Le Grand Jury de Sébastien Chenu

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Député Rassemblement national du Nord et vice-président du RN, Sébastien Chenu était interrogé par Olivier Bost (RTL), Pauline Buisson (M6), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Claire Conruyt (Le Figaro).
Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 29 septembre 2024.

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Transcription
00:00Générique
00:10Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost
00:13Bonjour à tous et bienvenue dans Le Grand Jury.
00:15Le Grand Jury c'est en direct sur RTL et en direct sur Public Sénat, Canal 13 de la TNT.
00:21Bonjour Sébastien Chenu.
00:22Bonjour.
00:23Vous êtes le vice-président du Rassemblement National et député du Nord.
00:27Que veut faire le Rassemblement National ?
00:30Faire tomber le gouvernement ou obtenir des avancées de Michel Barnier ou voguer au gré de ses intérêts pour sa rentrée ?
00:38Le Rassemblement National est-il hésitant ou arrangeant avec le gouvernement ?
00:43Vous nous le direz.
00:44Et puis il y a le procès des assistants parlementaires qui s'ouvre demain.
00:47Marine Le Pen et 26 autres prévenus à la barre pour des soupçons de détournement de fonds publics.
00:53Mauvais moment ou gros risque politique, vous nous dévoilerez la ligne de défense de votre parti.
00:59Bienvenue dans ce Grand Jury Sébastien Chenu.
01:01A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Perrine Tarnot de Public Sénat, Claire Conruyt du Figaro et Pauline Buisson de M6.
01:09Dans ce Grand Jury Sébastien Chenu, nous allons tout de suite revenir sur l'actualité de la semaine et celle de la semaine à venir.
01:16Vous devrez aussi répondre à quelques questions expresses par oui, par non, pour ou contre.
01:21Nous aurons une séquence dédiée au Parlement également là où sera aussi l'actualité la semaine prochaine.
01:27Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:31Mardi prochain, mardi qui vient, Michel Barnier va faire une déclaration de politique générale, sa première déclaration de politique générale.
01:38Attendez-vous Sébastien Chenu le contenu de ce discours pour savoir si vous faites tomber le gouvernement ?
01:44Bien sûr que nous attendons le contenu du discours de Michel Barnier parce que jusqu'à présent, nous ne savons pas trop où Michel Barnier veut emmener les Français.
01:52C'est un Premier Ministre qui n'a pas de légitimité démocratique, qui n'a pas de majorité.
01:57Et les deux seules déclarations que j'ai entendues de Michel Barnier, ou je vais dire les trois seules plutôt.
02:01La première c'était, il faut faire des économies sur l'hôpital public, étrange.
02:05Deuxième, les seniors sont ma priorité, le grand âge est ma priorité plutôt.
02:09Et la troisième, la situation budgétaire est désastreuse.
02:12Donc c'est assez contradictoire même ces trois affirmations.
02:16En tous les cas elles ne constituent pas une ligne qui nous permet aujourd'hui de nous déterminer.
02:20Donc on va être curieux d'écouter et d'entendre Michel Barnier.
02:22Donc vous pourriez censurer dès mardi le gouvernement Barnier ?
02:25Nous n'avons pas souhaité censurer Michel Barnier a priori.
02:29C'est-à-dire que nous ne soutiendrons pas la motion de censure de la France insoumise qui sera déposée dans les jours qui viennent, quoi qu'il en soit.
02:36Nous, si nous censurons Michel Barnier à un moment, ce sera sur du concret.
02:39Ce sera parce qu'il sera allé trop loin contre l'intérêt des Français, ou pas assez loin dans l'intérêt des Français.
02:45Et ça on va pouvoir le voir au moment du budget.
02:48Pour l'instant nous allons écouter Michel Barnier, nous allons prendre acte,
02:51et puis nous allons peut-être aussi essayer de le pousser à obtenir un certain nombre,
02:55ou à bouger sur un certain nombre de sujets pour obtenir des résultats au bénéfice des Français.
02:59C'est le seul intérêt que nous poursuivons, c'est celui du pays et des Français.
03:02Plus précisément, Périntin.
03:03Oui, plus précisément, justement sur le budget.
03:05Marine Le Pen a dit qu'en fonction de ce budget, vous pourriez décider de voster une motion de censure
03:11si vous considérez que le peuple français est bafoué dans ses intérêts supérieurs.
03:15Ça veut dire quoi exactement ?
03:17Ça veut dire si on continue cette politique qui consiste à assécher la France du travail,
03:22ou qui a travaillé, les classes populaires, les Français qui se lèvent le matin,
03:27les Français les retraités qui ont travaillé toute leur vie,
03:29si on continue à les mettre à contribution.
03:31Comme ça a été fait régulièrement pour si peu de résultats.
03:34Parce que je rappelle qu'on assèche les Français qui travaillent,
03:37et de l'autre côté, on a un système public qui est effondré dans bien des domaines.
03:41La santé, la sécurité, l'éducation.
03:43Donc oui, nous considérons que c'est l'intérêt supérieur des Français qui est mis en cause.
03:46Par exemple, on évoque une nouvelle augmentation de la taxe sur les factures d'électricité l'année prochaine.
03:50Ça, ça pourrait être une ligne rouge pour vous ?
03:52Ça, ça pourrait être une ligne rouge, et puis pas seulement celle-ci,
03:54le gel du barème de l'impôt sur le revenu.
03:57Parce que, là encore, ça ferait entrer dans la catégorie finalement de ceux qui payent des impôts,
04:02des gens qui n'en payent pas aujourd'hui.
04:04Et ça veut dire que ça mettrait des tas de retraités et des tas de Français actifs
04:08comme nouveaux contributeurs à l'impôt.
04:10Et là, c'est une ligne rouge.
04:12Entre réduire le déficit de l'État, qui est colossal,
04:15et continuer de dépenser pour aider les Français,
04:18votre choix, c'est de continuer de dépenser pour aider les Français.
04:21Non mais les deux peuvent aller de pair, et doivent aller de pair d'ailleurs.
04:24Moi, je regardais ce matin les chiffres,
04:26que je trouve particulièrement inquiétant,
04:28sur le bilan que nous laissent Bruno Le Maire,
04:30et le gouvernement Attal,
04:32et avant lui, les gouvernements successifs d'Emmanuel Macron.
04:35C'est terrifiant.
04:36C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
04:38les marchés font davantage confiance à la Grèce,
04:40ou au Portugal, pour leur prêter de l'argent.
04:42Ils considèrent que la Grèce et le Portugal
04:44sont plus sérieux que la France,
04:46lorsqu'il s'agit de prêter de l'argent.
04:48Je veux dire, est-ce qu'on se rend compte de l'État,
04:50dans lequel ces gouvernements qui étaient,
04:52soi-disant des champions, laissent notre pays ?
04:54Donc la nécessité de payer la dette...
04:56Comment vous le qualifiez, derrière cet État,
04:58de la situation financière de la France ?
05:00C'est catastrophique. Ce sont des gestionnaires nuls.
05:03Ils ont été d'une totale incompétence.
05:05Mais le pire, c'est qu'ils font porter leur propre incompétence
05:08sur les autres. C'est-à-dire que pendant des années,
05:10on les a entendus rouler des mécaniques,
05:12dire qu'en face, nous étions tous des incapables.
05:14Ils ont mis le pays dans cet état-là.
05:17Donc, la dette, ça se paye.
05:19La dette, c'est une ligne d'horizon,
05:21dont il faudra s'acquitter, parce que sinon,
05:23on lègue ça aux générations à venir,
05:25et c'est un des éléments structurants
05:27de notre politique économique.
05:29Mais, pas seulement, je veux dire,
05:31peut-être qu'on reparlera du budget,
05:33actionner trois leviers, les économies,
05:35la fiscalité, la capacité à redonner du pouvoir d'achat
05:37aux Français, et on a des tas de propositions là-dessus.
05:39On reviendra en détail sur cette question du budget.
05:41Claire Convite.
05:42Oui, Sébastien Chinepel.
05:43Largement, quelle est la stratégie du Rassemblement National ?
05:46Est-ce que c'est de souffler le chaud et le froid
05:49vis-à-vis de ce gouvernement,
05:51quitte à ce que ça se termine
05:53par une nouvelle dissolution dans un an ?
05:55Est-ce que vous seriez prêt pour une nouvelle dissolution ?
05:58Sébastien Chinepel.
05:59Ce gouvernement, je ne vais pas me citer,
06:01ou en tout cas citer la tribune que j'ai publiée
06:03aujourd'hui dans le journal du dimanche.
06:05Ce gouvernement a, finalement,
06:07la capacité à entreprendre
06:09la construction d'un budget,
06:11un certain nombre de réformes,
06:13mais n'a pas la force.
06:14Ils n'ont pas la légitimité, je l'ai dit en début
06:16d'entretien démocratique,
06:18ils n'ont pas la majorité.
06:19Ils ont Emmanuel Macron qui, lui, n'a renoncé à rien,
06:21qui n'a pas renoncé à la Start-up Nation,
06:23qui n'a pas renoncé à la souveraineté européenne,
06:25qui n'a renoncé à rien.
06:27Mais nous, nous n'avons pas aujourd'hui le pouvoir,
06:29mais nous avons la force.
06:30La force de 11 millions d'électeurs
06:32et la force, celle qui déclenche les guerres
06:34ou les empêche.
06:35C'est-à-dire que nous pouvons empêcher
06:37ce gouvernement d'aller trop loin
06:39ou l'empêcher de ne pas aller assez loin.
06:42Nous nous réservons cette possibilité
06:44à tout moment.
06:45Est-ce que, dans votre raisonnement,
06:46Michel Barnier est un Premier ministre fragile ?
06:48Il l'est par nature, par construction.
06:51Il est fragile parce qu'il est à la tête
06:53d'une coalition qui ne pèse
06:55que quelques pourcents des voix.
06:57Il est issu des Républicains qui pèsent
06:595% des voix.
07:00Il a accepté,
07:02et les Républicains avec lui,
07:03comme nous l'avions dénoncé depuis longtemps,
07:05une coalition avec la Macronie
07:06qui a été totalement désavouée.
07:08Donc, bien sûr qu'il est fragile.
07:09Mais votre intérêt aujourd'hui,
07:10c'est plutôt de le maintenir,
07:12Michel Barnier, à la tête de ce gouvernement.
07:14Est-ce que vous avez intérêt à le faire tomber
07:15assez vite, finalement ?
07:16Mais madame, notre intérêt compte peu
07:18vu la situation du pays.
07:19Je viens de vous expliquer
07:20que la situation était catastrophique.
07:21Tout à fait.
07:22Mais si Michel Barnier tombe,
07:23ça veut dire que, potentiellement,
07:24peut-être, la gauche peut arriver au pouvoir.
07:25Non mais, madame,
07:26nous, si nous ne le censurons pas,
07:27a priori,
07:28on m'a expliqué, je vous ai expliqué,
07:29qu'on n'allait pas le censurer a priori.
07:31C'est pour ne pas ajouter à la crise économique,
07:33sociale, sécuritaire, migratoire,
07:36éducative du logement de notre pays
07:39une crise politique.
07:40En plus, on est des gens responsables.
07:41Donc, un gouvernement de Michel Barnier
07:44est des gens responsables.
07:45On les laisse avancer,
07:46mais on va voir la façon dont ils avancent.
07:48C'est à eux, finalement,
07:50de changer de logiciel.
07:51C'est à eux d'entreprendre
07:52les virages que leur demandent
07:53d'entreprendre les Français.
07:54S'ils ne le font pas,
07:55alors, ils nous auront face à eux.
07:57Une scène a été largement racontée
07:59par de nombreux témoins
08:01lors de la première réunion
08:03des présidents à l'Assemblée nationale
08:05mardi dernier.
08:06Marine Le Pen arrive et se présente
08:07à Michel Barnier en disant
08:08« Bonjour, Marine Le Pen,
08:10présidente du groupe du Rassemblement national. »
08:12Et Michel Barnier lui répond,
08:13bien évidemment,
08:14« On se connaît. »
08:15Et Marine Le Pen lui dit
08:16« Ah bon, parce que vous ne m'avez pas pris soin
08:18de m'appeler comme c'est d'usage. »
08:20Marine Le Pen, à travers cette scène,
08:22instaure un rapport de force
08:23avec le Premier ministre.
08:24C'est comme ça qu'il faut le lire ?
08:26Marine Le Pen est présidente
08:27du premier parti d'opposition,
08:29mais aussi du premier groupe parlementaire
08:31de l'Assemblée nationale.
08:32Mais ça voulait dire
08:33« C'est moi qui ai le pouvoir ? »
08:34Non, ça veut dire simplement
08:35« Respectez-nous, nous sommes là. »
08:37Vous avez face à vous des gens responsables,
08:40des élus, des hommes et des femmes
08:42qui veulent le bien du pays.
08:44Faites attention à ces élus,
08:47parce qu'ils disent beaucoup,
08:49ils vont faire beaucoup,
08:50ils vont proposer beaucoup,
08:51et ils sont poussés par 11 millions de Français.
08:53Donc il faut leur rappeler que nous sommes là.
08:55Marine Le Pen l'a fait avec élégance et humour.
08:57Mais par exemple,
08:58quand Michel Barnier a choisi Bruno Retailleau
09:00comme ministre de l'Intérieur,
09:02c'était bien un signe de bonne volonté
09:04à votre égard, non ?
09:05C'est pas comme ça que vous l'avez pris ?
09:06Écoutez, moi j'ai vu,
09:07enfin je suis l'actualité politique
09:09depuis très longtemps,
09:10et je me souviens de Bruno Retailleau
09:12engagé fortement dans la ligne de Philippe de Villiers
09:14contre Maastricht, contre l'Union Européenne.
09:16Et là aujourd'hui, il est ministre d'un gouvernement
09:18dont le ministre des Affaires étrangères et de l'Europe,
09:20c'est M. Barraud,
09:22qui est le plus fédéraliste des fédéralistes.
09:24Donc je vois que Bruno Retailleau, finalement,
09:26ce qu'il a pu dire à une époque,
09:28lui permet de s'arranger.
09:29Vous dites qu'il n'a rien à faire dans ce gouvernement ?
09:30L'État contre l'emploi ?
09:32A priori, il va devoir composer.
09:34Il a accepté de prendre le ministère de l'Intérieur,
09:36mais de voir face à lui,
09:39au ministère de la Justice,
09:41c'est-à-dire quelqu'un qui a une philosophie totalement envosée.
09:43Et sur son domaine, vous estimez que Bruno Retailleau est compétent ?
09:46On verra qu'il soit compétent.
09:48Je n'ai pas d'a priori négatif
09:50contre Bruno Retailleau.
09:51Je regarde les choses,
09:52je vous ai décrit des situations qui me semblent
09:54un peu incongrues,
09:55mais je vois qu'il est borné par un garde des Sceaux
09:58qui a un logiciel tout à fait opposé,
09:59dont on pourra d'ailleurs parler,
10:00parce que l'actualité nous a démontré
10:02que ce garde des Sceaux ne comptait renoncer
10:04à aucune de ses inclinaisons idéologiques.
10:07Alors justement, le drame qui a touché la France cette semaine,
10:11c'est l'assassinat de la jeune Philippine.
10:14Après les obsèques de cette jeune femme,
10:16Bruno Retailleau a déclaré
10:18de vouloir tout faire en sa mémoire,
10:21quitte à bousculer les règles,
10:23à renverser la table,
10:24pour que ça ne se reproduise pas,
10:26parce qu'à chaque fois, dit-il,
10:28les mêmes causes produisent les mêmes drames.
10:30Comment vous interprétez ces propos ?
10:33Renverser la table, ça veut dire quoi pour vous ?
10:35D'abord, je ne veux pas commencer à vous répondre
10:37sans avoir une pensée,
10:39puis sans associer à cette pensée
10:42les hommes et les femmes du Rassemblement National,
10:44les élus qui m'accompagnent aujourd'hui,
10:46le sénateur Auchard, le député Dufossé,
10:48mais aussi l'ensemble des militants du Rassemblement National,
10:50qui, comme tous les Français,
10:52ont été absolument bouleversés
10:54par l'assassinat de cette jeune femme.
10:57C'est absolument émouvant, c'était terrifiant,
11:00et avant d'entrer sur le fond,
11:02je voulais dire ça.
11:03Dire aussi et condamner
11:05les polémiques épouvantables
11:07véhiculées par la France Insoumise,
11:09qui, au moment des minutes de silence
11:11pour cette jeune femme, ces derniers jours,
11:13ont perturbé avec des chansons,
11:15avec des cris, des applaudissements...
11:17Qui vous accusent de récupération...
11:18Oui, mais vous vous rendez compte ?
11:19J'ai noté les noms,
11:21M. Dogon, qui était candidat des Verts,
11:23Mme Thieland, qui était candidate de la France Insoumise,
11:25qui sont des profs dans la vie civile,
11:27et qui perturbent une minute de silence.
11:29Pourquoi elle n'est pas respectable, Philippines ?
11:31Elle n'a pas eu un refus d'obtempérer,
11:35parce que c'est une victime
11:37qui est moins intéressante que les autres ?
11:39Il n'y a pas d'empathie à nourrir
11:41pour une jeune femme comme ça ?
11:42On perturbe les minutes de silence ?
11:43Ça en dit long, quand même,
11:45sur l'état d'esprit de cette extrême-gauche
11:47et de son incapacité à prendre en compte
11:49les souffrances d'une partie de notre pays.
11:51Mais est-ce que ce drame doit faire l'objet
11:53de récupérations politiques ?
11:54Il n'y a pas de récupérations politiques.
11:55Et d'invectives entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite ?
11:57Il n'y a pas d'invectives à avoir.
11:59On s'incline devant la mémoire
12:01de cette jeune femme,
12:02et on cherche des solutions
12:03lorsqu'on fait de la politique.
12:04On ne pousse pas des cris
12:05pendant les minutes de silence.
12:06Moi, voyez-vous, je cherche,
12:08avec mes camarades,
12:09avec le groupe Rassemblement National,
12:10on cherche des solutions.
12:11Parce que, d'abord, dans les faits,
12:13il y a quand même énormément
12:15d'angles morts, pour ne pas dire plus,
12:17qui montrent que la France,
12:19en tous les cas,
12:20la justice de notre pays
12:22a manqué.
12:23C'était, d'abord,
12:25l'assassin est un récidiviste
12:28qui était sous OQTF.
12:30Donc, il n'aurait déjà pas dû
12:32se retrouver sur notre territoire.
12:33Première problématique,
12:35largement connue de tous,
12:36c'est la problématique des OQTF.
12:38Mais pas seulement.
12:39Moi, j'ai regardé un peu le déroulé.
12:40Il a été libéré de son centre
12:42de rétention administrative
12:44par une décision
12:46du juge des libertés,
12:48sans que le parquet...
12:50Le parquet, ça représente la société.
12:52Ça représente l'intérêt des Français.
12:54Ne fasse appel.
12:55Mais ça, c'est une deuxième,
12:57j'allais dire, une deuxième erreur
12:59à minima de l'administration française.
13:02– Ce que vous êtes en train de dire, c'est que...
13:04– Il y a pire.
13:05– Il faut d'abord commencer par respecter des règles,
13:08respecter les lois.
13:09Déjà, ça aurait évité le...
13:10– Mais bien sûr qu'il y a pire.
13:11Parce qu'on nous dit,
13:12ah oui, mais le parquet n'a pas fait appel
13:13parce que le parquet n'était pas là à l'audience.
13:14Ça arrive que le parquet ne soit pas là à l'audience.
13:16Ce n'est pas quelque chose qui est exceptionnel.
13:19Mais dans ces cas-là,
13:21c'est à la préfecture de signaler,
13:24de signaler, c'est dans la pratique,
13:26de signaler au parquet qu'il y a un dossier
13:28sur lequel on doit ou on peut faire appel
13:30parce que c'est un dossier sensible.
13:31Il y a dix heures, je crois,
13:32et l'appel est suspensif.
13:33C'est-à-dire, non mais je boucle la chose,
13:35l'appel étant suspensif,
13:36cet individu n'aurait pas été relâché
13:39et n'aurait donc pas tué la jeune Philippine.
13:42Donc évidemment, il y a des erreurs,
13:44des négligences, des incapacités.
13:46On doit reparler des OQTF,
13:47on doit reparler de la capacité
13:49à rester dans un centre de rétention administrative
13:51plus longtemps que les 90 jours.
13:53Bref, la chaîne a manqué.
13:54Bref, la justice française est en faute.
13:56Donc avant de changer des choses,
13:57ce sont des erreurs.
13:58S'il fallait changer des choses,
13:59renverser la table...
14:00Et des mentements !
14:01Comme le dit Bruno Retailleau.
14:02Oui, on a bien compris.
14:03Comme le dit Bruno Retailleau,
14:04renverser la table, ça serait quoi ?
14:05Ça veut dire quoi ?
14:06Ce fait de société épouvantable
14:09dit plusieurs choses.
14:10D'abord, réaffirme le lien
14:13insécurité-immigration.
14:15Cette personne qui n'est pas française
14:18et qui ne devait pas rester
14:19sur le territoire français
14:20a tué une de nos compatriotes.
14:22Ça veut dire que, évidemment,
14:24le lien insécurité-immigration
14:25que nous dénonçons depuis des années,
14:27évidemment, il saute aux yeux de tous.
14:29La deuxième chose,
14:30oui, il y a une justice laxiste.
14:31Je le dis parce que j'ai été
14:33encore très fortement impressionné
14:35par un fait, là encore,
14:38qui illustre ma pensée.
14:40À La Rochelle, un jeune homme
14:42gay a été violenté,
14:45jeté sur des voies SNCF.
14:46Il est infirme à vie.
14:47Son attaquant, son agresseur,
14:50a écopé de 4 ans de prison ferme.
14:52Mais enfin, on se rend compte,
14:53il laisse un jeune homme infirme à vie,
14:554 ans de prison ferme.
14:56Ce serait bien qu'on sache, d'ailleurs,
14:57qui est cet agresseur.
14:59Donc, oui, il y a une justice laxiste.
15:00Donc, on peut dire aujourd'hui
15:01que ces faits divers sont un test réel
15:03quant à la fermeté que vous attendez
15:06de ce nouveau gouvernement
15:07et notamment de la part de Bruno Retailleau ?
15:08Mais bien sûr, parce que sur l'immigration,
15:10il va falloir changer totalement de logique.
15:12Et quand j'entends le garde des Sceaux,
15:13ça ne me rassure pas.
15:14Le garde des Sceaux qui nous dit
15:15« Sentiment d'échec ».
15:16Sentiment d'échec ?
15:17Sentiment ? Non, mais échec total.
15:19Pas tant le garde des Sceaux qui nous dit
15:21« Attention, pas de récupération, gardons-nous de... »
15:24« On ne souhaite pas légiférer
15:25sous le coup de l'émotion. »
15:26Oui, alors ça, je crois qu'on l'a entendu 200 fois.
15:29À chaque fois qu'il y a un fait de société
15:30d'une gravité incroyable en France,
15:32il ne faut pas légiférer sous le coup de l'émotion.
15:34Mais on aurait dû légiférer 200 fois de plus.
15:36Est-ce qu'il faut une loi immigration maintenant ?
15:39Une nouvelle loi immigration ?
15:40La dernière, elle remonte au début de l'année.
15:42Mais il faut, avant même une loi sur l'immigration,
15:45poser des principes.
15:46Si vous arrivez en France de façon irrégulière,
15:50si on ne vous permet pas de rester sur notre territoire
15:52en vous délivrant des papiers,
15:54vous n'aurez plus jamais une seule chance
15:57de vous faire régulariser.
15:58Vous n'aurez le droit à rien.
16:00Pas de logement, pas d'aide sociale.
16:02Il faut envoyer ce message très fermement.
16:03Ça, ça passe par une loi ou pas ?
16:04Mais ça, ça peut passer évidemment par une loi.
16:06Donc vous demandez une nouvelle loi immigration.
16:07Mais il faut aller bien plus loin.
16:09Quand j'entends, si vous voulez, que Mme Castet,
16:11qui devait être la première ministre de l'extrême-gauche,
16:13dit qu'il faut régulariser tout le monde,
16:15on voit bien qu'il y a des gens...
16:16Elle est revenue un peu sur ses propos.
16:17Oui, elle est revenue parce qu'elle a bien compris
16:18que les Français ne sont pas du tout d'accord avec ça.
16:20Sébastien Chenu.
16:21C'est-à-dire qu'il y a deux écoles.
16:22Donc il faut une nouvelle loi immigration.
16:23Qu'est-ce que vous mettez en priorité dans cette loi immigration ?
16:26Il faut aujourd'hui savoir comment on acquiert la nationalité française,
16:29comment on se maintient sur notre territoire,
16:30pour combien de temps.
16:31Les OQTF, comment on les négocie.
16:34Ça, ce n'est pas forcément une loi.
16:36C'est mettre la pression, c'est le bras de fer avec les États.
16:39C'est quoi votre solution pour exécuter les critères ?
16:41J'y viens, mais je vais vous donner un exemple intéressant.
16:44Depuis 2020, on a une convention qui nous lie avec le Maroc,
16:47qui doit reprendre ses mineurs non accompagnés, les MNA.
16:50Le Maroc doit les reprendre,
16:52et cette convention a été plutôt pas trop mal pensée, je trouve.
16:55Eh bien, que croyez-vous qu'il se passe ?
16:57C'est l'administration française, pas marocaine, française,
17:00qui refuse d'appliquer cette convention
17:02parce qu'elle considère que la capacité d'accueil au Maroc
17:06n'est pas adéquate pour reprendre ses mineurs non accompagnés.
17:08Donc, on marche vraiment sur la tête.
17:10Donc, les leviers qu'on doit actionner,
17:12c'est évidemment dire à ces pays
17:14on va revoir votre aide au développement.
17:16Vous ne voulez pas reprendre vos ressortissants
17:18qui commettent des actes de délinquance, ou pire, chez nous,
17:20on va revoir l'aide au développement.
17:22Ça, c'est de la diplomatie.
17:23Et je reviens, excusez-moi, sur la loi immigration.
17:25Vous ne dites pas que vous deviez être dans une nouvelle loi immigration.
17:28Mais je vous donne un exemple.
17:30On peut aussi taxer, ça, ça peut faire partie aussi du loi,
17:33beaucoup plus fortement les transferts d'argent.
17:36Et là, vous avez aussi un deuxième levier.
17:39On peut aussi dire à ces États,
17:40vos dirigeants ne viendront plus jamais se faire soigner dans les hôpitaux français.
17:43Sincèrement, ce bras de fer, il est diplomatique,
17:46et pas seulement, il est aussi économique, vous l'avez vu,
17:48mais il faut l'entreprendre.
17:49Les accords de 68 qui régissent notre relation avec l'Algérie.
17:52– Très concrètement, par exemple, dans les centres de rétention,
17:55est-ce qu'il faut autoriser, est-ce qu'il faut augmenter
17:58la durée maximale de rétention ?
17:59– Bien sûr, bien sûr, aujourd'hui c'est 90 jours.
18:01– Elle est déjà passée à 90 jours.
18:02– On peut aller jusqu'à 180 jours.
18:03Ça c'est la loi, ça pourrait faire partie d'une loi.
18:05– C'est ce que permet l'Union Européenne, effectivement.
18:06– Ça pourrait faire partie d'une loi.
18:07Nous y sommes non seulement ouverts,
18:09mais nous demandons qu'il y ait un changement à 180 degrés
18:14d'orientation en politique migratoire.
18:16Et puis bien entendu, ça passera par la gestion de nos frontières.
18:19Je rappelle que Jordan Bardella avait proposé
18:21qu'on puisse reprendre la gestion de nos frontières intérieures,
18:24même de façon, j'allais dire, pas pérenne,
18:28mais enfin, pendant quelques mois, c'est ce que font les Allemands.
18:31On s'était moqué de nous pendant l'élection européenne.
18:33Aujourd'hui, les Allemands sont en train de le faire.
18:35La renégociation de Schengen, plusieurs pays, ils sont prêts.
18:38Il y a tout un éventail de possibilités.
18:40– Les Allemands ne sont pas en train de renégocier Schengen.
18:42– Non, j'ai dit en plus.
18:43– Ils ont fermé temporairement leurs frontières, mais c'est temporaire.
18:46– J'ai dit en plus, mais ça veut dire qu'on peut le faire si les Allemands le font ?
18:49– On l'a fait de façon temporaire après les attaques de 2015.
18:52– On l'a fait notamment au moment du Covid aussi.
18:54– C'est le faire et on le fait.
18:56– Alors pourquoi on ne le fait pas ?
18:57– Parce que c'est temporaire cette mesure.
18:59– Mais faisons-le déjà temporairement.
19:00– Nous ne sommes pas en train de renégocier pour un temps.
19:02– Faisons-le déjà comme les Allemands.
19:04Temporairement, ça nous fera du bien.
19:06Avant de gérer le stock des délinquants étrangers qui sont dans notre territoire,
19:09essayons d'empêcher le flux d'arrivée.
19:11– Claire Conville.
19:12– Oui, Sébastien Chenu.
19:13Une autre forme de crime, et surtout de crime sexuel,
19:16a bouleversé la France récemment.
19:18C'est évidemment le procès Pellico.
19:20C'est une femme violée sous sédation par des dizaines d'hommes
19:24et tout ça organisé par son époux.
19:26Là, on parle d'un monsieur tout-monde, d'un qui-dame.
19:29On vous a très peu entendu dénoncer ce genre d'hommes.
19:32Quelle est votre réaction ?
19:35Puisque là, on se trouve dans un cas qui n'est pas lié
19:38avec le sujet de l'immigration dont on vient de parler.
19:40– Alors on ne va pas faire le parallèle, c'est une autre affaire.
19:43Je ne veux pas qu'on les lit.
19:45Éminemment émouvante, comment ne pas saluer Gisèle Pellico
19:49dont la dignité impressionne la France entière
19:52qui est effectivement victime d'un salopard de mari.
19:56Évidemment, je pense que ça pose le doigt sur plusieurs choses.
20:00Ça pose le doigt évidemment sur la culture du viol
20:03qui est répandue dans nos sociétés occidentales
20:07sur lesquelles nous appelons aussi à plus de fermeté,
20:10c'est-à-dire pas d'aménagement de peine,
20:12des sanctions qui soient plus lourdes,
20:14notamment en particulier en matière de récidive.
20:17Il y a des facteurs aggravants, regardons-les.
20:20Je rappelle que la majorité des viols se font dans le cadre familial
20:23ou dans le cadre amical, ça ne se fait pas forcément dans la rue.
20:26Donc moi j'appelle à des sanctions beaucoup plus lourdes.
20:29Et puis évidemment ça remet en question et ça questionne
20:33sur la priorité qu'avait faite Emmanuel Macron
20:35de la lutte contre les violences faites aux femmes il y a quelques années
20:38sur lesquelles je considère que nous n'avons pas eu beaucoup de résultats
20:41alors qu'en Espagne par exemple,
20:43ils ont eu des résultats incroyables sur les mesures d'éloignement, etc.
20:46On a un groupe, nous c'est le député Emmanuel Taché de la Pagerie,
20:49des Bouches-du-Rhône, qui gère ça,
20:51avec un groupe de députés en délégation droit des femmes
20:54qui travaillent sur ces sujets-là.
20:56On peut quand même dire Sébastien Chenu
20:58qu'on a peu entendu malheureusement la classe politique
21:00sur cette affaire Pélico, ou en tout cas avec retard.
21:02Oui madame, l'affaire est en jugement actuellement.
21:05L'affaire est en train de juger.
21:07C'est compliqué peut-être de s'immiscer dans le débat
21:09autrement que ce que je viens de dire.
21:11Et on entend les politiques s'exprimer sur beaucoup d'autres affaires
21:13qui ne sont pas encore jugées.
21:15L'attention aussi à cette capacité à essayer d'utiliser un procès
21:20pour alimenter des discours.
21:22J'entends qu'on devrait redéfinir par exemple le viol,
21:25la définition du viol, avec un changement du consentement.
21:30Ce serait effectivement à l'accusé de prouver le consentement.
21:34Ce serait ça.
21:35Attention à tout ça.
21:36Vous êtes favorable ?
21:37Non, je ne suis pas favorable à ce qu'on change
21:39cette définition du viol,
21:41que ce soit à l'accusé de prouver le consentement.
21:44Je pense que tout ça peut ouvrir des portes
21:46qui peuvent être ensuite des brèches dans la justice,
21:49difficiles à refermer.
21:51Il est midi 22.
21:52Le Grand Jury.
21:53Questions Express.
21:55Avec Pauline Buisson de M6 qui nous rejoint,
21:57et toujours Claire Conruyte du Figaro pour vous interroger.
22:00Questions Express, c'est donc une série de questions
22:02et une réponse par oui ou par non, pour ou contre.
22:04La stratégie migratoire de Giorgia Meloni est-elle un succès ?
22:08Force est de constater qu'elle apparaît en Italie
22:11comme ayant des résultats.
22:14Un succès, c'est comme la carrière de Brigitte Bardot,
22:17on le mesure dans la longueur.
22:19Je lui souhaite bon anniversaire d'ailleurs.
22:21Mais on le mesure dans la longueur.
22:23C'est plutôt aujourd'hui une opération qui a l'air de fonctionner.
22:26Refusez-vous de parler de remigration
22:28quand vous envisagez d'expulser des clandestins ?
22:31Oui, je refuse de parler de remigration.
22:33Ce n'est pas du tout le concept qui nous anime.
22:36Je pense qu'il faut savoir gérer la politique migratoire
22:39au niveau national.
22:40Je ne parle pas de remigration.
22:42Pauline Buisson.
22:43Faut-il rouvrir les discussions sur l'assurance chômage ?
22:45Le gouvernement y semble prêt.
22:47Il faut abroger aujourd'hui les réformes néfastes
22:50de l'assurance chômage qu'a tenté de mettre en place,
22:52qu'a mis en place le gouvernement Macron.
22:54Donc on peut reparler, on peut rouvrir,
22:56mais il faut surtout abroger la réforme de l'assurance chômage.
22:59Et une dernière question,
23:00le périphérique parisien à 50 km heure pour ou contre ?
23:02Ridicule, ridicule, sans arrêt, sans arrêt,
23:04cette écologie punitive.
23:06Pourquoi pas finalement interdire le périphérique aux voitures ?
23:09Si je pense que c'est la dernière étape de la politique d'Anne Hidalgo.
23:12Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
23:15Et l'actualité de la semaine prochaine sera marquée
23:18par l'ouverture du procès des assistants parlementaires européens.
23:22Le Rassemblement national est soupçonné
23:24de les avoir utilisés pour le parti
23:26et pas pour assister ses députés,
23:28en clair pour faire des économies.
23:3027 personnes sont poursuivies et notamment Marine Le Pen
23:33pour détournement de fonds publics,
23:35complicité et recel de fonds publics.
23:37Dans quel état d'esprit, Sébastien Chenu,
23:39abordez-vous ce procès ?
23:41Combattif et serein.
23:43Combattif et serein parce que d'abord,
23:45il y a zéro enrichissement personnel.
23:47Je veux le dire, il n'y a pas un euro d'argent public
23:51qui a atterri dans la poche des dirigeants
23:53du Rassemblement national, c'est important de le dire.
23:55Zéro emploi fictif.
23:56On ne reproche pas de faux emplois,
23:58on reproche que ces emplois n'aient pas été faits
24:00au bénéfice du Parlement européen.
24:01Mais moi je dis une chose,
24:02nos collaborateurs ne sont pas les collaborateurs
24:05du Parlement européen.
24:06Ce sont les collaborateurs des députés
24:08Rassemblement national qui contestent
24:10le fonctionnement et la finalité de cette Union européenne
24:14telle qu'elle est construite aujourd'hui.
24:16Donc on a des députés...
24:18Le fonctionnement du Parlement précise bien
24:20que les assistants doivent travailler
24:22pour les députés européens,
24:24en l'occurrence pas pour le parti,
24:26ce qui était le cas.
24:27Mais nos collaborateurs sont aussi des militants politiques,
24:29ce ne sont pas des fonctionnaires.
24:30Mais vous réfutez le fait que le Rassemblement national
24:32ait voulu et cherché,
24:34parce qu'il était dans une situation financière
24:36à ce moment-là compliquée,
24:37à faire des économies
24:38en utilisant effectivement une ressource
24:40qui étaient les assistants parlementaires européens
24:42pour son propre service.
24:43Oui, mais nous le contestons.
24:44Et d'ailleurs on dit
24:45vos collaborateurs avaient des fonctions
24:47dans le parti politique.
24:48Mais c'était su.
24:49Il y a un organigramme du parti politique
24:50qui ne l'était pas caché.
24:51On ne s'est jamais caché
24:52que nos collaborateurs avaient des engagements.
24:54Oui, mais il y avait dans les échanges
24:55internes même du parti
24:56des calculs qui permettaient de voir
24:58quelle économie réalisait le parti
25:00grâce à cette utilisation-là.
25:02Ce n'était pas la finalité.
25:03La finalité c'est que nos collaborateurs
25:05et ils le sont tous
25:06sont aussi des militants politiques.
25:08Et c'est vrai qu'ils mènent une bataille
25:10contre cette institution.
25:11Et d'ailleurs c'est un procès,
25:12je ne dirais pas un procès politique,
25:14c'est un procès contre un parti politique
25:16qui est fait.
25:17Je rappelle que c'est M. Schultz
25:18il y a dix ans,
25:19le président socialiste.
25:20Il y a trois partis français poursuivis
25:22pour les mêmes causes.
25:23Oui d'accord mais enfin,
25:24lui c'était le président socialiste
25:25du Parlement européen
25:26qui n'a cessé de nous combattre.
25:27Donc c'est un procès fait
25:28à un parti politique
25:29et à d'autres aussi.
25:30Ça a été fait à la France insoumise.
25:32À la France insoumise et à François Bayrou.
25:34Donc on voit bien que
25:36le Parlement européen ne supporte pas
25:38d'avoir des députés
25:40qui ont des collaborateurs
25:41qui font de la politique
25:42et qui ne suivent pas uniquement
25:44la ligne du Parlement européen.
25:45Donc vous considérez que c'est un procès politique alors ?
25:46C'est le procès de parti politique.
25:48Pauline Buisson.
25:49Est-ce que ce procès risque d'empêcher
25:51Marine Le Pen d'être totalement présente
25:53sur la scène politique ?
25:54On le rappelle, le procès va durer deux mois,
25:55trois demi-journées d'audience par semaine.
25:57Comment est-ce qu'elle va s'organiser Marine Le Pen ?
25:59Marine Le Pen a choisi d'être très présente
26:01dans ce procès.
26:02Certains disaient, elle va se cacher,
26:03elle ne viendra pas.
26:04Non, pas du tout.
26:05Ce n'est pas le genre de la maison.
26:06Marine Le Pen sera très présente
26:07pour montrer notre bonne foi.
26:08Plusieurs fois par semaine à l'audience ?
26:09Plusieurs fois par semaine.
26:10Pour démontrer notre bonne foi.
26:12Elle avancera un certain nombre
26:13de nouveaux éléments, je crois,
26:14qu'elle a en sa possession.
26:17Elle a décidé de se battre
26:18parce qu'elle est sûre
26:20de son bon droit,
26:22de notre capacité.
26:23Malgré ce qui peut la fragiliser indéniablement.
26:25Non, ça ne la fragilisera pas.
26:27Elle joue pour sa candidature.
26:28À partir du moment où nous pensons
26:29que Marine Le Pen ne sera pas condamnée,
26:31il n'y a pas de raison d'être fragilisée.
26:33Elle joue quand même sa candidature pour 2027.
26:35Elle risque notamment 5 ans d'inéligibilité.
26:37Oui, il n'y a pas de raison
26:38qu'elle soit déclarée inéligible
26:39puisque François Bayrou,
26:40poursuivi pour les mêmes faits,
26:41président de parti politique lui aussi,
26:43a été relaxé.
26:45Donc, ce qui vaut pour l'un
26:46devrait valoir pour l'autre.
26:47Même si, c'est vrai qu'on nous réserve
26:49parfois des traitements
26:50qui ne ressemblent pas
26:51à ceux qu'on réserve aux autres.
26:52L'implication de l'un et de l'autre
26:53ne sont peut-être pas de même nature non plus.
26:54Eh bien, nous le démontrerons.
26:56Marine Le Pen le démontrera.
26:58Elle est sûre de sa bonne foi
27:00et elle a raison.
27:01Et nous ne comptons pas
27:02nous laisser impressionner.
27:04Sébastien Chenu, vice-président
27:05du Rassemblement National
27:06est notre invité dans ce Grand Jury.
27:08On se retrouve dans un instant.
27:09Nous allons parler notamment
27:10de la situation très préoccupante au Liban.
27:13Et on reviendra sur ce qui vous attend
27:15aussi au Parlement.
27:16A tout de suite.
27:25Suite du Grand Jury.
27:27Présenté par Olivier Bost.
27:29Sébastien Chenu, vice-président
27:31du Rassemblement National
27:32et député du Nord
27:33est notre invité aujourd'hui.
27:35A mes côtés pour vous interroger
27:36Perrine Tarnot de Public Sénat
27:38et Pauline Buisson de M6.
27:40Le Grand Jury.
27:41Tout est politique.
27:43On va parler de l'actualité internationale
27:45avec le Liban, bien entendu.
27:46Israël continue de frapper le Hezbollah.
27:49La France demande à Israël
27:51de cesser ses bombardements
27:53et s'oppose à toute opération terrestre.
27:55Soutenez-vous cette position française,
27:58Sébastien Chenu ?
27:59Qu'il y ait de la retenue,
28:01évidemment, les populations civiles,
28:04les 600 soldats aussi français
28:07qui, dans le cadre de la Finul,
28:08sont sur le terrain,
28:09à la frontière avec Israël,
28:12nous amènent à devoir demander à Israël
28:14une certaine forme de retenue.
28:16Mais en revanche, notre soutien,
28:18d'abord soutien au peuple libanais.
28:19Il faut commencer par là, d'abord.
28:21Le peuple libanais, le Liban,
28:23est un pays ami, est un pays frère.
28:25Il doit avoir notre plein soutien,
28:27il faut le redire.
28:28Et puis, notre soutien à Israël,
28:31dans le combat qu'il mène
28:34contre le Hezbollah,
28:35me semble aussi...
28:36Vous décidez aujourd'hui que c'est une défense légitime
28:37de la part d'Israël.
28:38Mais évidemment.
28:39Mais d'ailleurs, je vais vous dire,
28:40le combat d'Israël,
28:41c'est le combat des démocraties occidentales.
28:43Contre l'islamisme radical,
28:46contre l'obscurantisme,
28:47soutenir Israël,
28:49c'est soutenir la liberté.
28:50C'est la mission de l'Occident
28:53que de soutenir Israël,
28:54dans cette partie du globe.
28:55Soutenir Israël,
28:56c'est soutenir aussi des combattants
28:59qui se battent face à des gens
29:01qui les ont agressés
29:02et qui veulent les tuer,
29:03les exterminer.
29:04Et le Hezbollah,
29:05quelque part,
29:06est encore pire que le Hamas,
29:07bien mieux organisé.
29:09Mais, pour l'instant,
29:10Israël se défend.
29:12Israël veut en finir avec le Hezbollah
29:14qui veut l'exterminer.
29:16Donc, comment voulez-vous
29:17qu'un peuple, qu'un pays,
29:19qu'un pays démocratique
29:21ne se prémunisse pas
29:23de voisins qui veulent les exterminer ?
29:25Il n'y a pas eu d'assassinat
29:27du leader du Hezbollah.
29:28Moi, je n'appelle pas ça un assassinat.
29:30Nous avons mis fin
29:33à la vie d'un terroriste,
29:35d'un des plus grands terroristes du monde.
29:37– C'est ce que défendre.
29:38– Oui, mais c'est important de le dire
29:40parce que j'entends Jean-Luc Mélenchon dire
29:42« Ah, l'assassinat de... »
29:45J'oublie son nom au moment
29:46où je vous parle du dirigeant du Hezbollah.
29:49Il va mettre le feu aux poudres.
29:51Mais enfin, ce n'est pas un assassinat,
29:53c'est un terroriste.
29:54On se prémunit contre un terroriste.
29:55Je note aussi, et je le dis
29:57parce que je le dis librement ici,
29:59enfin, j'ai vu certains médias,
30:01je pense à l'AFP, je pense au Monde,
30:03présenter M. Nasrallah,
30:05oui, je dis monsieur,
30:07avec des égards qu'on n'aurait pas
30:10pour d'autres chefs terroristes.
30:11Et heureusement, d'ailleurs,
30:12enfin, on dit que c'est le Che Guevara
30:14du monde arabe,
30:15il était incroyablement charismatique.
30:17Enfin, on le présente d'une façon
30:19qui, je trouve, laisse penser
30:21qu'il y a un peu de complaisance
30:22vis-à-vis du Hezbollah.
30:23Le Hezbollah, c'est le poste avancé de l'Iran.
30:25L'Iran veut exterminer Israël.
30:27À partir de là, on a tout dit.
30:29Et à partir de là,
30:30on doit soutenir Israël, évidemment.
30:31— Vous dites, le Hezbollah,
30:32c'est pire que le Hamas.
30:33Pourquoi ?
30:34— Oui, parce qu'ils sont plus nombreux,
30:35ils sont plus organisés,
30:36ils sont plus militarisés,
30:37probablement plus déterminés encore,
30:39bien entendu.
30:40Et puis, le Hezbollah,
30:41ils ont cannibalisé le Liban.
30:45Ils empêchent le Liban
30:47de pouvoir reprendre son souffle.
30:49Et les forces occidentales
30:51devraient, là encore,
30:53être derrière les forces démocratiques
30:55qui doivent reprendre pied au Liban,
30:57les aider à se reconstruire,
30:59et profiter, finalement, de ça demain
31:01pour aider le Liban à se reconstruire,
31:03là où d'autres seraient,
31:04ou ne seraient pas.
31:05— Le Hezbollah, c'est l'Iran.
31:06On sait que c'est l'Iran
31:07qui est derrière le Hezbollah,
31:09d'où le risque d'escalade
31:10dans la région dont je parlais
31:12il y a quelques instants,
31:13qui inquiètent nos compatriotes.
31:14Qu'est-ce que vous leur dites
31:15pour les rassurer, quand même ?
31:16— Bien sûr.
31:17Moi, je comprends l'inquiétude
31:18de nos compatriotes,
31:20notamment, en particulier,
31:22d'abord, nos compatriotes
31:23de confession juive,
31:24qui sont les premiers exposés.
31:26Moi, je ne peux pas rester insensible.
31:27Je suis régulièrement interpellé
31:29dans la rue par un certain nombre
31:30de nos compatriotes de confession juive
31:32qui me disent la difficulté
31:33qu'ils ont à vivre, parfois,
31:35l'angoisse qu'ils ont à vivre
31:36sur le sol français.
31:37— Et on est juste avant
31:38l'anniversaire du 7 octobre.
31:39— Et on est avant l'anniversaire
31:40du 7 octobre.
31:42On ne peut pas, non seulement,
31:43être complaisant,
31:44mais on doit réaffirmer
31:46un certain nombre d'initiatives,
31:48notamment, je vous l'ai dit,
31:49celle du soutien à Israël,
31:51en rappelant à Israël
31:52qu'il y a des civils,
31:53qu'il y a des règles,
31:54effectivement, dans une guerre
31:55que l'on mène.
31:56Moi, je ne suis pas un fan
31:57de M. Netanyahou
31:58et de la politique qu'il mène.
31:59Je crois qu'il y a beaucoup
32:00d'Israéliens, d'ailleurs,
32:01qui sont en désaccord
32:02avec la politique qu'il mène
32:03dans son pays.
32:04Mais enfin, Israël,
32:06c'est le fer de lance
32:07du monde occidental,
32:08dans cette géographie,
32:10dans cette partie du globe.
32:11Et je crois que, là encore,
32:13il ne faut pas faire preuve
32:14de faiblesse.
32:15Faire preuve de faiblesse,
32:16envoyer des signes de faiblesse
32:17face à de tels agresseurs.
32:19Certains disent,
32:20profitons-en pour reconnaître
32:21la Palestine.
32:22J'entendais un discours
32:23presque ambigu
32:24d'Emmanuel Macron là-dessus
32:25qui disait, on va faire
32:26peut-être un pas.
32:27C'est certainement pas maintenant
32:28parce que ça voudrait dire
32:29qu'on encourage,
32:30qu'on laisse encourager
32:31une certaine forme de violence
32:32qui, derrière,
32:33permettrait de revendiquer
32:35la reconnaissance de la Palestine.
32:36Moi, je n'y suis pas favorable.
32:37On revient à l'actualité
32:38politique française.
32:40Le grand jury.
32:41Ça se passe au Parlement.
32:43Alors, une question vraiment
32:45qui va arriver dans l'actualité
32:46du Parlement.
32:47Mais êtes-vous candidat
32:48au poste de vice-président
32:49de l'Assemblée nationale ?
32:50C'est un poste que vous occupiez
32:51avant ?
32:52Pas forcément.
32:53Il y aura un candidat
32:54du Rassemblement national.
32:55Mais avec ma collègue
32:56Hélène Laporte,
32:57nous avons été tous les deux
32:58les premiers vice-présidents
32:59Rassemblement national
33:00de l'Assemblée.
33:01Moi, je suis président
33:02délégué du groupe
33:03avec mon collègue Tanguy.
33:04On a beaucoup à faire.
33:05Et je pense qu'il faut aussi
33:06que les responsabilités
33:07puissent circuler.
33:08Donc, il y aura un candidat
33:09du Rassemblement national.
33:10Il y en aura un.
33:11Mais pas forcément.
33:12Il n'y a pas forcément moi,
33:13vous savez.
33:14Nous, on n'est pas
33:15comme les autres.
33:16On n'est pas propriétaire
33:17ad vitam aeternam
33:18de nos fonctions.
33:19Et je pense que c'est aussi ça
33:20que les Français aiment voir
33:21chez nous.
33:22C'est qu'on est capable
33:23de prendre un certain détachement
33:24et de ne pas revendiquer
33:25d'être titulaire ou propriétaire
33:26d'une fonction
33:27quand elle pourrait
33:28nous échouer.
33:29Les choses ne sont pas faites.
33:30Alors, ce poste va se libérer,
33:31je le précise quand même,
33:32parce que Annie Gennevard
33:33a rejoint le gouvernement
33:35à l'agriculture
33:36et qu'elle occupait
33:37ce poste de vice-président.
33:38Vous aviez raté
33:39tous les postes
33:40à responsabilité.
33:41C'est joliment présenté.
33:42Voilà.
33:43C'était la faute de qui ?
33:44C'est la faute des coalitions
33:45qui, de Gabriel Attal
33:46et Laurent Wauquiez,
33:47ont souhaité
33:48mettre sous coupe réglée
33:49l'Assemblée nationale
33:50en se coalisant,
33:51en se répartissant les postes
33:52et en niant le fait
33:53que nous représentions
33:54des millions d'électeurs.
33:55Il y a un acte
33:56Attal-Wauquiez
33:57qui a fait
33:58qu'il n'y ait plus
33:59d'électeurs.
34:00C'est-à-dire qu'il n'y a plus
34:05Ça a été le cas
34:06au moment de cette élection.
34:07Peut-être que cet acte
34:08se détériore
34:09jour après jour.
34:10Est-ce que Laurent Wauquiez
34:11pourrait soutenir
34:12un candidat
34:13du Rassemblement national
34:14pour ce poste
34:15de vice-président ?
34:16Il devrait le soutenir.
34:17Il devrait nous soutenir
34:18lorsque nous candidatons.
34:19Vous en avez parlé avec lui ?
34:20Non, je n'ai pas parlé
34:21avec Laurent Wauquiez.
34:22Mais lorsque nous candidatons
34:23parce que nous représentons
34:24le premier groupe
34:25de l'Assemblée nationale,
34:26nous devrions
34:27et qu'aujourd'hui
34:28les Républicains,
34:29contrairement à ce qui est inscrit
34:30encore dans les textes,
34:31ne sont pas un groupe
34:32d'opposition
34:33mais sont le groupe
34:34de la majorité.
34:35Vous savez que les groupes
34:36doivent s'inscrire
34:37lorsqu'ils sont dans l'opposition.
34:38Les Républicains sont toujours inscrits
34:39comme groupe d'opposition.
34:40C'est quand même
34:41un peu fort de café
34:42alors qu'ils sont
34:43la colonne vertébrale
34:44finalement du gouvernement.
34:45Donc moi j'appelle
34:46Laurent Wauquiez
34:47à clarifier sa situation
34:48et à laisser la vie démocratique
34:50vivre son rythme
34:52à l'Assemblée nationale.
34:53Vous aurez dans un mois
34:54une niche parlementaire.
34:56C'est là où vous pouvez proposer
34:57un certain nombre de lois.
34:58Alors il y aura sur les retraites,
34:59sur les peines planchées,
35:01les facilités d'expulsion
35:02aussi pour les étrangers.
35:03D'abord,
35:04quel texte allez-vous mettre
35:05en priorité ?
35:06Alors nous allons avoir
35:087 textes de mémoire.
35:10On a voulu que ce soit des textes
35:11qui touchent la vie quotidienne
35:12des Français.
35:13Une niche parlementaire,
35:14vous l'avez brièvement rappelé,
35:15c'est le moment où un groupe
35:16peut avoir la maîtrise
35:17de l'ordre du jour
35:18pour proposer des textes.
35:19Là c'est pas pour embarrasser
35:20à la fois la gauche ou la droite
35:21parce qu'il y a des textes
35:22où on pourrait voter la gauche.
35:23Bien sûr,
35:24on espère bien que
35:25la gauche, la droite,
35:26le centre,
35:27votent nos textes.
35:28Le premier,
35:29c'est l'abrogation
35:30de la réforme des retraites.
35:31C'est un texte,
35:32on ne se cache pas
35:33derrière notre petit doigt.
35:34C'est le premier texte
35:35qui sera inscrit
35:36à l'ordre du jour ?
35:37Bien sûr,
35:38premier texte inscrit.
35:39Revenir à 62 ans,
35:4042 annuités,
35:4162 ans,
35:42âge de départ en retraite.
35:43Et là c'est la gauche
35:44que vous souhaitez mettre
35:45dans l'embarras avec ce texte ?
35:46Tous ceux qui sont contre
35:47la réforme des retraites
35:48telle qu'elle a été proposée
35:49par Emmanuel Macron.
35:50Et j'ai l'impression
35:51qu'ils sont nombreux,
35:52y compris au-delà de la gauche.
35:53Le PS a déjà dit
35:54qu'il ne voterait pas.
35:55Alors ce sont des hypocrites
35:56parce qu'ils ont tapé
35:57sur des casseroles
35:58pendant des semaines,
35:59parce qu'ils ont râlé
36:00et défilé contre
36:01la réforme des retraites.
36:02Et quand on leur amène
36:03sur un plateau
36:04le fait de pouvoir l'abroger,
36:05Thomas Ménager,
36:06député du Loiret,
36:07Guillaume Florequin,
36:08député du Nord,
36:09qui a battu Fabien Roussel
36:10notamment sur ce sujet-là,
36:11vont défendre notre texte
36:12d'abrogation de la réforme
36:13des retraites.
36:14Eh bien on leur dit
36:15on vous l'amène sur un plateau.
36:16Mais peut-être parce qu'ils veulent
36:17essayer de vous prendre le cours
36:18et proposer des amendements
36:19au budget de la Sécurité sociale
36:20qui arrivera en discussion
36:22Vous avez raison
36:23et vous avez utilisé
36:24le bon terme.
36:25Peut-être
36:26veulent-ils
36:27nous prendre de cours.
36:28C'est-à-dire peut-être
36:29que l'intérêt des Français
36:30en réalité passe pour eux
36:31après l'intérêt...
36:32Tous les groupes politiques
36:33sont forcément dans la stratégie
36:34un peu politique.
36:35Non, parce que nous nous considérons...
36:36Du coup, est-ce que vous,
36:37vous allez soutenir leurs amendements
36:38s'ils proposent des amendements ?
36:39On l'a déjà fait.
36:40Ce qui va dans le bon sens,
36:41on le soutient.
36:42Que ça vienne
36:43d'un banc ou d'un autre,
36:44si ça va dans le sens
36:45de l'intérêt des Français,
36:46on le soutiendra.
36:47Mais il n'y a pas que ce texte
36:48que vous avez cité.
36:49Mais il y a aussi un texte
36:50sur les peines planchées.
36:51C'est assez redondant
36:52finalement avec l'actualité
36:53de notre conversation
36:54d'il y a quelques intants
36:55qui sera portée par Pascal Borde
36:57qui est une députée du Gard,
36:58une avocate,
36:59pour revenir,
37:00pour les récidivistes,
37:01à des peines planchées.
37:02Ça, c'est très concret.
37:03Ça ne coûte pas un euro.
37:04Ça n'a pas d'implication budgétaire.
37:05Et nous attendons que par exemple...
37:06Et des études ont montré
37:07qu'elles n'empêchaient pas
37:08franchement la récidive.
37:09Oui, enfin,
37:10des études ont montré
37:11l'inverse aussi.
37:12Donc, je vais vous dire...
37:19Alors ne faisons rien, madame.
37:20Alors ne faisons rien.
37:21Non, mais peut-être qu'on peut
37:22imaginer autre chose.
37:23Peut-être qu'on peut imaginer
37:24autre chose.
37:25Eh bien, nous, on pense le contraire.
37:26On pense que ça fait partie
37:27du dispositif
37:28qui permet de montrer
37:29que la justice n'est pas laxiste.
37:30Et puis, on proposera aussi
37:31un texte sur le logement
37:33pour réduire les contraintes
37:34des diagnostics,
37:35notamment qui permettent
37:36de louer ou pas votre logement.
37:38Aujourd'hui, vous savez
37:39que lorsque vous avez
37:40un mauvais diagnostic énergétique
37:41dans votre logement,
37:42vous ne pouvez pas le louer.
37:43Ces contraintes sont trop importantes.
37:45Elles resserrent le marché du logement.
37:47C'est le député Frédéric Falcone,
37:49député de l'Aude,
37:50qui portera là encore ce texte.
37:52Il faut desserrer
37:53le marché du logement.
37:54C'est un des problèmes principaux.
37:57Les députés que nous sommes le savent.
37:59La première cause pour laquelle
38:00on vient nous voir dans nos permanences,
38:01c'est des problématiques de logement.
38:02Donc, ça existera toujours.
38:03On n'est pas pour que ce diagnostic
38:05énergétique n'existe plus.
38:07Mais on ne veut pas qu'il serve
38:08à empêcher de louer un logement.
38:10Les gens seront évidemment informés
38:12de l'état énergivore de leur logement.
38:14Mais ça ne sera pas une cause
38:16pour empêcher de le louer.
38:18Pour revenir au budget,
38:19pour être dans les clous budgétaires,
38:21les fameux 3%,
38:22il faut faire à peu près
38:2325 milliards d'euros d'économie par an.
38:26Vous dites toujours que votre source d'économie
38:28viendrait du coût de l'immigration.
38:30Vu les sommes aujourd'hui en jeu,
38:32qui sont absolument colossales,
38:34est-ce encore suffisant ?
38:35Pas seulement du coût de l'immigration,
38:37mais évidemment, nous on l'avait estimé
38:40à 15 milliards d'euros d'économie possible,
38:42le coût de l'immigration par an.
38:44Oui, mais par exemple,
38:45les allocations familiales réservées aux Français,
38:48c'est près de 4 milliards d'euros
38:49d'économie immédiate pour le budget du pays.
38:53Donc ça a vraiment du sens.
38:55Aujourd'hui, vous nous contraintes,
38:56ça ne fait même pas un an d'économie.
38:57Mais il n'y a évidemment pas que cela.
39:00Si on parle du budget, je le disais,
39:02il y a à la fois des économies à réaliser,
39:04il y a à la fois une fiscalité à repenser,
39:08et puis il y a à la fois une économie à relancer.
39:11C'est sur ces 3 leviers
39:13qu'on essaie d'achir.
39:14Alors, sur la fiscalité,
39:15est-ce qu'il faut augmenter les impôts
39:16ou pas des plus riches ?
39:17Enfin, sur...
39:18Alors, vous êtes sur la fiscalité,
39:20alors parlons de la fiscalité.
39:22Nous, on considère que quand vous dites
39:24augmenter les impôts des plus riches,
39:25c'est quoi les plus riches ?
39:26Moi, je me méfie du discours de Michel Barnier
39:29qui commence à dire
39:30on va le faire sur les plus riches,
39:31et puis à la fin, on va s'apercevoir
39:33que c'est le gel du barème de l'impôt sur les revenus
39:36et que ça va toucher 300 000 Français,
39:39qu'on va mettre finalement
39:40à contribution supplémentaire
39:41pour récupérer 4 milliards.
39:42Michel Barnier qui parle aussi
39:43de justice fiscale,
39:44ça, ça vous ressemble pas ?
39:45Oui, oui, d'accord, mais ça, c'est les mots.
39:46Vous savez, les mots MOTS des Républicains
39:49se transforment souvent en mots MAUX
39:51lorsqu'il s'agit d'implication budgétaire,
39:53on l'a vu lorsqu'ils ont été aux commandes.
39:55Donc, il ne faut toucher
39:56à aucune tranche d'impôt ?
39:57Bien sûr que...
39:58Pas sur les impôts.
39:59Pas sur les impôts sur le revenu ?
40:00Je pense qu'il y a urgence
40:01à ne pas y toucher.
40:02Même des plus baisés, il ne faut pas y toucher ?
40:03Sur le revenu, moi, je serais favorable,
40:04nous serions favorables à donner de l'oxygène,
40:06notamment à permettre,
40:07au moins de 30 ans,
40:08d'être dispensé de l'impôt sur le revenu.
40:11Il faut donner de l'oxygène de ce côté-là,
40:12mais en revanche...
40:13On peut faire aussi au budget de l'État.
40:14En revanche,
40:15et il y a des priorités à faire,
40:16en revanche, je pense que sur les sur-profits,
40:20pas les profits,
40:21c'est-à-dire des profits qui sont faits
40:23en dehors de la stratégie de l'entreprise,
40:25à des moments clés,
40:26c'est-à-dire, on l'avait vu avec le Covid,
40:28eh bien, il y a des entreprises...
40:30Ça, c'est des énergéticiens, là,
40:31vous pensez aux énergéturiels ?
40:32Oui, d'accord, mais enfin,
40:33ça ramène beaucoup d'argent dans les caisses.
40:35Le rachat d'actions entre entreprises,
40:37ça aussi, c'est quelque chose que nous pouvons taxer...
40:39Ce que vous décrivez est précisément envisagé par Michel Barnier,
40:41donc ça, vous le voterez.
40:42Ça, on le votera.
40:44On ne va pas voter l'inverse de ce que nous défendons.
40:47Ça, nous le voterons.
40:48Et vous savez que sur le budget,
40:49on peut voter par proposition globalement.
40:51Et puis globalement.
40:53Ça, c'est sur la fiscalité.
40:55Sur les économies, vous avez parlé de l'immigration.
40:57Est-ce que vous avez regardé que dans le projet de budget,
41:00aujourd'hui, les deux budgets,
41:01les plus en haut,
41:02c'est la contribution à l'Union Européenne.
41:04Donc ça, ça continue de monter.
41:06Avec plus 8% de contribution de la France
41:09au fonctionnement de l'Union Européenne.
41:11C'est-à-dire que la France va donner 25 milliards d'euros par an.
41:14Là, on se dit, stop, il faut arrêter.
41:16Et puis, les énergies intermittentes.
41:18Là, c'est le pompon.
41:19C'est-à-dire qu'on subventionne de plus en plus l'éolien,
41:22l'éolien en mer,
41:23pour des millions d'euros.
41:24J'ai regardé, avec notamment deux parcs d'éolien en mer
41:27qu'on va subventionner cette année
41:28pour 500 millions d'euros.
41:31On arrête ça, Madame.
41:32En tous les cas, nous considérons que cette énergie,
41:34non pas renouvelable, mais intermittente,
41:36coûte très cher aux Français,
41:38apporte très peu de résultats.
41:40Donc, évidemment, là, il y a des sources d'économies.
41:42Mais j'en ai d'autres.
41:43La fraude.
41:44Je termine sur les économies, si vous me permettez, Olivier Bost.
41:47Puisque la fraude,
41:49Gabriel Attal avait indiqué
41:51qu'il y avait 10 milliards à aller chercher.
41:53Le Haut conseil de surveillance, je crois, des finances publiques,
41:56cet organisme, je crois,
41:57vient de rendre un rapport
41:58disant qu'il y a 13 milliards de fraudes à aller chercher.
42:01Le 29 septembre, il a rendu ce rapport.
42:0313 milliards.
42:04On est sur du détournement de RSA,
42:06sur du travail au noir, etc.
42:08C'est essentiellement de la fraude sociale
42:10en provenance des entreprises,
42:11dit ce dernier rapport.
42:12Mais 13 milliards, même si on ne récupère pas tout.
42:14Ce n'est pas de la fraude au RSA.
42:15Même si on ne récupère pas tout.
42:16Venant des entreprises.
42:17Sur la fraude sociale, c'est de la fraude au RSA.
42:19Mais même si on ne récupère pas tout,
42:21même si on récupère la moitié,
42:22vous vous rendez compte de ce que c'est ?
42:23Donc oui, bien sûr.
42:24Moi, je me souviens que Gabriel Attal
42:26avait parlé aussi de désmicardiser la France.
42:29Qu'est-ce qu'il a fait ?
42:30Nous, on considère qu'il faut ouvrir une grande discussion
42:32avec les partenaires sociaux,
42:34avec les entreprises,
42:35pour augmenter les salaires des Français
42:37jusqu'à trois fois le SMIC
42:38de 10% en échange d'un gel des cotisations patronales.
42:41Les patrons y sont favorables.
42:43Les PME, les TPE y sont favorables.
42:45Mais qu'attendent-ils pour ouvrir tout ça ?
42:47Une toute dernière question sur l'actualité parlementaire.
42:50Soutenez-vous le retour rapide dans l'agenda de l'Assemblée
42:53du projet de loi sur la fin de vie ?
42:55Écoutez, je crois qu'il y a d'autres priorités.
42:58Aujourd'hui, on a des finances qui sont exsangues.
43:01On a une insécurité.
43:02On a une immigration.
43:05Ça, c'est les urgences absolues.
43:07Maintenant, je ne prends pas avec désinvolture
43:10ce projet de loi sur la fin de vie.
43:12Je pense qu'il était mal parti, pour être très honnête.
43:14Moi, je suis un peu à mi-chemin.
43:16Je ne m'étais pas fait mon opinion.
43:18Mais je voyais une dérive de ce projet de loi
43:20qui ne me plaisait pas.
43:21La grande majorité des Français attendent quand même
43:23un texte de solution.
43:24Bien sûr, c'est pour ça que je dis que je ne le prends pas du tout
43:26avec désinvolture.
43:27Je le prends avec beaucoup de sérieux.
43:28Mais je voyais une dérive dans ce projet de loi
43:31qui ne me plaisait pas tellement lors de la dernière discussion.
43:34Je pense qu'il faut remettre les choses à zéro,
43:36mais partir de la base, c'est-à-dire les soins palliatifs
43:39dans tous les départements, accessibles au plus grand nombre.
43:42Une fois qu'on a rempli notre mission,
43:44que l'État a rempli sa mission sur les soins palliatifs,
43:46alors ce projet de loi sur la fin de vie
43:48peut probablement être réouvert et discuté.
43:53Le Grand Jury 2027, c'est demain.
43:56Avec Pauline Buisson à mes côtés et Claire Conritte du FIDIARO.
44:002027, c'est presque demain.
44:03La prochaine fois sera la bonne.
44:04C'est une phrase que nous entendons depuis à peu près 20 ans
44:07au Rassemblement national.
44:08Pourquoi la prochaine en 2027 serait la bonne ?
44:11Probablement parce que les solutions que nous proposons
44:15deviennent des évidences.
44:17Nous avons parlé d'immigration et du contrôle des frontières.
44:20Ce que nous proposions il y a quelques mois a été dénoncé.
44:22Ça devient comme une évidence.
44:23Les dernières élections législatives ne vous ont pas fait douter
44:26sur ce chemin vers le pouvoir ?
44:28Nous revenons avec nos alliés d'Éric Ciotti à 142 députés.
44:33Donc le seul doute que nous avons eu,
44:35c'est celui que l'on lisait dans les yeux de nos adversaires
44:38qui étaient prêts à sacrifier leurs options politiques,
44:41leurs convictions pour faire élire des gens de la France insoumise.
44:44Vous savez, quand j'entends M. Attal qui dit
44:46« Ma loi sur la baïa a été validée par le Conseil d'État. »
44:51Oui, mais il a fait élire des gens de la France insoumise
44:53qui combattaient cette loi sur l'interdiction de la baïa.
44:56Donc ces gens n'ont aucune conviction.
44:58Est-ce que vous avez été étonné par le retour du Front républicain,
45:00la vivacité de ce Front républicain qu'on disait parfois mort ?
45:03Probablement par sa vivacité, oui.
45:06Mais il y a aussi des gens de bonne foi.
45:08Ce n'est pas un problème pour vous ?
45:09C'est à nous de convaincre.
45:10Parce que j'ai vu qu'il y avait des gens de bonne foi,
45:12notamment dans l'électorat macroniste et de centre droit,
45:14qui à plus de 50%, deux mois après les élections,
45:17regrettaient déjà de s'être laissés berner.
45:20Car en fait, il y a eu un tour de passe-passe.
45:22Emmanuel Macron, avec Gabriel Attal...
45:24Mais qu'est-ce qu'il y a qu'en 2027 ?
45:25On cherchait à contourner.
45:26Parce que je pense que les gens ne se feront pas avoir de foi.
45:28Je pense qu'ils ont compris où ça menait.
45:30D'abord, ça mène à des impasses politiques.
45:32Jordan Bardella l'avait dénoncé.
45:33« Sans majorité, on ne peut pas gouverner le pays. »
45:35On dira aux Français « Donnez-nous une majorité. »
45:37Et puis, je pense que quand on voit l'état du pays...
45:39Vous avez déjà demandé aux Français de vous donner une majorité.
45:42Mais parce qu'il y a eu ce tour de passe-passe politique,
45:44vous savez, si les triangulaires avaient toutes été maintenues,
45:48je crois qu'il y en avait 300 de mémoire,
45:50il y avait probablement 250 députés Rassemblement National
45:53sur les 300 qui pouvaient les remporter.
45:55Ça changeait considérablement les choses.
45:57Donc ça veut dire qu'il y a eu une manœuvre politique.
45:59Mais quand on voit aussi les résultats, vous vous dites
46:01« Qu'est-ce qui pourrait changer ? »
46:02Je vous ai dit, les propositions que nous faisons,
46:05elles apparaissent comme des évidences.
46:07Mais aussi la politique menée par nos adversaires
46:09apparaît comme une évidence de nullité.
46:11À propos de vos propositions, vous en avez effacé un certain nombre,
46:14y compris entre les deux tours de ces législatives.
46:16Est-ce que ça, c'était une erreur ?
46:18Nous n'avons pas effacé entre les deux tours des législatives des propositions.
46:21Mais ce que nous allons faire, ce que nous construisons
46:24avec toute l'équipe du Rassemblement National,
46:26c'est une offre politique pour 2027 ou avant.
46:29Le monde évolue.
46:31Évidemment que les situations ou les problématiques...
46:34On a parlé tout à l'heure de la problématique du logement.
46:36Elle n'était pas aussi centrale il y a quelques années,
46:38les problématiques du logement.
46:39Donc, il faut avoir des réponses.
46:40Les problématiques d'écologie, de santé...
46:42On aura aussi dans notre niche parlementaire
46:44une proposition très concrète portée par Mathias Renaud,
46:46député de la Somme, pour permettre
46:48d'exonérer d'impôts sur le revenu
46:50des soignants, des médecins ou des soignants
46:52qui s'installeraient et qui continueraient,
46:54une fois qu'ils sont en retraite, à exercer
46:56pour permettre un accès aux soins.
46:57Donc, vous voyez, ces problématiques d'hier,
46:59elles sont aujourd'hui saillantes
47:01et ce n'était peut-être pas le cas auparavant.
47:03Clairement, oui.
47:04Sébastien Chenu, nous parlions donc de 2027.
47:07La candidate naturelle, a priori, sera Marine Le Pen
47:10pour le Rassemblement national,
47:12mais il y aura évidemment un personnage important,
47:15la personne de Jordane Bardella.
47:16Est-ce que vous avez lu son livre « À paraître » ?
47:19Et si oui, qu'est-ce qu'on peut bien écrire
47:23quand on est un homme politique de 29 ans ?
47:26Je ne l'ai pas lu puisque, comme vous l'avez dit,
47:28il est « À paraître ».
47:30Je pense que Jordane est assez impressionnant.
47:32Vous dites qu'il a 29 ans, qu'est-ce qu'on peut bien faire ?
47:34Quand on a 29 ans, qu'on en est déjà
47:36dans son deuxième mandat de député européen,
47:38qu'on a mené deux fois des campagnes européennes
47:40largement victorieuses,
47:42qu'on a mené une campagne législative
47:44qui nous amène à avoir 142 députés
47:46à l'Assemblée nationale.
47:47Oui, je pense qu'il a des choses à raconter.
47:49Vous attendez ce livre avec impatience ?
47:51Oui, je trouve que c'est intéressant.
47:53Je lis tout et je pense que le regard
47:55que porte quelqu'un de cette génération
47:57qui arrive après la mienne est intéressant, évidemment.
47:59Pour 2027, Gabriel Attal dit
48:01« J'ai une histoire à vivre, à écrire avec les Français ».
48:05Vous en pensez quoi ?
48:06Rien.
48:07D'accord.
48:08Et maintenant que la droite est au gouvernement,
48:10est-ce que ça ouvre une nouvelle page
48:12pour LR, en vue de 2027, justement ?
48:15Non, on les a vus au pouvoir,
48:17on les verra, mais de toute façon,
48:19LR n'a pas de...
48:20Après nous avoir dit qu'ils étaient, en juin,
48:22les adversaires du macronisme,
48:24puis qu'ils feraient un contrat de législature
48:26sans participation au gouvernement,
48:27les voilà en train de gouverner
48:29sans contrat de législature.
48:30Mais est-ce qu'il y a toujours quelque chose
48:31sur votre positionnement ?
48:32Mais non, notre positionnement,
48:33il est toujours le même.
48:34On ne se cale pas par rapport à LR
48:36ou par rapport aux histoires
48:38que veut écrire Gabriel Attal avec ses voisins,
48:40ou avec le peuple français en l'occurrence,
48:42qui n'en demande pas tant d'ailleurs.
48:43Je pense que le peuple français a vu l'histoire
48:45écrite avec Gabriel Attal.
48:46Non, on ne se cale pas par rapport aux autres.
48:49On a une offre politique qui est différente.
48:51Les propositions qu'on porte,
48:52elles sont différentes.
48:53La méthode de gouvernement est différente.
48:55Nous incarnons un autre choix politique
48:58qui n'a jamais été tenté par les Français.
49:01Nous nous sommes élargis.
49:02Et c'est vrai que la sincérité
49:05est aussi une stratégie,
49:06écrivait Jean Hanouille.
49:08Eh bien, je crois que les Français
49:10reconnaissent en nous une forme de sincérité
49:14qu'ils ne reconnaissent pas aux autres.
49:15On est allé loin avec 2027.
49:16Est-ce que pour la prochaine dissolution,
49:19s'il y en a une,
49:20l'année prochaine,
49:21vous êtes déjà prêts ou pas ?
49:23On sera prêts au moment venu.
49:25On fait en sorte de l'être,
49:26de s'organiser,
49:27nos candidats, notre programme.
49:29Oui, tout ça nécessite du temps.
49:31Dans ce cas-là,
49:32Jordan Bardella sera le candidat
49:34au poste de Premier ministre,
49:35toujours comme la dernière fois ?
49:36J'espère bien, oui.
49:37Ça, ça ne change pas ?
49:39Et pourquoi voulez-vous qu'on change ?
49:40Au vu des derniers résultats
49:41qui étaient décevants ?
49:43Non, mais nous avons gagné
49:45un nombre incroyable de députés.
49:47Nous n'avons jamais cessé de monter.
49:49Nous sommes le premier parti politique de France.
49:51Jordan Bardella y contribue énormément.
49:54Donc, continuons.
49:55Moi, je pense que les Français
49:56nous font confiance,
49:57nous découvrent.
49:58J'ai cité, vous l'avez vu,
49:59beaucoup de députés
50:00dans notre conversation
50:02depuis tout à l'heure.
50:03C'est pour vous montrer
50:04que nous avons des hommes et des femmes
50:05qui sont capables d'assumer
50:07des responsabilités
50:08dans des tas de domaines différents.
50:09Sébastien Chenut,
50:10un tout dernier moment.
50:15Vous êtes député du Nord,
50:16vice-président du Rassemblement National.
50:18Serez-vous candidat
50:19aux élections municipales ?
50:21Je n'ai pas pris ma décision.
50:23Je sais qu'on me prête
50:24quelques intentions,
50:25ici et là.
50:26J'en parlerai avec Joshua Auchard,
50:28qui est sénateur élu de Denain.
50:30On est tous les deux
50:31sur ce territoire
50:32qu'on aime beaucoup,
50:33qu'on porte
50:34et qu'on essaye de redresser.
50:35Mais les décisions ne sont pas prises.
50:37Vous pourriez être candidat à Denain ?
50:38J'ai été candidat la dernière fois à Denain.
50:41Je pourrais l'être de nouveau.
50:42Joshua pourrait l'être.
50:43Je pourrais être candidat
50:44dans d'autres villes
50:45ou je pourrais ne pas être candidat.
50:47On parle de beaucoup de villes
50:49que j'aime beaucoup.
50:50Très honnêtement, je le dis,
50:52ma décision n'est absolument pas prise.
50:54Valenciennes ?
50:55Ma décision n'est pas prise.
50:56C'est une belle ville, Valenciennes.
50:57C'est la ville de Jean-Louis Borloo
50:58que je salue.
50:59Donc vous pourriez être candidat à Valenciennes ?
51:01Non.
51:02Mais oui aussi.
51:03Je veux dire, je n'ai pas pris ma décision.
51:06Oui, je pourrais être candidat
51:07sur la planète Mars aussi,
51:08si vous voulez, dans ces cas-là.
51:09Mais je n'ai pas pris ma décision.
51:11Bon, la planète Mars ou Valenciennes,
51:12on verra ça.
51:13Merci Sébastien Chenu
51:14pour ce grand jury.
51:15Bon dimanche à tous.
51:16Merci.
51:17A la semaine prochaine.