La ruralité peut-elle devenir plus attractive que les villes ?

  • il y a 4 jours
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-03##

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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03L'exode urbain, c'est quoi ?
00:06Un mouvement contraire aux puissantes exodes rurales
00:08qui avaient commencé en France évidemment au XIXe siècle pour peupler les villes.
00:12Du souffle, de l'herbe, surtout ça quoi, des changements de vie.
00:15On a eu des mouvements de population, plutôt des territoires grandes villes,
00:18des métropoles, vers des territoires plutôt de plus petite taille,
00:21communautés de communes.
00:22La star, c'est la Bretagne.
00:23Du coup les maisons ont pris 6%, alors que les appart' ont pris 3,4%.
00:27Il a fallu 100 ans aux citadins pour dominer les ruraux.
00:30Peut-être en faudra-t-il autant pour que la campagne prenne sa revanche.
00:34Tu sais élever des chèvres, toi ?
00:38Et depuis 2010, les citadins sont majoritaires dans le monde.
00:41En France, la pandémie a révélé une tendance opposée,
00:44l'attrait pour les zones rurales.
00:46Certains évoquent même un exode urbain
00:48et de nombreux Français rêvent de s'installer à la campagne.
00:51Alors parlons vrai, vous rêvez de quitter une grande ville
00:54pour partir dans la ruralité.
00:55Vous avez quitté une grande métropole pour aller vivre en ruralité,
00:59que ce soit suite au Covid ou pour une autre raison.
01:01Venez nous raconter votre expérience au 0826 300 300.
01:06Philippe Bilger, 450 000 Parisiens ont fui la capitale après le confinement.
01:10Oui, alors dans mon environnement, j'ai connu des personnes
01:14qui ont été attirées par la campagne.
01:17Et pour répondre très sérieusement à votre question,
01:22j'ai l'impression qu'il y a un mouvement qui est d'abord inspiré
01:27par une sorte de réalité ou de fantasme sur la tranquillité,
01:32un autre mode de vie, quelque chose de plus doux,
01:36apparemment, que dans la vie urbaine la plus intense.
01:40Mais en même temps, je ne voudrais pas que ces gens
01:44qui ont choisi d'aller dans les campagnes, dans la ruralité,
01:48soient déçus parce qu'ils vont s'affronter à des problèmes
01:53criants qu'on ne cesse de dénoncer à Sud Radio,
01:56par exemple la désertification, le manque de médecins,
02:00la difficulté des relations.
02:02Donc, ils vont être écartelés entre un désir de nouvelle vie
02:07et malheureusement, des épreuves pour leur quotidien.
02:10Sacha Houllier, je pense que c'est aussi la conséquence
02:14d'une double déconcentration.
02:16En 2015, les Parisiens sont partis vers les grandes métropoles.
02:19On a passé à la métropolisation, Bordeaux, Nantes, etc.
02:22Tous ces endroits ont été saturés très rapidement,
02:24avec le même problème qu'à Paris, un préliminaire qui explose,
02:26des services publics qui sont insuffisants parce que saturés
02:29comme partout, les routes, pareil, avec l'encombrement
02:31des réseaux de transport.
02:33Et donc maintenant, la déconcentration, elle est
02:34de ces métropoles et encore de Paris vers des villes
02:37qu'on dit moyennes, qui n'ont rien de moyen.
02:39On vit très, très bien à Poitiers et ailleurs, à Angoulême,
02:41à New York, toutes ces villes où on se déconcentre.
02:43Et puis sur ces pourtours.
02:45Et quand vous avez une école où vous avez des classes à 24,
02:47quand vous avez, il n'y a pas moins de médecins dans la Vienne
02:49qu'il y en a dans les zones très urbaines parce que,
02:51précisément, la désertification médicale, elle est partout
02:54et que le CHU est extrêmement performant ici, à Poitiers.
02:58Donc, au final, vous avez des services publics
03:02qui fonctionnent plutôt bien.
03:04Vous avez des appartements qui sont plus grands.
03:06Vous avez l'opportunité d'avoir des clubs de sport
03:08qui marchent assez bien.
03:10Et donc, au fond, vous retrouvez une qualité de vie
03:12qui est très bonne, ce qui explique ce mouvement
03:14de déconcentration.
03:14Arnaud Varane.
03:15Moi, avant de vous rejoindre, j'étais à Véru.
03:17Véru, c'est une petite commune de quelques centaines d'habitants
03:20dans le Mireballet.
03:21Ça ne vous dit rien et c'est bien normal.
03:24Je suis allé rencontrer quelqu'un qui s'appelle Sébastien Desplances,
03:26qui a été champion du monde de cyclisme sur piste, en fait,
03:29et qui s'est installé là-bas.
03:31Il a son atelier de mécanique, cycle, à Véru,
03:34donc dans une dépendance de sa maison.
03:38Et il a découvert, c'est un Rouenais au départ,
03:41donc il vient d'une métropole
03:44et il a découvert ce coin.
03:45Il en est tombé amoureux avec son épouse
03:48et il est extrêmement content d'être là.
03:51Et la première chose qu'il a vue en arrivant,
03:54c'est l'horizon, tout simplement.
03:57C'est des champs, c'est des bois et c'est la possibilité
04:01de pouvoir, avec toutes les facilités, monter son activité.
04:05Donc, c'est pour vous dire que des exemples
04:07comme celui de Sébastien Desplances, il y en a légion
04:10dans un département comme la Vienne.
04:11Et comme le disait Sacha Houllier,
04:13il n'y a pas de difficultés majeures à venir ici
04:16à partir du moment où il y a une connexion Wi-Fi.
04:18Effectivement, il y a une facilité,
04:22évidemment, quand on quitte une métropole,
04:23à venir s'installer à Poitiers ou ailleurs,
04:25parce que les prix d'immobilier sont dérisoires
04:27par rapport à ces grandes métropoles.
04:29Et puis, il y a surtout des services publics.
04:31Il n'y a pas d'embouteillage.
04:33Il y a une ligne LGV qui fonctionne bien.
04:36Pourquoi dans les grandes villes, il y a des embouteillages ?
04:38On est à une heure et quart de Paris.
04:40Une question, Bordeaux, 2h05 de Paris en TGV,
04:43c'est la même ligne TGV.
04:45Est-ce que la population...
04:46On a parlé de l'explosion du prix de l'immobilier à Bordeaux,
04:49notamment dans le quartier de la Gare Saint-Jean.
04:51Est-ce que la population a fortement augmenté
04:53dans l'agglomération de Poitiers ?
04:56Pas encore, parce qu'on vaille aussi à ce que tout n'explose pas.
04:59Il faut qu'on s'organise en termes d'urbanisme.
05:01Pas encore aussi, parce qu'il y a des volontés locales
05:03qui font qu'on n'a pas trop entre 3 000 et 4 000.
05:06C'est d'ailleurs un débat politique qu'on a.
05:07Il y a une municipalité aujourd'hui écologiste
05:09qui veut que la décroissance soit la règle.
05:11Moi, je pense plutôt que la croissance raisonnée
05:14est une meilleure voie.
05:15Et donc, par rapport à tout cela,
05:18je pense qu'on peut offrir finalement beaucoup plus de choses ici.
05:21Et puis, on a un côté d'une tranquillité
05:25que recherchent les gens.
05:26Ici, on dit Bénèze,
05:28qui est bien à l'aise, une contraction.
05:29Bénèze !
05:30Et qui dit tout un peu du mode de vie qu'on a dans le Poitou.
05:34Mais il y a des fausses idées,
05:36parce qu'on parle de déserts médicaux en ruralité.
05:38À Paris, il y a un désert médical énorme aussi,
05:41et dans les villes aussi.
05:42Donc, il y a des enjeux connexes
05:44entre la ruralité et l'urbain quand même.
05:46Oui, de toute façon, les déserts médicaux sont partout.
05:48Effectivement, il y a des difficultés d'accès
05:50à certains spécialistes comme les ophtalmologiques.
05:52Il y a une clinique ophtalmologique
05:53qui a ouvert ses portes lundi avec cinq praticiens
05:56et qui va désengorger les temps d'attente à Poitiers.
06:01Et même l'automobile.
06:03C'est-à-dire que le péril urbain en Ile-de-France,
06:06c'est une catastrophe.
06:07Si vous n'avez pas de voiture,
06:08il n'y a pas de transport en commun.
06:09Complètement.
06:10On vit bien, effectivement, dans ces territoires.
06:12Poitiers a été en 2022 l'une des deux agglos
06:16les plus attractifs de France dans sa catégorie de population.
06:20Et ça a posé quelques problèmes parce qu'effectivement,
06:23comme le disait Sacha Houllier,
06:24beaucoup de métropolitains sont venus vers Poitiers.
06:27Les prix de l'immobilier ont augmenté.
06:29Ça a causé quelques difficultés,
06:31mais c'est quand même positif d'accueillir des populations,
06:34des forces vives, parce que tout simplement,
06:35derrière, ça amène aussi un peu d'air frais,
06:37un peu de sang neuf.
06:38Et c'est très, très bien.
06:39J'avais tendance à prendre ruralité dans son sens le plus profond,
06:44c'est-à-dire là, évidemment, en l'imaginant non connecté
06:49à des villes comme Poitiers ou autour.
06:51Et en fait, il faut se rendre compte parce qu'il y a une idée,
06:54un peu la carte postale de la ruralité enclavée,
06:58loin de l'innovation.
07:00Ici, d'abord, il y a le Futuroscope,
07:01qui est un élément d'attractivité, qui est l'innovation.
07:03Au CHU, on expérimente des choses que personne n'a ailleurs.
07:07On a l'imagerie médicale dans une qualité de cette dimension
07:12que personne n'a ailleurs en opération clinique.
07:15On a finalement un service d'accès aux soins qui fait que,
07:20quand vous appelez le 15, ça n'est jamais non répondu.
07:23Vous avez toujours une solution,
07:25un centre de soins non programmés, un appel, un décrochage.
07:27Et ça vaut pour des médecins généraux,
07:30ça vaut pour des infirmiers et ça vaut aussi pour la psychiatrie,
07:33parce qu'on est en pointe sur ce sujet.
07:34Donc, ça veut dire qu'y compris dans la ruralité,
07:37parce que ça couvre tout le champ du département,
07:39des Portes-de-l'Indre jusqu'aux Portes-des-Deux-Serres,
07:41vous avez une réponse à un médecin
07:43ou que vous appuyez à n'importe quelle heure.
07:45Mais comme disait Romina, qu'on va prendre tout de suite en ligne tout à l'heure,
07:48est-ce que finalement, la ruralité a assez de pouvoir ?
07:51On parlait des maires tout à l'heure, des territoires en général,
07:54des départements, des intercommunalités.
07:57Est-ce que tout ça ne devrait pas être simplifié ?
08:00Je pense qu'il y a quand même un éloignement.
08:03Il ne faut pas se mentir, en 2015 a été décidé
08:06l'agrandissement des régions.
08:08On est passé à 13 régions métropolitaines.
08:10Il y a un sentiment de déposition.
08:11Ça n'a pas mis un peu de flou ?
08:12On ne sait plus l'identité des régions ?
08:14Ça n'a pas vraiment pour simplifier grand-chose.
08:15Quand on part de Saint-Jean-de-Bidart pour arriver à Loudun,
08:19on a 650 kilomètres.
08:20C'est ça, c'est une des plus longues régions de Nouvelle-Équitaine.
08:23Exactement, c'est une des plus puissantes aussi en termes agricoles.
08:25Une eurosult, je crois que c'est la plus grande.
08:26Paire d'identité aussi peut-être ?
08:27Il y a une paire d'identité, effectivement.
08:29On sent toujours Poitiers, Nieurté, Angoumoisin, Bordelais.
08:33De la même manière qu'on se sent basque,
08:35on ne se sent pas néo-aquitain.
08:36Et ça, c'est bien normal.
08:38Donc effectivement, il y a eu un sentiment de dépossession
08:40parce que Poitiers est une têtue d'une capitale régionale.
08:43On a eu l'impression aussi de voir ses fonctionnaires
08:45partir vers Bordeaux, des directions comme,
08:49notamment par exemple, l'INSEE,
08:51dont le Ciel Régional est à Poitiers.
08:53Ça, c'est très concret,
08:54mais dont le centre de pouvoir, en réalité, est à Bordeaux.
08:56Donc ce sentiment de dépossession,
08:58je pense qu'il a joué aussi sur l'idée
09:01qu'on a abandonné un petit peu les populations
09:05et ça a pu se traduire dans les urnes.
09:06On part au 0826-300-300.
09:09Bonsoir, Romina.
09:10Bonsoir, oui.
09:11Alors, on vous vit qu'en Bigorre,
09:13il n'y a pas plus rural, franchement.
09:15C'est en Bigorre, mais côté plaine.
09:17Comment ?
09:18Oui, c'est vrai, c'est un territoire très rural chez nous.
09:22Et ce qui n'empêche que quand même, on y vit très, très bien.
09:25Et je peux comprendre les gens qui ont envie de venir à la campagne,
09:28parce que c'est un endroit où, je pense,
09:30quand on a vécu à Paris ou dans des grandes métropoles,
09:34il est difficile de se déconnecter.
09:35Et c'est vrai que quoi de mieux que des arbres, des montagnes,
09:38des oiseaux comme coach de vie ?
09:39Et en plus, ça ne coûte pas cher.
09:41Romina, soyons, parlons vrai,
09:45c'est notre claim à Sud Radio.
09:46Est-ce que vous avez envie, vous, dans votre secteur,
09:49d'avoir une, alors j'utilise ce mot exagéré,
09:52cette transhumance de l'urbain chez vous ?
09:56Alors, je vais vous dire, actuellement, de toute façon,
09:58la politique locale s'est tournée vers les seniors.
10:01Donc c'est vrai qu'à force, la campagne,
10:02on a forcément envie non plus qu'elle devienne un Ehpad à ciel ouvert.
10:06Donc pourquoi pas ?
10:06Par contre, ça va demander quand même une attractivité au niveau du travail.
10:10Donc il va falloir aussi faire venir des entreprises.
10:13Et là, ce n'est pas du tout axé là-dessus.
10:15Sachez, Oulier, difficile de faire venir des entreprises,
10:18justement dans des coins un peu plus reculés.
10:20Alors, avec tout ce que ça explique autour,
10:23tout ce que ça permet autour.
10:24J'allais répondre à ce que disait Arnaud tout à l'heure.
10:26En fait, tout ça, c'est un éloignement, attractivité, tout ça, ça dépend.
10:29Vous avez des communes, vous avez des projets politiques.
10:31Et je peux vous garantir qu'il pleut de l'argent public sur ces communes
10:35parce qu'on rénove le gymnase, la mairie, l'école,
10:38où on fait une chaufferie, bref, et on peut le multiplier.
10:41Par ailleurs, l'échelle intercommunale, elle permet de mutualiser
10:44pour qu'on ait encore plus d'argent sur ce genre de projet.
10:47Pour les entreprises, c'est pareil.
10:49Ici, là où on se trouve, il y a 30 ans, c'était un champ de patates.
10:52Il n'y avait rien.
10:53Il y a, en 2020, on investit 300 millions d'euros
10:56sur les trois sites qu'on vient d'inaugurer au Futuroscope,
10:58sur l'Arena, sur l'Hôtel Cosmo, on se trouve, sur l'Aquascope.
11:02Ça veut dire que quand il y a un projet politique quelque part,
11:05là, c'est beaucoup d'argent privé aussi qui a été investi.
11:07On peut faire venir des entreprises.
11:09Et donc, il y a aussi une mobilisation des élus locaux
11:11qui est extrêmement importante.
11:13Parfois, on les critique, parfois, ils critiquent l'État.
11:15Ce partenariat élu local-État, lorsqu'il fonctionne, il est redoutable.
11:21C'était tout le couple maire-préfet.
11:22On pourra ajouter les députés qui sont les relais
11:24dans cette courroie de transmission.
11:25Lorsque ça fonctionne, je peux vous garantir
11:27que l'attractivité du milieu rural a l'autorendez-vous.
11:30– Ce qui veut dire, tout de même, M. le député,
11:34que ce pessimisme qu'on essaie de refasser sur la France profonde,
11:41qui manquerait de tout, n'est pas exact ?
11:44– On aime bien…
11:45– Elle l'est certainement.
11:46– En France, on est persuadé d'être les meilleurs,
11:48mais on dit toujours qu'on est les plus mauvais.
11:50C'est un peu un… on dit plus schizophrénie.
11:52– Non, on dit ça pour Philippe David, on ne dit pas pour la France entière.
11:55– Et donc, on aime bien ce qu'on a vu au moment des JO.
11:59Au moment des JO, on allait voir ce qu'on allait voir,
12:02ce serait le cataclysme, ça n'allait pas aller.
12:03Et au final, ça a été la plus grande fête populaire mondiale
12:05qu'on ait pu organiser depuis la nuit du temps.
12:07J'exagère, mais bon.
12:09Tout ça pour vous dire que c'est pareil pour nos campagnes.
12:11On regorge de choses à montrer.
12:13Quand il y a des ministres qui viennent,
12:14quand il y a des personnes qui veulent visiter des choses,
12:16on ne sait plus quoi leur montrer tellement on a des choses à faire voir.
12:18Donc, ça montre aussi que des réalisations, on en a plein les cartons.
12:22– Arnaud Warenworc.
12:22– Deux exemples que je trouve assez frappants dans deux domaines vraiment différents.
12:26Le premier, c'est la fermeture d'une usine qui s'appelait Federal Mogul à Chasse-Neuil.
12:29– Oui, c'est un équipementier automobile.
12:31– Exactement, qui fabriquait les pistons pour moteur diesel.
12:33L'actionnaire américain a dit du jour au lendemain,
12:35stop, voilà, 240 personnes sur le carreau.
12:38Et est venu s'implanter à la place 4C Power,
12:40une usine qui fabrique des batteries, en fait, pour de gros véhicules,
12:44notamment des bus et des camions.
12:46Voilà, 150 emplois créés aujourd'hui.
12:49Voilà, quel joli symbole.
12:50Le deuxième symbole, et là c'est de la ruralité,
12:52on est à Pleumartin, donc voilà, dans une petite commune de la Vienne,
12:56avec des gens qui ont créé un tiers-lieu, en fait,
12:59parce que la solidarité, elle fonctionne beaucoup en campagne,
13:01et qui ont inauguré il y a 15 jours ce qu'ils appellent une roulotte des possibles,
13:04voilà, qui fait le tour des communes.
13:06– C'est drôle.
13:06– Ouais, qui sert à la fois de salle de yoga,
13:09d'estrade pour des concerts, d'ateliers partagés, etc.
13:15Et en fait, ces gens-là, ils touchent plusieurs milliers de personnes
13:19avec cette roulotte des possibles,
13:21avec des ateliers, cafés, réparations, etc.
13:23On n'en parle pas beaucoup, mais n'empêche, ce sont des initiatives remarquables.
13:26– Alors, je voulais rebondir là-dessus sur l'initiative citoyenne en ruralité
13:30qui est très très forte, Sacha Ollier.
13:33– Alors après, nous, on a un peu un micro-climat,
13:35il faut se dire, dans le Poitou, on étend ça aussi à New-York,
13:37c'est le côté mutualiste, ça existe en termes d'entrepreneurial,
13:40c'est-à-dire que, bon, chacun connaît les grandes mutuelles,
13:43il n'a pas besoin de les citer,
13:44mais ce côté mutualiste, il transpire aussi sur tout le côté associatif.
13:48On a un tissu associatif qui est extrêmement fort,
13:50et qui permet, en sportif, en loisir, d'apporter un complément
13:54que parfois n'ont pas certaines villes.
13:56Et c'est extrêmement important dans l'attractivité qu'il peut avoir la ruralité.
13:59Toutes les ruralités qui sont structurées,
14:01et qui, quelque part, peuvent dire,
14:02moi, j'ai tant de clubs de sport, vous pouvez vous inscrire au judo,
14:05au football, au basket, bref,
14:07au fond, ça amène des gens et ça draine beaucoup de choses,
14:10parce que les gens se rencontrent.
14:10– Arnaud Barrage, deux mots de la fin, Philippe.
14:12– Où est-ce parfois l'impression, Arnaud,
14:14que les initiatives que vous vantez à juste titre,
14:17sont des palliatifs par rapport à ce que n'a pas pu faire la France officielle ?
14:22– Non, parce que je pense que, dans la ruralité,
14:25on n'a pas attendu les maires, les députés, les sénateurs
14:29pour se prendre en main, tout simplement.
14:31On a monté des projets, on a demandé des subventions,
14:34ces subventions ont été accordées,
14:36et puis, la ruralité est possible, elle est sur la route.
14:39– Merci en tout cas, messieurs, pardon, Romina, vous êtes avec nous ?
14:44– Là, oui.
14:45– Romina, vous savez que dans un instant, c'est le qui sait qui qui l'a dit.
14:49– Je suis prête.
14:49– Vous êtes prête ?
14:51Vous avez regardé un petit peu partout, la télé, les journaux, tout, tout, tout,
14:55parce que là, vous êtes face à trois garçons.
14:57– Je vais voir, je vais essayer de relever le niveau.
15:00– Ne stressez pas, ne stressez pas.
15:02– C'est pas à vous, Romina, tout va bien se passer.
15:04Allez, vous bougez, Romina, on fait une petite pause,
15:06on revient dans un instant avec le qui sait qui qui l'a dit.
15:08Merci en tout cas de votre fidélité, on est toujours en direct du Futuroscope,
15:11et je vous rappelle, Octobre Rose, mesdames, si vous m'écoutez,
15:14ou messieurs, en tout cas, incitez vos épouses, vos familles, vos filles,
15:18et vos amis à aller se faire dépister.
15:20Merci, et on revient dans un instant.
15:22– Sud Radio, votre avis fait la différence.
15:25– J'adore vos invités, la variété de vos émissions.
15:29Je suis bercée par le rythme de Sud Radio.

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