• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Luc Gras, politologue.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-03##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04Alors cet article 49.3, est-il un moyen infaillible de faire passer une idée ?
00:08François Bayrou qui annonce donc qu'il engagera la responsabilité de son gouvernement.
00:13Et non, alors vous me laissez pas le choix. J'invoque l'article 49.3.
00:16Non mais ça marche pas ici.
00:18Pardon ?
00:18Ça marche qu'à l'Assemblée.
00:25Et les dés du 49.3 sont jetés.
00:27François Bayrou a engagé cet après-midi la responsabilité de son gouvernement sur le budget.
00:31Les motions de censure seront examinées mercredi.
00:34Mais le bureau national du PS décide de ne pas censurer le gouvernement.
00:37Alors parlons vrai. Imaginez-vous à nouveau une France sans budget et sans gouvernement en milieu de semaine.
00:42Et à cette question, souhaitez-vous que le gouvernement soit censuré ?
00:45Vous dites oui à 84%.
00:47Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:50Et notre invité, le très élégant Luc Gras, politologue.
00:52Bonsoir Luc, merci d'être avec nous.
00:54Auteur du livre « La démocratie en péril ».
00:56Exactement, chez...
00:58Autoédité.
00:59Chez Autoédité, voilà c'est ça. C'est bien de s'autoéditer, c'est parfait.
01:02Philippe Bilger sur cette...
01:04Il est élégant mais il a parfois raison.
01:06Bah oui.
01:07Non mais j'avais l'impression qu'on ne crédite que d'élégance.
01:11Que d'un physique.
01:13D'abord François Bayrou n'a pris personne en traite puisqu'il avait dit qu'il userait du 49.3.
01:23Et à partir du moment où le bureau national du parti socialiste a décidé de ne pas voter la censure,
01:31et bien je laisse de côté Rassemblement National,
01:36François Bayrou, heureusement, va sauver sa tête gouvernementale, si j'ose dire.
01:42Et j'espère que ça va être le début d'une stabilisation et d'une accalmie dans la vie politique
01:50parce que les citoyens commençaient à être lassés de ces péripéties multiples et contrastées voire contradictoires
01:58et peut-être qu'on est parti vers une période qui ne parviendra jamais à effacer les effets délétères de la dissolution
02:08mais permettra un peu de les atténuer.
02:11François Zeguay.
02:12Oui je pense que ça va être un répit de très court terme et c'est d'ailleurs pour ça que,
02:16moi je pense que les socialistes ont eu raison parce qu'il ne faut pas confondre le groupe et le parti socialiste.
02:21Là c'est le bureau national du PS qui a décidé non-censure.
02:24Le groupe il est convaincu depuis pas mal de temps qu'il ne faut pas censurer là non plus.
02:29J'entends ce que vous dites sur la période d'accalmie.
02:32Je pense qu'elle va être de très courte durée parce que les événements vont s'inviter à nous.
02:36D'abord parce que ce budget il est très dur, il est extrêmement douloureux et on va en voir les effets.
02:41Dans un moment en plus où on va avoir des défaillances entreprises,
02:44c'est Philippe ou Cécile, la semaine dernière vous disiez 100 000 entreprises d'emplois industriels détruits dans l'année quittée.
02:49Oui c'était le journal Le Monde.
02:51C'est ça, c'est vous deux, je me souviens de ça.
02:53Donc 100 000 emplois industriels détruits.
02:55Donc je pense que les événements, de toute façon, il va y avoir un répit.
02:59C'était 100 000 emplois dans les plans sociaux.
03:01C'est ça, mais ce n'est pas en industrie.
03:03Donc ça veut dire qu'on va avoir un répit déjà pour François Bayrou et Emmanuel Macron
03:07qui vont avoir le crédit d'avoir réussi à faire passer le budget.
03:10Et après, moi je pense que ça repart très très vite avec une dissolution, à mon avis, inévitable à l'été.
03:15Jean-Michel Fauberg.
03:17Là pour le coup, il n'y a pas un mais deux 49.3.
03:20Oui, c'est le PLFSS.
03:22Oui, parce qu'il veut faire passer en même temps le PLF et le PLFSS.
03:26Le projet de loi de finances et celui sur la sécurité sociale.
03:30Qui sont importants tous les deux.
03:32Puisque le budget en France est divisé en deux et scindé en deux.
03:34Donc il va faire d'une paire de coups.
03:37Je pense que ça, ça devrait passer vu que le parti socialiste ne votera pas la censure
03:41et que le RN, visiblement, se tâte.
03:43Mais même si le RN vote la censure, ça ne passe pas.
03:46Ça ne peut pas passer.
03:48Après, pour la suite, on ne sait pas trop.
03:51Je pense que pour la suite, il faut quand même faire passer quelques textes.
03:53Et là, il s'appuiera.
03:55Il va tenter et je pense qu'il est assez habile pour ça, François Bayrou.
03:59Il va s'appuyer sur des majorités de circonstances.
04:02Mais il aura beaucoup à discuter.
04:05Et après, évidemment, à partir de juillet, le retour de la dissolution possible.
04:11Mais c'est le Président qui la décide.
04:13Est-ce qu'il va faire une deuxième fois ?
04:15Est-ce qu'il va faire une deuxième fois le truc ? Je ne sais pas trop.
04:18— Luc Gras, merci d'être avec nous.
04:21Est-ce qu'il y a un deal, quelque part, de cette non-censure ?
04:25Est-ce que le PS, on sent qu'il y a un deal avec François Bayrou, quand même ?
04:29— Je ne sais pas s'il y a un deal, mais en tout cas, il y a une stratégie qui est assez claire.
04:32On rappelle vite les faits.
04:34Donc Mélenchon voulait aller vite à l'élection présidentielle, si possible, contre Marine Le Pen.
04:39Mais encore mieux, contre Jordan Bardella en cas de condamnation de Marine Le Pen le 31 mars.
04:45Le PS, enfermé dans une alliance un peu contre la nature avec la France insoumise,
04:52qui espérait gagner du temps, donner du temps au temps, comme disait l'ancien président,
04:56pour se remettre, et notamment à l'occasion du congrès, clarifier sa ligne
05:01et trouver un nouveau leader en vue de la perspective présidentielle.
05:05La droite et le socle commun, qui sont dans la même situation de devoir se réorganiser.
05:10Marine Le Pen, qui avait intérêt à aller rapidement, effectivement, un peu comme Jean-Luc Mélenchon à l'élection,
05:15et qui maintenant est cornerisée par le seul fait que, comme il n'y aura pas 23 ou 22,
05:20et précisément 22 députés socialistes, finalement, ils ne pèsent plus.
05:24En réalité, elle a fait une erreur tactique monumentale au moment de la première censure.
05:28Pour la première fois que Marine Le Pen avait un vrai pouvoir de peser,
05:31elle l'a utilisée immédiatement, comme un enfant qui a un joujou dont elle ne sait pas se servir,
05:35elle l'a censurée, et aujourd'hui, elle a montré qu'elle était dangereuse en alliance avec le NFP rassemblé,
05:41et par conséquent, François Bayrou, astucieusement, s'est tourné plutôt sur sa gauche.
05:47Je suis d'accord pour dire que ce n'est absolument pas un budget de gauche,
05:51c'est un budget de centre, mais ce n'est pas un budget de gauche.
05:54Mais en tout cas, il a le mérite.
05:56Ce matin même, je faisais des commentaires, je disais que c'était la semaine de tous les dangers,
05:59et ce soir, les choses sont clarifiées.
06:02Et pourquoi ? Parce que le Parti Socialiste a posé un acte fort,
06:05qui est le cas de le dire, en pensant à son premier secrétaire,
06:08c'est-à-dire de dire qu'on ne veut pas être la roue de secours de LFI,
06:12la stratégie bulldozer de Mélenchon a montré ses limites,
06:16d'abord au soir du premier tour des élections législatives,
06:19tout le programme, rien que le programme,
06:21sorte de maximo dont ne veut pas, évidemment, la culture sociale démocrate française,
06:25et puis les résultats de ce week-end encore, qui ont montré,
06:28et ça, ça a été important aussi à prendre en considération,
06:30que ce soit à Villeneuve, ce baroud d'honneur tout seul,
06:33qui finalement ne mène à rien,
06:35finalement, on peut se demander si ce soir,
06:37le LFI ne représente pas exclusivement une fonction tribunicienne,
06:41mais en tout cas, le décor est planté,
06:43pour qu'il n'y ait pas de crise au niveau du budget,
06:45et puis bien sûr qu'il y aura une censure,
06:47puisque Marine Le Pen l'a annoncé, dès cet été.
06:49– Philippe Bilger et Françoise de Gaulle.
06:51Est-ce que Françoise nous a dit tout à l'heure
06:53que les socialistes avaient d'emblée décidé de ne pas voter la censure,
07:00et que ça n'est pas l'influence des gens d'expérience que j'évoquais,
07:05Hollande qui avait convaincu les jeunes,
07:07mais est-ce qu'à votre avis,
07:09cette volonté d'autonomie des socialistes va durer véritablement ?
07:14Est-ce qu'à un moment donné,
07:16il n'y aura pas peut-être un rapprochement nouveau avec LFI,
07:21malgré cet accès d'indépendance ?
07:23– Je crois que c'est un choix stratégique de fond,
07:26et que nonobstant le fait des rendez-vous électoraux,
07:30qui peuvent très bien, et on l'a vu entre la NUPES
07:32et le Nouveau Front Populaire,
07:34permettre aux forces de gauche de se rassembler pour gagner une municipale,
07:37pour gagner une élection, oui.
07:39Mais sur le fond, aux partis socialistes,
07:41les responsables ne veulent pas être dans la roue de Mélenchon.
07:45Ils ont conscience qu'ils ont vocation à exercer le pouvoir,
07:48et pour cela, il faut reconstruire,
07:50après la longue parenthèse Macron,
07:52une droite de gouvernement dans ce pays,
07:54et une gauche de gouvernement.
07:56Ils entendent l'incarner. – François de Gaulle.
07:58– Véritablement, je sais que c'est celui qui est méprisé par tous,
08:00mais c'est le résultat du travail d'Olivier Faure.
08:02C'est ni Boris Vallaud, ni François Hollande,
08:04ni Lionel Jospin.
08:06Maintenant, il émerge, tout le monde l'a pris pour un con,
08:08et maintenant il émerge, tout le monde se dit merde,
08:10on l'a pris pour un con, alors qu'est-ce qu'on doit penser de lui ?
08:13Moi j'en veux pour preuve tous les papiers qui fleurissent sur lui.
08:15Ils sont en train enfin de découvrir que c'est plus qu'un tacticien,
08:19et moi je suis d'accord avec lui, qu'il y aura toujours un moment
08:21où la gauche va se rassembler,
08:23et vous savez très bien quand est-ce que c'est,
08:25c'est quand il y a le rassemblement national.
08:27C'est la vertu, ce que n'a pas compris Emmanuel Macron,
08:30Emmanuel Macron a pensé que la gauche était désunie à jamais,
08:34ça n'est pas possible quand il y a l'extrême droite en face,
08:36ces alliances se referont.
08:38Mais, je pense que le parti socialiste,
08:40en douceur, à la Olivier Faure,
08:42dont tout le monde oublie qu'il est asiatique
08:44puisque sa mère est vietnamienne,
08:46il porte des coups mortels,
08:48avec le sourire, jour après jour, avec Mélenchon.
08:51Ah Mélenchon, parce que Luc nous parle de Villeneuve,
08:53moi je peux vous parler de Grenoble,
08:55où tout le monde s'est retiré,
08:56on se demande bien pourquoi le PS et Antoinette,
08:58et regardez bien le choix qui a été fait aux européennes,
09:01de laisser Jean-Luc Mélenchon se compter,
09:03et de nous, la social-démocratie,
09:06y aller avec Glucksmann,
09:08qui a encore fait ce choix ?
09:09Il s'appelle Olivier Faure,
09:10donc à bien suivre dans les années qui viennent, le gars.
09:12Oui, moi je voulais demander à Luc,
09:15tout à l'heure il a dit que,
09:17effectivement, par la suite,
09:19Marine Le Pen est en veille
09:24pour déclencher une motion de censure,
09:27mais est-ce qu'elle le pourra ?
09:30Si le parti socialiste continue comme ça,
09:33sa motion de censure n'y arrivera pas,
09:38il y a peut-être un chemin pour Bayrou,
09:41de travailler sur des textes,
09:45en trouvant des majorités d'occasion,
09:48est-ce que vous pensez que forcément,
09:51on va à la censure tout au tas,
09:53ou est-ce que ça va tenir un peu,
09:55ou beaucoup longtemps, ou jusqu'à là ?
09:57En fait, le parti socialiste est en train de réussir
10:00là où Marine Le Pen a échoué,
10:02c'est-à-dire que le RN, avec Michel Barnier,
10:05avait possibilité de tenir la durée du gouvernement,
10:08elle a préféré censurer,
10:10tandis qu'aujourd'hui, incontestablement,
10:12c'est une erreur stratégique, incontestable,
10:14aujourd'hui, incontestablement,
10:16le parti socialiste avec Olivier Faure et ses 66 députés
10:19sont le parti charnière,
10:21c'est eux qui décident ou pas de faire tomber,
10:23puisqu'il faut l'alliance de tout le NFP,
10:25ça peut tenir jusqu'au moment où, en opportunité,
10:28Olivier Faure et la direction du parti socialiste
10:31décideront de sortir du bois en disant
10:33que c'est le bon moment, c'est le bon sujet,
10:35et c'est le bon timing pour sortir en vue de la mer des batailles.
10:38On sait déjà sur quoi ça peut sortir,
10:40parce qu'on sait aussi que ça va être un sujet,
10:42vous savez qu'ils ne votent pas la ceinture, les socialistes,
10:45mais qu'ils déposent une motion à 49.2,
10:47c'est-à-dire l'émotion spontanée que vous déposez
10:49sur la question des valeurs.
10:51Mais là encore, c'est très malin,
10:53parce que je vois très bien l'habileté d'un manœuvre,
10:56c'est pas qu'une manœuvre, d'abord,
10:58c'est que c'est très important de dire
11:00qu'on n'est pas d'accord avec ce gouvernement,
11:03la submersion, etc.,
11:05et c'est aussi un moyen de mettre
11:07la France insoumise, les verts et le PC
11:09devant leur responsabilité.
11:11Alors, la motion de censure sur les principes,
11:15c'est comme ça qu'elle va s'appeler.
11:17Alors Jean-Luc Mélenchon, alors Marine Tendelier,
11:19alors Fabien Roussel,
11:21vous la votez ou vous la votez pas, cette motion des socialistes ?
11:23Ça c'est un vrai sujet.
11:25Et donc c'est en ça que je dis qu'il y a quelque chose
11:28qui s'est passé,
11:30qui tient de la renaissance, je pense,
11:32de la social-démocratie.
11:34Et là où je suis pas tout à fait d'accord avec vous,
11:36Luc, je termine vite, sur Marine Le Pen,
11:38je pense que Marine Le Pen avait besoin
11:40de créer une crise qui la protège.
11:42C'est pour ça qu'elle a censuré.
11:44Et je pense qu'elle ne censurera pas cette fois-ci.
11:46Vous voulez dire que les socialistes
11:48sont redevenus stratèges, du coup ?
11:50Vraiment.
11:52J'étais un camarade de jeu un petit peu
11:54avec Françoise, on était d'accord sur l'analyse,
11:56mais je ne poursuis pas plus loin
11:58parce que je crois que le 42, là,
12:00franchement, le jour où le PS plante un peu,
12:02elle a fit lui faire avaler son chapeau
12:04en lui disant par contre vous allez pouvoir
12:06voter la censure sur la subversion,
12:08sachant que le Rassemblement National,
12:10évidemment, ne la votera pas.
12:12Je trouve qu'ils le font vraiment avaler.
12:14Mélenchon, il se trouve lâché aujourd'hui,
12:16et en plus ils lui disent mais regardez,
12:18on est bien de gauche, et effectivement ils sont de gauche
12:20puisqu'ils n'ont pas voté le budget.
12:22Il n'y a pas de sujet là-dessus.
12:24Le parti socialiste est dans l'opposition
12:26à la République, on vote le budget, on est dans la majorité,
12:28on s'abstient, on n'est pas dans la majorité, c'est clair.
12:30C'était comme ça avec le Canoeil il y a bien longtemps.
12:32Donc il n'y a pas de question
12:34quand Jean-Luc Mélenchon ou
12:36Cochrane disent qu'ils sont passés
12:38dans la majorité Macroniste, non.
12:40Non.
12:42Ça va être très difficile pour LFI
12:44de voter
12:46cette mention sur les valeurs
12:48alors que les socialistes
12:50sont passés selon Bonpart
12:52du côté de Macron.
12:54C'est formidable, vous savez c'est du judo.
12:56Pour le coup c'est du judo
12:58mais ce n'est pas très...
13:00On s'en fiche, est-ce que les gens ont besoin
13:02d'être élégants entre eux ? Est-ce que vous pensez que Mélenchon
13:04est élégant avec Olivier Faure, Marine Tourdelier
13:06qui l'insulte ?
13:08Il ne faut jamais insulter l'avenir.
13:12Est-ce que ça veut dire, François,
13:14je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure,
13:16ça veut dire que l'échéance électorale,
13:18ça peut se remettre ensemble ?
13:20Bien sûr, ça c'est la politique.
13:22Les intérêts politiques
13:24sont d'abord ceux du succès
13:26aux élections, vous l'irez dans le livre,
13:28vous verrez que c'est d'abord la stratégie.
13:30En politique, c'est d'abord la stratégie.
13:32Les sentiments, malheureusement, François a raison,
13:34les sentiments passent après,
13:36ils peuvent servir d'habillage à une stratégie politique
13:38mais ils ne sont jamais prévus.
13:40Je me mets à la place de ceux qui votent
13:42aujourd'hui de stratégie systématique,
13:44je me dis, plus personne ne comprend pas.
13:48Le sondage Sud Radio, 84%
13:50sont pour
13:52la censure,
13:54ils sont certainement très éclairés,
13:56puisque ce sont des auditeurs de Sud Radio.
13:58Ceci dit, ça n'est pas complètement partagé
14:00par les Français, car les dernières études d'opinion
14:02montrent qu'il y a plus de deux tiers des Français
14:04qui ne souhaitaient pas la censure
14:06et qui ne souhaitaient pas lâcher en lit, comme aurait dit le Général.
14:08Luc, pour le coup, il n'y a pas que
14:10les sentiments qui passent après la stratégie,
14:12il y a l'intérêt de la France
14:14qui passe après tout ça.
14:16C'est tout à fait terrible, bien sûr.
14:18La droite s'allie aussi.
14:22Vous verrez que sur les municipales de toute façon,
14:24il n'y aura aucune alliance entre l'EPS et les Verts d'un côté
14:26et LFI de l'autre.
14:28Vous notez quand même que Françoise ne fait pas de sentiments
14:30en politique, c'est ce qu'on vient de voir.
14:32C'est bien dommage, parce que la démocratie
14:34repose d'abord sur une éthique
14:36qui est le sens du service
14:38du bien commun.
14:40Et c'est parce qu'on accepte
14:42de dire qu'il n'y a pas de sentiments en politique
14:44qu'on en est où on en est.
14:46Excusez-moi, sur le budget, les socialistes ont gagné quoi ?
14:48Il n'y a pas la suppression de 4 000 postes.
14:50Ils ont parfaitement manœuvré.
14:52Il y a leur arrêté sur la main des socialistes.
14:54Françoise Sarkozy n'en parle pas.
14:56Il parlait de la vôtre de morale.
14:58Mais moi je suis une héroïne, c'est pas pareil.
15:00D'ailleurs, je n'ai jamais été élue, je n'ai jamais voulu.
15:02Vous vous demandez pourquoi ? Je ne veux pas devenir comme eux.
15:04Peut-être parce que justement, vous n'avez pas soif de pouvoir,
15:06simplement de réflexion intellectuelle.
15:08Peut-être que vous pouvez garder vos illusions.
15:10C'est assez difficile.
15:12Je suis désolé, mais c'est assez difficile
15:14de se faire élire.
15:16Allez, merci.
15:18Merci à tous.
15:20Merci Philippe Bilger, merci beaucoup
15:22Luc Gras, politologue, et je vous incite à lire
15:24et à acheter ce livre qui s'appelle
15:26La démocratie en péril.
15:28Merci Françoise de Gouin, merci Jean-Michel Fauvergue,
15:30merci Philippe David. Dans un instant, on parle citoyenneté
15:32avec Philippe David.
15:34Deux belles associations, on n'a plus le temps.
15:36Vous allez voir, c'est vraiment deux belles associations.
15:38C'est assistance et médiation par l'animal
15:40et les saisons de culture.
15:42Et nous, on se retrouve avec Philippe et toute la bande
15:44demain à partir de 17h.
15:46Merci beaucoup Quentin, notre réalisateur.

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