Comment la majorité présidentielle compte éviter le fiasco des Européennes, à moins d'un mois du scrutin ?
Tous les samedis et dimanches soir, Thomas Schnell reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 18h30 à 19h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend
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00:00Demain, lundi 13 mai, la journée sera marquée par une nouvelle fête au château de Versailles
00:04autour du Président de la République, 180 chefs d'entreprises étrangères dans le cadre du sommet Choose France.
00:09Emmanuel Macron semble avoir réussi à rendre la France attractive au vu des sommes annoncées,
00:14on parle de plus d'un milliard notamment pour Amazon,
00:17mais à quel prix ? Est-ce qu'on fait trop de cadeaux fiscaux à ces entreprises ?
00:21Ce que l'on observe sur la question des aides aux entreprises,
00:25c'est qu'on est dans une situation aujourd'hui, dans un monde qui est de plus en plus compétitif et concurrentiel.
00:29Pourquoi ? Parce que justement, les superpuissances américaines et chinoises
00:32soutiennent leurs acteurs économiques de manière très importante.
00:37Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, l'Organisation Mondiale du Commerce, il faut le dire, n'est pas régulée.
00:42C'est-à-dire que l'OMC, qui est l'institution internationale qui est en charge de la régulation du commerce,
00:47n'est pas en mesure de pouvoir protéger et de réguler le commerce international.
00:51Donc ça veut dire que les États doivent mettre en place des stratégies qui vont dans ce sens.
00:55Sur la question de l'attractivité, Emmanuel Macron a permis à la France d'avoir une certaine vitrine
01:00en termes d'attractivité sur les métiers de la tech, etc.
01:03Pour autant, il faut absolument que l'administration d'Emmanuel Macron puisse aller davantage plus loin,
01:09notamment sur deux éléments.
01:10Un, aligner notre fiscalité sur les standards internationaux,
01:14parce qu'on va vers des standards internationaux autour de 20 % d'impôts sur les sociétés,
01:1915-20 % en moyenne, et d'autre part, pouvoir protéger aussi les secteurs nationaux
01:24qui sont stratégiques pour notre industrie, pour notre économie d'un point de vue plus global.
01:28Georges Fenech, on parle de record d'investissement pour cette année, pour cette moisson 2024.
01:34On se réjouit de cette attractivité de la France ?
01:36Pour moi, c'est une bonne nouvelle, comme ce Choose France qui s'installe maintenant chaque année.
01:41C'est la septième édition, je crois.
01:4312 ou 13 milliards l'année dernière, on annonce 22-23 milliards d'investissement cette année,
01:49avec des fleurons, et notamment des innovations technologiques formidables.
01:53Notamment cette usine qui fabrique, vous avez vu, des engrais à partir de l'hydrolyse et non pas de gaz,
01:59et donc sans émissions de gaz carbonique.
02:02Et puis, vous l'avez dit, la tech, l'intelligence artificielle,
02:06et d'autres industries innovantes et importantes, donc création d'emplois.
02:13Peut-être Amazon, vous l'avez dit, peut-être Amazon.
02:16Création d'emplois, attraction de notre pays, ça c'est une chose dont il faut se réjouir.
02:21Après, il y a la question de la fiscalité, vous avez raison.
02:23La fiscalité, je crois savoir, depuis le 1er janvier 2025,
02:27les 140 pays se sont mis d'accord pour un minimum de 15% pour les multinationales,
02:31où qu'elles trouvent, où qu'elles basent leurs sièges.
02:33Pour plus tard.
02:35Et en France, on est aujourd'hui autour de 27% à peu près, en fonction des entreprises et des secteurs.
02:42Difficile de baisser davantage.