Lundi 7 octobre 2024, SMART BOURSE reçoit Louis de Fels (Directeur Général - Responsable de la gestion collective, Gay-Lussac Gestion) , François Cabau (Senior eurozone economist, AXA IM) et Wilfrid Galand (Directeur stratégiste, Montpensier Finance)
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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Wilfried Galland est avec nous, le directeur stratégiste de Montpensier Finance.
00:16Bonsoir Wilfried.
00:17Bonsoir Gagouard.
00:18Louis De Fels, directeur de la gestion de Galussac, gestion est à nos côtés également.
00:21Bonsoir Louis.
00:22Bonsoir Guillaume.
00:23Et François Cabot, économiste zone euro chez AXA-IM.
00:25Bonsoir François.
00:26Bonsoir Guillaume.
00:27Nous repartons peut-être de ce qui a été l'événement vendredi sur les marchés, côté
00:31macro bien sûr François, à savoir le rapport mensuel sur l'emploi américain, rapport
00:35explosif, c'est le chiffre le plus suivi de la planète marché, c'est aussi un des
00:39chiffres les plus révisés de l'appareil statistique américain.
00:44Néanmoins, Jérôme Poel ne voulait pas voir le chômage ou le marché du travail refroidir
00:49au-delà des niveaux qui avaient été atteints.
00:51On était à 4,2% de taux de chômage, on est retombé à 4,1% de taux de chômage, visiblement
00:57les voeux de Jérôme Poel ont été exaucés quelques semaines seulement, à peine après
01:01sa première baisse de taux de 50 points de base.
01:04Oui alors effectivement un rapport explosif, vous le mentionniez, sur le nombre de créations
01:09d'emplois, le taux de chômage et les salaires qui accélèrent.
01:13Donc une fois n'est pas coutume, sur le rapport emploi où on a tendance à se focaliser uniquement
01:16sur le nombre de créations d'emplois, avec différentes enquêtes qui peuvent être contradictoires,
01:20on a eu un message et un seul.
01:22Assez unanime.
01:23Unanime et positif.
01:24Donc là-dessus effectivement, au-delà de la surprise sur l'estimation du mois de
01:27septembre, les révisions en la hausse également sur les mois passés, donc là une bonne surprise
01:33et c'est ce qu'ont bien compris les marchés avec à la fois effectivement des révisions
01:36en la hausse sur les anticipations de taux, donc de moins de baisse et puis finalement
01:40on sent bien que l'économie américaine se porte bien et dès lors, voilà, un atterrissage,
01:44en tout cas on sort de la sphère atterrissage en douceur ou récession et on revient vers
01:51atterrissage en douceur ou pas d'atterrissage.
01:53Donc là effectivement, on sent bien que l'impact est positif là-dessus avec dans tous les
02:01cas des baisses d'autos qui restent prévues au programme, c'est juste que ça permet
02:05d'enlever finalement de l'horizon des éventuels 50 points de base, on reste sur 25 qui sont
02:09pricés pour l'ensemble de l'horizon.
02:12Ça ne remet pas en cause l'idée que la FED va continuer de baisser les taux quand
02:16bien même avec des pas moins importants que celui du 18 septembre ?
02:19Exactement, parce que c'était mon point, qu'in fine, malgré toutes ces bonnes nouvelles,
02:22on reste en territoire de décélération, mais une décélération sous contrôle et
02:26qui reste a priori qui donne des bons signaux de vie de l'économie américaine de ce
02:30point de vue-là.
02:31Qu'est-ce que ça implique alors pour la FED demain mais pour le rythme du cycle global
02:37de baisses d'autos et je pense notamment à la Banque Centrale Européenne, je crois
02:40que pour la zone euro et c'est votre domaine d'analyse François, vous venez à nouveau
02:44de mettre encore à jour votre call Banque Centrale Européenne, c'est ça ?
02:48Alors oui, alors de nouveau à jour mais on ne l'a pas mis à jour depuis un an parce
02:51qu'il avait été juste dans un an, donc on avait vu les baisses d'autos arrivaient
02:54en septembre 23 pour juin et de manière trimestrielle, donc effectivement on l'a remis à jour parce
03:00qu'effectivement le chiffre de l'inflation la semaine dernière qui a surpris à la baisse
03:03par rapport aux anticipations de la Banque Centrale Européenne, donc une nécessité
03:06assez évidente et d'ailleurs le président de la garde, Isabelle Schnabel, on dit ok
03:09en baissant le temps en gros de 25 points de base en octobre c'est acté et donc on
03:14en a au moins deux et on devient ce qu'on appelle en back-to-back, meeting après meeting
03:18on en fait 25 et jusque là on avait notre call l'année dernière c'était on en fait
03:22une par trimestre.
03:23Donc là on se dit bien que l'inflation dans nos prévisions remises à jour va undershooter
03:27la target de la BCE pendant quasiment l'ensemble de l'année 2025, donc là il faut bien comprendre
03:32qu'on va être sous les 2% d'inflation et pas assez proche, si on sera quand même
03:36proche de 2, un 8, un 7, mais pas très loin, donc pas suffisamment proche de 2 non plus
03:40quand même par rapport au mandat précédent j'entends, donc on avait vraiment une nécessité
03:44d'aller ralentir la cadence et encore une fois non pas soutenir l'activité mais de
03:49moins la restreindre parce qu'on a été au taux qui sont à 4% on sait qu'en gros
03:53le nôtre c'est autour de 2% donc ça fait pleinement sens notamment quand on voit la
03:59santé de l'économie européenne et la faiblesse de la demande domestique on sent bien qu'il
04:03n'y a pas une boucle très vertueuse là dedans et donc qui ne soutient pas la consommation
04:07et que du coup on fait les appels du pied quelque part à la BCE en disant voilà on
04:10a peut-être besoin en tout cas de certainement moins de restrictions et les niveaux de taux
04:14courts sont tellement élevés qu'il y a encore de la marge par rapport à arriver
04:17jusqu'à ce 2% donc notre trajectoire c'est de faire 25 à chaque meeting jusqu'en juin
04:21on tombe à 2 et avec le risque plutôt d'aller plutôt plus vite plus bas plutôt que d'être
04:28dans la résistance effectivement quand on voit les chiffres de l'économie européenne
04:32maintenant il y a quand même deux grosses incertitudes hors de la zone euro sur lesquelles
04:37il va falloir se réajuster c'est bien évidemment les élections américaines et quid de la Fed
04:41comment est-ce qu'elle y réagit est-ce qu'on est effectivement sur un no landing ou pas et
04:46puis effectivement et ça ce sera demain l'économie chinoise à quelle vitesse repart-elle sur quel
04:50moteur de croissance et là dessus ça peut bien évidemment impacter fortement l'horizon de la
04:57performance économique de la zone euro. Sur le rythme de la Fed post élection du 5 novembre
05:02oui ça peut être ça peut créer un trouble pour la banque centrale européenne et en tout cas pour
05:06ce que vous projetez la trajectoire et du rythme de baisse de taux de la banque centrale européenne
05:10c'est pas une Fed qui basculerait du scénario de soft landing à un scénario de no landing impliquerait
05:15qu'elle n'ait plus besoin forcément de baisser les taux à chaque meeting ou aussi vite que ce
05:20qu'elle avait anticipé pour la baisseuse ça deviendrait un problème. Ça peut devenir un
05:24sujet surtout si on a aussi des options politiques qui sont radicalement différentes si on a les
05:29tarifs et une guerre commerciale qui va avec ou si c'est pas le cas et dans le premier cas on a
05:33quand même à priori une inflation qui serait notablement et de manière persistante plus
05:37élevée aux Etats-Unis donc une réticence évidente de la part de la Fed à baisser ses taux au
05:42tout cas certainement pas aussi rapidement que ce qui est prévu maintenant alors que là quand on
05:46regarde la dynamique à la fois de croissance et d'inflation en zone euro on se rend bien compte
05:49qu'il y a une histoire au sein de la zone euro qui prévaut et qui nécessite de baisser les
05:55taux et là dessus on pourrait avoir une relative divergence sur un horizon 6-9 mois qui peut être
05:59compliqué à gérer avec un euro dollar qui peut tanquer assez fortement. On a vu un peu de volatilité
06:05effectivement sur la parité de devise là dans le sillage du rapport mensuel sur emploi. Wilfrid
06:09c'est toujours un peu la même histoire on a toujours la peur que la Fed en fasse peut-être un
06:13peu trop un peu trop vite un peu trop fort structurellement c'est une banque centrale
06:16dovish et puis à l'inverse on se demande toujours si la baisseuse va être suffisamment rapide dans
06:22ses efforts pour venir au taux neutre en tout cas. J'aime beaucoup la figure de style on se
06:27demande si elle ne va pas être trop prudente et on sait qu'elle peut lutter contre ce biais.
06:34Ce qui est assez spectaculaire c'est que en fait Jérôme Powell dans sa dernière conférence de
06:41presse avait répété deux fois de suite le fait que nous faisons un mouvement important est la
06:48preuve que nous ne sommes pas en retard du cycle. We are not behind the curve. C'est un engagement à
06:54ne pas être en retard. Exactement et d'ailleurs ce que nous montre ce rapport de l'emploi c'est
06:58qu'effectivement il n'est pas en retard de cycle il n'y a pas de raison aujourd'hui de garder les
07:02taux américains à des niveaux qui étaient je le rappelle à des niveaux de taux réels le plus
07:05élevé depuis 2007 donc il n'y a aucune raison compte tenu des performances de l'économie
07:09américaine de garder à ce niveau de restriction donc il peut prendre son temps mais c'est normal
07:14de commencer à baisser et de commencer à baisser de façon relativement symétrique à la hausse
07:18qu'il avait mise en oeuvre parce que la baisse de l'inflation était également symétrique à la
07:23hausse de l'inflation donc il n'y a pas de problème en revanche sur la sur la bce moi effectivement
07:27je suis je suis à la fois inquiet des performances économiques de la de la zone euro et puis très
07:32inquiet des erreurs de prévision du staff de la bce mais c'est absolument considérable c'est à dire
07:39que les derniers chiffres en zone euro c'est non pas 1,8% c'est un 76% quand on regarde les prévisions
07:48sorties en septembre y compris pour septembre donc c'est pas non plus très très dur d'avoir
07:52une prévision à raison quelques semaines quand vous regardez la courbe ça voudrait dire qu'on
07:56est qu'on est à 2% sur le staff de la bce on s'est trompé de 2% à 1,76 c'est considérable
08:02compte tenu du faible écart en termes de temps on est sous l'objectif et sous les prévisions les
08:08plus récentes de la banque centrale européenne de septembre exactement or la présidente de la
08:14bce n'arrête pas de nous dire à juste titre que sa politique doit se baser et c'est vrai que ça
08:20prend un relief tout particulier quand il dit on doit se baser effectivement elle dit plusieurs
08:25fois j'avais pas retenu véritablement le terme et nous devons nous baser sur les prévisions du
08:30staff et si les prévisions du staff surestiment régulièrement l'inflation alors ça pose problème
08:34parce qu'on voit qu'effectivement on garde un biais beaucoup trop restrictif en zone euro par
08:39rapport à ce qu'on devrait on voit que les performances sont quand même extrêmement extrêmement
08:43dures maintenant il faut accélérer et accélérer vite ce qui me ce qui me rend un peu plus optimiste
08:49c'est que les dernières communications de la banque centrale européenne que ce soit christine
08:53lagarde par exemple isabelle schnabel qui était quand même celle qui menait un peu la charge des
08:58faucons alors on n'imagine pas très bien en fait en termes voilà en termes visuels une charge de
09:02faucons voilà on imagine des faucons volant en essaim et en fait c'était vrai véritablement
09:09isabelle schnabel qui menait cette charge en permanence et qui récemment nous a dit oui il
09:13faut reconnaître que l'inflation baisse et il faut reconnaître que nous avons des vents contraires
09:16très fort en termes de croissance sur la zone euro ça veut dire probablement que la philosophie
09:21l'esprit de la bse est en train de changer j'attends j'en accepte l'augure mais maintenant il faut aller
09:25et il faut aller vite parce que compte tenu du fait qu'on n'a plus la possibilité de faire une
09:29relance budgétaire très forte c'est pas comme aux états unis où on n'arrête pas de creuser le
09:32déficit là en zone euro ont de certains pays ont encore un peu de place mais certains pays ont un
09:39peu de base mais refusent en fait de l'utiliser et donc en fait il faut effectivement qu'on ait
09:45ce décerrement monétaire j'espère qu'on va l'avoir parce que sinon on aura effectivement une
09:49fin d'année beaucoup plus compliqué en zone euro que ce qu'on pourrait encore une fois est-ce que
09:52la bse peut avoir la capacité comme elle a eu de démarrer avant la fête de se désynchroniser au
09:57moins pour un temps si jamais la fête devait gérer un scénario plus proche du no landing que du
10:03soft landing pour dire je pense que comme on vient l'expliquer en fait sur la partie la baisse très
10:09rapide des taux d'inflation en zone euro aide quand même énormément la bse parce que c'est
10:14un argument où vous êtes en dessous de 2% vous pouvez vous permettre quand même d'aller vite
10:18ouais sur ces questions de banque centrale c'est vrai que la chiffre de vendredi a vraiment le fait
10:25un peu tout le monde mais j'ai quand même envie de mettre un peu d'eau dedans un peu de l'eau dans
10:28le moulin c'est à savoir c'est vrai que le chiffre était très au dessus mais quand on regarde quand
10:33même de plus près et quand même des chiffres un peu bizarre on est à un mois des élections et
10:38comme par hasard dans le surveil je crois qu'il y a eu un ajout de 800 000 emplois liés au
10:41gouvernement voilà c'est pas possible de créer 800 000 gouvernement donc si vous retirez cela
10:46votre taux de chômage qui est passé de 4 2 à 4 trains il devait monter bon voilà j'ai pas une
10:51il ya des chiffres comme ça et aussi quand vous regardez d'autres chiffres comme le nombre d'heures
10:56travaillées le nombre d'heures travaillées diminue vous avez plus d'emplois et le nombre d'heures
11:01travaillées baisse donc voilà c'est encore un autre signe donc nous c'est vrai que chez
11:04la gestion pense que ces chiffres sont toujours très volatiles attention notamment avant les
11:08élections mais le marché du travail continue d'accélérer vous dites voilà ça continue
11:12d'accélérer faut pas s'emballer dans le no lending tout court donc continue de penser qu'on arrive
11:17un peu en fin de cycle en ralentissement donc seul l'avenir nous le dira dans plusieurs mois
11:20mais nous nous emballons pas trop c'est vrai qu'à 360 le marché était vraiment trop baird c'est
11:25faux il s'est remonté à 4% évidemment ça ne peut pas remonter tout de suite à 360 maintenant la
11:29question c'est quand est-ce qu'on achète la dette américaine donc c'est vrai que pendant un mois
11:33il n'y aura pas de nouveau chiffre donc voilà il y a les élections américaines voilà les taux vont
11:37continuer de se repricer et ce qui va être intéressant c'est que même à un moment vous
11:43savez la courbe entre le dozo et le 10 ans qui se repentifier se redonnera oui on est quasi on est
11:49plat là on est quasi en flat nous on continue de penser qu'elle va se repentifier d'accord on
11:53continue de voir un chiffre ne fait pas tout mais c'est vrai donc c'est une respiration dans la
11:57tendance quoi ce que vous avez une respiration la tendance c'est vrai que tout à l'heure vous
12:01avez parlé les salaires étaient même au dessus des attentes plus 4 au lieu de 3 9 et c'est vrai
12:05que l'échelle de l'inflation de jeudi risque lui aussi d'être un potu le mois dernier était un
12:09potu là encore donc peut-être qu'on pourra avoir un emballement sur les taux du s et je pense qu'à
12:13ce moment là ça sera pas mal de racheter peut-être la dette américaine ouais bon pour la banque
12:18centrale européenne donc c'est vrai que la banque centrale européenne au cas je suis plus dans le
12:22consensus ils vont faire au mois d'octobre c'est évident ils sont complètement en retard mais
12:28voilà moi je pense que l'europe tout a été dit je suis totalement d'accord à ce qui était dit
12:32avant mais je ne pense pas qu'il y aura une forte désynchronisation on parlait tout à l'heure
12:37voilà l'europe va le faire au mois d'octobre évidemment il y aura les 25 points de base aux
12:42états unis en novembre c'est vrai que le marché si le chiffre a été mauvais on aurait reparlé des
12:4650 bon les 25 sont acquis on va voir voilà moi j'ai acquis à 93% il y a encore un peu de place
12:52pour qu'il n'y ait pas de baisse peut-être le 7 et une ombre vous savez comment ça va hyper
12:57il y a encore dix jours on pense 13% ça devrait encore dix jours on pensait qu'il n'y avait pas
13:02de baisse de taux en octobre pour la bce voilà là pour la première fois le marché price moins
13:08de baisse de taux aux états unis voilà attendez qu'il y ait encore un nouveau chiffre qui arrive
13:13on en reparle donc c'est vrai que c'est très volatile dans les deux sens mais voilà on continue
13:17de penser qu'on regarde les pas mal d'autres indicateurs on voit que ça ralentit quand même
13:22aux états unis il faut voir qu'aussi que le taux d'épargne et au plus bas du plus bas aux états
13:26unis et c'est vrai qu'il ya la productivité en ce moment oui il ya eu des effets richesses il ya
13:31eu de la productivité il ya eu il ya un marché du travail qui continue de créer des emplois
13:35tout à son facteur chine facteur pétrole effectivement dans cette équation comment
13:42est ce que ça peut perturber le jeu des banques centrales que ce soit la fed ou la banque centrale
13:46européenne la chine c'est quelque chose de nouveau quand même par rapport à ce qu'on a eu comme
13:52annonce précédente depuis le covid françois oui alors je suis autant à court terme je pense pas
13:58trop et je suis assez d'accord avec l'adresse qui est qui a avancé que le marché est bien price et
14:01octobre voir je dirais même décembre parce que même si stimulus il ya est très fort on va quand
14:07même mettre quelques mois pour se rendre compte qu'un question effectivement les chiffres 2 comment
14:11ils le mettent en place et 3 est-ce qu'ils vont effectivement le dépenser à la bonne vitesse
14:15donc là dessus je pense que sur octobre décembre on est bien et et et et entre temps il va se
14:21passer évidemment beaucoup de choses et sur américaine la suite de l'emballement ou l'accalmie
14:26sur les tensions au moyen orient donc donc donc c'est on va dire qu'on pourrait presque repartir
14:32d'une page blanche à partir de début d'eau dans un mois on a beaucoup de beaucoup de nouvelles
14:37mais là dessus je reste de mon point de vue quand même relève enfin convaincu du fait que la
14:43dynamique inflation basse croissance anémique et notamment demande domestique anémique sont
14:50des arguments très forts qui selon moi peuvent permettre de totalement justifier une bce qui est
14:57relativement d'argent par rapport à une fête à horizons si j'entends c'est ce que vous disiez
15:01donc donc là dessus effectivement voilà il y a beaucoup de d'éléments aléatoires qui peuvent
15:06arriver là dessus et et jeter un froid mais on doit rebattre les cas quelque chose de solide
15:12pour la baisse dans le cas de baisse de taux devant nous rapide exactement mais pour répondre
15:17plus précisément à votre question sur l'aspect chine il ya quand même un élément très fortement
15:24changeant par rapport à ses 15 dernières années c'est que la courroie de transmission de l'économie
15:29chinoise sur un plan de relance c'est pour l'europe c'est l'allemagne et là l'allemagne elle est plus
15:36là et on se rend on a du mal à savoir qu'est ce qui est vraiment cyclique et qu'est ce qui du
15:40structurel mais plus le temps passe plus on se rend compte que ce qui est cyclique et en fait
15:44plutôt structurel et que dans du coup de voir avec un grand organe d'optimisme un peu sûrement
15:51mais beaucoup je pense pas sur un plan de relance faut pas regarder les effets d'entraînement de
15:56la chine sur l'allemagne et donc sur l'europe avec les yeux d'il y a 5 10 ou 15 ans exactement
16:01sur le facteur sur la chine si vous voulez bien sûr ultra mais aussi sur le pétrole et bon c'est
16:07toujours le sujet géopolitique difficilement appréhensible mais dans quelle mesure ça assombrit
16:14un peu la conjoncture immédiate ou dans quelle mesure ça peut assombrir la conjoncture le pétrole
16:19c'est quand même une clé extrêmement importante de lecture du cycle économique je rappelais sur ce
16:27plateau que si vous prenez le prix du brent vous décalez de 8 mois et vous collez à cette courbe
16:32la courbe de l'inflation coeur je l'ai bien coeur c'est quasiment la même courbe donc ça veut dire
16:37que véritablement le l'effet d'entraînement du pétrole est très important et ce qui nous
16:40sauve aujourd'hui sur le cycle économique avec la très bonne tenue du cycle américain et la
16:46relance chinoise c'est que ça vient à un moment donné où le pétrole était ou est on va y revenir
16:52véritablement coincé dans un dans un range assez assez bas voire en train d'en train de baisser
16:59parce qu'on était en surproduction assez massive en fait puisque quand on regarde on a 2 3 millions
17:04de barils jour en fait de surproduction sur le sur le marché ça s'équilibre autour de 100 millions
17:09par jour j'ai pas précis mais c'est ça exactement avec les états unis qui désormais sont
17:14exploitateurs net d'environ 2 millions et demi de barils par jour la question qui va se poser
17:19maintenant c'est est ce que la situation au moyen orient peut changer fondamentalement la donne et
17:23est ce qu'on peut avoir et pour combien de temps c'est deux questions importantes est ce qu'on peut
17:26avoir un changement de trajectoire du pétrole qui nous change effectivement la trajectoire des prix
17:29à la production et donc des à un moment donné des prix à la consommation et donc des banques
17:34centrales centrales et donc du cycle économique aujourd'hui ça n'est pas encore le cas aujourd'hui
17:38ça n'est pas encore le cas et dans le cadre des analyses stratégiques on voit que finalement le
17:43le manuel des rétorsions si je peux m'exprimer ainsi de façon assez cynique est à peu près
17:49respecté au moyen orient sans qu'il y ait de surprises majeures même si la situation est
17:54absolument tragique mais il n'y a pas de surprise majeure par rapport à ce qui est à ce qui est
17:58effectué en particulier le doute qu'on pouvait avoir sur à la fois des frappes israéliennes
18:05sur des installations de production de pétrole non pas de raffinage que le raffinage c'est
18:09essentiellement pour le marché intérieur intérieur mais de production ça ça a été assez vite écarté
18:15et assez rapidement on s'est aperçu que l'Iran ne souhaitait quand même pas se mettre à dos son
18:21principal fournisseur et client qu'est la Chine en bloquant les trois d'embouse à partir du moment
18:25où on est toujours dans cette dans cette hypothèse là il faut être très prudent parce que ça peut
18:29changer assez vite l'irrationalité dans ce dans ce cas peut prendre peut prendre la place assez
18:34vite des manuels de géostratégie mais pour l'instant en fait ça reste ça reste équilibré
18:40mais c'est véritablement pour moi l'élément clé qu'il faut suivre qui pourrait remettre en cause
18:45ainsi que l'économie qui aujourd'hui est très positif. D'ailleurs on a vu les taux se retendent
18:49à la fois après le rapport du travail américain mais aussi lié au rebond de 10-15% des connues
18:56ce qui n'empêche pas quand même quand on regarde sur un an on est à peu près à 15-16% de baisse donc
19:03aujourd'hui on est on est on est relativement serein mais on sait que le pétrole ça peut aller
19:08vite. Dans ce climat que disent les entreprises celles que vous suivez dans votre univers
19:12d'investissement Louis dans l'univers des small et mid cap européenne française notamment alors
19:18c'est toujours intéressant elle publie un peu plus tard que les larges je crois donc il y avait
19:21encore des publications d'entreprises là jusqu'à il n'y a pas très longtemps dans cet univers
19:25d'investissement. Oui il y a même encore des publications jeudi voyageurs du monde
19:29encore un peu plus tard c'est vrai que ça c'est intéressant parce que dans le cycle économique
19:33en tout cas pour les petites sociétés dans lequel nous sommes pas mal investi chez Gilles
19:37Suggestion c'est plus des sociétés locales on va dire qui n'ont pas forcément bénéficié depuis
19:43deux ans du boom de l'intelligence artificielle de l'obésité et même du luxe mais qui souffrent
19:49en ce moment donc c'est vraiment des valeurs qui je l'espère et qui devraient bénéficier le plus
19:53des baisses de taux d'intérêt mais il faut savoir que depuis la guerre en Ukraine Russie c'est des
19:57valeurs qui ont fortement souffert de la remontée des taux et surtout la dérivée seconde c'est
20:01vraiment leur client qui ont beaucoup souffert et dans le même temps des larges cap qui coupaient
20:06vraiment les investissements et donc des small cap qui ont souffré. Aujourd'hui après quasiment plus
20:11d'un an de baisse de bénéfice par action et aussi donc de baisse de bénéfice par action on sent que
20:19le point bas je parle en termes de momentum de bénéfice par action a peut-être touché son point
20:23bas parce qu'il faut savoir que ça fait déjà un an il y a un an elles avaient toutes fait des
20:26profit warnings ça fait déjà plus d'un an et demi qu'elle leur bénéfice par action s'entraîne
20:31de baisser et là pour beaucoup bon certes il y a un effet de base qui va être beaucoup plus favorable
20:35pour le troisième et quatrième trimestre mais comme on dit un effet de base ça fait pas tout.
20:39Néanmoins quel que soit un peu les différents secteurs on sent que le point bas est derrière
20:44nous. Vous prenez le secteur par exemple de la construction qui prend les niggers de matériaux
20:49on sent que le S1 était catastrophique. Vous prenez des sociétés comme SMC ou par point P vous savez qu'ils sont
20:54dans le même sens. Le premier semestre catastrophique vraiment forte à la fois des volumes et des prix
21:00qui baissent. Vous prenez aussi des sociétés comme Thermador qui sont des gros sites distributeurs
21:05pour les industriels pour le bricolage tout ça pareil forte baisse et toutes ces sociétés vont
21:11nous dire bon on va faire un T3 T4 toujours en décroissance mais en moindre décroissance que
21:16le troisième semestre et 2025 la vraie question c'est quelle va être la croissance. C'est pas mal de ces
21:21sociétés qui avaient peut-être fait trop de croissance post-covid qui avait fait du 6, 8, 10% de croissance
21:26sachant qu'avec un PIB à moins de 1% normalement c'est pas soutenable. Donc là tous nous dites
21:30maintenant la question c'est ça a fortement chuté mais ça va pas rebondir aussi fort qu'en 2008
21:35qu'en 2009. Parce que tout avait chuté c'était reparti comme envoyé. Là ça a plutôt chuté, ça a corrigé les excès du
21:40covid ça devrait remonter doucement plutôt de 3% de croissance organique. Vous prenez le secteur de
21:46la logistique c'était un peu pareil ça fait on aime bien parler souvent de Steph par exemple depuis
21:51la guerre au covid c'est chaque mois consécutif il y a des baisses de volume de tonnage livré. Heureusement
21:56il y avait des effets prix qui ont compensé. Voilà vous prenez également un secteur qu'on aime
22:00beaucoup le service informatique les EVSN c'est depuis le T2 de l'année dernière que leur chiffre
22:06d'affaires commença à se contracter. Cet été pour la première fois on nous a dit ça va un peu mieux.
22:13Un grand donneur d'ordre c'est les banques ça fait 18 mois que les banques avaient coupé ça commence
22:18à revenir donc bon est-ce que ça va être pérenne à quel niveau ça va repartir voilà donc beaucoup
22:22beaucoup de secteurs on a l'impression que c'est derrière nous donc voilà on croise les doigts.
22:27Ce qu'il faut bien comprendre c'est que pour ce nombre de ces entreprises on était encore
22:31dans les effets covid ou post-covid de stop and go de boom and bust etc enfin il y avait encore
22:37ces effets là jusqu'à il y a quelques trimestres dans l'activité de ces entreprises. Alors pour
22:41certaines oui c'était post-covid d'autres les ESN c'est vrai qu'il y a eu un peu un excès d'investissement post-covid mais même vous prenez la consommation clairement on voit
22:49voilà clairement avec la baisse des taux et surtout la baisse de l'inflation en Europe ça devrait redonner
22:54du pouvoir d'achat réel aux consommateurs et pour l'instant on le voit pas encore pour l'instant
22:58qu'est-ce que fait l'européen il l'épargne mais bon normalement on dit qu'il l'épargne et que six
23:01neuf mois après quand il le sent vraiment il se remet à consommer donc pour le moment il faudrait
23:06avoir un choc de confiance mais c'est vrai que le problème en tout cas en France vous connaissez tous
23:10les problèmes politiques c'est vrai qu'aujourd'hui la confiance manque mais c'est pour ça qu'on reste
23:14vraiment confiant parce que le taux d'épargne est quand même hyper élevé en Europe et on espère
23:18que cette confiance va revenir et on espère vraiment que sa troisième baisse de taux en octobre va
23:23vraiment faire du bien à ce tissu que sont les small cap. Quelles hypothèses vous faites
23:27justement sur l'épargne en Europe en France dans vos exercices de prévision François ?
23:33On a plus de 15 points de taux d'épargne c'est ça en zone europe c'est ça ça continue de monter
23:44et ça compte modérément mais ça continue effectivement donc on a manifestement complètement
23:49changé de comportement pré post-covid on se retrouvait en zone euro un taux d'épargne qui
23:54tournait entre 12 et 12,5 on est là au dessus de 15 et en phase ascendante alors même que la
24:00confiance des ménages dans les perspectives économiques se normalise enfin revient vers des
24:06niveaux encore loin de normaux mais en tout cas par rapport aux trous de la guerre en Ukraine on
24:10revient haut. Nous notre hypothèse de base c'est qu'on reste de haut quand même et qui nourrit
24:17effectivement une demande domestique au ralenti on a effectivement des incertitudes politiques en
24:25France en Allemagne qui sont quand même les deux grosses locaux de la croissance européenne qui
24:34ne vont pas bien et qui ne vont pas aller beaucoup mieux dans les trimestres à venir. On a des
24:39taux quand même encore réels qui vont rester positifs donc là dessus l'attractivité de l'épargne sur les
24:44taux va rester là et donc là dessus c'est vrai qu'il y a aussi la correction de l'histoire
24:53passée c'est à dire qu'on a vu ce choc covid qui est notre vie heureuse du normal mais on a
24:58des taux d'épargne qui sont plutôt corrigés. Donc on a passé un peu notre temps à se dire
25:04le taux d'épargne va finir par se normaliser parce que c'est ce que le modèle dit on revient vers la
25:07norme là plus les trimestres se passent plus on se dit que ça devient structurel. Je reprends
25:11votre image tout à l'heure c'est du conjoncturel qui dure au point de devenir structurel. C'est
25:16la problématique c'est extrêmement difficile de faire entrer dans une équation parce que du coup
25:20on n'a pas beaucoup de données mais le sentiment qu'on a c'est que les éléments delta qui peuvent
25:26permettre pourquoi est-ce que le taux d'épargne monterait dans ces derniers trimestres alors que
25:30l'inflation baisse. On va se dire au contraire voilà le gros du choc est derrière nous l'inflation
25:34baisse on a un gain de pouvoir d'achat ben on y va et le fait est que ce n'est pas le cas et du
25:38coup on essaie d'un peu de ré-entregénérer ça et de se dire en fait très clairement la solution n'est
25:43pas là elle est probablement autre part est-ce qu'elle est dans l'histoire politique peut-être
25:47est-ce que dans la géopolitique plus largement aussi est-ce qu'elle est dans les taux pourquoi
25:52pas donc voilà on a un nombre de paramètres on essaie de voir qu'est ce qui peut être le
25:57déclencheur mais très clairement à court terme de se dire qu'on peut avoir comme au même titre de
26:01ce que la BCE attend une reprise forte de la consommation parce que le taux d'épargne baisse
26:05d'une manière explicite parce qu'elle est suffisamment généreuse aujourd'hui pour nous
26:08donner ces hypothèses de taux d'épargne très clairement c'est pas le cas. Sur l'histoire
26:13politique peut-être justement si c'est une entrave au déploiement de l'épargne en zone euro
26:18aujourd'hui qu'est ce que vous dites de la situation aujourd'hui alors c'est vrai pour l'instant on n'a
26:23que des hypothèses ou des pistes une tentation fiscale évidemment en France mais pas que je le
26:30rappelle aussi Wilfried est-ce qu'un pays comme la France aujourd'hui parle correctement à ses
26:36créanciers est-ce qu'un créancier qui connaît la France qui comprend la France est-ce qu'il a
26:42l'impression qu'on lui envoie un message correct ? Alors on lui envoie un message correct mais si je
26:48veux faire l'analogie avec le monde de la gestion d'actifs l'analyste crédit sur la France est
26:54relativement serein l'analyste action sur la France est inquiet et je pense qu'à moyen terme
27:00le problème de cette divergence elle est là c'est à dire qu'effectivement la France sait lever
27:05l'impôt on est même quasiment les champions du monde des capacités et de l'inventivité fiscale
27:10on a la capacité également de rassurer malgré tout sur une certaine stabilité du pays même si
27:18ça devient plus compliqué mais quand même on n'a pas d'histoire d'instabilité récente qui puisse
27:25être mise en avant et puis on a effectivement un taux d'épargne des ménages qui est très important
27:30ce qui veut dire que l'épaisseur de la laine du mouton est suffisamment rassurante lorsqu'effectivement
27:37on envisage de se faire un pull sympathique. La question maintenant qui va se poser vis à
27:44vis même des créanciers à moyen terme c'est comment est-ce que la machine économique va
27:48continuer à alimenter tout ça ? Est-ce qu'on est toujours dans une optique d'augmenter et c'est
27:53la même chose dans tous les pays de la zone euro d'augmenter le taux de croissance potentielle de
27:57la zone euro ? Parce que c'est ça en fait le sujet fondamental. Le sujet fondamental il est que la
28:00productivité européenne décroche d'une façon considérable par rapport à la productivité
28:04américaine. Quand on fait les calculs, on sait que la productivité c'est ce qui
28:09reste quand on a tout expliqué mais malgré tout au milieu des années 90 on était à peu près la
28:16productivité européenne c'était 95% de la productivité américaine. Aujourd'hui c'est
28:20moins de 80% donc on a véritablement baissé de façon très forte et en plus quand on
28:24rajoute à ça le fait qu'on a un comportement démographique qui est maintenant bien
28:30établi, qui est de diminution constante de la population active et probablement assez rapidement
28:36de la population tout court du continent européen, on doit avoir à la fois une politique
28:42d'attractivité des capitaux et une politique de productivité très forte. Ce qu'on n'a pas
28:46aujourd'hui. Aujourd'hui en fait l'Europe réglemente avant de produire et ça c'est un sujet qui est
28:51quand même un sujet fondamental. Le sujet fondamental européen il est qu'on ne se
28:56focalise pas assez sur la prise de risque et on se focalise sur justement surtout être prudent
29:02ce qui est cohérent là encore avec notre profil démographique et donc il va falloir effectivement
29:07pour rassurer à moyen terme donc pour que l'analyste action sur la partie France et même
29:12sur la partie euro nous dise effectivement on voit que vous prenez les bonnes mesures pour
29:18libérer votre croissance. On avait commencé à le faire en particulier en France depuis globalement
29:232014. On a l'impression qu'on vient gentiment en arrière et que même les autres pays sont
29:27quand même en train de prendre un chemin assez compliqué. Je mets de côté l'Espagne mais
29:32l'Espagne c'est très particulier parce qu'on a des stop and go espagnols que j'arrive moi voilà je
29:37suis pas un spécialiste de l'Espagne que j'arrive difficilement à lire mais sinon on a un vrai
29:40sujet. On a un vrai sujet européen sur justement cette lecture du dynamisme économique qu'on ne
29:46fait pas correctement. Ce qui est intéressant si on parle de l'idée politique de
29:51l'offre en tout cas de compléter l'union par exemple des marchés de capitaux c'est la piste
29:56proposée par le ministre de l'économie espagnole de dire faisons un laboratoire avec
30:02quelques pays alors il dit trois ou plusieurs pays enfin trois ou quelques autres pays pour
30:07avancer sur ces sujets. Je crois que c'était Nicolas Sarkozy post grande crise
30:12financière de dire on va on peut faire des choses avec l'Europe des cercles concentriques on peut
30:18avancer en groupe dans l'Europe. Ce qui est incroyable c'est qu'on essaie d'avancer de façon pratique et
30:23on voit par exemple que lorsque Unicredit s'intéresse à Commerzbank tout de suite on a des
30:28levées de boucliers en disant ben non jamais un italien achètera une banque allemande. Des
30:31levées de boucliers en Allemagne ? Oui mais en Allemagne. Mais tout autour tout le monde leur
30:34dit il faut y aller. En Europe c'est un peu pareil en France quand on n'est pas concerné
30:40on est toujours favorable. Mais en fait à un moment donné il va falloir faire ce que j'appelle
30:45un acte de foi. Ça marche pour beaucoup de choses en fait. Bon on verra Unicredit commerce
30:48effectivement de ce point de vue là ça peut être quelque chose de symboliquement. Exactement.
30:51Bon après il y a des sujets l'IT dans les banques c'est compliqué aussi il n'y a pas que la
30:55nationalité qui peut poser problème. Louis vous disiez tout à l'heure les entreprises effectivement
31:01peut-être dans l'univers small et mid on a vu le point bas on a des perspectives de croissance
31:06est-ce que ça se retrouve dans les flux ? Est-ce que ça se retrouve dans le schéma de marché qu'on
31:12connaît depuis cet été ? Moi je notais quand même que sur l'ensemble du troisième trimestre il n'y a
31:17plus de sous-performance boursière des small et mid cap par exemple. C'est vrai que c'est la première
31:20étape assez importante. Jamais les small cap qui sous-performent se remettent à surperformer
31:26tout de suite. Ça passe toujours pour une phase de transition de voilà de relative performance
31:31étale c'est ce qui se passe en effet depuis cet été. Pourquoi ? Parce que voilà il y a certes les
31:36effets de base il y a beaucoup de faux départs qu'il y a eu mais je pense sincèrement que je
31:42disais tout à l'heure que la baisse des taux la première et le mois de juin, le 8 septembre la
31:46quatrième et l'octobre va refaire beaucoup de bien. Parce qu'il y a quand même beaucoup beaucoup de
31:49sociétés que l'on a vu qui étaient vraiment en récession. C'est vrai que tout le monde dit
31:55que nos sociétés étaient en récession et les gens ne comprennent pas en disant que la zone euro
31:58n'était pas en récession. Normal parce que l'état fait des chèques électricité, chèques cadeaux, chèques
32:02tout ce que vous voulez et pas mal de choses ont fait que finalement j'aimais rentrer en récession
32:06même en Allemagne. Mais en tout cas quand vous regardez les entreprises locales très mal, tout
32:10le monde vous dit que depuis deux ans ils souffrent énormément. Il y a des secteurs industriels oui
32:14effectivement je crois qu'il n'y a pas de doute là-dessus. Et je ne parle pas des structurels comme
32:18l'automobile etc. Je parle vraiment des secteurs par exemple la pharmacie j'aime bien le dire. Les
32:22pharmaciens pour la première fois certains ont perdu de l'argent en 2023 ce qui n'était du
32:25jamais vu. Donc forcément quand les pharmaciens perdent de l'argent, beaucoup le font. Mais qu'est-ce
32:29qu'ils font ? Ils ne font pas d'investissement. Nous chez Gusec gestion on aime beaucoup une société
32:34qui est le leader français des équipements de logiciels pour pharmacie et croissance
32:39anciennement pharmagètes. C'est quasiment 20 années croissance organique positive. En 2023 sur le S de
32:452023 et premier semestre ils étaient en baisse. C'était du jamais vu. Là ils ont confirmé que le
32:49point bas était là. Ce que j'aime beaucoup dans cette société c'est que c'est beaucoup de sociétés
32:54qui n'investissaient pas. Maintenant qu'ils ont vu que les taux s'étaient stabilisés et même baissés,
32:57se remettent à investir. Clairement ils remettent à investir. Donc là ils ont creusé un petit
33:03pansement de marche en premier semestre. Mais ils disent ça y est 2025 ça repart. 2026 ils
33:08attendent 10% minimum de croissance organique pour 2025-2026. Donc c'est pour montrer certes
33:13il y a eu des pauses et ça repart. On aime bien aussi le secteur de l'immobilier. Vous prenez le
33:19leader français Exaum, l'ancien maison France Confort. Depuis un an c'est quasiment moins 30-40%
33:25de commandes. C'est pour ça vous avez vu il n'y a jamais eu d'aussi faibles mises en chantier et de
33:31commandes dans l'immobilier neuf. Pire qu'en 2008. Et là depuis cet été, depuis que les premières baisses
33:37de taux se font sentir, de nouveau le carnet de commandes est revenu flat. Ça se dégrippe tout de suite dans
33:42des secteurs très sensibles comme ça au niveau des taux, ça peut se dégripper assez vite quand même.
33:46Ça se dégrippe parce que normal le prix moixiedant n'était plus là depuis un an, il est en train de revenir.
33:51Vous allez voir même dans les transactions immobilières avec pour la première fois depuis
33:56longtemps les prix baissent et les taux baissent, ce qui est extrêmement rare. Normalement quand les taux baissent
34:00les prix montent, ce qui était plutôt assez sain. Donc voilà il y a plein de secteurs, j'en ai parlé
34:04tout à l'heure, nous aussi on revient assez positif sur l'immobilier. Même l'immobilier de bureaux, en tout
34:08cas dans le cœur Paris, ça s'est stabilisé, ça va repartir. Les baisses de taux,
34:13pour ces économies plus locales, on va vraiment le ressentir. Parce que c'est vrai que depuis deux
34:17ans on a vu les marchés méga cap monter, mais c'était des poignées d'actions sur des thématiques bien ciblées.
34:23Il ne faut pas oublier que les large cap sont pas moins immunes que les small cap.
34:28Ça fait deux ans que les small cap souffrent, mais regardez ce qui se passe sur le luxe.
34:31C'est peut-être pas forcément fini, les révisions à la baisse sont plutôt devant nous sur pas mal de sociétés large cap.
34:37On attend 15% sur le secteur du luxe en 2025, bénéficiaires, partant de zéro cette année.
34:42Donc on verra, mais c'est ambitieux.
34:45Ce qui est bien, c'est qu'on attend plus grand chose pour les smalls.
34:48Je pense sincèrement, on a parlé de différents secteurs, ça devrait faire du bien.
34:53On va suivre ça, effectivement. Pour prendre un petit coup d'avance aussi, l'élection du 5 novembre présidentielle,
35:00on va en parler dans quelques instants avec notre correspondant américain, mais sur le plan de
35:05l'analyse macro-économique, ça peut être vraiment un vrai game changer pour le scénario 2025.
35:11François, comment vous y réfléchissez chez AXA-IM ?
35:14Ah oui, alors c'est sûr que...
35:16Parce qu'on en fait toujours, c'est l'élection américaine, c'est un match, voilà.
35:21Mais à la fin de la journée, qu'est-ce qui change, qu'est-ce qui ne change pas dans la conduite de la politique économique
35:26et ce que représentent les Etats-Unis dans la macro-mondiale ?
35:29Alors il y a deux... Pour la faire rappeler, il y a deux sujets principaux.
35:33Il y a le sujet, on va dire, purement politique, avec les deux batailles qui sont à l'oeuvre,
35:38donc présidentielle et de représentativité en Chambre des Parlements,
35:42sur lesquelles on peut avoir un mix and match pas forcément très cohérent ou pas.
35:47Donc il y a déjà quatre scénarios qui sont là.
35:49Oui, c'est ça.
35:50Et après, en termes de politique économique, on n'est pas forcément très au clair sur les idées
35:58nouvelles qu'apporterait une Kamala Harris versus...
36:02Est-ce qu'on aurait une continuité parfaite ou est-ce qu'il y aurait des virages ou non qui seraient apportés ?
36:06Parce qu'on n'a pas eu beaucoup de nouvelles de ce côté-là depuis qu'elle est devenue la candidate des démocrates.
36:10Il n'y a pas beaucoup de choses de chiffrées côté démocrate.
36:13Exactement. Par contre, on a une idée, en tout cas philosophiquement parlant,
36:18très claire sur ce que mettrait en place un président Trump
36:22et surtout s'il devait avoir effectivement un Parlement avec lui.
36:25Donc là-dessus, je pense qu'il y a effectivement un cadrage qui est vraiment différencié selon les types de candidats
36:31avec des scénarios un peu intermédiaires selon les représentativités au niveau des parlements.
36:36Mais très clairement, notre scénario dans lequel Trump est élu et avec un Parlement avec lui,
36:43on a une inflation, une croissance plus élevée et une Fed qui baisse deux fois ses taux en 2025.
36:48Et qui s'arrête.
36:49Et qui s'arrête.
36:50Qui fait mars-juin et on s'arrête.
36:52Alors que typiquement, si on est sur Kamala avec un Parlement pleinement avec elle,
36:55on est sur quatre baisses de taux l'année prochaine.
36:57Oui, effectivement.
36:57Donc voilà, là-dessus, avec effectivement beaucoup de scénarios intermédiaires
37:01selon comment se passent les élections au Parlement.
37:04Mais il y a quand même un cadrage macro qui est a priori assez différencié
37:08sur lequel on va tous se réveiller le 5 ou le 7, selon combien de temps il met pour trouver des résultats.
37:13Ça peut prendre un peu plus de temps.
37:14Avec la Fed qui arrive au milieu le 7, deux jours après les élections,
37:18on peut avoir quelques jours un peu de traumatisme.
37:19Mais on va se réveiller effectivement mi-fin novembre avec une idée à peu près claire
37:23sur où est-ce qu'on va.
37:24Alors que là, on est encore beaucoup, beaucoup dans la certitude.
37:26Pour l'Europe, qu'est-ce que ça change ?
37:28On discute de ces enjeux depuis un moment avec vous aussi, Wilfried.
37:33Mais Trump, protectionnisme, est-ce que ça met l'Europe dans une situation
37:38où, effectivement, elle ne peut plus reculer sur l'idée de mettre des barrières
37:41comme elle le fait sur les mobiles chinoises, etc.
37:43C'est très compliqué.
37:43Ça reste un aiguillon.
37:45Ça resterait un aiguillon fort pour une Europe entre deux.
37:49Le drame de l'Europe, c'est que c'est le continent le plus ouvert.
37:53C'est-à-dire qu'en fait, par rapport à la Chine et encore plus par rapport aux États-Unis,
37:57on a un écart extrêmement important d'ouverture des économies.
38:00Et donc, c'est l'Europe qui souffre le plus.
38:02Et en plus, l'Europe n'a pas l'équipement intellectuel pour gérer ce type de nouvelles phases.
38:10Elle est équipée pour justement gérer l'ouverture, plus ou moins d'ouverture,
38:14mais pas gérer les systèmes de fermeture.
38:15Donc, il va falloir qu'elle change profondément.
38:18Et puis, l'incertitude profonde qu'on va avoir,
38:21et moi, j'ai une très grande incertitude là-dessus,
38:23c'est qu'elle sera véritablement l'impact de ces hausses de tarifs douaniers
38:29qui sont annoncées, ces hausses très fortes.
38:30Est-ce qu'elles vont vraiment être inflationnistes ?
38:32Dans l'histoire, on a eu des hausses de tarifs qui ont été déflationnistes.
38:37Parce qu'en fait, ça agit sur l'économie comme une hausse d'impôts.
38:40Et quand vous augmentez massivement les impôts, en fait, vous diminuez la demande intérieure.
38:43C'est ce qui s'est passé lors de la dernière hausse d'eau de Donald Trump.
38:48En 2018, en fait, la tendance inflationniste a baissé.
38:50Il y a eu d'autres choses qui étaient à l'œuvre à l'époque.
38:52Le prix des machines à laver, il a quand même bien monté.
38:54Le prix des machines à laver, donc si effectivement vous vous focalisez
38:58sur un certain nombre de types de biens, vous ne dites pas que c'est inflationniste.
39:00Sur l'ensemble de l'économie, ça a été plutôt déflationniste.
39:03Et donc, il n'est pas du tout impossible.
39:05Quand vous regardez ce qui s'est passé dans les années 30,
39:06vous avez multiplié les tarifs par 3 ou 5 en fonction des pays,
39:09ça a été profondément déflationniste.
39:11Donc, on ne sait pas quel va être l'impact,
39:13quelle va être la réaction globale d'une économie qui a déjà été boostée énormément.
39:17Donc là, je trouve que l'incertitude, c'est non seulement une incertitude politique,
39:21mais ce sont les conséquences d'une politique économique
39:24sur lesquelles on a de la visibilité, mais pas du tout sur les conséquences.
39:27– Ce serait important pour l'Europe aussi, cette élection américaine ?
39:30Enfin, pour le marché européen ?
39:31Lui, il est serein, lui, il a ses small-cap.
39:33– Oui, après, au niveau actions, ce que c'est vrai que nous, on est principal sur la satisfaction,
39:37nous, on pense que ça ne fera pas beaucoup, ça peut se faire des arbitrages très rapidement,
39:42mais très vite, deux semaines après l'élection, tout s'est arbitré.
39:44Je pense qu'on a toujours dit que c'est vraiment des papiers pour les brokers,
39:46ça permet de faire des scénarios, tout ça, mais c'est vrai qu'on regarde ça vraiment de loin.
39:51Et c'est vrai que, voilà, à un moment, quand Trump était quasiment seul,
39:56quand le président Biden était encore là, tout de suite, on avait vu le call,
40:01le remonté des taux…
40:01– Les Trump trades se mettaient en place.
40:04– Bon, ça avec nous, ça n'a pas beaucoup d'impact.
40:08C'est vrai que nous, on a déjà tellement à faire en zone euro,
40:10et particulièrement en ce moment en France,
40:12c'est pour ça qu'il y aura beaucoup plus d'intérêt.
40:15Voilà, on voit encore, quand le Premier ministre Barnier parle encore de taxes
40:19sur les sociétés qui font plus d'un milliard de chiffre d'affaires,
40:22malheureusement, même des small caps ont, pour certaines, plus d'un milliard de chiffre d'affaires.
40:26– Qui sont pénalisés.
40:27– Voilà, qui sont pénalisés pour pas mal, et ont perdu,
40:29notamment les valeurs dans l'intérim, par exemple, comme Crete,
40:31qui fait plus d'un milliard de chiffre d'affaires, a perdu X% la semaine dernière.
40:34– On a vu la piste de taxation des billets de l'avion, etc.
40:37Enfin, à chaque fois, le marché réagit quand même à chaque nouvelle idée.
40:40– On est beaucoup plus focalisés là-dessus,
40:42c'est vrai que des sociétés comme Vinci et Fage viennent se faire de nouveau massacrer,
40:45et là, bon, au moins, c'est dépendant très intéressant pour ceux qui n'en ont pas,
40:48mais c'est vrai que c'est un peu pénible de se reprendre des coups comme ça sur la tête,
40:52tout le temps en France.
40:53– Comme vous dites, c'est toujours un peu la même histoire.
40:55De ce point de vue-là, c'est toujours les mêmes secteurs, toujours les mêmes histoires.
40:58De ce point de vue-là, on n'a pas révolutionné la roue fiscale, en tout cas.
41:03– Merci beaucoup, messieurs, merci d'avoir été les invités.
41:05– La roue, c'est un moment de torture bien connu de l'histoire.
41:09– La roue fiscale, encore pire.
41:11Merci, messieurs, d'avoir été les invités de notre marché.
41:13Wilfried Galland, Montpensier Finance, François Cabot, AXA-IM
41:16et Louis de Fels, Galussac Gestion.