• il y a 11 heures

Tous les vendredis, samedis et dimanches à 19h17, Pascale de la Tour du Pin reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment. Ce soir, Didier Lemaire, professeur de philosophie des Yvelines.
Retrouvez "Les invités d'Europe 1 Soir week-end" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-europe1-week-end

Category

🗞
News
Transcription
00:00Il est 19h21 sur Europe 1, je suis toujours avec Jules Taurès et Paul Melun dans ce studio.
00:05Je voudrais qu'on revienne parce que j'ai été choqué, je le dis, j'ai été choqué que le service public donne la parole hier
00:12dans le complément d'enquête à Elias Dimzalen, militant islamiste, fichier S, qui est appelé à l'intifada dans les rues de Paris il y a quelques semaines.
00:21Didier Lemaire, bonsoir.
00:23Bonsoir.
00:24Vous êtes professeur de philosophie pendant 20 ans, vous avez enseigné au lycée de la Plaine de Neuf, à Naples, vous avez été à Trappes, pardon, n'importe où.
00:34À Trappes, oui.
00:35Menacé pour avoir alerté sur la montée de l'islamisme, vous avez dû mettre en suspens votre carrière d'enseignant en février 2021
00:42et vous vous consacrez désormais à l'écriture. Pourquoi votre voix est importante ?
00:47Je voudrais qu'on réécoute avec vous le discours de ce militant islamiste, Elias Dimzalen, qui qualifie la France d'islamophobe.
00:58Qu'a-t-il expliqué hier ? Que selon lui, interdire le voile à l'école, c'était empêcher les jeunes françaises musulmanes de s'instruire.
01:04Écoutez.
01:05J'exprime le fait qu'effectivement, tout le monde devrait pouvoir s'habiller comme il le veut et que si on veut faire montre de solidarité,
01:13quand une personne est stigmatisée pour quelque chose, alors il faut montrer son soutien.
01:18Et la meilleure façon de le faire dans ce cas-là, c'était effectivement de porter un verre.
01:22Certaines personnes qui sont obsédées par les musulmans, qui les détestent, ont voulu attaquer, parce que ce sont des grands lâches,
01:28des jeunes femmes musulmanes en leur empêchant d'accéder à l'éducation nationale et à l'instruction.
01:34Si on vous demandait de retirer votre pantalon pour entrer dans vos studios, vous comprendriez très vite qu'en fait, on vous empêche d'accéder à vos studios.
01:41Pour eux, c'est aussi important qu'un pantalon.
01:44Pardon, excusez-moi, mais le rapport entre le pantalon et le voile, n'importe quoi.
01:47Excusez-moi, Didier Le Maire, quand vous entendez ça diffuser sur le service public, en l'occurrence France 2, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:58C'est un peu comme si on mettait sur le même plan la parole, par exemple, des alliés ou des juifs avec la parole des nazis,
02:05puisque le projet politique de ce monsieur est du même ordre.
02:09C'est un projet totalitaire et génocidaire, et son discours revient à instrumentaliser les jeunes enfants d'origine musulmane ou de culture musulmane
02:19pour les retourner contre la République.
02:21En fait, nous sommes là face à un entrepreneur de haine, et donc je ne crois pas que les arguments rationnels aient beaucoup à faire avec ce type de personnes.
02:32Quand vous étiez en exercice, Didier Le Maire, professeur de philosophie à Trappes, quand vous l'avez été pendant 20 ans,
02:40est-ce que vous avez été confronté, vous, à un moment ou à un autre, justement, à des parents ou des élèves qui tenaient ce même type de discours ?
02:52Non, des élèves commençaient déjà à se victimiser, à percevoir ces règles de laïcité comme des règles qui les visaient spécifiquement,
03:01mais en général, après discussion, les choses revenaient dans un cadre, je dirais, normal, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, je pense,
03:10parce qu'il y a vraiment une tentative d'instrumentaliser ces jeunes et de les retourner contre la République et contre les Français.
03:19Je crois que nous sommes passés à une étape vraiment belle, depuis peut-être 3-4 ans.
03:27Elle est terrible, parce qu'elle fait de ces jeunes des ennemis potentiels de notre peuple.
03:36Et vous voyez, vous avez des remontées, vous avez créé l'association Défense des Serviteurs de la République.
03:42Est-ce qu'il y a de plus en plus de remontées, selon vos informations, d'incidents dans les salles de classe ? Est-ce que ces incidents se multiplient ?
03:51Disons que la pression est extrêmement forte dans un certain nombre d'établissements où la concentration de ces élèves est importante.
03:58Je pense d'ailleurs qu'il faudrait aujourd'hui les fermer pour que ces élèves puissent aller voir ailleurs et voir sortir de leur milieu, tout simplement.
04:06Oui, il y a des pressions, y compris dans nos bons lycées parisiens, où il n'y a pas d'enfants.
04:15On a perdu la communication avec Didier Le Maire.
04:19Juste un mot quand même, c'est très fort ce que dit Didier Le Maire ce soir, Paul Mollin, Gilles Taurez, c'est ce qu'on peut dire.
04:28Je ne sais pas, est-ce que c'est moi, est-ce que vous partagez peut-être mon étonnement de voir cet homme à une heure de forte écoute sur le service public, France 2 ?
04:42Heureusement cette émission ne marche plus depuis un moment, mais c'est vrai que c'est simple, il y a celui sur Jordan Bardella qui a fonctionné et celui sur Cyril Hélouna.
04:50Les autres, c'est quasiment à chaque fois des flops.
04:52Mais la réalité est la suivante, c'est quand même que c'est une émission qui est financée par le contribuable,
04:57qui prenne une responsabilité majeure quand il décide d'inviter pour parler de ces sujets-là qui sont quand même brûlants dans notre société,
05:05quelqu'un dont on sait les liens avec les salafistes, quelqu'un qui aimerait qu'en France ce soit un régime des talibans qui dirige,
05:12quelqu'un qui s'apprête, ce sera le 19 décembre, je ne vais pas le condamner avant, mais qui va sans doute être condamné pour avoir appelé à l'intifada il y a de cela quelques semaines.
05:22L'intifada, ce n'est pas rien, c'est une révolte, il l'a appelée à Paris, c'est une révolte qui, dans les années 90, a fait 160 morts israéliens.
05:30La deuxième intifada, c'est plus de 1000 morts israéliens, donc ce n'est pas quelque chose d'anodin.
05:34Et aujourd'hui, le service public prend un immense risque à donner la parole à quelqu'un sur ces sujets, des sujets brûlants,
05:43d'autant plus qu'on sait que dans cette mouvance, notamment la mouvance des frères musulmans, il y a ce qu'on appelle la taqiyya.
05:48Donc ce qu'il nous dit là, sur complément d'enquête, moi je sais très bien que ce n'est pas vraiment ce que pense M. Dimzalen,
05:55qu'il est beaucoup plus radical, beaucoup plus proche de la mouvance salafiste que ce qu'il nous laisse transparaître dans cette émission.
06:01Donc c'est évidemment un problème, et honnêtement, le service public va devoir répondre à un moment donné.
06:05Oui, le service public va devoir répondre. On vous fera écouter aussi ce que dit Najat Vallaud-Belkacem dans cette même émission, c'est tout de suite sur Europe 1.

Recommandations