Les Vraies Voix avec Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-05##
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NewsTranscription
00:00-"Les vraies voix Sud Radio", le grand débat du jour.
00:03...
00:0421 600 étrangers ont été expulsés en 2024.
00:08Bruno Retailleau s'est fixé l'objectif
00:11de réduire le nombre d'étrangers en situation irrégulière.
00:14Les premiers titres de séjour, eux, ont progressé de 1,7 %.
00:18Le nombre de titres de séjour accordés l'an dernier,
00:20c'est le triple du nombre accordé à la fin des années 90.
00:23Vous l'avez entendu, la France a délivré
00:26336 700 titres de séjour l'an dernier.
00:29Si les expulsions ont augmenté de 27 %,
00:31le nombre de titres de séjour en validité
00:34atteint quand même 4,3 millions.
00:36-"Les propos du gouvernement sur le contrôle de l'immigration
00:40ne sont que de la com ?"
00:42Et à cette question, 336 700 entrés en 2024,
00:45la politique d'immigration de la France est-elle laxiste ?
00:48Vous dites oui à 97 %, vous voulez réagir ?
00:50Les vraies voix attendent vos appels au 0 826 300 300.
00:54Notre invité, Nicolas Pouvreau-Monti,
00:55directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:59Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:01Pas facile à dire. J'essaierai de le dire mieux demain.
01:04Ca fait 3 mois que j'ai du mal à dire.
01:06-"Démographie", donc il y a démographie déjà.
01:09-"Je dis ce que je peux, avec les moyens que j'ai,
01:11il me manque une dent, donc..."
01:13Oui, super mal.
01:14-"Tant est venu, est-ce que la petite souris est passée ?"
01:18Pas encore, mais je compte sur vous.
01:20Philippe Bigère, sujet sérieux, pardon.
01:22-"Oui, alors, je ne crois pas...
01:25J'ai quelques interrogations.
01:27D'abord, les expulsions ont augmenté,
01:30mais j'ai cru comprendre qu'elles concernaient Mayotte.
01:33Quasi, excusez-moi.
01:35Deuxième élément, ce qui me frappe,
01:38et là, vraiment, j'attends avec impatience
01:41les réponses de notre invité,
01:43c'est le fait qu'on ne peut pas créditer le gouvernement
01:47d'une mauvaise volonté ni de naïveté dans ce domaine,
01:51et pourtant, j'ai l'impression
01:53que son verbe vigoureux n'a rigoureusement
01:57aucune importance sur l'immigration,
02:00l'arrivée des immigrés légaux et les autres.
02:03Et je ne parle pas des OQTF,
02:05des dévoyés du droit d'asile qui restent chez nous.
02:09Je ne comprends pas...
02:12Dévoyés ?
02:13-"Déboutés du droit d'asile."
02:15-"Pour moi, ils sont dévoyés."
02:17C'est un autre mot du vocabulaire français.
02:19Mais...
02:20C'est des premières générations.
02:23-"Villegère, one point."
02:25Je ne comprends pas ce hiatus
02:27entre le discours officiel, qui n'est pourtant pas naïf,
02:31et la réalité.
02:32Françoise Devoirs.
02:33Je voudrais bien qu'on regarde les chiffres à plein
02:37et que sur ces 300 000, qui ont l'air massifs,
02:40je rappelle que nous sommes 68 millions de Français,
02:43même 4 millions de visas en cours,
02:45je voudrais quand même qu'on explique
02:47qu'il y a 110 000 étudiants sur ces 320 000,
02:50110 000 étudiants, des vrais étudiants,
02:52en augmentation.
02:54Vous avez une augmentation,
02:55on pense que c'est l'Afrique subsaharienne,
02:58vous avez plus d'Américains ou d'Indiens
03:00aujourd'hui que de Sénégalais ou de Camerounais
03:03sur le droit d'asile.
03:04Il faut le lire dans le détail.
03:06Sur le droit d'asile, ce qui est intéressant,
03:09c'est de voir que les Ukrainiens,
03:11qui considèrent qu'ils ne peuvent plus retourner dans leur pays
03:14parce qu'à un moment donné, ça n'est plus viable,
03:17ont demandé massivement des titres de séjour,
03:20beaucoup plus massivement.
03:22Donc il faut vraiment regarder les choses à froid.
03:25Moi, je pense que le chiffre le plus ennuyeux,
03:27là-dedans, c'est vraiment les OQTF,
03:29parce que c'est notre grande difficulté
03:32par rapport au pays, etc.
03:33Mais je pense quand même que,
03:35pour revenir à la polémique sur la submersion,
03:38regardons bien le détail des chiffres.
03:40Vrai ou pas vrai, en tout cas, il y a énormément d'étudiants,
03:43et je pense que les universités témoignent
03:46dans ce pays, notamment des Américains et des Indiens.
03:49Ça dépend aussi de quel point de vue on se situe,
03:53puisque quand on regarde,
03:55il y a eu une hausse des titres de séjour,
03:57plus 1,8 %, mais hausse des expulsions, plus 26,7,
04:01et baisse des régulations de sans-papiers, moins 10.
04:04Des chiffres positifs pour le gouvernement.
04:06Et manifestement, depuis l'arrivée de Gérald Darmanin en 2020,
04:09il s'est satisfait des 9 premiers mois de l'année 2024
04:12sur ses réseaux sociaux, suivi par la politique de Bruno Retailleau.
04:16Est-ce qu'elle correspond à ce que les Français attendent ?
04:19Sans doute pas, et c'est un débat qu'on a eu ici plusieurs fois,
04:22et c'est aussi pour ça que le Premier ministre
04:25a remis le mot en débat la semaine dernière.
04:27Mais en tout cas, il y a une volonté de Bruno Retailleau d'agir.
04:31Il passera par des circulaires,
04:32il veut reprendre la circulaire Valls,
04:35sur laquelle il met des choses plus fortes que celle de 2012,
04:38et ça ne gêne pas le ministre Valls,
04:40puisqu'il est dans le même gouvernement.
04:42Il y a quand même une volonté.
04:44C'est pas que franco-français, c'est un sujet européen également.
04:48Et frontalier méditerranéen.
04:50Vous pensez que la France a une politique d'immigration laxiste
04:54ou que c'est normal de faire rentrer plus de 330 000 personnes
04:57au datant de vos appels, au 0826-300-300 ?
05:00Nicolas Pouvrot-Monti,
05:01336 700 entrées, j'ai posé la question en pré-lancement.
05:05Comment l'expliquer alors qu'on a 100 000 plans sociaux prévus,
05:09que les pays économiquement vont mal et qu'on n'arrive plus à intégrer ?
05:12L'un des vrais sujets, c'est que parmi ces 336 000 premiers titres de séjour,
05:16il y en a au moins la moitié qui ne dépendent plus du contrôle politique.
05:20Il y a 4 grandes catégories de motifs.
05:22Les étudiants, l'immigration familiale...
05:25Le regroupement familial.
05:26Le regroupement et l'immigration au sens large.
05:29Les conjoints de Français,
05:30un citoyen français qui épouse un étranger qui l'a rejoint en France.
05:34Les motifs économiques et les motifs humanitaires,
05:37qui ont eu la plus forte croissance l'an dernier,
05:40plus 13,5 % pour motifs humanitaires.
05:42Il y a beaucoup qui sont considérés comme à titre raisonnable,
05:45notamment les Ukrainiens.
05:46Sur les Ukrainiens, il y a eu un phénomène de rattrapage.
05:49Ils n'étaient ni dans les chiffres de l'asile ni dans ceux de séjour.
05:53Ils avaient un statut de protection temporaire.
05:55Ils n'avaient pas besoin de demander ça.
05:57Certains d'entre eux anticipent la fin prochaine de ce statut
06:01et cherchent à avoir un statut de réfugié plus durable en France.
06:04Même chose pour les Syriens ?
06:06Les Syriens, c'est beaucoup plus restreint en volume.
06:09En France, il y a environ 50 000 Syriens.
06:11On a eu beaucoup plus de demandeurs d'asile et de réfugiés afghans.
06:14Depuis 2018 et jusqu'à l'an dernier,
06:16les Afghans étaient la première nationalité des demandeurs d'asile.
06:20Sur ces motifs, d'une part, économiques, étudiants,
06:23le politique à la main,
06:25mais familial, humanitaire,
06:26le politique n'a aujourd'hui aucun levier de contrôle.
06:29On parle d'un type d'immigration, deux types d'immigration,
06:32qui sont contraints par des traités internationaux,
06:35le droit européen, notamment la CEDH,
06:37la Convention de Genève de 1951 sur l'asile.
06:40On avale par les juges qui interprètent ces traités,
06:43avec une interprétation plus extensive
06:45pour ce qui relève du droit d'asile.
06:47La marge de manoeuvre du gouvernement,
06:49dans la mesure où il ne remet pas en cause ces conventions,
06:52est assez restreinte.
06:53Et pour la santé ?
06:55Pour la santé, on a un dispositif très singulier en France,
06:58celui des titres de séjour pour étrangers malades.
07:00C'est un dispositif unique.
07:02On accorde un titre de séjour à un ressortissant étranger
07:05parce que son état de santé le justifie
07:07et il ne peut pas accéder à certains dispositifs de soins.
07:10En volume, c'est très restreint.
07:123 000 titres nouveaux accordés l'an dernier, c'est très peu,
07:15mais c'est néanmoins très coûteux pour le nombre de titres.
07:18L'Office français de l'immigration et de l'intégration
07:21qui gère ces titres,
07:22les traitements associés à ces titres de séjour
07:24peuvent coûter jusqu'à 1 million d'euros par an et par patient.
07:28C'est un dispositif dérogatoire qui pose question.
07:31Il y a aussi des choses...
07:33Ces chiffres-là, que je ne trouve pas si extraordinaires,
07:36si on les détaille,
07:37et merci de les avoir détaillés avec cette finesse et cette subtilité,
07:40sans jugement, sans idéologie.
07:42Ce qui m'intéresse, moi,
07:44c'est de voir quand l'absurdité percute, si vous voulez, ces chiffres.
07:48Vous avez vu ce que fait Nicolas Meyer-Rossignol,
07:51le maire de Rouen. Il a raison de le faire.
07:53Il a raison de le faire, Nicolas Meyer-Rossignol,
07:55avec cette jeune Kosovare qui parle 5 langues ou 7 langues,
07:59qui veut s'intégrer, qui avait un CD,
08:01et qui va être renvoyé en Ecoterre.
08:03Il n'y a pas plus intégré qu'elle.
08:05Ce n'est pas un bolchévique walkiste, Nicolas Meyer-Rossignol.
08:09Il se bat vraiment.
08:11Donc, on a ces situations absurdes, de cas par cas,
08:13qu'il faudrait quasiment traiter,
08:15et cette masse de chiffres qui correspond vraiment...
08:19Il ne faut pas parler massivement des chiffres.
08:23Donc, c'est une migration choisie qu'il faut, Françoise.
08:24Non, moi, je ne discute pas d'immigration sur un coin de table
08:29avec des mots-valises et des phrases répétées à l'envie.
08:32Si on parle de ça, je voudrais avoir votre avis.
08:35Est-ce que...
08:36Je pense que l'immigration devrait être un immense débat national.
08:40Je pense que nous devrions...
08:42Avec tout le monde par référendum, parce que ce n'est pas possible,
08:45et heureusement, d'ailleurs, parce que ce sera passionnel.
08:47Je pense qu'il faudrait qu'on soit capables...
08:49Non, mais arrêtez avec l'avis au peuple sur l'immigration.
08:52Vous allez voir ce que ça va donner.
08:55Si le peuple vote contre le gouvernement,
08:56il faut changer le peuple.
08:57Non, ce n'est pas ce que je dis du tout.
08:59Non, non, c'est Bertrand Grech.
09:01C'est Bertrand Grech.
09:02Non, mais vraiment, je voudrais aller.
09:03Est-ce que je peux juste vous faire cette proposition ?
09:06Il faudrait vraiment qu'on soit capables.
09:08Moi, je pense que tous les partis en sont capables,
09:11sauf peut-être les extrêmes, je n'en sais rien,
09:12de se mettre autour de la table et discuter ensemble
09:15et trouver un contrat, non, un contrat,
09:18un contrat social d'immigration collectif
09:21co-signé par tout le monde. Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:23Les propositions sont importantes.
09:24Il me semble que le grand débat national sur l'immigration,
09:25on l'a en permanence depuis des années.
09:26Non, non, on l'a sur les plateaux et on l'a pas.
09:29Et dans la société.
09:31Et ce qui s'agringe dans la société,
09:32c'est beaucoup plus une ligne de consensus
09:34qu'une ligne de clivage, c'est-à-dire qu'on a maintenant
09:36des enquêtes d'opinion sur l'immigration
09:37à peu près tous les mois, et on a systématiquement,
09:39entre deux tiers et trois quarts des sondés...
09:41Mais on ne fait pas une politique avec l'opinion.
09:43Qui est-ce qu'il y a aujourd'hui ?
09:44On n'en parle pas du tout.
09:45Au moment où on parle de deux tiers ou trois quarts des Français...
09:47Vous voyez, ce qui est intéressant d'ailleurs,
09:48c'est que c'est 90 % de l'électorat RN qui pense ça,
09:51mais c'est aussi deux tiers de l'électorat macroniste.
09:53C'est aussi une petite moitié de l'électorat PS.
09:5543 % des électeurs PS ont répondu la semaine dernière à Elab
09:58qu'ils partageaient personnellement le constat
10:00d'une submersion migratoire.
10:01C'est le terme qui a été employé par le Premier ministre.
10:03Donc, dans l'opinion, ce sujet est en fait beaucoup moins clivant
10:06que dans le débat politique et dans le commentaire médiatique.
10:08Et pour ce qui est des chiffres, vous avez évidemment raison,
10:10les chiffres dans leur masse ne rendent pas toujours justice
10:12aux cas individuels et aux trajectoires personnelles qui existent.
10:15Il n'en demeure pas moins qu'on fait aussi la politique
10:17sur des chiffres, sur des moyennes, sur des masses.
10:19Et ces chiffres, au-delà des mots qu'on choisit,
10:21submersion ou pas submersion,
10:22dessinent des faits qui sont quand même assez clairs.
10:24Il n'y a jamais eu autant d'immigration en France qu'aujourd'hui,
10:27en volume, en pourcentage, en flux, en stock.
10:29Ça dessine une situation inédite
10:32qui mérite d'être discutée de façon rationnelle.
10:34Mais quelque part, on est tous d'accord pour dire
10:36que ce soit de droite ou de gauche, l'immigration,
10:39tant qu'elle est ce dont vous parliez tout à l'heure,
10:42quelqu'un qui parle cinq langues, qui est inséré dans la société,
10:45ça ne pose pas de problème à personne.
10:47C'est des gens qui posent problème.
10:48On est tous d'accord, il faut arrêter de se...
10:50Oui, mais on est tous d'accord.
10:53Moi, je suis d'accord lorsqu'on dit
10:54que l'immigration n'est pas une chance pour la France.
10:57Je pense qu'elle est une chance pour la France.
10:59C'est moi que je pense que non.
11:00Elle est une chance pour la France.
11:02Allez donc, François Ozillo.
11:05Oui, on peut prendre un exemple comme la jeune conservate,
11:09mais en général, l'immigration n'est pas une chance pour la France.
11:12Moi, j'ai un médecin syrien qui s'est installé dans nos vallées.
11:15Tout le monde est content de le voir arriver.
11:16François Ozillo.
11:18On trouvera toujours un contre-exemple.
11:19On ne fait pas de la politique contre l'opinion,
11:23on fait la politique avec l'opinion.
11:25C'est une erreur.
11:26Ah bon, c'est une erreur ?
11:27Ça s'appelle la démocratie.
11:28Non, non, parce que l'opinion...
11:30On ne veut pas déranger, nous, les représentants du peuple.
11:32Non, non, vous confondez l'opinion.
11:34Si je peux juste terminer mon exposé.
11:36La semaine où il y a 15 jours...
11:37Dites-vous, il est ferme, François Ozillo.
11:39Il y a 15 jours.
11:40Il faut battre.
11:41Avec Françoise, oui.
11:42Parce que je ne veux pas le vexer, c'est tout.
11:44Ça doit être ça.
11:45Ça, il est trop jeune.
11:46François Ozillo.
11:46Vous êtes mon professeur, Françoise, c'est ça ?
11:48Un peu, oui.
11:49Il y a 15 jours, François Bayrou, qui n'est pas un affreux droitard,
11:52a mis dans le débat le sujet de submersion migratoire.
11:57Vous avez vu la polémique,
11:59notamment par vos vieilles lunes socialistes,
12:01face au sondage.
12:03Tout le monde lui a donné raison, mais en masse.
12:05Le peuple français lui a totalement donné raison.
12:07Pas la gauche.
12:08Oui, parce que la gauche est complètement à la ramasse sur le sujet.
12:11C'est parce que vous dites que 43%...
12:12La gauche est à la ramasse sur le sujet.
12:14Ni chez les Verts, ni chez les Chinois.
12:16La gauche est à la ramasse sur le sujet,
12:17et c'est parce que, justement, vous ne voulez pas voir le sujet...
12:20La gauche est à la ramasse sur le sujet.
12:21Laissez-le parler.
12:24La gauche est à la ramasse sur le sujet.
12:25C'est pour ça qu'elle se fait doubler depuis très longtemps,
12:28notamment sur ces questions,
12:29par une partie de l'hémicycle et par la droite.
12:32Quand on ne comprendra pas ce sujet à bras-le-corps,
12:34c'est ce que faisait Retailleau et c'est ce que faisait Darmanin avant.
12:37Et d'ailleurs, il y a des gens de gauche
12:38qui sont tout à fait d'accord avec ça.
12:39C'est bien d'ailleurs comme ça que le macronisme
12:41a capté une partie du centre-gauche.
12:43Et si vous ne voulez toujours pas voir le sujet,
12:45Françoise, vous et vos amis,
12:46vous continuerez à faire monter le Rassemblement national.
12:49On parle 0826 300 300.
12:52Cyril, bonsoir.
12:55Bonsoir. Bonsoir, la grande famille.
12:58Là, la grande famille, c'est le dimanche avec le poulet, là, pour l'instant.
13:03Allez-y.
13:04En se jetant les os à la tête.
13:05Allez-y, Cyril. Allez-y.
13:07Écoutez, j'ai vraiment l'impression
13:10que les discussions ou la discussion sur l'immigration
13:14créent peur à la France et aux Français.
13:17Et je pense qu'il est temps qu'on puisse se regarder
13:20devant les miroirs.
13:22Il est possible qu'on n'ait pas fait la paix avec le passé.
13:25On est bien conscients que l'immigration peut apporter,
13:28mais il est temps que le peuple français se demande
13:31quel type d'immigration peut vraiment apporter
13:33à la construction de la nouvelle France,
13:34la France du XXIe siècle.
13:36Pour reprendre, par exemple, l'excercice de Nicolas,
13:39si on compare les 3000 titres
13:43que la France a officiellement accordé,
13:45par exemple, au titre qu'un tout petit pays,
13:47qui est la Suisse, qui est juste à côté de la France,
13:49a accordé à ses immigrés,
13:50on est très, très loin, par exemple, des pourcentages.
13:52Et la différence, c'est que les politiques,
13:54en Suisse, par exemple,
13:56n'ont pas peur d'appeler un chat un chat.
13:58On ne peut pas résoudre le problème de l'immigration
14:02si on est incapable de la caractériser et de la qualifier.
14:05Que le Premier ministre puisse parler, par exemple,
14:09de soumersion et que ça fasse un tollé au milieu des politiques,
14:12ça veut dire tout simplement qu'ils sont à côté de la plainte.
14:14Et je pense que nous sommes à un moment critique
14:17où les médias doivent apprendre à appeler un chat un chat.
14:21Si nous retournons de nouveau au thème précédent,
14:23qui était, par exemple, de regarder ce qui se fait outre-Atlantique,
14:27où ils ont appelé un chat un chat, les électeurs ont voté pour eux.
14:29Je pense qu'à un moment donné,
14:31contrairement à ce qu'Hélène vient de dire,
14:34il faudrait qu'on puisse trouver moyen de demander aux Français
14:37qu'est-ce qu'ils pensent
14:38et comment est-ce qu'on doit résoudre ce problème-là.
14:40Ils ont appelé quatre chats outre-Atlantique, pas un chat un chat.
14:44On va faire réagir Nicolas Pauvreau-Montier.
14:46Vous êtes d'accord avec lui ?
14:47Oui, alors effectivement, ce que j'évoquais tout à l'heure
14:49sur les 3000 titres pour étrangers malades,
14:51c'est vraiment une singularité française.
14:52C'est-à-dire qu'il n'y a rien de tel qui existe en Suisse, par exemple.
14:54Mais le cas suisse est intéressant et montre qu'il y a effectivement deux questions.
14:57C'est d'une part le nombre et d'autre part la nature,
14:59le type d'immigration reçue.
15:01Il y a environ 25 % d'étrangers en Suisse, c'est beaucoup.
15:03C'est trois fois plus que la part des étrangers dans la population de la France.
15:06Mais ces étrangers sont à 80 % européens.
15:09Là où la France reçoit par exemple l'immigration
15:12la plus largement originaire du continent africain,
15:14parmi tous les pays d'Europe,
15:15la Suisse met en place une politique d'attractivité spécialement dédiée
15:19à une immigration à haute valeur ajoutée économique,
15:21avec un système de quotas sur certaines professions
15:23et des critères de qualification.
15:25Et la Suisse a aussi un système d'acquisition de sa nationalité,
15:27qui est parmi les plus rigides, les plus strictes d'Europe.
15:30Oui, il faut parler au moins une des trois langues.
15:32C'est ça, il y a un ensemble de critères cantonaux, fédéraux qui se cumulent.
15:35Là où en France, depuis l'an 2000,
15:38on a environ 3 millions de personnes qui ont acquis la nationalité française,
15:41dont 700 000 par ce qu'on appelle le droit du sol,
15:44ce qui est une expression un peu facile, mais on voit ce dont on parle,
15:46c'est-à-dire une acquisition automatique,
15:48sans vérification d'aucun critère d'intégration.
15:51Merci beaucoup, Nicolas Pouvreau-Monti,
15:54directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
15:57Oui, je l'ai dit.
15:58C'est bon.
16:01Vous êtes d'une grande clarté.
16:02Oui, c'était hyper intéressant.
16:04Vous ne pouvez pas rester avec nous pour le qui-sait-qui qui l'a dit ?
16:07Ça dure cinq minutes.
16:08C'est le quiz de l'actu.
16:09Allez, je reste.
16:10Vous allez être capable de le gagner.
16:12Bien entendu. Allez, à tout de suite.
16:13Cyril, vous ne bougez pas, on revient dans un instant.
16:16Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
16:20C'est un grand plaisir que maintenant qu'on a la Sud Radio sur Lyon
16:23et la famille grandit, c'est une super nouvelle.
16:26Sud Radio, parlons vrai.