• il y a 6 heures
Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Perez tous les dimanches à 14h sur #SudRadio.

Avec Vincent de Parades, chef du service de proctologie médico chirurgicale de l’hôpital Saint-Joseph et Président de la Société Nationale Française de
Colo Proctologie, Audrey Lecoq, associée gérante chez Pharmazon, Jean- Michel Cohen, medecin nutritionniste.

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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-01-18##
Transcription
00:00Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans La Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:09Des millions de personnes en souffrent de manière presque quotidienne.
00:13Et peut-être malheureusement aujourd'hui vous-même avez-vous mal à la tête.
00:17Et aujourd'hui on va parler des céphalées et des migraines.
00:20Alors comment reconnaître une vraie migraine ?
00:22Quels sont les causes et les traitements ?
00:24Et surtout comment vivre avec ?
00:25C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:28La Santé en Mouvement, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:31Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:35Et pour commencer cette émission spéciale mal de tête et céphalées,
00:39nous avons le plaisir de recevoir Caroline Ross, neurologue à l'hôpital L'Arriboisière.
00:44Caroline, bonjour, on est ravis de vous avoir en plateau aujourd'hui.
00:47Alors tout le monde a probablement été victime une fois dans sa vie de migraine
00:51et malheureusement peut-être même tous les jours.
00:53Et pour certains, effectivement, comme on le dit, c'est au quotidien.
00:55Mal de tête, c'est une pathologie qui peut devenir invalidante.
00:58Alors déjà, on va essayer de mieux comprendre avec vous parce qu'il y a plein de mots qui se mélangent.
01:01Céphalées, maux de tête, migraine.
01:03Expliquez-nous un petit peu la sémantique et comment on répartit tout ça.
01:06Bonjour Vanessa.
01:07Oui, en effet, les céphalées, c'est le terme médical pour parler de maux de tête.
01:12Donc quand on vous dit j'ai une céphalée, ça veut dire j'ai mal à la tête.
01:16Mais ça ne veut pas nécessairement dire j'ai une migraine.
01:18La migraine, c'est une maladie neurologique bien spécifique
01:23qui se manifeste par des types de douleurs,
01:26notamment souvent pulsatiles, d'un seul côté de la tête
01:29et qui peuvent être accompagnées de nos évomissements
01:31et surtout qui peuvent être extrêmement invalidantes.
01:34Alors expliquez-nous, est-ce qu'on peut se dire quelles sont les causes les plus fréquentes de migraine ?
01:38Est-ce qu'on a vraiment pu identifier tout ça ?
01:40Alors la migraine, déjà, il faut comprendre, comme je le disais, c'est une maladie neurologique
01:43et c'est une maladie en partie génétique.
01:46Donc les patients migraineux ont un cerveau prédisposé pour déclencher des crises de migraine
01:52et ces crises de migraine peuvent être favorisées soit parfois par des facteurs alimentaires.
01:57Le plus connu, c'est l'alcool.
01:59Des patients qui vont déclencher des crises après la consommation d'alcool.
02:02Mais il y a aussi les facteurs hormonaux chez les femmes
02:04qui déclenchent des crises au moment de leur cycle.
02:07Et puis il peut y avoir tout ce qui est variation.
02:09Variation émotionnelle, variation de rythme, en dehors trop, dehors pas assez.
02:14Toutes ces variations peuvent être des facteurs qui vont déclencher des crises de migraine.
02:17On peut arriver un peu à se connaître, on va dire,
02:19et se dire réguler ces crises avec une meilleure hygiène alimentaire
02:23ou quelque chose de plus adapté en termes de sommeil, d'habitude de vie.
02:26Alors clairement, c'est vrai que si on identifie ces facteurs qui vont déclencher des crises
02:31et qu'on fait une éviction de ces facteurs, on va avoir moins de crises.
02:35Toutefois, il y a des patients qui ont des migraines tellement fréquentes
02:38qu'ils ont du mal à bien identifier ces facteurs
02:40et ça viendrait à dire que je vis cloisonné,
02:44je ne suis plus exposé à aucun facteur déclenchant, ce qui est impossible.
02:47Selon vous, il y a un moment où il faut s'inquiéter d'un mal de tête
02:50et se dire peut-être là il faut que j'aille consulter
02:52ou alors il y a peut-être une urgence derrière.
02:54Est-ce qu'il y a des seuils, on va dire, critiques dans l'appréhension des mal de tête ?
02:57Alors c'est très simple.
02:58Quand on a un mal de tête, une céphalée dite inhabituelle, il faut consulter.
03:03Parce que le caractère inhabituel, soit c'est venu d'un seul coup, de façon très intense,
03:08soit ça ne cède pas au traitement qu'on a l'habitude de prendre,
03:11soit c'est accompagné avec des signes neurologiques,
03:14on a du mal à parler, on a une paralysie.
03:17Tout ça est inhabituel et justifie une prise en charge en urgence.
03:20Alors les traitements, on en vient aux traitements quand même,
03:22on va essayer d'être positif et optimiste.
03:24Il y a des choses aujourd'hui très concrètes pour soulager la migraine.
03:27Est-ce que vous pourriez nous en partager quelques exemples ?
03:30Alors on a des traitements qui existent depuis plus de 20 ans qui sont les triptans.
03:35Donc les triptans sont des molécules dédiées aux migraineux
03:38qui soulagent les crises et qui doivent être pris dès le début de la céphalie.
03:44Ils sont très efficaces, pas toujours bien tolérés,
03:47mais c'est sûr que le migraineux ne doit pas se contenter d'un antalgique simple,
03:52il doit pouvoir bénéficier de ces traitements qui sont efficaces.
03:55Donc ça c'est quelque chose qu'il doit toujours avoir dans son armoire à pharmacie,
03:58on va dire, s'il est potentiellement éligible à ce genre de crise ?
04:00En effet, il doit consulter un médecin qui va confirmer la migraine,
04:05lui proposer ce traitement, il doit toujours l'avoir sur lui,
04:08puisque la précocité du traitement conditionne l'efficacité du traitement aussi.
04:11Il y a des alternatives, on va parler tout à l'heure peut-être de musique avec notre second invité,
04:15mais il y a des alternatives justement à ce type de traitement ?
04:18Alors si on ne veut pas être sur un traitement dit classique,
04:22certains patients essayent des traitements avec des applications de chaud, de froid, de la relaxation.
04:29Je dirais que c'est plutôt accompagnant les médicaments.
04:32Les médicaments, seuls, c'est rarement suffisant.
04:35Par contre, on va alerter certains patients qui vont commencer à consommer trop souvent des triptans,
04:40qui peuvent développer un tableau de surconsommation et qui vont entretenir leur migraine.
04:47Et eux, au contraire, on leur demandera justement d'avoir ce type d'approche pour limiter leur prise de triptans.
04:52D'accord. Alors on entend souvent parler des auras, Caroline, qui accompagnent les céphalées.
04:56Qu'est-ce qu'on appelle une aura ?
04:57Alors l'aura, c'est un phénomène neurologique qui s'installe selon une marche migraineuse, le plus souvent visuelle.
05:03C'est quand vous commencez à voir des petites étoiles scintillantes,
05:05et puis ça grandit petit à petit dans tout votre champ visuel.
05:09Et ça dure souvent 20 minutes. En tout cas, ça ne doit pas excéder une heure de temps.
05:15Mais ces auras, c'est ce qu'on appelle la dépolarisation corticale envahissante.
05:19C'est une sorte d'orage dans votre cerveau et les neurones qui se dépolarisent
05:24et envoient ce message qui précède ou non, parfois, il n'y a pas de céphalée derrière.
05:28Donc quand ces petites étoiles apparaissent, c'est pas bon signe ?
05:32Il vaut mieux consulter ? Il vaut mieux avoir certains médicaments, là aussi, dans son armoire à pharmacie ?
05:36Alors quand les petites étoiles apparaissent pour la première fois, on revient sur ce caractère dit inhabituel.
05:40Donc bien sûr, il faut consulter.
05:42Si par contre, vous en avez l'habitude, que vous connaissez, vous savez que vous allez avoir une migraine
05:47et vous devez la traiter dès que ça apparaît.
05:50Pour accompagner justement toutes ces personnes qui au quotidien souffrent,
05:54est-ce que vous auriez peut-être des recommandations pour améliorer la qualité de vie au quotidien ?
05:59Vous avez parlé de l'hygiène de vie, mais pour cette qualité de vie, pour essayer de vivre mieux avec ?
06:03Alors c'est compliqué parce que vous pouvez avoir des migraineux qui vont avoir une crise par mois,
06:07c'est tout à fait gérable avec leur traitement.
06:09Et puis vous avez des migraineux qui vont avoir plus de 15 jours par mois de céphalée,
06:12qu'on appelle les migraineux chroniques.
06:14Donc ces patients, en effet, il faut qu'ils aient la meilleure hygiène de vie.
06:17Il faut prendre en charge parfois leur comorbidité,
06:19parce qu'on sait que c'est des patients qui ont une comorbidité souvent dépressive ou anxieuse,
06:24qui doivent aussi être accompagnés par rapport à cette comorbidité.
06:28Et puis, il ne faut pas hésiter à avoir une prise en charge un peu globale
06:33et surtout au niveau professionnel, parce que c'est un impact énorme.
06:36Et ces patients doivent être connus au niveau professionnel
06:39pour pouvoir avoir un poste de travail adapté,
06:44notamment la lumière, le bruit, qui peuvent être très impactants pour eux.
06:48C'est reconnu, ça, aujourd'hui, au niveau professionnel,
06:50cette qualité du haut travail dans le domaine de la migraine ?
06:53Alors c'est reconnu, c'est-à-dire qu'il y a des reconnaissances en tant que travailleurs handicapés
06:57qui peuvent être obtenues, en effet,
06:59mais ce n'est pas une maladie qui fait partie des maladies de l'ALD,
07:02donc ce n'est pas systématique, ça dépend de l'étude du dossier.
07:05Mais pour beaucoup de patients, heureusement, de plus en plus,
07:08ils peuvent obtenir cette reconnaissance.
07:11Vous avez parlé des traitements, notamment avec les triptans.
07:14Est-ce qu'il y a des avancées récentes qui pourront être vraiment spectaculaires
07:18dans les années à venir et très prometteuses
07:20pour définitivement arrêter ce mal et ces maux qui peuvent condamner certaines personnes ?
07:24Alors je n'ai pas parlé des traitements de fond, aussi.
07:27C'est-à-dire qu'on a le traitement au moment où on a mal,
07:30le traitement dit de crise, et puis on a le traitement de fond
07:32qu'on va prendre tous les jours pour avoir moins souvent de crise.
07:35Donc on a de longues dates plusieurs familles de médicaments.
07:38Et donc pour ces traitements de fond, on a désormais ce qu'on appelle
07:41les anti-CGRP sous forme d'anticorps ou agipans.
07:45Et c'est ça, les nouvelles avancées.
07:47Alors nouvelles, pas vraiment, parce que depuis 2018,
07:50ils sont commercialisés dans de nombreux pays.
07:53Et malheureusement, en France, on a une problématique
07:56de remboursement de ces médicaments, ce qui est quelque part un vrai sujet,
08:00parce que les patients ne peuvent pas y accéder, doivent les payer
08:04parce qu'ils sont disponibles en pharmacie,
08:07mais au frais du patient, alors qu'ils sont démontrés vraiment efficaces.
08:12Et les dernières recommandations et la position de la société savante
08:16d'hémigrène et de céphalée, c'est que finalement ces traitements
08:19pourraient chez certains patients, notamment l'hémigrène chronique,
08:22être peut-être proposés en première ligne avant toutes les vieilles molécules.
08:25Donc un véritable combat dont on parlera avec notre invitée
08:28en deuxième partie d'émission, la voie d'hémigrèneux.
08:30Caroline Ross, je vous remercie beaucoup.
08:32Je rappelle que vous êtes neurologue à l'hôpital, Larry Boisier.
08:35Et parce que le pharmacien reste le conseiller de proximité,
08:38je vous propose de retrouver Audrey Lecoq, associée gérante pour Farmazone.
08:42farmazone.fr, simplifiez-vous la santé.
08:45Cliquez, commandez, vous êtes livré.
08:47farmazone.fr présente la Minute Santé.
08:51Audrey, bonjour, on est ravi de vous retrouver.
08:54Alors, on a parlé de mots de tête, de céphalée.
08:57Pour commencer, j'aimerais vous demander quels produits spécifiques
08:59sont recommandés pour soulager ces fameux mots de tête
09:02et que doit-on vous demander quand on vient vous voir, pharmacien ?
09:06Bonjour, Vanessa.
09:07Le pharmacien aime bien en première intention recommander le magnésium
09:11parce qu'il apaise le système nerveux
09:13et donc il régule la fréquence d'hémigrènes.
09:15Autre produit qu'on aime bien, qui est notre maître de grand-mère,
09:19c'est le macaroni fraîcheur que vous allez appliquer sur votre tempe
09:22qui est à base de 100% menthol.
09:24Et sur les premières petites migraines, il est assez efficace.
09:27Alors, quand on a mal à la tête, on est généralement stressé ou fatigué.
09:31Est-ce que là, vous auriez également une recommandation à nous partager ?
09:34Oui, la vitamine B, d'une manière générale,
09:37que ce soit la B2, la B6 ou la B12,
09:40vous avez par exemple des produits comme Dayan
09:42qui ont des prix très accessibles
09:44ou des laboratoires français comme Biogarant et Nature Active
09:47qui ont aussi des produits à proposer.
09:49On a aussi peut-être besoin de se relaxer un petit peu
09:52pour éviter que le mal de tête n'arrive et qu'il soit trop prégnant.
09:55Là aussi, une recommandation ?
09:57Les huiles essentielles, un romaide qui fonctionne bien.
10:00Vous avez la lavande, la menthe poivrée, le calutus.
10:03Et on aime bien aussi l'huile de la migène qui est efficace.
10:06Merci Audrey, c'est toujours un plaisir de vous retrouver.
10:16Merci Audrey.
10:17Restez avec nous, dans quelques instants, nous vous ferons découvrir
10:19une application qui utilise la musique pour soulager vos maux de tête.
10:23Et nous partagerons également le témoignage d'une association à vos côtés
10:26pour faciliter la prise en charge des traitements.
10:29La santé en mouvement, ça continue dans quelques instants.
10:31Et c'est sur Sud Radio.
10:36Et pour continuer cette émission spéciale mal de tête et céphalée,
10:39sachez qu'il existe des moyens pour éviter d'être seul face à la douleur.
10:44A cet effet, nous avons le plaisir d'accueillir Sabine de Brémécoeur,
10:47présidente de l'association La Voix des Migraineux,
10:50association engagée qui aide et accompagne les patients souffrant de migraines.
10:54Sabine, bonjour, on est ravis de vous avoir parmi nous aujourd'hui.
10:58Comme je le disais, vous êtes présidente de l'association La Voix des Migraineux
11:02et vous êtes vous-même atteinte de migraines invalidantes.
11:04Et vous êtes aujourd'hui le porte-parole de tous les citoyens francophones
11:07qui souffrent de mal de tête.
11:09Alors Sabine, expliquez-nous pourquoi vous menez ce combat
11:12au nom de tous les migraineux.
11:15Alors, tout au départ, quand ma migraine s'est aggravée,
11:19j'étais sur les réseaux sociaux avec les trois membres fondateurs
11:23et on a constaté que l'isolement des patients,
11:27la méconnaissance de la maladie,
11:29ils étaient victimes et nous, notre objectif,
11:32c'est qu'ils deviennent acteurs de leur maladie.
11:35Et un des éléments qui faisait qu'ils se sentent seuls
11:40et qu'ils étaient victimes,
11:43c'est qu'il n'y avait pratiquement aucune information en français.
11:47Donc des rumeurs circulaient,
11:49les charlatans qui, eux, avaient des réponses,
11:53les contactaient et surtout, ils se plaignaient de leur cas,
11:57mais personne ne leur apportait de l'espoir,
12:02du soutien, mais du soutien vers devenir acteurs.
12:07Alors justement, vous mettez en place des actions très concrètes
12:10au sein de l'association La Voix des Migraineux.
12:12Expliquez-nous quelles sont ces actions.
12:15Alors, on pourrait prendre l'heure pour ça,
12:18donc je vais être un petit peu synthétique.
12:21Donc il y a le soutien,
12:23le soutien c'est à travers les réseaux sociaux,
12:25on a plus de 25 000 followers,
12:27on répond aux messages privés, aux mails
12:30et on a sur notre site deux gros dossiers,
12:33un sur le handicap avec des informations exhaustives
12:37pour que les personnes puissent faire leur démarche
12:40et un dossier sur la scolarité pour aider les parents
12:43à mettre en place tout ce qu'il faut
12:45pour l'inclusion des enfants dans l'école
12:48parce qu'il faut savoir que les enfants migraineux sont aussi,
12:51enfin les enfants peuvent souffrir aussi de migraine
12:54avec de graves conséquences sur la scolarité.
12:57Samine, vous avez un autre combat qui est essentiel
13:00et on en a parlé tout à l'heure avec Caroline Ross en plateau,
13:03c'est que la plupart des traitements ne sont pas remboursés
13:05et vous, justement, c'est une des choses
13:08contre lesquelles vous militez ?
13:10Ah oui, enfin on ne milite pas, on agit.
13:13Depuis 2018, on a multiplié de nombreuses actions
13:18auprès des autorités, on a organisé des campagnes de presse,
13:22on a des webinaires témoignages,
13:27on participe à l'évaluation en vue de remboursement
13:30en envoyant des dossiers qui s'appellent des appels à contribution
13:34en apportant la voix des patients
13:38mais aussi des données scientifiques,
13:40nos dossiers sont très étayés,
13:43on peut les retrouver sur le site de l'AHS
13:45et sur notre site.
13:47Et depuis quelques mois, on travaille activement
13:51avec la Société française d'études des migraines et céphalées
13:55pour que les neurologues spécialistes de la migraine
13:58soient vraiment entendus.
14:00C'est vrai que jusqu'ici, ce n'était pas tout à fait le cas.
14:04Merci beaucoup, merci beaucoup Sabine,
14:06on va rendre l'antenne.
14:07Donc, je rappelle le nom de notre association,
14:09La Voix des Migraineux
14:10et à tous nos auditeurs, n'hésitez pas à aller
14:12et vous rendre sur le site
14:14pour avoir effectivement ces conseils
14:16et suivre l'actualité.
14:17Et pour terminer cette émission,
14:18une application qui utilise la musique
14:20pour soulager vos céphalées.
14:22Il est docteur en psychologie clinique
14:24et musicothérapeute.
14:25Stéphane Guétin, bonjour.
14:26Donc, vous êtes le président et fondateur
14:28de l'application Musique Care
14:30et vous travaillez notamment sur la relation
14:32entre la musique et le cerveau.
14:34Alors, expliquez-nous comment justement la musique
14:36et les sons qui sont des choses intangibles
14:38peuvent agir sur le cerveau
14:40pour atténuer les crises de migraines.
14:42Donc, la musique va agir notamment
14:43dans la prise en charge de la douleur.
14:45On va utiliser le médicament pour le côté sensoriel,
14:47l'intensité de la douleur.
14:49Mais pour la composante émotionnelle,
14:51l'anxiété, la dépression,
14:52qui peuvent être accompagnées,
14:53qui peuvent accompagner ces pathologies,
14:55la musique va agir directement
14:57sur les aspects justement émotionnels,
14:59sensoriels, mais aussi cognitifs,
15:01en détournant la tension aussi de la douleur.
15:03Mais vous voulez dire que l'écoute de la musique
15:05va permettre de générer
15:07ou de libérer des hormones
15:09et en fait, ces hormones ou ces endorphines,
15:11je ne dis pas de bêtises,
15:12vont atténuer la douleur ?
15:13C'est comme ça que ça se passe ?
15:14Tout à fait. Grâce aux nouvelles techniques
15:15d'imagerie cérébrale,
15:16depuis les années 80-90,
15:17on a pu objectiver vraiment
15:18comment la musique agissait sur le cerveau
15:20et elle va permettre,
15:21comme vous l'avez très bien dit,
15:22de stimuler la production de neurotransmetteurs
15:24comme la dopamine,
15:26qui va aller stimuler les zones
15:27de récompense du cerveau
15:28ou encore les endorphines
15:29qui vont naturellement réduire
15:30le niveau de la douleur.
15:31Alors, j'ai envie de vous demander,
15:32il y a des types de sons
15:33ou il y a des fréquences
15:35qui... certaines musiques,
15:36du rock ou du rap
15:37ou du New Age,
15:39est-ce que c'est ça qui fait
15:40qu'on a moins mal ?
15:41Tout à fait.
15:42Le critère principal de réussite
15:43pour que ça marche vraiment
15:44pour le patient,
15:45c'est de s'intéresser d'abord
15:46à sa culture et à sa personnalité.
15:48Certains patients, peut-être des ados,
15:50pourront utiliser de la musique,
15:52même rock, jazz, électro,
15:54et tandis que d'autres personnes
15:55avec d'autres cultures
15:56ou goûts personnels
15:57vont utiliser de la musique classique
15:58ou autre.
15:59Le plus important,
16:00ça va être au niveau du tempo,
16:01de pouvoir se synchroniser au maximum
16:03avec les fréquences cardiaques
16:04et respiratoires,
16:05autour de 80 BPM,
16:07et les études montrent
16:08que ce type de tempo
16:09va permettre justement
16:10un relâchement musculaire
16:11et une réduction de l'anxiété.
16:13On va parler aussi des fréquences.
16:14Les fréquences basses
16:15ont tendance à endormir la personne,
16:18tant que les fréquences très aigües
16:19vont au contraire
16:20avoir tendance à exciter.
16:22C'est une application
16:23que vous avez conçue
16:24qui est un dispositif médical
16:26qui a une vraie reconnaissance
16:27par les institutions,
16:29et elle est utilisée par les soignants.
16:31Comment elle est, entre guillemets,
16:33« administrée »,
16:34si je puis le dire,
16:35puisque c'est comme un médicament,
16:36mais digital,
16:37comment elle est administrée aux patients ?
16:39Exactement.
16:40C'est un dispositif médical
16:41sous forme d'application
16:42qui a intégré différents algorithmes
16:44qui vont permettre
16:45de récupérer de la donnée de santé
16:46et d'adapter le style musical
16:48en fonction de cette santé,
16:50de ce niveau de santé,
16:51et qui va être administrée
16:53par des outils numériques
16:55de type téléphone portable.
16:56On travaille avec des soignants
16:58qui vont à domicile des patients
16:59pour les soigner.
17:00Dans ce cas-là,
17:01ils vont utiliser leur téléphone portable.
17:02En bloc opératoire,
17:03on va utiliser une tablette
17:04qui peut être mobile
17:05et transportée d'un bloc
17:06à un autre.
17:07Ou encore,
17:08dans certains hôpitaux,
17:09on a pu déployer musicaires
17:10sur l'ensemble des chambres
17:11des patients hospitalisés.
17:13C'est-à-dire qu'à n'importe quel moment,
17:15en première intention,
17:16si un patient a du mal à dormir,
17:18puisqu'il a un énorme stress
17:19vu à l'opération
17:20qui va arriver le lendemain matin,
17:21au lieu de donner en première intention
17:22le médicament,
17:23le soignant va proposer
17:24une séance d'intervention musicale
17:26pour réduire le stress.
17:27Et si ça ne marche pas,
17:28parce que ce n'est pas non plus
17:29la panacée,
17:30ce n'est pas un effet miracle,
17:31on passera par la case médicament.
17:33D'accord.
17:34Et alors, ça s'adresse
17:35à tout type de patients
17:36ou plutôt personnes âgées ?
17:38Ou est-ce que les enfants
17:39peuvent être concernés aussi
17:40par la musique ?
17:41Aujourd'hui, la musique,
17:42c'est comme un petit peu
17:43l'activité physique, j'allais dire.
17:44Ça s'adresse à tous les âges.
17:45C'est de la prévention,
17:46c'est du soin,
17:47c'est du traitement.
17:48Et aujourd'hui,
17:49comme je vous le disais,
17:50il y a certains hôpitaux
17:51qui sont équipés de plus de 600 chambres
17:52de patients.
17:53Et donc, on est de la néonate
17:54jusqu'au soin palliatif,
17:55en passant par même
17:56de l'ophtalmologie
17:57au moment d'une chirurgie
17:58de la cataracte.
18:00Et on va pouvoir utiliser
18:01notre application
18:02pour réduire jusqu'à 92%
18:04de consommation,
18:05notamment de sédatifs,
18:06au bloc opératoire.
18:07C'est une étude
18:08qui a été réalisée à l'APHP
18:10et qui a démontré
18:11que sur plus de 300 patients,
18:13le fait d'utiliser la musique
18:14au moment du bloc opératoire,
18:16on va réduire de 75%
18:17les complications opératoires.
18:19Et ces complications
18:20qui ont été évaluées
18:21par le nombre de tachycardie,
18:22le cœur qui s'emballe.
18:24Alors, Stéphane,
18:25j'ai envie de vous demander,
18:26ce sont des artistes
18:27un peu hors normes
18:28qui composent les musiques
18:29ou alors vous avez
18:30des artistes traditionnels
18:31qui repensent leur musique
18:32pour justement soigner ?
18:33Voilà, c'est très important.
18:34On n'utilise pas une musique
18:35connue du patient.
18:36On ne va pas utiliser
18:37le Riders on the Storm
18:38d'Edwards
18:39ou d'une musique très émotionnelle,
18:40très connue.
18:41Mais par contre,
18:42on va travailler
18:43avec des grands artistes
18:44comme on a eu la chance
18:45d'enregistrer avec
18:46Toumène Diabaté
18:47pour la culture plus africaine,
18:48comme on a eu la chance
18:49d'aller enregistrer
18:50avec David Bismuth,
18:51un des plus grands concertistes
18:52de musique classique
18:53et encore récemment
18:54avec Natasha Atlas
18:55et sa couleur aussi orientale.
18:56C'est un panel émotionnel
18:57qui va pouvoir
18:58permettre aux patients
18:59de voyager
19:00et voyager loin de sa douleur.
19:01La musique
19:02comme futur médicament.
19:03Stéphane Guétin,
19:04merci beaucoup.
19:05Je rappelle que vous êtes
19:06président et fondateur
19:07de l'application Musique Care.
19:08Sabine, Caroline,
19:09Stéphane et Audrey,
19:10merci beaucoup
19:11pour vos interventions.
19:12La Santé en Mouvement,
19:13c'est fini pour aujourd'hui.
19:14Retrouvez l'émission en podcast
19:15sur l'application Sud Radio
19:16et dès à présent sur YouTube.
19:17Et pour prolonger la discussion,
19:18on se retrouve
19:19sur vos réseaux sociaux préférés.
19:20Je vous souhaite
19:21une excellente fin de week-end
19:22et je vous dis
19:23à la semaine prochaine !

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