L'Heure des Pros (Émission du 18/09/2024)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:07La droite n'est plus au pouvoir depuis 2012.
00:00:11Et qu'apprend-on hier comme première mesure qui serait prise par M. Barnier ?
00:00:16Lutter contre l'immigration massive, enrayer l'insécurité endémique ?
00:00:21Que nenni ! Augmenter les impôts !
00:00:26Voilà ce qu'aurait dit Michel Barnier à Gérald Darmanin, qu'il a répété à ses collègues députés de Renaissance.
00:00:32Matignon a démenti le mal-effet.
00:00:35Le gouverneur de la Banque de France, un de ces petits hommes gris que la France fabrique à la chaîne,
00:00:39M. François Villeroy de Gallo, recommande, souvenir de l'ancien régime sans doute, d'augmenter la taille et la gabelle.
00:00:46Quel spectacle depuis des semaines qu'offre au Français ce qui dirige ce pays ?
00:00:52Un président qui a dissous contre toute logique.
00:00:55Des républicains qui ont expliqué pendant des années qu'ils refusaient tout accord avec Emmanuel Macron
00:00:59et qui sont prêts à tout aujourd'hui pour rouler dans une voiture à cocarde.
00:01:03Des insoumis alléchés par l'odeur de putréfaction du marigot qui attend le grand soir.
00:01:09Des socialistes complices.
00:01:11Ils ont validé hier avec le bureau de l'Assemblée nationale la procédure pour destituer Emmanuel Macron.
00:01:17On aurait aimé d'ailleurs que François Hollande s'insurge contre cette opération
00:01:21qui fragilise et les institutions et la République.
00:01:25Hélas, M. Petite Blague, ex-président farce et attrape, nourrit son ressentiment
00:01:30contre l'homme qui, jadis, trahit sa confiance.
00:01:33Depuis, Hollande imagine qu'il sera Montécristo, il rêve de vengeance
00:01:36et il court les plateaux de télévision avec quelques plaisanteries de garçons de bain pour amuser les gogos.
00:01:41Bref, tout ça est assez lamentable et navrant.
00:01:44Mais quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limites.
00:01:48Il est 9h. Chana Lusso.
00:02:03Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:04Et si Michel Barnier n'arrivait pas à former un gouvernement ?
00:02:08Gros coup de pression de Gérald Darmanin ce matin.
00:02:10Le ministre de l'Intérieur a dit qu'il était hors de question de rejoindre
00:02:14ou de soutenir un gouvernement qui augmente les impôts.
00:02:17Vous l'avez dit Pascal, effectivement, Michel Barnier l'envisage.
00:02:20Et ça crispe également.
00:02:21Gabriel Attal, qui a demandé un rendez-vous à Matignon, il est attendu à 10h30.
00:02:26Nouvelle nuit de violence en Martinique.
00:02:28Il y a eu plusieurs départs de feu à Fort-de-France,
00:02:31notamment aux abords de l'église Sainte-Thérèse.
00:02:33Des palettes et des voitures ont été incendiées.
00:02:35Et un peu plus tôt, il y a eu des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
00:02:39Ces tensions interviennent dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.
00:02:43Et puis les islamistes du mouvement Hezbollah au Liban, visés par une attaque coordonnée.
00:02:49Leurs beepers ont explosé simultanément, faisant 9 morts et plus de 2800 blessés.
00:02:54Ils utilisaient ces beepers depuis quelques mois pour communiquer entre eux.
00:02:57Le Hezbollah accuse Israël d'être à l'origine de cette opération d'ampleur et promet de riposter.
00:03:02Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:05Merci Chana Lustow.
00:03:06Et évidemment, on en parlera de ces beepers avec Vincent Hervouet tout à l'heure.
00:03:09Je ne sais pas si vous avez des informations à nous donner, mais c'est tellement fascinant.
00:03:13On a l'impression d'être dans un épisode de Foda.
00:03:16À côté de vous, Virginie Giraud, historienne, et qu'on peut écouter sur Europe 1 chaque samedi,
00:03:21chaque week-end pour une émission historique.
00:03:23Sabrina Meldjaber est avec nous.
00:03:25Eric Nolot, que vous connaissez, qu'on peut voir également sur C8.
00:03:29Oui, tout le jour.
00:03:30Exactement, avec notre ami de la Tour du Pop.
00:03:35Du haut avec Yann Moix.
00:03:36Exactement, avec Yann Moix.
00:03:38Et puis notre ami, bien sûr, tous amis d'ailleurs, Gauthier Lebret.
00:03:45Je crois que vous avez oublié mon prénom.
00:03:46Non.
00:03:48Juste pour faire la synthèse des titres de l'actualité de votre éditorial,
00:03:51moi, je tire une seule satisfaction de la période,
00:03:54je sais enfin ce que ressentaient les contemporains de la chute de l'Empire romain.
00:03:58Nous, ça fait longtemps qu'on le sait.
00:04:00Non, mais cette lente dégringolade avec, cette fois-ci, est-ce qu'il y aura un gouvernement ?
00:04:04Tous les jours, il y a un truc qui descend un peu.
00:04:06C'est lent, mais c'est inexorable.
00:04:08Bien sûr, c'est le déclin.
00:04:10Vous avez 200 ans.
00:04:11Non, mais je veux dire, c'est triste.
00:04:13En fait, c'est triste, et c'est pour ça que c'est triste.
00:04:16C'est triste, cette affaire de destitution est une honte, bien sûr,
00:04:20et que les socialistes se rendent coupables de ça, c'est honteux.
00:04:24Tout en ne voulant pas la voter.
00:04:25Tout en ne voulant pas la voter, c'est le déclin.
00:04:28C'est le déclin.
00:04:29Vous avez raison.
00:04:30Vivre sous le déclin comme vivre sous dictature, c'est une honte.
00:04:33Non, mais c'est triste.
00:04:34Moi, ça me rend triste.
00:04:35Je voulais commencer cette émission parce que je pense vraiment à tous les policiers.
00:04:40Je ne sais pas, on ne va pas faire de coups de gueule, on ne va pas crier, ça n'a pas de sens,
00:04:45mais je ne comprends pas comment fonctionne ce pays.
00:04:48Donc, je vais vous montrer ces images que vous avez vues.
00:04:51C'était l'année dernière.
00:04:53Un individu impliqué dans l'attaque d'une voiture de police
00:04:56lors de la manifestation contre les violences policières.
00:04:59C'était le 23 septembre 2023 à Paris.
00:05:02Voilà.
00:05:03Donc, vous voyez ces images.
00:05:05Vous voyez la violence de ces images.
00:05:07Vous voyez comment ça se passe.
00:05:09Vous voyez comment ces policiers sont en danger.
00:05:11Vous voyez ce qu'ils risquent.
00:05:12Vous voyez cet homme qui sort et qui, avec sang-froid d'ailleurs, ne tire pas ou ne frappe pas.
00:05:19Hier, un homme était convoqué.
00:05:21Le tribunal correctionnel de Paris a convoqué un homme.
00:05:24Il s'appelle, je crois, Michael Jay.
00:05:26Il n'a pas refusé de parler.
00:05:28Extrême-gauche.
00:05:29Militant d'extrême-gauche.
00:05:31Il a été condamné à 18 mois exsurcis.
00:05:34Donc, je ne comprends rien à ce pays, en fait.
00:05:36Je ne comprends rien.
00:05:37Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:05:38Je ne comprends rien.
00:05:39Alors, on va écouter d'abord, je crois, Ariane Mineur.
00:05:47Ariane Mineur, oui, Ariane Mineur.
00:05:48Maître Ariane Mineur, qui était l'avocate des policiers.
00:05:52Et on pourra en parler ensemble.
00:05:57La peine prononcée, effectivement, 18 mois de sursis, implique sursis simples,
00:06:02donc même pas un sursis probatoire.
00:06:04Implique que, concrètement, rien ne va se passer pour lui.
00:06:07Et ça nous paraît, effectivement, à nous, léger.
00:06:11Et surtout, un message envoyé à tous les individus,
00:06:15selon lequel vous pouvez prendre une barre de fer,
00:06:17taper sur le véhicule des fonctionnaires de police,
00:06:20les mettre en danger de mort dans une foule hostile,
00:06:24et vous ressortez du tribunal.
00:06:26Alors, évidemment, pour ceux qui nous écoutent sur Europe 1,
00:06:29et je n'ai pas été assez précis tout à l'heure,
00:06:32on voyait cette voiture de police attaquée par des manifestants,
00:06:37sans doute de droite à gauche, des black blocs,
00:06:39qui attaquaient, qui vandalisaient,
00:06:42qui attaquaient également les policiers.
00:06:44Et je le répète, on revoit encore ces images,
00:06:4718 mois avec sursis.
00:06:48Si j'étais policier aujourd'hui, je me dis,
00:06:50par qui me défend ?
00:06:52Qui s'occupe de moi ?
00:06:54Et j'ai l'impression, souvent je vous dis ça,
00:06:56j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui suis choqué,
00:06:58dans l'espace, en tout cas, médiatique.
00:07:00Personne n'en parle.
00:07:01Donc, écoutez, Célia Barotte,
00:07:04qui était présente hier à l'audience.
00:07:08Michael Jay a été reconnu coupable de l'ensemble des faits reprochés,
00:07:13qu'il s'agisse des violences à l'encontre des policiers,
00:07:16mais aussi des dégradations de leur véhicule
00:07:19et de l'enseigne bancaire lors de cette manifestation.
00:07:22Condamné à 18 mois de prison avec sursis,
00:07:25cette peine est inférieure aux réquisitions du procureur
00:07:29de la République de Paris,
00:07:30qui estimait qu'il s'agissait de faits graves
00:07:32et que le manifestant était au centre de ces faits.
00:07:35En sortie d'audience, le syndicat de police Unité
00:07:38s'est dit déçu de cette décision de justice.
00:07:41On est déçu. Pourquoi on est déçu ?
00:07:43Non pas parce que 18 mois avec sursis,
00:07:45ça reste 18 mois avec sursis,
00:07:46mais le message qu'on envoie aux policiers,
00:07:49pour moi, en tout cas, il n'est pas positif.
00:07:52Même si on prend acte de la décision de justice,
00:07:55qui, à mon sens, n'est pas assez ferme, en tout cas.
00:07:58À la barre, le garçon de 25 ans,
00:08:00proche de la jeunesse communiste,
00:08:02a déclaré vouloir garder le silence,
00:08:05car il dit que c'est son droit.
00:08:07Quant au Parti civil,
00:08:08deux des quatre policiers étaient présents
00:08:10et ils sont revenus sur ce qu'ils décrivent
00:08:13comme une histoire marquante de leur carrière.
00:08:15Ils ont eu peur pour leur vie.
00:08:17Vous vous rendez compte que cet homme,
00:08:18il ne parle pas à la justice.
00:08:19Donc, il est dans une position arrogante.
00:08:21Déjà, il ne vient pas là pour s'excuser de ça.
00:08:24Vous avez des policiers qui, quand même,
00:08:26ont failli sinon perdre leur vie,
00:08:29en tout cas, d'être blessés.
00:08:31Et la France, la justice française,
00:08:34dit 18 mois avec sursis, c'est-à-dire rien.
00:08:38Allons-y, continuez.
00:08:40Attaquez les flics.
00:08:41Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:08:42Attaquez les flics.
00:08:43Attaquez les flics.
00:08:45Les black box, vous ne risquez rien.
00:08:47Si je ne me trompe...
00:08:48C'est lamentable.
00:08:49Franchement, c'est lamentable.
00:08:50...dans le cadre d'une manifestation
00:08:51contre les violences policières.
00:08:52C'est lamentable.
00:08:53Là, on est dans l'ironie quand même.
00:08:55Ce qui est d'autant plus très frappant
00:08:57dans le verdict qui a été prononcé,
00:08:59c'est qu'on a vu la scène.
00:09:02Cette voiture cherche à quitter les lieux.
00:09:04Elle est prise, elle est piégée par la manif.
00:09:06Elle cherche à s'en aller.
00:09:07Ils se font agresser, ils se font poursuivre
00:09:09par les manifestants.
00:09:10Ce n'est pas un fourgon qu'on fait brûler
00:09:13avec un cocktail Molotov.
00:09:14Ce sont des hommes qui cherchent à s'enfuir
00:09:17et que l'on pourchasse.
00:09:19C'est un lynchage.
00:09:20Le policier que l'on voit sortir est très ému.
00:09:24En même temps, il contrôle son action.
00:09:26Il vise les manifestants pour essayer de s'échapper.
00:09:29Lui, s'il avait tiré, il n'aurait pas eu le sursis.
00:09:32Il était évident qu'il aurait été incarcéré.
00:09:35Il était évident qu'il aurait eu droit à la fois
00:09:38à être arrêté et à être jeté en prison.
00:09:41Et là, les agresseurs prennent 18 mois avec sursis
00:09:45et le silence en plus.
00:09:46C'est ça qui est très éloquent.
00:09:47C'est le déclin total dans tous les domaines.
00:09:51Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:09:52C'en est fascinant.
00:09:54On voit tous les jours des cas chimiquement purs
00:09:57d'un Etat qui tombe.
00:10:00Tout le monde trouve ça très bien.
00:10:03Le problème de la magistrature,
00:10:05et les juges honnêtes vous le diront souvent en off,
00:10:07c'est qu'il faut diminuer la population carcérale
00:10:09car il n'y a pas assez de places de prison.
00:10:11Donc, on fait des sursis.
00:10:13On fait des aménagements de peine.
00:10:14On met des bracelets.
00:10:16Et s'il prend 18 mois avec sursis,
00:10:17c'est parce qu'on ne veut pas le mettre en prison.
00:10:19Moi, je ne crois pas à ça.
00:10:20Je crois simplement que vous avez,
00:10:23pour certains délinquants ou criminels,
00:10:27une justice qui est infiniment trop laxiste.
00:10:29Il y a de ça aussi.
00:10:31Et pour des raisons idéologiques.
00:10:33Parce que ces gens sont de gauche, peut-être.
00:10:36En tout cas, et qu'ils comprennent
00:10:38ou en tout cas qu'ils encouragent ces manifestations-là.
00:10:41Et ça fait juste 50 ans que vous avez,
00:10:44dans la magistrature,
00:10:46des gens qui considèrent que ça peut s'entendre.
00:10:49Ce qui va dans votre sens,
00:10:50c'est que les réquisitoires étaient plus sévères
00:10:52au motif qu'il s'agit de faits graves.
00:10:54Donc, le verdict dit qu'au fond,
00:10:56ces faits n'étaient pas graves.
00:10:57Vous essayez de lyncher des policiers,
00:10:59ce n'est pas grave.
00:11:00Ce n'est pas une raison pour aller en prison.
00:11:02C'est un message, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:11:04qui est envoyé aux prochains manifestants,
00:11:06aux prochains délinquants, aux prochains agresseurs.
00:11:08Ils vont le recevoir 5 sur 5.
00:11:10Évidemment.
00:11:11Je ne sais pas si le parquet fera appel ou pas.
00:11:13Mais je trouve ça incroyable.
00:11:15Vraiment, je trouve ça absolument incroyable.
00:11:17Et effectivement, ça peut mettre en colère.
00:11:19Le procès Mazan, si vous voulez.
00:11:21Vous préférez qu'on parle du procès Mazan ou des beepers ?
00:11:23Des beepers.
00:11:25Des beepers avec Vincent Herouet.
00:11:28Parce qu'il y a tellement de questions.
00:11:30Et c'est vrai que c'est absolument fascinant,
00:11:32ce qui s'est passé.
00:11:34On a l'impression, je le disais,
00:11:36d'être dans une séquence
00:11:38dans un film Foda.
00:11:40C'est James Bond.
00:11:42C'est mieux que Foda.
00:11:44C'est extravagant.
00:11:46Vous imaginez ce que ça représente ?
00:11:48Il a fallu convaincre.
00:11:50Il a fallu que d'une manière ou d'une autre,
00:11:52le Hezbollah se décide
00:11:54à interdire à ses miliciens
00:11:56de prendre leur téléphone
00:11:58parce qu'ils risquaient d'être espionnés.
00:12:00L'espionnage, vous savez, le complotisme
00:12:02au Moyen-Orient, c'est permanent.
00:12:04C'est la légende dorée du Mossad.
00:12:06Tous les voisins
00:12:08sont convaincus qu'ils sont en permanence
00:12:10qu'il y a un agent sioniste
00:12:12dans tous les buissons
00:12:14et dans tous les coups fourrés.
00:12:16Donc le Hezbollah a décidé de se passer téléphone,
00:12:18de prendre des beepers, c'était plus sûr.
00:12:20Et les beepers étaient piégés.
00:12:22Alors comment est-ce qu'Israël a réussi
00:12:24à amener le Hezbollah
00:12:26à prendre cette décision ?
00:12:28Comment est-ce qu'il a pénétré la chaîne
00:12:30de logistique, en quelque sorte,
00:12:32à truquer
00:12:34les piégés, les beepers ?
00:12:36C'est une histoire.
00:12:38L'autre histoire, c'est qu'on n'a jamais vu.
00:12:40Franchement, j'ai cherché. Il y avait toutes sortes de ruses,
00:12:42surtout dans la région, Hannibal,
00:12:44Alexandre, etc., mais je n'ai jamais trouvé
00:12:46une seule guerre qui ait commencé
00:12:48avec une canonnade aussi bien ajustée
00:12:50avec une sorte de peloton
00:12:52d'exécution qui a mis au tapis
00:12:54deux à trois mille.
00:12:56Alors moi j'ai plein de questions à vous poser.
00:12:58Je vais vous poser
00:13:00toutes les questions que les uns et les autres se posent
00:13:02et les questions les plus bêtes du monde, mais vous n'allez pas pouvoir y répondre.
00:13:04Non, je ne répondrai pas, ce sera formidable.
00:13:06Mais non, parce que personne ne sait.
00:13:08Je vais les passer les 5-6.
00:13:10Comment ont-ils su qu'on changeait de beeper ?
00:13:12Comment savaient-ils où les beepers
00:13:14étaient livrés ? Comment les explosifs
00:13:16sont-ils entrés dans les beepers ?
00:13:18Comment ont-ils, pendant 5 mois,
00:13:20ils ne savaient pas qu'il y avait un explosif
00:13:22dans les téléavertisseurs ?
00:13:24Savent-ils à un moment donné
00:13:26où se trouvaient tous les terroristes ?
00:13:28Pas besoin.
00:13:30Ils ont un beeper sur eux, qu'ils portent à la ceinture.
00:13:32Mais est-ce qu'ils le savaient où ils étaient ?
00:13:34Près d'une zone sensible.
00:13:36Par exemple, la question peut-être la plus intéressante.
00:13:38Comment les explosifs sont-ils entrés dans les beepers ?
00:13:40Si on le savait.
00:13:42D'abord, on n'est pas tout à fait sûr
00:13:44qu'il y ait des explosifs, c'est sans doute la piste la plus crédible.
00:13:46Si ce n'est pas des explosifs, c'est quoi ?
00:13:48C'est un objet désuet.
00:13:50Peut-être qu'une entreprise a été forgée
00:13:52et a été soumissionnée.
00:13:54C'est les Iraniens qui les ont commandés.
00:13:56Si ce n'est pas des explosifs, c'est quoi ?
00:13:58C'est quoi l'hôtesse ?
00:14:00Je ne suis pas Mr. G,
00:14:02le spécialiste des farcières à trappe
00:14:04dans les James Bond.
00:14:06Je ne sais pas comment ils l'ont fait.
00:14:08En tout cas, l'objet a été piégé.
00:14:10Il a sauté. Il y a sans doute un explosif
00:14:12à l'intérieur qui devait être dissimulé
00:14:14et qui a été déclenché par un appel
00:14:16et les types ont vu un message,
00:14:18ont pris leur biper et à ce moment-là,
00:14:20ils l'ont sauté entre les mains.
00:14:22Mais ça, c'est de la spéculation.
00:14:24Ce qui est important, ce n'est pas ça.
00:14:26C'est qu'il a été actionné hier.
00:14:28C'est-à-dire que c'est la première
00:14:30canonnade de la nouvelle
00:14:32guerre au Liban qui vient.
00:14:34Alors, on va voir le sujet de Maxime Lavandier.
00:14:36Il a expurgé des images.
00:14:38On voyait avec Marine Le Manson ce matin.
00:14:40Il y a des images atroces.
00:14:42Des gens aveugles.
00:14:44Ça fait très mal.
00:14:46Oui, ces images ne seront pas dans le sujet.
00:14:48Vous voyez le sujet de Maxime Lavandier
00:14:50et c'est vrai que c'est tout à fait singulier.
00:15:14Un pilote se tient la main en sang.
00:15:16Des scénarios similaires
00:15:18se reproduisent dans tout le pays
00:15:20et plongent le Liban dans le chaos
00:15:22au son des sirènes des ambulances.
00:15:28Des milliers de personnes blessées
00:15:30pour la plupart membres du Hezbollah
00:15:32mais également des morts selon le ministère
00:15:34de la Santé libanais.
00:15:36Ces bipers, un système de radiomessagerie
00:15:38auraient été piratés.
00:15:40Ça fonctionne avec des ondes radio FM.
00:15:42Donc c'est le rustique du rustique
00:15:44et c'est ce rustique du rustique
00:15:46qui vraisemblablement a été saboté
00:15:48par les services israéliens
00:15:50et le sabotage de ces objets
00:15:52ont conduit à leur explosion simultanée.
00:15:54Un piratage
00:15:56dont le Hezbollah affirme qu'Israël
00:15:58en est l'auteur.
00:16:00Nous condamnons fermement l'agression terroriste
00:16:02sioniste qui a visé des citoyens libanais
00:16:04en faisant exploser des appareils de communication
00:16:06dans différentes régions du territoire libanais.
00:16:08Silence radio du côté d'Israël.
00:16:10Les États-Unis, eux,
00:16:12affirment ne pas être impliqués dans ces explosions
00:16:14et n'auraient pas été informés
00:16:16à l'avance de cette attaque.
00:16:18Alors l'autre hypothèse
00:16:20et c'est Thomas Hill qui me fait passer cette information,
00:16:22l'autre hypothèse, si ce n'est pas des explosifs,
00:16:24c'est qu'ils aient réussi à faire exploser
00:16:26des batteries à distance. Je précise d'ailleurs
00:16:28que le Hezbollah est un mouvement terroriste
00:16:30et l'AFP le désigne comme un mouvement
00:16:32islamiste.
00:16:34Ce qui n'est pas exactement la même chose.
00:16:36Il montre un sens.
00:16:38Il y a une ambiguïté qui est plus que sémantique.
00:16:40Il y a une ambiguïté qui est politique parce que l'Hezbollah
00:16:42a aussi des députés, des parlementaires.
00:16:44C'est une organisation terroriste ou pas ?
00:16:46Dans la réalité,
00:16:48il tient le Liban sous sa férule.
00:16:50Il a noyauté l'État, il l'a complètement dévoré.
00:16:52Il dirige les services,
00:16:54il tient tout.
00:16:56C'est la minorité chiite qui,
00:16:58en l'espace de 40 ans, obstinément
00:17:00a grignoté et complètement
00:17:02détruit
00:17:04un pays entier, le Liban.
00:17:06Mais d'un autre côté,
00:17:08il a effectivement un passé terroriste.
00:17:10C'est un exemple qui devrait nous alerter.
00:17:12Ce qui s'est passé au Liban, ça peut se passer
00:17:14dans d'autres pays.
00:17:16Je vous écoute sur le déclin.
00:17:18Ce qui est extraordinaire, c'est que là, on voit la réalité
00:17:20avec des filtres. On enlève le sang,
00:17:22on enlève l'odeur, on enlève la fumée.
00:17:24Mais la réalité profonde,
00:17:26c'est qu'en l'espace d'une génération, vous voyez des pays
00:17:28qui s'enfoncent,
00:17:30qui s'effondrent et qui n'en finissent pas
00:17:32de s'effondrer.
00:17:34Je suis allé au Liban à l'époque heureuse, je suis allé en Haïti à l'époque heureuse,
00:17:36je suis allé à Sierra Leone à l'époque heureuse.
00:17:38Ce sont des pays qui ne se sont jamais relevés.
00:17:40Je suis allé en Irak, c'était à peu près en or.
00:17:42Je suis allé en Iran autrefois.
00:17:44Les pays plongent et ne se relèvent pas.
00:17:48Et ça dure longtemps.
00:17:50Donc ça, c'est une observation générale.
00:17:52Un petit peu en sujet, pardon.
00:17:54Non, elle n'est pas en dehors du sujet,
00:17:56elle est le sujet.
00:17:58En revanche, je vais vous proposer d'écouter Hassan Nasrallah,
00:18:00qui est le chef du Hezbollah.
00:18:04Le téléphone portable est un appareil d'écoute.
00:18:06C'est pourquoi nous demandons
00:18:08à nos frères des villages frontaliers
00:18:10et dans tout le sud, en particulier
00:18:12aux combattants et à leurs familles,
00:18:14d'abandonner leur téléphone portable
00:18:16afin de préserver et de protéger
00:18:18le sang et la dignité des populations.
00:18:20Le téléphone portable
00:18:22est un agent mortel qui fournit
00:18:24des informations spécifiques.
00:18:26Alain Bauer s'est exprimé également
00:18:28l'été tout à l'heure avec Sonia Mabrouk.
00:18:30L'industrialisation du terrorisme
00:18:32amène à des processus comptables.
00:18:34Pourquoi fait-on tomber Pablo Escobar
00:18:36ou Al Capone ?
00:18:38Grâce à leurs comptables.
00:18:40Donc ils font des achats groupés
00:18:42parce que c'est moins cher.
00:18:44Et puis ça permet de gérer
00:18:46une flotte complète d'outils.
00:18:48Donc ils ont acheté
00:18:50une nouvelle génération de beepers
00:18:52avec des batteries lithium
00:18:54de bonne constitution.
00:18:56Sauf qu'entre la production
00:18:58et la distribution,
00:19:00il s'est passé un événement,
00:19:02une interruption momentanée de la chaîne logistique
00:19:04qui a permis à quelqu'un,
00:19:06on imagine que ce sont les Israéliens,
00:19:08en tout cas les Américains eux-mêmes
00:19:10ont dit cette nuit que les Israéliens
00:19:12les auraient prévenus du fait qu'ils allaient
00:19:14lancer cette opération.
00:19:16Donc ils ont modifié
00:19:18un composant du téléphone
00:19:20proche de la batterie.
00:19:22Deuxième chapitre.
00:19:24Oui, c'est des hypothèses.
00:19:26Conséquence de ça.
00:19:28Vincent Herouette.
00:19:30Si vous voulez, le message après le beep
00:19:32tellement sonore que tout le monde a entendu
00:19:34c'est vous ne nous faites pas peur
00:19:36et on ira vous chercher
00:19:38jusque dans votre lit
00:19:40et on ira vous mordre.
00:19:42La conséquence
00:19:44c'est qu'on va voir,
00:19:46on s'attend à une nouvelle guerre
00:19:48au sud Liban, après 78,
00:19:50après 82, après 96,
00:19:52après 2006,
00:19:54une nouvelle offensive.
00:19:56Elles n'ont pas été très concluantes les précédentes.
00:19:58Une nouvelle offensive israélienne.
00:20:00Le grand débat en Israël
00:20:02c'est le remplacement du ministre de la Défense
00:20:04qui était hostile justement à cette campagne.
00:20:06Benjamin Netanyahou considère
00:20:08que le travail a été fait à Gaza,
00:20:10que le Hamas
00:20:12a été désaussé,
00:20:14que 17 000 de ses combattants ont été mis au tapis,
00:20:16que sa forteresse souterraine a été
00:20:18démantelée,
00:20:20qu'il a perdu des dents
00:20:22et que maintenant il peut se tourner vers le nord
00:20:24où le Hezbollah est théoriquement
00:20:26beaucoup plus puissant. Et la vraie question
00:20:28c'est qu'est-ce que
00:20:30le Hezbollah et l'Iran
00:20:32vont faire ? Est-ce qu'ils vont
00:20:34relever le défi ?
00:20:36Est-ce qu'ils vont se lancer
00:20:38dans la guerre à mort, la guerre totale ?
00:20:40Ou est-ce qu'ils vont faire ce qu'ils font
00:20:42depuis le début, depuis un an ?
00:20:44C'est-à-dire faire semblant, en quelque sorte.
00:20:46Il y a
00:20:48des dizaines de milliers,
00:20:5030 000 peut-être,
00:20:52de missiles pointés vers les villes israéliennes.
00:20:54De quoi saturer le dôme de fer ?
00:20:56De quoi effectivement écraser
00:20:58la défense israélienne ? Est-ce que les Iraniens
00:21:00les tireront ? Pour l'instant, le Hezbollah.
00:21:02L'Iran, c'était sa défense.
00:21:04Tant qu'il n'a pas le nucléaire,
00:21:06il comptait sur cet incroyable
00:21:08arsenal libanais
00:21:10pour tenir les Israéliens en respect.
00:21:12Est-ce que cette affaire,
00:21:14je vous dis, est l'attentat
00:21:16de Sarajevo, en quelque sorte ?
00:21:18Est-ce que c'est... Il y a souvent des attentats
00:21:20au début des guerres dans cette région.
00:21:22À la gare de 82, il y avait eu un attentat contre l'ambassadeur d'Israël
00:21:24à Londres.
00:21:26Il y a eu l'attentat contre...
00:21:28Est-ce que c'est le premier...
00:21:30L'attentat de Sarajevo, c'est effectivement l'archiduc...
00:21:32François-Joseph qui est tué.
00:21:34De proche en proche, ça déclenche la gare de 14.
00:21:36On n'en est pas là, évidemment, au Proche-Orient.
00:21:38Mais est-ce qu'on va avoir une nouvelle guerre pour le malheur des Libanais ?
00:21:40Ou est-ce qu'on va rester
00:21:42dans une espèce de rapport
00:21:44de force où
00:21:46Israël sera contenté de restaurer sa crédibilité ?
00:21:48Ce qui est très important.
00:21:50C'est la réponse aussi à ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:21:52Il y a eu le fiasco total
00:21:54du renseignement le 7 octobre.
00:21:56Et là, c'est pas le même service.
00:21:58C'est pas les mêmes services, mais quand même,
00:22:00il y a une façon de restaurer la dissuasion israélienne.
00:22:02Mais encore une remarque...
00:22:04Éric Nolot.
00:22:06Il y a un précédent historique, c'est le cheval de Troyes.
00:22:08Comme quoi, ça sert de connaître ses classiques.
00:22:10Il faut relire ses classiques de temps en temps.
00:22:12Ils ont fait une version moderne.
00:22:14La guerre de Troyes n'aura pas lieu, Cassandre, je te tiens.
00:22:16Paris, Andromaque, c'est les deux premières...
00:22:18Là, elle a eu lieu deux fois.
00:22:20C'est les deux premières lignes de la guerre de Troyes n'aura pas lieu,
00:22:22de Giroudoux. Il faut relire, d'ailleurs, Giroudoux.
00:22:24Qui lit Giroudoux ?
00:22:26Qu'il relit, c'est encore plus rare.
00:22:28Mais bien sûr, c'est formidable.
00:22:30Mais justement,
00:22:32la guerre de Troyes n'aura pas lieu.
00:22:34Je te tiens, Paris, Andromaque.
00:22:36Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:22:38Oui, c'est pas très rassurant, ce que vous nous dites, bien sûr.
00:22:40Vous pouvez refermer le grand livre,
00:22:42il aura encore quelques pages à écrire.
00:22:44Mais surtout, ça veut dire aussi que si
00:22:46un service secret, on ne sait pas lequel,
00:22:48a réussi à faire ça, ils ont prévu
00:22:50d'autres choses. Ce n'est pas la seule
00:22:52stratégie qu'ils ont en place.
00:22:54Il est 9h22.
00:22:56On n'a pas voté pour la trompette ?
00:22:58C'est vraiment une sirène d'abri.
00:23:00Oui.
00:23:02Alors, ce qui est vrai, c'est que
00:23:04j'ai demandé que
00:23:06les uns et les autres donnent leur avis sur Twitter
00:23:08si vous souhaitez changer de sirène
00:23:10et avoir quelque chose d'un peu plus léger.
00:23:12Bonjour, M. Hill. Bonjour, M. Pro.
00:23:14Comment allez-vous ? Très bien.
00:23:16Félicitations, parce que j'ai regardé vos scores
00:23:18d'audience.
00:23:20C'est stratosphérique.
00:23:22Mais il faut féliciter nos amis qui sont autour
00:23:24de la table. Ce sont eux, les responsables.
00:23:26Vos concurrents ne sont pas très
00:23:28heureux.
00:23:30Non, on les entend peu
00:23:32et on les voit encore moins.
00:23:36Merci, en tout cas,
00:23:38cher Thomas
00:23:40et bonne émission.
00:23:42Comment ?
00:23:44Il a dit quelque chose. Bon, bonne émission
00:23:46jusqu'à 11h sur Europe 1.
00:23:48Est-ce qu'on
00:23:50entame tout de suite le procès
00:23:52Mazin ou est-ce qu'on laisse passer
00:23:54une pause ?
00:23:56C'est extraordinaire, ce qui se passe. D'ailleurs, les gens de Mazin
00:23:58en auront le bol.
00:24:00Les gens de Mazin, ils sont bons.
00:24:02Madame Pellico est devenue
00:24:04une icône mondiale.
00:24:06C'est
00:24:08la réalité.
00:24:10Le monde entier est à Avignon
00:24:12pour voir ce procès.
00:24:14Et évidemment,
00:24:16ça, c'est la désarrivée du jour.
00:24:18C'est Régine Delfour
00:24:20qui a filmé, évidemment,
00:24:22ces images.
00:24:24Et cette
00:24:26affaire,
00:24:28ce drame,
00:24:30forcément, ouvre
00:24:32des questions et pose des questions
00:24:34sur le comportement des hommes. Certains y voient
00:24:36aussi une remise
00:24:38en cause parfois de la famille, du huis clos familial,
00:24:40de l'enfer familial.
00:24:42Il y a beaucoup de choses
00:24:44qui nous intéressent fortement.
00:24:46Oui, de quoi
00:24:48cette affaire a-t-elle le nom, en fait ?
00:24:50Et chacun propose son propre nom.
00:24:52Je vous propose de voir une séquence
00:24:54lorsqu'elle a été applaudie,
00:24:56Madame Pellico.
00:25:04Applaudissements
00:25:06...
00:25:08...
00:25:10...
00:25:12...
00:25:14...
00:25:16...
00:25:18...
00:25:20...
00:25:22...
00:25:24...
00:25:26...
00:25:28...
00:25:30...
00:25:32Nous avons des téléspectateurs attentifs, et lorsqu'on a parlé de l'attentat de Sarajevo, ce n'était pas François-Joseph, c'était l'empereur, c'était l'archéduc, François Ferdinand.
00:25:46Et donc ces téléspectateurs attentifs, dont un, dans le sud de la France, qui nous écoute tous les jours et que je salue, c'est lui qui m'a donné cette information.
00:25:57A tout de suite.
00:26:00Somaya Labidi est avec nous et nous rappelle les titres. Bonjour Somaya.
00:26:08Bonjour Pascal, bonjour à tous. Une explosion simultanée et de nombreuses questions.
00:26:13Le Taïwanais Goldapolo affirme que les beepers piégés du Hezbollah et portant sa marque ont été produits et vendus par son partenaire hongrois.
00:26:21Une explosion qui, je vous le rappelle, a fait au moins 9 morts et des milliers de blessés au Liban hier.
00:26:27Ce sera très certainement l'image de cette matinée. Gabriel Attal de retour à Matignon à 10h30.
00:26:33Un rendez-vous entre l'ancien Premier ministre et le nouveau chef de gouvernement pour une clarification.
00:26:39Clarification de la ligne politique quant en monnaie.
00:26:42Michel Barnier, alors que Gérald Darmanin, menace déjà.
00:26:45Hors de question d'entrer dans un gouvernement qui augmenterait les impôts des Français.
00:26:50Et puis deux mineurs condamnés hier à des peines d'emprisonnement avec sursis par le tribunal pour un fond du Havre pour la violente agression d'une lycéenne.
00:26:58Agression qui avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux en janvier dernier.
00:27:03Le procès Mazan, merci beaucoup Somaya. Le procès Mazan se poursuit.
00:27:07La Cour doit aujourd'hui questionner à nouveau Gisèle Pellicot avant de poursuivre sur les faits reprochés à un premier groupe de 4 accusés.
00:27:14Nous sommes avec Régine Delfour. Régine Delfour qui est sur place avec Stéchanie Rouquier qui est à la caméra et aux images.
00:27:21Bonjour Régine. Que va-t-il se passer ces prochaines minutes ?
00:27:28Oui, bonjour Pascal. Alors vous l'avez dit, il y a 4 des 50 co-accusés qui vont être auditionnés aujourd'hui.
00:27:35Ce matin, c'est Jean-Pierre Maréchal qui est à la barre.
00:27:40Alors Jean-Pierre Maréchal, lui n'a pas violé, il n'est pas accusé d'avoir violé Gisèle Pellicot.
00:27:45Mais lui, il est accusé de viol commis sur son conjoint avec administration de substances.
00:27:51Aussi viol commis en réunion toujours avec une administration de substances.
00:27:56Puisque ce serait Dominique Pellicot qui aurait violé sa femme.
00:27:59Et selon Jean-Pierre Maréchal, Dominique Pellicot l'aurait contacté via le site Coco.
00:28:05Coco lui aurait dit qu'il devrait violer sa femme avec des médicaments.
00:28:11Et Dominique Pellicot serait venu chez lui.
00:28:13Alors tout, Jean-Pierre Maréchal lui reconnaît les faits.
00:28:16Mais il dit qu'il a été manipulé.
00:28:18Donc aujourd'hui, évidemment, il va falloir démontrer qu'il n'a pas été manipulé.
00:28:23Même si hier, Dominique Pellicot a dit qu'il n'y avait qu'une seule personne qui l'avait manipulé.
00:28:27C'était sa femme.
00:28:28Cet après-midi, théoriquement, il y aura 3 autres co-accusés qui eux aussi vont dire qu'ils n'étaient pas au courant
00:28:34que Gisèle Pellicot était sédatée.
00:28:37C'est ça, les hommes vont exclure leurs responsabilités.
00:28:40Je ne savais pas, je n'étais pas au courant.
00:28:42J'arrive à minuit, il y a une dame qui dort dans un lit.
00:28:45Elle est parfaitement inconsciente.
00:28:47Je la viole, je repars chez moi, mais je n'ai rien vu.
00:28:51C'est ça qui est toujours sidérant.
00:28:53C'est ça qui est intéressant d'ailleurs dans ce procès.
00:28:55Et ce qui est dit par les accusés, c'est qu'au départ, il y a une solidarité masculine,
00:28:59une affirmation virile collective qui aboutit finalement à l'infantilisation de la victimisation personnelle
00:29:07qui arriverait à dédouaner chacun des violeurs en question ou des accusés en question.
00:29:11Je voulais vous faire écouter pas mal de témoignages et d'interventions.
00:29:15D'abord Antoine Camus et un des deux avocats de Gisèle Pellicot.
00:29:20On a un homme qui voudrait se présenter, c'est en tout cas l'image qu'il aimerait donner,
00:29:25comme un homme qui assume ses responsabilités, qui reconnaît tout.
00:29:29Il l'a dit hier, je suis un violeur comme tous les autres dans la salle.
00:29:33Sauf qu'en réalité, comme tous les autres, il ne peut pas s'empêcher de se victimiser.
00:29:39Très très rapidement dans sa prise de parole, et alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'il développe bien davantage sur ce qu'avait été sa vie,
00:29:48on en arrive quasi dans les premières secondes de sa prise de parole à son enfance, au viol qu'il aurait subi à 9 ans.
00:29:57Puis c'est très rapidement la faute d'internet avec cette rencontre,
00:30:02qui ne date pas vraiment d'ailleurs, avec un infirmier qui lui expliquera
00:30:07comment s'y prendre pour droguer et endormir ses victimes, avec quel dosage.
00:30:14Puis c'est la faute de tous ces hommes qui finalement, sur le site internet coco.fr,
00:30:21l'auraient rapidement dépassé pour l'inscrire dans une spirale infernale.
00:30:27C'est quasi naturel d'exclure sa responsabilité sur ce qui vous arrive.
00:30:32C'est inaudible, c'est insupportable, car Pellicot est un homme profondément néfaste,
00:30:37qui d'accord a eu une enfance difficile, Bichon ce n'est pas le seul déjà.
00:30:41Et à chaque fois, pendant 10 ans, il fait le choix de faire du mal à sa femme,
00:30:46avec des partenaires qu'il recrute sur des sites internet,
00:30:49qui sont tous conscients qu'ils vont violer une femme.
00:30:52Parce que ce qu'on a lu dans la presse, c'est que le site de rencontre qu'utilise Pellicot
00:30:56pour recruter ses partenaires, c'est « à son insu ».
00:30:59Quand l'intitulé du salon s'appelle « à son insu », vous avez déjà compris qu'il n'y a pas de consentement.
00:31:04Donc il est évident que quand il dit « je suis un violeur comme les autres », c'est vrai.
00:31:08Pour la première fois de l'histoire, et on a traité plein d'affaires de mœurs ici,
00:31:11on a toujours parole contre parole.
00:31:13Et là, cette fois, avant même que le procès commence,
00:31:16on sait qu'on a 50 coupables sur le banc des accusés,
00:31:19parce que nous avons toutes les preuves qui prouvent qu'ils le sont.
00:31:23Alors après, le rôle de la justice, ça va être de pinailler, de dire
00:31:26« ah oui, lui il est un peu plus, lui un petit peu moins », on s'en fout en fait.
00:31:29On a 50 coupables, et la justice doit être extrêmement sévère.
00:31:33L'avocate, d'abord écoutons quelques femmes qui assistent à ce procès,
00:31:37parce que je disais, ça devient effectivement un fait de société important en France,
00:31:41mais aussi dans le monde.
00:31:42Témoignages de certaines femmes recueillies toujours par Régine Delfour et Stéphanie Rouquier.
00:31:49On a un homme qui voudrait se présenter, c'est en tout cas l'image qu'il aimerait donner,
00:31:55comme un homme qui assume ses responsabilités, qui reconnaît tout.
00:31:59Voilà, vous avez compris que c'était une erreur qu'on vient d'entendre déjà,
00:32:02cette avocate, ou cette avocate de Gisèle Pellicot.
00:32:05Donc là, nous écoutons en revanche ces femmes qui ont témoigné.
00:32:09« Il y a un problème », me dit Marine Lanson.
00:32:11Donc est-ce qu'on peut écouter l'avocate de Gisèle Pellicot, madame, de Dominique Pellicot,
00:32:17l'avocat de Dominique Pellicot cette fois-ci ?
00:32:21Là, je viens de lui parler, il est quand même assez fatigué, mais bon, dans le tact.
00:32:25Je veux dire, voilà, il continue, il est là, il est présent, il parlera,
00:32:29il répondra à toutes les questions qui lui seront posées, et que chacun a envie de lui poser.
00:32:34Donc l'état d'esprit pour répondre à votre question, c'est d'être coopératif
00:32:38et de pouvoir du mieux possible coopérer à ce qu'on appelle la manifestation de la vérité.
00:32:42Il y a la volonté d'accuser.
00:32:44Alors ce qui nous intéresse également, c'est d'écouter les avocats cette fois-ci,
00:32:47des accusés, en dehors de Dominique Pellicot.
00:32:52Écoutez ces quelques avocats, toujours témoignages recueillis par Régine Delfour et Stéphanie Roquier.
00:32:58Je reste assez perplexe sur le discours de M. Pellicot,
00:33:05puisqu'effectivement, je pense que rapidement, il est mis face à ces contradictions.
00:33:10On aura l'occasion très prochainement de poser des questions sur les faits.
00:33:14J'avoue que je suis impatient de pouvoir le faire,
00:33:17puisque, encore une fois, je note d'innombrables défauts, d'innombrables imprécisions,
00:33:28d'innombrables contradictions sur ce qu'il a dit.
00:33:31Et donc, effectivement, on est pressé de le confronter aux éléments factuels, aux éléments matériels du dossier.
00:33:36Il a eu cette phrase, on ne n'est pas pervers, on le devient.
00:33:39Oui, je vais être très honnête, je suis parfaitement d'accord avec ça.
00:33:42Il a le parcours qu'il a eu.
00:33:44Il n'en est pas moins que certaines choses qui ont été dites qui sont faux dans le dossier, encore une fois.
00:33:50Il a sa vérité, on a la nôtre, et je pense que rapidement, on fera la lumière sur ce qui est vrai et sur ce qui est faux.
00:33:58Je ne connais pas la ligne de défense de M. Pellicot, puisqu'il a été beaucoup absent.
00:34:01En tout cas, ce que je sais, c'est qu'il a une volonté, à tout prix, de vouloir défendre Mme Pellicot.
00:34:07Oui, c'est ce qu'il dit. Il dit « j'ai manipulé qu'une seule personne, je n'ai manipulé personne d'autre ».
00:34:12Voilà, ça va être tout le débat de ces quatre mois, où nous, effectivement, on conteste ses propos, tout ce qu'il peut dire.
00:34:19Pour nous, c'est un menteur notoire.
00:34:22Et là, au vu de ses heures, ça fait au moins huit heures qu'il est auditionné, il n'a même pas demandé deux pauses, alors qu'il pouvait demander moins de deux pauses.
00:34:30Ça fait partie du personnage, je pense. Effectivement, on va découvrir plein de choses au fil des mois.
00:34:35Après, il se défend comme il a envie de se défendre, je pense que le dossier se suffit.
00:34:40Nous, on veut qu'il soit là, on est content qu'il soit là et on veut, effectivement, avoir des explications.
00:34:44Je vous avais annoncé que certaines femmes sont présentes parce que c'est un phénomène de société, aujourd'hui, qui dépasse de beaucoup la France.
00:34:52Eh bien, nous avons retrouvé ces témoignages et elles ont été enregistrées ce matin.
00:34:58Cette femme, pour moi, a une dignité absolument exceptionnelle et a subi des choses atroces durant ses 50 ans.
00:35:07Pour défendre, en plus, la cause des femmes.
00:35:11Moi, je me demande comment elle va tenir après. C'est ça, pour le moment, elle tient bon.
00:35:16Pendant les quatre ans, elle a eu des moments certainement difficiles et des moments de déni, mais comment va-t-elle être après ce procès ?
00:35:24C'est un fait de société, ça c'est certain, mais l'affaire est tellement énorme que j'espère qu'ils vont en faire un exemple.
00:35:32Je vous vois dos de l'inné, cher Vincent Lerouet.
00:35:36Moi, je ne connais pas l'affaire, je la connais très mal, je regarde ça de loin.
00:35:40J'ai dû rater quelques épisodes, j'ai frappé qu'elle soit applaudie, la victime.
00:35:46On a un monstre, comme dans les contes de fées. Quand il y a un monstre, il faut un héros.
00:35:51Le monstre, il représente la part animale, la part sombre de l'humanité.
00:35:56Vous avez un monstre absolu qui est dans sa cage, avec ses complices, ses compartes.
00:36:01Et puis vous avez en face, il faut trouver un héros positif pour combattre le monstre.
00:36:06Ça s'appelle une victime, en l'occurrence.
00:36:10Ce qui trahit notre époque, je trouve, c'est que l'héros est une héroïne et que l'héroïne est d'abord une victime.
00:36:19Et ça, c'est vraiment d'époque, je trouve.
00:36:21Si vous me permettez, il faudrait faire une analyse.
00:36:23Je suis curieux de ne dire que ça de cette séquence, si vous me permettez.
00:36:26En plus de la compassion qu'on a visiblement pour tous les gens qui sont pris dans des faits divers aussi atroces, sordides, gluants, dégueulasses, répugnants,
00:36:33qui ne donnent pas envie d'aller... Non, franchement, oui, c'est une affaire qui est à la fois d'époque,
00:36:39qui a des côtés absolument répugnants, oui, bien sûr.
00:36:43Vous savez que j'ai passé une dizaine d'années de ma vie à travailler sur l'histoire de la sexualité.
00:36:46Et ce procès, il va entrer dans l'histoire de manière exceptionnelle.
00:36:50Donc le jugement sera particulièrement important.
00:36:52Pour bien comprendre comment on perçoit le viol dans nos sociétés depuis 2000 ans,
00:36:56il faut remonter au mythe fondateur de l'histoire du viol, c'est celui de Lucrèce.
00:36:59Peut-être que vous vous rappelez, dans l'Antiquité romaine, Lucrèce, qui est une jeune femme de l'aristocratie romaine, est violée par un prince.
00:37:06Elle est violée avec son consentement.
00:37:08Parce qu'en plus, l'homme lui dit soit tu acceptes de coucher avec moi, soit je te tue et je te jette dans un lit avec un esclave
00:37:14et je ferai croire à tout homme que tu te trompais ton mari avec un esclave.
00:37:17Donc, de deux mots, elle choisit le moindre, elle se laisse violer.
00:37:20Le prince s'en va et Lucrèce prévient son mari et son père de ce qui s'est passé.
00:37:25Et ensuite, elle se suicide.
00:37:27Et Titliv, qui est l'historien de l'Antiquité qui nous raconte cette histoire, dit
00:37:30Lucrèce dit je me suicide pour qu'aucune femme ne se revendique de mon nom pour survivre au déshonneur.
00:37:36Et cette phrase, elle est cruciale.
00:37:38Parce que ça veut dire que dans nos sociétés occidentales, une femme n'est pas censée se remettre d'un viol.
00:37:43Elle doit rester à tout jamais une victime souillée.
00:37:46Pourquoi Madame Pellicot sera une nouvelle Lucrèce qui va changer la donne ?
00:37:51C'est justement parce qu'elle est digne.
00:37:53Parce qu'elle ne s'enferme pas dans ce statut de victime qui se cache.
00:37:56Elle rend le procès public.
00:37:58Elle montre ce qui est l'objet de son déshonneur, ses viols, à la France entière.
00:38:02Et elle va changer le statut des femmes.
00:38:04Voilà pourquoi elle est une héroïne.
00:38:05Alors, je vous propose d'écouter une association aux ailes féminisme
00:38:10qui effectivement, puisque comme c'est un fait de société,
00:38:16cette dame que vous allez écouter a envie d'interpréter ce qu'il se passe.
00:38:20Alors, est-ce que vous êtes d'accord avec cette interprétation ou pas ?
00:38:22C'est là que la conversation commence.
00:38:25Je vous propose de l'écouter.
00:38:27On l'a contactée et elle nous a remercié pour l'action que l'on menait.
00:38:31On a été là le premier jour avec nos pancartes pour la soutenir.
00:38:35Et puis pour dire que ça ne passera pas, que justice se passe.
00:38:39C'est le procès du patriarcat.
00:38:41Et au-delà du procès d'une femme, et on la trouve très courageuse pour ça,
00:38:44c'est que c'est le procès d'une société.
00:38:46Et maintenant, il faut que tout le monde ouvre les yeux
00:38:48sur cette question du continuum de la violence.
00:38:51Ça ne peut plus continuer comme ça.
00:38:53Et donc on dit, halte, ça suffit, le patriarcat.
00:38:57Et on ne se laissera plus faire.
00:38:58On est en colère.
00:38:59On est en colère et on veut que justice se fasse.
00:39:02C'est très intéressant ce qu'elle dit, cette femme.
00:39:04C'est surtout très contestable.
00:39:05Tout est contestable, toujours.
00:39:08C'est pas possible.
00:39:09Il y a trois malaises.
00:39:10Il y a le malaise de l'affaire, qui est sidérante.
00:39:12Ça dépasse mon entendement.
00:39:15Il y a le malaise de la défense des co-accusés qui disent
00:39:17« Nous, on croyait qu'elle était consentante, cette femme, dans le coma. »
00:39:20Mais ils mentent.
00:39:21Ils mentent.
00:39:22Je suis désolé de vous dire.
00:39:23Ils mentent.
00:39:24Mais peut-être qu'ils vont s'en tirer.
00:39:26Vous savez, maintenant, la justice…
00:39:28Mais ils mentent.
00:39:29J'attends.
00:39:30Peut-être qu'ils vont s'en tirer.
00:39:31Ça fait sens qu'ils mentent aussi, dans leur comportement masculin.
00:39:34On verra.
00:39:35Pour eux, ils mentent.
00:39:36D'accord, mais on verra.
00:39:37Ça devrait vous choquer.
00:39:38Bien sûr.
00:39:39Ils mentent.
00:39:40Déjà, ils viennent et ils mentent.
00:39:41Le troisième malaise, c'est ça y est, on entend parler du patriarcat.
00:39:45Le procès de ces 50 délinquants, il y en a 80 au total,
00:39:48c'est le procès de tous les hommes.
00:39:50Et puis le mot magique qui a été lancé, c'est « continuum ».
00:39:53C'est-à-dire que c'est la même chose de violer une femme dans le coma
00:39:56que de faire une remarque sexiste.
00:39:59C'est ça, maintenant, le néo-féminisme.
00:40:01C'est contre-productif, parce que ce n'est pas représentatif des hommes en général,
00:40:06du patriarcat, et je ne crois pas au continuum.
00:40:09Ce n'est pas la même chose de faire une remarque à une femme
00:40:12pour lui dire « tu es bien habillée aujourd'hui »
00:40:14ou de violer une femme dans le coma.
00:40:15Quand je dis qu'ils mentent, c'est une interprétation évidemment que je fais.
00:40:20Donc, je retire d'une certaine manière cela, parce que la justice doit passer.
00:40:26Mais c'est vrai que l'interprétation que je fais d'un homme qui arrive dans une chambre
00:40:32et qui a un rapport sexuel avec une femme qui est inconsciente
00:40:38et peut-être plongée dans un état de coma,
00:40:42effectivement, s'il me dit qu'il ne savait pas,
00:40:45je le soupçonne de ne pas dire la vérité.
00:40:47Je vais le dire comme ça.
00:40:50Mais la justice doit passer, c'est pourquoi je retire cette phrase qui était trop péremptoire.
00:40:55Ça, c'est le travail de la justice.
00:40:57Elle prendra le temps qu'il faudra prendre pour acter d'une décision.
00:41:01Là, on parle des propos de cette dame,
00:41:03qui est une membre de l'association « Oser le féminisme »
00:41:07et qui nous parle du patriarcat en disant que c'est le procès du patriarcat.
00:41:10Le patriarcat en France, il n'existe pas.
00:41:13Ce n'est pas une norme dictée par des conduites sociales.
00:41:16Ce n'est pas, encore une fois, un ensemble de règles édictées ou tacites
00:41:20qui contraindraient les femmes à subir le joug des hommes en France.
00:41:24Le patriarcat est largement désinstitutionnalisé depuis des dizaines d'années.
00:41:29La femme dispose de son corps, la femme peut travailler,
00:41:31la femme peut s'habiller comme elle veut, la femme peut fréquenter qui elle veut,
00:41:34la femme peut sortir comme elle veut.
00:41:35Il n'y a pas de patriarcat parce qu'il n'y a pas de contraintes édictées,
00:41:38non pas par les institutions, mais également par des règles sociales.
00:41:42Ça, c'est la première des choses.
00:41:43La deuxième des choses, Eric a raison et je me permets de le dire,
00:41:46c'est que si elles combattent le patriarcat,
00:41:48il faudrait qu'elles combattent le patriarcat sous tous ses artefacts
00:41:51et notamment les normes communautaires de certains.
00:41:54Je pense par exemple à l'excision qui touche à peu près 125 000 femmes.
00:41:57Je pense récemment à le fils de l'imam de la mosquée des Bleus
00:42:01qui a comparu précisément pour viols, violences conjugales envers la femme.
00:42:06On ne voit pas ces femmes combattre l'entièreté du spectre patriarcal en France.
00:42:13J'entends ce que vous dites, mais convenez que le mot patriarcat n'est peut-être pas adapté,
00:42:19mais ce que veut le dire cette femme, c'est une forme d'atmosphère
00:42:23ou de domination ou d'influence masculine dans une société française
00:42:28qui doit peut-être évoluer, changer.
00:42:30Ça n'exclue pas, encore une fois.
00:42:33Je suis désolé de vous le dire, mais dites pas ceci, c'est insupportable.
00:42:37Ne dites pas ça, parlez aux jeunes gens qui ont 20 ans, 25 ans,
00:42:40qui vont dans un métro, qui ressortent du métro et qui se sont fait frotter par un homme.
00:42:44Mais personne ne dit ça, Pascal, on parle du patriarcat institutionnel.
00:42:48On ne parle pas des agressions sexuelles.
00:42:50Je vous dis, il y a une culture, une atmosphère.
00:42:54Ça n'a pas de lien.
00:42:55Il y a une culture, une atmosphère qui s'étiole et c'est tant mieux.
00:42:59Mais ça, personne ne dit le contraire.
00:43:00Ben si, c'est justement ça.
00:43:01Non, non, Pascal, personne ne dit le contraire.
00:43:03On parle du normatif patriarcal, c'est ça dont on parle.
00:43:07En tant qu'entité institutionnelle, c'est ça dont on parle.
00:43:11On ne parle pas des agressions sexuelles qui, évidemment, doivent être combattues.
00:43:15Cette dame, elle est militante et sans doute va-t-elle au-delà même de la réalité.
00:43:21Mais convenez sans doute que des modes de comportement masculin doivent changer.
00:43:26Ils ont déjà changé.
00:43:27C'est une bonne chose.
00:43:28Mais personne ne dit le contraire.
00:43:29Personne ne dit le contraire.
00:43:30C'est ça le malheur.
00:43:31Vous parlez pour vous, moi.
00:43:32Comment ça, parler pour vous ?
00:43:33Mais non, parce que...
00:43:34Ça veut dire quoi, parler pour vous ?
00:43:36On a une femme qui se fait des hommes, visiblement.
00:43:38Une idée assez particulière.
00:43:39Moi, qui n'ai pas...
00:43:40Ce n'est pas celle que je...
00:43:41Ce n'est pas celle que je...
00:43:42Je ne la partage pas, cette idée-là.
00:43:43La femme qu'on vient d'entendre, que vous avez diffusée, cette femme de oser le féminisme,
00:43:48se fait des hommes, une idée très particulière, à peu près la même idée que les hommes
00:43:54qui étaient amasants se faisaient d'une femme, c'est-à-dire une poupée gonflable.
00:43:58Eh bien, elle, c'est une sorte de réciproque.
00:44:00Mais non.
00:44:01C'est une sorte de parallèle.
00:44:02Mais non.
00:44:03Vous êtes...
00:44:04Mais non, mais non.
00:44:05Elle ne dit pas ça.
00:44:06Elle parle de la société.
00:44:07Elle ne parle pas...
00:44:08C'est bien qu'il y a des hommes.
00:44:09Tous les hommes ne sont pas comme ça.
00:44:10Tous les hommes ne sont pas tous pareils.
00:44:11Elle parle d'une société.
00:44:12C'est ce qu'elle dit, Pascal.
00:44:13Il y a un continuum.
00:44:14Il y a un continuum.
00:44:15On est heureux de l'entendre.
00:44:16Non, mais là, il faut aussi remettre les choses en contexte et qu'il faut regarder ce procès
00:44:19comme un procès qui traite de la sexologie.
00:44:22Comment se fait-il que dans un périmètre aussi resserré autour d'une ville, on a tant
00:44:26d'hommes qui fantasment à l'idée de se décharger à l'intérieur d'une femme qui n'a aucune
00:44:30réaction et de ne donner aucun plaisir à cette partenaire qui est considérée comme
00:44:34une poupée de chiffon ?
00:44:35Et on peut extrapoler en se disant que si, dans un périmètre aussi resserré, on a au
00:44:39moins 50 hommes qui s'adonnent à ce type de pratique, ça veut dire qu'il y en a beaucoup
00:44:43en France.
00:44:44Et c'est ça le problème.
00:44:45On a un problème d'éducation des hommes qui ne respectent pas les femmes.
00:44:48Voilà.
00:44:49Merci.
00:44:50C'est ce que je voulais dire et vous l'avez dit mieux que moi.
00:44:52Il y a un problème culturel avec les petits garçons et les grands garçons et les moyens
00:44:56garçons.
00:44:57Parfois.
00:44:58Et c'est tout.
00:44:59Ce ne sont pas des hommes.
00:45:00Parce qu'un homme ne viole pas, un homme ne viole pas, ne brutalise pas.
00:45:03Ce sont des sous-hommes, des enfants mal grandis.
00:45:06Si vous voulez, on peut trouver plein d'adjectifs différents.
00:45:08Un homme, ce n'est pas ça.
00:45:09Je crois qu'il y a une erreur d'analyse.
00:45:10Pardonnez-moi.
00:45:11Éric Nolot.
00:45:12Évidemment qu'il faut travailler sur le comportement des hommes.
00:45:14Mais vous pouvez travailler encore pendant 100 ans, vous aurez ce genre de déviance
00:45:17quand même.
00:45:18Moi, je pense que c'est complètement déconnecté d'une culture générale parce que ces gens
00:45:22sont des déviants profonds.
00:45:24Mais il y a un autre sens humoral.
00:45:27Je ne crois pas du tout ce que vous dites.
00:45:29J'en suis persuadé.
00:45:30J'en suis vraiment persuadé.
00:45:32Après, ça n'empêche pas de travailler sur le reste.
00:45:34Je suis d'accord avec vous.
00:45:35Je pense que dans 100 ans, non, les sociétés peuvent changer, les comportements peuvent
00:45:39changer.
00:45:40D'ailleurs, ils ont changé.
00:45:41Pardonnez-moi.
00:45:42Les comportements de base changeront.
00:45:43Les comportements déviants, il restera des déviants comme ça.
00:45:45Je regrette.
00:45:46La déviance peut être empêchée par le sens de la morale en fait.
00:45:49On est tous capable d'avoir un sens moral.
00:45:50Écoutez Karim Rissouli.
00:45:51Karim Rissouli va évidemment beaucoup plus loin que moi.
00:45:54Il y a beaucoup de gens qui prennent la parole et tu peux être mal à l'aise derrière
00:46:02chaque prise de parole.
00:46:03Et je pense que celle de Karim Rissouli peut vous faire réagir également.
00:46:07Écoutez-le.
00:46:08Une de nos invitées qui s'appelle Camille Froid-Vometry, qui est philosophe, une grande
00:46:11philosophe qui réfléchit au féminisme, qui nous racontait qu'elle avait discuté
00:46:14avec son mari, qui pour le coup lui aussi est un homme qui réfléchit beaucoup à toutes
00:46:18ces questions-là.
00:46:19Et il se fait un peu chauffer dans la journée parce qu'elle lui disait non, mais il y a
00:46:24une différence entre Dominique Pellicot, le mari qui a drogué sa femme, etc.
00:46:28et les dizaines d'hommes qui l'ont violée.
00:46:31Parce qu'il disait qu'en fait on ne peut pas les mettre sur le même plan, ce n'est
00:46:36pas la même chose.
00:46:37Et elle lui disait bah si.
00:46:38Et elle lui disait pourquoi tu fais ça, pourquoi est-ce que tu le défends, etc.
00:46:41Et lui il a fini par lui dire bah écoute en fait je crois que j'ai honte.
00:46:45J'ai honte en tant qu'homme.
00:46:46Et ça m'a pas mal percuté pendant le plateau.
00:46:49Je crois que c'est une réflexion super intéressante pour nous tous.
00:46:52C'est peut-être le premier grand procès de la masculinité, où on prend collectivement
00:46:56conscience que notre façon d'être des hommes dans ce pays depuis ces décennies,
00:47:02voire ces siècles, elle a des conséquences.
00:47:05Moi je peux entendre ce qu'il dit, je vous assure, ça peut vous étonner, mais je peux
00:47:09entendre.
00:47:10Je me sens pas visé, mais connaissant les hommes, ayant grandi avec eux, ayant vu ce
00:47:15que j'ai vu, souvent j'étais content d'avoir des filles.
00:47:20Oui, non mais ça on peut être d'accord avec ça.
00:47:23C'est simplement que d'élargir un fait divers aussi énorme à quelque chose de collectif
00:47:29comme ça en disant c'est la masculinité.
00:47:31La masculinité, c'est pas le procès de la déviance de la masculinité, ça doit être
00:47:35le procès de la masculinité.
00:47:37Il dit pas ça non plus, c'est plus sincèrement de dire la masculinité.
00:47:41Oui, il dit ça et c'est vraiment une pensée totalitaire, pardonnez-moi.
00:47:44C'est très bien.
00:47:45C'est-à-dire que c'est la même chose quand il y a la révolution en Union soviétique,
00:47:50ça doit être le procès de toute la bourgeoisie.
00:47:51Il y a eu des bourgeois, des aristocrats, ça doit être tous au goulag.
00:47:54Bon, écoutez, c'est une manière de penser totalitaire.
00:47:57Moi, je pense que c'est complètement à côté de la plaque et c'est même contre-productif
00:48:00parce que je pense qu'il y a des tas de gens comme moi qui pensent que c'est complètement
00:48:03à côté du champ.
00:48:04Pour vous qui avez incarné une jeune génération, est-ce que c'est toujours intéressant d'avoir
00:48:08quelqu'un de 30 ans ?
00:48:09Ah ça y est, la fameuse grille de lecture générationnelle.
00:48:12Franchement, sur ce plan-là, je pense que les garçons de 30 ans ne se conduisent pas
00:48:18comme nos grands-parents.
00:48:21Ils sont mieux, sans aucun doute.
00:48:23Attendez, voulez-je vous parler de ce qui se passait dans les années 70 quand les femmes
00:48:28faisaient pendant les vacances à manger, lavaient la vaisselle, faisaient les courses
00:48:34pendant que les bonshommes étaient assis en train de dîner, qu'elles étaient debout
00:48:38toute la journée et que personne ne se levait pour les aider ?
00:48:41Et quand vous allez voir vos grands-parents, ça n'a pas forcément beaucoup changé.
00:48:44Donc parlez à vos mères et à nos grands-mères, et à vos grands-mères, et qu'elles racontent
00:48:50leur vie dans les années 70.
00:48:52Qui dit le contraire ?
00:48:54C'est quoi la suite de la phrase, Pascal ?
00:48:55Ça veut dire qu'il faut s'intéresser sur la masculinité.
00:48:59Pardonnez-moi, on a le droit.
00:49:02Si vous dites, tiens j'ai regardé ma mère et ma soeur faire la vaisselle, suite de la
00:49:08phrase, si je violais une femme dans le coma.
00:49:10C'est ce que nous dit Osée le féminisme.
00:49:12En fait, la masculinité toxique, c'est un continuum.
00:49:15Si en effet, vous avez bénéficié de ce système où les femmes étaient considérées
00:49:19comme des boniches, il y a juste une différence de degré.
00:49:22Eh bien, figurez-vous que c'est très intéressant ce que vous dites.
00:49:26C'est intéressant mais pas sérieux.
00:49:28Eh bien, pourquoi pas ?
00:49:29Parce que de traiter effectivement les uns et les autres comme un cantinet dégligeable,
00:49:35ça peut créer des comportements.
00:49:38Là, vous êtes dans l'extrême gauchisme égaré.
00:49:40C'est marrant, on ne m'a jamais dit ça.
00:49:43Si, sur certains sujets, vous l'êtes.
00:49:45Mais c'est possible.
00:49:47Allez, on va marquer une pause.
00:49:49On va recevoir Laurence Ferrari qui va nous en parler également, parce que Laurence
00:49:51elle vient pour JD News, nous parler de cela.
00:49:55J'ai l'impression qu'on devait également parler de l'éducation sexuelle à l'école.
00:49:59J'espère qu'on pourra en parler.
00:50:00Mais on a beaucoup de choses à parler parce qu'on doit parler aussi de Casimir.
00:50:03Et des impôts.
00:50:04Et des impôts, on n'a pas parlé des impôts.
00:50:06Rendez-vous l'après-montre sur Michel Barnier quand même.
00:50:08Écoutez, exceptionnellement, peut-être qu'on va décaler l'éducation sexuelle à l'école.
00:50:14Ça, c'est très possible.
00:50:15À tout de suite.
00:50:20JD News, c'est le jour J.
00:50:23Et c'est toujours un grand moment lorsqu'un nouveau magazine, un nouveau journal paraît.
00:50:29Et puis, pour un journaliste, Laurence Ferrari, bonjour.
00:50:32Bonjour.
00:50:33Être à l'origine du lancement d'un journal, ce n'est pas si fréquent dans une vie de journaliste.
00:50:37Non.
00:50:38C'est même très rare, Pascal.
00:50:39Et c'est vous qui êtes à l'origine avec d'autres.
00:50:42Avec beaucoup de journalistes.
00:50:44Geoffroy Lejeune et Louis Dragnel, bien sûr.
00:50:46De ce magazine.
00:50:47JD News.
00:50:48C'est une grande émotion.
00:50:49Vraiment, c'est un jour très spécial.
00:50:51Comme vous le dites, lancer un nouveau titre dans un marché de la presse française qui est évidemment très saturé.
00:50:58Donc voilà, c'est un défi audace.
00:51:00Mais on n'en manque pas.
00:51:02Qu'est-ce que JD News fera ou aura dans ces pages que les autres n'auront pas ?
00:51:08Alors, on avance sur deux grandes jambes.
00:51:10La liberté d'expression.
00:51:11On aime bousculer les idées reçues.
00:51:13On aime avancer avec cette idée qu'on peut tout dire dans les règles de la loi, évidemment.
00:51:19Mais il ne faut pas se centurer.
00:51:21Il faut dire la réalité telle qu'elle est.
00:51:22C'est ce que aiment nos téléspectateurs et nos auditeurs.
00:51:25Ils disent, vous nous parlez de la vraie vie.
00:51:27Vous nous parlez de ce qui se passe vraiment.
00:51:29Donc on va continuer évidemment à exploiter cela parce que c'est important que les lecteurs et lectrices du JD News se retrouvent dans nos lignes.
00:51:37Et dire la réalité telle qu'elle est.
00:51:39Pas telle que la bien-pensance voudrait qu'elle soit.
00:51:41Donc, casser les codes.
00:51:43Apporter des solutions aussi.
00:51:45Apporter des solutions.
00:51:46Pas seulement juste d'écrire les mots de la société MAUX.
00:51:49On le fait beaucoup.
00:51:50Mais quelles solutions ?
00:51:51On a un problème avec la justice.
00:51:52Quelles solutions on peut trouver ?
00:51:53On a un problème sur la santé, le système de santé ou l'éducation.
00:51:56Quelles solutions ?
00:51:57On va essayer de faire ça chaque numéro.
00:51:59Alors celui-là, c'est le premier.
00:52:00Il est très spécial.
00:52:01Il y a beaucoup de place sur la liberté d'expression.
00:52:03On a fait de la place pour un certain nombre de personnalités dont vous faites partie, Pascal.
00:52:07Merci d'avoir amené votre contribution à ce magazine et à la liberté d'expression.
00:52:12Mais voilà, on va avancer sur ces deux jambes-là.
00:52:15Espérance et liberté d'expression.
00:52:16La liberté d'expression.
00:52:17Et le prochain numéro, pourquoi pas ?
00:52:19Parce que ça illustrerait ce dont on a parlé tout à l'heure.
00:52:22C'est Mazan.
00:52:23Parce que Mazan, c'est un formidable sujet avec des avis très différents.
00:52:27Procès de la masculinité, disent certains.
00:52:29Et analyse rejetée par Éric Nolot et d'autres.
00:52:33Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:52:39Il est hors de question de rentrer ou soutenir un gouvernement qui augmente les impôts.
00:52:45Déclaration ce matin de Gérald Darmanin.
00:52:48C'est la facilité, l'augmentation des impôts.
00:52:50Nous ne pouvons pas entrer dans un gouvernement sans savoir ce qu'il va faire.
00:52:5428 millions d'euros, c'est ce qu'a coûté la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:52:59Plus de 130 députés n'ont pas été réélus lors des élections législatives.
00:53:03Par conséquent, leurs collaborateurs parlementaires ont tous été licenciés.
00:53:08Et ce sont donc les frais de ces départs forcés qui expliquent qu'on arrive à une telle somme.
00:53:13Et puis le Hezbollah libanais affirme, je cite, qu'il continuera ses opérations de soutien à Gaza
00:53:19malgré la vague meurtrière d'explosion de Biper qu'il a visée hier et qu'il impute à Israël.
00:53:25L'explosion simultanée a fait neuf morts et près de 2800 blessés,
00:53:29dont des centaines de membres du mouvement.
00:53:32Israël n'a pour l'heure pas réagi à ces accusations.
00:53:36Ferrari est avec nous, merci Somaya, pour le lancement de JD News.
00:53:40On n'a pas dit le prix, 2,20 euros, c'est dans les kiosques et c'est le mercredi.
00:53:45C'est un magazine populaire et haut de gamme en même temps.
00:53:47Les idées, vous l'avez dit, des histoires positives, vous l'avez dit,
00:53:52des solutions, bien sûr, et puis aussi des informations.
00:53:56Et c'est le cas avec le premier numéro.
00:53:58Plus d'un an après les émeutes qui avaient éclaté à Nanterre après la mort de Nahel,
00:54:03tué par un policier le 27 juin 2023,
00:54:06sept hommes accusés d'avoir participé à ces violences urbaines ont été relaxés,
00:54:09mardi d'ailleurs par le tribunal correctionnel.
00:54:13C'est cohérent, a déclaré Florent Auchecorn, avocat d'imprévenu,
00:54:18selon qui ce dossier s'est dégonflé en cours de route.
00:54:22Mais dans l'affaire Nahel, plusieurs témoins et le passager avant la Mercedes
00:54:27continuent d'affirmer que Julien Ayl a frappé Nahel lors du contrôle de la voiture
00:54:30et pourtant l'autopsie est formelle.
00:54:32Les deux seules traces de lésions sur le corps de l'adolescent
00:54:35sont celles qui ont été occasionnées par le tir du policier.
00:54:38Ceux-ci sont deux équimoses brun jaune situées en haut du bras droit,
00:54:43donc inaccessibles pour Julien Ayl.
00:54:45Et ça c'est une information de JD News.
00:54:47Absolument, une enquête de William Molinier, une exclusivité,
00:54:50avec un certain nombre d'informations sur le déroulement de ce drame,
00:54:54évidemment, qui a provoqué les émeutes de juin et juillet dernier.
00:54:57Bon, vous êtes avec nous et c'est bien que vous soyez là,
00:55:00puisqu'on termine avec le procès Mazan, dont vous parlerez évidemment cet après-midi.
00:55:03Je voulais vous faire écouter un dernier intervenant,
00:55:06d'oser le féminisme une nouvelle fois,
00:55:08parce que c'est là que ce débat a pris corps tout à l'heure,
00:55:11et cette jeune femme qui parle s'appelle Valentine Rioufol.
00:55:16On fait une heure d'honneur, on essaye tous les jours de faire une heure d'honneur,
00:55:19évidemment quand elle arrive et quand elle part.
00:55:21Alors là il n'y aura plus beaucoup de monde ce soir quand elle va partir,
00:55:25mais évidemment on lui montre qu'on est là, elle le sait.
00:55:28Donc on essaye de ne pas trop quand même la perturber avec ça.
00:55:32Mais on est là pour elle, évidemment.
00:55:35C'est la culture du viol qui est en cause, c'est le patriarcat.
00:55:38Pour nous c'est le procès du patriarcat qui est là,
00:55:41et une occasion de faire changer les choses, de faire changer les mentalités.
00:55:46Et les femmes et les hommes aussi,
00:55:49mais que les femmes se rendent compte aussi,
00:55:52se posent des questions aussi sur leur entourage.
00:55:55Parce que c'est quand même inquiétant pour ça aussi.
00:55:59Moi je n'en connaissais pas, mais j'aurais très bien pu en connaître,
00:56:04habitant à Avignon.
00:56:06Donc voilà, c'est nos amis, c'est nos potes, c'est nos frères,
00:56:11c'est nos grands-pères.
00:56:14Donc c'est ça que ça renvoie.
00:56:18C'est pour ça qu'il y a autant de femmes qui viennent aussi.
00:56:23– Cette dame est dans une logique militante,
00:56:25moi je respecte la logique militante.
00:56:27Il faut toujours mettre la barre un peu plus haut.
00:56:29Mais quand j'entends culture du viol, procès de la masculinité,
00:56:32des punitions collectives, regardez autour de vous,
00:56:35ça peut être n'importe qui.
00:56:37Moi je trouve que c'est un discours très dangereux.
00:56:39Après sur l'affaire elle-même, on a dit tous l'horreur que ça nous inspire,
00:56:43ça dépasse les mots, même le système de défense de ces hommes qui disaient
00:56:48moi je ne savais pas qu'une femme sous coma n'était pas consentante.
00:56:51Tout ça nous inspire une indignation sans limite et sans mélange.
00:56:55Ce genre de discours militant, je le trouve contre-productif.
00:56:58Je ne suis contre le continuum, cette théorie du continuum.
00:57:00– C'est surtout le procès d'une perversion très particulière
00:57:03qui flirte avec la nécrophilie, puisque là on a une femme
00:57:06qui ne répond d'aucune manière, qui est inconsciente
00:57:09et qui est dans un coma profond à certains moments.
00:57:12Et qui est encore une fois, autant d'hommes qui ont envie
00:57:14de s'adonner à ce type de pratiques, doit questionner la société.
00:57:17– Moi ce qui m'a frappée hier, on a entendu les applaudissements
00:57:20qui ont scandé la sortie de Madame Ex,
00:57:23Madame Pellicot et Gisèle de la salle d'audience.
00:57:25Il y avait des femmes, mais il y avait des hommes.
00:57:27Et il y a un homme qui est venu lui apporter un bouquet de fleurs.
00:57:29Et moi cette image elle m'a touchée.
00:57:31Alors ce que ça veut dire c'est l'affaire des femmes et des hommes.
00:57:33– Bien sûr.
00:57:34– Et vous l'avez souvent dit Pascal, il faut que l'éducation aussi des hommes
00:57:37passe par là, c'est l'affaire des femmes et des hommes.
00:57:40Ce n'est pas seulement l'affaire des femmes.
00:57:42– Ça nous en sommes d'accord.
00:57:44Mais notre ami Pascal Praud a fait, avant la pause,
00:57:47des raccourcis que j'ai trouvé très acrobatiques.
00:57:50Il a une carrière de gymnaste qui s'offre à lui,
00:57:52gymnaste rhétorique certes.
00:57:54Moi je pense qu'on ne peut pas tout mettre sur le même pied.
00:57:58Et la théorie du continuum revient à mettre des actes répréhensibles,
00:58:01mais pas criminels, sur le même pied que des actes criminels.
00:58:04– Ce serait pas mal, ça sera la dernière phrase,
00:58:06ça serait pas mal que les hommes changent un peu l'attitude et le rapport aux femmes.
00:58:11– Oui, mais nous en sommes d'accord avec ça.
00:58:13Je signe totalement, mais oui, je suis d'accord avec vous.
00:58:16– Les impôts, parce que là visiblement,
00:58:18il y a plein d'informations qui tombent.
00:58:20Mais oui, parce que Marine Lenson me prévient ce que dit M. Barnier,
00:58:26le déficit budgétaire est terrible, la France, les finances de la France sont terribles.
00:58:31D'ailleurs c'est un caillou chez le Mozart de la finance.
00:58:34– Ça me rappelle François Fignon, je suis à la tête d'un état en faillite.
00:58:37– Voilà, c'est-à-dire le Mozart de la finance,
00:58:39ça fait plusieurs fois que je le dis, mais il a écrit un requiem.
00:58:42En fait, c'est invraisemblable l'état du pays, l'état dans tous les domaines d'ailleurs,
00:58:46mais notamment les finances.
00:58:47– On ne découvre pas les 3 200 milliards d'euros,
00:58:49mais quand vous êtes de droite, commencez par dire,
00:58:51je veux augmenter les impôts plutôt que réduire la dépense publique,
00:58:54c'est un revirement pour le moins osé,
00:58:57donc ça provoque un véritable psychodrame au sein de la Macronie.
00:59:01Gabriel Attal doit rencontrer dans une demi-heure Michel Barnier,
00:59:06Gérald Darmanin qui a fait fuiter l'information.
00:59:08– C'est annulé, c'est annulé.
00:59:09– Non, ce qui est annulé, c'est la rencontre avec le groupe Ensemble pour la République.
00:59:12– Non, non, c'est annulé, là vous êtes en place depuis 9 heures,
00:59:15mais il y a des infos qui tombent, c'est ce que je vous dis.
00:59:17– L'information qui vient de tomber, c'est le report.
00:59:19– Elle est reportée.
00:59:20– Ensemble pour la République, il y avait deux réunions différentes.
00:59:22J'espère que vous ne me mettez pas en difficulté pour rien,
00:59:25parce que j'ai vu que Ensemble pour la République, effectivement,
00:59:28c'était annulé, mais il y avait une réunion avec Gabriel Attal.
00:59:30– La réunion Barnier-Attal est reportée.
00:59:33– Vous êtes sûr ?
00:59:34– Oui.
00:59:35– Gérald Darmanin-Matinon est annulé a priori.
00:59:37– Voilà, donc je ne vous mets pas en difficulté, petit scarabée.
00:59:41– Ne me regardais trop ton téléphone.
00:59:43– Voilà, Michel Barnier juge la situation budgétaire très grave
00:59:48et a demandé les éléments pour en apprécier l'exacte réalité.
00:59:51En fait, il est en train de dire, moi je ne sais pas comment ça va tenir,
00:59:55il est en train de dire à Emmanuel Macron, vous êtes mauvais.
00:59:59– Oui.
01:00:00– Vous êtes mauvais, c'est ça qu'il lui dit.
01:00:02– Si avec Gabriel Attal, en plus, c'est annulé,
01:00:04donc ça doit avoir un lien forcément avec ce qu'a dit Gérald Darmanin ce matin,
01:00:08pas un ministre macroniste dans un gouvernement qui augmenterait les impôts.
01:00:12La théorie selon laquelle Michel Barnier n'y arrivera pas
01:00:15et n'arrivera pas à constituer une équipe gouvernementale
01:00:18prend de plus en plus d'épaisseur.
01:00:20Parce que comment vous faites ?
01:00:21Comment vous faites si les macronistes ne veulent pas y aller ?
01:00:23Vous allez gouverner avec 47 députés LR à l'Assemblée nationale ?
01:00:26– Mais je vais vous dire un jour ce qui va se passer,
01:00:28c'est que moi je ne demande pas du tout la destitution du Président de la République
01:00:32parce que ça met en danger et les institutions et la République
01:00:36et je l'ai dit tout à l'heure, François Hollande devrait réagir là-dessus
01:00:39lorsque le bureau de l'Assemblée nationale a voté la destitution,
01:00:42c'est vraiment là aussi une honte.
01:00:44Mais en revanche la question du maintien va se poser pour lui,
01:00:48il y a un moment il va dire je pars,
01:00:51parce que tu ne peux pas entendre que le budget est un drame,
01:00:54que la sécurité est un drame, que l'immigration ne marche pas,
01:00:56que rien ne marche en fait, quasiment,
01:00:58c'est ce que l'analyse des uns et des autres,
01:01:00et de rester en place.
01:01:02La question va se poser, je ne parle pas de la politique étrangère
01:01:05que vous fustigez matin, midi et soir.
01:01:07Je ne partirai pas.
01:01:09Le bilan à l'arrivée d'Emmanuel Macron,
01:01:12ça va être vraiment très intéressant.
01:01:14Mais le choix quand même de Michel Barnier,
01:01:17de dire effectivement 3200 milliards de dettes,
01:01:19il faut augmenter les impôts des entreprises.
01:01:21Non, il ne dit pas ça, il dit mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance,
01:01:24de faire progresser le niveau de vie des Français,
01:01:26alors que nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte.
01:01:29Donc il ne va pas en rajouter une couche.
01:01:31Non mais il a dit à Gérald Darmanin,
01:01:32Gérald Darmanin n'est pas allé mentir devant les députés,
01:01:33il a dit à Gérald Darmanin il faut augmenter les impôts.
01:01:35Il l'a dit puisque Gérald Darmanin l'a répété.
01:01:37Il a dit il faut augmenter les impôts.
01:01:39Donc faire ce choix, faire ce choix-là,
01:01:41même s'il y a un immense sujet,
01:01:43au moment où vous pouvez gouverner,
01:01:45tenter de tenir avec les macronistes et l'ERN qui ne vous censurent pas,
01:01:49il fait déjà voler tout en éclats en faisant ce choix-là,
01:01:51parce que si il y avait bien une leçon d'Emmanuel Macron,
01:01:54c'est qu'il n'a pas augmenté les impôts depuis 7 ans.
01:01:56Donc forcément, tout de suite, vous vous prenez les...
01:01:59Alors d'ailleurs il y a Elbron-Pivet.
01:02:01Cette situation mérite mieux que des petites phrases,
01:02:03a dit aussi Michel Barnier.
01:02:04Ça c'est pour Gérald Darmanin.
01:02:05Heureusement que Mme Ferrari est présente.
01:02:08Pour quelqu'un qui suit la politique, heureusement qu'elle vous aide.
01:02:11Bon, continuez.
01:02:12Vive la démocratie.
01:02:13Non mais j'arrête là, j'arrête.
01:02:14C'est lynchage sur lynchage, j'arrête.
01:02:16Malgré les deux rendez-vous organisés à la passage du Premier ministre
01:02:18lors de nos journées parlementaires, a dit M. Attal,
01:02:20nous ne disposons pas encore d'une visibilité claire sur la ligne politique,
01:02:24notamment sur d'éventuelles hausses d'impôts.
01:02:26Ainsi, je vous informe que nous avons sollicité auprès du Premier ministre
01:02:29avant la constitution du gouvernement une rencontre
01:02:31avec une délégation restreinte de notre groupe
01:02:33afin d'y voir plus clair.
01:02:34C'est à la lumière de ces échanges que nous reviendrons vers vous
01:02:37pour décider de notre participation au gouvernement.
01:02:39Attal, depuis le départ, on le sait.
01:02:41Mais on le sait, on l'a dit.
01:02:42Et là, ils tiennent le prétexte en or pour ne pas y aller
01:02:45et pour faire tomber Michel Barnier.
01:02:47Bien sûr.
01:02:48Et tomber.
01:02:49Ah oui, tomber.
01:02:50S'il n'a pas de gouvernement, il ne va pas rester sans gouvernement.
01:02:52Si c'est confirmé.
01:02:53Alors, Éric Ciotti, si c'est confirmé,
01:02:55si ça se traduit dans le projet de loi de finances,
01:02:57je m'y opposerai de toutes mes forces et par tous les moyens.
01:02:59Mais il n'y a plus d'argent.
01:03:00Il n'y a plus rien.
01:03:02Mais faire comment ?
01:03:03Oui, mais c'est pour ça que vous réduisez, vous annoncez,
01:03:06réduire la dépense publique.
01:03:08C'était sûr que s'il annonçait une chose pareille,
01:03:10tenir serait quasiment impossible.
01:03:12Écoutez Gérald Darmanin.
01:03:14Écoutez Gérald Darmanin.
01:03:15Et après, on va recevoir l'article au Dujet
01:03:17pour l'éducation sexuelle à l'école.
01:03:19Écoutez.
01:03:21Moi, ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'est hors de question
01:03:23que nous puissions rentrer dans un gouvernement
01:03:25ou que nous puissions soutenir à l'Assemblée nationale
01:03:27puisque je vais redevenir député,
01:03:29un gouvernement qui augmente les impôts.
01:03:31C'est la facilité de l'augmentation des impôts.
01:03:33Nous sommes le pays, malheureusement,
01:03:34où il y a encore le taux d'impôt le plus important.
01:03:36Pourquoi on a fait la réforme des retraites ?
01:03:38Pour ne pas augmenter les cotisations.
01:03:40Nous ne pouvons pas rentrer dans un gouvernement
01:03:41sans savoir ce qu'il va faire.
01:03:43Sinon, c'est la lutte des places.
01:03:45Et ce n'est pas ce qui, objectivement,
01:03:46doit intéresser les Français aujourd'hui.
01:03:48On est le 7 juillet.
01:03:49On est le 7 juillet.
01:03:50Celui qui avait la meilleure année, c'était Bruno Le Maire.
01:03:53On l'avait rencontré le 8 juillet.
01:03:55Il est venu, ce n'est pas insucré de le dire,
01:03:57déjeuner, comme ça se passe de temps en temps
01:03:59avec des journalistes.
01:04:01Il avait expliqué qu'il n'y avait pas de coalition.
01:04:04En fait, il n'y a pas de solution.
01:04:06Il n'y en a pas.
01:04:07Donc, tu peux tourner.
01:04:10Mais il n'y en a pas.
01:04:11C'est la démission, en effet, du président de la République.
01:04:14Je ne veux pas la démission d'un président de la République.
01:04:16Fragiliser encore plus les institutions
01:04:17et repartir dans un système fermé.
01:04:19Quelle responsabilité de Gabriel Attal ?
01:04:22On peut dire ça.
01:04:23On peut dire Gérald Darmanin et Gabriel Attal
01:04:24qui, en plus, se font concurrence
01:04:25pour le leadership du groupe.
01:04:27Gérald Darmanin a bien conseillé au président la dissolution.
01:04:31Oui.
01:04:32Je me trompe.
01:04:33J'ai raté aussi un épisode.
01:04:35On peut aussi les entendre,
01:04:36Gérald Darmanin et Gabriel Attal,
01:04:37en se disant, Michel Barnier,
01:04:38il a 47 députés à l'Assemblée nationale.
01:04:40Donc, il est normal de vouloir connaître
01:04:43la politique du gouvernement
01:04:44avant d'entrer dans un gouvernement...
01:04:46Il y a une brôle pivée.
01:04:47Alors, il y a une brôle pivée.
01:04:48Elle est plutôt ouverte à l'augmentation des infos.
01:04:49Ça, c'est aussi le côté renaissance.
01:04:51Ils ne savent faire que ça.
01:04:54Augmenter les impôts et piquer votre fric.
01:04:56Ils ne savent faire que ça.
01:04:57Donc, ça se permettra, comme ça,
01:04:59c'est-à-dire dépenser l'argent des Français
01:05:02et piquer des autres.
01:05:04Vous êtes plus sur la ligne Darmanin-Attal
01:05:06que la ligne Barnier.
01:05:07Moi, je trouve scandaleux, déjà,
01:05:09les charges, les impôts pour les entreprises,
01:05:11pour les particuliers et tout ça.
01:05:12Et quand tu vois ce qui est fait de ton argent public,
01:05:15je suis comme tout le monde,
01:05:17je dis exactement la même chose.
01:05:18Il y a tellement de choses qui ne servent à rien dans ce pays
01:05:20que tu pourrais faire des économies.
01:05:21On ne va pas faire la liste.
01:05:22Ça serait très facile, d'ailleurs,
01:05:24de faire des économies.
01:05:25Ils ne veulent pas le faire.
01:05:26Bon, écoutons Madame Braune-Pivet.
01:05:29Alors, il faut rétablir l'équilibre des finances publiques.
01:05:32Ça passe par moins de dépenses
01:05:34et ça peut passer par plus d'impôts.
01:05:36Mais les conditions sont nombreuses
01:05:38pour que l'on puisse s'engager
01:05:40dans cette voie d'augmentation de la fiscalité.
01:05:43Il ne faut pas que ça ait un impact sur la croissance.
01:05:46Il ne faut pas que ça puisse freiner les investissements.
01:05:49Donc, il faut regarder,
01:05:50et moi, je l'ai toujours dit,
01:05:51il faut avoir une fiscalité qui soit juste.
01:05:53Il faut que l'effort soit justement partagé entre tous
01:05:57pour que chacun puisse y consentir.
01:06:00Voilà. Paroles et paroles et paroles et paroles.
01:06:02T'as commencé déjà à remettre les gens à bosser un peu plus,
01:06:04augmenter pourquoi pas le temps de travail,
01:06:06augmenter de produire plus.
01:06:07Ça, c'est des réformes courageuses.
01:06:10Non, mais c'est des réformes courageuses.
01:06:12De dire, on ne va peut-être pas faire 35 heures,
01:06:14on va peut-être passer en fait à 40,
01:06:15on va peut-être revenir à 40.
01:06:16Ça, ça serait courageux, me semble-t-il.
01:06:18Bon, Laurence, merci.
01:06:19J'ai toujours dit que sur la présidentielle,
01:06:21celui qui proposait la semaine des 4 jours aurait été élu.
01:06:24Oui, mais la semaine des 4, j'ai dit.
01:06:26Tu peux la proposer, tu seras élu.
01:06:28Pour un, c'est gratis.
01:06:29Bon.
01:06:30Merci, Pascal.
01:06:31Merci, JD News.
01:06:32Vive la liberté d'expression.
01:06:34Voilà.
01:06:35Sophie Audugé, bien sûr.
01:06:36Mais vous êtes en tête tous les soirs.
01:06:38Écoutez, on se bat.
01:06:39On se bagarre.
01:06:40On a une belle équipe.
01:06:41Vous connaître depuis longtemps,
01:06:42c'est un mot qui vous va bien.
01:06:43C'est une expression qui vous va bien.
01:06:44On bat tante.
01:06:45Vous vous battez.
01:06:46Merci, Pascal.
01:06:47Vous avez bien raison.
01:06:48Vous avez bien raison.
01:06:49L'éducation sexuelle à l'école.
01:06:50Sophie Audugé va donc rentrer.
01:06:51Les nouvelles orientations de l'éducation en question.
01:06:54Parce que c'est vrai que ça nous interroge
01:06:56ce qui se passe parfois dans les écoles françaises.
01:06:59Il y a quelques exemples que je voulais vous donner
01:07:03de livres qui sont parfois étudiés.
01:07:07Si je retrouve, évidemment, ma fiche.
01:07:10Parce que j'avais noté ça.
01:07:12Voilà.
01:07:13Le club des enfants perdus, par exemple.
01:07:14Quel est ce livre sélectionné pour le prix Goncourt des lycéens
01:07:16de Rebecca Liguerie ?
01:07:18C'est un des livres proposés aux jeunes
01:07:19qui participent au prix Goncourt des lycéens.
01:07:21Et elle va pouvoir, Madame Audugé, nous en parler.
01:07:24Bonjour.
01:07:25Venez pour les dernières minutes de cette émission.
01:07:29Je rappelle ce livre.
01:07:30L'éducation sexuelle à l'école.
01:07:32Les nouvelles orientations de l'éducation nationale en question.
01:07:35Parce que a priori, l'école, c'est fait pour instruire.
01:07:38Ce n'est pas vraiment une réussite.
01:07:40Mais en plus, il y a des idées qui sont passées
01:07:45dans certains cours que vous contestez.
01:07:47Si j'ai bien compris votre livre.
01:07:49Oui, absolument.
01:07:50Bonjour, d'abord.
01:07:51Alors, on n'est pas tout seul à les contester.
01:07:53C'est un livre qui a été fait avec des médecins émérites,
01:07:56des pédopsychiatres.
01:07:57On est à peu près tous d'accord pour dire
01:07:58qu'avant l'âge de l'adolescence,
01:08:00il n'y a pas de registre sexuel
01:08:02qui doit être présenté à des enfants.
01:08:04Puisqu'il faut laisser le temps de l'enfance
01:08:07développer ce qu'on appelle,
01:08:09un langage un peu technique,
01:08:11le développement psycho-affectif et psycho-sexuel de l'enfant.
01:08:15Donc, avant l'adolescence,
01:08:16l'enfant ne peut pas éprouver,
01:08:18puisqu'il ne peut pas, évidemment,
01:08:20avoir une activité sexuelle fonctionnelle.
01:08:22Et que lui imposer un registre de la sexualité adulte
01:08:25le met en danger de plein de manières.
01:08:28Et c'est ce qu'on explique dans le livre.
01:08:30On a toute une partie qui est dédiée
01:08:31à comprendre ce qu'est un enfant
01:08:33et de quoi l'enfant a besoin pour grandir,
01:08:35ce que manifestement l'éducation nationale a oublié.
01:08:39Et ce faisant, elle met en danger les enfants
01:08:42au sein même d'une institution
01:08:44qui, normalement, a deux obligations.
01:08:46C'est d'abord de les instruire et de les protéger.
01:08:48On va essayer d'abord de résumer.
01:08:50Il y a le primaire.
01:08:52Est-ce qu'il y a des cours d'éducation sexuelle ?
01:08:54Maternelle primaire.
01:08:55Est-ce qu'il y a des cours ?
01:08:56Après, il y a le collège.
01:08:57Après, il y a le lycée.
01:08:58Absolument.
01:08:59Aujourd'hui, c'est quoi la règle ?
01:09:01En primaire, est-ce qu'il y a des cours ?
01:09:02La règle, c'est la loi de 2001
01:09:04qui impose 3 séances d'éducation à la sexualité par an
01:09:08à l'école, sans préciser d'âge.
01:09:10Or, l'instruction est obligatoire à partir de 3 ans.
01:09:12Aujourd'hui, on a, dans des écoles maternelles,
01:09:15des contenus sur la sexualité
01:09:17qui sont diffusés, donnés, soit par délit,
01:09:20soit à des enfants de 4 ans, de 5 ans.
01:09:22C'est 3 fois par an.
01:09:23Ça, c'est le minimum.
01:09:24C'est-à-dire que dans les programmes
01:09:26qui sont en cours de discussion
01:09:28et dont on attend la publication
01:09:30et que Mme Belloubet a fait savoir
01:09:32qu'elle y était très favorable
01:09:33et qu'elle espérait les pousser
01:09:34avant qu'il y ait un nouveau ministre de l'Éducation nationale,
01:09:36on espère que ça va être arrêté.
01:09:37Mais dans ces programmes-là,
01:09:39on voit bien que les 3 séances sont celles
01:09:41qui sont formalisées, formatées,
01:09:43mais que l'éducation à la sexualité
01:09:45doit prendre place dans tous les autres enseignements.
01:09:47C'est-à-dire que quand vous regardez
01:09:48ces fameux projets de programmes
01:09:49du Conseil supérieur des programmes,
01:09:51vous en avez en français,
01:09:52en éducation morale et civique,
01:09:54en mathématiques,
01:09:55et tout confère à une banalisation de la sexualité,
01:09:59à une banalisation de la sexualité
01:10:01présentée aux enfants,
01:10:02ce qui caractérise une sexualisation précoce
01:10:05dans un environnement qui n'est pas celui,
01:10:07évidemment, de la sexualité,
01:10:08qui est l'environnement de l'apprentissage des savoirs,
01:10:10du fait scientifique.
01:10:11Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples ?
01:10:13Parce que c'est ça qui va être intéressant.
01:10:15Des exemples de cours qui peuvent vous choquer,
01:10:19qui se sont passés soit en primaire,
01:10:21soit en collège, soit en lycée,
01:10:23et qui ne vous paraissent pas adaptés
01:10:26aux écoliers, collégiens ou lycéens.
01:10:30Oui, bien sûr.
01:10:31Je voudrais juste réagir sur le terme de choquer.
01:10:33Moi, ça ne me choque pas.
01:10:34J'ai 50 ans, ça ne me pose pas de problème.
01:10:37À choquer pour les enfants.
01:10:38Oui, mais c'est important,
01:10:39parce que, si vous voulez,
01:10:40il y a un côté, quand même,
01:10:41qui est assez facile sur ce truc-là.
01:10:43C'est-à-dire que si jamais vous n'êtes pas
01:10:44préparé de sexualité à des enfants,
01:10:45vous seriez réac, facho ou je sais quoi.
01:10:47Non, ce n'est pas ça.
01:10:48C'est que, nous, on s'intéresse
01:10:50à ce que l'éducation nationale
01:10:51ne développe dans ses programmes
01:10:52que ce qui sert à l'enfant,
01:10:54et non pas à l'idéologie.
01:10:55Alors, pour faire court...
01:10:56Un exemple concret.
01:10:57Oui.
01:10:58Un exemple concret.
01:10:59En CM2, pour le plaisir,
01:11:01une fille suce le pénis du garçon.
01:11:03Le garçon suce le vagin de la fille
01:11:04et peut avaler quelque chose.
01:11:05Pour le plaisir,
01:11:06la fille peut caresser délicatement
01:11:07les testicules du garçon.
01:11:08On peut faire le sexe dans les fesses.
01:11:10Dites aux parents de vous vacciner
01:11:11contre le papillon.
01:11:12Alors, évidemment,
01:11:13c'est du langage d'enfant,
01:11:14donc ce n'est pas le papillon,
01:11:17mais bon, c'est ce que retranscrivent
01:11:18les enfants.
01:11:19Pour la question de la LGBT,
01:11:20elle a expliqué la signification
01:11:21de chaque lettre en ajoutant
01:11:22que l'on peut changer de sexe
01:11:23et prendre des médicaments
01:11:24pour bloquer la barbe et les poils.
01:11:29Un autre cas.
01:11:30Là, on est toujours en CM2
01:11:31dans un autre département.
01:11:32Les garçons peuvent faire l'amour
01:11:33tout seuls pour se faire plaisir
01:11:35ils pressent, pressent, pressent
01:11:36et le sperme sort.
01:11:37Pour les filles,
01:11:38le clitoris, petite boule
01:11:39à l'entrée du sexe,
01:11:40grossit quand on fait quelque chose
01:11:41qu'on apprécie.
01:11:42L'infirmière a ensuite montré
01:11:43des préservatifs et a dit
01:11:45il faut que ça soit mouillé
01:11:46pour que ça n'accroche pas
01:11:47au corps de la fille.
01:11:48L'infirmière a parlé
01:11:49des menstruations.
01:11:50Les enfants qui vont retranscrire
01:11:52vont dire à leurs parents
01:11:53« monstrueuses les menstruations ».
01:11:55Elle a montré les tampons.
01:11:57Il faut l'insérer là où il faut
01:11:58quand il y a du sang.
01:11:59Alors, si vous voulez,
01:12:00la question, ce qu'il faut savoir,
01:12:02c'est ce que ça,
01:12:03ça va procurer chez un enfant
01:12:06qui ne demande rien,
01:12:07qui se retrouve dans un espace scolaire
01:12:09qui est celui de l'instruction
01:12:10et à qui on impose un réel sexuel
01:12:14qui va venir confronter
01:12:17ce qu'on appelle sa vision fantasmatique
01:12:19de l'origine de la vie.
01:12:20Et ça, si vous voulez,
01:12:21cette vision fantasmatique
01:12:22qui est le chemin de l'enfance
01:12:24que chacun va faire à son rythme,
01:12:26si vous voulez,
01:12:27c'est ce qui va permettre à l'enfant
01:12:29de faire justement ce travail
01:12:31de construction psychosexuelle
01:12:32et psychoaffective.
01:12:33Alors, les exemples que vous avez cités,
01:12:35alors je ne sais pas
01:12:36s'ils sont tout à fait exceptionnels
01:12:38ou si c'est fréquent.
01:12:40Ce que vous attendez sans doute
01:12:42ou ce qu'on attendrait
01:12:43de l'éducation sexuelle,
01:12:44c'est qu'elle se limite
01:12:46à un point de vue,
01:12:47j'allais dire anatomique, organique,
01:12:49d'explication à un enfant de 12 ans
01:12:52comment sont faits les enfants
01:12:55mais sans entrer
01:12:56ni dans les pratiques sexuelles
01:12:58ni dans ces notions de plaisir, etc.
01:13:01C'est ça ce qu'on attend
01:13:03d'un cours d'éducation sexuelle
01:13:05pour des jeunes enfants.
01:13:06Si vous voulez,
01:13:07ce que tout professionnel
01:13:08de la médecine, de la pédagogie,
01:13:10de la psychopédiatrie
01:13:12et du développement psychique
01:13:13de l'enfant demande,
01:13:14c'est d'abord qu'on arrête
01:13:15d'appeler ça l'éducation à la sexualité
01:13:16parce qu'on n'éduque pas la sexualité
01:13:17dans un espace qui est celui
01:13:19de l'institution,
01:13:20qui est un espace contraint
01:13:21où un adulte va parler de sexualité
01:13:22à un enfant
01:13:23alors qu'il ne peut pas s'en exenter.
01:13:26Ça, c'est la première chose.
01:13:27Ce n'est pas la même chose d'ailleurs
01:13:28israélisant le formis très bien.
01:13:30Ce n'est pas la même chose
01:13:31de dire qu'on va éduquer la sexualité
01:13:33que de dire qu'on va informer
01:13:34sur la sexualité.
01:13:35Le problème qui se passe aujourd'hui,
01:13:37c'est qu'à côté de cette terminologie
01:13:39qui dit beaucoup sur ce qu'on en attend
01:13:41et les parents en attendent
01:13:42de ce que vous dites,
01:13:43c'est-à-dire de la biologie
01:13:44et de la prévention.
01:13:45Ce n'est pas ce qui est fait.
01:13:46Mais surtout derrière,
01:13:47on est sur un enjeu
01:13:48où on va dire que la sexualité
01:13:49doit être présentée aux enfants
01:13:51comme un élément de la santé globale
01:13:53qui va permettre leur épanouissement.
01:13:54Dire ça à un enfant
01:13:55qui a 7 ans ou 8 ans,
01:13:57il ne faut vraiment pas connaître
01:13:58ce qu'est un enfant.
01:13:59Je vois que Vincent Hervouet se tient.
01:14:02Je pense que les pédophiles
01:14:03de l'éducation nationale
01:14:04sont en train de fabriquer
01:14:05une génération d'impuissants,
01:14:06de frustrés, d'angoissés épouvantables.
01:14:08Et je crois surtout à une phrase...
01:14:09Attendez, je retiens.
01:14:10À une phrase...
01:14:11Pardonnez-moi,
01:14:12parce que là, j'interviens.
01:14:14Vous avez dit les pédophiles...
01:14:16Je pense qu'il y a quelque chose...
01:14:17Je retire cette phrase.
01:14:19Retirez-la.
01:14:20Je retire cette phrase.
01:14:21Pensez à moi de temps en temps.
01:14:22Je le dis tous les jours
01:14:23à mes interlocuteurs.
01:14:24L'Archcom nous écoute.
01:14:26Quand vous dites les pédophiles
01:14:27de l'éducation nationale,
01:14:28convenez que cette phrase
01:14:29ne peut pas être dite à l'antenne.
01:14:31Je pense qu'elle est super maire.
01:14:32Pensez à moi.
01:14:33Oui, mais pensez à moi.
01:14:34Pensez à nous.
01:14:35D'accord.
01:14:36On retire cette phrase.
01:14:37Je la retire.
01:14:38Merci.
01:14:39Je vais vous en donner une autre.
01:14:40Si quelqu'un,
01:14:41et ce n'est pas l'Archcom auquel je pense,
01:14:43si quelqu'un venait à scandaliser
01:14:45un de ces petits qui croient en moi,
01:14:47il vaudrait mieux qu'on lui accroche
01:14:49une meule de moulin au cou
01:14:52et qu'on le jeta dans la mer.
01:14:54Je trouve que ce que l'on fait
01:14:55avec les gosses,
01:14:56ce qu'on fait avec les enfants
01:14:58dans ce genre de cours
01:14:59est tellement scandaleux,
01:15:00ça m'indigne mais mille fois plus
01:15:02que ce qui s'est passé à Mazan.
01:15:03C'est une perversité qui est organisée,
01:15:05à mon avis.
01:15:06Il y a quand même des questions
01:15:07à se poser.
01:15:08Je suis d'accord avec tout ce que vous dites.
01:15:09Néanmoins, il y a quand même
01:15:10deux questions à se poser
01:15:11qui sont importantes.
01:15:12C'est qui va faire les cours ?
01:15:13Est-ce que les instituteurs
01:15:14et les profs ne sont pas formés ?
01:15:16Si ce n'est pas eux,
01:15:17quelles sont les associations
01:15:18qui viennent ?
01:15:19Quel est leur point de vue ?
01:15:20Et ça, il est important pour l'État
01:15:21de faire des lois très précises
01:15:23avec le contenu
01:15:24de ce qu'on va apprendre aux enfants.
01:15:25Le deuxième volet,
01:15:26c'est protéger.
01:15:27Il faut savoir que dans une classe
01:15:28de CM2,
01:15:29il y a en moyenne trois enfants
01:15:30qui ont été victimes d'inceste.
01:15:32En moyenne.
01:15:33Ça fait beaucoup.
01:15:34Et beaucoup de gens
01:15:35qui prônent le fait
01:15:36de faire de l'éducation sexuelle,
01:15:37même si, je suis d'accord,
01:15:38le terme est très mal choisi,
01:15:39essayent de protéger ces enfants aussi.
01:15:41C'est très mal fait.
01:15:42Il faut refaire des chantiers
01:15:44pour réfléchir à comment on part.
01:15:46Mais l'inceste est aussi un problème
01:15:48dans notre pays
01:15:49qui est un problème de santé publique
01:15:50qui touche beaucoup d'enfants
01:15:51et notre devoir collectif
01:15:52est de protéger.
01:15:53On s'y prend mal.
01:15:54Je suis d'accord avec vous.
01:15:55Mais il faut les protéger.
01:15:56Ça, c'est très important.
01:15:57Sophie Audigé,
01:15:58et je rappelle votre livre
01:15:59« L'éducation sexuelle à l'école »
01:16:00et c'est chez Artej.
01:16:02Tout à fait.
01:16:03Aux éditions Artej.
01:16:04Je voudrais réagir
01:16:05sur ce que vous disiez, monsieur,
01:16:06parce qu'effectivement,
01:16:07le terme fait peur.
01:16:08D'ailleurs, vous avez réagi.
01:16:09Oui, parce que...
01:16:10Non, mais je vais quand même vous lire
01:16:11ce qui est dans les programmes,
01:16:12ce qui est prévu dans les programmes
01:16:13qui ne sont pas encore publiés.
01:16:14Mais c'est important de savoir.
01:16:15Donc, sur le thème
01:16:17violence sexuelle et sexiste,
01:16:18il est dit pour les classes de CM1 et CM2
01:16:21qu'elles doivent apprendre
01:16:22à l'issue de l'enseignement,
01:16:23à avoir le choix entre dire oui et dire non
01:16:26et prendre conscience, en fait,
01:16:29qu'on peut choisir.
01:16:30Alors, moi, je crois qu'il faut être clair.
01:16:32Mais je suis d'accord avec vous.
01:16:33Ça ne veut pas comprimer cet âge-là.
01:16:34Sauf qu'il faut le dire, en fait, si vous voulez.
01:16:36Moi, je pense qu'il faut dire
01:16:38un enfant n'a pas sa consentir.
01:16:40Le registre du sexuel
01:16:41n'est pas autorisé chez un enfant.
01:16:43Même pour jouer,
01:16:44même dans la cour,
01:16:45c'est-à-dire que des enfants qui jouent,
01:16:46il faut interrompre le jeu.
01:16:48Même si l'enfant dit qu'il était d'accord,
01:16:50dire qu'il n'a pas été d'accord,
01:16:51tout ce qui est du registre sexuel,
01:16:52c'est un crime, c'est interdit.
01:16:54Donc, c'est ça qu'il faut dire aux enfants, effectivement.
01:16:56Et vous ne pouvez pas dire ça aux enfants
01:16:58pour deux raisons.
01:16:59D'abord, parce que cognitivement,
01:17:00ils ne sont pas capables de le comprendre.
01:17:01Et c'est pour ça qu'on reprend l'explication
01:17:03du développement de l'enfant
01:17:04et qu'il faut savoir qu'il y a un tiers des enfants
01:17:06qui sont abusés à moins de sept ans.
01:17:08À moins de sept ans,
01:17:09c'est un âge où vous n'avez pas
01:17:11la capacité cognitive
01:17:12d'exprimer vos propres ressentimentaux
01:17:15et en aucun cas ceux des autres.
01:17:17Donc ça, il faut quand même le savoir.
01:17:18Mais il faut que les enfants puissent demander à l'aide, en fait.
01:17:21Il nous reste trois minutes.
01:17:22Ok, je veux juste dire une chose.
01:17:24Dernier mot et après on change de sujet, Virginie.
01:17:26Je veux juste dire une chose.
01:17:29Il est aberrant qu'on sacrifie des enfants
01:17:32parce qu'on n'est pas capable de les protéger.
01:17:35Demander à un enfant de se protéger de son abuseur,
01:17:37c'est une aberration à l'éducation nationale.
01:17:39Je partage votre avis.
01:17:40C'est ce que vous dites,
01:17:41parce que vous avez une réalité.
01:17:43Sur le rapport de la CIVIS,
01:17:44il y a plus de 84 recommandations.
01:17:46Les 82 premières portent sur la justice.
01:17:493% des agresseurs sexuels sur enfants sont condamnés.
01:17:53C'est 1% pour l'inceste.
01:17:55Ils agissent en impunité
01:17:56parce qu'ils ne seront jamais condamnés.
01:17:57Merci.
01:17:58C'est ça le problème.
01:18:00Il ne faut pas demander à un enfant
01:18:01de dire à son grand-père de ne pas l'abuser.
01:18:04Non, ça, ça ne marche pas.
01:18:05Et ce n'est pas l'éducation nationale qui peut faire ça.
01:18:06C'est la justice qui doit commencer par faire peur
01:18:08aux agresseurs et les condamnés.
01:18:10On voulait un éclairage
01:18:11sur l'éducation sexuelle à l'école.
01:18:13Et de l'enfant à l'île aux enfants,
01:18:15il n'y a qu'un pas,
01:18:16puisqu'il y a 50 ans,
01:18:18naissait sur les écrans Casimir.
01:18:21Et Casimir est avec nous, je crois.
01:18:24Casimir est avec nous,
01:18:26donc il va entrer.
01:18:28Regardez.
01:18:30C'est absolument…
01:18:32Ça va être un sourire dans cette émission.
01:18:34Casimir va venir à côté de moi.
01:18:37Alors là, pour le coup,
01:18:38c'est un rêve d'enfant.
01:18:40Je vais lui donner le micro-main.
01:18:42Casimir, venez me voir.
01:18:44Casimir, regardez.
01:18:47Allez, venez, venez, venez.
01:18:49Voilà, faites attention.
01:18:52Venez à côté de moi.
01:18:54Venez.
01:18:55Alors là, je vais réaliser un rêve d'enfant.
01:19:01Et moi, donc.
01:19:02Viens, Casimir.
01:19:04Voilà, Casimir.
01:19:05Bonjour.
01:19:06Je peux vous…
01:19:07Oh oui, mon Pascal.
01:19:08Tu vas bien ?
01:19:10C'est un rêve d'enfant.
01:19:11C'est vrai.
01:19:12Que je réalise.
01:19:13C'est même quasiment mon moment
01:19:15le plus important en télévision.
01:19:17Je suis content de te rendre heureux.
01:19:19J'ai interrogé Zidane,
01:19:20j'ai interrogé des grands joueurs,
01:19:21j'ai interrogé des présidents de la République.
01:19:23Mais alors, Casimir, c'est beaucoup mieux.
01:19:25Je comprends.
01:19:26C'est exceptionnel.
01:19:27Bon, alors, je vais vous dire.
01:19:28Il y a 50 ans, 1974,
01:19:31et tout le monde connaît
01:19:32cette chanson extraordinaire.
01:19:34C'est venu le temps
01:19:36des rires et des chants.
01:19:39Bon, on va la chanter.
01:19:40Personne ne chante ?
01:19:41Ils ne chantent pas,
01:19:42parce qu'ils ont perdu l'enfant.
01:19:43Ils sont timides.
01:19:44Mais comment ça va, sérieusement ?
01:19:46Ça va bien, et toi ?
01:19:47Écoutez, ça va bien.
01:19:48Et pourquoi ça s'arrête, Casimir ?
01:19:50Pourquoi cette fiction ?
01:19:52On ne pourrait pas la relancer ?
01:19:54On relance tellement de choses vintage
01:19:56que ce serait formidable de relancer Casimir.
01:19:58Je pense que ce serait une bonne solution
01:20:00de refaire revenir Casimir dans un dessin animé
01:20:03ou dans un film,
01:20:04parce que j'aime bien qu'on parle de moi.
01:20:06Et dans un spectacle,
01:20:07parce qu'on est en train de le préparer.
01:20:08Ça va être Thierry Galli et Casimir.
01:20:10On va être sur toutes les routes de France.
01:20:12Sur les routes,
01:20:13mais dans des théâtres, quand même.
01:20:14Bien sûr, dans les salles.
01:20:16Exactement.
01:20:17Et vous pourriez commenter l'actualité, peut-être ?
01:20:19Qu'est-ce que tu veux que je dise ?
01:20:21Que les gens sont heureux
01:20:23parce qu'ils vont vivre dans l'Île aux Enfants
01:20:25et que c'est tous les jours le printemps.
01:20:27Exactement.
01:20:28Alors, vous connaissez les personnages
01:20:29de l'Île aux Enfants ?
01:20:30Parce que moi, je les connais.
01:20:31Il y avait Julie.
01:20:32Il y avait François.
01:20:33Oui.
01:20:34Il y avait le facteur.
01:20:35Exact.
01:20:36Il y avait Monsieur Dussnob.
01:20:37Oui.
01:20:38Il y avait Hippolyte.
01:20:39Le cousin.
01:20:40Et puis, il y avait Léonard.
01:20:41Il ne faut pas l'oublier.
01:20:42Bien sûr.
01:20:43Et puis, il y avait Sésame Street.
01:20:44Ah oui.
01:20:45Sésame Street, c'était des petites séquences.
01:20:47Et tu avais, par exemple,
01:20:48Ernest et Bart.
01:20:49C'était Ernest et Bart.
01:20:50C'était Ernest.
01:20:51Oui, Bart.
01:20:52Ernest, me laisseras-tu enfin ?
01:20:53Et puis, voilà.
01:20:54Gâteau aussi.
01:20:55Ah oui, gâteau.
01:20:56Ah oui.
01:20:57Et il y avait Lalinéa.
01:20:58Ah oui, Lalinéa.
01:20:59Ah oui, Lalinéa.
01:21:00Ah oui, Lalinéa.
01:21:01Et voilà.
01:21:02Donc, ça, c'est tout.
01:21:03C'était que des copains.
01:21:04Que des copains.
01:21:05Exactement.
01:21:06Ça nous fait plaisir que vous soyez là.
01:21:08Moi aussi.
01:21:09Je suis content de te voir.
01:21:10En plus, je trouve que tu n'as pas trop changé.
01:21:11Non.
01:21:12Non.
01:21:13Comme moi, tu n'as pas pris de ride.
01:21:14Depuis que je suis enfant, je suis resté le même.
01:21:17Je trouve aussi.
01:21:18Je n'ai pas changé.
01:21:19On est tous les deux très beaux.
01:21:20Il pense la même chose depuis qu'il est enfant.
01:21:22Je dis sans doute.
01:21:23Certains sont inquiets, mais…
01:21:24Ça peut être inquiétant.
01:21:26Bon, on pense au créateur peut-être de Christophe Isard.
01:21:31Voilà.
01:21:32Il est de papa.
01:21:33Voilà.
01:21:34Christophe Isard qui n'est plus de ce monde.
01:21:35Exactement.
01:21:36Depuis deux ans, malheureusement.
01:21:37Il est dans l'île aux enfants maintenant.
01:21:38C'est ça qui est magique parce qu'on est toujours heureux là-bas.
01:21:41Exactement.
01:21:42Alors, que me dit Marine ?
01:21:43Marine, je ne vous entends pas.
01:21:44Alors, il faut que vous vous mettiez à droite, Thierry Galli, parce qu'autrement, on ne
01:21:47vous voit pas.
01:21:48Ah, moi, je suis à droite.
01:21:49Au revoir, mon copain.
01:21:50Voilà.
01:21:51Et Yves Brunier.
01:21:52Et Yves Brunier, mon deuxième papa.
01:21:53Voilà.
01:21:54Yves Brunier.
01:21:55Yves Brunier.
01:21:56On lui fait un coucou.
01:21:57On peut même lui faire des bisous.
01:21:58Voilà.
01:21:59Et c'est le créateur.
01:22:00Mais c'est vrai que cette télévision-là a un avantage, et M. Nolo et vous-même serez
01:22:09d'accord, c'est qu'on a tous les mêmes souvenirs parce qu'il n'y avait que deux
01:22:13chaînes.
01:22:14Donc, on a tous regardé les mêmes programmes.
01:22:16Donc, on a regardé Rintintin.
01:22:18On a regardé Flipper le Dauphin.
01:22:20On a regardé Aglaé Sydeny.
01:22:22On a regardé La maison de Toutou.
01:22:24On a regardé La une est à vous.
01:22:26On a regardé Amicalement Votre.
01:22:28On a regardé James West.
01:22:30Et Zorro, etc.
01:22:32Moi, je préférais Zorro, c'est ça ?
01:22:35Donc, tu ne m'aimais pas ?
01:22:37Si, si, mais moi, je suis venu un tout petit peu trop tard.
01:22:39Vous êtes de quel…
01:22:401961, donc.
01:22:41Ah ouais, c'est pas ça.
01:22:42Vous aviez déjà 13 ans pour L'île aux Enfants.
01:22:45Non, déjà à 13 ans, j'avais arrêté.
01:22:47Oui.
01:22:48Je suis sûre qu'il y a quelque chose, là.
01:22:50Et vous y remettez maintenant, par contre.
01:22:52Vous y remettez maintenant.
01:22:53Moi, je suis content, alors.
01:22:54Moi, je suis très ému de rencontrer l'occasion.
01:22:56C'est vrai.
01:22:57C'est gentil.
01:22:58Bon.
01:22:59Je reviens, Pascal, attends.
01:23:00Revenez.
01:23:01J'imagine sérieusement que d'habiter ce corps n'est pas forcément facile.
01:23:09Pourquoi ? Tu trouves que je suis gros ?
01:23:11Non, non.
01:23:12Je suis quand même très beau.
01:23:14C'est vrai.
01:23:15Et Hippolyte, qu'est-ce qu'il devient ?
01:23:17Hippolyte, tu sais, il est toujours sur L'Île aux Enfants.
01:23:20Actuellement, il est en train de préparer une nouvelle boutique à bonbons.
01:23:24Parce que moi, j'adore les bonbons.
01:23:26Et toi, t'aimes ça ?
01:23:28J'en mange moins de bonbons.
01:23:30Est-ce que vous avez gardé votre âme d'enfant, cher camarade ?
01:23:33J'essaie, j'essaie.
01:23:34Vous avez des petits-enfants.
01:23:35J'essaie de la préserver, oui.
01:23:36Vous avez combien de petits-enfants ?
01:23:37Sept.
01:23:38Sept.
01:23:39Et alors, ils ont grimpé au mur.
01:23:40Vous m'avez dit que vous en aviez marre à la fin de l'été.
01:23:44Il y en a qui sont plutôt mignons et puis il y en a qui sont turbulents.
01:23:47Ils sont tous adorables.
01:23:48Arrêtez, ne dites pas ça.
01:23:49Je vous vois à neuf heures de l'heure.
01:23:51Ils sont plus ou moins fatigants.
01:23:52Ils sont tous adorables.
01:23:53Oui, mais parce qu'il faut s'occuper d'eux.
01:23:56Qu'est-ce que vous aimez faire avec eux ?
01:23:58Je pense que l'année prochaine, je vous appelle pour venir m'aider, m'assister dans ce travail important.
01:24:03Sinon, tu les envoies sur L'Île aux Enfants.
01:24:05Ils vont être heureux.
01:24:06Thomas Bauder, qui est le directeur de la rédaction de cette maison, souhaiterait la recette du gloubiboulga.
01:24:13Le gloubiboulga.
01:24:14Tu le prononces bien.
01:24:15Le gloubiboulga.
01:24:16Oui, c'est bien.
01:24:17Bravo.
01:24:18Vous avez de quoi noter ?
01:24:19Oui.
01:24:20Vous notez tous.
01:24:21Je vous garde.
01:24:22Je note.
01:24:23D'accord, vas-y.
01:24:24Tu notes vraiment.
01:24:25Je note vraiment.
01:24:26Mets tes lunettes.
01:24:27Je mets mes lunettes.
01:24:28D'accord.
01:24:29Il faut de la confiture de fraises.
01:24:30Confiture de fraises.
01:24:31De la banane écrasée.
01:24:32De la banane écrasée.
01:24:33Très mûre, c'est important.
01:24:34Très mûre.
01:24:35De la moutarde de Dijon très forte.
01:24:38De la moutarde de Dijon, bien sûr.
01:24:39Très forte.
01:24:40Tu marques très fort.
01:24:41Du chocolat râpé.
01:24:42Du chocolat râpé.
01:24:43Et des saucisses de Toulouse rues, mais tièdes.
01:24:47Ça, c'est important.
01:24:48Et comme tu es un peu gourmand à ce que je vois, tu peux mettre un peu de chantilly.
01:24:52J'adore le chantilly.
01:24:53Tu vois, tu peux en mettre plein.
01:24:54Le chantilly.
01:24:55Surtout, vous ne le répétez pas.
01:24:58Je vous donne une recette et vous ne le dites à personne.
01:25:01C'est un secret entre nous.
01:25:02Écoutez, Casimir, c'était un bonheur.
01:25:05Vraiment.
01:25:06C'est vraiment un bonheur de vous avoir parce que l'actualité est souvent rude et vous
01:25:11nous apportez un peu de rêve et de légèreté.
01:25:15Je suis content de vous rendre heureux tous.
01:25:17Ecoutez, c'est gentil.
01:25:18Je vous en prie.
01:25:19C'est fini.
01:25:20Le titre vient de sortir.
01:25:21Le clip aussi.
01:25:22Eh oui.
01:25:23Quand même.
01:25:24Monsieur Thierry, il a bien compris.
01:25:27On est potes avec Gauthier.
01:25:28On se connaît bien.
01:25:29Ah oui.
01:25:30Oui, on était voisins.
01:25:31Thierry, vous étiez voisins.
01:25:32Il m'a même aidé à déménager.
01:25:33Il m'a aidé à déménager.
01:25:34Il n'y avait pas Casimir.
01:25:35Si vous me permettez.
01:25:36Il m'a appelé.
01:25:37J'ai toujours servi son groupe.
01:25:39La prochaine fois.
01:25:40C'est vrai.
01:25:41François Lemoyne était à la réalisation.
01:25:43Ludovic Liébard était à la vision, me dit Marine Lanson.
01:25:47Et Jean-François Couvlard était au son.
01:25:50Je vous remercie grandement à tous.
01:25:52Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:54Merci Casimir.
01:25:55Et nous, nous reviendrons ce soir.
01:25:57Salut les copains.
01:25:58A bientôt.
01:25:59A bientôt.
01:26:00Magnifique.
01:26:01Cette émission est émissive.

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