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DB - 02-10-2024

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Transcription
00:00Entre la Révolution et l'Empire, la France du Directoire subit la guerre que lui impose une forte coalition étrangère.
00:07A l'intérieur, sous couvert de fidélité à la monarchie décapitée, de nombreuses bandes de brigands tuent, pillent, violent et rançonnent le pays.
00:15L'adrône n'échappe pas à la règle commune.
00:20Mesdames et messieurs, au nom des rois et pour la bonne cause, veuillez descendre.
00:27S'il vous plaît.
00:31Attends !
00:33Ça ne m'écoute.
00:34Vive le roi.
00:35À la Rabatière, joli bourg proche de Valréas, les jeux semblent faits malgré la colère naissante de quelques paysans.
00:42Je dis ce que j'ai à dire.
00:44Je sais bien que ces gueux de bandits de royalistes ont partout des oreilles à espionner.
00:47Ça m'est bien légal.
00:49Mais on fait une mort avec le gouvernement, le connard.
00:51Si les citoyens ne montrent pas les ailes, c'est la fin de tout.
00:54Pour les autres, ou bien ils profitent cyniquement du pouvoir que leur accorde une fortune usurpée,
01:00ou bien ils s'en remettent au ciel du règlement de leurs affaires.
01:03Seuls deux êtres échappent à la loi commune.
01:06L'un est un enfant, orphelin à demi sauvage, vivant de rapine et de charité.
01:11L'autre est un homme solitaire, étranger, sur lequel beaucoup s'interrogent.
01:17Le moins qu'on puisse dire de notre sauveteur, c'est qu'il est extrêmement discret.
01:24Tu le connais celui-là ? Qu'est-ce qu'il vient faire ici ?
01:26C'est moi, quoi !
01:38Cependant, son comportement farouche pendant l'attaque de la diligence
01:42inspire rapidement le respect à ceux qui le voient maîtriser grand talent,
01:46colosse brutal au service du château.
01:49Le maître des lieux, Joseph Collinard,
01:51recherche toutes les alliances à l'approche des élections dont il attend un siège aux 500.
01:56En 5, trop à gauche. En 6, trop à droite. Les deux coups dans la nièvre.
02:01Ce coup-ci, j'arrive tout frais dans le drôme, ni à gauche, ni à droite.
02:04Je dois passer, vous le savez. Je dois passer.
02:06Mais, mon cher ami, je suis là pour vous y aider.
02:09Ami ou ennemi ?
02:11La réputation de l'inconnu intrigue le candidat affairiste dont l'instinct est en alerte.
02:16À quoi il ressemble ?
02:18Vous voulez dire physiquement ?
02:21Mon Dieu, c'est assez difficile.
02:25Joliquement, le décririez-vous ?
02:27Eh bien, il a quelque chose de vous, Serviat.
02:30Mais comment dire ? Plus fascinant, peut-être.
04:16L'armée générale Moreau a dû céder un terrain considérable.
04:21L'heure est grave.
04:24Cette suite de défaites qui pourraient porter l'ennemi jusqu'à nos frontières
04:31exige l'effort accru de toute la nation.
04:35Signé Chéret, commandant à l'armée des Alpes.
04:43Il n'est pas la peine de prendre nos garçons si c'est pour perdre les batailles.
04:46Mais tais-toi, Lucienne.
04:48Ce qu'on nous demande à nous, c'est l'entretien de la route des renforts
04:51spécialement ravinée dans les gorges du Déhoux.
04:53Hors du canton, il me faut des hommes.
04:55Je te dis que non, je ne laisserai pas partir les miennes.
04:57Ils ont affaire aux champs.
04:59Qui c'est l'agent municipal de la commune ? C'est toi ou moi ?
05:01Et qui c'est qui t'a élu si c'est pas nos hommes ?
05:04Ce sera trois francs dans la journée.
05:06On commence demain.
05:08Il me faut huit hommes. Au moins huit.
05:11Trois francs ? Trois francs papier, je dis non tout de suite.
05:14Maintenant, trois francs amendés de pièces, ça pourrait aller.
05:21Il m'en faut d'autres, hein ?
05:25Tu m'inscris, Albert.
05:34Tiens.
05:36Je te dis pas que ça fera merveille.
05:38Il a le sabot comme une éponge.
05:41Je m'étonnerais qu'il aille longtemps.
05:44Tu comprends, il faudrait faire tout un travail avec une plaque.
05:48Ah, c'est là.
05:50Il est brave. Il a voulu m'aider pour te remercier.
05:56Ça valait pas la peine.
05:59Qu'est-ce que je te dois ?
06:02Une demi-franc si ça va.
06:05Ça va.
06:08Faut pas te laisser faire, petit.
06:10Pour une demi-douzaine de truites.
06:13Ah, ça, c'est spécial.
06:16C'est les moutons du bon Dieu.
06:18C'est leur religion de ramasser les couilles sans les rendre.
06:23Tiens.
06:25Et adieu, citoyen.
06:27Adieu.
06:29C'est vrai ce qu'il te dit. Il a raison, il faut se défendre.
06:32Quand bien même...
06:34Quand bien même, tu les aurais bronconnés sur la sauvignière.
06:36Pas dans la sauvignière, dans le torrent.
06:38Oui, dans le torrent.
06:43C'est vrai. Il tiendra pas longtemps. Il lui posera la plaque.
06:46Et oh, ouais. Pas tout de suite.
06:48Tu le verras.
06:50On viendra à trois.
06:52Moi, mon fils...
06:54Et mon frère Joshua.
06:56Joshua.
06:58Bon.
07:00Pour la route, c'est bien trois francs la journée.
07:02Oui, citoyen.
07:04Combien de jours ?
07:06C'est suivant le pire fourni.
07:08Deux jours, peut-être trois ou quatre.
07:11On part d'ici demain matin de bonne heure.
07:14Bon.
07:16C'est comment, ton nom ?
07:19Comment dis-tu ?
07:21Fabien.
07:23Fabien quoi ?
07:25Fabien.
07:41Fabien quoi ?
08:12Hé !
08:14Bombe, bombe !
08:16Pour Picard !
08:22Laisse-le dire, il est rempli de minaces.
08:26Laisse-le dire, laisse-le dire.
08:28Je crois que les travaux de réflexion devaient être effectués.
08:31Sous la direction d'un citoyen intelligent de la commune.
08:34Tu sais ça, toi ?
08:36Toi, tu es vrai sur les circulaires.
08:38Mais qu'est-ce que tu préfères ?
08:40Qu'il soit là-bas, sur son cul,
08:42ou bien de l'avoir à côté de toi, à la masse en l'air,
08:44au-dessus de ta tête ?
08:46Qu'il soit là-bas.
08:48Hé !
08:50D'accord.
08:52Bombe, bombe.
09:00Tu connais les circulaires ?
09:03Tu connais les circulaires ?
09:05Tu sais lire ?
09:07Ma femme, un peu.
09:12Moi, j'ai été maire de la commune,
09:14du temps de la vraie république.
09:16La rue n'est indivisible.
09:33Avec le Coppel, là-bas, à cogner comme il cogne,
09:35on pourra peut-être en deux jours.
09:37À cogner comme il cogne, comme tu dis.
09:39Ça m'encourage de guerre à lui demander ses papiers.
09:41Faudra pour cinq.
09:43Ben oui, faudra, à la fin du chantier.
09:45Et comme tu es plus courageux que moi,
09:47tu lui demanderas, toi.
10:03Tu vas avoir le gros bras en scène de journée, le baou.
10:05C'est pas comme toi.
10:07Tu l'auras juste cassé de quoi remplir ton chapeau.
10:11On me donne trois francs.
10:13J'en fais pour trois francs.
10:20Le baou !
10:22Voilà les miens.
10:24On fait la pause.
10:26Pour une fois, il a raison.
10:28On fait la pause.
10:31On fait la pause.
10:41Elle te lui a fait une de ces paniers en mégeant la marinette.
10:43Oh, coquine !
10:47Moi, je sais bien par où je le tiens, son homme.
10:53Je croyais que c'était par le cœur.
10:55C'est par le ventre, frère.
10:57C'est par le ventre, frère.
11:01Ils sont mariés depuis vingt ans.
11:03Tu te rends compte ?
11:05Vingt-deux, à la Saint-Christophe.
11:07Il n'y a plus de saint, vain dieu.
11:09Blasphème, donc, pas toujours, pour un oui, pour un non.
11:13Alors, comme ça, tu veux travailler au château.
11:15Je ne veux pas. Je demande si c'est bien.
11:17Et si je peux.
11:19Ton père.
11:21Il a dit que je te demande à toi d'abord.
11:23Et à Elie, après.
11:25Moi, je veux comme elle veut.
11:27Travailler où ?
11:29Les cuisines. Et des fois, servir à table.
11:33Ils cherchent des gens.
11:35Aussi bien des hommes.
11:39Attrape !
11:41C'est Méchou qui te l'offre.
11:45Bon beignet !
11:49D'abord, je ne m'appelle pas Méchou, je m'appelle Tessou.
11:51Merci, je suis content pour le coup.
11:53Alors, si tu t'appelles Tessou,
11:55pourquoi tu dis toujours Méchou, Méchou, Méchou ?
11:59Même quand tu rêves.
12:01Ah oui ?
12:03Je rêve.
12:05Je rêve jamais, je conne.
12:11Vincent !
12:13Veux-tu revenir ? Vincent !
12:15Oh, ces deux-là, quand ils se voient.
12:17Mais ne vas pas les chercher, toi !
12:21Je ne veux pas de cela, ici !
12:23Oh, oh !
12:25Beau, beau, beau !
12:27Oh, Louvain !
12:29Assieds-toi avant de tomber !
12:31Oh, taisez-vous !
12:33Et vous savez bien
12:35comme il est fort et méchant quand il a son plein.
12:39Fous ton camp !
12:41Ouste ! Ouste !
12:43Ouste !
12:47Ah non !
12:49Non, non, non !
12:51Voilà une heure
12:53que je monte
12:55et je descends
12:57avec sur le dos le trésor de Golconde
12:59et la clientèle
13:01m'en réclame.
13:03C'est ça ?
13:05C'est un rendez-vous d'affaires.
13:09Depuis le temps que tu racontes
13:11toutes ces menteries, c'est pas si bien
13:13que ton histoire de rendez-vous.
13:15Un rendez-vous ?
13:17Je l'avais noté.
13:19Enfin, je l'avais cru.
13:21Oh, ben alors, ce sera l'improviste,
13:23voire genre.
13:25Nous commencerons donc.
13:27Non, ce sera rapide. Nous commencerons.
13:29Allez !
13:33Je vous préviens,
13:35je ne repasserai pas.
13:39La mode de Paris !
13:43S'il jamais
13:45tu remontes !
13:47Chantal !
13:49Lénon !
13:51Sucrerie !
13:57Parfait ! Sucrerie !
14:05Pareil pour toi, garçon !
14:15Sucrerie !
14:45Sucrerie !
15:15Sucrerie !
15:45Sucrerie !
16:15Je me gare à temps, moi.
16:17Il va falloir que je fasse comprendre
16:19aux citoyens représentants.
16:21Je vais me le secouer un peu.
16:23Oh, attends.
16:25De toute manière, il y a encore ses dames.
16:27Dis-moi, il paraît qu'il y a
16:29un beau morceau de forêt à vendre sur Dufy.
16:31Je vais vous en parler.
16:33N'en parle plus, achète.
16:35Qu'est-ce qui s'est passé exactement
16:37avec lui, là ?
16:39Il s'est frotté à l'étranger de la diligence
16:41et il a trouvé son maître.
16:43Ah, c'est l'étranger. J'aimerais bien en savoir
16:45un petit peu plus long sur son compte, tout de même.
16:47Il a quitté le pays.
16:49Pourquoi il s'y est frotté ?
16:51Oh, une histoire avec les fervents.
16:53C'est du amour, vous savez. Pas dangereux.
16:55Si ça vote, c'est dangereux.
16:57Je veux pas d'histoire, Serviat, avec personne.
17:01On a déjà assez des royalistes dans le secteur.
17:03Eux, plus ils en feront, mieux je me porterai.
17:05Mais nous, rien.
17:07Oh, il est pas beau ?
17:09Je vous ai fait attendre.
17:11Mais ça valait la peine.
17:13Oh, les petites dames,
17:15les petites dames, faut monter vous aider.
17:17Je comprends pas que tu restes
17:19avec ce collinard.
17:21Il est vieux et il est vulgaire.
17:25Et ton langot du moustier,
17:27c'est mal.
17:29Il a plus de place.
17:31J'ai mis un peu d'argent.
17:33Justement.
17:35Ceux qui ont de l'argent, faut les mûfler.
17:37L'idéal,
17:39c'est le genre du moustier.
17:41De l'allure et pas trop d'argent.
17:43Quand ils en ont besoin,
17:45ils font moins les délicats sur les relations
17:47qu'on se fait au dehors.
17:49Note que je te comprends.
17:51Tu as tout ce qu'il te faut
17:53sous la main.
17:55Collinard d'un côté,
17:57Serviat de l'autre.
17:59Ma pauvre Pamir.
18:01Tu changeras pas ?
18:03Oui. C'est pas une réponse qui t'engage
18:05beaucoup, ça.
18:07T'as raison.
18:09C'est toi que ça regarde.
18:11Tu m'agraves, s'il te plaît ?
18:15Je pensais à hier
18:17à cette heure-ci.
18:19J'en ai encore chaud, tiens.
18:21Ça fait au moins
18:23cinq ans qu'on m'avait pas violée.
18:25Qu'ils pouvaient puer l'oignon
18:27ce sauvage.
18:29C'est tout ce que tu trouves à dire ?
18:31Moi, je l'aurai tuée.
18:33Je te jure que je l'aurai tuée.
18:35Mais je sais qu'elle est sérieuse.
18:37Oui, entrez.
18:41Y a pas de mal. Vous aviez frappé.
18:43Vous êtes attendue, mesdames.
18:45Viens, on arrive.
18:49Venez.
18:51Vous serez pas venu pour rien.
19:01Et mon grand cornichon,
19:03il a eu son pot de fleurs ?
19:07Dis donc, Robespierre,
19:09tu veux mon pied ou je pense ?
19:11Alors, je vois pas qu'il bouffe
19:13la part au vieux capet.
19:17Ça, c'est d'Anton, ça.
19:19C'est mon tonton.
19:21Fameux pour le poil,
19:23mais pour la plume.
19:27Des souvenirs, tout ça.
19:29Mauvais souvenirs.
19:31Le sang.
19:33Et la trouille.
19:35C'est pour ça, les noms, de temps en temps,
19:37j'en ai un près du pied.
19:39Ça mange un peu.
19:41Ça rassure.
19:47Il en reste quand même de ces jacobins.
19:51J'ai deux concurrents, ici.
19:53Le job aimé,
19:55tout pas le poil et royaliste, ici, non.
19:57Mais clair et haut.
19:59Il a l'air de plaire.
20:01Il a été de la montagne.
20:03Vous n'avez rien trouvé sur lui dans vos dossiers ?
20:05L'homme est assez propre.
20:07Il est pauvre.
20:09Ce qui plaît toujours au peuple.
20:11Bon narrateur, intelligent.
20:13Je vous demande pas de me faire son compliment,
20:15je vous demande un dossier.
20:19On va pouvoir y aller.
20:29On va pouvoir y aller.
20:59On va pouvoir y aller.
21:21Citoyens.
21:25Bonjour, citoyens.
21:27Ce sont des paysans. On les dérange.
21:29Je te l'ai dit.
21:31De vrais paysans ?
21:33Et tu en avais déjà vu, je veux dire, de près ?
21:35J'espère.
21:49On me dit que c'est toi qui a démoli les bandits sur la route, hier.
21:51Tu viens de l'armée ?
21:53Non, non, non.
21:55Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-nous où tu restes, on t'aimera.
21:57T'es courageux, ils m'intéressent toujours.
21:59Tu prends son nom ?
22:01Je me fais un peu d'argent ici et je pars.
22:03Alors merci.
22:05De l'argent, ici ?
22:07À trois francs la journée ? On fera comme tu voudras.
22:09C'était de bon cœur.
22:17Citoyens !
22:19Oh, citoyens !
22:21Citoyens, venez.
22:23Approchez.
22:25Venez tous, venez tous.
22:27Venez, venez.
22:29C'est chaud, hein ?
22:33Citoyens, le bonjour.
22:37Nous nous connaissons mal, alors je suis venu vous faire la visite.
22:41Comme voisin d'abord et comme candidat ensuite.
22:47Vous avez là devant vous le citoyen représentant
22:49l'embon du moustier.
22:53Ce qu'il représente, c'est le gouvernement, c'est la loi.
22:57C'est ma garantie de civisme.
22:59Normalement, je devrais lui laisser la parole,
23:01il en sait plus long que moi sur l'art et la manière.
23:05Seulement sur le peuple, c'est moi le connaisseur.
23:07Parce que j'en viens tout droit.
23:09Et j'ai pas honte à le dire, au contraire.
23:13Ma noblesse, c'est ça, d'être sorti du peuple
23:15et de m'être mis au-dessus tout seul.
23:19J'avais rien.
23:21J'étais rien.
23:23J'ai commencé à 12 ans en 58 chez les Brissac.
23:25On me disait Joseph mes bottes, j'apportais les bottes.
23:27Joseph mon cheval,
23:29je bouchonnais le cheval.
23:31Et ce que vous faites, je l'ai fait.
23:33Avec ces deux mains-là.
23:35Ça remonte à l'Ouen, non ?
23:37On peut bien te le dire, citoyen.
23:39Ça remonte au temps des cannibales royalistes
23:41qui nous bouffaient la chair et le sang.
23:43Ce qui a tout changé, c'est la République.
23:45Pour toi, peut-être.
23:47Ça peut bien être très grave et très injurieux pour le gouvernement.
23:49Pas du tout.
23:51Avec moi, on dit ce qu'on pense.
23:53Il a raison.
23:55Je suis riche, c'est vrai.
23:57Et alors ?
23:59Tu t'imagines que ça m'est tombé tout rôti dans le bec ?
24:01Je me lève peut-être avant toi tous les matins.
24:03Et ce que j'ai gagné,
24:05c'est avec ma sueur.
24:07Avec ma tête.
24:09Avec mes bras.
24:11Et j'en suis fier, tout au service de la République
24:13depuis 10 ans qu'elle existe.
24:15Marine, souliers, charois, tout ce qui manquait.
24:17Collinard, présent !
24:1950 000 pains de 3 livres à l'armée du Rhin !
24:2150 000 !
24:23Eh ben Edmond !
24:25J'en ai mangé encore de ce pain à l'armée du Rhin.
24:27C'est vrai qu'il était moisi ?
24:29Oui, c'est possible, ça a pu arriver.
24:31Mais le pain moisi,
24:33c'est mieux que pas de pain du tout, non ?
24:37Bref, ce que j'ai à vous dire,
24:39c'est tout simple.
24:41Tout le monde peut devenir ce que je suis devenu.
24:43Il suffit d'un petit quelque chose d'économie au départ.
24:45Donc d'abord du travail et un salaire.
24:47Si je m'établis ici,
24:49je vous apporte le travail et le salaire.
24:51Et si je profite,
24:53vous profiterez, ça n'est que justice.
24:55Et vous profiterez surtout si vous votez bien.
24:57Exactement, citoyen.
24:59Toi au moins, tu es franc du collier.
25:01J'aime ça.
25:03Tu serais pas mégent l'aîné ?
25:05On m'avait prévenu.
25:07Qu'on marche pas du même pied,
25:09ça n'empêche pas l'estime.
25:13Vous ne connaissez pas votre calendrier républicain ?
25:15C'est très grave.
25:17Gravissime.
25:19Répondez.
25:21Je l'ai appris comme ça
25:23à la petite semaine.
25:25Il n'y a plus de semaine,
25:27citoyen guignol.
25:29Il n'y a plus que des décades.
25:31Et les jours ont changé de nom.
25:33Primi, duodi, tridi,
25:35quadidi,
25:37quadidi, quadidi,
25:39quadidi, quadidi,
25:41tridi, quadidi,
25:43quesquidi,
25:45quadidi,
25:47sextidi,
25:49septidi,
25:51c'est pas midi.
25:53C'est ce que mon ventre dit.
25:55Il n'y a plus de vendredi.
25:57Il n'y a pas de samedi.
25:59Il n'y a plus de chamedi.
26:01Vous dites de sa cridi.
26:03Ah, mon petit mari.
26:05Il n'y a plus de maridi.
26:07Mon grand chéri.
26:09Mon grand chéri.
26:11Il n'y a plus de furidi.
26:13Il est fou. C'est ta faute.
26:15Tu l'as frappé.
26:17Il n'y a plus de bandidi.
26:19Et surtout, il n'y a plus de credidi.
26:27L'artiste remercie.
26:29L'artiste remercie,
26:31mais l'homme doit vivre.
26:33Aussi, nous allons avoir l'honneur
26:35et l'avantage de passer par
26:37pour recueillir le fruit légitime
26:39de nos travaux.
26:41Si parmi vous,
26:43si parmi vous, il y avait une
26:45ou plusieurs personnes soumises
26:47à la torture d'Antique,
26:49tout à l'heure, sur sa fauteille
26:51opératoire et sangleur,
26:53il serait procédé à sa délivrance
26:55par un chirurgien de Lyon
26:57et ses environs.
26:59L'opération
27:01est gratuite, s'il vous plaît.
27:03Merci.
27:05Cochon, avare,
27:07à de quoi je vais manger, moi?
27:09Si je t'invite à la maison, ça va?
27:13Toi de même, t'es invité.
27:15Tu veux m'accoucher?
27:17On n'est pas riches, mais
27:19on a de la place.
27:21Tu es brave,
27:23mais je ne suis pas une compagnie.
27:25Qu'est-ce que ça veut dire, ça?
27:27Pour beaucoup, moi non plus, je ne suis pas une compagnie.
27:29C'est peut-être ça.
27:33Je ne voulais pas te vexer,
27:35mais je me suis arrangé un coin à moi
27:37et j'aime autant être seul, c'est tout.
27:41On s'y voudra.
27:43Mais pour dîner, je ne dis pas non.
27:55Le méjard, tu comprends?
27:57Il n'y a pas de mesure.
27:59Tu l'as entendu?
28:01Avec le collinard.
28:03Hier, c'était vrai pour le jury.
28:05Il le fera.
28:07Il sera président.
28:09Et pourtant, crois-moi,
28:11il en faut du courage
28:13pour faire exécuter
28:15une brigade dans nos campagnes.
28:19Je ne te demande pas d'où tu viens,
28:21mais nous, on en a vu.
28:23Parce que
28:25parce que
28:27ceux qui l'avaient faite, la révolution,
28:29et pour les autres,
28:31après t'as mis d'or,
28:33ils n'ont plus qu'à rentrer dans leur tanière.
28:35Et même,
28:37afficher le cas un moment,
28:39moi le premier.
28:41Et laisse-le d'or.
28:43C'est pas la première fois qu'on entend dîner sur du bord de museau.
28:45On n'a pas de gamine, tu comprends?
28:47Alors,
28:49ça ne te le peut choper, le petit?
28:51Elle est des souvenirs, tu comprends?
28:53C'est des inquiètes,
28:55les filles des sauvignières.
28:57Les sauvignières, je croyais que c'était seulement une rivière.
28:59Tu parles!
29:01Oui, il y a la rivière.
29:03Mais il y a aussi un bois,
29:05des vignes,
29:07des fermes, un moulin,
29:09ce que je sais.
29:11Tout ça, ça fait des sauvignières.
29:15Les chauminières ou chauvinières, tu connais?
29:19Ah non!
29:21C'est ceux,
29:23c'est ceux d'Auvergne qui font le jeu.
29:25La chaussiche,
29:27la chauvinière.
29:31Je te dis de t'asseoir, vous me dîtes où?
29:41Tu t'intéresses bien dedans, ces sauvignières.
29:43Quelqu'un que je voudrais retrouver.
29:45Un ami.
29:47Quelqu'un de comment?
29:49Elle connaît tout le monde là-bas.
29:51Sera qui?
29:53Je ne l'ai jamais vu.
29:55Ceux qui m'en ont parlé,
29:57m'ont seulement dit que
29:59je trouverais, je m'arrangerais.
30:01Mais enfin, un grand, un petit?
30:03Plutôt grand.
30:05Déjà, ça,
30:07c'est pas tout le monde de chez eux.
30:09C'est plutôt la petite race,
30:11avec les épaules sur le cul.
30:13Mais quoi d'autre dite?
30:15Plutôt blanc.
30:17Bon cavalier.
30:19Certains l'appelaient Botte Rouge.
30:21D'autres, la Blondeur.
30:23J'en arrive à me demander si il ne s'agit pas de deux hommes différents.
30:25Le plus grand des sauvignières, c'était Henriquet.
30:27Pas blanc,
30:29une dame à cheval.
30:31Ça remonterait à loin?
30:33Deux ans.
30:35On se voirait bien notre cruchot.
30:37Ça, je le sais.
30:39Il y a deux ans,
30:41il était déjà mort, Henriquet.
30:43Après.
30:47Si ça t'intéresse tant,
30:49ce quartier des sauvignières,
30:51toi tout de même, patron,
30:53il faudrait t'emmener.
30:55C'est tout aux collinards et aux serviaques, à présent.
30:57Et on ne sait pas très bien auxquels,
30:59dans leur mélange d'affaires.
31:01Ce qu'on sait, c'est qu'ils sont aussi chiens, l'un que l'autre.
31:03T'as vu,
31:05les trites du petit Harry?
31:07C'est pas le même.
31:09C'est pas le même.
31:11Les trites du petit Harry?
31:13Pareil pour tout, hein.
31:15On croirait qu'ils ont peur
31:17qu'on leur vole un bras d'herbe, tous ces enrichis.
31:25Quel est ça?
31:33C'est tout, mon bon Dieu!
31:35C'est l'erreur.
31:37Tu l'as marquée pour l'égorgement général
31:39de l'assassineur du roi, signé les compagnons du salaire.
31:41Mon Dieu!
31:43Pas de gaminerie, ça suffit!
31:45C'est la combastère.
31:47Dis, c'est la vente des combastères.
31:49Mais non, les combastères, c'est le vol.
31:51Qu'est-ce que tu veux qu'ils me volent? L'entrume?
31:53Non, ça c'est du pouponneau. C'est de l'assassin blanc.
31:55Je vous attends, sale ordure.
32:05Oui, c'est rien.
32:09Je peux coucher ici.
32:11Finalement, j'en ai plein les bottes.
32:17Les combastères, c'est quoi?
32:19Oh!
32:21Une sacrée vente sur nos montagnes.
32:23Ils traînent par ici
32:25depuis bientôt un an.
32:27Et ces compagnons du soleil?
32:29Peut-être des nouveaux.
32:31Bricolage.
32:33C'est pas la même chose.
32:35Peut-être des nouveaux.
32:37Brigandage au service du roi.
32:39Ça en séduit beaucoup.
32:41Je ne retournerai pas travailler à la route demain.
32:43Tu le leur diras.
33:05Sous-titrage MFP.
33:35Sous-titrage MFP.
34:35C'est comme chez moi, citoyen.
34:37Une auberge, un château.
34:39Quelle différence?
34:43Je viens pour du travail.
34:45On m'a dit que vous engagez des gens.
34:47Qui a pu te dire une chose pareille?
34:49Crétin!
34:51Il y a tout à faire ici.
34:53Et nous manquons de gens.
34:55J'ai fait demander au village.
34:57Mais madame, celui-là, personne ne le connaît.
34:59Je vous connaissais lorsque vous aviez été engagé.
35:01Mais enfin!
35:03C'est monsieur qui donne les ordres.
35:05En l'absence de monsieur...
35:07En l'absence de monsieur, c'est vous et c'est moi.
35:09Allez, file!
35:13Vous avez abandonné les travaux publics?
35:15Trop mal payé.
35:17Je comprends.
35:19Que savez-vous faire en dehors de votre aptitude pour les armes?
35:23Un peu tout.
35:25Et plutôt au grand air.
35:27Restez.
35:29On ne se sauve pas quand on invite les gens.
35:31Et notre ami est en quelque sorte votre invité.
35:35Moi, je dois m'absenter quelques heures,
35:37mais puisque madame le désire,
35:39considérez-vous comme appartenant au personnel du château.
35:41Je réglerai le détail à mon retour.
35:43Présentez-vous aux écuries de ma part.
35:45Serviat.
35:47Gilles Serviat.
35:53Je le trouve également très intéressant.
36:01Où le mettrons-nous, Julie?
36:03Au fumier?
36:05Aux cuisines?
36:09Et si nous vous faisions passer les plats à table?
36:13Vous croyez que j'ai eu le temps de les compter,
36:15moi, les portes et les fenêtres pour vos fichus impôts?
36:19En fait, tout de même, citoyen,
36:21six fenêtres et deux portes,
36:23c'est un peu court, non?
36:25Oui, bon...
36:27Peut-être le double, hein?
36:29Grosso modo, le double, ça irait.
36:31Faisons les choses régulièrement.
36:35Il suffit de les compter.
36:39Une, deux, trois, quatre, cinq, six...
36:51Bon, ça va comme ça, ça va, c'est raisonnable.
36:59Allez, on y va.
37:17Oh, viens m'aider, toi.
37:19Qu'est-ce que tu veux?
37:21Si c'est pour de l'argent, fais vite.
37:23Le citoyen juge de paix s'occupe à me ruiner.
37:25S'il revient à trouver quelqu'un pour s'occuper de mes chevaux.
37:27Vous comptez pas ça pour une fenêtre, non?
37:29Grande comme ça, ça compte?
37:31D'autant plus qu'elle n'ouvre pas.
37:33Et c'est pas la seule, d'ailleurs.
37:35Ah!
37:37Ben, dans ce cas,
37:39je vais vous faire venir un bon menuisier.
37:41Tant qu'à faire autant qu'elles ouvrent.
37:43Tu es d'accord?
37:45Oui, oui, vas-y, vas-y, embauche, embauche.
37:47Au point où j'en suis, j'aime autant faire vivre des citoyens
37:49que payer pour des trous.
37:51Oh! Vous, là-bas, vous!
37:53Ça rentre pas, ça, ramenez, ramenez.
37:55C'est de la statue pour mettre devant les rosiers.
37:57Oh! On y va.
38:03Du romain antique, avec de l'or,
38:05avec de l'or, avec de l'or,
38:07avec de l'or, avec de l'or,
38:09avec de l'or, avec de l'or,
38:11avec du romain antique,
38:13avec des tétons, mon ami.
38:17Vous les comptez pas deux fois, par hasard?
38:19Ne vous alarmez pas, cher ami, nous vérifierons.
38:21Nous vérifierons.
38:23Je fais tout vérifier par mon greffier.
38:25On en oublie chaque fois.
38:29Bon.
38:31Et ben, maintenant,
38:33allons voir la grande façade.
38:35La grande façade?
38:37Quelle grande façade?
38:39Il n'y a pas de grande façade.
38:41Où ça, la grande façade?
38:43Ben, la façade, devant.
38:45Ça, c'est du parti pris, hein?
38:47Oh, si! Oh, si!
38:49Il me semble, en effet.
38:51C'est Clériot qui vous envoie.
38:53Hein? Allez, allez, on connaît vos idées.
38:55Si c'est lui, vous pouvez lui faire ma commission.
38:57Entre candidats,
38:59c'est pas très loyal.
39:01Qu'est-ce qu'il veut, ce boube?
39:03Qu'est-ce qu'il veut? Il veut ma faillite?
39:09C'est très joli, ça.
39:11Montez-le dans la chambre.
39:13Montez-le dans la chambre.
39:25Je croyais que vous n'aviez peur de rien.
39:27Mais si.
39:29Les juges de paix.
39:31Pourquoi êtes-vous ici?
39:33Que cherchez-vous?
39:35Je vous attendrai cet après-midi,
39:37vers 4 heures,
39:39sous le guet aux chèvres.
39:41Venez seul.
40:07Allez.
40:27Je me suis baignée.
40:29Je ne vous attendais plus.
40:31Ah non?
40:33Vous ne craignez pas de prendre au front?
40:35Tournez-vous.
40:45Je voulais être fixée.
40:47Je me disais,
40:49après tout, c'est peut-être toi qui l'intéresse.
40:53Vous pourriez dire quelque chose?
40:55Si vous ne m'intéressiez pas...
40:57Oh, ne me faites pas une réponse de politesse.
40:59C'est pour moi que vous êtes venu au château?
41:01C'est-à-dire?
41:03Oui ou non?
41:05Oui et non.
41:09Tout de même.
41:11Je commençais à me demander si...
41:13Ce n'est pas d'une femme dont j'ai besoin,
41:15mais d'une alliée.
41:19Bon.
41:27Et bien comme ça,
41:29on sait où on en est, tous les deux.
41:33Oui.
41:35Alors, ce que vous cherchez,
41:37quelque chose ou quelqu'un?
41:39Quelqu'un.
41:41Quelqu'un de la Sauvignière.
41:43Enfin, qui aurait quitté la Sauvignière
41:45il y a environ deux ans
41:47et qui serait resté absent jusqu'au printemps dernier.
41:51Comment voulez-vous que je sache?
41:53Joseph a acheté tout ici.
41:55Il y a un peu plus d'un an.
41:57Et nous arrivons seulement.
41:59Oui, mais avant.
42:01Avant que tout soit au collinard,
42:03tout était au Rouvillerais.
42:05Nous sommes des accapareurs
42:07de biens nationaux, mon cher.
42:09Et nous avons dépouillé l'orpheline.
42:11L'orpheline?
42:13Faites pas l'innocent.
42:15Vous la connaissez très bien.
42:17Mademoiselle de Rouvillerais était dans la diligence.
42:19Ah oui.
42:21Oui, je vois.
42:23Mademoiselle de Rouvillerais.
42:25Olivia.
42:27Ça a beaucoup de classe, je trouve.
42:29Olivia de Rouvillerais.
42:33Moi, c'est Julie.
42:59Je les aimais bien, mes vieux.
43:01Alors chaque fois que...
43:03j'ai un moment,
43:05je viens leur faire la compagnie.
43:07Hé!
43:09Hé!
43:11Hé!
43:13Hé!
43:15Hé!
43:17Hé!
43:19Hé!
43:21Hé!
43:23Hé!
43:25Hé!
43:27Hé!
43:29C'est la propreté.
43:35De côté, tu vois,
43:37qu'ils soient morts des fois, j'aimais mieux.
43:39Oui.
43:41Ils comprenaient rien, mais rien de rien.
43:43Pour eux, le roi,
43:45c'était comme un saint.
43:47On le causait bien ou alors on fermait son bec.
43:49Hé! Hé! Hé!
43:51Et en 50 de temps, plus de roi, plus de reine.
43:53Moi, qui passe maire,
43:55je pars aux armées pour donner l'exemple.
43:57Alors,
43:59ils n'avaient plus goût à rien.
44:01Et quand je suis rentré,
44:05voilà.
44:07Hé!
44:09Hé!
44:11Hé!
44:17Hé!
44:19Hé!
44:25Hé!
44:29Hé!
44:33On est bien ici, hein?
44:39On voit pas les figures, mais
44:41on sait que ça vit partout.
44:43On peut même se faire l'idée que
44:45c'est là, le bonheur.
44:49Sous chaque toit.
44:51Ah! Tu viens des villes, toi.
44:53Tu peux pas comprendre, moi.
44:55Les villes, j'y ai vécu.
44:57Mais, chez nous aussi,
44:59les cimetières sont tout en haut des villages.
45:01Pour la demoiselle d'un rouvilléré,
45:03te dire où elle demeure,
45:05ça, je vois bien que ses amis
45:07à pouvoir te renseigner.
45:09Hé! Ce sont pas les miens, tu passes.
45:11Royalistes à toute reine.
45:13Un frère tué en émigration,
45:15un autre qui court les bandes, à ce qu'on dit.
45:17Oui, oui, oui.
45:19Un agent des presses, le petit Rémy.
45:21Un bandé, il paraît. On lui aurait vu.
45:23Et en Ardèche?
45:25Possible.
45:29Ces officiers, tu sais,
45:31ça passe d'une bande à l'autre.
45:33En tout cas, si tu veux parler à la demoiselle,
45:35elle sera au village dans trois jours.
45:37Elle fait la classe dans les communes
45:39un jour ici, un jour là.
45:41Ah! Mais dis donc, j'y pense.
45:43Si c'est trop long d'attendre,
45:45il y en a un qui pourrait te dire pour sa maison.
45:47Oui, oui. Il me semble bien qu'un jour,
45:49il lui apporte une commission de trois mains.
45:51Même que je me suis demandé si les trois mains
45:53ne trafiqueraient pas avec ceux du roi.
46:05Ah! Te voilà, toi.
46:09Qu'est-ce que c'est que cette plaisanterie?
46:11Tu m'as fait embaucher un tireur d'élite?
46:13Oui, justement pour ça.
46:15Vaut mieux l'avoir de notre côté, non?
46:17Ben, voyons. Il pue le vacillaire à plein nez
46:19pour ne pas dire le clairiau, mais on l'embauche.
46:21On pourrait peut-être le mettre à la comptabilité.
46:23Et le fameux méchant aussi, on devrait l'inviter.
46:25C'est la maison de verre ici. Entrez donc.
46:27Je pensais que vous étiez d'accord. Julie m'a dit que...
46:29Ne t'occupe pas tant de Julie.
46:31J'étais en pleine embrouille avec mes portes et mes fenêtres.
46:33Tu parles si j'ai fait attention.
46:35Une bêtise comme ça, ça m'étonne de toi tout de même.
46:39Ce serait embêtant que tu aies des idées derrière la tête.
46:43J'ai la faiblesse de m'intéresser aux caractères humains.
46:45Et dans bien des cas, j'ai pu constater...
46:47Oh, la faiblesse des caractères humains.
46:49Pas à moi, Coco.
46:51On ne va pas se chanter la romance tous les deux.
46:53C'est peut-être à cause d'elle, hein?
46:55Mais moi, c'est avec ça que je fonctionne.
46:57Ton type, le seul endroit où j'accepterais
46:59de le voir dans le château, c'est ici.
47:01Avec trois rosiers sur le ventre.
47:03Bon, je vais le mettre dehors.
47:05C'est une erreur, mais...
47:07Tu ne crois pas si bien dire c'est une erreur, mais de toi.
47:09Parce qu'il ne t'a pas attendu pour se mettre dehors.
47:11Il s'y est mis tout seul.
47:13Grand Alain l'a cherché dans tout le village.
47:15Bernique, en volée. Tu commences à comprendre, hein?
47:17Alors maintenant, si tu me le retrouves,
47:19c'est fini, la politesse. C'est l'avertissement.
47:21Le gros avertissement.
47:33Quand on aura passé la porte,
47:35tu tourneras de ce côté, là.
47:37Tu veux?
47:39À gauche.
47:41Tu peux monter.
47:43Je me rappelle.
47:53Tu te reconnais?
47:55Oui. Je crois qu'il faut traverser le marché.
48:01Ah.
48:05Descends. Allez, vite.
48:11Tu crois que c'est le moment?
48:13Remets-le hauteur, vite.
48:23C'est là.
48:25Derrière une grande maison.
48:27Hypothètes que tu ne vois pas.
48:41C'est là.
49:11C'est là.
49:13C'est là.
49:15C'est là.
49:17C'est là.
49:19C'est là.
49:21C'est là.
49:23C'est là.
49:25C'est là.
49:27C'est là.
49:29C'est là.
49:31C'est là.
49:33C'est là.
49:35C'est là.
49:37C'est là.
49:39C'est là.
49:41C'est là.
49:43C'est là.
49:45C'est là.
49:47C'est là.
49:49C'est là.
49:51C'est là.
49:53C'est là.
49:55C'est là.
49:57C'est là.
49:59C'est là.
50:01C'est là.
50:03C'est là.
50:05C'est là.
50:07C'est là.
50:09C'est là.
50:11C'est là.
50:13C'est là.
50:15C'est là.
50:17C'est là.
50:19C'est là.
50:21C'est là.
50:23C'est là.
50:25C'est là.
50:27C'est là.
50:29C'est là.
50:31C'est là.
50:33C'est là.
50:35C'est là.