Mettez vous d'accord avec Garen Shnorhokian, Lucas Jakubowicz, Pascal Bataille et Matthieu Baccialone
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00:00C'est parti avec nos 4 débatteurs ce matin, 4 hommes pour Mettez-vous d'accord avec Pascal
00:12Bataille. Bonjour Pascal. Bonjour Thierry. Animateur et producteur de télévision,
00:16chef d'entreprise, on vous connaît bien. Mathieu Bacchialone qui est avec nous,
00:19qui est communicant, président de M2B Conseil, conseiller des avocats de France à un moment
00:25donné. Tout à fait, exactement. Merci d'être avec nous. Lucas Jakubowicz, journaliste politique,
00:30rédacteur en chef des Décideurs, un magazine qui met en lumière le travail de chef d'entreprise par
00:36exemple, de gens qui créent de l'emploi, de la richesse. Oui, c'est un journal économique après
00:41à destination d'un public averti donc on a aussi des rubriques politiques. Voilà,
00:44et vous y tenez l'édito politique. Et puis Garen Schnorokian. Bonjour. Garen, vous êtes journaliste,
00:50éditorialiste à frontière, ancien livre noir, proche de la sensibilité Zemmour, pour situer
00:57à peu près... Pas particulièrement, mais un média d'enquête qui ne se cache pas derrière son petit
01:01doigt quand elle voit des réalités. Le média lui-même, je parlais de vous, voilà, on se retrouve.
01:05Alors, vos coups de coeur et vos coups de gueule. Pascal, je commence avec vous. Alors, c'est un coup de gueule ou un coup de coeur ?
01:12C'est plutôt un coup de gueule. C'est un coup de gueule par rapport à cette indifférence soudaine,
01:19y compris et surtout de la part de nos amis de LFI qui ont pourtant fait, à juste titre à mon avis,
01:26beaucoup de bruit sur ce qui se passait à Gaza pendant la campagne des européennes et un peu
01:33moins pendant la législative. Et aujourd'hui, on ne parle plus du tout, tout d'un coup, soudainement,
01:36de cette situation à Gaza qui ne fait qu'empirer avec des bombardements qui deviennent de plus en
01:43plus intensifs, un nombre de morts qui ne cesse de croître chaque jour. Et c'est quoi le coup de gueule ?
01:47C'est évidemment les bombardements, mais c'est aussi le fait qu'on n'en parle plus, c'est ça ?
01:51Voilà, les bombardements, ça fait un moment que je les dénonce parmi plein d'autres. En revanche, je suis
01:56effectivement assez sidéré que, tout d'un coup, les indignations d'hier ne soient plus celles
02:01d'aujourd'hui et qu'on ait mieux à faire aujourd'hui, dans la petite tambouille politicienne dont on aura
02:06certainement l'occasion de reparler au cours de l'émission, que de s'indigner, de continuer de
02:12s'indigner. Alors, pourquoi on s'indignait hier, on ne s'indigne plus aujourd'hui ? Est-ce que les
02:16indignations d'hier n'étaient pas sincères ? Est-ce qu'elles étaient purement électoralistes et, je
02:21dirais, intéressées ? Ou est-ce que, juste, on a tout d'un coup oublié, on s'est un peu trop
02:27recentré sur nos nombrils ? Voilà, je pose la question et, à la fois, ça m'interroge et à la
02:32fois, ça m'indigne, moi.
02:33C'est peut-être aussi parce qu'on est dans une situation de blocage institutionnel qui est quand même un vrai sujet ici,
02:39mais c'est vrai qu'on en oublie, du coup, ce qui était avant porteur politiquement, Lucas Jakubowicz, votre sentiment ?
02:45Mon sentiment, pour m'intéresser beaucoup aux conflits israélo-palestiniens, j'ai remarqué qu'il y a un parti de gauche qui a une
02:51position invariable sur le sujet depuis des années, c'est le parti communiste français. En revanche, LFI a découvert la
02:57situation à partir du 7 octobre, ce qui peut mettre la puce à l'oreille sur le fait que c'est quand même assez
03:02électoraliste, en effet.
03:04C'est cet électoralisme que Pascal Bataille critique. Vous avez des réactions, monsieur ?
03:09Même si on élargit et qu'on ne parle pas uniquement de LFI, je pense que la séquence, en ce moment, est assez délétère dans le
03:14sens où on ne parle plus que de tambouilles politiques. Alors, on n'a jamais autant parlé du Parlement, on n'a jamais autant
03:18parlé de l'Assemblée, pas forcément pour les bonnes choses, je préférais qu'on en parle quand il y a effectivement des textes qui
03:23sont présentés, qu'on parle des amendements, qu'on parle des discussions. Là, on parle vraiment de tambouilles qui nous ramènent
03:28aux pires heures de la 4ème République, avec des histoires de constitution de groupe où personne ne comprend rien, la plupart des
03:34partis dont LFI, mais par la force des choses. Mais du coup, on oublie, on ne parle plus d'international, on ne parle plus du conflit
03:41entre l'Ukraine et la Russie, avec cet hôpital qui a été bombardé en Ukraine, ce genre de choses qui sont quand même un peu
03:46structurantes, et on a l'impression qu'on est vraiment en vase clos depuis quelques jours, uniquement sur nos affaires
03:52vraiment politiciennes franco-françaises.
03:54J'ai vu aussi que le gouvernement de Netanyahou a pris des mesures contre certains médias, certaines émissions, enfin, la situation
04:02politique même en Israël est en elle-même déjà passionnante. Garen Chnorokian ?
04:06Non mais, on a bien vu pendant toute la période électorale des européennes et des législatives que la France Insoumise et la
04:13NUPES 2 en général ont utilisé la question de Gaza comme un marche-pied pour atteindre l'Assemblée Nationale, ça a très bien marché.
04:21On a d'ailleurs vu par exemple que David Giraud a groubé dans certaines zones à très forte population immigrée, avait fait des scores
04:28de 97,5%.
04:30Des députés LFI ?
04:31Des députés LFI, des journalistes sont allés interroger les habitants de cette cité, qui ont dit qu'ils avaient voté pour Gaza.
04:38Ils l'ont dit ouvertement, et quand on voit des scores de 97,5%, on comprend que finalement, ça a payé.
04:44Oui, pour compléter, effectivement, c'est sûrement une opération, une opéra électorale à destination des banlieues, et pour compléter ce que
04:51dit Garen, un des députés les plus en pointe sur le sujet, entre guillemets, c'est Sébastien Delogu qui est dans les quartiers nord de Marseille.
04:58Dans les quartiers nord de Marseille aux européennes de 2019, dans sa circo, Manon Brie avait fait je crois 19%, là il a fait dans les 48%.
05:06Donc effectivement, il y a un vote qui est ciblé.
05:09Inversement, il faut aussi souligner que dans certains endroits de la France dite périphérique, il y a un recul de la France insoumise parce que ce sujet
05:16touche mon...
05:17C'est vraiment un sujet clivant et un sujet électoral.
05:19Ce que dit Lucas est très juste sur le fait qu'effectivement ils consolident leur base traditionnelle.
05:25Chez Delogu à Marseille ou chez Guirault, on consolide et on fait le plein et en revanche, ce n'est pas non plus une victoire totale puisqu'il n'y a pas de nouveaux électeurs.
05:35Au contraire, je pense, on n'a pas des chiffres exacts, mais qu'il y en a quand même qui sont perdus et qu'il y a du recul, comme disait Lucas, de la France insoumise auprès d'un...
05:43Il ne faut pas oublier quand même, je suis obligé non pas de défendre les députés et les filles qui ne sont pas représentées là, mais surtout de revenir à des éléments d'analyse quand même
05:52qui sont que le déterminant de tout ce vote 1er et 2nd tour, c'est de faire blocage au Rassemblement National.
05:57Donc on ne peut pas toujours analyser...
05:58Moi je parlais des Européennes.
05:59Ah oui, d'accord, mais il fallait le préciser.
06:01Alors puisque vous êtes là, Lucas, justement, Jakubowicz, votre coup de gueule à vous, expliquez-nous la situation, c'est dans un collège ou un lycée à Lyon ?
06:09C'est une école, c'est l'école Gilbert Drue dans le 3ème arrondissement de Lyon.
06:12Et qu'est-ce que vous lui reprochez à cette école alors, à Lyon ?
06:15Sur le principe, rien.
06:16Une institutrice qui a une très bonne idée, c'est de faire des cours d'art plastique avec ses élèves.
06:22Jusque là, rien de problématique.
06:24Ah oui, c'est même plutôt simple.
06:25Le problème, c'est le contenu, entre guillemets, des oeuvres qui ont été faites par les élèves,
06:29c'est tout simplement de la propagande politique puisque les élèves ont préparé des banderoles
06:33à la gloire de la députée de la circonscription qui est Europe Écologie Les Verts, qui s'appelle Marie-Charlotte Garin.
06:39Donc le Figaro a...
06:41Mais je croyais qu'une école, ça devait être neutre.
06:42Et bien justement, c'est ça le problème.
06:44Donc les messages.
06:46Bravo madame la députée, vous êtes sur la bonne voie.
06:49Vous êtes la meilleure des députés.
06:51Fini les racistes et les fascistes.
06:53Vous aussi.
06:54Pour les femmes, avoir un enfant diminue de 60% les chances d'accéder à certains postes.
06:59Donc ça, c'est dans une école.
07:01C'est une école publique, c'est une école privée.
07:03Alors, coup de gueule pour trois raisons.
07:05Première raison, évidemment, c'est ce que vous dites, c'est le problème de neutralité des services publics.
07:10Là, on a l'impression que l'institutrice se prend un peu pour, vous savez, les commissaires politiques des Komsomol,
07:15les jeunesses soviétiques qui font des banderoles à la gloire des leaders communistes.
07:19Donc ça, c'est le premier petit souci.
07:21Le deuxième petit souci, c'est que finalement, la députée avait voulu emmener cette banderole à l'Assemblée nationale,
07:26visiblement, si on en croit le Figaro.
07:28Donc elle n'a pas compris qu'il y avait quand même un petit problème de neutraliser...
07:30Elle a instrumentalisé ses élèves.
07:32Voilà, de demander à des élèves de faire des panneaux à sa gloire.
07:35Et le troisième petit problème, moi, qui m'a un peu choqué, c'est que je me suis dit,
07:38finalement, c'est un fait divers.
07:40Il n'y a pas beaucoup de monde qui en parle et je me disais,
07:42imaginez qu'une école dans le Nord-Pas-de-Calais, par exemple,
07:44fasse des banderoles à la gloire de Marine Le Pen
07:46où on écrit, bravo madame la députée, vous êtes la meilleure, on est chez nous.
07:49Ah, on aurait eu un beau sujet, là, mettez-vous d'accord.
07:51Ou même une école des Hauts-de-Seine qui fait des banderoles à la gloire d'un député ensemble.
07:54On se retrouvera pour vos autres coups de gueule ou coups de coeur dans un instant.
07:57Vous êtes sur Sud Radio, à tout de suite pour Mettez-vous d'accord.
08:06Alors, on va voir, messieurs, si vous vous mettez d'accord avec nous
08:08Pascal Bataille, Mathieu Bachalon, Lucas Jakubowicz et Garen Chnorokian.
08:15On va revenir sur vos coups de gueule et vos coups de coeur, Mathieu.
08:18Coups de gueule contre les contraintes sécuritaires des JO.
08:21Qu'est-ce que vous entendez par là ? On est à Paris, évidemment.
08:23Pour tout vous dire, au début, je voulais trouver un coup de coeur
08:27pour être un peu optimiste, vu cette période un peu compliquée.
08:29Oui, mais ça va être sympa les JO.
08:31Justement, je pense que les JO, il y aurait matière sur le papier à se réjouir.
08:35Et en cherchant un petit peu, en faisant ma petite revue de presse ce matin,
08:39je tombe sur un article du Parisien qui nous explique que...
08:42Parisien Aujourd'hui en France.
08:43Parisien Aujourd'hui en France, tout à fait.
08:44Que les restaurateurs parisiens, notamment ceux qui se trouvent à côté des zones olympiques,
08:49Champs de Mars, Invalides,
08:51vont devoir, à partir de ce week-end, enlever leurs terrasses
08:56et ne plus...
08:57Pour des raisons de sécurité.
08:58Pour des raisons de sécurité, parce que ce qui est avancé...
09:00Alors tout le monde se renvoie un peu la balle.
09:02Il y a la préfecture, mais il y a aussi l'adjoint au commerce de la mairie de Paris
09:06qui explique dans une vulgate un peu techno et un peu...
09:10Un peu...
09:12Administratif.
09:14Pour des questions de gestion de flux de spectateurs,
09:18il faut que les restaurateurs puissent laisser place nette.
09:21Et moi je me dis que nous avions l'occasion d'avoir des jeux festifs,
09:26d'avoir une ambiance conviviale,
09:28de mettre en avant le meilleur de ce qu'était Paris,
09:31ce que les touristes viennent chercher, à savoir la restauration,
09:34à savoir nos terrasses de café.
09:36Ce qui a été fait d'ailleurs pour le coup en Allemagne,
09:39parce que je suis allé plusieurs fois voir des matchs de l'Euro en Allemagne
09:42et l'organisation est excellente.
09:43Et malgré les flux des spectateurs,
09:45il y a des bières gardes ouvertes,
09:47et donc des terrasses juste à côté de l'entrée des stades
09:49et ça se gère parfaitement.
09:50Et donc il y avait le choix d'avoir cette ambiance festive
09:52et une autre solution qui a été choisie par la France,
09:55qui est une solution où on va...
09:57Des contraintes administratives et des interdictions.
10:00Ce qui est frappant pour ceux à Sud Radio dans toute la France,
10:03et pas que dans le Sud, mais en l'occurrence à Paris,
10:06quand on se balade comme je l'ai fait il y a 2-3 soirs,
10:08vers 22h en ce moment,
10:10par exemple du côté de Luxembourg,
10:12par exemple du côté du Champ de Mars,
10:14et bien il n'y a plus personne.
10:15C'est incroyable.
10:16Et les restaurateurs d'eux-mêmes,
10:18parfois, je l'ai vu faire hier soir,
10:20vers 22h30,
10:22commencent à remballer la terrasse, à fermer,
10:24ce qui est au moins juillet, incroyable.
10:26Vous avez fait le même constat ?
10:29Oui, alors visiblement ça s'explique de deux raisons.
10:31La première c'est qu'effectivement,
10:33il y a une sorte d'exode de Parisien,
10:34il suffit de prendre le métro ou de se balader dans les rues
10:37pour voir que les habitants sont déjà partis,
10:39plus que d'habitude,
10:40et ça va sûrement s'accentuer
10:42à mesure que les jours approchent.
10:44L'autre point aussi, c'est que visiblement,
10:46les touristes étrangers seraient moins nombreux que d'habitude
10:48à venir à Paris.
10:49On dit qu'ils vont arriver.
10:51On va se faire qualifier de peine à jouir,
10:53messieurs ici, tous les 4, Pascal,
10:55et vous 3,
10:57pas Ridalgo et pas uniquement.
10:59Peine à jouir, je ne sais pas,
11:01dans la jouissance, il y a une part de fantasme
11:03et d'inconscient.
11:04Moi je me base sur la réalité,
11:05effectivement, les rues de Paris sont vides,
11:07il y a moins de touristes que d'habitude,
11:09les terrasses sont vides,
11:10et plus les jeux approchent...
11:12Il faut espérer qu'ils vont venir pour les jeux eux-mêmes
11:14et qu'ils vont arriver dans les terrasses.
11:16Il y a un point positif à tout ça,
11:18c'est qu'il y a de moins en moins d'agressions
11:20vu qu'il y a de moins en moins de monde.
11:22C'est un peu facile, non ?
11:24Et puis surtout, il y a beaucoup de bleus,
11:26il y a beaucoup de policiers.
11:28Moi qui suis parisien et qui me balade
11:30dans Paris toute la journée,
11:32c'est devenu un enfer.
11:33C'est devenu un enfer de traverser Paris,
11:35tout est fermé, tout est bloqué,
11:37et c'est vraiment très très très désagréable
11:39en tant que parisien de voir ce qu'est devenu Paris
11:41pour la durée des JO.
11:43Sauf qu'il y a une chose qu'on oublie,
11:45c'est que beaucoup des travaux qui ont été faits
11:47ne seront pas enlevés après les JO,
11:49d'énormes pistes cyclables,
11:51des choses qui vont encore plus compliquer
11:53la circulation à Paris.
11:55Un bijou, si j'ose dire,
11:57c'est ironique de ma part,
11:59j'ai découvert que ces équipes
12:01de la ville de Paris avaient écrit
12:03autour d'un des sites
12:05Champs de Mars
12:07avec un S, et pas Champs de Mars
12:09à la fin du mot Champs.
12:11C'est juste...
12:13Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
12:15On va cueillir le monde entier.
12:17C'est peut-être de l'écriture inclusive Thierry.
12:19Champs de Mars.
12:21Oui Pascal,
12:23allez-y Pascal.
12:25Je n'ai pas pu vérifier
12:27vraiment l'information,
12:29ça m'a l'air sérieux,
12:31mais on m'a dit que
12:33pas mal d'employés de la mairie de Paris
12:35avaient reçu des propositions
12:37de places pour la cérémonie
12:39d'ouverture.
12:41Alors qu'il y a quelques mois
12:43on nous disait, et quelques semaines encore,
12:45que ça allait être totalement impossible
12:47d'avoir des places,
12:49que ça allait être bondé apparemment,
12:51ils sont en train de distribuer des places
12:53pour cette cérémonie.
12:55Est-ce qu'on serait devant
12:58un bide annoncé, je ne sais pas.
13:00Il reste des places en vente encore aujourd'hui.
13:02C'est 4000 francs.
13:042500 euros la place.
13:06Ils ont baissé les prix.
13:08Sauter sur l'occasion,
13:10chers auditeurs, ça vaut le coup.
13:12On passe de 4000 à 2500.
13:14Je vais me faire le défenseur.
13:16J'ai moqué les problèmes d'orthographe
13:18de la ville de Paris, mais honnêtement
13:20si ça se déroule vraiment sur la scène
13:22et s'il fait beau
13:24et s'il s'est réussi esthétiquement,
13:26on sera tous très heureux.
13:28On a envie que ça réussisse.
13:30On en a parlé plusieurs fois ici,
13:32il peut y avoir des belles images, la fierté,
13:34mais pour le coup il faut qu'il y ait un petit peu
13:36que les parisiens,
13:38celles et ceux qui habitent ici,
13:40puissent participer.
13:42Si on vous dit
13:44vous êtes des peines à jouir,
13:46vous avez l'obligation de vous enthousiasmer,
13:48mais par contre vous n'aurez plus de terrasse,
13:50vous aurez des places à 2500 balles
13:52et si vous partez ce sera mieux parce que
13:54le ticket de métro va passer à 4 euros.
13:56C'est un peu une injonction contradictoire.
13:58J'aimerais beaucoup que ça se passe bien,
14:00mais malheureusement il y a quelque chose qui s'appelle l'empirisme
14:02et je n'ai jamais vu la mairie de Paris sous Hidalgo réussir quoi que ce soit.
14:04Pour le coup il n'y a pas qu'à l'organiser.
14:06Hidalgo a mis son nez dedans
14:08et elle a fait beaucoup de problèmes
14:10à la préfecture qui s'est beaucoup plaint d'elle d'ailleurs aussi.
14:12Alors on va y jouir d'un
14:14événement que je citais
14:16il y a deux jours, mais je suis ravi que finalement
14:18ce soit votre coup de coeur Garen
14:20Chnorrokean ce matin.
14:22Dites-nous de quoi il s'agit.
14:24Nous avons réussi
14:26c'est la France et l'Europe
14:28à réussir son projet Ariane 6
14:30et je suis très content
14:32parce que dans ce moment
14:34où tout est morose, où politiquement rien ne va
14:36ça démontre qu'il y a
14:38encore un génie européen, un génie français
14:40que le projet
14:42spatial européen
14:44est quelque chose qui fonctionne
14:46on n'a pas besoin, et ça nous prouve qu'on n'a pas besoin
14:48d'être la voiture balaie des Etats-Unis
14:50de la Chine au niveau technologique
14:52on peut, nous Européens, quand on se met d'accord
14:54quand on se met ensemble, on peut faire avancer les choses.
14:56Oui alors c'est un lanceur, il faut le dire
14:58une fusée qui est beaucoup plus
15:00puissante qu'Ariane 5, Ariane 5
15:02ça s'était mal passé au début, là
15:04il n'y avait pas eu de nouveauté depuis 1996
15:06et ce matin le patron
15:08d'Ariane 6 nous disait même que
15:10à l'instar de ce que fait Elon Musk
15:12avec SpaceX, et bien il y a même un projet
15:14Myra de fusée
15:16qui reviendra en bon état
15:18et qui se posera elle aussi comme SpaceX
15:20et ça faisait plus d'un an qu'on avait perdu
15:22l'accès à l'espace en Europe, on n'avait plus d'accès
15:24à l'espace, on était obligés de passer
15:26par les Américains
15:28et aujourd'hui il y a une chose
15:30que nous prouve ce projet Ariane 5, c'est que quand
15:32les pays d'Europe
15:34et je ne parle pas de l'Union Européenne
15:36parce que ce n'est pas l'Union Européenne qui fait Ariane 6
15:38c'est les pays d'Europe, en comptant
15:40la Suisse d'ailleurs qui est aussi dans ce projet
15:42se mettent ensemble et qui veulent développer un projet
15:44ça marche tout comme ça avait fonctionné
15:46avec Airbus à l'époque
15:48qui n'était pas non plus un projet de l'Union Européenne
15:50il faut le préciser, et il y a une chose
15:52qu'il faut comprendre c'est que l'Europe peut être forte
15:54mais pour ça il faut moins de réglementation
15:56moins de taxes et plus de liberté
15:58Dobé, c'est magnifique
16:00le travail des techniciens
16:02même de l'armée de l'air qui a protégé l'espace
16:04là-bas, les rafales
16:06on a vu les rafales à côté de la fusée, les hélicoptères
16:08et toute la Guyane
16:10s'est emparée de cette histoire bien sûr
16:12les techniciens, les ouvriers, les ingénieurs
16:14ça vous inspire quoi messieurs ?
16:16de la fierté
16:18et effectivement dans cette période un peu sinistre
16:20voir qu'il peut y avoir encore
16:22des projets
16:24européens
16:26une coopération européenne sur des projets
16:28sur des beaux projets industriels
16:30Pascal Bataille, Lucas Jakubowicz
16:32j'ai eu la chance
16:34et le privilège d'assister en 1988
16:36au premier lancement à Kourou
16:38d'Ariane 4 à l'époque
16:40je ne me rajeunis pas
16:42c'était néanmoins un moment
16:44magique pour moi
16:46merveilleux de vivre ça
16:48et j'ai pu voir
16:50à l'oeuvre cet esprit européen
16:52cet esprit d'entraide, de solidarité
16:54avec des techniciens de différents pays
16:56avec des gens
16:58absolument performants
17:00surperformants dans leur domaine respectif
17:02et en même temps enthousiastes
17:04et vraiment unis
17:06dans un même élan
17:08et là je rejoins complètement ce coup de coeur
17:10ils peuvent bien fonctionner
17:12en Europe avec effectivement un peu moins
17:14d'administration certainement
17:16un peu moins de normes et de règles
17:18et un peu plus d'enthousiasme
17:20d'énergie et d'effervescence
17:22Et le patron d'Arianespace ce matin disait
17:24qu'il a reconnu de façon assez honnête
17:26qu'il y a une partie qui n'a pas fonctionné
17:28il y a un des satellites qui n'a pas été
17:30mis en orbite
17:32parce qu'il voulait me protéger
17:34avec quelques incidents techniques la dernière partie de la fusée
17:36mais ça a globalement très bien marché
17:38Et on va finir, ces coups de coeur et ces coups de gueule
17:40j'ai un petit mot, moi, personnel
17:42si vous voulez bien, pour mes camarades
17:44sapeurs-pompiers de Rouen
17:46qui ont limité les dégâts hier
17:48et qui ont sauvé, on peut le dire, la flèche
17:50ce qu'il en reste de la cathédrale de Rouen
17:52qui brûlait, c'est formidable
17:54évidemment on avait tous en tête
17:56les images de Notre-Dame à Paris
17:58mais non, Rouen et les sapeurs-pompiers
18:00de la ville de Rouen qui ont
18:02sauvé cette flèche. On se retrouve tout de suite
18:04sur Sud Radio pour Mettez-vous d'accord
18:06On va parler de la CGT, on va parler de la difficulté
18:08et de la pression qui est mise
18:10aussi sur le Président de la République
18:12pour qu'il désigne rapidement
18:14un Premier Ministre. A tout de suite sur Sud Radio
18:16restez avec nous
18:18Sud Radio
18:20le 10h midi, Mettez-vous d'accord
18:22Dans ce Mettez-vous d'accord
18:24ce matin, Mathieu Bachelon
18:26communiquant et président de Béconseil
18:28Pascal Bataille, animateur
18:30producteur de télévision
18:32et chef d'entreprise. Lucas Jakubowicz
18:34journaliste politique, rédacteur en chef
18:36de Décideur et Garen Chnorokian
18:38journaliste éditorialiste
18:40à Frontières. Vous êtes
18:42avec nous pour traiter ce matin
18:44de plusieurs sujets
18:46et en particulier de cette façon dont certains
18:48à gauche mettent la pression
18:50sur les institutions, sur le Président de la République
18:52carrément. Je vais vous citer
18:54Sophie Binet. C'était sur l'ILCI hier
18:56il faut marcher, dit-elle, sur Matignon
18:58marcher sur Matignon
19:00Adrien Quatennens
19:02l'ancien député avait déjà évoqué
19:04cette idée. Elle ajoute
19:06il faudrait mettre l'Assemblée Nationale
19:08sous surveillance et puis on fera
19:10des listes, dit-elle, des listes de députés
19:12qui ne votent pas comme nous
19:14c'est du délire, Garen Chnorokian
19:16Alors
19:18premièrement, imaginez si quelqu'un
19:20du Rassemblement National avait dit ça
19:22Imaginez
19:24que Marine Le Pen dise on va marcher sur
19:26l'Assemblée. Mais vous vous rendez compte de la folie
19:28Deuxièmement, quand je vois des communistes
19:30parce que ce sont des communistes
19:32faire des listes, j'ai très peur
19:34je sens le souffle chaud du canon sur ma nuque
19:36ce sont des gens quand même
19:38faut pas oublier qu'il y a un savoir-faire
19:40dans les meurtres de masse
19:42d'opposants politiques
19:44ces gens sont effrayants
19:46et ne se rendent pas compte de la folie
19:48de leurs propos pour une raison très simple
19:50c'est qu'ils pensent être dans le camp du bien
19:52et qu'ils peuvent tout se permettre
19:54Qui va défendre Sophie Binet
19:56parmi vous, tous les quatre, ce matin ?
19:58La patronne de la CGT
20:00qui derrière son minois
20:02en fait semble être une véritable
20:04ogresse de dictature
20:06en puissance ou pas ?
20:08Je me dévoue pour la défense
20:10Lucas Jacubo
20:12Je ne sais pas si je vais être un bon avocat
20:14de la défense parce que je ne vais pas
20:16relever Sophie Binet mais en fait
20:18dans la classe politique actuelle et notamment à gauche
20:20il y a un immense déficit, je trouve, de connaissances
20:22historiques. C'est-à-dire que
20:24quand elle parle de listes, de marchés sur
20:26le Parlement, etc, j'imagine qu'elle pense
20:28bien faire mais elle ne pense pas qu'elle fait référence
20:30à ce que disait
20:32Garenne. Il y a un autre exemple
20:34qui a été prononcé il y a deux jours par Karim Adeli
20:36qui est un écologiste
20:38élu dans le Nord-Pas-de-Caen, enfin dans la
20:40région Nord, qui avait dit en fait
20:42que quand Edouard Philippe
20:44mangeait avec Marine Le Pen
20:48en fait c'était comme si Pétain
20:50mangeait avec De Gaulle, sauf qu'en réalité
20:52Pétain et De Gaulle dans les années 20-30
20:54étaient copains comme cochon et quelque part
20:56Pétain était le mentor de De Gaulle
20:58c'est lui qui l'a fait entrer à l'école militaire
21:00qui a fait augmenter ses notes
21:02qui a commencé à...
21:04Il a surtout vu en lui l'officier prometteur
21:06qui était le capitaine
21:08le commandant, le colonel De Gaulle
21:10Voilà, mais tout ça pour dire qu'il y a l'idéologie qui est basée sur une méconnaissance
21:12de l'histoire et c'est peut-être aussi pareil
21:14avec Sophie Binet, je ne sais pas si je l'ai bien
21:16défendu
21:18A mon avis
21:20elle n'est pas dans une logique factueuse
21:22Moi je ne prends pas l'avocat, je change d'avocat tout de suite
21:24avec une défense pareille
21:26Mathieu Mathieu
21:28Je vais faire une petite référence historique
21:30qui ne va pas plaire aux camarades de l'autre côté
21:32si on parle de référence historique
21:34et de déstabilisation
21:36on va parler du 6 février 1934
21:38et a priori
21:40les ligues de droite
21:42ne sont pas les communistes
21:44ce sont les ligues de droite avec notamment
21:46l'Action Française ou les Croix de Feu
21:48et les gardes républicains, les gendarmes mobiles
21:50qui ont marché sur l'Assemblée
21:52pour le coup le péril
21:54qui n'ont pas marché sur l'Assemblée finale
21:56qui n'ont pas rentré dans l'Assemblée
21:58parce que les Croix de Feu ont refusé à la fin
22:00de rentrer dans l'Assemblée
22:06Sophie Binet
22:08je ne dis pas forcément très malin
22:10mais de là à parler
22:12de
22:14d'ADN dictatorial
22:16ou d'ADN autoritaire, je pense qu'on va un petit peu loin
22:18après moi ce qui me
22:20choque entre guillemets
22:22même si c'est ce qu'il faut avec ses troupes
22:24on sait que ses troupes généralement ne sont pas non plus
22:26le petit doigt sur la couture
22:28et qu'on est assez étonné quand on voit pour qui votent les adhérents de base
22:30de la CGT
22:32mais ceci mis à part
22:34il y a quand même la charte d'Amiens qui s'impose
22:36on va remonter encore plus haut
22:38on va remonter en 1912, la charte d'Amiens
22:40c'est ce qui a été signé à la base par la CGT
22:42et qui dit que normalement les organisations syndicales
22:44ne se mêlent pas de politique
22:46pour le coup il y a une petite entorse
22:48à la charte d'Amiens où la CGT
22:50qui est censée être une organisation syndicale
22:52donc s'occuper
22:54des organisations syndicales
22:56sont là normalement
22:58cher Thierry pour s'occuper des négociations
23:00dans les branches, dans les entreprises, pour ce genre de choses
23:02et là elles se mêlent de politique pour donner en plus
23:04qu'ils se mêlent de politique pour dire
23:06nous allons défendre, nous voulons que par exemple
23:08lier les 32 heures
23:10la réforme des retraites, l'égalité salariale
23:12ce genre de choses, ça fait partie
23:14en donnant ce qu'elle avait déjà fait
23:16avant la campagne, en disant il faut voter pour
23:18le NFP, ça rappelle
23:20les grandes heures de la CGT qui appelaient
23:22à voter pour le parti communiste, c'était
23:24la même entité dans les années 70.
23:26Alors plus sérieusement, j'abandonne
23:28le rôle d'avocat, je reprends ma profession initiale
23:30de journaliste politique
23:32en réalité l'Assemblée Nationale elle est bloquée en 3 blocs
23:34ça tout le monde le sait, ce qui signifie que
23:36pour former un gouvernement, en réalité
23:38il faut chercher le plus petit dénominateur
23:40commun, il faut essayer de rassurer
23:42à la fois celui qui a la main sur la nomination
23:44du Premier ministre Emmanuel Macron, et à la fois
23:46l'opinion publique, et à la fois les parlementaires
23:48pour ne pas se faire renverser au bout de 3 mois.
23:50Et donc je pense
23:52que l'idée de la CGT, ou même
23:54les propos d'Adrien Quatennens, ou même les propos
23:56d'une partie de la LFI qui sont très
23:58on va appliquer le programme, rien que le programme
24:00on va faire des fiches de députés, on va marcher
24:02sur l'Assemblée Nationale, etc.
24:04Finalement ce n'est pas de nature à rassurer
24:06les parlementaires, à rassurer l'opinion publique
24:08à rassurer Emmanuel Macron, donc c'est un peu
24:10un CAC quelque part.
24:12Vous dites que ce n'est pas la bonne méthode, ok c'est bien entendu.
24:14Mais moi je suis pardon, il faut quand même que je rééquilibre
24:16ou tout au moins que j'utilise
24:18un des arguments qui
24:20est celui de Sophie Binet
24:22et qui est assez légitime
24:24au moins, et duquel
24:26on peut débattre, c'est tout simplement
24:28qu'il y a un déni
24:30qui semble être ressenti comme tel par
24:32ceux qui ont lu et commenté
24:34la lettre du Président de la République aux Français.
24:36C'est-à-dire qu'au fond, le Président
24:38dit que personne n'a gagné, en tact,
24:40mais il ne dit pas que j'ai perdu.
24:42La sanction des électeurs
24:44contre le RN d'une part,
24:46très bien, mais aussi
24:48qui a mis en avant
24:50le groupe du Front Populaire
24:52à travers son nombre de députés, puisqu'ils sont
24:54les plus nombreux, c'est une réalité.
24:56Et ça, en effet,
24:58la notion de déni de cet aspect
25:00peut justifier l'excès de Sophie Binet.
25:02Non, vous n'êtes pas d'accord ?
25:04Il ne faut pas oublier une chose,
25:06c'est qu'ils ne sont pas majoritaires
25:08à l'Assemblée Nationale, ils n'ont pas la majorité absolue.
25:10La gauche n'a pas la majorité absolue.
25:12Deuxièmement,
25:14ils ne sont pas ensemble, parce qu'aujourd'hui
25:16le PS est déjà en train de partir,
25:18les écologistes ne savent pas s'ils doivent aller du côté LFI
25:20ou du côté macroniste.
25:22Ce n'est pas un parti
25:24qui s'appelle le Nouveau Front Populaire,
25:26c'est plusieurs partis qui sont réunis,
25:28qui sont alliés main dans la main avec les macronistes
25:30pour empêcher le RN d'avoir la majorité
25:32absolue. Aujourd'hui,
25:34le premier parti de l'Assemblée Nationale
25:36c'est le RN.
25:38Il faut remettre l'église au milieu du village.
25:40Ils ont fait 143.
25:42En tant que parti politique,
25:44ils ont 143 députés.
25:46LFI en a 80,
25:48les écologistes une trentaine,
25:50le PS un peu plus.
25:52Le Nouveau Front Populaire, ça fait un peu plus.
25:54Déjà, ils n'ont pas la majorité absolue
25:56et ils ne sont déjà pas d'accord entre eux.
25:58Qui se mette d'accord entre eux, on en reparlera.
26:00Deuxième chose, pour en revenir à Sophie Binet
26:02et la CGT, il y a quand même quelque chose d'incroyable.
26:04Je pense que les Français ne sont peut-être pas au courant.
26:06Les syndicats en France
26:08sont financés par l'argent public
26:10à hauteur
26:12de centaines de millions d'euros, à 130 millions par an.
26:14Ces gens
26:16financés par l'argent public, d'ailleurs en Allemagne,
26:18les syndicats sont financés
26:20avec les cotisations
26:22des syndiqués. C'est la même
26:24chose en Angleterre. Ils ont d'ailleurs
26:26beaucoup plus de membres
26:28dans les syndicats en Allemagne ou en Angleterre.
26:30La CGT, ça représente quoi ?
26:32Rien. En nombre d'adhérents,
26:34rien. Et ils ne vivent que de
26:36l'argent public. Moi, la vie de Sophie Binet
26:38ne m'intéresse pas. Qui est Sophie Binet
26:40à part un sous-fonctionnaire
26:42caché qui est payé par l'impôt des Français ?
26:44Qui est Sophie Binet, c'est par exemple.
26:46Si je vous entends bien,
26:48je ne vois pas pourquoi
26:50on en parle depuis cinq minutes, excusez-moi.
26:52La CGT ne représente rien
26:54et Sophie Binet ne représente rien.
26:56Je veux bien que
26:58vous niez totalement
27:00le poids de la CGT en France.
27:02Trois pour cent de syndiqués.
27:04Je pense que ce n'est pas très sérieux.
27:06Trois pour cent de syndicats en France.
27:08Je voulais juste établir deux ou trois choses.
27:10Sur la méconnaissance historique,
27:12elle n'est malheureusement pas
27:14le fait simplement de la gauche
27:16et de l'extrême-gauche.
27:18Je pense qu'il y a
27:20beaucoup de nos politiques, y compris à droite
27:22et à l'extrême-droite. On va commencer
27:24par Éric Zemmour qui devrait un peu relire
27:26leur livre d'histoire alors qu'il se prétend
27:28historien.
27:30La justice l'a montré.
27:32Ensuite, sur
27:34ce qui se passe aujourd'hui,
27:36on demande de respecter la démocratie.
27:38Or, effectivement,
27:40les LFI
27:42ne sont pas majoritaires.
27:44Le Nouveau Front Populaire lui-même n'est pas majoritaire.
27:46Cela dit, quand on entend
27:48des gens, y compris
27:50chez Macron, dire
27:52« je censurerai n'importe quel
27:54gouvernement dans lequel il n'y aurait
27:56qu'un secrétaire d'État venant du LFI »,
27:58je suis désolé, on ne respecte pas
28:00la démocratie, on ne respecte pas le vote des
28:02Français, en faisant comme ça
28:04de l'ostracisme à ce niveau-là,
28:06c'est-à-dire en globalisant, au lieu de
28:08considérer les individus,
28:10quelle que soit leur étiquette, et ceux qui veulent
28:12et peuvent servir la France, parce qu'il va
28:14bien falloir quand même trouver un gouvernement
28:16et que ce pays puisse être gouverné,
28:18puisse agir, puisse tenir sa place
28:20au niveau international
28:22et remplir son rôle
28:24aussi au niveau des citoyens, donc il y a un moment
28:26où si on continue de faire chacun
28:28son petit intérêt, finalement,
28:30chacun dans le déni, c'est la France dans le déni.
28:32Vous voyez, vous voyez, Pascal, qu'on l'a
28:34trouvé finalement, l'avocat de Sophie Binet
28:36parmi nous, on se retrouve
28:38dans quelques instants après la pause,
28:40vous êtes sur Sud Radio, et c'est
28:42Mettez-vous d'accord, à tout de suite, restez avec nous.
28:44Sud Radio,
28:46le 10h30,
28:48Mettez-vous d'accord.
28:50Avec Garen Chnorokian,
28:52Lucas Jakubowicz, Pascal Bataille
28:54et Mathieu Bachillon,
28:56et on va se poser la question, parce que
28:58elle est posée tous les jours, et ça n'avance pas,
29:00de quel gouvernement pour la France ?
29:02Comment faire ? Jean-Noël Barraud, ce matin,
29:04sur Sud Radio,
29:06nous disait, et c'est l'actuel
29:08encore démissionnaire, certes,
29:10mais toujours en fonction,
29:12ministre chargé des Relations
29:14Européennes, il suggérait un gouvernement
29:16modéré, parce qu'il dit
29:18qu'on n'y arrivera pas, on n'arrivera pas,
29:20quelles que soient les combinaisons,
29:22si on conservait les filles,
29:24ou si on conserve le RN, lequel
29:26RN censurera, il l'a annoncé,
29:28tout gouvernement, avec des écolos
29:30ou des insoumis. On s'en sort pas.
29:32Alors,
29:34autre suggestion, hier, c'était
29:36Gérard Larcher, le président du Sénat,
29:38qui disait, LR, il faut garder
29:40Gabriel Attal et son gouvernement
29:42pour gérer les affaires courantes jusqu'à la fin
29:44des JO. Et c'était le même
29:46son, la même musique,
29:48de la part, tenez-vous bien,
29:50d'Anne Hidalgo. On l'avait évoquée hier
29:52dans Mettez-vous d'accord.
29:54Qu'est-ce que vous pensez de cette situation ?
29:56La suggestion, c'est quoi ? Mathieu Bacharin ?
29:58Pour revenir sur Anne Hidalgo, puisqu'on en parlait hors-antenne, je vais dire
30:00exactement la même chose. Anne Hidalgo, il y a le côté
30:02JO, mais il y a le côté aussi, si je peux
30:04embêter Olivier Faure à la direction
30:06du PS, ce qu'elle fait depuis
30:08plusieurs années.
30:10Donc ça l'arrange que LR reste à Mathieu
30:12pour l'instant. Après, il y a deux choses.
30:14La première, c'est que
30:16le jeu institutionnel
30:18tel qu'il est aujourd'hui, et le blocage
30:20effectivement, avec
30:22les potentielles motions de censure
30:24et l'incapacité aujourd'hui d'un groupe
30:26seul d'avoir la majorité
30:28qui lui permettent de ne pas sauter,
30:30de que le gouvernement ne saute pas à la moindre
30:32occasion, oblige à faire
30:34des coalitions.
30:36Une coalition,
30:38c'est quelque chose qui est totalement nouveau
30:40en France, puisque jusqu'ici,
30:42il y avait toujours
30:44réussi à avoir le fait majoritaire
30:46qui permettait d'avoir un gouvernement
30:48issu de la majorité
30:50à l'Assemblée. Pour la première fois, ce n'est pas le cas.
30:52Donc on découvre ce qui existe
30:54dans plusieurs pays chez nos voisins européens,
30:56en Allemagne, en Italie,
30:58où le soir des élections, on ne sait pas qui va gouverner.
31:00Ça peut prendre certaines fois une semaine,
31:02deux semaines. Quand Angela Merkel a été élue
31:04pour la première fois en Allemagne en 2005,
31:06quand la CDU était
31:08arrivée en tête mais n'avait pas la majorité,
31:10on a vu ce moment de flottement.
31:12Une discussion entre eux. Et ça, c'est l'habitude.
31:14En France, c'est nouveau pour nous.
31:16Y compris avec ses adversaires.
31:18Ensuite, le gouvernement modéré,
31:20sur le fond, je l'ai déjà dit ici, je pense
31:22que ce serait, je ne suis pas sûr que ce soit
31:24la meilleure réponse apportée à la colère des Français.
31:26Pourquoi ? Parce qu'on a bien vu qu'il y avait
31:28quand même, sur plusieurs élections,
31:30un
31:32dégagisme et une volonté
31:34d'en finir, ou du moins de passer
31:36à autre chose, avec un vrai ras-le-bol qui a été exprimé
31:38dans les urnes, à la fois
31:40sur le vote qui s'est porté
31:42sur l'Assemblée Nationale, mais aussi sur celui
31:44qui s'est porté sur le Nouveau Front Populaire.
31:46Enfin, même pas que LFI, sur le Nouveau Front Populaire,
31:48dans son exception globale.
31:50Mais en réalité,
31:52les institutions vont peut-être,
31:54le jeu politique à l'Assemblée Nationale
31:56et à la constitution des groupes va peut-être obliger
31:58à passer par là pour avoir un gouvernement
32:00qui soit un gouvernement qui puisse,
32:02enfin pardon, une majorité qui puisse tenir.
32:04Ah, Lucas Bégec-Hubert.
32:06En fait, le gouvernement modéré, quelque part,
32:08c'est un cadeau inespéré qui est fait au Rassemblement National.
32:10C'est-à-dire que le Rassemblement National
32:12et toutes les études qualitatives
32:14qui ont été faites ces deux dernières années,
32:16montrent que, en fait, son principal carburant,
32:18c'est le vote anti-système, c'est le vote anti-élite.
32:20Par élite, il y a la classe politique en place,
32:22il y a les médias, il y a le monde culturel, etc.
32:24Et là, en ayant, en fait,
32:26un gouvernement du nom national
32:28ou un gouvernement modéré,
32:30on va avoir ce que le RN appelle un gouvernement,
32:32enfin le FN appelait un gouvernement
32:34MPS. Et donc, de facto, au niveau politique,
32:36la seule force d'alternance possible...
32:38Mais alors, c'est quoi votre suggestion ?
32:40En fait, il n'y a aucune suggestion possible.
32:42C'est-à-dire qu'il n'y a que des mauvaises solutions.
32:44Soit on fait effectivement un gouvernement modéré,
32:46mais on pave la route du
32:48Rassemblement National
32:50à moyen terme, soit on fait
32:52effectivement, on respecte l'intention de la Constitution,
32:54on fait un gouvernement, nouveau front
32:56populaire, mais on sait très bien qu'il sera censuré
32:58dans les trois mois, donc il y aura encore de l'instabilité.
33:00Donc, quelque part, il n'y a aucune
33:02aucune piste possible
33:04à moyen terme, pour une raison simple
33:06que vous avez expliquée, c'est le manque de culture
33:08de la classe politique française. On n'est pas habitué
33:10à faire des coalitions. Il y a des faits
33:12qui vous donnent raison, c'est
33:14l'exemple de l'Italie. C'est-à-dire que l'Italie
33:16a eu un gouvernement technique avec Mario Draghi
33:18pendant plusieurs mois,
33:20et finalement, il est tombé, et qui est arrivé au pouvoir ?
33:22Giorgia Meloni et l'extrême droite.
33:24Garry Michelen-Roquian.
33:26Il faut comprendre une chose, c'est que la France n'est
33:28ni l'Italie, ni l'Allemagne. La Ve République
33:30a été créée de sorte à ce qu'il n'y ait pas
33:32besoin de faire de coalition à l'Assemblée nationale.
33:34C'est pour ça que
33:36c'est la première fois qu'on est dans cette situation,
33:38réellement, parce que normalement,
33:40on n'a jamais eu besoin de faire ce genre de choses.
33:42Il y avait un bloc de gauche, un bloc de droite,
33:44avec des extrêmes aux alentours qui
33:46permettaient normalement de faire l'appoint
33:48pour les élus.
33:50C'est quoi la solution ?
33:52Je vais vous dire
33:54clairement.
33:56S'il y a un gouvernement qui va de l'extrême gauche
33:58au LR, c'est-à-dire
34:00l'équivalent de l'alliance qui a été
34:02faite pendant
34:04les élections législatives,
34:06ça voudra...
34:08LR, ce n'est pas associé avec
34:10l'LFI. Bien sûr que si.
34:12Il y a eu des retraits. Bien sûr que si.
34:14LR a fait partie du...
34:16Je ne parle pas des LR ciotis. Je parle des LR.
34:18Il y a eu des législements
34:20pour bloquer le RN. Mais ça s'appelle une alliance.
34:22À partir du moment où un LFI se retire
34:24pour faire gagner un LR, ça s'appelle une alliance.
34:26Ça s'appelle une alliance de fait.
34:28Bien sûr que non.
34:30C'est ce qui a eu lieu
34:32pendant les législatives. Il y a eu
34:34le RN contre
34:36le reste du monde.
34:38Il pourrait faire un gouvernement de ce reste du monde.
34:40Ou alors il pourrait faire
34:42un gouvernement centriste ou un gouvernement de gauche.
34:44Quoi qu'il arrive, c'est bon pour le RN
34:46parce que rien ne va s'améliorer
34:48sur les trois prochaines années.
34:50Rien ne va s'améliorer
34:52sur les trois prochaines années. Si on met
34:54le premier ministre de la LFI,
34:56ça va être 3 millions de migrants par an
34:58à la place des 500 000 actuels.
35:00Ça va être des taxes, des charges, des impôts, la dette du pays
35:02qui va exploser. Si on met un gouvernement
35:04de centriste, on va continuer
35:06sur le rythme sur lequel on est depuis 7 ans.
35:08C'est-à-dire 500 000 immigrés par an,
35:10la dette qui a pris 1 000 milliards,
35:12les finances qui sont catastrophiques.
35:14Donc ça va s'empirer. Et le RN
35:16va arriver en 2027, les mains propres,
35:18en disant, vous voyez, vous avez tout essayé.
35:20Il n'y a que nous comme solution.
35:22C'est quoi la solution, Pascal Bataille ?
35:24Vous voulez un gouvernement modéré ?
35:26Un gouvernement technique ? Ça ne tient pas ?
35:28Ça tombe ?
35:30Qu'est-ce que vous suggérez ?
35:32Je suis convaincant d'accord
35:34avec les analyses qui viennent d'être faites
35:36sur la situation et le manque
35:38de solutions.
35:40Vous me prêtez beaucoup
35:42si vous m'estimez capable...
35:44Vous êtes tous en train d'annoncer l'arrivée de Marine Le Pen
35:46à la présidence de la République en 2027.
35:48Mais
35:50la petite nuance que j'apporterais,
35:52c'est que
35:54pour moi, et Dieu sait
35:56si j'ai appelé à voter contre le RN
35:58entre le premier et le deuxième tour,
36:00mais pour moi, aujourd'hui, la problématique
36:02n'est pas de savoir
36:04si on va faire monter ou pas
36:06le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella
36:08dans les prochaines années.
36:10La problématique est de savoir comment gérer au mieux
36:12notre pays et d'arrêter
36:14justement de faire des calculs politiciens.
36:16Et je pense effectivement
36:18qu'une coalition
36:20qui serait, comme vous l'avez dit,
36:22une première dans la Vème République
36:24et qui n'est pas adaptée
36:26à la constitution de la Vème République
36:28mais peut-être que celle-ci vit ses dernières heures,
36:30c'est la seule solution
36:32aujourd'hui pour que ce pays soit
36:34gouverné et gouvernable. C'est une alliance
36:36des gens raisonnables, des démocrates,
36:38des républicains, des gens qui considèrent
36:40que l'intérêt du pays passe avant
36:42leur intérêt à eux et avant
36:44l'intérêt de leur parti.
36:46C'est un vœu pieux, non ?
36:48C'est un vœu pieux, bien sûr,
36:50mais je pense que c'est la seule façon
36:52de s'en sortir. Il faut arrêter
36:54de faire des calculs politiciens. Il faut essayer
36:56de réunir des gens qui, même s'ils ne sont pas
36:58d'accord sur certains aspects, ont quand même
37:00une même vision générale
37:02de l'intérêt du pays.
37:04En fait, de facto,
37:06on va avoir forcément des calculs
37:08politiciens, c'est-à-dire qu'on parle de systèmes
37:10en trois blocs, etc. Ce qui a changé aussi,
37:12c'est qu'avant, à l'intérieur des blocs,
37:14il y avait un parti qui dominait les autres.
37:16Dans le bloc de gauche, il y avait l'EPS
37:18et les autres, c'était les obligés.
37:20Si l'EPS disait au vert, on te donne 50 circonscriptions,
37:22c'est les filles.
37:24C'est les filles qui dominent.
37:26Ils dominent moins que l'EPS de la grande époque.
37:28Il faut arrêter.
37:30L'EPS n'est pas dans les choux non plus.
37:32Pareil, à droite, il y avait la droite républicaine,
37:34donc UMP, LR, RPR,
37:36qui dominait les petits partis du centre. Maintenant,
37:38à l'intérieur de chacun de ces blocs,
37:40il y a des partis de force équivalente.
37:42À gauche, l'EPS a à peu près
37:44la même force que les filles.
37:46Au centre, vous avez le modem, vous avez
37:48Horizon, vous avez Ensemble. Donc forcément,
37:50il y a toujours des calculs, etc.
37:52Et donc oui, effectivement, on retombe sous une forme de
37:54transformation.
37:56On le voit avec la bagarre entre Gabriel Attal,
37:58qui a l'air d'avoir le leadership, mais qui n'a pas gagné
38:00encore, pour essayer de prendre la présidence
38:02du groupe Renaissance, du groupe
38:04central. Gérald Darmanin
38:06est candidat aussi. Elisabeth Borne est
38:08candidate aussi. On voit bien que là, il y a une bagarre,
38:10par exemple, qui vous donne raison.
38:12Oui, et puis il y a des gens aussi, au sein du groupe Ensemble,
38:14qui disent, si c'est Gérald Darmanin qui gagne,
38:16on va créer un groupe de macronistes
38:18centre-gauche. Il y a d'autres gens qui disent,
38:20si c'est Attal qui gagne,
38:22je vais rejoindre Horizon. Donc même à l'intérieur
38:24du bloc central, c'est quand même
38:26une sorte de flou artistique en ce moment.
38:28Garenne. Pour revenir sur ce que
38:30disait M. Bataille, c'est que...
38:32Pascal, pour les intimes.
38:34Pascal, c'est que...
38:36À un moment, effectivement,
38:38le seul point de
38:40tous les partis, à part le RN,
38:42c'est comment combattre le RN.
38:44C'est la seule ligne. Sauf que
38:46personne n'a l'intelligence de se dire
38:48pourquoi le RN est haut.
38:50Pourquoi est-ce que le RN est haut ?
38:52Pour une raison très simple.
38:54C'est que ça reviendrait à toucher, alors
38:56vache sacrée, immigration,
38:58insécurité, islamisation.
39:00Personne ne veut toucher à ce sujet.
39:02Vous pouvez faire tous les vœux pieux que vous voulez en disant
39:04on va combattre le RN, on va combattre le RN.
39:06Si personne n'est prêt
39:08à traiter le sujet, aujourd'hui,
39:10c'est le parti socialiste dans les pays nordiques
39:12qui fait une politique anti-immigration.
39:14Aujourd'hui, le Labour a gagné
39:16au Royaume-Uni sur une ligne
39:18de droite sur anti-immigration,
39:20moins d'impôts, moins de taxes.
39:22À un moment, à gauche,
39:24le seul programme qu'il y a, c'est plus d'immigration,
39:26plus de taxes, plus de charges.
39:28Vous n'allez pas combattre le RN. Il n'y a aucun
39:30moyen de combattre le RN si vous ne combattez
39:32pas les raisons pour lesquelles le RN est haut.
39:34Et personne ne le fera.
39:36Le RN est haut et on sait pourquoi.
39:38Thierry a raison, on en a déjà parlé.
39:40On connaît les gens qui votent pour le RN.
39:42On n'a pas été au bout de l'analyse.
39:44Pas forcément par adhésion, il y en a évidemment
39:46de plus en plus, mais aussi parce que
39:48les colères, le ressentiment
39:50et tout. Pourquoi le RN est aussi haut
39:52et pourquoi le RN a tout le monde contre lui ?
39:54Le RN devrait se poser des questions aussi.
39:56Ce n'est pas la même question.
39:58Garen nous dit
40:00qu'il y a eu un front contre le RN.
40:02Peut-être que ça veut dire quelque chose.
40:04Pourquoi les gens ont
40:06voté massivement contre le RN ?
40:08Quand ils ont eu la possibilité
40:10de faire barrage, ils l'ont fait.
40:12Les raisons pour lesquelles il est porté si haut
40:14sont toujours là.
40:16Les candidats du RN faisaient peut-être un peu peur.
40:18On a vu qu'il y avait des candidats
40:20qui étaient plus que limite.
40:22Est-ce que ce n'est pas secondaire
40:24par rapport à cette montée
40:26en puissance depuis des décennies
40:28du RN et avant du RN ?
40:30Les deux, mon capitaine.
40:32Je pense qu'il y a effectivement cette montée en puissance.
40:34Mais il y a un moment où, quand on se rend compte
40:36qu'en réalité, le candidat dans cette circonscription
40:38c'est un malade mental
40:40fou furieux, ancien preneur d'otages,
40:42nostalgique du troisième rage
40:44et autres,
40:46on ne va pas avoir envie
40:48d'avoir cette personne.
40:52On se retrouve pour Mettez-vous d'accord
40:54dans un instant sur Sud Radio
40:56après la pause de pub.
40:58Restez avec nous.
41:00Sud Radio.
41:02Le 10h midi. Mettez-vous d'accord.
41:04Il faut reconnaître que,
41:06messieurs, vous vous êtes mis assez souvent d'accord
41:08ce matin. Pascal Bataille
41:10a un peu pris la défense de ce féminin de la CGT.
41:12Pascal Bataille est avec nous.
41:14Mathieu Bachalon, Lucas Jakubowicz
41:16et Garen Chnorokian.
41:18Mettez-vous d'accord. Certains d'entre vous
41:20m'ont suggéré ce sujet.
41:22Est-ce que finalement il n'y a pas pire ailleurs qu'en France
41:24malgré notre blocage institutionnel ?
41:26Suivez mon regard. On passe de l'autre côté des Etats-Unis
41:28et là on s'intéresse au gâteau
41:30de service, si j'ose dire.
41:32Au pluriel.
41:34Ah, il est gâteux. Oui, c'est vrai.
41:36Il n'est pas de première fraîcheur non plus.
41:38On parle de Joe Biden, Pascal Bataille.
41:40Vous avez vu le président des Etats-Unis
41:42avec tout le respect qu'on pourrait avoir
41:44pour son âge et pour son savoir-faire.
41:46Pour autant, quand même,
41:48il parle de Zelensky
41:50et il parle de Poutine.
41:52C'est une catastrophe tout de même, non ?
41:54Oui, il a refait une deuxième
41:56bourde, effectivement,
41:58encore hier soir.
42:00C'est très inquiétant,
42:02parce qu'on parle quand même,
42:04même si l'influence des Etats-Unis décroît,
42:06de la première puissance mondiale.
42:08Les électeurs américains vont avoir
42:10le choix entre un type
42:12qui a des...
42:14Des absences ?
42:16Des problèmes cognitifs et des absences, pour le moins,
42:18et un fou furieux.
42:20L'alternative n'est pas très, très réjouissante.
42:24Je ne comprends pas,
42:26mais je ne suis pas du tout un spécialiste de la politique américaine,
42:28mais pourquoi le camp démocrate
42:30se laisse imposer à ce point-là,
42:32par Joe Biden,
42:34sa candidature ?
42:36Et pourquoi il n'y a pas
42:38des gens de bonne volonté,
42:40là encore ?
42:42Il y en a, mais ils ne se font pas assez entendre,
42:44et pour l'instant, le lobby autour de Joe Biden
42:46a gagné de cause.
42:48J'ai écouté une analyste
42:50de la politique américaine
42:52parler l'autre jour d'une possibilité
42:54que Michelle Obama se sacrifie.
42:58Je pense qu'il y a quelques personnalités
43:00aujourd'hui dans le camp démocrate
43:02qui pourraient quand même faire
43:04potentiellement le poids face à Trump,
43:06et je ne comprends pas
43:08effectivement que Biden
43:10soit à ce point-là
43:12accroché à cette candidature
43:14qui est de plus en plus irréaliste,
43:16et de plus en plus inconsciente.
43:18Lucas Jakubowicz ?
43:20Ce qui me fait rire, c'est l'âge de Biden
43:22et l'âge de Trump,
43:24c'est quand même une gérontocratie,
43:26dans un pays qui est relativement jeune
43:28et plein de vie. Il y a quand même un gap
43:30entre la classe politique...
43:32J'ai vu Obama, j'ai vu Kennedy,
43:34j'en ai eu aussi des vies.
43:36Sur le moment actuel, on voit quand même qu'il y a un fossé
43:38entre l'âge et le dynamique de la société civile,
43:40et puis l'âge
43:42et la fossilisation de la classe politique.
43:44Moi, ça me fait vraiment penser à l'URSS.
43:46Vous savez, à la fin de l'URSS,
43:48quand on regardait les défilés sur la Place Rouge
43:50dans les années 80, il y avait vraiment le podium,
43:52avec vraiment des vieux fossiles,
43:54avec des Chapka qui agitaient la main comme des pantins.
43:56C'était l'époque des
43:58Andropov, des Chernenko,
44:00des Brezhnev sur la fin. Et là, on a vraiment
44:02l'impression que finalement, il y a une sorte de glaciation
44:04dans la classe politique américaine
44:06qui fait penser à la glaciation de l'URSS.
44:08Et ça, c'est mal fini pour l'URSS.
44:10Est-ce que c'est le bon débat ? Parce qu'en fait, la réalité,
44:12c'est la capacité d'une telle ou d'une telle
44:14à tenir son rôle.
44:16Ce n'est pas son âge. Parce qu'il y a des gens qui sont très
44:18frais à 78, et puis d'autres qui,
44:20on l'a bien vu, à 45,
44:22ne sont pas très cultivés
44:24et pas très respectueux
44:26du respect des autres,
44:28par exemple.
44:30La question, c'est pourquoi il n'y a pas un jeune démocrate
44:32ou un jeune républicain qui décident
44:34d'aller vers l'avant,
44:36de faire tapis, de faire en ligne. Mais je pense
44:38que ça peut changer. En tout cas, du côté démocrate,
44:40ça peut changer, puisqu'on a vu que depuis
44:42le débat Biden-Trump,
44:44certains donateurs démocrates
44:46conditionnent
44:48le versement de millions de dollars aux retraites
44:50de Joe Biden.
44:52Le problème, c'est que le camp démocrate
44:54est dans le déni
44:56et dans le mensonge en l'expliquant que Joe Biden
44:58va très bien, qu'il n'y a aucun problème.
45:00À chaque conférence de presse, on entend la porte-parole
45:02qui explique que Joe Biden n'a aucun
45:04problème, tout va bien.
45:06Il a confondu sa vice-présidente Kamala Harris
45:08en l'appelant Donald Trump aussi.
45:10Le mec, si tu creux les fraises, c'est fini.
45:12Très bien, mais le camp républicain,
45:14excusez-moi, il est comme un...
45:16Il est au golf tous les matins,
45:18il pète la forme, il n'y a pas de problème.
45:20Si c'est le critère...
45:22Je parle physiquement,
45:24physiquement, il y en a un qui n'arrive pas à marcher
45:26et l'autre qui a l'air d'être rentré en forme physique.
45:28Pascal Bataille.
45:30Vous jouez au golf, Pascal ?
45:32C'est bien ça le problème, c'est qu'il pète la forme
45:34et qu'il risque
45:36de tout faire péter.
45:38Il y a une grosse déception,
45:40vous la nommiez à l'instant,
45:42c'est quand même la vice-présidente Kamala Harris
45:44qui promettait beaucoup
45:46et qui s'est totalement effacée
45:48à partir du moment
45:50où Biden a été élu.
45:52C'est tout à son honneur d'être loyale.
45:54Oui, c'est vrai qu'elle est loyale.
45:56Entre être loyale
45:58et ne plus exister,
46:00ne plus être finalement
46:02celle qu'on annonçait, c'est-à-dire celle
46:04de prendre la suite et prendre le relais
46:06de Biden, ce qui paraissait
46:08plutôt un plan intelligent, astucieux
46:10avec une femme qui avait montré
46:12dans l'état dont elle était gouverneure
46:14qu'elle avait quand même
46:16l'air insolide. Et là, tout d'un coup,
46:18elle a explosé en vol.
46:20Moi, je ne comprends pas ce qui lui est arrivé.
46:22Pendant ce temps-là, je vais détourner le regard,
46:24peut-être vous emmener, messieurs, vers un autre regard.
46:26Pendant ce temps-là, Xi Jinping envoie des troupes
46:28où ça,
46:30à quelques kilomètres des frontières polonaises,
46:32en Biélorussie, des troupes
46:34qui, aujourd'hui, sont en manœuvre avec les troupes
46:36biélorusses, c'est-à-dire alliées à Poutine et à la Russie,
46:38clairement, à la Russie dictatorielle,
46:40et qui, aujourd'hui, tout près
46:42de nos frontières européennes,
46:44s'entraînent ensemble
46:46contre qui, on ne sait pas.
46:48Ça ne vous gêne pas ou ça ne vous choque pas
46:50ou ça ne vous inquiète pas, la présence des troupes
46:52chinoises de la Chine populaire ?
46:54Je ne sais pas si vous êtes au courant, aujourd'hui,
46:56en France, sur le territoire français,
46:58on a des actions semi-militaires
47:00du gouvernement chinois qui ont lieu quasiment tous les jours.
47:02On a des kidnappings de ressorts
47:04de police chinoise
47:06sur le territoire français,
47:08qui kidnappent des Français
47:10d'origine chinoise.
47:12La DGSI travaille, elle fait son boulot.
47:14Je crois que les gens ne se rendent pas compte.
47:16La Chine est la future
47:18puissance numéro un. Ce n'est pas le cas encore.
47:20C'est la première puissance économique, mais ce n'est pas encore
47:22la première puissance mondiale. Elle va y arriver.
47:24Les gens ne font pas attention.
47:26Les gens regardent l'ours russe.
47:28L'ours russe est vieillissant et pauvre.
47:30Il y a un moment, il ne faut pas l'oublier.
47:32La Chine est dynamique
47:34et très, très
47:36avenante sur les questions militaires.
47:38Lucas Lacubowicz ?
47:40Pour bien connaître la Russie, moi, depuis
47:42la guerre en Ukraine, il y a quelque chose
47:44qui me frappe et qui me stupéfie, c'est que
47:46la société russe a
47:48traditionnellement la peur
47:50de l'ogre chinois, la peur d'être
47:52dévorée par la Chine.
47:54Depuis deux ans, il suffit d'aller en Russie,
47:56les voitures sont toutes chinoises,
47:58les produits de consommation sont tous
48:00chinois, et finalement, d'une certaine façon,
48:02économiquement, la Russie est en train de devenir
48:04une colonie de la Chine, un vassal
48:06de la Chine. Est-ce que c'est un client pour son gaz,
48:08pour la Russie, alors que plus personne n'achète le gaz russe,
48:10le chinois achète ? Ce n'est même plus un client,
48:12c'est un obligé.
48:14La Russie est devenue un obligé de la Chine.
48:16Sans la Chine, la Russie n'est
48:18plus rien. C'est une situation semi-coloniale.
48:20Ce qui est assez inquiétant,
48:22c'est de voir, ça ne nous étonnera pas, la faiblesse
48:24de réaction de l'Union Européenne, qui a
48:26toujours du mal à se mettre d'accord lorsqu'il faut
48:28apporter une réponse diplomatique
48:30commune. Ce qui m'inquiète aussi,
48:32c'est de voir que sur ce sujet-là et sur les autres,
48:34on va revenir sur la situation française,
48:36mais comme on est occupé depuis quasiment
48:38un mois avec nos affaires,
48:40de savoir
48:42qu'est-ce que Mathilde Panot a mangé
48:44ce midi, et est-ce que Marine Tondelier
48:46a apporté sa veste verte au pressing,
48:48c'est un peu le niveau de la politique française aujourd'hui,
48:50de voir qu'effectivement, le monde continue
48:52de tourner autour, qu'il y a des sujets qui sont assez
48:54structurants, des sujets qui peuvent être assez menaçants
48:56pour notre sécurité intérieure et pour l'équilibre
48:58du monde et pour l'équilibre de l'Europe, et qu'il
49:00faudrait quand même essayer de passer à autre chose.
49:02On est un peu englués dans cette situation-là
49:04aujourd'hui. Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, la France
49:06et l'Europe sont hors-jeu de ces questions.
49:08Nous sommes hors-jeu. C'est les Américains.
49:10Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Bien sûr que oui,
49:12militairement, on est hors-jeu. Aujourd'hui, on est ratatiné.
49:14La France, on a une super armée, mais échantillonnaire.
49:16On a un petit peu de tout
49:18en très très bonne qualité, mais on n'a absolument plus
49:20les moyens. Vous croyez qu'on peut aller en guerre
49:22contre la Chine ou contre la Russie aujourd'hui ?
49:24Au fond, ça va pas. Pardon, on a des troupes
49:26au sol en Roumanie pour aider la Roumanie.
49:28Parce qu'on a tous les rafales qui défendent
49:30l'espace soudien des Pays-Bas. Ce sont les Américains qui sont
49:32aujourd'hui la première puissance militaire mondiale
49:34et qui le sont toujours. Aujourd'hui, le budget
49:36de l'armée américaine, c'est le budget de toutes les autres armées
49:38du monde réunies. C'est eux qui décident.
49:40C'est pas une affaire de volume, c'est une affaire de pourcentage.
49:42Mais non. C'est les Américains
49:44qui décident de qui fait la guerre à qui aujourd'hui dans ce pays.
49:46D'ailleurs, pour rappel, Trump, c'est le seul président
49:48américain sous lequel il n'y a pas eu de
49:50nouvelle guerre. Et aujourd'hui,
49:52ce qui va se passer
49:54avec la Chine, la Russie et compagnie
49:56va dépendre de l'élection américaine.
49:58D'ailleurs, chez Frontières, dans notre média,
50:00on a décidé d'aller suivre sur le terrain
50:02pendant plusieurs mois. Donc à partir de la semaine
50:04prochaine, on part aux Etats-Unis avec nos journalistes
50:06et on va couvrir la campagne américaine
50:08parce que c'est là-bas que vont se désiter
50:10beaucoup de choses pour les années qui arrivent.
50:12La radio vous couvrira aussi cet événement,
50:14évidemment, parce qu'elle bataille
50:16la présence de ces troupes chinoises
50:18en Biélorussie, ou le fait que
50:20selon Garenchnorokian,
50:22nous ne serions plus en capacité de nous défendre.
50:24Ça vous inspire quoi ?
50:26La présence...
50:28De toute façon, ce qui se passe
50:30actuellement du côté de l'Est, que ce soit
50:32avec la Russie
50:34ou la Chine, devrait tous
50:36nous inquiéter et nous
50:38alarmer. Quant à l'impossibilité
50:40de répondre, je suis
50:42un peu moins pessimiste,
50:44mais je pense que ça nous ramène
50:46vers notre petit nombril
50:48hexagonal. Il est
50:50d'autant plus urgent aujourd'hui
50:52que cette France, ce pays
50:54qui est quand même encore puissant
50:56et qui a une voix qui peut
50:58se faire entendre encore sur le plan
51:00européen et au plan international, soit
51:02gouvernée. Et soit gouvernée
51:04par des gens de raison, soit gouvernée
51:06par des gens qui, encore une fois, oublient
51:08enfin leurs petits intérêts personnels
51:10et politiciens pour se
51:12dévouer, ce qui est quand même normalement
51:14le but du politique, pour l'intérêt commun.
51:16Et moi,
51:18j'ai appelé à voter contre le Rassemblement
51:20national. Ça ne me gênerait pas qu'il y ait
51:22un secrétaire d'État,
51:24un ministre venant
51:26du Rassemblement national, si c'est un type
51:28intéressant qui a
51:30envie de bosser pour l'intérêt commun.
51:32Et qui n'est pas financé par Moscou.
51:34Et qui n'est pas financé par Moscou.
51:36Merci à tous les 4, Mathieu Hachelon, Pascal Bataille,
51:38Lucas Jacubovic, Garen
51:40Chnorokian, pour ce « Mettez-vous
51:42d'accord ce matin ». Je vais remercier aussi
51:44Maxime Sena, qui réalise
51:46cette émission. Et surtout,
51:48la belle et charmantée, intelligente,
51:50parce que sinon on va encore me critiquer, me traiter de
51:52boomer et de vieux daron
51:54qui dit du bien des femmes et de leur sourire.
51:56Juliette Rioufol, qui nous a
51:58accompagnées toute cette semaine pour préparer
52:00ces plateaux. Dans un instant,
52:02vous retrouverez Sud Radio,
52:04tous ses états et Philippe David.
52:06Ceux qui partent, je leur souhaite de très
52:08bonnes vacances et j'espère vous retrouver
52:10avec les 4 débattrices
52:12et débatteurs de « Mettez-vous d'accord »
52:14lundi matin à partir de
52:1610h. Bon week-end
52:18à toutes et à tous. Merci encore.
52:20Vous êtes avec nous sur Sud Radio. Bonne journée.