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Avec Nathalie Loiseau, députée européenne Renew et secrétaire nationale d'Horizons

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-11-15##

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News
Transcription
00:00Soudradio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:078h37, Nathalie Loiseau, bonjour.
00:09Bonjour.
00:10Merci d'être avec nous, je rappelle que vous êtes députée européenne Renew Horizon,
00:14responsable de tout ce qui est international, d'ailleurs, dans le parti d'Edouard Philippe.
00:18Bien, je parlerai un mot d'Edouard Philippe, mais vraiment en toute fin d'interview,
00:22parce qu'il y a plus important aujourd'hui...
00:24Non.
00:25Non, si, qu'Edouard Philippe.
00:27Hier soir, il y a eu ce match France-Israël au Stade de France, 0-0, c'était 0 titre
00:31de l'équipe ce matin, 0 sur le plan du football, avec une ambiance morne.
00:35Mais tant mieux.
00:36Morne pleine.
00:37Mais tant mieux que ce match a été ennuyeux, tant mieux qu'il ait eu lieu, on a bien fait
00:41de ne pas céder, le sport a gagné contre l'intohérence, c'est bien.
00:44Bon, c'est bien.
00:45Un mot sur ce qui s'est passé au Parlement européen, j'ai vu des députés de gauche
00:52qui ont jeté symboliquement des pages de papier censées noircir par les noms des
00:58enfants palestiniens tués à Gaza, ils demandent des sanctions contre Israël.
01:02C'est vrai qu'il n'y a aucune sanction votée par l'Union Européenne contre...
01:05Il y a des sanctions contre les colons violents de Cisjordanie, et c'est tout à fait juste,
01:11parce qu'un des drames qui est en train de se passer du fait du gouvernement de Netanyahou,
01:16c'est d'avoir laissé les colons extrémistes armés faire la loi.
01:21Mais j'aimerais dire aux gens de gauche du Parlement européen qui inondent le sol du
01:28Parlement européen de petits papiers, ce que disait Gabriel Attal, tu salis, tu nettoies.
01:35Parce que c'est les femmes de ménage mal payées du Parlement européen qui vont devoir
01:41subir leur gesticulation, ça n'a pas de sens.
01:44Ça n'a pas de sens.
01:45Bien, selon vous.
01:46Nathalie Loiseau, parlons de Marine Le Pen et parlons de l'Union Européenne, parce que
01:51dans l'affaire des attachés parlementaires du Front National, à l'époque c'était le Front National,
01:57c'est l'argent européen qui est en question.
01:59Alors non, c'est notre argent, c'est notre argent.
02:01Oui, mais c'est quand même l'argent de l'Europe, mais c'est en partie notre argent.
02:04C'est l'argent public, c'est l'argent des contribuables.
02:06C'est l'argent public.
02:07Bien, Nathalie Loiseau, avant de parler et de revenir sur les réquisitions, le réquisitoire,
02:14je voudrais revenir sur les soutiens.
02:17Parce que j'ai vu que M. Victor Orban était outré par ce qui s'était passé,
02:26par le harcèlement judiciaire dont étaient victimes Marine Le Pen.
02:30Ça vous surprend ?
02:31On a envie de dire à Victor Orban, mêle-toi de tes affaires.
02:34Moi je ne commande pas les décisions de justice, surtout quand ce n'est pas encore une décision mais une réquisition.
02:39Non, c'est une réquisition.
02:40Qu'un dirigeant étranger se permette de le faire, ça dit tout sur Victor Orban.
02:45Ça dit tout aussi sur les amitiés de Marine Le Pen.
02:48Marine Le Pen et le RN sont dans une opération de normalisation,
02:53mais qui ne tient pas la route trois secondes.
02:55La réaction du RN aux réquisitions,
02:58moi je me souviens que Marine Le Pen avait dit au début du procès
03:01« J'ai confiance dans la justice de mon pays »
03:03et puis d'un seul coup on a une réaction populiste, des pétitions contre des réquisitions de justice.
03:09Et puis ses amis, c'est Victor Orban, c'est Donald Trump,
03:12ce sont les populistes, ce sont les autoritaires.
03:14Et c'est Moscou, le Kremlin qui officiellement apporte son soutien.
03:17Ah bah écoutez, le Kremlin a investi dans le FN,
03:20donc il voudrait avoir un retour sur investissement.
03:23Les prêts du Kremlin au FN sont connus,
03:27le soutien du Kremlin à Marine Le Pen est connu,
03:30donc évidemment quand Marine Le Pen est en difficulté,
03:32ça ne plaît pas à Vladimir Poutine.
03:34Est-ce que dans le monde aujourd'hui, on tape sur le droit facilement,
03:37sur l'état de droit facilement,
03:39on devient vite victime ?
03:42C'est ce que je peux dire,
03:45après vous l'avoir dit, une décision de justice,
03:47et quand ce n'est même pas une décision de justice,
03:49je ne la commente pas,
03:51mais la victimisation, ce plaindre que le parquet,
03:56le ministère public veuille appliquer la loi,
03:59c'est quand même très inquiétant, sur le fond.
04:02Le vrai scandale, si Marine Le Pen et ses co-accusés sont condamnés,
04:06c'est ce que vous avez dit au début,
04:08c'est le détournement de 4,5 millions d'euros d'argent public.
04:13C'est ça le scandale.
04:15– Oui, enfin ce n'est pas ce que semble penser Gérald Darmanin, pardon.
04:19Vous avez vu sa réaction ?
04:21– Oui mais je ne suis pas là pour commenter ce que dit Gérald Darmanin.
04:23– Non mais d'accord, vous n'êtes pas là, mais vous en pensez.
04:26– Attendez Nathalie Loiseau, vous n'êtes pas là pour commenter,
04:29mais vous en pensez quelque chose de ce qu'a dit Gérald Darmanin,
04:33Nathalie Loiseau, qu'en pensez-vous ?
04:35– Il y a une loi qui a été votée par les parlementaires,
04:39ce n'est pas le juge qui invente que l'inégibilité est automatique,
04:47c'est la loi, ça s'appelle la loi Sapin II,
04:50elle a été votée en 2016,
04:52ça a été revoté en 2017 avec la loi sur la transparence de la vie publique,
04:58donc quand la justice a l'intention d'appliquer la loi,
05:01ça me rassure plus que ça ne m'inquiète.
05:03– Mais dites-moi, il n'y a pas que Gérald Darmanin qui dit cela,
05:06il y a aussi Christian Estrosi qui est dans votre parti ?
05:08– Il y a plusieurs personnes, mais si certains pensent qu'il faut changer la loi
05:13alors qu'ils le disent, moi à titre personnel,
05:18je considère que quand on est condamné,
05:22ce qui n'est pas encore le cas de Madame Le Pen je le rappelle,
05:24mais quand on est condamné pour détournement d'argent public,
05:30qu'on soit inéligible pendant une période de temps,
05:33ça a été le cas d'Alain Juppé,
05:36je n'ai vu personne dire à l'époque c'est un scandale,
05:40et ça n'avait pas l'ampleur de ce qui est reproché
05:43au Front National et au Rassemblement National,
05:46c'est comme ça, quand on est un homme ou une femme public politique,
05:52on réfléchit, personne n'est au-dessus de la loi,
05:56ce n'est pas parce qu'on a envie de se présenter à une élection
05:58que la loi ne s'applique pas à vous,
06:00et on a en plus un devoir d'exemplarité.
06:02– Mais quand j'entends Gérald Darmanin et Christian Estrosi,
06:06est-ce que ces propos sont irresponsables ?
06:10– Ces propos les regardent, mais je ne suis pas d'accord avec eux.
06:14– Et c'est irresponsable vis-à-vis des citoyens,
06:19qui eux sont confrontés à la loi.
06:21– Mais voilà, ce que je dis et ce que je répète,
06:24personne n'est au-dessus des lois,
06:26et je dirais un homme ou une femme politique encore moins que quiconque.
06:31– Bien, mais alors j'ai une autre question à vous poser Nathalie Loiseau,
06:35peut-on garantir qu'aujourd'hui aucun collaborateur parlementaire
06:39d'un député européen, français ou autre,
06:42ne travaille pas pour le parti auquel il est rattaché ?
06:44– Ce que je peux vous garantir, et je suis dans mon deuxième mandat,
06:48je suis au Parlement européen depuis 2019,
06:50c'est qu'il n'y a aucune ambiguïté.
06:52On ne peut pas dire, ah je ne savais pas, on ne me l'avait pas expliqué.
06:56Vous arrivez au Parlement européen, l'administration du Parlement
07:00vous explique immédiatement ce que vous devez faire,
07:05comment vous devez passer vos contrats avec vos collaborateurs,
07:08et le fait que s'ils ont envie de travailler à titre bénévole
07:12et en dehors de leurs heures de travail au Parlement européen
07:16pour un parti politique, ça les regarde,
07:18mais que l'argent du contribuable qui leur est versé comme salaire
07:24ne peut pas servir à ça.
07:25Il n'y a pas d'ambiguïté, il y a un mur de feu,
07:28et franchement ceux qui disent j'avais pas bien compris,
07:30c'est parce qu'ils n'avaient pas envie de comprendre.
07:32– Bien, Nathalie Loiseau, accord Union européenne Mercosur,
07:35nous allons nous opposer à la signature de cet accord par tous les moyens.
07:39Qui disait cela ? C'était hier à votre place, ici même,
07:42le ministre de l'économie Antoine Armand.
07:45Par tous les moyens ? Mais est-ce que nous avons les moyens,
07:49nous Français, et peut-être d'autres pays européens ?
07:52Est-ce qu'il y a une coalition qui est en train de se former
07:55contre cet accord éventuel ?
07:57– On se bat contre la signature de cet accord en l'état,
08:00parce que cet accord est dangereux pour l'environnement,
08:02il est dangereux pour nos agriculteurs en particulier,
08:05pour nos éleveurs.
08:07On a appris il y a deux jours que de la viande brésilienne
08:11arrivait déjà en Europe, de la viande de bœuf élevée aux hormones.
08:17Ça veut dire qu'on est en train d'essayer de construire
08:21une coalition de pays opposés à cet accord.
08:24Les agriculteurs sont très mobilisés, à juste titre.
08:27– On est en train de construire une coalition opposée ?
08:30– Pour le moment, au moment où on se parle.
08:32Il y a 11 pays européens qui sont favorables à l'accord.
08:35On sait beaucoup, mais ce n'est pas 27, et ce n'est même pas la majorité.
08:38– Il y a 11 pays européens favorables à l'accord aujourd'hui,
08:41et il y en a donc 16.
08:43– Et on est en train de travailler tous les autres,
08:47pour leur mettre sous les yeux les conséquences de cet accord.
08:51On connaît les problèmes de déforestation,
08:53on connaît les problèmes d'environnement.
08:56C'est un accord qui, en l'état, ne correspond pas
09:00à ce qu'on attend d'un accord commercial avec le reste du monde.
09:03– Est-ce que vous pouvez nous dire ce matin,
09:05nous assurer que cet accord ne sera pas signé lors du G20 ?
09:10– On se bat pour qu'il ne soit pas signé lors du G20.
09:12Je ne peux pas vous l'assurer.
09:14Ensuite, il y a la question de sa ratification.
09:17Ce qu'on souhaite, c'est qu'il ne soit pas signé lors du G20.
09:20Ce qu'on souhaite, c'est sensibiliser tous les pays
09:23qui ont les mêmes interrogations que nous,
09:25et ces interrogations sont fortes,
09:27à la nécessité de ne pas signer l'accord maintenant.
09:31– Ensuite, imaginons qu'un accord soit signé contre notre avis.
09:36– Ensuite, il faut que les représentants des 27 pays européens
09:42se rassemblent et qu'il y ait une majorité
09:44pour que cet accord soit adopté.
09:46On travaille à ce qu'il n'y ait pas de majorité
09:49qui puisse passer en force.
09:52Ensuite, au Parlement européen, il faut aussi que cet accord soit ratifié.
09:56Notre travail, mon travail, et celui de mes camarades
09:59au Parlement européen, c'est de convaincre,
10:01dans les différents groupes politiques,
10:04ceux qui se posent des questions sur cet accord.
10:07On le fait depuis des mois, on le fait de manière renforcée,
10:11on est extrêmement mobilisés.
10:13– Et franchement, au Parlement européen, qui est contre ?
10:16– Dans tous les groupes politiques, il y a des gens qui sont contre,
10:19et des gens qui sont pour.
10:20Chaque groupe politique est divisé.
10:22Les Espagnols, de tous les groupes politiques, sont très pour,
10:26parce qu'ils sont dans une logique…
10:27– De gauche comme de droite.
10:29– De gauche comme de droite.
10:31Ils sont dans une logique de garder une influence sur l'Amérique latine
10:35et de ne pas laisser l'Amérique latine entre les mains de la Chine.
10:38Ne pas laisser l'Amérique latine entre les mains de la Chine,
10:40ça, ils ont raison.
10:41Et qu'il y ait un accord un jour avec le Mercosur, pourquoi pas ?
10:46Moi, je ne suis pas contre les accords commerciaux,
10:48mais il faut que ce soit un bon accord qui protège nos agriculteurs,
10:52nos éleveurs, ici en Europe.
10:53Et puis les consommateurs, je n'ai pas envie que les consommateurs
10:56consomment des produits qui ne sont pas…
10:58– Personne n'en a envie, personne n'en a envie.
11:01Trump élu, est-ce que l'Europe doit se réveiller ?
11:03– Si ce n'est pas maintenant, ça sera trop tard.
11:06– Mais se réveiller comment ?
11:07Se réveiller économiquement, on est bien d'accord,
11:09avec des investissements, il faut investir…
11:12– Il faut des investissements massifs, on a un retard,
11:14on a commencé à décrocher.
11:16Parce que depuis, on va dire, la chute du mur de Berlin, on s'est endormi.
11:20Vous vous souvenez, Laurent Fabius et d'autres en Europe
11:22qui disaient les dividendes de la paix ?
11:23– Oui, je me souviens.
11:24– Donc on se repose, pendant que les autres, eux, s'arment,
11:28voire se sur-arment, et maintenant font usage de leurs armes.
11:31Donc aujourd'hui, on ne peut plus ignorer ce qu'est devenu le monde,
11:35avec une Russie agressive, un Vladimir Poutine
11:38qui n'a pas décidé de calmer ses ardeurs,
11:41et un Président Trump qui n'est pas plus modéré
11:44que dans son premier mandat.
11:45Comme certains qui voudraient se reposer encore aiment à le penser,
11:49on regarde les premières nominations auxquelles Donald Trump a procédé,
11:53il a fait dresser les cheveux sur la tête,
11:56et il a tout le congrès américain avec lui,
11:59Chambre des représentants, Sénat, il a gagné largement,
12:04il a tous les pouvoirs.
12:05Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
12:07On se lamente, les Américains ont choisi démocratiquement…
12:10– On construit une Europe de la défense.
12:11– On se demande ce que nous, Europe, on fait,
12:14et on arrête de commenter, on arrête de réagir, on agit.
12:20Mario Draghi a écrit un rapport passionnant,
12:24tous les rapports ne sont pas passionnants, mais celui-là l'est.
12:26Il explique comment on fait, comment on investit massivement,
12:30comment on construit une vraie défense européenne.
12:33– Mais il y a des divisions au niveau européen pour cela,
12:35vous n'êtes pas unis.
12:38– Comme toujours, c'est difficile de réunir les 27,
12:41mais comme toujours, quand la crise est là,
12:44quand le réveil sonne, il se passe quelque chose.
12:47– Il va se passer quelque chose ?
12:48– C'est notre engagement.
12:49Souvenez-vous, 2017, Emmanuel Macron,
12:52le gouvernement auquel j'ai participé, dit « autonomie stratégique ».
12:55À l'époque, on le prend pour un doux rêveur,
12:57ou pour un théoricien de l'Europe.
12:59Aujourd'hui, tout le monde dit « autonomie stratégique »,
13:02parce que demain, Donald Trump peut nous dire quelque chose
13:05qui n'est pas totalement faux en plus.
13:08C'est-à-dire que les problèmes des Européens doivent être réglés
13:11par les Européens.
13:12– Oui, mais c'est vrai.
13:13– Mais c'est vrai.
13:14– Mais c'est vrai, il a raison.
13:15– On a sous-traité beaucoup de choses aux États-Unis.
13:19– Bien sûr, bien sûr.
13:20Poutine, parlons-en, la guerre entre la Russie et l'Ukraine
13:23va s'intensifier, elle va s'intensifier à nouveau.
13:27– Elle est épouvantablement intense.
13:30– Elle est déjà épouvantable.
13:32Elle est déjà, mais Nathalie Loiseau, là on entre,
13:35avant la prise de pouvoir de Trump, le 20 janvier,
13:39on entre dans une période où chacun va vouloir
13:41soit conquérir du territoire, soit défendre le territoire conquis.
13:45– Ce qui a changé, l'escalade qui vient d'avoir lieu,
13:48c'est Poutine qui fait appel à des troupes nord-coréennes,
13:5010 000 pour commencer, et pour essayer de reprendre quoi d'ailleurs ?
13:54Du territoire russe, que Poutine n'arrive pas à reprendre.
13:58– Oui.
13:59– Mais on ne peut pas regarder ailleurs quand ça est en train de se passer.
14:03Pourquoi ? Évidemment parce que l'Ukraine souffre,
14:05parce que les troupes ukrainiennes sont en difficulté.
14:09Mais parce que ça nous concerne.
14:11Parce que c'est notre sécurité d'Européens.
14:14Parce qu'aider l'Ukraine, ça coûte cher.
14:16Mais ne pas l'aider, la laisser tomber et laisser gagner Poutine,
14:19ça coûterait beaucoup, beaucoup plus cher.
14:21– Est-ce qu'un front pro-ukrainien est en train de se former en Europe ?
14:25Un front qui remplacerait un peu le soutien américain ?
14:30– Alors d'une part, ce front pro-ukrainien existe depuis le 24 février 2022.
14:34En termes d'aide militaire, on a fait autant que les Américains.
14:38Est-ce qu'on est capable de se passer des Américains ?
14:40Pas encore.
14:41On doit à la fois convaincre Donald Trump
14:44que l'idée d'un accord négocié en 24 heures, en fait, il serait perdant lui.
14:49L'influence américaine serait perdante.
14:52Sa volonté de limiter les ardeurs de la Chine serait perdante.
14:56Mais on doit, nous, trouver les moyens d'aider plus l'Ukraine.
15:00Mais aider plus l'Ukraine sans porter atteinte à ce qu'on fait pour les écoles,
15:04pour la justice, pour la santé.
15:07L'argent, il existe, il est là, il est en Europe, c'est de l'argent russe.
15:12Il y a 300 milliards de dollars d'avoir gelé de la banque centrale russe
15:20dans les banques en Europe, au Royaume-Uni, au Japon et un tout petit peu aux Etats-Unis.
15:25On a gelé cet argent depuis 2022.
15:28On en utilise déjà les intérêts.
15:31Une fois pour toutes, est-ce qu'on imagine qu'il y aura un jour des raisons
15:35de rendre cet argent à la Russie ?
15:37– Utilisons cet argent.
15:38– Mais utilisons cet argent. Et sans attendre.
15:41– Mais utilisons ces plus de 300 milliards.
15:44– 300 milliards de dollars.
15:47– 300 milliards de dollars.
15:49– Ils dorment en Europe.
15:51– Mais qui décidera ? C'est l'Europe qui peut décider, qui va décider ?
15:55– Alors je pense que la meilleure solution, c'est ce qu'on appelle le G7,
15:58c'est-à-dire les pays les plus développés de la planète,
16:01qui ont tous cet argent dans leurs banques,
16:05qui décident de dire cet argent va à aider l'Ukraine.
16:09On avait, avec notre manière très théorique de voir les choses,
16:13décidé que ça irait pour les réparations de guerre le moment venu.
16:18Mais ça c'est une vision théorique.
16:20Vous imaginez une Russie bien élevée qui dit oui c'est vrai, on va vous rendre ça.
16:24– Vous lancez un appel, utilisons les 300 milliards de l'argent russe, je l'ai.
16:28– Maintenant, tout de suite, pas pour le plaisir de faire la guerre,
16:32pour permettre à l'Ukraine de négocier en position de force.
16:36– Bien, nous verrons si la décision est prise, Nathalie Loiseau.
16:39Mais le Président de la République ne l'a pas dit encore.
16:42– Non, mais croyez-moi, je ne suis pas la seule à pousser en ce sens,
16:47et j'entends beaucoup de gens aujourd'hui qui disaient en 2022,
16:51est-ce bien raisonnable, est-ce bien légal ?
16:53– Oui.
16:54– C'est parfaitement légal.
16:55Quand il y a un acte d'agression caractérisé contre le droit international,
17:00contre un pays souverain, prendre des contres de mesure, c'est parfaitement légal.
17:05– Bien, Bakou, COP29… – COP de la honte.
17:08– COP de la honte.
17:09– COP de la honte.
17:10Vous avez vu le Président Aliyev, l'hôte de la COP29,
17:15ouvrir une COP, donc une conférence destinée à lutter contre le climat,
17:19en expliquant que le pétrole est un don de Dieu.
17:22Qu'est-ce que la COP faisait à Bakou ?
17:24Par ailleurs, on est dans un pays, l'Azerbaïdjan, qui persécute ses opposants.
17:29Il y a des opposants azerbaïdjanais qui vivent en France.
17:32L'un a été assassiné, un autre a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat sur notre sol.
17:38C'est un pays qui n'a pas signé de traité de paix avec l'Arménie,
17:42qui continue à qualifier l'Arménie de « Azerbaïdjan occidental ».
17:46Vous le savez, j'ai un engagement très fort auprès des Arméniens.
17:50Je ne peux pas accepter qu'un pays voisin nie même l'existence de l'Arménie.
17:55Et c'est un pays qui insulte la France.
17:57– J'ai vu.
17:58– Le Président Aliyev a insulté la France.
18:00Il y a en ce moment, dans les locaux de la COP,
18:02une exposition sur les méfaits du colonialisme français contemporain.
18:08Vous vous rendez compte ?
18:09– Contemporain, ça veut dire les dom-toms.
18:10– Ça veut dire l'Outre-mer.
18:11– Mais oui.
18:12– Je salue la décision d'Agnès Pannier-Runacher qui a décidé de ne pas y aller.
18:17Emmanuel Macron avait dit tout de suite qu'il n'irait pas.
18:20Ursula von der Leyen n'y va pas.
18:22Olaf Scholz n'y va pas.
18:23Joe Biden n'y va pas.
18:24L'Azerbaïdjan voulait qu'on parle de lui.
18:26Eh bien, ne le décevons pas.
18:28Parlons de l'Azerbaïdjan tel qu'il est aujourd'hui.
18:30Une tyrannie qui se fiche pas mal de la planète et qui bafoue les droits de l'homme.
18:35– Et puis, espérons que l'artiste français Théo Claire, 38 ans,
18:40qui est emprisonnée près de Bakou, soit libérée le plus rapidement possible.
18:44Un mot pour terminer sur la Géorgie.
18:47Vous revenez, vous avez surveillé les élections, et alors ?
18:50– C'est le festival de la fraude comme je ne l'avais jamais vu nulle part
18:54et comme ça n'avait jamais eu lieu en Géorgie.
18:56Souvenez-vous la Géorgie 2003, c'est le pays de la révolution des roses,
19:00de révolution pacifique, démocratique.
19:03C'est un peuple qui est épris de liberté et de démocratie
19:06et c'est un peuple à qui on vient de voler son élection.
19:09– Merci Nathalie Loiseau.
19:11Merci beaucoup d'être venue nous voir ce matin sur Antenne de Sud Radio.
19:15Il est 8h57, Patrick Roger sera avec vous juste après les infos.

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