Pierre de Vilno revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, avec Hendrik Davi, députés « frondeurs » de La France insoumise et qui rejoint le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, et les auditeurs, ils discutent de la situation politique que traverse le pays et les tensions au sein du Nouveau Front populaire sur la question du nom du futur Premier ministre.
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00:00Et nous allons accueillir notre premier invité politique, c'est Hendrick Davy.
00:06Bonjour Hendrick Davy.
00:08Bonjour.
00:09Merci d'être avec nous, vous êtes un des cinq frondeurs comme on vous appelle.
00:13Vous aimez ce terme de frondeur de LFI ou est-ce que ça ne vous convient pas ?
00:17On a trouvé le terme d'insurgé parce que ce n'était pas loin de l'insoumis purgé.
00:21On trouvait que ça faisait pas mal.
00:23Oui, c'est un bon marions-nous insurgé.
00:26Comment est-ce que vous vivez votre vie depuis votre départ de LFI ?
00:31En réalité, je n'ai pas choisi mon départ pour que les choses soient claires
00:35puisque je n'ai pas été réinvesti.
00:37Au passage, j'ai été supprimé des listes quand j'ai décidé de candidater pour le Front Populaire.
00:46Donc globalement, j'ai été plutôt exclu de LFI.
00:51On vit bien d'abord parce que j'ai pu gagner à Marseille
00:56et gagner bien au second tour face au Rassemblement National.
00:59On fait notre rentrée, on a dû trouver un groupe parlementaire
01:03parce que je pense que les gens qui vous suivent ne savent pas forcément
01:06mais le Parlement ne fonctionne qu'en groupe.
01:08Vous avez rejoint les écologistes.
01:10On a rejoint le groupe écologiste.
01:12On y est très bien accueillis, on en est contents.
01:16Ce qui n'empêche pas qu'on ait notre propre spécificité
01:19et que moi je continue à défendre l'avenir en commun
01:21qui est le programme auquel j'ai contribué d'ailleurs.
01:24Je me retrouve toujours dans une certaine forme de radicalité de la France insoumise
01:29mais sûrement pas dans un certain nombre de choses qui ont été faites ces derniers temps.
01:34Vous avez rejoint le groupe écologiste
01:37et ce matin sur France 2, une écologiste bien connue, Marine Tondelier
01:43a exprimé son ras-le-bol sur ce processus qui n'en finit pas
01:47de choisir un candidat pour le NFP.
01:50Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je vais dire la vérité.
01:52Je pense que je suis assez réputée pour ça maintenant.
01:54Je suis en colère, je suis écœurée, j'en ai marre.
01:57Je suis fatiguée parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
02:00Je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français
02:02et en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
02:05Je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
02:07Il faut dire que les communistes et les écologistes,
02:09depuis notre victoire, parce que oui, nous avons gagné,
02:12que personne ne s'y attendait, que nous l'avons fait,
02:14que nous en étions extrêmement émus.
02:16Nous et tous nos électeurs, on a suscité beaucoup d'espoir.
02:18Cet espoir s'est transformé en colère.
02:20Notre joie s'est transformée en honte.
02:22Moi, je suis comme les Français, je suis comme nos électeurs.
02:24Les écologistes sont comme vous.
02:26Ils regardent ce truc et ils disent, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
02:29Là, il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire.
02:31On dit, gnagnagna Huguette Bello, gnagnagna Laurent Stubiana,
02:34mais on va se retrouver avec Laurent Wauquiez, en fait.
02:36Voilà donc pour la réaction désespérée, presque, de Marine Tondelier ce matin sur France 2.
02:42On en parle avec vous, Henrique Davy, et avec nos auditeurs.
02:45Bien sûr, vous pouvez lui poser leurs questions au 01 80 20 39 21.
02:50C'est un numéro de nom sur Taxer. A tout de suite sur Europe 1.
02:52Europe 1 et vous, 11h-13h, Pierre de Villeneuve.
02:5611h17 sur Europe 1, vous écoutez Europe 1 et vous jusqu'à 13h avec Pierre de Villeneuve
03:00et son invité, le député ex-LFI, Henrique Davy.
03:02Alors Henrique Davy, Éric Coquerel me disait hier soir,
03:06on vient d'entendre le côté presque totalement désespéré, en fait, de Marine Tondelier des Verts.
03:12Éric Coquerel, hier soir, me disait dans l'émission,
03:15on aura un nom sûr, demain, c'est-à-dire aujourd'hui, en l'occurrence mercredi,
03:20pour le perchoir. Est-ce que vous pensez que la gauche, avant même de pouvoir se mettre d'accord
03:25sur ce nom du premier ministre potentiel pour le NFP,
03:30va pouvoir se mettre au moins d'accord pour le perchoir, sachant qu'il y a cinq noms ?
03:34Oui, oui. D'abord, je voudrais quand même partager le coup de colère de Marine Tondelier.
03:39Je l'ai écouté, effectivement, et je partage son coup de colère.
03:42Franchement, il y a 40% des Français qui ne partent pas en vacances, faute de moyens.
03:46La plupart des gens ne peuvent pas vivre dignement de leur travail.
03:49Et puis, à Marseille, pour parler de ma ville, on ne trouve plus de logement à louer.
03:53Moi, je connais plein de gens qui n'arrivent plus à loger.
03:55Parce que c'est trop cher ou parce qu'il n'y a pas suffisamment d'offres ?
03:58Alors, il y a deux choses. D'abord, parce que ça coûte trop cher pour ce qui est de l'achat,
04:02parce qu'il y a une spéculation immobilière.
04:03Mais aussi parce qu'il y a un manque de logement à louer,
04:06notamment à cause du logement saisonnier.
04:08Dans certains quartiers, Airbnb explose, et voilà.
04:11Donc ça, c'est le problème des Français, très concrètement.
04:13Moi, j'ai rencontré plein de gens qui disaient
04:16« Une fois que le loyer est payé, je n'ai plus de revenus, je n'ai plus de moyens.
04:19Donc, c'est mes enfants qui m'apportent à manger. »
04:21Donc, on en est là.
04:23Une partie de ces gens-là, soit ils ont voté Rennes, une autre partie,
04:26soit ils sont très en colère, soit ils ont voté Nouveau Front Populaire.
04:29Ils attendent des solutions.
04:31Et là, on a quand même une majorité,
04:33même si elle est relative du Nouveau Front Populaire,
04:35elle pourrait engager des réformes.
04:36Et là, il y a un blocage entre le Parti Socialiste
04:38et notamment la France Insoumise.
04:41Et le reste ? Vous pensez que c'est les socialistes ?
04:44Présentement, on sent bien qu'il y a deux stratégies différentes.
04:48C'est-à-dire que les socialistes voudraient un nom
04:50qui puisse avoir, à défaut d'accords,
04:55passer au niveau des rangs macronistes.
04:57Et les Insoumises veulent un nom de Premier ministre
05:00qui réaffirme la radicalité du programme.
05:02Incompatible et surtout pas compatible, en fait.
05:04C'est ça, la différence.
05:06Le truc, c'est qu'on comprend bien qu'il y a deux stratégies différentes.
05:08Mais moi, ce que j'ai envie de leur dire,
05:10c'est que pour mettre en oeuvre une ou l'autre stratégie,
05:12de toute façon, il faut un Premier ministre.
05:14Sinon, on va voir Laurent Wauquiez dans une semaine,
05:16ou une autre solution.
05:17Donc, il faut qu'ils trouvent une solution rapide
05:19et avec un nom de Premier ministre,
05:21et qu'on sorte de là par le haut.
05:22Alors, effectivement, dans un premier temps,
05:24vous l'avez dit, on va peut-être trouver un nom, déjà,
05:26pour la présidence de l'Assemblée nationale.
05:28C'est en train d'être rediscuté en ce moment même.
05:31Voilà, j'espère que là...
05:32La réunion est en ce moment là-dessus,
05:33c'est ça que vous me dites ?
05:34Oui, oui, oui.
05:35Oui, normalement, ils vont sortir le nom.
05:37Et pourquoi Laurent Wauquiez ?
05:38Alors, je me permets, vous avez dit,
05:39on va avoir Laurent Wauquiez dans une semaine.
05:41Pourquoi lui, précisément ?
05:42Parce que c'est les bruits qui courent
05:45que la Macronie pourrait se mettre d'accord avec les Républicains,
05:47qui forment d'autres majorités tout aussi relatives, par ailleurs.
05:50Il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
05:53Mais là-dessus, il pourrait y avoir une motion de censure assez rapidement,
05:56puisque, pour reprendre le narratif du Nouveau Front populaire,
06:01vous êtes 193 députés à être arrivés en nombre par rapport aux autres blocs.
06:08Donc, vous pouvez très bien dire,
06:09non, pourquoi Laurent Wauquiez,
06:11alors qu'il est à la tête de 66 députés ?
06:13Oui, tout à fait.
06:14On fera une motion de censure,
06:15mais est-ce que le RN la votera ?
06:17C'est ça, en fait, qui détermine les choses.
06:19C'est ça, un rapport de force.
06:20C'est ça, un rapport de force.
06:21Donc, moi, je pense qu'il faut très vite
06:23trouver un nom de Premier ministre,
06:24et ensuite, ce qui déterminera, d'ailleurs,
06:26la politique du Premier ministre,
06:27c'est pas tant le Premier ministre,
06:29qu'y compris le Parlement,
06:31qu'y compris le mouvement social,
06:32et qu'il y a sur ces tas de sujets,
06:34en réalité, le RN sera obligé de voter avec nous,
06:37parce qu'ils ont voté déjà avec nous
06:38sur le blocage des prix de l'énergie,
06:40sur la renationalisation d'EDF,
06:42sur l'augmentation du SNIC,
06:44sur un certain nombre de sujets.
06:46En fait, par exemple,
06:47sur la rénovation thermique des logements,
06:49il y a eu une majorité déjà à l'Assemblée nationale,
06:51et le 49.3 l'a empêché.
06:52Donc, globalement,
06:53soit ils délisent leur vote de leur vote
06:55lors de la présidence législature,
06:57soit ils votent avec nous.
06:58Donc, je pense qu'on a tout intérêt
06:59à avoir un Premier ministre
07:00et à les mettre face aux faits accomplis.
07:02Voilà, ils ont un certain nombre de sujets,
07:03ils peuvent voter avec nous,
07:05eux, d'ailleurs, comme les macronistes,
07:06sur d'autres sujets.
07:07Les macronistes n'avaient pas non plus
07:08une majorité absolue pendant les deux ans,
07:10et pourtant, ils ont bien eu un gouvernement
07:11et mené une politique.
07:12Donc, je pense que c'est ça
07:13qu'il faut qu'on dise aux Françaises et aux Français.
07:15On est capables de mener une politique
07:17radicalement différente de la politique
07:18de Emmanuel Macron.
07:20Et puis, voilà.
07:21Si les autres...
07:22Enrique Davy, justement,
07:23les Françaises et les Français qui vous écoutent,
07:25Olivier nous appelle de l'héros.
07:26Bonjour, Olivier.
07:27Bonjour à tous, bonjour.
07:29Merci de nous avoir appelés.
07:31Alors, vous vouliez peut-être dialoguer
07:32avec Enrique Davy,
07:33qui est donc un insurgé de l'LFI.
07:36Il a quitté, il a été viré des LFI
07:40et il a retrouvé refuge chez les écologistes.
07:43Olivier.
07:44Oui, bonjour.
07:45Déjà, monsieur le député,
07:46c'est très cocasse d'ailleurs
07:47d'être insoumis dans le propre camp
07:49des insoumis.
07:50C'est assez rigolo.
07:51Donc, félicitations déjà.
07:52En tout cas, moi,
07:53ce qui me perturbe un petit peu,
07:54si vous préférez,
07:55c'est comment voulez-vous
07:56que le NFP, en fait,
07:57puisse trouver une tête de liste,
07:59sachant que fondamentalement,
08:01il y a des idées qui sont opposées
08:03entre le parti socialiste et la LFI.
08:06Comment avez-vous imaginé,
08:07à l'époque où le NFP s'est monté,
08:09pouvoir trouver une solution
08:10de toute façon,
08:11sachant que fondamentalement,
08:12vous ne seriez pas d'accord à la fin ?
08:13Vous voyez ce que je veux dire ?
08:14Cette alliance, en fait,
08:15que je comprends,
08:16il y a toujours eu des alliances de gauche,
08:17mais comment vouliez-vous
08:19trouver une autre issue
08:20que celle qui est en train
08:21de se dérouler actuellement ?
08:22J'ai du mal à concevoir.
08:23De la même façon que
08:25plein de gens me disaient
08:26que ce n'était pas possible
08:27qu'il y ait une reconstitution
08:28de l'unité de la gauche.
08:29Plein de gens me le disaient.
08:30Ils me disaient
08:31que ce n'était pas possible,
08:32la NUPES s'est fracturée,
08:33plus jamais le parti socialiste
08:34parlera à la LFI, etc.
08:35Et pourtant,
08:36ils ont réussi à se mettre d'accord.
08:37En l'occurrence, pardonnez-moi,
08:38mais vous voyez bien
08:39que ce n'est pas possible.
08:40On est à six semaines
08:41et puis il ne sort rien du sepot.
08:43Attendez, on y est arrivé pourquoi ?
08:45Parce que c'était la logique politique.
08:46Si on n'y arrivait pas,
08:47on disparaissait politiquement
08:48et on laissait
08:49le Rassemblement national gagner.
08:50Pour la même raison,
08:51je pense qu'ils vont finir par y arriver
08:52parce que sinon,
08:53ils laissent une chance passer
08:54et on laisse la possibilité
08:55d'une recomposition
08:56beaucoup plus à droite.
08:57Moi, je pense qu'on va y arriver.
08:59Il y a une solution d'ailleurs
09:00assez simple qu'on a mis sur la table
09:01quelques collègues et moi,
09:02notamment François Ruffin
09:04et d'autres insurgés, on va dire.
09:06C'est qu'à un moment donné,
09:07si vraiment le blocage
09:08est si important que ça
09:09entre les quatre partis,
09:11on passe à un vote des députés
09:12du Nouveau Front Populaire.
09:13Et ça, je ne vois pas
09:14comment ils peuvent nous le refuser.
09:15Donc une fois qu'on aura
09:16désigné une présidente,
09:17parce que je pense que ça sera
09:18Thériald Chatelain,
09:19à l'Assemblée nationale
09:20et qu'elle sera élue,
09:21on pourra imposer, je pense,
09:23un vote des députés
09:24du Nouveau Front Populaire.
09:25Et oui, on a réussi sur le programme
09:27à trouver des équilibres.
09:29Je pense qu'on trouvera
09:30un équilibre sur le nom
09:32du nouveau Premier ministre.
09:33D'ailleurs, Huguette Bellot,
09:34c'était quand même pas passé loin
09:36parce que c'est un peu dommage
09:38parce que franchement...
09:39Qu'est-ce qui a bloqué ?
09:41Probablement qu'elle est assez proche
09:43de Jean-Luc Mélenchon
09:44et que c'est ça qui a bloqué
09:46au niveau du Parti socialiste.
09:47Mais je pense qu'on doit
09:48pouvoir trouver quelqu'un
09:49qui, sur le fond,
09:50ait suffisamment...
09:52qui a des convictions
09:53très à gauche chevillée au corps
09:55et donc qui serait accepté,
09:56qui ne pourrait pas être refusé
09:57par la France insoumise
10:00et qui soit suffisamment indépendant
10:01de la France insoumise
10:02pour qu'il soit accepté
10:03par le Parti socialiste.
10:04En gros, c'est ça qu'il nous faut.
10:05Des noms, il en existe.
10:06Olivier...
10:08Olivier, vous avez été convaincu ?
10:11Non, pas tellement.
10:12Pas tellement.
10:13Je sens sa bienveillance
10:14en tout cas dans ses propos
10:15et son envie en tout cas de réussir
10:17et ça, je n'en doute pas un instant.
10:18C'est pas de la violence.
10:19Moi, je pense que c'est
10:20plutôt de la conviction.
10:21Après, j'ai quelques petites questions.
10:24Vous avez indiqué que
10:27si le RN ne votait pas avec vous
10:30certains textes,
10:31ça ne permettrait pas d'avancer.
10:34Notamment des textes
10:35qu'ils ont déjà votés.
10:36Je suis beaucoup d'actuel politique.
10:38J'adore ça.
10:39Et j'ai vu qu'à plusieurs reprises,
10:40en tout cas, effectivement,
10:41quand des mesures allaient
10:42dans le sens global,
10:43différents partis ont pu
10:44voter ensemble.
10:45Par contre, quand ça venait
10:46du RN, la NUPES à l'époque
10:47ne votait pas les textes
10:48juste par idéologie.
10:49Quand bien même, ça allait
10:50dans l'intérêt global
10:51parce que des fois,
10:52dans vos programmes,
10:53vous aviez proposé des choses
10:54du moins citées,
10:55mais la même chose,
10:56des choses se rapprochant.
10:57Est-ce que vous allez rester
10:58sur la même ligne de conduite ?
10:59Est-ce que vous arriverez
11:00à trouver une concorde
11:01malgré tout avec le RN
11:02quand c'est dans l'intérêt
11:04sur cette ligne de conduite
11:05en bloquant systématiquement
11:06leurs propositions ?
11:07Oui.
11:08Moi, je pense que je vais rester
11:09en tout cas individuellement
11:10sur cette ligne de conduite.
11:11Et d'ailleurs, on propose
11:12à peu près la même chose
11:13pour l'Assemblée nationale.
11:14Ça a été dit, je crois,
11:15dans le journal.
11:16On a fait un courrier
11:17demandant un front républicain.
11:18Pourquoi ?
11:19Parce que pour moi,
11:20le RN, finalement,
11:21n'est pas républicain
11:22en tant que tel.
11:23Pourquoi ?
11:24Parce que la République,
11:25c'est la liberté, l'égalité
11:26et la fraternité.
11:27Et dans l'égalité,
11:28il y a l'égalité des droits.
11:29Tout notre système social
11:30est basé sur ça.
11:31C'est-à-dire que la sécurité sociale,
11:32vous travaillez,
11:33ça vous ouvre des droits.
11:34Et le RN,
11:35avec la préférence nationale,
11:36rompt avec cette façon,
11:38en tout cas,
11:39de concevoir la République.
11:40Donc pour moi,
11:41tant qu'ils ont cette idéologie
11:42de la préférence nationale,
11:43qui peut aller loin.
11:44On voit encore en Pologne,
11:45maintenant,
11:46on tire à vue sur les migrants
11:47quand même.
11:48Au fond, le RN n'était pas
11:49en Pologne.
11:50Oui, c'est différent tout de même.
11:51En Pologne, c'est quand même
11:52leurs amis.
11:53Plus maintenant,
11:54puisque ce n'est pas
11:55le même parti.
11:56Ils étaient, pardonnez-moi,
11:58amis avec le PIS,
11:59et aujourd'hui,
12:00c'est le PO
12:01qui est à la tête en Pologne.
12:02Ce ne sont pas les amis,
12:03c'est plutôt les avis
12:04de M. Macron.
12:05En tout cas,
12:06cette idéologie-là
12:07est pour nous dangereuse.
12:08On continue de le dire,
12:09même si un certain nombre
12:10de Français ne veulent pas
12:11l'entendre.
12:12Mais comme l'idéologie
12:14fasciste à l'époque,
12:15où Hitler a bien...
12:16Attention, attention.
12:17Oui, oui, s'il vous plaît.
12:19Mais je vous dis juste
12:20une remarque.
12:21C'est qu'il y a 33%
12:22des Allemands à l'époque
12:23qui avaient voté pour Hitler.
12:24Donc le fait qu'il y ait
12:25des gens qui votent
12:26pour un parti
12:27ne légitime pas forcément
12:29leur idéologie.
12:30Et leur idéologie
12:31peut être dangereuse.
12:32Donc moi,
12:33ce que je continue à dire
12:34aux Françaises et aux Français
12:35qui votent à l'Assemblée nationale,
12:36ils n'en ont peut-être pas conscience,
12:37mais cette idéologie
12:38est dangereuse
12:39parce qu'elle divise
12:40le corps national
12:41et elle nous divise
12:42entre ceux qui sont nés ici
12:43et ceux qui sont nés ailleurs,
12:44entre les femmes et les hommes,
12:45entre les hétérosexuels
12:46et les homosexuels,
12:47entre...
12:48C'est une idéologie
12:49de division
12:50et qui est dangereuse.
12:51Voilà, c'est pour ça
12:52qu'on ne votera pas avec eux.
12:53Mais néanmoins,
12:54sur un certain nombre de sujets,
12:55vous l'avez vu,
12:58vous pouvez dire quelque chose ?
12:59Pardon, je n'ai pas compris.
13:00Bien sûr.
13:01Je suis désolé.
13:02Mais si c'est dans l'intérêt collectif,
13:03s'il y a un texte
13:04qui est proposé
13:05par le Rassemblement national
13:06qui est dans l'intérêt collectif,
13:07qui fait partie
13:08de vos idées,
13:09on va dire,
13:10je vous dis,
13:11une proposition
13:12qui irait dans votre sens.
13:13En gros,
13:14est-ce qu'il y a
13:15une mesure de bon sens ?
13:16En général,
13:17les mesures de bon sens,
13:18elles ne sont proposées
13:19pas que
13:20par le Rassemblement national
13:21quand c'est des amendements.
13:22De toute façon,
13:23la question ne se pose pas
13:24parce que le Rassemblement national
13:25les propose,
13:26nos autres groupes les proposent.
13:27Donc,
13:28il faut voter de toute façon.
13:29Voilà.
13:30La réponse est claire.
13:31La réponse est claire.
13:32Merci beaucoup.
13:33Ça a toujours été le cas.
13:34En général,
13:35il y a rarement eu le cas.
13:36Il n'y a pas de blocage
13:37sur des mesures de bon sens.
13:38Le Rassemblement national
13:39propose quelque chose
13:40et qui n'est pas proposé
13:41par d'autres.
13:42Si c'était le cas,
13:43oui,
13:44on pourrait avoir le débat,
13:45mais ça n'a jamais été le cas
13:46pour l'instant.
13:47Merci beaucoup les amis.
13:48Merci Hendrick David
13:49d'avoir été avec nous
13:50sur Europe 1.
13:51Merci à Olivier
13:52qui nous a appelé de l'héros.
13:53Et puis,
13:54les auditeurs peuvent
13:55continuer à appeler Trina.
13:56Bien sûr.
13:5701 80 20 39 21
13:58pour réagir jusqu'à 13 heures
13:59avec Pierre de Villeneuve
14:00et ses invités.
14:0101 80 20 39 21.
14:02C'est un numéro non surtaxé.
14:03Et dans un instant,
14:04on parle des intempéries,
14:05en tout cas du sud-est
14:06qui est en alerte incendie
14:07à cause de la chaleur
14:08et du vent.
14:09A tout de suite.