BE SMART - Emission du vendredi 12 mai

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Vendredi 12 mai 2023, BE SMART reçoit Franck Papazian (président, fondateur, Mediaschool) , Olivier Sebag (cofondateur, The 7th House) , Sandrine Plasseraud (cofondatrice, The 7th House) , Laurent Zagaroli (Fondateur, Be a boss) et Arnaud Marion (Fondateur, Marion & Partners, Institut des Hautes Études en Gestion de Crise)

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Transcription
00:00 (Générique)
00:08 - Bonsoir à tous, bienvenue dans "Bismarck", l'émission programme chargé aujourd'hui encore,
00:13 puisqu'on va commencer avec Arnaud Marion qui vient, comme chaque mois, faire la revue de l'actualité des entreprises
00:19 et de Bolloré à Bouygues, en passant par Casino et nos pépites des petites entreprises.
00:24 Je ne vous en dis pas plus parce que ce sont vraiment des sujets inattendus qu'on vous a dénichés.
00:28 On a un vaste programme à défricher avec Arnaud dans quelques instants.
00:32 On parlera médias avec le rachat récent du Wooswoo par Franck Papazian, le fondateur de Media School.
00:38 On essaiera de comprendre qu'est-ce qui se cache encore derrière cette marque emblématique aujourd'hui
00:42 et quels sont ses projets pour le développer.
00:45 Bismarck, médias engagé aux côtés de l'entreprenariat féminin, nous avons choisi cette année de soutenir le concours
00:52 Be a Boss qui s'adresse aux entrepreneurs femmes. On en parlera dans quelques instants avec le fondateur.
00:58 Et puis on terminera cette émission en compagnie de deux cofondateurs d'un nouveau modèle d'agence de communication
01:05 qui a choisi de pousser l'entrepreneuriat, d'accompagner les freelances dans leur révolution du travail.
01:10 On en parlera avec Olivier Sebag et Sandrine Plasquot de The 7th House. C'est Bismarck l'émission, c'est parti !
01:18 [Musique]
01:23 Et on commence cette émission avec notre tour d'horizon du mois des entreprises avec Arnaud Marion, bonjour.
01:29 Bonjour Aurélie.
01:30 Alors Arnaud, fondateur de l'Institut des Hautes Etudes en gestion de crise, on va commencer par un dossier qu'on suit toujours beaucoup ensemble
01:36 qui est le dossier Casino. C'était justement l'Assemblée Générale de Casino cette semaine.
01:40 Jean-Charles Nauri est resté assez évasif sur l'avenir de son groupe.
01:44 Or, il pourrait faire alliance avec le milliardaire tchèque Daniel Kretensky qui est actionnaire indirect de Bismarck via CMI Media
01:52 et/ou d'ailleurs on ne sait pas très bien avec Intermarché et Terract.
01:56 J'ai l'impression Arnaud que ces deux projets ne poursuivent pas les mêmes objectifs.
02:01 Il y en aurait un qui serait plus financier, l'autre plus industriel, c'est ça ?
02:04 On est exactement là-dessus. Alors tout le monde essaye de les opposer,
02:09 notamment parce que Terract aimerait bien se passer de Daniel Kretensky.
02:14 On a vu quand même qu'Intermarché est venu mettre un coin dans une brèche.
02:18 Il s'est un peu invité et donc d'un côté on a Daniel Kretensky qui dit
02:24 "mais le préalable c'est de gérer la structure financière de ce groupe puisque c'est 6 milliards de dettes".
02:29 Et puis il est au capital depuis un moment déjà.
02:31 Il a 10% du capital, il s'allie avec Marc Ladret de La Charière qui en a 2,6%.
02:37 Donc déjà il est actionnaire, donc il a déjà en tant que tel son mot à dire.
02:42 Et en plus il dit "on est capable d'apporter un milliard d'euros".
02:46 C'est-à-dire de l'argent frais que Jean-Charles Nauri cherche quand même depuis pas mal d'années.
02:52 Il faut voir qu'aujourd'hui Casino ne vaut plus que 700 millions en bourse.
02:57 Je regardais le cours juste avant de rentrer.
03:00 Et quant à l'holding rallye, elle vaut autour de 60 millions, quelque chose comme ça.
03:04 C'est-à-dire qu'on est vraiment dans les valeurs à zéro.
03:06 Et de l'autre côté il y a Terract qui a un projet industriel très intéressant.
03:12 Mais qui cache en fait une prise de contrôle.
03:15 En fait ce qui est en discussion aujourd'hui entre le trio Zouary, Pigasse, Niel,
03:22 c'est ni plus ni moins la date de la prise de contrôle.
03:26 Alors je pense que ça, ça doit un peu agacer Jean-Charles Nauri.
03:30 Donc on nous a dit que Daniel Kretinsky s'était invité et avait proposé...
03:36 Je pense que c'est pas pour déplaire à Jean-Charles Nauri.
03:39 Parce qu'il vaut mieux avoir deux solutions qu'une avec le couteau sous la gorge.
03:43 Et vous ne pensez pas qu'on pourrait les combiner ces solutions ?
03:45 Logiquement oui.
03:48 Mais à partir du moment où Daniel Kretinsky et Marc-Landrel Lacharrière mettraient un milliard,
03:54 et qu'ils renégocieraient avec les banques dans le cadre d'une conciliation,
03:58 donc sous-entendu avec des abandons massifs ou des conversions en capital,
04:03 mais avec des cotes pour les créanciers non sécurisés,
04:07 il aurait le contrôle de casinos, de facto.
04:10 Et on voit bien que Terract qui nous a mis en avant un projet de circuit court,
04:15 un projet industriel qui a énormément de sens pour moi, on va y revenir,
04:19 eux en fait ils veulent le contrôle.
04:21 D'ailleurs Thierry Blandinière l'avait dit dans une émission il y a deux mois à peu près,
04:26 où finalement du projet industriel il a vite été sur la prise de contrôle.
04:31 Logiquement c'était une prise de contrôle à trois ans,
04:33 et là ils veulent que ce soit une prise de contrôle à un an.
04:36 Un rôle non exécutif pour Jean-Charles Nauri.
04:38 Justement je voudrais qu'on revienne sur ce projet-là,
04:41 l'alliance casinos intermarchés In Vivo via Terract.
04:44 Ça rebattrait effectivement complètement les cartes de la grande distribution française.
04:49 Quels seraient selon vous les points forts de ce nouvel ensemble ?
04:52 Alors c'est industriellement très très fort et très cohérent.
04:56 Parce que d'abord être en circuit court, c'est bypasser, échouinter tous les intermédiaires.
05:03 C'est 4 à 5 points de marge.
05:05 4 à 5 points de marge ?
05:06 C'est colossal.
05:07 Donc il y a déjà un enjeu ébite d'as si on peut dire, colossal.
05:12 Il y a un enjeu d'écoulement également,
05:15 donc de rémunération des coopérateurs, des éleveurs, des industriels de l'agroalimentaire,
05:21 qui est énorme.
05:22 Et l'arrivée d'intermarchés, on ne le sait pas, mais intermarchés,
05:27 ou on ne le sait peu, trop peu à mon avis, c'est la première flotte de pêche en France.
05:32 C'est à peu près une vingtaine de bateaux.
05:35 C'est également 56 usines agroalimentaires, très localisées,
05:41 il y en a une trentaine minimum en Bretagne.
05:43 Donc effectivement c'est une grande force industrielle.
05:47 Et donc ce serait pour les produits de MDD, ce serait pour être dans le circuit court,
05:51 aussi dans des produits made in France.
05:54 Donc industriellement, ça a énormément de sens.
05:57 Je pense que c'est le projet le plus disruptif qu'il y a eu dans la grande distribution.
06:01 Parce que franchement, vouloir marier à un moment Carrefour à Auchan,
06:05 ou Auchan à Casino, ce n'est pas disruptif.
06:08 C'est des fusions soi-disant entre égaux, on sait toujours comment ça finit.
06:12 Et surtout que là, on a quand même deux malades.
06:15 Et puis derrière tout ça, n'oublions pas que les résultats qui sont parus sur le premier trimestre sur Casino
06:21 sont quand même assez intéressants.
06:23 Ce qui se porte bien, c'est les enseignes de ville, monoprix-franprix.
06:27 Alors, franprix, plus gros franchisé, je vous rappelle, c'est quand même Zoirie.
06:31 Oui, c'est tout ça à un lien.
06:34 Et ce qui se porte mal, c'est les enseignes Casino.
06:37 Donc des enseignes complètement différentes, dont les géants Casino.
06:42 Et d'ailleurs, Intermarché a dit "on pourrait reprendre une centaine de magasins Casino".
06:47 En fait, on va démanteler ces hypermarchés pour en faire des espèces de marchés,
06:54 de places de marché avec les produits qui seraient fournis par Terract.
06:59 Je voudrais qu'on se place du point de vue de l'actionnaire.
07:03 Je sais que ça vous intéresse.
07:05 Ces nouvelles-là, ces options-là qui sont aujourd'hui sur la table,
07:08 elles vont dans le sens de l'intérêt de l'actionnaire aujourd'hui ?
07:11 Certainement de l'intérêt de la société.
07:13 Mais vous savez que quand on est dans une situation de difficulté,
07:16 l'actionnaire est en conflit d'intérêt avec l'entreprise elle-même.
07:22 C'est-à-dire que privilégier l'intérêt social, c'est souvent, comment dirais-je,
07:27 amoindrir et laisser de côté son propre intérêt.
07:30 Il est évident que s'il regarde son propre intérêt, il a intérêt à faire un deal financier.
07:37 Mais le deal financier va-t-il changer la donne sur le plan de la rentabilité de ce groupe
07:44 qui est maintenant malade, dans lequel il n'y a aucun investissement,
07:47 il n'y a que du désinvestissement, puisqu'on vend les actifs au fur et à mesure.
07:52 Ça va prendre du temps.
07:54 Je ne dis pas que c'est impossible.
07:56 On a vu qu'Alexandre Bompard avait quand même vraiment réussi chez Carrefour.
08:02 Le problème, c'est que quand vous regardez ces 10 counes, ces 20% de baisse de chiffre d'affaires,
08:07 il y a beaucoup de choses qui vont mal maintenant.
08:09 À part francs-prix et monoprix, il y a beaucoup de choses qui vont mal.
08:12 Même Naturalia est obligée de se repositionner et va s'éloigner du 100% en bio.
08:17 Il est évident que si on regarde du point de vue de la société,
08:20 l'intérêt de la société, c'est de se désendetter.
08:22 Donc les deux solutions sont bonnes.
08:25 Moi, je n'ai pas bien vu pour l'instant les solutions apportées de désendettement par Teract,
08:29 qui n'apporterait que 500 millions.
08:32 Pour l'instant, ça ne se bat pas à armes égales.
08:36 Après, les créanciers, on est dans la nouvelle directive européenne
08:41 qu'on est en train de tester avec Orpea, qui est le premier dossier de grande ampleur,
08:45 dont il faudra reparler parce qu'il y a encore beaucoup de procédures,
08:48 mais on les avait annoncées dès le mois d'août, en primeur un petit peu.
08:53 On voit bien que là, les créanciers ont la main, notamment les créanciers sécurisés.
08:58 Et donc, comment va-t-on le mieux créer de la valeur ?
09:01 Moi, j'ai tendance à dire, alors je ne suis pas trop en même temps,
09:05 mais pour le coup, en tout cas de façon séquentielle,
09:09 ce serait intéressant d'abord de désendetter et ensuite de réfléchir à un projet industriel.
09:13 Mais la question, c'est qui veut prendre le contrôle ?
09:16 Autre sujet, on va s'intéresser au secteur automobile,
09:21 puisqu'on a eu un podium très surprenant en Europe au premier trimestre,
09:25 puisqu'on a en tête des voitures les plus vendues.
09:28 Alors, la Tesla Model Y, 72 000 véhicules écoulés quasiment,
09:33 et puis la Sandero, 60 000 véhicules vendus.
09:36 C'est quand même un très grand écart en termes de positionnement, de prix, de tout.
09:40 C'est Dacia, oui. Dacia, et la Spring aussi, qui est en électrique.
09:44 Alors, effectivement, que le premier quartile et le quatrième quartile de l'offre automobile,
09:50 hors véhicules de très grand luxe, style Bentley ou Rolls ou Ferrari,
09:55 se retrouvent sur les deux marches du podium, c'est quand même effectivement une première.
10:01 Et d'abord, ça confirme que le choix de Tesla sur l'électrique premium avait été un bon choix.
10:11 Ça montre l'engouement sur l'électrique, ça ne se dément pas.
10:16 Et ça montre que ce n'est pas Renault qui est sur le podium, loin de là,
10:20 puisque le troisième c'est Volkswagen, c'est Dacia, c'est-à-dire quand même la filiale low cost.
10:26 Et donc, c'est riche d'enseignements, parce que finalement, ça nous montre qu'on a les deux opposés
10:34 en termes de budget pour acheter une voiture,
10:37 puisque globalement, Dacia propose avec la Spring la voiture électrique la moins chère du marché.
10:43 Même moins chère que les Chinois, autour de 20 000 euros,
10:47 alors que sur le modèle Y de Tesla, qui est un SUV, on est effectivement beaucoup plus cher.
10:53 On est à 40 000 et quelques, j'ai regardé.
10:56 Maintenant, voilà. Mais pourquoi il faut être en dessous de 47 000 pour avoir le bonus écologique de 5 000 euros ?
11:02 Mais visiblement, il semblerait qu'on veuille un peu écarter Tesla de ce bonus. J'ai cru comprendre.
11:08 C'est ce qu'on fait en France quand on veut agir, on fait une petite loi.
11:11 Et donc, on va très certainement changer les dispositifs d'attribution des bonus écologiques
11:18 en intégrant, alors c'est peut-être pas trop tôt, une clause sur le développement durable,
11:23 ce qui exclurait de facto tous les véhicules qui sont faits à l'autre bout du monde.
11:28 N'oublions pas que le plan anti-inflation des Etats-Unis, l'IRA, ne concerne que les véhicules électriques construits aux Etats-Unis.
11:37 Donc ce serait un peu une réponse normale.
11:39 Donc ce serait une réponse normale, mais d'ailleurs Emmanuel Macron a dit que c'était une réponse à l'IRA.
11:46 Bon, c'est vrai qu'il faut peut-être combattre les Etats-Unis avec les mêmes armes qu'ils utilisent.
11:50 Autre dossier, cette fois dans la construction.
11:53 Il y a Bouygues qui a annoncé cette semaine vouloir financer les startups.
11:57 Il lance un fonds d'investissement aux côtés d'Isai Partners, dont c'est le métier pour financer des startups, dans la construction.
12:03 Arnaud, je me demandais finalement est-ce que les grands groupes ont besoin des startups pour innover ?
12:10 Oh là oui !
12:11 C'est ça en fait ?
12:12 Oui, vous savez même, ça fait bien longtemps que Coca-Cola Atlanta a décidé d'avoir des intra-entrepreneurs,
12:20 mais qui sont complètement indépendants et qui peuvent créer, je dirais, sans aucune lourdeur d'une entreprise.
12:31 Parce que c'est très compliqué de faire de la R&D et d'être très descriptif et innovant quand on est dans un cadre, avec un plan,
12:38 surtout quand les sociétés sont côtées.
12:40 C'est plus facile de le faire à l'extérieur et surtout de soutenir des initiatives externes avec des startups.
12:48 Ce que je trouve très intéressant dans cet exemple, c'est que Bouygues n'a pas décidé de le faire en interne.
12:54 C'est-à-dire qu'il n'a pas fait du corporate venture, comme on dit.
12:57 Il a décidé de s'associer à un spécialiste, à une société de gestion, c'est celle de Jean-Charles Chamboredon,
13:04 qui est un des co-fondateurs bien évidemment, bien connu dans la tech.
13:08 Et il va prendre la société de référence en disant "il faut pouvoir m'aider à incuber",
13:13 parce que ça va aller de l'amorçage jusqu'aux séries A et B, donc en gros 500 000 à 5 millions d'euros.
13:21 Donc on est vraiment dans le lancement. Il y a aussi un très gros retard dans ce qu'on appelle la "con-tech" ou la "build-tech".
13:30 C'est-à-dire que la food-tech, la fin-tech, etc., ça s'est beaucoup développé.
13:35 Dans la construction, pas trop. Les choses se sont digitalisées et il est temps d'innover.
13:42 Carrefour a fait ça également et avait confié ça à une société de gestion qui est Daphnis.
13:49 Ils ont mis 80 millions aussi, ça s'appelle Dastore, pour innover sur le retail.
13:54 - Et on a eu des résultats ? - Pas encore, parce que ce sont des initiatives très récentes.
13:58 Donc on va le voir au bout de 3-4 ans. C'est assez intelligent.
14:02 En gros, c'est "j'ai un besoin, j'ai l'argent, mais je m'adresse à une société de gestion
14:09 qui va aller sélectionner les dossiers selon ces critères de société de gestion indépendants
14:15 et pas selon des critères internes qui vont peut-être être biaisés.
14:19 C'est ça que je trouve intéressant dans cette initiative de Bouygues
14:23 par rapport à des initiatives qui sont 100% internes.
14:26 - On a parlé d'un grand groupe qui est Bouygues, mais on va parler d'un autre grand groupe qui est Bolloré.
14:31 Bolloré qui effectue une opération de recentrage.
14:33 Il vient de céder ses activités logistiques à CMACGM pour 5 milliards d'euros.
14:37 Il avait déjà cédé ses ports africains l'an dernier.
14:40 Tout ça présage, semble-t-il, d'un recentrage sur les médias.
14:44 Quelle stratégie est-ce que vous voyez se dessiner ?
14:47 - D'abord, je pense qu'en ayant fait des intrusions dans beaucoup de familles,
14:55 ça a commencé très très tôt, Delmas Viellejeux, la banque Riveau, c'est ce qui a fait sa fortune.
15:03 Il avait essayé Bouygues à un moment, il a essayé en Italie, Telecom Italia, ça n'a pas marché.
15:10 Donc globalement, il sait que quand il arrive quelque part et qu'il ne peut pas être celui qui peut consolider, il s'en va.
15:17 C'est certainement, il a vu qu'aujourd'hui, tant les armateurs comme MSC,
15:22 que des géants comme CMACGM du transport également,
15:28 avaient fait tellement d'argent qu'ils avaient beaucoup plus de moyens que lui pour consolider le secteur.
15:32 C'est pour ça qu'il a vendu la logistique.
15:35 Aujourd'hui, effectivement, il est de moins en moins industriel.
15:39 Il se ressemble sur les médias, mais il n'a que 30% de Vivendi.
15:42 Alors, il vient de faire voter une petite disposition chez Vivendi
15:48 qui lui donne le droit de racheter, que Vivendi rachète jusqu'à 50% de ses propres actions.
15:56 Comme il a 30%, 50% ça le ferait passer à 60% et il serait autoritaire,
16:01 parce que Vivendi a beaucoup de cash, il y a beaucoup de cash également chez Bolloré.
16:07 Et donc, je pense qu'il y a cette obsession d'assurer sa transmission à ses enfants.
16:14 Il y a Yannick et Cyril qui sont plus en vue.
16:18 Il y en a deux autres qui sont là également et qui travaillent dans le groupe.
16:22 Justement, chacun avait un peu son pré-carré entre les deux, l'un les médias, l'autre le côté plutôt industriel.
16:27 Comment va pouvoir se faire la répartition du pouvoir après ?
16:31 Ça, c'est tout le sujet. Il y en a un qui est au-dessus, il y en a un qui s'occupe des médias.
16:36 Il va falloir aussi absorber le groupe Lagardère, puisque l'autorité de la concurrence,
16:43 tout ça est en train de se dénouer et de permettre de faire l'OPA finale.
16:49 Ça va être un gros morceau Lagardère, c'est quand même 7 milliards et demi de chiffre d'affaires,
16:53 avec du Travel Retail qui n'est pas directement médias, Hachette qui est quand même le mastodonte, un des géants mondiaux.
17:02 Certainement, on sait aussi qu'il y a Simon & Schuster qui est de nouveau à vendre, puisque la première vente a capoté.
17:10 Donc, qui va vouloir l'acheter ? Entre Editis, repris par Daniel Kretinsky, il a un accord, et Hachette, on verra.
17:17 Je pense qu'il y a l'obsession de Vincent Bolloré de réussir sa transmission et de faire en sorte que personne ne vienne chez lui,
17:26 parce qu'il a vu qu'il y avait aussi des gens qui avaient les moyens. On le voit bien avec le trio Niel, Pigasse, Zouhari.
17:33 Donc, on peut penser à Xavier Niel, on peut penser à Daniel Kretinsky, on peut penser à ces nouvelles formes dans le capitalisme français.
17:40 Et on n'a pas parlé du patron de CMA-CGM également.
17:43 Et du patron de CMA-CGM qui a engrangé deux années de profit record avec à peu près 40 milliards d'euros quasiment sans impôts d'ailleurs,
17:52 puisque ils ont un dispositif dérogatoire sur le tonnage.
17:57 Et donc, du coup, effectivement, je pense qu'il va vouloir absolument se reluer, prendre le contrôle de Vivendi.
18:05 C'est le scénario le plus probable.
18:09 On va terminer avec notre série de pépites des entreprises que vous avez dénichées pour moi.
18:13 D'abord, une entreprise qui recrute ses salariés à l'occasion d'une séance de rugby.
18:18 J'ai vu beaucoup de choses dans le recrutement, j'ai vu dans les jeux vidéo, mais sur un terrain de rugby, je n'avais pas vu ça encore.
18:23 Oui, mais la beauté de la société, c'est Emio, je crois, qui est à Lilbonne.
18:30 Dans l'heure, il me semble.
18:32 Voilà, c'est ça. On est pas loin du Havre, un petit peu dans les terres.
18:38 C'est un recrutement sans CV et avec un match de rugby parce que c'est une société qui fait de l'isolation par l'extérieur.
18:47 C'est une société d'échafaudage et autres.
18:51 Alors, il ne faut pas avoir le vertige, il faut respecter des règles très précises, des règles de sécurité et tout.
18:57 Et que l'esprit du rugby, c'est ça.
19:00 Donc, on va chercher plus à analyser les soft skills finalement.
19:03 Exactement. C'est basé sur les soft skills, ce n'est pas basé sur le CV, c'est basé sur les compétences sur le terrain.
19:08 Avec quand même, pour une petite entreprise comme ça, un test de réalité virtuelle à la fin pour voir si vous n'avez pas le vertige quand même.
19:15 C'est assez intéressant.
19:17 Et moi, j'ai trouvé que c'était très intéressant parce qu'en France, on a trop tendance à se fier à un CV et pas suffisamment finalement à des compétences naturelles,
19:27 à des soft skills, à ce qui est inné et à des appétences chez l'individu.
19:32 Et donc, effectivement, 18 personnes se sont présentées, il y avait besoin de 10 recrutements.
19:37 Parfait. Snoop Dogg fait la promo de Ledger.
19:41 C'est un énorme coup de pub pour notre entreprise tricolore qui est spécialisée, on va le rappeler, du stockage de crypto-monnaies.
19:48 Ledger, c'est quand même 20% du stockage des cryptos au niveau mondial et 30% du stockage des NFT au niveau mondial.
19:57 Donc, c'est cette petite clé que l'on a sur soi, ce qui évite de se faire hacker sur l'ordinateur parce que c'est pour se protéger.
20:04 Effectivement, une photo de Twitter avec Snoop Dogg avec une clé, bien sûr customisée en or et diamant.
20:10 On ne sait pas combien elle a coûté ou si c'était un échange marchandises.
20:17 Quoi qu'il en soit, vous l'avez vu, ça ne vous a pas échappé cette semaine, Ledger a levé 100 millions d'euros en maintenance à Valo, 1,3 milliard.
20:25 Dans l'univers des cryptos, c'est un exploit énorme parce que beaucoup de licornes ne sont plus forcément des licornes qui ont vu leur value baisser.
20:35 Donc, effectivement, c'est assez disruptif. Snoop Dogg, c'est quand même 20 millions de followers sur les Instagram, Twitter et ce genre de choses.
20:46 Et puis, on va terminer avec quelque chose de très insolite, j'ai envie de dire, des moines qui sont victimes de leur succès, des moines françaises victimes de leur succès aux Etats-Unis.
20:56 C'est la liqueur de moines isérois qui, visiblement, se rend très bien. Mais ce n'est pas pour autant que les moines vont augmenter leur production, c'est ça ?
21:03 Voilà, c'est la fameuse chartreuse, vous savez, cette bouteille un peu verte et qui est fait effectivement dans l'isère.
21:11 Et ce qui se passe, c'est que les barmen aux Etats-Unis, avant le Covid, s'étaient entichés de cette liqueur qui est faite à base d'herbe pour tout un tas de saveurs.
21:22 Puis, le Covid arrive, tout le monde s'attendait à ce que les ventes s'effondrent. Pas du tout, les particuliers s'y sont mis.
21:28 Alors, ça paraît marginal.
21:31 Ça paraît improbable, oui.
21:32 30 millions de chiffres d'affaires.
21:34 30 millions de chiffres d'affaires ?
21:36 70 personnes, 3 moines qui s'occupent du mou, de la distillerie et autres.
21:42 À 3, ça fait 10 millions chacun, c'est bien.
21:44 Et c'est 1 600 000 bouteilles écoulées, dont 50 % à l'export. C'est quand même juste un exploit de dingue.
21:50 C'est ahurissant.
21:51 Voilà, pour un alcool qui n'est quand même pas très très diffusé.
21:56 Ça reste confidentiel.
21:57 C'est pas la chose à laquelle on pense quand on veut boire un verre, en tout cas.
22:02 Mais en tout cas, c'est très apprécié par les barmen.
22:05 Et c'est très marrant parce que finalement, on peut le prendre avec un petit clin d'œil.
22:09 Les moines qui sont partisans de la décroissance.
22:12 En fait, ça va plus loin que ça.
22:13 C'est qu'avant le Covid, ils avaient imaginé faire déjà une deuxième usine.
22:17 Ils se sont rendus compte que finalement, c'était déjà très compliqué de recueillir des herbes.
22:21 Parce qu'ils recueillent eux-mêmes leurs herbes.
22:23 Raréfaction avec un peu les changements climatiques.
22:26 Et donc, ils ont dit que ce serait aller contre l'environnement que de vouloir surproduire.
22:32 Et que de toute façon, la production actuelle, 30 millions d'euros, rappelons-le,
22:35 leur permet à leur ordre de se maintenir.
22:39 Et à la place, qu'est-ce qu'ils font ?
22:41 Ils ont décidé d'essaimer dans les monastères de leur ordre.
22:44 Ce sont les Chartreux.
22:45 Et dans le Var et ailleurs.
22:49 Et ils leur ont appris à cultiver des herbes, à les récolter pour se tourner et se diversifier vers l'herboristerie.
22:54 Je trouvais que c'était assez savoureux de parler.
22:58 Mais il y a tout un business monastique qui existe.
23:01 Qui est très intéressant.
23:03 Qui est assez caché.
23:05 Qui est discret, en tout cas.
23:08 Qui n'apparaît pas.
23:09 Mais on aura au moins appris quelque chose aujourd'hui.
23:11 Merci beaucoup de m'avoir alerté sur ce sujet.
23:14 Très inattendu, merci à Arnaud Marion, fondateur de l'Institut des Hautes Etudes en Gestion de Crise.
23:19 On se retrouve bien sûr le mois prochain, Arnaud.
23:20 Merci Aurélie.
23:22 On va parler des médias maintenant.
23:28 Puisque j'ai la chance de recevoir Franck Papazian.
23:30 Bonjour.
23:31 Président de Media School, groupe de médias avec notamment les titres CV News et Stratégie.
23:36 De nombreuses écoles aussi à côté.
23:38 Et alors récemment, vous avez racheté le Wouzou.
23:41 Alors moi, je ne savais même pas que ça existait encore.
23:43 J'étais surprise.
23:44 Et je me suis dit, qu'est-ce qui vous a motivé dans ce rachat ?
23:47 Vous ne saviez pas que ça existait encore ?
23:50 Non.
23:51 Très jeune Aurélie.
23:52 C'est ça, on va dire ça.
23:53 Et donc, on va bien entendu...
23:55 Ce qui m'a intéressé dans le Wouzou, c'est une très belle marque.
23:59 C'est une marque qui a une notoriété internationale.
24:03 Une très belle image encore aujourd'hui.
24:06 C'est une marque qui est connue dans le monde entier.
24:10 Et on va travailler justement pour que les plus jeunes générations connaissent le Wouzou
24:15 et sentent dans le Wouzou une vraie utilité pour leur avenir.
24:19 J'ai voulu racheter le Wouzou justement parce que c'est une marque qu'on peut développer.
24:24 En vérité, en même temps, un vrai média.
24:28 Un vrai média à développer.
24:30 C'est le réseau des réseaux.
24:32 On doit développer une vraie stratégie événementielle et de networking autour du Wouzou,
24:38 via le Wouzou, grâce au Wouzou.
24:41 Et pour que les 22 000 membres du Wouzou, en fait,
24:44 puissent véritablement attirer un parti de leur présence dans le Wouzou.
24:50 Et j'ai trouvé que c'est un exercice extrêmement passionnant
24:55 de travailler sur cette marque que moi, j'aime beaucoup
24:59 parce qu'elle est synonyme de succès et de positif.
25:05 Et aujourd'hui, on a besoin, en fait, de parler des success stories.
25:09 On a besoin de parler des gens qui réussissent.
25:12 On a besoin de s'en inspirer.
25:14 On a besoin aussi de développer le Wouzou dans les régions.
25:20 On a besoin de faire venir les jeunes dans le Wouzou,
25:22 les jeunes entrepreneurs, les jeunes talents, les start-upers,
25:25 parce que c'est dans le Wouzou également qu'ils vont pouvoir trouver leur financement,
25:30 leur soutien, etc.
25:32 On a besoin de développer la présence des femmes.
25:34 Aujourd'hui, il y a 70 % d'hommes, 30 % de femmes.
25:38 Donc, il faut développer la présence des femmes.
25:40 Bref, c'est passionnant et c'est pour ça que je l'ai racheté.
25:43 Mais moi, j'avais dans mon imaginaire,
25:46 mais vous venez de démentir un certain nombre de points,
25:49 que c'était un genre de dictionnaire
25:52 où on pouvait avoir des biographies de personnalités.
25:56 Et je me disais, mais à quoi ça sert aujourd'hui
25:58 quand je peux avoir accès à toutes ces informations sur Internet ?
26:00 Alors, c'est vrai que c'est un dictionnaire bibliographique.
26:03 Donc, on a 22 000 personnes qui font partie du Wouzou
26:07 et c'est très utilisé aujourd'hui dans les cabinets de recrutement,
26:12 dans les entreprises, dans les ministères,
26:16 dans tous les groupes médias qui recherchent des interlocuteurs,
26:20 qui recherchent des compétences, dans le monde des affaires,
26:23 c'est très utilisé.
26:25 Et surtout, j'ai découvert aussi en travaillant sur le Wouzou
26:30 qu'en fait, c'était d'abord, il n'y avait pas de concurrence.
26:32 C'est très rare qu'il n'y ait pas de concurrence.
26:34 Aujourd'hui, il n'y a pas de concurrence.
26:37 Et tout est vérifié.
26:39 On a une équipe de biographes qui vérifie l'exactitude
26:43 de toutes les données, en fait, qui sont transmises
26:46 par les personnes qui sont elles-mêmes sollicitées,
26:50 proposées pour rentrer dans le Wouzou.
26:53 Et donc, c'est l'exactitude des informations
26:55 par des biographes dont c'est un métier depuis longtemps,
26:59 qui sont au Wouzou depuis longtemps.
27:01 Et donc, voilà, il n'y a pas de concurrence,
27:04 il n'y a pas de référent alternatif au Wouzou.
27:07 - Mais, combien de... Comment ça fonctionne, en fait ?
27:11 Parce que, est-ce que, comme dans certains annuaires,
27:14 il faut payer pour rentrer, ou il y a un comité de sélection ?
27:17 - Voilà. Il y a un comité de sourcing,
27:19 il y a un comité de sélection. En gros, il y a 500 personnes
27:22 qui rentrent tous les ans et 500 personnes
27:24 qui sortent tous les ans. - D'accord.
27:26 - Donc, moi, j'étais très intéressé de savoir
27:28 qui on faisait rentrer et qui on faisait sortir.
27:31 Ce sont des données assez stratégiques.
27:34 On fait rentrer les personnes qui se sont illustrées
27:37 au cours des années précédentes dans le monde des arts,
27:41 dans le monde des sciences, dans le monde de la politique,
27:44 dans le monde des affaires, dans le monde des médias,
27:47 dans le monde, voilà, culturel, et on fait sortir
27:51 les personnes qui sont en inactivité
27:54 depuis plusieurs années déjà
27:56 et qui ne servent plus la communauté.
27:59 Alors, c'est toujours très délicat.
28:01 J'ai regardé la lettre qu'Antoine Ébrard,
28:04 qui était celui qui a développé le WUZU
28:06 depuis une quarantaine d'années,
28:08 et qui est décédé, malheureusement,
28:10 après qu'on ait signé cette transaction.
28:14 Antoine Ébrard me racontait, en fait, en vérité,
28:17 c'est la crédibilité du WUZU de faire rentrer les actifs
28:20 et de faire sortir les inactifs. Voilà.
28:22 - Est-ce que ce que je comprends bien, en fait,
28:24 plus qu'un annuaire, c'est une communauté, en fait,
28:26 que vous voulez animer ?
28:28 Vous m'avez parlé de faire rentrer des jeunes,
28:30 vous m'avez évoqué un développement région,
28:32 de l'événementiel, quelle va être votre feuille de route
28:34 et vos ambitions ?
28:35 - La feuille de route, c'est que le WUZU
28:37 soit le plus utile possible pour ceux qui en font partie.
28:40 Donc, on va fêter cette année, au mois d'octobre,
28:43 les 70 ans du WUZU.
28:45 Donc, on va faire un grand événement,
28:47 on va inviter les membres du WUZU,
28:51 tout ce que la France compte de célébrité,
28:54 de personnalité, de membres du WUZU,
28:57 et puis on va lancer les dîners mensuels du WUZU.
29:00 - D'accord.
29:01 - Tous les mois, on aura un dîner
29:03 pour que les membres du WUZU puissent faire du networking,
29:06 se rencontrer, faire des affaires ensemble,
29:10 que les jeunes puissent trouver dans l'Assemblée
29:14 leurs financeurs pour que des deals soient faits
29:18 grâce au WUZU.
29:20 On va lancer le WUZU Studio,
29:22 à l'exemple du studio Arco, qui est une référence.
29:25 - C'est une très jolie référence.
29:27 - Je les rends hommage.
29:29 Donc, on va lancer le WUZU Studio
29:31 avec des photographies signatures de référence pour le WUZU.
29:36 On a une newsletter aujourd'hui,
29:39 qui est une newsletter hebdomadaire à partir de janvier.
29:42 Ça sera une newsletter quotidienne du lundi au vendredi.
29:45 On va lancer le prix littéraire Antoine Hébrard,
29:48 je vais en rendre un hommage à Antoine Hébrard.
29:51 Donc, on va lancer le prix littéraire Antoine Hébrard.
29:54 On va lancer les WUZU d'or,
29:56 on va récompenser les 12, 15, 20 personnalités de l'année,
30:00 hommes, femmes, jeunes,
30:02 qui se sont illustrés durant l'année.
30:05 Bref, on va multiplier toutes les occasions
30:08 pour réveiller le WUZU.
30:10 Antoine Hébrard m'avait dit,
30:12 "Franck, moi, j'ai 77 ans,
30:14 "vous êtes un peu plus jeune que moi,
30:16 "réveillez-moi cette belle endormie."
30:18 On va réveiller la belle endormie.
30:20 - Quel sera le business model ?
30:22 - Aujourd'hui, on ne paye pas pour entrer dans le WUZU,
30:25 donc on est proposé, on est contacté.
30:28 Le business model aujourd'hui,
30:30 c'est que le gros livre rouge et sa définition digitale
30:34 sont vendus à ceux qui souhaitent l'acheter.
30:38 Et donc, ensuite, nous allons réunir un club de partenaires
30:43 autour du WUZU.
30:45 Nous allons commercialiser un certain nombre de produits.
30:49 Nous allons créer un club.
30:51 Il y aura également cette notion d'adhésion
30:54 qui n'existe pas aujourd'hui.
30:56 Et donc, on va jouer à fond cette carte de club,
30:59 de privilège, de communauté, de networking,
31:02 parce qu'en fait, le WUZU, c'est le réseau des réseaux.
31:06 - Je voudrais terminer avec un prisme un peu plus large.
31:10 Franck, je disais, vous êtes à la tête d'un groupe de médias.
31:14 Vous avez, entre autres, je disais, Stratégie ou CB News,
31:18 qui sont des références dans leur domaine
31:21 que je lis régulièrement, que j'adore.
31:23 Et je me posais la question de savoir
31:25 quel est votre regard aujourd'hui sur le monde médiatique
31:28 qui est en pleine recomposition, ébullition, transformation.
31:32 - C'est ce qui est passionnant dans les médias,
31:35 c'est que ce sont des modèles qui doivent se réinventer
31:38 en permanence pour être successifs.
31:40 Donc, aujourd'hui, on a vraiment la donnée digitale,
31:44 qui est une opportunité, en réalité.
31:46 On l'a vécue, on l'a perçue à un moment donné comme une menace,
31:49 mais c'est une opportunité parce qu'elle est
31:51 pourvoyeur d'audience, en fait.
31:53 C'est génératrice d'audience.
31:55 Le digital permet aux médias d'être de plus en plus influents,
32:01 de plus en plus, comment dire, fréquentés,
32:05 et de pouvoir rassembler une audience de plus en plus large.
32:10 Donc, effectivement, nous, on a Stratégie, on a CB News,
32:13 on a le Journal du Luxe également,
32:15 qui est un très joli produit tout digital pour le moment.
32:18 Ce sont des médias influents.
32:20 Et moi, je veux constituer un groupe média d'influence.
32:23 Donc, on a racheté le Roussou, et vous avez dû noter
32:27 que nous sommes candidats au rachat de Gala également.
32:30 - Tout à fait.
32:31 - On trouve un très, très beau produit,
32:33 un très beau média, très puissant,
32:35 très belle image, très belle notoriété.
32:37 Et donc, nous faisons acte de candidature au rachat de Gala,
32:41 et j'espère que nous réussirons à racheter Gala,
32:43 nous réussirons à convaincre Prisma et Vivendi
32:46 que nous sommes les meilleurs candidats au rachat de Gala.
32:48 En tout cas, nous y mettrons toute notre énergie
32:51 pour faire une offre compétitive.
32:53 - Merci beaucoup, Franck Papazian.
32:54 Je rappelle que vous êtes le président de Mediaschool.
32:56 - Merci.
33:01 - Et vous savez que BeSmart soutient l'entreprenariat
33:04 sous toutes ses formes et qu'on est particulièrement investis
33:08 auprès des femmes entrepreneurs.
33:09 C'est pour ça que j'ai choisi d'inviter aujourd'hui
33:12 Laurent Zagaroli. Bonjour.
33:13 - Bonjour.
33:14 - Vous êtes le fondateur de BeBoss,
33:16 dont BeSmart est partenaire pour la première année.
33:19 Moi, je voudrais d'abord savoir ce que c'est que BeBoss
33:22 et comment est né en fait cet événement.
33:24 - Alors en fait, l'événement est né de la manière suivante.
33:26 Il y a une dizaine d'années, j'avais créé une chaîne vidéo
33:29 sur les startups et la nouvelle économie.
33:31 Et donc, on produisait des vidéos tous les jours
33:32 sur les startups, les incubateurs.
33:33 Très vite, on s'est mis à lancer des événements
33:35 pour mettre en relation des startups avec des investisseurs
33:37 ou avec des corporate.
33:38 Et on s'est aperçu au bout de 2-3 événements
33:40 qu'on n'avait jamais de femmes, ou très très peu,
33:42 qui venaient présenter leurs projets.
33:44 Et on s'est dit, ce n'est pas possible,
33:45 il faut qu'on crée un événement pour pousser les femmes
33:47 entrepreneurs et puis mettre les rôles modèles
33:51 plus en avant que ce qu'elles le sont aujourd'hui
33:52 parce que des rôles modèles féminins, il y en a.
33:54 - D'accord.
33:55 Alors du coup, si je comprends bien,
33:57 l'idée a fait son chemin, vous avez monté cet événement
33:59 et aujourd'hui, on en est où ?
34:01 Est-ce que vous constatez davantage d'appétence ?
34:03 - Alors, quand on a créé l'événement,
34:05 la première année, une étape à Paris.
34:07 La deuxième année, on a fait quatre étapes en région
34:09 et une étape à Paris.
34:10 Aujourd'hui, en 2023, on va faire dix étapes.
34:13 Neuf en métropole, une aux Antilles-Guyane
34:15 et puis on a toujours une journée de clôture à Paris.
34:17 Ce qu'on voit, c'est qu'on a de plus en plus
34:20 de dossiers de candidatures parce que sur chaque étape,
34:22 il y a des femmes qui viennent présenter leurs projets
34:24 en dehors de celles qui viennent assister à la journée.
34:26 On a de plus en plus de dossiers de candidatures
34:28 et des dossiers de candidatures qui sont d'un niveau
34:31 de plus en plus élevé sur des sujets très divers et variés
34:34 avec beaucoup de recherche et de développement.
34:36 Donc, la qualité des dossiers s'est améliorée,
34:38 la quantité des dossiers s'est améliorée,
34:40 le nombre de participants s'est amélioré aussi
34:42 et puis, une des particularités de l'événement aussi,
34:45 c'est qu'on ne veut pas en faire un événement parisien
34:47 qui vient s'installer en région.
34:49 Donc, on associe sur chacune des régions
34:51 une trentaine d'acteurs locaux ou régionaux
34:53 de l'écosystème entrepreneurial,
34:55 donc, on a des gens comme l'incubateur, l'accélérateur,
34:57 réseau de femmes, réseau d'entrepreneurs, région, métropole,
34:59 réseau Initiatives France, etc.
35:01 Et ces gens-là, ils nous aident à faire de la communication locale
35:04 et puis à faire en sorte qu'on ait de plus en plus
35:06 de candidates et de participantes.
35:08 Et ce nombre de partenaires, on en a 160 aujourd'hui
35:10 sur le territoire, de plus en plus nombreux,
35:12 ce qui prouve, j'espère, que l'événement intéresse
35:15 de plus en plus également les régions.
35:17 Quels sont les objectifs pour vous
35:19 et puis pour les femmes qui viennent candidater ?
35:21 Les objectifs, ils sont multiples.
35:23 D'abord, susciter des vocations entrepreneuriales
35:25 chez les jeunes femmes pour celles
35:27 qui ne sont pas encore entrepreneurs.
35:29 Dans les participantes, on va avoir
35:31 un peu d'étudiantes,
35:33 un gros tiers de porteuses de projets,
35:35 un peu de femmes salariées
35:37 qui se posent la question de passer le cadre de l'entrepreneuriat
35:39 et un gros tiers de déjà entrepreneurs.
35:41 Donc, premier objectif, susciter des vocations
35:43 entrepreneuriales chez les jeunes femmes.
35:45 Ensuite, booster leur énergie et leur ambition,
35:47 les aider à lever les freins
35:49 qu'elles peuvent avoir parfois,
35:51 notamment à travers le témoignage de femmes
35:53 qu'on organise dans chaque région.
35:55 Et puis, détecter les pépites de demain portées par des femmes
35:57 à travers le concours qu'on organise au niveau national.
35:59 Est-ce qu'il est encore temps
36:01 de s'inscrire pour celles qui voudraient
36:03 candidater ?
36:05 Il est encore temps de s'inscrire pour les étapes
36:07 de Marseille, donc région Sud,
36:09 Orléans, région Centre-Val de Loire
36:11 et Lille-Estrasbourg.
36:13 Quel est le calendrier ?
36:15 Alors, Marseille, les candidatures
36:17 vont se clôturer d'ici une semaine
36:19 et l'étape aura lieu le 15
36:21 juin. Orléans, 23
36:23 juin. Les Antilles, 29 juin.
36:25 Et ensuite, on est Lille-Estrasbourg, 6,
36:27 7 septembre et notre journée de clôture, à Paris,
36:29 21 septembre.
36:31 Combien de femmes vous récompensez là, chaque année ?
36:33 Alors, on reçoit
36:35 à peu près 800 dossiers de candidature. Cette année,
36:37 on est à 800 dossiers de candidature, ce qui est un record.
36:39 Un record, voilà.
36:41 On en sélectionne, le jury,
36:43 les jurys locaux en sélectionnent 7
36:45 par région qui viennent pitcher le jour de l'événement.
36:47 Et à l'issue des pitches, le jury sélectionne
36:49 2 finalistes par région. Donc, comme on fait
36:51 10 régions,
36:53 on se retrouve avec 20 finalistes
36:55 sur la journée de clôture. Et là, le jury parisien sélectionne
36:57 3 lauréates, qui sont toutes les 3 lauréates.
36:59 Et après, un premier prix, un deuxième prix, un troisième prix.
37:01 Donc, 3 par an. Donc, on en est à
37:03 une trentaine depuis le début de l'année,
37:05 depuis le début de l'événement.
37:07 Et en tout cas, on aura le plaisir de découvrir certains
37:09 de ces profils sur Bismarck grâce à ce partenariat.
37:11 Et nous aussi, comme ça, on contribuera
37:13 à mettre en avant ces femmes entrepreneurs.
37:15 - Merci beaucoup, Laurence Agarwali. Je te rappelle que vous êtes
37:17 le fondateur de Be A Boss. Et pour celles
37:19 d'Orléans et de Marseille notamment,
37:21 foncez vous inscrire si ce n'est pas encore fait.
37:23 On termine cette émission en parlant de
37:30 nouveaux modèles d'agence. J'ai le plaisir de recevoir
37:32 sur ce plateau Sandrine Plastrow et Olivier Sebaque.
37:34 Bonjour à tous les deux. - Bonjour.
37:36 - Vous êtes tous les deux les cofondateurs de
37:38 The Seventh House. C'est une agence de communication
37:40 que vous avez lancée il y a un peu plus
37:42 de 2 ans, qui fonctionne
37:44 uniquement avec des freelancers. On va revenir sur ce point.
37:46 Mais d'abord,
37:48 j'étais assez surprise quand on m'a parlé de votre
37:50 agence, parce que je vous connaissais tous les deux
37:52 par vos parcours avant. Sandrine,
37:54 vous avez connu chez We Are Social et puis
37:56 Olivier chez Densu à l'époque.
37:58 Et je me disais, vous êtes passés par des mastodontes
38:00 et aujourd'hui, vous décidez de vous lancer.
38:02 C'est quoi la motivation, Olivier ?
38:04 - Bah écoutez, la motivation,
38:06 au départ,
38:08 en fait, il faut recontextualiser un peu
38:10 le sujet. C'est-à-dire qu'on était, enfin, tout ça est parti
38:12 de la période de la pandémie.
38:14 On était tous un peu enfermés.
38:16 Petit moment d'introspection un peu lourd pour chacun
38:18 de nous. Donc là, effectivement, on a parlé de Sandrine et moi,
38:20 mais on est cinq associés dans l'agence.
38:22 Et puis,
38:24 c'était un moment où on s'est posé
38:26 pas mal de questions sur la manière dont on opérait
38:28 nos métiers. C'était un moment
38:30 qui était assez difficile, d'ailleurs, cette pandémie, avec
38:32 la gestion du staff,
38:34 tout ce qui était travail partiel et
38:36 autre, beaucoup de sujets de
38:38 reporting, beaucoup de lourdeur. Et puis,
38:40 une certaine lassitude par rapport, justement,
38:42 à tous ces sujets-là. Et donc, on s'est
38:44 tous retrouvés de manière concomitante, un peu
38:46 sur le même constat, en se disant, est-ce qu'on n'a pas
38:48 envie d'essayer de construire un autre
38:50 modèle ? En partant du constat que,
38:52 en fait, le marché du travail
38:54 était en train d'évoluer de manière assez fondamentale.
38:56 Alors, on a vu la grève
38:58 resignation aux États-Unis, mais c'est quelque chose
39:00 effectivement qui a commencé, en fait, à cette
39:02 période, mais dont on parlait déjà quand même pas mal.
39:04 En 2017, Forbes disait que
39:06 d'ici 2027, il y aurait sans doute plus de travailleurs
39:08 freelance que de salariés, notamment
39:10 aux États-Unis, mais c'est un mouvement qui est mondial.
39:12 Et donc, on s'est dit qu'il y avait un grand mouvement
39:14 qui s'opérait sur le marché du travail aujourd'hui,
39:16 avec, évidemment, des volontés
39:18 exprimées par tous ces gens qui se mettent
39:20 en indépendance, c'est-à-dire pouvoir organiser
39:22 son temps de travail comme on veut, pouvoir bosser
39:24 à distance, pouvoir finalement
39:26 choisir ses missions. Et on s'est dit
39:28 que, finalement, tous ces talents
39:30 qui commençaient un petit peu à vouloir prendre un peu
39:32 leur autonomie, il y avait sans doute une
39:34 manière de trouver un modèle qui
39:36 puisse répondre à l'ensemble de
39:38 ces volontés et de ces désirs,
39:40 et de trouver un modèle beaucoup plus
39:42 axé sur l'envie de travailler
39:44 ensemble autour de projets qui nous animent,
39:46 oublier un petit peu tout ce qui est structure,
39:48 on va dire, parfois un peu lourde et parfois
39:50 un peu enfermante. Et puis, un certain nombre de
39:52 constats aussi qu'on dressait sur nos différents parcours,
39:54 parce que ce qui était intéressant, c'est qu'à nous cinq, on a
39:56 cette complémentarité entre
39:58 nos différents parcours, donc Sandrine, du côté
40:00 de l'influence sociale, moi du côté du branding,
40:02 avec mes expériences chez Marcelle,
40:04 avec BTC, Denso,
40:06 Edouard et Thomas, donc côté e-commerce,
40:08 et puis Mathieu qui était
40:10 chez Full Six. Donc on avait cette complémentarité
40:12 déjà au départ, et on s'est dit finalement
40:14 est-ce qu'on ne pourrait pas trouver une manière
40:16 de travailler et de relier les gens
40:18 et un collectif de gens indépendants
40:20 autour de projets sur
40:22 lesquels ils ont véritablement envie de s'engager,
40:24 et qui nous permet nous aussi de composer des équipes
40:26 de manière totalement ouverte, en fonction
40:28 des besoins des différents briefs qu'on va être
40:30 amenés à traiter. Donc ça, c'est vraiment le point
40:32 de départ de l'existence de l'agence.
40:34 On a commencé à travailler en fait
40:36 sur des petites missions ensemble, et puis
40:38 est arrivé un gros sujet,
40:40 qui est SystemU, qui a un peu été
40:42 le démarrage de la grande aventure
40:44 pour nous, qu'on a gagné après un pitch
40:46 assez lourd.
40:48 Et puis on a commencé à tester notre modèle
40:50 justement autour des free, et c'est là qu'on a
40:52 commencé à se poser un certain nombre de questions
40:54 qu'on abordera sans doute après.
40:56 Sandrine, moi je voudrais savoir comment on constitue
40:58 cette communauté de freelance, puisque c'est bien beau de se dire
41:00 "Ok, je vais travailler
41:02 que avec des free", mais comment vous les
41:04 choisissez, comment vous faites votre recrutement ?
41:06 Alors déjà, effectivement,
41:08 comme le soulignait Olivier, il y a un profond
41:10 bouleversement du monde du travail, donc c'est vrai qu'il y a
41:12 énormément de free, avec cette
41:14 volonté d'aménager son temps de travail
41:16 et qu'il vit pro-perso.
41:18 Et on a tous en tête la couverture
41:20 de Society il y a quelques mois, et si on ne retournait
41:22 pas au travail. Donc des free, il y en a.
41:24 Maintenant, nous, notre vision, c'est vraiment
41:26 de constituer un collectif, pour nos
41:28 clients, des meilleurs free du marché.
41:30 Donc déjà, effectivement, comme le soulignait Olivier,
41:32 on est cinq associés
41:34 avec des parcours complémentaires, donc c'est
41:36 vrai qu'on avait tous notre noyau dur de
41:38 free, et puis au fur et à mesure,
41:40 par de la cooptation, on élargit
41:42 ce modèle et ce volume
41:44 de freelance avec lesquels
41:46 on travaille, ou plutôt de talents, comme nous
41:48 on les appelle.
41:50 Et maintenant, ce qui nous intéresse aussi, c'est
41:52 que pour développer encore plus
41:54 le nombre de freelance avec lesquels on
41:56 travaille, et des freelance de qualité, c'est
41:58 aussi de comprendre un peu les points de frictions
42:00 auxquels ils sont exposés.
42:02 Et donc, il y a pas mal d'études qui montrent que, bah oui,
42:04 certes, ils veulent de l'indépendance, de la liberté,
42:06 etc., mais face à ça, il y a quand même de la
42:08 précarité financière. Il y a quand même
42:10 des missions qui sont un peu plus légères que
42:12 celles qu'on peut avoir, ou en tout cas, moins
42:14 ambitieuses que celles qu'on peut avoir en agence.
42:16 Et puis, ce sentiment d'isolation.
42:18 Donc, effectivement, sur les missions, nous,
42:20 on arrive à leur apporter des belles missions,
42:22 des revenus récurrents,
42:24 et puis l'isolation, on a des
42:26 locaux, on anime notre communauté de freelance,
42:28 et voilà, c'est comme ça qu'on la fait grandir
42:30 et qu'on l'anime au quotidien.
42:32 - Comment est-ce que
42:34 vous choisissez quel freelance va
42:36 bosser sur quelle mission ? Est-ce que
42:38 vous avez, je sais pas, un petit sentiment d'appétence
42:40 par rapport au sujet, par rapport au client ?
42:42 - Ouais, bien sûr. Enfin,
42:44 c'est comme le dit Sandrine, effectivement,
42:46 tout est dans le design d'équipe. En fait,
42:48 ça, c'est vraiment le point assez majeur
42:50 sur lequel, bah, je pense qu'on amène
42:52 aussi notre valeur ajoutée et notre
42:54 expérience, c'est-à-dire que tous
42:56 les talents indépendants avec lesquels on travaille
42:58 sont des gens, alors, jusqu'à maintenant,
43:00 qu'on a connus, globalement,
43:02 par le passé, c'est-à-dire qu'en fait, comme le dit Sandrine, il y a un noyau
43:04 dur assez complémentaire de gens
43:06 avec qui on aime travailler et qui aiment travailler avec nous.
43:08 Et puis, à partir
43:10 de ce noyau dur, comme le dit Sandrine,
43:12 le système de cooptation, en fait, est vraiment
43:14 celui qui assure aujourd'hui
43:16 la meilleure qualité, derrière, dans le
43:18 design d'équipe, parce qu'une personne qui a bossé
43:20 avec, bah, je ne sais pas, un partenaire
43:22 complémentaire sur un sujet donné,
43:24 on va dire, sur lequel ça s'est bien passé,
43:26 va nous recommander telle ou
43:28 telle personne qu'on va rencontrer, avec
43:30 laquelle on va se tester, aussi, sur
43:32 des sujets qui sont en cours, pas
43:34 nécessairement sur des appels d'offres, mais sur des sujets en cours,
43:36 ou sur des sujets qu'on développe aussi, nous,
43:38 en interne, parce qu'au-delà de l'activité
43:40 côté client, enfin, si j'ose dire,
43:42 d'agence, on a aussi la
43:44 volonté d'aller développer, nous, des projets
43:46 d'innovation, donc là, on en a un en cours
43:48 assez important, et donc, on essaye
43:50 autant que faire se peut, par la
43:52 cooptation d'abord, et ensuite par,
43:54 on va dire, le fait de pouvoir se tester autour
43:56 d'un projet concret, voir un petit peu, bah,
43:58 comment ça fonctionne, non seulement sur les
44:00 hard skills, évidemment, mais aussi sur les soft skills,
44:02 qui est un élément fondamental, évidemment, de notre modèle,
44:04 puisque, il faut que les gens s'entendent ensemble,
44:06 que les interactions soient positives, et donc,
44:08 bah, ça fonctionne la plupart du temps, il peut y avoir
44:10 des incompatibilités aussi, et
44:12 de ce fait, bah, nous, on est là pour piloter un peu tout ça,
44:14 et essayer de faire en sorte que ça fonctionne le mieux possible.
44:16 - Sandrine, vous parliez des points de
44:18 friction, des problématiques
44:20 d'isolement de certains, ou d'organisation,
44:22 moi, je me posais la question aussi
44:24 de la signature de l'agence,
44:26 parce qu'il y a des campagnes qu'on peut reconnaître
44:28 juste en les voyant, parce qu'on sait
44:30 que, voilà, c'était l'agence qui l'a signée,
44:32 quand on travaille avec des talents
44:34 qui sont complètement indépendants,
44:36 est-ce qu'on peut garder cette patte, et puis ensuite,
44:38 deuxième question, est-ce que vous arrivez à
44:40 avoir une certaine culture d'entreprise
44:42 aujourd'hui ? - Je pense
44:44 que sur la patte créative, nous, c'est
44:46 pas tant notre sujet,
44:48 nous, ce qui nous importe
44:50 aujourd'hui, c'est de résoudre les problématiques
44:52 de nos clients,
44:54 et cette problématique, elle peut passer par
44:56 des gens divers
44:58 et variés, et effectivement, c'est notre modèle,
45:00 c'est d'aller choisir,
45:02 d'avoir un pool de viviers,
45:04 enfin, viviers, pardon, de talents,
45:06 de gens talentueux,
45:08 on va dire, mais aussi
45:10 d'aller identifier des expertises et des appétences.
45:12 Voilà, effectivement, quand on est
45:14 sur un sujet, on va dire,
45:16 automobile, autant travailler avec des gens
45:18 qui sont passionnés d'automobile,
45:20 c'est très bien d'avoir une expertise,
45:22 on va dire, hard skill, dans le métier,
45:24 mais autant aller chercher des gens
45:26 par rapport à leur passion point,
45:28 et
45:30 du coup,
45:32 c'est horrible, parce que je viens d'oublier la question.
45:34 - La question, c'était la signature,
45:36 et vous m'avez dit que c'était pas tellement essentiel.
45:38 - Non, mais voilà, effectivement,
45:40 nous, en fait, on travaille sur des sujets,
45:42 donc on va chercher des gens par affinité, par expertise,
45:44 parce qu'ils sont talentueux,
45:46 mais surtout, en fait,
45:48 on va résoudre les problèmes de nos clients,
45:50 et ces problématiques, elles peuvent être diverses
45:52 et variées, on pourra peut-être développer,
45:54 mais effectivement, elles sont tant d'un point de vue
45:56 d'un lancement produit, donc sur de la création
45:58 de campagnes de communication pure,
46:00 que sur une plateforme de marques,
46:02 ou des sujets, justement, qui sont un peu au cœur de notre modèle,
46:04 marque-employeur, comment on gère de la
46:06 rétention des collaborateurs,
46:08 donc c'est vraiment résoudre les problématiques
46:10 plus qu'une pâte créative qui nous intéresse aujourd'hui.
46:12 - Et c'est quel type de profil
46:14 aujourd'hui, c'est plutôt des juniors,
46:16 des seniors, Olivier ?
46:18 - Alors, non, nous, dans notre modèle,
46:20 et c'est aussi ça qu'on revendique,
46:22 c'est qu'on travaille principalement avec des profils seniors,
46:24 alors évidemment, il y a aussi des profils pour,
46:26 enfin, je veux dire, de coordination,
46:28 pour faire fonctionner l'ensemble, mais l'un des vrais
46:30 sujets, et le départ aussi de notre réflexion,
46:32 c'est de se dire, comment est-ce qu'on
46:34 arrive finalement à proposer à nos clients
46:36 des profils extrêmement seniors, experts
46:38 dans leur domaine, en évitant
46:40 en fait, tous les overheads ou les couches
46:42 finalement un petit peu superflues
46:44 dans le fonctionnement, on va dire,
46:46 qu'on a connu précédemment,
46:48 et donc, finalement, on parvient
46:50 en ayant des équipes assez courtes, mais assez
46:52 seniors, à avoir finalement
46:54 une, on va dire, une capacité
46:56 à délivrer de la valeur assez rapidement,
46:58 et avec,
47:00 comment dire, un vrai engagement,
47:02 ça aussi c'est un point qui est hyper important,
47:04 sur, quand on lit un petit peu
47:06 les études, mais même celles qu'on a faites nous, sur
47:08 les raisons qui poussent les gens à aller
47:10 se mettre en indépendant, il y a
47:12 évidemment cette autonomie, l'organisation
47:14 du temps de travail, etc., mais il y a aussi la capacité à choisir
47:16 ses missions, à être content de bosser sur
47:18 cette mission, à être engagé sur cette mission,
47:20 donc, effectivement, ce que dit Sandrine est très juste,
47:22 c'est-à-dire que le fait d'aller chercher par affinité
47:24 fait qu'on se retrouve avec des profils
47:26 qui sont super passionnés, et d'ailleurs qui dépassent
47:28 complètement le champ de la communication,
47:30 puisque on bosse aussi avec des architectes,
47:32 on bosse aussi avec des gens qui font
47:34 des pièces de théâtre, enfin c'est assez varié,
47:36 on essaye aussi de mélanger et de
47:38 créer ces interactions un peu heureuses
47:40 pour aller chercher justement cette
47:42 créativité, on va dire un petit peu
47:44 renouvelée, en essayant de casser un petit peu
47:46 on va dire l'échéma traditionnel
47:48 qu'on a, donc c'est vraiment, on est
47:50 très centré sur des seniors,
47:52 on est aussi sur cette logique de cooptation
47:54 qui va faire en sorte que ça fonctionne,
47:56 et derrière, en effet, on essaye d'élargir
47:58 sur des champs, puisque dans le projet d'innovation
48:00 qu'on a, on se retrouve avec des
48:02 on va dire des profils
48:04 avec lesquels on n'a pas l'habitude de travailler,
48:06 on a aussi lancé
48:08 un projet de maison de production
48:10 de longs courts-métrages, etc., donc là on a sorti
48:12 un premier court-métrage, donc ce qui pour nous
48:14 est complètement nouveau, on découvre complètement un nouveau marché,
48:16 et puis on
48:18 essaye de faire en sorte aussi d'intéresser notre
48:20 communauté aux projets qu'on essaie de développer
48:22 nous-mêmes, voire même de développer
48:24 des projets qui viennent de notre communauté,
48:26 donc une partie de
48:28 nos profits sont réinvestis en fait
48:30 aussi autour des projets
48:32 de certains freelancers ou de choses qu'on trouve intéressantes
48:34 à développer à leur côté,
48:36 en faisant participer cette communauté senior
48:38 autour de ces projets.
48:40 - J'entends beaucoup dans ce que vous dites Olivier
48:42 les questions de strat,
48:44 de lourdeur administrative,
48:46 est-ce que ça veut dire qu'à un moment vous
48:48 posez une limite de taille en vous disant
48:50 voilà, j'irai pas au-delà de telle
48:52 taille parce que sinon je vais
48:54 retomber dans les travers que j'ai pu connaître
48:56 auparavant ? - Oui je pense que
48:58 le modèle,
49:00 ce modèle alternatif en fait
49:02 fait que la question de taille se
49:04 pose moins, on
49:06 travaille effectivement avec
49:08 des talents seniors qui sont
49:10 finalement entrepreneurs eux-mêmes,
49:12 qui à partir du moment où ils sont engagés sur
49:14 une mission qu'ils ont choisi, leur
49:16 plaît et ils la portent en fait
49:18 quasiment de façon indépendante, alors forcément
49:20 effectivement nous on a cette volonté
49:22 et c'est aussi la signature de l'agence
49:24 d'être vraiment garant de la qualité
49:26 donc on continue
49:28 effectivement à, enfin on
49:30 gère l'intégralité des projets sur lesquels
49:32 on est lead, mais on a pas
49:34 cette même lourdeur qu'on peut trouver
49:36 dans des structures on va dire traditionnelles
49:38 donc finalement la taille n'est pas
49:40 tant que ça une question, tout est
49:42 question d'opérabilité,
49:44 comment est-ce que ce système de freelance
49:46 fonctionne de façon
49:48 vertueuse et c'est ce
49:50 sur quoi on travaille aujourd'hui.
49:52 Olivier, vous m'avez parlé
49:54 d'une boîte de production,
49:56 vous m'avez parlé d'investir dans des
49:58 projets d'innovation et à côté
50:00 il y a aussi, enfin ou dedans ou autour
50:02 il y a cette agence de communication,
50:04 c'est quoi la colonne vertébrale ?
50:06 La colonne vertébrale c'est
50:08 comment redonner
50:10 un souffle entrepreneurial à
50:12 nos métiers et aux gens et aux talents
50:14 avec lesquels on travaille et
50:16 qui ont envie de travailler avec nous, c'est à dire qu'en fait c'est
50:18 comment est-ce qu'on respecte
50:20 cette volonté d'autonomie qui
50:22 se dessine encore une fois sur le marché
50:24 du travail aujourd'hui, tout en
50:26 adressant l'ensemble
50:28 des points de friction qu'on identifie, donc des frayeurs
50:30 ou des peurs que peuvent avoir
50:32 les gens qui ont envie de se mettre en indépendant.
50:34 Le fait aussi que les clients
50:36 ont de plus en plus recours au freelance, mais en se posant
50:38 un certain nombre de questions, aujourd'hui quand on regarde les études
50:40 les deux questions fondamentales qui reviennent
50:42 de la part des clients c'est, on va bosser
50:44 de plus en plus avec des freelancers mais comment est-ce qu'on
50:46 est sûr, enfin on va dire du
50:48 pilotage en fait de ces talents indépendants
50:50 qui sont externes, ça c'est effectivement
50:52 nous ce qu'on apporte à travers
50:54 nos métiers et puis c'est quand même un peu ce qu'on a fait pendant
50:56 des années de piloter
50:58 des équipes, donc ça c'est le premier point
51:00 c'est cette solidité
51:02 on va dire et justement
51:04 ça c'est un chiffre qui est assez important c'est que
51:06 l'une des
51:08 enfin nous notre approche c'est vraiment une approche
51:10 itérative, c'est à dire qu'on a lancé notre projet
51:12 en ne déclarant pas une vérité
51:14 ça y est nouveau modèle etc, on s'est dit on va
51:16 tester, c'est la raison pour laquelle on a mis un an
51:18 avant même de dire qu'on existait, parce qu'on voulait être sûr
51:20 que ça fonctionne
51:22 et en l'occurrence
51:24 au bout d'un an le constat qu'on a fait c'est que le
51:26 turnover des équipes était de l'ordre de 2%
51:28 ce qui est quand même très très faible par rapport à la
51:30 norme de marché, donc ça c'est la première question
51:32 que se posait les clients et la seconde c'est la
51:34 capacité à aller trouver effectivement
51:36 les meilleurs talents qui soient
51:38 disponibles et que du coup ça délivre une
51:40 valeur maximale ce qui aussi fait partie
51:42 du coup de ce qu'on fait, c'est à dire l'accuration
51:44 des talents et cette capacité derrière
51:46 justement les orchestrer, les piloter
51:48 mais nous je crois vraiment
51:50 que pour revenir à la question initiale
51:52 c'est cette notion entrepreneuriale, c'est que nous
51:54 on cherche à accompagner cette mutation du travail
51:56 à travers un modèle
51:58 qui en fait permet
52:00 de donner une plateforme et un cadre
52:02 qui rassure et qui permet à chacun de se libérer
52:04 de l'ensemble des contraintes, parce que
52:06 on n'en a pas parlé mais dans les points de friction il y a aussi
52:08 la couverture sociale, il y a aussi
52:10 l'isolation, il y a aussi, enfin il y a tout un tas
52:12 en fait de points de friction aujourd'hui
52:14 qui émergent avec cette, on va dire
52:16 cette espèce d'élan autour du
52:18 freelancing et aujourd'hui il n'y a pas vraiment
52:20 de réponse orchestrée autour de ça. Donc nous
52:22 ce qu'on cherche c'est vraiment à
52:24 encourager l'entrepreneuriat et faire
52:26 en sorte de donner le cadre
52:28 qui permet à chacun de s'épanouir le mieux
52:30 possible pour se concentrer sur la valeur
52:32 et délivrer un maximum
52:34 d'idées, on va dire
52:36 pertinentes, intéressantes,
52:38 voilà, vecteurs de business pour nos clients
52:40 ou pour des projets internes d'ailleurs.
52:42 - Je disais, ça fait deux ans que
52:44 vous existez, deux ans et demi.
52:46 Sandrine, au bout de deux ans et demi, qu'est-ce que vous retenez
52:48 de tout ça ?
52:50 - Euh...
52:52 Je pense, enfin...
52:54 Olivier le soulignait, notre
52:56 voilà, notre cœur de métier
52:58 c'est d'accompagner l'entrepreneuriat
53:00 et on est nous-mêmes
53:02 des entrepreneurs et cette,
53:04 aujourd'hui, cette transformation du
53:06 du monde du travail, elle nous a
53:08 touchés nous-mêmes en tant qu'anciens dirigeants
53:10 c'est-à-dire que, effectivement, la pandémie a
53:12 changé beaucoup de choses, on avait nous-mêmes
53:14 envie d'un équilibre
53:16 voilà, perso, pro, plus
53:18 important et je trouve que
53:20 voilà, on est, on arrive
53:22 à travailler de façon
53:24 on va dire, très entrepreneuriale
53:26 avec des gens passionnés
53:28 sans cette lourdeur administrative
53:30 et avec des clients qui sont
53:32 ravis du résultat, donc c'est vrai que
53:34 le modèle, aujourd'hui, il est vertueux
53:36 et certainement, on continue à
53:38 le tester, comme disait Olivier, et puis
53:40 on travaille sur les points de friction
53:42 on va continuer à trouver de nouvelles solutions
53:44 pour accompagner ce bouleversement
53:46 mais aujourd'hui, je le trouve extrêmement
53:48 vertueux, voilà, cette autonomie
53:50 que tout un chacun a, nous
53:52 nos freelance, et puis, tout en
53:54 ayant le bénéfice de travailler
53:56 entre cinq associés qui sont très complémentaires
53:58 et c'est-à-dire que ça permet aussi
54:00 à nos clientes de bénéficier
54:02 d'une expertise
54:04 plurielle, en fait
54:06 donc oui, un modèle vertueux
54:08 pour l'instant. - Juste, si je peux
54:10 ajouter, effectivement, je crois que le gros enseignement
54:12 et pour aller dans le sens de Sandrine, c'est que
54:14 je pense qu'en agence,
54:16 on a tous travaillé avec des freelance, enfin je veux dire
54:18 c'est pas très nouveau, travailler avec des freelance, par contre
54:20 le fait de passer de l'autre côté
54:22 au départ, on s'est dit
54:24 ça va être canon parce qu'on va, nous, être pourvoyeurs
54:26 donc de business, de missions
54:28 ambitieuses, etc., on va du coup pouvoir
54:30 entre guillemets, les faire travailler et puis collaborer
54:32 avec eux et en avançant, on s'est rendu
54:34 compte, effectivement, de tous ces points de friction
54:36 on n'arrête pas d'en parler mais qu'il faut qu'on aille
54:38 plus loin, en fait, dans la démarche pour
54:40 véritablement accompagner
54:42 ce changement. Donc c'est ça qu'on est en train de faire
54:44 avec Sandrine et nos autres associés
54:46 c'est qu'on est depuis plusieurs mois
54:48 maintenant sur des ateliers pour essayer de
54:50 vraiment dresser le cadre qui va nous
54:52 permettre, encore une fois, d'accompagner ce changement
54:54 et de faire en sorte d'attirer aussi
54:56 de plus en plus de talents parce que
54:58 il y a toutes sortes de talents, il y a ceux qui
55:00 subissent le freelancing, il y a ceux qui choisissent le
55:02 freelancing et ce n'est pas les mêmes.
55:04 Ça ne veut pas dire qu'on ne travaille pas avec ceux qui le subissent, parce qu'il y a des gens
55:06 très talentueux qui le subissent mais, voilà, en gros
55:08 le gros enseignement, c'est ça, c'est
55:10 qu'il y a vraiment une lame de fond
55:12 qu'il faut être capable d'accompagner
55:14 et qui est un vrai sujet pour nous
55:16 de design, de service, de produit,
55:18 de réflexion autour de cette nouvelle réalité
55:20 pour la rendre la plus performante possible.
55:22 Je pense que
55:24 j'ai bien compris le modèle, en revanche, il y a un truc que
55:26 je ne m'explique pas bien et
55:28 vous allez m'éclairer parce que j'aime beaucoup les mots
55:30 et je fais très attention à la sémantique et au choix des mots
55:32 The Seventh House ?
55:34 Oui, alors, effectivement
55:36 C'est pas très transparent
55:38 Non, non, c'est pas très transparent
55:40 Écoutez, vous savez, quand on cherche le nom de sa boîte
55:42 c'est toujours un sujet un peu compliqué
55:44 Donc, évidemment, ça a été l'objet
55:46 de pas mal de brainstorming entre nous
55:48 et puis, en fait,
55:50 on avait quelque chose en commun tous
55:52 c'est qu'on était tous assez passionnés
55:54 de la musique des années 70
55:56 et il y a une comédie musicale qui s'appelle Air
55:58 que je pense que tout le monde connaît
56:00 et effectivement
56:02 un soir, en écoutant
56:04 Aquarius
56:06 qui est la chanson introductive
56:08 du film et qui dit
56:10 "When the moon is in the seventh house"
56:12 et puis, à ce moment-là
56:14 on se dit "ça sonne bien ce truc-là"
56:16 et du coup, on se dit "on va quand même aller voir
56:18 ce que ça veut dire" et donc
56:20 on tape sur internet The Seventh House
56:22 et The Seventh House, c'est en fait l'alignement
56:24 des planètes et c'est
56:26 la maison des collaborations fructueuses
56:28 donc en fait, on a trouvé sur le net
56:30 les définitions très précises
56:32 du modèle qu'on essaye de défendre et donc on s'est dit
56:34 "allons-y"
56:36 Merci beaucoup d'être venu me raconter tout ça
56:38 Olivier Sébag et Sandrine Plastro
56:40 cofondateurs tous les deux de The Seventh House
56:42 c'est la fin de cette émission, merci de nous avoir suivis
56:44 bien évidemment lundi
56:46 vous retrouvez Stéphane Soubier, même lieu
56:48 même heure, je vous souhaite un très bon week-end
56:50 sur Vismark
56:52 [musique]
56:54 [Musique]

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