Israël, échec et mat contre le Hamas et la "trêve olympique politique" souhaitée par E. Macron

  • il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Benoit Perrin, directeur de Contribuables associés, Baptiste Ménard, maire PS adjoint de Mons-en-Baroeul (Nord), Thomas Elexhauser, Secrétaire Général Les Centristes (Hervé Morin), conseiller départemental de l’Eure, Jacques Myard, maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse), a été candidat LR/RN aux dernières législatives


---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-07-31##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Mettez-vous d'accord, donc de 10h30 à midi, bonjour à nos quatre débatteurs que je vous présente tout de suite.
00:00:14Jacques Millard, Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte, un vieux gaulliste, et vieux c'est pas péjoratif, c'est parce qu'on connaît votre passion pour la jeune gaulliste.
00:00:24J'ai été gaulliste depuis Versailles-Jeunes-Torifs.
00:00:26Voilà, si vous voulez, Jacques, bonjour à vous, vous êtes maire de Maison-Lafitte, je le disais, en région parisienne, dans les Yvelines,
00:00:34et puis candidat, vous avez été candidat, LR siotiste, LR RN, aux dernières élections législatives.
00:00:40Complètement de l'autre côté de la scène politique, si j'ose dire, Baptiste Ménard, bonjour Baptiste.
00:00:45Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:00:47Vous, adjoint au maire PS de Mont-Saint-Barreuille, membre du Parti Socialiste en effet, vous êtes venu du Nord pour nous aujourd'hui dans les studios ici.
00:00:57Un centriste, Thomas Elexozer, secrétaire général des centristes, élu lui-même du département de l'Eure, conseiller départemental de la Normandie.
00:01:05Vous êtes venu de Normandie pour nous, bonjour, ravi de vous avoir tous les trois ici.
00:01:09Et puis Benoît Perrin, les Contribuables Associés, qu'est-ce qu'on peut dire de cette association, les Contribuables Associés ?
00:01:15Alors c'est très simplement un groupe de pression qui milite pour une gestion économique de l'argent public.
00:01:19Donc il fait pression sur les décideurs pour que chacun...
00:01:21Vous avez du boulot en ce moment.
00:01:23Exactement.
00:01:23Vaste programme !
00:01:25Vaste programme, comme dirait le général.
00:01:27Merci de votre présence à tous les quatre, bonjour Benoît.
00:01:30Écoutez, on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:01:36Peut-être on va aller très loin avec vous Benoît, parce qu'à propos d'argent public,
00:01:4175% en huit ans, même un peu plus, de disparition du PIB du Venezuela,
00:01:4880% de la richesse nationale qui a fondu, c'est le Venezuela socialiste de Maduro,
00:01:56et Maduro qui affirme qu'il a été réélu alors que certains disent qu'il n'a fait que 30% des suffrages.
00:02:02Vous vouliez en faire, vous, votre coup de gueule ?
00:02:04Non, c'est plutôt un coup de cœur justement, parce que j'ai l'impression qu'on est en train de vivre
00:02:08au Venezuela en ce moment ce qu'on a vécu en 1989, qui est une date clé puisque comme vous le savez,
00:02:14il y a eu des élections enfin en URSS, en Pologne, et surtout évidemment c'est en novembre,
00:02:20la chute du mur de Berlin.
00:02:21Alors le successeur de Chavez, effectivement Maduro, qui était donc candidat pour la troisième fois,
00:02:26lui qui a été élu en 2013 et 2018, et alors que tous les sondages estimaient sa défaite,
00:02:31et bien à la grande stupeur, on apprend que finalement il a gagné à quasiment 51% des voix,
00:02:36ce qui provoque en ce moment, notamment à Caracas, un vrai soulèvement populaire
00:02:41de contestation des élections.
00:02:43On n'a jamais vu des choses comme hier où une statue de Chavez a été abattue par la foule.
00:02:50Le vrai sujet c'est, l'armée va basculer de quel côté ?
00:02:53C'est la grande question qu'on se pose, c'est-elle qui a les moyens ?
00:02:56Alors il y a déjà une partie de l'armée, comme vous le savez, qui dans plusieurs villes effectivement
00:02:59soutient les opposants à Maduro, mais il faut dire, je parlais d'un soulèvement populaire...
00:03:03Il y a un risque de guerre civile ?
00:03:04Il y a un risque de guerre civile, évidemment.
00:03:05Votre coup de cœur c'est quoi ?
00:03:06Et le coup de cœur c'est justement la libération probable de ce pays du joug collectiviste.
00:03:12Puisqu'il faut bien comprendre...
00:03:13Vous êtes bien optimiste, parce que ce n'est pas du tout garanti que Maduro...
00:03:15Ce n'est pas garanti, mais en tout cas il y a un espoir, il n'y avait pas d'espoir jusqu'à peu de temps,
00:03:18là vraiment un véritable espoir, parce qu'il faut comprendre qu'il y a un soulèvement populaire
00:03:23parce que le peuple est justement la première victime des politiques économiques désastreuses
00:03:27menées depuis l'arrivée de Chavez en 1999.
00:03:30Alors vous allez me dire, qu'est-ce qu'il a fait Chavez ?
00:03:32Nationalisation en masse, blocage des prix, ça nous rappelle des propositions qu'on entend en France,
00:03:37surexploitation du pétrole, c'est-à-dire qu'en fait, en gros, ils n'ont pas développé leur économie,
00:03:40ils se sont assis uniquement sur le rang pétrolière.
00:03:43Impression monétaire monstrueuse, ce qui fait qu'il y a une inflation galopante,
00:03:46et puis évidemment une corruption généralisée.
00:03:49Juste un chiffre assez amusant, vous savez que quasiment tous les ans,
00:03:52Transparency International fait un classement des pays les plus corrompus au monde,
00:03:56le Venezuela est à la 177ème place sur 180.
00:04:01Donc ce que vous appelez votre coup de cœur, c'est un coup de cœur en soutien à ceux de la population
00:04:05qui osent braver l'armée et les milices pro-Maduro dans le Venezuela socialiste.
00:04:11Exactement, ce qu'il faut dire, c'est que le Venezuela est le troisième producteur au monde de pétrole.
00:04:16C'est un pays dans lequel les gens devraient vivre convenablement,
00:04:20et on voit qu'il n'y a pas d'eau partout, l'électricité n'est pas généralisée,
00:04:23le peuple souffre, la misère a explosé, vous l'avez dit,
00:04:26le revenu par habitant s'est effondré en l'espace de 15 ans,
00:04:29il y a 8 millions sur 28 millions d'habitants, 8 millions de Vénézuéliens qui ont quitté leur pays.
00:04:36C'est un désastre monstrueux, donc petite lumière, j'espère que le Venezuela
00:04:41va être comme l'Argentine, le Salvatore ou l'Équateur,
00:04:44enfin, que ce soit un pays dans lequel soufflent enfin les libertés.
00:04:47Thomas-Éric Zoller.
00:04:49Je rejoins mon collègue, il y a trois ans j'avais pu rencontrer Margarita Cadenas,
00:04:54qui est une réalisatrice vénézuélienne, et qui a réalisé « Femmes du chaos vénézuélien »,
00:05:00et qui était un reportage clandestin,
00:05:02elle a eu le courage de retourner dans son pays et de tourner, de filmer le quotidien des femmes dans le pays,
00:05:09et on peut voir à quel point la misère est arrivée dans ce pays qui devrait être l'un des pays les plus riches du monde.
00:05:16La plus grosse réserve de pétrole lourde de toute la planète sous ses pieds.
00:05:21Il reste encore tellement à découvrir dans les richesses sous le sol du pays,
00:05:26et le pays n'a pas mis les moyens de recherche et d'innovation,
00:05:29et bien évidemment le programme désastreux qu'ils ont mené.
00:05:31Et ce reportage m'avait vraiment glacé, parce qu'on voyait des femmes se battre pour tout,
00:05:36dans un pays qui devrait être si riche, se battre pour la santé, pour l'alimentation, etc.
00:05:41Et les médicaments.
00:05:43Et je tenais à rendre hommage à Margarita, qui avait vraiment fait un exploit,
00:05:47parce qu'elle avait pris le risque de ramener les vidéos en secret,
00:05:51et d'amener en Europe ce reportage édifiant, qui donc s'appelle « Femmes du chaos vénézuélien ».
00:05:57Et qu'on trouve sur internet.
00:05:59Oui, qui avait été diffusé à l'occasion du mois du film documentaire.
00:06:03Je pense qu'il peut se retrouver facilement.
00:06:05Baptiste Ménard, le mot « socialiste », évidemment ça vous dit quelque chose.
00:06:08Alors évidemment ce n'est pas votre socialisme, mais quand même dans la coalition que vous soutenez,
00:06:13la coalition du Nouveau Front Populaire,
00:06:15il y a une partie de votre coalition, dans laquelle il y a Les Fils, c'était Jean-Luc Mélenchon,
00:06:21qui est un grand soutien de Maduro. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:06:24Chacun sait que je ne partage pas...
00:06:26Ah bah non, chacun ne sait pas, mais à vous de le dire.
00:06:28Je le redis, chacun sait que je ne partage pas les outrances, la radicalité et un certain nombre de propositions
00:06:33et de points de vue qui sont exprimés par Jean-Luc Mélenchon, donc je suis très à l'aise là-dessus.
00:06:36Moi je suis un démocrate, je suis attaché à la démocratie, à la liberté,
00:06:40et donc ce que je souhaite, c'est qu'effectivement les organisations internationales compétentes
00:06:44puissent regarder ce qui se passe, il y a quand même un risque de guerre civile au Venezuela,
00:06:49avec effectivement un paradoxe que ce pays, normalement, est assis sur une manne financière absolument incroyable,
00:06:56et pour autant on voit bien, et en particulier ces dernières années et depuis l'arrivée de Maduro,
00:07:01qu'il ne parvient pas à régler les problèmes de la population
00:07:05et qu'il y a un appauvrissement effarant et inquiétant de la population.
00:07:11Donc encore une fois, je souhaite qu'on puisse regarder cela de très près
00:07:15et qu'on tente presque une médiation, parce que ce que j'ai lu, jusqu'à présent,
00:07:22me font craindre effectivement une guerre civile.
00:07:24Bruno Perrin ?
00:07:26Je crois qu'au-delà de l'aspect démocratique, il faut aussi tirer des leçons économiques,
00:07:29des mesures qui ont été mises en place, des leçons économiques en France,
00:07:35à partir des expériences qui sont menées dans certains pays d'Amérique latine.
00:07:39C'est quand même extraordinaire que le nouveau Front populaire reprenne des mesures
00:07:45qui ont été mises concrètement en application, notamment le blocage des prix,
00:07:50et qui génère des pénuries, on le sait, notamment au Venezuela, au Téléca,
00:07:55et je ne comprends pas qu'effectivement la gauche la plus radicale ne prenne pas des leçons
00:08:00d'expériences qui ont échoué partout dans le monde.
00:08:03Ça s'appelle l'idéologie.
00:08:05Je n'appartiens pas à la gauche radicale.
00:08:08S'agissant quand même du blocage des prix, le gouvernement Macron l'a fait sur un certain nombre de fluides.
00:08:15Je n'ai pas le sentiment qu'on puisse le qualifier de gouvernement socialiste.
00:08:22Réaction de Jacques Millard.
00:08:24Écoutez, ce qui se passe en liaison entre Mélenchon et le Venezuela, ça s'appelle l'idéologie.
00:08:33On est en plein mythe idéologique de la nouvelle...
00:08:38nouveau Front populaire, sans se rendre compte que des mesures aussi radicales
00:08:43vont être à l'opposé en conséquence, c'est-à-dire qu'elles vont entraîner le chaos.
00:08:49Et ce qui se passe au Venezuela, malheureusement, ce n'est pas d'aujourd'hui,
00:08:52parce que ça dure depuis des années et le dictateur qui est là-bas réussit à chaque fois de sauver sa peau.
00:09:00Mais il y a effectivement aujourd'hui un risque de guerre civile et on ne sait pas où va tomber l'armée.
00:09:06Parce que si vraiment il a perdu d'une manière aussi large,
00:09:10les militaires le savent et ne vont pas s'amuser à jouer les arbitres bien au contraire.
00:09:15Vous avez bien compris ceux qui nous écoutent qui sont avec nous.
00:09:19Et si vous voulez réagir d'ailleurs, vous n'hésitez pas, 0826 300 300,
00:09:23on vous passera à l'antenne, on vous proposera d'intervenir à l'antenne de Sud Radio.
00:09:27Mais vous avez bien compris que si on parle du Venezuela,
00:09:29c'est qu'au moins sur le plan politique, sur le plan des idées, sur le plan idéologique,
00:09:34il y a un lien avec la politique française.
00:09:36On va y revenir avec nos quatre débatteurs, c'est Mettez-vous d'accord, c'est sur Sud Radio.
00:09:40Restez avec nous.
00:09:49Les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:09:52Alors il y a quelques instants avec nos quatre débatteurs de ce Mettez-vous d'accord,
00:09:57jusqu'à midi nous étions au Venezuela, nous traitions en tout cas de la réélection
00:10:02très contestée d'un Venezuela au bord de la guerre civile, de Maduro,
00:10:07donc le président Maduro qui prétend avoir été réélu.
00:10:11Et on va aller aux Etats-Unis avec Baptiste Ménard pour son coup de cœur.
00:10:15Mais auparavant, je ne peux pas ne pas vous rappeler cette actualité
00:10:19que vous avez peut-être suivie en direct d'ailleurs, un peu folle,
00:10:23vous étiez peut-être sur France Télévisions pour suivre ce triathlon qui a bien eu lieu,
00:10:28où elles se sont baignées dans la Seine, les femmes, donc les athlètes féminines en triathlon
00:10:34ont mené leur compétition vélo, course et donc nage libre, en eau libre en tout cas,
00:10:41la Seine où elles se sont baignées ce matin, et puis cette victoire chez elles,
00:10:46à domicile de Cassandre Beaugrand, un nom qui va rester, on peut le dire, médaille d'or,
00:10:52sixième médaille d'or pour la Français, et première victoire de ce niveau en triathlon
00:10:58aux Jeux Olympiques et au niveau mondial, c'est formidable.
00:11:01On y reviendra, vous le savez, entre midi et 13h avec Joseph Ruz,
00:11:05et on va parler des JO avec Jacques Myard et Thomas Alexozer,
00:11:09mais avant, votre coup de cœur Baptiste Ménard, on va passer du Venezuela,
00:11:13on remonte un peu le long de la côte américaine et on va aux Etats-Unis, pourquoi ?
00:11:17Mon coup de cœur pour le début de campagne de Kamala Harris,
00:11:20la candidate démocrate pas encore investie mais ça ne saurait tarder,
00:11:24je trouve que c'est assez incroyable le début de cette campagne américaine,
00:11:27on passe d'un débat raté fin juin à une tentative d'assassinat de Donald Trump,
00:11:33puis du renoncement de Joe Biden et le lancement de la fusée Harris,
00:11:37alors au moment du passage de flambeau, moi je vous avoue,
00:11:40la fusée Harris c'est une métaphore,
00:11:45j'ai eu un petit pincement au cœur parce que c'est vrai que je suis depuis très longtemps
00:11:50le parcours de Joe Biden et je trouve que c'est vraiment un parcours assez remarquable,
00:11:54y compris personnel et politique, d'un homme résilient
00:11:58qui a d'ailleurs un très bon bilan au terme de ses 4 ans,
00:12:02mais il a fait le choix de faire primer un choix très difficile
00:12:09et qui est franchement tout à son honneur,
00:12:11très peu d'hommes politiques qui sont en capacité de le faire,
00:12:13donc il a fait prévaloir ses convictions au détriment de son intérêt personnel et de son ambition,
00:12:19et depuis quelques jours on voit vraiment un effet, une dynamique autour de Kamala Harris sur les réseaux sociaux,
00:12:27moi j'ai été impressionné à la fois par la levée de fonds,
00:12:31mais aussi par la ferveur qui se dégage dans les meetings,
00:12:34vous avez vu cette nuit à Atlanta, c'est absolument incroyable,
00:12:37ça nous rappelle les meilleurs heures de la campagne de Barack Obama,
00:12:42donc elle soulève de l'enthousiasme, de l'empathie, de la sympathie,
00:12:45on sent Donald Trump qui est déstabilisé,
00:12:50les lignes sont en train de bouger, y compris dans les swing states,
00:12:53ce qui est très important, donc c'est pas encore gagné pour Kamala Harris,
00:12:56mais il y a une petite flamme à en retenir.
00:12:58C'est pas un peu de la méthode Coué, on sent qu'il y a un effet Obama,
00:13:02que vous voulez pousser le truc...
00:13:04Écoutez, c'est absolument incroyable de voir les ralliements qui se sont faits et opérés en très peu de jours,
00:13:12on sent que le parti démocrate, il y a de l'espoir, il y a de l'espoir.
00:13:16Thomas Alexözer.
00:13:17Moi j'ai été très choqué, je pense que Trump est intelligent,
00:13:21j'ai été très choqué par sa réaction à l'annonce de Biden,
00:13:25il aurait dû saluer le combat d'un homme qui a donné 50 ans de sa vie au service de l'État,
00:13:31en étant élu pendant 50 ans,
00:13:33et il a attaqué Biden le soir de son renoncement de manière innommable,
00:13:37la première chose, et la deuxième...
00:13:39Un Trump qui était noble et élégant quand il a été attaqué et qu'il a reçu cette balle,
00:13:43ça n'a pas duré longtemps.
00:13:45Je salue le chef des armées américaines,
00:13:47et je salue l'homme qui a consacré sa vie et qui a eu un parcours extraordinaire.
00:13:51Trump est revenu assez fondamental, assez vulgaire.
00:13:53C'est une fréquence totalement ratée pour lui,
00:13:55et là où je rejoins Baptiste,
00:13:57c'est que les Obama, qui au moment de l'annonce ont montré beaucoup de réticence,
00:14:01se sont mis en retrait.
00:14:03À l'égard de Kamala Harris.
00:14:05À l'égard de Kamala Harris, on vient complètement de retourner la situation,
00:14:07il y a une vidéo sur les réseaux sociaux qui cartonne,
00:14:09où les Obama appellent Kamala Harris, les deux ensemble,
00:14:13en disant on est avec toi, on te soutient, etc.
00:14:15Ils vont nous faire un show fin août, je ne sais plus où c'est d'ailleurs, incroyable.
00:14:19Mais Jacques Millard, vous avez l'impression que Baptiste Mellard
00:14:21prend ses désirs pour des réalités,
00:14:23que Trump va rester le plus seul ?
00:14:25Je vais vous dire,
00:14:27je suis toujours assez stupéfait
00:14:29de voir les français s'enthousiasmer
00:14:31pour des élections dans lesquelles ils ne vont pas voter.
00:14:35Ça, ça m'a toujours paru assez extraordinaire,
00:14:37parce que les Etats-Unis sont les Etats-Unis,
00:14:39et je peux vous dire que
00:14:41quel que soit le président américain,
00:14:43les américains ne nous font jamais de cadeaux.
00:14:45Donc il faut regarder la réalité en face.
00:14:47Il faut regarder la réalité en face.
00:14:49Donc Kamala Harris ou Biden ou Trump,
00:14:51il faudra s'en remercier.
00:14:53Je ne reprocherai jamais au gouvernement américain
00:14:57de défendre ses intérêts.
00:14:59Ce que je peux reprocher au gouvernement français,
00:15:01c'est de se coucher derrière les américains
00:15:03et d'être des vassaux totalement,
00:15:05je dirais, serviles.
00:15:07Vous trouvez que c'est le cas en ce moment ?
00:15:09De ce côté-là.
00:15:11Maintenant, on va voir,
00:15:13parce que je veux dire,
00:15:15l'élection américaine
00:15:17ne fait que commencer,
00:15:19et avec Trump, on a une bête de cirque,
00:15:21et puis avec Kamala Harris,
00:15:23il va falloir qu'elle prouve
00:15:25qu'elle n'est pas simplement
00:15:27la vice-présidente
00:15:29dormante auprès de Biden.
00:15:31Parce que le problème, il est là.
00:15:33Donc, attendons de voir.
00:15:35Moi, je ne vais pas m'enthousiasmer
00:15:37pour l'un ou pour l'autre.
00:15:39La seule chose que je sais,
00:15:41c'est que ni l'un ni l'autre
00:15:43n'ont pas d'intérêt français.
00:15:45Benoît Perrin, ça c'est sûr.
00:15:47Il défend d'abord les intérêts américains
00:15:49et à nous de ne pas être naïfs.
00:15:51J'ai l'impression que de toute façon,
00:15:53ça ne pouvait pas être pire que Biden.
00:15:55Le lapsus, c'est le film.
00:15:57Il aurait fait un vide.
00:15:59Et justement, c'est mon deuxième point.
00:16:01Je crois que l'écart est tellement important
00:16:03que j'ai quand même du mal à croire
00:16:05qu'Harris va réussir à remonter la pente.
00:16:07Et puis, troisième point,
00:16:09je crois que Trump peut dire merci
00:16:11aux Olympiques.
00:16:13Puisque, comme vous le savez,
00:16:15Trump a énormément tapé sur l'organisation
00:16:17et notamment sur les scènes dont on a déjà parlé
00:16:19à ce micro, que ce soit la scène en l'occurrence,
00:16:21que ce soit la décapitation de Marie-Antoinette
00:16:23ou encore des défilés
00:16:25de personnes,
00:16:27on va dire LGBT, pour aller très vite.
00:16:29Et comme vous le savez,
00:16:31les Américains,
00:16:33ils ont une foi cheviée au corps
00:16:35et ils sont très attachés
00:16:37à leur religion.
00:16:39Très protestants, un peu catholiques,
00:16:41mais très protestants.
00:16:43Et donc, du coup, on sait que,
00:16:45notamment chez les centristes,
00:16:47le discours de Trump, à mon avis, peut porter
00:16:49en disant que cette cérémonie était une insulte aux croyants.
00:16:51Et donc, les centristes,
00:16:53je crois, peuvent se sentir profondément
00:16:55gênés par ce qui s'est passé à Paris.
00:16:57Il y a des centristes aux Etats-Unis ?
00:16:59Oui, notamment, dans les fameux
00:17:01Swiss.
00:17:03On sait que ça va, évidemment,
00:17:05basculer la barre.
00:17:07Et en fait, un peu du carburant électoral
00:17:09pour Trump, parce que ça risque de mobiliser
00:17:11des électeurs qui hésitent.
00:17:13Il l'a traité, parce que c'est une question
00:17:15qui lui a été posée, mais est-ce que c'est vraiment un sujet
00:17:17aux Etats-Unis, aujourd'hui ?
00:17:19En tout cas, il a tapé très très fort sur la cérémonie des JO.
00:17:21Très très fort.
00:17:23On va parler de cette cérémonie avec Jacques Meir,
00:17:25dans quelques instants, et Thomas Elixauser,
00:17:27mais enfin, je ne m'attendais pas à ce que l'un d'entre vous,
00:17:29ce matin, nous explique
00:17:31que, finalement, la cérémonie
00:17:33des Jeux Olympiques est un élément
00:17:35au débat de la campagne électorale
00:17:37présidentielle aux Etats-Unis.
00:17:39En tout cas, il s'en est servi.
00:17:41On va voir ce qu'en pense Jacques Meir dans un instant,
00:17:43mais d'abord, on fait une pause publicitaire
00:17:45et on se retrouve dans ce Mettez-vous d'accord
00:17:47avec nos quatre débatteurs.
00:17:49Restez avec nous, sur Sud Radio.
00:17:51Très belle matinée à tous.
00:17:53Et c'est parti pour Mettez-vous d'accord,
00:18:05jusqu'à midi, avec nos quatre débatteurs.
00:18:07On va parler des Jeux Olympiques.
00:18:09Comment passer à côté des Jeux Olympiques ?
00:18:11Bien entendu, c'est l'objet de débat,
00:18:13parce qu'on est encore sur des critiques de la cérémonie
00:18:15d'ouverture, mais il y a les fêtes, tout simplement.
00:18:17Et là, il y a la sixième médaille d'or
00:18:19et cette victoire considérable.
00:18:21Le triathlon, c'est peut-être une des épreuves
00:18:23les plus difficiles, qu'il soit dans le sport,
00:18:25du vélo, de la course, et bien sûr,
00:18:27de la natation, nage en eau libre.
00:18:29Et cette Cassandre Beaugrand,
00:18:31qui a réussi à nous rapporter
00:18:33cette sixième médaille d'or,
00:18:35sixième médaille d'or en tout,
00:18:37est la première de l'histoire
00:18:39de triathlon en France.
00:18:41Alors, nos invités,
00:18:43Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
00:18:45Baptiste Ménard,
00:18:47socialiste, maire adjoint de Mont-Saint-Barreuil,
00:18:49dans le Nord,
00:18:51Thomas Hélix-Auxerre,
00:18:53centriste et secrétaire général
00:18:55du groupe Les Centristes,
00:18:57élu du département
00:18:59de l'Eure,
00:19:01et Jacques Millard,
00:19:03qui est élu,
00:19:05on a une brochette d'élus ce matin,
00:19:07c'est formidable,
00:19:09qui est élu de Maisons-Lafitte,
00:19:11puisque vous en êtes le maire,
00:19:13Monsieur Millard,
00:19:15et vous avez été, je le rappelle, candidat
00:19:17LR siotiste, LRRN,
00:19:19aux dernières élections législatives.
00:19:21Alors, vous vouliez revenir sur les JO,
00:19:23vous, et sur la cérémonie d'ouverture.
00:19:25Je vais vous dire, mais ça date de vendredi,
00:19:27c'est fini les débats sur la cérémonie d'ouverture, Jacques.
00:19:29Non, non, non, alors,
00:19:31on va commencer par un coup de cœur
00:19:33et saluer l'engagement,
00:19:35non seulement des élus qui sont présents sur le plateau,
00:19:37parce qu'avoir des citoyens
00:19:39qui s'engagent en politique,
00:19:41aujourd'hui, effectivement,
00:19:43il faut le saluer,
00:19:45parce qu'on est fortement critiqués,
00:19:47on est presque plus critiqués
00:19:49que les journalistes, c'est tout dire.
00:19:51Mais cela étant,
00:19:53donc un coup de cœur
00:19:55à tous les athlètes
00:19:57qui nous rapportent, bien sûr,
00:19:59des médailles, mais à tous les athlètes
00:20:01qui sont engagés et qui vivent
00:20:03l'événement de leur vie. Cela étant,
00:20:05je ne peux pas laisser passer,
00:20:07je dirais, ces bobos
00:20:09salonards, qui se
00:20:11parlent d'admiration sur
00:20:13ce défilé à longueur
00:20:15de temps, comme si c'était
00:20:17véritablement le Deus Ex Machina
00:20:19de la vie internationale.
00:20:21– Ce que vous appelez le défilé, c'est la cérémonie d'ouverture.
00:20:23– Oui, mais attendez,
00:20:25la cérémonie d'ouverture,
00:20:27il y a plusieurs choses. Je vous rappelle
00:20:29et je sais que je connais
00:20:31beaucoup de gens qui ont
00:20:33travaillé pour que ça réussisse,
00:20:35notamment sur le plan de la sécurité,
00:20:37parce qu'on avait la trouille que de laisser passer comme ça
00:20:39des navires de cette manière,
00:20:41cela soit un risque
00:20:43majeur et ça a entraîné
00:20:45des, je dirais, très
00:20:47fortes mobilisations des gendarmes
00:20:49et de la police avec des coups
00:20:51absolument fabuleux. – Mais remarquable.
00:20:53– Donc il faut quand même dire, et qu'est-ce
00:20:55qu'on a vu ? On a vu que c'était merdique,
00:20:57on a vu des petites bargasses
00:20:59passer, on a vu, je dirais,
00:21:01aucune unité
00:21:03d'ensemble, alors que si ça
00:21:05s'était passé dans un stade,
00:21:07on aurait vu, je dirais,
00:21:09beaucoup plus de ferveur,
00:21:11et puis ensuite on a vu un certain nombre
00:21:13de scènes
00:21:15wokistes
00:21:17qui paraît-il, c'est la France
00:21:19de demain, il faut la glorifier, etc.
00:21:21Moi je ne vais pas juger sur le fond
00:21:23parce que je suis agnostique,
00:21:25mais ce qui est certain,
00:21:27tout à l'heure certains disaient que
00:21:29M. Trump avait massacré
00:21:31la cérémonie,
00:21:33il faut savoir que si on avait
00:21:35mis en exergue, justement,
00:21:37montré du doigt
00:21:39l'intégrisme islamique, alors là
00:21:41je peux vous dire que ça aurait été un
00:21:43tollé en disant c'est lamentable,
00:21:45etc. Donc il faut quand même
00:21:47regarder les choses en face,
00:21:49cette cérémonie,
00:21:51je me demande même si on ne va pas changer
00:21:53de devise
00:21:55de la République, qui est
00:21:57l'égalité, liberté, égalité,
00:21:59fraternité, médiocrité.
00:22:01Je répète,
00:22:03liberté, égalité, fraternité,
00:22:05médiocrité, je pense
00:22:07que ça va nous coller
00:22:09à la peau, parce que que l'on veuille ou
00:22:11non, la dernière partie était bonne,
00:22:13parce qu'on nous avait dit
00:22:15on va vous montrer les événements
00:22:17de Paris, les événements de la France.
00:22:19On ne les a vus que dans la
00:22:21dernière partie qui a été réussie,
00:22:23je le dis comme je le pense, notamment avec
00:22:25la flamme qui est montée dans les
00:22:27cieux, et derrière avec
00:22:29le Louvre qu'on a vu. Mais la première
00:22:31partie, il n'y a pas de quoi se taper le cul
00:22:33par terre. – Bon, mais alors Jacques Millard,
00:22:35vous nous dites clairement, je comprends bien, par exemple
00:22:37vous auriez préféré dans un stade, parce que ça aurait
00:22:39mis plus en valeur l'isle sportive, c'est ce
00:22:41que vous dites que cette fois-ci, que sur les bateaux.
00:22:43Mais, sincèrement, vous n'avez pas
00:22:45versé une larme comme moi au moment
00:22:47de la garde républicaine avec Ayanna Camoura ?
00:22:49– La garde
00:22:51républicaine, je parraine,
00:22:53la ville de Maison-la-Fitte parraine, le premier
00:22:55régiment. – Oui,
00:22:57la garde républicaine, Jacques. – La ville
00:22:59de Maison-la-Fitte parraine, le premier
00:23:01régiment de la garde républicaine, on les connaît.
00:23:03Je peux vous dire, quand ils font leur cérémonie
00:23:05à Maison-la-Fitte pour le passage du
00:23:07commandement, ça a plus de gueule de ce qu'on
00:23:09a vu sur le pont
00:23:11– Et la Marseillaise, ça vous a pas
00:23:13fait vibrer ?
00:23:15– Mais non, enfin, c'était ridicule.
00:23:17– Ah bon ? – Ridicule. On a
00:23:19mélangé un peu tout avec
00:23:21une
00:23:23pseudo-chanteuse dont on
00:23:25n'a rien à foutre.
00:23:27– L'artiste francophone la plus écoutée au monde.
00:23:29– Mais soyez un peu sérieux ! Redescendez
00:23:31sur terre ! Assez de bobos !
00:23:33Assez de bobos !
00:23:35– Alors attendez, réaction Jacques, on a compris.
00:23:37On vous écoute et on respecte.
00:23:39– Est-ce qu'il faut qu'on se passe la matinée ? Il y a eu tellement
00:23:41de débats déjà. Vous allez
00:23:43un peu trop loin Jacques, on peut ne pas
00:23:45être d'accord sur tout, mais il y a eu quand même
00:23:47techniquement, visuellement, une réussite
00:23:49qui aura des retombées mondiales
00:23:51gigantesques, et malgré tout
00:23:53sur un chapitre plus franco-français,
00:23:55la cérémonie du rugby
00:23:57n'avait pas plu non plus
00:23:59parce qu'on avait trouvé que c'était trop kitsch, et donc
00:24:01on n'arrive jamais à satisfaire tout le monde.
00:24:03Je pense quand même qu'il y avait un travail
00:24:05scénique, même si je n'ai pas tout aimé.
00:24:07Je n'ai pas forcément tout aimé
00:24:09le défilé que nous avons
00:24:11eu, qui a été hyper prégnant dans la
00:24:13cérémonie sur le pont,
00:24:15le défilé de mode, etc. J'ai pas
00:24:17tout aimé, mais je dois quand même saluer
00:24:19le travail incroyable de Thomas Joly
00:24:21sur cette mise en scène, cette
00:24:23mise en valeur de ce patrimoine français
00:24:25architectural.
00:24:27Thomas, vous êtes masochiste !
00:24:29Vous êtes maso !
00:24:31Vous êtes un maso, Thomas !
00:24:33Moi, je salue effectivement aussi le travail
00:24:35qui a été réalisé par Thomas Joly. Je crois que ça a été
00:24:37beaucoup apprécié. Je crois que ça
00:24:39mettait en valeur à la fois
00:24:41le patrimoine,
00:24:43la beauté de la ville de Paris,
00:24:45les athlètes, et puis aussi, moi je le dis,
00:24:47je vais faire
00:24:49taper sur le cul Jacques Millard,
00:24:51mais moi j'ai trouvé effectivement que
00:24:53la prestation d'Ayana Kamoura
00:24:55était la meilleure réponse possible
00:24:57à toutes celles et ceux qui lui avaient contesté
00:24:59sa légitimité, et nous avons
00:25:01vu d'ailleurs la garde républicaine qui était aussi
00:25:03très heureuse de pouvoir partager ce
00:25:05moment avec elle. Donc franchement, moi j'ai
00:25:07trouvé que c'était une très belle cérémonie, et donc
00:25:09je ne vois pas bien pourquoi
00:25:11l'extrême droite
00:25:13se cabre sur ce sujet.
00:25:15C'est aussi la liberté artistique, et je pense qu'il faut aussi
00:25:17l'accepter. Mais il n'y a pas d'extrême droite ! Tu te déconnes !
00:25:19En parlant d'extrême droite !
00:25:21C'est une question de faire connaître
00:25:23et de faire savoir.
00:25:25Contrairement à ce que vous dites,
00:25:27beaucoup de gens ont quitté Paris
00:25:29lorsqu'ils ont
00:25:31quitté la cérémonie,
00:25:33parce qu'ils ne voyaient rien.
00:25:35À la télévision, effectivement, on pouvait
00:25:37s'y reconnaître un peu, mais arrêtez
00:25:39de vous palmer
00:25:41devant ce qui est une...
00:25:43Franchement, c'était médiocre.
00:25:45On respecte ce que vous dites,
00:25:47puis on vous écoute, mais sincèrement,
00:25:49depuis vendredi,
00:25:51il y a eu plusieurs
00:25:53études d'opinion, si il n'y en avait eu qu'une.
00:25:55Et globalement, l'ensemble des Français,
00:25:57y compris ceux qui ont voté pour vous,
00:25:59disent que c'est magnifique.
00:26:01Et c'est un moment
00:26:03de fierté que,
00:26:05même si on n'a pas aimé certains plateaux,
00:26:07certains tableaux, on doit dire que
00:26:09la Marseillaise, et puis ces couleurs, bleu-blanc-rouge,
00:26:11dans ces bulles,
00:26:13au début, ce drapeau
00:26:15qui est en fait
00:26:17un feu d'artifice humide,
00:26:19c'était magnifique, et puis l'accordéon,
00:26:21et puis Jésus-Jean-Mère...
00:26:23Sincèrement, je n'ai pas aimé
00:26:25Jésus-Jean-Mère, Lady Gaga...
00:26:27S'il y a quelques tableaux, Thierry,
00:26:29s'il y a quelques tableaux qui vous plaisaient plus,
00:26:31pourquoi pas ?
00:26:33Parce qu'à tout principe, il y a des exceptions.
00:26:35Mais franchement,
00:26:37ce n'était quand même pas à la hauteur
00:26:39de ce qu'on attendait, avec une Marie-Antoinette
00:26:41qui portait sa tête...
00:26:43Ce n'est pas l'avis de tout le monde, Benoît Perrin.
00:26:45Benoît Perrin.
00:26:47Je partage en partie
00:26:49l'analyse de Jacques,
00:26:51mais vraiment qu'en partie,
00:26:53je trouve que dans cette cérémonie,
00:26:55la France a montré
00:26:57qu'on était d'abord une nation d'ingénieurs,
00:26:59je trouve qu'effectivement,
00:27:01l'histoire du pont, c'est beau,
00:27:03la vasque, c'est somptueux,
00:27:05le cheval qui court sur la chaîne, ça a quand même un peu de gueule...
00:27:07Magnifique atelier de Nantes,
00:27:09de la région Arthèse, qui a fait un boulot d'enfer...
00:27:11Je pense qu'il y a eu des prises techniques qui étaient quand même
00:27:13vraiment très réussies.
00:27:15Donc on a montré au monde qu'on était un pays d'ingénieurs,
00:27:17et on a montré aussi au monde qu'on était quand même
00:27:19un pays profondément politique.
00:27:21Et je crois que c'est un peu mentir que de penser
00:27:23qu'il n'y avait pas de volonté politique
00:27:25derrière les organisateurs de cette cérémonie.
00:27:27Moi franchement, je trouve ça dommage.
00:27:29C'est un problème d'être aussi politique ?
00:27:31C'est notre nature et notre culture ?
00:27:33Eh bien j'y viens.
00:27:35Le vrai problème de cette cérémonie, c'est qu'on a blessé des gens.
00:27:37Et je trouve que dans le cadre d'une cérémonie sportive,
00:27:39la moindre des choses,
00:27:41c'est de trouver des points communs
00:27:43entre les peuples du monde entier.
00:27:45Et pas, de manière un peu
00:27:47minable à mon avis,
00:27:49essayer tel un petit coup de pied de l'âne
00:27:51à la fin de la cérémonie en disant
00:27:53qu'on va se faire plaisir sur un petit truc.
00:27:55On va taper sur Marie-Antoinette, on va taper sur les cathos...
00:27:57Mais ce qu'on a tapé, ils ont montré !
00:27:59Oui mais à quoi ça servait ?
00:28:01Si il n'y avait pas eu de problème,
00:28:03il faut m'expliquer pourquoi la cérémonie
00:28:05n'était plus disponible pour un moment.
00:28:07Pourquoi des pays étrangers ont coupé au moment
00:28:09où les scènes dont on parle ont été diffusées ?
00:28:11Pourquoi un certain nombre de croyants
00:28:13sont blessés ?
00:28:15Pourquoi un certain nombre de croyants sont blessés ?
00:28:17Je ne comprends pas cette volonté de blesser.
00:28:19C'est juste ça, vraiment.
00:28:21Est-ce que je peux unir tout le monde, Thierry ?
00:28:23Thomas, allez-y.
00:28:25Moi je suis sensible à un argument de Jacques,
00:28:27c'est peut-être qu'on a
00:28:29moins mis en valeur cette fois-ci que dans un stade
00:28:31les sportifs qui sont le nœud de tout.
00:28:33Ça là-dessus, j'entends ça
00:28:35et je me dis qu'il a peut-être raison, Jacques.
00:28:37On n'arrivera jamais à mettre
00:28:39tout le monde d'accord, je pense.
00:28:41La coupe du monde de rugby en est l'exemple.
00:28:43La cérémonie avec Jean Dujardin a suscité
00:28:45un flot de critiques ininterrompus
00:28:47disant que c'était beaucoup trop.
00:28:49Moi je voulais faire
00:28:51un coup de cœur ce matin,
00:28:53si vous me permettez, sur la patrouille de France.
00:28:55La PAF,
00:28:57qui est basée
00:28:59à Salon de Provence et qui est
00:29:01l'élite de l'armée
00:29:03de l'air. J'ai eu la chance
00:29:05unique dans ma vie de les accueillir
00:29:07la veille, puisqu'ils se sont basés à Evreux
00:29:09la veille de leur départ.
00:29:11Chez moi, en Normandie.
00:29:13Et je leur ai permis, avec le département de l'heure,
00:29:15de leur ouvrir la Maison Monet et ses jardins
00:29:17comme une pose à Giverny
00:29:19la veille.
00:29:21J'ai eu cette chance incroyable de passer
00:29:23un morceau de soirée avec eux
00:29:25et j'ai vu dans les yeux
00:29:27de ces pilotes,
00:29:29de ces champions, une fierté
00:29:31française, une fierté de servir,
00:29:33une fierté de donner
00:29:35du rêve, de l'espoir aux français.
00:29:37Juste après la cérémonie d'ouverture,
00:29:39ils ont fait un show aérien à Cabourg
00:29:41avec des milliers, des dizaines de milliers
00:29:43de personnes qui étaient sur les bords de plage.
00:29:45Et ils ont refait ce chœur
00:29:47qu'ils nous ont gratifié.
00:29:49Je pense qu'ils l'avaient vraiment fait que pour la cérémonie.
00:29:51Je voudrais mettre tout le monde d'accord et se dire qu'on a
00:29:53en effet des génies, des hommes brillants.
00:29:55Est-ce que, Jacques, allez...
00:29:57J'ai pas l'impression qu'ils étaient présents
00:29:59dans le défilé. On les a pas vus
00:30:01mais on les a vus.
00:30:03Est-ce que vous êtes d'accord au moins sur un point avec nous
00:30:05sur le fait que les pilotes de la patrouille de France
00:30:07nous ont gratifié d'un cœur
00:30:09dans la ville de l'amour, au-dessus de la ville
00:30:11de l'amour, malgré la pluie, on a eu droit à...
00:30:13Vous êtes d'accord là-dessus ?
00:30:15Thierry, Thierry, Thierry,
00:30:17d'un mot, il y a deux parties
00:30:19dans l'ensemble de la cérémonie.
00:30:21Il y a le début de ce défilé
00:30:23qui est franchement
00:30:25séquencé,
00:30:27il n'y a pas d'unité, etc.
00:30:29On ne vibre pas parce qu'on voit passer
00:30:31une bargasse,
00:30:33les gens sont d'ailleurs partis,
00:30:35les gens sont partis, et ensuite
00:30:37vous avez
00:30:39cette série, effectivement,
00:30:41de scénettes
00:30:43qui sont parfois
00:30:45bonnes, parfois pas bonnes,
00:30:47et qui donnent pas l'impression que c'est
00:30:49l'ouverture des Jeux Olympiques.
00:30:51Et puis vous avez la deuxième partie
00:30:53qui est parfaitement réussie, et là
00:30:55je suis tout à fait d'accord avec
00:30:57Benoît, parce que ça a été
00:30:59extrêmement bien calculé,
00:31:01et extrêmement bien joué,
00:31:03et là on voit effectivement
00:31:05les monuments de Paris.
00:31:07Je vous rappelle que Macron
00:31:09voulait que l'on voit les
00:31:11monuments de la ville de Paris
00:31:13lors du défilé, et bien ça c'est raté.
00:31:15On en a vu tout de même,
00:31:17magnifique plan, Benoît Perrin, dernier mot.
00:31:19Eh bien Jacques, il fallait à ce moment-là monter un comité
00:31:21de soutien, vous organiser, faire un vrai travail
00:31:23d'influence pour que ce soit Nicolas Devilliers
00:31:25qui soit justement responsable de cette cérémonie,
00:31:27je pense que vous auriez été ravi.
00:31:29Le patron du Puy du Fou, vous voulez nous ramener au Puy du Fou.
00:31:31On continue ce débat Jacques, tout à l'heure,
00:31:33si vous le souhaitez, tous les quatre,
00:31:35Benoît Perrin, Baptiste Bénard,
00:31:37Thomas-Alex Zoller, et Jacques Miavre
00:31:39qui parle haut et fort aujourd'hui
00:31:41et qui se tape le cul par terre.
00:31:43Allez, on se retrouve tout de suite,
00:31:45restez avec nous et mettez-vous d'accord.
00:31:47C'est sur Sud Radio.
00:31:5510h-13h, Thierry Guerrier.
00:31:57Ce ne sera pas un scoop pour vous
00:31:59qui nous écoutez sur Sud Radio, je peux vous dire
00:32:01quand le débat a continué sur la cérémonie,
00:32:03vous allez me dire que c'est complètement éculé,
00:32:05que depuis vendredi, ça y est, on sait qu'il y a des gens
00:32:07contre, il y a des gens pour, il y a des gens qui sont pour
00:32:09une partie, il y a des gens qui sont pour d'autres.
00:32:11Mais Jacques, là, vous avez mis le feu,
00:32:13on l'a discuté hors micro.
00:32:15Alors, à propos de ce coup de gueule
00:32:17et du coup de cœur aussi de Thomas-Alex Zoller
00:32:19qui rendait hommage aux patrouilles,
00:32:21pardon, aux pilotes,
00:32:23nos pilotes de l'armée de l'air, de la patrouille de France
00:32:25qui ont déployé ce cœur tout rouge
00:32:27sur Paris, malgré
00:32:29la pluie, sous le plafond,
00:32:31comme on dit chez les pilotes, sous les nuages,
00:32:33ils ont déployé tout de même ce cœur rouge
00:32:35au-dessus de la ville de l'amour.
00:32:37Bon, il faut vous dire, Jacques,
00:32:39vous savez, vous n'êtes pas content parce que vous trouvez
00:32:41que c'est vulgaire.
00:32:43Mais en Chine, aujourd'hui,
00:32:45il y a une star, tout le monde
00:32:47sur les réseaux sociaux se demande qui est
00:32:49ce Philippe Catherine potelé
00:32:51là en bleu, mais qu'est-ce qu'il chantait ?
00:32:53Et les Chinois adorent les gens potelés.
00:32:55Et donc, ils le trouvent très sexy
00:32:57et ils se demandent ce que c'est que cette chanson.
00:32:59Alors bon, c'est un peu à la marge, peut-être, mais
00:33:01Philippe Catherine, il a
00:33:03présenté des excuses.
00:33:05Il a demandé pardon.
00:33:07Il a dit, moi-même, j'ai été chrétien, j'ai été baptisé.
00:33:09Il a demandé pardon.
00:33:11C'est une belle démarche.
00:33:13Je vous disais tout à l'heure que j'étais gêné
00:33:15par les gens qui sont contents
00:33:17de blesser les gens, et bien là, lui, il a blessé
00:33:19les gens, il s'excuse, c'est formidable.
00:33:21Alors, on va changer de sujet, et on va,
00:33:23dans la foulée, finalement, de
00:33:25ce débat que nous avons sur la cérémonie
00:33:27d'ouverture, et donc sur les Jeux Olympiques
00:33:29qui éclatent en ce moment, toute l'actualité
00:33:31qui s'impose partout, parce qu'en plus
00:33:33chez nous, ça se passe chez nous, mais non seulement
00:33:35ça, mais les bleus ont vraiment, comme
00:33:37disait Jacques Myard, ils nous ont apporté des médailles.
00:33:39On est la sixième médaille d'or, jamais vu en si
00:33:41peu de temps. Alors, moi, j'ai une question,
00:33:43ça nous ramène à la politique, si vous voulez
00:33:45bien, est-ce que
00:33:47aujourd'hui, vous considérez qu'Emmanuel Macron
00:33:49a gagné son pari,
00:33:51finalement, d'une trêve olympique ? Parce qu'on
00:33:53voit Gabriel Attal qui rame, qui réunit
00:33:55le gouvernement aujourd'hui même,
00:33:57on se dit, mais quel gouvernement, fantôme, en tout cas
00:33:59des missionnaires, on voit bien Lucie Castex
00:34:01qui essaye de dire, hé, je suis là, je suis candidate à Batignon,
00:34:03et puis en réalité, la politique, c'est
00:34:05fini, pour l'instant, on est dans la trêve olympique,
00:34:07il a gagné Macron, on parle plus des élections.
00:34:09On n'avait pas le choix d'avoir cette
00:34:11trêve olympique, parce que malgré tout,
00:34:13je fais de la provoque, vous l'avez noté,
00:34:15on a des enjeux sécuritaires,
00:34:17Jacques, on a parlé, aujourd'hui,
00:34:19connaissent les dossiers, le ministre
00:34:21des Transports, le ministre de l'Intérieur,
00:34:23la ministre des Sports et des Jeux Olympiques,
00:34:25le Premier Ministre, qui est quand même en opposition,
00:34:27donc, même si j'ai regretté
00:34:29le choix de cette dissolution
00:34:31après les Européennes, avant les Jeux Olympiques,
00:34:33pour moi, ça n'avait aucun sens de faire ça
00:34:35à ce moment-là, et la trêve, on n'avait pas le choix,
00:34:37parce qu'on ne peut pas changer de gouvernement,
00:34:39nommer un nouveau gouvernement,
00:34:41en plein monument mondial,
00:34:43dans lequel
00:34:45il y a des dizaines de forces de l'ordre mobilisées
00:34:47sur la capitale, sur les sites olympiques,
00:34:49donc, je pense qu'on n'avait pas le choix de cette
00:34:51trêve, au moins, jusqu'à la fin des Jeux Olympiques,
00:34:53on verra, est-ce que ça durera
00:34:55sur le mois d'août et jusqu'au Paralympique, ça, on ne le sait pas,
00:34:57mais on n'avait pas le choix de cette trêve pendant
00:34:59les JO. — Jacques Myard, qu'est-ce que vous pensez
00:35:01de cette situation politique, qui peut être
00:35:03un peu bâtarde, mais pour l'instant, il y a une trêve.
00:35:05— C'est vieux comme le monde,
00:35:07c'est « Panem en circumstance »,
00:35:09c'est-à-dire, vous donner au bon peuple
00:35:11des jeux et du cirque,
00:35:13et pendant ce temps-là,
00:35:15il ne pense pas à renverser
00:35:17l'empereur.
00:35:19Donc, c'est aussi simple que ça.
00:35:21Et donc, bien évidemment, il y aura un retour
00:35:23de flamme, un retour de bâton,
00:35:25parce qu'il y a un moment où le « Panem en circumstance »
00:35:27va cesser.
00:35:29Et bien évidemment, la France a besoin
00:35:31d'un gouvernement, la France a besoin
00:35:33de résoudre un certain nombre de problèmes,
00:35:35ce n'est pas simple, je vous l'accorde.
00:35:37Mais il est clair, aujourd'hui,
00:35:39il y a des spécialistes
00:35:41autour de vous
00:35:43qui sont spécialistes des finances,
00:35:45et bien si vous trouvez une solution
00:35:47dans l'état actuel des traités européens
00:35:49à un problème
00:35:51de la dette française, vous êtes forts
00:35:53et je vous offre le champagne.
00:35:55— Du pain et du cirque,
00:35:57me dit Jacques Millard, la solution fonctionne
00:35:59pour l'instant, donc trêve pour l'instant.
00:36:01— Je pense que Macron,
00:36:03je suis d'accord avec vous Thierry, je pense que Macron a
00:36:05justement très bien réussi, et en fait,
00:36:07finalement, les Jeux Olympiques lui donnent une opportunité
00:36:09extraordinaire de laisser du temps au temps.
00:36:11Parce que là, très concrètement,
00:36:13s'il n'y avait pas de Jeux Olympiques, on ne parlerait que de politique,
00:36:15on serait...
00:36:17on montrerait du doigt justement la situation
00:36:19extrêmement délicate, institutionnelle
00:36:21dans laquelle la France se trouve, et en fait,
00:36:23ça ne donne qu'un jour de trêve, enfin, trois semaines de trêve,
00:36:25trois semaines qui permettent justement aux partis
00:36:27d'essayer de négocier entre eux,
00:36:29sous le manteau, c'est-à-dire que les Français
00:36:31ne sont pas vraiment au courant.
00:36:33Et moi j'ai l'impression que c'est presque les Jeux Olympiques
00:36:35qui ont mis un terme justement
00:36:37à cette trêve politique,
00:36:39parce qu'en fait, entre justement
00:36:41la polémique sur la cérémonie
00:36:43des JO, ce judoka qui prend du poids pour ne pas
00:36:45concourir contre un adversaire
00:36:47israélien,
00:36:49les drapeaux palestiniens à l'occasion du match Israël-Mali,
00:36:51l'extrême-gauche, faut pas oublier
00:36:53l'extrême-gauche quand même, qui justement profite
00:36:55des Jeux pour justement faire
00:36:57elle-même de la politique,
00:36:59avec les différents
00:37:01sabotages dont on pense qu'ils sont potentiellement
00:37:03à l'origine. Autrement dit,
00:37:05je pense que c'est une opportunité extraordinaire
00:37:07pour Macron, ça lui permet de souffler un peu.
00:37:09Et puis, on sait que derrière,
00:37:11effectivement, les défis vont être
00:37:13énormes. Pour lui, il faut trouver un Premier ministre,
00:37:15il faut trouver un gouvernement.
00:37:17Et le sujet, exactement, et le sujet central,
00:37:19vous l'avez dit Jacques, c'est évidemment la question budgétaire.
00:37:21Comme vous savez, on est dans une situation
00:37:23catastrophique. On a
00:37:25le Conseil des ministres européens qui,
00:37:27la semaine dernière, a enfin lancé,
00:37:29sur demande de la Commission européenne,
00:37:31la procédure pour déficiter ces chiffres.
00:37:335 pays, dont la France.
00:37:35On va devoir présenter un budget
00:37:37le 1er octobre, qui devrait être
00:37:39présenté à l'Assemblée nationale. On a des,
00:37:41effectivement, un certain nombre de problématiques
00:37:43qui vont devoir être réglées au plus vite.
00:37:45Et là, on est dans une espèce
00:37:47de temps de latence qui permet aux uns aux autres
00:37:49de travailler sur ces sujets-là.
00:37:51Je crois que c'est
00:37:53surtout les Français qui avaient besoin de cette
00:37:55trêve politique olympique. C'est-à-dire que
00:37:57nous avons quand même vécu une période politique
00:37:59intense, stressante aussi
00:38:01pour beaucoup de nos compatriotes qui avaient peur.
00:38:03On a bien vu avec le Front républicain
00:38:05que l'extrême droite puisse accéder aux responsabilités.
00:38:07Donc, voilà, je pense qu'elle
00:38:09s'imposait naturellement parce que les Français
00:38:11avaient envie et ont envie de profiter des jeux. On voit
00:38:13d'ailleurs ça à l'œuvre depuis
00:38:15quelques jours. Mais après,
00:38:17encore une fois,
00:38:19cela ne règle rien.
00:38:21Parce que, à la mi-août,
00:38:23effectivement,
00:38:25il faudra quand même déterminer
00:38:27d'un gouvernement, et plus que d'un gouvernement
00:38:29et d'un casting dont, pour le coup, les Français
00:38:31se moquent un peu,
00:38:33la question c'est quelle feuille de route
00:38:35et c'est ensuite quelle majorité à l'Assemblée nationale ?
00:38:37Parce que cette question reste
00:38:39entière à l'heure où on se parle.
00:38:41Alors écoutez, ce matin, chez Benjamin Gleize,
00:38:43dans la matinale de Sud Radio,
00:38:45Emmanuel Bléry, qui est député
00:38:47pas très loin de chez vous, en tout cas du Pas-de-Calais,
00:38:49Rassemblement national,
00:38:51évoquait cette question de la nécessité
00:38:53d'urgence de la nomination
00:38:55d'un Premier ministre et d'un gouvernement.
00:38:57Il faudra convoquer un gouvernement,
00:38:59c'est-à-dire que la Constitution oblige le Président de la République
00:39:01à offrir au peuple un gouvernement
00:39:03pour travailler. Ce n'est pas le cas.
00:39:05Il nous parle d'une date, peut-être après la mi-août,
00:39:07mais c'est bien trop tard, puisque, comme vous l'avez dit,
00:39:09au 1er octobre, on devra
00:39:11voter le budget.
00:39:13Le budget est aujourd'hui en berne.
00:39:15Un gouvernement sortant qui est là,
00:39:17parfois en hémicycle et parfois pour gérer
00:39:19les affaires courantes, on ne sait plus trop ce que ça veut dire
00:39:21d'un point de vue de la Constitution.
00:39:23Est-ce que vous êtes, Baptiste Ménard, la même chose que le
00:39:25R.N. Bléry, député du R.N.?
00:39:27Non, non, pas exactement.
00:39:29D'autant que le gouvernement
00:39:31qui expédie les affaires courantes
00:39:33est tout à fait respectueux de la
00:39:35Constitution. La question
00:39:37qui est posée, c'est surtout...
00:39:39Mais il souligne comme vous l'urgence.
00:39:41Moi, je ne dis pas qu'il y a urgence. Moi, je dis surtout
00:39:43qu'il y a un problème à régler, c'est-à-dire
00:39:45quelle politique publique,
00:39:47quelle feuille de route et avec quelle
00:39:49majorité à l'Assemblée nationale. C'est ça,
00:39:51moi, que je dis. Je ne dis pas qu'il y a urgence.
00:39:53Si les Jeux olympiques sont
00:39:55l'occasion pour les forces politiques
00:39:57de travailler à bâtir des convergences,
00:39:59de déterminer les priorités sur lesquelles nous
00:40:01voulons avancer pour la prochaine
00:40:03année, parce qu'on sait bien que, de toute façon,
00:40:05tôt ou tard, une nouvelle
00:40:07dissolution aura lieu. La question, c'est
00:40:09quand même celle-là. Et c'est là-dessus que les Français nous attendent.
00:40:11Jacques Millard ?
00:40:13Oui, alors, plusieurs choses. Je vais dire
00:40:15à Baptiste et en toute amitié,
00:40:17arrêtez de parler d'extrême droite,
00:40:19vous avez 10 200 000
00:40:21de nos concitoyens qui ont
00:40:23voté pour ceux que vous qualifiez
00:40:25d'extrême droite. Là, il y a un moment,
00:40:27il faut cesser de parler et de
00:40:29raisonner avec des slogans. Deuxièmement,
00:40:31c'est au Président de la République
00:40:33qu'effectivement, conformément aux institutions,
00:40:35a nommé et a
00:40:37demandé à une personnalité
00:40:39de constituer un gouvernement. Le problème,
00:40:41c'est que ça va être extrêmement difficile.
00:40:43Le problème, c'est qu'il n'y a pas de
00:40:45solution au problème de la dette
00:40:47dans l'état de la situation
00:40:49qui est la nôtre au regard des traités.
00:40:51Moi, je suis pour le retour,
00:40:53par exemple,
00:40:55que la banque
00:40:57fasse des avances au trésor
00:40:59pour l'investissement,
00:41:01car même si vous supprimez le budget
00:41:03de l'État, le budget
00:41:05de la Sécurité Sociale, vous avez encore
00:41:072 300 milliards de dettes.
00:41:09Donc, il y a un moment, ce n'est pas avec
00:41:11des économies qu'on va y arriver. Il faut
00:41:13changer radicalement de politique
00:41:15et avoir une politique
00:41:17de différence de structure.
00:41:19Sinon, ça ne marchera pas.
00:41:21Et donc, aujourd'hui, je vous le dis
00:41:23comme je le pense, on va vers la crise de régime.
00:41:25C'est aussi simple que ça.
00:41:27On verra dans quelques instants sur Sud Radio
00:41:29si nos autres débatteurs sont d'accord
00:41:31avec vous, Jacques, sur cet
00:41:33avènement d'une crise de régime
00:41:35dans les semaines qui viennent, selon vous.
00:41:37Jacques Millard et nos autres débatteurs,
00:41:39dans un instant, mettez-vous d'accord sur Sud Radio.
00:41:41Sud Radio.
00:41:43Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:41:45Sud Radio. Parlons vrai.
00:41:47Sud Radio.
00:41:49Les débats de l'été, 10h-13h,
00:41:51Thierry Guerrier.
00:41:53On se demandait un instant si,
00:41:55avec nos 4 débatteurs,
00:41:57si Emmanuel Macron avait réussi à imposer
00:41:59sa trêve politique olympique.
00:42:01C'est le cas, nous disent nos
00:42:03débatteurs, tous les 4 à peu près,
00:42:05si je résume bien. Mais attention,
00:42:07le réel va se réimposer très vite
00:42:09à tel point, nous dit Jacques Millard,
00:42:11les 4 débatteurs, à tel point que ce sera
00:42:13une crise de régime dont vous annoncez
00:42:15l'avènement dans les semaines qui viennent.
00:42:17Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte,
00:42:19Thomas-Alex Sauzère,
00:42:21les centristes et élus départementales de l'Eure,
00:42:23en Normandie, Baptiste Ménard,
00:42:25socialiste et maire adjoint de Mont-Saint-Barreuil,
00:42:27dans le Nord, et Benoît Perrin,
00:42:29directeur de l'association Les Contribuables
00:42:31Associés. Alors, crise de régime
00:42:33ou pas crise de régime, Jacques,
00:42:35quand vous dites ça, juste d'un mot,
00:42:37vous appelez de vos voeux
00:42:39la démission du Président de la République, par exemple ?
00:42:41Pourquoi crise de régime ?
00:42:43Parce qu'après tout, il peut très bien nommer,
00:42:45autour du 15 août, une personnalité
00:42:47pour essayer de constituer un gouvernement.
00:42:49Oui, mais il va falloir
00:42:51faire passer un budget.
00:42:53Et là, à mon avis, ça va être extrêmement difficile
00:42:55avec des, comment dirais-je,
00:42:57des conceptions qui sont à l'opposé
00:42:59de A à Z, entre les unes et les autres.
00:43:01Et là, ça va être très difficile.
00:43:03Donc, il y aura,
00:43:05la France risque de se retrouver
00:43:07sans budget à l'automne.
00:43:09Et bien sûr, il y a des possibilités
00:43:11à ce moment-là de reconduire
00:43:13les dépenses, je dirais, courantes.
00:43:15De l'année précédente, oui, c'est ça.
00:43:17De l'année précédente, par douzième.
00:43:19Mais il est vrai qu'on voit très bien
00:43:21que le Président de la République sera dans une impasse.
00:43:23Et qu'il devra
00:43:25en tirer lui-même les conséquences.
00:43:27Et donc, s'il ne le fait pas,
00:43:29il y aura sans doute
00:43:31de grandes difficultés
00:43:33d'une manière ou d'une autre.
00:43:35À laquelle je suis convaincu
00:43:37qu'on aura une crise de régime.
00:43:39Même si, personnellement,
00:43:41je cite toujours Chassobriand,
00:43:43je n'inscris pas à l'aune de mes espérances
00:43:45les malheurs de mon pays.
00:43:47Mais les malheurs de mon pays, ça s'appelle aujourd'hui
00:43:49Emmanuel Macron.
00:43:51Oui, quelques éléments en réaction
00:43:53à ce que disait Jacques, en toute amitié,
00:43:55comme il le précisait tout à l'heure.
00:43:57Je n'ai jamais qualifié 10 millions de Français d'extrême droite.
00:43:59En revanche, je revendique et j'affirme
00:44:01qu'effectivement, le programme de Marine Le Pen
00:44:03est d'extrême droite. Lorsque l'on prône
00:44:05la préférence nationale, c'est profondément
00:44:07d'extrême droite.
00:44:09Débat sur la qualification, d'accord.
00:44:11Mais revenons au budget et à la crise de régime.
00:44:13Parce que le vrai sujet, c'est crise de régime.
00:44:15Aucun d'entre nous ne doit la souhaiter.
00:44:17Je le dis parce que
00:44:19ce qui est important, c'est l'intérêt du pays
00:44:21et l'intérêt des Français. Et c'est pourquoi, moi,
00:44:23j'appelle à ce que les forces politiques
00:44:25profitent effectivement de cette
00:44:27trêve olympique pour
00:44:29construire, effectivement,
00:44:31une nouvelle République.
00:44:33Et je demande à personne de se renier.
00:44:35Mais il faut quand même bien constater
00:44:37que personne n'a gagné
00:44:39les élections législatives anticipées.
00:44:41Ce n'est pas le discours officiel de votre camp,
00:44:43mon cher Bacchus.
00:44:45Je dis les choses comme je les pense,
00:44:47avec sincérité et honnêteté. Personne n'a gagné
00:44:49les élections législatives. C'est bien qu'Emmanuel
00:44:51Macron ait reconnu qu'il les avait perdues,
00:44:53mais personne ne les a gagnées. Dans ce cadre-là,
00:44:55effectivement, la coalition du Nouveau Front Populaire
00:44:57est malgré tout la première en termes
00:44:59confirmés, comme Jean-Luc Mélenchon à 20h03,
00:45:01que nous allons appliquer tout le programme
00:45:03et rien que le programme du Nouveau Front Populaire, en se
00:45:05réclamant vainqueur, alors même que
00:45:07en 2022, nous avons contesté à Emmanuel
00:45:09Macron le fait d'être majoritaire avec
00:45:11250 députés. Donc je crois qu'il faut être sérieux.
00:45:13Je crois qu'il faut donc, et c'est la
00:45:15responsabilité, je pense, des forces politiques,
00:45:17membres du Front Populaire, de dire...
00:45:19de dire que nous voulons
00:45:21tendre la main,
00:45:23que nous voulons construire un projet
00:45:25sur lequel nous pouvons,
00:45:27chaque force politique, sans se renier, encore une fois,
00:45:29mais dans l'intérêt du français, déterminer
00:45:31des politiques. Quand je vois, par exemple, l'excellente
00:45:33proposition de loi qui a été portée par Guillaume Garraud,
00:45:35un socialiste, un député socialiste
00:45:37de la Mayenne, pour dire, voilà,
00:45:39nous allons lutter contre les déserts médicaux. Est-ce qu'il n'y a
00:45:41pas une majorité dans cet hémicycle pour le faire ?
00:45:43Bien sûr que oui, pour donner la priorité
00:45:45à nos services publics, à l'éducation.
00:45:47Voilà, donc c'est à tout cela que nous
00:45:49devons répondre. – Benoît Perrin, vous vouliez réagir
00:45:51sur le budget, parce que vous considérez...
00:45:53– Je suis d'accord avec ce que dit Jacques Meir.
00:45:55Je pense que la vraie difficulté, on le sait tous,
00:45:57c'est qu'il y a, en gros, trois Frances irréconciliables,
00:45:59et donc, du coup, il est quasiment impossible
00:46:01de dégager un programme radical,
00:46:03ou en tout cas une orientation politique,
00:46:05parce que... – Pour répondre à l'urgence de nos finances,
00:46:07c'est ça ? – En revanche, exactement, il y a
00:46:09un sujet sur lequel il faut absolument agir,
00:46:11c'est le budget de l'État. Je l'ai dit tout à l'heure,
00:46:13on a l'Union Européenne à nos trousses,
00:46:15on a les agences de notation à nos trousses,
00:46:17on a le FMI à nos trousses,
00:46:19ces trois...
00:46:21– On a juste nos créanciers à nos trousses,
00:46:23on a juste nos créanciers qui nous disent
00:46:25tous les mois qu'il faut rembourser.
00:46:27– Et en fait, la vraie difficulté, exactement, elle est là,
00:46:29c'est qu'il faut bien comprendre que
00:46:31si on n'arrive pas à dégager un budget
00:46:33dans lequel nous faisons de grosses économies,
00:46:35je rappelle quand même que 25 milliards
00:46:37d'économies étaient prévues en 2024,
00:46:39pour l'instant, il y en a à peu près 15
00:46:41qui ont été exécutées, donc il faut encore en trouver
00:46:43à peu près 10, si on n'arrive pas à trouver
00:46:45ces économies, et on sait où elles se trouvent,
00:46:47très concrètement, c'est dans la sphère sociale,
00:46:49il faut toujours rappeler que, globalement,
00:46:51la réponse publique, vous en avez 50 qui est consacrée
00:46:53à la protection sociale, à la sécurité sociale,
00:46:5520% par les collectivités locales
00:46:57et 30% par l'État.
00:46:59Donc, sans réforme
00:47:01de la protection sociale, on ne pourra pas
00:47:03faire des économies, parce que les économies...
00:47:05– Mais ça passe par quelle équation politique ? Parce qu'on a compris,
00:47:07on a compris, vous êtes d'accord avec Jacques,
00:47:09le budget, on boucle pas.
00:47:11– Je pense que malheureusement, ce sont,
00:47:13puisqu'en fait, nos responsables politiques,
00:47:15j'ai l'argent public, de manière laciste,
00:47:17depuis 50 ans, je crains
00:47:19très fortement, qu'en fait,
00:47:21les réformes ne viennent pas de l'intérieur, précisément
00:47:23parce qu'il n'y aura pas de majorité politique,
00:47:25et qu'en plus,
00:47:27nos responsables politiques... – Ça veut dire que le FMI va venir gérer ?
00:47:29– J'ai très peur, effectivement, que ce soit
00:47:31les marchés financiers qui nous imposent,
00:47:33en fait, très concrètement,
00:47:35de saper dans nos dépenses,
00:47:37parce qu'on n'aura pas le choix.
00:47:39Il faut le savoir, deux chiffres,
00:47:41à mon avis, importants, le premier,
00:47:43c'est la charge de la dette, il faut savoir que ce sera,
00:47:45d'ici 2027, le premier poste budgétaire
00:47:47de l'État, deuxième chiffre important,
00:47:49en 2026-2027,
00:47:51100% de l'impôt sur le revenu,
00:47:53100% de l'impôt sur le revenu,
00:47:55100% de l'impôt sur le revenu
00:47:57servira à rembourser
00:47:59les matériels de la dette, donc on va travailler,
00:48:01les Français vont travailler pour rembourser
00:48:03nos créanciers. – Oui, c'est ça le sujet,
00:48:05on va tous bosser, on bosse tous pour
00:48:07payer le remboursement de la dette.
00:48:09Jacques Myard ? – Oui, moi,
00:48:11je voudrais m'adresser à Benoît,
00:48:13il n'y a pas de solution
00:48:15dans l'équation
00:48:17des traités européens
00:48:19aujourd'hui, FMI ou
00:48:21Commission, c'est pas parce que vous aurez
00:48:23fait 25 milliards d'économies
00:48:25que vous mettrez
00:48:27à ce moment-là sur 3300 milliards,
00:48:29vous voyez à peu près ce que je veux dire,
00:48:31il faut retrouver une équation
00:48:33qui a été celle qui a
00:48:35permis à la France de se relever sous la
00:48:37quatrième et la cinquième, ça s'appelle
00:48:39les avances
00:48:41des banques centrales
00:48:43au trésor pour l'investissement,
00:48:45il faut relancer
00:48:47l'investissement en France, il n'y a pas
00:48:49d'investissement… – Il y a eu un grand emprunt européen
00:48:51qui a été… – Mais non, mais c'est pas un emprunt,
00:48:53la technique des avances
00:48:55nous avait permis de
00:48:57relancer l'économie
00:48:59française, alors bien sûr
00:49:01c'est contraire au traité, il faut savoir
00:49:03si on applique aujourd'hui
00:49:05le 123.5
00:49:07du TFU,
00:49:09qu'on l'applique parce que c'était un traité
00:49:11obsolète ou si on va dans le mur,
00:49:13c'est aussi simple que ça !
00:49:15– Jacques, on est le premier pays,
00:49:17on a la dépense publique la plus importante au monde
00:49:19par rapport au PIB, est-ce que vous ne pensez pas
00:49:21qu'on pourrait juste, mais juste,
00:49:23revenir dans les standards européens en termes de dépenses publiques ?
00:49:25– Mais non, mais non !
00:49:27– Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin avec une espèce de vague
00:49:29– En fait, on n'aura pas le choix !
00:49:31– Thomas Alexézère,
00:49:33– Je crains… – Ne nous ramenez pas
00:49:35à ce débat technique parce que là on est
00:49:37noyé ! – Je ne vais pas donner de chiffres.
00:49:39– Ce n'est pas un débat technique, c'est un débat politique !
00:49:41– Oui, Jacques, technopolitique,
00:49:43vous avez raison. – Pour la troisième fois,
00:49:45je crains un shutdown
00:49:47à l'américaine, c'est-à-dire
00:49:49qu'à un moment donné, si les forces
00:49:51politiques ne sont pas capables
00:49:53d'afficher, à partir de septembre-octobre,
00:49:55de la stabilité,
00:49:57– Vous êtes tous d'accord sur la crise qui va arriver ?
00:49:59– De la modération, de la modération
00:50:01dans les débats à l'Assemblée nationale,
00:50:03de la stabilité politique.
00:50:05Nous allons vers une crise sans précédent
00:50:07parce que nos créanciers,
00:50:09les gens qui tous les jours,
00:50:11tous les jours, nous prêtent de l'argent
00:50:13pour payer nos finances,
00:50:15vont dire, attendez, c'est terminé,
00:50:17on ne prête plus. Et là, on a un schéma
00:50:19à la grecque qui arrive.
00:50:21– La grecque de M. Takis,
00:50:23c'est la grecque qui, il y a quelques années,
00:50:25s'est retrouvée bloquée avec la BCE
00:50:27– Bien sûr, il faut empêcher le shutdown
00:50:29et j'en appelle aussi
00:50:31à la gauche modérée,
00:50:33j'en appelle aussi aux députés socialistes,
00:50:35j'en appelle aussi à François Hollande
00:50:37qui a quand même été président de la République.
00:50:39– Vous leur dites quoi ? – Je leur dis,
00:50:41mettez-vous autour d'une table
00:50:43et au lieu de vous focaliser sur un programme
00:50:45mensonger d'un SMIC
00:50:47à 1600 euros d'une retraite en 60 ans,
00:50:49trouvons ensemble les moyens
00:50:51de préserver le système, de faire des économies
00:50:53en effet dans nos dépenses sociales,
00:50:55de lutter contre la fraude
00:50:57et de mener des défis ensemble.
00:50:59Sinon, je vous le dis, c'est le shutdown
00:51:01en amont, mettez-vous d'accord.
00:51:03– La pression est sur vous là,
00:51:05parce qu'au fond tout le monde est d'accord,
00:51:07y compris vous, sur l'idée qu'on risque
00:51:09s'il n'y a pas de solution technique
00:51:11sur le budget, on risque d'être
00:51:13en impaiement,
00:51:15en shutdown
00:51:17pour reprendre l'anglicisme.
00:51:19Et en crise de régime, nous dit
00:51:21Jacques Myard, et là tout le monde se tourne vers vous
00:51:23en disant, allez les modérés de chez vous,
00:51:25venez dialoguer, venez gouverner
00:51:27avec la droite et le centre.
00:51:29– C'est là qu'il y a une petite difficulté
00:51:31que j'ai essayé d'expliquer tout à l'heure.
00:51:33– Il y a une difficulté pour vous dans votre propre camp ?
00:51:35– Non, non, non, c'est là qu'il y a une difficulté politique
00:51:37et de lecture politique des résultats
00:51:39du 7 juillet dernier. – Chez vous ?
00:51:41– Non, non, en face,
00:51:43puisque c'est ce que je disais,
00:51:45personne n'a gagné, mais néanmoins,
00:51:47la première force politique en termes de coalition
00:51:49c'est le Nouveau Front Populaire, ça veut dire que
00:51:51nous ne pouvons pas dire, effectivement,
00:51:53c'est le programme du Front Populaire qui doit s'appliquer
00:51:55lui et lui seul, parce qu'évidemment
00:51:57il n'y a pas de majorité pour le faire,
00:51:59c'est-à-dire que celles et ceux
00:52:01qui ont également perdu et qui ont moins de députés
00:52:03que nous, doivent quand même
00:52:05prendre acte de cela, ça veut dire...
00:52:07– Mais c'est ce que vient de vous dire Thomas Alexozer,
00:52:09on a compris, mais venez discuter avec nous.
00:52:11– C'est pourquoi je souhaite qu'il y ait une discussion,
00:52:13mais cette discussion doit se faire sur la base
00:52:15du projet que nous avons défendu,
00:52:17puisque c'est la première force politique
00:52:19en termes de nombre de députés
00:52:21au sein de l'Assemblée Nationale.
00:52:23– Je pense que nos auditeurs ont bien compris qu'entre
00:52:25le centriste Thomas Alexozer et le socialiste Baptiste Ménard,
00:52:27il vient de se passer une discussion,
00:52:29il y en a un qui nous dit « venez discuter avec nous »
00:52:31et l'autre qui dit « non, venez discuter avec nous sur notre projet,
00:52:33on n'y arrivera jamais ».
00:52:35– Mais si, on va y arriver, parce que le même socialiste Ménard
00:52:37nous dit qu'il ne peut pas travailler avec Mélenchon,
00:52:39donc ne me dis pas que c'est la première force,
00:52:41alors que les socialistes refusent de travailler
00:52:43et de respecter Mélenchon et son programme et ses délires.
00:52:45– Elle est là votre contradiction Baptiste.
00:52:47– Mais nous ne nous alignons pas,
00:52:49je l'ai déjà dit à plusieurs reprises sur les outrances
00:52:51et la radicalité de Jean-Luc Mélenchon,
00:52:53bien sûr que non,
00:52:55mais pour autant, nous avons bâti un projet politique
00:52:57sur lequel, effectivement, il y a eu un rassemblement.
00:52:59– Et vous avez menti aux Français, Baptiste.
00:53:01– Non mais ça, je veux dire,
00:53:03vous refaites à chaque fois le débat là-dessus,
00:53:05la réalité, c'est que nous devons avoir l'esprit de responsabilité
00:53:09dans l'intérêt du pays, dans l'intérêt des Français
00:53:11et que donc, il faut que chacun fasse un pas.
00:53:13– Vous dites tout ce qu'il faut être responsable
00:53:15mais personne ne veut discuter avec personne.
00:53:17– Je considère que nous faisons un pas en disant
00:53:19qu'effectivement, le programme du Nouveau Front Populaire
00:53:21ne peut pas s'appliquer en tant que tel,
00:53:23mais qu'il doit être une base de discussion
00:53:25sur laquelle nous pouvons, effectivement,
00:53:27bâtir des convergences de main, encore une fois,
00:53:29dans l'intérêt du pays. – Moi, je suis perdu,
00:53:31comme tous les éditeurs, on voit, comme tous les citoyens,
00:53:33on voit que vous dites, il faut discuter, discutons,
00:53:35mais personne ne veut aller vers l'autre,
00:53:37traverser la rue Benoît Perrin,
00:53:39une toute petite phrase.
00:53:41– Je ferais politique, mais c'est vrai qu'il faut absolument
00:53:43que vous vous mettiez d'accord, parce qu'en fait,
00:53:45si vous ne vous mettez pas d'accord, c'est, encore une fois,
00:53:47les instances internationales qui vont nous mettre d'accord.
00:53:49Donc je veux dire, tant qu'on n'aura pas compris
00:53:51qu'en France, c'est l'équation budgétaire,
00:53:53eh bien, on court à la catastrophe.
00:53:55Moi, je veux bien qu'on parle de tous les sujets,
00:53:57si vous voulez, mais en fait, il y a quand même
00:53:59le sujet budgétaire, si on ne met pas ça au centre
00:54:01d'un accord que vous devez avoir,
00:54:03notamment sur la réduction, encore une fois,
00:54:05du train de vie de l'État, eh bien, on court à la catastrophe.
00:54:07– Jacques, c'est la pub, normalement,
00:54:09alors, une phrase, je vous donne la parole,
00:54:11si vous me promettez que c'est une phrase,
00:54:13parce que là, c'est la pub, normalement.
00:54:15Jacques Myard. – Je voudrais rebondir
00:54:17sur ce qu'a dit Thomas,
00:54:19il a parlé du shutdown, on est exactement
00:54:21dans ce cas de figure,
00:54:23dans le cadre des traités européens,
00:54:25où les États sont soumis à l'arbitrage
00:54:27des marchés internationaux.
00:54:29– Donc vous dites qu'il faut sortir les traités européens.
00:54:31– Non, non, non, je ne dis pas qu'il faut sortir,
00:54:33ça, ce n'est pas vrai, je dis qu'il faut
00:54:35réformer un certain nombre de points
00:54:37et retourner aux avances
00:54:39des banques centrales, aux trésors,
00:54:41pour l'investissement. – On l'a compris.
00:54:43– C'est le seul moyen pour s'en sortir.
00:54:45– Merci Jacques, merci à tous sur ce débat,
00:54:47on va essayer de se mettre d'accord sur une autre dimension,
00:54:49tout d'un coup, un changement dans la diplomatie française,
00:54:51le Sahara occidental,
00:54:53le Maroc,
00:54:55vers lequel le Président de la République
00:54:57essaye de se réconcilier,
00:54:59le roi du Maroc, il lui écrit
00:55:01et lui dit, on est sur votre position
00:55:03sur le Sahara occidental, mais alors du coup,
00:55:05c'est une catastrophe du côté algérien,
00:55:07un coup de tonnerre, et les Algériens sont
00:55:09très en colère contre la France.
00:55:11On y revient tout de suite dans Mettez-vous d'accord,
00:55:13restez avec nous, sur Sud Radio.
00:55:15Sud Radio,
00:55:17parlons vrai.
00:55:21Sud Radio,
00:55:23les débats de l'été, 10h-13h,
00:55:25Thierry Guerrier.
00:55:27– Avec nos 4 débatteurs,
00:55:29la tradition de Valérie Expert,
00:55:31qui est en vacances,
00:55:33avec nous, ce matin, Jacques Millard,
00:55:35maire de Maison Lafitte,
00:55:37dans les Yvelines, et qui a été candidat
00:55:39aux législatives LRN,
00:55:41c'est-à-dire LRCI,
00:55:43François-Alex Sauzère, centriste,
00:55:45secrétaire général du groupe Les Centristes,
00:55:47et élu départemental,
00:55:49conseiller départemental de l'EUR,
00:55:51la Normandie, Baptiste Ménard, lui c'est un peu plus au nord,
00:55:53on est à Mont-Saint-Barreuil,
00:55:55dans le nord, et vous êtes adjoint
00:55:57au maire socialiste Baptiste,
00:55:59et Benoît Perrin, qui lui, représente plutôt
00:56:01les citoyens, je dirais, avec les
00:56:03contribuables associés à votre association,
00:56:05qui suit de près la question des finances publiques.
00:56:07On vient d'avoir un gros débat, Benoît, évidemment,
00:56:09grâce à vous et à Jacques Millard,
00:56:11sur ce sujet. Alors moi, je voudrais vous emmener
00:56:13sur un autre terrain, celui de la politique
00:56:15internationale, la politique étrangère,
00:56:17la diplomatie française,
00:56:19qui là, tout d'un coup, vient de prendre un virage.
00:56:21Ça faisait des mois qu'on soulignait
00:56:23la difficulté de la relation
00:56:25entre Paris et Rabat, entre
00:56:27le président de la République Emmanuel Macron et le roi
00:56:29Mohamed VI, à tel point, souvenez-vous,
00:56:31à tel point qu'au moment du tremblement de terre
00:56:33récent dans le
00:56:35centre du Maroc et Marrakech,
00:56:37eh bien, les services
00:56:39de secours norvégiens,
00:56:41russes ont été acceptés,
00:56:43qui sont venus porter une aide
00:56:45aux Marocains, dans ce drame,
00:56:47mais le roi du Maroc a
00:56:49refusé que les services de la sécurité civile
00:56:51française, qui se proposaient aussi
00:56:53d'aller aider nos ennemis marocains,
00:56:55ne viennent. C'était un grand symbole
00:56:57de la déchirure. Eh bien là, Emmanuel Macron
00:56:59a choisi la réconciliation,
00:57:01est-ce qu'on est vers la réconciliation
00:57:03avec le Maroc, puisqu'il décide de donner
00:57:05gain de cause au roi du Maroc,
00:57:07Mohamed VI, dans la problématique
00:57:09du Sahara occidental, que se disputent
00:57:11Algérie et Maroc. Et du coup,
00:57:13c'est un coup de tonnerre
00:57:15chez les Algériens, et le régime
00:57:17algérien décide de
00:57:19rappeler son ambassadeur à Paris,
00:57:21son ambassadeur d'Algérie
00:57:23en France, à Alger, donc
00:57:25l'ambassadeur à Paris d'Algérie est rappelé
00:57:27à Alger, c'est un signal
00:57:29que ça ne va pas du tout, puis ils ne vont pas
00:57:31en rester là. On dit que, par exemple, l'Algérie
00:57:33pourrait refuser de récupérer
00:57:35les OQTF qui sont renvoyés
00:57:37dans leur pays, en nous
00:57:39les laissant, voilà. Alors, comment
00:57:41réagissez-vous à cette décision du Président de la République ?
00:57:43Est-ce qu'il a eu raison, Jacques Millard ?
00:57:45Écoutez,
00:57:47c'est une vieille histoire, parce que l'Algérie
00:57:49a toujours soutenu le Polisario,
00:57:51et je me souviens...
00:57:53Contre l'État marocain ?
00:57:55Contre l'État marocain,
00:57:57que le Marocain a toujours dit que
00:57:59le Sud-Ouest
00:58:01était partie intégrante,
00:58:03je dirais, de l'Empire
00:58:05shérifien.
00:58:07Donc, on est dans la quadrature
00:58:09du cercle.
00:58:11Premièrement, je relève que les Américains
00:58:13soutiennent le Maroc dans cette
00:58:15optique, qu'Israël soutient
00:58:17le Maroc dans cette optique,
00:58:19et que nous, on rallie maintenant le Maroc.
00:58:21Il est évident
00:58:23qu'on va le payer du côté,
00:58:25entre guillemets, du côté
00:58:27de l'Algérie, qui a
00:58:29pour politique constante
00:58:31depuis toujours. La frontière
00:58:33est fermée entre l'Algérie et le Maroc,
00:58:35comme vous le savez, et elle a toujours
00:58:37donné asile aux gens
00:58:39du Polisario, et elle a toujours
00:58:41aidé militairement le Polisario
00:58:43à lutter contre...
00:58:45Contre l'État marocain.
00:58:47Donc, c'est une quadrature du cercle.
00:58:49Aujourd'hui, on fait le pari,
00:58:51bien évidemment, que c'est le Maroc,
00:58:53dont acte.
00:58:55Eh bien, on va voir comment
00:58:57ça évolue.
00:58:59Est-ce possible, Macron, de faire ce choix, selon vous ?
00:59:01C'est un choix politique
00:59:03dicté par un certain
00:59:05nombre de considérations
00:59:07au regard de nos intérêts, à la fois économiques
00:59:09et politiques,
00:59:11mais il est évident que l'Algérie,
00:59:13il ne faut pas l'ignorer, et que c'est
00:59:15un État
00:59:17qui est clé dans le Maghreb,
00:59:19entre Maroc, Algérie,
00:59:21Tunisie. Donc,
00:59:23ça va être assez difficile à gérer
00:59:25pour nos diplomates. Au passage,
00:59:27on voit bien que
00:59:29quand Macron a supprimé le corps
00:59:31diplomatique,
00:59:33c'est une faute, et qu'on
00:59:35devrait... J'en profite pour le rappeler,
00:59:37parce que ça, c'était un scandale
00:59:39de scandale. Et donc,
00:59:41il faut rétablir une politique
00:59:43étrangère indépendante, qu'il soit
00:59:45ni vassal des Américains,
00:59:47ni vassal de Moscou, ni vassal de
00:59:49Bruxelles, ni vassal des Allemands.
00:59:51Nous devons avoir notre propre politique
00:59:53étrangère indépendante.
00:59:55Ça, c'est l'opinion de Jacques Miller. Baptiste Miller,
00:59:57vous me disiez, pourquoi ça tombe
00:59:59maintenant ? Pourquoi cette décision maintenant ?
01:00:01Vous vous êtes donné de la décision du Président de la République ?
01:00:03Oui, c'est vrai. J'ai un peu...
01:00:05J'ai été très surpris par
01:00:07la temporalité, le timing de cette annonce.
01:00:09Est-ce le rôle
01:00:11du Président de la République, est-ce le rôle de la
01:00:13France, de prendre partie sur
01:00:15ce dossier du Front Politicérieux, qui est quand même
01:00:17un dossier extrêmement
01:00:19complexe ?
01:00:21Avec le risque, on le voit bien,
01:00:23effectivement, de se fâcher
01:00:25avec les dirigeants algériens. Ils ont
01:00:27déjà rappelé leur
01:00:29ambassadeur,
01:00:31qui peut avoir des conséquences directes, je pense,
01:00:33sur les matières premières qu'ils nous fournissent.
01:00:35Vous voulez nous dire quoi ? Vous voulez nous dire que finalement,
01:00:37le Président de la République a
01:00:39profité de la trêve pour prendre une décision
01:00:41qui aurait appelé un
01:00:43consensus politique qui ne peut pas exister en ce moment en France ?
01:00:45Oui, et puis surtout, je pense que,
01:00:47encore une fois, le dossier étant assez
01:00:49complexe, je pense que ça aurait mérité un débat
01:00:51au Parlement,
01:00:53parce que, quand même, depuis 2007,
01:00:55la position de la France, c'était de considérer
01:00:57que le plan d'autonomie
01:00:59marocain comme une
01:01:01base sérieuse, une base sur laquelle
01:01:03on pouvait s'appuyer pour
01:01:05discuter et aboutir à une solution
01:01:07qui soit négociée, consensuelle.
01:01:09Je n'irai pas jusque-là, parce qu'effectivement,
01:01:11on sait bien que l'Algérie en fait aussi une question.
01:01:13Il aurait dû attendre Macron, c'est ça que vous nous dites ?
01:01:15Je m'interroge vraiment sur, effectivement,
01:01:17le timing qui est choisi par le Président de la République.
01:01:19Et Thomas-Alexévard ?
01:01:21Moi, je pense que c'est une bonne nouvelle,
01:01:23parce qu'il fallait
01:01:25remettre les conditions
01:01:27d'une entente et d'une amitié
01:01:29avec le Royaume du Maroc,
01:01:31qui est de plus en plus puissant économiquement
01:01:33et qui passe sur toute l'Afrique de l'Ouest.
01:01:35Un pays extrêmement puissant, mais qui est extrêmement puissant dans la région,
01:01:37aussi. Et dans l'Afrique de l'Ouest.
01:01:39Et qui dynamise l'économie
01:01:41de l'Afrique de l'Ouest.
01:01:43Nous devions renouveler
01:01:45cette amitié, redresser cette amitié.
01:01:47Le ministre des Affaires étrangères
01:01:49était hier à la fête francophone,
01:01:51à Paris,
01:01:53en présence des membres du gouvernement.
01:01:55Je crois que Rachida Dati était au Maroc.
01:01:57Il y a eu aussi
01:01:59avec l'Algérie des relations très complexes
01:02:01ces derniers mois, ces dernières années.
01:02:03Et le dialogue,
01:02:05je pense, est à construire
01:02:07avec le Maroc davantage.
01:02:09Est-ce que le Président de la République n'a pas,
01:02:11finalement, fait le choix
01:02:13d'une puissance économique
01:02:15contre un pays,
01:02:17l'Algérie, qui finalement ne sort pas
01:02:19de la mémoire de la guerre d'Algérie,
01:02:21et qui n'arrive pas à s'entendre avec nous,
01:02:23et qui nous le reproche en permanence,
01:02:25alors qu'il y a quand même, depuis les années 60,
01:02:27c'est réglé, c'est fait.
01:02:29Il y a un choix de conviction.
01:02:31Je ne pense pas qu'il faille penser qu'on choisit un pays
01:02:33plus qu'un autre par raison économique.
01:02:35Je pense qu'il y a un choix de conviction qui a été fait aussi.
01:02:37Benoît Perrin.
01:02:39Je pense qu'au contraire, c'est les pouvoirs économiques qui ont décidé.
01:02:41Je pense qu'on n'a jamais compris
01:02:43pourquoi Macron, depuis sa prise de pouvoir,
01:02:45a toujours privilégié l'Algérie par rapport au Maroc.
01:02:47Et on sait en plus que
01:02:49ces deux pays-là sont quand même très concurrents.
01:02:51Parce qu'il voulait en choisir, de la guerre liée à la guerre d'Algérie,
01:02:53de l'affrontement permanent des nouvelles générations.
01:02:55En tout cas, ça a fâché considérablement
01:02:57le Maroc.
01:02:59On lit même, ce matin, dans la presse, que le roi du Maroc
01:03:01refusait de le prendre au téléphone, ce qui est quand même extraordinaire.
01:03:03Il a mangé jusqu'au bout.
01:03:05On a l'impression qu'en tout cas, la diplomatie,
01:03:07il faut choisir soit le Maroc, soit l'Algérie,
01:03:09mais la position d'équilibre
01:03:11est très difficile à tenir.
01:03:13Je pense qu'au contraire, c'est du coup les pouvoirs d'affaires
01:03:15qui ont imposé cette décision,
01:03:17ne sont pas que des chiffres.
01:03:19Les investissements en Algérie, c'est à peu près 2,5 milliards par an.
01:03:21En tout cas, en 2022.
01:03:23Le Maroc, c'est 4 fois plus.
01:03:25On est à peu près aux alentours de 8 milliards.
01:03:27Et on voit bien qu'en fait,
01:03:29les hommes d'affaires français commençaient
01:03:31à en avoir un peu marre des vexations
01:03:33qu'ils subissaient de la part de l'administration
01:03:35algérienne,
01:03:37puisqu'on sait que c'est assez difficile.
01:03:39Et marocaine aussi, exactement.
01:03:41Qui favorisait le business, mais qui disait, il faut qu'on se réconcilie.
01:03:43Exactement. Et je pense qu'au final,
01:03:45c'est donc les chefs d'entreprise qui ont
01:03:47fini d'achever
01:03:49le changement de position de Macron.
01:03:51Ça vous donne un peu raison, Jacques.
01:03:53Je suis intimement convaincu
01:03:55qu'effectivement,
01:03:57le choix économique a prévalu.
01:03:59Et puis, il y avait aussi un deuxième aspect,
01:04:01c'est qu'on s'est fait tellement
01:04:03taper dessus par les Algériens,
01:04:05alors même que Macron
01:04:07a cherché, parce qu'il allait dire à deux reprises
01:04:09en Algérie que la France avait
01:04:11commis des crimes contre l'humanité,
01:04:13c'était donner des verges pour se faire battre.
01:04:15Donc, là, je suis convaincu
01:04:17qu'on a choisi un partenaire économique
01:04:19avant tout, et aussi
01:04:21un partenaire, je dirais, traditionnel.
01:04:23Ça ne vous plaît pas, ça ?
01:04:25Moi, si. Moi, je ne suis pas contre.
01:04:27Simplement, on va le payer de l'autre côté.
01:04:29Et c'est là où ça va être extrêmement difficile.
01:04:31On va avoir des difficultés.
01:04:33Mais cela étant,
01:04:35il y a aussi l'aspect du Maroc
01:04:37qui a des entrées dans toute
01:04:39l'Afrique, je dirais,
01:04:41subsaharienne, et qui
01:04:43peut être plus efficace que les Algériens.
01:04:45Encore que, je n'en sais rien,
01:04:47parce que l'Algérie a un pouvoir
01:04:49de nuisance non...
01:04:51assez déterminé.
01:04:53Oui, bien sûr. J'évoquais à l'instant
01:04:55les personnes qui sont sous QTF
01:04:57et qu'on veut renvoyer parce qu'elles ont commis
01:04:59un délit ou un crime en Algérie,
01:05:01par exemple. Si l'Algérie refuse
01:05:03de les reprendre, ce sera, en effet,
01:05:05très compliqué. Alors voyez, ce matin, on n'a pas
01:05:07parlé d'Israël. On aurait pu parler d'Israël
01:05:09qui a tapé en
01:05:11supprimant, puisque c'est le terme,
01:05:13en tout cas, elle a assassiné
01:05:15le chef du Hamas, ou en tout cas,
01:05:17elle a répliqué militairement Israël.
01:05:19Mais oui,
01:05:21Thomas Alexander ? Oui, c'est un
01:05:23fait d'actualité très important.
01:05:25On ne va pas... Je ne lance pas le débat. Je disais juste
01:05:27qu'on aurait pu en parler, mais juste aller
01:05:29un mot, Thomas. Je pense juste qu'il faut regarder ça
01:05:31avec beaucoup d'attention, à savoir comment est-ce que
01:05:33l'Iran va ou ne va pas réagir
01:05:35à cette exécution
01:05:37sur son sol. Mais malgré tout,
01:05:39ça montre aussi, je trouve, l'impunité
01:05:41de ce chef du Hamas,
01:05:43qui
01:05:45voyageait librement, sans aucune
01:05:47contrainte, tantôt au Qatar, tantôt
01:05:49en Turquie, tantôt en Iran, qui est quand même
01:05:51celui qui a déclenché la guerre.
01:05:53Celui qui a déclenché la guerre
01:05:55entre Israël et la Palestine.
01:05:57En tout cas, je ne m'attendais pas, alors qu'on voit
01:05:59bien qu'on rentre, non pas dans la torpeur,
01:06:01mais dans la relative
01:06:03tempérance
01:06:05de l'été, liée à la chaleur,
01:06:07aux vacances, aux JO, on est sur autre chose,
01:06:09et on a tous envie d'être sur autre chose
01:06:11sur les vacances. Je ne m'attendais pas à ce que
01:06:13vous trouviez autant de sujets
01:06:15ce matin, de débats, de débats passionnants,
01:06:17tous les quatre. Vous n'êtes pas d'accord,
01:06:19mais vous vous êtes mis d'accord, Corbêb. Merci
01:06:21Jacques. Merci Jacques.
01:06:23Merci Benoît.
01:06:25Merci Thomas,
01:06:27merci Baptiste, merci à tous les quatre,
01:06:29et vous serez à nouveau, bien sûr, peut-être là,
01:06:31dans les jours qui viennent, ou au mois d'août,
01:06:33et bien sûr à la rentrée avec Valérie Expert,
01:06:35vous serez à nouveau nos invités
01:06:37sur Sud Radio. Merci à tous
01:06:39et à tout de suite.

Recommandations