• il y a 2 mois
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-11##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03L'épreuve du feu pour Michel Barnier et ses ministres de l'économie et du budget, c'est aujourd'hui.
00:08La gabelle, la faille, l'impôt sur les épices, pour cette année ça fait combien ?
00:13Au total un effort de 60 milliards d'euros.
00:15L'année dernière ça faisait beaucoup plus.
00:17Oui mais la récolte avait été très bonne.
00:19Cette année la récolte a été très mauvaise, alors il faut payer le double.
00:23Des contribuables qui devront mettre la main à la poche.
00:26Nos gens sont terriblement pauvres.
00:28Pour les 60 milliards d'euros à trouver, 20 milliards proviendraient de hausse d'impôt.
00:32Plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
00:35C'est normal, les pauvres c'est fait pour être très pauvres et les riches très riches.
00:38Et le gouvernement Barnier sous pression après avoir présenté son projet budget 2025.
00:42Désorientation critiquée de toutes parts, trop de nouveaux impôts disent les macronistes.
00:47Pendant que d'autres s'inquiètent des coupes budgétaires avec par exemple 4000 suppressions de postes des enseignants.
00:53On va en parler avec nos invités aujourd'hui.
00:55Barnier va-t-il pouvoir gouverner sans le 49-3 ?
00:58Alors ça c'est la grande question Philippe.
01:00Vu la tension à la suite de ce budget, on sent quand même qu'il y aura un petit retour d'Elisabeth Borne.
01:07Oui, même si elle va être je crois sèchement battue face à Gabriel Attal pour la présidence du parti.
01:17Mais vous avez raison tout de même.
01:19Mais j'ai un raisonnement initialement immature.
01:23Barnier est tellement attaqué de tous les côtés de manière assez contradictoire
01:29que j'ai presque cette envie puérile de dire eh bien il faut le défendre à tout prix.
01:35La situation qu'il affronte est très difficile.
01:38Il savait qu'il allait la subir, qu'elle ne relevait pas de son fait.
01:43Et en réalité je pourrais reprendre ce qu'a dit tout à l'heure Nicolas.
01:48Nicolas, j'ai cru comprendre qu'il estimait qu'en réalité on n'avait pas d'autre choix.
01:54Donc je crois qu'ils tiendront tout de même.
01:57Et il sera obligé peut-être de passer par le 49-3.
02:02Mais s'il y passe, ce ne sera pas de son fait.
02:06Nicolas Corato ?
02:07Moi que les éditorialistes aujourd'hui soient surpris qu'on puisse gouverner par 49-3 dans la situation actuelle,
02:13moi ça me surprend.
02:14On n'en a eu peur.
02:15C'est pas une nouveauté, on s'y attendait tous.
02:17N'importe quel électeur, n'importe quel citoyen a bien compris qu'après la majorité relative de Mme Borne
02:24et après les élections législatives, bien entendu que le 49-3 serait utilisé.
02:28Ça c'est pas une nouveauté.
02:29La vraie question c'est quelle est la légitimité politique de ce gouvernement ?
02:35Et c'est pas une légitimité institutionnelle.
02:38Moi je considère que ce gouvernement est légitime.
02:40Il a été nommé par le Président de la République et il n'a pas été censuré.
02:44Donc il est parfaitement légitime.
02:46Mais quelle est la légitimité de la politique qu'il va porter ?
02:48Qui est une politique d'austérité.
02:50Est-ce que les Français ont voté pour une politique d'austérité et vont accepter une politique d'austérité ?
02:56Est-ce qu'on a le choix ?
02:57C'est bien ça le sujet.
02:58Est-ce qu'on a le choix ?
02:59Et c'est bien ça le sujet.
03:00Alors attendez, qu'on ait le choix, ça c'est le deuxième sujet.
03:02Pardon mais la situation budgétaire de la France que nous semblons découvrir aujourd'hui
03:09est l'issue de quasiment deux quinquennats de M. Macron.
03:13Les projets de loi de finances et les lois de finances qui ont été votées avant étaient-elles insincères ?
03:18Est-ce que le gouvernement de M. Attal, le gouvernement de Mme Borne ont présenté des budgets qui étaient insincères au Parlement ?
03:26C'est la seule question qui devrait nous intéresser.
03:28Et si on avait un Parlement qui assurait et qui assumait l'entière de ses compétences,
03:33il devrait provoquer une commission d'enquête pour savoir pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on découvre un état des finances publiques
03:39dans un état aussi dramatique.
03:42C'est ça le sujet.
03:44Virginie Calmels.
03:45Alors je suis d'accord avec Philippe Bilger sur le fait qu'il faut quand même rappeler que Michel Barnier
03:49hérite d'une situation catastrophique et qu'on a quand même envie de lui rendre hommage sur le fait,
03:53un, de s'y coller parce que c'est pas si évident, et deux, de vouloir bien faire.
04:01Je pense que c'est un honnête homme qui a envie de réussir et qui trouve à son arrivée,
04:07pour rejoindre ce que vient de dire Nicolas Corato,
04:09il y a quand même une forme de découverte quand même.
04:12Donc ça c'est un sujet.
04:13C'est qu'il y a bien eu un moment où on a un petit peu caché la vérité,
04:17probablement dû à des échéances électorales.
04:20Rappelons qu'avant la dissolution, il y a quand même eu des européennes.
04:25Je ne veux pas faire des procès d'intention, mais on sent bien qu'en tout cas,
04:30ce n'était pas dans l'air du temps d'expliquer qu'il y avait un déficit record
04:34et qu'on n'en a pas parlé dans cette période-là.
04:36Peut-être même, certains le disent, que la dissolution a été une réponse anticipée
04:42au fait que compte tenu de la gravité de la situation budgétaire,
04:46à ce moment-là, la motion de censure allait tomber et qu'il valait mieux anticiper.
04:51Bon, tout ça étant dit, moi je reste quand même convaincue,
04:54et là je rejoins Nicolas Corato aussi, sur le fait que le problème depuis le départ,
04:59et je l'ai dit et redit à ce micro, donc je le redis aujourd'hui encore,
05:02c'est qu'on a certes mis un gouvernement qui est entre guillemets légitime,
05:06mais il n'y a pas eu de projet de coalition sur lequel les Français ont pu se prononcer avant le vote.
05:12Donc moi, je ne décolère pas du fait qu'au moment où on a annoncé la dissolution,
05:18il fallait impérativement, courageusement et de façon républicaine,
05:22bâtir un projet de coalition de l'arc républicain qui voulait gouverner ensemble.
05:27Moi j'ai aspiré à ce qu'il aille du PS à LR, le PS a finalement choisi le NFP, c'est triste,
05:33à mon avis pour la République et pour la France de demain,
05:36mais en tout cas, à minima, LR et Renaissance auraient dû se mettre à minima ensemble
05:41pour essayer de dire que si demain ils gouvernaient ensemble,
05:44voilà les arbitrages budgétaires, en tout cas derrière un arbitrage budgétaire,
05:48moi ce qui m'intéresse plus c'est la vision de la France.
05:51Je veux dire, quand on fait des coupes budgétaires, c'est qu'on a une certaine vision.
05:55Alors oui, on va dire qu'il y a l'urgence, mais l'urgence n'est pas à faire encore du coup de rabot,
05:59on sait que ça ne marche pas et ça fait 40 ans qu'on fait ça.
06:02L'urgence est à avoir une vision et à dire finalement qu'est-ce qu'on veut privilégier.
06:06Il y a des ordres de priorité.
06:08Quand je vois que le budget de la justice baisse, pardon,
06:10je me dis comment est-ce que c'est possible aujourd'hui dans notre pays
06:15qu'on puisse faire un arbitrage là-dessus, c'est quand même fou.
06:18Sur la santé, on en a parlé, il y a des trucs qui ne vont vraiment pas.
06:22Donc peut-être que c'est une première ébauche,
06:24et peut-être que Michel Barnier est de bonne foi en disant que c'est fait en 15 jours,
06:28mais là encore, ça questionne tout le processus.
06:31Que s'est-il passé dans l'été ?
06:33Je veux dire, ils n'étaient pas en vacances normalement,
06:35ils étaient un gouvernement provisoire de transition,
06:38mais ils avaient quand même une responsabilité.
06:41Et pardon, je décolère pas non plus d'entendre les macronistes nous expliquer
06:45qu'il fallait faire autrement, parce que là, objectivement,
06:48l'absence totale de sentiment de responsabilité
06:52est quelque chose sur lequel je pense qu'on pourrait débattre aujourd'hui.
06:55Tout de même, Virginie, j'ai bien conscience que l'argument de l'urgence
07:00ne vous paraît pas convaincant.
07:02Si, si, bien sûr qu'il est convaincant,
07:04mais c'est pas suffisant de faire n'importe quoi.
07:07On était confrontés à une situation qui appelait des initiatives
07:12peut-être pas mûrement réfléchies.
07:14Deuxième élément, vous parlez entre le macronisme et la droite républicaine.
07:21Il était extrêmement difficile de prévoir un programme commun,
07:26puisqu'ils étaient profondément, presque aux antipodes
07:30sur tous les sujets fondamentaux.
07:32Ah non, non, ça je peux pas vous dire ça.
07:34Je vais laisser dire ça, malheureusement.
07:36Non, enfin, sur certains sujets, oui,
07:38mais quand on n'a pas de majorité,
07:40quand on a une coalition,
07:41on doit abandonner les choses qui sont vraiment clivantes
07:45pour construire un projet non pas politicien,
07:48mais un projet d'urgence pour les Français.
07:50Les Français, ils attendaient du pouvoir d'achat,
07:52ils attendaient une restauration des comptes publics
07:55parce que sinon tout le monde va payer et tout le monde va trinquer.
07:58Ils attendaient une vision sur la sécurité.
08:00Mais je veux dire, sur trois, quatre sujets,
08:02il y aurait pu y avoir des arbitrages,
08:04il y aurait pu y avoir un projet commun.
08:05D'ailleurs, le NFP a bien réussi à le faire.
08:07C'est plus la carpe et le lapin sur le NFP
08:12que sur René Sancelet.
08:14Sans parler de la carpe et le lapin,
08:16regardons pourquoi les Français ont voté en juillet
08:19et ce pourquoi ils n'ont pas voté.
08:21Ils ont voté, si je prends les deux tiers des électeurs,
08:24pour le pouvoir d'achat, pour des solutions sur la sécurité
08:27et pour des solutions sur l'immigration.
08:29Je prends le spectre là.
08:31Qui a voté pour une politique d'austérité
08:33et de désendettement du pays ?
08:35Qui a voté pour ça ?
08:36Quels sont les Français qui ont voté pour ça ?
08:39Et ça pose quand même une vraie question
08:41de consentement à l'impôt et de consentement à l'effort.
08:44Et c'est tout le problème de Michel Barnier
08:46qui, j'en suis d'accord,
08:48s'en sort plutôt pas mal
08:50dans cette synthèse impossible à obtenir
08:53avec une population qui n'a pas été prévenue
08:56et, il faut le dire, des responsables politiques
08:58qui n'ont pas été responsables.
09:00Allez, 0800 26 300 300 avec Jeffrey
09:02qui était avec nous.
09:03Une petite réaction Jeffrey.
09:04Oui, c'est Jeffrey.
09:06Jeffrey, pardon.
09:07J'ai un problème avec les prénoms.
09:09Vous pouvez m'appeler Céline.
09:11Depuis tout à l'heure, je suis toujours très ébahi
09:14d'entendre les gens sur votre antenne
09:17parler de presse, de bilquins,
09:19de consensus, de regroupement, de tout ça.
09:22Mais quand je vois M. Barnier,
09:24ce qu'on a oublié de dire, il y a deux choses.
09:26La première, c'est que tous les gens
09:28qui se succèdent au gouvernement
09:29ne sont jamais responsables de leurs actes.
09:31On a Bruno Le Maire qui vient quitter le gouvernement.
09:33Il a laissé une dette de 1000 milliards de dettes.
09:36Et il est parti, tout va bien,
09:38la vie continue pour lui.
09:40Ces gens-là ne sont jamais responsables de leurs actes.
09:42Je peux vous garantir que demain,
09:44ces gens-là ont leur fil du goudron et des plumes
09:46quand ils ont fait de la merde.
09:47Je suis désolé du terme.
09:48Je peux vous garantir qu'ils vont certainement
09:50gérer beaucoup mieux que ça.
09:51Vous n'avez qu'à filer du goudron et des plumes
09:53aux gens qui détendent de l'argent,
09:54aux gens qui ont des conflits d'intérêts,
09:56des choses comme ça.
09:57Vous allez voir qu'ils vont faire
09:58beaucoup plus attention.
09:59Et la deuxième chose, quand j'entends parler
10:01d'équipement, de programme, de tout ça,
10:03les gens qui reviennent aujourd'hui,
10:05comme M. Barnier à 73 ans,
10:07ce sont des gens qui nous ont amené le problème
10:09et qui aujourd'hui reviennent en héros.
10:11Parce qu'il ne faut pas oublier que la dette,
10:13elle est là, mais elle est là depuis
10:15rien avant Sarkozy déjà.
10:17Et ces gens-là n'ont fait que accentuer cette dette.
10:19Les gens de leur parti,
10:21on a eu l'assoche, on a eu la patte,
10:23la dette n'a fait que s'augmenter.
10:25Et on continue de croire que ces gens-là vont nous sauver.
10:27Allez, restez avec nous, Geoffray.
10:30Alors moi,
10:32j'écoute Geoffray et je
10:34le rejoins sur un certain plan.
10:36Je suis exaspéré par la
10:38tradition française qui, dans
10:40beaucoup de domaines, donne des promotions
10:42à ceux qui ont échoué.
10:44Mais en matière politique,
10:46moi je veux bien qu'il y ait une relève
10:48qui serait capable de mieux faire.
10:50Mais où est-elle ?
10:52À droite comme à gauche.
10:54Nicolas Corateau, Virginie et Philippe,
10:56quand on voit qu'ils augmentent le budget
10:58du Sénat, de l'Assemblée, de l'Elysée,
11:00est-ce que ce n'est pas une provocation, quelque part ?
11:02Est-ce que c'était le moment de faire ça ?
11:04Vous avez raison, il y a quand même une question
11:06d'exemplarité, même si moi je ne suis pas
11:08sur le registre. Je pense qu'il faut
11:10un statut de l'élu, je pense qu'il faut que nos élus soient
11:12indemnisés à la hauteur de leurs efforts.
11:14Je pense qu'il faut que notamment nos parlementaires
11:16et les moyens, y compris matériels,
11:18d'agir et de contrôler
11:20et d'enquêter, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
11:22Donc je suis pour le renforcement des moyens
11:24au service de nos élus. Mais oui,
11:26quand j'entends Yael Brown-Pivet dire
11:28qu'il n'y a pas d'économie à faire sur
11:30l'Assemblée nationale, alors que ce gouvernement
11:32prévoit des hausses d'impôts
11:34et des baisses
11:36de services publics, oui ça me choque.
11:38Dans le symbole, dans l'annonce,
11:40dans la matière, dans la manière dont elle l'exprime,
11:42oui je pense que tous les élus ont des efforts
11:44à faire. Tout comme, je pense aussi
11:46qu'il faut qu'on renforce leurs moyens de contrôle,
11:48notamment de la dépense publique.
11:50Nos parlements, notre parlement, devraient être
11:52beaucoup plus aidés,
11:54beaucoup plus assistés,
11:56beaucoup plus accompagnés, encadrés.
11:58Et je pense qu'aujourd'hui, ce n'est pas normal que Bercy ait plus de moyens
12:00que le parlement pour contrôler la dépense publique.
12:02Peut-être que si demain c'était le contraire,
12:04on n'en serait pas dans
12:06la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
12:08Le sujet, c'est quand même l'efficacité de la dépense
12:10publique, et ça pardon, mais
12:12Philippe Bilger disait, il y a une urgence.
12:14Ok, il y a une urgence parce que certaines
12:16personnes n'ont pas fait leur job.
12:18C'est-à-dire que l'urgence, elle n'est pas née en
12:2024 heures. Ce n'est pas une vague
12:22d'un tsunami qui nous a...
12:24On le sait, le dérapage, il date
12:26d'il y a très longtemps,
12:28mais accentué considérablement par une politique
12:30qui s'appelait le « quoi qu'il en coûte ».
12:32Très peu contesté en France,
12:34de droite comme de gauche, tout le monde
12:36a trouvé formidable ce « quoi qu'il en coûte »,
12:38sans en voir les répercussions
12:40dramatiques sur nos jeunes qui ont été
12:42désociabilisés, sur les personnes âgées
12:44qui sont mortes seules, et sur les
12:46hôtels-restaurants qui, sans travailler,
12:48avaient tranquillement leur rentabilité.
12:50Mais ça veut dire que quoi ? Vous étiez contre ?
12:52Moi, personnellement, je pense qu'on a eu
12:54une politique qui a été d'arroser
12:56tous azimuts et
12:58très mal. Et en privant
13:00en plus certains
13:02acteurs économiques de travail,
13:04on a quand même fermé,
13:06il faut s'en rappeler, des cliniques privées
13:08pendant le Covid.
13:10C'est-à-dire qu'on a eu des gens qui sont morts
13:12parce qu'il y a une idéologie française
13:14qui a dit que tous les patients Covid
13:16devaient aller à l'hôpital public.
13:18Donc on fermait et on indemnisait
13:20des cliniques privées. Donc on ne peut pas
13:22dire qu'on a tout bien fait. Et quand je dis
13:24ça, je jette la pierre à personne parce que c'était
13:26pas facile. Mais soyons réalistes et
13:28à un moment donné, reconnaissons qu'on ne fait quand même
13:30pas tout bien et que les erreurs
13:32du passé devraient servir à l'avenir.
13:34Depuis, on n'a pas du tout adressé
13:36le sujet de l'efficacité
13:38de la dépense publique. J'ai été élue en région,
13:40je vous assure, il y a encore beaucoup
13:42d'argent public. Et les gens
13:44ne comprennent pas parce qu'ils voient bien
13:46qu'on n'est pas un pays en voie de développement.
13:48Il y a beaucoup
13:50d'argent public mal utilisé
13:52et malheureusement, on est encore
13:54en train de dire, vous savez quoi, on est
13:56politique, on veut augmenter les impôts. Mais les gens
13:58n'en peuvent plus. Ils se disent qu'on a
14:00une bande d'incapables.
14:02Je le dis avec modestie,
14:04compte tenu de ma compétence
14:06relative, j'ai l'impression
14:08qu'après le quoi qu'il en coûte,
14:10qui semble avoir été pertinent
14:12parce qu'il a sauvé tout de même
14:14un certain nombre d'emplois et d'entreprises,
14:16il y avait une sorte de réflexe
14:18macronien qui a
14:20considéré, peut-être par démagogie
14:22politique aussi, qu'on
14:24pouvait continuer comme ça.
14:26Bruno Le Maire, en se félicitant,
14:28a aggravé la chose.
14:30Et on fait du social-étatisme
14:32depuis toujours, c'est-à-dire qu'on a recours
14:34en permanence à la dépense publique.
14:36Je ne date pas l'effondrement
14:38de la dette publique du
14:40quoi qu'il en coûte. Je pense qu'il est
14:42préalable. Quand Emmanuel Macron
14:44est arrivé au pouvoir, il avait
14:46une vision qui était que
14:48la France était une entreprise et qu'on gérait
14:50un pays comme une entreprise.
14:52Et ça a eu deux
14:54conséquences. Il a
14:56réduit notamment les prélèvements,
14:58il a réduit les impôts, l'IFI,
15:00la flag tax. Il faut
15:02savoir aujourd'hui que dans ce pays, depuis Emmanuel Macron,
15:04si vous gagnez
15:061 000 euros ou 1 milliard d'euros de
15:08dividendes, vous payez de manière
15:10égale 30% d'impôt sur le
15:12revenu. 1 milliard d'euros de dividendes
15:14comme 1 000 euros. On est quasiment le
15:16seul pays au monde à offrir cette
15:18possibilité-là. Ça coûte des
15:20millions et des centaines de millions d'euros au budget
15:22public. De la même manière, Emmanuel Macron
15:24a considéré qu'un certain nombre de dépenses sociales
15:26devaient être réintégrées dans
15:28le budget de la nation, dans les comptes publics
15:30de la nation, pour faire en sorte que les entreprises
15:32cotisent moins. Résultat des courses,
15:34à un moment, bien sûr,
15:36le budget de la nation explose.
15:38Donc ces choix-là, ils ont été faits
15:40bien avant le Covid et ils ont été faits
15:42selon une idéologie qui, à mon sens,
15:44était déjà anachronique et datait des années 90.
15:46Emmanuel Macron est un homme
15:48qui vient des années 90 et qui a pris
15:50le pouvoir dans les années 2010.
15:52Et c'est tout notre
15:54drame et c'est tout notre échec
15:56collectif d'avoir fait confiance
15:58à cette politique qui est une politique qui a
16:00raréfié les moyens de la nation et qui, en même temps,
16:02a augmenté notre dette. Et il faut qu'on sorte
16:04de cet effet ciseau.
16:06En revanche, là où je suis pas d'accord,
16:08c'est quand vous dites qu'il a géré comme un chef d'entreprise.
16:10Moi, je suis chef d'entreprise. J'ai été élu.
16:12J'ai fait moins 30% de dépenses publiques sur mon budget.
16:14Le maire de Cannes, il fait
16:16la baisse de la dépense publique. Gérer une
16:18entreprise, c'est justement faire très
16:20attention à chaque ligne de coût. Et
16:22Emmanuel Macron n'a pas géré le pays comme une entreprise.
16:24Ça, je peux vous le dire.
16:26Gérer une entreprise, c'est créer de la valeur
16:28rajoutée pour des actionnaires. Mais pas que des actionnaires.
16:30Pour des salariés. Diriger une nation,
16:32c'est créer du bien commun pour l'ensemble des citoyens.
16:34Et c'est bien tout différent.
16:36Et en parlant de bien commun, vous restez avec nous
16:38dans un instant. Le qui c'est qui, qui l'a dit.
16:40Pour du bien commun, c'est du bien commun. Ça fait du bien à personne.
16:42Puisque tout le monde s'en vient.
16:44Et c'est du lien commun.
16:46Vous faites ce que vous voulez.
16:48Geoffrey, vous restez avec nous puisque vous êtes notre
16:50vrai voix du jour. On fait une petite pause.
16:52On revient dans un instant. A tout de suite.
16:54Sud Radio, votre attention est notre
16:56plus belle récompense.
16:58Merci de nous écouter sur Sud Radio.
17:00C'est normal, parce que vous êtes une radio sympa,
17:02divertifiée et tout.
17:04Donc c'est très bien.

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