Un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute
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00:00Chers amis, bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour votre rendez-vous du
00:04Vendredi soir.
00:05Ça se dispute, vous connaissez le principe de vision qui s'oppose sur l'actualité.
00:09Philippe Guibert qui est avec nous et Geoffroy Lejeune.
00:12Comme chaque vendredi, bonsoir messieurs.
00:14Un plaisir de vous retrouver pour analyser, décrypter et débattre autour de cette actualité.
00:19Actualité chargée ce soir.
00:21Pour démarrer, on va revenir sur ce qu'on peut appeler littéralement une chasse aux
00:25juifs qui s'est déroulée hier à Amsterdam.
00:28Le contexte, si vous n'avez pas suivi, après le match de football opposant l'Ajax d'Amsterdam
00:34au Maccabit et la Vive, des supporters israéliens ont été victimes d'agressions, d'antisémitisme.
00:40Et signe de la gravité de la situation, la sécurité a été renforcée dans la capitale.
00:45Mais surtout, Israël a envoyé deux avions pour leur venir en aide.
00:48Justement, on va retrouver tout de suite sur place nos envoyés spéciaux.
00:52Adrien Spiteri et Bamba Gueye.
00:53Adrien, bonsoir.
00:54Peut-être un point sur l'atmosphère à Amsterdam, une ville qui est sous le choc.
01:00Adrien Spiteri, qu'on retrouvera dans un instant, qui est à Amsterdam.
01:04Mais peut-être votre première réaction, puisqu'il y a eu beaucoup de réactions tout
01:09au long de l'après-midi, à commencer par celle d'Emmanuel Macron, qui a fermement
01:12condamné ces violences contre des citoyens israéliens à Amsterdam.
01:15Je le cite, on va peut-être voir son tweet à l'antenne d'ailleurs, qui rappelle selon
01:19lui les heures les plus indignes de l'histoire.
01:21Alors, première question, les heures les plus sombres.
01:23Geoffroy Lejeune, c'est une expression beaucoup évoquée ces dernières années.
01:27Cette fois, est-ce que nous y sommes clairement, finalement ?
01:30Les heures les plus sombres, c'est une expression qui est connotée, on va dire, les choses
01:35d'ailleurs.
01:36C'est l'expression qui est utilisée habituellement pour parler de la Seconde Guerre mondiale,
01:39des rafles évidemment, de l'antisémitisme extrêmement important qui régnait dans les
01:45pays européens, dans plusieurs pays européens à ce moment-là et qui a conduit à ce que
01:49la population accepte le sort qui a été réservé aux juifs par l'envahisseur nazi pour aller
01:55vite.
01:56C'est ça dont on parle.
01:57Moi, je trouve évidemment que tout ça est gravissime.
02:00Ma première réaction, je vais vous dire, c'est atroce, mais ça ne m'a pas surpris
02:03du tout.
02:04Mais vraiment pas du tout.
02:05Je n'ai pas du tout été étonné, affligé évidemment, triste, révolté, mais alors
02:10surpris pas tant que ça.
02:11Et pourquoi je ne suis pas à l'aise avec l'emploi de l'expression « heures les plus
02:14sombres » ? C'est parce que ça ne permet pas de qualifier la gravité de l'acte par
02:20le temps.
02:21Ça permet de le connoter et ça permet de le connoter comme je l'ai dit.
02:22Et pour moi, on ne vit pas la même chose, tout simplement.
02:24C'est-à-dire que je discutais, je déjeunais récemment avec un ancien, un diplomate qui
02:30était anciennement en poste là-bas et j'en parlais avec lui puisque c'était l'actualité.
02:34Et il me disait non, la société hollandaise n'est pas antisémite.
02:38La société hollandaise, pour le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale aux
02:42Pays-Bas, a été un des pires en Europe, si ce n'est le pire, je crois.
02:45En revanche, il me disait aujourd'hui, c'est complètement disparu, etc.
02:47On parle d'un autre antisémitisme qui n'est pas celui des Orsons, justement.
02:50Donc c'est pour ça que la volonté de rapprocher les antisémitismes de la Seconde Guerre mondiale
02:56et celui d'aujourd'hui, qui ne sont pas les mêmes, et celui d'aujourd'hui étant
02:59évidemment un antisémitisme importé qui n'est pas celui de l'histoire européenne
03:02qu'on a appris à gérer, me paraît, comment dire, une ruse sémantique.
03:08Une ruse sémantique et pourtant, il y a, c'est vrai, une chasse aux juifs qu'on a aperçue
03:12dans les rues d'Amsterdam, Philippe Guilherme.
03:14Un peu plus qu'aperçue même.
03:16Voilà, on l'a vu, on le voit sur les images.
03:19Est-ce que vous parleriez d'un tournant historique pour l'Europe, finalement ?
03:24Le tournant historique, il est depuis le 7 octobre.
03:28Parce que l'antisémitisme, la résurgence, l'explosion des actes antisémites,
03:34en particulier dans notre pays, il a suivi de très près le 7 octobre.
03:38Ça avait commencé avant.
03:41En fait, c'est depuis une vingtaine d'années.
03:42Mais depuis une vingtaine d'années, les actes antisémites augmentaient.
03:46Mais là, ils ont explosé.
03:48Et donc, le tournant, il est à l'évidence, celui du 7 octobre.
03:53Et là, on en a une manifestation tragique.
03:59Alors certes, il n'y a pas eu de morts, mais enfin, il y a eu de nombreux blessés.
04:02Et les images qu'on a pu voir de ces événements ont fait dire au maire d'Amsterdam,
04:07j'ai honte. Et au Premier ministre hollandais, j'ai honte.
04:11C'est-à-dire qu'au même avait honte de leur pays, de ce qu'ils ont vu,
04:13de ce qu'ils ont compris et où ont des informations,
04:17peut-être encore plus précises que les nôtres.
04:19Qu'est-ce que ça veut dire ? Pardonnez-moi, je vous coupe.
04:22Oui, parce que je voulais ajouter un point.
04:24Parce qu'une partie de la gauche, enfin les filles, pour dire toujours le même,
04:29a repris l'idée que c'était finalement les supporters israéliens
04:32qui avaient provoqué la tension.
04:35Et ça, il faut tordre le cou à ça, parce que c'est vrai qu'il y a des supporters israéliens.
04:39Il y a les images, elles existent sur les réseaux sociaux.
04:41Et on va les voir d'ailleurs, peut-être.
04:42Qui ont eu, ils sont une cinquantaine, une centaine, sur trois mille Israéliens
04:47qui sont venus supporter leur équipe,
04:49qui ont eu des chants tout à fait inadmissibles, inacceptables,
04:53avec des déclarations proches du racisme, il faut bien le dire, à l'égard des Arabes.
04:58Mais ce qui s'est passé n'a pas à voir avec ça.
05:02Ce qui s'est passé a été organisé aux quatre coins de la ville, préparé, organisé.
05:08Et donc, ce n'est pas une réaction à ça.
05:10C'est une opération qui a été montée pour faire la chasse aux Juifs et aux Israéliens
05:16dans cette ville d'Amsterdam.
05:18La ville d'Amsterdam a une communauté juive importante.
05:22Elle a une histoire juive importante, très importante, très ancienne.
05:26Et douloureuse.
05:28Pour l'anecdote, mais ce n'est pas une anecdote,
05:30le club d'Ajax d'Amsterdam qui recevait est un club qui avait été,
05:33qui a été longtemps, je crois qu'il est encore très proche
05:37de la communauté juive.
05:39Et donc, d'avoir cette réaction à l'évidence qui n'était pas une improvisation,
05:45qui était vraiment une préparation pour aller chasser certaines personnes
05:50est quelque chose de gravissime.
05:52Donc, ça donne une visibilité à l'antisémitisme
05:56qu'on a vu exploser depuis le 7 octobre.
05:58C'est ça qu'on a vu dans les images d'hier soir.
06:03Geoffroy Lejeune, je vous donne la parole dans un instant.
06:04On va écouter Nicolas Sarkozy,
06:05qui s'est exprimé justement sur le sujet il y a quelques minutes
06:08depuis Saint-Raphaël et puis on s'interrogera.
06:10Est-ce que c'est l'heure des choix pour l'Europe,
06:12une Europe qui est de plus en plus islamisée ?
06:13Ça, c'est factuel.
06:15Avec comme conséquence, vous le disiez tout à l'heure,
06:17le retour de l'antisémitisme sur notre continent.
06:19Mais avant, écoutons Nicolas Sarkozy.
06:23La barbarie se combat.
06:27C'est un combat.
06:29Ce n'est pas un débat.
06:33Et permettez-moi de vous dire,
06:34quand vous commencez à expliquer l'inexplicable,
06:39c'est que vous commencez par passer la marche arrière.
06:43Vous reculez.
06:46Rien ne peut expliquer.
06:49Rien ne peut justifier
06:53qu'en 2024, dans une capitale européenne,
06:58on poursuive des gens
07:00en les sommant de s'expliquer sur le fait
07:03qu'est-ce qu'ils sont juifs ou pas juifs.
07:07Les gens qui font ça, on les combat.
07:10Il n'y a pas d'analyse.
07:12Finalement, est-ce qu'en France,
07:13on a eu tendance à expliquer l'inexplicable,
07:17comme le soulignait Nicolas Sarkozy ?
07:19Je pense qu'il faisait aussi référence
07:20à ce que vous disiez tout à l'heure,
07:22aux réactions de la France insoumise.
07:23Il y a eu David Guiraud, Thomas Porte, Raphaël Arnault notamment,
07:27qui ont essayé d'excuser ce qui s'était passé.
07:29Mais est-ce que plus globalement,
07:31Geoffroy Lejeune, ces dernières années,
07:33on tente finalement de débattre sur le sujet
07:36alors qu'il n'y a pas de débat,
07:37comme l'explique Nicolas Sarkozy ?
07:39Je ne suis même pas sûr.
07:40Du côté de la France insoumise, c'est une certitude.
07:42Par ailleurs, Philippe le disait,
07:43mais l'argument est absolument débile
07:45pour quiconque a mis le pied dans un stade une fois dans sa vie.
07:48Bien sûr.
07:49Dans un stade, les gens s'insultent.
07:50C'est comme ça, ça existe.
07:52Ce qui n'excuse pas ce qu'on dit les sujets.
07:53Moi, je ne suis pas choqué par ça.
07:54On pourra en reparler d'ailleurs.
07:55Moi aussi, mais je pense que...
07:58Mais ce n'est pas le sujet, au lieu de dire...
07:59Ce n'est pas le sujet.
08:00Tant que personne n'est blessé,
08:02c'est une manière d'apprivoiser la violence
08:06et de s'insulter de tribune à tribune,
08:08de supporters de deux villes.
08:09Il y a une forme de...
08:10Dans un monde normal, on devrait pouvoir le faire
08:11puis rigoler juste après
08:12parce que c'est un jeu en réalité.
08:13Je dis ça pour dire que si jamais il y a eu des insultes, etc.
08:17de la part des supporters du Maccabi,
08:18des supporters israéliens qui étaient venus à Amsterdam,
08:21ça ne justifie en rien le début du commencement
08:25de ce qui se passe après.
08:26Oui, bien sûr.
08:27En suivant...
08:28C'est ça que je voulais dire.
08:30Ensuite...
08:31Non, je ne suis pas sûr qu'il y ait eu un débat.
08:32Non, en revanche, par contre,
08:33je pense qu'il y a une cécité sur les causes, la raison.
08:36Philippe a raison de dire que ça a commencé avant le 7 octobre.
08:40En réalité, Ilhan Alimi, c'était il y a 20 ans.
08:42Ilhan Alimi, c'est déjà une grosse prise de conscience.
08:45C'est quand même quelqu'un qui...
08:46En 2006.
08:47Il n'est pas enlevé en tant que...
08:48En 2006, il n'est pas enlevé en tant qu'Ilhan Alimi,
08:50il est enlevé en tant que juif
08:51parce qu'il est prétendument riche.
08:52Torturé dans une cave, laissé pour mort et mort d'ailleurs.
08:56Et il y en a eu d'autres.
08:57Il y en a eu beaucoup.
08:58Les gamins à la maternelle tués par Mohamed Merah.
09:01Tous les symboles moins visibles aussi
09:04parce qu'il n'y avait pas de mort,
09:05mais il y en a quand même un paquet.
09:06Et en effet, depuis le 7 octobre,
09:07une décomplexion absolue de la part des gens.
09:14Et voilà, moi, ce qui m'interroge,
09:15c'est les auteurs.
09:16Qui sont les auteurs ?
09:17Qui sont les gens ?
09:18Qui est derrière, effectivement ?
09:20Mais c'est une vraie interrogation.
09:21On peut mettre les pieds dans le plat.
09:23C'est des islamistes qui sont derrière tout ça.
09:25Alors, moi, je pense que j'aimerais bien
09:27que ce soit uniquement des islamistes.
09:28Vous iriez plus loin ?
09:29Je ne crois pas que c'est que des islamistes.
09:31Non, mais ça, on n'en sait rien.
09:34Juste, moi, je suis convaincu que ce sont des islamistes.
09:37Peut-être qu'il n'y a pas que des islamistes.
09:39Parce que dans ce genre de chasse à l'homme,
09:41il peut toujours y avoir des effets de foule.
09:44Mais pour que ça soit préparé, organisé,
09:47anticipé de cette façon-là,
09:49moi, je ne sais pas s'il y a des connexions
09:50avec un État étranger.
09:52Pour l'instant, il y a des rumeurs,
09:55mais on n'a pas d'éléments tangibles.
09:56Ce qui est tangible, c'est que ça a été préparé, organisé,
09:59et que pour moi, c'est donc signé.
10:01Alors, je réponds parce que j'adorerais que ce soit vrai.
10:05Si c'était des islamistes,
10:06qui étaient derrière de manière un peu organisée,
10:08derrière tout ça, on aurait la possibilité.
10:11Nos services de renseignement sont organisés pour ça.
10:13On a les outils pour ça.
10:15Ce sont des cellules, entre guillemets,
10:17un peu constituées, donc on sait les repérer,
10:19on sait les combattre, on les connaît, etc.
10:21Moi, ce qui me fait peur, c'est que le type,
10:23par exemple, pour revenir à la France,
10:24il porte un maillot anti-juif dans le métro parisien.
10:26C'est autre chose.
10:27Oui, mais c'est les mêmes gens, si tu veux.
10:29Le problème, c'est qu'en fait,
10:30c'est les mêmes gens.
10:31En tout cas, c'est des gens dont tu imagines
10:32que pour porter ce maillot,
10:33il n'est pas à l'abri de mettre un coup de pied
10:35à quelqu'un qui porte une kippa dans la rue.
10:37Et moi, je pense que c'est malheureusement plus large
10:39que les islamistes.
10:40Les islamistes, c'est des gens qui commettent des attentats
10:41ou c'est des gens qui radicalisent les autres,
10:42qui sont dans le djihad.
10:44Moi, ce qui me fait peur aujourd'hui,
10:46c'est qu'en fait, on a une proportion,
10:48que j'espère pas importante,
10:50mais qui est probablement plus importante
10:52que ce qu'on sait,
10:54de gens issus de l'immigration
10:56qui détestent les juifs
10:58et qui se radicalisent les uns les autres
11:00sans pour autant basculer dans le djihad.
11:02Et donc, la question, c'est,
11:04combien sont-ils ?
11:06Comment les en empêcher ?
11:08Et comme Nicolas Sarkozy dit,
11:10la barbarie, ça se combat.
11:12Comment tu veux combattre ça ?
11:14Comment tu veux combattre ça
11:16à part par des mots et des discours
11:18qui pour l'instant n'ont pas l'air de les convaincre ?
11:20Je suis d'accord avec toi.
11:22Je disais que c'était un peu signé
11:24parce que c'était organisé et anticipé.
11:26Mais sur le phénomène global,
11:28tu as évidemment raison.
11:30Mais sur ce qui s'est passé à Amsterdam,
11:32c'est pas un mouvement de foule.
11:34Tout ça est organisé sur point de la ville
11:36avec des gens qui sont là.
11:38C'est une vraie embuscade organisée
11:40et pensée en amont ?
11:42C'est une vraie embuscade.
11:44Et donc, voilà.
11:46C'est pour ça que je pense
11:48qu'il y a une forme d'organisation derrière.
11:50On parle bien que d'Amsterdam
11:52sur l'antisémitisme en Europe
11:54de manière plus générale.
11:56Tu as raison, c'est pas toujours organisé.
11:58C'est le moins qu'on puisse dire.
12:00La question qu'on se pose en ce moment
12:02sur l'organisation des matchs de l'équipe d'Israël
12:04pour la Ligue des Nations...
12:06Justement, on y vient.
12:08La transition est toute faite.
12:10Ces violences se sont déroulées
12:12alors que le match France-Israël
12:14va avoir lieu le 14 novembre.
12:16La France insoumise demande l'annulation
12:18de ce match.
12:20Réponse de Bruno Retailleau,
12:22c'est aujourd'hui sur X.
12:24La France ne recule pas
12:26car cela reviendrait à abdiquer
12:28face aux menaces de violence
12:30ou face à l'antisémitisme.
12:32Julien Oudoul, porte-parole du RN député,
12:34a demandé à ce que le match se joue en Corse
12:36pour des raisons sécuritaires.
12:38Non.
12:40Je partage l'avis de Bruno Retailleau.
12:42Il n'y a pas besoin d'aller en Corse.
12:44On vient d'organiser des Jeux Olympiques.
12:46On avait suffisamment de crânes sécuritaires.
12:48D'ailleurs, il y avait des matchs de football
12:50avec l'équipe israélienne.
12:52On a su faire.
12:54Arrêtons de vouloir douter
12:56de nous-mêmes et de nos capacités
12:58de sécurité.
13:00On l'a prouvé.
13:02Sur un événement encore plus gigantesque
13:04avec des risques sécuritaires
13:07on peut plus avérer si c'est possible.
13:09Il ne faut surtout pas reculer.
13:11Il ne faut pas délocaliser quoi que ce soit.
13:13Il faut que ce match se tienne
13:15à Paris ou au Stade de France
13:17comme c'est prévu.
13:19Des pays en conflit avec un autre
13:21et même des pays dont on peut critiquer
13:23la politique,
13:25il y en a la planète entière.
13:27C'est le seul match de football
13:29parce qu'il y a Israël
13:31où on est obligé de prévoir
13:33un dispositif de sécurité de cette nature.
13:35C'est quelque chose qui fiche la trouille
13:37parce que des matchs
13:39avec des équipes
13:41de pays
13:43dictatoriaux
13:45qui commettent des crimes,
13:47il y en a eu plein dans l'histoire du football
13:49et de façon récente.
13:51Il ne faut surtout pas reculer là-dessus
13:53parce que sinon ça veut dire
13:55qu'on recule,
13:57qu'on a renoncé,
13:59qu'on fait une sorte de pas de vague
14:01au niveau de l'organisation des événements sportifs.
14:03Et ça ce n'est pas possible.
14:05La proposition de l'IFI est foncièrement malsaine.
14:07C'est très malsain, je suis d'accord.
14:09C'est malsain,
14:11c'est un petit calcul cynique.
14:13C'est surfer sur un événement
14:15pour faire au fond
14:17de la récup politique
14:19pour dire qu'Israël n'a pas à venir jouer en France.
14:21Et ça ce n'est pas acceptable.
14:23C'est inacceptable.
14:25Quoi qu'on pense par ailleurs de la politique israélienne.
14:27Il y a peut-être une information intéressante.
14:29Seulement 15 à 20 000 places pour le moment
14:31pour Israël.
14:33C'est la première fois qu'il y a aussi peu de places
14:35en précommande.
14:37Là aussi c'est révélateur.
14:39C'est cela aussi qui est inquiétant.
14:41Il y a bientôt 10 ans,
14:43il y a eu un attentat au Stade de France.
14:45Qui a envie d'être au Stade de France
14:47le jour où on affronte Israël ?
14:49Je comprends les gens qui ont peur.
14:51Vous ajoutez à ça le désamour pour l'équipe de France
14:53qui fait moins rêver ces derniers temps
14:55et vous avez le cocktail parfait.
14:57Je pense que
14:59c'est intéressant.
15:01L'équipe d'Israël aujourd'hui ne peut plus jouer en Israël
15:03pour des raisons évidentes.
15:05Quand elle doit affronter des nations sur leur sol
15:07on se pose la question de délocaliser.
15:09La Belgique a répondu à cette question
15:11en délocalisant également.
15:13L'équipe d'Israël joue en Hongrie.
15:15Quelles sont les caractéristiques de la Hongrie ?
15:17On a longtemps dit, d'ailleurs, Victor Orban
15:19le Premier ministre hongrois est un antisémite.
15:21C'est horrible, regardez ce qu'il fait là-bas.
15:23Les juifs sont très heureux à Budapest.
15:25En tout cas beaucoup plus heureux qu'à Paris.
15:27Ce qui est intéressant, c'est que
15:29ce qui définit la politique de Victor Orban
15:31aux yeux des autres pays européens
15:33c'est qu'il est en lutte contre l'immigration.
15:35On a un problème.
15:37Cet antisémitisme d'importation
15:39n'est pas arrivé par miracle du jour au lendemain
15:41dans la tête des gens.
15:43On importe des populations...
15:45Ça fait 40 ans qu'on accueille
15:47une immigration trop importante.
15:49Dans des proportions
15:51qui n'étaient pas les mêmes.
15:53Tu as raison.
15:56Ce que je veux juste dire, c'est que
15:58évidemment,
16:00un immigré
16:02de pays de confession
16:04musulmane
16:06venant d'un pays
16:08de culture islamique
16:10n'est pas par nature quelqu'un d'antisémite.
16:12En revanche, c'est des endroits où Israël
16:14a la côte qu'on connaît, où Israël est même l'ennemi.
16:16Il y a une solidarité avec
16:18la Palestine qu'on connaît.
16:20En laissant autant de gens venant de ces pays venir,
16:22on prenait le risque, à minima,
16:24de créer la situation qu'on connaît aujourd'hui.
16:26C'est une ironie absolue
16:28qu'aujourd'hui Orban soit le seul
16:30à pouvoir accueillir Israël sur le sol européen.
16:32C'est une ironie.
16:34C'est vrai que Philippe Guybert,
16:36le match Belgique-Israël ne s'est pas joué
16:38en Belgique. On a vu Israël envoyer
16:40des avions pour récupérer ses supporters.
16:42La question qui se pose, est-ce que l'Europe
16:44a abandonné la communauté juive ?
16:46Non, je ne crois pas.
16:48Les réactions européennes,
16:50françaises, européennes,
16:52hollandaises, je ne crois pas.
16:54La difficulté est celle qu'indiquait Geoffroy.
16:56Comment fait-on ?
16:58C'est ça toute la difficulté.
17:00Je ne crois pas du tout
17:02qu'il y ait un abandon
17:04de la communauté juive.
17:06Les pays européens sont confrontés à un phénomène
17:08où
17:10la solution pour lutter contre
17:12cet islamisme
17:14antisémite
17:16n'est pas évidente du tout.
17:18Ce n'est pas évident du tout.
17:20Je ne suis pas un admirateur
17:22de M. Orban
17:24pour plein de raisons.
17:26Je pense que ses liens avec la Russie
17:28sont vraiment plus que problématiques.
17:30Je ne parle même pas de sa politique intérieure
17:32que je ne connais pas assez bien.
17:34C'est quand même celui qui soutient le plus
17:36Poutine à l'intérieur de l'Union Européenne,
17:38le pays qui refuse le plus toute aide à l'Ukraine
17:40qui est pourtant voisine.
17:42Mais qu'on en soit là
17:44et que
17:46les matchs soient délocalisés
17:48en Hongrie
17:50sont un échec pour l'Europe de l'Ouest.
17:52Pour la Belgique,
17:54je trouve que c'est terrible.
17:56Dans un autre contexte,
17:58on va peut-être voir ces images.
18:00Les universités, également secouées par l'antisémitisme,
18:02des tacks contre la venue d'Yael Brune-Piven
18:04ont été réalisés sur la façade
18:06de l'université Lyon 3.
18:08C'est aujourd'hui la présidente de l'Assemblée nationale
18:10invitée par une association étudiante
18:12pour parler de son parcours.
18:14Yael Castois, Yael Brune-Piven,
18:16Yael Castois, Yael Brune-Piven
18:18qui a tenu à maintenir sa présence.
18:20Comment y répondre ?
18:22Nicolas Sarkozy dit
18:24« Devant la force brutale, il faut qu'il y ait
18:26la force républicaine ».
18:28Voilà ce qu'il a affirmé Geoffroy Lejeune ce soir.
18:30Il y a une réponse.
18:32Comment on y répond avec la force républicaine ?
18:34Concrètement, ça veut dire quoi ?
18:36Est-ce que vous le rejoignez ?
18:38Je pense que dans le cadre des étudiants,
18:40il faut leur apprendre ce qu'est
18:42l'autorité,
18:45la discipline et quel est le rôle
18:47d'un jeune dans la société
18:49par rapport au rôle des adultes.
18:51Est-ce qu'il y a encore de la place
18:53pour le débat ?
18:55Manifestement, non. On est sur une génération.
18:57En tout cas, les militants, les musulmans,
18:59je suis d'accord,
19:01les minorités actives,
19:03ils sont assez terrifiants.
19:05En effet, la contradiction,
19:07le fait qu'on ne soit pas d'accord, vaut éradication.
19:09Ils ont un tempérament très révolutionnaire
19:11au sens des premiers révolutionnaires,
19:13qui ont fini par s'entre-dévorer.
19:15Ils sont un peu comme ça.
19:17Ce gène existe chez certains êtres humains.
19:19Heureusement, ce n'est pas toute cette génération.
19:21Par contre, je constate
19:23qu'ils font beaucoup de bruit, ils sont présents
19:25et on ne pourra pas les invisibiliser comme ça.
19:27Maintenant, sur la question
19:29de la...
19:31De la réponse, finalement.
19:33Je n'ai pas dit de réponse, à part juste
19:35que ça veut dire quoi ?
19:37C'est l'impunité. Ils ont peur de rien.
19:39Il faut leur faire peur de sanctions.
19:41En fait,
19:43moi, quand j'étais étudiant, on avait peur de se faire virer.
19:45Aujourd'hui, je pense que ces gens n'ont pas peur
19:47de se faire virer.
19:49Il faudrait que...
19:51Parce que c'est très compliqué aujourd'hui de renvoyer un étudiant.
19:53Il faudrait, sauf dans les écoles privées,
19:55il faudrait que le législateur
19:57s'empare de ce sujet en expliquant
19:59comment un chef d'établissement peut aujourd'hui
20:01renvoyer des étudiants
20:03qui ont fait ce genre de choses.
20:05Et pour terminer, on a parlé d'islamisme
20:07ou en tout cas de toute
20:09l'atmosphère qui permet l'antisémitisme
20:11des rues d'Amsterdam.
20:13Là, on a l'autre mâchoire, si vous voulez.
20:15C'est le gauchisme.
20:17Et vous avez la mâchoire,
20:19l'islamo-gauchisme en action.
20:21C'est-à-dire qu'il faut vraiment que les deux se nourrissent
20:23pour nous refermer ce piège sur la société française.
20:25Se nourrissent. Une force brutale, comme on l'a vu.
20:27L'Uni qui parle d'ailleurs.
20:29La force et l'autorité.
20:31La force républicaine.
20:33La force et l'autorité.
20:35Mais il faudra aussi leur apprendre,
20:37les étudiants.
20:39Ils sont donc en âge d'apprendre
20:41ce que c'est que le pluralisme et la démocratie.
20:43Et là, c'est compliqué.
20:45Il y a encore de la place pour Jean-Louis,
20:47avec ces étudiants-là ?
20:49Autant la question de la force républicaine
20:51peut être celle de la police
20:53ou bien de sanctions de la part de l'université.
20:55Mais il y a aussi de la part
20:57des présidences d'universités
20:59et des profs
21:01un certain courage à avoir face à ces étudiants.
21:03Beaucoup l'ont. Pas tous.
21:05Faut-il encore qu'ils soient soutenus ?
21:07Oui, absolument.
21:09C'est un manque de courage, effectivement.
21:11Pas tous, Olivier.
21:13Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.
21:15Mais il y en a qui manquent de courage.
21:17Est-ce que le ministre de la Justice
21:19et le ministre de l'Intérieur manquent de courage
21:21ou pas face au narcotrafic ?
21:23Puisque vous le savez, il y a eu des annonces
21:25qui ont été faites aujourd'hui à Marseille.
21:27On va y revenir dans un instant.
21:29Ça se dispute. Très courte pause.
21:31A tout de suite.
21:34Retour sur le plateau de ça se dispute.
21:36Bienvenue, si vous nous rejoignez, Philippe Guibert-Geoffroy,
21:38le jeune débat-analyse-décrypte.
21:40L'actualité dans un instant.
21:42Nous allons revenir sur ce plan
21:44dévoilé aujourd'hui contre le narcotrafic
21:46par Bruno Retailleau et Didier Migaud.
21:48Mais avant, on en a parlé, si vous nous rejoignez,
21:50tout au long de la première partie,
21:52cette chasse aux Juifs qui s'est déroulée hier
21:54dans les rues d'Amsterdam.
21:56Je vous propose d'aller prendre le pouls
21:58de la capitale néerlandaise avec Adrien Spiteri.
22:00Vous êtes sur place.
22:02C'est marqué ce soir.
22:06Oui, Olivier, c'est toute une ville qui est marquée.
22:08On a pu s'entretenir il y a seulement quelques instants
22:10avec Bambaguet qui se trouve derrière la caméra
22:12avec un Hollandais
22:14qui vit en France et qui passe le week-end
22:16ici à Amsterdam.
22:18Il nous disait que ces images
22:20rappelaient des heures sombres
22:22de l'histoire, des images absolument terrifiantes.
22:24Il nous a même dit, d'ailleurs,
22:26comme le Premier ministre néerlandais,
22:28avoir honte pour son pays
22:30après ce qu'il s'est passé hier soir.
22:32Les premiers supporters du Maccabi Tel Aviv
22:34commencent progressivement ici
22:36à quitter la ville d'Amsterdam
22:38puisque deux avions d'urgence ont été
22:40envoyés par l'Etat hébreu
22:42en plus des vols
22:44classiques qui continuent
22:46ici.
22:48Finalement, on ressent énormément
22:50d'émotion, de tristesse ici
22:52dans cette ville d'Amsterdam.
22:54Le Premier ministre israélien a parlé
22:56d'un pogrom antisémite
22:58et puis la municipalité a également
23:00parlé d'une explosion d'antisémitisme.
23:02Des mesures ont été
23:04prises ici par la municipalité.
23:06Renforcement de la sécurité,
23:08les manifestations, tous les rassemblements
23:10sont également interdits tout au long
23:12du week-end.
23:14Elle a également annoncé à la maire d'Amsterdam
23:16que 62 personnes avaient été
23:18interpellées, parmi lesquelles
23:20figurent des mineurs.
23:22Evidemment, ces images
23:24terrifiantes d'hier soir inquiètent
23:26aussi du côté de la France
23:28puisque dans moins d'une semaine,
23:30maintenant, un match entre la France
23:32et Israël aura lieu au Stade de France.
23:34Merci beaucoup mon cher Adrien, Adrien Spiteri
23:36en duplex d'Amsterdam avec Bombaguet
23:38derrière la caméra. Peut-être juste
23:40un mot en écho
23:42à la prise de parole d'Adrien Spiteri,
23:44Geoffroy Lejeune. On le disait tout à l'heure,
23:46il y a effectivement en France un réel savoir-faire
23:48en termes de maintien de l'or. Je pense qu'il ne faut pas
23:50s'inquiéter. Il va y avoir effectivement
23:52un dispositif de sécurité d'or. Néanmoins, ce qui
23:54interroge sur la réaction
23:56de la police d'Amsterdam. Là aussi,
23:58il va peut-être falloir qu'il y ait
24:00une enquête pour avoir
24:02des informations
24:04puisqu'il y avait eu
24:06des alertes. D'ailleurs, il faut rester aussi
24:08un peu prudent tant qu'on n'a pas les éléments de cette enquête.
24:10Moi, je demande d'ailleurs un droit de suite au moment où on aura les éléments
24:12parce que comme d'habitude, vous savez, il y a l'événement,
24:14on le commande beaucoup à chaud et puis après,
24:16quand il y a les faits qui sortent, en général,
24:18on est un peu passé à autre chose. Ça, il faudra suivre.
24:20Et ensuite, pardon, mais
24:22les équipes de football israéliennes se déplacent
24:24en Europe depuis que moi, je suis le foot.
24:26Ils font partie de l'UEFA.
24:28Voilà, exactement. Donc, c'est quand même
24:30très nouveau ce qui s'est passé.
24:32C'est la dimension
24:34chasse,
24:36chasse dans les rues, etc. C'était une question
24:38qui ne se posait pas avant. C'est ça qui doit nous interroger.
24:40Et pour rebondir sur ce que vous disiez sur le maintien
24:42de l'ordre, évidemment qu'on est,
24:44Philippe l'a dit tout à l'heure, on a organisé
24:46les JO avec une délégation israélienne et ça s'est très bien passé.
24:48Donc, on peut se rassurer en se disant ça.
24:51Moi, je dis juste que le simple fait
24:53qu'on se pose la question est déjà un énorme échec.
24:55Bien sûr.
24:57Il faut vraiment qu'il y ait une enquête.
24:59Et comme tu l'as dit, il faudra qu'on aille voir.
25:01Moi, j'ai la conviction qu'il y avait une organisation
25:03derrière. Quand je dis organisation,
25:05c'est une organisation
25:07entre guillemets militante.
25:09J'en suis à peu près
25:11convaincu parce que quand on lit
25:13exactement ce qui s'est,
25:15quand on voit ce qui s'est exactement passé,
25:17tout ça a été effectivement préparé.
25:19Mais l'enquête est indispensable.
25:21Et je pense que la police
25:23hollandaise a juste été
25:25totalement surprise. Parce que c'est une ville,
25:27encore une fois, l'histoire d'Amsterdam,
25:29c'est pas du tout ça. C'est vraiment pas du tout ça.
25:31Et donc, la police
25:33a été prise de court. Il y a eu
25:35à l'évidence de la panique, comme on le comprend.
25:37Et donc, il faut
25:39vraiment que l'enquête, et qu'on suive cette enquête jusqu'au bout
25:41pour voir qui étaient
25:43ces gens. Et exactement, pour voir
25:45qui était à l'origine de cet enruscade.
25:47Et pourquoi pas, vous le lisiez, il y a des rumeurs.
25:49Voir s'il n'y a pas eu des ingérences aussi extérieures.
25:51Là encore, ce sera très intéressant
25:53d'analyser tout cela.
25:55Et on le fera sur CNews.
25:57A la une, le grand plan de lutte contre le narcotrafic.
25:59Il a été dévoilé aujourd'hui
26:01par les ministres de l'Intérieur, Bruno
26:03Retailleau et le ministre de la Justice,
26:05Didier Migaud. Ils étaient tous les deux à Marseille.
26:07Vous le savez, où une guerre de territoire sanglante
26:09entre gangs de narcotrafiquants
26:11dure depuis plusieurs mois.
26:13Et pour ne plus subir le narcotrafic,
26:15passer à l'action. Trois axes.
26:17Renforcement des parquets, renforcement
26:19de l'arsenal législatif et de la sécurité
26:21dans les prisons. On va réécouter
26:23Bruno Retailleau sur son analyse
26:25sur l'état de la situation
26:27et puis on en parle après.
26:29Nous sommes bouleversés chaque jour
26:31puisqu'au ministère de l'Intérieur, malheureusement,
26:33nous parviennent
26:35matin, midi et soir
26:37des informations qui sont souvent dramatiques,
26:39qui sont de véritables tragédies
26:41dont une partie simplement
26:43parvient à percer
26:45la surface médiatique. Oui, nous avons
26:47atteint un point de bascule.
26:49Aujourd'hui, le point de bascule, c'est
26:51un rajeunissement, un effroyable
26:53rajeunissement
26:55de ceux qui tuent
26:57et de ceux qui sont tués.
27:01On appréhende la pieuvre qui déploie
27:03ces tentacules
27:05souvent à partir de Marseille.
27:07Elle est en train de conquérir
27:09des villes moyennes
27:11partout en France
27:13comme je l'indiquais
27:15et on ne pourra la combattre
27:17non pas avec les outils d'hier
27:19mais avec des nouveaux outils qu'on doit forger aujourd'hui.
27:21Pour répondre à ce point de bascule
27:23donc, messieurs, renforcement
27:25de l'arsenal législatif
27:27de la sécurité dans les prisons
27:29on peut citer entre autres la volonté de créer
27:31un parquet national anti-narcotrafic
27:33ou anti-stupéfiant.
27:35Il se fera via le Parlement. Est-ce que vous avez entendu
27:37une réponse ferme finalement
27:40face au narcotrafic, une réponse
27:42à la hauteur cet après-midi ?
27:44On commence avec vous Geoffroy.
27:46Comment vous dire ?
27:48J'ai l'impression d'avoir déjà entendu
27:50non pas ce que je viens d'entendre
27:52mais par contre la volonté de faire une grande cause nationale
27:54contre le narcotrafic
27:56etc. Moi je ne critiquerai
27:58jamais aucune mesure
28:00qui, même si
28:02elle s'avère plus tard inefficace, je pense qu'il faut tout essayer.
28:04C'est vraiment le combat des 20 ans ou des 30 ans
28:06qui viennent.
28:08Il a parlé de point de bascule, Bruno Retailleau.
28:10L'expression fait froid dans le dos mais je pense qu'il a malheureusement raison.
28:12Pour plein de raisons qu'on pourrait détailler
28:14mais ce n'est pas l'objet ce soir.
28:16Je ne critiquerai vraiment jamais rien qui va dans le sens
28:18de la lutte contre le narcotrafic. En revanche,
28:20je peux critiquer une chose et ce n'est pas une critique
28:22adressée directement au ministre de l'Intérieur
28:24ou etc. Je pense que c'est plus global, c'est la classe politique
28:26dans son intégralité qui ne se pose pas la question.
28:28C'est ce qu'il n'y a pas dans ce qu'il a dit
28:30et ce qu'il n'y a pas dans ce qu'il a dit
28:32c'est je pense quelque chose qui
28:34c'est une mesure, une volonté
28:36qui en fait
28:38est la condition sine qua non pour réussir
28:40quelque chose dans le domaine
28:42du trafic de drogue, c'est le contrôle des frontières.
28:44Pourquoi ? Parce que
28:46dans un pays comme le nôtre
28:48qui laisse
28:50entrer et venir
28:52sans contrôle
28:54les personnes et
28:56les marchandises, si vous
28:58n'asséchez pas la marchandise
29:00vous ne pouvez pas assécher le marché
29:02donc vous ne pouvez pas assécher le trafic.
29:04Et je le dis sans aucune volonté de donner des leçons
29:06parce que je sais que c'est compliqué, on vit dans un système
29:08qui ne le permet pas etc.
29:10Je dis juste que le seul moment où
29:12les trafiquants de drogue ont été inquiets ces 30 dernières années
29:14c'est pendant le confinement quand les frontières ont été fermées.
29:16Le contrôle aux frontières, c'est le grand oublié
29:18de ces mesures aujourd'hui ?
29:20C'est pas le seul oublié
29:22moi je pense que la dimension sanitaire aussi
29:24du côté du consommateur est quand même
29:26importante et le ministre de la Santé
29:28n'était pas là, même si j'ai lu
29:30et c'est une bonne surprise
29:32qu'enfin l'Etat, j'avoue j'en avais fait
29:34un combat personnel à une époque
29:36enfin l'Etat va mener des campagnes de prévention
29:38sur la consommation de drogue
29:40pas pour dire vous êtes méchant
29:42parce que de dire aux gens qui sont drogués vous êtes méchant
29:44ça ne va pas être très utile, mais pour que la
29:46pression sociale, mener des grandes campagnes
29:48d'information de la part de l'Etat
29:50avec l'effet d'entraînement médiatique
29:52que ça peut susciter
29:54comme sur l'alcool, comme sur la cigarette
29:56c'est de renverser la pression sociale
29:58et de dire aux personnes qui consomment
30:00de la drogue et qui sont
30:02en pleine addiction, ce n'est plus possible
30:04il faut que tu arrêtes
30:06donc ça c'est un point
30:08intéressant, il manque la dimension
30:10sanitaire, c'est juste que
30:12la question des frontières et que de la libre
30:14circulation des personnes
30:16et des biens et des marchandises
30:18en particulier
30:20par bateau
30:22puisque c'est le grand moyen de trafic de drogue
30:24c'est quand même beaucoup
30:27les ports, les points d'entrée
30:29sur notre territoire comme sur
30:31d'autres territoires européens
30:33après, moi je salue quand même enfin
30:35un dispositif
30:37dont moi
30:39j'avais parlé il y a longtemps sur ces plateaux
30:41qui commence à s'inspirer
30:43de ce qu'a fait l'Italie dans la lutte contre
30:45la mafia, notamment en Sicile où il y a eu
30:47le plus de succès
30:49la création d'un perquet spécialisé
30:51des cours spécialisés
30:53avec des magistrats professionnels, des gens
30:55qui peuvent résister aux pressions
30:57un statut de repenti
30:59qui soit vraiment beaucoup plus poussé
31:01que ce qu'on a aujourd'hui
31:03tout ça d'ailleurs qui s'inspire du rapport sénatorial
31:05tout ça
31:07va dans la bonne direction
31:09Est-ce que ça fait peur aux voyous, aux délinquants, tout cet arsenal
31:11annoncé aujourd'hui ?
31:13Pas à court terme
31:15mais c'est
31:17un élément indispensable
31:19pour lutter efficacement
31:21contre les trafics
31:23et ça va pas s'arrêter demain matin
31:25je crois que Bruno Retailleau a dit que c'était une affaire
31:27de 15-20 ans, je crains
31:29qu'il n'ait pas tout à fait tort
31:31mais là au moins
31:33on change un peu
31:35on met la démultiplier, on change un peu
31:37de cadre, de réflexion
31:39on met en place quelque chose qui commence
31:41à ressembler à une stratégie
31:43avec des choses à compléter
31:45J'ai envie de répondre à tout ce que Philippe a dit
31:47je suis d'accord sur la sensibilisation et l'inversion de la pression sociale
31:49je pense que c'est très important
31:51La meilleure campagne de pub qu'on ait connu jusqu'à présent
31:53c'est Bruno Retailleau quand il dit
31:55le joint a le goût du sang
31:57je suis intimement persuadé que la plupart des gens qui consomment
31:59de la drogue dans notre pays le font en pensant
32:01parce qu'il n'y a pas que des addicts
32:03des gens qui sont obligés de consommer
32:05parce que sinon ils sont dans un état catastrophique
32:07il y a aussi beaucoup de gens qui font ça pour s'amuser le vendredi ou le samedi soir
32:09Mais ils le savent déjà ?
32:11Je ne suis pas du tout certain, en tout cas je pense que maintenant
32:13ils le savent plus qu'il y a un mois
32:15et c'est une très bonne chose
32:17Je pense que c'est la stricte réalité
32:19de dire que fumer un joint
32:21c'est participer de quelque chose
32:23qu'il a pris direct dans la tête
32:25il a eu raison de le dire
32:27depuis que j'ai 15 ans je connais des gens qui fument des joints
32:29je suis intimement persuadé
32:31que ces gens-là ne mesurent pas
32:33l'ampleur du trafic de drogue
32:35la violence du trafic de drogue
32:37c'est même quelque chose qui est plutôt banalisé dans la culture populaire
32:39fumer un joint c'est sympa dans les films
32:41les chanteurs qui en fument sont en vente
32:43ça je trouve ça très bien pour commencer
32:45et après je te laisse me répondre
32:47sur l'arsenal, est-ce que ça peut faire peur aux trafiquants ?
32:49Evidemment les trafiquants
32:51ils vont s'adapter
32:53c'est comme El Capone
32:55ils s'adaptent d'ailleurs brillamment
32:57parce que ce sont des multinationales aujourd'hui
32:59avec des gens qui se débrouillent très bien
33:01mais plus on est dur, on a le sentiment
33:03dans un match, dans un combat
33:05qui a été mené à armes inégales
33:07avec d'un côté eux qui avaient tous les droits
33:09et les policiers qui étaient très entravés
33:11que ça va un peu équilibrer le niveau
33:14je termine pour reparler
33:16de la fermeture des frontières, en tout cas du contrôle aux frontières
33:18le moment où les trafiquants
33:20ont eu peur c'était pendant le confinement
33:22de 2020
33:24ça a duré que 3 mois
33:26donc ils ont vécu sur leur stock
33:28ils n'ont pas eu de problème de stock, pas réellement
33:30et puis d'ailleurs ils se sont adaptés
33:32au fait qu'on ne pouvait plus être dans la rue en faisant ce qu'on appelle le Uber Cheat
33:34mais si ça avait duré plus longtemps
33:36ce qui n'était pas mon souhait mais ce que je veux dire
33:38c'est que s'il n'y avait plus eu de stock à un moment donné
33:40ils auraient eu un énorme problème
33:42Evidemment que tu as raison sur le contrôle aux frontières
33:44sauf que c'est un problème diplomatique
33:46plus diplomatique que régalien
33:48les pays qui exportent
33:50de la drogue et les circuits
33:52de la drogue
33:54jusqu'à nos ports ou jusqu'à nos territoires
33:56on les connait
33:58et donc le problème il est largement autant géopolitique
34:00et diplomatique que d'un simple
34:02problème régalien de contrôle des frontières
34:04C'est pas ce que nous dirait les Pays-Bas si on contrôlait
34:06les bateaux qui arrivent du port d'Anvers
34:08pour arriver au port du Havre
34:10Je vois pas quel bruit diplomatique ça pourrait provoquer
34:12La drogue elle vient pas
34:14elle est pas produite pour l'essentiel
34:16dans les ports, on sait où elle est produite
34:18la drogue, je veux pas citer les pays
34:20mais tout le monde les connait
34:22donc tout ça est un problème autant
34:24diplomatique que régalien
34:26et sur la dissuasion
34:28enfin sur la prévention plus exactement
34:30le pétard a un goût de sang
34:32oui
34:34mais le problème est d'informer les gens
34:36et je trouve que c'est mal fait en France
34:38parce que c'est pas fait
34:40sur les effets psychotropes
34:42et psychologiques du cannabis
34:44en particulier sur les jeunes
34:46sur les plus jeunes mais pas seulement
34:48et puis sur les effets de la cocaïne
34:50aussi et il y a très peu d'informations
34:52là-dessus et c'est le rôle de l'Etat
34:54l'Etat a longtemps freiné
34:56et là je suis vraiment content qu'ils aient enfin levé
34:58ce tabou au nom du fait que
35:00comme ce sont des substances illicites
35:02on ne pouvait pas parler dans la communication
35:04de l'Etat de substances qui étaient illicites
35:06mais c'était une parfaite hypocrisie
35:08et donc enfin visiblement l'Etat prend conscience
35:10qu'il faut parler de ça
35:12et vraiment renverser la pression sociale
35:14le temps passe malheureusement trop vite
35:16je voulais vous entendre sur l'information
35:18de la semaine finalement c'est bien évidemment la victoire
35:20de Donald Trump à l'élection présidentielle
35:22américaine et cette interrogation
35:24alors est-ce que quel impact pour la France
35:26quelle Europe est-ce que c'est une chance au fond
35:28que Donald Trump soit aujourd'hui le nouveau
35:30président des Etats-Unis je vous pose la question
35:32tout de suite avant on va écouter Emmanuel Macron
35:34comme plusieurs j'ai eu l'occasion hier
35:36d'avoir le président élu Donald Trump
35:38qu'on est quelques ans autour de cette table
35:40avoir connu il y a 4 ans de cela
35:42dans ses précédentes fonctions
35:44je l'ai félicité mais au fond
35:46moi je trouve que notre rôle ici
35:48au sein de l'Union Européenne
35:50c'est pas de commenter l'élection de Donald Trump
35:52savoir si c'est bon ou pas bon
35:54il a été élu par le peuple américain
35:56et il va défendre l'intérêt des américains
35:58et c'est légitime et c'est une bonne chose
36:00la question c'est est-ce que nous on est prêt
36:02à défendre l'intérêt des européens
36:04c'est la seule question qui nous est posée
36:06et moi je pense que c'est notre priorité
36:08et donc ça ne doit être ni dans un
36:10transatlantisme qui serait naïf
36:12ni dans la remise en cause
36:14de nos alliances ni non plus dans
36:16un nationalisme étriqué qui ne nous permettrait pas
36:18de relever ce défi face à la Chine
36:20aux Etats-Unis d'Amérique
36:22Bon c'est vrai que Donald Trump on le sait assez les américains
36:24d'abord ça c'est une certitude
36:26mon cher Geoffroy quel impact au fond pour la
36:28France je parle au niveau commercial notamment
36:30c'est une bonne chose finalement, est-ce que ça n'a pas nous réveillé
36:32disons que
36:34ça nous réveillé par un gros saut d'eau froide
36:36surtout je crois
36:38non mais c'est comment dire
36:40j'ai un peu l'impression de revoir
36:42en version moins bien jouée
36:44pour la deuxième fois une pièce vous voyez ce que je veux dire
36:46Donald Trump président on l'a déjà connu
36:48Emmanuel Macron président on le connait depuis 7 ans
36:50et s'il avait dû se réveiller
36:52parce que Donald Trump faisait America First
36:54il l'aurait fait au moment où Donald Trump était président
36:56la première fois, c'est pas du tout
36:58le programme de Trump
37:00est sensiblement le même, il avait même le même slogan
37:02beaucoup plus loin dans les promesses
37:04de droit de douane
37:06bien sûr sauf que
37:08on va le prendre en plein
37:10je vais vous raconter une histoire qui s'est passée quand Donald Trump était président
37:12pour la première fois, pas la deuxième, la première
37:14un jour, je ne sais même plus ce qui était en cause
37:16la France voulait prendre une mesure
37:18qui n'était pas favorable aux Etats-Unis
37:20Emmanuel Macron appelle Donald Trump, c'est Donald Trump qui l'a raconté lui-même
37:22et Trump lui dit il n'y a aucun problème
37:24j'augmente de 120% ou je dis un chiffre au hasard
37:26les taxes sur votre vin
37:28allez bonne soirée, et donc on a renoncé
37:30évidemment à cette mesure, j'ai oublié laquelle c'était
37:32qu'il se comporte comme ça
37:34c'est normal, et par ailleurs je pense qu'il a raison
37:36en tant qu'américain, mais je ne suis pas américain
37:38donc moi je rêverais que notre président se comporte
37:40de la même manière, et juste pour terminer là-dessus
37:42pourquoi je n'y crois pas ?
37:44parce que qu'est-ce que c'est l'Europe
37:46dans le fantasme d'Emmanuel Macron, c'est l'axe franco-allemand
37:48élargi à d'autres pays, les Allemands
37:50quand ils ont eu le choix par exemple
37:52pour leur industrie de défense
37:54de choisir une industrie, plutôt que d'acheter
37:56des Rafales français, ils ont acheté
37:58des avions américains
38:00et ils sont sous le parapluie américain depuis toujours
38:02et je pense que philosophiquement en réalité
38:04je suis d'accord avec ce qu'il dit, mais en réalité
38:06c'est juste que ça ne s'est jamais passé comme ça
38:08et ça ne se passera jamais comme ça
38:10il faut faire une différence entre l'aspect militaire
38:12et la défense européenne, où je suis parfaitement d'accord avec toi
38:14où on a un gros problème avec l'Allemagne
38:16mais aussi avec le Pologne qui achète
38:18aux américains
38:20on a une magnifique industrie de défense
38:22en France
38:24et donc ils ne font pas le choix de l'Europe
38:26en matière commerciale, c'est quand même une autre affaire
38:28parce qu'en matière commerciale, l'anecdote
38:30que tu racontais, qui est tout à fait exacte
38:32là, ça ne va pas être
38:34une anecdote autour d'un coup de fil
38:36ça va être une politique
38:38voulue par Trump, qui ne va pas concerner
38:40que les produits français d'ailleurs, qui va concerner
38:42d'une manière générale, les produits
38:44européens, et d'ailleurs
38:46pas seulement européens, je pense aussi chinois
38:48mais nous sommes européens
38:50et nous sommes français
38:52et donc là, on va avoir un impact direct
38:54il n'y aura pas besoin qu'Emmanuel Macron
38:56menace de quoi que ce soit
38:58que Donald Trump
39:00je vous voyais réagir
39:02je termine juste d'un point
39:04on va avoir toute notre industrie
39:06aéronautique qui va être
39:08lourdement pénalisée
39:10elle était déjà, parce qu'il y avait déjà des formes de protectionnisme
39:12européenne, mais elle va l'être encore plus
39:14on a notre industrie automobile
39:16on a toute notre industrie du luxe
39:18j'aimerais bien lire une interview de Bernard Arnault
39:20sur l'élection de Donald Trump
39:22et de savoir ce qu'il en pense, ça m'intéresserait vraiment
39:24en dehors de toute opinion politique
39:26et puis on va avoir nos vins
39:28spiritueux, comme tu y faisais
39:30allusion, qui vont souffrir
39:32le cognac est exporté à 90%
39:34aux Etats-Unis
39:36donc on va prendre cher
39:38si vous me permettez cette expression
39:40et juste sur l'Europe
39:42encore une fois, juste sur l'Europe
39:44sur l'aspect commercial
39:46l'Allemagne, là, va avoir
39:48une forte incitation
39:50à avoir une autre position que dans le domaine
39:52de la défense. Geoffroy.
39:54Je pense que l'Allemagne, je caricature
39:56un peu, mais l'Allemagne est le 51ème Etat en réalité
39:58c'est-à-dire qu'on verra comment ça se passe
40:00mais sur le plan industriel, puisque c'était la réponse
40:02de Philippe, ils sont dépendants de leurs
40:04exportations par exemple dans l'automobile
40:06et les machines et outils et tout ça
40:08on verra comment ils sont traités, moi je pense
40:10que Trump fera que des choses qui sont dans l'intérêt des Américains
40:12et c'est souvent pas le nôtre, malheureusement
40:14Et dans l'intérêt du monde, la guerre
40:16notamment en Ukraine,
40:18ça n'a rien à voir, mais il nous reste
40:20deux minutes et je voulais vous entendre, je pense que nous allons
40:22nous parler, voilà ce qu'a déclaré
40:24Donald Trump hier
40:26dans un entretien pour NBC News
40:28le Kremlin a indiqué
40:30mercredi que Vladimir Poutine n'avait pas l'intention de
40:32féliciter Donald Trump, mais le président russe
40:34lui a envoyé un message hier, bref
40:36est-ce que effectivement...
40:38On a perdu le
40:40grand frère ou l'oncle américain protecteur
40:42c'est ça qui s'est passé avec l'élection
40:44de Donald Trump pour les États-Unis
40:46Il les a pas beaucoup protégés ces dernières années, pardon
40:48Sur l'Ukraine, s'il n'y avait pas
40:50l'armement américain, l'Ukraine serait
40:52depuis pas mal de temps
40:54en très grosse difficulté
40:56encore plus grosse difficulté qu'il ne l'est déjà
40:58Peut-être que la guérison serait finie aussi, on ne sait pas
41:00Et donc la sécurité européenne
41:02ne peut plus reposer avec Donald Trump
41:04je ne dis pas qu'on va rompre toutes les alliances
41:06ni l'OTAN, ni l'alliance atlantique
41:08mais ça va nous coûter beaucoup plus cher
41:10et il va falloir qu'on se prenne en charge
41:12et là c'est encore plus compliqué dans le domaine commercial
41:14parce que l'Europe de la défense n'existe pas
41:16Donc pas une chance pour la paix
41:18pour Philippe Guibert, Donald Trump élu
41:20président des États-Unis
41:22Je suis choqué par une chose depuis le début
41:24de cette guerre, c'est que les états-majors
41:26américains, c'est sorti dans la presse à plusieurs reprises
41:28appellent cette guerre la guerre parfaite
41:30Pourquoi ? Parce qu'elle leur permet de découler de l'armement
41:32et de gagner de l'argent, en tout cas
41:34de faire vivre leur industrie de défense et aussi
41:36de vendre leur gaz liquéfié
41:38à nous
41:40C'est vrai
41:42Donc une guerre qui est parfaite du point de vue des américains
41:44mais qui coûte autant aux peuples européens
41:46qui entourent l'Ukraine, ça me pose un petit problème
41:48Donc moi, le fait que Trump soit
41:50ce qu'on appelle isolationniste et qu'il se concentre
41:52sur d'autres problèmes, notamment dans le Pacifique
41:54me va très bien si c'est pour que cette guerre s'arrête
41:56ça fait quand même longtemps
41:58ça fait très longtemps
42:00Je suis absolument gaulliste
42:02mais ça fait très longtemps que tous les gens que j'estime
42:04disent à ce sujet
42:06qu'on aurait dû se mettre à la table des négociations depuis très longtemps
42:08que Zelensky ne gagnera pas la guerre
42:10et que ce sera la réponse de Philippe Guybert avant de clore
42:12ça se dispute
42:14En égauliste, on défend la souveraineté nationale des autres
42:16notamment celle de l'Ukraine
42:18Bien sûr, mais je ne sais pas si je souhaite plus à l'Ukraine
42:20une guerre qui dure 15 ans et qu'ils finiront par perdre sans doute
42:22ou alors une paix négociée maintenant
42:24c'est ça l'enjeu
42:26Qui une paix négociée ? C'est une chose que l'Ukraine soit humiliée
42:28Philippe Guybert, Geoffroy Lejeune
42:30un grand merci une nouvelle fois
42:32d'avoir joué le jeu du débat sur ces news
42:34ça se dispute, revient bien évidemment vendredi prochain
42:36l'actualité qui continue sur ces news
42:38dans un instant c'est 100% politique
42:40avec Julien Pascal
42:42reviendra avec ses invités sur toute l'actualité de la journée
42:44je vous retrouve demain à 17h
42:46punchline weekend
42:48excellente soirée sur notre antenne, à très vite