Morandini Live (Émission du 04/09/2024)

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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 4 septembre 2024, Maurent Dignelève, numéro 1488 sur CNews, première chaîne
00:00:10Info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct à la Une, l'horreur vécue par
00:00:15un garçon de 11 ans en colonie, il s'appelle Jean, il a été harcelé, battu, frappé
00:00:21durant son séjour en colonie de vacances, accamaré sur mer dans le Finistère, les
00:00:26agresseurs auraient à peine 1 ou 2 ans de plus que lui, c'est-à-dire ils auraient
00:00:3012 ou 13 ans, que se passe-t-il dans la tête de ces gamins de 12 ans pour se déchaîner
00:00:35ainsi, ils auraient même tenté de le violer, c'est en tout cas ce que raconte sa maman
00:00:40et Jean lui-même, sa maman qui a témoigné sur le site de nos confrères du Parisien.
00:00:44Il parle à ses cousins et il dit tu sais heureusement que j'ai fait de la boxe, il
00:00:49me dit parce que tu sais, heureusement que j'avais des réflexes parce qu'au bout d'un
00:00:52moment, ils m'ont forcé à me mettre à quatre pattes et ils ont essayé de baisser
00:00:55mon pantalon, heureusement que j'ai fait de la boxe parce que sinon je me serais fait
00:00:58violer.
00:00:59Voilà et sa maman sera en direct avec nous dès le début de cette émission.
00:01:04Harcelée elle aussi, c'est la veuve du gendarme Comines, nous avons tous été bouleversés
00:01:08par les propos et la dignité d'Harmonie Comines, la veuve du gendarme, tuée par un
00:01:12chauffard récidiviste, mais visiblement cette émotion n'est pas partagée par tous.
00:01:17Nos confrères de RTL révèlent ce matin qu'elle est désormais victime de harcèlement sur
00:01:21les réseaux sociaux.
00:01:22Une enquête a été ouverte et ceux qui s'en prennent à elle lui reprochent en fait ses
00:01:27propos lors de l'hommage à son mari.
00:01:29Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari, la France a tué mon mari, le père
00:01:39de mes enfants, la France a tué mon mari par son insuffisance, son racisme et son excès
00:01:47de tolérance.
00:01:49La France a tué mon mari, comment, pourquoi, pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il
00:01:57évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:02:04Voilà, et à cause de ses propos, elle est aujourd'hui attaquée et elle est harcelée
00:02:09sur les réseaux sociaux, nous allons aussi y revenir.
00:02:11Un restaurant cachère a été évandéralisé à Villeurbanne, des tags pro-palestiniens
00:02:15et de la peinture rouge ont été retrouvés sur la façade et ce n'est pas la première
00:02:19fois que de tels actes antisémites ont lieu dans cette ville.
00:02:22D'autres actes de vandalisme antisémite sont à déplorer depuis plusieurs jours et les
00:02:26propriétaires du restaurant dégradé, ce week-end, affirment que certains coursiers
00:02:31uber refusent même de prendre leur commande car c'est un restaurant cachère.
00:02:34Ce sont des réelles menaces de mort et on est abasourdis par tout ce qui se passe, on
00:02:45ne comprend plus, je répète encore depuis ce matin, la sécurité on ne la ressent pas
00:02:52du tout.
00:02:53On a une insécurité en France et à Villeurbanne flagrante pour nous qui sommes de religion
00:03:00juive.
00:03:01Depuis le 7 octobre on a beaucoup de noms d'oiseaux qui fusent et des uber qui ne veulent
00:03:08pas prendre des commandes parce que quand ils savent qu'on est un restaurant cachère
00:03:10ils disent non je ne prends pas votre commande.
00:03:12On tentera de comprendre ce qui se passe à Villeurbanne dans cette émission.
00:03:15Un cycliste a été tué sur la roquette d'Avignon dans le Vaucluse par un chauffard
00:03:19qui n'avait plus de permis mais qui avait loué un véhicule de sport de marque Lamborghini.
00:03:24Le choc est terrible puisque les sauveteurs ont eu une vision d'horreur.
00:03:28Le corps du cycliste était en effet démembré.
00:03:31Le chauffard de 25 ans qui était accompagné par sa demi-sœur de 16 ans lors des faits
00:03:35a d'abord pris la fuite avant de se rendre dans l'après-midi au commissariat.
00:03:40Les explications sur Europe.
00:03:42Le profil du chauffard est tristement commun, rapportent les enquêteurs.
00:03:45Consommation de stupéfiants ou encore conduite en état d'ivresse qui a abouti dans le cas
00:03:49présent à une suspension de permis de un an qui devait prendre fin en décembre prochain.
00:03:54Alors comment dans ce cas-t-il pu louer une Lamborghini, véritable monstre de puissance ?
00:03:59Tout simplement parce qu'il existe des loueurs officieux bien différents des agences de
00:04:03location que nous connaissons tous selon David Fiorentini, secrétaire départemental du
00:04:07syndicat de Police Alliance.
00:04:09C'est un petit peu un marché parallèle de la location de véhicules de luxe.
00:04:12C'est une grosse interrogation, mais c'est des faits qu'on retrouve de plus en plus
00:04:14nous sur le département et sur toutes les régions de France.
00:04:17Là, ce véhicule Lamborghini qui est matriculé en Allemagne, c'est des sociétés de location,
00:04:21mais qui ne sont pas, on va dire, officielles.
00:04:22Lui, il explique que ce véhicule de location, il l'a loué via un réseau social.
00:04:28Et puis, à partir du moment où on n'est pas sur le côté officiel de la chose, on
00:04:31loue des véhicules à des personnes qui n'ont plus le permis, moyennant une certaine
00:04:35somme d'argent, souvent en liquide.
00:04:38Nous serons sur place en direct tout à l'heure.
00:04:40Dès hier, je vous parlais de cet incendie terrible qui a ravagé l'église de Saint-Omer.
00:04:44Aujourd'hui, il ne reste quasiment plus rien.
00:04:46Et les images par drone sont très impressionnantes, comme on a pu le voir hier aux 13 heures de TF1.
00:04:52Ce matin, les cloches n'ont pas sonné.
00:04:55Le clocher et la toiture réduite en cendres.
00:04:58Il ne reste que la structure de l'église de l'Immaculée Conception.
00:05:01La nuit dernière, un violent incendie embrase l'édifice religieux.
00:05:06Une effraction aurait eu lieu dans la sacristie, lieu de départ du feu.
00:05:10Et après ce drame, heureusement, une forte solidarité s'est mise en place pour tenter de
00:05:14reconstruire cette église entièrement détruite.
00:05:16Le curé de l'église de Saint-Omer se réjouit de cette mobilisation face à cette
00:05:20catastrophe.
00:05:22Il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de messages de soutien, de sympathie, à la fois des
00:05:25fidèles de la paroisse et puis d'ailleurs en France et même dans le monde.
00:05:28J'ai reçu une quantité énorme de messages afin que je puisse répondre à tout le monde.
00:05:32Et puis, spontanément, les fidèles se sont proposés pour donner un coup de main et les
00:05:37scouts, par exemple, souhaitaient intervenir pour nous aider à nettoyer.
00:05:41Évidemment, les circonstances ne le peuvent pas.
00:05:43Les servants d'hôtel aussi, spontanément, ont voulu donner un petit coup de main.
00:05:46Donc, on a vraiment une émulation et puis une générosité, une
00:05:50disponibilité de tout le monde.
00:05:53Les choses doivent se faire selon un rythme et un processus, mais la générosité est là.
00:05:57Et c'est très beau de voir cette mobilisation de tout le monde.
00:06:01Le pire naufrage de l'année s'est produit hier dans la Manche et le bilan est terrible
00:06:04puisqu'il est de 12 morts.
00:06:06Ce sont une nouvelle fois des migrants qui sont les victimes, victimes de passeurs qui ont
00:06:10exploité leur détresse face à ce drame.
00:06:13Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, réclame une nouvelle fois un traité migratoire
00:06:17avec la Grande-Bretagne.
00:06:19Je crois, et c'est très important, et ce sera sans doute le rôle du prochain gouvernement dès qu'il
00:06:22sera nommé et donc du prochain ministre de l'Intérieur, de négocier ce que nous demandons et
00:06:26ce qui a été demandé par le président de la République à Boris Johnson, il y a plus de deux
00:06:30ans, un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.
00:06:35Parce qu'aujourd'hui, les personnes qui vont, aujourd'hui, c'est sans doute des personnes de la
00:06:40Corne de l'Afrique qui ont été concernées par ce drame, qui vont en Grande-Bretagne.
00:06:45Ils vont pour rejoindre une famille, pour y travailler parfois dans des conditions qui ne sont
00:06:49pas acceptables en France.
00:06:51Et il est important de rétablir une relation migratoire classique avec notre ami et voisin
00:06:56de la Grande-Bretagne.
00:06:57Et pour terminer ce zapping, je voulais vous montrer les premières images du film consacré à
00:07:01Charles Aznavour. Il sortira le 23 octobre et c'est à Rahim
00:07:05qui interprète Monsieur Aznavour.
00:07:08Qu'est-ce que tu veux chanter ?
00:07:09Des chansons d'amour.
00:07:10Pour chanter l'amour, il faut être beau.
00:07:12À 18 ans, j'ai quitté ma province.
00:07:16Tu vois qui est là ?
00:07:17Il est de Piaf.
00:07:18T'es comme moi, toi.
00:07:19T'as chanté dans la rue.
00:07:20Mais comment que j'ai chanté dans la rue ?
00:07:21Pour être chanteur, il faut une voix et ta voix, elle est voilée.
00:07:25Je vais faire mon propre disque, ma tête sur la pochette, mon nom au-dessus.
00:07:30Il faut qu'on passe à la vitesse supérieure.
00:07:31Les photos, les chansons.
00:07:33Un Arménien, ça a la réputation de savoir compter.
00:07:37Aznavour ferait mieux de faire de la comptabilité.
00:07:39C'est pas du racisme, ça ?
00:07:43Je vais combattre chaque spectateur, dans chaque salle et je chanterai
00:07:46jusqu'à m'en déchirer la glotte.
00:07:50Tu me dis ce qui ne va pas ?
00:07:52Il faut que je travaille plus, que je répète plus.
00:07:54On reprend.
00:07:56Le film est très attendu.
00:07:57Il sort le 23 octobre avec Tahar Rahim.
00:07:59Ça s'appelle Monsieur Aznavour.
00:08:01Les tops et les flops d'audience d'hier soir avec Mister Audience.
00:08:04C'est Monsieur, va-t'en.
00:08:09Hier soir en accès, c'est le 19-20 de France 3 qui a une fois de plus
00:08:12décroché la première place en étant stable à 2,7 millions.
00:08:15Le feuilleton de TF1 demain nous appartient et toujours à la traîne
00:08:18à seulement 2,1 millions.
00:08:19Quant aux Jeux Paralympiques sur France 2,
00:08:21ils ont rassemblé sur l'ensemble de l'après-midi.
00:08:23À partir de 13h50, 1,7 millions de téléspectateurs.
00:08:26Sur France 5, Seta vous réalise pour sa deuxième de la saison
00:08:29un score très moyen en dépassant à peine le million.
00:08:35À 20h hier soir, le journal de France 2, présenté par Karine Bast,
00:08:37est toujours en difficulté face à celui de TF1.
00:08:40Sur la une, Gilles Boulot a gagné du terrain avec 5,3 millions de téléspectateurs.
00:08:44En phase, France 2 a fait 1,5 million de moins.
00:08:47Sur France 3, les épreuves des Jeux Paralympiques sont en hausse
00:08:50et passent au-dessus des 2 millions, battant un 6ème de ménage sur M6
00:08:54dont l'audience reste très mitigée.
00:08:56À 20h hier soir, personne n'a dépassé la barre symbolique des 2 millions.
00:08:58Pour la deuxième de la saison, Quotidien est en tête à 1,9 million.
00:09:02Sur C8, TPMP est à 1,6 million.
00:09:08En prime time, France 3 a pu compter sur la stagiaire pour arriver en tête.
00:09:11La série avec notamment Michel Bernier a rassemblé 3,9 millions de téléspectateurs.
00:09:16Sur TF1, Koh Lanta est stable avec 700 000 téléspectateurs de moins.
00:09:21Quand aux Jeux Paralympiques sur France 2 et la série des M6,
00:09:23quand aux Jeux Paralympiques sur France 2 et la série des M6,
00:09:26ce sont des scores décevants, bien en dessous des 2 millions.
00:09:29Mister Audience vous dit, à demain.
00:09:32Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:35Jules Laurence, bonjour.
00:09:36Bonjour Jean-Marc.
00:09:36Merci d'être avec nous, rédacteur en chef à Frontières Média.
00:09:38Louis Gouillon de Matignon, bonjour.
00:09:40Merci également d'être là.
00:09:41Vous êtes docteur en droit.
00:09:42Nabilaï Takache, bonjour.
00:09:43Conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis,
00:09:46et puis l'audimex-Sarrec, bonjour.
00:09:47Vous êtes sémiologue et vous avez publié aussi ce livre
00:09:50« Ce que les gestes et les mots disent les autres, et surtout des cons ».
00:09:53J'adore ce titre.
00:09:54Aux éditions, le courrier du livre, merci également de nous accompagner.
00:09:58On va commencer avec l'horreur vécue par un jeune garçon de 11 ans en colonie.
00:10:02Il s'appelle Jean.
00:10:03Il a été battu, il a été harcelé, il a été frappé
00:10:06durant son séjour en colonie de vacances à Camaray-sur-Mer, dans le Finistère.
00:10:10Et ce sont des gamins qui avaient quasiment le même âge que lui,
00:10:12puisqu'ils avaient 12 ans, qui se sont déchaînés contre lui.
00:10:17Une plainte pour violences aggravées a été déposée
00:10:19contre trois adolescents qui s'en sont répris à lui.
00:10:22Certains auraient même tenté de le violer à 12 ans.
00:10:25L'histoire paraît complètement effrayante.
00:10:28On est en direct avec la maman de Jean, qui s'appelle Cécile.
00:10:31Bonjour madame, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:10:34D'abord, avant de revenir sur l'histoire,
00:10:36je voulais savoir comment va Jean aujourd'hui et comment vous, vous allez ?
00:10:40Alors Jean, bonjour d'abord.
00:10:44Jean va bien quand il est au collège, en fait,
00:10:47parce que nouvel établissement, c'est sa sixième nouvelle établissement,
00:10:51nouveau copain, enfin voilà, il est content d'arriver chez les grands.
00:10:55Donc ça va. Maintenant, à la maison, c'est un peu plus compliqué.
00:10:59Il va bien dans l'ensemble, mais il a régulièrement des excès de colère
00:11:05pour un peu tout et n'importe quoi, en fait.
00:11:07Donc bon, après, on ne peut pas trop lui en vouloir.
00:11:10Il faut le temps que ça se tasse.
00:11:12C'est-à-dire que vous avez vu son caractère changer
00:11:14depuis que les événements se sont produits ?
00:11:16Oui, oui, oui, dans le sens où les deux premiers soirs de son retour,
00:11:24il est allé se coucher en pleurant, alors que ça, ce n'est pas du tout habituel chez lui.
00:11:29Il a, comme je vous dis, il a des excès de colère.
00:11:31Alors certes, on me dit oui, mais il est pré-ado.
00:11:34Donc oui, je suis d'accord, mais ça ne reste quand même pas dans son caractère.
00:11:37Et puis, il a des passages avides.
00:11:41Vous savez, il est dans le canapé, il s'en va, il est loin.
00:11:45Enfin, il n'est là que physiquement, quoi.
00:11:48Donc oui, oui, certaines choses ont changé dans son comportement.
00:11:52Et vous, comment vous vivez tout ça ?
00:11:56Mal, mal parce que ce n'est pas normal, déjà, pour commencer.
00:12:02Ce n'est pas normal du tout parce que je n'ai pas été prévenue une fois de plus,
00:12:07parce que j'ai eu le directeur de la colonie de vacances hier
00:12:12qui est venu à la maison avec une des animatrices.
00:12:15Donc effectivement, j'ai un peu plus de réponses de sa part.
00:12:18Mais en soi, on n'a pas encore fini l'enquête sur les animateurs.
00:12:23Le directeur me dit qu'il a toute confiance en ces animateurs.
00:12:28L'animatrice, la responsable adjointe, pardon,
00:12:31me dit également qu'elle ne comprend pas, que c'est bizarre.
00:12:35Donc sur certaines choses, on me dit que oui,
00:12:39ils ont les preuves qu'il a dit la vérité.
00:12:43Et sur d'autres choses, on me dit que possiblement, il y aurait des doutes.
00:12:47Donc oui, peut-être.
00:12:48Alors après, on me dit, mais oui, mais vous savez,
00:12:51vu qu'il a mal vécu son séjour, il raconte sa version.
00:12:56Mais peut-être que ce n'est pas vraiment ça qui s'est passé.
00:12:59Mais voilà, on ne peut pas renier son ressenti.
00:13:03Oui, bon, après, je comprends la position du directeur qui est très compliquée.
00:13:08C'est très compliqué pour lui.
00:13:10Je lui lâche une bombe et puis, débrouille-toi, gère avec ça.
00:13:14Il ne s'y attendait pas, je pense, et moi non plus d'ailleurs.
00:13:16Mais j'ai des réponses plus ou moins aléatoires.
00:13:22Je pense qu'on en saura plus au fur et à mesure de l'enquête interne.
00:13:27Mais pour l'instant, ça reste encore un peu flou.
00:13:29Ce que raconte Jean, c'est que tous les matins, il se réveillait,
00:13:31il prenait des claques, il était frappé avec des claquettes,
00:13:34avec les mains, avec des chaussures.
00:13:36Il dit même, au début, j'ai compris, je pensais que c'était des blagues,
00:13:39mais j'ai compris que ce n'en était pas une.
00:13:41Il n'a pas voulu vous le dire.
00:13:42Vous l'avez découvert un peu par hasard.
00:13:44Mais ce qui est assez inquiétant dans cette affaire,
00:13:46c'est que visiblement, il a tenté d'alerter les animateurs de la colonie.
00:13:49Mais ces alertes ont été ignorées, c'est ça ?
00:13:52Oui, alors, justement, la responsable adjointe de la colonie me demande le nom du...
00:14:00Enfin, lui, il demande le nom de l'animateur qu'il a été voir.
00:14:04Donc, il lui donne le nom, je ne le citerai pas.
00:14:06Et elle lui dit, mais c'est bizarre, je ne comprends pas.
00:14:10C'est un des animateurs le plus consciencieux, le plus doux avec les enfants,
00:14:14le plus...
00:14:16Enfin, un des animateurs en qui on peut avoir toute confiance.
00:14:19Donc, il y a pas mal d'incompréhension encore.
00:14:21C'est pour ça que je vous dis qu'on attend vraiment des résultats
00:14:25plus approfondis de l'enquête qui est en cours.
00:14:29Et puis, pour les coups qu'il a reçus,
00:14:31j'ai appris hier qu'un des enfants, un des trois enfants,
00:14:36donc le plus violent, l'enfant le plus violent...
00:14:39Donc, alors, on m'explique un peu sa vie à cet enfant.
00:14:42Donc, il est placé, il est en école spécialisée,
00:14:46il a du mal à gérer ses émotions.
00:14:49Bon, c'est pas une excuse.
00:14:50C'est un enfant qui est torturé intérieurement.
00:14:53Bon, c'est pas une excuse pour torturer les autres.
00:14:55On est d'accord ?
00:14:56Ça, c'est clair.
00:14:57Juste ici, il y a quand même un élément, moi aussi, qui m'a troublé,
00:15:00parce qu'on se dit quand même, c'est des gamins qui ont 12 ans.
00:15:04Visiblement, il aurait échappé également, Jean,
00:15:07à ce qu'aurait pu être une agression sexuelle.
00:15:11Ouais, alors, c'est ce qui lui a fait le plus peur.
00:15:13C'est ce qui lui a fait le plus peur.
00:15:15Pour revenir sur l'enfant qui a été le plus violent,
00:15:20donc, Jean, lui, il terrifiait Jean.
00:15:23C'est lui, en partie, qui a essayé de lui baisser son pantalon.
00:15:26Il faut savoir que ce gamin, il n'a que 13 ans.
00:15:28On est d'accord ?
00:15:29Mais ce gamin en question, il a quand même eu suffisamment de force
00:15:34pour aller péter un double vitrage.
00:15:36Donc, imaginez-vous qu'à 13 ans,
00:15:38il a assez de force pour péter un double vitrage.
00:15:41Et c'est lui qui, en même temps, a tabassé mon fils.
00:15:45Donc, c'est encore plus alarmant, vous voyez ?
00:15:48C'est encore plus alarmant.
00:15:49Et c'est vrai que Jean me dit,
00:15:51« Maman, j'ai eu très, très peur parce que je ne suis pas passé loin du viol, en fait.
00:15:57» Et donc, à la gendarmerie, le gendarme, il me dit,
00:16:02« Mais il connaît ce mot, déjà, à son âge. »
00:16:04J'écoutais, « Monsieur, il l'a appris. »
00:16:05Oui, effectivement.
00:16:06Vous savez, quand on vous dit, « Tu fermes ta gueule, sinon je viole ta mère. »
00:16:09Bon, ben, tu comprends un peu.
00:16:10À 11 ans, on comprend le sens des mots.
00:16:13Donc, bon.
00:16:14– Vous avez déposé plainte pour violences aggravées
00:16:17contre trois adolescents qui ont 12 et 13 ans.
00:16:20Vous espérez quoi comme sanctions contre eux ?
00:16:23– Rien du tout, parce que, justement,
00:16:26comme c'est des mineurs de moins de 15 ans,
00:16:27ça va être très certainement classé sans suite.
00:16:30Donc, je n'attends rien, dans le sens où je sais que, de toute façon,
00:16:34il y a très peu de chances que ça mène à quelque chose.
00:16:36– Classé sans suite, je ne suis pas sûr.
00:16:38Juste, Cécile, classé sans suite, je ne suis pas sûr.
00:16:41Je pense qu'ils n'iront pas en prison.
00:16:42Effectivement, Laurent, vous avez quelque chose à dire.
00:16:45Reste avec nous.
00:16:46– Nous sommes curés à la responsabilité des parents qui peuvent s'y être engagés.
00:16:48Selon le code civil, il y a un article qui permet, en fait,
00:16:51que les parents soient responsables de leurs enfants.
00:16:53– Oui, je pense qu'ils auront peut-être quelques sanctions éducatives, en revanche.
00:16:58– Je n'en sais rien, après, je ne sais pas du tout comment ça se passe, en fait.
00:17:03Après, sur un des trois garçons, je ne voulais pas porter plainte, moi, contre ce petit.
00:17:10Bon, la gendarmerie m'en prie un peu en dépourvue, je n'ai pas trop le choix.
00:17:16Ce petit, il est… enfin, je ne vais pas tout raconter comme ça,
00:17:20parce que l'enquête est en cours, donc je ne peux pas non plus dire trop de trucs.
00:17:24Mais ce petit, il est à la fois dans la violence, mais également dans la défense.
00:17:31Donc, c'est pour ça que j'ai dit aux gendarmes, faites bien attention à ce petit,
00:17:34ne l'embêtez pas trop, parce que le comportement qu'il a eu, c'est assez bizarre.
00:17:37Donc, est-ce que ce petit n'a pas non plus reçu des menaces ?
00:17:42Voilà, si tu ne participes pas avec nous, toi aussi, on va te taper.
00:17:45C'est très aléatoire ce que tu dis, ce n'est pas ça.
00:17:47– C'est quelque chose d'assez connu, d'ailleurs, Cécile,
00:17:49c'est qu'il y a des fois des jeunes qui se mêlent à ça
00:17:52pour ne pas être eux-mêmes les harcelés et ne pas devenir eux-mêmes les victimes.
00:17:55Donc, ils le font un peu contre leur gré,
00:17:57parce qu'autrement, ils savent que ce seront eux les prochaines victimes.
00:18:00En tout cas, on vous souhaite bon courage,
00:18:02bon courage à Jean également, en espérant qu'il se remette vite de ça.
00:18:05Mais c'est important d'en parler,
00:18:06parce que moi, ce qui me terrifie dans cette histoire, encore une fois,
00:18:09c'est qu'ils ont 11 ans, c'est qu'ils ont 12 ans.
00:18:11Et c'est vrai que ça, ça fait peur sur l'avenir.
00:18:13Et quels sont les adultes qu'ils seront ?
00:18:15Comment vont-ils grandir ? Ça fait partie des questions.
00:18:17Merci beaucoup, Cécile, d'avoir été en direct avec nous.
00:18:20Et Jeannine Mlexarex, c'est vrai que le fait que ce soit des enfants,
00:18:24enfin, je suis désolé, à 11, 12 ans, on est des enfants,
00:18:26des enfants, qu'il y ait ce type de comportement.
00:18:28Il y a la violence, bien sûr.
00:18:30Et puis, il y a cette tentative d'agression sexuelle à 11 ans.
00:18:32Et vous avez le petit Jean qui dit « j'ai failli être violé ».
00:18:37Là, on est face à une contradiction entre une société qui protège
00:18:43et qui produit des enfants qui deviennent ensuite des adolescents,
00:18:48on a inventé aussi cette période-là entre l'adolescence et l'âge adulte
00:18:52pour dire que finalement, on pouvait avoir un temps de maturation
00:18:56plus lent et plus long, et que finalement, on peut rester
00:18:59de grands enfants très longtemps.
00:19:01Et ça, notre société, elle le permet, voire même elle le favorise.
00:19:04Et puis, il n'y a pas de jugement moral à avoir dessus.
00:19:07C'est bien ou ce n'est pas bien, ce n'est pas la question.
00:19:09Simplement, on est dans cet imaginaire aussi de douceur.
00:19:12Et on s'imagine qu'à 12, 13 ans, 11 ans,
00:19:15on est encore dans cet univers enfantin où finalement,
00:19:19on va être assez protégé, on va être assez à l'écart
00:19:23de cette violence-là.
00:19:25Sauf qu'on s'en rend compte, cet imaginaire-là
00:19:29est en décalage avec la vie de certains enfants.
00:19:32Je trouve qu'elle fait preuve de beaucoup de bienveillance,
00:19:35cette maman-là, quand elle parle de ce petit, où elle dit
00:19:38« il faut voir parce qu'effectivement, quand on est acteur de violence,
00:19:41parfois, c'est qu'on a subi aussi une part de cette violence-là. »
00:19:45Donc, il y a toute cette complexité-là,
00:19:48qui est une complexité psychologique.
00:19:50Mais en tous les cas, on voit bien comment la justice
00:19:53a une difficulté à intégrer ce que je vous disais,
00:19:56cet imaginaire où finalement, quand on est en or et en dessous de 15 ans,
00:19:59eh bien, on ne serait pas violent soi-même,
00:20:03voire même la reconnaissance aussi des violences pour les mineurs.
00:20:06On voit bien que c'est compliqué.
00:20:07Et moi, je souligne aussi, et je suis satisfaite de voir
00:20:10que ce phénomène-là, cet événement-là, on en parle.
00:20:13Je ne suis pas sûre qu'il y a 5 ans ou il y a 10 ans,
00:20:15on en aurait autant parlé.
00:20:16– Exactement, vous avez tout à fait raison.
00:20:17On est en direct avec le docteur Stéphane Cargé,
00:20:19qui est pédopsychiatre.
00:20:19Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
00:20:22Encore une fois, ce qui interpelle dans cette affaire, c'est l'âge.
00:20:25Ils ont 11, 12 ans, ils frappent, ils tabassent, ils prennent des cibles.
00:20:30Et il y a également ce côté agression sexuelle, éviter de justesse.
00:20:34Parce que je le rappelle, Jean a dit « si je l'évitais,
00:20:36c'est parce que je fais de la boxe et c'est parce que j'ai réussi à me défendre ».
00:20:40Est-ce que c'est quelque chose qui vous surprend au regard de l'âge ?
00:20:44– Non, parce qu'on sait que c'est un âge où la violence est présente.
00:20:49C'est une violence déraisonnable qui existe chez les garçons,
00:20:54elle est largement connue, mais elle existe aussi chez les filles,
00:20:58de plus en plus fréquente, même si chez les filles,
00:21:00c'est davantage verbal et des humiliations psychologiques.
00:21:03Mais on sait que c'est au collège finalement que la violence est parfois
00:21:07la plus évidente, la plus sourde, au même titre que le harcèlement scolaire d'ailleurs.
00:21:12C'est surtout au collège qu'il est le plus fréquent.
00:21:14Donc ça nécessite une surveillance intensive de la part des parents et des éducateurs,
00:21:22parce que c'est des enfants qui ne vont pas se plaindre.
00:21:25En général, à cet âge-là, on se méfie des adultes, on a une certaine fierté.
00:21:30Donc c'est un âge où à la fois on peut se faire frapper,
00:21:33mais où on va beaucoup moins se plaindre qu'on ne le ferait à l'école primaire par exemple.
00:21:38– Vous avez entendu la maman, il y a quelques instants,
00:21:40qui était en direct sur CNews et qui disait, je suis allé devant la police,
00:21:45j'ai dit que mon fils avait failli se faire violer, c'est ce qu'il a raconté,
00:21:48et le policier dit, ah bon, mais il connaît ce mot-là à 11 ans.
00:21:53On peut se poser la question, effectivement.
00:21:56– Oui, effectivement, après on peut connaître le mot sans forcément savoir
00:21:59ce que ça implique, ce qui est certain…
00:22:01– Vu la description qu'il faisait, je pense qu'il a compris,
00:22:03parce qu'il a dit, on m'a fait mettre à quatre pattes, on m'a déshabillé,
00:22:06donc voilà, je pense qu'il comprend ce que veut dire le mot viol.
00:22:10– C'est vrai que sur le plan sexuel,
00:22:12aujourd'hui les enfants n'ont jamais été autant exposés à la sexualité des adultes,
00:22:17on le sait bien, avec l'accès à Internet, avec les vidéos,
00:22:21donc ça c'est aussi un véritable problème de santé publique,
00:22:24même si les agressions sexuelles chez des garçons aussi jeunes
00:22:27pouvaient se produire aussi autrefois, avant Internet,
00:22:31mais en général c'était effectivement des enfants plus âgés
00:22:34qui agressaient des enfants de cet âge-là.
00:22:37Mais oui, comme le disait votre invité, c'est tout à fait exact,
00:22:43il y a une méconnaissance des capacités des enfants de cet âge-là
00:22:48à être extrêmement violents.
00:22:50Maintenant, pour moi, c'est moins une affaire de justice
00:22:53qu'une affaire d'éducation, évidemment,
00:22:55de la part des parents des agresseurs,
00:22:58parce que finalement, autant on met en garde son enfant contre les agressions,
00:23:02autant on ne met pas en garde son enfant
00:23:04contre sa capacité à faire du mal à autrui.
00:23:07Et je crois qu'à chaque fois qu'il y a une collectivité,
00:23:10que ce soit en colo ou à l'école,
00:23:12il faut régulièrement que les éducateurs interviennent, préviennent, informent,
00:23:18et disent que les comportements violents ne sont pas acceptables
00:23:22et qu'ils seront punis.
00:23:24Merci beaucoup, Dr Stéphane Clerger, d'avoir été avec nos amis d'Haïtacache.
00:23:27Vous aviez un mot à dire là-dessus.
00:23:29Deux choses, je salue le courage de la mère de cet enfant,
00:23:33parce qu'on voit exactement ce qu'il faut faire,
00:23:35c'est-à-dire en parler, vous le disiez vous aussi,
00:23:38en parler et ne pas avoir honte.
00:23:39Parce que souvent, les parents se retrouvent dans des situations
00:23:42où ils sont déjà effarés, ils ne comprennent pas ce qui se passe,
00:23:46donc ils n'arrivent pas à accepter le fait de violences que subissent leurs enfants.
00:23:49Donc il faut absolument en parler, comme le fait cette mère, et c'est très bien.
00:23:53Deuxième chose, le pédopsychiatre expliquait qu'il fallait une surveillance intensive.
00:23:57Je crois qu'à un moment, il faut prendre le sujet à bras-le-corps.
00:24:00La majorité, sous le mandat précédent,
00:24:02avait travaillé sur la question du harcèlement scolaire,
00:24:05mais on le voit, il le dit très bien,
00:24:07ce n'est pas simplement qu'une question de justice,
00:24:09c'est une question d'éducation.
00:24:11Si ça passe par l'école, je pense qu'à un moment,
00:24:13il va falloir réunir, je ne sais pas, il faut aller beaucoup plus loin,
00:24:15réunir les parents le plus souvent possible,
00:24:19que ce soit des enfants, pas simplement les parents d'enfants qui commettent ces violences-là,
00:24:26ou ceux qui les subissent,
00:24:27mais vraiment toute la société, tous les parents,
00:24:29l'éducation nationale, toutes les collectivités,
00:24:32pour à un moment dire, il faut apprendre aux enfants
00:24:35ce que c'est que les conséquences de violences qu'ils peuvent commettre,
00:24:38parce qu'un problème qu'on ne résout pas aujourd'hui,
00:24:40une violence qu'on n'arrive pas à traiter aujourd'hui,
00:24:42elle va complètement nous exploser à la figure.
00:24:46Et c'est ce que disais, que vont devenir ces gamins qui ont 11 et 12 ans
00:24:49et qui aujourd'hui deviennent des harcèlés ?
00:24:50On va continuer à en parler dans un instant, je suis très en retard, pardon.
00:24:53On va faire le CNews Info, ensuite on parlera d'un autre harcèlement
00:24:56qui n'a rien à voir, mais c'est aussi du harcèlement,
00:24:58c'est la veuve du gendarme Comines qui est à son tour harcelée
00:25:02parce qu'elle a fait des déclarations, vous le savez,
00:25:04sur la responsabilité de la France, la responsabilité des autorités,
00:25:07et elle se retrouve aujourd'hui harcelée.
00:25:09Là encore, une plainte a été déposée, on y revient dans un instant.
00:25:11Pour l'instant, le CNews Info, il est 11h04, pardon, avec Sommeil à l'abîmé.
00:25:19Après l'incendie dévastateur qui a ravagé l'église de Saint-Omer,
00:25:22lundi, un temps de prière et une messe ont été organisées ce matin.
00:25:26Le suspect, un homme de 39 ans, a reconnu l'effet en garde à vue
00:25:30et avait déjà été condamné pour dégradation d'un édifice religieux,
00:25:33précise le parquier.
00:25:36Ça paraît bizarre quand on voit une annonce dans un moment comme celui-là.
00:25:40La réaction, ce matin, sur notre antenne de Jean-Michel Blanquer
00:25:43à la candidature d'Edouard Philippe à la présidentielle 2027.
00:25:47Toutefois, il fait partie des hommes et des femmes qui peuvent prétendre
00:25:50à de grandes responsabilités, a-t-il concédé au micro de Florian Tardif.
00:25:54Et puis, le bilan s'alourdit.
00:25:56Elles vivent au moins sept morts, dont trois enfants,
00:25:58dans des frappes russes contre la grande ville de l'ouest de l'Ukraine.
00:26:02Des frappes qui s'intensifient depuis le début de la semaine
00:26:04et qui ont provoqué des démissions en série au sein du gouvernement ukrainien.
00:26:1111h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:14On a tous été bouleversés, vous le savez, par les propos et la dignité de Harmonie Comines,
00:26:18la veuve du gendarme qui a été tuée par un chauffard récidiviste.
00:26:21Mais visiblement, cette émotion n'est pas partagée par tous
00:26:24puisque nos confrères de RTL ont révélé ce matin
00:26:27qu'elle est désormais victime de harcèlement sur les réseaux sociaux.
00:26:30Une enquête a été ouverte.
00:26:32La procédure en cours concerne différents messages abjects sur les réseaux sociaux
00:26:37qui visent à la fois la veuve, mais également les forces de l'ordre et leurs proches.
00:26:42On se souvient des propos qu'avait tenus Harmonie Comines
00:26:45qui avaient énormément été commentés.
00:26:47C'est vrai que ces propos sont ceux d'une femme dans la douleur.
00:26:50Je vous propose de réécouter les propos qu'elle avait tenus.
00:26:55Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari.
00:27:00La France a tué mon mari, le père de mes enfants.
00:27:06La France a tué mon mari par son insuffisance,
00:27:09son excesse de tolérance.
00:27:13La France a tué mon mari.
00:27:16Comment, pourquoi, pourquoi cet homme multirécidiviste
00:27:21peut-il évoluer en toute liberté ?
00:27:24Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:27:28Louis, on en m'a tignant, c'est-à-dire qu'on se retrouve là dans une situation.
00:27:30Vous avez une femme qui est dans le deuil.
00:27:32Vous avez une femme qui vient de perdre son mari dans des circonstances dramatiques.
00:27:36Une femme à qui la France rend hommage.
00:27:38Et il y a des gens sur les réseaux sociaux qui trouvent le moyen aujourd'hui
00:27:41d'aller l'attaquer, d'aller s'en prendre à elle.
00:27:43Oui, c'est assez fou comme situation.
00:27:45Je dirais en réécoutant ces images que d'abord, la réaction de la personne
00:27:48est une réaction qui est normale, qui est une réaction dans l'émotion,
00:27:51qui est une réaction, comment dirais-je, presque dans la colère.
00:27:54Après, je dirais deux choses.
00:27:55D'abord, il ne faut pas trop prêter attention à ce que disent les réseaux sociaux
00:27:57parce que, dépendamment des différents faits,
00:27:59les réseaux sociaux peuvent dire une chose et son contraire.
00:28:01Ensuite, ce que je dirais, c'est que, comment dirais-je,
00:28:03lorsque l'on est gendarme, lorsque l'on est policier,
00:28:05lorsque l'on est militaire, bien évidemment,
00:28:07la fonction exige parfois la prise de risque.
00:28:09Et ça, il faut le rappeler.
00:28:10Je pense que c'est important de le dire.
00:28:11Lorsque l'on s'engage à servir la France, il y a des risques.
00:28:14Et ces risques, peut-être les avons oubliés récemment
00:28:16puisque peut-être que la société a changé, mais ils demeurent.
00:28:19Et enfin, ce que je dirais, et ça rejoint un petit peu notre débat précédent,
00:28:21n'est-ce pas, c'est qu'aujourd'hui, on a, comment dirais-je,
00:28:23l'affadissement de toutes les structures un peu ordonnatrices de l'État,
00:28:26au niveau européen, au niveau français.
00:28:28Et c'est la raison pour laquelle on a une dégradation.
00:28:30On a une dégradation, peut-être, dans l'enseignement.
00:28:32On a une dégradation, peut-être, dans la justice.
00:28:33On a une dégradation, peut-être, dans les forces de police.
00:28:35C'est la raison pour laquelle je pense qu'il nous faille retrouver un cap,
00:28:37un cap clair qui puisse nous permettre de rétablir une forme de concorde
00:28:40avec un but précis.
00:28:41En fait, tous ces différents faits divers ne sont que le résultat,
00:28:44en somme, de ce qui se passe depuis 20, 30 ans,
00:28:46c'est-à-dire un manque de vision, un manque de cap
00:28:48et progressivement le délitement de nos sociétés.
00:28:53Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit,
00:28:54parce qu'on fait surtout payer à cette femme un discours rare
00:28:57dans la gendarmerie.
00:28:59Je n'ai pas le souvenir d'avoir eu une veuve qui a pris la parole comme ça,
00:29:02en exprimant clairement les mots, les faits,
00:29:05c'est-à-dire le laxisme, justement cet excès de tolérance.
00:29:08Et il faut le préciser qu'elle a également elle-même précisé
00:29:12qu'elle ne parlait pas des étrangers, elle parlait des multirécidivistes.
00:29:15Et donc, on peut se poser la question sur qui sont ces personnes,
00:29:17ces profils qui viennent harceler cette femme
00:29:20qui, justement, a pris le soin d'évacuer l'hypothèse que c'était des étrangers.
00:29:25Donc, sur ces profils-là, on est évidemment, à mon sens,
00:29:29la même partie de la France, cette même minorité
00:29:31qui embête tout le monde, c'est-à-dire des personnes issues d'immigration,
00:29:34qui, eux, mais qui sont une minorité dans leur quartier,
00:29:36qui embêtent tout le monde dans leur quartier.
00:29:39– Et moi, je suis un peu choqué, Louis Gouillon de Nantignan,
00:29:41je ne l'ai pas relevé tout à l'heure, mais quand vous dites
00:29:42quand on est gendarme, quand on est militaire, on prend des risques,
00:29:45enfin, ce n'est pas une raison.
00:29:46C'est presque une excuse que vous donnez là, tout à coup, en disant
00:29:50oui, mais bon, il était gendarme, il savait qu'il risquait sa vie.
00:29:52Non, non.
00:29:53– Non, ce que je suis en train de dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:29:54dans l'exercice de leurs fonctions, les personnes qui portent les armes
00:29:57sont mises à risque.
00:29:58– Mais alors, et alors ?
00:30:00– Lorsqu'il y a un accident, ou lorsqu'il y a…
00:30:01Parce que, ce que je veux dire, c'est qu'il faut rappeler
00:30:03que ce sont des métiers qui sont dangereux, à des prix de risque.
00:30:05– Mais ça ne justifie pas ce qui s'est passé.
00:30:06Ça ne justifie à rien ce qui s'est passé, enfin.
00:30:10Excusez-moi, c'est un peu surréaliste d'entendre ça.
00:30:11– Non, non, non.
00:30:12– C'est un peu surréaliste de dire, ben oui, mais il était gendarme,
00:30:14donc il risquait sa vie, donc il est mort.
00:30:16Excusez-moi, c'est qu'on le demande à lui, de dire ça.
00:30:18– Non, non, ce que j'explique, et vous faites un trait entre
00:30:20ce que j'explique des forces de l'ordre et la situation actuelle.
00:30:23La situation actuelle, elle est dramatique pour la personne
00:30:25qui a vécu cette situation, pour ses enfants, pour sa famille,
00:30:27pour les proches, et bien évidemment…
00:30:29– Vous dites, c'est un militaire, il risquait sa vie, ben non ?
00:30:31– Non, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, on a peut-être oublié
00:30:33que lorsque l'on prend les armes, lorsque l'on serre l'État,
00:30:35on s'expose à des risques… – Mais ça n'a rien à voir, et alors ?
00:30:38Mais vous êtes en train de donner une justification.
00:30:40– Non, je ne suis pas en train de justifier le fait qu'il y a des accidents,
00:30:43je suis en train simplement de remettre dans le contexte le fait que…
00:30:45– À part que c'est un peu plus qu'un accident, là,
00:30:46ce n'est pas juste un simple accident là ou là.
00:30:48– En l'occurrence, quand on regarde la vidéo, effectivement,
00:30:52le gendarme n'a pris aucun risque, c'est-à-dire qu'il est resté statique,
00:30:54et on voit justement la voiture de cette personne a déboulé sur la droite
00:30:59et est rentrée directement dans le gendarme,
00:31:01donc le gendarme ne prenait aucun risque dans l'exercice de ses fonctions,
00:31:03et c'est bien un refus d'obtempérer qu'il a tué.
00:31:05– Est-ce qu'il y a assez sur Alice dans cette chose ?
00:31:06Vous voulez dire quelque chose, je le dis ?
00:31:08– Oui, l'idée, c'est peut-être, je ne sais pas, je vais essayer de reformuler,
00:31:12c'est de dire que ce sont aussi des populations à risque,
00:31:14dans le sens où ça devient aussi des populations cibles.
00:31:16– Ah, ça c'est différent, ça ce n'est pas le même discours,
00:31:18je ne sais pas si c'est ce qu'il voulait dire, je ne suis pas sûr que…
00:31:20– Ah bon, j'essaie de m'entendre !
00:31:21– Vous essayez de le sortir de ce qu'il a raconté,
00:31:24mais je pense que ce n'est pas du tout ce qu'il veut dire.
00:31:26Ce que j'essaie d'expliquer, c'est qu'aujourd'hui, on a tendance à…
00:31:29comment dirais-je ?
00:31:30– Mais ils ne sont pas à la guerre, là vous parlez comme si c'étaient des militaires
00:31:33qui étaient en opération extérieure, mais là on parle de gendarmes,
00:31:36qui non, en fait, ils n'ont pas de risque à s'exposer.
00:31:38– Mais ils ne sont pas à la guerre.
00:31:39– Non, mais qui sont des forces de sécurité.
00:31:40– Non, lui-là il est à cache.
00:31:41– Non, qui sont des forces de sécurité, et ce que vous voulez simplement dire,
00:31:44c'est qu'on oublie en fait qu'il y a une certaine violence
00:31:47et que les forces de sécurité y sont exposées.
00:31:50– Oui, d'accord.
00:31:51– Ce n'est aucunement une justification,
00:31:52moi je n'ai pas compris ça comme une justification de ce qui pouvait se passer,
00:31:55mais simplement rappeler que nos sociétés sont de plus en plus violentes,
00:31:58que les forces de sécurité doivent gérer ces faits de violence du mieux qu'ils le peuvent
00:32:04et avec ces accidents complètement dramatiques.
00:32:06Et on a les propos, vous avez très bien fait de le dire,
00:32:09qui sont dits dans l'émotion.
00:32:11– Bien sûr, bien sûr.
00:32:12– Et rappelons aussi qu'il y a un devoir…
00:32:13– Et ils sont respectables, effectivement, parce qu'ils sont dans l'émotion.
00:32:15– Rappelons aussi qu'il y a un devoir de réserve de la part des gendarmes,
00:32:18donc de toute façon, ils n'ont pas le droit en tant que militaires
00:32:20de s'exprimer et de donner leur opinion d'un point de vue politique, idéologique sur la situation.
00:32:25Donc effectivement, elle, en tant que veuve, a pris aussi le rôle.
00:32:29– Et ce qui est assez étonnant également, c'est le harcèlement,
00:32:30c'est ce cyber-harcèlement dont elle est victime aujourd'hui,
00:32:32parce qu'aujourd'hui on se dit que le net, on a beau avoir des déclarations,
00:32:36on a beau avoir quelques décisions judiciaires qui sont assez symboliques,
00:32:39mais malgré tout le net ça reste le Far West, chacun dit un peu n'importe quoi et comme il veut.
00:32:44Maître Alain Batsoussan, bonjour, merci d'être en direct avec nous,
00:32:46vous êtes avocat spécialisé notamment en nouvelles technologies.
00:32:49C'est vrai qu'on a le sentiment qu'il y a des grandes annonces qui sont faites à chaque fois,
00:32:53on va contrôler Internet, on va mettre des règles, Internet c'est la vraie vie,
00:32:56en tout cas les mêmes règles doivent s'appliquer et finalement ça reste une zone de non-droit.
00:33:02– Non, pas du tout, bonjour, pas du tout, c'est une zone de droit qui est complètement organisée,
00:33:08il y a aujourd'hui pour le harcèlement, que ce soit le harcèlement au travail,
00:33:12que ce soit le harcèlement contre les conjoints,
00:33:14que ce soit le harcèlement dans la vie publique,
00:33:18il y a des textes qui condamnent le harcèlement à minimum,
00:33:23lorsque le comportement de la personne se trouve bien évidemment altéré, à minimum de un an.
00:33:29Et puis lorsqu'on est sur les réseaux sociaux, lorsqu'on utilise l'électronique,
00:33:34c'est une circonstance aggravante, c'est-à-dire que le harcèlement,
00:33:38lorsqu'il est fait par Internet, la sanction passe de un an à deux ans.
00:33:42Donc on a des textes, il faut les mettre en œuvre.
00:33:45Et toutes les personnes qui harcèlent, et là c'est une horreur bien évidemment,
00:33:49de rajouter cette violence à la première violence
00:33:52où les gendarmes aujourd'hui subissent tant de violences,
00:33:56et là ça veut, c'est une horreur,
00:33:58il existe des moyens simples, juridiques pour retrouver les personnes.
00:34:03L'anonymat n'existe pas sur le Net, en tout cas pas si facilement que ça,
00:34:07et donc c'est pas une zone de non-droit, c'est une zone de droit qu'il faut mettre en œuvre.
00:34:12Maître, je vous écoute avec beaucoup de respect,
00:34:13mais est-ce que vous avez déjà essayé de porter plainte pour cyberharcèlement ?
00:34:17Moi je l'ai fait, je l'ai fait à plusieurs reprises,
00:34:19la plupart des plaintes ont été classées, parce que ce qui me revient,
00:34:22c'est on n'a pas réussi à retrouver l'identité, on n'a pas eu son adresse IP,
00:34:27il utilisait un VPN, il passait par la Russie.
00:34:31La réalité c'est ça maître, vous c'est très bien ce que vous dites,
00:34:34parce que c'est la loi et c'est la loi pure.
00:34:36Dans la réalité à chaque fois les choses sont classées,
00:34:39parce que d'une part les policiers n'ont pas le temps,
00:34:41ils n'ont pas les moyens et puis ils ne vont pas s'embêter pour deux insultes,
00:34:45ils ne vont pas s'embêter à ouvrir une procédure qui va durer pendant des semaines.
00:34:48C'est ça la réalité aujourd'hui.
00:34:51Permettez-moi non pas d'être en contradiction,
00:34:53mais vous donner la réalité d'un professionnel, vous avez tout à fait raison.
00:34:58Lorsque l'attaque vient d'un pays étranger et les pays que vous avez cités,
00:35:03il est extrêmement difficile voire impossible de retrouver les personnes
00:35:07et donc il y a bien là une anonymat du fait qu'on est en zone internationale.
00:35:13Par contre, lorsque les messages sont répétés et qu'ils sont faits en France ou en Europe,
00:35:22dans l'Union Européenne, la probabilité pour retrouver la personne est extrêmement élevée.
00:35:28Mais là où de nouveau, donc voilà sur le plan technique,
00:35:30mais là où vous avez raison c'est qu'aujourd'hui il y a tellement de harcèlement
00:35:35et il y a tellement de plaintes qu'elles sont souvent classées sans suite.
00:35:39Mais pour celles que, en ce qui me concerne,
00:35:42je peux effectivement dans certains cas, en tant que professionnel je peux vous dire,
00:35:46on n'arrive pas toujours à trouver,
00:35:48mais il est assez rare lorsque la justice décide effectivement d'y retrouver
00:35:53qu'on ne les retrouve pas lorsque les auteurs sont en France.
00:35:57– Quand la justice décide de les retrouver, ce qui n'est effectivement pas toujours le cas.
00:36:00Reste avec nous, Maitre, Jules Laurence.
00:36:01– Moi ça me semble un peu déconnecté effectivement,
00:36:03parce que, notant que dans cette affaire on est sur un cadre d'harcèlement massif,
00:36:06c'est-à-dire qu'on a énormément de personnes,
00:36:08donc si pour une personne, moi aussi j'ai déjà porté plainte,
00:36:10on n'a pas réussi à la retrouver,
00:36:11je doute qu'on puisse retrouver toutes les personnes qui ont harcelé,
00:36:14parce que là ça se compte en centaines.
00:36:16Donc déjà ce point, et la preuve en est qu'on ne les retrouve pas
00:36:20puisque de toute façon ces mêmes personnes recommencent et se sentent tout permis.
00:36:24Moi les personnes reviennent, c'est-à-dire qu'une personne contre qui j'avais porté plainte
00:36:27continue de le faire parce qu'elle sait que finalement on n'a pas réussi à la retrouver.
00:36:30– Elodie Mexarric, vous vouliez témoigner parce que vous aussi vous avez déposé des plaintes ?
00:36:33– Oui, alors moi en fait j'étais victime aussi de trolls et de harcèlement,
00:36:36alors c'était dans un cadre plus politique
00:36:38parce que j'avais écrit un article sur Emmanuel Macron
00:36:40et vraisemblablement ça n'avait pas plu à toutes les hordes macronistes
00:36:44et donc moi j'ai eu mon adresse personnelle carrément
00:36:46qui a été jetée en pâture avec « celle-là, elle habite là, vous pouvez aller la retrouver »
00:36:50donc pour que je me fasse casser la gueule à la sortie de chez moi.
00:36:52– Ah, on avait donné votre adresse perso ?
00:36:54– Oui, tout à fait, voilà.
00:36:55Donc il n'y a eu aucune suite, enfin rien, pas de chance.
00:36:59– Pas de chance madame, vous ferez attention quand vous écrirez
00:37:01sur des personnalités politiques la prochaine fois.
00:37:03– C'est ça d'être la réalité, je suis désolé,
00:37:05mais vous voyez autour de ce plateau, on ne s'était pas consulté avant,
00:37:08mais c'est ce qu'on vit tous au quotidien.
00:37:11– C'est une réalité, c'est une réalité et je ne vais pas la nier,
00:37:15mais sachez que si vous la mettez en œuvre avec détermination
00:37:18et que la personne se trouve effectivement en France,
00:37:21vous obtiendrez sa condamnation, je vous l'assure.
00:37:25– Bah écoutez, voilà, d'accord, moi je peux vous dire,
00:37:28j'ai essayé plusieurs fois et je n'ai pas réussi,
00:37:30mais donc vous êtes sans doute plus fort.
00:37:31Merci maître, en tout cas d'avoir été avec nous,
00:37:33Louis Gouillon de Matignon, sur le harcèlement numérique comme ça,
00:37:36qui est aujourd'hui la porte ouverte au grand n'importe quoi.
00:37:39– Ça va trop vite en fait, il y a une accélération de l'information
00:37:41qui fait qu'aujourd'hui les policiers ne peuvent pas suivre, c'est impossible.
00:37:43Il y a tellement de tweets depuis le début de notre émission,
00:37:46il doit y avoir quoi, 1 000 tweets, 1 million de tweets,
00:37:48un milliard de tweets peut-être tweetés dans le monde,
00:37:49donc ça va tellement vite que c'est absolument impossible.
00:37:51Donc il y a deux choses à faire je crois,
00:37:54la première chose à faire c'est revenir à des choses qui sont basiques,
00:37:56qui sont l'éducation et qui sont encore une fois une forme d'ordre.
00:37:59Quelles sont aujourd'hui les structures qui assurent une vision,
00:38:01quelles sont les structures qui assurent un certain élan à notre pays,
00:38:05et ensuite sur la question d'Internet…
00:38:07– C'est la vision et la sanction, excusez-moi, il y a la vision et la sanction,
00:38:09parce que si tous ces gens qui font ces tweets les étaient sanctionnés,
00:38:12ils ne recommenceraient pas, simplement aujourd'hui, voilà, tout est lié.
00:38:16– Il y a quelque chose qui me traverse l'esprit aussi,
00:38:18c'est que peut-être le monde virtuel n'a pas été pensé
00:38:21comme un espace sur lequel la loi doit aujourd'hui s'imposer,
00:38:23est-ce que l'espace virtuel n'est pas pensé comme une espèce de forum
00:38:26sur lequel on pourrait tout dire, et c'est le contraire,
00:38:27et c'est la raison pour laquelle c'est complexe.
00:38:29Il y a une vraie question intéressante d'un point de vue de la philosophie du droit,
00:38:31c'est quelles sont les sanctions à mettre sur le monde de l'Internet aujourd'hui ?
00:38:34– Et est-ce qu'on doit garder l'anonymat aussi ?
00:38:36Il y a la question de l'anonymat qui est très importante,
00:38:38moi depuis toujours je suis contre l'anonymat sur Internet,
00:38:40alors je suis un des rares et je me fais défoncer chaque fois que je dis ça,
00:38:42mais je suis contre l'anonymat, je pense qu'il devrait y avoir un moyen
00:38:45pour que la police d'un simple clic en tapant l'adresse de quelqu'un,
00:38:49en tout cas au moins les forces de l'ordre,
00:38:51puissent retrouver rapidement l'identité réelle de la personne qui est derrière un pseudo.
00:38:55– C'est vrai que ça commence à être mis en place.
00:38:58– Non, non, non, aujourd'hui il n'y a pas d'obligation là-dessus.
00:39:00– Aujourd'hui il faut faire une vérification d'identité,
00:39:02aujourd'hui Google demande par exemple qu'on mette un numéro de téléphone,
00:39:04des choses comme ça, donc aujourd'hui les choses tendent à évoluer
00:39:06mais c'est vrai que ce n'est pas assez rapide.
00:39:07– Nabil Ayyit Agach ?
00:39:08– Alors ça, ça n'engage que moi, mais je suis plutôt d'accord avec ça,
00:39:11c'est-à-dire qu'il faut que les réseaux sociaux s'imposent l'obligation
00:39:16de vérifier l'identité avec, je ne sais pas,
00:39:19ça pose des questions juridiques assez lourdes, assez difficiles,
00:39:23mettre sa pièce d'identité pour un réseau social, voilà, ça pose des questions.
00:39:27Mais moi je suis contre cet anonymat,
00:39:29parce qu'au final on en arrive à donner plus d'importance
00:39:32à ce qui se passe sur les réseaux sociaux,
00:39:35contrairement au débat qu'il y a dans la société.
00:39:36Moi je ne sais pas si on doit donner de l'importance
00:39:38à ce harcèlement sur les réseaux sociaux.
00:39:40– Il faut donner parce que les gens le vivent,
00:39:42les gens qui le vivent, les gens qui craignent du harcèlement,
00:39:44ou comme Elodie, il y a votre adresse perso qui est révélée,
00:39:48en disant il faut aller lui casser la gueule, je pense que c'est…
00:39:51– Non, non, mais dans son cas, mon adresse perso a été révélée,
00:39:53l'adresse de ma mère a été révélée, c'est pour vous dire,
00:39:56et par des responsables politiques qu'on estime respectables, etc.
00:40:02Donc ça, ça touche tout le monde, je veux bien,
00:40:04mais il faut savoir remettre les choses à leur place.
00:40:06– Oui, on parlait de cette philosophie du droit
00:40:08qu'il faudrait exercer sur les réseaux sociaux,
00:40:10il y a aussi, on pourrait imaginer, des mécanismes
00:40:13ou de l'analyse sémantique, comme on essaye de mettre en place,
00:40:15c'est-à-dire que quand il y a des mots qui sortent,
00:40:17et bien là il y a une alerte qui se fait,
00:40:19mais en définitive même ces systèmes-là ne fonctionnent pas bien,
00:40:21parce que quelqu'un qui te dit, je vais te trancher la tête
00:40:24ou je vais te découper la tête, là ça peut sortir,
00:40:26mais il suffit de passer par des parades,
00:40:28je vais séparer la tête de ton corps, bon ben là ça passe sous les radars,
00:40:31et donc on voit bien comment on a des difficultés effectivement
00:40:34dans ce vaste forum à mettre du droit,
00:40:37mais je suis tout à fait d'accord avec vous,
00:40:38et merci de le souligner, ce n'était peut-être pas le but initial.
00:40:40– Oui, en tout cas la veuve de l'adjudant Éric Aumine
00:40:43harcelée sur les réseaux sociaux, et ça c'est vraiment à gerber.
00:40:47L'antisémitisme à Villeurbanne, que se passe-t-il ?
00:40:49À Villeurbanne, un restaurant caché a été vandalisé,
00:40:51des tags pro-palestiniens, de la peinture rouge,
00:40:54vous voyez les images de ce restaurant,
00:40:57tout cela retrouvé sur la façade,
00:40:58d'autres actes de vandalisme antisémite sont à déplorer,
00:41:01depuis plusieurs mois à Villeurbanne,
00:41:03il y a une plaque de rue célébrant des personnalités juives
00:41:05qui a été dégradée, il y a eu des tags menaçants
00:41:07sur la devanture d'un autre restaurant cachère, au gratte-ciel,
00:41:11il y a des tags antisémites sur un restaurant McDonald's,
00:41:15et les propriétaires de ce restaurant,
00:41:16dont vous voyez les images dégradées ce week-end,
00:41:18affirment même que certains coursiers Uber
00:41:21refusent désormais de prendre leur commande,
00:41:23quand ils découvrent et quand ils viennent chercher la commande
00:41:25en voyant que c'est un restaurant cachère,
00:41:27le rappel des faits de ce qui s'est passé ce week-end.
00:41:30Ce restaurant cachère de Villeurbanne
00:41:32porte encore les traces de la nuit de lundi à mardi,
00:41:34des vitres brisées, des tags sur les murs, frigasa,
00:41:37pour les propriétaires, le message est clair.
00:41:39C'est un message de haine et de dire faites attention,
00:41:44puisque ça, on voit c'est des traces rouges sur nos murs,
00:41:47c'est sous rouge, c'est le sang,
00:41:49ça veut dire excusez-moi,
00:41:51ça veut dire faites gaffe, on est là.
00:41:55D'autres actes antisémites ont eu lieu à Villeurbanne
00:41:57il y a quelques mois,
00:41:58ce qui ne rassure pas Cindy et son mari.
00:42:00On se sent menacés au quotidien,
00:42:04regardés pieds, alors qu'on est comme tout le monde.
00:42:07Ils savent qu'il y a des kippas qui rentrent au restaurant,
00:42:09donc ils savent très bien que c'est un restaurant cachère,
00:42:11donc c'est clairement un acte antisémite
00:42:13et je le prends comme une menace réelle.
00:42:15Mais on n'a pas peur, on est là,
00:42:16c'est pour ça qu'on est à visage découvert,
00:42:17on n'a pas peur du tout.
00:42:19Ils n'arrivent pas à comprendre que la situation
00:42:21entre Israël et la bande de Gaza
00:42:23ait de telles répercussions dans nos rues.
00:42:25On est français et ils confondent, je pense, tout.
00:42:30Donc c'est le sentiment de qu'est-ce qui va se passer,
00:42:34le futur, quel avenir est-il pour nous en France ?
00:42:39Ces restaurateurs ne comptent pas céder aux intimidations.
00:42:42Ici, on accueille tous les clients,
00:42:43quelle que soit la religion, assure-t-il,
00:42:45et le restaurant sera ouvert dès ce mercredi après-midi.
00:42:49Nabilaï Takach, conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis,
00:42:53cet antisémitisme qui monte,
00:42:55alors on ne l'a pas découvert le 7 octobre,
00:42:56on dit beaucoup le 7 octobre,
00:42:58mais en tout cas le 7 octobre, ça a été un accélérateur,
00:43:00j'ai envie de dire, de cet antisémitisme.
00:43:02Aujourd'hui, là encore, c'est pareil,
00:43:03c'est comme sur Internet, on se sent impuissant.
00:43:06Oui, tout à fait.
00:43:06En tout cas, ce qu'il faut dire, c'est que c'est un acte antisémite,
00:43:08il n'y a pas de...
00:43:10Il ne faut pas se cacher derrière.
00:43:13Voilà, c'est un acte antisémite, il faut le condamner.
00:43:15Et la personne l'a très bien dit.
00:43:19Moi, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on peut s'inquiéter,
00:43:23se révolter de ce qui se passe,
00:43:24de la situation au Proche-Orient,
00:43:26mais je ne comprends pas que ça vienne dans notre société,
00:43:29entre concitoyens d'une même nation,
00:43:32et en vouloir à des gens qui ont juste un restaurant,
00:43:36et qui participent...
00:43:38Un restaurant, c'est aussi ville urbaine,
00:43:40donc c'est les quartiers,
00:43:41donc c'est aussi de la cohésion,
00:43:43moi, je ne comprends pas ce genre de choses.
00:43:45Est-ce que le vivre ensemble, c'est encore possible ?
00:43:47Moi, je crois que c'est encore possible.
00:43:49Je ne voudrais pas que ces personnes en arrivent à se dire
00:43:54quel est l'avenir en France, ce n'est pas normal.
00:43:55Il faut assurer un avenir à nos concitoyens,
00:43:59de toute confession, qu'ils soient juifs, qu'ils subissent...
00:44:01Aujourd'hui, beaucoup veulent partir, vous le savez,
00:44:03vous les entendez, il y a beaucoup de Juifs,
00:44:05plus de 430% qui veulent partir,
00:44:07parce qu'ils ne se sentent pas en sécurité.
00:44:09Vous vous rendez compte, on est dans une situation incroyable.
00:44:11C'est-à-dire qu'on est en France, et eux disent,
00:44:13je vais aller en Israël, qui est un pays en guerre,
00:44:16et pourtant, je me sens plus en sécurité en Israël
00:44:18qu'en France, vous vous rendez compte ?
00:44:20Oui, mais cette réaction n'est pas non plus, je dirais, raisonnable.
00:44:25Je ne suis pas sûr.
00:44:27Je le renseigne.
00:44:29Vous ne voyez pas le lien, ce qui a pu se passer ?
00:44:31Moi, je pense que tout de même, c'est vrai qu'il y a un antisémitisme
00:44:34exponentiel qui est arrivé avec la situation à Gaza.
00:44:37Il est vrai que si on ne prend pas à bras le corps
00:44:40la question de l'islamisme en France,
00:44:41en fait, on ne peut pas résoudre ces questions.
00:44:43Moi, je ne crois pas que dans ce cas-là,
00:44:45et dans beaucoup de cas, ce n'est pas nécessairement ça.
00:44:48Il y a un vrai problème, c'est l'antisémitisme qui est montant.
00:44:54Il y a un synagogue de la Grande Motte,
00:44:56encore une fois, une personne est un kéfier.
00:44:58Ce qui s'est passé à Courbevoie, on parlait des jeunes,
00:45:00qui est un symbole national, qui n'est pas un symbole religieux.
00:45:04Donc, il ne faut pas se mélanger.
00:45:06Non, non, c'est par rapport au conflit.
00:45:09Il y a quand même un vrai problème, qui est l'antisémitisme.
00:45:12On le sait.
00:45:13Oui, mais aujourd'hui, qui est antisémite ?
00:45:16Écoutez, moi, je pense que c'est un fait qui est partagé.
00:45:18Il n'y a pas de lien avec l'islamisme ?
00:45:19Non, il n'y a pas de lien avec l'islamisme.
00:45:21Je pense que c'est partagé dans toutes les classes sociales
00:45:26et aussi toute représentation de la diversité.
00:45:28Donc, qu'il y en ait...
00:45:30Moi, je ne veux pas rentrer dans ce débat-là, de toute façon.
00:45:32Je sais que vous ne voulez pas, ça vous gêne.
00:45:33Non, la question, c'est qu'il y a un antisémitisme qui monte en France
00:45:36et qu'il faut le prendre à bras-le-corps par le droit.
00:45:39Si vous n'avez pas à faire la corrélation entre le fait que l'antisémitisme a augmenté
00:45:42après le 7 octobre et le lien avec l'islamisme,
00:45:44en fait, c'est que vous ne comprenez pas ce qu'il se passe.
00:45:46Vous ne comprenez pas les enjeux.
00:45:47Je ne parle pas d'islam.
00:45:48Par exemple, ces personnes-là avaient dans leur restaurant,
00:45:51le restaurant qui a été taillé, embauché des personnes musulmanes.
00:45:54Elles disent que ça se passe très bien.
00:45:55Je vous dis, c'est la vie leur base.
00:45:57C'est dans les quartiers les plus frères, je pense, de la France.
00:46:01Vous prenez mes mots.
00:46:02Je vous fais justement la distinction exprès
00:46:04pour montrer qu'il faut combattre l'islamisme
00:46:06et que c'est aujourd'hui l'islamisme qui reste possible.
00:46:08L'islamisme et l'antisémitisme, ce sont deux choses.
00:46:11En combattant l'islamisme, on combat l'antisémitisme.
00:46:13Mais qu'est-ce que vous faites quand il y a des cas d'antisémitisme
00:46:15qui n'ont rien à voir avec l'islamisme ?
00:46:16Citez-moi, citez-moi.
00:46:17Il y en a quand même.
00:46:19Allez-y, vous ne pouvez pas en citer.
00:46:20Mais il y en a.
00:46:20Vous avez eu des attaques qui ont été commises
00:46:23par des forces étrangères qui avaient taillé.
00:46:25Non, il y en avait eu, on le sait.
00:46:27Mais citez-moi, citez-moi.
00:46:29Il y a eu des cas.
00:46:30Vous ne pouvez pas me citer.
00:46:31Moi, je ne vous nie pas.
00:46:33Moi, je peux vous en citer cette année, plein.
00:46:34Moi, je ne vous nie pas qu'il y a un lien,
00:46:37parfois, entre des partisans d'une idéologie religieuse extrême
00:46:41qui est l'islamisme envers nous.
00:46:43Concentrons-nous sur ça.
00:46:44Oui, mais il n'y en a pas que ça.
00:46:45Je suis d'accord avec vous.
00:46:46Un mot, Louis Gouillon de Matignon.
00:46:48Oui, si je puis me permettre d'ajouter,
00:46:49sans rentrer dans ce débat, je crois qu'aussi...
00:46:51Il faut y rentrer dans ce débat.
00:46:52Moi, je pense justement qu'il ne faut pas le fuir.
00:46:53Non, mais il ne faut pas le fuir, ce débat.
00:46:55Il est important.
00:46:56Je crois qu'aussi, l'une des choses qui est importante à dire,
00:46:58c'est que quand même, malheureusement,
00:46:59la classe politique a une responsabilité
00:47:02dans le fait d'avoir amené ce conflit
00:47:04et ce débat, aujourd'hui, dans les médias
00:47:06et dans la vie politique française.
00:47:08Excusez-moi, je pense que ça a été une des grandes erreurs
00:47:10de la gauche depuis 5, 10, 15 ans.
00:47:12Ça a été de diviser toute la gauche.
00:47:14L'extrême gauche a trahi à main droite.
00:47:15Elle a trahi à main gauche pour prôner des idéologies
00:47:18qui sont des idéologies nord-américaines
00:47:19qui n'ont rien à voir avec l'esprit
00:47:21dans lequel s'est construite la France,
00:47:22que ce soit depuis Saint-Louis,
00:47:24que ce soit depuis le début du 19e siècle,
00:47:26que ce soit depuis le début du 20e siècle.
00:47:28La France s'est construite sur un modèle
00:47:29qui est aujourd'hui concurrencé,
00:47:31qui est concurrencé par le modèle économique qui s'impose,
00:47:33c'est-à-dire l'économie et de la culture nord-américaine.
00:47:35Aujourd'hui, on a des sociétés qui sont de plus en plus fractionnées
00:47:38et divisées.
00:47:39Et pardonnez-moi, mais quand je vois l'extrême gauche
00:47:40qui, encore une fois, trahit son idéologie
00:47:42et trahit son socle de pensée
00:47:43qui amène ce débat dans l'espace public,
00:47:45je pense que c'est très corrosif.
00:47:47Mais moi, je pense que tout le monde a une responsabilité.
00:47:49C'est-à-dire que les politiques ont une responsabilité,
00:47:51mais je vais vous dire, je pense que les sociétés,
00:47:53les entreprises aussi ont une responsabilité.
00:47:55Moi, quand j'entends ces gens, on va les réécouter,
00:47:57qui nous disent que les coursiers Uber ne viennent pas,
00:48:01mais il faut les signaler, ces gens, il faut les virer.
00:48:02Excusez-moi d'être aussi clair,
00:48:04mais ces gens qui refusent de prendre de la nourriture
00:48:07parce que c'est cachère et qui refusent de la transporter,
00:48:09mais Uber doit intervenir.
00:48:11Uber doit les virer, c'est honteux.
00:48:13– Pardonnez-moi Jean-Marc, mais vous pensez vraiment
00:48:14que ça va résoudre le problème ?
00:48:15– Non, ça ne va pas résoudre le problème,
00:48:17mais au moins, il y a des sanctions.
00:48:18Aujourd'hui, le problème, c'est que dans ce pays,
00:48:19tout le monde est libre de faire ce qu'il veut.
00:48:21Excusez-moi, mais de quel droit quelqu'un…
00:48:23Vous êtes coursier, on vous dit, vous allez dans tel restaurant,
00:48:25vous arrivez, vous dites, ah ben tiens, il y a de la nourriture cachère,
00:48:28je ne la prends pas, au revoir.
00:48:29Et il n'y a pas de sanctions, mais c'est honteux.
00:48:30Écoutez ce que disent les représentants de ce restaurant.
00:48:34– Ce sont des réelles menaces de mort,
00:48:36et on est abasourdis par tout ce qui se passe.
00:48:41On ne comprend plus, je répète encore depuis ce matin,
00:48:48la sécurité, on ne la ressent pas du tout.
00:48:52On a une insécurité en France, et il y a une arbane flagrante pour nous,
00:48:57qui sommes de religion juive.
00:48:59– Depuis le 7 octobre, on a beaucoup de noms d'oiseaux qui fusent,
00:49:02et des Uber qui ne veulent pas prendre des commandes,
00:49:07parce que quand ils savent qu'on est un restaurant cachère,
00:49:08ils nous disent, non, je ne prends pas votre commande.
00:49:10– Moi, je vais vous dire, j'attends un communiqué d'Uber.
00:49:12Je voudrais que Uber nous dise, désormais,
00:49:14les gens qui vont dans un restaurant,
00:49:16nos coursiers qui vont dans un restaurant
00:49:17et refusent de prendre la commande parce que c'est un restaurant cachère,
00:49:19mais pareil, si c'est un restaurant halal, pour moi c'est exactement la même chose.
00:49:23À cause de la religion, des gens qui tiennent ce restaurant
00:49:25ou de la nourriture qui est faite, il faut les virer.
00:49:28Voilà, il n'y a pas de choix, il faut être intolérant,
00:49:32parce qu'à partir du moment où il y a de la tolérance, c'est fini.
00:49:34Élodie, et ensuite on va faire le point sur ce qui se passe à Villeurbanne,
00:49:37justement dans cette ville, parce que ce n'est pas le premier exemple.
00:49:39– On touche à quelque chose qui est très fondamental
00:49:42et qui est lié à notre nature humaine, c'est-à-dire l'identité.
00:49:46Dans sa précédente prise de parole, la personne a dit, la clé,
00:49:50elle a dit mais nous, nous sommes français.
00:49:52Donc elle est effectivement abasourdie de se retrouver au milieu de ce conflit-là.
00:49:56Pour qu'il y ait des gens qui mettent autant de graffiti Free Gaza,
00:50:00puisqu'on ne voyait que ça, c'est bien qu'il y a une importation de ce conflit-là.
00:50:03Pour qu'il y ait importation de ce conflit-là,
00:50:05c'est qu'il y a des gens qui se sentent au moins autant palestiniens que français.
00:50:08Donc on est sur cette question identitaire,
00:50:10voire même il y a des gens qui d'un point de vue de leur religion
00:50:13considèrent que leur religion prime sur l'identité nationale d'être français.
00:50:19Mais autant vous dire, Jean-Marc, que ça ne va pas s'arranger.
00:50:22Parce que sur cette question-là, on part de très loin.
00:50:24Encore avant-hier, je regardais France Culture
00:50:27mettre en avant les travaux d'un sociologue, alors ce n'est pas inintéressant,
00:50:31mais c'est vrai que ça peut quand même nous interroger
00:50:33sur le fait que pour lui, le nationalisme est très dangereux.
00:50:37Et ça va jusqu'au fait de valoriser,
00:50:39alors il faudra qu'il en parle au producteur de Emeline Paris,
00:50:42mais la baguette traditionnelle, ça n'est pas bien.
00:50:44Le fait d'avoir une voiture Renault, qui est une marque nationale de voitures,
00:50:50ça n'est pas bien non plus tout ça, c'est à mettre à la poubelle.
00:50:53Donc à un moment donné, effectivement, on parle de climat de guerre civile
00:50:57pour ne pas dire qu'il y a guerre civile,
00:50:58mais on voit bien comment ces questions identitaires qui ne sont pas traitées,
00:51:02parce qu'effectivement, finalement, on n'arrive pas à se rassembler autour d'une table
00:51:05et de se dire ensemble, est-ce qu'on pourrait se mettre d'accord
00:51:08pour dire que le vivre ensemble, ça implique
00:51:10qu'on est fiers d'être français, on est d'accord d'être français.
00:51:14Peut-être on ne va pas être d'accord sur tout,
00:51:16sur qu'est-ce que ça veut dire être français,
00:51:17mais au moins se dire que c'est ce qui prime.
00:51:19Et c'est ce qui prime sur le fait que je sois une femme,
00:51:22que vous soyez un homme, qu'il y ait des confessions différentes,
00:51:26qu'il y ait des catégories...
00:51:27– C'est l'opposé du wokisme, ce que vous décrivez.
00:51:29Excusez-moi, oui, c'est l'opposé du wokisme.
00:51:30– C'est pour ça que je vous dis que ça ne va pas s'arranger,
00:51:32parce que ces gens-mêmes, finalement, on voit même qu'on a du mal,
00:51:36même sur des plateaux télé, à rassembler des gens qui porteraient cette expression.
00:51:40– Mais le débat, c'est bien, en fait, c'est pas le problème,
00:51:41c'est pas rassembler, parce que le débat, c'est bien, c'est sain,
00:51:44mais ça doit être un débat ouvert.
00:51:44– Mais France Culture n'a pas invité quelqu'un d'autre qui n'était pas d'accord.
00:51:46– Voilà, exactement, le problème, c'est quand il y a un seul discours,
00:51:48comme c'est le cas très souvent sur le service public,
00:51:50vous avez un seul discours qui est souvent un discours wokiste,
00:51:52et il n'y a pas de contradiction.
00:51:53Parlons de l'antisémitisme, justement, à Villeurbanne,
00:51:55c'est dans la ville où ça s'est passé,
00:51:57parce que j'ai listé un peu ce qui s'est passé ces derniers temps,
00:52:00avec des vandalismes antisémitismes, je vous le disais tout à l'heure,
00:52:03des plaques de rue célébrant des personnalités juives ont été dégradées,
00:52:06des tags menaçant sur la devanture d'un autre restaurant cachère
00:52:09dans la cité des Gratte-Ciel ont été dégradés,
00:52:11des tags antisémites sur un restaurant McDonald's.
00:52:13Alain Berberis, bonjour, merci d'être avec nous,
00:52:15vous êtes secrétaire départementale Allianz du Rhône,
00:52:17cet antisémitisme à Villeurbanne, il est dû à quoi, selon vous ?
00:52:23– Bonjour, déjà, il faut savoir que Villeurbanne
00:52:25fait partie des communes en France où on a une très grosse communauté juive,
00:52:30donc forcément, au regard du contexte international,
00:52:34et notamment depuis le 7 octobre,
00:52:37cette commune est forcément plus visée et plus sensible
00:52:40du fait de cette grosse communauté juive.
00:52:42Mais il n'y a pas qu'à Villeurbanne,
00:52:44on est sur ce qui s'est passé cette nuit par rapport au restaurant,
00:52:48ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société,
00:52:52on l'a entendu tout à l'heure sur votre plateau au niveau des débats,
00:52:56on a importé un conflit qui ne devrait pas avoir lieu en France,
00:53:03je rappelle juste un chiffre qui est quand même grave,
00:53:06aujourd'hui il y a 20 à 60% des actes antireligieux sont antisémites.
00:53:12– Et cet antisémitisme qui monte, vous le ressentez,
00:53:16qui sont ces gens, est-ce que vous arrivez à savoir
00:53:17qui sont ces gens aujourd'hui qui commettent ce type d'actes
00:53:21et qui font preuve d'un antisémitisme de plus en plus important ?
00:53:25– Écoutez, il peut y avoir plusieurs types de profils,
00:53:28il y a beaucoup d'imbéciles surtout malheureusement,
00:53:32mais ensuite tout dépend au niveau idéologique,
00:53:35on peut avoir de tout, de l'extrême-gauche notamment,
00:53:39mais ce qui est grave surtout entre nous,
00:53:42ce qui est grave c'est qu'on a des responsables politiques aujourd'hui,
00:53:45des pouvoirs publics qui n'hésitent pas par leur part,
00:53:48par des propos, à participer,
00:53:50ils ont une responsabilité de cette disinhibition de violences
00:53:55qu'on constate malheureusement au quotidien,
00:53:58que ce soit à Villeurbanne ou ailleurs dans le Rhône.
00:54:01– Tout à l'heure on entendait les propriétaires de ce restaurant
00:54:03qui disaient qu'on ne se sent plus en sécurité,
00:54:05on ne se sent plus en sécurité à Villeurbanne
00:54:07mais on ne se sent plus en sécurité en France également,
00:54:10qu'est-ce que vous avez envie de leur dire ?
00:54:11Est-ce qu'ils ont raison d'avoir ce sentiment ?
00:54:15– Alors, il n'y a pas de sentiment d'insécurité,
00:54:18il y a de l'insécurité malheureusement.
00:54:19Villeurbanne, au-delà du problème ou du fait de société que l'on parle,
00:54:25on a depuis plusieurs semaines, plusieurs mois,
00:54:29des tentatives d'homicide sur fond de trafic de drogue,
00:54:35vous savez qu'on a eu très récemment le Tonkin
00:54:38qui était connu malheureusement pour ce type de fait,
00:54:41donc il y a de l'insécurité,
00:54:43pour autant, nous on est là quand même pour rassurer la population
00:54:46parce que les policiers lyonnais et villeurbannais
00:54:49répondent toujours présents avec les moyens humains
00:54:53et matériels qu'on a à notre disposition,
00:54:55c'est certain qu'en perdant encore malheureusement 60 effectifs
00:54:59dans quelques semaines policiers ici à Villeurbanne,
00:55:03forcément on aura, on pourra de moins en moins
00:55:06pouvoir être présents sur la voie publique et protéger la population,
00:55:10donc j'en appelle moi justement au ministère de l'Intérieur
00:55:13d'avoir un regard particulier sur ce fait,
00:55:16et je sais qu'il est sensible,
00:55:19mais en attendant, on se doit en tant que policier
00:55:22de protéger toute la population,
00:55:24peu importe la religion ou les confessions,
00:55:28et nous ne demandons pas mieux de faire notre travail,
00:55:30encore une fois, pour être présents pour les gens.
00:55:34– Dernière petite question là Barbarie,
00:55:35excusez-moi de vous la poser aussi directement,
00:55:37aussi franchement, mais je crois que beaucoup de gens se la posent,
00:55:39est-ce qu'aujourd'hui une personnalité de confession juive
00:55:41est en sécurité à Villeurbanne ?
00:55:44– Oui, je ne peux pas dire qu'elle n'est pas en insécurité,
00:55:47les policiers seront toujours présents,
00:55:49maintenant il y a un fait de société,
00:55:51il y a une désinhibition de violences de tout type,
00:55:54et particulièrement depuis le 7 octobre sur des actes antisémites,
00:55:59c'est une réalité,
00:56:00mais la police jeunesse répondra toujours présente.
00:56:05– Alors on a une petite coupure, mais je crois qu'on avait compris,
00:56:07merci beaucoup Alain Barbarie,
00:56:09voilà, désolé, petite coupure de liaison avec Alain Barbarie,
00:56:11secrétaire départemental Alliance du Rhône,
00:56:14voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet,
00:56:15mais c'est vrai qu'on aura sans aucun doute l'occasion d'y revenir,
00:56:18parce que c'est quelque chose qui monte en France.
00:56:19Dans un instant, on va vous parler de ce qui s'est passé également
00:56:22sur la requête d'Avignon, c'est dans le Vaucluse,
00:56:24avec cet homme qui n'avait plus de permis,
00:56:26mais qui pourtant a loué une voiture de sport,
00:56:29c'est pas du tout ça, si on peut enlever cette image qui n'a rien à voir, merci,
00:56:33cet homme, puisqu'il avait une voiture de sport,
00:56:36sans permis, il avait une Lamborghini,
00:56:38on va y revenir dans un instant, et puis on parlera politique,
00:56:40avec le Premier ministre qui est toujours recherché par Emmanuel Macron,
00:56:44et Édouard Philippe qui, lui, se positionne comme Président de la République,
00:56:48en tout cas comme candidat à la présidentielle.
00:56:50Tout ça, c'est dans un instant,
00:56:51on se retrouve dans un instant après la pub,
00:56:53et le CNews Info, à tout de suite.
00:56:55« Il appelle, je cite, à renforcer le dialogue interreligieux
00:57:03pour contrecarrer l'extrémisme et l'intolérance.
00:57:06Déclaration du peuple François ce matin,
00:57:08depuis Jakarta, capitale de l'Indonésie,
00:57:11où il est en déplacement.
00:57:12Le Saint-Père qui ajoute qu'un tel dialogue est indispensable
00:57:15pour affronter les défis communs.
00:57:18Du sursis pour les trois mineurs qui ont violemment agressé
00:57:20une lycéenne en janvier dernier,
00:57:22agression qui avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
00:57:25Quant aux deux autres mineurs impliqués,
00:57:27elles seront fixées sur leur peine lors d'une audience prévue
00:57:29le 17 septembre prochain.
00:57:32Et puis, vous découvrez la bande-annonce du film
00:57:34« Monsieur Aznavour » biopic qui retrace la carrière
00:57:37du célèbre chanteur-compositeur-interprète
00:57:39incarné à l'écran par Tahar Rahim.
00:57:42Toutefois, il faudra prendre votre mal en patience,
00:57:44sorti en salle prévue le 23 octobre prochain. »
00:57:50On voit que Somaya Labidi est très impatiente de voir ce film.
00:57:52Merci beaucoup.
00:57:5311h38 sur CNews, on va maintenant vous parler
00:57:56de ce qui s'est passé en Avignon avec ce cycliste
00:57:59qui a été tué sur la rocade d'Avignon,
00:58:00dans le Vaucluse, par un chauffard qui n'avait plus le permis
00:58:03mais qui avait tout de même réussi à louer
00:58:06une voiture de sport, une Lamborghini.
00:58:09Le choc est terrible et les sauveteurs ont eu une vision d'horreur
00:58:12puisqu'ils ont retrouvé le corps du cycliste démembré
00:58:15sur la rocade.
00:58:16Le chauffard avait 25 ans.
00:58:18On part tout de suite en direct sur place.
00:58:19On va rejoindre Régine Delfour,
00:58:21en vue spéciale de CNews, avec Sacha Robihan.
00:58:23Bonjour Régine, merci d'être en direct avec nous.
00:58:25Juste avant de revenir sur les faits, sur le portrait de cet homme,
00:58:28je voulais peut-être que vous nous montriez les lieux
00:58:30où ça s'est passé.
00:58:31Vous y êtes vous-même et c'est un lieu qui, je crois, est très dangereux.
00:58:36Oui, bonjour Jean-Marc.
00:58:37Effectivement, avec Sacha Robihan, nous sommes vraiment
00:58:39aux côtés de cette rocade.
00:58:41C'est une voie rapide, une quatre voies
00:58:43où alors les voitures roulent à 90 km heure.
00:58:47Elles roulent un petit peu plus vite.
00:58:48Et vous allez le voir sur les images de Sacha Robihan,
00:58:51c'est au niveau du plomb orange que le corps a été retrouvé
00:58:55mais il y a plus de plusieurs mètres où l'impact a eu lieu.
00:58:58L'impact, vous l'avez dit, a tellement été fort
00:59:01que quand les policiers sont arrivés dimanche sur place à 13h,
00:59:05ils ont eu cette vision d'horreur en voyant le corps du cycliste
00:59:09qui était démembré au sol.
00:59:12La voiture, cette Lamborghini qui avait été louée,
00:59:15était vide de ses occupants et un homme s'est rapproché
00:59:21du commissariat une heure après pour avouer
00:59:24que c'était lui qui était le conducteur de la voiture.
00:59:28Un mot peut-être sur le conducteur de la voiture
00:59:31parce que ça interpelle une fois de plus
00:59:33sa personnalité et son portrait.
00:59:38Oui, alors ce jeune homme, il a 25 ans,
00:59:40il est connu des services de justice
00:59:41puisqu'il a deux mentions à son casier judiciaire
00:59:44pour des faits liés aux stupéfiants.
00:59:47Il avait aussi une suspension du permis de conduire
00:59:49puisqu'il avait été testé positif aux stupéfiants.
00:59:52Et donc il a été mis en examen pour homicide involontaire
00:59:55avec deux causes aggravantes,
00:59:58c'est-à-dire le délit de fuite mais aussi la conduite
01:00:01avec une suspension de permis de conduire.
01:00:03Pendant sa garde à vue, il y a eu des tests.
01:00:05Les tests d'alcoolémie ont été négatifs.
01:00:07On n'a pas encore le test aux stupéfiants
01:00:10à savoir s'il est positif ou négatif.
01:00:12À l'issue de la garde à vue, il a été placé
01:00:15en détention provisoire et cet homme n'était pas seul.
01:00:18Il était accompagné de sa sœur qui a moins de 16 ans
01:00:22qui, elle, a été mise en examen
01:00:23pour non-assistance à personne en danger.
01:00:25Cette jeune fille a été blessée
01:00:26parce que quand on voit l'impact sur la voiture,
01:00:29on comprend que le cycliste est rentré par le pare-brise
01:00:32et qu'il est sorti par l'aile de la voiture.
01:00:34Merci beaucoup, Régine Delfaux.
01:00:35Et puis mettez-vous, éloignez-vous un peu
01:00:36parce qu'on voit les camions qui passent juste derrière vous.
01:00:39Franchement, faites attention, Régine Delfaux,
01:00:41avec Sacha Robin qui est sur place.
01:00:43Ce qui est étonnant, c'est que cet homme n'avait pas de permis.
01:00:45Vous l'avez entendu, mais il a réussi à louer une voiture
01:00:47qui est une voiture de sport.
01:00:48C'est une voiture qui va très vite, qui fait des dégâts terribles.
01:00:51On est en direct avec maître Alexia Descamps
01:00:53qui est avocate en droit routier.
01:00:55Bonjour, maître. Merci d'être en direct avec nous.
01:00:58Comment peut-on expliquer qu'on laisse des gens
01:01:01louer des voitures aussi puissantes sans permis ?
01:01:03D'abord, tout le monde peut louer une voiture de ce type ?
01:01:07Alors non, pas tout le monde.
01:01:09Il faut quand même avoir normalement 23 ans minimum
01:01:13ou au moins deux ans de permis de conduire.
01:01:15Mais c'est vrai qu'il y a des moyens détournés
01:01:17pour pouvoir louer des voitures de luxe
01:01:19sans qu'il y ait vraiment de contrôle sur le permis de conduire.
01:01:22Mais c'est vrai que nous, ce matin, on a regardé,
01:01:24on est allé un peu sur les réseaux sociaux, sur Internet
01:01:26et on s'aperçoit qu'il y a des gens qui louent leur voiture
01:01:29comme ça sans beaucoup de règles.
01:01:32Ça se fait un peu comme ça en douce avec de l'argent au black.
01:01:35Quand on a une très belle voiture,
01:01:36on se dit que c'est peut-être une façon de l'amortir.
01:01:38Tout ça, c'est encadré quand même ?
01:01:40Alors c'est encadré, oui et non,
01:01:41parce que c'est vrai que c'est des moyens de sous-location en général.
01:01:44C'est-à-dire que des gens vont louer des véhicules longue durée
01:01:48en général, qui vont durer des contrats de mise à disposition,
01:01:52qui sont de trois mois normalement, mais renouvelables.
01:01:55Ils vont les louer très chers.
01:01:57C'est généralement de l'ordre de 4 à 5 000 euros par mois
01:02:00pour des Lamborghini, par exemple.
01:02:01Et ils vont les sous-louer sans vérifier que la personne qui va sous-louer
01:02:06est titulaire du permis de conduire.
01:02:07Donc, c'est un moyen détourné de louer des véhicules
01:02:11à des gens qui ne sont malheureusement pas titulaires du permis.
01:02:14Qu'est-ce qui risque dans le cas présent,
01:02:15l'homme qui conduisait cette voiture ?
01:02:18Donc, le cycliste est mort dans des conditions terribles
01:02:21que nous racontait Régine Dalfour.
01:02:22Il a été démembré, enfin, voilà.
01:02:24Les sauveteurs ont eu une vision d'horreur.
01:02:26Il conduisait une voiture sans avoir de permis, voiture de course.
01:02:30Qu'est-ce qu'il risque ?
01:02:32Là déjà, il a été incarcéré provisoirement,
01:02:34le temps de l'instruction et le temps du procès.
01:02:37Et il risque plusieurs années de prison, effectivement,
01:02:39et une amende importante.
01:02:41Et des hommages d'intérêt et l'obligation d'anonymiser les victimes.
01:02:44Le problème, c'est que dans la mesure où il n'était pas titulaire du permis de conduire,
01:02:46du moins, il était en suspension jusqu'en décembre,
01:02:50c'est le fonds de garantie automobile qui va prendre le relais
01:02:53pour l'anonymisation des victimes.
01:02:55Et c'est lui qui devra, à son tour, rembourser le fonds de garantie.
01:03:01Mais est-ce qu'il y a une responsabilité du loueur de voiture dans cette affaire également,
01:03:05qui a loué quand même la voiture à quelqu'un,
01:03:06a priori, qui n'avait pas de permis ?
01:03:08Ou alors, il a pris un faux permis et il l'a fait louer par quelqu'un d'autre.
01:03:10Mais en tout cas, il y a une responsabilité, a priori,
01:03:12qui peut être engagée de la part de ce loueur ?
01:03:15Absolument, oui. Il y a la responsabilité du loueur qui peut être engagée.
01:03:19Il faudra démontrer, par contre, qu'il n'était vraiment pas au courant
01:03:21que la personne n'avait pas le permis de conduire.
01:03:23Donc, il va falloir qu'il s'explique sur la façon dont il a soulevé ce véhicule.
01:03:27Et de toute façon, comme il est le titulaire du contrat du véhicule,
01:03:32il doit en répondre.
01:03:33Donc, à partir de là, il va devoir être mis en cause également.
01:03:37Merci beaucoup, Maître. Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:03:39C'est vrai, Jules Laurence, que cette affaire, elle est terrible.
01:03:41Et il faut en faire un cas, à mon sens, symbolique.
01:03:43C'est-à-dire un endroit où il faut venir vite et fort.
01:03:46Ça, c'est très important.
01:03:48L'incarcération, d'ailleurs, hier soir, c'est un signe fort.
01:03:51Et c'est bien aussi qu'il y ait des signes forts comme ça.
01:03:53Mais c'est peut-être aussi parce que l'affaire est médiatisée.
01:03:55Tout à fait. Et parce qu'on est sur un cas d'école.
01:03:57C'est-à-dire quelqu'un qui est multirécidiviste,
01:03:59qui avait perdu aussi son permis,
01:04:02qui a décidé quand même de louer une voiture,
01:04:05qui a commis cette atrocité.
01:04:07Donc, il faut punir vite et fort.
01:04:09Mais surtout, ce qui est important,
01:04:10ça, c'est quelque chose sur laquelle notre justice pêche aussi,
01:04:13il faut qu'il exécute sa peine dans son entièreté.
01:04:16D'ailleurs, c'est ça, parfois, la double peine pour les familles.
01:04:18C'est lorsque la personne est relâchée au bout de dix ans,
01:04:21alors qu'elle avait pris vingt ans.
01:04:22Un petit mot là-dessus, Nabil Haïtaka, je vous ai vu…
01:04:24Non, moi, je ne veux pas dire que c'est juste parce que l'affaire est médiatisée.
01:04:26Ça laisse entendre que la justice ne fait pas son travail.
01:04:29Quand les conditions sont aussi claires que dans cette affaire,
01:04:33la justice fait son travail, condamne ces multirécidivistes.
01:04:38Et voilà, là, c'est encore un drame.
01:04:40Et comme il y en a encore, malheureusement…
01:04:42Là, on a insisté sur la détention provisoire.
01:04:44Oui, c'est ça, je parlais de la détention provisoire qui était très symbolique.
01:04:47Là, on a un multirécidiviste et le drame est suffisamment…
01:04:52Je crois qu'il est aussi important d'ajouter, bon, c'est un fait divers qui est dramatique.
01:04:56Non, arrêtez avec fait divers, en fait.
01:04:58Depuis le début, quand on parle de choses, c'est des faits divers, c'est des faits de société.
01:05:01Faits divers, aujourd'hui, ça a tendance à rabaisser un peu les choses en disant
01:05:04c'est des anecdotes qui se passent comme ça.
01:05:06Moi, j'ai vraiment le sentiment que tout ce dont on parle depuis le début,
01:05:09c'est des faits de société.
01:05:10Ce sont des faits de société.
01:05:11En tout cas, je crois que ce qui est vraiment important,
01:05:13c'est d'abord que la société de location soit poursuivie
01:05:16et qu'elle soit retenue comme responsable, co-responsable d'une solidoume.
01:05:19Et enfin, je pense que le plus important aussi dans cette affaire,
01:05:22c'est de s'intéresser à toute cette économie un peu parallèle
01:05:24de location de voiture, de kebab ou autre,
01:05:26qui peuvent parfois être des moyens de blanchir de l'argent.
01:05:28On l'a vu beaucoup à une époque autour des Champs-Elysées.
01:05:30Je crois qu'aujourd'hui, il y a une économie parallèle qui est en train de se créer.
01:05:33Et je pense qu'il faudrait doter la police, en particulier la police administrative,
01:05:35de moyens préventifs pour pouvoir aller taper ces différentes activités
01:05:38avant que ce type de drame n'arrive.
01:05:39Mélodie, un mot rapide, et puis on va ensuite parler de Matignon.
01:05:42Ce qui est difficile aussi, c'est qu'on est sur une question morale.
01:05:45Parce que la personne qui commet un accident et qui part,
01:05:48et parce qu'en plus, il y avait une passagère qui paraît,
01:05:51va sans doute être inculpée pour non-assistance à personne en danger.
01:05:54Je crois que là, on est sur autre chose encore,
01:05:56qui est une strate qui se surajoute à la dimension judiciaire, etc.,
01:06:01qui est la dimension morale.
01:06:03Vous posez une question fondamentale.
01:06:04Que vont devenir ces futurs adultes ?
01:06:06Effectivement, moi je me pose la question déjà de qui sont ces adultes-là.
01:06:10Il n'est pas futur adulte, il a 25 ans.
01:06:12Oui, tout à fait, et c'est pour ça que je dis,
01:06:15on posait la question de qui sont ces futurs adultes,
01:06:17et là, quand on est face à des adultes,
01:06:18on se pose la question de qui sont ces adultes.
01:06:20C'est très difficile.
01:06:21Les cinq dernières minutes de cette émission,
01:06:23comme tous les jours depuis qu'on a commencé.
01:06:25Mais qui va être le nouveau Premier ministre ?
01:06:27Gauthier Lebret, bonjour, merci d'être avec nous.
01:06:30On parlera d'Edouard Philippe dans un instant.
01:06:32Bon, ça avance ou pas ?
01:06:34Alors, ça ne peut pas reculer de toute façon,
01:06:37vu qu'on est au point mort, donc ça ne peut qu'avancer.
01:06:40Les derniers échos que j'ai,
01:06:41vous saviez qu'hier on avait dit que Xavier Bertrand s'est terminé,
01:06:44le RN le censurerait,
01:06:45ce qui a confirmé d'ailleurs Marine Le Pen
01:06:47au téléphone avec le Président de la République hier soir,
01:06:51ce qui faisait surgir un nouveau profil
01:06:54pour coller un homme de droite qui plairait aux Républicains,
01:06:58aux macronistes et qui ne se ferait pas censurer
01:07:00par le Rassemblement national, puisque c'est l'enjeu.
01:07:02À partir du moment où vous êtes censuré par le NFP
01:07:04et par le Rassemblement national,
01:07:06c'est terminé, le gouvernement tombe.
01:07:09Donc ça faisait émerger David Wissnar, le maire de Cannes,
01:07:11qui a été reçu lui aussi à l'Élysée fin août
01:07:14et qui est président de l'Association des maires de France.
01:07:17Mais ce qu'on me disait dans les couloirs du pouvoir
01:07:20il y a quelques instants,
01:07:22c'est que le nom de Xavier Bertrand reste privilégié
01:07:26à l'heure où on se parle pour Emmanuel Macron,
01:07:29avec l'ambition de faire entrer des Républicains.
01:07:32Bruno Rotailleau n'a pas fermé la porte,
01:07:34le président des sénateurs LR, ce matin,
01:07:38avec un gouvernement de droite donc,
01:07:40où par exemple Rachida Dati pourrait rester,
01:07:42ancienne LR, Gérald Darmanin aussi,
01:07:44et de mettre Marine Le Pen devant ses responsabilités
01:07:47en lui disant, si vous faites tomber Xavier Bertrand
01:07:49et ce gouvernement de droite,
01:07:51vous laissez le champ libre à la gauche
01:07:53et vous renforcez le nouveau Front populaire.
01:07:55Donc voilà, c'est les dernières infos que j'ai eues.
01:07:58On me promet, c'est pour aujourd'hui.
01:08:00Mais bon, on nous promet ça depuis dix jours,
01:08:01donc il faut être, encore une fois, très prudent.
01:08:03Mais voilà, c'est les dernières infos que j'ai réussies
01:08:05à recouper pour vous.
01:08:06Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
01:08:08On parle d'Edouard Philippe dans un instant,
01:08:10juste Nabil Haïtakach.
01:08:11Franchement, les Français commencent à en avoir ras-le-bol.
01:08:13Enfin non, ils ne commencent pas à en avoir ras-le-bol, pardon.
01:08:15Ils en ont ras-le-bol.
01:08:16Écoutez, on en rigole,
01:08:18mais c'est quand même une affaire sérieuse.
01:08:19Ah oui, mais justement, si c'est sérieux,
01:08:21on ne met pas 50 jours à nommer un Premier ministre.
01:08:23Quand les conditions politiques sont celles qu'on connaît,
01:08:25à savoir une Assemblée nationale extrêmement fragmentée,
01:08:29il faut pouvoir trouver les conditions qui permettent
01:08:31que le gouvernement puisse rester aux affaires un temps,
01:08:35le temps donné.
01:08:35Ou alors, il ne fallait pas dissoudre.
01:08:37Écoutez, la dissolution, elle a eu lieu.
01:08:39Elle a eu lieu.
01:08:40C'est une décision.
01:08:41Elle a révélé l'état des forces politiques en France.
01:08:45Aujourd'hui, il faut faire avec ce que les Français
01:08:47ont souhaité pour notre pays.
01:08:49Maintenant, il faut trouver un gouvernement
01:08:51qui puisse rester aux manettes
01:08:52et qui ne risque pas la censure.
01:08:54Et le diamant ?
01:08:55Excusez-moi, je voulais quand même dire quelque chose.
01:08:57La classe politique française,
01:08:59que ce soit à gauche,
01:09:01ou que ce soit l'extrême gauche et l'extrême droite,
01:09:05offre un spectacle extrêmement désolant.
01:09:08C'est vrai que c'est tellement beau ce qu'on voit
01:09:10de la part d'Emmanuel Macron en ce moment.
01:09:11C'est tellement beau et grandiose.
01:09:13Vous avez raison, dans l'état pétrolier,
01:09:15c'est un grand jeu de football.
01:09:16Non, je pense que le président de la République
01:09:17essaie de trouver une solution de stabilité.
01:09:20Mais il ne fallait pas dissoudre dans ce cas-là.
01:09:22La dissolution à la UE, c'est lui qui a créé la pagaille.
01:09:26C'est lui qui a créé la pagaille.
01:09:28On a fait l'émission, c'est la thématique de la responsabilité.
01:09:30Il est responsable de ça aussi.
01:09:32Juste un mot, il le dit,
01:09:33parce que je veux quand même que Gauthier
01:09:34nous dise un mot, Dédouard Philippe.
01:09:35Très rapidement,
01:09:36moi, en tant que comportementaliste,
01:09:38je me régale.
01:09:39C'est-à-dire que c'est Dallas
01:09:40et on voit les bassesses des comportements.
01:09:43Effectivement, je comprends que les Français en aient marre
01:09:45parce qu'on voit à la fois la violence
01:09:47d'un hyper-président qui semble prendre du plaisir
01:09:50à exercer le chaos.
01:09:52Arrêtez la violence d'un hyper-président.
01:09:54Les mots sont importants.
01:09:56Mais bien sûr, je vous invite à lire
01:09:59l'ouvrage de Philippe Fabry
01:10:01sur Emmanuel Macron, l'hyper-présidence,
01:10:03on appelle ça même l'extrême-centre.
01:10:05Et pour la première fois, Emmanuel Macron
01:10:06s'est revendiqué de cet extrême-sens
01:10:08et la violence en fait partie.
01:10:10Mais par ailleurs, un point qui n'est jamais soulevé
01:10:12et que je trouve fondamental
01:10:13sur les petites guéguerres
01:10:15et les animations, les tactiques, les stratégies
01:10:17à la Game of Thrones.
01:10:18Mais on aime quand même regarder Game of Thrones
01:10:20c'est pour ça que ça nous intéresse aussi un petit peu.
01:10:22C'est la difficulté qui fait que
01:10:24au sein même de LR
01:10:26qui a dit qu'il n'était pas heureux non plus
01:10:29que Xavier Bertrand se présente
01:10:31parce que, comment il voit ça ?
01:10:33Il voit que celui qui va être premier
01:10:35par exemple Laurent Wauquiez n'est pas qu'eux
01:10:37une grande majorité de LR
01:10:40mais ça va être vrai des Pécresse,
01:10:42ça va être vrai de tout ce monde là.
01:10:43Ils se disent quoi ?
01:10:44Ils se disent si c'est Xavier Bertrand demain
01:10:46ça veut dire que lui va pouvoir se prétendre
01:10:48d'un bilan.
01:10:49Ça veut dire que lui va être présidentiable
01:10:50et pas moi.
01:10:51Donc nous en sommes là.
01:10:52Juste un mot Gauthier
01:10:53parce que je voulais qu'on dise
01:10:54alors il nous reste, on a débordé déjà.
01:10:55Édouard Philippe candidat à la présidentielle de 2027
01:10:57c'est quoi ce timing ?
01:10:59Exactement.
01:11:00La première réaction
01:11:01quand le pouce du poing tombe
01:11:03avec cette interview
01:11:04où je me présente
01:11:05on se dit mais il n'y a pas pire timing
01:11:07que maintenant à trois ans de l'échéance
01:11:09en pleine crise politique inédite
01:11:11que pour se déclarer candidat
01:11:12à l'élection présidentielle.
01:11:13Mais il fallait lire toute l'interview
01:11:15et regarder la dernière question
01:11:17et la dernière réponse surtout d'Édouard Philippe
01:11:19est-ce que vous êtes prêt à être candidat
01:11:21à une présidentielle anticipée ?
01:11:23Et réponse du maire du Havre
01:11:24oui, il aurait dû dire
01:11:25non Emmanuel Macron va rester bien sûr jusqu'à la fin
01:11:27jusqu'en 2027
01:11:28et je serai candidat en 2027
01:11:30pas avant.
01:11:31Ce n'est pas ce qu'il dit
01:11:32donc il table aussi
01:11:33il prend un pari
01:11:34sur une potentielle démission
01:11:36du chef de l'État.
01:11:37Merci beaucoup Gauthier
01:11:38on retient l'info que vous nous donniez
01:11:39ce sera à Matignon pour aujourd'hui
01:11:41ou pour demain
01:11:42ou pour après demain.
01:11:43Merci beaucoup Gauthier
01:11:44on se retrouve demain en direct
01:11:45à partir de 12h35
01:11:46Thierry Cabane
01:11:47c'est dans un instant
01:11:48à demain et d'ici là
01:11:49soyez prudent !