• il y a 11 heures
Avec Arlette Chabot et Guy Carlier

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-02-14##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 8h24, Benjamin Gleize. La guerre en Ukraine.
00:06Donald Trump annonce qu'une réunion se tiendra aujourd'hui à Munich entre hauts responsables russes,
00:11ukrainiens et américains. Mais les Ukrainiens disent non, non, pas du tout. Nous ne sommes pas conviés.
00:16— En tout cas, ils ont dit que s'ils étaient conviés, ils n'iront pas à cette réunion. Pas question de s'asseoir à la table
00:23avec des responsables russes. Alors russes, ukrainiens, américains, en tout cas, ce qui est sûr, c'est que les Européens
00:28n'ont pas reçu de carton d'invitation. Emmanuel Macron met en garde contre une paix en Ukraine qui serait une capitulation.
00:34Il prend la parole ce matin dans le Financial Times, le quotidien britannique. Que dit le chef de l'État ?
00:40En quelques mots, il affirme avoir parlé à Donald Trump par téléphone plus tôt dans la semaine et dit ne pas être surpris
00:45par la démarche du président américain. Selon Emmanuel Macron, ce que Trump dit à l'Europe, c'est que c'est à vous
00:50de porter le fardeau. Et jeudi, ajoute Emmanuel Macron, c'est à nous de l'assumer. Le président de la République
00:56se demande par ailleurs... On sent qu'il a des doutes. Il se demande si Vladimir Poutine est sincèrement prêt à cesser le feu durable.
01:03Une paix qui soit une capitulation, c'est une mauvaise nouvelle pour tout le monde, insiste Emmanuel Macron,
01:07qui souligne que seule l'Ukraine peut négocier avec la Russie ce qui relève de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
01:14— Oui, d'accord. Mais qu'en pensez-vous ? Ça, c'est ce que dit Emmanuel Macron. Mais la réalité, c'est que c'est Trump
01:19qui a enclenché la discussion avec Poutine. C'est clair, hein, Guy Carlier ? — C'est l'Europe.
01:26— C'est un camouflet pour l'Europe. — C'est incroyable. L'Europe, pour l'ONU, pour tout ce que vous voulez.
01:30Toutes ces institutions volent en éclats. On a l'impression maintenant qu'on va parler de Poutine. Et c'est comme ça.
01:37Trump va parler avec Poutine, avec les dirigeants chinois. Ça va se passer comme ça. Là, on passe dans un autre monde.
01:44— Oui, mais la géopolitique, c'est une... Toute l'histoire l'a montré. Ce sont les grandes puissances qui mènent le monde
01:51et qui, finalement, négocient toujours à la fin entre elles. — C'est Yalta, quoi. C'est ça. C'est un nouveau Yalta.
01:57— C'est un nouveau Yalta. Voilà. — Yalta entre effectivement Poutine et Trump. — On se partage le monde.
02:02— C'est vrai qu'on peut se souvenir des accords de Minsk, c'est-à-dire c'était Angela Merkel, François Hollande,
02:08avant Nicolas Sarkozy, ou la même Angela Merkel, négocier ou discuter de l'avenir de l'Ukraine ou en tout cas de l'avenir de l'Europe.
02:16Et là, terminé, effacé, on n'est plus dans l'histoire, on n'est plus dans le film. L'histoire qui se construit.
02:22Donc ça, effectivement, ça montre que oui, on revient à le lendemain de la Seconde Guerre mondiale et Yalta.
02:29— Et Yalta. Alors comment peut faire l'Europe ? Et que peut faire l'Europe ? Que peut faire l'Europe ?
02:35— Sinon crier au scandale, dire « On veut être là, on veut être là, on veut être là ». Mais bon...
02:41— Je pense que les Finlandais, les Polonais doivent commencer à trembler sur le... Enfin à douter un peu de la puissance européenne.
02:50— Oui, oui. Et de la solidarité européenne. Et de l'unité européenne.
02:54— Le problème, c'est que ça touche tous les secteurs. Bien sûr, on est très concentrés sur l'avenir de l'Ukraine après avoir dit
02:59bien entendu que rien ne pourrait se faire sans les Européens. On va voir comment les Européens seront associés ou pas.
03:06Et puis ça, c'est aussi sur le plan économique. Donc on est totalement bousculés par Trump. Donc bousculés sur tous les plans
03:14par celui qui était notre allié. Donc c'est vraiment un problème pour l'Europe. Un effacement d'Europe.
03:20— Mais Trump va devoir négocier ardemment face à Vladimir Poutine, parce que finalement, il a commencé...
03:25— Ou pas. — Oui, mais il a commencé à lui apporter quand même des arguments, en disant de toute façon que les Russes
03:33se sont bien battus en Ukraine. Ils ont conquis un territoire. Bon, sous-entendu, ils vont rester dans les terres qui sont conquises.
03:46Pour Poutine, c'était déjà une victoire, une première victoire. Non ? Il revient dans le concert international.
03:52Poutine ne rêve que d'une chose, c'est de mettre fin aux sanctions internationales, parce que ça pèse sur l'économie russe.
04:00Évidemment, contrairement à tout ce qu'on a pu dire, ça pèse dans l'économie russe. Mais pour Poutine, c'est déjà
04:06une victoire offerte par Trump. Non ? Vous pensez pas ? — Oui. Alors on va voir comment ils discutent.
04:11De toute façon, je pense que les territoires qui sont annexés sans être conquis, ils devraient les conserver.
04:19— Pas question de revenir aux frontières d'avant, c'est-à-dire par exemple pour la Crimée 2015. Donc pas question évidemment
04:25de rendre la Crimée. Ça, on s'en doutait. Pas question non plus d'entrer dans l'OTAN. C'est pas vraiment une surprise.
04:31Ce sont les conditions, j'allais dire, basiques exprimées par Vladimir Poutine. Voilà. Quant à l'UE, l'adhésion envisagée
04:40à l'UE, est-ce que ça dérange Poutine ou pas ? Ce qui intéressera surtout Poutine, je pense, c'est de faire partir Zelensky
04:47sous prétexte effectivement, comme le dit Trump, il faut organiser des élections en Ukraine. Et après Zelensky,
04:56on pourrait imaginer de voir quelqu'un élu à Kiev dans des conditions sur lesquelles nous gloserons pendant longtemps,
05:03quelqu'un qui ne serait pas défavorable à Moscou. Ça s'arrange comme ça. Au fond, c'est ce qui intéresse Poutine.
05:10— Et nous sommes assez impuissants devant tout cela. Non ? — Oui, absolument. Mais juste pour en revenir une seconde
05:19sur ces territoires déjà annexés. En fait, depuis longtemps, on le sait, les populations sont plutôt russophiles.
05:29— Oui. Russophiles. — Par raison... Il y a des flux économiques qui sont bien plus importants qu'avec Kiev, par exemple.
05:39Et je pense qu'eux ont intérêt à rester sous la coupe de Moscou. — Mais qui va contrôler les lignes de front, qui va contrôler
05:48le cessez-le-feu ? Des troupes européennes ? C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron. — Peut-être les européennes. Oui, absolument.
05:52— Et puis pendant ce temps-là, les Américains vont essayer de mettre la main sur les richesses ukrainiennes. Bon, nous verrons bien.
05:59Il est 8 h 30. Merci à tous les deux. 8 h 30, le rappel des titres de l'actualité avec Laurie Leclerc. Laurie.

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