• il y a 8 mois
Lors de la première session du Think & Do Tank du 02 avril 2024 « Plus de femmes dans les métiers de la transition écologique » au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, nous avons eu le plaisir d'écouter Delphine Remy-Boutang et Nurra Barry lors des rencontres aspirationnelles.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Merci et j'appelle deux femmes maintenant à venir sur scène avec moi à mes côtés.
00:11 Delphine Rémy-Boutangue et Noura Baril. On peut les applaudir.
00:15 [Applaudissements]
00:21 [Silence]
00:36 Installez-vous. Bonjour mesdames.
00:39 Bonjour.
00:41 Alors Delphine, on va commencer avec vous.
00:45 Est-ce que vous pouvez déjà nous décrire votre poste
00:48 et peut-être nous expliquer vos différentes casquettes.
00:52 Oui, bonjour à toutes et à tous.
00:54 Je suis Delphine Rémy-Boutangue, je suis entrepreneur et investisseur.
00:57 J'ai cofondé en 2012 la Journée de la femme digitale
01:02 qui est devenue en 12 ans un accélérateur de croissance des femmes de la tech
01:07 en Europe, en Afrique et au Canada.
01:09 Et je suis également investisseuse
01:13 et juste dans le cadre de la JFD, on a un programme d'accélération de croissance
01:18 qui s'appelle le prix les margarettes, qui est le seul prix tech féminin
01:22 sous le haut patronage du président de la République française.
01:24 Nous avons une margarette à mes côtés aujourd'hui.
01:28 Et voilà, en deux mots, ce que je fais.
01:31 Il y a également une margarette qui ne s'appelle pas margarette évidemment.
01:35 À côté de vous, c'est Noura. Noura, quel est votre métier ?
01:39 Je suis entrepreneur, Noura Barri, avec la création de Carbon Saver.
01:44 Et Carbon Saver, est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que c'est exactement ?
01:48 Carbon Saver, c'est une solution d'éco-conception pour le monde du bâtiment
01:52 et qui s'applique aussi bientôt à d'autres secteurs.
01:55 C'est une sorte de Yuka du bâtiment finalement, qui permet au fur et à mesure
01:59 de la conception d'un projet de savoir où on en est pour aller
02:02 toujours vers quelque chose de très ambitieux d'un point de vue environnemental
02:05 et nous utilisons également l'intelligence artificielle
02:09 pour améliorer les plans techniques des architectes.
02:12 Et effectivement, vous venez de recevoir le prix margarette coup de cœur
02:16 des territoires des mains de Magali Teveño-Prevé, directrice de la plateforme numérique
02:21 de la Caisse des dépôts et à Kim Lalou, directeur d'innovation et stratégie
02:25 groupe HLM à la direction, je dis tout, à la direction des prêts de la banque
02:32 et des territoires. Qu'est-ce que ce prix vous apporte déjà,
02:36 puisque ça vous a déjà impacté directement, et qu'est-ce que ça va vous aider en fait,
02:41 qu'est-ce que ça va changer pour votre carrière selon vous ?
02:45 Alors ce prix m'apporte déjà de la visibilité, c'est la première fois que je passe
02:48 les portes de ce ministère par exemple, c'est tout bête, mais c'est très important
02:52 quand on a un projet comme le mien d'être visible pour pouvoir justement
02:56 attirer des investisseurs mais également avant tout trouver des clients
03:00 et donc aller au bout du potentiel d'impact du projet.
03:03 Et puis évidemment le partenariat avec la Banque des Territoires, c'est fabuleux
03:08 parce qu'en fait ça permet à Carbon Saver d'avoir tout de suite un rôle
03:12 dans la rénovation énergétique du parc de logement social,
03:16 ce qui était une des priorités quand j'ai créé Carbon Saver,
03:18 et également nos écoles, puisqu'aujourd'hui le confort d'été devient un vrai problème
03:23 et à la fois pour l'éducation mais aussi en termes sanitaires,
03:29 les canicules qu'on connaît petit à petit deviennent pas juste un problème de confort
03:34 mais un réel problème sanitaire.
03:36 Alors merci, Delphine, que sont devenues les anciennes lauréates de votre prix Margaret ?
03:44 Alors peut-être juste de dire les Margaret, qui est Margaret peut-être ?
03:47 C'est les Margaret après les César, les Oscars, c'est les Margaret.
03:51 Il faut rendre à Margaret ce qui appartient à Margaret.
03:53 Peut-être que vous connaissez les jeunes qui sont dans la salle, Margaret Hamilton,
03:57 cette codeuse de la NASA qui a contribué au premier pas de l'homme sur la Lune.
04:01 C'est ces femmes de l'ombre qu'il faut mettre dans la lumière
04:04 et c'est ce qu'on fait avec Nora grâce à la Banque des Territoires et beaucoup de toutes ces femmes.
04:10 Donc les Margaret au fil des années, depuis 2012, on a créé une constellation d'étoiles
04:15 qui montent comme ça dans l'univers et qui vont changer le monde grâce à la technologie en mieux.
04:21 C'est ce que fait Nora.
04:23 C'est des femmes comme Marie Ekland qui a fondé un fonds d'investissement qui s'appelle 2050.
04:27 Elle a reçu le prix en 2015.
04:29 C'est Roxane Varza, la directrice générale de Station F, qui a reçu le prix en 2017.
04:37 C'est Helena Poincet, une ancienne espionne de la DGSE qui a fondé Tetris,
04:42 qui a ensuite réussi à lever 40 millions d'euros pour que sa start-up devienne une prochaine licorne européenne
04:49 qui lutte contre la cybersécurité.
04:52 C'est des jeunes aussi, puisqu'on a aussi les Margaret Junior,
04:56 la relève avec des jeunes filles comme Inaya Yoga, comme Alia Semya,
05:02 dont vous avez sans doute peut-être entendu parler, qui a créé maintenant aujourd'hui son entreprise.
05:09 Plein de femmes entrepreneurs, mais aussi des femmes intrapreneurs,
05:14 donc des femmes qui portent des projets de transformation dans les grandes entreprises,
05:17 qu'on célèbre également.
05:19 Et puis la catégorie junior.
05:22 Donc trois catégories européennes, africaines, canadiennes.
05:25 Nelly Chattu-Ediop, qui a fondé Jarrah, qui est camerounaise, qui a remporté le prix l'année dernière.
05:31 L'idée, c'est que toute cette réussite ne soit pas une réussite individuelle,
05:36 même s'il faut la saluer de façon individuelle.
05:38 Ce que fait Carbon Saveur est juste exceptionnel et mérite d'être dans la lumière et accélérer.
05:45 Mais c'est aussi cet impact collectif que toutes ces femmes ont et portent dans la transformation.
05:51 Je tiens à le dire que ce sont les mêmes qui ont mis à mal la planète,
05:56 qui ont mis à mal la condition des femmes.
05:58 Aujourd'hui, il est grand temps que ça change.
06:01 Ça fait grand temps qu'on arrête de le dire, mais qu'on agisse vraiment pour ça.
06:05 Et je pense que des projets comme Noura montrent qu'aujourd'hui, on est là où on doit être,
06:11 c'est-à-dire dans cette transition écologique.
06:13 L'impact, c'est des sujets qui nous touchent énormément, nous, les femmes.
06:16 Jusqu'à présent, on nous a regardées en nous disant "ça suffit de s'intéresser aux autres, ce n'est pas le sujet".
06:21 Aujourd'hui, de s'intéresser à la planète, de s'intéresser à la société,
06:25 ce sont des sujets qui vont, comme l'a dit Élodie de L'Oréal, changer la donne.
06:31 Et donc, il faut jalousement, comme le numérique à l'époque, garder cette place qui est la nôtre.
06:38 Alors Noura, pourquoi est-ce que vous avez décidé, choisi, à un moment de votre vie,
06:43 de créer cette entreprise, un impact, de dédier votre vie professionnelle à un métier qui a beaucoup d'impact ?
06:50 On va dire que ça s'est imposé à moi.
06:52 La conscience environnementale, je ne sais pas si vous avez lu ce livre,
06:57 c'est la théorie du tube de dentifrice.
06:59 Une fois qu'on a commencé, qu'on a appuyé dessus, on ne peut pas faire marche arrière.
07:04 Et la conscience va grandissant et agir devient vital en réalité,
07:08 parce qu'on ne peut pas être spectateur de ça et juste continuer à faire comme d'habitude.
07:13 Donc moi au départ, j'ai une carrière dans le digital, le marketing digital, le e-business, etc.
07:19 en France, à l'international, c'était très sympa.
07:21 Et j'ai décidé de me reconvertir finalement dans l'architecture d'intérieur.
07:25 Là, il n'y a toujours pas d'impact, c'était juste mon plaisir personnel.
07:29 Mais voilà, je décide de partir aux États-Unis parce que c'est sympa, à New York, c'est chouette,
07:33 j'ai jamais étudié à l'étranger.
07:35 Et quand je rentre en France, je crée ma première startup, mon intérieur sur mesure,
07:39 qui est une startup dédiée à l'architecture d'intérieur, avec la grande idée de la démocratiser, etc.
07:44 Et très vite, je me rends compte que je commence à vivre ce métier avec dégoût, tout simplement,
07:48 parce que quand on fait des travaux, on voit concrètement les dégâts qu'on cause tous les jours.
07:54 On voit les bennes, on voit le tonnage des déchets, on voit les caprices des clients
07:57 qui remplacent un parquet à naître en teux magnifique par autre chose,
08:01 juste parce que c'est plus sympa, on va pouvoir frimer devant les copains
08:04 et dire qu'on a tout refait à neuf.
08:06 Et ça ne tient pas, en fait, ça n'a pas de sens.
08:08 Et en même temps, on n'était pas en mesure de faire mieux, parce qu'on n'avait pas d'outil pour le faire.
08:13 Aujourd'hui, je suis architecte d'intérieur, je me pose la question de savoir
08:16 s'il vaut mieux que je mette un matériau plutôt qu'un autre,
08:19 sachant que j'ai des centaines de décisions à prendre,
08:21 laquelle est vraiment importante, laquelle ne l'est pas.
08:23 On n'avait pas de solution pour ça.
08:25 Et donc, j'ai décidé de créer ma solution, tout simplement.
08:27 C'est né de ma propre frustration.
08:29 Et évidemment, l'idée, c'était quand même de faire quelque chose qui serve.
08:32 Donc, dès le départ, on a fait en sorte de travailler avec les professionnels,
08:35 réfléchir avec eux aux fonctionnalités qui allaient les aider.
08:38 Et l'intelligence artificielle est arrivée comme une évidence aussi,
08:40 puisque le dessin technique est un vrai problème aussi.
08:44 – Merci beaucoup pour votre témoignage.
08:46 Delphine, est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur votre rôle d'investisseur, CEUS ?
08:52 – Alors, moi, j'ai commencé à investir il y a deux ans,
08:56 au travers de ma société d'investissement indépendante qui s'appelle Arveur.
09:00 Et Arveur, en norvégien, ça veut dire héritage.
09:03 Et j'avais envie de réfléchir à quel héritage j'allais laisser sur la planète
09:08 dans des start-up tech dans lesquels j'investis,
09:10 avec une thèse d'investissement assez engagée,
09:12 puisque je n'investis que dans des entreprises fondées ou co-fondées par des femmes.
09:17 Quel héritage j'allais laisser sur la planète pour ces entreprises qui prennent du temps ?
09:21 Ça prend du temps, la deep tech, l'IA,
09:24 toutes ces start-up tech mettent du temps à éclore,
09:31 à devenir ensuite des entreprises à part entière.
09:35 Donc, il faut à peu près 7-8 ans de temps avant que ça devienne une vraie entreprise.
09:42 Donc, quel futur j'allais laisser à la planète dans les investissements que j'allais faire ?
09:48 J'ai investi dans des entreprises fondées ou co-fondées par des femmes 100% tech.
09:54 Une qui s'appelle Onbo, ça veut dire "it's ok not to be ok".
10:00 C'est une intelligence artificielle qui est capable de détecter les émotions.
10:07 C'est vraiment de la deep tech.
10:09 J'ai aussi investi dans Pick Me, la livraison responsable,
10:13 qui est fondée par Jessie Toulecanon.
10:16 Les deux sont dans mon livre que je sors le 22 mai aux éditions Flammarion,
10:21 "Athlètes de l'innovation", vous les verrez, elles sont incroyables.
10:25 J'ai investi dans une autre entreprise qui est co-fondée par une femme aussi
10:33 qui s'appelle Captain Cause avec Clara Piger.
10:37 Et puis d'autres en devenir.
10:40 On n'est pas cette femme investisseuse, il faut investir.
10:45 Pour changer le monde, il faut changer la façon dont il est financé.
10:48 C'est important, toutes les femmes peuvent investir.
10:51 On a toute cette intuition, il faut investir dans des projets fondés par des femmes.
10:56 On a tous des biais inconscients et on va tous aller choisir des projets qui nous ressemblent.
11:01 Et les hommes vont aller choisir des projets qui leur ressemblent.
11:04 Les entreprises fondées par les hommes récoltent tout l'investissement,
11:10 puisqu'ils en récoltent 98%, et pour les femmes, il leur reste 2%.
11:15 Tu peux dire quelque chose là-dessus, Nora ?
11:18 Si on parle juste performance, elles ont vécu un tel parcours du combattant
11:23 que de toute façon, ça ne peut pas être une mauvaise idée d'investir sur des personnes
11:26 qui ont été aussi tenaces et qui ont pu lever autant d'obstacles.
11:29 Déjà dans le monde de l'entreprise, j'ai pu le voir et j'ai pu passer ces obstacles-là,
11:33 mais là dans le monde de l'entreprenariat, c'est puissance 1000.
11:36 C'est impressionnant. Moi, ça m'est arrivé sur ma précédente startup.
11:41 J'avais un cofondateur, vraiment l'alpha-male parfait.
11:45 Grand, beau gosse, petite tête de Versaillais, Jean-Baptiste.
11:49 Et on était en rendez-vous avec des investisseurs, je suis avec Jean-Baptiste,
11:53 sauf qu'en fait, c'est moi la fondatrice, je suis la présidente, je suis à l'origine du projet,
11:58 je suis plus expérimentée que Jean-Baptiste, je suis en charge de la stratégie,
12:02 et on ne me parle pas. On s'adresse à Jean-Baptiste.
12:05 Je suis une plante. Jean-Baptiste, gentiment, essaie de renvoyer la balle,
12:09 mais aussi parce qu'il pense que c'est plus pertinent que je réponde.
12:12 Mais non, ces messieurs, je n'existe pas.
12:16 Donc, oui, c'est une réalité et ça montre bien par cet exemple-là
12:21 que c'est pas juste une impression, c'est une réalité,
12:24 la discrimination envers les femmes dans l'entrepreneuriat.
12:28 Merci pour votre témoignage à toutes les deux.
12:30 Est-ce que vous avez des questions dans la salle ?
12:33 Il y a plein de jeunes là, vous avez bien des questions sur...
12:40 Vous êtes au lycée ?
12:44 Oui, vous êtes en quelle classe ?
12:47 En seconde ?
12:49 Et qu'est-ce que vous avez envie de faire ?
12:52 Pour changer le monde ?
12:54 Qu'est-ce que vous avez envie de faire pour changer le monde ?
12:58 Qui a envie de répondre à cette question ?
13:04 Je crois que tout le monde baisse les yeux, c'est difficile de prendre la parole.
13:11 C'était avec 100 000 entrepreneurs.
13:13 D'accord.
13:15 Non, mais peut-être que vous pouvez prendre la parole, je ne sais pas,
13:19 c'est vous qui encadrez la classe ?
13:22 C'est le monsieur derrière.
13:24 Vous voulez peut-être prendre la parole ?
13:28 Qui veut prendre la parole ?
13:31 Ah, un micro par là-bas ?
13:35 Oui ? Là, voilà.
13:43 Voilà, super.
13:45 Bonjour.
13:46 Merci.
13:47 Bonjour à tous.
13:48 C'est fonctionnel ?
13:49 Très bien, merci.
13:50 Donc on est le lycée Saint-Jean de Montmartre, en fait, à Paris.
13:53 Donc ce sont des élèves de seconde qui se cherchent aussi en termes d'orientation
13:57 et très probablement, bien, ces nouveaux métiers, certains d'entre eux en feront.
14:01 Donc il était pertinent et surtout enrichissant de rencontrer des personnes
14:05 qui se lancent dans ces projets-là.
14:07 Après, ils sont un peu intimidés.
14:09 Allez dans la tech, surtout les jeunes filles, il n'y en a pas assez.
14:18 Ah, une petite question.
14:20 Rebond là-bas.
14:22 Oui, bonjour.
14:23 J'ai juste une question sur les formations de ces femmes que vous financez.
14:29 Elles viennent plutôt de filières mathématiques, ingénieurs.
14:34 Pour qu'on ait un peu une idée de ces femmes qui manquent encore dans l'enseignement scientifique,
14:40 est-ce que c'est quand même quelque chose d'important de leur rappeler
14:43 qu'il faut suivre peut-être des...
14:45 Enfin, on peut venir, on peut avoir des formations plus tard,
14:48 mais que les filières scientifiques doivent être vraiment beaucoup plus proposées aux jeunes filles ?
14:55 Alors, je répondrai très rapidement là-dessus.
14:57 Moi, j'ai travaillé 14 ans chez IBM, j'ai eu 3 en math et 18 en philo.
15:01 Je suis assez fière de le placer parce que je le place pas souvent.
15:04 On n'est pas obligé d'être bon en math pour travailler dans la tech.
15:07 Ça, c'est un biais.
15:08 Il faut vraiment se le dire, les jeunes filles et les garçons,
15:11 la créativité est au pouvoir de la technologie.
15:15 Alors oui, bien sûr, il y a des ingénieurs, et oui, bien sûr, il faut aller dans ces filières scientifiques,
15:21 mais pas que.
15:22 Il y a plein de nouveaux métiers.
15:24 Plume pour robot, où il faut bien apprendre, il faut savoir écrire et parler.
15:30 Il y a plein de métiers dans la tech où on n'est pas obligé d'être bon en math.
15:33 Ça, c'est vraiment... Il faut décorréler ça.
15:36 Je pense que c'est important, même si, effectivement,
15:38 il y a aussi d'autres métiers, ingénieurs, etc., où il faut être bon en math.
15:42 Je vais aller au bout.
15:43 Par exemple, on sait que dans la data, il y a beaucoup de codeurs qui sont des hommes
15:47 et que ça a un impact aujourd'hui sur la manière de voir le monde
15:50 puisque le numérique a pris beaucoup d'ampleur.
15:53 C'est dommage qu'il n'y ait pas plus de femmes dans la data.
15:57 Il vaut mieux quand même avoir une formation en mathématiques, non ?
15:59 Ou je me trompe peut-être ?
16:00 En data, oui, bien sûr.
16:01 Après, tout dépend du métier qu'on va faire dans la data, en réalité.
16:04 Parce que pour analyser la data, c'est important d'avoir aussi un bagage.
16:09 Souvent, on ne va pas pouvoir être parachuté comme data analyst dans un secteur
16:13 si on ne le connaît pas.
16:14 Donc, finalement, il vaut mieux avoir d'abord un opérationnel
16:17 qui ensuite se forme à la data, qui va pouvoir être un data analyst pertinent.
16:21 Et ce ne sont pas des formations qui durent cinq ans.
16:23 Dans ces cas-là, on parle de formation de quelques semaines, quelques mois.
16:26 Donc, finalement, la montée en compétence n'est pas si compliquée.
16:28 Si je prends mon cas, j'ai un bac littéraire,
16:31 j'ai fait des études de communication, de journalisme,
16:34 et j'ai décidé de créer une entreprise qui est très tech.
16:37 Et finalement, le rôle d'un patron, d'une patronne,
16:41 c'est surtout de savoir s'entourer des personnes qui ont les compétences qu'on n'a pas.
16:44 Donc, finalement, ça n'empêche pas de faire un projet tech non plus,
16:48 même si on va très loin de ce côté-là.
16:51 Et si on veut soi-même exercer l'un de ces métiers, bien sûr,
16:54 il vaut mieux partir vers des filières mathématiques.
16:56 On en manque beaucoup, c'est sûr.
16:58 Merci beaucoup.
16:59 Merci pour la question.
17:00 C'est impossible.
17:01 C'est ce qu'on peut conclure de cette table ronde.
17:03 Monsieur, une petite question.
17:05 Juste peut-être un élément.
17:07 Un élément.
17:08 60% des bacs scientifiques en France sont des femmes.
17:10 Attendez, on ne vous entend pas.
17:11 C'est quand même dommage.
17:13 Allez-y.
17:14 Oui, juste un petit élément.
17:16 60% des bacs scientifiques en France sont des femmes.
17:19 D'accord ?
17:20 Qui êtes-vous, monsieur ?
17:21 Le...
17:22 Qui êtes-vous, monsieur ?
17:24 Dites-nous qui vous êtes.
17:26 Laurent Noivry, Valeurs et Développement.
17:28 Je vais vous parler de ce qui est diversité et inclusion.
17:30 Merci.
17:31 Donc 60% des bacs scientifiques sont des femmes.
17:34 Alors pas le stock, le flux.
17:36 C'est-à-dire si vous prenez les dernières années,
17:38 les dix dernières années,
17:39 donc c'est après que ça se gâte.
17:41 Mais ça ne se gâte pas...
17:43 Ça se gâte parce que vous le décidez,
17:45 pas à cause de capacité.
17:47 Voilà.
17:48 Merci.
17:49 Merci.
17:50 Ce n'est pas parce qu'on décide,
17:51 c'est juste que c'est compliqué.
17:52 Attention, ils ont des bons langages.
17:55 On ne va pas en plus être coupables.
17:57 Merci beaucoup à toutes les applications.
18:00 Merci beaucoup.
18:01 (Applaudissements)
18:05 (Générique)
18:08 ---

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