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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, jusqu'à 9h30 sur CNews, jusqu'à 10h30 en ce vendredi.
00:00:06La France est à droite, ce gouvernement penche à droite.
00:00:10Une majorité de Français se disent ce matin qu'ils ont échappé à la France insoumise,
00:00:14que le gouvernement Barnier ne fera pas de miracle, mais qu'au fond, bon an, mal an,
00:00:19la nouvelle équipe entendra l'exigence de hausser le pouvoir d'achat, d'assurer la sécurité et de contrôler l'immigration.
00:00:28C'est une lecture possible de la séquence qui a commencé le 7 juillet.
00:00:33L'autre lecture est de rappeler que 19 millions de Français ont voté lors des dernières élections législatives
00:00:39pour le Nouveau Front Populaire et pour le Rassemblement National,
00:00:42et que ces 19 millions de Français sont les cocus du 7 juillet.
00:00:47Ce matin, ils ne sont pas représentés et cette absence n'est pas sans conséquence.
00:00:53Cette analyse mène à l'Élysée, évidemment.
00:00:56Emmanuel Macron a perdu les élections européennes, il a perdu le premier tour des législatives,
00:01:01il a perdu le deuxième tour des législatives et les macronistes sont majoritaires dans le gouvernement Barnier.
00:01:08À ce niveau de passe-passe, Emmanuel Macron dépasse Houdini et David Copperfield.
00:01:13C'est aussi la lettre, sinon l'esprit de la Ve République.
00:01:17Le chef de l'État est très puissant. Il y a la lettre et il y a l'esprit.
00:01:22Charles de Gaulle avait préféré l'esprit.
00:01:24Quand les urnes ont désavoué sa politique, il a quitté le pouvoir.
00:01:28Emmanuel Macron a une autre lecture des institutions.
00:01:32J'y suis, j'y reste.
00:01:34Il est 9h01.
00:01:36Chana Lusso.
00:01:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50L'annonce du nouveau gouvernement semble imminente.
00:01:53Après deux semaines de consultations laborieuses, il devrait être présenté avant dimanche, selon Matignon.
00:01:59L'échange entre Michel Barnier et Emmanuel Macron hier soir a été constructif.
00:02:03La nouvelle équipe gouvernementale devrait être composée de 38 ministres, dont 16 de plein exercice.
00:02:09Ce qui est sûr, c'est que Laurent Wauquiez n'en fera pas partie.
00:02:13Hier soir, il a annoncé aux députés Les Républicains qu'il renonçait à participer à ce gouvernement.
00:02:18Il voulait le ministère de l'Intérieur.
00:02:20On lui a proposé Bercy, il a refusé.
00:02:22Entrer au gouvernement n'a jamais été une obsession.
00:02:25C'est en tout cas ce qu'il a dit.
00:02:26C'est pourquoi il préfère rester à la tête de son groupe.
00:02:29Et puis cette nuit, en Israël, Israël a mené de nouveaux raids aériens au Liban.
00:02:34Tsahal a ciblé des systèmes lance-roquettes du Hezbollah.
00:02:38Dans le détail, environ 100 lanceurs et 1000 canons ont été touchés.
00:02:41C'est la frappe la plus puissante menée par Tsahal depuis le 7 octobre dernier.
00:02:46Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:02:48Merci beaucoup, Chana.
00:02:49Quand vous avez dit Laurent Wauquiez, ce n'est pas une obsession d'entrer dans le gouvernement,
00:02:52tout le monde a ri sur le plateau.
00:02:54Je ne sais pas ce que ce rire voulait dire, mais tout le monde a ri.
00:02:58Sauf moi, sauf moi.
00:03:00Oui, mais vous ne riez pas, ça ne vous fait pas rire.
00:03:02Vous connaissez la vacherie de Marine Le Pen.
00:03:04Georges Fenech, bonjour.
00:03:05Je dis bonjour à nos amis, si ça ne vous ennuie pas.
00:03:07Eugénie Bastier est là.
00:03:09Fanny Marceau est avec nous.
00:03:11Et vous nous reparlerez de la Martinique sur un angle extrêmement intéressant.
00:03:14Vous étiez là hier, vous êtes journaliste à Europe 1.
00:03:18Et vous avez quelque chose à nous dire qui est assez saisissant.
00:03:21Et on vous écoutera vers 9h20.
00:03:24Joseph Macescaron, Gautier Lebret, qui a déjà pris la parole.
00:03:28L'ex-futur ministre de la Justice, finalement, qui ne l'a pas été, André Vallini.
00:03:31Bonjour.
00:03:32Bonjour.
00:03:33Vous avez été appelé.
00:03:34Malgré le lobbying intense.
00:03:35Vous avez été appelé ou pas ? Non, sérieusement.
00:03:37Ce ne sont pas des choses qui se racontent comme ça au micro d'une émission.
00:03:40Je ne suis pas là pour parler de moi.
00:03:42On n'est pas là pour parler de soi.
00:03:43On m'a dit que oui.
00:03:44Arrêtez avec on n'est pas là pour parler de soi.
00:03:47On parle pas de soi, on parle de politique.
00:03:49Bon, est-ce que vous avez été approché ?
00:03:52Si souvent.
00:03:53Et depuis si longtemps.
00:03:54Non, mais ne le faites pas.
00:03:55Dis-le.
00:03:56Non, mais vous avez le droit.
00:03:57Oui, j'ai été approché.
00:03:58Mais c'est plutôt flatteur.
00:03:59Oui, j'ai été approché.
00:04:00Vous avez été approché par qui ?
00:04:01Oh, écoutez.
00:04:02Vous avez été approché dans la rue ou vous avez été approché par M. Barnier ?
00:04:05Je veux dire, c'est important.
00:04:07M. Barnier a-t-il pris ?
00:04:09On parle du gouvernement ?
00:04:10Non.
00:04:11Non, si vous me dites que vous avez été approché.
00:04:13C'est tout.
00:04:14On ne dirait pas plus.
00:04:15Mais vous avez dit oui ou vous avez dit non ?
00:04:16Non.
00:04:17La preuve.
00:04:18Ah, vous avez dit non.
00:04:19Est-ce que je suis dans la liste ?
00:04:21Mais pourquoi vous avez dit non ?
00:04:22Oh, écoutez, Pascal.
00:04:23Mais c'est intéressant.
00:04:24Mais enfin, le problème des hommes politiques, vous ne voulez jamais rien dire.
00:04:29C'est quand même intéressant de savoir, vous qui êtes un homme plutôt de gauche,
00:04:32si vous êtes approché à être ministre de la Justice et que vous dites non.
00:04:35Je trouve intéressant que vous me disiez pourquoi.
00:04:38Tout simplement parce que moi, je voulais savoir dans quelles conditions,
00:04:42pour quelles politiques, avec quels moyens budgétaires
00:04:45et qui d'autre de gauche intégrerait le gouvernement.
00:04:48Voilà, c'était quatre questions.
00:04:49On ne veut pas être ministre pour être ministre.
00:04:51Il faut quand même remplir certains critères, remplir certaines conditions,
00:04:55avoir des assurances sur la politique qu'on va mener,
00:04:57être d'accord sur le fond de la politique qu'on va mener,
00:05:00sur les moyens budgétaires et savoir qui de gauche était pressenti.
00:05:04Mais ces arguments, ils sont nobles.
00:05:06J'espère, oui.
00:05:07Ils sont audibles et c'est tout à votre honneur.
00:05:11Vous avez raison de les dire puisqu'il y a des gens effectivement qui s'en fichent.
00:05:15Tu veux être ministre ? Oui, j'arrive.
00:05:17Il y en a d'autres.
00:05:18C'est noble ce que vous dites, moi je l'entends.
00:05:20Vous pensez que Didier Migaud a posé ces conditions ?
00:05:23Monsieur Migaud sera ministre de la Justice.
00:05:26Vous pensez André Valény ?
00:05:27Il va devenir l'amigo Migaud, peut-être du gouvernement.
00:05:32Moi je trouve que c'est noble.
00:05:34D'ailleurs, moi je vous connais un peu maintenant, ça vous ressemble.
00:05:39Il y a une forme d'éthique chez vous.
00:05:41Il prend peut-être même date pour l'avenir.
00:05:43On fustige tellement les hommes politiques que quand j'entends ça,
00:05:48je dis c'est bien.
00:05:51C'est bien, si vous me permettez ce jugement.
00:05:56Je voulais simplement vous faire écouter.
00:05:58Vous vouliez dire quelque chose d'abord ?
00:06:00Oui, c'est Laurent Wauquiez.
00:06:01Laurent Wauquiez, parce qu'on parlait de Laurent Wauquiez.
00:06:03Je trouve la phrase de Marine Le Pen assez terrible.
00:06:05C'est le petit taureau qui refuse d'aller à la corrida.
00:06:07C'est comme ça que Marine Le Pen parle de Laurent Wauquiez.
00:06:10Il ne peut pas prendre Bercy.
00:06:12Bercy, il n'y a que des mauvaises nouvelles.
00:06:14Il attend 2027.
00:06:16Tu ne peux rien faire.
00:06:17Ta marge de manoeuvre est nulle.
00:06:19Tu as 3 000 milliards de dettes.
00:06:20Tu as 80 milliards par an.
00:06:21Tu ne peux rien faire.
00:06:22Il doit faire 30 milliards d'économies tout de suite.
00:06:24A quel intérêt aurait-il eu d'intégrer un gouvernement ?
00:06:28La France.
00:06:29La France.
00:06:30Provisoire.
00:06:31La France.
00:06:32Un gouvernement provisoire.
00:06:33C'est fou de raisonner comme ça.
00:06:34Quel intérêt aurait-il eu ?
00:06:35Quel intérêt ? La France.
00:06:36L'intérêt de la France quand même.
00:06:37Un gouvernement provisoire.
00:06:39Là, on se passe à chaque fois de l'intérêt personnel.
00:06:40C'est l'intérêt général.
00:06:41C'est l'intérêt général de raisonner comme ça.
00:06:43Un gouvernement provisoire qui va gérer les affaires courantes jusqu'à la prochaine dissolution.
00:06:50Quel intérêt quand vous avez une autre ambition de vouloir se mouiller dans une affaire qui ne peut pas marcher ?
00:06:57Elle ne peut pas marcher.
00:06:58Il n'y a pas de majorité.
00:07:00Et on est à la merci d'une motion de censure.
00:07:03Donc, je pense que Laurent Wauquiez protège sa future position dans un paysage politique qui sera plus clair.
00:07:13Pourquoi avoir voulu y aller ?
00:07:14Je pense que c'était une erreur d'avoir pensé à y aller.
00:07:17Oui, ça c'est sûr.
00:07:18Pourquoi cette image de politicus interruptus en permanence ?
00:07:21Parce que pour la carrière, c'était mieux d'avoir l'intérieur et d'en faire un tremplin.
00:07:26Ce n'est pas carrément personnel.
00:07:27C'est la réalisation d'une ambition pour la France.
00:07:29Arrêtez, Georges.
00:07:30Mais alors, M. Retailleau, il n'a pas d'ambition ?
00:07:32Oui, bonne question.
00:07:33Pourquoi il rentre ?
00:07:34Moi, je le souhaite vraiment.
00:07:36C'est quelqu'un qu'on connaît sur le plan des idées.
00:07:38Il est très affirmé, notamment sur l'immigration.
00:07:40Mais rappelez-vous, toutes ces sorties sur la lutte contre le syndicat de la magistrature, etc.
00:07:46Ça va être chaud.
00:07:47Ça va être chaud avec M. Migaud qui devra défendre cette magistrature.
00:07:51Non, mais je vais vous dire.
00:07:52Migaud, Retailleau, c'est Loretta Hardy.
00:07:56On va regretter Dupond-Moretti, je vous le dis.
00:07:58Migaud était contre les peines planchers.
00:07:59Il avait été contre les peines planchers quand il était député PS.
00:08:01On est au cœur du macronisme.
00:08:04C'est-à-dire que le premier signal que tu envoies, c'est « Madame, messieurs, ça ne marchera pas. »
00:08:08On met deux personnes qui ne peuvent pas s'entendre et qui ne pensent pas la même chose.
00:08:10Ministre de l'Intérieur et ministre de la Justice, ça doit marcher ensemble.
00:08:13C'est un couple.
00:08:15Là, il n'y a pas de couple.
00:08:16Là, c'est Richard Burton et Elizabeth Taylor.
00:08:20Pascal Praud, ça renvoie à votre éditorial.
00:08:23Les gens n'en voulaient pas.
00:08:25Les personnes n'en voulaient pas.
00:08:26Je ne pense pas qu'une majorité de Français soit en train de se dire « ça va, ce n'est pas la NUPES qui gouverne, ce n'est pas le SICAS ».
00:08:33Moi, je pense qu'ils ont l'impression d'être complètement floués.
00:08:35Et on prend presque les mêmes, et on recommence.
00:08:37Sur 16 ministres de plein exercice, vous en avez 10 qui sont de l'ancienne majorité.
00:08:41Ce que vous dites est possible.
00:08:43Moi, je n'ai pas de sondage.
00:08:45Mon intuition, c'est que les uns et les autres se disent aujourd'hui « on a échappé au pire ».
00:08:56Les marchés, certainement.
00:08:59Certainement, les marchés, mais je ne pense pas que l'opinion…
00:09:02Il y a quand même un élément que vous oubliez, Pascal Praud, c'est qu'il y a eu aussi des élections européennes.
00:09:08Donc, il n'y a pas eu simplement des législatives.
00:09:11Il y a eu aussi des élections européennes.
00:09:12Sur les législatives, il y a eu le premier tour.
00:09:13Les deux vont exactement dans le même sens.
00:09:15C'est possible que vous ayez raison, Eugénie Bastier.
00:09:17C'est-à-dire qu'il y a des gens que les Français ne veulent plus voir.
00:09:20Mais c'est possible que vous ayez raison. Je parle d'intuition, donc je n'ai pas de…
00:09:24Non, mais ce qui est frappant, c'est vrai que le résultat…
00:09:26Mais M. Barnier est quand même l'homme politique le plus aimé de France.
00:09:29Pardonnez-moi, je vous ai coupé la parole, Eugénie.
00:09:31Eugénie Bastier.
00:09:32Non, mais ce qui est frappant, c'est que le résultat des élections européennes et le résultat des législatives
00:09:36n'ont eu aucun impact sur la vie politique.
00:09:39À Bruxelles, c'est toujours Ursula von der Leyen.
00:09:41À Paris, c'est toujours les macronistes.
00:09:44Et je pense que ça va nuire à long terme sur la participation politique,
00:09:48le sentiment que le vote est inutile, l'abstention va grimper
00:09:51et le front républicain ne fonctionnera plus la prochaine fois.
00:09:54Ça, c'est clair.
00:09:55Pour que les électeurs de gauche aillent se remunier contre le RN, il va falloir…
00:10:00On peut prolonger votre analyse, la voir complètement différente.
00:10:03La prochaine fois, c'est le RN.
00:10:05Parce qu'en fait, la seule…
00:10:07L'affaiblissement du barrage du cordon sanitaire est certain dans l'avenir.
00:10:11Les Français comprennent une seule chose, c'est que pour renverser la table,
00:10:16il faut que ce soit le RN qui ait le pouvoir.
00:10:18Oui, enfin, s'il est prêt.
00:10:19C'est ça, une analyse aussi possible.
00:10:21S'il est prêt.
00:10:22Là, c'est la tendance impossible.
00:10:23S'il est prêt.
00:10:24Parce que pour l'instant, il n'est pas prêt.
00:10:25Mais ce n'est pas ce que je dis, ça n'a pas de rapport.
00:10:28Non, mais quand on interroge…
00:10:29Mais non, je vous dis, c'est la seule chose.
00:10:32Pourquoi aller vers un parti politique qui n'est pas prêt ?
00:10:34Qui n'est pas prêt !
00:10:35Qui n'est pas prêt !
00:10:36C'est-à-dire quand on voit…
00:10:37Mais ça n'a aucun rapport avec ce que je dis.
00:10:38Quand on interroge…
00:10:39Si, si, absolument.
00:10:40Quand on interroge les parlementaires RN sur quelle est leur position par rapport
00:10:43à la réforme des retraites, je dis au secours.
00:10:46Mais peu importe, ça n'a aucun rapport.
00:10:48Les gens vont comprendre.
00:10:50C'est la logique de ce que dit Jésus.
00:10:52La tendance impossible.
00:10:53C'est-à-dire que la seule chose qui puisse renverser la table,
00:10:56ou je pourrais dire la même chose si c'était LFI d'ailleurs.
00:10:58Si c'était la France insoumise qui était majoritaire, ça renverserait la table.
00:11:03Si c'est le Rassemblement national qui est majoritaire, ça renverse la table.
00:11:07Autrement, rien ne change.
00:11:09C'est une analyse.
00:11:10Oui, mais dire qu'en populaire, le front républicain ne fonctionnera plus jamais,
00:11:13c'est osé parce que franchement…
00:11:15Non, je ne dis pas que ça ne fonctionnera plus jamais,
00:11:16c'est-à-dire que ça ne va pas forcément démobiliser certains électeurs
00:11:18qui sont allés voter la boule au ventre pour les macronistes
00:11:22pour se retrouver avec un débat…
00:11:24Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron,
00:11:26parce que je faisais effectivement, je disais, la lecture des institutions.
00:11:30Lui, c'est j'y suis, j'y reste.
00:11:32Alors, je vais le repasser.
00:11:33J'espère que le jour où il va faire une interview,
00:11:36que le journaliste en face lui passera cette séquence.
00:11:39Je n'en suis pas sûr.
00:11:41Je pense même que l'Élysée dira surtout vous ne passez pas cette séquence.
00:11:44Parce que cette séquence, c'est l'exact contraire de ce qu'il fait.
00:11:46Écoutez ce qu'il disait donc il y a 5 ans.
00:11:50La réalité, si on allait au bout de la logique,
00:11:52c'est que le président de la République ne devrait pas pouvoir rester
00:11:54s'il avait un vrai désavent en termes de majorité.
00:11:56En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais
00:11:58qui est la seule qui peut accompagner le fait d'assumer les fonctions qui vont avec.
00:12:02Je ne doute pas que sa souplesse intellectuelle retourne ça.
00:12:06Vous pourriez aussi montrer la séquence où Bruno Le Maire,
00:12:09quand il arrive au pouvoir, dit oh là là,
00:12:11il accuse les socialistes d'avoir laissé des milliards de dettes
00:12:14et de l'avoir caché.
00:12:15A chaque fois, c'est évidemment la même chose.
00:12:17On proclame ce qu'on n'applique pas à soi-même.
00:12:19C'est malheureusement la triste histoire de la politique.
00:12:21Mais en fait, c'est le fameux venez me chercher.
00:12:25Venez me chercher.
00:12:27C'est une ligne politique comme une autre.
00:12:29C'est un projet politique comme un autre.
00:12:30Venez me chercher.
00:12:31Quelques réactions ce matin.
00:12:33Écoutons Manon Aubry qui était sur l'antenne d'Europe 1 et de CNews.
00:12:37J'ai un peu le sentiment qu'on prend les mêmes et on recommence.
00:12:40Et le message qui est envoyé aux Français,
00:12:42c'est que le meilleur moyen de gouverner dans ce pays,
00:12:45c'est de perdre les élections.
00:12:47Vous avez un gouvernement de perdants
00:12:49qui en réalité, ce n'est plus un gouvernement.
00:12:52C'est un gouvernement de rétrécissement
00:12:54avec une extrême droitisation de la Macronie.
00:12:56Si ce gouvernement tient, je ne sais pas pour combien de temps,
00:12:59pour quelques semaines ou quelques mois,
00:13:01c'est uniquement avec le soutien de l'extrême droite
00:13:04et de Marine Le Pen qui a fait le choix,
00:13:06non pas d'une bienveillance,
00:13:08mais en réalité d'un soutien à ce gouvernement.
00:13:10S'ils ne sont pas contents,
00:13:12si on censure avec le RN et puis on change...
00:13:14Eux, c'est très clair.
00:13:15Non, mais les deux, s'ils se mettent tous les deux ensemble,
00:13:18la France Insoumise qui, s'il veut aller au bout,
00:13:20ils le censurent.
00:13:22Et après ?
00:13:24Le gouvernement tombe.
00:13:25Imaginons, motion de censure,
00:13:26le RN joint ses voix à l'FI
00:13:28et font tomber immédiatement,
00:13:30après le discours de politique générale,
00:13:32le 1er octobre, le 2 octobre,
00:13:34il n'y a plus de gouvernement.
00:13:35Et après ?
00:13:36La balle est dans le camp d'Emmanuel Macron.
00:13:38Il fait ce qu'il veut.
00:13:39C'est-à-dire ?
00:13:40Il y a la logique.
00:13:42Il y a une logique, il y a des institutions.
00:13:44Il n'y a plus que ça ?
00:13:45Oui.
00:13:46C'est pour ça que c'est l'intérêt de tout le monde.
00:13:49Marine Le Pen, par rapport à ce qu'elle a dit,
00:13:51pour qu'elle ne censure pas, il fallait une fracture.
00:13:53On voit qu'on est quand même nettement plus proche
00:13:55de la continuité que de la fracture,
00:13:57avec 10 ministres macronistes sur 16 de plein exercice.
00:13:59Et surtout, on parle d'Agnès Pannier-Runacher
00:14:02pour rester au gouvernement.
00:14:04Agnès Pannier-Runacher, c'est la femme
00:14:06qui ne voulait même pas serrer la main
00:14:08du bajin-main RN de l'Assemblée Nationale.
00:14:10Parce que c'est un pestiféré, vous comprenez.
00:14:12Donc, Marine Le Pen qui accepterait...
00:14:14Pourquoi vous faites ce...
00:14:16Madame Pannier-Runacher, il y a deux ans,
00:14:18elle nous a expliqué, après les chaleurs
00:14:20exceptionnelles d'il y a deux ans,
00:14:22que ça serait tous les étés comme ça en France.
00:14:25Et manifestement, cet été...
00:14:27C'est un autre sujet.
00:14:28Non, mais Madame Pannier-Runacher, en gros,
00:14:30elle dit, quand elle parle,
00:14:32ce qu'elle dit n'est pas exact.
00:14:33Je vais le dire comme ça pour être gentil avec elle.
00:14:35Elle ne brille pas.
00:14:37C'est résubitoire.
00:14:38J'étais sur quelque chose de purement politique.
00:14:41Le RN qui...
00:14:43Je sais que Marine Le Pen a un agenda compliqué,
00:14:45un agenda judiciaire.
00:14:46Elle ne voudra pas rajouter du chaos, si j'ose dire.
00:14:49Donc, elle va peut-être laisser un peu de temps
00:14:51à Michel Barnier.
00:14:52Mais sur le papier, franchement,
00:14:53ce gouvernement devrait être censuré
00:14:55par le RN, si elle est dans la logique
00:14:57de ce qu'elle avait dit.
00:14:58Eh bien, qu'il le fasse ou pas.
00:15:00Mathilde Panot a dit, je suis en colère,
00:15:02en colère de voir que nous avons un gouvernement
00:15:04qui s'annonce prêt à recycler tous les perdants
00:15:06de ses élections.
00:15:07Je rappelle que la Macronie a été désavouée
00:15:08dans les urnes par trois fois.
00:15:09Ce qui n'est pas faux.
00:15:10Monsieur Retailleau, ministre qui a fait preuve
00:15:12de racisme à certains moments,
00:15:14notamment lors des révoltes urbaines
00:15:15après la mort de Nahel,
00:15:16où il a parlé de régression vers les origines ethniques.
00:15:19Je crois qu'il y a également monsieur Léaumont
00:15:21qui a traité, Antoine Léaumont,
00:15:23qui a traité, je ne sais pas si on l'a,
00:15:25Léaumont, qui a traité le ministre de l'Intérieur,
00:15:28futur ministre de l'Intérieur, de racisme.
00:15:31Je ne sais pas si, Marine, nous l'avons, ce tweet.
00:15:34Je voulais vous faire écouter peut-être
00:15:36Franck Riester, qui lui a parlé de monsieur Retailleau.
00:15:40Est-ce que vous confirmez que Bruno Retailleau,
00:15:42sénateur LR, président du groupe LR au Sénat,
00:15:46est pressenti pour être ministre de l'Intérieur ?
00:15:48C'est un signe.
00:15:49C'est un nom qui circule,
00:15:51mais l'essentiel c'est le fond.
00:15:53Par exemple, on a eu des réponses sur la fiscalité.
00:15:55Vous savez que pour nous...
00:15:56Mais là je vous parle de l'immigration.
00:15:57Est-ce que, par exemple, sur les questions
00:15:59de sécurité et d'immigration,
00:16:00il faut s'attendre à un coup de barre à droite,
00:16:01une nouvelle loi sur l'immigration, par exemple ?
00:16:03Il y a une loi qui vient d'être votée,
00:16:05je vous le rappelle, il y a quelques mois.
00:16:07Il y a, au niveau européen, le pacte asile-immigration
00:16:10qui a été voté et qui doit être mis en œuvre.
00:16:12On a là une modernisation du dispositif
00:16:14tant français qu'européen qui doit permettre,
00:16:16normalement, de répondre à cet impératif
00:16:19en matière régalienne,
00:16:21qui est de mieux gérer notre immigration.
00:16:24Pour sourire, Laurent Wauquiez a fait un tweet
00:16:26qui peut nous amuser.
00:16:27« Chacun doit bien mesurer la difficulté
00:16:29et l'ambition des premiers ministres.
00:16:30Dans un pays fracturé et miné par l'impuissance,
00:16:32nous avons tous besoin qu'il réussisse.
00:16:34Il peut compter sur mon soutien. »
00:16:36Tu parles !
00:16:37« Et sur celui des députés. »
00:16:39Donc c'est ça.
00:16:41Le soutien, je ne viens pas,
00:16:43mais je vous soutiens quand même.
00:16:45Antoine Léaumant et Bruno Retailleau
00:16:47étaient un raciste qui parlait de régression
00:16:49vers les origines ethniques dans les banlieues.
00:16:51Le peuple français a voté pour faire barrage à Le Pen
00:16:53pour avoir un raciste à l'intérieur.
00:16:55Comme tout le monde dit,
00:16:57je ne vais pas dire n'importe quoi,
00:16:59mais tout cela, effectivement,
00:17:01est un triste spectacle de la vie politique.
00:17:03On vient de comprendre que ça va bloquer
00:17:05très rapidement entre les LR
00:17:07et la Macronie, et l'aile gauche de la Macronie.
00:17:09Parce que les Républicains sont favorables
00:17:11à une nouvelle loi émigration.
00:17:13Bruno Retailleau va sans doute la mettre en projet
00:17:15quand il va arriver au ministère de l'Intérieur.
00:17:17Et vous avez entendu, Franck Riester, il n'en veut pas.
00:17:19On continuera de parler politique, mais Fanny Marceau
00:17:21est avec nous. Elle était hier déjà avec nous.
00:17:23Vous pouvez l'entendre à 7h,
00:17:25notamment dans le journal, à 8h,
00:17:27dans le journal d'Europe 1. On en parlait hier avec vous.
00:17:29Je rappelle que vous êtes journaliste,
00:17:31que vous avez tenu en Franche-Comté,
00:17:33que vous avez grandi en Martinique,
00:17:35dix ans en Martinique.
00:17:37Donc on a parlé du problème
00:17:39de la vie chère, et c'est pour cela
00:17:41qu'aujourd'hui il y a
00:17:43ces manifestations.
00:17:45Mais je voulais revenir, c'est ce que vous me disiez
00:17:47hier en sortant du plateau, et je vous ai dit
00:17:49qu'il faudrait que vous veniez nous le dire précisément.
00:17:51L'identité de la Martinique
00:17:53dans
00:17:55les Caraïbes,
00:17:57elle est très particulière, parce que c'est
00:17:59une des rares îles qui n'est pas
00:18:01indépendante. Alors que
00:18:03vous voyez autour de vous, et vous vouliez
00:18:05parler de ça, parce qu'effectivement,
00:18:07pour les Martiniquais,
00:18:09pour les Guadeloupéens,
00:18:11ils ont le sentiment que toutes les autres
00:18:13îles ont leur indépendance,
00:18:15ou presque, et pas eux.
00:18:17Mais c'est ça. C'est-à-dire
00:18:19qu'en Martinique, vous avez bien sûr, comme en Guadeloupe,
00:18:21cette question, est-ce qu'on veut être indépendant, est-ce qu'on ne veut pas ?
00:18:23Il y a la Martinique, la Guadeloupe ont déjà voté,
00:18:25la Guyane aussi. On n'a pas voulu d'indépendance.
00:18:27La Martinique a demandé un peu plus d'autonomie,
00:18:29ça c'est pour le statut juridique. Après, pour tout
00:18:31ce qui est de la vie au quotidien, vous êtes
00:18:33dans un environnement caribéen, avec une
00:18:35culture caribéenne, avec autour de vous
00:18:37des territoires caribéens,
00:18:39qui évoluent à leur manière
00:18:41avec une forme d'indépendance, puisque de toute façon
00:18:43ils se sont complètement émancipés,
00:18:45notamment de l'Angleterre,
00:18:47dont ils étaient les colonies pendant longtemps.
00:18:49Et vous avez tous ces territoires qui évoluent
00:18:51à leur manière, et nous, on a
00:18:53une sorte de fil à la patte aux Antilles.
00:18:55C'est-à-dire que les Antilles sont
00:18:57attachées à la France.
00:18:59Et les Antilles sont françaises.
00:19:01C'est souvent considéré comme ça,
00:19:03cette impression d'avoir un fil à la patte.
00:19:05Pourquoi ? Je m'explique.
00:19:07D'abord parce que, commercialement, ça vous
00:19:09empêche de commercer comme vous le voudriez
00:19:11avec vos voisins. Il y a certaines choses qu'on ne peut pas
00:19:13acheter, qu'on ne peut pas importer chez nos voisins.
00:19:15Je pense par exemple au carburant.
00:19:17Si vous prenez l'exemple de la Guyane, ce serait
00:19:19bien moins cher de prendre du carburant
00:19:21à Trinidad et Tobago, c'est bien plus près,
00:19:23ou dans d'autres territoires d'Amérique du Sud,
00:19:25parce que c'est à côté, mais vous avez des normes européennes
00:19:27qui vous contraignent à acheter le pétrole
00:19:29qui a été traité dans une raffinerie française,
00:19:31à savoir celle qui est en Martinique. Ce qui fait
00:19:33forcément que ça rajoute des coûts, parce que vous avez plus
00:19:35de trajet. Et cette problématique
00:19:37de la vie chère, qui est par exemple en Martinique en ce moment,
00:19:39mais qui est aussi une réalité en Guadeloupe
00:19:41et en Guyane, elle est que
00:19:43le trajet rajoute du prix.
00:19:45Si on achetait plus près, ça serait moins cher.
00:19:47Mais on ne peut pas, parce qu'on est attachés à l'Europe.
00:19:49J'entends ce que vous dites, mais les autres pays indépendants,
00:19:51ils vivent moins bien que la Martinique et la Guadeloupe ?
00:19:53Ça dépend. C'est quand même essentiel.
00:19:55Le niveau de pauvreté
00:19:57est évidemment, en Martinique,
00:19:59Guadeloupe, il est plus bas qu'en métropole.
00:20:01Mais évidemment, tu vis mieux
00:20:03que la Tridinate et Tobacco.
00:20:05Oui, on vit mieux. Et Haïti,
00:20:07et Domingue, et la Dominique sont dans
00:20:09un état de paupérisation incroyable.
00:20:11Haïti, c'est le pays le plus pauvre au monde.
00:20:13Et le plus en difficulté en ce moment.
00:20:15Ne dites pas qu'on a un fil à la patte. Ce sont des départements
00:20:17qui, malgré les difficultés,
00:20:19veulent, et vous l'avez rappelé,
00:20:21rester français. Ça a été voté.
00:20:23Ce sont des départements.
00:20:25Mais ça n'empêche pas d'avoir l'œil sur le voisin.
00:20:27Après qu'on développe le CARICOM, qu'on développe
00:20:29les échanges commerciaux
00:20:31dans la Caribe, bien sûr.
00:20:33Mais on ne peut pas remettre en cause...
00:20:35Vous avez intérêt à ça.
00:20:37Bien sûr que c'est la France.
00:20:39Mais croyez-moi, sur place, les gens ne se sentent pas
00:20:41toujours traités comme des Français à part entière.
00:20:43Et d'ailleurs, il y a cette phrase qu'on utilise souvent.
00:20:45Non, il y avait cette phrase qu'on utilise souvent
00:20:47qui dit qu'on n'est pas des Français à part entière,
00:20:49on est des Français entièrement à part. Parce que c'est comme ça
00:20:51qu'on sent sur place ce sentiment d'être traités
00:20:53différemment parce qu'on est loin. Je le rappelle,
00:20:55je le disais hier, vous avez 27% de la population
00:20:57qui vit sous le seuil de pauvreté. C'est deux fois plus que
00:20:59dans l'Hexagone. Avec cette impression
00:21:01qu'on paye de toute façon plus cher, 40%
00:21:03plus cher les denrées alimentaires, alors
00:21:05qu'on est de fait plus pauvres. Donc c'est compliqué.
00:21:07Vous avez cette distance. On vit
00:21:09à l'européenne alors qu'on est dans un bassin caribéen.
00:21:11On importe tout
00:21:13alors qu'on pourrait consommer
00:21:15quelque chose de plus près et on ne peut pas.
00:21:17Vous êtes à la fois européen et caribéen.
00:21:19C'est une double identité qui rend compliqué
00:21:21à la fois, si vous voulez,
00:21:23l'évolution sociétale parce que c'est une sorte
00:21:25de métissage qui n'est pas toujours simple à comprendre,
00:21:27à assumer et à
00:21:29utiliser
00:21:31pour aller de l'avant.
00:21:33On a du mal à trouver cet équilibre-là.
00:21:35C'est passionnant d'écouter Fanny Marc.
00:21:37Moi j'ai vécu 3 ans aux Antilles, j'étais procureur à Pointe-à-Pitre.
00:21:39Je vous écoute.
00:21:41Je ne partage pas
00:21:43votre opinion. Je pense que l'Antillais
00:21:45il est français à part entière.
00:21:47Je vous demande de vous arrêter.
00:21:49Je vous demande de vous arrêter.
00:21:51Je vous demande de vous arrêter.
00:21:53Vous voulez défendre un peu le département.
00:21:55Vous allez en parler dans deux secondes.
00:21:57Je trouve ça passionnant.
00:21:59Fanny Marceau, effectivement,
00:22:01elle connaît bien quand même.
00:22:03Oui, oui, la vichère.
00:22:05Vous avez raison.
00:22:07Quand je dis qu'elle connaît bien de l'intérieur,
00:22:09pardonnez-moi, sans doute elle n'a pas le même regard que vous.
00:22:11Et pour cause.
00:22:13Et c'est pour ça que je lui ai demandé de venir.
00:22:15Elle est là de nouveau aujourd'hui.
00:22:17Je vous demande de vous arrêter.
00:22:19Oui, j'ai compris.
00:22:21M. Thomas Hill,
00:22:23là c'est quand même moins anxiogène
00:22:25que notre petite sirène.
00:22:27Je précise que ce n'est pas moi qui ai un bouton.
00:22:29En appuyant, je vous demande de vous arrêter.
00:22:31Comment ça va ?
00:22:33Ça va très bien.
00:22:35On va vous écouter jusqu'à 11h.
00:22:37Merci.
00:22:39Terminé Fanny Marceau.
00:22:41Il nous reste quelques secondes.
00:22:43Les Français de métropole connaissent assez mal
00:22:45au fond la Martinique ou la Guadeloupe.
00:22:47Ils ne connaissent pas ce que vous dites forcément.
00:22:49Pour revenir sur ce que vous disiez,
00:22:51il y a effectivement le statut juridique si vous voulez.
00:22:53Oui, on est des Français à part entière,
00:22:55il n'y a pas de problème.
00:22:57Et puis il y a le sentiment et la réalité quotidienne.
00:22:59Au quotidien, quand vous payez quelque chose
00:23:01trois fois plus cher que ce que les concitoyens
00:23:03qui votent comme vous et qui ont les mêmes droits que vous
00:23:05payent trois fois moins cher à mille kilomètres de là,
00:23:07forcément vous le prenez avec une certaine douleur.
00:23:09Vous avez les mêmes lois mais pas les mêmes possibilités.
00:23:11Fanny Marceau, ce que j'entends aussi
00:23:13dans ce que vous dites, c'est que peut-être
00:23:15la Martinique ou la Guadeloupe
00:23:17souhaiterait de temps en temps l'indépendance
00:23:19mais sans les inconvénients.
00:23:21Non, il n'y a pas de volonté d'indépendance.
00:23:23Vous avez des groupuscules indépendants, des syndicats.
00:23:25J'entends ce que vous dites,
00:23:27la double culture, etc.
00:23:29Mais après,
00:23:31si la Martinique et la Guadeloupe
00:23:33étaient indépendants, ce serait pire.
00:23:35Non, on a une forme par exemple en Martinique,
00:23:37une forme d'autonomie si vous voulez.
00:23:39On a le droit de présenter
00:23:41par exemple lors de compétitions internationales.
00:23:43On a notre propre Miss Universe.
00:23:45On a notre propre
00:23:47équipe nationale si vous voulez.
00:23:49La Martinique a tout ça.
00:23:51Pour pouvoir donner l'impression
00:23:53qu'elle a une forme d'autonomie.
00:23:55Mais dans les faits, nous avons les mêmes droits
00:23:57que tout le monde et nous sommes ravis d'être français.
00:23:59Là, ce n'est pas la question. Ce n'est vraiment pas une volonté
00:24:01d'indépendance. Les indépendantistes,
00:24:03effectivement, il y en a qui manifestent en ce moment.
00:24:05Ils ne sont pas très nombreux. On n'est pas au raz-de-marée
00:24:07de 2009 où tout le monde s'est immobilisé contre la vie chère
00:24:09parce que les gens sont désabusés aussi.
00:24:11Il nous reste quelques secondes.
00:24:13Info qui est donnée par nos confrères
00:24:15de la maison d'à côté. Emmanuel Macron
00:24:17a demandé à Michel Barnier de retirer
00:24:19Laurence Garnier, critiqué pour
00:24:21ses positions sur la manif pour tous.
00:24:23Et bien, s'il cède Michel Barnier,
00:24:25parce que Laurence Garnier qui est ministre
00:24:27à la Famille,
00:24:29qui était annoncée ministre à la Famille
00:24:31qui est à Nantes,
00:24:33qui remplacera d'ailleurs
00:24:35Sarah El Haïry, qui était également
00:24:37ministre à la Famille, me semble-t-il.
00:24:39C'est étonnant parce que...
00:24:41Gérald Darmanin était à la
00:24:43manif pour tous, je rappelle.
00:24:45Il a été ministre.
00:24:47Mais il ne faut pas céder !
00:24:49Mais monsieur Barnier...
00:24:51C'est une mandation de Catherine Vautrin.
00:24:53On lui avait refusé le poste de Premier ministre pour cette raison.
00:24:55Ça suffit de céder à l'intimidation morale de la gauche
00:24:57qui, pour une position prise il y a
00:24:59une dizaine d'années, vous interdit à jamais
00:25:01les ports du pouvoir. Gérald Darmanin était à la manif pour tous également ?
00:25:03Bien sûr. Après, il s'est excusé.
00:25:05Il a dit qu'il avait eu tort.
00:25:07Évidemment, il s'est soumis...
00:25:09Elle a voté aussi contre
00:25:11l'inscription dans la constitution de l'IVG.
00:25:13Je suis désolée, pardon.
00:25:15Elle n'est pas contre l'IVG.
00:25:17J'ai juste rappelé ce fait.
00:25:19Elle n'est pas contre l'IVG.
00:25:21Elle n'a pas voté pour la
00:25:23constitution de l'IVG. C'est encore un droit en France.
00:25:25Mais aujourd'hui, ce n'est pas possible.
00:25:27Je suis désolée.
00:25:29C'est sans doute pour la même raison que
00:25:31François-Xavier Bellamy n'a pas été retenu au gouvernement
00:25:33parce qu'il avait une position jugée trop conservatrice.
00:25:35Et on se prive sans doute
00:25:37d'une personnalité excellente sur l'éducation.
00:25:39Ça s'appelle la bataille
00:25:41des idées. Et le troisième point, c'est qu'elle
00:25:43s'est opposée à l'interdiction des thérapies
00:25:45de conversion en 2021
00:25:47pour les homosexuels. C'est une loi très controversée.
00:25:49C'est une loi très controversée.
00:25:51La thérapie de conversion...
00:25:53Elle était contre l'interdiction.
00:25:55C'est toi qui a été critiquée.
00:25:57C'est une conservatrice, madame Gardier.
00:25:59On la connaît. C'est une conservatrice.
00:26:01C'est une tendance
00:26:03de l'opinion française.
00:26:05Pour les thérapies de conversion,
00:26:07cette loi a été controversée.
00:26:09En 2016, elle s'était opposée à une campagne anti-sida
00:26:11dans laquelle on voyait des couples gays s'embrasser.
00:26:13Ça dessine effectivement
00:26:15une personnalité conservatrice.
00:26:17Ça s'appelle.
00:26:19Merci beaucoup. C'est vraiment intéressant.
00:26:21Je vous assure de vous écouter.
00:26:23C'est toujours la même chose.
00:26:25Les journalistes et le public, il faut
00:26:27comprendre. Quand on vous écoute...
00:26:29C'est inquiétant ce qui se passe.
00:26:31Après la Nouvelle-Calédonie,
00:26:33vous avez la Martinique. Vous avez le rôle
00:26:35de l'Azerbaïdjan. On se demande ce qui se passe de ce côté-là.
00:26:37En Martinique,
00:26:39l'Azerbaïdjan, non.
00:26:41Il y a un climat post-colonial aussi.
00:26:43C'est surtout ça qui n'est pas réglé.
00:26:45On a des blessures qui ne sont pas cicatrisées.
00:26:47C'est compliqué d'aller de l'avant quand vous avez des choses
00:26:49qui ne sont pas... Elles sont parfois entretenues aussi.
00:26:51Dans un certain climat.
00:26:53Entretenues. C'est pour ça que
00:26:55ces blessures existaient
00:26:57moins il y a 50 ans.
00:26:59Il y a des choses qui n'ont pas été réglées parce qu'il y a peut-être des excuses
00:27:01qui n'ont pas été faites, des mots qui n'ont pas été dits.
00:27:03Vous savez, la Martinique était française
00:27:05avant la Franche-Comté. Je sais.
00:27:07La Franche-Comté a été rattachée à la France dans une violence
00:27:09extrême. La colonisation
00:27:11de la Franche-Comté. Vous imaginez mon maquissage ?
00:27:13Non mais merci.
00:27:15Franchement. On n'en parle jamais.
00:27:17Mais la colonisation de la Franche-Comté,
00:27:19ça a été violent quelque chose.
00:27:21La Bretagne. Vous voulez que je parle de la Bretagne ?
00:27:23Franchement, qui est rattachée à la France
00:27:25depuis le 15e siècle, simplement. Vous voulez que je vous en parle ?
00:27:27Bon, merci Fanny. On va vraiment
00:27:29parler un jour longuement, plus longuement
00:27:31peut-être de la Martinique. Il est 9h27, on est déjà en retard.
00:27:33A tout de suite.
00:27:37Soumaya Labidi est avec nous. Bonjour Soumaya, le rappel
00:27:39des titres.
00:27:43Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:45Il roule sans permis et sous stupéfiants
00:27:47à Marseille, se fait arrêter et
00:27:49remis en liberté seulement
00:27:51quelques heures après, l'individu de 19 ans
00:27:53récupère sa voiture sous les yeux des policiers
00:27:55et s'ensuit une course-poursuite à travers la ville
00:27:57sur près de 20 kilomètres
00:27:59avant de percuter les fonctionnaires.
00:28:01Après deux séries
00:28:03d'explosions inédites et sans précédent
00:28:05visant les membres du Hezbollah libanais,
00:28:07la psychose gagne les habitants.
00:28:09Désormais, ils ont peur
00:28:11de leur propre téléphone portable
00:28:13et certains cherchent même à s'en
00:28:15débarrasser. Et puis,
00:28:17surf, kayak, paddle, canoë
00:28:19même jet-ski, c'est un terrain de jeu
00:28:21pour tous les amoureux de la glisse.
00:28:23Le masse carré, cette vague de plus d'un mètre
00:28:25est attendue par les riders du monde entier
00:28:27chaque année et ils en ont profité
00:28:29comme vous pouvez le voir sur ces images
00:28:31tournées en Gironde.
00:28:33Extraordinaire Soumaya !
00:28:35Absolument, ça donne.
00:28:37Personne n'a fait du surf
00:28:39autour de... Ah si, moi j'en ai un peu fait.
00:28:41Oui ?
00:28:43Un stage de surf quoi.
00:28:45C'est une vague qui arrive une fois par an ?
00:28:47C'est une vague qui arrive... Comment s'appelle
00:28:49cette vague ?
00:28:51Le masse carré.
00:28:53Regardez, regardez ça.
00:28:55C'est beau en plus.
00:28:57C'est une image rafraîchissante.
00:28:59Mazan.
00:29:01Et Mazan, chaque jour, désormais,
00:29:03lorsque Mme Pellicot arrive,
00:29:05il y a une haie d'honneur. Je vous propose de
00:29:07voir ce qui s'est passé ce matin.
00:29:17Applaudissements.
00:29:27Il y a toujours quelque chose de théâtral,
00:29:29évidemment, dans un procès, mais moi j'ai pas souvenir
00:29:31de vivre une sorte...
00:29:33En plus, ça va durer 4 mois.
00:29:35Ce qui se passe à Avignon
00:29:37est absolument sidérant.
00:29:39C'est-à-dire que Mme Pellicot arrive
00:29:41et elle est applaudie comme...
00:29:43Elle devient un symbole.
00:29:45C'est un combat
00:29:47qu'elle mène, pas uniquement pour elle,
00:29:49mais pour toutes les femmes.
00:29:51Régine Delfort est avec nous.
00:29:53Bonjour Régine.
00:29:55Vous êtes avec Stéphanie Rouquier.
00:29:57Bonjour Pascal.
00:29:59Depuis un quart d'heure,
00:30:01il y a dans la salle d'audience
00:30:03un débat. Puisque vous le savez,
00:30:05hier, il y a eu des vidéos qui ont été projetées
00:30:07concernant des faits,
00:30:09concernant Jacques C.
00:30:11Et en fait, l'avocat général a demandé
00:30:13à ce que, pour tous les accusés,
00:30:15ceux qui reconnaissent et ceux qui ne reconnaissent pas,
00:30:17il y ait la diffusion de ces vidéos
00:30:19pour que la Cour puisse faire un avis.
00:30:21Il dit qu'il n'y a pas de sensationnalisme
00:30:23puisque hier, ça lui a été reproché
00:30:25par l'avocat de Jacques C.,
00:30:27Maître Lemaire.
00:30:29Les partis civils, en la matière,
00:30:31Maître Babonneau a dit qu'il, lui,
00:30:33ne les excluait pas puisque, effectivement,
00:30:35certains ne reconnaissent pas
00:30:37le viol. Pour eux,
00:30:39ils avaient vu qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas,
00:30:41et enfin, ils ne reconnaissent pas le viol.
00:30:43Alors là, il y a Maître Paul-Roger Gontard,
00:30:45qui, lui,
00:30:47et l'avocat de Cyril D., qui va
00:30:49comparaître tout à l'heure, qui, lui,
00:30:51a montré sa colère en disant
00:30:53qu'il faut que la justice du 21e siècle,
00:30:55il faut qu'elle ne soit pas
00:30:57le reflet de ce qui se passe à l'extérieur,
00:30:59le reflet des réseaux sociaux.
00:31:01Donc, en ce moment, il y a ce débat, Pascal,
00:31:03qui est assez important, puisque vous l'avez dit,
00:31:05Gisèle Pédico, quand elle arrive tous les matins,
00:31:07elle est applaudie, il y a une haie d'honneur,
00:31:09et il y a aussi tout ce qui se passe
00:31:11sur les réseaux sociaux, tout ce qui se passe à l'extérieur,
00:31:13et avec ce débat, notamment des vidéos.
00:31:15Cette célèbre...
00:31:17Merci beaucoup, Régine, il y a cette célèbre,
00:31:19évidemment,
00:31:21formule que je vais
00:31:23vous citer,
00:31:25elle est de Mauro Jaffieri,
00:31:27« Sortez là du prétoire l'opinion
00:31:29publique, cette putain
00:31:31qui tire le juge par la manche. »
00:31:33Eugénie Bastier.
00:31:35Oui, et c'est vrai que jamais, je pense,
00:31:37on n'a vu à ce point, effectivement,
00:31:39l'émotion rentrer dans le tribunal,
00:31:41dans l'enceinte, finalement,
00:31:43de la justice,
00:31:45et c'est une tendance profonde
00:31:47aujourd'hui, de voir l'émotion de plus en plus
00:31:49se confronter au droit, notamment dans les affaires sexuelles.
00:31:51Bien sûr, cette émotion est légitime,
00:31:53on ne peut pas reprocher
00:31:55aux femmes de se sentir solidaires,
00:31:57je le soutiens absolument, mais il faut aussi
00:31:59que justice se fasse, dans certaines
00:32:01conditions. Le droit, c'est l'exercice
00:32:03du contradictoire, c'est la défense des accusés,
00:32:05c'est aussi le règne
00:32:07d'une certaine... On regarde
00:32:09le cas particulier,
00:32:11le cas particulier et pas le symbole,
00:32:13c'est ça le droit, on juge un cas particulier,
00:32:15et pas un symbole, et je crois que c'est important
00:32:17aussi de maintenir ça, même si
00:32:19on a vu, par ailleurs, des avocats de la défense
00:32:21se comporter de façon absolument indigne,
00:32:23et notamment une avocate se filmer
00:32:25sur les réseaux sociaux.
00:32:27Nadia El-Bouroumi.
00:32:29Elle aussi participe
00:32:31de cette culture de désacralisation
00:32:33du droit, je trouve, des deux côtés,
00:32:35et voilà.
00:32:37Monsieur Valigny, et après Joseph Massescaro.
00:32:39Eugénie a raison
00:32:41sur le fond, bien sûr, la justice doit être
00:32:43sereine, et ne devrait pas
00:32:45être soumise à la pression médiatique
00:32:47quelle qu'elle soit, mais sur le fait que
00:32:49ça mobilise du monde, et qu'il y ait comme ça
00:32:51un attroupement, et des gens qui applaudissent,
00:32:53il y a quand même deux précédents,
00:32:55concernant les femmes, justement, c'est le procès
00:32:57de Bobigny en 71, sur l'avortement,
00:32:59avec Gisèle Halimi, dont j'ai été le collaborateur,
00:33:01et en 78, à Aix-en-Provence,
00:33:03toujours Gisèle Halimi sur le viol.
00:33:05Il y avait la même
00:33:07atmosphère de femmes qui étaient là,
00:33:09qui étaient rassemblées, qui applaudissaient, notamment Gisèle Halimi.
00:33:11Joseph Massescaro
00:33:13et Georges Fenech.
00:33:15On va avoir certainement la séquence, vous avez dit,
00:33:17de l'avocate de la Défense, Nadia El-Bouroumi,
00:33:19qui est...
00:33:21enfin, vraiment, qui est même
00:33:23lunaire, qui est...
00:33:25Moi je trouve, personnellement, je dis franchement,
00:33:27cette séquence est à vomir.
00:33:29J'emploie les termes, cette séquence est à vomir.
00:33:31Donc, on parlait en effet de Gisèle Halimi,
00:33:33je crois pas que Gisèle Halimi ait fait...
00:33:35ait un jour envisagé de faire
00:33:37ce genre de sortie sur les
00:33:39réseaux sociaux, je ne crois pas.
00:33:41Donc il ne faut pas simplement dire...
00:33:43On va la voir, parce que les gens ne savent pas de quoi on parle.
00:33:45Nadia El-Bouroumi,
00:33:47donc elle est l'avocate
00:33:49de certains accusés,
00:33:51et effectivement, cette séquence que vous allez
00:33:53voir, c'est la pipolisation
00:33:55de notre vie médiatique,
00:33:57c'est l'instragrammatisation de la voix.
00:33:59Mais oui, j'ai envie de dire,
00:34:01c'est ce qui se passe parfois avec des députés
00:34:03de la France Insoumise, qui font
00:34:05effectivement le buzz.
00:34:07C'est la génération TikTok.
00:34:09Cette jeune femme est jeune,
00:34:11et elle a pris la parole.
00:34:13Alors, je sors du procès Pélico.
00:34:15Fouuuu !
00:34:17On a diffusé des photos de madame qui sont
00:34:19effectivement...
00:34:21dans des positions qui posaient problème, puisque depuis
00:34:23quelques jours, elle nous expliquait que jamais, jamais,
00:34:25elle avait participé à quoi que ce soit.
00:34:27Quand elle voit les vidéos, je pense qu'elle ne s'y attendait pas.
00:34:29Et c'est ce qu'on a essayé de lui dire en disant
00:34:31« Attention, madame, oui, oui, je suis prêt, public, public ».
00:34:33Elle s'est mise en colère. Moi, j'ai pris le micro
00:34:35en disant que c'était elle qui avait souhaité
00:34:37que ce soit public, et que maintenant, il ne s'agissait pas de se plaindre,
00:34:39parce que nous, on est dans un procès qui est un procès
00:34:41court-criminel,
00:34:43donc obligé de démontrer
00:34:45l'argumentation de notre client, et notamment par ces photos-là.
00:34:47Donc elle s'est énervée. Moi aussi,
00:34:49je lui ai dit « Ecoutez, madame Pellicot, nous, on a essayé de préserver,
00:34:51vous avez voulu, mais surtout, ce qui est important,
00:34:53ce qui est important, c'est la question
00:34:55de la soumission chimique, c'est-à-dire que cette dame,
00:34:57elle dit « Non, je ne me rappelle pas de tout ce qui se passe ».
00:34:59Donc, se pose la question de savoir
00:35:01si, finalement, la soumission chimique
00:35:03dont les experts, au départ, nous avaient expliqué
00:35:05qu'elle prenait son médicament et que
00:35:07deux heures après, elle était KO, et bien non.
00:35:09Moi, j'avais sollicité l'expert
00:35:11en lui disant « Monsieur l'expert,
00:35:13est-ce que vous...
00:35:15est-ce que quand elle explique que finalement,
00:35:17elle ne se sent pas bien, qu'elle est endormie, etc.,
00:35:19est-ce que ce n'est pas un argument qui consiste à dire
00:35:21que même sous soumission chimique,
00:35:23on a l'impression qu'elle est inconsciente, elle est semi-consciente ? »
00:35:25Ça pose un vrai problème
00:35:27sur la question de la soumission chimique et surtout,
00:35:29sur le fait que les autres
00:35:31pouvaient imaginer que finalement,
00:35:33elle n'était pas sous soumission chimique.
00:35:35Donc c'était très important aujourd'hui.
00:35:37C'était douloureux parce que moi, ça ne m'est pas agréable
00:35:39de visionner des photos d'une dame
00:35:41comme ça et en plus qui est présente devant vous.
00:35:43C'était l'horreur. Et d'ailleurs, j'ai pris le temps
00:35:45de dire à cette dame qu'il fallait qu'elle entende
00:35:47qu'on était avocats de la défense, qu'on n'avait rien contre elle
00:35:49et que c'est très douloureux pour nous d'être là aujourd'hui
00:35:51mais qu'on faisait notre taf.
00:35:53Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:35:55C'est quoi la sanction ?
00:35:57Je plains...
00:35:59Enfin non, je ne plains pas parce que c'est
00:36:01une avocate catastrophique.
00:36:03Je ne sais pas ce qu'est son opinion.
00:36:05C'est votre jugement.
00:36:07Je dis que cette dame aura le droit de réponse
00:36:09par rapport à ce que vous dites.
00:36:11Vous dites que c'est une avocate catastrophique.
00:36:13C'est votre avis, bien sûr.
00:36:15C'est un comportement indigne, surtout.
00:36:17Vous dites indigne, mais je répète que cette dame,
00:36:19si elle nous écoutera, a aussi le droit de répondre.
00:36:21Vous avez employé l'adjectif indigne, Gauthier.
00:36:23Il me semble souvenir,
00:36:25ça fait quelques années que j'ai prêté serment,
00:36:27que dans le serment d'avocat, on doit exercer sa profession
00:36:29entre autres avec dignité.
00:36:31Ce n'est pas le cas là.
00:36:33Et le monde change, Mesdames, Messieurs.
00:36:35Je refuse de dire que cette femme
00:36:39représenterait ma génération
00:36:41et que le monde change et qu'on est tous comme ça.
00:36:43Je ne dis pas ça non plus.
00:36:45Mais si.
00:36:47Je vous connais par cœur, Pascal, depuis le temps.
00:36:49Donc le monde change.
00:36:51Je vois très bien ce qu'il y a derrière.
00:36:53Elle n'est pas si jeune que ça, en plus.
00:36:55Je pense qu'elle est à la quarantaine.
00:36:57Elle ne représente qu'elle-même
00:36:59et peut-être les travers d'une époque,
00:37:01mais je refuse de dire qu'elle est représentante
00:37:03d'une génération.
00:37:05En tout cas,
00:37:07ça va lui nuire, à mon avis.
00:37:09Si elle passe devant le Conseil de l'Ordre,
00:37:11ça va lui faire.
00:37:13J'ai longtemps cru ce que vous dites.
00:37:15Et puis M. Delaugui va peut-être
00:37:17être maire de Marseille.
00:37:19Et puis Jean-Luc Mélenchon
00:37:21va peut-être être maire de Lyon.
00:37:23Parce que Lyon va basculer...
00:37:25Dans Lyon Mag,
00:37:27que je lis régulièrement,
00:37:29donc je le lis,
00:37:31et visiblement, toute la ville de Lyon
00:37:33a basculé LFI et M. Doucet.
00:37:35Son premier adversaire,
00:37:37c'est la France Insoumise.
00:37:39Donc j'ai longtemps cru ce que disait Eugénie,
00:37:41mais en fait, ça marche.
00:37:43C'est efficace.
00:37:45Tout le monde est scandalisé par cette vidéo.
00:37:47Après, ça pose une question
00:37:49de fond, c'est-à-dire
00:37:51comment assurer la défense d'individus
00:37:53qui font des choses absolument monstrueuses ?
00:37:55Est-ce que c'est encore audible aujourd'hui
00:37:57d'assurer leur défense ?
00:37:59Avec quels mots, quelle délicatesse ?
00:38:01C'est le principe du droit.
00:38:03Tout le monde a droit à un avocat de la défense.
00:38:05C'est vrai qu'elle n'aide pas beaucoup ses écrivains, à mon avis.
00:38:07À tous ceux qui sont dans les adeptes
00:38:09de la grille d'analyse
00:38:11hommes contre femmes, etc.,
00:38:13là, c'est une femme qui parle
00:38:15d'une personne,
00:38:17d'une autre femme,
00:38:19et dans des termes, réellement, que je trouve orduriers.
00:38:21Tu peux faire juste
00:38:23un tout petit pas de côté ?
00:38:25Oui, bien sûr.
00:38:27Pour vous dire combien je regrette
00:38:29que ce type de procès, en dehors du symbole
00:38:31qui a une valeur pédagogique,
00:38:33n'ait pas accédé, quoi.
00:38:35Il ne s'est pas transmis en direct devant tous les Français.
00:38:37Il y a des vidéos qui sont passionnées.
00:38:39Je vous le dis,
00:38:41il doit y avoir des moments, effectivement, de huis clos.
00:38:43Moi, je me souviens quand on avait la...
00:38:45Vous permettez que je finisse ma phrase ?
00:38:47Je me souviens quand nous avions...
00:38:49Une fois, ça ne tombe pas sur moi.
00:38:51Pardon.
00:38:53Mais la commission Doutreau, on s'était posé la question
00:38:55huis clos ou pas.
00:38:57Vous étiez contre le huis clos.
00:38:59Moi aussi, j'étais contre le huis clos.
00:39:01Au début, j'étais tout seul.
00:39:03Et donc, ce qui a fait le succès de cette commission,
00:39:05ça a été la transparence.
00:39:07La justice, elle est rendue au nom du peuple français.
00:39:09Mais il n'y a pas de huis clos, là. C'est transparent.
00:39:11Il devrait y avoir des caméras.
00:39:13C'est ce que je suis en train de vous dire.
00:39:15Comme aux Etats-Unis.
00:39:17Je me doutais bien que ça ferait réagir.
00:39:19Elle est encore avec nous, Régine Adelfour ?
00:39:21Est-ce qu'elle est avec nous, Régine ?
00:39:23Ce que vous allez dire à Régine
00:39:25qui nous écoute, c'est que Nadia,
00:39:27elle, Bouhoumi, il faut lui donner
00:39:29le droit de réponse.
00:39:31Lundi, je m'engage,
00:39:33si elle est d'accord, à avoir
00:39:35un échange avec elle pendant l'émission.
00:39:37Et je dis à Régine,
00:39:39via Marine,
00:39:41qu'elle peut demander à Régine
00:39:43d'interroger
00:39:45Mme L. Bouhoumi.
00:39:47Il y a des femmes qui sont très présentes,
00:39:49qui sont en pleurs d'ailleurs, qui soutiennent.
00:39:51Je voulais peut-être qu'on écoute simplement un avocat.
00:39:53C'est Louis-Alain Lemaire.
00:39:55C'est l'avocat d'un des autres accusés.
00:39:57Il y a des co-accusés qui se comportent très mal.
00:39:59Il y a des séquences qui sortent dans la presse tous les jours.
00:40:01Il y a des co-accusés qui agressent des journalistes,
00:40:03qui frappent contre les caméras.
00:40:05Il y a un cas qui dit à une journaliste, je vais aller violer ta mère.
00:40:07C'est quand même ça, la réalité du procès.
00:40:09Oui, la séquence a été diffusée partout.
00:40:11Je ne l'ai pas vue, ça.
00:40:13Pourquoi on ne la diffuse pas ?
00:40:15Ce n'est pas moi qui suis le rédacteur en chef de l'émission.
00:40:17Le petit scarabée,
00:40:19il est terrible.
00:40:21Je vous assure que...
00:40:23Cette séquence, vous l'avez vue sur l'air ?
00:40:25Absolument.
00:40:27Ils vont fumer des clopes ensemble,
00:40:29ils vont déjeuner ensemble.
00:40:31C'est très sympa.
00:40:33Ce que je vous propose, c'est d'écouter Louis-Alain Lemaire.
00:40:37Il n'a évidemment pas l'intention d'aller violer quelqu'un
00:40:39et il pense avoir affaire
00:40:41à un couple échangiste.
00:40:43Et c'est au cours des faits
00:40:45qu'il, voyant l'état de Mme Pélico,
00:40:47il réalise qu'effectivement,
00:40:49elle ne fait plus que dormir.
00:40:51Et que, évidemment, probablement,
00:40:53elle n'est pas consentante,
00:40:55ce qu'il ne savait pas au départ.
00:40:57Et très rapidement, il va sortir.
00:40:59Dès que Mme Pélico va avoir un geste,
00:41:01il va sortir et il va partir.
00:41:03Et bien entendu, il ne rentre plus dans cette chambre.
00:41:05Pour quelles raisons ne l'a-t-il pas dénoncé après ?
00:41:07Ça, ce sont des...
00:41:09Excusez-moi.
00:41:11Des discours de salon
00:41:13où on dit qu'il aurait dû aller le dénoncer.
00:41:15Bien sûr qu'il aurait dû aller le dénoncer.
00:41:17Le seul problème, c'est qu'il faut savoir
00:41:19que M. Rodiguez est marié,
00:41:21qu'il faisait ça, évidemment,
00:41:23à l'insulte de sa femme,
00:41:25qu'il n'était pas au courant.
00:41:27Et c'est peut-être pas facile, lorsque vous êtes marié,
00:41:29que vous avez un travail, que vous avez des enfants,
00:41:31et qu'il a commis la faute, effectivement,
00:41:33d'aller chez M. et Mme Pélico,
00:41:35c'est peut-être pas facile de décider
00:41:37de franchir le pas d'un commissariat
00:41:39pour aller déposer une plainte et aller dénoncer les faits.
00:41:41Je salue Florian Bachelier
00:41:43qui nous écoute, qui est ex-député
00:41:45et qui était d'ailleurs hier soir
00:41:47sur une émission du service public
00:41:49où il rappelle le serment des avocats
00:41:51dignité, conscience, indépendance, probité, humanité.
00:41:53Dignité, c'est ce que je disais.
00:41:55Oui, mais la dignité, c'est subjectif.
00:41:57C'est toujours pareil, c'est un sentiment subjectif,
00:41:59la dignité, un sentiment d'ailleurs.
00:42:01Non, mais attendez, là, c'est un contexte
00:42:03pour dire que cette attitude n'est pas...
00:42:05Non, mais vous...
00:42:07J'ai bien compris.
00:42:09Je vous trouve modéré.
00:42:11Modéré pour Sébastien Delogu.
00:42:13Je pense comme vous.
00:42:15Ah d'accord.
00:42:17Simplement, je prends
00:42:19la position de celui qui doit
00:42:21entendre Mme El Bouroumi
00:42:23qui n'est pas là, comme en plus le plateau
00:42:25et je suis à 100% d'accord avec ce que vous dites.
00:42:27Sur les réseaux sociaux, il n'y a pas
00:42:29un avocat pour la défendre.
00:42:31Oui, il n'y a même pas de discussion.
00:42:33En fait, c'est toujours...
00:42:35Dans la société d'aujourd'hui,
00:42:37pour se faire entendre,
00:42:39il faut être précisément
00:42:41parfois comme ça.
00:42:43Que vous soyez acteur,
00:42:45journaliste, homme politique, etc.
00:42:47Hélas !
00:42:49Vous ne pouvez pas dire que ça a été efficace
00:42:51ou quoi que ce soit.
00:42:53Si elle perd son métier et sa robe d'avocate...
00:42:55Mais Eugénie, je vous assure,
00:42:57j'ai longtemps cru ce que vous dites.
00:42:59J'ai longtemps cru ce que vous dites.
00:43:01Je pensais que les prises de position
00:43:03de Delogu, de Léaumant,
00:43:05de tous ces gens-là
00:43:07étaient contre-productifs.
00:43:09Ça les sert.
00:43:11Mais là, on parle de...
00:43:13Est-ce qu'on peut revenir, Pascal ?
00:43:15Oui, Joseph-Baptiste Caron et après la pause.
00:43:17Juste une seconde sur la déclaration
00:43:19de l'avocat, la dernière.
00:43:21Où il explique d'ailleurs,
00:43:23en des temps extrêmement modérés,
00:43:25pourquoi son client...
00:43:27Mais il y a quelque chose qui existe.
00:43:29C'est la dénonciation anonyme.
00:43:31Pourquoi son client ne l'a pas fait ?
00:43:33Qu'il ne l'ait pas fait lui-même
00:43:35en se présentant au commissaire.
00:43:37On peut comprendre cet élément.
00:43:39Mais pourquoi il n'y a pas eu
00:43:41une dénonciation anonyme de sa part ?
00:43:43Pourquoi ?
00:43:45Sous couvert d'un lumière.
00:43:47Mais pourquoi ?
00:43:49On va marquer une pause.
00:43:51S'il était autant scandalisé ?
00:43:53On va revenir avec
00:43:55Et nous danserons encore, Sébastien Spitzer.
00:43:577 octobre et après,
00:43:59Les survivants racontent.
00:44:01L'écrivain et journaliste
00:44:03M. Spitzer,
00:44:05on va l'interroger parce que
00:44:07il a fait un roman, a priori,
00:44:09sur le 7 octobre.
00:44:11C'est ça qui peut peut-être
00:44:15interroger.
00:44:17Nous parlons également de Boalem Samsal
00:44:19qui a dit que la France est un pays à la ramasse
00:44:21qui vit sur ses gloires passées.
00:44:23Et il va venir nous voir dans quelques jours
00:44:25Boalem Samsal.
00:44:27Comment ?
00:44:29La cause de cette bérézinale.
00:44:31L'immense, l'insupportable,
00:44:33la scandaleuse, l'incompréhension,
00:44:35la médiocrité de son personnel politique,
00:44:37le poids gigantesque d'une immigration de très bas niveaux,
00:44:39l'enracinement sur son sol d'un
00:44:41islam profondément archaïque,
00:44:43issu en retour de bâtons de ses ex-colonies.
00:44:45Voilà ce que dit M.
00:44:47Samsal.
00:44:49On va marquer sans salle.
00:44:51On va remarquer une pause et nous revenons
00:44:53pour la dernière partie de la semaine de l'or des pros.
00:44:57Sébastien Spitzer
00:44:59est donc avec nous, avec une préface d'Émilie
00:45:01et nous danserons encore.
00:45:03C'est un récit, 7 octobre et après,
00:45:05les survivants racontent, vous avez été
00:45:07évidemment en Israël
00:45:09et vous avez rencontré
00:45:11beaucoup de survivants.
00:45:13Et c'est vrai que ce récit
00:45:15est à la fois terrible, bien sûr,
00:45:17mais qu'il est en miroir
00:45:19de ce qui s'est passé depuis 7 octobre.
00:45:21C'est ça.
00:45:23Ils me racontent leur histoire, les otages libérés,
00:45:25les familles de rescapés
00:45:27et surtout, on comprend à quel point
00:45:29c'est une tragédie absolue.
00:45:31C'est-à-dire qu'ils étaient tous pacifistes.
00:45:33Ils étaient des pacifistes.
00:45:35Entre eux, ils s'appellent des pysnics.
00:45:37Mais on s'imagine
00:45:39de loin, par abstraction, par cette folie
00:45:41des écrans qui nous disent si mal les choses
00:45:43que c'était des colons
00:45:45qui avaient été attaqués, mais pas du tout.
00:45:47C'était des colombes.
00:45:49Ce livre est un cri.
00:45:51J'espère qu'il sera entendu
00:45:53parce que c'est une telle injustice.
00:45:55Un homme flanqué de son chien
00:45:57arpente la place.
00:45:59Il tient une pancarte.
00:46:01Quatre noms sont écrits dessus.
00:46:03Celui de sa femme
00:46:05et de ses trois enfants, tous
00:46:07portés disparus.
00:46:09Ce père de famille n'a plus de nouvelles
00:46:11d'eux depuis l'attaque meurtrière
00:46:13du Hamas. Il voudrait savoir
00:46:15s'il a le droit d'espérer.
00:46:17Il crève d'inquiétude.
00:46:19Il se meurt
00:46:21pour les siens. Il a passé des
00:46:23heures à tenter de joindre
00:46:25ça à l'armée israélienne.
00:46:27Il a tout essayé pour tenter
00:46:29d'obtenir des bribes d'informations.
00:46:31Mais rien.
00:46:33Pas de réponse. Pas la plus petite
00:46:35info. Des passants qui le
00:46:37voient se dirigent vers lui pour l'embrasser.
00:46:39Une femme le rejoint. Son visage
00:46:41est défait. Elle aussi a
00:46:43perdu sa fille depuis l'attaque.
00:46:45Pas de nouvelles non plus. Moi je vous assure
00:46:47évidemment
00:46:49que la mort c'est horrible, la mort des siens.
00:46:51Mais de ne pas savoir
00:46:53où ils sont,
00:46:55comment ils sont, qu'est-ce qui se passe.
00:46:57Et c'est ce que vous racontez là.
00:46:59Je vous assure ça, ça
00:47:01tire les larmes. Alors cet homme,
00:47:03je sais pas d'ailleurs si depuis vous avez
00:47:05eu... Il est resté
00:47:07sans nouvelles. Enfin si, trop de nouvelles.
00:47:09Trop de mauvaises nouvelles mais récemment encore
00:47:11j'étais avec Sharon.
00:47:13Sharon, sa mère
00:47:15a été libérée quelques semaines après. Elle a fait partie
00:47:17des rares. Des deux seules
00:47:19libérées. Son père
00:47:2183 ans, il y est toujours.
00:47:23Elle n'a aucune nouvelle.
00:47:25Ça fait plus de...
00:47:27Il a 83 ans, il a été blessé à la main.
00:47:29Ça fait plus de 330 jours qu'il est là-bas.
00:47:31Elle ne sait rien.
00:47:33Alors quand elle s'exprime dessus
00:47:35voilà c'est un pion, mon père est un pion.
00:47:37Et son père, il a fondé un
00:47:39Kibbutz Niros, c'était un pacifiste.
00:47:41Son père était journaliste. Dans les années
00:47:4380 vous vous souvenez tous des
00:47:45massacres de Sabra et Chatila.
00:47:47Lui, israélien
00:47:49a été le premier
00:47:51à dénoncer ce qui se passait là-bas.
00:47:53A raconter l'histoire. C'est-à-dire qu'il était
00:47:55d'une honnêteté absolue, d'une conviction
00:47:57sioniste mais
00:47:59plus que sioniste. C'est-à-dire que pour lui
00:48:01Israël était un idéal
00:48:03absolu pour lequel il se combattait
00:48:05quitte à
00:48:07entrer en conflit
00:48:09avec ceux qui ont créé cet état aussi.
00:48:11Mais voilà, c'est cet
00:48:13homme, parmi tant d'autres, qui est victime
00:48:15de ce drame.
00:48:17Sommeil à l'abidi nous rappelle les titres
00:48:19et évidemment on évoquera ce livre
00:48:21qui est bouleversant, qui est aux éditions
00:48:23Albin Michel. Je pense que
00:48:25beaucoup de gens vont acheter ce livre
00:48:27vont le lire parce qu'il est saisissant
00:48:29par les témoignages qu'il rapporte. Sommeil assez
00:48:31à vous.
00:48:35Alors que l'annonce du casting
00:48:37gouvernemental est imminente, lui n'en sera
00:48:39pas. Il a déjà fait savoir à son
00:48:41parti pas de portefeuille ministériel
00:48:43pour Laurent Wauquiez. Mais le député
00:48:45LR souhaite toutefois le succès au Premier
00:48:47Ministre pour le bien de la France, dit-il
00:48:49dans un message posté sur X.
00:48:51La notion de viol
00:48:53au cœur des auditions dans le procès
00:48:55de Dominique Pellicot et de ses
00:48:57co-accusés. Hier, deux d'entre eux
00:48:59sont passés à la barre. Le premier a nié
00:49:01avoir eu l'intention de violer Gisèle Pellicot
00:49:03principale victime dans cette affaire
00:49:05et le deuxième a soutenu qu'il ne l'avait pas
00:49:07pénétrée. Et puis
00:49:09alors que Paris et Washington appellent à la
00:49:11désescalade au Moyen-Orient, l'armée
00:49:13israélienne a poursuivi ses raids aériens
00:49:15dans le sud du Liban.
00:49:17L'annonce avoir visé des systèmes lance-roquettes
00:49:19du Hezbollah préjocite à être utilisé
00:49:21immédiatement pour tirer sur
00:49:23le territoire israélien.
00:49:25Merci beaucoup
00:49:27Somaya Regine Delfour
00:49:29qui est en direct d'Avignon.
00:49:31C'est vrai qu'on a eu cet échange tout à l'heure
00:49:33sur cette avocate Nadia El-Bouroumi
00:49:35et puis vous étiez à l'audience
00:49:37et il se trouve que forcément
00:49:39maintenant vous avez les contacts avec tous ces
00:49:41avocats et puis
00:49:43vous entrez avec eux en discussion
00:49:45j'imagine et avec cette jeune femme
00:49:47vous avez pu échanger peut-être
00:49:49Régine Delfour et elle vous a peut-être
00:49:51expliqué sa stratégie de communication.
00:49:55Oui absolument
00:49:57ce qui s'est passé, donc c'était mercredi
00:49:59où il y a eu ces échanges un petit peu houleux.
00:50:01Au début il faut quand même savoir que Maître El-Bouroumi
00:50:03lui a présenté à Gisèle
00:50:05elle lui a dit que c'était une femme
00:50:07Gisèle Pellicot, que c'était une femme absolument
00:50:09remarquable, qu'elle avait énormément d'estime
00:50:11pour elle, un profond respect.
00:50:13Et en fait Maître El-Bouroumi
00:50:15ce qu'elle veut essayer de démontrer c'est comment
00:50:17ces accusés, enfin elle,
00:50:19ces clients, peuvent avoir
00:50:21pu se rendre compte que
00:50:23Dominique Pellicot mentait si
00:50:25Gisèle Pellicot n'a pas pu se rendre compte
00:50:27que pendant 50 ans son mari
00:50:29lui mentait. Puisqu'en fait c'était
00:50:31ça en fait son argument, puisqu'elle a essayé
00:50:33de la pousser dans ses retranchements, de pousser Gisèle Pellicot
00:50:35dans son retranchement en disant mais vous vous êtes jamais
00:50:37rendu compte de quoi que ce soit en 50 ans
00:50:39il cachait de la dentelle
00:50:41vous vous avez rien vu de la lingerie
00:50:43avec des dentelles, il cachait où ses médicaments
00:50:45vous vous souvenez de rien, elle a essayé
00:50:47vous avez jamais eu des doutes de faire ça
00:50:49et a essayé de démontrer, mais alors comment voulez-vous
00:50:51que quelqu'un, un des clients qui ait vu
00:50:53Dominique Pellicot peut-être quelques heures
00:50:55on va dire peut-être une journée, ait pu sentir
00:50:57que cet homme mentait, voilà la défense en fait un peu
00:50:59de cette avocate.
00:51:01Et bien merci beaucoup Régine Delfour, on va essayer
00:51:03pourquoi pas de la joindre ces prochaines
00:51:05minutes, Madame
00:51:07El-Bouroumi, j'espère
00:51:09qu'elle pourra, et que nous pourrons
00:51:11entrer en contact avec elle
00:51:13avant de revenir évidemment, et nous danserons
00:51:15encore le livre
00:51:17de Sébastien Spitzer
00:51:19les mots que je vous citais de
00:51:21Boalem Sansal, la France est un pays
00:51:23à la ramasse, qui vit sur des gloires
00:51:25passées, la cause de cette Bérézina
00:51:27l'immense, l'insupportable, la scandaleuse, l'incompréhensible
00:51:29médiocrité de son personnel poétique
00:51:31alors là j'ai deux représentants
00:51:33du personnel poétique
00:51:35quand vous lisez ça
00:51:37parce que c'est intéressant, quand vous lisez ça
00:51:39alors je ne sais pas s'il parle des
00:51:41hommes politiques d'aujourd'hui mais
00:51:43si je vais dans la rue, les gens
00:51:45vont me dire que les hommes politiques
00:51:47depuis 30 ans
00:51:49n'ont pas fait ce qu'il fallait, par manque
00:51:51de courage, par manque
00:51:53d'intelligence, par tout ce que vous voulez
00:51:55moi j'ai modestement
00:51:57une petite analyse différente
00:51:59je pense que les français ils ne veulent rien entendre
00:52:01et que Raymond Barre leur a parlé
00:52:03il leur a dit la vérité, il n'a jamais été
00:52:05élu et que ceux qui disent la vérité
00:52:07ne peuvent pas être élus et que Jacques Chirac a promis
00:52:09et que François Hollande a promis
00:52:11et que tout le monde promet
00:52:13le seul qui a essayé de dire des choses parfois c'était Nicolas Sarkozy
00:52:15qui a tenté de dire des choses
00:52:17et que c'est compliqué
00:52:19maintenant vous êtes deux représentants des
00:52:21hommes politiques, comment vous jugez
00:52:23les hommes politiques
00:52:25et cette classe politique d'aujourd'hui et d'hier
00:52:27disons depuis 30 ans
00:52:29je pense que à gauche
00:52:31comme à droite il y a souvent un peu de démagogie
00:52:33un peu d'électoralisme
00:52:35on promet beaucoup avant les élections
00:52:37on critique beaucoup le pouvoir en place
00:52:39tout en sachant pertinemment que si on gagne
00:52:41on aura les mêmes difficultés
00:52:43qu'on pourra tenir à peu près la moitié des promesses que l'on fait
00:52:45mais sur la vérité
00:52:47et les premiers ministres, je me souviens d'une conversation
00:52:49que j'avais eue avec Édouard Balladur
00:52:51ce que j'avais été nommé au comité Balladur
00:52:53sur la réforme des institutions
00:52:55c'est Nicolas Sarkozy qui m'avait nommé, j'étais avec
00:52:57Pierre Mauroy, Gérard Longuet
00:52:59Dominique Perben et puis
00:53:01Casanova de Sciences Po
00:53:03Jacques Julliard que j'aimais beaucoup
00:53:05donc on a travaillé pendant 6 mois
00:53:07et un jour j'ai dit à Édouard Balladur
00:53:09vous ne pouviez pas être Président de la République Monsieur le Premier Ministre
00:53:11alors Balladur s'est un peu
00:53:13offusqué, comment mon cher ami
00:53:15il est beaucoup mon cher ami
00:53:17sinon parce que pour être Président il faut beaucoup mentir
00:53:19les premiers ministres comme vous
00:53:21comme Mendès France, comme Rocard
00:53:23comme Raymond Barre qui disent la vérité aux Français
00:53:25ne sont jamais élus Président de la République
00:53:27en revanche quand on ment beaucoup
00:53:29comme Mitterrand et Chirac
00:53:31et même Sarkozy en étaient élus
00:53:33alors Balladur m'a répondu
00:53:35pour les deux premiers je suis d'accord
00:53:37Mitterrand et Chirac, pour Sarkozy je demande à voir
00:53:39mais voilà je pense que vous avez raison
00:53:41que les premiers ministres qui disent la vérité
00:53:43sont rarement élus Président de la République
00:53:45Édouard Balladur qui lui même avait menti à Jacques Chirac
00:53:47oui ça c'est autre chose
00:53:49c'est pas aux Français ça c'était
00:53:51je crois qu'on a les politiques qu'on mérite
00:53:53oui
00:53:55vous citiez Delegué tout à l'heure
00:53:57c'est le premier tour
00:53:59c'est celui qui traite la police de pourriture
00:54:01les syndicats de police, les journalistes
00:54:03donc les responsables c'est les Français
00:54:05je pense qu'on a les politiques que l'on mérite à un certain moment
00:54:07ils ont été élus et réélus
00:54:09en même temps par exemple
00:54:11on aimerait parfois un peu de courage
00:54:13on parle souvent de Laurent Wauquiez
00:54:15le fait qu'il ne rentre pas au gouvernement
00:54:17c'est pas très courageux quand même
00:54:19en politique
00:54:21c'est la sienne
00:54:23une question de courage
00:54:25il a quitté la région
00:54:27ça c'était déjà courageux
00:54:29c'est très courageux de quitter la région
00:54:31c'est au moins aller à Londres
00:54:33c'est drôlement courageux de quitter la région
00:54:35c'est une forme de courage aussi
00:54:37de refuser comme André Valli a refusé
00:54:39Eugénie Bastier
00:54:41je pense qu'il y a une baisse de niveau généralisée
00:54:43mais je ne juge pas aussi trop vite les politiques
00:54:45je pense que c'est extrêmement difficile d'être un homme politique aujourd'hui
00:54:47vous avez la transparence de la vie politique
00:54:49vous avez l'acharnement médiatique
00:54:51c'est aussi beaucoup d'emmerdes pour peu de pouvoirs
00:54:53on a terminé l'impuissance politique
00:54:55aujourd'hui le pouvoir on sait bien qu'il n'est plus à Paris
00:54:57mais il est plutôt à Bruxelles ou dans les milieux économiques
00:54:59et d'ailleurs quand on est très bon aujourd'hui
00:55:01très compétent
00:55:03surdoué, on ne va pas vers la politique
00:55:05on va vers les milieux financiers de plus en plus
00:55:07vous avez énormément de gens qui sortent de l'ENA
00:55:09ou même qui sortent de Polytechnique
00:55:11qui vont dans les milieux financiers alors qu'avant ils allaient en politique
00:55:13donc c'est ça aussi, c'est une perte de l'intérêt général global
00:55:15c'est à dire
00:55:17il n'y a plus envie de faire des sacrifices
00:55:19pour un enjeu dont on estime qu'il ne vaut pas la chandelle
00:55:21parce que de toute façon on a les mains liées
00:55:23on ne peut pas agir
00:55:25je ne crois pas que ce soit
00:55:27si bien sûr il y a ça mais
00:55:29pour moi je pense toujours à deux hommes politiques
00:55:31puisqu'on parlait de Bercy
00:55:33je vais me faire rattraper par Pascal Praud
00:55:35mais
00:55:37Pierre Berrigauvois et René Monnory
00:55:39voilà, ils n'ont pas fait Polytechnique
00:55:41ils n'ont pas fait l'ENA
00:55:43je suis désolé, après vous pouvez en prendre d'autres
00:55:45mais le problème ce n'est pas ça
00:55:47le problème c'est la formation
00:55:49il est arrivé en étant un politique
00:55:51à être formé
00:55:53il y avait autrefois des écoles de formation
00:55:55il y avait l'AJEC, l'AJOC, que sais-je encore
00:55:57Reagan n'était pas formé
00:55:59et puis c'est pas le problème
00:56:01il faut du courage
00:56:03Reagan s'est formé justement
00:56:05c'est parfait parce que c'est exactement l'exemple
00:56:07ah oui il s'est formé Reagan
00:56:09il s'est formé mais
00:56:11et Trump aussi il s'est formé
00:56:13pardonnez-moi c'est pas formé
00:56:15c'est pas formé dans les grandes écoles
00:56:17il s'est déformé, c'est pas la même chose
00:56:19en tout cas c'est intéressant ce que dit Boalem Samsal
00:56:21il dit également la France est un pays à la ramasse
00:56:23qui vit sur ses gloires passées
00:56:25je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça
00:56:27et puis je mets en parallèle
00:56:29vous avez peut-être lu Emmanuel Todd
00:56:31il fait beaucoup d'interviews en ce moment
00:56:33je crois qu'il sort un nouveau livre
00:56:35et on lui pose la question
00:56:37la confrontation de modèles familiaux antagonistes
00:56:39notamment dans les sociétés multiculturelles
00:56:41ne crée-t-elle pas des conflits de valeur
00:56:43insolubles
00:56:45moi j'ai adoré cette réponse
00:56:47qui est très intéressante
00:56:49c'est un entretien qu'il vous a accordé
00:56:51il répond dans Le Destin des émigrés
00:56:53paru en 1994
00:56:55j'étais le premier à dire qu'identifier l'immigration arabo-musulmane
00:56:57à l'immigration italienne
00:56:59et portugaise était insuffisant
00:57:01car la famille arabe communautaire
00:57:03en deux gammes avec le mariage
00:57:05des cousins et un statut de la femme très bas
00:57:07contredit l'exogamie
00:57:09chrétienne et le statut de la femme
00:57:11symbolisé par la Vierge Marie
00:57:13c'est très intéressant
00:57:15je vous recommande
00:57:17la bande dessinée d'Emmanuel Todd
00:57:19où il explique un peu sa théorie des systèmes familiaux
00:57:21en gros ce qu'il dit c'est qu'il y a des systèmes familiaux
00:57:23différents selon les pays
00:57:25la France on a un modèle
00:57:27fondé sur la liberté et l'égalité
00:57:29c'est-à-dire un modèle égalitaire
00:57:31avec l'héritage entre les frères et sœurs
00:57:33ce qui fait qu'on a cette notion de l'égalité enracinée très fortement
00:57:35et individualiste
00:57:37et d'autres modèles familiaux sont complètement antagonistes
00:57:39je vous interromps
00:57:41nous sommes avec Nadia El-Bouroumi
00:57:43et je remercie vraiment Emarine Lanson
00:57:45et Régine Delfour
00:57:47qui ont pu entrer en contact
00:57:49avec elle, bonjour
00:57:51Madame El-Bouroumi, je crois que vous
00:57:53vous entendez, merci d'être avec nous
00:57:55merci d'être avec nous
00:57:57je vous découvre pour la première fois en direct
00:57:59je vous ai vu effectivement sur les réseaux sociaux
00:58:01et c'est vrai que cette manière
00:58:03de communiquer
00:58:05a interloqué
00:58:07je ne vais pas dire choqué, choqué certains
00:58:09surpris, interloqué
00:58:11c'est une manière de prendre la parole
00:58:13qui n'est pas habituelle
00:58:15pour un avocat qui est souvent soumis
00:58:17à un devoir de réserve
00:58:19alors je voulais savoir d'abord si vous regrettez d'avoir
00:58:21fait ces vidéos
00:58:23ou au contraire si vous trouvez que c'est une manière
00:58:25de communiquer qui est efficace
00:58:27alors avant de répondre à votre question
00:58:29je vais vous dire qu'on communique
00:58:31sur le procès largement mais malheureusement
00:58:33nos propos sont totalement déformés
00:58:35donc moi j'interviens
00:58:37je suis avocat de la défense et j'essaie de défendre mes clients
00:58:39comme il se doit
00:58:41sans jamais manquer de respect à qui que ce soit
00:58:43mais a priori dans ce procès, dès qu'on pose une question
00:58:45à madame Pellicot, on est irrespectueux
00:58:47alors que j'ai quand même dit que madame Pellicot
00:58:49était une victime dans ce dossier et que c'est pas du tout
00:58:51ma stratégie de dire que cette dame n'est pas une victime
00:58:53voilà, je le dis
00:58:55je l'ai dit, mes propos ont été repris
00:58:57par la presse, le média
00:58:59et ils ont été extrêmement transformés
00:59:01moi j'ai été victime d'insultes, d'humiliation, mes enfants
00:59:03et personne n'en parle de ça
00:59:05et donc effectivement
00:59:07la seule réponse que j'ai donnée, avec beaucoup d'humour
00:59:09et là aussi
00:59:11le traitement de ma vidéo a fait l'objet
00:59:13d'une transformation
00:59:15j'ai publié en disant qu'on ne me muselerait pas
00:59:17et qu'il fallait se lever tôt
00:59:19pour arriver à me museler
00:59:21voilà, mais je publie cette vidéo
00:59:23mais j'en ai publié tellement que j'en ai fini au bout
00:59:25vous commencez dans votre appartement
00:59:27vous descendez de votre appartement, vous montez dans votre voiture
00:59:29vous roulez dans votre voiture
00:59:31il y a quelque chose qui peut surprendre
00:59:33dans la mise en scène
00:59:35non mais vous en avez vu une
00:59:37ça fait 5 ans que je suis sur les réseaux sociaux
00:59:39ça fait 5 ans que je partage avec mes abonnés
00:59:41mes journées juridiques
00:59:43le procès Pélico va cristalliser quelque chose
00:59:45qui existe, je ne suis pas la seule avocat
00:59:47on est plusieurs avocats, le problème c'est que
00:59:49quoi que l'on fasse, le regard est chirurgical
00:59:51le regard est agressif et violent
00:59:53donc j'ai simplement, et surtout dans le cadre
00:59:55de ces vidéos là, expliqué justement
00:59:57un problème juridique dans le dossier, à savoir
00:59:59la soumission chimique, sauf que
01:00:01vous les médias, vous refusez
01:00:03littéralement le procès
01:00:05Madame, j'entends bien
01:00:07Madame, j'entends bien que vous voulez défendre
01:00:09votre client, c'est votre rôle tout à fait
01:00:11et poser certaines questions est évidemment
01:00:13justifié, mais est-ce que c'est l'endroit
01:00:15les réseaux sociaux pour restituer
01:00:17des audiences où effectivement on a
01:00:19des vidéos assez violentes
01:00:21est-ce que c'est vraiment le bon endroit
01:00:23pour communiquer sur ce procès
01:00:25c'est peut-être plus facile de le faire par écrit
01:00:27des vidéos violentes
01:00:29vous racontez le contenu des vidéos
01:00:31sur les réseaux sociaux
01:00:33c'est peut-être pas le lieu idéal quand même
01:00:35pour communiquer sur des sujets aussi délicats
01:00:37alors, vous savez
01:00:39les médias, vous-même
01:00:41vous exploitez ces différents
01:00:43biais parce que je suis moi-même victime
01:00:45à cause des réseaux sociaux, c'est pas moi qui fais
01:00:47vous avez choisi de vous y exposer, personne ne vous y a obligé
01:00:49attendez, je termine s'il vous plaît, je termine Madame
01:00:51c'est pas moi qui fais Twitter
01:00:53c'est pas moi qui fais tous ces réseaux où mes enfants me disent
01:00:55surtout ne te connecte pas parce que c'est extrêmement violent
01:00:57et personne n'intervient
01:00:59vous-même les médias, vous avez effectivement des relais
01:01:01sur les réseaux sociaux, moi j'explique
01:01:03avec mon énergie qui est la mienne et avec
01:01:05aucune violence, parce qu'il n'y a pas de violence dans mes propos
01:01:07effectivement ce procès
01:01:09alors ça a plaît ou ça ne plaît pas, mais si j'avais
01:01:11crié haut et fort sur cette vidéo
01:01:13vive Madame Pellicot, Madame Pellicot
01:01:15tout le débat effectivement
01:01:17qui peut exister autour de la violence
01:01:19faite aux femmes, etc, que je partage totalement
01:01:21parce que quand je reçois...
01:01:23Madame Pellicot ne communique pas comme vous sur les réseaux
01:01:25Madame Pellicot elle a tous vos médias
01:01:27pour communiquer, vous le savez
01:01:29il y a une horde de journalistes
01:01:31excusez-moi si vous ne me laissez pas parler
01:01:33Madame, je ne pourrai pas
01:01:35s'il vous plaît, c'est exactement ce qui se passe au niveau du procès
01:01:37au niveau du traitement de l'information, on essaie de parler
01:01:39on est coupé, je vous dis que Madame Pellicot
01:01:41elle a une trentaine, une trentaine voire une cinquantaine
01:01:43de journalistes et aujourd'hui
01:01:45elle a tous les gens des réseaux sociaux qui sont avec elle
01:01:47alors même que c'est une victime
01:01:49c'est un fait et ce n'est pas discutable
01:01:51alors que moi j'essaie tranquillement
01:01:53avec mes abonnés de discuter et je reçois des messages
01:01:55de partout, je suis insultée, humiliée
01:01:57vous voyez, vous ne relevez pas le fait que je vous dise
01:01:59que mes enfants sont insultés, humiliés
01:02:01je suis mère, je suis grand-mère et mes enfants
01:02:03ont peur, mais vous ne dites pas
01:02:05Madame El Bouroumi, d'abord, moi je ne vous connaissais pas
01:02:07et
01:02:09effectivement mon tempérament
01:02:11me pousse à plutôt apprécier des gens
01:02:13qui ont beaucoup de caractère
01:02:15et ce que j'observe dans cet échange
01:02:17c'est votre caractère
01:02:19et combien vous défendez votre position
01:02:21et je ne peux que trouver ça intéressant
01:02:23vous avez donné également un élément qui m'a surpris
01:02:25vous avez dit que vous étiez grand-mère
01:02:27j'ai été surpris de cette
01:02:29information, Madame El Bouroumi
01:02:31oui, je suis mère, grand-mère, vous savez, les gens me disent
01:02:33oui, mais j'en ai été surpris
01:02:35mais vraiment votre caractère, c'est intéressant
01:02:37d'avoir des gens de caractère, des gens
01:02:39courageux, souvent je regrette que les gens ne soient pas courageux
01:02:41vous, vous assumez, vous êtes courageuse
01:02:43vous montez au créneau, tout ça
01:02:45je trouve que ce sont des
01:02:47éléments importants dans la société dans laquelle on vit
01:02:49aujourd'hui, simplement, nous étions
01:02:51avec Monsieur Valigny tout à l'heure
01:02:53et il trouvait, il trouvait que
01:02:55je répète, que cette vidéo
01:02:57est indigne pour un avocat
01:02:59et il dit que dans les serments des avocats
01:03:01il y a effectivement
01:03:03dans le serment des avocats, il y a
01:03:05dignité, conscience, indépendance
01:03:07probité, humanité, et il remettait
01:03:09en cause la dignité de cette
01:03:11intervention. Alors je vais
01:03:13vous dire une chose, si effectivement vous considérez
01:03:15que tous les messages que j'ai eu sur ma vidéo sont dignes
01:03:17vous irez les lire, parce que c'est plein de
01:03:19vomi et d'humiliation et d'insultes
01:03:21on m'insulte de pute, on m'insulte de tout
01:03:23mais ce que vous retenez vous, c'est que moi
01:03:25je poste une vidéo où je danse sur une chanson en disant
01:03:27il faut se lever tôt pour effectivement
01:03:29me museler. Si vous considérez
01:03:31qu'elle n'est pas digne cette vidéo, vous apprécierez
01:03:33moi je vous dis que cette vidéo elle est effectivement
01:03:35la seule chose, la seule réponse
01:03:37que je suis capable de donner avec humour
01:03:39parce que Dieu sait que j'aurais voulu avoir cette
01:03:41tribune avant, parce que nous on essaye
01:03:43avocats de la défense de dire qu'on a le droit d'intervenir
01:03:45qu'on a le droit de parler
01:03:47sans être systématiquement remis à nos places
01:03:49ou nos propos déformés
01:03:51donc très bien, si cette vidéo ça a permis de pouvoir
01:03:53écouter, et si vous me laissez la possibilité
01:03:55de dire que je considère que mes clients
01:03:57sont innocents et que c'est parce que je considère
01:03:59que mes clients sont innocents que je suis
01:04:01victime de toutes ces insultes, c'est pas la vidéo
01:04:03la vidéo elle cristallise simplement
01:04:05d'abord vraiment je vous remercie grandement d'être
01:04:07avec nous, parce que c'est pas si fréquent que les gens acceptent
01:04:09comme ça cet échange à bateau rompu
01:04:11est-ce que vous avez fait évoluer
01:04:13votre position André Valigny
01:04:15en écoutant madame El Bouroumi
01:04:17qui, j'ai envie de dire
01:04:19on voit pourquoi elle a fait
01:04:21cette vidéo et
01:04:23peut-être a-t-elle aussi réussi
01:04:25d'une certaine manière, d'abord parce qu'elle est avec nous
01:04:27à l'instant, et peut-être
01:04:29a-t-elle été efficace, et c'est important
01:04:31pour un avocat d'être efficace. Elle a été efficace
01:04:33puisqu'elle passe en direct sur ces news
01:04:35ce matin, et qu'elle a donc
01:04:37beaucoup de publicités, beaucoup de reprises sur
01:04:39les réseaux, alors certes vous êtes sûrement
01:04:41insulté, c'est très grave
01:04:43et je condamne tout ce que vous pouvez subir
01:04:45évidemment, il n'empêche chère
01:04:47consoeur que moi j'ai été habitué
01:04:49à une autre façon de procéder, avec plus de
01:04:51retenue, alors si aujourd'hui pour
01:04:53bien défendre son client il faut faire
01:04:55du buzz sur les
01:04:57réseaux sociaux, faire des vidéos un peu
01:04:59fortes, un peu
01:05:01violentes verbalement
01:05:03ça vous regarde, moi je considère que la profession
01:05:05de l'avocat doit être exercée avec un peu plus
01:05:07de retenue et de délicatesse. Et madame Bouroumi
01:05:09vous répond et puis après... Vous savez, on nous demande de la retenue
01:05:11dans le cadre du procès, on n'a pas le droit
01:05:13de prendre le micro, heureusement on a du faire
01:05:15un certain nombre de réglages avec le président
01:05:17et moi ma vidéo elle
01:05:19cristallise, c'est encore du vent
01:05:21dans le vent, parce que si on écoutait ce que je disais
01:05:23dans le cadre du procès, et bien effectivement
01:05:25on éviterait peut-être de prendre cette vidéo
01:05:27comme elle est, parce que franchement c'est une vidéo de 10 secondes
01:05:29où effectivement je réponds à mes
01:05:31détracteurs, c'est une réponse à mes détracteurs
01:05:33et pas l'inverse. Et bien merci madame Baire. Et après vous savez
01:05:35à réseaux sociaux il faut aller voir le compte
01:05:37On va y aller, et en revanche vous aurez du mal
01:05:39Et moi je pense que j'exerce ma profession avec
01:05:41dignité et indépendance. Bon, vous avez
01:05:43dit aussi que ceux que vous défendez
01:05:45sont innocents
01:05:47c'est vrai que
01:05:49vous êtes dans votre rôle d'avocat
01:05:51bien sûr vous êtes dans votre rôle d'avocat, c'est vrai que
01:05:53par rapport aux informations que nous connaissons
01:05:55ça va être difficile, d'ailleurs c'est des dossiers
01:05:57qui ne sont pas faciles, d'expliquer que ces gens
01:05:59qui sont arrivés dans cette chambre
01:06:01qui ont été contactés par un site
01:06:03où il était inscrit, à son insu
01:06:05et qui ont eu
01:06:07une relation sexuelle avec cette femme
01:06:09ça va être difficile à me convaincre
01:06:11que la femme était consentante, si vous me permettez
01:06:13Alors déjà je ne vais pas essayer de vous convaincre
01:06:15parce que ce n'est pas l'objet de cette interview
01:06:17et deuxièmement, c'est ce qui me gêne, vous avez des journalistes
01:06:19qui sont sur place et qui eux assistent
01:06:21au procès, et malgré qu'ils assistent
01:06:23au procès, arrivent à détourner
01:06:25et vous retenez que ce que vous venez de dire
01:06:27monsieur Prost, je suis désolé, excusez-moi
01:06:29c'est pas ça le procès, nous on a une procédure
01:06:31on a effectivement des clients
01:06:33qui ont leur position
01:06:35on a un dossier qui a sa position
01:06:37faites confiance à ceux qui sont dans le dossier
01:06:39au lieu de systématiquement
01:06:41au lieu de systématiquement de faire des raccourcis
01:06:43de ce dossier qui est extrêmement complexe
01:06:45pour nous tous. J'ai pas envie d'en faire, mais je vous remercie
01:06:47je pense que les téléspectateurs vous ont découvert
01:06:49et je maintiens
01:06:51que le courage que vous avez
01:06:53l'énergie que vous avez, l'intelligence que vous avez
01:06:55merci d'avoir accepté que je puisse jouer mon rôle
01:06:57on se plaint tellement
01:06:59d'avoir des gens parfois incolores et inodores
01:07:01que manifestement
01:07:03ce n'est pas votre cas
01:07:05madame Bouroumi, elle Bouroumi
01:07:07je ne sais pas d'ailleurs dans lequel
01:07:09vous êtes avocate
01:07:11dans lequel, Barreau ? Barreau d'Avignon
01:07:13Barreau d'Avignon, bon
01:07:15et bien on a envie d'en savoir davantage
01:07:17vous voyez sur vous après
01:07:19cette interview et de
01:07:21connaître à la fois vos parcours
01:07:23et puis les affaires que vous avez pu suivre
01:07:25donc je remercie grandement madame elle Bouroumi
01:07:27vraiment et je remercie bien sûr Régine Delfour
01:07:29et je remercie aussi
01:07:31Marine Lanson parce qu'on a
01:07:33pu faire ça vraiment
01:07:35au dévoté
01:07:37au cours de cette émission
01:07:39et nous danserons encore
01:07:41je le disais Sébastien Spitzer
01:07:43préface d'Emilie Moiti si vous nous
01:07:45rejoignez à l'instant, 7 octobre
01:07:47et après, Les survivants racontent
01:07:49c'est un livre déchirant, alors vous dites quelque chose
01:07:51d'ailleurs qui m'a peut-être étonné, jamais un événement
01:07:53n'aura autant clivé, semaine
01:07:55après semaine, mois après mois, le 7 octobre a divisé
01:07:57le monde, s'indédaient les opinions américaines, européennes
01:07:59disloquaient les consciences aux quatre coins de la France
01:08:01pourquoi vous trouvez que ça a plus clivé
01:08:03par exemple que
01:08:05d'autres très grands événements qu'ont marqué
01:08:07le 20ème siècle ?
01:08:09Vous ne l'avez pas vu, vous ne l'avez pas senti
01:08:11enfin pour moi c'était tellement flagrant
01:08:13il y a eu le 11 septembre, il y a eu le 7 octobre
01:08:15et
01:08:17d'ailleurs si je puis me permettre
01:08:19je reprendrai ce qui vient de
01:08:21la séquence qu'on vient de vivre à l'instant
01:08:23on a vu une avocate
01:08:25faire du bruit
01:08:27faire du buzz mais faire du bruit, dans le buzz j'entends le bruit
01:08:29et c'est ce brouhaha qui vient
01:08:31tout perturber, c'est à dire qu'il n'y a plus de sens
01:08:33tellement il y a
01:08:35d'interférences tout autour
01:08:37autour de l'événement
01:08:39de la réalité de l'événement
01:08:41j'enseigne à Sciences Po, je donne des cours à Sciences Po
01:08:43toutes les semaines
01:08:45j'anime modestement un atelier d'écriture
01:08:47et
01:08:49je suis allé en Israël, à mon retour d'Israël
01:08:51la première chose que je partage
01:08:53avec mes élèves c'est
01:08:55j'ai éprouvé
01:08:57le besoin d'y aller parce que
01:08:59cette abstraction permanente, cette réalité virtuelle
01:09:01cette vérité des écrans
01:09:03me perturbe
01:09:05et m'empêche de savoir la vérité
01:09:07j'ai dû aller sur place pour sentir, ressentir
01:09:09éprouver, voir, entendre, comprendre
01:09:11mais moi-même, physiquement
01:09:13Est-ce que vous iriez à Gaza de la même manière ?
01:09:15J'ai essayé d'aller à Gaza, bien sûr
01:09:17bien sûr j'ai essayé d'aller à Gaza
01:09:19c'est très compliqué mais je suis allé en
01:09:21mais je suis allé en Cisjordanie
01:09:23tout ça pour vous dire que
01:09:25semaine après semaine
01:09:27j'ai vu à Sciences Po
01:09:29la tension monter
01:09:31j'étais dans l'amphithéâtre
01:09:33le jour où Mélenchon est venu
01:09:35prendre la parole
01:09:37s'emparer de la parole
01:09:39s'emparer de la parole
01:09:41tyranniser l'opinion
01:09:43avec des affirmations
01:09:45péremptoires et une incitation
01:09:47à la révolte
01:09:49un chaos
01:09:51voulu
01:09:53Victor Hugo, je suis fan de
01:09:55Victor Hugo, avait dans
01:09:57Gwynplaine, L'homme qui rit
01:09:59une pièce qui s'appelle Chaos vaincu
01:10:01et là c'était le chaos voulu
01:10:03je suis intimement persuadé que
01:10:05le 7 octobre a
01:10:07fondamentalement, profondément
01:10:09fissuré, fracturé
01:10:11la société française avec des opinions
01:10:13qui ne veulent plus s'entendre, qui ne veulent plus s'écouter
01:10:15et des camps politiques
01:10:17qui vont s'affronter sur une question sans jamais
01:10:19traiter de la question, tout à l'heure vous évoquiez
01:10:21la problématique de ces hommes
01:10:23politiques qui ne sont plus entendus
01:10:25ce que vous avez dit était
01:10:27incroyable et je l'ai vu
01:10:29aussi, qu'ils préfèrent aller faire
01:10:31de la finance, quelque chose qui leur rapportera
01:10:33davantage d'argent et moins d'emmerdes
01:10:35mais c'est pas ça la politique
01:10:37la politique c'est une volonté
01:10:39la politique c'est d'abord, c'est pas seulement
01:10:41du courage, c'est d'abord une vision
01:10:43une volonté, une intention
01:10:45il n'y a pas de volonté politique, il ne peut rien se passer
01:10:47on fera prendre des coups
01:10:49Eugénie veut dire quelque chose
01:10:51je suis d'accord avec ce que vous dites, je pense que jamais
01:10:53un événement n'a été aussi clivant, pour moi
01:10:55cet événement il signe la fin de l'universel
01:10:57au 21ème siècle
01:10:59c'est l'acte de décès de l'universalisme
01:11:01puisque chacun a eu ses victimes
01:11:03il y avait les gens qui pleuraient pour les enfants de Gaza
01:11:05et ceux qui pleuraient pour les victimes du 7 octobre
01:11:07et ces gens là
01:11:09ne pouvaient pas se mettre à la place des autres
01:11:11et je trouve qu'on a vécu, et plus que le 11 septembre
01:11:13parce que le 11 septembre il y avait un clivage
01:11:15entre effectivement les pays arabes qui se réjouissaient
01:11:17du 11 septembre, peut-être
01:11:19c'est en certaines banlieues en France
01:11:21mais là on a vraiment une fracture à l'intérieur des sociétés
01:11:23occidentales, dans les universités
01:11:25dans la jeunesse, et c'est cette fin
01:11:27ce deuil de l'universel qu'on a vécu avec le 7 octobre
01:11:29et c'est absolument dramatique
01:11:31et ça va marquer je pense
01:11:33tout le 21ème siècle. Et nous danserons encore
01:11:35c'est un récit
01:11:37extrêmement émouvant, très précis
01:11:39je passe beaucoup de temps au forum des familles
01:11:41j'ai besoin des bénévoles
01:11:43pour joindre les victimes, les rescapés du drame
01:11:45les familles d'otages, mais la tâche
01:11:47est ardue, les victimes ont besoin de se reconstruire
01:11:49elles doivent reprendre leur vie
01:11:51au lieu de ressasser toujours les mêmes
01:11:53horreurs. Les victimes ont besoin de se reconstruire
01:11:55comment est-ce possible ?
01:11:57comment
01:11:59celles que vous avez vues
01:12:01ont-elles pu réagir et retrouver une vie ?
01:12:03Parmi ceux que j'ai rencontrés
01:12:05le plus
01:12:07pardonnez-moi, il n'y a pas de gradation
01:12:09il n'y a pas de comparaison possible
01:12:11mais la première personne que j'ai rencontrée
01:12:13qui a donné le ton de tout le reste en vérité
01:12:15s'appelle Jonathan Silver
01:12:17Jonathan Silver habite avec sa maman dans le kiboutz
01:12:19de Béhéry à 3 km de la bande de Gaza
01:12:21pendant 30 ans sa maman a fait des allers-retours
01:12:23entre Gaza et Tel Aviv, Gaza et Jérusalem
01:12:25pour accompagner les palestiniens
01:12:27pour se faire soigner à l'hôpital. Pendant 30 ans sa mère
01:12:29a organisé des marches à travers tout le pays
01:12:31pour la paix
01:12:33pour la paix entre Israël et les palestiniens
01:12:35Jonathan Silver
01:12:37a quitté sa mère
01:12:39quelques années avant le 7 octobre
01:12:41et était au téléphone avec elle
01:12:43en liaison le jour du 7 octobre
01:12:45évidemment les échanges sont déchirants
01:12:47il me raconte minute par minute comment ça se passe
01:12:49et au moment de la mort de sa mère
01:12:51je lui ai dit
01:12:53mais qu'est-ce qu'elle a pu penser ?
01:12:55elle me dit mais elle le savait
01:12:57elle se battait pour la paix
01:12:59contre les ennemis de la paix
01:13:01elle savait très bien
01:13:03que ça allait mal se terminer
01:13:05tant qu'il n'y aurait pas de volonté politique
01:13:07on y revient à cette question de la volonté politique
01:13:09et Jonathan m'a dit
01:13:11quelque chose de fabuleux
01:13:13il m'a dit mais je vais reprendre le combat de maman
01:13:15il n'y avait pas de haine
01:13:17la haine ce monstre
01:13:19qui se nourrit de lui-même
01:13:21le cercle infernal
01:13:23le cercle infernal
01:13:25je vais reprendre le combat de maman
01:13:27il n'était pas dans l'accablement
01:13:29dans la dénonciation
01:13:31je vais reprendre le combat pour la paix
01:13:33sa mère Viviane Silver est aujourd'hui citée
01:13:35sur la liste des personnes
01:13:37nominées pour le prix Nobel de la paix
01:13:39quand vous dites qu'il n'y a pas de volonté politique
01:13:41de quel côté il n'y a pas de volonté politique ?
01:13:43quand je suis arrivé
01:13:45la première chose que j'ai vue
01:13:47à l'aéroport Ben Gurion
01:13:49c'est toutes les affiches de Anwar el-Sadat
01:13:51de ces grands moments où il y a eu des possibilités de paix
01:13:53la première personne que j'ai rencontrée
01:13:55la deuxième personne que j'ai rencontrée là-bas
01:13:57c'était Emilie Moetti
01:13:59qui a été députée à la Knesset
01:14:01Emilie Moetti s'est battue avec les fans comme Viviane Silver
01:14:03pendant des années pour faire avancer
01:14:05l'idée de paix
01:14:07la première chose qu'elle me dit
01:14:09ici nous avons une mythologie de la paix
01:14:11en Israël nous vivons d'une mythologie
01:14:13de la paix, c'est-à-dire qu'on en parle
01:14:15on ne sait plus ce que c'est, on ne sait plus ce que ça veut dire
01:14:17on ne se bat pas pour
01:14:19avant d'essayer de trouver une solution
01:14:21le dernier qui s'est battu c'est qui ? C'est Rabin ?
01:14:23et voilà
01:14:25je reviens à mon premier témoignage
01:14:27d'Emilie Silver
01:14:29il me racontait que le premier souvenir
01:14:31qu'il avait de l'engagement de sa mère Viviane et de son père
01:14:33c'était quand il avait 12 ans
01:14:35il était sur les épaules de son père
01:14:37il était place des grands hommes sur la place à Tel Aviv
01:14:39et ce jour-là il y avait
01:14:41un million de personnes dans les rues, des drapons
01:14:43des fagnons, un homme politique sur une tribune
01:14:45cet homme s'appelait Yitzhak Rabin
01:14:47et quelques heures après en descendant
01:14:49la tribune il a été assassiné
01:14:51mais comment trouver une solution avec des gens
01:14:53qui veulent
01:14:55radiquer Israël
01:14:57le Hamas qui ne reconnait pas Israël
01:14:59qui ne le reconnaitra jamais
01:15:01comment est-il possible aujourd'hui
01:15:03de trouver
01:15:05d'ailleurs c'est impossible
01:15:07c'est impossible
01:15:09la position de Netanyahou depuis
01:15:11certaines années
01:15:13elle peut s'entendre
01:15:15par une métaphore et par
01:15:17le début d'une idée
01:15:19la métaphore c'est un livre de Borges
01:15:21que je cite ici qui s'intitule
01:15:23si vous voulez créer un labyrinthe vous mettez deux miroirs
01:15:25l'un en face de l'autre
01:15:27ils se renvoient l'un à l'autre leur vérité
01:15:29et ça crée un labyrinthe
01:15:31ça c'est le dialogue impossible
01:15:33le début d'une idée
01:15:35c'est revenir à cette question encore évoquée
01:15:37une volonté politique
01:15:39le jour où vous aurez
01:15:41un leader israélien
01:15:43qui aura une réelle
01:15:45intention d'aller jusqu'au bout
01:15:47de la paix, il y aura la possibilité
01:15:49de quelque chose
01:15:51dans les témoins
01:15:53vous ne pouvez pas faire la paix seul
01:15:55vous ne pouvez pas faire la paix seul
01:15:57c'est un autre problème
01:15:59c'est à dire que nous sommes avec des grilles d'analyse
01:16:01qui datent des années 70, 80, 90
01:16:03vous-même vous le dites dans le prologue
01:16:05vous savez dans ce livre
01:16:07le chapitre 2
01:16:09il est consacré à un homme qui s'appelle Yair Golan
01:16:11Yair Golan c'était le chef d'état-major adjoint
01:16:13de l'armée israélienne, de Tzahal
01:16:15ce jour-là il a été viré de Tzahal
01:16:17parce qu'il a dénoncé la situation
01:16:19en disant on ne veut pas la paix
01:16:21c'est pas la paix qu'on veut
01:16:23le jour du 7 octobre, il est allé tout seul
01:16:25avec au volant de sa petite voiture
01:16:27au volant de sa petite Toyota
01:16:29Yaris Blanche, le général Golan
01:16:31file droit vers le dessert de Negev
01:16:33sur place, il retrouve les officiers de la zone sud
01:16:35et va sauver
01:16:37deux enfants qui sont rescapés, qui sont planqués
01:16:39il va les ramener à l'hôpital
01:16:41il y est retourné une deuxième fois, il va faire 3 allers-retours
01:16:43ce jour-là
01:16:45ça c'est le génie d'Israël, c'est de pouvoir penser ça
01:16:47il est 10h29
01:16:49mais quand il n'y a pas la même chose de l'autre côté
01:16:51c'est vraiment un problème
01:16:53chaque vendredi, nous sommes avec notre ami
01:16:55Jacques Vendroux, et les transitions sont évidemment
01:16:57très rudes, de passer d'un
01:16:59événement aussi dramatique à quelque chose
01:17:01d'infiniment plus léger, comme à l'habitude
01:17:03notre ami Jacques, alors nous allons
01:17:05partir avec Jacques Vendroux
01:17:07avec un générique cette fois-ci qui sera au minimum
01:17:09parce que nous sommes déjà en retard
01:17:11Jacques
01:17:17Jacques
01:17:19cher Jacques Vendroux
01:17:21je vois que manifestement vous êtes
01:17:23...
01:17:25...
01:17:27...
01:17:29Jacques
01:17:31vous avez exactement une minute
01:17:33et je ne vous interromps pas
01:17:35non, non, non, je ne peux pas avoir une minute, c'est pas possible
01:17:37au même moment
01:17:39au même moment où je parle
01:17:41il y a l'enterrement de notre ami Didier
01:17:43Roustan à l'église des
01:17:45Espérides, à côté de Cannes
01:17:47et vous savez que Didier il avait une passion
01:17:49incroyable pour les maillots
01:17:51je suis dans un magasin de sport
01:17:53qui s'appelle Line Up, dans le
01:17:55deuxième arrondissement, on a sorti des maillots
01:17:57mythiques pour lui, le maillot
01:17:59de Maradona, quand il jouait par exemple
01:18:01à Barcelone, le maillot de
01:18:03Pastorey, quand il jouait au Paris Saint-Germain
01:18:05le maillot de Cantona
01:18:07quand il jouait à Manchester, regardez comme c'est magique
01:18:09le maillot d'Ivan Kerkouic
01:18:11qui était l'un de ses grands amis à la
01:18:13PS Saint-Etienne, le maillot de Michel
01:18:15Platini, c'est pour lui, c'est pour
01:18:17Didier, et pour terminer
01:18:19un joueur qu'il adorait, c'était Yoann Gourcuff
01:18:21voilà les maillots préférés
01:18:23de Didier
01:18:25Roustan qu'on enterre
01:18:27en ce moment, nous l'embrassons
01:18:29et je voulais absolument venir
01:18:31dans ce magasin Line Up, dans le deuxième
01:18:33il y a tout, il y a même...
01:18:35Jacques, pardonnez-moi Jacques
01:18:37Jacques, je vous interromps
01:18:39on peut pas faire de la publicité à l'antenne pour un magasin
01:18:41donc je vous interromps
01:18:43parce que vous avez entendu évidemment ce magasin
01:18:45moi j'étais pas... effectivement
01:18:47vous irez dans un autre magasin, Jacques
01:18:49l'ARCOM nous regarde, je vous remercie
01:18:51vraiment de penser à moi une nouvelle fois
01:18:53de citer des magasins, mais bien sûr
01:18:55que nous avons vu
01:18:57ces maillots et je vous en remercie de nous les avoir
01:18:59montrés, mais
01:19:01je vais essayer de citer
01:19:03un autre magasin
01:19:05de sport, alors Adidas
01:19:07fait effectivement, propose également
01:19:09des maillots, Nike, j'imagine
01:19:11propose des maillots
01:19:13Sporty, non, propose également
01:19:15des maillots, Sport 2000
01:19:17j'espère que ça existe encore
01:19:19des capelots, etc
01:19:21de sport, et voilà, et si on pouvait
01:19:23éviter de donner les adresses des magasins
01:19:25on a bien compris
01:19:27notre ami Jacques est un poète
01:19:29donc c'est un poète Jacques, il est dans les années
01:19:3170, il a raison d'ailleurs
01:19:33Thierry Roland était exactement pareil
01:19:35il dit ce qu'il veut comme il veut
01:19:37aujourd'hui on ne peut pas dire ce qu'on veut
01:19:39comme on veut à la télévision, donc il faut faire très
01:19:41attention, et effectivement il y a
01:19:4330 ans, en plus
01:19:45voilà, c'est un poète
01:19:47c'est un poète du monde
01:19:49Bon, Jacques, je vous embrasse, c'était
01:19:51une bonne intention en tout cas, vous avez
01:19:53parfaitement raison, c'était une bonne intention, on pense
01:19:55à Didier, c'est à 10h30
01:19:57en ce moment à l'église de Cannes
01:19:59et ce soir
01:20:01d'ailleurs il y a un match
01:20:03où le coup d'envoi sera donné par
01:20:05l'épouse de Didier
01:20:07la mère de ses deux
01:20:09enfants, je crois
01:20:11que ce sera à Cannes puisque Didier avait joué
01:20:13longtemps à Cannes, il nous reste 2 minutes
01:20:15je voulais vous montrer
01:20:17effectivement
01:20:19je voulais vous montrer
01:20:21docteur Millot sur le sucre
01:20:23qui paraît-il un poison violent
01:20:25bon, il faut être vigilant
01:20:27je vous assure, il faut être vigilant
01:20:29dans cette émission
01:20:31donc on s'en doute pas
01:20:33mais en fait il y en a quasiment partout
01:20:35alors quand tu dis partout, c'est vraiment partout
01:20:37il y a une étude
01:20:39qui a été faite par l'ANAS
01:20:41qui a trouvé qu'en fait
01:20:43on retrouvait du sucre
01:20:45dans 77% des produits
01:20:47alimentaires, tu sais, les produits transformés
01:20:49on achète en magasin
01:20:51mais quand je te dis partout, il y en a dans le saucisson
01:20:53il y en a dans les petits sachets de carottes râpées que vous achetez
01:20:55il y en a dans la mayonnaise
01:20:57ils en ont même trouvé
01:20:59dans les dentifrices pour enfants
01:21:01mais il y en a quand même là-dedans
01:21:03c'est un truc de dingue
01:21:05on va vous montrer en plus
01:21:07parce que dans certains produits transformés
01:21:09il n'y en a pas un tout petit peu
01:21:11il y en a pas mal
01:21:13on va voir sur cette image
01:21:15un bol de soupe de légumes
01:21:17c'est très bon pour la santé
01:21:194 morceaux de sucre
01:21:21un petit plat de spaghettis
01:21:23un peu en sauce, l'équivalent
01:21:25de 7 morceaux de sucre
01:21:27une baguette
01:21:2924 morceaux de sucre
01:21:31donc quand on mange un sandwich, déjà juste le pain
01:21:33on mange 24 morceaux de sucre
01:21:35je vais remercier Jacques Vandrouw
01:21:37cher Jacques, je vous remercie, si vous pouviez ne pas parler
01:21:39ça m'arrange, merci beaucoup
01:21:41et en revanche, merci pour les maillots
01:21:43bah voilà, c'est bon
01:21:45je vais appeler l'ARCOM
01:21:47vous inquiétez pas
01:21:51je vous remercie Jacques
01:21:53je vous embrasse
01:21:55Sébastien, alors lisez
01:21:57évidemment ce livre
01:21:59il est rude à lire
01:22:01bien sûr, Sébastien Spitzer
01:22:03et nous danserons encore
01:22:05sauver un enfant coincé
01:22:07en enfer, c'est un chapitre
01:22:09vous l'avez raconté tout à l'heure
01:22:11chemin faisant soulagé d'avoir sauvé
01:22:13deux jeunes garçons de plus, le général Golan
01:22:15reçoit un nouvel appel téléphonique
01:22:17c'est une femme, son fils Yuval est aussi
01:22:19coincé dans cet enfer, une fois de plus
01:22:21calmement, Golan lui demande
01:22:23de lui envoyer sa localisation
01:22:25et c'est ce qu'elle a fait me dit-il
01:22:27et je suis retourné dans cette zone de guerre
01:22:29c'est ce que vous avez raconté tout à l'heure
01:22:31c'est magnifiquement écrit en plus
01:22:33avec beaucoup de pudeur, beaucoup d'intelligence, beaucoup de précision
01:22:35beaucoup de précision
01:22:37donc je trouve que c'est un livre
01:22:39je pense qu'il faut lire ce livre là
01:22:41Sébastien Spitzer
01:22:43et puis ça nous a fait plaisir de vous rencontrer, je trouve que c'est la première fois que vous venez
01:22:45et ça sera intéressant peut-être
01:22:47de prolonger ces rencontres
01:22:49autour de notre micro, il est 10h35
01:22:51je vais remercier d'abord
01:22:53remercier Régine Delfour
01:22:55parce qu'elle nous a permis d'avoir
01:22:57cet échange avec Nadia El-Bouroumi
01:22:59merci également à Marine Lanson
01:23:01parce que nous avons tous été très réactifs
01:23:03c'est la fin de la
01:23:05semaine, donc c'est l'occasion de
01:23:07saluer le service programmation avec Nicolas Nissi
01:23:09Magdalena Dervish
01:23:11Lino Vitez et Louis Lallement
01:23:13Marine Lanson, Jean Delacoste
01:23:15étaient avec nous, Thibaut Palfroy
01:23:17à la réalisation, Dominique Rémond à la vision
01:23:19Jean-François Coulard au son, Félix
01:23:21Pérolat, toutes ces émissions sont retrouvées sur cdnos.fr
01:23:23c'est dommage, j'aurais bien aimé
01:23:25que vous soyez ministre
01:23:27je l'ai déjà été
01:23:29il viendra en tant qu'invité
01:23:31on aurait enfin le ministre de la justice
01:23:33et je trouve que ce que vous avez
01:23:35dit en début d'émission, vraiment est très
01:23:37noble, et ça ne m'étonne pas de vous
01:23:39voilà, monsieur
01:23:41Valigny, on ne se connait pas beaucoup mais
01:23:43vous êtes une belle personne
01:23:45il est 10h36
01:23:47vous aimez tout le monde aujourd'hui
01:23:49même l'avocate
01:23:51j'aime bien les gens qui ont du caractère
01:23:53je referme la parenthèse
01:23:55Jean-Marc Laurent Denis