SMART BOURSE - Marchés : une fin de mois fébrile

  • il y a 5 mois
Vendredi 31 mai 2024, SMART BOURSE reçoit Pierre-Olivier Beffy (Gérant et chef économiste, Boussard et Gavaudan) , Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) et Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion)

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Transcription
00:00 (Générique)
00:10 Deux invités avec nous ce soir pour dresser le bilan du mois de mai sur les marchés.
00:14 Alexandre Baradès nous accompagne, chef analyste chez IG. Bonsoir Alexandre.
00:17 - Bonjour. - Ravi de vous retrouver, ravi de retrouver également Bertrand Lamiel.
00:20 Bonsoir Bertrand. - Bonsoir messieurs.
00:22 - Vous êtes directeur général de Ports en Parc, gestion, oui, petit commentaire un peu global sur ce mois de mai.
00:28 Je le disais, alors qu'il y a été un mois de rattrapage après le creux du mois d'avril,
00:32 qui se termine avec, j'allais dire, des sorts un peu variés en fonction des indices.
00:36 Mais c'est vrai que depuis quelques jours, on sent quand même une petite glissade avec des marchés qui patinent un peu.
00:41 Et puis, ici et là, des petits accidents. C'était Salesforce hier, c'est Dell aujourd'hui.
00:46 Voilà, on voit quand même sur des grosses capitalisations, Salesforce en tout cas,
00:49 des chocs encore importants à la suite des dernières publications de résultats.
00:55 - Oui, sur le secteur de la tech notamment, enfin sur le secteur des logiciels,
01:00 où on s'aperçoit en fait que le marché attendait probablement dans les publications
01:05 que ces sociétés annoncent plus rapidement que ce qu'elles ont fait,
01:09 que l'intelligence artificielle incorporée dans leur business model leur permettait de mettre un nouveau moteur de croissance,
01:15 ce qui n'a pas été le cas. Et donc du coup, il y a eu des sanctions assez sanglantes,
01:19 puisqu'on était sur du -15, -20 sur les séances.
01:22 Donc voilà, maintenant, il faut voir que ce n'est pas complètement une surprise.
01:27 Ça faisait deux mois que ces titres-là étaient en déshérence et en fait, étaient en train de sous-performer contre le marché.
01:33 Donc, quand on a comme ça des titres qui, pendant deux mois, alors que le secteur globalement se porte bien,
01:38 sont en train de laguer, il y a un premier avertissement, c'est-à-dire que si vous n'avez pas compris quelque chose,
01:43 d'autres l'ont compris. - Oui, exactement.
01:46 - Donc, il faut écouter ça. Donc, il faut réajuster ses positions.
01:49 Et donc, nous, on était sortis avant parce qu'on se disait bien, quelque chose ne va pas.
01:54 Et quand on a des sociétés comme ça, qui sont en sous-performance relative, qui passent sous une 200 relative,
02:00 globalement, il y a un adage qui dit, voilà, il ne se passe rien de bon sous la 200.
02:04 - Ah ! Je ne connaissais pas celui-là. La moyenne mobile 200.
02:08 Non, mais c'est intéressant parce que ce secteur des logiciels, il était quand même très, très...
02:12 Enfin, il l'est toujours, bien sûr. Mais beaucoup imaginaient qu'après le côté "hard tech",
02:18 on joue Nvidia, on joue les GPU et on continue de les jouer.
02:22 Nvidia reste encore sur des performances stellaires. On pourra valider ça ensemble.
02:27 Mais le coup d'après, c'était les logiciels.
02:30 Enfin, ça faisait partie, justement, de cette idée de percolation, de ruissellement
02:36 et que le secteur des logiciels, naturellement, était le secteur dans la tech qui allait pouvoir profiter assez immédiatement de l'IA.
02:43 - Mais c'est ce qui va probablement se passer. - Oui.
02:46 - En bourse, on est quand même dans un concours de beauté.
02:49 Donc, à un moment donné, on s'est dit "la tech, globalement, marche bien,
02:53 les prochaines à en profiter seront les sociétés logicielles".
02:56 Donc, elles ont été poussées en avant. Et puis après, on se heurte au mur de la réalité.
03:00 Et bien non, finalement, ça reste très bien, elles ne vont pas faire faillite demain.
03:03 Mais on a mis trop d'attentes sur le sujet. Donc, il y a de l'argent qui est repris pour aller se remettre ailleurs.
03:07 Parce que vous parliez des gadins, mais on avait déjà parlé, la dernière fois, je crois, de Deckers.
03:12 - Oui. - Donc, société qui fait les bottes "hug", les pantoufles "hug" et les baskets "hocca".
03:19 Ils ont encore publié très bon et c'est monté de 10.
03:21 - Bien sûr. Abercrombie, j'ai vu Abercrombie pareil, plus historique.
03:26 - Là, aujourd'hui, Pauline Grattel parlait de Gap à +9.
03:30 Donc, ce n'est pas sous les projecteurs, mais il y a des choses qui se passent et qui vont très bien sur d'autres secteurs.
03:37 C'est un peu surprenant, mais on se retrouve avec des valeurs qui, objectivement, en termes de performance, sont au coude à coude avec les techs.
03:46 - Oui, c'est ça. Il faut pouvoir regarder un peu en dehors de la tech.
03:51 Mais d'ailleurs, c'est un peu la question à la fin de ce mois de mai.
03:54 Est-ce que ça paye, notamment sur le marché américain, de regarder ailleurs, en dehors de la tech et en dehors de seulement Nvidia, Bertrand ?
04:03 - Alors, il faut du Nvidia. Si la question était celle-là, oui, il en faut. Nous, on en a un.
04:10 - Et si on en a un, il ne faut pas le lâcher maintenant ?
04:12 - Non, il faut résister parce que, pour l'instant, il n'y a pas de signaux de faiblesse.
04:15 Là, on rentre dans des... Il y a des indicateurs de tension qui nous indiquent que, comme toujours, quand ça a tiré, il faut que ça digère un petit peu.
04:22 Mais on a quand même validé sur les résultats que c'était bon.
04:24 Il y avait pas mal de tension avant les résultats parce que, forcément, on en attendait tellement.
04:28 Mais bon, ils ont explosé tous les compteurs. Et donc, derrière, ça a été validé en bourse.
04:32 Et à côté de ça, oui, mais on est dans des logiques de stock picking avec...
04:37 Là, dernièrement, c'est dans les utilities. Il y a 2 ou 3 valeurs qui ont fait des bons énormissimes.
04:43 Et quand je vous dis des bons énormissimes, on est en train de parler de 40% sur le moins.
04:46 - J'ai vu Nextera dans le solaire. First Solar aussi se réveille, etc.
04:50 - Il y a Vistra aussi. Dans le secteur des utilities.
04:54 C'est pas là où, d'habitude, on trouve les... - C'est pas le plus fun.
04:58 - Les gros facteurs. - C'est pas le plus fun, oui.
05:00 - Ma question étant, est-ce qu'il y a quand même une participation à la hausse ?
05:06 Et en fait, c'est ça. Au-delà des histoires spécifiques qu'on peut citer, il y en a plein,
05:11 il y a quand même toujours l'idée d'une concentration toujours plus forte du S&P 500
05:16 autour d'une valeur, désormais, qui s'appelle... - En mars-avril, une augmentation de la participation.
05:21 On était monté du côté des 45%. C'est-à-dire que 45% des titres de la cote américaine
05:26 étaient bien positionnés, globalement, au-dessus de moyenne mobile de 100, pour faire très simple.
05:31 Là, on est redescendu à 35 ou 37%. Alors que concomitamment, en Europe...
05:37 - Il y a le phénomène inverse ? - Ah oui.
05:39 - Ah, intéressant. - Là, on atteint les 55%, sur les mids.
05:43 Sur les mids, on atteint les 55%, et sur les larges, on doit être à 60%.
05:47 Donc là, en Europe, c'est plus le LVMH et le Lux qui tirent.
05:53 Donc là, il y a une participation beaucoup plus large, qui touche un peu tous les secteurs.
05:59 Après, sur les secteurs, on reste tech, financière, industrielle.
06:03 Sur le reste, on ne peut pas acheter un tracker d'un autre secteur.
06:07 Il faut aller chercher des idées individuelles. Par contre, sur les trois-là,
06:11 il y a un mouvement, on va dire, d'ensemble. - D'accord. Mais ça veut dire que le marché européen
06:15 est un vrai marché pour les stockpickers, aujourd'hui, que ça reste encore compliqué
06:19 pour le marché américain, si on a comme référence l'indice S&P 500 ou autre ?
06:25 - En fait, nous, c'est la conclusion du mois, quand je redescends le chiffre,
06:29 c'est de se dire, stockpicking en Europe et indiciel aux Etats-Unis, en termes de pertes,
06:33 franchement, un indice américain, un SPI ou un NASDAQ reconverti en euros,
06:38 ça fait le job et vous êtes dans la course versus le stock 50.
06:41 Il n'y a pas de sujet, il n'y a pas de signe de faiblesse, voire, il y a un peu,
06:44 le mois dernier, on se disait, tiens, ça commence à être compliqué, non, là, ça reprend la course.
06:50 Donc, il n'y a pas un gap énorme, mais globalement, ça suit.
06:54 Par contre, probablement plus facile d'y aller d'un point de vue américain.
06:57 - Aux Etats-Unis, c'est vrai qu'on avait parlé déjà aussi avec vous du S&P 500 equal weighted,
07:02 équipondéré. Si on fait le rapport entre le S&P 500 equal weighted et le S&P 500,
07:09 le ratio s'est effondré, c'est-à-dire que la sous-performance du S&P 500 equal weighted
07:15 est à des niveaux historiques, je crois qu'on n'a pas vu depuis 2008-2009 par rapport au S&P 500 aujourd'hui.
07:22 - Oui, c'était la question du mois dernier, justement.
07:25 - Oui, il y avait une petite touche de... - Échec aux Etats-Unis, par contre, succès en Europe.
07:30 Là, pour le coup, le CAQ équipondéré reprend l'avance sur le CAQ,
07:34 donc traduit bien que c'est les petites pondérations du CAQ qui marchent bien versus les grosses.
07:39 - Qu'est-ce que ça nous dit de la situation ? Moi, j'aime bien cette image, effectivement.
07:42 Est-ce qu'il y a quelque chose qui devient un peu dangereux sur le marché américain,
07:44 tandis qu'en Europe, la base s'élargit un petit peu ?
07:47 Alexandre, est-ce que c'est quelque chose que vous avez aussi en tête dans l'analyse ?
07:51 - On peut déjà commencer par le marché européen, effectivement.
07:53 En représentant le propos de Bertrand, le dernier record que le CAQ avait fait avant cette correction,
07:58 donc il y a 2-3 semaines à peu près, il s'était fait sans le concours du luxe.
08:01 Ils avaient déjà des valeurs du luxe qui étaient sous leur sommet historique,
08:04 même l'Hermès, peu en dessous, mais qui était quand même un peu en dessous,
08:07 puis LVMH qui a déjà lâché, puis CAC, mais on n'en parlons pas.
08:09 Mais le record s'est fait, effectivement, sur cet aspect de diversification.
08:12 C'est-à-dire qu'on dit souvent que ça ne dépend que du luxe, ce n'est pas vrai.
08:14 La preuve en est que les industriels, les values pures ont participé,
08:18 les banques ont participé, les financières. - Toujours !
08:20 - Exactement. Et donc, ça, c'est plutôt rassurant, et ça le reste.
08:24 C'est-à-dire qu'on voit, effectivement, des corrections qui deviennent assez sérieuses maintenant sur le secteur du luxe.
08:28 Et justement, ce serait peut-être le moment de commencer à y rentrer un peu.
08:31 Mais c'est là qu'on voit que certains thèmes un peu globaux sont venus réinfluencer les gros indices.
08:35 Effectivement, le résultat, ça compte comme toujours.
08:37 Mais le thème, par exemple, des tensions commerciales, Europe-Chine, qui ressurgissent un petit peu,
08:41 on voit que l'Europe avance très prudemment avant d'annoncer quoi que ce soit par rapport aux taxes sur les panneaux véhicules chinois,
08:47 alors que les États-Unis sont les franco.
08:49 L'Europe hésite parce qu'on craint tous des mesures de rétorsion.
08:51 Et je pense que ça compte en partie, dans le moment un peu adverse qu'on a eu ces dernières semaines sur le luxe,
08:57 au-delà d'un résultat un peu régulier aussi.
08:59 Il y a plusieurs vents de face. Il y a celui-là aussi.
09:02 C'est ça. Et puis, il n'y a pas de bonotème sur le luxe en Chine.
09:04 Ça va même des boîtes comme Ferrari. C'est -20% OT1 sur la Chine, rattrapé heureusement sur les autres zones.
09:09 Mais même l'ultraluxe automobile a quand même souffert, là où l'ultraluxe Hermès n'a pas souffert en Chine.
09:14 Donc, les investisseurs, je pense, se disent « bon, mais est-ce que l'ultraluxe résiste quand même en Chine ? »
09:18 Même si, moi, je pense que la Chine, il faut continuer à y aller, que les signaux s'améliorent.
09:21 Mais ça, ça va. C'est la partie des thèmes qui ont purgé un peu le marché.
09:25 Et le thème auto aussi. On a vu que le secteur auto européen a corrigé.
09:29 Rendu énormément.
09:30 Et je pense que ce sont des points d'entrée. Si on se pose la question « faut-il du coup fuir ça ou rentrer maintenant ? »,
09:34 je trouve que, notamment sur les valeurs type LVMH ou autres,
09:37 on commence à se rapprocher de points qui deviennent potentiellement intéressants.
09:40 Parce que LVMH, c'est une espèce de gros range, en fait, depuis maintenant quelques temps.
09:43 Et on commence à se rapprocher des gros gaps, un peu sous 700. Il faut se méfier un peu.
09:46 Mais sinon, c'est des zones… On est dans le tiers inférieur du range.
09:49 Donc, ça commence à devenir un peu intéressant.
09:51 C'est pas souvent qu'on a des points d'entrée sur ces valeurs-là, quand même.
09:53 Non, mais nous, on se retrouve bêtissant.
09:55 C'est ça le problème.
09:56 Et on s'est pris des volets de bois vers là-dessus.
09:58 Quand on était remonté, pas le premier sommet à 900 et quelques avant 2022,
10:01 mais quand on est monté sur la réverteur chinoise ou autre à 800 et quelques,
10:04 on s'est dit « attention, les signaux à ce moment-là de la Chine n'étaient pas encore ceux qu'on devait avoir pour le luxe ».
10:09 Donc là, je trouve que désormais, à ces prix-là,
10:12 et vu que la Chine, maintenant, a fait de la relance sur les immobiliers,
10:16 sur la demande intérieure, des gros emprunts d'ici novembre ou autre,
10:20 je trouve que désormais, il y a plus de critères, et en plus, les valeurs sont moins chères,
10:24 pour revenir maintenant, pour jouer le rallye suivant sur ces valeurs-là.
10:27 Voilà, ça, c'est le premier point.
10:29 L'autre point, après, sur les États-Unis, le thème macro, là aussi, c'est un peu invité.
10:33 Parce que qu'est-ce qui a fait… À quel moment les indices type Nasdaq ou S&P ont commencé à relâcher un petit peu ?
10:39 C'est moins des questions de résultats que des questions de…
10:42 C'est le fameux PMI Service qui a un petit peu ouvert les…
10:45 Enfin, moi, je ne sais pas comment l'interpréter, mais disons que le momentum qu'on avait sur la data macro US depuis début avril,
10:51 c'était des stats un peu en dessous des attentes, assez régulièrement.
10:53 Pas dramatiquement, les estimations de PIB sont toujours à 3% et quelques,
10:57 mais il y avait un peu moins de bonnes surprises sur l'économie américaine.
11:00 Donc, on disait, le marché met bien ça, c'est parfait, l'économie commence tranquillement à refroidir,
11:04 on va dessiner sur la consommation des ventes d'État, il y en a un peu moins bonne,
11:07 la production un peu moins bonne, etc.
11:09 Un ISM Service contracté, ça y est, les services se contractent un peu, c'est parfait.
11:14 Donc, les taux ont commencé à se détendre et le marché a marqué record sur record.
11:18 Et puis, le PMI Service est arrivé, on rappelle, le PMI Service,
11:21 donc, il mesure les entreprises qui sont plus domestiques sur le segment américain.
11:24 ISM, c'est plus large, c'est des très grosses boîtes et les enquêtes peuvent aussi porter sur leur activité à l'étranger.
11:28 Donc, là, le PMI Service, c'est du local, entre guillemets, c'est du sol américain,
11:32 diversifié, grande, petite, moyenne, et on sonde plusieurs personnes dans l'entreprise, pas que les directeurs d'achats.
11:37 Donc, c'est censé représenter plus réellement, finalement, ce qui se passe dans les services aux États-Unis.
11:42 Donc, je disais tout à l'heure que je mets quand même un petit point d'interrogation là-dessus,
11:46 parce que je me souviens que l'ISM Service, il y a quelques mois, il était à 56,
11:51 d'un mois à l'autre, il est tombé à 51 et rebondit dans la foulée à 56.
11:55 Donc, je me demande si on n'aura pas la même chose dans l'autre sens.
11:56 En gros, si le vrai tempo, ce n'est pas plus proche de 50 actuellement, une espèce de faux signal à 54.
12:02 Oui, parce qu'à côté du PMI Service, il y a quand même, vous le dites, une gamme de données qui donne l'idée, au moins,
12:08 les banquiers centraux américains, pour eux, ne disent pas d'un ralentissement, ils parlent de rééquilibrage,
12:12 que ce soit sur l'emploi, même sur des données d'activité.
12:16 Là, je voyais le PMI de Chicago, je crois.
12:18 Alors, c'est Chicago, etc., au plus bas depuis 4 ans, etc.
12:21 Il y a quand même des données qui pointent vers l'idée de ce soft lending.
12:25 Oui, il y a même aujourd'hui, avec les chiffres d'inflation du PCE, alors ça, c'est stagnant.
12:28 Mais le marché reste très sensible, parce que c'est une donnée comme le PMI Service.
12:31 Je ne vais pas dire que ce n'est pas une donnée qui n'est pas regardée,
12:34 mais ce n'est quand même pas la donnée la plus regardée du monde financier et économique.
12:39 Mais une donnée peut tout de suite suffire à raviver un peu la crainte.
12:43 Et puis, comme le marché est hyper data dépendant, en fait, Powell lui-même a dit,
12:47 "Je ne sais pas, donc, si tu ne sais pas, le marché regarde ce que l'a fait, regarde les datas."
12:52 Et donc, on voit bien toutes les datas, que ce soit ADP, jolts, sur l'emploi, ou n'importe quel indice de prix ou autre,
12:57 tout de suite, le marché est réactif et essaie de comprendre l'ensemble.
13:00 Et cet ensemble, moi, je l'ai vu un peu ralentir, mais il y a quand même eu des minutes de la Fed assez au quiche,
13:06 plus au quiche que le discours de Powell, ce fameux PMI,
13:09 deux, trois discours de Speaker qui estime qu'il ne fallait pas ralentir le bilan tout de suite, etc.
13:13 Donc, ça a suffi pour que le disant américain passe de 4,30 à 4,60,
13:16 et c'est ça, en fait, ce dernier rentre, et les années sont un peu lâchées.
13:19 Ce n'est pas dramatique.
13:20 - C'est au-delà de 4,50 que ça a commencé à turbuler un peu sur les marchés.
13:23 - Dernier petit commentaire, et après, je me rattrape là-dessus.
13:25 - Bien sûr, non, non.
13:26 - Le sentiment, si vous voulez, quand on regarde les stats d'aujourd'hui, qui peut être un petit peu représentatif de ça,
13:29 c'est que c'est le troisième mois consécutif de l'inflation PCE en données annuelles à 3,8, pardon.
13:34 - 2,8. - 2,8, pardon.
13:36 C'est une donnée importante, et on sent bien cette espèce de plancher en dessous duquel on n'arrive pas à passer.
13:40 Sauf que face à ça, on le disait, on voit quand même un bloc macro qui a un peu ralentissement,
13:45 et du coup, la question, je pense, qu'on se pose tous, que les marchés se posent un peu,
13:47 c'est jusqu'où ça va devoir ralentir, même si on écoute d'élu peut-être de ça,
13:50 jusqu'où ça va devoir aller, pour caler l'inflation vers les 2%, et avoir la certitude que la FED baisse le taux.
13:56 Et c'est là qu'on a un effet un peu, en contraire pour le marché, c'est-à-dire qu'on sent que la macro, ça glisse un peu,
14:00 mais que l'inflation ne fait pas les progrès qu'il faudrait pour que les speakers de la FED,
14:04 et que Paul lui-même, puissent vraiment ouvrir juillet ou septembre pour les baisses de taux.
14:08 - Bon, on va avoir une mise à jour de tout ça en matière de projection économique de la part des banques centrales
14:12 à l'occasion des prochaines réunions.
14:15 On attend quand même cette baisse de taux du 6 juin pour la Banque Centrale Européenne.
14:18 Je crois que les données d'inflation aujourd'hui en zone euro, après les données de salaire,
14:22 ont fermé la porte, peut-être définitivement, pour une baisse consécutive,
14:26 après celle de juin pour le mois de juillet.
14:29 Mais ça n'empêche pas qu'il y aura septembre, et qu'il y aura décembre également.
14:32 Ça reste plus ou moins anticipé par le marché aujourd'hui, côté baissé en tout cas.
14:36 - Oui, moi je pense qu'effectivement, les stades du jour,
14:38 ne remettent pas en cause la baisse, ou alors ce serait une erreur de communication phénoménale de la BCE.
14:41 Il y aurait surprise s'il n'y avait pas une baisse de taux, effectivement.
14:44 Mais en compte, ce sera probablement, et c'est l'avis de plusieurs observateurs,
14:46 une baisse un peu au quiche, c'est-à-dire que le message accompagnant ça, c'est ce que vous disiez,
14:49 on ne rentre pas dans un cycle, il faudra des progrès supplémentaires,
14:53 on reste restrictif malgré une baisse de taux.
14:55 Voilà, c'est le genre de discours qu'on aura probablement jeudi, juillet prochain.
14:58 - Après, il y a deux camps qui s'opposent, et notamment,
15:00 les Colombes, Ville-Roi de Gallo, Panetta aujourd'hui qui le rappelait.
15:03 En matière de tactique de baisse de taux, le camp des Colombes plaide plutôt
15:07 pour un démarrage "plus rapide possible", pour se donner le temps d'y aller progressivement.
15:13 Essayer de contenir la volatilité macro-économique, parce que sinon,
15:17 l'autre option, comme le rappelle Panetta aujourd'hui, c'est de partir le plus tard possible
15:21 avec le risque d'être obligé d'y aller à un moment très vite, très fort.
15:24 Et là, on crée de la volatilité économique et de la volatilité de marché.
15:28 Donc, c'est un peu les deux options, j'allais dire, qui s'offrent aujourd'hui
15:32 du côté de la Banque Centrale Européenne.
15:35 Qu'est-ce que ça change ? L'idée de cette baisse de taux, enfin, plus que l'idée,
15:37 elle sera là la semaine prochaine, la baisse de taux en zone euro.
15:40 S'il y en a une, il y en a deux, comme je dis souvent.
15:43 S'il y en a deux, il y en aura peut-être même une troisième cette année.
15:46 Et d'autres à suivre en 2025. Évidemment, tout ne s'arrête pas au 31 décembre, Bertrand.
15:50 C'est déjà complètement intégré par les marchés.
15:52 C'est des baisses de taux qui vont quand même aussi produire des effets
15:55 qu'on n'a peut-être pas encore vus en termes de flux d'investissement,
15:58 en termes de rotation sectorielle, pourquoi pas ?
16:01 Rotation sectorielle, objectivement, on n'a rien dans le pipe.
16:08 Enfin, je veux dire, il n'y a rien qui est sur le coin du feu, en train de se préparer.
16:11 Enfin, en tous les cas, on est...
16:14 Les secteurs qui pourraient en profiter, l'immobilier, on voit que c'est compliqué.
16:18 Donc ça reste des tentatives de sortie.
16:21 Pour l'instant, il y a un ou deux dossiers qui sont sortis, mais pas tous.
16:24 C'est pas... Ça peut aider. Donc ça, il faut surveiller,
16:27 parce que forcément, ça fait partie des secteurs qui peuvent en profiter.
16:30 Très sensible, oui.
16:31 Sur les services aux collectivités, là, pour l'instant, on ne voit rien du tout.
16:36 Donc, c'est pas... Enfin, il faut se préparer.
16:39 Et ce qu'on lit beaucoup de la part de stratégistes, économistes, analystes,
16:45 c'est que la baisse de taux pourrait être un déclencheur pour les petites et moyennes valeurs.
16:50 Parce que là, pour le coup, on commence à voir...
16:53 Alors, en France, c'est un peu spécial, mais il faut le noter quand même,
16:55 on a un indice "mid and small" qui fait mieux que le CAC.
16:58 Donc, c'est nouveau, et vu que ça fait quatre ans qu'on l'attend,
17:01 on peut quand même le signaler.
17:03 Plus que ça, mais bien sûr.
17:05 Et pourquoi c'est particulier en France ?
17:07 Parce qu'on expliquait, le CAC 40 a été peut-être un peu plus pénalisé
17:10 que d'autres indices en Europe, avec le poids du luxe.
17:12 Et il y a des histoires spécifiques qu'on ne retrouve pas
17:15 quand ils sont moins pondérés dans les autres indices,
17:18 les signaux les moins fronds.
17:19 Donc là, on est quand même en train de venir toucher des 200 baissières.
17:22 Donc, il y a une normalisation qui est quand même très avancée.
17:25 Est-ce que la baisse des taux peut aider ?
17:27 En tous les cas, c'est un déclencheur qui est unanimement décrit
17:32 par tous ceux qui travaillent le segment.
17:34 Le segment à voir, à suivre.
17:36 On en parlait tout à l'heure, la participation est beaucoup plus large.
17:40 Donc, on a eu des rallies de contre-tendance dans un marché
17:42 qui était plutôt baissier sur les "mid and small",
17:46 des marchés de contre-tendance, mais en fait, qui étaient tirés par exemple
17:48 par le secteur des énergies renouvelables, voilà.
17:51 Mais sur le reste, ça ne participait pas.
17:53 Là, pour le coup, avec une participation à 55%,
17:56 on voit des histoires partout, et c'est vraiment des sociétés
17:59 qui arrivent à se démarquer dans leur secteur,
18:01 qui font mieux que les copains,
18:02 et qui arrivent à faire des performances de 20, 30, 40%
18:06 depuis le début de l'année.
18:07 Et ça, on commence à en voir arriver beaucoup plus.
18:09 Et avec véritablement des investisseurs qui sont longs,
18:13 parce que c'est des mouvements qui tiennent,
18:14 qui s'inscrivent graduellement sur un mois, deux mois, trois mois.
18:17 Donc, ce n'est pas des feux de paille.
18:19 Et il peut y avoir de temps en temps une envolée,
18:22 mais globalement, c'est plutôt bien construit.
18:24 Et avec de la collecte qui arrive tout doucement,
18:28 tout doucement, mais qui arrive quand même.
18:30 Et ça aussi, c'est un changement.
18:31 - C'est nouveau ça.
18:32 - Il faut avoir...
18:33 Il y a tellement de monde qui l'a mis
18:36 comme étant le truc de l'année qu'il faudrait avoir.
18:41 - L'éléphant dans la pièce.
18:42 - Il peut y avoir des capitaux qui viennent,
18:45 et sur un marché qui, somme toute, n'est pas énorme,
18:47 les volumes vont créer de la performance.
18:51 Donc, il faut l'avoir en tête.
18:53 Et si c'est ça qui se passe,
18:55 oui, ça peut être un petit peu ébouriffant.
18:59 Ça peut monter très vite, très fort.
19:01 Mais il y a du potentiel.
19:03 Puisqu'on voit que le private equity
19:07 vient faire ses emplettes dans le marché coté.
19:09 - Bien sûr.
19:10 - Parce que souvent, c'est moins cher que dans le non coté.
19:13 Et met des primes...
19:15 - Il y a une décote de liquidité.
19:17 Il faut comprendre, ça fait des années déjà que ça dure,
19:20 mais il y a une prime d'illiquidité à ne pas être coté.
19:22 Il y a une décote de liquidité aujourd'hui
19:24 à être coté pour des dossiers comparables.
19:26 - Il y a pas mal de dossiers.
19:28 Alors, soit le private equity prend une place au capital,
19:32 voire aide les familles à sortir de la cote,
19:35 avec des primes qui vont de 20 à 40 %.
19:39 Donc, ça démontre bien
19:42 qu'à la fois l'industriel, à la fois un private equity,
19:45 enfin des acteurs,
19:46 or le small caper que je suis, qui forcément est biaisé.
19:50 Mais quand on dit qu'il y a des poches de valorisation
19:55 qui ne sont pas exploitées,
19:56 regardez, les autres les exploitent.
19:58 Il y a de la place, donc...
20:00 - Oui, l'exemple du moment, c'est Neowen.
20:03 Je veux dire qu'on élabore un peu sur Neowen.
20:05 Réussite spectaculaire,
20:08 hommage à Jacques Veyrat qui a construit, bâti
20:11 toute la croissance de cette entreprise.
20:15 Bravo à Brookfield également,
20:17 qui offre d'ailleurs quand même de beaux multiples.
20:19 Ça paye 18 fois les bid'as,
20:21 on sort quasiment l'action à 40 euros.
20:24 Évidemment, il y avait eu le moment un peu bullesque, etc.
20:26 où on avait plus,
20:27 mais 40 euros pour l'action Neowen.
20:30 Même, j'ai discuté avec des gérants spécialistes du secteur,
20:33 n'avaient pas tout à fait ce prix cible en objectif
20:37 dans leur portefeuille.
20:38 Donc, c'est un beau prix pour tout le monde.
20:40 Et j'ai toujours un peu, comme vous peut-être,
20:43 Bertrand, ce sentiment un peu mitigé.
20:44 Je suis content de voir la valeur créée.
20:46 Et en même temps, je me dis,
20:48 c'est une histoire boursière
20:49 qui n'aura duré que 6 ans à Paris.
20:52 Alors, heureusement, la cote est large
20:55 sur les énergies renouvelables.
20:57 Donc, il y a d'autres dossiers.
20:58 Mais, ça a aidé à faire repartir un peu.
21:02 Mais pour autant, ce secteur-là,
21:05 enfin, ce segment-là,
21:06 ce n'est pas la fête.
21:09 Ah non, c'est des valeurs qui se sont fait massacrer,
21:12 effectivement, avec la hausse des taux.
21:13 Bien sûr.
21:14 Sur des sociétés où il y a une intensité,
21:17 une consommation du capital qui est importante,
21:19 le fait que demain, les taux baissent,
21:22 alors, les cours, il faudra aussi que les longs baissent,
21:25 ça peut aider à redonner de meilleurs multiples.
21:30 Là, Néohen était au bord de refaire encore
21:32 une augmentation de capital, je crois.
21:33 Donc, c'était permanence, la chasse au cash, quoi.
21:36 Enfin, le capiton, en tout cas.
21:37 Ça, c'est un segment qui peut, effectivement,
21:39 être aidé par des baisses de taux.
21:41 Donc, on va surveiller ça.
21:43 Mais, en tous les cas, oui, c'est,
21:45 voilà, c'est la première fois, on peut le dire,
21:47 participation qui augmente.
21:49 Et là, pour le coup, ça fait du bien,
21:51 parce que, manifestement, il semblerait que les intérêts,
21:53 enfin, ne soient plus juste l'apanage
21:56 de quelques small cap,
21:58 qu'on voit arriver des gérants qui étaient,
22:01 qui avaient raison, d'ailleurs,
22:03 qui étaient restés sur les grandes capitalisations,
22:05 venir commencer à faire leur marché
22:07 sur le segment des mid and small.
22:08 Alexandre, sur le thème small et mid cap,
22:10 alors, il y a l'Europe, l'histoire est peut-être différente
22:12 aux États-Unis, quand on regarde le Russell 2000,
22:14 on parlait, effectivement, des schémas de marché
22:16 un peu différents entre les États-Unis et l'Europe
22:18 aujourd'hui. Et puis, oui,
22:20 je veux bien qu'on ait d'abord sur Neowen,
22:22 et puis le thème du renouvelable.
22:24 Est-ce que c'est le début d'un retour,
22:26 enfin, une opération qui marque le retour, quand même,
22:28 de ce thème-là, peut-être, avec un peu plus de faveur en bourse ?
22:30 Oui, mais sur la partie déjà américaine,
22:32 c'est vrai que les smalls étaient déjà repartis
22:34 dès le mois d'octobre,
22:36 alors même qu'il y avait une situation
22:38 grave, enfin, graphique déjà,
22:40 qui était très... des années-lumière,
22:42 où on se trouvait sur les large caps,
22:44 on pouvait avoir des... alors, c'est pas le seul fait,
22:46 mais il y avait des stats, si vous vous souvenez bien, à l'époque,
22:48 quelques stats américaines, qui montraient déjà,
22:50 ça va être très renforçant, c'était en janvier, février,
22:52 mars, mais entre octobre et décembre,
22:54 là aussi, un fleu de stats à US, un peu moins
22:56 fortes que celles qu'on avait pendant l'été, on était à des 5% de croissance
22:58 au 3e siècle. - Oui, oui, c'est ça.
23:00 - Et je me souviens que les stats qui Thomas Mollet étaient un peu en dessous,
23:02 puis quelques speakers de la Fed qui changeaient un poil
23:04 leur discours, et puis,
23:06 on avait l'inflation aussi, en 2023,
23:08 il y avait des vrais paliers à la baisse d'inflation, c'est même palier que
23:10 Sid Powell, dans ses conférences de presse, il dit "j'aimerais
23:12 revoir"... - On l'a vu pendant 6 mois, oui.
23:14 - Voilà, il y avait des sacrés paliers,
23:16 des bonnes infos sur le 3,4, enfin dans le mois l'autre,
23:18 donc là, on est... le PCE, on a fait
23:20 0,4% de mieux en 6 mois,
23:22 donc ça, à l'époque, ça avait beaucoup compté
23:24 pour les smalls, parce que ça y est, on s'était dit,
23:26 un peu trop en avance, la Fed va
23:28 bien baisser ses taux, mais sauf que
23:30 ce qui est intéressant de voir, c'est que le gain réalisé par le Russell
23:32 n'a pas été rendu quand les taux US sont
23:34 largement redressés derrière, c'est-à-dire qu'on a
23:36 plafonné un peu sur le rebond, mais
23:38 déjà l'indice, d'un point de vue, et Bertrand peut
23:40 être un peu de choses graphiques, mais l'indice graphiquement,
23:42 le bottom est très large, ça c'est un signe
23:44 qui est plutôt encourageant, quand vous avez pas un truc en V,
23:46 il y a déjà un bottom intéressant, mais
23:48 quand ça se fait sur le temps, comme ça,
23:50 où l'indice a sous-performé par rapport au large
23:52 et que vous avez des thèmes comme ça qui se réveillent
23:54 en plus, en plus d'aspects macro qui va vers
23:56 des baisses de taux, je vois aucun
23:58 règle d'aujourd'hui être vendeur, structurellement,
24:00 fondamentalement, du Russell 2000,
24:02 si ce n'est des corrections intermédiaires qui viennent taper
24:04 des petits supports avant de repartir, donc, pour moi,
24:06 l'objectif du Russell 2000, c'est de viser le top historique
24:08 sur un horizon de 12 à 24 mois.
24:10 C'est pas un rendez-vous demain, mais
24:12 le thème US, ce sera pas une nouvelle hausse de taux,
24:14 même si c'est du
24:16 higher for longer, le longer, à un moment donné, il va quand même s'arrêter,
24:18 et je pense qu'on va s'arrêter,
24:20 effectivement, plutôt S2, donc,
24:22 l'horizon est plutôt pas mauvais, je trouve, de ce côté-là,
24:24 le seul truc un peu dangereux qui persiste toujours dans cet indice,
24:26 c'est les banques régionales, c'est-à-dire que,
24:28 vous regardez l'indice US
24:30 des banques régionales, ils sous-performent quand même pas mal
24:32 le reste, parce qu'il y a toujours cette crainte que,
24:34 tant que les taux baissent pas, bien qu'il y ait des accidents un peu
24:36 type SVB ou autre, mais, à la fois,
24:38 ce qui est quand même rassurant, c'est que le mode opératoire de la FED
24:40 et des régulateurs nous ont montré que, sur les quelques
24:42 cas qu'on a eus, ils avaient appris
24:44 des leçons de la crise suprême, donc, tout de suite,
24:46 l'incendie est éteint, le truc est
24:48 liquidé, les actifs sont rachetés, etc., ça va très vite,
24:50 donc, ça, ça laisse quand même une
24:52 porte d'embellie
24:54 de ce côté-là, et après, sur, effectivement, le thème des
24:56 réunions volables, c'est un thème qu'on avait dans le viseur, il y a à peu près
24:58 deux mois de ça, on avait, on voyait que
25:00 le secteur, réellement, on raclait le fond, c'est-à-dire
25:02 qu'une fois, c'était, il y a eu l'envol à bulle
25:04 post-COVID que tout le monde a connu, la correction
25:06 de 2022, et la plupart sont repartis, sauf
25:08 ce secteur, où on était rare, celui-ci,
25:10 et à un moment donné, vous avez des valeurs qui sont tellement,
25:12 tellement, on râlait pas crête, on est même revenu
25:14 sur les niveaux qui étaient quasiment les plus bas du COVID,
25:16 en fait, hein ! - Oui, oui, bien sûr, oui, oui !
25:18 - En fait, c'est des... - Comme si le
25:20 business était mort, quoi ! - Exactement, alors que
25:22 on voit bien que, à l'échelle européenne, et pas seulement,
25:24 mais même aux Etats-Unis, les budgets, les subventions
25:26 sont faits dans ce secteur-là, donc,
25:28 se dire que l'avenir
25:30 sera fait de ça, et qu'on fera du renouvelable
25:32 sans les entreprises cotées en bourse,
25:34 sans le renouvelable, oui, c'est... - C'est maintenant qu'ils ont la cible
25:36 d'opérations comme ça, il y a
25:38 aucun... enfin, moi, je vois, effectivement, un vrai
25:40 intérêt pour ça, et qui va se poursuivre, donc,
25:42 les prises sont encore pas trop élevées,
25:44 le bottom a commencé à se faire, mais toute la
25:46 phase de reprise derrière, il faut...
25:48 je pense qu'il faut y aller, alors, si on est investisseur, un peu,
25:50 on veut pas faire une boîte en particulier, on prend un tracker,
25:52 et on s'est exporté, mais, oui, pour moi,
25:54 il faut être long, sans équivoque là-dessus, quoi !
25:56 - On a vu des rebonds, effectivement, on évoquait des boîtes
25:58 solaires, NextEra, je crois que c'est un gros, gros
26:00 rebond, quand même, ces dernières semaines,
26:02 sur le marché américain.
26:04 Dans le thème des opérations sur capital,
26:06 Bertrand, là aussi,
26:08 le mois de mai, enfin, ces dernières
26:10 semaines, on a vu, quand même, une fenêtre
26:12 se rouvrir pour des introductions en bourse en Europe,
26:14 alors, ça avait commencé par Galderma,
26:16 peut-être au cours du mois d'avril,
26:18 mais il y en a eu d'autres depuis,
26:20 il y a eu plein d'histoires dans le secteur des logiciels,
26:22 d'ailleurs, à Paris, qui s'est plutôt bien
26:24 déroulé, est-ce que cette fenêtre
26:26 de tir, elle reste ouverte ? Est-ce que,
26:28 voilà, des opérateurs comme vous, qui
26:30 avaient aussi pour activité d'accompagner des entreprises
26:32 vers les marchés, est-ce que vous êtes sollicité ?
26:34 [Rires]
26:36 - Oui, oui, ben, on...
26:38 peut-être qu'avant juillet, on pourra pas...
26:40 [Rires]
26:42 - Là, c'est le craint industriel, mais oui, oui !
26:44 - C'est plutôt du... - Bien sûr !
26:46 - De la confidentialité, mais oui, oui, il y a
26:48 des intérêts,
26:50 le marché se porte plutôt bien,
26:52 et surtout, ce qu'on voit, c'est que...
26:54 Alors, il y a des retraits de la Côte, certes,
26:56 mais il y a des augmentations
26:58 de capital qui ont lieu,
27:00 et qui sont souscrites très rapidement.
27:02 Donc, en fait, les...
27:04 les livres sont fermés,
27:06 voilà, 17h30,
27:08 on annonce, on fait le tour,
27:10 18h30, c'est terminé.
27:12 - Ah ouais, d'accord. - C'est couvert, largement couvert,
27:14 donc ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, donc ça montre que
27:16 les investisseurs, il y a de la poudre sèche,
27:18 ils sont capables d'aller sur des dossiers,
27:20 voilà. Alors, une augmentation de capital,
27:22 c'est un peu plus simple, parce que vous avez un historique.
27:24 - Oui. - Voilà,
27:26 vous avez vu la boîte
27:28 pendant X temps sur les marchés,
27:30 la communication, une appréciation du management,
27:32 le business model, la concurrence, enfin...
27:34 Mais, bon, ça, c'est une première bonne nouvelle
27:36 en termes de risque, il faut quand même remettre
27:38 de la monnaie sur le marché.
27:40 Ça, ça marche assez vite.
27:42 Donc, je pense que
27:44 les prochaines opérations,
27:46 logiquement, si les valos,
27:48 enfin, des dossiers bien calibrés,
27:50 des valos qui se tiennent,
27:52 ça doit pouvoir passer.
27:54 D'autant plus que, comme on n'en a pas eu
27:56 depuis un petit moment,
27:58 pour un gérant de fonds,
28:02 c'est compliqué de souscrire
28:04 à plusieurs introductions en bourse,
28:06 parce que vous partez avec
28:08 une liquidité que vous ne connaissez pas.
28:10 Le management,
28:12 vous avez appris à le connaître,
28:14 comment il est évalué par la sphère financière
28:16 quand il y a les trimestriels.
28:18 Donc, il y a pas mal de sujets techniques,
28:20 par exemple, sur les ratios de liquidité.
28:22 Pendant un moment, vous savez que...
28:24 - Il n'y aura peut-être pas beaucoup de liquidités.
28:26 - Voilà, donc, est-ce que ça va améliorer,
28:28 diminuer la liquidité du fonds qu'on doit,
28:30 forcément, à nos porteurs ? Donc, il y a des sujets un peu techniques
28:32 comme ça, qui font qu'on ne peut pas en accumuler
28:34 trop, même si les détails sont beaux.
28:36 Donc, logiquement, un dossier qui rentre,
28:38 à mon avis, ça devrait
28:40 passer. Et on a
28:42 des investisseurs hors France
28:44 qui s'intéressent
28:46 à ce qui se passe en France. Donc, en fait,
28:48 sur le segment
28:50 "Mid and Small", il y a un intérêt,
28:52 il y a beaucoup de sociétés, en Allemagne,
28:54 en Grande-Bretagne ou dans les Nordiques,
28:56 qui ont un marché
28:58 des "Mid and Small" et qui vont
29:00 faire leur marché hors de
29:02 leur pays. Donc, il y a un intérêt.
29:04 - On a une des plus belles cotes "Mid and Small"
29:06 en Europe et au monde, hein ?
29:08 - Oui, oui, oui.
29:10 Donc,
29:12 de la même manière que nous,
29:14 forcément, dans les fonds "Mid and Small",
29:16 nous ne pensons pas, mais globalement,
29:18 tous les concurrents, on a, depuis un moment,
29:20 intégré des "Mid and Small" européennes,
29:22 on commence à voir,
29:24 côté... enfin, pas côté émetteur,
29:26 côté gérant... - Ouais, ouais, ouais,
29:28 investisseurs, ouais. - Des investisseurs qui viennent,
29:30 qui sont capables de mettre des
29:32 beaux tickets ou même, carrément, de temps en temps,
29:34 d'être "cornerstone", d'assurer
29:36 qu'ils prennent X%
29:38 - Ils s'engagent sur, effectivement,
29:40 carangulaire, quoi. Des investisseurs
29:42 clés pour les sociétés cotées.
29:44 - On en a besoin parce que
29:46 le succès du "private equity", franchement, c'est bien,
29:48 parce qu'on a besoin d'avoir
29:50 des capitaux pour...
29:52 les augmentations de capital, valoriser
29:54 les entreprises, mais il faut voir qu'il y a
29:56 un continuum du financement
29:58 qui, potentiellement, à terme, risque d'être brisé
30:00 si la bourse,
30:02 voilà, n'attire pas plus, parce qu'à un moment donné,
30:04 le "private equity",
30:06 bon, ça peut être du 5 ans, du 7 ans,
30:08 mais il faut qu'il sorte. Donc, ils ont peut-être un copain
30:10 en face qui va racheter, mais la logique
30:12 est de sortir en bourse.
30:14 Parce qu'au fur et à mesure que
30:16 la boîte grimpe, les tickets sont de plus en plus
30:18 importants, donc ils ont certes les poches
30:20 profondes, mais à un moment donné, une des sorties,
30:22 c'est la bourse, et c'est quand même là qu'il y a plus de...
30:24 - On voit bien que là, justement,
30:26 beaucoup, ou certains en tout cas dans l'univers
30:28 de mon côté, sont à un moment où, ah !
30:30 Il y a quand même des investisseurs de la première heure
30:32 qui demandent un petit retour de
30:34 cash, après plusieurs années investis
30:36 à leur côté, et que, oui,
30:38 effectivement, la question de les sorties,
30:40 elle n'est pas évidente. Donc, il y a des fonds
30:42 secondaires, on fait du buy-out,
30:44 etc., des fonds de continuation, mais c'est vrai
30:46 que la question de la sortie, elle devient
30:48 quand même critique aujourd'hui.
30:50 Donc, oui, non, mais j'aime bien
30:52 l'idée du, comme vous dites, un continuum
30:54 de financement vertueux.
30:56 - Oui.
30:58 - Bon, si ça vous inspire des commentaires, Alexandre,
31:00 avec plaisir. J'entendais tout à l'heure, vous disiez
31:02 la Chine, j'y crois encore.
31:04 - Ah oui ? - Enfin, oui, non, mais...
31:06 - On y croit, alors.
31:08 Pour plusieurs raisons, c'est que
31:10 tout ce qui a généré
31:12 le fait de s'extraire
31:14 difficilement de cette lourdeur des indices
31:16 du Banque 5
31:18 quand on prend la valeur au côté de Hong Kong,
31:20 c'est justement que la Chine a fait des efforts évidents,
31:22 très visibles, sur tous les thèmes,
31:24 notamment les thèmes de marché, plusieurs fois,
31:26 et des communications. A l'attention des investisseurs, elle a même fait venir
31:28 des investisseurs européens sur le chinois,
31:30 donc, ou personnes de communication,
31:32 bien visibles, pour leur dire, voilà, regardez,
31:34 ce qui est vrai, en gros, nos boîtes ne sont pas chères.
31:36 Les boîtes tech chinoises ou autres, elles ne sont pas très chères,
31:38 d'un point de vue côté ambourse, attention.
31:40 Les annonces ont une espèce
31:42 de QE sur l'immobilier, quasiment, c'est-à-dire que
31:44 les gouvernements locaux ont le droit
31:46 de racheter des barres d'immeubles,
31:48 des quartiers entiers qui n'ont pas été vendus,
31:50 pour les vendre moins cher aux chinois, ce qui rend aussi du pouvoir d'achat
31:52 aux chinois, qui les conforte,
31:54 qui rendent la confiance, et du pouvoir d'achat
31:56 en parallèle. On a vu des indices
31:58 dans les services, notamment, qui est un bon marqueur
32:00 sur la consommation en Chine, PMI Service,
32:02 là, autant ce matin, le PMI Manufacturer,
32:04 c'est un peu compliqué, le service, lui, il reste au-dessus
32:06 de 50.
32:08 Des gros financements qui sont à venir d'ici novembre,
32:10 c'est des choses qu'on ne voyait pas
32:12 dans la phase de stress 2021
32:14 jusqu'à 2023, quasiment, ça.
32:16 Donc, ça, les indices sont bien aimés,
32:18 c'est une marquette, et là, on relâche
32:20 un bon 10% par rapport au sommet,
32:22 mais j'ai plutôt l'impression que c'est une respiration
32:24 avant de repartir, et l'aspiration, elle se fait sur des choses
32:26 un peu évidentes aussi, qui ne plaisent pas au marché,
32:28 c'est l'entraînement militaire autour de Taïwan,
32:30 ça, ça se déplaît évidemment, c'est des sujets qui fâchent,
32:32 et puis, cette question,
32:34 peu de guerre commerciale ou autre,
32:36 qui va porter encore quelques temps,
32:38 mais je pense que la Chine et l'Europe ne vont pas rentrer frontalement,
32:40 c'est-à-dire qu'on comprend tous les risques qu'il y a en face
32:42 à agir trop rigidement, surtout l'Europe,
32:44 sa balance commerciale qui est plus engagée
32:46 que la partie américaine de ce côté-là,
32:48 donc pour moi, il y aura un peu de réelle politique
32:50 qui va s'imposer entre l'Europe et la Chine,
32:52 je ne vois pas de gros accidents, et je pense qu'il y a
32:54 du potentiel encore sur la langue 5, et on rappelle
32:56 encore une fois que la tech chinoise, il n'y a pas que ça dans la langue 5,
32:58 il y a autre chose, mais la tech chinoise, elle a subi
33:00 l'éclairance d'une bulle internet, au pic 2021,
33:02 et un an et demi après,
33:04 on était à -80%,
33:06 donc là, on a repris effectivement +30%,
33:08 je pense qu'il y a un vrai potentiel qui persiste.
33:10 - C'est devenu deep value.
33:12 - Le problème de ça, c'est que c'est toujours,
33:14 il y a des choses qui sont imprévisibles, c'est-à-dire que si c'était des valeaux
33:16 comme ça sur l'Europe ou les Etats-Unis,
33:18 avec la prévisibilité, même s'il y a des alternances
33:20 ou autre, mais on aurait moins d'inquiétude
33:22 à y aller, alors que là, c'est la Chine,
33:24 et c'est toujours ça qui pose un peu problème, donc certains le font plutôt
33:26 de forme de coup, on rentre un peu quand on sent que les nuages
33:28 se dégagent un peu au horizon 3-4 mois,
33:30 et puis dès que ça se recouvre, on sort assez vite,
33:32 mais je n'ai quand même pas l'impression que la Chine soit prête à refaire
33:34 en 2021, c'est-à-dire les confinements, les trucs comme ça,
33:36 les disparitions de PDG, les réglementations
33:38 d'Ursi le jour le lendemain, elle a expérimenté
33:40 ça et ça a eu un gros impact sur sa croissance,
33:42 pourquoi le refaire-t-elle ? Enfin, je...
33:44 Encore une fois, je ne sais pas si je vais me faire fermer, mais...
33:46 - Oui, oui, parce que c'est la Chine, quoi !
33:48 Parce que c'est la Chine ! Non, non, mais c'est vrai
33:50 qu'il y a différents horizons de temps,
33:52 je crois quand même comprendre que pour beaucoup de gros investisseurs,
33:54 ça devient compliqué quand même aujourd'hui
33:56 de remettre des expositions structurelles
33:58 sur la Chine, mais ça n'enlève rien au fait que
34:00 boursièrement, il peut y avoir...
34:02 Est-ce qu'on peut dire un mot, d'ailleurs,
34:04 en lien peut-être ou non avec la Chine,
34:06 du complexe des matières premières ?
34:08 Alexandre ?
34:10 Bon, alors, évidemment, il y a eu
34:12 les précieux, il y a le squeeze
34:14 sur le cuivre, moi je continue
34:16 un peu bêtement de regarder le pétrole,
34:18 je sais qu'il y a des déterminants spécifiques
34:20 avec l'OPEP, etc.,
34:22 que la production, enfin l'approvisionnement
34:24 du marché est assez contrôlé,
34:26 verrouillé, mais bon, pétrole
34:28 tourne autour de 80 dollars, que ce soit le WTI,
34:30 le Brent, et finalement j'ai l'impression
34:32 que ça convient très bien à tout le monde pour l'instant.
34:34 Complètement, même si on prend le cas de l'Europe, le prix du gaz
34:36 en Europe, on est entre 25 et 30 euros,
34:38 on est monté un peu plus de 30 euros le mégawatt-heure, mais c'est pas les 300 euros
34:40 du poste Ukraine, et
34:42 pré-Covid, on était dans ces mêmes zones de 20 à 30 euros le mégawatt-heure,
34:44 donc c'est compatible avec une activité
34:46 industrielle sur le sol européen, le pétrole,
34:48 je l'avais dit, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, il est dans un prix
34:50 totalement moyen, normal, compatible
34:52 aussi avec la croissance, il y a des thèmes, effectivement,
34:54 mais qui étaient "risk on", c'est-à-dire que les métaux
34:56 qui repartent depuis
34:58 deux trimestres maintenant assez vigoureusement,
35:00 c'était le cuir, c'est l'aluminium, c'est des métaux industriels,
35:02 évidemment on regarde du côté de la Chine, et c'est pour ça que
35:04 les industries ont rebondi, c'était plutôt vertueux, c'est-à-dire qu'en gros
35:06 c'est des bons signaux par rapport à la Chine qui venaient rassurer.
35:08 Le seul truc, mais je ne mets pas une
35:10 grosse pièce là-dessus en termes de risque, c'est qu'à
35:12 un moment donné, on a des matières premières
35:14 assez clés pour l'industrie qui est un peu augmentée,
35:16 et le prix du transport aussi,
35:18 mondial, 40% en un mois,
35:20 ça s'est un peu détendu, il y a eu le pic mer-rouge,
35:22 premier pic, ça s'est redétendu vers 2400,
35:24 le conteneur, et là on est reparti à des
35:26 3600, 3700, c'est
35:28 plus 40% en un mois.
35:30 À un moment donné, encore une fois, je ne crois pas du tout
35:32 qu'il y ait l'impact de 2021 où là, c'est x10,
35:34 et là il y a un vrai effet inflationniste. Simplement,
35:36 il faut quand même regarder que l'inflation dans sa
35:38 structure baissière, c'est surtout les biens et l'énergie qui sont les plus plus...
35:40 - Ah bah oui, bien sûr, bien sûr. - Et si on commence à avoir
35:42 des choses un peu de base comme ça, qui repartent un petit peu,
35:44 si ça dure 6 mois ou 12 mois, et bien c'est à dire que
35:46 l'amélioration par les biens ne sera plus là,
35:48 que ça va recontribuer un peu positivement, donc c'est
35:50 pour ça qu'il est impératif que les services
35:52 refroidissent pour... - Ah bah tout est autour des services aujourd'hui, les biens...
35:56 les biens non énergétiques,
35:58 industriels, etc.,
36:00 l'alimentation, enfin tout ça, sur les grands indices
36:02 agrégés d'inflation est revenu
36:04 à zéro, quoi, enfin voilà. - Donc c'est pas...
36:06 c'est un truc à surveiller, il y a un autre sujet aussi,
36:08 genre, ça ne sert à rien d'avoir le plus... - Ouais. - Mais c'est...
36:10 je pense qu'il faut toujours être... sur l'Europe, le cas
36:12 est qu'on regarde d'autres, mais les indices, je pense qu'il y a encore du vrai
36:14 gros potentiel, c'est le MIB, MIB italien,
36:16 LIBEX aussi en Espagne, regardez les
36:18 spread de taux 11€, 130 points de... - Ah oui, oui, oui,
36:20 je regardais tout à l'heure. - Les valos,
36:22 si on est à prendre, on dit à peu près 10 fois
36:24 les bénéfices sur un MIB, on ne va pas dire que c'est...
36:26 ça a toujours été moins cher que le cac ou autre, mais
36:28 même graphiquement, on sort
36:30 d'un... pour l'indice hors-dividende,
36:32 d'un bottom qui s'est fait sur plus de 10 ans,
36:34 on était déjà très long là-dessus, il y a déjà l'année dernière,
36:36 et je pense qu'après la phase qu'on a depuis quelques mois un peu latérale,
36:39 il faut laisser cette digestion se faire, mais je pense
36:41 qu'il y a vraiment encore du 20-30% d'arrière
36:43 dans les 12 mois qui arrivent. - Pour conclure avec vous,
36:45 Bertrand, là, sur le mois de juin
36:47 qui s'ouvre, quelle est un peu la
36:49 ligne de conduite pour
36:51 conduire justement les investissements
36:53 sur les marchés que vous avez en tête ?
36:55 - Par rapport à ce que je disais tout à l'heure,
36:57 aux Etats-Unis, bon, il y a
36:59 quelques dossiers qui marchent bien, mais
37:01 se...
37:03 se positionner sur un
37:05 sur un tracker... - Ouais, l'indice, quoi !
37:07 - Ça marche. - D'accord. Ça fait le job.
37:09 - Ça fait le job, parce que c'est vrai que, bon,
37:11 on a quand même cette participation assez
37:13 faible, et puis vous avez décrit les
37:15 phénomènes avec... Enfin, quand ça va mal,
37:17 notamment sur la tech, c'est du moins main, donc
37:19 ça peut être compliqué à gérer,
37:21 et si vous avez oublié que les résultats
37:23 c'est le soir, enfin, je veux dire, le lendemain, c'est trop tard.
37:25 - Ah, ben, bien sûr. - Donc, en fait, soit vous avez
37:27 du temps, y consacrer, auquel cas, il y a des belles histoires,
37:29 sinon... Et par contre, en Europe,
37:31 oui, là, on a une prime
37:33 au stock picking,
37:35 donc il y a plein de belles histoires
37:37 dans différents secteurs.
37:39 On parlait des bancaires, effectivement, les bancaires en
37:41 Italie, en Espagne, enfin, on voit bien que c'est l'Europe
37:43 qui marche très bien. - Les fusées !
37:45 - Unicrédit, je crois, on doit être à plus de 80% de performance
37:47 aussi, l'année dernière, il était à 80%
37:49 de performance sur une banque. - Quasiment doublé, oui.
37:51 - Ça fait un moment qu'on l'a pas vu. - Ben oui.
37:53 On a aussi nos fusées, oui.
37:55 - Voilà, juste pour... - Et ça reste pas cher.
37:57 - Et on en parle
37:59 moins que des Novo Nordisk,
38:01 enfin, ou des très bons dossiers. - Non, non, on en parle.
38:03 Le secteur leader en zone euro,
38:05 en Europe, ça reste les banques,
38:07 ça a déjà très bien fait en 2023, et c'est surtout
38:09 un secteur, oui, en termes de force relative
38:11 qui a rien perdu ces derniers mois.
38:13 - On a aussi les banques, tout, donc...
38:15 Non, non, ça reste bien de ce point de vue-là.
38:17 - Merci beaucoup, messieurs. Merci d'avoir été en plateau
38:19 avec nous pour ce bilan du mois de mai.
38:21 Dans Smart Bourse, Bertrand Lamiel,
38:23 le directeur général de Ports en Parc Gestion,
38:25 et Alexandre Baradez, chef analyste
38:27 chez IG.

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