Soir Info du 01/02/2023

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure.
00:00:04 On vous accompagne jusqu'à minuit dans Soir Info en direct sur CNews pour décrypter, débattre des grands sujets d'actualité,
00:00:10 au sommaire notamment ce soir, comment transformer l'essai réussi de la mobilisation hier dans toute la France contre la réforme des retraites.
00:00:17 Les syndicats se préparent, deux prochaines manifestations les 7 et 11 février prochains.
00:00:21 La pression monte côté gouvernement avec Elisabeth Borne qui s'agace des critiques contre sa réforme.
00:00:26 On va entendre la Première Ministre dans quelques minutes et vous, êtes-vous favorable à un référendum sur la question ?
00:00:31 Vous êtes 69% à répondre oui selon un sondage CSA pour CNews, on en discutera.
00:00:37 Le projet de loi sur l'immigration est également présenté en Conseil des ministres aujourd'hui avec toujours la question de la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
00:00:44 Le projet est-il à la hauteur ? Là aussi 62% des Français sont favorables à un référendum pour qu'ils puissent donner leur avis
00:00:51 à l'heure où le Président de la République lui-même rappelle les dangers d'une immigration non maîtrisée.
00:00:56 Et puis c'est le procès d'un trafic international de cocaïne qui s'est ouvert aujourd'hui aux assises de Douwey.
00:01:02 Six hommes sont accusés d'avoir été les acteurs de premier plan qui ont permis le déchargement de la drogue dans le port du Havre.
00:01:07 Et la sortie via la complicité de Docker Corrompu, un procès qui met en lumière le poids de plus en plus grand des trafiquants dans ce port
00:01:14 devenu la porte d'entrée principale de la cocaïne en France. Peut-on vraiment lutter contre ce phénomène ?
00:01:20 On en discutera tout à l'heure dans la deuxième partie de Soir Info en compagnie de Karim Abrik.
00:01:24 Évidemment, comme chaque soir. Bonsoir cher Karim, merci d'être présent. Bonsoir à Jean Messia qui fait son retour dans Soir Info,
00:01:31 président de l'Institut Apollon. Bonsoir et merci d'être là. Merci à Valérie Lecabre de nous accompagner également.
00:01:36 Bonsoir Julien. Journaliste, présidente de HK Stratégie. Je salue William Martinet. Merci d'être présent.
00:01:41 Merci à vous. Député LFI des Yvelines. C'est une tradition, Jean-Sébastien, de faire jouer tant en retard.
00:01:46 Arrivera-t-il avant la prochaine édition, demain ? On verra ça. D'ici là, on va saluer Mathieu Deveze à 22h pile pour un rapide rappel de l'actualité.
00:01:56 Un front syndical désuni à la SNCF. Les principaux syndicats appellent à une troisième journée de grève contre la réforme des retraites le mardi 7 février.
00:02:07 Mais seules la CGT Cheminaux et Sud Rail veulent poursuivre le mouvement le mercredi 8. Et l'indécision persiste pour le samedi 11.
00:02:14 Cette journée pourrait être touchée par un simple appel à la manifestation.
00:02:18 Six trafiquants présumés, vous en parliez en titre, sont jugés adoués dans le Nord.
00:02:23 Le réseau est soupçonné d'avoir réceptionné des centaines de kilos de cocaïne dans le port du Havre avant de les livrer à des mafias.
00:02:29 Les six hommes sont jugés pour importation et trafic de produits stupéfiants en bande organisée et associations de malfaiteurs.
00:02:36 Quatre d'entre eux déjà condamnés pour trafic de drogue encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:02:41 L'année dernière a été marquée par une mortalité préoccupante pour les cyclistes et trottinettes.
00:02:46 La sécurité routière enregistre au total 3260 morts sur les routes de France métropolitaine après deux années sous la barre symbolique des 3000 décès.
00:02:55 Et merci beaucoup Mathieu Dewez, on vous retrouve tout à l'heure.
00:03:00 Venez Jean-Sébastien, c'est le direct, c'est ça qu'on aime, c'est quand les choses se passent sous nos yeux dans l'instant.
00:03:07 Jean-Sébastien Ferjou qui nous rejoint, donc directeur d'Atlantico.
00:03:11 Merci d'être là Jean-Sébastien, à l'heure comme d'habitude, ça fait plaisir.
00:03:14 On marque une pause et on se retrouve avec nos grands sujets.
00:03:17 Vous étiez là, toujours.
00:03:18 Nous sommes de retour sur le plateau de soir, info et carré, ma brique Valérie Lecap, Jean-Sébastien Ferjou, Jean Messia, William Martin.
00:03:29 Et on aborde notre premier grand thème d'actualité, évidemment, on commence avec la mobilisation contre la réforme des retraites.
00:03:35 Peut-elle se renforcer lors des deux prochaines manifestations, les 7 et 11 février prochains ?
00:03:40 C'est ce qu'espèrent les syndicats qui maintiennent la pression sur le gouvernement, Elisabeth Borne.
00:03:46 Mais pour le moment, l'exécutif reste inflexible sur ce fameux totem des 64 ans.
00:03:50 On va entendre dans quelques instants, je vous le disais en sommaire, la première ministre.
00:03:53 Mais d'abord, je voulais vous montrer cette séquence, pour le moins surprenante.
00:03:56 Ça s'est passé ce soir ou en toute fin de journée.
00:03:59 Vous savez certainement que pendant trois jours, la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a étudié ce projet avant qu'il n'arrive dans l'hémicycle.
00:04:06 Pendant trois jours, la NUPES a été accusée, notamment par le gouvernement, de bordéliser les débats.
00:04:12 Je cite Gérald Darmanin, à coups de milliers d'abandonnements ce soir.
00:04:16 C'était donc la fin de cette commission.
00:04:18 La députée Renaissance, Priska Tevno, se présente face à la presse à la sortie de cette salle pour réagir.
00:04:24 C'était sans compter sur l'interruption, pour le moins abrupte, de Farida Amrani, députée LFI de l'Essonne.
00:04:31 Regardez cette séquence et on la commente quelques instants.
00:04:33 Ils sont là pour obstruer, parce qu'ils sont là pour faire tomber le texte.
00:04:37 Mais c'est assez étonnant parce qu'en même temps, ils nous disent qu'il y a des situations compliquées pour les femmes,
00:04:43 pour les retraitées avec des pensions minimales, pour les carrières longues, pour les carrières pénibles.
00:04:47 Donc on est dans un tournis politique qui finit par nous en faire perdre la logique de notre action ici.
00:04:52 On a juste travaillé sur ce qui était dans la roue.
00:04:55 La bordélisation du débat et de la prise de parole.
00:04:59 On n'est pas loin de là. Vous avez refusé de discuter sur les amendements.
00:05:04 Vous avez refusé, vous avez mis en place un dispositif législatif qui n'est pas démocratique.
00:05:13 On n'a pas bordélisé à aucun moment. On a déposé un amendement.
00:05:16 Et là, vous n'avez pas l'impression que vous coupez la parole ?
00:05:17 Non, justement, je profite.
00:05:18 C'est génial.
00:05:19 CQFD, Gérald Darmanin, si vous nous regardez, vous pouvez voir, vous avez raison.
00:05:23 A aucun moment, on n'a déposé un amendement.
00:05:26 Non, 5 000, pas un, 5 000.
00:05:28 Vous avez raison.
00:05:29 Dans les 5 000, ils étaient tous fondés.
00:05:31 Tous !
00:05:32 Et même celui de la CSG.
00:05:33 Tous !
00:05:34 Et celui de la CSG.
00:05:35 Et nous.
00:05:36 Et nous.
00:05:37 Et voilà.
00:05:38 C'est assez étonnant. Je dois dire que je souris, mais en réalité, c'est une tristesse.
00:05:44 Parce que nous avons là une prise de parole, et nous le savons très bien, quand nous sommes là, face à vous, les journalistes,
00:05:50 on a l'habitude d'attendre notre tour pour venir s'exprimer.
00:05:53 Mais non, la NUPES ne supporte pas, ne supporte pas qu'il ne soit pas au centre du débat, au centre de la lumière.
00:06:01 William Martine, je rappelle que vous êtes député LFI des Yvelines.
00:06:04 On va donc évoquer ce qu'a fait votre collègue.
00:06:07 C'est quoi la stratégie ?
00:06:08 C'est de provoquer, de mettre de l'huile sur le feu dans un contexte déjà crispé ?
00:06:12 Quel commentaire ? Simplement, je crois savoir que vous l'avez découvré, cette séquence, également.
00:06:16 Qu'est-ce qu'elle vous évoque ?
00:06:18 C'est normal ?
00:06:19 Je trouve là-dedans rien de gravissime.
00:06:22 Ah non, je n'ai pas dit que c'était gravissime.
00:06:23 Même que parfois, sur des plateaux de CNews, il y a des débats entre députés FI et RN qui sont bien plus, comment dire, bien plus coriaces.
00:06:32 Sauf que là, ce n'est pas un débat, c'est une député qui s'exprime à son tour, face à la presse.
00:06:37 Il n'y a pas de sujet sur cette séquence, en tout cas de mon humble avis.
00:06:44 Ça manque tout de même, on va dire, personne ne dit que c'est gravissime, en tout cas pas moi.
00:06:48 Je trouve que ça manque de courtoisie.
00:06:50 Que diriez-vous, par exemple, si vous étiez face à la presse et que tout à coup, un député RN venait vous interrompre ?
00:06:56 Si vous voulez, on aura aussi la possibilité de faire la comparaison avec un plateau de CNews.
00:07:00 Parfois, on est interrompu par un interprète.
00:07:02 Mais ce n'est pas un plateau, c'est une conférence de presse, ça n'a rien à voir.
00:07:05 Bien sûr, c'est une conférence de presse, non.
00:07:07 C'est ce qu'on appelle un micro tendu.
00:07:09 Voilà, dans la salle des 4 colonnes, je ne sais pas si tout le monde connaît l'Assemblée nationale et la façon dont ça se déroule,
00:07:15 mais que ce soit après une séance dans l'hémicycle ou après une commission,
00:07:19 vous avez tous les députés qui sortent et qui passent par cette salle des 4 colonnes.
00:07:22 Et qui généralement attendent leur tour pour parler à la presse.
00:07:25 Qui tendent le micro et il y a tous les députés qui arrivent en même temps.
00:07:28 Donc ce n'est pas une conférence de presse, c'est le moment où députés et journalistes se croisent.
00:07:34 Encore une fois, je trouve rien de choquant dans cette séquence.
00:07:39 Oui, Jean-Michel.
00:07:40 Non, parce que là, en fait, elle était en train de parler, prise qu'à témoin, au journaliste.
00:07:44 Donc ce n'est pas comme si les journalistes pagaient les députés qui sortaient.
00:07:46 Donc il faut remettre les choses dans leur contexte.
00:07:48 Ça, c'est la première chose.
00:07:49 La deuxième chose, effectivement, si un de vos collègues ou une de vos collègues avait été devant les journalistes dans cette configuration-là,
00:07:55 et que d'ailleurs, pas seulement du RN, un n'importe quel autre député était venu l'interrompre de manière aussi cavalière,
00:08:03 on va dire, peu courtoise, vous auriez été les premiers à hurler au fascisme et à l'absence de pluralisme et au délit démocratique.
00:08:11 On a eu, nous deux, des débats plus...
00:08:13 Oui, mais la Sommet nationale, ce n'est ni un plateau télé ni la rue.
00:08:16 Là, en l'occurrence, c'est la discussion face aux journalistes.
00:08:20 On n'est pas dans l'hémicycle.
00:08:22 J'entends votre comparaison, mais c'est vrai que ce n'est pas un plateau, ce n'est pas un débat.
00:08:26 Vous êtes donc pour que les gens comprennent bien face aux journalistes.
00:08:29 Chacun se fera son avis.
00:08:33 Remettons les choses dans leur contexte, il n'y a pas de comparaison à faire avec un plateau.
00:08:36 Vous auriez eu le même avis si c'était un des vôtres qui avait été interrompu.
00:08:39 Un commentaire là-dessus ? Jean-Sébastien Valéry ?
00:08:44 Moi, ce que je trouve sympa dans cette image, c'est qu'on voit deux femmes très investies par leur sujet,
00:08:48 très motivées, en train de défendre chacune leur position.
00:08:53 Elle n'est pas très courtoise, effectivement, la députée El-Essi, vous n'avez pas tort,
00:08:57 mais au fond, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a des vraies prises de parole,
00:09:02 des vraies expressions, un vrai débat.
00:09:05 Ça ne se fait pas d'interrompre.
00:09:08 Ce n'est pas un débat qu'on voit, en fait, on voit une prise de bec.
00:09:11 C'est un peu ce qu'on voit malheureusement au cours des derniers mois.
00:09:13 Moi, c'est un peu ce que je déplore à l'Assemblée nationale, c'est que les Français regardent ça,
00:09:16 on regarde ça de l'extérieur et on a l'impression que c'est un cirque parfois.
00:09:20 On peut la faire tomber.
00:09:21 Bien sûr, il y a ce sujet politique, c'est une chose, mais il y a quand même ce manque de décorum
00:09:25 de plus en plus et ça, peut-être, on peut le déplorer.
00:09:27 Sauf que, juste pour répondre, ce n'est pas tout à fait une prise de bec,
00:09:31 c'est un débat sur le fond.
00:09:32 Il n'y a pas d'attaque personnelle.
00:09:33 Il n'y a pas de débat sur le fond, dans le couloir comme ça.
00:09:35 C'est juste une séquence.
00:09:38 En effet, on ne va pas faire la soirée là-dessus et on ne va pas passer la soirée
00:09:41 à demander à William Martinet de s'expliquer là-dessus.
00:09:43 Évidemment, je trouve que c'est assez juste.
00:09:45 Symbolique du climat, c'est symbolique du climat actuel et en effet, c'est vrai qu'il est rare.
00:09:51 Il y a de la tension.
00:09:52 Il y a de voir que quand quelqu'un s'exprime face à la presse,
00:09:55 quelqu'un vienne lui couper la parole comme ça.
00:09:57 Il y a de la tension dans ce débat.
00:09:58 Je ne nie pas qu'il y a de la tension dans ce débat, mais pour une raison très simple
00:10:02 que vous avez commencé à évoquer, c'est qu'on est sur un sujet politique qui est lourd.
00:10:06 Quand on parle de cette réforme des retraites, de reculer l'âge de départ à la retraite de deux ans,
00:10:12 on parle de deux ans de la vie des gens.
00:10:14 Deux points de vue parlementaires et la FI, on considère que c'est deux ans qu'on leur vole.
00:10:19 C'est pour ça que je me demande si c'est constructif ou pas.
00:10:22 - Mais quels étaient ces amendements ?
00:10:24 - Mais quels étaient ces amendements ?
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00:14:30 - Mais quels étaient ces amendements ?
00:14:32 - Mais quels étaient ces amendements ?
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00:14:52 - Mais quels étaient ces amendements ?
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00:15:00 - Mais quels étaient ces amendements ?
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00:15:04 - Mais quels étaient ces amendements ?
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00:15:28 - Je vais vous dire ce qui a été dit tout à l'heure sur deux points très rapidement.
00:15:31 1) Vous avez dit "on va nous voler deux ans".
00:15:34 Vous êtes peut-être trop jeune, mais il faut quand même rappeler qu'en 1981,
00:15:39 quand François Mitterrand met la retraite à 60 ans,
00:15:42 la retraite était à 65 ans dans ce pays.
00:15:44 Les gens ne s'en souviennent plus de ça.
00:15:46 C'était en 1980, la retraite dans ce pays était à 65 ans.
00:15:51 On ne peut pas arrêter de dire qu'on vole ceci ou qu'on vole cela.
00:15:55 On peut juste revenir à une situation plus classique, plus logique,
00:15:59 plus acceptable et plus possible.
00:16:02 La deuxième chose, quand vous dites "il faut prendre l'argent des milliardaires",
00:16:06 on ne parle pas d'un truc qui se passe en une seule fois.
00:16:09 Ce n'est pas le quoi qu'il en coûte du Covid dont on est en train de parler.
00:16:12 On parle des 30 prochaines années.
00:16:14 On parle d'un pays qui a un actif pour un retraité
00:16:17 et comment on fait pour payer ce système-là pendant 30 ans.
00:16:20 Il faut quand même remettre les choses dans un contexte sérieux.
00:16:26 Ce ne sont pas les profits des milliardaires les plus incroyables
00:16:31 qui vont payer pour une population vieillissante,
00:16:34 majoritairement vieillissante, qui va rester 30 ans à la retraite.
00:16:38 Et tout milliardaire qui soit ne va pas payer pour tous ces gens-là.
00:16:42 Est-ce que la NUPES a la solution ? C'est une question.
00:16:45 Il y a une vérité objective.
00:16:48 Il y a du monde dans les rues.
00:16:50 2 Français sur 3, voire plus, sont contre cette réforme.
00:16:53 Il y a une part d'injustice également.
00:16:56 C'est pour ça que les gens se mobilisent.
00:16:59 On peut discuter des milliardaires et des profilmés.
00:17:02 On va marquer une petite pause et on va reprendre pour plus d'une heure ensemble.
00:17:07 Sur François Mitterrand et le moment où la retraite à 60 ans a été instaurée.
00:17:11 Il faut juste avoir une chose en tête.
00:17:14 Aujourd'hui, un jeune qui rentre dans le marché du travail,
00:17:17 avec le système de retraite comme il est,
00:17:20 aura un temps de vie à la retraite qui sera plus faible
00:17:24 que ceux qui sont nés à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.
00:17:28 Mais c'est inexact.
00:17:30 Pourquoi ? Parce qu'il y a déjà des réformes régressives qui ont été engagées.
00:17:37 La réforme Fillon de 2003, surtout la réforme Sarkozy de 2010,
00:17:42 avec le recul de l'âge de départ à la retraite.
00:17:45 Depuis que ces réformes régressives ont été engagées,
00:17:48 l'âge de départ à la retraite a été reculé plus loin que n'augmente l'espérance de vie.
00:17:53 Plus loin que les 65 ans ?
00:17:55 Les 65 ans 1980 !
00:17:57 Nous sommes déjà dans une régression.
00:18:00 Nous sommes dans un moment où les gens passent de moins en moins de temps de leur vie à la retraite.
00:18:05 Malheureusement, j'ai des contraintes de temps également.
00:18:08 On va marquer notre dernière petite pause et on prend le temps de poursuivre la discussion.
00:18:12 Il est 22h30, on poursuit les discussions de Soir Info,
00:18:19 juste après le rappel de l'actualité.
00:18:21 Mathieu Devese.
00:18:22 Une enquête ouverte après enlèvement et séquestration après la disparition de CM.
00:18:29 La jeune fille de 18 ans a disparu dans la soirée du 25 janvier
00:18:32 après avoir quitté son domicile à La Grand Combe.
00:18:35 C'est dans le Gard.
00:18:36 Deux personnes, un homme et une femme, ont été placées en garde à vue.
00:18:39 Selon la procureure de Nîmes, l'homme est interrogé sur une participation à la disparition.
00:18:43 La femme pourrait détenir des informations permettant de localiser la jeune fille.
00:18:47 Les mal logés sont plus nombreux et vulnérables face à l'inflation.
00:18:51 La Fondation Abbé Pierre estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile en France,
00:18:56 une augmentation d'environ 130 % par rapport à 2012.
00:18:59 Au total, plus de 4 millions de personnes sont mal logées dans le pays.
00:19:03 Les drogues dures dépénalisées dans une province canadienne.
00:19:06 Depuis hier, la Colombie-Britannique expérimente la dépénalisation de petites quantités de drogues dures,
00:19:11 notamment l'héroïne et la cocaïne.
00:19:13 L'objectif est d'endiguer la crise des opiacés.
00:19:16 Depuis 2016, la Colombie-Britannique a recensé plus de 10 000 décès par surdose.
00:19:21 Merci beaucoup Mathieu Devese.
00:19:24 On vous retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actu.
00:19:27 On poursuit encore cette discussion autour de la réforme des retraites.
00:19:30 On a entendu Elisabeth Borne juste avant la pause, Jean-Sébastien Ferjou, on l'a bien compris,
00:19:35 et on le répète de jour en jour, 64 ans, c'est non négociable.
00:19:38 C'est non négociable pour le gouvernement, c'est non négociable pour l'opposition, pour les syndicats.
00:19:43 À partir de ce postulat-là, comment est-ce qu'on avance dans les discussions et dans les débats autour de cette réforme des retraites ?
00:19:49 Il y a un Parlement, et donc il y aura une réforme qui sera votée ou qui ne sera pas votée au Parlement.
00:19:55 Ça n'est de toute façon pas dans la rue qu'elle sera adoptée.
00:19:58 Après, la pression de la rue peut faire en sorte qu'un certain nombre de gens qui étaient prêts à la voter,
00:20:02 comme les députés LR, doutent, ou peut-être certains même au sein de la majorité.
00:20:07 Mais de toute façon, le gouvernement n'a quasi aucune marge de manœuvre,
00:20:09 parce que sinon c'est une réforme qui n'aurait plus d'intérêt.
00:20:11 Tout simplement, ça n'est pas du fétichisme de l'âge.
00:20:14 Quand vous regardez, si vous renoncez à cette mesure-là, c'est quasiment 5 milliards que vous perdez.
00:20:19 Fétichisme de l'âge, moi j'ai l'impression que si, parce que si dès le départ, à la présentation de ce projet,
00:20:25 on parlait d'annuité et non pas d'âge de départ légal, je pense qu'on crispait moins déjà l'opinion.
00:20:30 Déjà, on mélange tout, parce que ce n'est pas une réforme qui a vocation à faire de la justice sociale.
00:20:34 C'est un système d'assurance.
00:20:35 C'est dommage.
00:20:36 Les retraites, ben non, pardon, les retraites c'est un système d'assurance.
00:20:39 Quand vous payez vos cotisations retraites, c'est une assurance vieillesse.
00:20:42 C'est ça le non. Et c'est par répartition.
00:20:44 De toute façon, on est dépendant de la démographie de 2, telle qu'elle a été construite.
00:20:49 Moi, je l'ai dit sur ce plateau à de multiples reprises, je trouve que c'est une réforme qui est malvenue.
00:20:52 Ce n'est pas le bon timing. Elle n'est de toute façon pas suffisamment ambitieuse.
00:20:55 Elle fait totalement abstraction de la crise de sens dans laquelle elle s'inscrit
00:20:59 et totalement abstraction de l'angoisse des Français par rapport à la soutenabilité de notre modèle.
00:21:03 Donc, ce n'est pas pour dire que je pense que c'est une bonne réforme.
00:21:05 Mais si vous faites cette réforme-là, dont le seul intérêt est d'essayer de vouloir économiser 13 milliards,
00:21:11 si vous renoncez à la mesure d'âge, vous perdez déjà la moitié de ce que ça vous rapporte.
00:21:15 Mettre le pays à feu et à son pour 4 milliards quand vous avez 155 milliards de déficit l'année dernière sur le budget de l'État,
00:21:22 franchement, ça n'a pas beaucoup de rationalité.
00:21:25 J'ai l'impression qu'il y a un paradoxe. Hier, on l'a vu dans les chiffres, c'est factuel,
00:21:38 il y avait moins de grévistes, mais il y avait plus de monde dans la rue que le 19 janvier.
00:21:43 Jean Messia, ça prouve bien que les gens qui sont venus ne sont pas forcément syndiqués.
00:21:48 Déjà, les gens qui manifestaient hier, peut-être que le peuple français est en train de descendre dans la rue.
00:21:54 Ce mouvement devient populaire.
00:21:56 J'ai l'impression, est-ce que ce n'est pas là le plus gros danger pour le gouvernement ?
00:22:00 Une sorte de mouvement des gilets jaunes en mieux encadré ?
00:22:04 Et avec comme catalyseur cette réforme, puisque c'est ça qui l'a fait descendre dans la rue.
00:22:10 L'âge de 64 ans, j'entendais tout à l'heure Mme Lecabre nous expliquer,
00:22:15 quand on est passé en 81 à 60 ans, avant on travaillait jusqu'à 65, ce qui est parfaitement vrai.
00:22:21 Mais si vous tirez le fil de ce raisonnement, il y a un siècle, les enfants travaillaient,
00:22:26 il y avait un jour de congé payé, il y a quand même eu une avancée.
00:22:29 Je ne dis pas qu'il faille revenir aux 60 ans, parce que depuis, la population française,
00:22:34 en tout cas la démographie française n'est plus la même,
00:22:37 mais vous touchez du doigt exactement pourquoi cette réforme ne sert à rien.
00:22:42 C'est-à-dire qu'elle va ponctuellement, si elle passe ponctuellement, résoudre le problème budgétaire,
00:22:48 mais en fait le problème des retraites, ce n'est pas un artefact comptable qui va le résoudre sur le long terme.
00:22:55 Aujourd'hui, le système social français dans son ensemble, et le régime des retraites en particulier,
00:23:00 sa solution se trouve dans l'économie, pas dans la comptabilité.
00:23:04 C'est la croissance, la réindustrialisation du pays et le taux d'emploi du pays
00:23:10 qui permettent de financer un système de retraite généreux, un système de retraite pérenne.
00:23:14 Et évidemment, la natalité à travers une politique familiale, et ça, François Hollande l'a mis à terre.
00:23:21 Donc si vous voulez, aujourd'hui, les deux solutions infrastructurelles du problème des retraites,
00:23:26 c'est la croissance économique via la réindustrialisation et la natalité.
00:23:30 Là-dessus, le gouvernement ne répond pas.
00:23:31 Donc qu'est-ce qui va se passer ? Et ça, les Français, aujourd'hui, sont dans la rue parce qu'ils le sentent instinctivement.
00:23:36 C'est-à-dire que si cette réforme passe, on va être tranquilles pendant 2-3 ans,
00:23:40 et dans 3-4 ans, on va revenir à la charge avec une nouvelle réforme.
00:23:43 On va vous dire qu'il va falloir travailler jusqu'à 166 ans, 167 ans.
00:23:47 Donc stop, c'est le passe-faire.
00:23:49 Il y a une accumulation de mécontentement, une cristallisation de colère également autour des différentes crises qui se sont accumulées,
00:23:54 l'inflation, pour ne parler que de cela, alors que cette réforme est sur le point d'être discutée à l'Assemblée.
00:24:02 Hier, je ne sais pas si vous avez vu cet échange chez Cyril Hanenna, où le porte-parole du gouvernement était invité, Olivier Véran.
00:24:08 Il s'est retrouvé face à un restaurateur qui est pris à la gorge, qui est exsangue de factures et de charges.
00:24:14 Un vrai moment de vérité, en tout cas, pour cet artisan.
00:24:18 Je voudrais que vous voyez cette séquence et qu'on en dise un mot.
00:24:22 Quand est-ce que moi, vous me remboursez sur ma perte personnelle, parce que vous me demandez de rembourser un PGE et des charges à ne plus savoir qu'en faire ?
00:24:29 Je paye 30% de ma tirée en plus depuis 2019.
00:24:32 Vous connaissez le prix du litre du fioul, monsieur Véran, en fioul domestique, pour se chauffer ?
00:24:36 - Allez-y. - Ben, dites-moi.
00:24:38 - Allez-y, je code tous les chiffres en date. - 2019, 0,64 centimes.
00:24:43 2022, 1,54.
00:24:45 Je mange 8000 balles de fioul par an.
00:24:48 Je suis au gaz, monsieur Véran.
00:24:50 C'est ça que je paye, à votre avis. Vous avez une idée du prix du gaz ?
00:24:52 Vous avez une idée de ce qu'on paye, nous, artisans ?
00:24:55 Artisans ! Mais putain de merde, je suis en train de faire 1 million d'euros, je dégage 75 de marge brute, 42% de ma salariale, il ne me reste rien.
00:25:03 Et quand il me reste, vous me prenez encore 25%.
00:25:06 Je ne vois pas mes gosses pendant des mois, parce que je travaille en cuisine.
00:25:10 J'en suis comme un veau. Mes employés sont là, ils ne lâchent rien.
00:25:13 Merci à ma clientèle d'être là.
00:25:15 Franchement, merci. Je trouve ça aberrant qu'aujourd'hui, vous venez sans présenter d'excuses aux Français.
00:25:21 Je trouve ça lamentable.
00:25:22 Attendez, Nicolas Sarkozy a dit un jour, la France, quand tu ne l'aimes pas, tu la quittes.
00:25:26 C'est vrai ou pas ?
00:25:27 Moi, je dis que quand la France n'aime plus ses artisans, ses artisans doivent quitter le pays.
00:25:31 Ça, c'est une vérité. Ce n'est pas dangereux.
00:25:33 C'est vous, aujourd'hui, le cancer de ce pays.
00:25:35 Ce n'est pas nous. Nous, on bosse.
00:25:37 Si vous aimiez vraiment la France, monsieur Véran...
00:25:39 - Stéphane, il y a des mots qu'on ne peut pas utiliser.
00:25:41 - ... et tous les sénateurs et tous les ministres, vous travailleriez au SMIC.
00:25:45 Au SMIC, pas un euro de plus.
00:25:47 Comme ça, vous comprendrez ce que ces gens-là, tous, vivent.
00:25:49 Parce qu'avec 1300 balles aujourd'hui, tu ne veux pas.
00:25:51 - William Martinet, ils sont forts, les mots de cet artisan, de ce boulanger, face au ministre.
00:25:56 Ça me fait penser à ce qu'a dit Laurent Berger ces dernières heures.
00:25:59 Si on continue à minimiser le mécontentement, il va falloir passer à la vitesse supérieure.
00:26:03 - Oui, ce sont des mots qui sont forts, mais je crois qu'ils sont à l'image de...
00:26:05 - C'est quoi la vitesse supérieure ?
00:26:07 - D'abord, si je peux revenir sur le fond du sujet.
00:26:10 Parce que moi, j'ai passé aussi beaucoup de temps à rencontrer les artisans et commerçants sur ma circonscription.
00:26:15 Et j'ai eu un discours qui était assez proche de celui-là.
00:26:19 Et donc, à un moment, notre responsabilité, quand on est politique, c'est de constater les problèmes et de proposer des solutions.
00:26:25 Et moi, je le dis très fermement, ce qui explique ces explosions du prix de l'énergie,
00:26:31 c'est l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie.
00:26:33 Ce qui fait que quand on est boulanger, qu'on paye des prix...
00:26:36 - C'est la débatte du nucléaire français.
00:26:38 - Non, ce qui fait qu'on paye des prix extraordinaires, c'est que depuis 2006, en application des directives européennes,
00:26:44 quand vous êtes boulanger, vous êtes sorti des tarifs réglementés.
00:26:47 Donc vous n'avez pas, par exemple, le bouclier tarifaire, les +15% qu'on a eus en début d'année,
00:26:52 qui sont déjà beaucoup, mais qui, on va dire, encadrent la hausse.
00:26:55 Là, vous êtes exposé au prix du marché.
00:26:57 Vous devez acheter votre électricité à des fournisseurs d'énergie qui, eux-mêmes, l'ont acheté à EDF à prix réduit.
00:27:04 On est dans un système absolument chaotique qui alimente les super-profits, Total Energy, Engie...
00:27:10 - On sort un tout petit peu du débat.
00:27:12 - On ne le sort pas du tout, parce que ce que cet artisan paye sur sa facture d'énergie,
00:27:17 ça alimente les super-profits de Total Energy et de Engie.
00:27:20 Donc on est complètement dans le sujet.
00:27:23 - Le sujet, c'est la retraite.
00:27:26 - Là, vous m'avez passé un commerçant qui parle de l'augmentation des prix de l'énergie.
00:27:32 Donc il y a un moment, là, on a besoin de mesures fortes.
00:27:35 Avec plusieurs de mes collègues, on a déposé une proposition de loi
00:27:38 qui propose de rétablir le tarif réglementé de l'électricité,
00:27:42 y compris pour les artisans et commerçants, y compris pour les collectivités,
00:27:46 y compris par les bailleurs sociaux, qui sont tous exposés à ces explosions de prix.
00:27:50 Il y a des solutions qu'on pourrait mettre en place,
00:27:52 qui seraient beaucoup plus efficaces que les aides financières du gouvernement,
00:27:56 qui, en réalité, sont incapables de vraiment prendre en charge la hausse des prix de l'énergie.
00:28:00 Donc face à cette situation dramatique, qu'on ne joue pas l'impuissance,
00:28:04 il y a des solutions politiques qui pourraient être mises en place.
00:28:06 - Jusqu'où est-ce qu'il faut aller pour faire plier le gouvernement ?
00:28:09 C'était la deuxième partie de ma question.
00:28:11 - Ça va dépendre du gouvernement.
00:28:13 Écoutez, nous avons eu deux journées de manifestations d'une très grande ampleur.
00:28:18 Ceux qui connaissent un peu l'histoire sociale de ce pays savent que ce qu'il se passe, c'est historique.
00:28:23 - En 2010, il y a eu...
00:28:25 - Le chef de l'État était soulagé hier.
00:28:29 - En 2010, il y avait un million de personnes à la rue.
00:28:31 - Je ne sais pas quel off on vous a passé comme ça, mais ça, c'est du bluff, c'est de la stratégie de communication.
00:28:35 Je ne pense pas du tout que le président de la République soit rassuré.
00:28:38 On n'a jamais eu aussi rapidement dans un mouvement autant de gens mobilisés
00:28:42 et on n'a jamais eu une telle confrontation.
00:28:44 Là, c'est quand même ce qui se passe dans le pays.
00:28:46 On a 93 % des actifs, ceux qui travaillent,
00:28:49 ceux qui sont concernés directement par cette réforme,
00:28:51 qui sont contre cette réforme, qui sont opposés.
00:28:53 Et en face, on a un gouvernement et un président de la République qui sont seuls.
00:28:56 Alors moi, je le dis, s'ils ne cèdent pas, ça va être compliqué dans le pays,
00:29:00 parce que les gens sont prêts soit aller à la grève, soit soutenir les grèves.
00:29:04 Les grèves des cheminots, les grèves des raffineurs.
00:29:07 Mais ceux qui vont porter la responsabilité des difficultés économiques, des blocages,
00:29:11 c'est ceux qui ne veulent pas céder, ceux qui ne veulent pas retirer leur réforme,
00:29:14 et c'est ceux qui sont au gouvernement.
00:29:15 - Je voudrais qu'on avance avec un ancien président qui sort de sa réserve aujourd'hui dans les colonnes du Figaro
00:29:20 pour commenter cette actualité, notamment autour de la réforme des retraites.
00:29:23 C'est Nicolas Sarkozy qui passe un message subliminal au chef de l'État avec ce premier extrait.
00:29:29 "Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche qui pense que vous allez céder,
00:29:34 et plus vous démobilisez la droite qui ne comprend plus ce que vous voulez faire.
00:29:38 Il n'y avait rien à négocier, il fallait écouter et informer."
00:29:42 Jean-Sébastien, l'ancien président qui distille les bons conseils, qu'est-ce qu'il y a ?
00:29:46 - C'est ce qu'il a fait. Il a négocié quoi ?
00:29:49 - C'était un menton.
00:29:50 - Emmanuel Macron, il a négocié quoi ? Le gouvernement a négocié quoi ?
00:29:52 - Ils ont lâché déjà sur les 65 ans avant même que les débats commencent.
00:29:55 - Donc c'était pas négocié, c'était eux qui ont lâché, c'était pas sur négociation.
00:29:58 Donc après ce coup-là, qu'est-ce qu'ils ont négocié ? Rien.
00:30:01 Il n'y a rien à négocier de toute façon.
00:30:03 Jean-Sébastien Ferjoul a très bien expliqué.
00:30:05 - Sur les carrières longues, sur la pénibilité, sur les femmes, si, il y a des choses à négocier encore.
00:30:09 - C'est vrai, mais c'est pas ça le cœur du problème. Le cœur du problème, c'est l'âge.
00:30:12 C'est ça le niveau de négociation.
00:30:14 - Est-ce que je peux dire un mot ou pas ?
00:30:16 - Il m'a quand même posé la question.
00:30:18 - Oui, mais avant il m'avait dit...
00:30:20 - Il n'y a pas de règles, c'est la ville, débarque, vous savez Valérie.
00:30:23 Jean-Sébastien, allez-y, parce que je sais que vous, vous allez sortir de la question.
00:30:26 Je voudrais qu'on reste sur Nicolas Sarkozy et ensuite vous réagissez.
00:30:29 - Juste en un mot, et je céderai la parole bien volontiers à Valérie Lecable.
00:30:32 Je pense que Nicolas Sarkozy s'inscrit juste dans ce qui est sa stratégie politique globalement depuis plus d'un temps.
00:30:38 Il considère que la droite n'a pas d'autre espace politique et pas d'autre avenir
00:30:41 qu'à s'allier avec le macronisme, à essayer de peser depuis l'intérieur
00:30:45 et de faire émerger de nouvelles figures depuis l'intérieur.
00:30:48 Je trouve que la limite à ce raisonnement-là, c'est que ça marcherait peut-être avec quelqu'un
00:30:51 qui aurait autant de poids politique que lui, mais ça ne marche pas dans la vraie vie.
00:30:54 Parce que dans la vraie vie, si vous êtes un Premier ministre nommé par Emmanuel Macron,
00:30:57 vous avez par exemple Edouard Philippe, que vous venez de la droite,
00:30:59 vous n'avez même pas le droit de choisir votre directeur de cabinet.
00:31:02 Et si vous êtes un ministre qui est nommé par Emmanuel Macron, même si vous êtes de droite,
00:31:05 de toute façon ça ne marche pas comme en Allemagne.
00:31:07 En Allemagne, si vous êtes ministre des Finances, le ministre des Finances actuel, il est libéral.
00:31:10 Ce n'est pas Olaf Scholz, le chancelier, qui décide de la politique qui est mise en œuvre
00:31:14 par le ministre des Finances ou par sa ministre des Affaires étrangères.
00:31:16 On a bien vu la discussion sur les chars.
00:31:18 Ce n'est pas la cinquième République.
00:31:19 C'est un raisonnement qui, à mon sens, est relativement absurde, dans la mesure où,
00:31:24 justement, pour la droite, la seule personne qui pourrait vraiment, peut-être, éventuellement,
00:31:27 tordre le bras d'Emmanuel Macron et peser depuis l'intérieur, c'est Nicolas Sarkozy.
00:31:30 Mais pour mille raisons différentes qui vont de son agenda judiciaire,
00:31:34 là où il en est dans sa carrière, bref, de toute façon, ça n'est pas possible.
00:31:37 Donc voilà, c'est un peu une impasse.
00:31:38 - Karima, qu'on n'a pas encore entendue, et Valérie, promissez-vous derrière.
00:31:40 - Je suis d'accord sur le concept d'écouter et informer.
00:31:43 Mais le problème avec cette réforme, c'est qu'on n'a écouté rien du tout,
00:31:47 et on écoute encore moins aujourd'hui. Écoutez, moi...
00:31:49 - Plus ils parlent, moins on entend.
00:31:50 Ça, pour le coup, LFI et l'ERN sont d'accord sur cette formule-là.
00:31:52 - Et par ailleurs, moi, je me réjouis de voir les Français dans la rue comme ça,
00:31:57 parce qu'on a découvert une France, justement, qui n'ose pas s'exprimer souvent.
00:32:01 Et quand on parle, on a parlé de Paris, mais il y a plusieurs petites villes,
00:32:04 petites villes moyennes.
00:32:06 Et qui sont ces gens-là aussi?
00:32:07 Ce sont des gens, justement, qui n'ont pas le crachoir très, très souvent pour s'exprimer.
00:32:11 Ce sont des artisans.
00:32:12 Ce sont des ouvriers.
00:32:13 Ce sont des gens qui ont parfois des conditions de travail assez difficiles
00:32:17 dans des industries, et on ne les entend pas.
00:32:19 Et moi, quand je pense à la réforme, comme je le disais,
00:32:22 je viens du Canada où c'est 65 ans.
00:32:24 Et pardonnez-moi, mais il y a une paupérisation aussi des aînés.
00:32:27 Il y a des gens qui n'arrivent pas à travailler jusqu'à 65 ans,
00:32:30 donc ils sont obligés d'accepter des décotes très fortes.
00:32:33 Alors, il y a un modèle français.
00:32:34 Quand on dit 62 ans, c'est aussi ça aussi le progrès social.
00:32:37 C'est ceux qui veulent travailler jusqu'à 75 ans, qui ont la possibilité,
00:32:40 qui ont des conditions de travail agréables, tant mieux,
00:32:43 et faisons en sorte que ces gens puissent travailler plus longtemps
00:32:46 et effectivement qu'ils cotiseront plus longtemps.
00:32:48 Mais cette fameuse, cette assurance-là, quand on parle des réformes,
00:32:52 quand on parle de l'âge de la retraite à 62 ans, c'est de permettre une protection.
00:32:56 Et pour moi, le progrès social, c'est aussi la protection des plus vulnérables.
00:33:00 Les plus vulnérables, c'est qui?
00:33:01 Ce sont souvent effectivement des aînés, des travailleurs aînés,
00:33:04 des femmes qui sont malheureusement, qui ont parfois des salaires moins élevés,
00:33:08 des retraites moins élevées.
00:33:10 Alors non, c'est bien de se battre et c'est bien de s'exprimer.
00:33:13 Et je pense que pour une fois, vraiment, les Français se font entendre.
00:33:16 Et je pense que ce n'est que le début.
00:33:18 - Valérie, je voudrais qu'on commente également ce que dit Nicolas Sarkozy
00:33:20 sur sa famille politique.
00:33:21 LR, lisez avec moi, a fait campagne pendant la présidentielle de 2022
00:33:25 en défendant la retraite à 65 ans de Valérie Pécresse.
00:33:28 La droite devrait tenir compte des combats qui ont été les siens.
00:33:31 Elle devrait se souvenir que la France populaire est pour le travail.
00:33:35 Ce qu'on comprend entre les lignes, c'est que Nicolas Sarkozy,
00:33:38 il a vendu à Emmanuel Macron que l'ensemble de LR allait voter cette loi.
00:33:42 Et le problème, c'est que ce n'est pas du tout ce qui est en train de se passer.
00:33:45 - Ce qui est en train de se passer, c'est très intéressant,
00:33:47 parce que s'il y en a un ou plusieurs, en fait, ce groupe LR à l'Assemblée nationale
00:33:52 qui a du pouvoir, c'est bien eux aujourd'hui.
00:33:54 Puisque, effectivement, l'objectif, c'est de faire voter cette réforme par le Parlement
00:33:59 et qu'Emmanuel Macron a besoin des LR pour faire voter.
00:34:02 - Je vais juste rappeler aux téléspectateurs en deux mots,
00:34:04 pour que ça passe, il faut que toute la majorité vote pour
00:34:07 et que vous ayez environ deux tiers de LR qui votent pour également.
00:34:10 C'est la condition sine qua non pour que ça passe, sinon c'est mort.
00:34:13 - Donc, ils sont dans une position absolument fondamentale en ce moment
00:34:16 et c'est pour ça qu'Elisabeth Borne consulte très, très régulièrement
00:34:20 le patron des LR, Éric Ciotti.
00:34:22 Et j'ai l'impression que ce qui est en train de se passer en ce moment,
00:34:25 c'est que, justement, les LR sont en train de demander des contreparties.
00:34:28 Et dans la contrepartie qu'ils sont en train de demander,
00:34:31 il y a cette fameuse année de plus de 44 années de travail
00:34:35 pour ceux qui ont commencé les plus tôt,
00:34:37 qui sont en train de négocier, de faire sauter du projet.
00:34:40 Donc, c'est un peu à franc renversé, c'est-à-dire, c'est la droite
00:34:43 qui demande un aménagement plus facile à quelqu'un qui vient à l'origine de la gauche.
00:34:46 Et je pense savoir que ça va être une des concessions qui va devoir être faite.
00:34:51 Mais globalement, juste pour dire un mot sur ce qui a été dit avant
00:34:56 et ce qu'on a vu sur votre extrait, la difficulté de cette réforme, je crois...
00:35:00 Sur le boulanger ?
00:35:01 Oui, sur le coût de l'énergie, la difficulté...
00:35:04 Ah oui ?
00:35:05 Je crois que ce qui est en train de se passer, c'est que les gens
00:35:08 ne peuvent pas accepter cette réforme, pas parce que c'est la réforme en elle-même,
00:35:11 mais c'est juste le trop-plein, en fait.
00:35:13 En fait, c'est parce qu'ils tirent le taureau par les cornes,
00:35:17 c'est parce qu'ils ne sont pas assez payés.
00:35:19 Je pense que le vrai sujet dans ce pays, c'est les salaires, en fait,
00:35:21 c'est pas les retraites.
00:35:22 C'est la valeur travail qui pose un problème,
00:35:25 c'est le sens du travail qui est perdu chez beaucoup d'entre nous.
00:35:29 Et c'est pour ça que ça concerne un peu toute la population
00:35:32 et qu'on a des profils sociaux très différents dans les cortèges aussi.
00:35:35 Je pense que la seule façon que les gens ont trouvé d'exprimer leur désarroi
00:35:39 et leur impossibilité...
00:35:42 Effectivement, il est très touchant, cet artisan, et c'est vrai ce qu'il dit.
00:35:45 Et comme il n'y a pas d'expression collective de la difficulté individuelle,
00:35:49 les gens se coalissent sur cette réforme de retraite.
00:35:52 C'est peut-être plus le pouvoir d'achat que les salaires,
00:35:54 et c'est ça la difficulté.
00:35:55 C'est pas juste une subtraction sémantique,
00:35:56 parce que le pouvoir d'achat, c'est quand même énormément le logement et l'immobilier.
00:35:59 Les salaires ont monté en France, mais quand vous, ce que vous gagnez en plus,
00:36:03 est absorbé par l'immobilier.
00:36:04 Et c'est une question de timing, encore une fois.
00:36:06 Vous auriez pu attendre un an, deux ans avant de la mettre en place, cette réforme,
00:36:09 ça n'aurait rien changé.
00:36:10 Les gens ne manifestent pas pour le pouvoir d'achat,
00:36:13 et là ils ont l'occasion de dire qu'ils ne sont pas bien.
00:36:15 Il y en a un qui a passé un petit peu inaperçu,
00:36:17 quelqu'un qui a jeté un pavé dans la mare,
00:36:19 comme on dit hier dans cette commission des affaires sociales,
00:36:23 qui était en place jusqu'à ce soir,
00:36:25 Charles de Courson, qui est député Libertés et Territoires,
00:36:27 il a pointé certaines incohérences dans la suppression des régimes spéciaux,
00:36:32 notamment le maintien du régime des députés et des sénateurs.
00:36:37 Regardez ce qu'il dit.
00:36:38 C'est drôle ça.
00:36:39 Effectivement, l'article premier de ce projet de loi
00:36:44 prévoit la mise en extinction de cinq régimes spéciaux.
00:36:50 Mais il y a 14 régimes spéciaux,
00:36:52 dont le régime de l'Assemblée nationale et du Sénat.
00:36:56 Et donc, j'ai soulevé la question en disant,
00:36:59 est-ce qu'on peut demander à tous ces régimes spéciaux
00:37:02 concernés par l'article premier, leur mise en extinction,
00:37:06 et de ne pas mettre en extinction celui de l'Assemblée nationale et du Sénat ?
00:37:11 Alors c'est vrai qu'il y a des régimes spéciaux qui ont été supprimés,
00:37:13 mais d'autres qui ont été conservés.
00:37:15 Pour rappel, pour nos téléspectateurs,
00:37:17 voyez les régimes spéciaux qui sont supprimés
00:37:19 par ce projet de loi de réforme des retraites.
00:37:22 Non, ça c'est autre chose, ça c'est la retraite des parlementaires.
00:37:25 On va y venir justement juste après,
00:37:27 je voudrais qu'on voit les régimes spéciaux,
00:37:28 ceux qui ont été conservés et ceux qui ont été supprimés.
00:37:30 Merci beaucoup.
00:37:31 Les régimes supprimés, c'est la RATP, le CESE, la Banque de France,
00:37:35 l'industrie du gaz et de l'électricité, le notariat,
00:37:37 ceux qui ont été confirmés, ou plutôt maintenus, conservés,
00:37:41 les voici, danseuses de l'opéra, les danseurs,
00:37:44 les acteurs de la comédie française, les marins,
00:37:46 et les sénateurs et les députés.
00:37:49 C'est vrai que quand Charles de Courson a fait cette remarque en commission,
00:37:52 je ne sais pas si vous y étiez, William Martinet, vous y étiez ?
00:37:55 Précision, le régime spécial des députés, il a été supprimé en 2018.
00:37:59 On est au régime général.
00:38:02 Après, comme un député a une indemnité très élevée,
00:38:05 ça fait une retraite intéressante.
00:38:06 Il y a quand même un ange qui est passé.
00:38:08 Quand Charles de Courson a fait cette remarque pendant la commission,
00:38:10 on a entendu les mouches voler.
00:38:12 Je ne fais pas de problème sur le fond de ce débat,
00:38:13 je fais juste une précision.
00:38:14 Vous avez raison.
00:38:15 Et si on rencontre un régime spécial,
00:38:16 les députés n'ont plus de régime spécial.
00:38:20 On l'a aperçu subrepticement, on peut la remettre.
00:38:22 Les retraites des députés et des sénateurs, c'est vrai qu'il y a un sujet.
00:38:27 Pour les députés, ce n'est pas extraordinaire,
00:38:30 c'est 604 euros nets par mois garantis après un mandat de député de 5 ans.
00:38:34 Ce n'est quand même pas mal pour 5 années travaillées.
00:38:37 Pour les sénateurs…
00:38:39 C'est la plus élevée au régime général.
00:38:41 Parce qu'un député a une indemnité élevée…
00:38:42 C'est beau quand même.
00:38:43 Oui, je ne le dis pas.
00:38:45 C'est 7500.
00:38:47 Pour les sénateurs, on peut revoir.
00:38:49 Si vous êtes un journaliste, par exemple,
00:38:51 qui est payé 5000 euros par mois,
00:38:52 vous avez le même résultat en termes…
00:38:54 Vous ne trouvez pas que les 2190 euros par mois garantis
00:38:57 pour les sénateurs après un mandat de 6 ans,
00:38:59 c'est un peu difficile de justifier ça auprès des Français tout de même ?
00:39:03 Ce n'est pas une profession.
00:39:05 Vous n'êtes pas sénateur de vos 20 ans jusqu'à vos 65 ans.
00:39:08 Il y a assez peu de gens.
00:39:10 Ça n'a pas de sens de raisonner sur une carrière
00:39:13 comme si c'était une carrière.
00:39:15 Vous ne trouvez pas que ça brouille un peu le message
00:39:17 de voir qu'après 6 années de sénateur,
00:39:18 vous aurez une retraite garantie de 2190 euros nets ?
00:39:21 Je trouve que c'est vraiment…
00:39:22 Vous trouvez du bonheur après le sénateur ?
00:39:24 On est dans la pure démagogie.
00:39:25 De toute façon, on peut toujours essayer de traquer…
00:39:27 Je ne pensais pas que vous seriez tous d'accord là-dessus.
00:39:29 Mais surtout, vous prenez des…
00:39:31 Je pense qu'il faut supprimer le régime social des sénateurs
00:39:34 comme on l'a fait pour les députés.
00:39:36 Mais c'est encore un autre sujet.
00:39:37 Si vous le faites pour le CESE,
00:39:38 qui est un peu la troisième chambre…
00:39:40 Le CESE, il ne sert quand même pas à grand-chose objectivement.
00:39:43 Et pour le coup, ça peut être extrêmement cher.
00:39:45 Mais par ailleurs, c'est un régime qui est à l'équilibre.
00:39:47 C'est quand même la grande différence avec les autres régimes
00:39:49 dont on parle.
00:39:50 Vous ne payez pas, vous, ni moi, ni personne,
00:39:52 pour assurer le régime de retraite des sénateurs.
00:39:54 Encore une fois, c'est un système d'assurance.
00:39:56 Bien sûr que si.
00:39:57 Le Sénat, il est financé sur des fonds publics.
00:39:59 Donc, bien sûr.
00:40:00 Non, non, attendez.
00:40:01 Ce régime-là est à l'équilibre.
00:40:03 Mais pour aller au…
00:40:04 Pour aller aux légaziers, les électriciens,
00:40:06 là, il y a de la subvention publique
00:40:08 et qu'il n'y en a pas pour les sénateurs.
00:40:10 Pour aller au bout, bien sûr que si.
00:40:12 Non, mais il y a de l'argent public qui est consacré au Sénat
00:40:14 dans son ensemble,
00:40:15 pas au régime de retraite des sénateurs,
00:40:17 mais surtout le vrai sujet.
00:40:19 Et c'est un problème qui pose pour les députés.
00:40:21 Et peut-être que ça ne vous préoccupe pas,
00:40:23 mais pourtant, il y en a beaucoup qui ont été confrontés.
00:40:25 Les gens qui ont été députés pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:40:28 qui ont été députés pendant le quinquennat précédent de François Hollande,
00:40:31 ils ne retrouvent pas de travail.
00:40:33 Donc, être élu, c'est prendre un risque.
00:40:35 Parce qu'il se trouve qu'il y a beaucoup d'employeurs
00:40:37 qui considèrent aujourd'hui que ça n'est pas très intéressant,
00:40:39 qu'il n'y a que des coups à prendre.
00:40:41 Mais oui, mais une carrière…
00:40:42 Pardon, l'engagement politique, ça n'est pas un métier.
00:40:45 Demandez à Jean-Luc Mélenchon si c'est pas un métier, l'engagement politique.
00:40:48 Il y a des anciens députés macronistes
00:40:50 qui découvrent qu'effectivement, c'est difficile de retrouver du travail.
00:40:53 C'est vrai qu'il y en a qui sont dans cette situation.
00:40:55 Du coup, ils payent les bras cassés et la réforme de l'assurance chômage.
00:40:58 Pourquoi ce n'est pas un député LFI qui a fait cette remarque en commission ?
00:41:02 Est-ce que Charles de Courson…
00:41:04 Je parle à Mathieu, à William Martinet, pardonnez-moi.
00:41:06 Je ne sais pas. D'ailleurs, on s'était posé la question,
00:41:08 je crois qu'on a déposé des amendements sur la régime des sénateurs.
00:41:11 Comme je n'ai pas eu 3 000 amendements en tête, je pense qu'on l'a fait.
00:41:16 Mais par ailleurs, je pense que le cœur du sujet sur les régimes spéciaux,
00:41:19 ce qui me semble le plus important, et ce qu'on veut faire politiquement,
00:41:22 c'est défendre celui des cheminneux, des gaziers et des électriciens.
00:41:26 Parce que là, il y a un discours politique à combattre.
00:41:29 Moi, quand je suis en commission ou dans l'hémicycle et qu'on parle des régimes spéciaux,
00:41:33 c'est le seul moment où j'entends la droite et les macronistes nous parler d'égalité sociale,
00:41:37 en disant qu'il faut mettre tout le monde au même niveau.
00:41:40 Donc, quand il s'agit de faire du nivellement vers le bas, là, c'est bon, c'est l'égalité sociale.
00:41:45 Mais c'est le dernier chou, les Français le payent pour ce régime.
00:41:48 On a dit de ces gens-là qu'ils étaient privilégiés, qu'ils avaient tous les avantages, etc.
00:41:52 Donc moi, je veux dire, cheminots, c'est un boulot.
00:41:54 Le régime spécial des cheminots n'est pas désavantageux.
00:41:56 On bosse le week-end, on bosse la nuit. C'est un métier qui est fatigant, qui est stressant.
00:42:01 Pareil, quand on est électricien, quand il y a une tempête, le lendemain,
00:42:04 on est en haut du pylône pour remettre les câbles.
00:42:07 Et même si c'est le week-end, et même si c'est à 300 km de chez vous.
00:42:10 Non, ce n'est pas tous les jours, mais je dis, ce sont des métiers qui sont difficiles.
00:42:14 On parle de valeur travail tout à l'heure.
00:42:16 La valeur travail, c'est aussi reconnaître les métiers qui sont difficiles.
00:42:19 Donc plutôt que de niveler vers le bas, posons-nous plutôt la question des autres métiers difficiles
00:42:23 qui n'ont pas de régime de retraite avantageux.
00:42:26 - C'est un très beau métier en même temps.
00:42:27 - Alors, nous trouvons des solutions pour eux aussi.
00:42:29 - Sur la question des sénateurs aussi, c'est que, je pense, dans cette réforme,
00:42:31 le message qu'on veut envoyer, c'est faites un petit effort, tout le monde.
00:42:35 Et dans ce cas-ci, je comprends, Jean-Sébastien, il y a des paramètres et tout ça à voir.
00:42:39 Vous parlez de, ce n'est pas nécessairement une carrière, mais pour plusieurs, c'est...
00:42:42 - Ça fait un peu la réforme, c'est pour les autres.
00:42:43 - C'est pour les autres. Et finalement, on défend encore une certaine question d'enjeu de privilèges.
00:42:49 - C'est la même logique sur le cumul des mandats.
00:42:51 - Il faut que j'avance, Jean-Sébastien.
00:42:52 - C'est les mêmes gens que la famille politique de Charles de Courson, en général nos modèles.
00:42:55 Ils veulent faire de la moralisation, mais ça aboutit à quoi, l'intervention ?
00:42:58 - Bon, dernière chose, la motion référendaire. Il faut qu'on avance, Jean-Sébastien.
00:43:01 - Mais la motion référendaire, on s'en fout, parce que c'est une vue de l'esprit.
00:43:04 - Ah ben non, on s'en fout pas.
00:43:05 - Parce que ça ne sera jamais adoptée.
00:43:06 - Je voudrais quand même qu'on réagisse à un instant.
00:43:13 - Et on voit le niveau des...
00:43:15 - Ben oui, mais parce que les gens qui peuvent gagner de l'argent, ils vont faire banquier d'affaires.
00:43:18 Donc si vous préférez, et d'ailleurs ils auront plus de pouvoir.
00:43:20 - On peut tous banquier.
00:43:21 - Et d'ailleurs à l'arrivée, c'est plus les algorithmes qui vont vous diriger que les députés ou les sénateurs.
00:43:24 - C'est les banquiers d'affaires.
00:43:25 - Posez-nous cette question-là plutôt que...
00:43:27 - Il n'est pas arrivé le jour où c'est un algorithme qui me dirige, Jean-Sébastien.
00:43:31 - Il est déjà là, Julien, l'algorithme d'affaires.
00:43:32 - Alors il vous dirige où l'algorithme ? Pas moi.
00:43:35 Le groupe RN à l'Assemblée qui a obtenu hier une petite victoire parlementaire
00:43:39 puisque la conférence des présidents a décidé que ce serait la motion référendaire du RN
00:43:42 qui serait discutée dans l'hémicycle et non celle déposée par la NUPES.
00:43:45 On ne va pas revenir sur ce psychodrame provoqué par le tirage au sort.
00:43:51 - C'est un scandale.
00:43:52 - Alors tiens, écoutez Sandrino Rousseau qui assure que l'Union de gauche
00:43:56 refusera de voter cette motion portée par un mouvement "fâchisant", je la cite.
00:44:01 - Je le dis pour le groupe écologiste, nous ne voterons pas cette motion référendaire.
00:44:05 Non pas que sur le fond nous ne souhaitons pas ce référendum, nous le souhaitons.
00:44:10 Mais par contre on ne peut pas, et je le dis avec un peu de solidarité,
00:44:14 nous avons décidé et nous le ferons pendant toute la mandature,
00:44:17 nous ne pouvons pas collaborer avec un mouvement fâchisant comme l'est le Rassemblement national.
00:44:24 - Moi je me demande ce mot.
00:44:25 - Avec les racines qui sont les siennes et qui viennent de la collaboration française.
00:44:30 Si il n'en est pas créé, il n'en est pas question.
00:44:32 - William Martinez, vous avez quand même 69% des français qui sont pour un référendum
00:44:36 sur la réforme des retraites. Dans le détail, vous voyez qu'ils sont 77% à gauche,
00:44:42 50% au centre, 69% à droite. C'est quoi le plus important ?
00:44:46 Servir vos électeurs ou ne pas se mêler aux voix du RSA ?
00:44:49 Non non vraiment, j'ai une question très très simple.
00:44:51 - Une question très très simple.
00:44:52 - Quelle est le plus important ?
00:44:53 Servir vos électeurs ou ne pas se mêler aux voix du Rassemblement national ?
00:44:57 La question très très simple, je ne vais pas tomber dans le piège que les macronistes
00:45:00 essayent de tendre. Parce que qu'est-ce qu'ils ont fait sur cette histoire de motion référendaire ?
00:45:04 - C'est un tirage au sort.
00:45:05 - Non mais non, ça a été inventé ça. Pour cette motion référendaire.
00:45:09 - Oui c'est impressive.
00:45:10 - Historiquement, la façon dont ça a toujours fonctionné, c'est soit les premiers qui déposent,
00:45:15 en l'occurrence c'était la NUPES qui l'avait déposée en premier, soit le principal...
00:45:18 - C'est vrai que vous accusez clairement de manipulation là.
00:45:22 - ...de signataires. Normalement c'est comme ça que ça devait se passer.
00:45:25 Donc en toute logique, si on avait fonctionné de la même façon que d'habitude,
00:45:28 c'est la motion référendaire de la NUPES qui aurait dû être...
00:45:32 - C'est la première fois que deux gros...
00:45:34 - A chaque fois qu'il y a un débat, c'est pareil pour les motions de censure,
00:45:37 à chaque fois c'est soit les premiers, soit les plus gros.
00:45:39 C'est ça toujours qui a été utilisé. C'est la première fois qu'on nous sort cette histoire...
00:45:43 - Donc le tirage au sort a été manipulé, c'est ce que vous dites ?
00:45:45 - Non, le fait qu'ils aient choisi... Non, je ne vais pas jusqu'à les accuser de manipuler le tirage au sort.
00:45:49 Par contre d'avoir choisi le tirage au sort pour essayer de mettre en difficulté la NUPES...
00:45:54 - Alors maintenant que c'est fait...
00:45:56 - Non, c'est pas fini.
00:45:58 - Pourquoi c'est pas fini ?
00:45:59 - Parce qu'on va redéposer d'autres motions référendaires avec d'autres députés.
00:46:03 Si maintenant la règle c'est qu'on fait un tirage au sort entre ceux qui déposent des motions référendaires,
00:46:07 il n'y a pas de problème.
00:46:09 Il y a d'autres collègues de la NUPES qui vont déposer d'autres motions référendaires...
00:46:12 - De toute façon, ça ne peut pas aboutir à une motion référendaire.
00:46:14 - Oui, je sais que ça ne peut pas aboutir.
00:46:16 - Non, mais parce que...
00:46:17 - Ce qui m'intéresse, c'est la position de la gauche là-dessus,
00:46:21 qui a la volonté de déposer cette motion référendaire,
00:46:24 et qui nous dit aujourd'hui "je ne la voterai pas parce que c'est celle du RN qui a été adoptée".
00:46:28 Et moi la question que je pose...
00:46:30 - Moi ce que je combatte dans l'ordre, c'est quand la Macronie organise le fait de mettre en avant le Rassemblement National
00:46:35 pour essayer d'affaiblir la gauche.
00:46:37 - Mais à l'arrivée, vous ne me répondez pas.
00:46:38 - C'est la même chose que quand ils se sont organisés ensemble pour se répartir les postes du Président à l'Assemblée Nationale...
00:46:42 - Mais maintenant que le fait est là...
00:46:43 - Non, non, mais du coup, je ne tombe pas dans le piège, moi.
00:46:45 - Je ne me laisse pas piéger.
00:46:46 - C'est pas un piège.
00:46:47 - Vous l'avez fait.
00:46:48 - Et puis ma question n'est pas un piège.
00:46:50 - Non mais la question...
00:46:51 - J'essaie juste d'avancer en fait.
00:46:53 - La stratégie...
00:46:54 - J'essaie juste d'avancer.
00:46:55 Maintenant que c'est fait, quand bien même vous le regrettez et que c'est déploré selon vous,
00:46:59 est-ce que vous suivez vos électeurs ou vous suivez le fait qu'ils ne font pas accompagner le RN dans leur vote ?
00:47:04 - On ne nous rejette pas quand on aura fait le tirage au sort sur les élections.
00:47:06 - Moi je ne me laisse pas avoir par cette stratégie-là.
00:47:08 - Jean-Mécia, moi je me suis laissé avoir par votre réponse en tout cas.
00:47:11 - La motion qui va effondrer toute la logorée qu'on vient d'entendre, c'est que si jamais ça avait été votre motion qui avait été tirée au sort, vous auriez dit quoi ?
00:47:17 - La même chose.
00:47:19 - Bah non.
00:47:20 - Mais bien sûr que si.
00:47:21 - Mais non.
00:47:22 - Mais non, bien sûr que si.
00:47:23 - Vous auriez travaillé sur le faux.
00:47:24 - Non, on ne va pas se laisser...
00:47:25 - Arrêtez, arrêtez, arrêtez.
00:47:26 - Non, non, on ne va pas se laisser faire par le président de l'Assemblée nationale.
00:47:27 - Il y a eu un tirage au sort, vous avez perdu, mais bon, c'est quand même une motion référendaire qui va contre la réforme de la retraite.
00:47:35 - Bien sûr.
00:47:36 - Vous êtes soi-disant contre la réforme de la retraite.
00:47:38 - Non, mais je ne dis pas ça. Le Rassemblement national a déjà voté des textes avec lesquels il était d'accord que vous aviez présenté...
00:47:43 - Mais si il veut...
00:47:44 - À un moment, il y va de l'intérêt du pays, il n'y va pas simplement des lubies politiques et des distorsions politiques.
00:47:49 - Non, ce n'est pas une... Le rapport à l'extrême droite, ce n'est pas une lubie politique.
00:47:52 - Bien sûr. Quand tu as Sandrine Rousseau qui traite le RN de mouvements fascisants, franchement, elle ferait mieux de balayer devant sa porte, parce que quand on voit l'histoire de la gauche, elle a beaucoup de choses à se reprocher.
00:48:01 - Ecoutez, une chose très concrète...
00:48:03 - Il est 23h, 10 secondes s'il vous plaît, 10 secondes.
00:48:05 - Une chose très concrète. Il y a quelques mois, dans les salons de la République nationale, il y a eu un anniversaire qui a été enquêté par le groupe parlementaire Rassemblement national et par Mme Le Pen.
00:48:14 C'était les 50 ans de la création du Front national.
00:48:17 - Oui.
00:48:18 - Qui est cofondateur du Front national ? M. Bousquet, un Waffen-SS.
00:48:22 - Oui.
00:48:23 - Voilà. Donc c'est l'histoire de ce parti.
00:48:24 - Qui a collaboré ?
00:48:25 - Donc après, faites ce que vous voulez.
00:48:27 - Mais là, je ne vois pas le rapport.
00:48:28 - Vous avez décidé que malgré ça, vous le mettez de côté...
00:48:31 - Mais c'est le maréchal Pétain qui a créé le système de répartition.
00:48:34 - Attendez.
00:48:35 - C'est le maréchal Pétain qui a créé le système de répartition.
00:48:36 - On parle de la fondation d'un parti.
00:48:37 - Qui a voté les plaintes ?
00:48:38 - Il est 23h.
00:48:39 - Vous n'étiez pas obligés d'aller fêter cet anniversaire ?
00:48:42 - Qui a voté les plaintes pour Pétain ?
00:48:43 - Jean Messia.
00:48:44 - Qui a voté les plaintes pour Pétain ?
00:48:46 - Il n'y a pas un insu, monsieur.
00:48:47 - Jean Messia.
00:48:48 - Le Parti communiste a collaboré jusqu'en 40 ans.
00:48:50 - Jean Messia.
00:48:51 - Alors arrêtez avec ça.
00:48:52 - Il est 23h. On coupe le micro, M. Devese.
00:48:53 - On parle de la loi Asile et Migration qui est arrivée aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:49:20 - Le projet de réforme de la police judiciaire jugée inadaptée par le Sénat, il demande de la modifier.
00:49:25 La réforme prévoit de regrouper tous les services de la police d'un département sous l'autorité d'un directeur départemental.
00:49:31 Elle a suscité la colère d'un grand nombre de policiers.
00:49:34 Il dénonce le risque d'un nivellement vers le bas de la filière.
00:49:37 Enfin, le pape François a célébré une messe devant un million de personnes à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo,
00:49:44 au deuxième jour de sa visite dans le plus grand pays catholique d'Afrique.
00:49:48 Le souverain pontife s'est dit indigné devant l'exploitation de la richesse de la République démocratique du Congo.
00:49:54 - Mathieu Devese, un projet de loi peut-on cacher un autre ?
00:49:58 Plusieurs fois reporté, le projet de loi Immigration et Asile a été présenté en Conseil des ministres aujourd'hui.
00:50:03 Vous savez que le texte propose d'allier la lutte contre l'immigration illégale et la régularisation par le travail.
00:50:09 Un projet de loi difficile à faire passer sans soutien des républicains qui s'opposent aux principales mesures.
00:50:13 Les débats s'annoncent donc où le prochainement au Parlement ?
00:50:17 Explication, Valentin Leboeuf.
00:50:19 L'objectif du gouvernement est défini par Gérald Darmanin, accélérer l'expulsion des étrangers en situation irrégulière.
00:50:27 - Il ne s'agit pas d'être contre l'immigration ou pour l'immigration, mais de pouvoir contrôler l'immigration
00:50:33 et quelles armes administratives et juridiques nous mettons en place pour à la fois accueillir, pour reconduire et pour intégrer
00:50:41 les personnes qui depuis toujours viennent dans notre pays pour pouvoir vivre.
00:50:46 Première arme administrative et juridique, la création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans-papier dans les métiers en tension.
00:50:53 C'est la mesure phare de ce projet de loi. Elle vise à recruter dans les secteurs en pénurie de main d'oeuvre comme la restauration ou le bâtiment.
00:51:01 Si beaucoup d'entreprises y sont favorables, la droite s'oppose à cette mesure et dénonce une régularisation massive.
00:51:07 Autre mesure rejetée par les Républicains, celle permettant aux demandeurs d'asile de travailler dès leur arrivée sur le sol français.
00:51:14 Le gouvernement souhaite aussi l'accélération des procédures d'examen des demandes d'asile.
00:51:19 Le but est de les réduire à six mois contre un an en moyenne actuellement.
00:51:23 Pour la droite, ces mesures ne permettent pas de maîtriser l'immigration.
00:51:27 Le ministre de l'Intérieur s'est dit ouvert au dialogue. Il a besoin du soutien des LR pour faire adopter le texte.
00:51:34 Ce qui crispe une partie de l'opinion, c'est que ce projet de loi Jean Messia permet d'obtenir l'asile pour les métiers en tension.
00:51:40 C'est une loi qui favorise ou qui limite l'immigration dans ce pays ?
00:51:46 Je vais vous poser une question.
00:51:49 Pas à moi de préférence.
00:51:51 Les métiers en tension, ça fait des années, sinon des dizaines d'années qu'on en parle.
00:51:55 Il y a des centaines de milliers d'emplois chaque année qui sont à pourvoir.
00:51:58 Or, sur les dizaines d'années, on a accueilli des millions d'immigrés.
00:52:03 Comment ça se fait qu'après avoir accueilli des millions d'immigrés, il y a toujours des métiers en tension ?
00:52:09 C'est même incroyable. On se pose la question ou pas ?
00:52:13 C'est son grand truc en ce moment, Jean Messia. De poser des questions auxquelles personne n'a la réponse pour créer un blanc sur le plateau.
00:52:18 Ça, c'est la première question. La deuxième question...
00:52:21 Déjà, vous savez qu'il y a un maximum de travailleurs dans ces métiers en tension qui travaillent illégalement et qui, justement, attendent leur régularisation.
00:52:27 En fait, ces gens-là qui sont appelés à être régularisés, ils sont déjà en train de travailler dans les restaurants que vous fréquentez.
00:52:33 Vous savez, vous venez exactement de répondre à la question que je viens de poser.
00:52:36 C'est-à-dire qu'à partir du moment où ils sont régularisés, leurs conditions de travail deviennent des conditions de travail qui sont conformes au droit du travail.
00:52:43 Donc ceux qui les emploient parce qu'ils sont irréguliers, parce qu'ils peuvent les payer au lance-pierre, les faire bosser beaucoup plus longtemps que le travail...
00:52:50 Mais ils continueront d'être précaires, sauf qu'ils seront légaux.
00:52:52 Oui, mais en tant que légaux, ils ont de plus en plus d'apporti.
00:52:55 Et juste une deuxième chose.
00:52:57 Nous avons dans l'immigration extra-européenne un taux de chômage qui avoisine les 40%.
00:53:03 D'accord ?
00:53:04 Donc moi, je veux bien, si vous voulez, que sur des métiers en tension très particuliers, notamment des métiers de scientifiques, etc., voire même dans le bâtiment, pourquoi pas,
00:53:12 faire venir des immigrés parce que nous avons du mal à recruter.
00:53:18 Mais dans ce cas-là, les immigrés qui sont ici, les étrangers qui sont ici en situation régulière et qui sont au chômage depuis des années, il faut également les faire partir.
00:53:28 En situation régulière ?
00:53:30 Bien sûr !
00:53:31 Si ils sont en situation régulière, pourquoi...
00:53:32 Si ils ne travaillent pas, s'ils ne travaillent pas, qu'ils aient une carte de résident et qu'ils vivent effectivement en France sans travailler, sans contribuer à l'effort.
00:53:40 Ils ont vocation à trouver du travail, peut-être ?
00:53:42 Oui, mais attendez, quand vous avez 40% de chômeurs, on a le temps de voir venir, si vous voulez. Le temps que tout le monde trouve du travail, on a le temps de voir venir.
00:53:49 40% de chômeurs ?
00:53:50 Non, je parlais de l'immigration.
00:53:52 Il y a 3% là-dessus.
00:53:53 Non, l'immigration extra-européenne, elle est trois fois plus au chômage que la moyenne nationale.
00:53:57 Donc s'il y a trop de chômeurs, ça veut dire que ces chômeurs immigrés, étrangers, ne veulent pas non plus faire les travaux que les Français ne veulent pas faire.
00:54:05 Je l'arrive.
00:54:06 Donc il faut trouver une solution, mais pas celle-là.
00:54:08 Le restaurateur Alain Fontaine qui était tout à l'heure dans Punchline, comme d'autres, comme beaucoup de restaurateurs, il est lui très favorable à cette régularisation.
00:54:15 Parce qu'il n'arrive pas à trouver des gens pour travailler tout simplement. Écoutez-le.
00:54:20 C'est fou de penser que des gens compétents, qu'on a formés souvent, qu'on a formés, qui sont donc du métier, ne puissent pas travailler alors qu'on en a besoin pour la croissance des entreprises.
00:54:31 Et surtout, ne confondons pas travail au noir et des gens en régularisation.
00:54:36 Travail au noir, c'est frauduler.
00:54:38 Des gens en régularisation, ils ont une feuille de paye et ils participent à la solidarité nationale.
00:54:42 C'est très important de le savoir.
00:54:44 Et donc oui, on en a besoin.
00:54:45 Moi, j'en ai besoin pour le développement de mon entreprise.
00:54:48 Valérie, j'ai vu en regardant le sujet qu'il y a quand même juste sur Paris 40 000 emplois à pouvoir.
00:54:55 Est-ce qu'il y a une autre solution que celle proposée par le gouvernement ?
00:54:58 Non, mais ce que dit ce restaurateur, il a tout à fait raison.
00:55:01 C'est-à-dire qu'on a des métiers dans ce pays qui sont essentiellement l'hôtellerie, les restaurations, le BTP, effectivement, qui sont les deux gros secteurs dans lesquels les gens ont tellement de mal à recruter qu'ils ne peuvent même plus assurer le service tous les jours.
00:55:14 Ils sont obligés.
00:55:15 La vérité, c'est que sans immigration, on n'irait pas souvent au restaurant.
00:55:17 Oui, parce que ce sont des métiers difficiles.
00:55:20 En fait, ce sont des métiers, vous commencez le matin, vous faites une interruption pendant l'après-midi.
00:55:24 Oui, on connaît.
00:55:26 Donc, en fait, les seules personnes qui acceptent de travailler dans ce type de situation aujourd'hui dans ce pays.
00:55:33 Les seules, il ne faut pas exagérer non plus.
00:55:35 La France qui est un pays riche, en fait, c'est des gens qui viennent d'étrangers et qui ont connu des conditions plus difficiles ailleurs.
00:55:41 Donc, c'est ce que vous voulez encourager ?
00:55:43 Non, je ne suis pas.
00:55:44 C'est ce que vous voulez ?
00:55:45 Si je peux terminer, je ne veux pas encourager.
00:55:47 Je dis que, un, ce restaurateur, il a besoin de gens pour travailler dans son restaurant.
00:55:52 Dans ces conditions.
00:55:53 Laissez-moi finir. Sinon, il va fermer son restaurant et on aura tout perdu. Il n'y aura plus de restaurant.
00:55:58 Ou alors, on revalorise peut-être ces métiers qui aient donné envie aux gens d'y aller aussi, peut-être.
00:56:04 La deuxième chose, c'est qu'on est un pays où on a une dignité.
00:56:08 Et quand on fait travailler des gens, ils ont le droit d'avoir une condition de travail à peu près correcte et de ne pas être employés n'importe où.
00:56:16 Donc, du coup, ça va permettre aux gens qui sont déjà employés.
00:56:19 Il y a des gens qui travaillent depuis des années, dans toute illégalité.
00:56:22 Mais Madame Le Cap, pourquoi on ne fait pas bosser les gens qui sont déjà au chômage ?
00:56:26 Ils doivent travailler trois ans de suite déjà pour obtenir une régularisation. Trois ans de suite.
00:56:31 Mais il y a des gens aussi que ça commode de travailleurs irréguliers aussi, pour les payer un pas plus bas.
00:56:35 Moi, ça ne commode pas, ils n'ont pas le choix. Ils travaillent comme ça parce qu'ils n'ont pas le choix.
00:56:38 Mais Madame Le Cap, il y a des millions de chômeurs étrangers en France. Pourquoi on ne les fait pas travailler ?
00:56:43 Mais c'est un autre sujet. Vous avez le goût du paradoxe.
00:56:46 Mais ce n'est pas ça. Si des étrangers qui sont en France ne veulent pas travailler,
00:56:53 c'est parce qu'ils n'acceptent pas eux non plus les travaux que les Français n'acceptent pas.
00:56:58 Donc, vous allez faire bouffer cette bonté sur le même temps ?
00:57:01 Pas du tout. C'est vous qui ne m'écoutez pas, là, pour le coup.
00:57:05 Imposez-vous, s'il vous plaît, parce que...
00:57:09 Il faut compter sur vous pour donner la parole.
00:57:12 William Martinet, ici présent, député Léphy-des-Yvelines, on vous écoute.
00:57:18 Merci, monsieur. Écoutez, moi, je trouve que ce projet de loi, c'est encore une fois de l'enfumage.
00:57:24 Vous savez, le projet de loi sur l'immigration...
00:57:26 C'est le 21e projet de loi depuis 1986.
00:57:29 En 22 ans, on a eu 21 propositions de loi dont soit l'objet principal était l'immigration
00:57:35 ou en tout cas portait des mesures sur la question de l'immigration.
00:57:39 Donc, on ne va régler aucun des problèmes avec ce projet de loi.
00:57:43 Par contre, ce qu'on va faire encore, et ça, moi, je vais bien le voir, malheureusement,
00:57:46 en tant que député, quand je vais siéger à l'hémicycle,
00:57:49 les débats sur cette proposition de loi, ça va être l'occasion de casser du sucre sur le dos des étrangers.
00:57:54 Est-ce que l'immigration massive dans notre pays est un sujet ou pas ?
00:57:56 Encore et toujours. Un sujet, ça ne veut rien dire.
00:57:58 Est-ce que c'est un problème ? Est-ce que c'est une considération sur laquelle, notamment, votre groupe doit se pencher ?
00:58:03 Il y a un problème. C'est que tous les étrangers qui sont dans notre pays,
00:58:07 qui, bien souvent, travaillent, ont des liens familiaux, ont des enfants scolarisés,
00:58:12 qui payent des impôts, qui payent des cotisations pour la retraite,
00:58:15 c'est un peu le sujet aussi qu'on a en ce moment,
00:58:18 ils sont maltraités, ils sont par exemple maltraités par les préfectures.
00:58:21 Vous savez qu'on a plein de gens qui sont en situation irrégulière
00:58:24 parce qu'ils n'arrivent pas à obtenir de la préfecture juste un rendez-vous
00:58:28 pour pouvoir faire leur demande de renouvellement de type de séjour.
00:58:31 Vous avez des gens qui, soit qui sont étudiants, soit qui bossent,
00:58:34 soit qui ont un lien familial, qui ont le droit d'avoir un renouvellement de type de séjour
00:58:39 et qui n'arrivent pas à obtenir un rendez-vous.
00:58:41 Ça c'est vrai, mais c'est quoi votre problème ?
00:58:44 Et c'est gravissime.
00:58:45 Moi je le dis parce que, en tant que député, dans ma circonscription,
00:58:48 dans ma permanence, les deux sujets sur lesquels les gens viennent me voir,
00:58:52 c'est le logement, c'est un autre sujet, et s'il vous plaît, j'ai besoin d'un rendez-vous à la préfecture.
00:58:57 J'ai tous les papiers, j'ai le droit d'avoir mon type de séjour,
00:59:00 je bosse en France et la préfecture, elles ne me donnent pas ce rendez-vous.
00:59:03 Il y a l'autre versant, il y a l'immigration illégale.
00:59:06 J'ai vu des apprentis qui se font virer de leur boulot parce que la préfecture ne fait pas le boulot,
00:59:12 parce que dans ce pays on maltraite les étrangers.
00:59:14 Et ça c'est ce que dit notamment le restaurateur.
00:59:16 Mais il y a l'autre versant.
00:59:18 Est-ce qu'il y a des solutions là-dessus dans ce projet de loi ?
00:59:20 Bah oui, il y a de la régularisation.
00:59:22 Non, rien du tout, rien du tout.
00:59:23 On a rendez-vous à la préfecture, vous rigolez.
00:59:24 Mais c'est un projet de loi qui régularise les gens.
00:59:26 Ils n'en ont rien à faire.
00:59:27 Non mais ne dit pas que rien ne va dans le sens.
00:59:29 C'est un projet de loi pour régulariser.
00:59:30 Ils ne vont rien faire.
00:59:32 On va déposer des amendements.
00:59:34 Ils n'ont rien prévu sur la question des rendez-vous en préfecture.
00:59:37 Et moi je veux bien qu'on discute de leur titre de séjour pour les personnes qui sont travailleurs sans papier.
00:59:43 On parle de titre de séjour d'un an.
00:59:45 Ça veut dire encore de la précarité administrative pour ces gens-là.
00:59:50 Et on parlait, et je finis vraiment là-dessus, d'un sujet qui est important.
00:59:53 C'est qu'effectivement, moi je pense qu'il y a une partie des patrons, pas tous,
00:59:57 mais des patrons qui profitent de la précarité administrative des travailleurs pour moins bien les payer.
01:00:01 Si vous les régularisez avec des titres de séjour de 6 mois, 1 an,
01:00:05 et que c'est dépendant du boulot qu'ils ont,
01:00:07 vous les maintenez dans une même situation de précarité.
01:00:09 Parce que le patron peut dire, de toute façon si moi je te vire,
01:00:12 tu perds ton titre de séjour, tu retournes dans l'illégalité.
01:00:14 Donc on va régler.
01:00:15 On ne vient pas non plus les rendre comme ça en France.
01:00:17 Non, non, mais je n'ai pas dit qu'il n'y avait que ça.
01:00:18 Mais par contre, excusez-moi, ça existe si on parle des réalités.
01:00:22 Donc rien ne peut être réglé avec ce projet de loi.
01:00:24 Vous avez dit que la France maltraitait les étrangers.
01:00:27 Oui, monsieur.
01:00:28 Alors comment ça se fait que les étrangers continuent d'arriver ?
01:00:30 Parce qu'ils fuient des pays en guerre, parce qu'ils ont leur famille.
01:00:33 Donc par masochisme, vous ne venez pas ?
01:00:38 Mais attendez, ils fuient des pays en guerre.
01:00:40 Le Sénégal est en guerre, le Maroc est en guerre, l'Algérie est en guerre, la Tunisie est en guerre.
01:00:45 C'est ça les principaux pays d'immigration ?
01:00:47 Non, c'est pas eux les plus nombreux.
01:00:51 C'est le regroupement familial, monsieur.
01:00:52 C'est la première chose, la deuxième chose.
01:00:54 Les gens avec qui ils sont mariés, ils viennent voir leurs enfants, ils viennent voir leurs parents.
01:00:58 Mais c'est pas audible.
01:00:59 C'est des humains, vous savez, les étrangers.
01:01:01 Je sais que pour nous, l'immigration n'est pas un problème, c'est un projet.
01:01:04 Aujourd'hui, la France n'a plus besoin...
01:01:05 Ni un projet, ni un problème.
01:01:06 Aujourd'hui...
01:01:07 C'est des gens qu'il faut qu'on respecte.
01:01:08 Aujourd'hui...
01:01:09 Et qui ne sont pas respectés aujourd'hui dans ce pays.
01:01:10 Ils n'ont jamais été aussi respectés que depuis qu'ils sont en France.
01:01:12 Arrêtez vos bêtises.
01:01:13 Mais ne nous méprenons pas quand vous regardez les sondages.
01:01:15 Je rappelle que ce sondage, c'est d'après ce sondage CSA pour CNews, 62% des Français sont favorables aussi à un référendum pour pouvoir donner leur avis.
01:01:23 Je disais, ne nous méprenons pas.
01:01:25 Les électeurs de gauche et de la France insoumise, on le voit à travers les études, sont tout aussi préoccupés par ces questions.
01:01:32 Et demandent aussi à gauche, dans vos rangs, dans vos électeurs, un durcissement de ces lois.
01:01:38 C'est en cela que je me demande, est-ce qu'il n'y a pas une déconnexion de votre part par rapport déjà à votre base électorale ?
01:01:44 Il y a une autre question qu'on pourrait poser.
01:01:48 Si on faisait un référendum, est-ce que vous soutiendriez un référendum justement sur ces questions migratoires ?
01:01:53 Ou un référendum sur la suppression des régimes spéciaux ?
01:01:56 Très bonne question.
01:01:57 Parce que vraisemblablement, la réponse, c'est toute la limite justement du référendum.
01:02:00 Mais après, on prend la question, il y a différentes réalités qui coexistent.
01:02:03 C'est comme la liberté et l'égalité, ce sont des principes qui sont contradictoires.
01:02:07 Il faut trouver une ligne en tension.
01:02:09 Oui, il faut évidemment respecter la dignité humaine de gens qui sont en France, qui travaillent, qui potentiellement sont intégrés et qui ont des familles.
01:02:15 Je crois que globalement...
01:02:16 Mais quand on n'est pas capable de les accueillir et que ça finit sous détente, à la porte de la chapelle...
01:02:20 Pardon, est-ce qu'on peut aller au bout ?
01:02:21 Je vous dis qu'il y a des choses à concilier.
01:02:23 A priori, c'est-à-dire qu'il y a un point de...
01:02:25 Parce que c'est difficile de concilier une seule chose toute seule.
01:02:28 Donc oui, il y a cette dignité-là.
01:02:30 Il y a aussi une volonté exprimée démocratiquement par les Français de contrôler les flux migratoires,
01:02:35 y compris de gens qui sont eux-mêmes d'origine étrangère, voire étrangers, tout simplement,
01:02:39 parce qu'il y a la question de la soutenabilité de l'accueil.
01:02:42 Et il faut bien réussir à coordonner ça.
01:02:44 Quant à la question de l'emploi, oui, même chose.
01:02:47 Il faut savoir entendre les employeurs, parce que c'est une réalité.
01:02:50 Mais après, on ne va pas non plus entretenir un système.
01:02:52 Ce sont des emplois qui n'ont pas de rationalité économique et sociale,
01:02:55 parce que s'ils en avaient, ils trouveraient des gens.
01:02:58 Il y a deux dimensions là aussi.
01:02:59 Il y a la grande démission.
01:03:00 Il y a des gens qui ne veulent pas travailler le soir, qui ne veulent pas travailler le week-end.
01:03:02 Il se trouve que les autres, ils sortent au restaurant le soir et le week-end.
01:03:05 Ils vont amuser.
01:03:06 Il faut arriver à concilier tout ça.
01:03:08 Jean-Sébastien a tout à fait raison.
01:03:10 Et d'ailleurs, ce projet de loi a deux piliers.
01:03:13 Exactement ce que vous venez de décrire.
01:03:15 Justement, je voudrais qu'on parle du deuxième volet rapidement.
01:03:17 Il y a un pilier qui a pour objectif de lutter contre l'immigration illégale.
01:03:20 C'est un projet en même temps.
01:03:22 C'est un vrai projet en même temps.
01:03:23 C'est totalement en même temps.
01:03:24 Il y a une partie qui est contre l'immigration illégale,
01:03:27 pour essayer de réguler les choses, pour essayer de faire exécuter les OQTR.
01:03:30 Sauf que là, c'est de la poudre aux yeux.
01:03:32 Pour essayer de limiter le droit d'asile au vrai droit d'asile et pas au faux droit d'asile, des choses comme ça.
01:03:36 Et il y a l'autre pied, qui est un pied social, qui est porté par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui vient de la gauche,
01:03:42 et qui a pour objet de redonner la dignité aux gens qui travaillent dans ce pays et qui sont dans une étrangerie.
01:03:47 Justement, je voudrais qu'on dise un mot de ce deuxième volet.
01:03:49 C'est exactement ce qu'a dit Jean-Sébastien.
01:03:50 Je voudrais qu'on dise un mot rapide de ce deuxième volet, avant de passer à notre dernier thème,
01:03:53 ou peut-être avant-dernier, on verra si on a le temps.
01:03:55 Comment est-ce qu'on fait respecter les obligations de quitter le territoire français à ceux qui sont en situation irrégulière ?
01:04:00 On rappelle que ce projet propose de passer de 12 recours à 4 recours.
01:04:05 Ça reste toujours 4 recours et l'impression, encore une fois, que le projet sur ce dossier-là est assez faible.
01:04:12 À droit constant, ça ne sera pas possible.
01:04:15 Si on maintient, si vous voulez, la législation actuelle, notre appartenance à la CEDH,
01:04:20 la jurisprudence du Conseil constitutionnel, du Conseil d'État, etc., rien ne changera.
01:04:24 Ce n'est pas cette loi-là qui va accélérer ou même rendre faisable l'exécution des OQTF.
01:04:31 4, c'est moins que 12.
01:04:33 Mais ça reste 4 recours.
01:04:35 Vous savez très bien que vous êtes dans un imbroglio juridique.
01:04:39 Le gouvernement est en train de jouer aux Français un tour de passe-passe,
01:04:43 où il va leur dire "Ok, les délinquants qui sont sous OQTF et les criminels, on va les virer".
01:04:49 Donc les méchants, d'ailleurs, Gérald Darmanin lui-même l'a dit.
01:04:52 Oui, c'était ça, quand il a présenté, c'était "les gentils et les méchants".
01:04:54 Et ça veut dire que ceux qui sont sous OQTF mais qui n'ont rien fait de délinquance ou de criminalité,
01:04:59 ils vont pouvoir rester. Il ne le dit pas, mais c'est ça le deal.
01:05:02 Et dernière chose que je voulais dire sur la question,
01:05:04 c'est qu'on a tendance à considérer l'immigration sur le plan uniquement économique.
01:05:08 Les gens qui viennent travaillent ou consomment.
01:05:10 Excusez-moi, derrière l'immigration, il y a aussi des considérations identitaires.
01:05:14 Si aujourd'hui, après des dizaines d'années d'immigration massive, on a un tel malaise identitaire en France,
01:05:20 c'est bien parce que l'immigré, l'être humain, n'est pas qu'un agent économique.
01:05:24 L'être humain, ce n'est pas un être déraciné.
01:05:26 Il a une culture, il a une langue, il a des habitudes, il a une religion, il a une façon de vivre et d'être.
01:05:32 Et ça, excusez-moi, on ne peut pas être de nulle part et venir être français du jour au lendemain.
01:05:37 Ce n'est pas possible.
01:05:38 Un mot là-dessus, William Martinet.
01:05:39 On ne peut pas ne pas voir que l'intégration peut aussi être un problème dans ce pays.
01:05:44 Il faut comprendre la réticence d'une partie des Français de ce point de vue-là aussi.
01:05:47 Non, moi, je veux parler des recours que vous avez évoqués juste avant.
01:05:51 Je vous parle des réticences en matière d'intégration.
01:05:53 L'identité, ça n'existe pas.
01:05:54 On fait avancer la discussion en fonction de ce qui se dit.
01:05:57 Bon, ok.
01:05:58 Prenons les choses dans ce sens-là.
01:05:59 Il y a dans l'identité française quelque chose d'important, qui sont nos valeurs humanistes.
01:06:04 Moi, je suis très fier d'être dans un pays qui a inscrit dans sa loi ce qu'on appelle l'inconditionnalité de l'hébergement.
01:06:11 Il y a écrit dans la loi en France que toute personne qui est en situation de détresse,
01:06:15 quelle qu'elle soit, elle a le droit à un hébergement d'urgence.
01:06:19 Mais l'identité française ne nous ferait pas un droit.
01:06:20 Cet article de loi, il n'est pas appliqué.
01:06:22 Vous avez des associations qui accompagnent des familles, des femmes avec des gamins qui ont trois mois, qui sont à la rue.
01:06:29 L'État ne respecte pas cette obligation d'hébergement d'urgence.
01:06:32 Ces associations font des recours.
01:06:34 On va continuer sur les recours.
01:06:35 Je vous entends, mais vous ne me répondez pas.
01:06:37 Elles les gagnent au tribunal administratif.
01:06:39 Qu'est-ce que vous pensez de l'islamisation de la France ?
01:06:40 Jean-Michel, vous avez vu ?
01:06:41 Qu'est-ce que fait l'État ? Qu'est-ce que fait le ministère de l'Intérieur ?
01:06:44 Il fait appel contre cette décision et il va au Conseil d'État pour refuser d'héberger une femme avec son enfant de trois mois qui est à la rue,
01:06:52 alors que c'est inscrit dans la loi.
01:06:54 Je pose les questions, ne vous inquiétez pas.
01:06:56 L'identité française, c'est censé faire partie de nos valeurs.
01:07:00 Je suis scandalisé d'avoir un gouvernement qui enchaîne les recours juridiques, qui est procédurier.
01:07:06 Est-ce que la question de l'intégration est un problème dans ce pays ou pas ?
01:07:12 Non, ce n'est pas ça le problème du pays.
01:07:13 Il n'y a pas d'islamisation de la France ?
01:07:15 Non.
01:07:16 D'islamisation de la France, non.
01:07:17 En contre, il y a des musulmans en France.
01:07:19 Je sais que ça en défrise certains.
01:07:21 Mais on est un pays qui n'est pas défini ni par une couleur de peau, ni par une religion.
01:07:26 On est un pays qui est défini juste par une république et par des principes, liberté, égalité, fraternité.
01:07:31 Et donc il y a des musulmans en France, comme il y a des catholiques, comme il y a des gens qui sont...
01:07:36 Vous parlez républicain ? Vous mangez républicain ?
01:07:40 Mais c'est quoi ? Quel rapport ?
01:07:41 Vous parlez français ?
01:07:42 Quel rapport ? Et alors les musulmans en France, ils parlent français ?
01:07:44 La France ne serait pas une république, monsieur.
01:07:47 C'est vous qui racontez n'importe quoi.
01:07:48 Ce n'est pas ce soir qu'on vous mettra d'accord.
01:07:51 Il y a des territoires en ville qui échappent à la république française et vous le savez très bien.
01:07:53 Mais c'est votre nouvel électorat, donc vous ne allez pas vous les mettre à dos, c'est normal.
01:07:57 Jean Messia, William Martinet, on avance.
01:08:00 Je voudrais qu'on parle de ce procès impressionnant, ce procès d'un trafic international de cocaïne qui s'est ouvert aujourd'hui aux assises de Douai.
01:08:07 Six hommes sont accusés d'avoir été les acteurs de premier plan.
01:08:10 On permet le déchargement de la drogue dans le port du Havre.
01:08:13 La sortie via la complicité de Docker Corrompu, également un procès qui met en lumière vraiment le poids de plus en plus grand des trafiquants dans ce port.
01:08:21 Devenu la principale port d'entrée de la cocaïne en France, caché dans les milliers de containers qui accostent chaque jour.
01:08:27 L'implantation de ce trafic a de lourdes conséquences dans la ville et les autorités s'inquiètent.
01:08:31 Regardez ce reportage de nos équipes avec Sandra Buisson.
01:08:34 En provenance des ports de Colombie, d'Équateur, du Brésil, parfois en faisant étape dans les Antilles françaises,
01:08:41 c'est par mer qu'arrive 84% de la cocaïne qui entre dans l'Hexagone.
01:08:46 Le plus souvent, elle est cachée dans des containers au milieu de la marchandise légale, café, fruits, sucre par exemple.
01:08:53 Le Havre est le premier point de déchargement en France.
01:08:56 En 2021, 10 tonnes y ont été saisies.
01:08:59 Mais une fois la drogue au port, les trafiquants doivent trouver un moyen de la faire sortir.
01:09:03 Ça peut être une corruption d'agents publics, une corruption d'agents privés.
01:09:07 On parle souvent des dockers qui sont une profession particulièrement exposée sur les ports.
01:09:14 50 000 euros parfois pour déplacer un container où est cachée la drogue,
01:09:18 ou 75 000 euros pour signer une autorisation de sortie.
01:09:21 Un trafic qui amène avec lui son lot de violences, d'enlèvement, de séquestration, de règlement de compte.
01:09:27 Si les attaques à l'arme lourde comme à Anvers ne sont pas encore d'actualité, le danger guette, selon le procureur du Havre.
01:09:34 L'autre voie d'entrée de la cocaïne en France, ce sont les vols au départ de Guyane,
01:09:39 essentiellement en direction des aéroports parisiens.
01:09:42 C'est de la cocaïne. Il est 9h45. Vous êtes placé en retenue douanière, monsieur.
01:09:49 Des passagers sont payés pour passer les stupéfiants en les cachant sur eux ou en avalant les capsules de cocaïne.
01:09:56 Ici, on les voit beaucoup mieux, au valaire, 3-4 centimètres de long.
01:10:01 En 2021, près de 2 tonnes de cocaïne ont été saisies dans les aéroports parisiens.
01:10:06 Jean-Sébastien Fergeau, il y a les trafiquants et puis il y a cette corruption rampante.
01:10:10 On a bien compris le fonctionnement. C'est un système mafieux, tout simplement, qui est mis en place et qui est franchement inquiétant.
01:10:16 Parce qu'il prend de l'ampleur.
01:10:17 Non, mais absolument. Et ça fait, je pense, plus de deux ans maintenant que nous alertons sur le sujet,
01:10:21 notamment avec Xavier Roffer sur Atlantico. Il y a un véritable tsunami.
01:10:25 Les trafiquants sud-américains sont en train de se détourner du marché des États-Unis et viennent vers l'Europe.
01:10:32 Ils ont bien compris qu'on était une espèce de ventre mou.
01:10:34 Et donc, oui, le port d'Anvers, le port de Rotterdam, certainement dans une bien moindre mesure, le port du Havre sont devenus des...
01:10:40 Non, mais si le Havre devient ce que sont Anvers et Rotterdam, c'est fini, alarme lourde, comme l'explique Sandra Buisson dans ce reportage.
01:10:50 Et c'est très, très, très compliqué d'en sortir.
01:10:52 Déjà, on le voit en termes de consommation. La consommation de cocaïne explose.
01:10:55 On le voit dans les traces, dans les eaux usées. Les hôpitaux le voient.
01:10:59 Parce que les hôpitaux voient qu'il y a plus d'overdoses, parce que ce n'est pas une drogue.
01:11:02 On a l'impression que c'est une drogue récréative et qui ne présente pas de danger.
01:11:05 C'est faux. La cocaïne présente aussi des dangers pour la santé.
01:11:09 Et dernier point, vous vous souvenez, comme moi, j'imagine, de l'interview de la procureure de la République de Paris au mois de décembre, au novembre, me semble-t-il,
01:11:17 dans Le Monde, disant "attention, ce sont des réseaux mafieux extrêmement puissants qui pourraient en venir jusqu'à déstabiliser nos systèmes démocratiques".
01:11:26 Et la Belgique et les Pays-Bas en sont là.
01:11:28 On l'a vu avec la famille royale néerlandaise.
01:11:30 Elle a dû renoncer à aller, elle faisait ses études, elle a dû rentrer parce qu'elle était sous menace.
01:11:34 Il y a des familles de ministres, des magistrats en Belgique, aux Pays-Bas, des journalistes qui ont été, enfin, même assassinés,
01:11:40 des avocats qui ont été assassinés et les autres qui vivent sous protection.
01:11:43 Ils sont en train de devenir des narcosthètes. Faisons très attention à ce que ne nous arrive pas.
01:11:47 Parce que ce qui est vertigineux là-dedans, c'est que ce sont de tels chiffres, ce sont de tels chiffres que vous pouvez acheter n'importe qui.
01:11:55 Parce que ça n'est pas juste d'acheter les gens.
01:11:57 Si je viens vous voir et que je vous dis soit je te file 3000 dollars pour fermer les yeux sur tel container, soit de toute façon je vais m'en prendre à ta famille.
01:12:05 Le choix est vite vu. En effet, les moyens sont considérables car le trafic de cocaïne offre une rentabilité sans pareil.
01:12:11 Le kilo acheté 1000 dollars en Amérique du Sud est vendu 35 000 euros en Europe.
01:12:16 Un bénéfice qui, on le comprend bien, autorise toutes les corruptions.
01:12:19 Au Havre, un policier français décrit les 2200 dockers qui règnent en maître sur les piles de conteneurs rouges, bleus, verts entassés sur les caisses
01:12:26 sont devenus les complices préférés et souvent obligés, comme vient de l'expliquer très justement Jean-Sébastien, des trafiquants ces dernières années.
01:12:34 Plusieurs ont été condamnés en France à des années de prison ferme pour avoir collaboré.
01:12:37 Aujourd'hui, ce phénomène s'implante durablement au Havre, mais on sait que le nord de l'Europe est gangréné par ces mafias.
01:12:43 Écoutez ces contrôleurs, c'est vraiment Don Quichotte contre les moulins à vent.
01:12:47 Vous avez quatre douaniers pour un porte-conteneurs qui fait 250 mètres.
01:12:53 C'est chercher une aiguille dans une boîte de fond. Regardez ces deux douaniers qui témoignent.
01:12:56 Attaquer un bateau de 270 mètres de long à quatre douaniers, c'est assez ambitieux.
01:13:03 Après, on fait aussi avec les moyens du bord, mais c'est vrai que c'est un domaine très technique en plus.
01:13:10 On sait qu'on a souvent un coup de retard quoi qu'il arrive. C'est la difficulté.
01:13:15 Bon, maintenant, on essaie d'anticiper au maximum. On essaie de faire au mieux.
01:13:20 Après, je dirais qu'il y a un moment, il faut aussi savoir, reconnaître qu'on ne pourra pas tout attraper.
01:13:25 William Martinet, un crime ou délit sur quatre en France est lié à la drogue.
01:13:29 Qu'est-ce qu'il faut faire qui n'a pas déjà été fait ?
01:13:32 Il faut une capacité d'enquête, une capacité d'investigation.
01:13:36 Vous avez vu, ils sont à quatre sur un bateau de 270 mètres.
01:13:39 Il faut une police judiciaire. Je pense que sur la lutte contre le trafic de drogue, le cœur du sujet, c'est la police judiciaire.
01:13:46 Et on a dans notre pays une police judiciaire qui manque de moyens.
01:13:50 Et franchement, c'est un euphémisme parce que pour un pays développé comme le nôtre,
01:13:53 parfois c'est un peu la honte les conditions dans lesquelles on fait travailler les policiers.
01:13:58 Donc plus de moyens pour la police judiciaire. Il faut, je pense, aussi réorienter leurs priorités.
01:14:04 Il y a actuellement trop de temps des policiers, des officiers de police judiciaire qui est passé sur le cannabis
01:14:11 pour des sujets de petite consommation. Et donc, il faut, par la légalisation, réussir à recentrer le travail des policiers.
01:14:18 Vous êtes favorable à la légalisation du cannabis ?
01:14:20 Bien sûr. Et recentrer le travail des policiers sur à la fois les drogue dures et à la fois les trafics.
01:14:27 Et parce qu'on parle de drogue, mais vous l'avez évoqué aussi, ce trafic de drogue, il est aussi lié au trafic d'armes.
01:14:33 Et c'est sur ces deux sujets-là qu'on a besoin que nos policiers soient pleinement investis.
01:14:38 Vous avez un afflux de produits qui est de plus en plus grand.
01:14:40 Et donc des prix aux détails qui sont de moins en moins onéreux.
01:14:44 Donc un produit qui se "démocratise" entre guillemets.
01:14:47 J'ai trouvé cette interview que je voulais vous faire entendre, c'est hallucinant.
01:14:51 J'ai entendu ça cet après-midi. Ce monsieur témoigne à visage couvert, on peut l'imaginer.
01:14:55 Il est médecin généraliste en banlieue parisienne et il prend de la cocaïne tous les jours.
01:15:01 C'est aussi simple que d'aller acheter quasiment une brique de lait. Regardez.
01:15:04 Je suis médecin, j'exerce en banlieue parisienne.
01:15:09 Ça fait un an que je consomme régulièrement de la cocaïne, presque tous les jours.
01:15:15 Je trouve que c'est facile de s'en procurer.
01:15:18 Les dealers sont très disponibles sur les plateformes Telegram, Signal.
01:15:26 Des fois ils font des soldes, ils font des offres.
01:15:32 T'en prends trois, ils t'en offrent un. Ils sont hyper commerciaux.
01:15:38 Si tu donnes le numéro à quelqu'un, ils te donnent des cadeaux.
01:15:43 Plus t'en prends, moins c'est cher.
01:15:45 Incroyable.
01:15:48 Il y a une grande hypocrisie.
01:15:51 Ça m'insupporte. Je suis député d'une circonscription populaire,
01:15:55 y compris des quartiers avec des points de deal.
01:15:58 Les habitants subissent les conséquences de tout ça.
01:16:03 Y compris des familles qui ont peur de ce qu'ils vont devenir, dans quoi ils vont basculer.
01:16:11 C'est ces familles-là qui payent les conséquences de cette hypocrisie.
01:16:17 À partir du moment où vous n'êtes pas dans un quartier populaire,
01:16:19 que vous êtes d'une autre classe sociale, le rapport à la drogue est coupé.
01:16:22 - Le monsieur est médecin en région parisienne.
01:16:25 - Il est médecin, c'est une différence.
01:16:28 Il n'y a pas de problème.
01:16:30 - On essaie d'évoquer notre dernier sujet.
01:16:33 - Ce n'est pas très rassurant, mais ça rejoint ce que vous disiez, Jean-Sébastien,
01:16:37 sur le fait que la cocaïne est une drogue un peu plus chère.
01:16:40 C'est ça aussi.
01:16:42 Ce n'est pas pour rien qu'il y a cette quantité qui transige et qui vient en Europe.
01:16:47 Le point négatif, c'est toute cette hypocrisie.
01:16:51 On ferme les yeux, on déplore la situation, mais en même temps, on n'ose rien faire.
01:16:55 Il y a un laissé-aller. On a vu en Belgique que le laissé-aller fait extrêmement mal.
01:16:59 Et ce manque de réponse judiciaire aussi.
01:17:02 On voit la pression sur les dockers, sur les employés qui travaillent au port aussi,
01:17:06 qui peuvent être menacés. Il y a eu des cas extrêmement graves.
01:17:09 - On ne ferme pas les yeux sur tout le monde.
01:17:11 Dans les quartiers populaires de ma circonscription, le gamin qui a une petite barrette de shit dans la poche,
01:17:15 ne vous inquiétez pas que la police, si il faut, elle l'arrête, elle le met en garde à vue.
01:17:19 Et que là, il y a de la répression.
01:17:21 Par contre, ce médecin-là se fait son drague de coke.
01:17:24 Là, par contre, on ne ferme pas les yeux pour tout le monde de la même façon.
01:17:28 - Il y a quand même une grande tolérance sur la petite délinquance, sur les trafics.
01:17:32 - Je vous assure, pas quand vous êtes dans un quartier populaire.
01:17:35 - Si vous êtes en train de nous dire que dans un quartier populaire,
01:17:38 la police est omniprésente et que les trafics disparaissent les uns après les autres,
01:17:41 vous allez faire rire la France entière.
01:17:44 Parce que quand vous avez des quartiers dont les dealers ferment l'accès
01:17:47 et vous font payer quasiment une taxe pour rentrer,
01:17:50 excusez-moi, on ne peut pas dire qu'il y a une grande...
01:17:53 - Il est 23h30. Je voudrais juste préciser une chose
01:17:58 avant d'accueillir une dernière fois Mathieu Devesse pour l'actu.
01:18:01 En 2021, franchement, ce sont des chiffres qui font peur.
01:18:04 En 2021, quelques 3,5 millions d'Européens ont goûté au moins une fois à la cocaïne
01:18:09 selon l'Observatoire européen des drogues et toxicomanes.
01:18:12 Un niveau historique, quatre fois supérieur à celui mesuré il y a 20 ans.
01:18:17 Ça dit, en encore une fois, l'ampleur du marché.
01:18:20 - Et qui s'assume ce qu'ils imposent aux autres, parce que moi je vous rejoins là-dessus,
01:18:23 quand même, chacun doit être responsable quand on fait ce genre de choses-là.
01:18:26 Il y a des gens qui le payent de leur vie ou de conditions de vie absolument épouvantables.
01:18:30 Mathieu Devesse et on évoque notre dernier thème.
01:18:32 - Un front syndical désuni à la SNCF.
01:18:38 Les principaux syndicats appellent à une troisième journée de grève
01:18:41 contre la réforme des retraites le mardi 7 février.
01:18:44 Mais seules la CGT Cheminaux et Sud Rail veulent poursuivre le mouvement le mercredi 8.
01:18:48 Et l'indécision persiste pour le samedi 11.
01:18:51 Cette journée pourrait être touchée par un simple appel à la manifestation.
01:18:55 Des milliers d'enseignants dans la rue au Royaume-Uni lors d'une journée de grève massive.
01:19:00 Une mobilisation avec les cheminots et les agents publics.
01:19:03 C'est la journée de grève la plus importante depuis une décennie au Royaume-Uni.
01:19:06 Le pouvoir d'achat des Britanniques est en chute libre à cause de l'inflation
01:19:10 qui dépasse les 10 % dans le pays.
01:19:12 Et puis en football, Paris se relance à Montpellier, mais perd Kylian Mbappé sur blessure.
01:19:16 L'attaquant a dû quitter le terrain après 20 minutes de jeu en se tenant l'arrière de la cuisse gauche.
01:19:21 Il avait d'abord loupé un pénalty.
01:19:23 Le premier but des Parisiens est signé Fyafaben Ruiz.
01:19:26 L'Espagnol se transforme ensuite en passeur pour Lionel Messi.
01:19:29 2-0 pour le PSG.
01:19:31 9e but en Ligue 1 pour l'Argentin.
01:19:33 Montpellier réduit l'écart avec un but d'Arnaud Nordin.
01:19:36 Et dans les arrêts de jeu, Warren Zahir-Emery.
01:19:38 16 ans à peine, c'est la victoire des Parisiens.
01:19:41 Le PSG est premier avec 5 points d'avance sur Marseille, leur nouveau dauphin.
01:19:44 C'est l'avenir ce Warren Zahir-Emery, n'est-ce pas Mathieu ?
01:19:47 On verra.
01:19:50 On va être attentif évidemment à Kylian Mbappé.
01:19:52 C'est le 14 février, le Bayern.
01:19:54 Il a 13-14 jours pour se remettre sur pied.
01:19:57 Ce qui n'est pas du tout notre dernier sujet.
01:19:59 Merci beaucoup Mathieu.
01:20:00 Des policiers interdits de course-poursuite face à des délinquants en fuite.
01:20:03 C'est en tout cas ce qu'indique une note de la direction de la police.
01:20:07 Les syndicats dénoncent une forme d'assurance impunité en faveur des délinquants.
01:20:11 Et diffusent, regardez, vous allez le voir, un extrait sonore d'une prise en charge interrompue d'un véhicule volé.
01:20:17 Ils réclament les policiers l'aménagement de cette note pour pouvoir travailler plus efficacement.
01:20:21 Regardez ce sujet.
01:20:23 Dans cette vidéo publiée par le syndicat de Police Alliance,
01:20:27 des images de synthèse, mais un enregistrement authentique des échanges radio entre les forces de l'ordre.
01:20:33 Ils sont en train de poursuivre un homme au volant d'une voiture volée.
01:20:37 La poursuite du délinquant est interrompue
01:20:45 en raison de la note 89 qui encadre ce type d'intervention.
01:20:49 Selon ces instructions, les poursuites des véhicules ne doivent être liées qu'à des faits d'une grande gravité
01:20:55 comme la fuite ou l'évasion d'un individu dangereux ou les auteurs de crimes de sang.
01:20:59 Pour les autres situations moins graves, il ne doit pas y avoir de prise en charge systématique.
01:21:05 Les syndicats de police dénoncent une forme d'impunité.
01:21:09 On a même des individus qui nous narguent, mais comme sur des motos volées ou sur des rodeos
01:21:14 et qui même prend des clichés photographiques, les collègues, pour narguer les policiers.
01:21:19 Donc c'est vraiment insupportable parce que le policier est là pour faire régner l'ordre.
01:21:24 Les syndicats réclament l'aménagement de cette note.
01:21:27 Les délinquants, eux, ne sont pas pour autant exemptés de sanctions
01:21:31 puisque l'enquête peut permettre leur identification et leur interpellation ultérieure.
01:21:36 Les poursuites de véhicules ne doivent être liées qu'à des faits d'une grande gravité
01:21:40 comme la fuite, l'évasion d'un individu dangereux ou encore la traque d'un auteur de crimes de sang.
01:21:44 Pour les autres situations jugées moins graves, il ne doit pas y avoir de prise en charge systématique.
01:21:49 Commentaire Jean-Mécien ?
01:21:51 Je suis consterné.
01:21:53 Je suis un peu tombé de ma chaise en voyant ça.
01:21:55 On avait un peu l'habitude puisque cette note avait été...
01:21:59 Pour les rodeos.
01:22:01 Pour les rodeos, on s'en souvient.
01:22:03 J'avais à l'époque dit que j'étais radicalement contre
01:22:06 parce que je trouve que le devoir de la police, notamment sur la voie publique,
01:22:10 c'est d'intercepter, d'arrêter par tout moyen les malfrats, les délinquants, les criminels en fuite.
01:22:16 Alors évidemment...
01:22:18 Apprenez l'argument.
01:22:19 Si vous percutez un passant qui se retrouve en fauteuil roulant, après vous aurez l'air malin.
01:22:22 Non mais d'accord.
01:22:23 Ça c'est l'argument massue.
01:22:25 D'accord mais dans ce cas-là, attendez.
01:22:27 D'abord, un, je crois que les flics maîtrisent quand même leur affaire
01:22:30 et la deuxième chose...
01:22:31 Vous n'êtes pas à l'abri.
01:22:32 Dans une courte poursuite, vous ne maîtrisez rien du tout.
01:22:34 D'accord mais excusez-moi, il y a combien de poursuites en France tous les jours ?
01:22:39 C'est rare que ça délénère.
01:22:41 Moi je veux bien qu'on applique un principe de précaution
01:22:43 mais que ne l'applique-t-on dans d'autres domaines, à commencer par le domaine migratoire ?
01:22:47 Mais là, bizarrement, le principe de précaution ne tient pas.
01:22:51 Mais là, moi je dis, la police doit poursuivre les malfrats.
01:22:54 Si les malfrats se cassent la gueule et s'ils sont blessés, voire s'ils meurent, c'est leur affaire.
01:22:59 Je parle des dommages collatéraux.
01:23:00 Et si jamais la cité derrière s'embrasse parce que c'est ça ou c'est pour un crime,
01:23:03 il faut leur tomber dessus et arrêter ces émeutes.
01:23:06 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:23:07 Moi je ne suis pas dans une république forte, je ne suis pas dans une république droite.
01:23:09 Blanc-seing pour les délinquants ou mesure de bon sens ?
01:23:11 Valérie Lecabre ou William Martinet ?
01:23:13 Moi je pense que c'est une mesure de bon sens.
01:23:15 Ah bon ?
01:23:16 Oui, je pense qu'on ne peut pas laisser la police...
01:23:18 C'est comme ça qu'on achète la paix sociale en France aujourd'hui ?
01:23:20 Non, mais je pense que la meilleure façon de protéger les policiers, c'est de...
01:23:24 C'est de laisser partir les délinquants ?
01:23:25 Non, mais non, mais vous êtes dans la caricature, Julien.
01:23:28 C'est cette note qui est un peu caricaturale, je trouve.
01:23:30 Non, je suis désolée, cette note, elle dit qu'il faut poursuivre dans des cas graves
01:23:34 et pas dans des cas qui ne sont pas graves.
01:23:36 Donc après, c'est aux policiers de juger ce qui est grave ou ce qui n'est pas grave,
01:23:39 mais c'est vrai que le risque d'une course en suite...
01:23:41 Mais c'est comme ça que vous... Mais pardon, mais...
01:23:43 ...peut être plus important sur quelque chose qui n'est pas grave
01:23:46 plutôt que de limiter aux cas qui sont graves.
01:23:49 Moi je trouve...
01:23:50 Vous n'allez pas ouvrir la porte de n'importe quelle façon.
01:23:52 Je comprends, on peut comprendre l'intérêt de cette note.
01:23:56 D'ailleurs, j'ai moi-même soulevé l'idée d'un dommage collatéral, d'un passant qui serait heurté.
01:24:01 Mais je trouve qu'on ouvre aussi une boîte de Pandore.
01:24:03 Qu'est-ce qu'on dit sur un braquage ?
01:24:05 On n'intervient pas parce qu'il peut y avoir une balle perdue ?
01:24:07 Mais c'est grave un braquage !
01:24:08 Voilà, c'est grave un braquage.
01:24:10 Mais c'est pas vrai, pour l'instant, juste.
01:24:11 Vous avez fait la moitié du temps, Valérie !
01:24:14 Vous venez de me faire la moitié du temps que j'avais imparti à trois personnes.
01:24:17 Ça, je n'avais pas parlé à vous.
01:24:18 Ça, il faut dire qu'il y a un policier qui a tué quelqu'un.
01:24:20 Avenue de la République.
01:24:21 J'ai beau vous dire que ce n'est pas...
01:24:23 Vous savez ?
01:24:24 Oui, je sais.
01:24:25 Parce qu'on lui avait sorti un truc en plastique devant le nez.
01:24:27 Oui, mais bon, à un moment, il ne faut pas sortir un toy store en plastique devant un policier.
01:24:31 On peut se tromper.
01:24:32 William Martinet, est-ce qu'on ouvre une boîte de Pandore ou est-ce que c'est du bon sens ?
01:24:36 Ça me paraît du bon sens.
01:24:38 Une course-poursuite, ça comprend un danger.
01:24:41 Le sujet, ce n'est même pas principalement ce qu'on poursuit.
01:24:44 C'est pour les policiers et pour les passants, les gens qui sont autour.
01:24:48 De sous-peser quelle est la dangerosité des gens qu'on veut poursuivre.
01:24:51 Alors, si c'est un terroriste, si c'est des gens qui viennent de faire un braquage et de tirer sur des gens,
01:24:56 ils sont très dangereux et ça justifie de faire une course-poursuite.
01:24:59 Vous imaginez la frustration pour les agents des forces de l'ordre ?
01:25:01 Oui, enfin, ok. La frustration, je veux bien, mais il y a un moment...
01:25:03 Non, mais parce que vous faites une mission de service public où votre rôle principal, c'est juste d'arrêter les gens...
01:25:09 Franchement, l'argument de la frustration du policier de ne pas pouvoir faire sa course-poursuite, je suis désolé.
01:25:13 Ça ne marche pas.
01:25:14 Son travail, tout simplement.
01:25:15 Son travail, c'est de pouvoir peser les choses et de se dire si la course-poursuite est trop dangereuse, je ne la fais pas
01:25:23 et je trouve d'autres moyens pour arrêter les délinquants ou les criminels.
01:25:27 Vous ne nous avez pas parlé de violences policières ce soir, c'est déjà ça ?
01:25:31 Ça fait un peu liberté d'action quand même pour les délinquants.
01:25:34 Je salue le général Bertrand Cavalli, spécialiste du maintien de l'ordre, qui me dit
01:25:38 "En fait, on le contrôle de moins en moins, les refus d'obtempérer sont quasi systématiques, on ne poursuit plus, de plus en plus."
01:25:44 Vous n'avez pas remarqué que sur les refus d'obtempérer, on a au contraire eu des personnes qui sont décédées
01:25:50 parce que la police a tiré, y compris avec le recul des situations où on va voir la conclusion des enquêtes IGPN.
01:25:57 Mais justement, le problème c'est qu'en ce moment, les policiers, on la gâchette un peu trop facile sur les refus d'obtempérer.
01:26:03 Alors, on aurait pu continuer le débat parce qu'il y a beaucoup de choses à dire.
01:26:07 Malheureusement, il est l'heure de rendre l'antenne et de vous montrer la dernière image.
01:26:11 La dernière image. Il est martinais, il n'a pas l'habitude de la dernière image, mais vous allez voir qu'on essaie de prendre un peu de distance avec l'actualité.
01:26:19 Une image qui va nous permettre de mettre en avant l'importance de rester prudent sur les routes, les amis, de respecter les règles de sécurité.
01:26:26 Regardez en haut, la vidéo d'une caméra de bord d'une patrouille routière a capturé ce moment où un camion a perdu le contrôle
01:26:32 sur une autoroute très fréquentée dans l'Oklahoma aux Etats-Unis.
01:26:36 Hier, on voit le camion qui glisse sur les voies de l'autoroute, qui s'écrase contre une clôture en tombant dans la circulation en sens inverse avant de s'immobiliser.
01:26:43 Heureusement, je vous montre cette image, bien sûr, parce que personne n'a été blessé.
01:26:47 Les policiers de l'Oklahoma qui déclarent que le conducteur a reçu quand même une contravention pour avoir voyagé à une vitesse non raisonnable et non adoptée aux conditions de la route.
01:26:56 A bon entendeur. Impressionnant, n'est ce pas?
01:27:00 C'est pas vous qui étiez au volant, Jean-Sébastien? Rassurez-moi.
01:27:03 Il était poursuivi par les radious? Non, c'est pour ça que c'était sans transition avec notre précédent thème.
01:27:08 Merci, chers amis, d'avoir participé à cette émission.
01:27:11 Merci à Emmanuel Rupier qui l'a préparé. L'heure des livrailles Canfield a été à suivre dans l'édition de la nuit.
01:27:16 J'aurai le plaisir de vous retrouver demain pour Soir Info. Bonne nuit.
01:27:19 ...