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Jeudi 20 février 2025, SMART PATRIMOINE reçoit Gérard Bekerman (Président, Afer)

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00:00Retour sur les stratégies d'assurance-vie en 2024. Quel a été l'engouement pour l'assurance-vie en matière de collecte ?
00:11Quelles ont été les performances notamment en matière de fonds euros et en particulier la performance du fonds euro de l'affaire ?
00:21Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir en duplex Gérard Beckerman, le président de l'affaire. Bonjour Gérard Beckerman.
00:27Bonjour. Merci d'être avec nous à distance dans Smart Patrimoine, l'affaire qu'on ne présente plus mais que je présente quand même rapidement.
00:36L'association d'épargnant avec 748 000 adhérents si je ne dis pas de bêtises. Gérard Beckerman, vous avez dévoilé il y a un mois à présent le taux de rendement de votre fonds en euros,
00:472,51% net de frais de gestion en progression par rapport à l'année dernière. Un mot peut-être sur ce taux de rendement du fonds euro.
01:04On retrouve du coup de la performance sur les fonds euro sur les dernières années, Gérard Beckerman.
01:10À l'affaire, c'est certain. Vous savez, l'affaire a été pendant près d'un demi-siècle le leader, l'étendard en matière de rémunération des fonds en euros pour une seule raison.
01:21C'est ce que nous avions mis très peu de côté. On appelle ça la provision pour participation aux bénéfices et que nous avions toujours distribué 100% des résultats.
01:34Donc, nous étions placés parmi les premiers et souvent, d'ailleurs, le premier. Bon, on a eu une petite faiblesse ces derniers temps qu'on est en train de vite rattraper pour redevenir dans le peloton de tête.
01:48Donc, les fonds en euros sont une épargne qui est bien rémunérée aujourd'hui, mais à l'affaire, on rémunère de manière, je dirais, naturelle.
01:58C'est très facile pour une compagnie d'assurance que nous ne sommes pas. Nous, nous sommes plutôt une compagnie d'assurés. C'est très facile que de donner des faux taux, faux FAUX, c'est-à-dire on va puiser sur les réserves,
02:11on va réaliser des plus-values sur certains actifs. Nous, à l'affaire, c'est beaucoup plus naturel. On donne ce qu'on peut. On donne ce qu'on peut et on donne tout ce qu'on peut.
02:23Donc, nous sommes satisfaits de cette évolution du taux puisqu'on est passé de 2,22 à 2,51. C'est une bonne performance.
02:33Un mot peut-être sur la collecte en 2024. De quel ordre a-t-elle été au sein de l'affaire ? Est-ce que les Français ont une fois encore été séduits par l'assurance vie et plus particulièrement par les fonds euros
02:48dans un contexte de hausse des taux, Gérard Bécartman ?
02:52Puisque vous parlez des Français, je crois que c'est beaucoup plus intéressant de s'intéresser à la collecte nationale. D'abord, notre collecte, elle est bonne.
02:59Mais il y a deux manières de voir la collecte. Il y a soit la collecte en termes humains, le nombre de femmes, d'hommes, de jeunes qui ont adhéré.
03:08Sachez que tous les quarts d'heure, un Français adhère à l'affaire. Et puis, il y a la collecte en termes de milliards d'euros. Là aussi, nous sommes sur la bonne pente.
03:18Et au niveau national, c'est très intéressant ce qui se passe. Nous avons un encours d'assurance vie qui dépasse dorénavant 1 900 milliards d'euros.
03:291 900 milliards d'euros, c'est les 4-5e de notre PIB et donc de notre dette publique. Donc, c'est un encours extrêmement important qui signifie quoi ?
03:46qui signifie que cet argent qui est en assurance vie, qui est le fruit de notre travail, qui est le fruit d'un revenu qui n'est pas consommé, eh bien, il doit être respecté par les élus de la République
04:01et l'affaire entend maintenir le cap en matière de défense du statut juridique fiscal de l'assurance vie. On va en reparler.
04:12Et la bonne nouvelle cette année, c'est que les entrées sont très largement supérieures aux sorties. Les sorties, c'est quoi ? Ce sont des retraits.
04:23Ce sont des retraits pour faire face à toutes sortes d'aléas de la vie, la santé, l'éducation, les enfants, les impôts, la retraite.
04:31Eh bien, une fois qu'on a fait la somme de toutes ces sorties, nous avons un excédent qui doit être d'une trentaine de milliards d'euros en 2024, soit de très bons résultats pour l'ensemble de l'assurance vie française.
04:48De très bons résultats pour l'ensemble de l'assurance vie française. L'affaire en particulier qui renoue du coup avec des performances, vous nous l'avez dit, peut-être après un moment un tout petit peu plus compliqué.
04:57Qu'est-ce que ça nous dit pour 2025 en matière de stratégie d'investissement ? Est-ce que l'assurance vie, est-ce que le fonds en euros, de manière plus spécifique, continue à être porté, continue à être une solution d'investissement pour les Français ? Gérard Bécquerman.
05:12Vous savez, le fonds en euros, nous l'avons défendu, bec et rongle, à un moment, il y a 4-5 ans, où de grandes compagnies d'assurance boudaient le fonds en euros et mettaient l'accent presque exclusivement sur les unités de compte, c'est-à-dire sur des opportunités financières dont le risque est supporté par les épargnants.
05:37Pas nous. Pourquoi pas nous ? Parce que nous avons toujours estimé que le fonds en euros, qui apporte la garantie, la sécurité de l'épargne dans le temps, devait être promu, préservé et même développé.
05:52Et donc, on a eu le courage, lorsque les taux n'arrêtaient pas de descendre, souvenez-vous, il y a une époque où les taux étaient même négatifs, quand on achetait des emprunts allemands, des Bund, on pouvait les acquérir à moins quelque chose.
06:06Donc, les taux avaient convergé en dessous de zéro. Et malgré ça, l'affaire avait un message, et ce message, c'était la confiance. Nous avions toujours eu confiance dans les fonds en euros, et l'histoire, aujourd'hui, nous donne raison.
06:26Un mot peut-être du PER. L'affaire propose un plan épargne-retraite depuis moins longtemps, depuis 2020. Mais comment avez-vous vécu cette année 2024 sur le plan épargne-retraite, Gérard Bécquerman ?
06:44Alors, pour la première fois de son histoire, on a commencé à développer le R de l'affaire, c'est-à-dire la retraite, les produits retraite, et en particulier, le PER. Nous y croyons, et je vous fais un aveu, j'ai le sentiment qu'on y croit un peu plus que certains députés qui commencent à s'attaquer au statut juridique du PER.
07:08On pourra en reparler, mais l'affaire est là pour s'opposer à toutes ces initiatives. On y croit, on part de zéro. Plusieurs milliers de souscripteurs ont été enregistrés en 2024. La croissance est très forte, et nous sommes sur la bonne pente.
07:28C'est un complément, évidemment, comme nous partions de zéro. Ce n'est pas le grand paquebot. À l'affaire, nous avons un fonds général de 43 milliards d'euros. Nous n'en sommes pas là avec le PER. Et puis, nous voulons aussi diversifier l'offre en assurance-vie.
07:47C'est très bien de parler du PER, mais il ne faut pas oublier ce qu'on vient de créer. On vient de créer un nouveau contrat, Affaire Génération, qui s'adresse aux jeunes, qui vont prendre l'engagement de rester fidèles.
08:04C'est beau, la fidélité. C'est beau et c'est même bon quand on a une prime à la fidélité au-delà de 8 ans.
08:14Et qu'est-ce qu'on va dire à tous ces jeunes qui ont entre 25 et un peu plus, 50 ans, 55 ans ? Nous allons leur dire « Écoutez, comme de toute façon, lorsque vous rentrez à l'affaire, il y a très peu de rachats totaux quand on est à l'affaire, on y reste. »
08:33La durée moyenne de détention du contrat est supérieure à 21 ans. Et là, avec Affaire Génération, nous disons « OK ».
08:43– Un mot peut-être, pardon Gérard Beckerman, mais effectivement, on a beaucoup parlé d'Affaire Génération dans cette émission déjà.
08:49Peut-être un mot sur le statut fiscal de l'assurance-vie ou sur le statut du PER ?
08:53Alors vous nous avez mentionné les deux et on sent qu'à l'affaire, vous estimez qu'il y a besoin de défendre ces fonctionnements qui semblent quand même intégrés et acquis pour un certain nombre de Français.
09:07– Oui, il y a, vous savez, c'est l'assurance-vie en général qui représente, j'allais dire, une proie.
09:14Une proie pour tous ces élus de la République. Eh bien, nous allons tenter de nous y opposer comme nous l'avons toujours fait et comme nous l'avons toujours réussi d'ailleurs.
09:26Alors s'agissant du PER, je sais qu'il y a certains amendements et parfois l'initiative vient aussi de l'exécutif visant à interdire la souscription, notamment pour les mineurs.
09:43– Bien sûr.
09:44– Donc ce n'est pas une bonne idée, surtout qu'on s'intéresse aux jeunes et que quand on est mineur aujourd'hui, on ne le sera pas pour l'éternité.
09:53Et on ne le sera pas au moment précis où nous aurons besoin de profiter de toute cette épargne.
10:00Donc nous disons tant à l'exécutif qu'aux députés et aux sénateurs, vous avez voulu un produit retraite qui s'appelle le PER, il marche bien, c'est un bon produit,
10:13il séduit les épargnants, il ne faut pas les tromper en changeant de code de la route.
10:19C'est comme si vous disiez aux automobilistes, maintenant vous allez pouvoir franchir les lignes blanches, maintenant vous allez vous arrêter au vert et vous allez pouvoir passer au rouge.
10:29Il faut la stabilité des règles et c'est un message que l'affaire entend défendre partout.
10:38– Merci beaucoup Gérard Beckerman de nous avoir accompagné dans l'émission Smart Patrimoine pour évoquer l'assurance-vie, le PER,
10:45mais aussi l'assurance-vie pour les plus jeunes avec notamment l'affaire Génération.
10:50Merci à vous, je rappelle que vous êtes le président de l'affaire et quant à nous on se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.

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