Face à l'Info (Émission du 16/09/2024)

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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:04Comment va mon cher Simon en ce lundi ?
00:06En pleine forme, Christine. Je passe un bon week-end.
00:08Je ne vais pas vous le raconter parce que ce sera trop long.
00:10Non, non, non. Un peu d'info. Il y a tellement d'info.
00:14En plus, j'ai une nouvelle chemise. Je ne sais pas si ça se voit à l'antenne.
00:16Avec un nouveau col sophistiqué.
00:18C'est un cadeau de ma grand-mère. C'est une fidèle téléspectatrice de CNews.
00:22Je voudrais l'embrasser. C'est la première fois que je le fais.
00:24On se calme, on se calme. Simon, un peu d'info. Allez, un peu d'info.
00:28Bonsoir Christine et bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:32Dominique Pellicot sera présent demain à son procès.
00:34Une expertise médicale a conclu que le principal accusé était apte à comparaître
00:38mais avec quelques aménagements possibles.
00:40Il était absent depuis mercredi dernier pour des raisons médicales.
00:44Enquête d'un gouvernement équilibré, Michel Barnier se retrouve sous la pression de sa famille politique.
00:48Il a reçu d'ailleurs, cet après-midi à Matignon, une réunion en présence de Laurent Wauquiez, Bruno Rotailleau et Gérard Larcher.
00:54Le nouveau Premier ministre qui échangera demain avec les responsables du parti communiste.
00:58Enfin, le procès du djihadiste Peter Scheriff s'est ouvert aujourd'hui à Paris.
01:02Il est soupçonné d'avoir joué un rôle auprès de Sherif Kouachi, l'un des assaillants de Charlie Hebdo en 2015.
01:08Peter Scheriff comparaît aussi pour l'enlèvement et la séquestration en bande organisée de trois ressortissants français.
01:13C'était en 2011, Christine.
01:15Merci beaucoup, Simon.
01:18Et au sommaire ce soir, qui veut tuer Donald Trump ?
01:23On a déjà voulu le tuer politiquement.
01:26On a voulu le tuer juridiquement.
01:28On a voulu le tuer médiatiquement.
01:30On a voulu le tuer financièrement.
01:32Le candidat à la présidentielle américaine a été victime hier d'une deuxième tentative d'assassinat en deux mois.
01:39Et certains adversaires disent qu'il l'a bien cherché.
01:42Et l'incusent même de haine.
01:44Alors qu'il est, lui, victime de haine.
01:46Bouleversement de la campagne américaine avec un éclairage sur la haine en politique aujourd'hui.
01:52L'édito de Mathieu Boccotti.
01:54La fête de l'Huma a bien fait parler d'elle.
01:57Dans ce monde d'inversion, François Ruffin de gauche s'est fait fasciser.
02:02Dominique de Villepin de droite s'est fait acclamer.
02:05Mais ce soir, on verra comment elle affie en doctrine notre jeunesse.
02:09C'était la recommandation de Jean-Luc Mélenchon il y a quelques jours.
02:12Concentrez-vous sur la jeunesse et les quartiers.
02:14Nous analyserons cette stratégie qui s'infiltre au cœur de vos familles, de vos jeunes.
02:19Du pass culture qui offre l'accès à la fête de l'Huma.
02:23A l'école, avec des ouvrages pro-migrants qui s'y invitent.
02:27Même s'ils n'ont pas gagné dans les urnes, ils ont gagné dans les têtes du futur électorat.
02:33Comment elle affie en doctrine notre jeunesse ?
02:36L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:39Qu'est-ce qui se cache derrière la démission brutale de Thierry Breton de la Commission européenne ?
02:44Il claque la porte et est déjà quasi remplacé par Stéphane Séjourné.
02:49Mais sur le fond, Thierry Breton s'est dit victime d'un drôle d'échange,
02:53de compromis politique de la part dure sur la Wunderland avec Emmanuel Macron.
02:58S'il sort de la Commission européenne, la France aurait un portefeuille prétendument plus influent.
03:03Au sein du futur Collège des commissaires, en quoi peut-on parler de gouvernance douteuse,
03:08comme le déclare Thierry Breton ?
03:10Le regard de marme, non ce soir.
03:13Le directeur de l'établissement catholique de Pau a été suspendu pour atteinte à la laïcité.
03:19Vous n'avez peut-être pas compris ce que je viens de dire.
03:21Je répète pour être sûre.
03:23Le directeur d'un établissement catholique de Pau a été suspendu pour atteinte à la laïcité.
03:29L'État outrepasse-t-il son rôle ?
03:32L'État est-il soumis à des idéologies ?
03:35En quoi est-ce une chasse aux catholiques ?
03:37Pourquoi cette guerre scolaire cherche-t-on à faire tomber le dernier rempart
03:42de l'éducation scolaire de qualité pour nos enfants ?
03:45Affaire explosive du très célèbre établissement l'Immaculée Conception,
03:51le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:54Et puis autre dossier explosif, l'immigration.
03:57L'Iraq empêche en ce moment même des centaines de migrants de rejoindre l'enclave espagnole de Ceuta.
04:02Les Pays-Bas ont déclaré ce week-end vouloir se retirer de la politique européenne d'asile et de migration.
04:08L'Allemagne ce matin a rétabli le contrôle aux frontières.
04:13Et en Italie, pendant ce temps, six ans de prison ont été requis contre Matteo Salvini
04:20pour avoir refusé de laisser accoster des migrants en 2019.
04:25Est-ce interdit de lutter contre l'immigration ?
04:28L'édito de Mathieu Bock-Côté.
04:32Voilà, une heure avec nos mousquetaires, c'était quoi la France déjà ?
04:36Dans la bibliothèque de l'info !
04:38Mais non ! Pour tout dire !
04:41Pour tout se dire et sans tabou, c'est parti !
04:43Voilà !
04:56Comment, comment, comment, comment il va mon beau Mathieu ?
04:58Mais toujours bien !
04:59C'est vrai, vous êtes beau ce soir ! Vous allez à un mariage ou bien ?
05:02D'aucune manière ! Je viens à votre rencontre, c'est encore mieux !
05:05Voilà, toute émoustillée !
05:08Ça va ma belle ? Gabriel ? Joli bouc d'oreille, Charnote en pleine forme ?
05:13En pleine forme !
05:14Et Marc, j'adore votre veste !
05:16Ah oui ?
05:17Je me suis encore pris une veste, oui !
05:19Vous allez être au niveau de Mathieu Bock-Côté, il manque plus que la pochette !
05:24Quelle élégance !
05:25J'ai été voir votre fille au théâtre ce week-end, exceptionnelle !
05:28Comment ça s'appelle déjà ?
05:30La voix d'or au théâtre La Brouillère !
05:33Ma fille a adoré ! Exceptionnelle !
05:35Votre fille vous ressemble beaucoup, elle a tous vos talents !
05:37Elle chante, elle danse, elle est magnifique !
05:39Vraiment, ça m'a beaucoup plu !
05:41Merci, et à toute l'équipe !
05:43Vraiment, très très très belle pièce de théâtre à voir, théâtre La Brouillère !
05:47Donald Trump incrimine la rhétorique de Joe Biden et Kamala Harris
05:54après avoir été victime d'une nouvelle tentative d'assassinat.
05:57Alors qu'il était sur son terrain de golf,
06:00un homme, Ryan Wesley Roof, s'est présenté avec une Kalachnikov,
06:05avec l'intention de le tuer.
06:07On se demande quand même, j'entends dire, on ne sait pas pourquoi il était là.
06:11Cet événement, Mathieu Bock-Côté, risque-t-il de bouleverser la campagne américaine ?
06:16Et que dit-il de la haine en politique aujourd'hui ?
06:20Alors, vous avez utilisé une formule qui me semble très juste.
06:23Vous avez parlé de nouvelle tentative d'assassinat de Donald Trump,
06:27et vous noterez que la précédente, et c'est important de dire nouvelle
06:30parce qu'il y en a eu une au mois de juillet,
06:32qui a été sur le coup un effet d'efflagration, une bombe,
06:35et très rapidement, on l'a, certains diraient, oubliée,
06:39d'autres diraient plutôt neutralisée,
06:41d'autres diraient plus encore, on a tout fait pour ne pas en parler.
06:45On a été témoins, en direct, en juillet, d'une tentative d'assassinat
06:51de l'homme d'un des deux candidats à la présidence des États-Unis,
06:54et on nous a expliqué, finalement, c'était répandu,
06:57dans les 24 premières heures, effet de sidération, d'étonnement,
07:01et après coup, qu'est-ce qu'on voit ?
07:03C'était neutralisé, ça ne faisait plus partie du récit de la campagne.
07:08Comme si cette tentative d'assassinat n'avait pas eu lieu.
07:12J'ajoute, soit dit en passant, qu'on voyait, à ce moment,
07:15sur les réseaux sociaux, mais pas seulement,
07:17des gens qui disaient, ah, ça n'a pas eu lieu,
07:19mais c'est dommage que ça n'ait pas fonctionné quand même.
07:21Je me souviens qu'en fait, depuis 2016,
07:23combien de gens ont dit, des culturels, des politiques,
07:26ont dit quelquefois sous le signe de l'humour, mais pas nécessairement,
07:29pourquoi ne se fait-il pas assassiner ?
07:31C'est-à-dire, pour une fois qu'on pourrait en cibler un bon,
07:34Kennedy, mauvaise cible, mais lui, ça serait bien.
07:36Donc, il y a une forme de banalisation de la tentative d'assassinat.
07:40Il y a quelques semaines, ou encore de neutralisation.
07:43Et là, qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
07:45Eh bien, nouvelle tentative d'assassinat,
07:48et je note, soit dit en passant,
07:50qu'encore une fois, je reviens dans un instant,
07:52on nous explique que ça n'a presque pas eu lieu.
07:54Ça n'a presque pas eu lieu.
07:56D'abord, le portrait du terroriste, en guillemets, présumé,
08:01Ryan Wesley Ruth, qui est, ce qu'on en comprend,
08:05un homme à la psychologie approximative,
08:08mais un partisan acharné du combat pour l'Ukraine.
08:12Et il considère, on devine son raisonnement,
08:15que si Trump est élu, c'est mauvais pour la cause ukrainienne.
08:18Dès lors, il est nécessaire de dégager le tyran
08:22pour être capable de sauver l'Ukraine.
08:24Donc, c'est le raisonnement que l'on peut prêter jusqu'à présent.
08:27On en saura davantage, évidemment, demain et après-demain.
08:30Ou peut-être pas.
08:31Peut-être pas, en effet, soit dit en passant.
08:33Le premier ?
08:34On en sait assez peu, finalement.
08:36On a cherché à nous convaincre au début
08:38que c'était un militant républicain désabusé.
08:40Le récit tenait plus ou moins.
08:42On a changé au bout de quelques jours.
08:44Ensuite, on nous a expliqué que, bon,
08:46qu'est-ce qu'en est-il des services secrets ?
08:48Échec des services secrets, complaisance des services secrets.
08:50On n'en sait toujours pas davantage.
08:52C'est fascinant.
08:53Est-ce que nous en saurons davantage demain ou après-demain ?
08:55Je me permets de l'espérer.
08:57Ensuite, et là, c'est une chose qui me semble assez importante,
09:00comment présenter cet événement ?
09:02Un journal de chez moi, de mon côté de l'Atlantique,
09:06à la manière d'un événement rocambolesque dans la campagne.
09:09Eh bien oui, un événement rocambolesque,
09:11comme il y en a tant.
09:13C'est le journal La Presse qui nous dit
09:15que c'est un événement rocambolesque.
09:17De la même manière, France Info nous dit
09:19la possible tentative d'assassinat de Donald Trump.
09:22Parce que vous voyez, c'est tout à fait normal
09:24de se présenter sur le terrain
09:26d'un ancien président des États-Unis
09:28avec un AK-47, avec une Kalashnikov,
09:30simplement pour tirer des balles aussi,
09:32mais d'autres balles.
09:34C'est important de le dire,
09:35ce n'était pas dans son agenda officiel.
09:37On ne le savait pas, donc probablement qu'il a eu de la chance.
09:40C'est important d'avoir de la chance
09:41quand on veut essayer un assassinat.
09:43Alors quoi qu'il en soit, il a raté son coup,
09:45mais il était là avec son AK-47,
09:47mais on nous dit possible tentative d'assassinat.
09:49C'est exceptionnel.
09:51Mais imaginons qu'on soit obligé de reconnaître
09:53qu'il y a eu une tentative d'assassinat.
09:55Par exemple, le type a un AK-47,
09:57il voudrait quand même descendre le président,
09:59et il ne réussit pas son coup.
10:00Mais tenons compte, on a cherché à descendre Trump.
10:02Comment peut-on le raconter ?
10:04On peut se fier à nos amis du journal Le Monde
10:06pour bien orienter les événements.
10:08Gilles Paris, éditorialiste au Monde, nous dit,
10:11parce qu'il s'inquiète de la montée de la violence aux États-Unis.
10:14« Nous assistons depuis des années
10:17à une montée inquiétante de l'acceptation de la violence en politique,
10:21une violence d'atmosphère que Donald Trump n'a cessé d'alimenter.
10:26Les sondages ne cessent de montrer
10:27qu'une minorité croissante de républicains
10:29juge acceptable la violence
10:31pour répondre à la situation que traversent les États-Unis. »
10:34Là, il prend la peine d'ajouter quand même à la fin,
10:36un petit coup de décence.
10:38« Ils sont rejoints désormais par une minorité
10:40nettement plus faible, mais réelle,
10:42de démocrates viscéralement hostiles à l'ancien homme d'affaires. »
10:45Alors, vous aurez compris, lisant Le Monde,
10:47que c'est d'abord la faute à Trump
10:49si on tire sur Trump.
10:51On vous tire dessus, c'est la théorie de la jupe trop courte,
10:53mais appliquée à Donald Trump.
10:55Elle s'est promenée avec une jupe trop courte,
10:56elle a quand même cherché à se faire agresser, n'est-ce pas ?
10:59On connaissait ça autrefois, ce discours.
11:01Maintenant, c'est « M. Trump, vous tenez un discours de telle nature,
11:04vous jetez de l'huile sur le feu,
11:06votre politique est une politique incendiaire.
11:09Dès lors, cette balle, nous sommes heureux
11:11qu'elle ne nous faisait pas arracher l'autre oreille
11:13ou qu'elle ne nous faisait pas rentrer en plein front.
11:15Mais c'est quand même un peu de votre faute, dit-je. »
11:18Dans le récit du Monde aujourd'hui,
11:20on nous explique que Trump est responsable
11:23de la tentative d'assassinat dont il a été victime.
11:26Voyez bien le récit.
11:28Soit ça n'a pas eu lieu, soit ça a un peu eu lieu,
11:30mais ce n'est pas grave, soit c'est sa faute.
11:32Je vais dédouaner le Monde, parce que ce n'est pas que le Monde.
11:35Je vous embête, je vous taquine,
11:38mais tout le monde connaît un peu ce récit.
11:41Vous avez tout à fait raison,
11:42mais ce n'est pas tout le monde qui se prend pour le journal de référence.
11:44Puisque le journal de référence a décidé de nous dire
11:47que c'est une violence d'atmosphère
11:50que Donald Trump n'a cessé d'alimenter,
11:52finalement, c'est lui le responsable, presque le coupable.
11:56On a ça devant nous.
11:57Il reste à voir si ça va changer le cours de la campagne,
11:58mais c'est intéressant.
11:59Faut-il voir dans ces deux tentatives d'assassinat
12:02l'effet du discours ambiant à propos du candidat républicain ?
12:05C'est ce que nous dit Donald Trump.
12:07Donald Trump dit qu'on me présente comme un monstre,
12:10on me diabolise, on me présente comme un monstre sur Terre.
12:13Ne soyez pas surpris que des gens vous prennent au sérieux
12:17et décident de vouloir me descendre, m'abattre.
12:20De ce point de vue, je vais dire une phrase qui va choquer quelques-uns,
12:23et c'est que Donald Trump a raison sur cette question.
12:26C'est-à-dire qu'on le présente comme un monstre,
12:29on le présente comme la pire des ordures,
12:31on nous dit s'il se fait élire, la démocratie tombe aux États-Unis,
12:34on nous présente tout ça,
12:36il ne faut pas être surpris que des gens tirent la conclusion
12:39qu'il faut tirer sur le personnage.
12:41Je note, soit dit en passant, que cette hitlérisation,
12:44à la rigueur, il y a presque une histoire du tyrannicide.
12:47Depuis les Grecs jusqu'à Saint-Thomas,
12:49on pourrait dire jusqu'au temps présent,
12:51cette idée que que fait-on devant un tyran qui menace la cité,
12:55il est permis de l'abattre.
12:57Ça fait partie de l'histoire de la pensée politique,
13:00et au XXe siècle, il y a une figure magnifique en la matière,
13:03une vraie figure magnifique, c'est Stauffenberg,
13:05qui organise le complot de juillet 1944 pour tuer Hitler,
13:08pour faire tomber le 3e Reich,
13:10parce qu'il dit que notre pays est devenu atroce,
13:12nous devons nous délivrer de cet homme qui nous défigure.
13:15Le problème, aujourd'hui, c'est quand on décide d'hitlériser tout le monde.
13:19Parce qu'on hitlérise tout le monde,
13:21on crée des conditions pour que des espèces de demi-lettrés,
13:24incultes, fanatisés, quelquefois manipulés,
13:26puissent se prendre pour Stauffenberg,
13:28qui, lui, est un authentique héros.
13:30Quand vous créez un récit médiatique qui dit
13:32Hitler, Hitler, Hitler,
13:34ne soyez pas surpris qu'un jour, un homme dégaine son pistolet.
13:37J'ajoute une chose.
13:39Il y a une histoire qui est fascinante,
13:41parce qu'on nous dit aujourd'hui, quand on regarde les médias,
13:44violence politique égale extrême droite, c'est un peu le récit.
13:47Mais il y a toute une histoire de la violence politique à gauche,
13:50et je ne remonte pas à la Révolution, évidemment,
13:52mais tout simplement au XXe siècle, depuis 1950 environ.
13:56Il y a une violence politique à gauche récurrente,
13:59mais qui n'est jamais assumée comme telle,
14:01c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à l'histoire de la violence politique officielle.
14:04Pensez aux Brigades Rouges,
14:06pensez à la Bande Abadère,
14:08pensez à Action Directe,
14:10pensez à tout ce courant qui, dans les années 1970,
14:13croyait accélérer la Révolution par le meurtre politique,
14:17par le kidnapping, par l'assassinat, et ainsi de suite.
14:20Je note que des gens qui, à l'époque, célébraient cette violence,
14:24ont pu faire de très belles carrières médiatiques ou politiques ensuite,
14:29et on ne leur reproche pas.
14:31Je pense par exemple à Edwin Plenel,
14:33qui par ailleurs s'est excusé ensuite, il faut le dire,
14:35mais il avait applaudi les attentats de Munich
14:38contre les athlètes israéliens,
14:40ensuite il s'en est excusé.
14:43Mais inversement, à droite, des types qui étaient associés
14:46à des mouvements d'extrême droite, occident,
14:48qui ont donné un coup de poing de trop,
14:50on va leur rappeler toute leur vie, dans chaque circonstance,
14:53qu'ils étaient des violents irrécupérables dans leur jeunesse.
14:56Ayons ça à l'esprit.
14:58La violence de gauche, même la plus meurtrière,
15:00peut être pardonnée parce qu'il s'agit d'une violence bien intentionnée, souvent.
15:05Soit dit en passant, la violence politique,
15:08on l'a vu, la vraie violence, la tentative d'assassinat,
15:11ces dernières années, je vais donner quelques exemples,
15:13récents, depuis une vingtaine d'années,
15:15contre des leaders politiques.
15:16Je ne dis pas qu'il n'y en a pas d'autres,
15:17mais j'en donne plusieurs, et il y a une trame de fond.
15:202002, Pim Fortuyn, aux Pays-Bas,
15:23leader populiste originel à certains égards
15:25pour de l'Europe contemporaine,
15:27abattu de mémoire par un militant
15:30proche de la cause des animaux,
15:32qui lui reprochait par ailleurs
15:34d'être un danger pour les musulmans dans son pays.
15:37Pim Fortuyn assassiné.
15:39Tentative d'assassinat au Québec, celle-là, un peu oubliée.
15:412012, Pauline Marois, cheffe du mouvement du Parti québécois,
15:44Parti indépendantiste, prend le pouvoir,
15:46un anglophone radicalisé,
15:48veut l'abattre, réussit à tuer quelqu'un d'autre.
15:51Il ne réussit pas à la tuer, elle,
15:53mais veut l'abattre, pourquoi?
15:54Parce qu'elle persécuterait les droits des minorités
15:56et des anglophones.
15:57Robert Fico, il y a quelques mois, en Slovaquie,
16:00qui s'est fait agresser,
16:02il est passé près de la mort,
16:04un poète de gauche était révolté contre lui
16:08et voulait en finir avec cet homme.
16:10Bolsonaro, 2018, poignardé par un militant de gauche
16:14pendant sa campagne électorale.
16:16Je note que lorsqu'on nous raconte le récit
16:18de Bolsonaro poignardé,
16:20on nous dit que cet assassinat avait galvanisé ses troupes.
16:22Cette tentative d'assassinat avait galvanisé ses troupes.
16:24Un peu plus, il l'avait organisée lui-même.
16:26C'est quand même singulier.
16:27Donc, recevez un coup de couteau,
16:29finalement, on dira, vous faites le jeu,
16:31c'est ce qu'on pourrait reprocher aux meurtriers potentiels.
16:34Vous faites le jeu du candidat que vous cherchez à assassiner.
16:36Vous galvanisez ses troupes impardonnables.
16:38Et il y a donc une forme d'histoire récente
16:42des tentatives d'assassinat politique,
16:44souvent, pas tout le temps,
16:46mais souvent dirigées contre des figures dites de droite,
16:49et on ne les présente pas
16:51comme une manifestation de violence progressiste.
16:54Parce que nous avons établi, une fois pour toutes,
16:57que la violence est par définition de droite,
16:59et lorsqu'elle est de gauche, elle n'est qu'accidentelle.
17:02Ceux qui s'intéressent, et je note que ce soit dit en passant,
17:04qu'un assassinat politique peut changer le cours de l'histoire, vraiment.
17:07Ce n'est pas un fait divers, ce n'est pas une balle perdue.
17:10Et Jean-Christophe Buisson, en 2013, de mémoire,
17:13a écrit un très beau livre, Assassiner,
17:15où il raconte différents assassinats politiques,
17:18et il montre comment ces assassinats
17:20ont changé complètement le cours de l'histoire.
17:24De ce point de vue, ne traitons pas ces événements
17:26sur le simple mode de la folie.
17:28Un assassinat, pensons à Kennedy, John Kennedy,
17:31son frère Robert Kennedy, on pourrait en nommer d'autres.
17:33L'histoire change lorsque de tels assassins se manifestent.
17:36Aujourd'hui, on traite ça à la manière
17:38d'un événement rocambolesque.
17:40Ça réveille beaucoup de choses, tout ce que vous dites.
17:43Est-ce qu'à dire que la violence politique
17:45est de retour partout en Occident, je pense à nous en France,
17:48aussi dans le dos?
17:50Il y a une parenthèse, en fait,
17:52qui est la parenthèse enchantée de l'après-guerre,
17:54telle qu'on l'avait vécue mentalement, qui se ferme.
17:56On croyait, l'après-guerre, c'est quoi?
17:58Il y aura d'un côté les capitalistes qui produisent la richesse,
18:01et de l'autre côté, les sociodémocrates qui veulent la partager.
18:03Puis là, on s'échange le pouvoir
18:05entre honorables gestionnaires de gauche et de droite.
18:07Mais on oublie qu'à l'échelle de l'histoire,
18:10la politique et la violence sont intimement liées
18:13et presque inséparables.
18:15Vous connaissez la formule probablement de Clausewitz
18:18qui dit la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens.
18:22Mais Lénine, à certains égards,
18:24le fondateur de la politique moderne, dit
18:26la politique est la poursuite de la guerre par d'autres moyens.
18:29Autrement dit, on accepte de ne pas vous tirer dessus
18:31si on peut gagner le pouvoir démocratiquement,
18:33mais ne nous interdisons pas la violence si c'est nécessaire.
18:36Racontons l'histoire, en quelques mots,
18:38des mouvements populistes en Europe,
18:40et particulièrement en France, populistes, identitaires, conservateurs,
18:43depuis 30 ans.
18:45On a tendance à l'oublier,
18:47mais un parti qui a été la cible régulièrement
18:49de violence politique, de harcèlement militant,
18:52de harcèlement systématique, c'était le Front national,
18:55version Jean-Marie Le Pen.
18:57On peut être en désaccord complet, évidemment, avec ce parti,
19:00mais à l'époque, il y avait eu un harcèlement politique
19:04violent, systématique, à l'endroit de ce parti.
19:06Je ne dis pas qu'il n'y avait pas des éléments de trouble dans ce parti-là,
19:09mais ce harcèlement était jugé comme légitime.
19:12On pouvait le harceler, on pouvait agresser, on pouvait frapper.
19:16C'était vu comme de l'autodéfense contre les fascistes.
19:19De la même manière, pendant la présidentielle,
19:22le rôle des antifas, puis même au-delà de la présidentielle,
19:25de se permettre de troubler des meetings d'Éric Zemmour
19:27ou du Rassemblement national.
19:29Rappelez-vous, il y avait une cible sur le front d'Éric Zemmour
19:32dans une campagne d'intimidation.
19:35Je me rappelle qu'un leader politique de gauche important
19:38disait que quand les gens entendent des discours si violents,
19:41ils réagissent, ils se défendent.
19:43Autrement dit, vouloir mettre une cible au front de Zemmour,
19:46c'était de l'autodéfense.
19:49Jean-Luc Mélenchon, qui disait tout récemment,
19:52sur le mode halluciné, il y a des milices d'extrême droite
19:55partout en France aujourd'hui, nous allons devoir organiser
19:58notre autodéfense. Autrement dit, la violence vient du camp d'en face,
20:01si nous frappons, c'est pour nous défendre.
20:04Donc la violence est de retour aujourd'hui en politique.
20:07En fait, elle n'est jamais disparue complètement,
20:10mais elle frappe aujourd'hui au visage de nos sociétés.
20:13Il n'est plus possible de la cacher, mais il est toujours possible
20:16de la respectabiliser si elle frappe les bonnes cibles.
20:19Donald Trump, cible rocambolesque.
20:23A suivre, on n'a pas fini avec le rocambolesque, merci infiniment.
20:26Pourquoi votre portefeuille est sur l'intable ?
20:29Ah, parce que j'aurais dû simplement le déposer ici.
20:32Non, mais ça m'a un peu perturbée.
20:35Vous avez peut-être un peu d'argent à distribuer.
20:38Ah non, je voulais simplement l'installer là, maladresse.
20:41Beaucoup de sujets ce soir, beaucoup de petites images à vous montrer.
20:44On va écouter Dominique Deville-Pin dans un instant,
20:47d'abord, vous avez compris, on va parler de la fête de l'humanité.
20:50Elle est fréquentée par de nombreux jeunes militants
20:53d'extrême gauche convaincus ou bien simplement attirés par les concerts.
20:56Et pourtant, cette fête est proposée par le Passe Culture.
21:00Cette somme au financement public allouée aux 15-18 ans
21:05pour les initiés à la culture.
21:08Alors, en clair, avec nos impôts, Gabriel Cluzel,
21:11nous offrons la fête de l'humain à nos jeunes.
21:14Première question, est-ce que ce n'est pas déjà symbolique
21:18de l'emprise de l'extrême gauche sur notre jeunesse française ?
21:22Et on ira plus loin.
21:23Oui, bien sûr, c'est éminemment symbolique.
21:25C'est de l'entrisme à viser d'endoctrinement,
21:28selon les bonnes vieilles méthodes bien connues des trotskistes.
21:32Et c'est de l'entrisme malin parce que c'est financé par l'argent public.
21:36Alors évidemment, il y en a un qui connaît très bien ces méthodes,
21:38c'est Jean-Luc Mélenchon.
21:39Et du reste, quand il a dit, vous l'avez dit en commençant tout à l'heure,
21:43qu'il avait recommandé à ses militants
21:47de se concentrer sur la jeunesse et les quartiers,
21:49c'était bien aussi à cela dont il parlait.
21:54Et le pire, c'est que nous sommes les idiots utiles de cet entrisme,
21:57à notre corps défendant, puisque nous le finançons.
22:01Alors évidemment, si on demandait à la plupart des contribuables
22:04« Est-ce que vous voulez, par vos impôts, offrir une entrée
22:09à un meeting de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan ? »
22:12parce que ça revient à ça, in fine, et à un certain nombre d'autres,
22:15parce que LFI est largement représenté, à des mineurs,
22:18donc offrir ça à des mineurs,
22:20évidemment la majorité des Français répondraient non.
22:23Sauf qu'on ne leur demande pas leur avis.
22:25Et pour la plupart, ils ne le savent même pas.
22:28Et moi, ce que je trouve extrêmement problématique,
22:32c'est d'abord la présentation qui est faite de la fête de l'Huma
22:37sur le pass culture.
22:39Alors vous savez, on l'appelle la fête de l'Huma,
22:41c'est son petit nom, parce que ça rime avec sympa,
22:43c'est aussi ça, on dit non sur le magistère de la gauche,
22:45la fête de l'Huma, c'est passé dans le langage courant.
22:48Alors je lis, parce que ça vaut le détour.
22:50« Un événement culturel, politique,
22:53là quand même, celui qui a écrit ça aurait dû avoir une petite lampe qui s'allume,
22:56est populaire, organisée chaque année par le groupe de presse L'Humanité.
23:01Un événement engagé qui vise à promouvoir des valeurs d'égalité,
23:06de solidarité, de paix, de partage et de justice sociale. »
23:11Si ce n'est pas mignon.
23:12Alors, nulle part, vous ne lirez que cet organe de presse engagé,
23:18a été surtout celui officiel du parti communiste jusqu'en 1994,
23:22qu'ils ont pleuré à la mort de Staline,
23:24et vous ne verrez même pas le mot gauche,
23:26qui est quand même la marque propre des intervenants qui se sont succédés,
23:30puisque Léphy a été représentée en masse.
23:32Eh bien non, tout cela, vous ne verrez pas.
23:34Pas plus que les parents ne sauront que peut-être,
23:37leurs enfants sentiront la polistu au cours des concerts.
23:43On va continuer à creuser un peu pour comprendre
23:46comment s'infiltre, comment est-ce que l'extrême gauche cible nos jeunes,
23:51quels qu'ils soient, pas seulement ceux des quartiers.
23:54On marque une pause et on revient là-dessus.
24:00Retour sur le plateau de Face à l'Info,
24:02dans un instant on va écouter un peu Dominique de Villepin,
24:04c'est l'actualité de la journée.
24:06On va écouter Antoine Léaumont, ça vous a peut-être échappé.
24:08D'abord on revient sur cette incrustation,
24:12qui ne dit pas son nom, de l'extrême gauche,
24:16des jeunes par l'extrême gauche,
24:18et vous étiez en train de parler du pass culture qui est offert
24:21pour les jeunes pour aller à la fête de l'humanité,
24:24et puis vous étiez en train de nous dire qu'il y a eu une autre grande nouveauté cette année.
24:27Oui, alors la nouveauté c'est que le 7 octobre est passé par là.
24:30Donc la Palestine était omniprésente à la fête de l'humain.
24:34Du reste, Jean-Luc Mélenchon a commencé son discours avec ce mot.
24:37Et finalement ça confirme la thèse avouée de François Ruffin,
24:46et ils ont voulu faire de la fête de l'humain,
24:49si vous me permettez ce jeu de mots, la fête de l'humain,
24:51dont l'union serait la Palestine.
24:54Alors il y avait Ourya Boutelja,
24:58cette militante décoloniale, donc je ne rappellerai pas les états de service,
25:02il y avait Rima Hassan qui a été invité,
25:05alors ça, ça m'a beaucoup surpris, mais en fait non,
25:07parce qu'ils font un lien très vite d'intersectionnalité,
25:10par le stand des soulèvements de la terre.
25:12Donc quand vous voyez tout cela,
25:16quand vous voyez tout cela aujourd'hui,
25:18vous vous dites que les parents,
25:20trompés par une présentation mensongère, disons-le,
25:23mais aussi les contribuables,
25:25puisque nous contribuons tous,
25:27sont fondés à demander des comptes.
25:29Le pass culture est présenté sur le site officiel du gouvernement
25:33comme une mission d'intérêt général,
25:35financée par les ministères de la culture,
25:38par la caisse des dépôts, via la banque des territoires,
25:41et puis depuis 2022, il y a le ministère de l'éducation et de la jeunesse et des sports.
25:46Alors en 2023, la cour des comptes avait pointé
25:49une mauvaise gestion financière et administrative,
25:53et avait notamment reproché au pass culture
25:55d'être exclusivement ou quasi-exclusivement financé par des fonds publics,
26:00ce qui n'était pas l'intention au départ,
26:02mais elle n'a jamais pointé cet aspect profondément idéologique,
26:07et personne ne l'a jamais pointé.
26:09Ce qui est curieux, c'est que de temps en temps,
26:11ceux qui s'occupent de choisir d'agréer les spectacles divers et variés
26:14pour le pass culture ont une conscience, semble-t-il, qui se révèle,
26:18puisque vous souvenez que le spectacle sur Sainte-Bernadette,
26:21pour la partie collective, parce que le pass culture,
26:23il y a une partie collective qui correspond aux scolaires,
26:25et une partie individuelle.
26:26Pour la partie collective, le spectacle de Sainte-Bernadette
26:29avait été exclu pour des motifs de laïcité.
26:32Alors on se préoccupe des religions, mais visiblement,
26:35la politique n'intéresse pas.
26:37Nous sommes renseignées à Boulvard-Volterge,
26:39nous avons essayé d'appeler l'organisme qui choisit ces spectacles,
26:44et nous n'avons pas eu de réponse.
26:46Peut-être que ça viendra, mais à ce jour, il n'y en a pas.
26:49Le prétexte de ce pass, ce sont les concerts,
26:52des concerts de célébrités de grande qualité.
26:56Est-ce qu'on ne peut pas dire que ça justifie le pass, tout simplement ?
27:00Alors oui, c'est le grand prétexte.
27:01Vous avez raison d'utiliser ce mot-là.
27:03Du reste, Raphaël Arnault, vous savez, le célèbre député Fiches,
27:07en a parlé, il s'est gaussé en même temps l'université de Reconquête,
27:11alors je lis, à la fête de l'Humain, on a Kalash Krimi,
27:14SCH, AIA, devant des dizaines de milliers de jeunes,
27:18chez les fascistes, vous avez compris qui étaient les fascistes.
27:21Il se tape Mila devant 300 vieux bourgeois.
27:24Bataille culturelle, qu'il disait, conclut-il.
27:27Alors c'est vrai, il a raison, la bataille culturelle est gagnée à gauche,
27:30de très franchement, mais ils sont aidés par nos impôts,
27:32y compris les impôts des fachos, si j'ose dire,
27:34puisque c'est ainsi qu'ils appellent tout ce qui est à leur droite.
27:38Et puis, vous savez, les concerts ne sont pas seulement un prétexte,
27:41ils sont aussi un outil de propagande.
27:43Parce que ces fameuses personnes qui sont citées,
27:46ce n'est pas Michel Sardou ou Vianney,
27:48alors je ne reviendrai pas sur Aya Nakamura, on en a suffisamment parlé,
27:51mais Kalash Krimi.
27:53Alors, lui, sur une vidéo qui a beaucoup tourné sur Kombini,
27:57sur le site Kombini en 2020, il expliquait
27:59« La police nous tue, on doit réagir, sur fond de musique,
28:03nique ta mère la police, nique ta mère l'inspecteur »,
28:05ce n'est pas très original, mais enfin on voit l'idée.
28:07Il glorifie Adama Traoré.
28:10Et puis, idem pour SCH, je ne sais pas si ça se prononce SCH ou SCH, je ne sais pas,
28:15dans son clip intitulé « Poupées russes »,
28:18il figure un tueur qui s'attaque à un policier.
28:21Alors, on se dit, à un moment, il va falloir que ce gouvernement
28:25arrête de prétendre dénoncer par la main gauche
28:29qu'il finance par la main droite,
28:31parce que de fait, il le finance,
28:32et de s'étonner ensuite naïvement que tous les jeunes de l'enseignement,
28:35pas tous, mais un certain nombre de jeunes dans l'enseignement supérieur,
28:38non négligeables, soient une pépinière, elle et fille.
28:41Alors, mais la fête de l'humain n'est pas responsable de tout, quand même,
28:45à esprit de contradictions très claires, de ma part,
28:48ces jeunes n'ont-ils pas été biberonnés ailleurs, quand même, Gabrielle Cluzel ?
28:52Ah oui, on ne peut pas accuser la fête de l'humain de tous les péchés de la Terre,
28:55ils sont nombreux à faire comme elle, en réalité.
28:57Et prenons un tout petit exemple, celui de l'éducation nationale,
29:02en fait, un tout petit exemple dans l'éducation nationale,
29:05parce que sur ce sujet-là, on pourrait en parler pendant des heures.
29:08Vous savez, il y a quand même une majorité des Français,
29:10si l'on en croit les sondages, qui sont opposés,
29:12qui voudraient un durcissement de la politique migratoire.
29:16Eh bien, ce qu'ils ignorent, c'est que dans l'école de leurs enfants,
29:20qu'ils imaginent sanctuarisés, à l'écart de la politique,
29:23eh bien, on leur dit, on aborde ces sujets,
29:26on les martèle même, très ouvertement, sous un prisme résolument idéologique.
29:32Alors, je voulais prendre un exemple précis, c'est celui de Laurent Godet.
29:36Je ne sais pas si vous connaissez cet auteur.
29:38Laurent Godet, c'est la coqueluche des profs de gauche.
29:41Il a écrit Eldorado, il a écrit aussi Le soleil d'Escorta,
29:44pour lequel il a eu le prix Goncourt 2004.
29:46Alors, Eldorado, c'est dans tous les programmes de toutes les académies.
29:51Moi, à titre personnel, j'ai deux enfants dans des établissements publics,
29:55dans deux établissements différents, qui ont eu Eldorado au programme.
29:59Pourtant, vous savez, la gare des Michards, c'est vaste.
30:01Il y a du monde.
30:02Il y a du monde, vous savez, Sévigné, Stendhal, Balzac,
30:05qui doivent faire la place aux auteurs modernes,
30:09qui ne sont pas pourtant passés à l'épreuve du temps,
30:13aux auteurs engagés, qu'on prenait de gauche.
30:15Et donc, tout cela, c'est quand même assez préoccupant.
30:18Alors, Laurent Godet, c'est en plus un militant.
30:21C'est l'auteur préféré de Christiane Taubira.
30:24Il avait appelé à voter Mélenchon.
30:26Il dit lui-même que l'immigration, c'est un grand sujet d'irritation pour lui,
30:30parce que l'Europe pourrait accueillir bien plus qu'elle ne le fait.
30:33Elle se fige au lieu de se renouveler.
30:35Et donc, tous les réseaux officiels, Canopée, par exemple,
30:38de l'éducation nationale, recommandent vivement ce livre.
30:41Et les parents sont obligés de l'acheter.
30:42Donc, c'est une façon d'en faire monter la cote artificiellement
30:47et d'en gonfler artificiellement les votes.
30:49Et ce qui est frappant, c'est qu'à aucun moment,
30:51ce livre n'est mis en perspective avec un autre livre
30:55qui donnerait sur la question un autre point de vue.
30:57Je vais vous dire au hasard, le Candescent de Jean Raspail,
31:00ce serait intéressant de comparer les deux.
31:02Quand on est en terminale, par exemple, on a la maturité
31:04pour essayer de se faire une idée.
31:06Mais vous savez, Jean Raspail, il est porté, disparu des sites
31:10de l'éducation nationale.
31:12Et pourtant, il avait reçu en 2003 le Grand Prix de littérature
31:16de l'Académie française.
31:18Et L'Express disait que c'était un livre, je disais ça récemment,
31:22un livre qui avait fasciné aussi bien Ronald Reagan
31:25que François Mitterrand.
31:27Alors, je ne suis pas sûre qu'on puisse en dire autant d'Eldorado.
31:29Mais on voit bien que dans ce refus de confronter les points de vue,
31:33on ne cherche pas à aiguiser un sens critique ou analytique au lycée,
31:38alors que c'est théoriquement le but,
31:41mais on dispense une doxa impérieuse.
31:45Et on se demande à quel moment la droite,
31:47si jamais elle arrive au pouvoir un jour,
31:49va s'intéresser à ces écuries d'OGS.
31:51Merci beaucoup pour ce regard très infuté.
31:54Un regard original sur la fête de l'humain,
31:56parce qu'on a parlé de Dominique de Villepin,
31:58qu'on va d'ailleurs écouter.
32:00Le risque d'une crise de régime,
32:04c'est aujourd'hui se couper de l'exigence démocratique.
32:10Et c'est pour ça que j'ai dit,
32:12dès le lendemain du résultat de la dissolution,
32:14qu'il fallait faire les choses avec méthode et dans l'ordre,
32:17en respectant les Français.
32:20Il y a une force arrivée en tête,
32:23il fallait lui donner sa chance.
32:25Qu'est-ce que vous en pensez à Charlotte Dornier ?
32:28La seule présence de Dominique de Villepin à la fête de l'humain me fait rire,
32:31parce que c'était la même chose avec Édouard Philippe.
32:33Ils ne sont acceptés à la fête de l'humain
32:36que parce qu'ils viennent sur le terrain des gens qui les ont invités.
32:39Ils satisfont un récit vernis de pluralité,
32:45non pas dans le discours,
32:48mais dans les étiquettes de fond.
32:51Et à la fin, ils servent la même soupe
32:53que tous les gens qui sont présents sur place.
32:55Et ils ne servent d'ailleurs qu'à ça.
32:57On a vu comment François Ruffin a été fascisé
33:01dans sa propre famille politique.
33:04Mais je vais vous faire écouter un autre soin,
33:06un député LFI Antoine Léaumont,
33:08qui explique qu'entre les mots,
33:10qu'il a eu un sentiment d'insécurité,
33:13qu'il a été raciste.
33:15C'est ce qu'il excède de comprendre,
33:17c'est ce qu'il regrette de l'avoir...
33:19Enfin, je crois que c'est ça. Dites-moi.
33:21J'ai cherché un logement dans un endroit
33:23dans lequel il y avait plein de gens
33:25qui n'avaient pas ma couleur de peau.
33:27Et je me sentais en insécurité.
33:29Je vous jure que c'est vrai.
33:31J'avais un sentiment d'insécurité.
33:33Pourtant, j'étais déjà militant de gauche.
33:35J'étais militant au front de gauche à l'époque, etc.
33:37Mais j'avais un sentiment d'insécurité.
33:39Ce n'est pas rationnel, mais c'est construit socialement.
33:41On m'a appris que quand il y a beaucoup de gens
33:43qui n'ont pas ma couleur de peau,
33:45c'est un quartier populaire
33:47et qu'un quartier populaire,
33:49c'est un endroit qui n'est pas sûr,
33:51qui est très dangereux,
33:53dans lequel il ne faut surtout pas mettre les pieds
33:55parce que là, c'est l'insécurité permanente.
33:57— Vous ne vous sentez pas trop gêné par ma présence ?
33:59— Ah ! Je l'apprise, je l'apprise.
34:01Non, mais ce qui est terrifiant,
34:03c'est qu'on n'est même plus dans la caricature.
34:05C'est-à-dire que l'on assène,
34:07on est dans les allégations
34:09pour justifier
34:11ce qui n'a rien à voir avec le racisme.
34:13Parce que là,
34:15il parle d'un racisme premier
34:17qui ferait que
34:19la couleur de l'autre
34:21engendre un rejet.
34:23Or, ce qui se passe aujourd'hui,
34:25chez les uns et les autres,
34:27c'est le refus d'une culture et d'une religion
34:29venant d'ailleurs.
34:31Et ça, c'est un esprit républicain.
34:33C'est la laïcité. Vous voyez la confusion, l'amalgame ?
34:35Ils sont fous.
34:37— Oui, oui. Tout tourne autour de la couleur de peau.
34:39C'est quand même assez incroyable.
34:41— Pour l'instant, Mathieu Bocoté, on va parler avec vous
34:43de Matteo Salvini. Je ne comprends pas.
34:45On a un requis de la prison contre lui
34:47parce qu'il voulait lutter contre l'immigration ?
34:49Bon, on va en parler.
34:51À l'heure où l'Allemagne ferme ses frontières, on va en parler.
34:53Et Charlotte Dernelas, très gros dossier.
34:55Que se passe-t-il avec l'école catholique
34:57à Pau ? Pourquoi...
34:59— La propagande réelle, la propagande imaginaire.
35:01— Elle a tout résumé,
35:03comme d'habitude.
35:05Et mon cher Marc, avec vous, maintenant,
35:07on va s'arrêter avec
35:09ce qui s'est passé avec Thierry Breton.
35:11Qu'est-ce qui se cache derrière l'émission brutale de Thierry Breton
35:13de la Commission européenne ?
35:15Il claque la porte, déjà remplacé par Stéphane Séjourné,
35:17quasiment.
35:19Mais sur le fond, Thierry Breton, c'est dit victime
35:21d'un drôle d'échange, d'un compromis politique
35:23de la part d'Ursula von der Leyen
35:25et de l'Élysée avec Emmanuel Macron.
35:27Et s'il sort de la Commission européenne,
35:29la France...
35:31Lui, c'est lui, il sort.
35:33La France aurait donc un portefeuille
35:35prétendument plus influent au sein du futur
35:37du collège des commissaires.
35:39Juste avant, écoutez la réaction de Mathilde Panot,
35:41parce que ça, ça va vous faire réagir.
35:43Vous avez là encore
35:45un abus de pouvoir d'Emmanuel Macron.
35:47De nouveau...
35:49Enfin, je répète, Emmanuel Macron a été
35:51battu dans les urnes.
35:53Et de nouveau, il explique que pour commissaire européen,
35:55il peut présenter quelqu'un
35:57de sa famille politique alors qu'il vient
35:59d'être défait à plusieurs reprises
36:01dans les urnes par le peuple français.
36:03Donc ce n'est pas acceptable.
36:05Il y a plusieurs à avoir ce type de discours
36:07avec la même tonalité,
36:09la même chanson. Il y a Manon Aubry,
36:11il y a Yann Brossat,
36:13il y a Claire Lejeune, mais il y a aussi
36:15Thierry Mariani, qui est lui du RN.
36:17Il dit de pire en pire,
36:19on dirait plutôt de pi en pi,
36:21Thierry Breton, remplacé par Stéphane
36:23ces journées, larde recaser les petits
36:25marquis déchus de la Macronie
36:27et je le rappelle qu'il est nommé
36:29pour 5 ans, pauvre France.
36:31Alors, ce qui est intéressant,
36:33c'est effectivement la manière
36:35dont les choses se sont passées.
36:37Il peut hurler, il a
36:39raison, même s'il met en scène
36:41sa démission, en réalité
36:43c'est pour éviter d'avoir
36:45cet affront public. Tout avait été
36:47décrété en amont
36:49et il a précédé l'annonce
36:51du Président de la République
36:53professant que ce soit
36:55Stéphane ces journées qui
36:57prennent la place de Thierry
36:59Breton. Alors,
37:01rappelons que Thierry Breton a 69
37:03ans, qu'il a été ministre
37:05de l'économie de Jacques Chirac,
37:07qu'il a été patron de
37:09Thomson, qu'il a été patron de France Télécom
37:11et qu'il a été patron
37:13de Théros. Alors,
37:15cet homme-là
37:17a eu une expérience, parfois il est
37:19controversé, ce qui est intéressant
37:21c'est la manifestation qui a été la sienne
37:23à la fin du mois d'août.
37:25Manifestation, oh, il était bien solide
37:27et solitaire, en l'occurrence
37:29il s'insurgeait
37:31contre les plateformes
37:33et en particulier
37:35contre X. Pourquoi ?
37:37Et bien parce qu'il estimait
37:39que X ne faisait pas
37:41action telle que
37:43s'est précisée par
37:45la loi depuis octobre
37:472022
37:49à savoir éviter
37:51les mauvaises informations,
37:53l'appel à la haine,
37:55tout ce qui vient
37:57en quelque sorte corrompre
37:59les esprits. Et il dit, il est temps
38:01de réagir, on ne peut pas laisser
38:03ces choses-là se dérouler.
38:05Il a donc comme cible
38:07M. Elon Musk.
38:09Et alors M. Elon Musk
38:11répond, va te faire voir.
38:13C'est dans des termes même moins choisis
38:15que cela. En revanche,
38:17ce qui est intéressant,
38:19c'est que à ses propos
38:21qui sont des propos injurieux
38:23de M. Musk,
38:25il n'y a pas de réaction, bien au contraire.
38:27C'est-à-dire que vous avez
38:29la porte-parole de l'UE qui dit
38:31le timing
38:33et la formulation
38:35de la dette n'ont été
38:37ni coordonnées, ni convenues
38:39avec la présidente
38:41ou avec le collège de la
38:43commission européenne. C'est-à-dire que
38:45M. Thierry Breton
38:47n'a fait qu'utiliser sa position
38:49à savoir la fonction
38:51qui était la sienne
38:53d'exécution d'une
38:55réforme dont il est l'auteur.
38:57C'est lui qui apprenait qu'il fallait
38:59avoir un filtre sur
39:01les réseaux sociaux. Et ça s'oppose
39:03forcément. Et là on rejoint
39:05la chronique de la semaine dernière de
39:07Mathieu qui dit
39:09dans un monde comme le nôtre, la liberté
39:11de parole n'a pas été contrôlée. Et là
39:13au nom de principes
39:15soi-disant éthiques,
39:17on veut faire en sorte qu'il y ait un
39:19filtre et par conséquent qu'il y ait
39:21censure. Et c'est
39:23pour cela que M. Thierry
39:25Breton tombe. Il
39:27tombe parce qu'il ne s'est pas
39:29prosterné de mort
39:31Mme van der
39:33Leyen. Et Mme van der
39:35Leyen, elle montre quoi en l'occurrence ?
39:37Son désir de toute
39:39puissance. Mais ce n'est pas d'aujourd'hui.
39:41Depuis la crise du Covid,
39:43elle montre que la
39:45position qui est la sienne
39:47doit en quelque sorte affirmer
39:49un pouvoir suprême par
39:51rapport au pouvoir des Etats.
39:53En l'occurrence, c'est
39:55le Covid. Or le New York
39:57Times nous avait appris
39:59en 2021
40:01qu'il y avait eu de la
40:03part de Mme van der Leyen
40:05des échanges par SMS
40:07entre elle et le
40:09patron de Pfizer.
40:11Et que ce sont ces échanges
40:13par SMS qui avaient conduit
40:15à des accords pour
40:17l'achat d'un milliard
40:19800 millions de doses
40:21pour 44 milliards
40:23400 millions.
40:25Sans que personne n'ait
40:27donné son avis.
40:29C'est-à-dire qu'elle était une sorte de
40:31suprapouvoir.
40:33La justification ?
40:35C'est normal. On était dans l'urgence.
40:37On n'était pas là en train de se convoquer
40:39Est-ce que vous êtes pour ? Est-ce que vous êtes pour ?
40:41Que fait-on ? Non.
40:43Il y a une personne qui représente le pouvoir
40:45alors que théoriquement
40:47la présidente de la commission n'a pas
40:49cette autonomie. Mais cette tendance
40:51s'affirme de plus en plus.
40:53Le premier à vouloir imposer
40:55un pouvoir fort à la tête de la
40:57présidence, ça a été Jacques
40:59Delors. Et elle,
41:01Mme van der Leyen, se sert
41:03aujourd'hui de son
41:05positionnement pour dire
41:07dorénavant, c'est l'Europe
41:09qui gouverne et ce ne sont plus
41:11les gouvernements locaux.
41:13Nous devenons une
41:15périphérie de l'Europe.
41:17Ce qui est incroyable,
41:19c'est qu'on pourrait avoir une réaction
41:21des uns et des autres. On s'aperçoit
41:23que non. Il n'y a aucune
41:25réaction. Le président
41:27Macron s'est plié
41:29à l'injonction de Mme van der
41:31Leyen. Et dans le même temps,
41:33le New York Times avait
41:35porté plainte devant
41:37la cour de justice de l'Europe
41:39à propos de ces
41:41accords qui avaient été
41:43scellés entre elle et
41:45le patron de Pfizer. Tout cela
41:47est extrêmement compliqué.
41:49Seule la Hongrie et la Pologne
41:51ont été dans ce sens. Et pour le
41:53moment, il y a un tribunal de Liège
41:55qui reporte sa décision
41:57au 6 décembre. Ce qui fait que
41:59elle est
42:01suspicieuse, enfin, disons
42:03suspectée, mais
42:05on laisse l'affaire en suspens et
42:07elle agit selon son bon vouloir.
42:09Et rappelons que Thierry Boutin
42:11était président de Atos. Vous avez
42:13dit terreau, c'est juste... Ah pardon, excusez-moi, Atos.
42:15Tout le monde a compris, c'est juste...
42:17Pour un mousquetaire.
42:19Juste une petite réaction, après on fait
42:21un petit tour de table rapide sur Lola.
42:23On en sait un peu plus. Réaction
42:25par rapport à Ursula von der Leyen.
42:27Ursula von der Leyen, c'est assez classe.
42:29C'est une tentative, un coup de force reconduit.
42:31C'est-à-dire Mme von der Leyen s'empare de chaque crise,
42:33de chaque événement pour être capable d'autonomiser
42:35le pouvoir européen à la manière
42:37d'une souveraineté qui dépasse les souverainetés nationales.
42:39Elle mène son programme avec l'appui de plusieurs.
42:41Merci pour votre regard.
42:43Alors, dans l'affaire Lola, juste un petit mot.
42:45Je ne sais pas qui est-ce qui a envie de réagir.
42:47On a appris, vous vous rappelez, cet enfant de 12 ans
42:49qui a été tué le 14 octobre
42:512022, il y a deux ans.
42:53Le parquet de Paris
42:55a rendu son réquisitoire
42:57définitif et requiert donc un
42:59procès aux assises pour meurtre,
43:01je cite, accompagné de viol,
43:03torture et acte de barbarie.
43:05Requis contre
43:07Dabia Bantired qui est
43:09âge de 26 ans. Le calvaire
43:11et la barbarie de cette petite fille
43:13qu'elle a subie, mais aussi
43:15la mort de son père
43:17qui avait ensuite,
43:19qui a été,
43:21qui nous a vraiment choqués.
43:23Qu'est-ce qu'on peut dire de tout ça ? On a envie de dire tout ça
43:25pour ça, on a envie de dire que ça traîne beaucoup.
43:27Quelle est votre réaction, peut-être Charlotte, par rapport à ce
43:29dossier qui fait beaucoup réagir ?
43:31Ça, la justice est malheureusement
43:33légende pour de nombreuses raisons, ça c'est sûr
43:35et certain. Maintenant, ce que prouve
43:37cette réquisition du parquet, c'est que
43:39sur les expertises psychiatriques, certes,
43:41parce qu'immédiatement, tout le monde s'était jeté dans la faille
43:43du déséquilibre de cette femme, qui est absolument
43:45évident. Évidemment, pour aller
43:47faire ce qu'elle a fait
43:49à une petite fille, il faut avoir un certain
43:51déséquilibre psychologique, c'est absolument
43:53indiscutable. En revanche, sa responsabilité
43:55est donc reconnue par les expertises sur lesquelles
43:57se base le parquet pour réclamer qu'elle soit,
43:59qu'elle paraisse
44:01devant une cour d'assises.
44:03Donc, le commentaire parfois extrêmement
44:05rapide ne dit pas tout d'une histoire, encore une fois.
44:07On pourrait dire beaucoup de choses, mais comme
44:09on a beaucoup de sujets, on continue
44:11avec ce dossier brûlant, vous avez gardé
44:13la parole Charlotte Dornelas, donc c'était
44:15la barbarie contre l'innocence.
44:17Maintenant, on va parler d'autre chose. Récemment,
44:19Charlotte, un directeur
44:21d'établissement a été
44:23suspendu par le
44:25rectorat de Bordeaux pour
44:27atteinte à la laïcité et autres
44:29accusations imprécises.
44:31Bordeaux.
44:33Mais le directeur de cette école
44:35conteste les accusations
44:37portées contre lui. Que comprendre
44:39de cette affaire qui bouscule ?
44:41Juste avant, je veux montrer
44:43l'article de Mathieu Bocoté
44:45que vous avez travaillé dessus ce week-end.
44:47Cet article m'a beaucoup interpellé.
44:49Que révèle la guerre
44:51contre l'école privée ?
44:53On en a déjà parlé autour de la table,
44:55mais c'est important de s'y pencher encore.
44:57En effet, vous le disiez, l'école est à peau.
44:59C'est pour ça qu'il y a eu la crise.
45:01Mais le rectorat est bien à Bordeaux.
45:03C'est vrai que beaucoup de gens ont parlé.
45:05Il y a eu des articles
45:07différents qui ont été faits.
45:09Le parcours de cet homme,
45:11personne ne s'est trop arrêté dessus.
45:13Il a 61 ans, cet homme qui a été suspendu
45:15pour 3 ans. Il y avait une réquisition
45:17de suspension définitive par le
45:19collège qui a examiné son cas.
45:21On va y revenir.
45:23Finalement, la rectrice a pris une suspension
45:25de 3 ans. 3 ans, c'est-à-dire l'âge de la retraite
45:27pour cet homme. Ça revient un peu
45:29au même, soyons clairs.
45:31Il a 61 ans. Il a été professeur d'histoire
45:33et de philosophie. C'est sa
45:35formation de base pendant 8 ans.
45:37Puis, il est devenu directeur d'établissement.
45:39Il a été directeur dans 3
45:41établissements différents. Un qui était plutôt
45:43rural dans le Pays Basque.
45:45Un deuxième qui était dans un centre-ville,
45:47un établissement de type éducation prioritaire
45:49avec 70% de boursiers.
45:51Des populations extrêmement différentes.
45:53Et cet établissement de l'Immaculée
45:55Conception dans lequel il est depuis
45:572013.
45:59Il n'a jamais eu d'autres
46:01commentaires sur son travail
46:03que des remerciements pour avoir
46:05remonté le niveau de ses
46:07établissements. Je pense qu'il est important
46:09de le préciser quand même.
46:11On va s'attarder sur le cas de
46:13l'Immaculée Conception dans 2 minutes.
46:15La situation,
46:17vous l'avez dit, suspension pour
46:193 ans. Il y a 2 procédures
46:21de ces avocats qui sont sur le
46:23point ou enclenchés. L'une en
46:25référé. Vous savez, c'est les procédures
46:27extrêmement rapides pour suspendre la décision.
46:29L'autre, c'est un recours en
46:31annulation pour excès de pouvoir.
46:33Donc devant le tribunal administratif
46:35puisque le directeur
46:37conteste absolument
46:39les accusations qui sont faites contre lui
46:41quand le rectorat, lui, continue
46:43à les défendre.
46:45L'histoire, on a eu des signalements
46:47il y a quelques années. Ça a commencé il y a déjà
46:49longtemps. C'est un directeur qui s'est, par
46:51exemple, beaucoup
46:53engagé contre la réforme du collège en
46:552016 et contre certaines décisions. On a vu
46:57par les années qui ont suivi que beaucoup étaient d'accord
46:59avec lui. La rectrice, en l'occurrence,
47:01était très favorablement positionnée
47:03sur cette réforme des collèges. Donc voyez,
47:05il y a des guerres internes qui peuvent aussi créer
47:07des inimitiés. Donc il y avait eu
47:09des signalements qui avaient été faits par certains professeurs
47:11dans l'établissement, une visite qui avait
47:13été faite, des remarques qui avaient
47:15été formulées. Cette année, il y a 2
47:17articles extrêmement à charge qui sont sortis
47:19dans Libération, alimentés
47:21par des profils anonymes, notamment certains
47:23profs, mais tout était anonyme dans Libération,
47:25donc c'est difficile de savoir exactement.
47:27Une inspection a été diligentée,
47:29puis une convocation
47:31et cette décision de la
47:33rectrice. Alors on a entendu
47:35beaucoup de choses très différentes. La première
47:37chose, les atteintes à la laïcité, vous l'avez
47:39dit, ce sont les fameux cours de catéchisme
47:41obligatoire. Je ne sais pas si les gens qui nous écoutent se
47:43souviennent de l'affaire de
47:45Van, on retrouve beaucoup de similitudes
47:47notamment dans les accusations et dans
47:49l'exagération aussi des accusations que l'on retrouve
47:51dans la presse. Il n'y a
47:53pas à l'Immaculée Conception de cours de
47:55catéchisme obligatoire. Ils
47:57sont facultatifs comme le contrat
47:59l'exige. Il y a en revanche des cours
48:01de culture religieuse
48:03qui abordent notamment les 3 monothéismes qui sont
48:05proposés de la 6ème à la 3ème.
48:07Je dis proposés parce que eux,
48:09ils sont présentés comme dans
48:11les cours qui sont proposés aux élèves
48:13de la même manière que les maths ou le français à l'exception
48:15près que si les parents font la demande d'une dispense
48:17ils peuvent l'obtenir. Ce qui n'est pas vrai
48:19en maths, vous pouvez toujours tenter, en général
48:21c'est non. Donc l'idée est d'aborder
48:23la question de Dieu et la
48:25question des religions avec son
48:27intelligence. Mais c'est déjà trop,
48:29le mot religion hérisse le poil déjà
48:31de certains.
48:33Ensuite on nous a présenté l'école
48:35en disant que c'est un directeur qui organise
48:37des conférences réactionnaires.
48:39Déjà dans le mot j'adore.
48:41Des conférences réactionnaires
48:43et l'exemple qui est pris
48:45c'est Renald Seychère qui est venu
48:47donner une conférence. Renald Seychère c'est
48:49quelqu'un qui
48:51quand même a présenté une
48:53thèse devant les plus grands historiens de son époque
48:55c'est pas n'importe qui non plus
48:57qui a écrit sur un coin de table
48:59et qui a écrit
49:01enfin
49:03qui a pensé l'idée du génocide
49:05vendéen. Thèse
49:07contestée en histoire
49:09et ce que ne précisent pas
49:11les détracteurs en l'occurrence qui prennent cet
49:13exemple là, c'est qu'il y avait un autre
49:15professeur qui était là devant les élèves
49:17et qui lui avait une vision opposée, qui contestait
49:19l'utilisation du terme
49:21de génocide et c'est
49:23évidemment, on oublie de le préciser
49:25alors en effet dans les autres écoles
49:27il n'y a pas Renald Seychère
49:29mais il y a simplement l'autre version
49:31alors moi je ne sais pas très bien ce qui contrevient le plus
49:33à la liberté et à la construction des intelligences
49:35dans l'occurrence les deux étaient
49:37présentées. Ensuite on nous dit
49:39entrave à la liberté de conscience et ça
49:41a été retenu notamment par
49:43dans le rapport du rectorat
49:45entrave à la liberté de
49:47conscience, c'est que certaines
49:49idéologies n'ont pas pu
49:51être présentées en cours, certaines
49:53dont on parle en permanence à l'école
49:55le directeur en l'occurrence que j'ai
49:57eu tout à l'heure pour préparer cette
49:59chronique m'a dit
50:01je refuse simplement que mes professeurs
50:03partent d'une évidence
50:05quand ils s'adressent aux élèves
50:07je ne veux pas qu'on leur présente des
50:09causes parfaites
50:11et donc évidemment ces dernières années vous voyez que
50:13beaucoup d'idées reçues
50:15par exemple vous ne pouvez pas
50:17en effet commencer votre cours d'éducation
50:19civique en disant l'immigration est
50:21une chance pour la France
50:23il faut d'abord présenter le sujet
50:25l'expliquer et ensuite
50:27aider les élèves à arriver aux conclusions
50:29qui peuvent être différentes en fonction
50:31des élèves, en fonction aussi
50:33de leur éducation. Sur la question
50:35des livres qui a été beaucoup commentée
50:37puisqu'il est accusé d'être un censeur
50:39et d'avoir interdit des livres et de les
50:41avoir retirés de l'école
50:43alors il assume, c'est pas dans les cours
50:45c'est au CDI, il a retiré
50:47certains livres en expliquant
50:49que c'était notamment des bandes dessinées
50:51qui présentaient des scènes
50:53explicitement pornographiques
50:55notamment avec des scènes d'inceste
50:57de sodomie, je rentre dans le détail mais parce que personne
50:59ne le donne, donc il n'a pas juste censuré
51:01Balzac parce que la page 38
51:03ne lui plaisait pas. Et il y a
51:05un autre livre
51:07sur lequel il avait reçu beaucoup de
51:09plaintes des parents et qu'il a
51:11en effet demandé aux
51:13professeurs de se concentrer sur la culture
51:15classique plutôt que sur la présentation
51:17de ce livre-là et tous
51:19les professeurs qui ont témoigné
51:21il y a 250 profs dans le histore
51:23il y en a 3 qui parlent anonymement dans Libération
51:25juste pour faire un peu le rapport de force
51:27et les professeurs qui ont été interrogés ont dit
51:29qu'il n'y a jamais eu de consigne
51:31du directeur d'établissement
51:33sur les livres qu'on utilise dans nos cours
51:35donc ce sont des livres en l'occurrence
51:37au CDI. Et ensuite
51:39autre chose retenue, le climat
51:41de terreur qui serait imposé
51:43dans l'établissement, là encore
51:45il explique que quand il est arrivé il a constaté
51:47que beaucoup d'heures de cours n'étaient pas assurées
51:49parfois avec des
51:51arrêts de travail
51:53qui semblaient abusifs
51:55et qu'il a remis de l'ordre dans tout ça
51:57et que par ailleurs il a exigé des professeurs
51:59qu'en plus de leurs heures des cours
52:01ils assurent systématiquement leur mission
52:03à coller à leur
52:05enseignement, c'est à dire parfois
52:07des missions de correction, d'examen
52:09ce qui a fortement déplu
52:11à certains professeurs, notamment
52:13certains professeurs syndiqués qui ont reçu
52:15le soutien de leur syndicat, qui étaient tous présents
52:17au moment de
52:19cet entretien
52:21alors le rapport de force
52:23je vous l'ai dit, il y a des dépositions
52:25certaines sont anonymes
52:27il y a des documents qui sont produits en effet
52:29et en soutien au directeur il y a 200 témoignages
52:31qui ont été rédigés à visage découvert
52:33d'une part, 18 témoins qui ont été
52:35cités au rectorat, à la fois
52:37des élèves et des parents d'élèves
52:39et des professeurs évidemment
52:41alors les réactions aujourd'hui, la rectrice
52:43je vous le disais, se défend de vouloir attaquer
52:45l'établissement parce qu'il est catholique
52:47ou parce qu'il a son caractère propre
52:49elle ne parle que d'un cas individuel
52:51mais je note également que 1
52:53la direction diocésaine, vous savez les établissements privés
52:55sont sous contrat avec l'état et avec l'église
52:57c'est leur particularité
52:59je fais simple, la direction diocésaine
53:01a dit sa sidération devant
53:03ce qu'elle juge une décision disproportionnée
53:05le sénateur LR
53:07Max Brissot, qui est ancien inspecteur
53:09général de l'éducation nationale, qui s'est rendu
53:11sur place pour étudier la situation
53:13lui parle d'une attaque en règle
53:15contre l'enseignement privé
53:17et vous avez eu des manifestations devant
53:19l'école de parents et d'élèves
53:21par dizaines
53:23par centaines
53:25Charlotte Dornela, ce dossier
53:27très important, mais sur quoi
53:29repose ? Parce qu'à vous entendre, on a l'impression
53:31que c'est injustifié
53:33sur quoi reposent ces attaques précisément
53:35et pourquoi parle-t-on d'atteinte à la laïcité ?
53:37Là, on est complètement perdus
53:39La question de l'atteinte à la laïcité, c'est la question
53:41au-delà de la question des cours de religion
53:43puisque je répète, il n'y a pas de cours de catéchisme
53:45obligatoire, donc il ne s'agit pas
53:47d'imposer, l'exposer
53:49aux élèves des vérités de la foi
53:51cet enseignement-là
53:53est facultatif, mais
53:55d'offrir une culture religieuse
53:57et spirituelle
53:59là encore une fois, qui peut prétendre sauver
54:01la liberté en interdisant
54:03tout simplement que la question
54:05des religions, de ce qu'elles enseignent
54:07de ce qu'elles sont, puisse être
54:09accessible à l'intelligence des élèves
54:11elles sont importantes dans l'histoire, elles sont
54:13vaguement importantes dans notre présent
54:15ces religions, juste, donc pour
54:17comprendre, et d'ailleurs le chef d'établissement faisait remarquer
54:19qu'en l'occurrence avec ces cours
54:21ils abordent notamment le présent et il n'y a eu
54:23aucun cas de harcèlement ou
54:25d'antisémitisme dans un établissement
54:27qui compte 2600 élèves et plusieurs
54:29religions. Par ailleurs, il y a une chose
54:31qu'il faut rappeler, cet établissement s'appelle
54:33l'Immaculée Conception, c'est rarement
54:35un surnom qu'on donne à la République, l'Immaculée Conception
54:37si vous voyez ce que je veux dire, donc les parents
54:39quand ils inscrivent leurs enfants à
54:41l'Immaculée Conception, savent un petit peu
54:43à quoi s'en tenir, ou alors faudrait-il
54:45accentuer les cours de
54:47religion peut-être, si certains ne savent
54:49pas ce que ça veut dire. Par ailleurs
54:51tout l'enseignement est présenté évidemment
54:53aux parents qui le choisissent. Aujourd'hui
54:55dans l'établissement, seul un tiers
54:57de ces élèves
54:59et de ces parents d'élèves sont
55:01catholiques, donc vous voyez que tous les autres
55:03apparemment se font bien
55:05à l'idée. Ensuite le
55:07comment dire
55:09il est difficile de lutter contre le
55:11prosélytisme, soi-disant
55:13d'une école catholique
55:15dans laquelle les cours de cathé sont facultatifs
55:17quand vous en imposez un autre
55:19dans lequel la question religieuse et spirituelle
55:21ne peut même pas être
55:23pensée. Et plus largement
55:25et c'est évidemment en permanence
55:27ce qui agite cette guerre-là contre
55:29les établissements privés, il y a dans ces
55:31établissements des choix anthropologiques
55:33et des choix dans les actions
55:35même facultatives
55:37qui sont catholiques. Et là
55:39comment exiger que ceux qui fondent
55:41toute la vision éducative
55:43à la fois des enfants et de l'enseignement
55:45soient rendus invisibles dans un établissement
55:47je le répète, qu'on peut
55:49ne pas choisir.
55:51Ce directeur ou ses soutiens également évoquaient
55:53la réussite de l'établissement
55:55on n'a pas le temps d'en parler
55:57parce qu'il nous reste 3 minutes
55:59on reviendra dessus si vous voulez bien
56:01Charlotte, parce que le dossier est
56:03très très compliqué, vous permettez ?
56:05Bien sûr, évidemment. Et 3 minutes pour terminer
56:07parce que c'est trop important
56:09pour qu'on puisse s'arrêter là
56:11et analyser d'autant plus qu'on a parlé
56:13de la Grande Mosquée la dernière fois pour bien comprendre les différences
56:15juste un mot
56:17Mathieu Bocoté, là aussi on va revenir dessus
56:19pendant la semaine, sur ce qui se passe
56:21avec Matteo Salvini
56:23expliquez-nous à l'heure où tout le monde
56:25cherche à fermer ses frontières. Allons-y très rapidement
56:272019, Matteo Salvini
56:29ministre de l'Intérieur en Italie
56:31et on a des bateaux de migrants
56:33comme il y en a tant, qui sont en fait
56:35pris en charge par des associations dites humanitaires
56:37et Salvini dit
56:39fixe une nouvelle politique, désolé
56:41vous ne pourrez pas accoster sur nos ports
56:43ce n'est pas possible d'y entrer, il n'est plus
56:45possible de vous imposer à nous
56:47donc on va assurer la sécurité sur les bateaux
56:49et ainsi de suite, on va assurer les soins de santé
56:51mais vous ne pourrez pas accoster
56:53librement comme c'est la politique
56:55du port fermé
56:57ça dure quelques semaines, finalement il va
56:59accoster je crois en Sicile si je ne me trompe pas
57:01mais une bataille commence à ce moment-là
57:03Salvini est poursuivi
57:05pour avoir pris cette décision du
57:07vous ne passerez pas, vous ne passerez pas
57:09pourquoi? Parce que désormais il n'y aura plus
57:11d'entrée obligatoire des migrants dès lors qu'ils
57:13arrivent sous pavillons pseudo-humanitaires
57:155 ans plus tard
57:17nous y sommes, 5 ans plus tard
57:19Salvini est aujourd'hui devant
57:21les tribunaux, il est poursuivi
57:23pourquoi? Parce qu'on l'accuse
57:25d'avoir séquestré des centaines de migrants
57:27sur ce bateau
57:29on l'accuse de les avoir séquestrés
57:31lui répond je ne les ai pas séquestrés sur ce bateau
57:33j'ai appliqué une politique
57:35de protection
57:37des frontières
57:39j'ai fait mon boulot
57:41et il dit, je cite en un mot
57:43je le referais si j'avais à le refaire
57:45défendre les frontières
57:47contre les migrants illégaux n'est pas un crime
57:49alors là, est-ce que c'est
57:51un procès politique?
57:53c'est la question qu'on peut et qu'on doit se poser
57:55dans les circonstances
57:57la réponse est très claire, c'est oui
57:59je vais citer ici le procureur
58:01du tribunal de Palerme qui dit
58:03un principe clé n'est pas
58:05discutable, entre les droits de l'homme
58:07et la protection de la souveraineté de l'état
58:09les droits de l'homme doivent
58:11prévaloir dans notre système heureusement
58:13démocratique. Alors là, juste traduire
58:15ça très concrètement, il a le soutien
58:17non seulement
58:19de Victor Orban, Marine Le Pen
58:21mais d'autres politiques qui en Europe disent
58:23non c'est une vraie bataille là, est-ce qu'on est en droit
58:25de chercher à assurer la protection des
58:27frontières? Et là, qu'est-ce qu'on voit ici?
58:29Il y a deux conceptions, frontières
58:31ouvertes, il suffit que vous vous présentez, vous avez le droit
58:33d'entrer, l'autre dit non je défends
58:35les frontières. Deux conceptions de la
58:37souveraineté, deux conceptions de l'état
58:39deux conceptions de la démocratie
58:41que font les partisans de l'immigrationnisme
58:43aujourd'hui? Ils disent on va pas débattre avec vous
58:45on va chercher à vous mettre en prison
58:47votre conception de la politique
58:49même si vous êtes élu, même si vous avez
58:51l'appui du peuple, vous ne pourrez pas
58:53l'appliquer en prison
58:55pour six ans, vous ne méritez que cela
58:57sommes-nous vraiment en démocratie?
58:59Lorsqu'on cherche à faire mettre en prison
59:01les gens avec qui on est en désaccord, c'est la question
59:03qui se pose aujourd'hui en Italie
59:05j'essaie de vous le dire le plus rapidement possible
59:07Le dossier est ouvert ce soir
59:09on va continuer à en parler demain, merci
59:11infiniment, à vous tous, excellente
59:13suite de programme, l'heure des produits
59:15avec Pascal Praud

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