre boulot parce qu'on va faire une spéciale auditeur dans l'heure du crime.
00:46:05 Alors évidemment, il y a l'histoire du petit Émile.
00:46:07 Je pense qu'on va l'aborder en priorité.
00:46:09 Ça va fonctionner comment ? Les auditeurs d'RTL vont faire le 32 minutes ?
00:46:12 On l'a fait deux, trois fois déjà.
00:46:13 Ils ont l'habitude.
00:46:14 Ils nous appellent et ils proposent de discuter d'une affaire.
00:46:17 Souvent, ce sont des questions très pertinentes.
00:46:18 D'ailleurs, je salue les auditeurs.
00:46:20 Ils connaissent très bien les faits divers.
00:46:22 Souvent, ce sont des passionnés de l'émission, mais pas que.
00:46:25 Donc, ils nous posent des questions.
00:46:26 Ils me posent des questions.
00:46:27 J'essaie de répondre.
00:46:28 Et puis, on essaie de voir ensemble les interrogations, de donner des réponses et des éclaircissements.
00:46:34 Super ! Donc, ils peuvent déjà d'ailleurs se préparer, appeler, laisser des messages sur le répondant.
00:46:39 Absolument ! Ils peuvent laisser des messages et on va tous les lire.
00:46:41 On va tous regarder ça de près et on les rappellera.
00:46:43 On verra le cas échéant.
00:46:45 Mais encore une fois, c'est demain, 14h30.
00:46:47 Donc, vous voyez, demain, les auditeurs ont la parole de 13h et 14h30.
00:46:50 Et à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Jean-Alphonse Christian.
00:46:55 Les auditeurs de l'heure du crime.
00:46:56 Voilà, c'est comme ça.
00:46:57 Avec moi, oui, effectivement.
00:46:59 A tout à l'heure !
00:47:00 A tout à l'heure !
00:47:01 Retrouvez tous nos podcasts sur l'appli RTL.
00:47:05 RTL.
00:47:09 14h.
00:47:11 Et c'est avec Lisa Marie Marquesque que l'on s'informe, Lisa Marie.
00:47:19 La CGT a déposé un préavis de grève qui concerne la période des Jeux Olympiques.
00:47:24 Oui, comme force ouvrière, pas de trêve olympique pour la CGT.
00:47:27 Préavis de grève déposé du 15 avril au 15 septembre.
00:47:30 Dans un communiqué, le premier syndicat de la fonction publique demande notamment
00:47:34 des recrutements pérennes, des compensations salariales au titre des contraintes professionnelles
00:47:39 générées par les Jeux, ainsi que des droits au congé, au télétravail et à la déconnexion.
00:47:44 À Bruxelles, les eurodéputés entament les débats avant un vote crucial.
00:47:48 Ils doivent se prononcer sur une vaste réforme de la politique migratoire de l'Union.
00:47:53 Un ensemble de mesures négociées depuis 4 ans pour éviter une nouvelle crise migratoire
00:47:58 alors que les demandes d'asile battent à nouveau des records.
00:48:01 On lue football avec le PSG qui accueille Barcelone ce soir au Parc des Princes.
00:48:05 Quarte finale, allée de la Ligue des champions, coup d'envoi à 21h à suivre dans RTL Foot
00:48:10 dès 20h45 sur RTL bien sûr avec Jean-Michel Rascol.
00:48:14 Et précisons que la porte-parole du gouvernement prisca Téveneau assure qu'il n'y a pas de menaces avérées d'attentats
00:48:20 sur ce match donc ce soir à partir de 21h au parc.
00:48:25 Un petit point sur la météo.
00:48:27 Demain jeudi, le temps deviendra sec sur toute la France.
00:48:30 Les passages nuageux seront encore nombreux au nord de la Loire.
00:48:34 Et au sud et à l'est, le ciel sera très ensoleillé.
00:48:37 Et on ouvre le dossier légalisation du cannabis.
00:48:47 Pourquoi ? Vous le savez depuis le 1er avril, le cannabis récréatif est légal en Allemagne.
00:48:54 D'ailleurs la ville de Strasbourg a immédiatement souhaité pouvoir engager
00:48:58 une période d'essai, de test sur la dépénalisation.
00:49:03 Ce n'est pas a priori dans les tuyaux.
00:49:06 Et la ville de Bègle, c'est vraiment la banlieue de Bordeaux,
00:49:10 veut également innover, expérimenter la légalisation du cannabis.
00:49:16 Dans un premier temps, je vous explique ce qu'on veut faire à Bègle.
00:49:19 C'est-à-dire proposer à 100 fumeurs réguliers de cannabis
00:49:24 de consommer des produits, j'allais dire librement.
00:49:28 Vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:49:30 On peut écouter le maire de Bègle qui était à notre micro ce matin.
00:49:33 Voilà, il explique tout.
00:49:34 100 personnes, très encadrées, suivies d'un point de vue médical,
00:49:38 pourraient consommer dans un lieu dédié, mais également à leur domicile.
00:49:42 Par contre, pour leur propre usage, avec une limitation évidemment
00:49:45 en termes de possibilité d'achat.
00:49:47 Et puis on verrait l'évolution des pratiques de consommation,
00:49:50 l'évolution de la quantité de cannabis consommé.
00:49:53 Il n'y aura pas de vente en libre-service ouverte au public.
00:49:56 C'est vraiment pour des personnes inscrites dans le dispositif.
00:49:59 Je me souviens très bien de ce que le candidat Emmanuel Macron disait en 2017,
00:50:02 qu'il n'était pas défavorable à ouvrir le débat national
00:50:05 et pas défavorable à expérimenter la légalisation encadrée.
00:50:08 Donc je dis, chiche, ne soyons pas idéologues, soyons pragmatiques, testons.
00:50:12 C'était avant, M. Clément-Rossignol-Puech, maire de Bèques.
00:50:16 Ça c'était avant, parce que visiblement, il a changé d'avis, le président de la République.
00:50:21 Adrien, vous êtes avec nous. Bonjour Adrien !
00:50:25 - Bonjour, bonjour, oui je suis là.
00:50:28 - Bienvenue, bienvenue. Vous nous appelez Dévereux, c'est ça ?
00:50:31 - Oui, les alentours Dévereux.
00:50:33 - Très bien. Vous êtes pour la légalisation,
00:50:37 vous êtes pour déjà en tout cas qu'on expérimente la légalisation en France,
00:50:40 qu'on fasse des tests ?
00:50:42 - Ah mais à 100%, il faut passer par là pour éviter d'aller chercher
00:50:50 dans des réseaux clandestins, ce qu'ont fait nous les consommateurs
00:50:54 depuis qu'on fume en fait.
00:50:57 - Alors vous, vous avez 40 ans, vous fumez depuis combien de temps, Adrien ?
00:51:01 - J'ai commencé, on va dire 15 ans, début de 16 ans peut-être,
00:51:05 je suis arrivé au lycée.
00:51:07 - Vous commencez très jeune ?
00:51:09 - Très jeune, voilà, et ça ne m'a pas empêché d'avoir des examens,
00:51:13 ça ne m'a pas empêché de construire ma vie,
00:51:15 ça ne m'a pas empêché d'avoir un bac +3, d'avoir...
00:51:19 - Et aujourd'hui, une vie sociale, un travail ?
00:51:24 - Une vie sociale, j'ai travaillé, j'ai été dans le transport,
00:51:28 j'ai été routier, j'ai fait plein de choses.
00:51:31 - Alors je vous arrête là déjà un instant,
00:51:33 puisque vous me dites que vous avez été routier.
00:51:36 Est-ce que vous... non mais c'est important,
00:51:39 parce que l'idée de la légalisation du cannabis,
00:51:42 elle pose aussi l'idée de la conduite sous cannabis.
00:51:48 - Alors la conduite sous cannabis, bien sûr,
00:51:50 j'ai été jeune, j'ai conduit avec le pétard à la main,
00:51:54 et j'en suis pas fier aujourd'hui, on peut pas dire.
00:51:58 Mais par contre, quand j'avais terminé ma journée,
00:52:01 mais comme je fais tous les jours,
00:52:03 je termine ma journée de travail, je rentre chez moi,
00:52:06 il y en a qui prennent une bière, il y en a qui prennent un thé,
00:52:09 il y en a qui prennent... moi je suis mon joint, voilà.
00:52:13 Je pense que le problème dans tout ça, c'est,
00:52:16 nous dans les réseaux, en fait, on n'arrive pas,
00:52:18 des fois on va avoir quelque chose qui est très fort.
00:52:21 - Parce que vous allez vous fournir où ça, Adrien, du coup ?
00:52:25 - Ah mais... il y en a partout.
00:52:28 Non mais il y en a partout, je veux dire,
00:52:30 les mecs, les copains, c'est...
00:52:33 - Mais il n'y a pas de règle, vous savez pas dans quelles conditions
00:52:36 tout cela a été produit, vous savez pas vraiment ce que vous fumez, en fait ?
00:52:39 - Non, non, on sait rien du tout, on sait juste,
00:52:41 après, avec l'expérience, on sait reconnaître quand même
00:52:44 ce qui est bon et ce qui est pas bon.
00:52:46 Et encore, de nos jours, il n'y a plus de choses
00:52:49 comme il y avait avant, qui étaient beaucoup coupées à l'aîné,
00:52:52 il n'y a plus trop ça, maintenant on a beaucoup de produits,
00:52:56 mais le problème, c'est le taux de THC.
00:52:59 Et je pense que si le gouvernement arriverait à légaliser
00:53:03 avec un taux de THC,
00:53:05 qui arriverait à satisfaire tout le monde,
00:53:07 parce que moi aujourd'hui, ce que je cherche, c'est pas d'être...
00:53:10 c'est pas la grosse défonce, voilà, c'est pas ça.
00:53:13 Moi aujourd'hui, ce que je cherche, c'est d'entrer chez moi, me poser, ça me relaxe.
00:53:16 - Parce que dans les retours, par exemple, les retours d'expérience
00:53:19 qu'on a avec le Canada, par exemple,
00:53:21 qui a légalisé il y a maintenant plusieurs années,
00:53:24 il est que, effectivement, en tout cas,
00:53:27 les premières années,
00:53:29 beaucoup de consommateurs continuaient à aller s'apprévisionner
00:53:32 dans le marché, j'allais dire, noir,
00:53:37 parce qu'il y avait du cannabis qui correspondait plus à leur goût,
00:53:42 à savoir qu'il était plus fort en THC,
00:53:45 et que ce que proposaient les magasins d'État
00:53:48 n'était pas suffisamment, comment on dit, chargé en THC.
00:53:54 - Ouais, moi je pense que j'aurais peut-être pensé comme ça
00:53:57 il y a quelques années, maintenant, je dis, moi la plupart
00:54:00 des gens que je connais qui fument, alors il y en a beaucoup qui produisent aussi,
00:54:04 moi je l'ai fait pendant des années, j'ai arrêté, mais voilà,
00:54:07 j'avais ma petite production chez moi, que je fumais moi-même,
00:54:10 et puis voilà, ça tournait autour de ça,
00:54:13 il n'y a pas besoin de grand-chose, mais...
00:54:16 et surtout, c'est ce regard qu'on a sur les fumeurs,
00:54:19 moi on m'a proposé tout un tas de drogues que j'ai toujours refusé,
00:54:22 parce que, vous voyez, je ne fume même pas de cigarette en fait,
00:54:25 c'est, je rentre chez moi, j'aime bien fumer, juste mon petit truc,
00:54:28 voilà, je pourrais, alors c'est très compliqué,
00:54:31 j'ai perdu deux fois mon permis, non pas sous l'emprise,
00:54:35 c'est parce que j'allais fumer la veille ou l'avant-veille...
00:54:38 - Et vous pensez que vous pouvez vous arrêter, Adrien, ou pas ?
00:54:42 - M'arrêter, c'est compliqué, j'ai essayé,
00:54:45 je ne veux pas dire que c'est...
00:54:48 je le laissais, je le laissais des mois,
00:54:52 et en fait, je ne vois pas...
00:54:56 - Non, parce que je voulais poser la question de l'addiction,
00:54:59 c'est une réelle addiction quand même.
00:55:01 - Alors, je pense que je suis plus addict au tabac,
00:55:06 à la nicotine, qu'à cette substance-là en fait.
00:55:10 J'aime bien l'effet de cette substance, mais...
00:55:13 - Bon, en tout cas, on n'en est pas là, on rappelle que c'est une drogue interdite,
00:55:16 et que normalement, on ne doit pas la présenter sous un jour favorable,
00:55:21 donc on va essayer d'éviter cela,
00:55:24 mais en tout cas, on a bien compris ce que vous vouliez nous dire,
00:55:27 vous-même, en tant que fumeur, depuis 25 ans,
00:55:30 on ne va pas vous applaudir ni vous féliciter,
00:55:33 mais en revanche, vous remercier d'avoir témoigné.
00:55:36 Ainsi, merci beaucoup, Adrien, bonne journée du côté d'Evereux.
00:55:40 Une courte pause, James, Sylvain, Marianne,
00:55:43 veulent intervenir, on les prend tout de suite.
00:55:46 Envoyez nouveau message sur l'application RTL
00:55:49 ou appelez-nous au 30210.
00:55:51 Les auditeurs ont la parole.
00:55:54 Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:55:57 - Voilà, "Legalize it" et Peter Tosh, star du reggae,
00:56:09 au même titre que Bob Marley,
00:56:11 ils chantaient ça en 1976.
00:56:14 Ça veut dire que le débat, presque 50 ans après,
00:56:17 il reste posé aujourd'hui.
00:56:20 Légaliser le cannabis, l'Allemagne l'a fait,
00:56:22 la ville de Strasbourg propose une expérimentation,
00:56:25 la ville de Bègue, donc près de Bordeaux, également,
00:56:28 et on en parle avec vous au 30210.
00:56:31 Faut-il, alors on ne va pas dire "faut-il"
00:56:34 légaliser le cannabis en France, mais par exemple, d'ores et déjà,
00:56:37 faut-il autoriser ces expérimentations locales
00:56:40 et voir ce que ça donne ?
00:56:42 Qu'en dites-vous, Marianne ? Bonjour, Marianne.
00:56:45 - Bonjour. - Bienvenue sur l'antenne d'RTL.
00:56:48 - Je vous remercie. - Alors, la légalisation,
00:56:51 pour ou contre, l'idée déjà d'expérimenter ?
00:56:54 - Je suis contre. Franchement,
00:56:57 je vous écoutais, mais j'étais...
00:57:00 Enfin, ça me... - Vous écoutiez
00:57:03 l'auditeur précédent, vous voulez dire ? - Oui, je me suis...
00:57:06 Non, mais j'écoute tout le temps votre émission, et là, je me suis dit...
00:57:09 On nous a fait un pataquès sur l'alcool, qu'il ne faut pas
00:57:12 boire, qu'il ne faut pas chier, et pas fumer, et pas suer.
00:57:15 Et maintenant, la drogue, c'est permis.
00:57:18 Enfin, il va l'illégaliser. Moi, je trouve ça...
00:57:21 Je ne sais pas, je trouve qu'on marche sur la tête, que
00:57:24 franchement, c'est pas parce qu'il y a un pays qui fait un truc,
00:57:27 qu'il faut que nous, on fasse la même chose. Je suis peut-être
00:57:30 vieux jeu, je suis peut-être débile. - Non, non, non, alors ni vieux jeu,
00:57:33 ni débile, Marianne, je peux vous dire que... - J'ai eu un café. Pendant des années,
00:57:36 j'ai tenu un café. - Oui. - Voilà.
00:57:39 J'avais les flics, les gendarmes,
00:57:42 tout ça, en face, voilà, qui attendaient
00:57:45 que mes clients, ils sortent. Voilà, on pouvait fumer dans le temps,
00:57:48 fumer à l'intérieur des cafés, après ça a été interdit.
00:57:51 Je veux dire, voilà, il y a plein de choses
00:57:54 qu'ils autorisent. - Il y a énormément d'interdictions,
00:57:57 la cigarette en intérieur. - Voilà, on a interdit,
00:58:00 la course est interdite, tout. Alors, quand
00:58:03 j'entends que maintenant, on légalise le cannabis, ben pourquoi pas
00:58:06 l'héroïne bientôt, dans 10 ans, 20 ans ?
00:58:09 Pourquoi pas ? - Mais, après,
00:58:12 si certains disent ça, c'est qu'il y a un constat qui est que
00:58:15 on a en France une des lois les plus strictes
00:58:18 sur le cannabis, les sanctions,
00:58:21 on voit bien les opérations qui sont lancées, là, par Gérald Darmanin,
00:58:24 et que, par ailleurs, on est aussi
00:58:27 les plus gros consommateurs. Un million de consommateurs
00:58:30 réguliers, c'est beaucoup. - Je suis d'accord,
00:58:33 mais, au lieu de... Enfin, moi, je ne trouve pas que légaliser,
00:58:36 ça fera... - Non, non, d'ailleurs,
00:58:39 je suis pas persuadé que ça a pas fait baisser
00:58:42 la consommation, dans les pays
00:58:45 où ça a été légalisé. - Ils n'arrivent même pas à maîtriser
00:58:48 toute la drogue. - Après, c'est le problème du marché noir, c'est le problème aussi des violences,
00:58:51 on voit bien ce qui se passe à Marseille, on voit bien...
00:58:54 - Enfin, tous ceux qui se passent, là...
00:58:57 - Quand il y a prohibition, il y a marché noir, et quand il y a
00:59:00 marché noir, il y a guerre de territoire
00:59:03 et tout ce qui s'ensuit. - Oui, mais ça, ça a toujours existé,
00:59:06 et ça existera toujours, tant que... Je veux dire,
00:59:09 on a qu'à réouvrir... Enfin, je vais dire encore une bêtise...
00:59:12 Non, mais vous rigolez, les
00:59:15 caniennes, le truc comme ça, là... - Ah oui, les bagnes, le bagne !
00:59:18 - Ben, pourquoi pas ? Vous verrez,
00:59:21 on est trop gentils. Les gens, ils tuent
00:59:24 n'importe qui, les profs, maintenant... J'ai écouté,
00:59:27 mais on a peur d'être profs.
00:59:30 J'ai des enfants, et ils voulaient être profs,
00:59:33 mais même en maternelle, c'est dangereux ! Si c'est pas
00:59:36 l'école, c'est les parents. - Bon, en tout cas, on comprend que
00:59:39 pour vous, ça vous paraît insensé, on marche sur la tête...
00:59:42 - Ah oui ! - Autoriser
00:59:45 le cannabis, c'est pour vous, voilà, une stupidité.
00:59:48 - Et pour vous. - Et ben, je vous remercie de l'avoir dit,
00:59:51 parce que, de toute façon, effectivement, ce que vous dites,
00:59:54 ça représente l'opinion de nombreux
00:59:57 auditeurs.
01:00:00 Mais toutes les opinions s'expriment. Et je voudrais
01:00:03 qu'on écoute Sylvain. Sylvain, vous nous appelez de Bretagne,
01:00:06 c'est ça ? - Oui, bonjour, je suis bien content de vous
01:00:09 avoir au téléphone. - Moi aussi.
01:00:12 - C'est vrai. Vous venez d'entendre Marianne
01:00:15 qui dit "on marche sur la tête", c'est quoi cette idée de...
01:00:18 - Je pense qu'on est un peu dans le fantasme. Moi, ma situation,
01:00:21 j'ai une sclérose en plaques, et le seul
01:00:24 produit qui peut me soulager mes douleurs et mes
01:00:27 vertiges, c'est le cannabis. - Le cannabis, donc, médical ?
01:00:30 - J'ai essayé... Non, pas le cannabis médical,
01:00:33 puisque quand on rentre dans un principe de cannabis médical,
01:00:36 on n'a pas le droit de conduire, sauf que moi, je suis en situation
01:00:39 de handicap, mais je travaille quand même. - D'accord.
01:00:42 - Donc, il me faut ma voiture. Après, là où je trouve
01:00:45 qu'il y a du fantasme, c'est que les gens ne se renseignent pas sur
01:00:48 les textes de loi quand ils sont sortis
01:00:51 par rapport aux analyses des dangerosités des produits.
01:00:54 Je peux vous citer, par exemple, un
01:00:57 rapport ROC qui a été fait en 2001
01:01:00 sous le gouvernement Chirac-Village-Auspain,
01:01:03 qui classe les dangerosités des produits,
01:01:06 si ça vous intéresse. - Si, si, mais effectivement, le cannabis arrive
01:01:09 bien loin derrière l'alcool et même
01:01:12 le tabac, si je comprends bien. - Les bazookas épines.
01:01:15 - Les bazookas épines, évidemment.
01:01:18 - Et moi, par exemple, là, je suis en train de faire un sevrage
01:01:21 au cannabis parce que j'ai été arrêté par la police,
01:01:24 qui ont été très compréhensifs, et la douane aussi,
01:01:27 qui ont été très compréhensifs, donc ils m'ont laissé passer,
01:01:30 ils m'ont pris mon produit, puis on a discuté, ça s'est très bien passé.
01:01:33 Et quand je vois la dépendance à l'alcool
01:01:36 qui est physiquement très forte, la dépendance physique très forte,
01:01:39 la neurotoxicité forte, la toxicité générale
01:01:42 forte, la toxicité,
01:01:45 la dangerosité sociale forte aussi,
01:01:48 alors que le cannabis, tous ces dispositifs-là
01:01:51 sont faibles, ça me pose
01:01:54 question. - De toute façon, ça fait débat, ça pose
01:01:57 question et vous faites bien de le dire. En tout cas,
01:02:00 on a bien compris que, et vous n'êtes pas le premier à le dire,
01:02:03 pour la sclérose en plaques, c'est quelque chose qui aide énormément
01:02:06 les malades. On va prendre
01:02:09 et conclure ce dossier dans un instant avec James,
01:02:12 mais je vois que Vincent Serrano est entré dans ce studio,
01:02:15 on va lui laisser la place, parce que vous voulez parler d'RTL Bonsoir.
01:02:18 - Eh bien oui, Vincent, on vous écoute attentivement, faites la même chose, RTL Bonsoir,
01:02:21 18h-20h, Jonathan Daval à nouveau devant la justice,
01:02:24 on recevra son avocat pour parler de ce procès, la ligne de défense
01:02:27 de son client jugé pour dénonciation calomnieuse. À 18h40, on fait
01:02:30 comme vous, on va parler du licenciement des fonctionnaires.
01:02:33 On voit bien que ça fait réagir, enfin voilà, on aura une spécialiste du droit du travail
01:02:36 pour en parler, pour lui poser plein de questions. Est-ce qu'on peut licencier
01:02:39 un fonctionnaire ? Dans quel cas ? Est-ce que c'est souvent arrivé ?
01:02:42 Et puis on se détendra, on parlera musique avec Jean-Jacques Debout,
01:02:45 qui sort un nouvel album et qui, sans mentir,
01:02:48 60 ans de carrière, 60 ans d'anecdotes aussi, je peux vous dire
01:02:51 qu'il en a des tas, Vincent. Belmondo,
01:02:54 Aznavour, Mérine, Jacques Mérine aussi, vous allez voir,
01:02:57 et c'est assez intéressant, il lui est arrivé des trucs de dingue.
01:03:00 Il a eu 1000 vies dans sa vie.
01:03:03 1000 vies dans sa vie, ça continue. Et puis le grand quiz
01:03:06 d'Ertel, un séjour d'une semaine en pension complète et en famille
01:03:09 chez Milliard Village Club et Hôtel. Vous savez comment participer,
01:03:12 Vincent ? Je vous fais déjà jouer ? Evidemment, on fait le 3210.
01:03:15 Le 3210 et puis on envoie aussi un SMS
01:03:18 avec "bonsoir" dedans, c'est en 64 900.
01:03:21 Envoyez "bonsoir" au 64 900 pour participer à ce grand quiz.
01:03:24 Ertel, bonsoir, 18h ? 20h. Avec un super cadeau
01:03:27 à l'arrivée, mais le cadeau, c'est vous. Essayez de vous écouter.
01:03:30 A tout à l'heure, Vincent Serrano. A partir de 18h.
01:03:33 Petit message personnel
01:03:36 à James, qui nous appelait
01:03:39 du Nord. Et là, ça n'aura pas le temps de vous...
01:03:42 Mais je vais quand même résumer ce que vous vouliez nous dire, James. Vous vouliez nous dire,
01:03:45 les trois quarts des gens de ma génération, vous avez une petite
01:03:48 quarantaine, fument. Alors, on n'est pas du tout dans ce niveau
01:03:51 de consommation, les trois quarts, ça ferait beaucoup plus.
01:03:54 Mais, on est dans le niveau de consommation, on est dans le niveau de consommation.
01:03:57 On est dans le niveau de consommation, on est dans le niveau de consommation.
01:04:00 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:03 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:06 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:09 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:12 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:15 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:18 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:21 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:24 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:27 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:30 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:33 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:36 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:39 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:42 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:45 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:48 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:51 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:54 Et on est dans le niveau de consommation.
01:04:57 Et on est dans le niveau de consommation.
01:05:00 Et on est dans le niveau de consommation.
01:05:03 Et on est dans le niveau de consommation.
01:05:06 Et on est dans le niveau de consommation.
01:05:09 Et on est dans le niveau de consommation.
01:05:12 Et on est dans le niveau de consommation.
01:05:16 - Alors là, Lisa Marie m'a appris quelque chose.
01:05:19 C'est que ça c'est de la Mando Pop.
01:05:22 Alors ne me demandez pas ce que c'est que de la Mando Pop.
01:05:25 - De la Pop en mandarin.
01:05:28 - De la Pop en mandarin ? - Voilà, tout simplement.
01:05:31 - Et alors, dites-moi Victor, d'abord on va aller où ?
01:05:34 - Et bien on va à Taïwan.
01:05:37 Et puis c'est Régine à Bruxelles qui remporte un guide du routard.
01:05:40 - Et bien voilà, Régine bruxelloise a trouvé.
01:05:43 Taïwan. Et alors on va pas à Taipei, on va à Hsinchu.
01:05:46 Bonjour Marion.
01:05:49 - Bonjour, bonjour tout le monde. - Bonjour Marion.
01:05:52 - Bienvenue. Quelle heure est-il chez vous ?
01:05:55 20h un peu plus, c'est ça ?
01:05:58 - Ouais, il est 20h30 bientôt là.
01:06:01 - C'est l'heure de dîner ou est-ce qu'on mange plus tôt à Taïwan ?
01:06:04 - Alors à Taïwan on mange vers 17h30.
01:06:07 Mais je reste française, donc j'ai pas encore mangé.
01:06:10 - Ah ça c'est intéressant.
01:06:13 C'est facile de rester française lorsqu'on est à Taïwan ?
01:06:16 - Plutôt oui. Les français ils ont une très bonne place à Taïwan.
01:06:19 Ils sont très aimés, donc oui.
01:06:22 - Marion, vous avez une voix très jeune.
01:06:25 Racontez-nous ce que vous faites sur l'île de Taïwan.
01:06:28 - Alors moi du coup je suis là pour mes études.
01:06:31 Je suis étudiante en psychologie en licence en France du coup.
01:06:34 Et donc là je suis en train de faire une année d'échange international
01:06:37 dans le cadre de mes études.
01:06:40 - D'accord. Parce que lorsqu'on fait de la psychologie,
01:06:43 il y a besoin d'aller à Taïwan, c'est étonnant ça ?
01:06:46 - Non pas du tout.
01:06:49 C'est juste pour plusieurs raisons.
01:06:52 Déjà par exemple mes parents qui adorent la nourriture asiatique,
01:06:55 surtout mon père.
01:06:58 Donc du coup c'est très ancré dans ma famille depuis longtemps.
01:07:01 Et puis j'avais envie de partir.
01:07:04 - Une question. Vous étiez sur place il y a une dizaine de jours ?
01:07:07 - C'était le 3 avril, le séisme qui a éclaté.
01:07:10 - Vous l'avez vécu ? - Oui, oui, tout à fait.
01:07:13 - Racontez-nous ce qui s'est passé.
01:07:16 Vous étiez où à ce moment-là au moment du tremblement de terre ?
01:07:19 - Alors à ce moment-là, ici il était exactement 7h58.
01:07:22 Donc du coup j'étais dans mon lit, je dormais.
01:07:25 Et c'était très très effrayant.
01:07:28 Honnêtement j'en ai vécu déjà deux depuis que je suis ici.
01:07:31 Mais c'était plutôt léger.
01:07:34 Donc on ne le sent pas vraiment.
01:07:37 Mais celui-là était particulièrement violent quand même.
01:07:40 - Vous avez déjà vécu deux séismes alors que vous n'êtes là-bas que depuis 10 mois.
01:07:43 Effectivement c'est impressionnant.
01:07:46 - On a des séismes en fait tous les jours.
01:07:49 C'est juste que la plupart on ne les sent pas.
01:07:52 Et c'est à partir seulement de 5 sur l'échelle de Richter
01:07:55 je crois qu'on commence à ressentir.
01:07:58 - Et parlons nourriture Marion.
01:08:01 Vous disiez que votre papa est un fan de nourriture asiatique.
01:08:04 C'est quoi le plat le plus typique de Taïwan ?
01:08:07 - C'est très compliqué de choisir.
01:08:10 Je pense que ça serait la soupe de bœuf et de nouilles.
01:08:16 C'est vraiment très emblématique.
01:08:19 Et aussi les xiaolongbao, c'est un peu comme des raviolis chinois
01:08:22 qui contiennent de la soupe à l'intérieur.
01:08:25 - C'est ça.
01:08:28 - Ça vous plaît cette nourriture ?
01:08:31 Une bonne côte de bœuf, ça ne vous manque pas ?
01:08:34 - Il y a vraiment beaucoup de Français ici.
01:08:37 On est vraiment nombreux et ils ont pas mal de restaurants.
01:08:40 Je connais les petites adresses du coin.
01:08:43 - Et sinon qu'est-ce qui vous plaît dans la vie au quotidien ?
01:08:46 Dans la vie de tous les jours ?
01:08:49 Qu'est-ce que vous faites plus facilement qu'en France par exemple ?
01:08:52 - Plus facilement, je dirais la vie de nuit.
01:08:58 La vie de nuit ici est très présente à Taïwan.
01:09:01 Il y a tout ce qui est marché de nuit.
01:09:04 Il y a plein de choses qui sont ouvertes à faire à Taïwan.
01:09:07 Je dirais aussi le sentiment de sécurité.
01:09:10 C'est quelque chose qui est vraiment ancré.
01:09:13 Les Taïwanais sont hyper respectueux, très ouverts, très gentils.
01:09:16 Donc surtout en tant que femme, c'est vraiment super de se promener la nuit ici.
01:09:21 - Le sentiment de sécurité et notamment les femmes.
01:09:24 Un dernier mot, la pression chinoise, vous la ressentez ou pas ?
01:09:27 - Pas du tout, vraiment pas du tout.
01:09:30 Je pense que c'est juste dans les médias. Il n'y a rien du tout ici.
01:09:33 - C'est politique mais effectivement, j'allais dire au quotidien,
01:09:36 pour vous, dans la vie à Hsinchu,
01:09:39 vous étudiante française, vous ne le ressentez pas.
01:09:42 Ça nous donne envie d'aller manger des beef noodle soup.
01:09:45 - Les Chia Long Bao, les raviolis chinois.
01:09:48 - Les Chia Long Bao, ça me donne faim tout ça.
01:09:51 Ça tombe bien, l'émission est terminée. On va pouvoir manger maintenant.
01:09:54 C'est à vous de jouer. Merci beaucoup en tout cas à Margot, à Zade,
01:09:58 à Enzo, à Victor, à Damien qui était en régie et bien sûr à Lisa Marie.
01:10:03 L'heure du crime arrive. Grand pas !
01:10:06 - Vous parlez de manger, au menu de l'heure du crime,
01:10:08 les 8 meurtres bien mystérieux de Jean-Baptiste Tropman.
01:10:11 C'est tout de suite !
01:10:13 ♪ ♪ ♪