• il y a 2 ans
Avec Samuel Dock, Docteur en Psychopathologie Clinique, Psychanalyste, Psychologue clinicien, écrivain. Auteur de plusieurs ouvrages, de « Les chemins de la Thérapie » - Éditions Flammarion et de « L’Enfant thérapeute » - Éditions Plon.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-06-22##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:07 Nous avons souvent tendance à confondre la confiance en soi et l'estime de soi.
00:00:12 Alors certes, il y a des points communs entre les deux,
00:00:14 mais je vous propose qu'on essaye de comprendre un peu de quoi on parle
00:00:18 parce que les confondre, c'est souvent de s'empêcher d'améliorer l'une ou l'autre.
00:00:22 Alors notre estime de soi, évidemment, elle se construit dès l'enfance,
00:00:26 mais elle va pouvoir s'améliorer tout au long de notre existence,
00:00:29 notamment grâce à nos réussites dans tous les domaines.
00:00:33 Et là, évidemment, ça fait penser à la confiance en soi,
00:00:36 et cette confiance en soi, elle repose sur notre conviction à réussir
00:00:40 ce que l'on entreprend ou ce qu'on a envie d'entreprendre.
00:00:43 Donc on voit bien comment l'une et l'autre sont terriblement liées.
00:00:48 Et c'est avec Samuel Dock qui sait à quel point une enfance difficile fragilise les deux
00:00:53 que nous allons vous guider pour vous aider à renforcer l'une et l'autre.
00:00:57 Alors pour moi, comme ça, j'ai essayé de réfléchir et de préparer un peu l'émission,
00:01:01 il y a trois clés essentielles.
00:01:03 Alors la première, ça consiste déjà à évaluer l'une et l'autre.
00:01:07 Alors par exemple, vous pouvez mettre une note sur 20 sur votre estime de soi
00:01:10 et votre confiance en soi.
00:01:13 Et puis vous verrez, si vous n'avez pas la moyenne, il est temps de se pencher sur la question.
00:01:17 Et puis ensuite, la deuxième clé, c'est de s'accepter.
00:01:21 Même si on a une mauvaise estime de soi, mieux vaut l'accepter
00:01:24 parce que seulement ensuite on pourra l'améliorer.
00:01:27 Sinon, qu'est-ce qu'on va faire ? On va surcompenser,
00:01:30 on va en faire trop pour montrer qu'on est quelqu'un de bien, etc.
00:01:34 Et donc forcément, on ne va pas améliorer son estime de soi parce qu'on ne trompe personne.
00:01:38 Et puis la troisième clé, pour moi, c'est peut-être la clé la plus compliquée
00:01:42 quand on n'est pas de cette nature-là, mais c'est à travailler son positif.
00:01:46 Et ça, c'est un vaste programme et deux heures n'y suffiront certainement pas.
00:01:50 Mais reste en plus pour commencer tout de suite à nous rejoindre au 0826 300 300.
00:01:55 - Bonjour Samuel Dock. - Bonjour Brigitte.
00:01:57 - Alors vous êtes psychanalyste, vous avez aussi écrit beaucoup sur l'enfance difficile
00:02:04 et également sur les thérapies, notamment les chemins de la thérapie
00:02:08 qui sont sortis aux éditions Flammarion.
00:02:11 Alors, qu'est-ce que vous diriez vous ?
00:02:13 D'abord, est-ce que vous êtes d'accord avec tout ce que j'ai dit ?
00:02:15 - Je suis absolument d'accord et ça m'embête parce que je vais avoir peur de radoter
00:02:18 et de répéter des choses essentielles que vous venez de mentionner.
00:02:22 - Vous allez dire avec vos mots et ce sera forcément déjà différent.
00:02:25 - C'est très gentil et c'est vrai que, comme vous, j'ai préparé l'émission, j'ai pris quelques notes.
00:02:30 Je dirais que pour l'estime de soi, il y a vraiment cette capacité à accorder une valeur à sa vie,
00:02:35 à se reconnaître dans sa propre image de façon cohérente, tout en acceptant ses limites.
00:02:39 Par ailleurs, on n'est pas tout puissant et j'ai beaucoup apprécié que vous disiez
00:02:42 qu'il ne s'agit pas d'être dans une surcompensation de façade.
00:02:45 S'estimer soi, c'est pouvoir se faire respecter et c'est pouvoir porter son désir
00:02:49 en lui accordant une légitimité et une pertinence.
00:02:52 C'est finalement une forme de croyance. - C'est oser être soi aussi.
00:02:55 - Oser être soi, tout à fait. La confiance en soi est un peu différente
00:02:58 et c'est pour ça que j'apprécie beaucoup que vous nous invitiez aujourd'hui à réfléchir à cette différence
00:03:02 parce que c'est se sentir assez contenu, assez soutenu, sécurisé pour avancer dans l'existence,
00:03:08 pour pouvoir supporter tous les deuils que celle-ci nous obligera à surmonter
00:03:12 et pour porter sa voix, son action face aux autres.
00:03:15 La confiance en soi a presque une dimension corporelle
00:03:18 et c'est vrai que souvent dans vos émissions, vous le rappelez, vous rappelez que par exemple
00:03:21 en matière de sexualité, il faut suffisamment avoir confiance en soi pour oser l'étrangeté,
00:03:26 l'étrangeté de l'autre, et bien là, ça nous invite à penser sa propre étrangeté.
00:03:30 Qu'est-ce que c'est avoir un corps, une identité propre ?
00:03:33 Qui sommes-nous ? Voilà ce que nous invite à questionner la confiance en soi.
00:03:37 Est-ce que nous pouvons nous porter vers la vie, vers le futur ?
00:03:41 Donc oui, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous avez dit et je trouve que les trois pistes
00:03:44 que vous nous avez données en ouverture pour évaluer un peu la confiance qu'on a en nous-mêmes,
00:03:48 valoriser ses points faibles et s'accepter tel que l'on est, je pense que c'est absolument fondamental.
00:03:52 Et là-dessus, je n'ai rien à ajouter.
00:03:54 Alors, est-ce que, on a évidemment, quand on vient au monde, on est vierge de tout ça.
00:04:02 Évidemment, les premières années... Hier, je faisais un Love Concept sur les complexes
00:04:07 et je disais que souvent, c'est autour de 7 ans que les premiers complexes arrivent
00:04:12 et c'est là aussi où il peut y avoir une estime de soi abîmée et une confiance en soi abîmée.
00:04:20 Alors, l'estime de soi, c'est évidemment le regard de l'autre.
00:04:23 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:04:25 C'est le regard de l'autre.
00:04:26 Et la confiance en soi, c'est... T'en es capable ou t'en es pas capable ?
00:04:30 C'est le discours parental qui va...
00:04:34 C'est très juste. C'est ce que nous, dans notre jargon psychéthique, on appellerait le narcissisme.
00:04:39 Et ça se fonde, et vous l'avez dit avec beaucoup d'intelligence, dans les premières années de la vie.
00:04:44 Parce que la manière dont, par exemple, la mère et le père vont manipuler le corps de l'enfant,
00:04:48 on sait que ça va l'aider à faire de son corps un lieu de plaisir, un lieu de reconnaissance de soi.
00:04:53 Ces interactions précoces sont les premières racines de cette confiance en soi, de cette estime de soi.
00:04:58 Et la différence, c'est peut-être que la confiance, ça passe par le corps,
00:05:01 la manière d'être touché et manipulé, et comme vous l'avez très justement dit, l'estime de soi,
00:05:05 par un regard valorisant qui nous sécurise et qui nous laisse croire aux autres.
00:05:09 Parce qu'en fait, il n'y a pas d'estime de soi s'il n'y a pas d'estime des autres, je pense.
00:05:12 D'accord, donc...
00:05:13 Il y a un dialogue, il y a un dialogue constant.
00:05:15 Se regarder soi-même dans la glace et se dire "je suis quelqu'un de bien", ça marche pas.
00:05:19 Ça suffit pas !
00:05:21 Ça renforce pas l'estime de soi.
00:05:23 Et il faut comprendre que quand on se regarde, on se regarde aussi à la manière dont on a été regardé.
00:05:28 Une personne, et ça on le sait, vous l'avez dit dans de très nombreuses émissions,
00:05:31 une personne qui a été rabaissée, humiliée toute sa vie, va introjecter ce regard-là
00:05:35 et avoir une vision très néfaste d'elle-même.
00:05:37 Bien sûr, bien sûr.
00:05:38 Et alors nos complexes, évidemment, parlent de notre estime de soi,
00:05:42 mais parfois, ils sont intéressants, ils sont peut-être même nécessaires,
00:05:47 parce qu'ils vont cristalliser, si je puis dire, un problème d'estime de soi.
00:05:52 Et une histoire.
00:05:53 Et c'est pas plus mal.
00:05:54 Et une histoire, écoutez, moi je déteste mon nez, c'est le nez de mon père, tout est dit !
00:05:57 Un trait d'humour.
00:05:59 Oui, bien sûr, bien sûr.
00:06:01 Oui, non mais évidemment, nos complexes, ça parle de notre estime de soi,
00:06:05 et non pas de notre confiance en soi.
00:06:07 En revanche, là où on peut...
00:06:09 Alors déjà, ça, ça peut aider les gens qui nous écoutent pour comprendre quelle estime ils ont d'eux-mêmes.
00:06:14 En revanche, la confiance en soi, c'est notre capacité, par exemple, à démarcher quelque chose
00:06:20 en pensant qu'on va y arriver, que c'est peut-être pour nous.
00:06:23 Quelqu'un qui croit que de toute façon, c'est pas la peine qu'il aille faire des études
00:06:26 parce qu'il n'arrivera à rien, c'est quelqu'un qui a une mauvaise confiance en soi.
00:06:30 Mais en même temps, souvent, on aurait tendance à dire qu'il a une mauvaise estime de soi.
00:06:33 Mais je crois qu'il faut vraiment essayer de...
00:06:35 On va essayer en tout cas pendant cette heure de faire la différence.
00:06:38 Exactement.
00:06:39 Identifier ses ressources.
00:06:40 Si je suis votre propos, c'est vraiment être capable de se dire "je suis capable".
00:06:44 Je dispose de certaines ressources, intellectuelles, émotionnelles, physiques, peu importe,
00:06:48 et je suis capable de les porter pour atteindre un objectif.
00:06:50 C'est exactement ça.
00:06:52 On a tous en nous des dons, des capacités,
00:06:56 mais plus on se trompe sur nos capacités, évidemment, plus on va être dans l'échec.
00:07:01 Et à ce moment-là, on va perdre confiance en soi, etc.
00:07:04 Mais si on va là où on est fait pour aller, ça va renforcer notre confiance en soi.
00:07:10 Et l'un renforce l'autre, ou détériore l'autre.
00:07:14 Ça c'est important aussi.
00:07:15 Un échec sentimental, par exemple, peut détruire l'estime de soi.
00:07:20 Exactement.
00:07:21 Et quelqu'un qui tout d'un coup est aimé par quelqu'un qui l'admire,
00:07:24 va renforcer son estime de soi, puisque c'est le regard de l'autre.
00:07:28 Et c'est aussi politique, puisque l'on est dans une société qui nous encourage
00:07:31 à nous comparer sans cesse, par exemple sur les réseaux sociaux, ou que sais-je encore,
00:07:35 et à être toujours le plus performant, brillant, jouissant.
00:07:38 Bon courage pour tenir cette courbe-là et garder confiance en soi,
00:07:41 alors qu'on est sans arrêt confronté à une comparaison, à une exigence de se dépasser, de se surpasser.
00:07:45 Dans le fond, nous ne sommes qu'humains, et nous avons aussi nos limites.
00:07:48 Mais peut-être que c'est une première idée qu'on peut donner à ceux qui nous écoutent.
00:07:56 Au fond, est-ce qu'il faut se comparer aux autres pour juger sa confiance en soi ou son estime de soi ?
00:08:01 C'est une très bonne question, mais j'ai plutôt le sentiment,
00:08:03 de par mon expérience en consultation, de voir que ça a tendance à dénarcissiser,
00:08:07 de se comparer, parce qu'on repère plus facilement ce qu'on n'a pas que ce qu'on a.
00:08:11 Donc autant déjà éviter ça, quoi.
00:08:13 Après tout, on est tous des êtres particuliers, originaux,
00:08:19 et il faut se plaire dans notre originalité.
00:08:24 Exactement, et puis peut-être aussi se demander comment on a constitué l'estime de nous-mêmes.
00:08:28 Qui nous a regardés ? Comment on nous a parlé ?
00:08:30 Vous parliez de la rupture amoureuse.
00:08:31 Quelles sont les expériences qui ont émaillé notre vie jusqu'à maintenant ?
00:08:34 Tout ça, ça fait un être.
00:08:36 Et puis peut-être aussi, parfois, renoncer à une certaine forme de superficialité, d'enveloppe,
00:08:41 et se tourner vers la spiritualité, la culture, se nourrir de ce qu'on n'a pas.
00:08:45 Trouver des appuis en construisant ces appuis qui font défaut.
00:08:48 Bon, on va vous écouter.
00:08:51 Vous allez nous raconter votre estime de vous-même, votre confiance en vous, etc.
00:08:56 Ou pas, d'ailleurs, puisque bien sûr, c'est important, comme je viens de le dire tout à l'heure,
00:09:02 c'est important déjà de s'évaluer.
00:09:06 Alors, on vous demandera la note sur 20, je vous préviens.
00:09:10 C'est Nathalie, justement, dans un instant, qui va nous la donner.
00:09:12 Si vous saviez, c'est toujours hors-antenne que se disent les choses les plus intéressantes.
00:09:16 Nous sommes avec Bénédicte, ma collaboratrice, Julia Pallon, qui est déjà là, notre chroniqueuse,
00:09:22 Samuel Dock, et voilà qu'il nous raconte que pour donner une note à l'estime de soi d'un patient,
00:09:31 il lui fait dessiner un arbre.
00:09:33 Alors, racontez-nous, racontez à ceux qui nous écoutent, quand même.
00:09:35 C'est l'université de France-Comté où j'ai obtenu mon Master 2 pour devenir psychologue,
00:09:40 qui a élaboré un test qui s'appelle le test de l'arbre malade.
00:09:43 Et moi, c'est vrai que j'en ai gardé cette idée qu'en faisant dessiner un arbre à une personne,
00:09:47 on voit si le tronc est fin ou épais, s'il y a des grosses racines solides,
00:09:51 si cela produit du feuillage, et ça vient nous signifier la manière de nous percevoir.
00:09:56 Un petit peu comme quand on demande à un enfant de dessiner à un bonhomme
00:09:59 pour voir s'il a bien acquis un certain schéma corporel.
00:10:01 C'est la version adulte, quelque part. On se projette sur un arbre.
00:10:06 Voilà le genre d'arbre que je dessine.
00:10:08 Vous êtes allé un peu vite.
00:10:09 Mais votre arbre, je note qu'il a du feuillage, on peut s'y abriter,
00:10:11 il est touffu, il est protégé, il sait se protéger cet arbre, Brigitte.
00:10:15 Dommage qu'on ne puisse pas le montrer à la radio, mais il sait se protéger.
00:10:18 Je ne veux pas tout montrer, quand même.
00:10:20 Par contre, il n'a pas de racines. Je le relève.
00:10:22 Il y a la question des racines, ça peut peut-être aussi dire parfois cette question de l'ancrage.
00:10:26 Mais je sais que votre ancrage est très spirituel.
00:10:28 En tout cas, c'est vrai que dessiner des arbres, nous, ça nous donne de bons indices pour savoir comment on se perçoit.
00:10:32 Julia, il vous reste quelques minutes pour dessiner votre arbre.
00:10:35 Alors, Nathalie est avec nous. Bonjour Nathalie.
00:10:39 Bonjour, Brigitte Lahaye. Bonjour, M. Dock.
00:10:45 Bonjour, bonjour.
00:10:47 Tout va bien, Nathalie.
00:10:49 On est entre nous, on s'amuse, on essaye de se faire du bien et tout va bien.
00:10:55 Alors, est-ce que vous avez une bonne estime de vous-même, une bonne confiance en vous ? Qu'est-ce que vous diriez ?
00:11:02 Alors, moi, je dirais que tout est un petit peu toujours en permanence à travailler.
00:11:07 Donc, c'est vrai que je me suis interrogée quand même dessus, pas mal sur la confiance en moi.
00:11:11 Ou à chaque fois, j'étais en difficulté dès qu'il fallait faire quelque chose.
00:11:16 Et je me suis dit, c'est peut-être l'estime de moi qui n'est pas assez bonne.
00:11:19 Donc, je pense qu'effectivement, il y a un peu des deux.
00:11:23 J'ai l'impression, c'est ce que j'en ai un peu déduit, c'est que l'un ne va pas sans l'autre.
00:11:29 Alors, c'est vrai, mais ce n'est pas tout à fait vrai non plus.
00:11:34 Je crois que c'est important parce que parfois, on peut, me semble-t-il, avoir certes une estime de soi moyenne,
00:11:45 mais on peut être suffisamment culotté pour oser.
00:11:49 Et à ce moment-là, on réussit des choses et on améliore bien sa confiance en soi.
00:11:53 Et on peut avoir une bonne estime de soi, mais être un peu inhibé, un peu trop timide ou avoir peur.
00:12:00 Et finalement, ne pas avoir confiance en soi, ne pas oser faire les choses.
00:12:05 Je ne sais pas. Qu'est-ce que vous diriez, Samuel ?
00:12:08 J'ai envie de demander à notre auditrice s'il y a eu des événements douloureux qui ont pu la secouer.
00:12:12 Oui, beaucoup. Alors moi, je fais partie des gens qui ont du culot quand même.
00:12:16 Donc je fais. Mais ce que je trouve regrettable, c'est que ça ne me sert pas de leçon pour après.
00:12:23 Comme si, c'était, c'est ce que je me suis dit, comme si on traînait ça un peu toute sa vie.
00:12:27 C'est-à-dire que vous avez du culot, donc vous faites les choses et vous les réussissez ?
00:12:32 Oui.
00:12:33 Et ça n'améliore pas votre confiance en vous ?
00:12:36 Non, non, non. J'ai l'impression tout le temps de repartir à zéro quand même.
00:12:40 Et je me dis, c'est quand même fou, comme si les choses du passé, on les traînait tout le temps.
00:12:46 Alors j'ai beaucoup travaillé sur moi. J'ai le sentiment de ne pas...
00:12:52 Est-ce que quand vous réussissez quelque chose parce que vous avez eu le culot d'oser,
00:12:57 est-ce que vous considérez que c'est mérité ou pas ?
00:13:01 Non, pas forcément. Pas forcément. Je me dis, voilà, j'ai voulu faire ça.
00:13:09 J'ai voulu faire ça, je l'ai fait.
00:13:12 Et vous n'êtes pas satisfaite longtemps ?
00:13:14 Peut-être, oui.
00:13:16 Vous n'arrivez pas à vous satisfaire de l'objectif que vous avez atteint tout de suite, il y a autre chose, c'est ça ?
00:13:21 Et vous n'êtes pas fière d'avoir réussi ça.
00:13:23 Donc voyez bien que vous traînez une sorte de fatalité, que de toute façon vous ne valez pas ça,
00:13:31 et ça vous rattrape à chaque fois, donc c'est là-dessus qu'il va falloir travailler.
00:13:35 Et peut-être aussi mieux définir vos désirs, ce que vous voulez pour vous, pour votre existence, pour vos proches.
00:13:41 Vous trouvez un horizon, un cap vers lequel vous orientez.
00:13:44 Oui, oui.
00:13:46 Parce que là, ça semble manquer un peu dans votre propos.
00:13:48 Oui, je pense que...
00:13:49 Il n'y a pas de racine.
00:13:50 Exactement, il n'y a pas de racine. Et moi, je vois...
00:13:54 Il y a eu des générations, moi y compris, où on a été un peu dans notre éducation, un petit peu, on a suivi.
00:14:01 Nos parents, ils nous disaient de faire ci ou ça sans même nous expliquer pourquoi.
00:14:05 Donc on avançait, on avançait de cette manière-là, sans se sonder, en se disant "Est-ce que j'aime ce que je fais ? Est-ce que je n'aime pas ?"
00:14:15 En fait, il n'y avait plus de place à la question.
00:14:17 Donc après, on grandit comme ça, et on s'aperçoit qu'en fait, on est plus dans la vie des autres.
00:14:23 En fait, on est plus à aider dans la vie des autres que ça porterait à soi-même.
00:14:30 Peut-être qu'il faut aller chercher un peu vos vrais désirs, le sens que vous avez envie de donner à ce cheminement que vous faites.
00:14:40 Et puis, peut-être qu'à ce moment-là, vous oserez et vous aurez du culot pour des choses qui sont plus personnelles.
00:14:47 Vous pouvez par exemple tenir une sorte de journal de bord sur quelques temps,
00:14:51 où chaque jour, vous marquez les sources de satisfaction et d'insatisfaction de la journée qui vient de s'écouler,
00:14:56 pour vous aider un peu à gagner en distance par rapport à ces désirs dont parle très justement Brigitte.
00:15:01 Ça pourrait être pas mal. Un journal de vie, pour ne pas se perdre.
00:15:06 Oui, c'est sûr.
00:15:09 Par exemple, la dernière chose que vous avez eu le culot de faire, ce serait quoi, Nathalie ? Dites-nous tout.
00:15:15 Alors, candidater à un poste sans forcément... J'en avais vraiment marre de mon métier.
00:15:21 J'en pouvais plus. Je me suis dit, allez, on va y aller.
00:15:26 Je me dis, si ils me prennent, c'est que... Il y avait des grandes lignes qui correspondaient bien.
00:15:32 Je m'étais dit, je vais pas me prendre la tête à savoir si j'ai niveau, j'ai pas de niveau, je vais y aller, et puis on verra bien.
00:15:39 Et puis voilà.
00:15:41 Bon, ça c'est quand même, en effet, assez culoté. Bravo. Et vous avez été prise ?
00:15:45 Merci, oui.
00:15:47 Bon, donc ça montre que vous avez de la valeur.
00:15:52 Oui, je l'avais pas vue comme ça. Oui, effectivement.
00:15:55 Eh ben voilà, voyez bien. Donc voyez bien, vous avez votre petit saboteur intérieur, là.
00:16:01 Qui, de toute façon, quoi que vous réussissiez, au fond, ça servira à rien.
00:16:06 Donc là, il va falloir aller lui tordre le cou, celui-là.
00:16:11 Ben c'est sûr. Mais en interrogation, c'est quand on a été dans une enfance un petit peu, pas mal chaotique, dans mon cas, en tous les cas.
00:16:21 Est-ce qu'on arrive vraiment à se détecter tout ça, alors, sur les peurs, sur la confiance ?
00:16:28 Oui, Nathalie, oui. Si vous croyez... Non, mais, voyez, bien sûr que notre passé a une influence sur notre présent.
00:16:37 Mais à un moment donné, si on accepte de continuer à avancer, c'est du passé.
00:16:43 Et il n'a à ce moment-là plus d'influence sur notre avenir.
00:16:48 Mais ça demande un travail, ça demande un travail au long cours, ça demande d'être accompagné aussi.
00:16:52 Il faut être prêt à cela, à se pencher sur ces blessures du passé, pour pouvoir les cicatriser, les cauteriser.
00:16:57 Mais c'est vrai, moi, je trouve que Nathalie a raison. On entend beaucoup...
00:17:01 "Vous avez été violée, vous ne pourrez jamais plus avoir une sexualité épanouie, vous avez été maltraitée, vous ne pourrez..."
00:17:08 Non, non, non, c'est pas vrai. Mais il faut sortir de...
00:17:13 On peut avoir été une victime, on n'est pas victime à vie d'un passé difficile.
00:17:18 Exactement. Absolument d'accord.
00:17:20 Si, ce que je trouve aussi regrettable, c'est quand un enfant a été maltraité, qu'il devient adulte avec ses propres enfants,
00:17:29 on attend qu'il reproduise pour dire "Vous voyez, c'est vrai que c'est normal, il a vécu ça."
00:17:38 Alors qu'au lieu de dire "Si jamais tu te sens en difficulté, voilà ton amin."
00:17:44 Oui, mais Nathalie, on sait qu'en psychologie, on peut être allé vers la même chose ou le contraire.
00:17:52 Et on ne sait pas pourquoi d'ailleurs certains vont répéter et d'autres vont aller vers le contraire.
00:17:57 Pour l'instant, on n'a pas vraiment pu expliquer pourquoi.
00:18:01 Mais en tout cas, c'est vrai que pratiquement tous les pédophiles ont été des enfants abusés.
00:18:06 Mais tous les enfants abusés, loin de là, deviennent des pédophiles.
00:18:10 Il y en a beaucoup moins qui deviennent pédophiles que de... et heureusement.
00:18:14 Oui, oui, bien sûr.
00:18:16 Mais ça implique de penser, ça implique de réfléchir à ses conduites, à ses comportements et d'être vigilant.
00:18:21 C'est vrai.
00:18:23 En tout cas, Nathalie, vous avez quand même quelque chose de formidable.
00:18:27 Vous osez et vous avez du culot.
00:18:29 Donc maintenant, il faut vraiment aller travailler cette petite voie intérieure qui vous casse et qui n'a pas de raison de vous casser.
00:18:38 Voilà, il faut avoir un culot intelligent.
00:18:40 Oui, oui.
00:18:41 Exactement, exactement.
00:18:42 Merci en tous les cas.
00:18:43 Ben non, merci à vous.
00:18:44 Merci beaucoup.
00:18:45 Merci Nathalie.
00:18:46 Bon allez, on fait une petite pause et on retrouve Julia Pallombe et son dessin d'arbre tout de suite.
00:18:50 Eh bien, Julia Pallombe est là pour sa chronique, bien sûr, sa sexy news.
00:18:54 Mais d'abord, elle nous a dessiné son arbre.
00:18:57 Alors, qu'est-ce que vous diriez Samuel Dock ?
00:19:00 Alors bien sûr, je tiens à rassurer nos auditeurs, c'est aussi pour rire, on ne fait pas d'interprétation sauvage.
00:19:05 Mais tout de même, je note qu'il y a des fruits et que cet arbre est productif, qu'il y a des fleurs tout autour.
00:19:11 Donc il sait s'entourer, mais le tronc me semble bien mince, bien fragile et il y a beaucoup de blanc.
00:19:16 Et par exemple, dans le fameux test des taches d'encre du Rorschach, le blanc c'est le manque.
00:19:20 Donc Julia, est-ce que vous arrivez à composer avec le manque, avec la frustration, l'absence ? Est-ce que ça vous parle ? Je ne sais pas.
00:19:26 Eh bien, écoutez, en tout cas, ça va parfaitement avec ma chronique, puisque la frustration est au cœur de ma chronique,
00:19:33 qui s'appelle "Cris et chuchotements".
00:19:36 Oui, parce que dimanche soir dernier, pendant que certains allumaient par habitude l'écran de leur ordinateur
00:19:41 à la recherche d'une série croustillante à se mettre sous la dent, et que d'autres, sous la couette déjà,
00:19:46 avalaient frénétiquement leur Xanax, à défaut d'autre chose peut-être, l'histoire nous le dira.
00:19:52 J'enfilais, moi, mes talons aiguillés, ma parure de dessous, dernier cri imperméable vissé sur les épaules,
00:19:58 et je rejoignais mes copines pour la fameuse nuit féline, dans le club BDSM bien caché du 17e arrondissement de Paris.
00:20:07 Rien que le nom donne des frissons, j'ai nommé la tanière du démon, cris et chuchotements.
00:20:12 Ah, mesdames et messieurs, quelle soirée, quelle vie !
00:20:17 Si c'était le dernier dimanche soir sur la terre, je ne veux pas mourir sans avoir dans le gosier un peu de champagne qui coule,
00:20:22 devant mes yeux écarquillés de jeunes gazelles à moitié nues, qui ondulent, et dans le fond, là-bas, la possibilité d'une île.
00:20:30 Un bonheur qui fouette le séant et les mauvaises pensées en un claquement de cuir, slash !
00:20:37 C'est la fille qui reçoit les sévices, il faut les voir, les dominatrices d'aujourd'hui.
00:20:42 Brunes ou blondes, fouées ou martinées, elles maîtrisent le geste, et les poupées déshabillées, cambrées contre le mur, en redemandent.
00:20:50 Ah, quel spectacle, mes amis !
00:20:52 À ce stade de l'histoire, je me dois de vous révéler, messieurs, que cette soirée était strictement réservée aux femmes.
00:20:59 Je sais. Que des femmes.
00:21:01 Oui, it's a women's world.
00:21:03 C'est bien triste.
00:21:05 Mais voyez comme je suis bonne, messieurs, je vous raconte tout.
00:21:08 Il faut d'abord que je vous présente la directrice artistique des lieux, la divine Carlotta Sauvage.
00:21:14 Elle nous vient tout droit du Québec. Bouches sublimes, longues jambes et seins au fer.
00:21:20 Une sorte de Marie-Lyne des temps modernes, Carlotta serre toutes les tailles, embrasse chaque bouche,
00:21:26 relit les unes aux autres dans une volupté à toute épreuve.
00:21:29 Si cette nuit féline existe, c'est grâce à Carlotta en un point douté.
00:21:33 Ce soir-là, elle a fait venir sa copine, sublime, modèle de son état, la plantureuse Muffin.
00:21:40 Blondeur platine, pied cambré, photogénique, à tomber par terre, Muffin a des talents de créatrice de bijoux,
00:21:47 des bijoux de corps scintillants, et en son honneur, défileront ce soir-là plusieurs beautés triées sur le volet,
00:21:54 arborant fièrement les parures étincelantes dorées sur leur corps de bronzou, de porcelaine, entièrement nues.
00:22:01 Alors je l'avoue sans ombrage, j'ai rarement été témoin d'autant de beauté féminine réunie.
00:22:06 Si la sororité existe, mes amis, c'est dans la mise à nu qu'il faut aller la chercher, je crois.
00:22:12 Le temps de se remettre de nos émotions, nous sommes allés siroter notre coupe de champagne dans une petite cage,
00:22:18 creusée dans la pierre, mes copines et moi.
00:22:21 Alors de quoi peuvent parler quatre nanas ensemble à ce moment précis de la soirée ?
00:22:25 Eh bien vous allez peut-être être surpris, nous parlions de la rigidité des spaghettis.
00:22:31 Si c'est vrai !
00:22:32 - Je suis déçue !
00:22:34 - Les spaghettis quand elles sont bien droites, al dente !
00:22:37 Elles sont agréables à avaler, mais quand elles sont toutes molles, ça ballonne, et c'est à te dégoûter de la spaghetti, c'est vrai !
00:22:43 Alors nous avons été interrompus par des cris venant du fond du couloir, là où se trouve la croix de Saint-André.
00:22:49 Courant sur nos talons perchés, nous avons rejoint l'attroupement,
00:22:52 et voilà qu'une dominatrice faisait la démonstration de ses talents,
00:22:56 passant d'un manche à un autre, afin de mieux caresser les fesses de la soumise attachée.
00:23:02 Ces soupirs résonnent encore dans mes oreilles.
00:23:05 Tantôt chatte ou bien panthère des neiges, les femmes cachent en elles de précieux trésors de grâce.
00:23:11 Révélées à la lumière de la bougie cette nuit-là, le caractère félin de la femme est apparu extrêmement puissant,
00:23:18 et jouissif. Ce n'est pas étonnant que les femmes se pressent à la porte de cet établissement,
00:23:24 pour cette soirée spéciale féline, car à travers cette exploration exclusivement féminine,
00:23:29 elles se reconnaissent, se reconnectent à leur nature animale, et repartent chargées de puissance et de beauté.
00:23:36 C'est là que le rituel prend toute sa dimension, lorsqu'il est révélateur de cette puissance intérieure,
00:23:41 lorsqu'il s'auto-alimente et recharge l'humain que nous sommes.
00:23:46 Alors vive les femmes félines, et messieurs, la prochaine fois que vous chevaucherez la panthère,
00:23:51 rappelez-vous de ce qu'elles font ensemble quand elles sont toutes seules, et tâchez d'être à la hauteur.
00:23:56 Le week-end sera bestial ou ne sera pas.
00:23:58 À la semaine prochaine, mes lions, mes tigres, mes panthères.
00:24:03 - Mais, mes lionnes, mes tigresses, me semble-t-il.
00:24:06 - Mais aussi, oui.
00:24:08 C'est vrai que je parle aux femmes et soudain je termine avec les hommes. Je suis incorrigible.
00:24:12 - C'est ce qu'on remarque, Samuel Dock.
00:24:15 - Il faut que je revoie mes dimanche soir, c'est très très plan-plan à côté des explosions sensuelles de Julia.
00:24:22 L'histoire ne nous dit pas si vous avez pu vous en remettre à une dominatrice,
00:24:26 et si vous avez osé franchir le mur du son, des crises et des chutes.
00:24:31 L'histoire ne nous le dit pas, je le relais.
00:24:33 - En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que j'ai eu du mal à voir dans l'Assemblée qui était soumise et qui était dominatrice.
00:24:38 J'ai trouvé ça formidable parce que ce n'était pas du tout caricatural.
00:24:42 On s'attend à des femmes un peu comme ça, d'Irile, qui montrent le fouet bien en évidence, etc.
00:24:48 Et pas du tout. Les nanas étaient toutes magnifiques.
00:24:51 Et puis ça a valsé, on ne pouvait vraiment pas se faire une idée à l'avance.
00:24:55 Donc je me suis dit que ça n'était pas mal, ça tournait bien.
00:24:58 Et c'est un peu comme ça que j'imagine nos facultés, enfin les miennes, mais celles de tous aussi,
00:25:04 avec cette possibilité de changer, d'être à la fois l'un et l'autre, suivant les lunes, suivant les jours, les nuits.
00:25:11 - "Switch", comme on dit. - Oui, "switch".
00:25:14 - "Switch gender".
00:25:16 - Je pense que c'est vous qui avez une capacité d'adaptation au-dessus de la moyenne.
00:25:20 Je pense que les gens sont plutôt d'un côté ou de l'autre.
00:25:23 D'ailleurs, on l'entend souvent quand on écoute les couples parler de leur sexualité.
00:25:28 Il y en a toujours un qui est plutôt dominant et l'autre qui laisse l'autre...
00:25:33 Enfin justement, je veux dire, il y a un metteur en scène et un acteur,
00:25:37 on va utiliser ces termes dominants, soumis, qui sont très connotés à SEM.
00:25:41 - Oui, mais moi c'est vrai que j'étais très intéressée par les dominatrices,
00:25:45 parce que c'est toute une technique.
00:25:47 C'est-à-dire, il ne faut pas s'amuser, je le dis aussi pour ceux qui nous écoutent,
00:25:50 il ne faut pas s'amuser à prendre un fouet et à fouetter soudainement votre partenaire comme ça.
00:25:55 Parce qu'il y a plein de petites techniques, et ça, je trouve ça assez magnifique à regarder, notamment...
00:26:03 - C'est des pratiques très codifiées.
00:26:05 - Oui, oui, et cette façon de caresser et de fouetter de manière...
00:26:10 Comment dire ? En intercalant les caresses et le coup de fouet.
00:26:16 - Ça demande une vraie technicité, et si on regarde juste le chibari, le fait de s'attacher, le mondette...
00:26:21 Moi, vous pouvez être sûre que si je venais à faire ça, je finirais tout ligoté comme un rôti,
00:26:25 parce que j'ai deux mains gauches.
00:26:27 - Mais là justement, puisqu'on parle de ça aujourd'hui, il faut une grande confiance.
00:26:31 Moi, par exemple, j'aurais énormément... j'ai du mal à me dire qu'il n'y a pas de problème
00:26:36 et que je peux me laisser ligoter comme ça.
00:26:38 J'ai toujours un petit doute, je suis là, "oui, non mais allez-y, allez-y, je vais plutôt apprendre à faire les nœuds."
00:26:43 C'est vrai, il faut beaucoup de conscience, parce qu'une fois que t'es ligoté, t'es coincé.
00:26:48 - Il faut de toute façon ne jamais se faire ligoter par quelqu'un qu'on ne connaît pas,
00:26:52 parce que là, après, tout est possible.
00:26:55 Non, non, c'est le chibari, c'est très, très...
00:26:57 - On rigole un peu, mais c'est vrai que c'est quand même très codifié.
00:27:01 - Et c'est normal, et il faut.
00:27:03 Il ne faut pas comme ça se jeter dans...
00:27:06 - Oui, se jeter dans la gueule de la Louvre.
00:27:08 Mais en tout cas, ce soir-là, c'était que des Louvres, que des Tigres,
00:27:12 mais c'est une fois par mois, c'est une soirée réservée aux femmes.
00:27:15 Évidemment que le club Cri et Chuchotement est ouvert aux hommes aussi, bien sûr.
00:27:20 - Il y a une soirée réservée qu'aux hommes ?
00:27:22 - Pas encore, mais on peut peut-être lancer un business, Brigitte.
00:27:25 - Alors là, je vous suis.
00:27:27 - Oui, je ne vois pas pourquoi, ça peut être intéressant aussi.
00:27:31 - Je vais demander à Carlotta s'il y a une soirée réservée aux hommes.
00:27:34 - Excellente idée. Je dis ça, bien sûr, c'est pour un ami.
00:27:37 - Bien sûr, je comprends, je ferai passer le mot.
00:27:40 - Merci, Julia Palombo.
00:27:43 En tout cas, on peut toujours vous retrouver avec votre nouvel album,
00:27:46 Tarentel et Vaudou, sur toutes les plateformes.
00:27:48 Et on retrouve Pierre pour trois questions intimes.
00:27:51 Vous pourrez en poser une ensuite à Samuel Dock.
00:27:53 Première question, Pierre, quelle note vous donneriez à votre confiance sexuelle ?
00:27:58 Confiance en vous sexuellement, j'entends.
00:28:01 - Alors, bonjour.
00:28:03 Alors, je donnerais 7.
00:28:06 - 7 sur 10 ?
00:28:08 - Oui, c'est toujours une marge de progression.
00:28:10 Et c'est vrai que des fois, j'ai une compagne ou le couple qui est pas très protégé,
00:28:14 c'est ce que vous disiez juste avant, il est assez dominatrice.
00:28:17 Et parfois, il me déstabilise assez facilement.
00:28:20 J'ai toujours peur de jeu. J'ai vraiment confiance en elle.
00:28:23 Et pour le coup, parfois, oui, je lui ai pas de 7.
00:28:27 - Oui, ça vous met un petit peu en doute quand elle est un peu trop dominatrice.
00:28:31 - Oui.
00:28:33 - Mais ça vous fait rire. Alors finalement, vous aimez ça.
00:28:35 - Oui, oui, oui, tout à fait.
00:28:37 - Il me semble. Il me semble.
00:28:39 Quel est le mot que vous diriez le plus facilement quand vous faites l'amour ?
00:28:44 - Ah, moi, je dirais "je t'aime".
00:28:47 Mais à chaque fois, elle me répond "ça compte pas, on est en train de parler d'amour".
00:28:50 - D'accord. Et alors, qu'est-ce que vous avez en...
00:28:53 Bon, vous êtes finalement assez romantique, Pierre.
00:28:56 - Oui, oui, oui.
00:28:58 - Bon, je précise quand même que Julia Pallum était en train de souffler un mot,
00:29:03 mais visiblement, c'est pas du tout le vôtre.
00:29:05 - Non, pareil.
00:29:06 - Je crois pas qu'on est sur la même longueur d'onde avec Pierre-Julia Pallum.
00:29:10 - Je suis en train de me faire voir, là.
00:29:12 - Vous imaginez bien quel genre de mot elle pouvait...
00:29:15 Bon, on va en rester là.
00:29:17 Et troisième question.
00:29:19 Est-ce que vous êtes plutôt attiré par les seins ou par les fesses, Pierre ?
00:29:23 - Ah, je dirais les fesses.
00:29:26 - Les fesses. Très bien.
00:29:27 Eh bien, vous pouvez poser une question à Samuel Dock. Il vous écoute. Allez-y.
00:29:31 - Alors, est-ce que vous pourriez nous raconter une situation qui vous a déstabilisé ?
00:29:36 - Ah, eh bien, une situation qui m'a beaucoup déstabilisé,
00:29:39 c'était quand j'étais au collège, on m'a volé mes baskets,
00:29:42 et une femme de ménage m'a présenté ses chaussures à talons crocs très bizarres,
00:29:47 et j'ai dû traverser tout l'établissement scolaire avec mes jolis talons.
00:29:51 Je peux vous dire qu'à 12 ans, j'étais sacrément déstabilisé.
00:29:54 Je pleurais en marchant, clac-clic-clac-cloc, je traversais les couloirs,
00:29:58 et là, j'ai été déstabilisé, je dois dire.
00:30:00 Et vous voyez, c'est tout de suite le premier souvenir qui me vient en mémoire,
00:30:04 lorsque vous me demandez cette question-là.
00:30:06 Après, vous savez, c'est ce que j'expliquais tout à l'heure en rigolant,
00:30:08 j'ai deux mains gauches, je suis incapable de visser une ampoule,
00:30:10 donc croyez-moi, des situations qui m'ont déstabilisé, il y en a eu un sacré paquet.
00:30:14 Et le tout, c'est de s'accepter tel qu'on est.
00:30:16 Moi, je suis gauche, maladroit, parfois un petit peu bêbête.
00:30:19 Heureusement, vous n'êtes pas artisan, vous êtes...
00:30:21 Ah ben, je n'aurai plus de main, je serai amputé, je pense, je serai dangereux.
00:30:24 Et puis, certainement, au chômage.
00:30:26 Ah oui, je n'aurai pas beaucoup de clients, effectivement.
00:30:28 Donc, vous avez choisi en fonction de vos capacités.
00:30:31 Merci, Pierre.
00:30:32 Merci beaucoup, Pierre.
00:30:33 Allez, on fait une petite pause, et puis on se retrouve dans un instant.
00:30:36 Venez nous raconter justement votre confiance en vous, votre estime de vous-même, au 0826 300.
00:30:41 300, à tout de suite.
00:30:42 En compagnie de Samuel Dock, docteur en psychopathologie clinique,
00:30:47 psychanalyste, psychologue, clinicien, et évidemment, écrivain de nombreux livres,
00:30:52 on évoque la confiance en soi, l'estime de soi, et on écoute Sandrine, qui nous a rejoint.
00:30:57 Bonjour, Sandrine.
00:30:58 Bonjour à vous.
00:30:59 Merci de me recevoir.
00:31:00 Bonjour à Samuel Dock.
00:31:02 Bonjour, bonjour.
00:31:03 Ça faisait très longtemps que j'attendais enfin une émission sur la confiance en soi.
00:31:09 Oui, très très longtemps.
00:31:12 Vous savez qu'il est facile de nous envoyer un mail sur surradio.fr.
00:31:16 Si vous avez un sujet que vous avez envie qu'on aborde dans cette émission,
00:31:19 moi, je suis toujours ouverte.
00:31:21 Récemment, j'ai fait une émission sur les lapsus parce que j'avais reçu un mail, justement,
00:31:26 qui me demandait de faire une émission.
00:31:27 Donc, n'hésitez pas, je vous le dis pour vous, bien sûr.
00:31:30 Effectivement, oui.
00:31:31 Mais je crois que je n'étais pas prête.
00:31:32 Bon, vous êtes prête, c'est bon.
00:31:34 Apparemment, oui.
00:31:36 On vous écoute, Sandrine.
00:31:38 Moi, il m'est arrivé une mésaventure, en fait.
00:31:41 Je suis en couple depuis 22 ans avec le même homme.
00:31:44 Nous avons deux enfants ensemble.
00:31:46 Et en 2017, ma meilleure amie de l'époque m'a annoncé que mon mari me trompait.
00:31:51 Mais elle n'a jamais voulu me dire avec qui et comment elle l'avait su.
00:31:55 Et donc, je traîne cette casserole énorme avec moi depuis 2017.
00:32:01 Et on est en 2023.
00:32:03 Et vous en avez parlé avec lui ?
00:32:05 Évidemment.
00:32:06 Mon mari n'a jamais changé d'attitude.
00:32:09 Il a toujours été extrêmement bienveillant et gentil, comme toujours.
00:32:13 Et il m'a assuré que c'était faux.
00:32:18 Malgré tout ça, nous avons vécu pendant un an,
00:32:22 un peu chacun de notre côté dans la maison, avec nos enfants,
00:32:27 mais vraiment un peu chacun de notre côté,
00:32:29 à dormir ensemble quand même,
00:32:31 mais plus aucun rapport sexuel,
00:32:34 ni...
00:32:35 Enfin voilà, juste la tendresse qui restait là,
00:32:38 mais plus d'amour, en fait.
00:32:40 Donc on peut comprendre, évidemment, le traumatisme que ça provoque chez vous,
00:32:44 mais est-ce qu'elle avait des preuves de ce qu'elle affirmait ?
00:32:46 Absolument pas.
00:32:47 Enfin, moi, elle ne m'en a donné aucune, en fait,
00:32:49 malgré mes demandes répétées.
00:32:51 Et je suis à ce jour sans réponse.
00:32:53 Et alors, la première question que je vous pose, Sandrine,
00:32:56 qu'est-ce qui fait que vous avez plutôt cru cette amie que ce mari ?
00:33:00 Eh bien, il s'est avéré que quelques mois auparavant,
00:33:03 mon mari a eu besoin de sortir avec des copains.
00:33:09 Et il a découché plusieurs fois.
00:33:12 D'accord.
00:33:13 Mais en dormant chez lui, mais moi je ne sais pas ce qui se passe.
00:33:17 Donc je me suis dit que c'était sa crise de quarantaine à lui qui lui arrivait,
00:33:22 à ce moment-là.
00:33:24 Après, voilà.
00:33:26 Et donc j'ai eu des doutes.
00:33:27 Voilà, forcément.
00:33:29 Et ça m'a détruite.
00:33:31 Mais vraiment, cette annonce m'a détruite.
00:33:33 J'ai perdu confiance en moi, en tout, en mes valeurs, en ma joie de vivre.
00:33:39 J'ai tout perdu.
00:33:41 Je me suis effondrée.
00:33:42 Alors, Sandrine, c'est évident que lorsqu'on découvre que l'homme qu'on aime
00:33:47 a été ou aurait été, voire ailleurs,
00:33:50 ça peut vraiment abîmer une estime de soi,
00:33:53 mais qui généralement est quand même un peu fragile.
00:33:57 Oui, alors que moi, je n'ai jamais douté de moi, en fait.
00:34:01 Je n'ai jamais douté de mon estime de soi, de ma confiance en moi.
00:34:05 Je pense que vous vous trompez.
00:34:07 Peut-être que vous dites vrai, parce que je crois qu'au fond de moi,
00:34:11 j'ai quand même une espèce de carapace pour me protéger du monde extérieur.
00:34:17 J'ai été aussi abîmée dans l'adolescence.
00:34:20 Mes parents se sont séparés, puis se sont remis ensemble.
00:34:24 J'ai vu des choses entre mes parents que je n'aurais jamais dû voir à cet âge-là.
00:34:27 Par exemple ?
00:34:28 Et je pends des coups.
00:34:30 Ah, de la violence.
00:34:32 Voilà.
00:34:33 Et ça ne s'est produit qu'une fois, mais ça suffit d'une fois pour abîmer un enfant.
00:34:38 C'est clair.
00:34:39 Oui, bien sûr.
00:34:40 Et donc, là où on peut dire qu'en effet, vous avez su vous protéger,
00:34:45 vous avez visiblement choisi un homme qui est à l'opposé,
00:34:47 c'est-à-dire qui est gentil,
00:34:49 qui vous respecte.
00:34:50 Qui vous dorlotte complètement.
00:34:52 Oui, oui, complètement.
00:34:53 Et justement, j'ai été extrêmement surprise de cette annonce par cette année,
00:34:58 parce que vous tombez des nues quand vous...
00:35:01 Ce n'est pas du tout ce à quoi vous vous attendez.
00:35:03 Parfois, il y a des profils.
00:35:04 Vous pouvez vous imaginer que peut-être...
00:35:07 Voilà, là, ce n'est pas le cas du tout.
00:35:09 Mais on n'a aucune raison de penser que c'est vrai ou que c'est faux.
00:35:14 Oui, oui, mais à ce jour-là, je ne pense rien en plus.
00:35:17 Mais quelle est la raison pour laquelle votre amie vous dit ça ?
00:35:21 Est-ce que vous avez pu tirer ça au clair ?
00:35:23 Est-ce que vous êtes toujours amie avec elle d'abord ?
00:35:25 Non, plus du tout.
00:35:26 Puisqu'elle refuse de me dire, la personne qui lui a dit ça,
00:35:28 en plus, ce n'est même pas elle qui l'a vu,
00:35:30 j'ai plus de raison d'être amie, en fait.
00:35:34 Pour moi, l'amitié, ce n'est pas ça.
00:35:36 Donc, je n'arrive...
00:35:39 Enfin, je pense que je ne saurais jamais si c'est l'amitié ou pas.
00:35:43 Donc, c'est un poison qu'elle vous a...
00:35:45 Complètement.
00:35:46 Et vous n'avez pas l'antidote ?
00:35:49 Je n'ai pas l'antidote.
00:35:50 Enfin, si, je peux l'avoir.
00:35:52 C'est-à-dire que c'est moi qui choisis de vivre ma vie
00:35:55 et de passer outre.
00:35:57 Et visiblement, depuis quelques mois,
00:35:59 c'est ce que j'arrive à faire,
00:36:01 puisque j'ai repris quand même confiance en moi.
00:36:05 Alors, je ne dis pas que je suis "guérie", loin de là.
00:36:08 Je pense que ça sera toujours abîmé à l'intérieur de moi.
00:36:11 Mais j'ai réussi à reprendre confiance quand même.
00:36:14 Je vais avoir un point de vue un peu différent
00:36:17 et peut-être un peu polémique,
00:36:18 mais je vais le tenter quand même.
00:36:20 Vous savez, supposons que votre conjoint ait eu une relation extra-conjugale.
00:36:25 Ça n'a peut-être pas de rapport avec vous.
00:36:28 Moi, parfois, je reçois en consultation des hommes, des femmes,
00:36:31 qui ont des amants, des maîtresses.
00:36:33 Ce sont des choses qui arrivent.
00:36:34 Et ça ne veut pas dire qu'ils ne désirent plus leur conjoint du tout.
00:36:38 Ça veut simplement dire qu'à un moment donné, ils ont un corps,
00:36:40 que ce corps peut être attiré ailleurs,
00:36:42 peut vibrer ailleurs,
00:36:43 que c'est très difficile de désirer toute une vie entière la même personne.
00:36:47 Et ça ne veut pas dire que vous ne plaisez pas à votre conjoint.
00:36:50 Ça ne veut pas dire qu'il ne vous aime pas.
00:36:51 Mais ça veut peut-être dire qu'il a eu envie ou besoin d'explorer autre chose.
00:36:55 J'en suis tout à fait consciente.
00:36:57 C'est peut-être pas vous, c'est peut-être pas vous du tout.
00:36:59 Je lui ai même dit, je lui ai même dit,
00:37:01 on est très ouverts sur ces sujets-là.
00:37:04 Ah, très bien.
00:37:05 Mais je me suis sentie trahie.
00:37:09 Voilà, c'est ça, c'est le potentiel mensonge qui vous fait mal.
00:37:12 Trahie et blessée.
00:37:13 Trahie et vraiment blessée.
00:37:15 Trahie et blessée par cette ex-amie
00:37:19 et trahie et blessée par mon mari, si c'est la vérité.
00:37:22 Ça fait vraiment double blessure et du coup, c'est terrible.
00:37:26 On va aller plus loin, Sandrine.
00:37:28 Est-ce que si vous l'avez dit,
00:37:30 imaginons qu'il ait eu une relation extra-conjugale,
00:37:33 puisque au fond de vous, je crois que c'est ce que vous pensez.
00:37:35 Oui, tout à fait.
00:37:36 On est d'accord.
00:37:37 Et je pense qu'il le regrette amèrement.
00:37:39 Et alors, si vous l'avez avoué, s'il vous l'avait dit,
00:37:43 est-ce que ça vous aurait fait moins mal, franchement ?
00:37:46 Je ne sais pas si ça m'aurait fait moins mal,
00:37:49 mais je ne sais même pas la décision que j'aurais prise,
00:37:53 s'il y avait une décision à prendre, vous voyez.
00:37:55 Ah oui, c'est peut-être pour ça qu'il ne vous l'a pas dit aussi.
00:37:57 C'est qu'il ne se sentait pas en terrain.
00:37:59 Je pense en fait qu'il regrette, il culpabilise.
00:38:05 Et c'est ce pourquoi je pense que pendant un an,
00:38:08 nous avons floué.
00:38:10 Mais vous voyez Sandrine, le problème,
00:38:12 c'est vous qui témoignez, donc on ne peut pas...
00:38:15 Moi je pense qu'une thérapie tous les deux,
00:38:17 ça serait quand même utile.
00:38:19 Mais vous partez du principe que de toute façon,
00:38:22 c'est vrai ce qu'elle vous a dit.
00:38:24 De toute façon, qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
00:38:26 Quoi qu'il dise...
00:38:28 Il est coincé, tout à fait.
00:38:30 Mais il y a quelques mois...
00:38:32 Pardon, excusez-moi.
00:38:34 Allez-y.
00:38:36 Il y a quelques mois, je lui ai balancé un petit pic,
00:38:41 parce que, voilà, à ce sujet.
00:38:43 Il m'a dit "maintenant ça suffit, ça fait 5 ans que je n'ai rien fait".
00:38:46 Et en fait, ça m'a remis à l'ordre.
00:38:49 Et c'est depuis qu'il m'a dit ça,
00:38:52 que tout doucement, à l'intérieur de moi,
00:38:55 j'ai l'impression de refleurir.
00:38:58 Alors qu'il n'a pas changé d'attitude.
00:39:00 Mais vous êtes encore très en colère.
00:39:03 Et ça, c'est important de le réaliser.
00:39:06 Et cette colère, il va falloir qu'elle passe,
00:39:09 parce que sinon, votre couple va continuer à en souffrir.
00:39:13 Alors, moi, je comprends que vous soyez en colère.
00:39:15 Moi, j'ai l'impression, comme ça, dans ce que vous racontez,
00:39:18 c'est une intuition, elle vaut ce qu'elle vaut.
00:39:20 J'ai l'impression qu'il a peut-être, en effet,
00:39:22 à un moment donné, été vu en compagnie d'une femme,
00:39:25 avec qui il y a peut-être eu des gestes
00:39:27 qui pourraient laisser penser qu'eux,
00:39:29 mais qui s'est peut-être rien passé d'autre.
00:39:31 Et c'est dans ça qu'il est coincé,
00:39:33 parce qu'il sait qu'il peut y avoir eu des racontards,
00:39:37 mais qu'en même temps, il continue à vous dire qu'il n'y a rien eu.
00:39:40 Parce que, s'il avait eu quelque chose,
00:39:44 peut-être qu'il aurait quand même fini par cracher le morceau,
00:39:46 vu comment vous l'avez questionné et torturé pendant des mois.
00:39:52 Et si ça devait se reproduire,
00:39:54 le problème, c'est que ça met une chape de plonge
00:39:56 et une menace sur ce dialogue, qui devient impossible.
00:39:59 - Et supposons que demain, il vit une relation pour de vrai,
00:40:03 cette fois-ci, il n'osera pas vous en parler,
00:40:05 ça va être dissimulé, ça va s'enquister, faire symptôme.
00:40:08 Donc il faut s'apaiser les choses,
00:40:10 et comprendre pourquoi ça vous touche autant.
00:40:12 Comprendre ce que ça veut dire de votre désir.
00:40:14 - Votre colère, c'est vous qui l'avez faite monter toute seule.
00:40:17 - Exactement.
00:40:18 - Oui, je crois que la colère, en fait,
00:40:20 n'est plus dirigée contre lui,
00:40:22 mais plus sur l'ami que j'avais.
00:40:25 Parce qu'en plus, elle n'est pas toute seule à être au courant.
00:40:28 Il y a toute une bande d'amis qui sait, et qui ne dit rien.
00:40:31 - Donc là, c'est le regard des autres qui pose problème.
00:40:34 - Eh oui.
00:40:35 - Qui vous met en colère.
00:40:36 - Je ne comprends pas pourquoi on fait des choses comme ça, moi.
00:40:39 - Non, mais là, vous avez raison, ça atteint votre estime de vous-même.
00:40:42 - Bien sûr.
00:40:43 - Puisque le regard des autres,
00:40:45 on vous regarde comme une femme qui a été trompée.
00:40:47 Et ça vous met en colère,
00:40:49 parce que c'est quelque chose qui vous est assez insupportable,
00:40:51 et ça peut se comprendre.
00:40:53 Donc, ça nécessite en effet que vous compreniez
00:40:59 que le regard des autres ne doit pas vous toucher à ce point-là.
00:41:03 - Et c'est ce pourquoi, maintenant,
00:41:05 depuis quelques mois, je m'en fiche.
00:41:08 Je sens que je me détache de tout ça.
00:41:11 Et je vais beaucoup mieux.
00:41:13 - J'imagine que cette amie n'est pas en couple,
00:41:15 ou en tout cas, son couple ne va pas très bien.
00:41:17 - Si, si, elle est en couple.
00:41:19 Mais en fait, je ne sais plus sa vie, et je m'en fiche, en fait.
00:41:22 - Oui.
00:41:23 - Voilà, j'ai vraiment coupé les ponts avec...
00:41:25 - Non, non, vous n'en fichez pas,
00:41:27 puisque sa parole reste complètement enquistée.
00:41:30 - Il n'y a que ça qui m'intéresse, c'est elle, en fait.
00:41:33 - Et vous, en 22 ans, jamais vous avez regardé d'autres hommes ?
00:41:37 - Jamais.
00:41:38 - Ah bon ?
00:41:39 - Non, jamais.
00:41:40 - Impressionnant.
00:41:41 - Jamais j'ai eu une attirance, une envie.
00:41:47 J'ai toujours été...
00:41:49 Je crois, alors peut-être aussi que c'est de ma faute,
00:41:51 j'ai une très grande admiration physique,
00:41:55 une admiration tout court pour mon mari.
00:41:57 Et je pense que c'est pour ça que je suis tombée sur mon pédestal,
00:42:00 c'est qu'admirer quelqu'un comme ça,
00:42:02 c'est vraiment très profondément ancré.
00:42:06 Et du coup, quand vous apprenez une telle nouvelle,
00:42:09 vous tombez des nids.
00:42:10 - Sandrine, il est toujours avec vous, il vous aime,
00:42:12 il vous fait l'amour.
00:42:14 - Tout à fait.
00:42:15 Et c'est de là que j'ai commencé à guérir un peu.
00:42:18 - Sandrine, où est le problème ?
00:42:20 - Vous voyez ?
00:42:21 C'est-à-dire que vous mettez un problème là où il n'y en a pas.
00:42:24 C'est-à-dire que rien ne prouve qu'il a en effet eu une relation,
00:42:28 et quand bien même, ce ne serait pas le premier,
00:42:31 ce ne serait pas le dernier.
00:42:32 Et est-ce que c'est si grave que ça ?
00:42:34 Est-ce qu'il ne vaut pas mieux un mari qui, une fois,
00:42:36 a eu une aventure d'un soir,
00:42:38 et puis voilà, mais qui nous aime,
00:42:41 et qui nous respecte, et qui se conduise bien ?
00:42:44 Vous voyez, vous seriez avec un homme battu,
00:42:46 je pourrais comprendre que...
00:42:47 Un homme qui vous bat, pardon.
00:42:49 Je pourrais comprendre que vous ayez honte
00:42:52 vis-à-vis de vos amis, etc.
00:42:54 Mais là, enfin, franchement, vous êtes avec un homme formidable.
00:42:56 Mais il faut que vous oubliez tout ça, Sandrine.
00:43:03 - C'est moi que j'avais besoin de guérir,
00:43:05 et pas notre histoire.
00:43:07 - On est bien d'accord.
00:43:09 Mais je crois que c'est vraiment important de comprendre
00:43:13 que ça a déstabilisé quelque chose qui était quand même fragile chez vous.
00:43:16 - Probablement.
00:43:18 - Et grâce à ça, moi je crois qu'il faut toujours,
00:43:20 d'un événement traumatique et douloureux,
00:43:22 il faut toujours en faire une opportunité.
00:43:24 C'est ce que nous apprend le yiking, notamment.
00:43:27 Et bien je crois que grâce à ça,
00:43:29 allez travailler votre estime de vous-même,
00:43:31 vous allez voir, vous allez grandir.
00:43:32 - Exactement.
00:43:33 - Qu'est-ce que je fais, là ?
00:43:34 Je fais des choses qu'il y a longtemps que je repoussais.
00:43:37 - Super.
00:43:38 - Et je fais pour moi, en fait.
00:43:43 C'est des choses que je repoussais,
00:43:45 et je me suis dit "mais pourquoi j'attends ?
00:43:46 Pourquoi je ne fais pas ça ?"
00:43:48 Et je m'en porte que mieux.
00:43:50 Et je suis ravie de ça, en fait.
00:43:52 - Et bien super.
00:43:53 Donc finalement, ça sera peut-être, dans quelque temps,
00:43:55 quelque chose qui aura été positif.
00:43:58 Merci beaucoup, Sandrine.
00:44:00 Alors, une petite pause, et puis après les infos,
00:44:03 on va continuer à parler d'estime de soi,
00:44:05 et de confiance en soi,
00:44:06 et on voit à quel point le moindre truc
00:44:08 peut déstabiliser l'un ou l'autre.
00:44:10 Petite devinette, on n'y échappe pas,
00:44:12 moi, elle m'amuse beaucoup.
00:44:14 C'est un petit qui discute avec une prostituée,
00:44:16 puis qui lui demande,
00:44:17 alors la prostituée, elle lui demande de payer d'abord,
00:44:19 ce à quoi il répond "mais je suis politicien,
00:44:22 donc je suis honnête".
00:44:23 Qu'est-ce qu'elle va lui répondre ?
00:44:25 La réponse, c'est après les infos.
00:44:27 Avec Samuel Doc, on revient sur l'estime de soi,
00:44:30 la confiance en soi,
00:44:32 et on vous invite évidemment à témoigner.
00:44:34 Peut-être que vous avez une bonne confiance en vous,
00:44:36 une bonne estime de soi.
00:44:38 On pourra aussi, peut-être dans cette deuxième heure,
00:44:41 donner les indices qui permettent de savoir
00:44:43 que quelqu'un a une bonne estime de soi
00:44:45 ou une bonne confiance en soi.
00:44:47 Avant de donner la parole à Florence,
00:44:49 qui nous a rejoint,
00:44:50 Samuel Doc, j'aimerais bien la réponse à ma devinette.
00:44:52 C'est un homme politique qui va voir une prostituée,
00:44:55 et celle-ci, évidemment, on lui demande de payer d'abord.
00:44:58 C'est comme ça que ça marche avec les prostituées.
00:45:00 Et il répond "enfin, je suis un homme politique,
00:45:03 je suis honnête".
00:45:04 Elle le regarde, et qu'est-ce qu'elle peut bien lui répondre ?
00:45:07 "Je n'ai pas voté pour vous, non."
00:45:10 Non, c'est pas ça.
00:45:11 Oui, bien sûr, et moi je suis prostituée et je suis vierge.
00:45:15 Bonjour Florence.
00:45:19 Bonjour.
00:45:20 Merci d'être avec nous, Florence.
00:45:22 Vous pensez aussi,
00:45:26 c'est un petit peu comme le témoignage qu'on a eu en début d'émission,
00:45:29 avoir plutôt confiance en vous,
00:45:31 mais pas une très bonne estime de vous-même, c'est ça ?
00:45:33 Oui.
00:45:34 Je fais bien la différence entre les deux.
00:45:38 Pour moi, avoir confiance en soi,
00:45:41 c'est quand on entreprend quelque chose,
00:45:45 on a confiance dans ce qu'on est capable de faire,
00:45:48 et j'allais dire un peu,
00:45:49 on se connaît et on fait un peu ce dont on est capable.
00:45:54 L'estime de soi, c'est autre chose,
00:46:00 c'est le regard qu'on porte envers soi-même.
00:46:03 Oui, absolument.
00:46:05 Et là, dans mon cas, c'est différent.
00:46:10 Je pense que ça se construit aussi
00:46:15 de la façon dont on est reçu par ses parents, j'imagine.
00:46:21 Je fais peut-être des raccords.
00:46:24 Non, mais bien sûr.
00:46:25 Mais alors il y a quand même un paradoxe, Florence,
00:46:27 parce que vous dites que vous savez qui vous êtes,
00:46:31 vous osez entreprendre
00:46:33 parce que vous avez confiance dans votre capacité
00:46:35 de réussir ce que vous entreprenez.
00:46:37 Tout ça, ça devrait quand même renforcer
00:46:39 votre estime de vous-même au fil du temps.
00:46:41 Oui, mais je pense que ça dépend des aspects.
00:46:47 C'est-à-dire que par exemple, professionnellement,
00:46:50 ou dans le travail, j'ai plutôt confiance en moi.
00:46:54 D'accord, c'est sur le plan sentimental
00:46:56 que ça va moins me baigner ?
00:46:58 Oui, c'est ça, sur le plan des relations humaines.
00:47:02 Les relations humaines, de façon générale.
00:47:04 Alors ça, c'est intéressant parce qu'on voit,
00:47:11 surtout chez les femmes, je trouve,
00:47:13 une sorte de compensation.
00:47:15 On croit qu'on n'est pas quelqu'un de très aimable,
00:47:18 de très valable sur le plan sentimental,
00:47:21 et on va compenser, on va aller se prouver
00:47:25 qu'on est quand même capable de faire des choses.
00:47:27 Oui, c'est sûr.
00:47:31 C'est un peu ça chez vous aussi.
00:47:33 Oui, ça me parle.
00:47:35 En fait, on cherche de la valeur ajoutée.
00:47:38 Oui, via le travail.
00:47:41 Et en plus, ce qui m'épatte aussi à chaque fois,
00:47:45 ce dont je me rends compte,
00:47:46 c'est que même dans le monde du travail,
00:47:48 autant je peux avoir confiance dans des rendus
00:47:50 que je vais faire, qui sont factuels,
00:47:53 comme un écrit, un rapport,
00:47:55 autant quand il s'agira de prendre la parole
00:47:59 en réunion et de défendre des propos,
00:48:02 ce genre de choses, ce sera tout de suite plus compliqué
00:48:04 parce que là, on retrouvera un peu
00:48:07 justement de l'estime de soi.
00:48:10 Puis le regard, là on s'expose au regard de l'autre
00:48:13 et ce n'est pas du tout la même temporalité.
00:48:15 Quand vous rédigez un rapport,
00:48:16 vous avez le temps de le prendre, de le reprendre,
00:48:18 de le réécrire, de le corriger.
00:48:19 Là, on vous demande sur le champ,
00:48:21 dans l'immédiateté, d'être à la hauteur des attentes.
00:48:25 C'est beaucoup plus difficile.
00:48:27 - Oui, et dès qu'on enlève, moi personnellement,
00:48:30 dès que j'essaie d'enlever,
00:48:34 de me détacher du regard de l'autre
00:48:36 pour pouvoir être plus à l'aise.
00:48:39 - Oui, mais vous voyez Florence,
00:48:41 c'est là où on voit que dès qu'il s'agit
00:48:43 de parler du cœur et de quelque chose
00:48:48 qui est de l'ordre de l'humain,
00:48:50 c'est là où ça ne va pas.
00:48:53 Mais quand on reste dans des choses
00:48:55 qui sont d'ordre matériel, entre guillemets,
00:48:58 ou concrètes, ça va.
00:49:01 Donc on voit bien qu'il y a là aussi
00:49:04 encore une petite voix intérieure
00:49:06 qui vous sabote.
00:49:08 - Oui, j'en suis confiante.
00:49:11 Après, c'est du travail.
00:49:14 - Parce que c'est très difficile.
00:49:16 On ne peut pas attendre des autres
00:49:17 qui nous donnent confiance en nous.
00:49:19 Ça, ça ne fonctionne jamais, je vais vous dire.
00:49:22 - Oui, j'en suis bien confiante
00:49:24 parce que j'ai un mari, pour le coup,
00:49:26 qui fait beaucoup de compliments,
00:49:29 qui est beaucoup dans la mise en valeur, etc.
00:49:32 Mais voilà.
00:49:35 - Ça ne sert à rien.
00:49:37 Vous le mettez en échec.
00:49:39 - Oui, ça ne change pas.
00:49:42 - Mais je dis bien, vous le mettez en échec.
00:49:44 Parce que quelque part,
00:49:46 et c'est ça qu'il faut quand même
00:49:47 parfois aussi entendre,
00:49:48 et je pense que ce que je veux dire
00:49:49 va parler à beaucoup de gens,
00:49:51 on a des avantages collatéraux
00:49:53 et on doit continuer à considérer
00:49:55 qu'on n'est pas quelqu'un de valable.
00:49:57 - Exactement.
00:49:58 - Et donc, on met en échec, de toute façon,
00:50:01 tout ce qu'on va pouvoir nous dire.
00:50:03 Alors, quels sont ces avantages collatéraux ?
00:50:06 C'est peut-être ça qu'il faut aller chercher, Florence.
00:50:09 - Les avantages collatéraux de la mise en échec ?
00:50:13 En fait, c'est ça ?
00:50:14 - Oui.
00:50:15 - Bah oui.
00:50:17 - Déjà, on peut se plaindre,
00:50:18 on retrouve une posture un peu infantile,
00:50:20 un peu assistée.
00:50:22 - Voilà, on a une bonne raison
00:50:24 de ne pas faire les choses jusqu'au bout.
00:50:26 - Et on reste la petite fille qu'on a été.
00:50:28 - Voilà, c'est régressif.
00:50:29 - Et on ne devient pas adulte.
00:50:31 - Oui.
00:50:32 - Alors, vous êtes adulte sur le plan concret,
00:50:34 dans votre travail, tout ça.
00:50:36 Mais sur le plan du cœur,
00:50:38 on reste la petite fille en attente
00:50:41 de quelque chose qui de toute façon ne viendra pas.
00:50:43 Parce que vos parents,
00:50:45 s'ils avaient pu vous donner
00:50:47 une belle estime de vous-même,
00:50:48 ils l'auraient fait.
00:50:49 Ils n'ont pas pu le faire.
00:50:50 Et maintenant, il est temps de leur pardonner,
00:50:53 de laisser de côté,
00:50:55 et puis de grandir.
00:50:57 C'est facile à dire, hein ?
00:50:59 - Florence, je suis d'accord.
00:51:01 Et de revenir peut-être aussi un peu au corps,
00:51:05 à ce qui vous ferait du bien aussi sur le plan corporel,
00:51:07 de réapprivoiser ce corps,
00:51:09 que ce soit par le biais des massages,
00:51:10 de la sexualité, du sport, que sais-je encore.
00:51:12 Mais refaire votre propre entité corporelle.
00:51:16 - Je ne sais pas, ça pour le coup,
00:51:18 je n'ai pas l'impression d'avoir du mal avec mon corps.
00:51:20 - Tant mieux.
00:51:21 - Bon, ça c'est déjà pas mal.
00:51:22 - C'est déjà très bien.
00:51:23 Vous voyez, il y a du positif.
00:51:24 - Est-ce que vous êtes capable
00:51:26 de vous autoriser des choses pour vous ?
00:51:29 Ou est-ce qu'il faut toujours que ce soit
00:51:31 par rapport à votre mari,
00:51:32 ou vos enfants,
00:51:33 ou des amis ?
00:51:35 - Non, je pense que je fais
00:51:38 beaucoup plus qu'avant.
00:51:39 Je pense que j'ai progressé là-dessus
00:51:41 en faisant des choses pour moi.
00:51:43 - Oui, mais si vous ne faisiez rien avant,
00:51:45 beaucoup plus qu'avant,
00:51:46 on ne se fait toujours pas grand-chose.
00:51:48 Vous voyez, parce que
00:51:51 si on s'aime vraiment soi-même,
00:51:53 et si on considère qu'on est vraiment
00:51:54 la personne la plus importante,
00:51:56 déjà, on quitte cette position infantile
00:52:00 qui nous apporte plein d'avantages collatéraux,
00:52:03 mais qui nous bloque finalement quelque part
00:52:05 dans notre estime de nous-mêmes.
00:52:07 Parce qu'on ne peut pas améliorer
00:52:09 notre estime de nous-mêmes
00:52:10 tant qu'on reste dans cette position infantile.
00:52:15 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:52:16 - Oui, je comprends.
00:52:18 Oui, parce qu'on a un attentat
00:52:19 du regard de l'autre, et du coup...
00:52:20 - Et là, vous prenez une voix
00:52:21 de petite fille, Florence.
00:52:22 C'est intéressant.
00:52:23 Ça vous parle.
00:52:24 Je suis contente, moi.
00:52:25 Je pense que là,
00:52:26 vous avez compris quelque chose.
00:52:27 - Oui, c'est bon.
00:52:29 - Et je souscris à ce que dit Brigitte,
00:52:31 puisque quand vous parlez
00:52:32 de ses réussites professionnelles,
00:52:33 c'est un peu comme un enfant
00:52:34 quand il montre un dessin
00:52:35 à son père ou à sa mère
00:52:36 en attendant une forme de...
00:52:37 - Son bulletin.
00:52:38 - Son bulletin, c'est un peu la même chose.
00:52:39 Donc, effectivement,
00:52:40 je partage l'avis de Brigitte.
00:52:41 Il faut vivre pour vous
00:52:42 et ne plus chercher à prouver
00:52:43 quoi que ce soit aux autres.
00:52:44 L'analyse de Brigitte
00:52:45 me semble très audible.
00:52:46 Non ?
00:52:48 - Oui, oui.
00:52:49 Puis, elle me parle aussi.
00:52:51 C'est...
00:52:52 - Oui.
00:52:54 Mais c'est important,
00:52:55 parce que tout est là,
00:52:56 et tout est là pour la plupart
00:52:57 d'entre nous.
00:52:58 Vous n'êtes pas seuls.
00:53:00 - Oui.
00:53:01 - Et il n'est jamais trop tard.
00:53:02 Je vois des gens en thérapie
00:53:03 très souvent qui ont été brisés
00:53:04 par des personnes,
00:53:05 notamment lorsqu'ils ont exercé
00:53:06 une certaine emprise,
00:53:07 qui les ont complétement
00:53:08 détruites,
00:53:09 qui ont été
00:53:10 détruites,
00:53:11 qui les ont complétement saccagées
00:53:12 sur le plan narcissique.
00:53:13 Il n'est jamais trop tard
00:53:14 pour renaître,
00:53:15 pour se reconstituer une identité,
00:53:16 pour se redresser.
00:53:17 Il n'est jamais trop tard.
00:53:18 - Mais ça passe par soi.
00:53:20 - Par soi et par la pensée
00:53:21 et les émotions.
00:53:22 - Ce qu'on fait pour soi,
00:53:23 vraiment.
00:53:24 - Des actes.
00:53:25 - Oui.
00:53:26 - Et c'est valable
00:53:29 dans tous les domaines.
00:53:30 C'est valable dans le domaine amoureux,
00:53:31 c'est valable dans le domaine
00:53:32 professionnel, créatif, sportif.
00:53:33 - Amical, social.
00:53:34 - Qu'importe.
00:53:35 Trouvez là où vous êtes vraiment bien,
00:53:36 et vous allez bien.
00:53:37 - Oui.
00:53:38 - Là où vous êtes vraiment bien,
00:53:40 là où vous faites du bien
00:53:41 quand vous faites ces choses-là,
00:53:42 et faites-les vraiment pour vous
00:53:43 avec oser.
00:53:44 Lancez-vous le défi d'oser.
00:53:45 - Il y a beaucoup de choses
00:53:52 à retenir de ce que vous dites.
00:53:54 Et c'est vrai que j'ai conscience
00:53:56 de beaucoup de choses.
00:53:58 Le passage à l'acte, entre guillemets,
00:54:01 entre ce qu'on conçoit
00:54:03 et de faire des choses,
00:54:05 est vraiment,
00:54:06 enfin pour ma part,
00:54:07 pas du tout évident.
00:54:09 - C'est difficile,
00:54:10 parce qu'on veut trop vite
00:54:11 faire un grand pas.
00:54:12 Il faut faire des tout petits pas.
00:54:14 Tout petits, tout petits, tout petits.
00:54:16 D'accord ?
00:54:17 Et vraiment des tout petits pas.
00:54:19 Et c'est comme ça qu'on avance.
00:54:20 Sinon, on se met la barre trop haut
00:54:23 et on ne peut pas.
00:54:25 Donc il faut commencer
00:54:26 par un tout petit truc.
00:54:27 Tout petit truc.
00:54:28 Je ne sais pas, n'importe quoi,
00:54:29 je ne sais pas quelles sont
00:54:30 vos passions.
00:54:31 Qu'est-ce que vous aimez faire ?
00:54:35 - Avez-vous des hobbies ?
00:54:36 - C'est un problème.
00:54:37 Je n'ai pas vraiment de passion,
00:54:40 si ce n'est le sport,
00:54:41 mais j'en fais déjà beaucoup.
00:54:42 - Oui ?
00:54:43 - Donc je n'ai pas tellement de...
00:54:44 - Je ne sais pas,
00:54:45 vous aimez cuisiner, lire, jardiner,
00:54:48 dessiner.
00:54:49 Enfin, voyez,
00:54:50 je ne vais pas chercher
00:54:51 un truc hyper important.
00:54:52 - J'aime bien la musique.
00:54:53 J'aime beaucoup la musique.
00:54:55 - Bon, et bien,
00:54:56 qu'est-ce que vous pourriez...
00:54:58 Je ne sais pas, moi,
00:54:59 vous achetez un instrument,
00:55:01 vous essayez de vous intéresser
00:55:04 à quelque chose qui a un rapport
00:55:06 avec la musique ?
00:55:07 - Une clarinette, un pipo ?
00:55:10 - Oui.
00:55:11 - Un instrument ?
00:55:12 C'est une bonne idée.
00:55:13 - Pourquoi pas ?
00:55:14 Enfin, c'est...
00:55:15 - Il faut que ça vous parle,
00:55:16 en tout cas.
00:55:17 - Il faut que ça vous parle.
00:55:18 - Oui, oui.
00:55:19 - Ou vous achetez des CD
00:55:22 de musique que vous aimez
00:55:24 et les écoutez un tout petit peu,
00:55:25 rien que pour vous,
00:55:26 un quart d'heure, pas plus,
00:55:28 parce qu'après,
00:55:29 il y a plein de choses à faire.
00:55:30 - Il faut devenir maître du temps.
00:55:32 - Merci, Florence.
00:55:33 - Merci.
00:55:34 - Merci.
00:55:35 - Merci.
00:55:36 - Allez, on fait une petite pause
00:55:37 et on se retrouve dans un instant
00:55:38 toujours avec Samuel Doc
00:55:39 et avec vous, bien sûr,
00:55:40 au 0826 300 300.
00:55:42 A tout de suite.
00:55:43 L'estime de soi,
00:55:44 la confiance en soi,
00:55:45 on en parle avec Samuel Doc.
00:55:46 Je rappelle que vous pouvez mieux
00:55:48 comprendre de quoi il s'agit
00:55:49 quand on parle de thérapie
00:55:50 grâce à ce livre
00:55:51 qu'a écrit Samuel Doc.
00:55:52 Et très bien,
00:55:53 "Les chemins de la thérapie",
00:55:54 c'est aux éditions Flammarion.
00:55:55 - Merci.
00:55:56 - Voilà, et le dernier,
00:55:57 c'est "L'enfant-thérapeute",
00:55:58 évidemment, aux éditions Plomb,
00:55:59 mais c'est moins le propos
00:56:00 de notre émission aujourd'hui.
00:56:01 Bonjour, Roland.
00:56:02 - Bonjour, Brigitte.
00:56:03 Bonjour, Samuel.
00:56:04 - Bonjour, Roland.
00:56:05 - Merci de réagir ce matin.
00:56:06 On a aussi des hommes, quand même,
00:56:07 parce que depuis tout à l'heure,
00:56:08 c'était que des femmes.
00:56:09 Non, les hommes aussi,
00:56:10 ils ont des problèmes d'estime
00:56:11 et de confiance en eux,
00:56:12 n'est-ce pas, Roland ?
00:56:13 - Oui, évidemment.
00:56:14 - Ou pas, je ne sais pas.
00:56:15 - Mais si, bien sûr, bien sûr que si.
00:56:18 Mais tout le monde a des taux différents,
00:56:20 je pense.
00:56:21 - Je pense que quelqu'un
00:56:22 qui se donne 20 sur 20,
00:56:23 c'est suspect.
00:56:24 - Ah ben, je suis suspect, alors.
00:56:27 Non, je plaisante, c'est pas vrai.
00:56:30 Mais c'est vrai que...
00:56:31 - Bon, déjà, vous avez de l'humour,
00:56:33 c'est bien.
00:56:34 - Oui, oui, il te l'en faut un petit peu,
00:56:37 quand même.
00:56:38 À petite dose, c'est bien.
00:56:40 - Pourquoi à petite dose ?
00:56:42 - Oui, oui, oui.
00:56:43 Enfin, il y en a qui arrivent à être drôles,
00:56:46 d'autres un peu moins, ça dépend.
00:56:48 - Ah oui, vous voulez dire,
00:56:49 si c'est du vrai humour, c'est bien,
00:56:52 si c'est...
00:56:53 - Oui.
00:56:54 - Oui, oui.
00:56:55 Non, bien sûr, oui.
00:56:57 Oui.
00:56:58 Bon, alors, racontez-nous,
00:56:59 qu'est-ce que vous avez envie de nous raconter,
00:57:01 justement ?
00:57:02 - Alors, un petit peu comme l'auditrice précédente,
00:57:05 Florence.
00:57:06 - Oui.
00:57:07 - Alors, en ce qui me concerne,
00:57:09 j'ai une confiance en moi
00:57:11 qui est plutôt positive.
00:57:13 - Oui.
00:57:14 - Tout dépend du domaine d'activité
00:57:17 dans lequel je vais me trouver à ce moment-là.
00:57:21 Évidemment, si c'est un domaine que je maîtrise,
00:57:24 ça va être...
00:57:25 La confiance va être positive.
00:57:28 Par contre, en ce qui concerne l'estime de soi,
00:57:32 elle est plutôt négative,
00:57:34 et c'est dû à un passé qui est...
00:57:37 où j'avais justement une très grande confiance en moi.
00:57:40 Donc, je me permettais d'abuser de certaines situations.
00:57:43 J'ai fait souffrir une personne
00:57:46 que j'aimais beaucoup en particulier.
00:57:48 J'ai pas toujours été très sympa
00:57:50 avec certaines autres personnes.
00:57:52 J'étais un petit peu...
00:57:54 Comment dire ?
00:57:55 Un peu trop confiant en moi, justement.
00:57:57 Et c'est ce qui a fait que j'ai vécu
00:58:00 une période assez sombre
00:58:02 entre mes 20 et mes 30 ans.
00:58:05 Et du coup, je pense que cette période
00:58:08 a fait s'inverser la confiance en soi
00:58:11 et l'estime de soi.
00:58:13 Et aujourd'hui, bon, j'ai une estime de moi-même
00:58:16 qui est plutôt négative.
00:58:18 J'essaie de ne pas décevoir autour de moi.
00:58:20 J'ai du mal à imaginer que les gens puissent avoir
00:58:22 une mauvaise image de moi, en fait.
00:58:24 - Vous avez quel âge aujourd'hui ?
00:58:26 - J'ai 47 ans, bientôt 48.
00:58:28 - Donc, ça fait 17 ans que vous traînez
00:58:31 cette culpabilité d'avoir fait souffrir des gens en groupe.
00:58:34 - En quelque sorte, oui.
00:58:36 Bon, je vis avec, mais c'est vrai que c'est pas toujours évident.
00:58:39 - Quelle est votre profession ?
00:58:41 - Je travaille dans le transport.
00:58:43 Oui, oui, je travaille dans le transport.
00:58:46 Dans le transport et la logistique, on va dire.
00:58:49 Et voilà, c'est assez compliqué parfois.
00:58:53 Bon, parce que je sais de quoi je suis capable.
00:58:56 Aujourd'hui, je pense que quand on approche la cinquantaine,
00:58:58 on se connaît un minimum.
00:59:00 Je connais aussi mes limites.
00:59:02 Je sais jusqu'où je peux aller
00:59:05 en termes de relations humaines,
00:59:08 en termes de relations privées.
00:59:10 - Alors, Roland, j'ai utilisé le terme de culpabilité
00:59:12 parce que ça n'a rien à voir avec l'estime de soi,
00:59:15 la culpabilité, quelque part.
00:59:17 Moi, je pense qu'il y a deux solutions,
00:59:20 et vous allez me répondre,
00:59:22 laquelle vous avez utilisé.
00:59:24 Entre 20 et 30 ans, vous avez eu envie de vivre plein de choses.
00:59:28 Vous avez osé les vivre.
00:59:30 Et visiblement, vous avez fait du mal à des femmes.
00:59:33 Est-ce que vous avez fait exprès de leur faire du mal ou pas ?
00:59:36 - Alors, oui et non.
00:59:40 Pour certaines, c'était, entre guillemets,
00:59:44 une façon de me venger, peut-être,
00:59:47 d'une situation
00:59:49 pour laquelle je n'ai pas pu maîtriser.
00:59:55 - J'aimerais que vous me parliez de ce que vous avez fait à l'époque
00:59:58 et pas de comment vous l'analysez aujourd'hui.
01:00:00 Parce que là, vous me parlez de comment vous l'analysez aujourd'hui.
01:00:03 Mais à l'époque, est-ce que vous avez fait exprès de vous venger
01:00:06 ou est-ce que c'était une réaction par rapport à une souffrance ?
01:00:09 - Ah non, c'était plutôt une réaction par rapport à une souffrance.
01:00:12 - On est bien d'accord ? - Oui, oui, tout à fait.
01:00:15 - Donc, vous traînez une culpabilité
01:00:18 de quelque chose dont vous n'étiez pas responsable,
01:00:21 même si je ne vais pas vous féliciter d'avoir fait du mal aux gens.
01:00:24 Mais quand on le fait par réaction,
01:00:28 ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas la même chose
01:00:31 que quand on le fait par manipulation ou parce qu'on est pervers
01:00:34 et qu'on n'a qu'une idée, c'est se faire plaisir
01:00:37 et on raconte aux femmes n'importe quoi pour pouvoir les sauter
01:00:39 et puis après, on les laisse tomber.
01:00:41 - Non, non, ce n'est pas du tout mon cas.
01:00:44 - Donc, je reviens sur ce terme de culpabilité.
01:00:47 Vous êtes en train de payer cher
01:00:50 quelque chose qui n'a été qu'une pulsion
01:00:53 ou des désirs très encore d'adolescent.
01:00:57 À un moment, il faut peut-être faire la paix avec vous-même.
01:01:02 - Et vous savez, ça ressemble aussi
01:01:05 à une tentative de réassurance narcissique.
01:01:08 Ce que j'entends en vous écoutant, c'est que
01:01:11 il y a cette femme face à vous, elle va faire quelque chose,
01:01:14 je ne sais pas si c'est vous rejeter, en tout cas réveiller une blessure d'abandon,
01:01:17 en tout cas, on sent qu'elle a blessé quelque chose de votre narcissisme
01:01:19 et qu'il a fallu lui faire payer en représailles,
01:01:21 exactement comme si vous cherchiez à vous venger d'un parent maltraitant,
01:01:25 d'une personne qui vous aurait déçu, en tout cas, on sent que ça a touché
01:01:27 la colonne vertébrale de votre identité et qu'il a fallu lui faire payer.
01:01:31 Ça me fait penser à quelque chose qu'en psychanalyse,
01:01:33 on appelle le principe de destructivité.
01:01:35 Qu'est-ce que c'est le principe de destructivité ?
01:01:37 C'est quand on casse les gens autour de nous pour voir leur résistance.
01:01:40 Peut-être aussi que vous vouliez voir si elle allait être capable
01:01:43 d'encaisser ce que vous faisiez et de rester et de ne pas vous abandonner.
01:01:47 J'entends une très très grande peur d'être abandonné dans votre propos.
01:01:50 Oui, je pense qu'il y a de ça, oui, effectivement.
01:01:55 Je pense qu'il y a de ça, il y en a toujours eu.
01:01:57 Et je pense que je garderais, ad itam aeternam, une certaine particule de ce sentiment d'abandon.
01:02:08 Non, c'est si vous dites ça, vous ne risquez pas d'avancer.
01:02:11 Il faut se dire que non, on peut avancer.
01:02:16 Mais là, et Brigitte a très bien pointé, quand elle nommait le sentiment de culpabilité,
01:02:20 c'est qu'à l'origine de ces gestes douloureux qui ont été les vôtres,
01:02:23 il y a une blessure en vous.
01:02:25 J'entends vraiment combien vous souffriez et que votre comportement agressif, hostile,
01:02:30 était réactionnel.
01:02:32 La question c'est pourquoi, pourquoi est-ce que vous étiez si fragile,
01:02:35 pourquoi est-ce que vous étiez si blessé, et dans ce sentiment quelque part de toute puissance,
01:02:39 qui en fait faisait part de cette cassure à l'intérieur de vous ?
01:02:42 Vous savez, c'est comme un chien qui mort...
01:02:44 J'allais le dire.
01:02:45 Excusez-moi alors.
01:02:46 J'allais le dire.
01:02:47 Non, non, j'allais le dire, c'est exactement comme un animal blessé.
01:02:49 Donc, un chien qui mort, les trois quarts du temps,
01:02:51 c'est soit parce qu'on l'a blessé, soit parce qu'il a peur.
01:02:55 Oui, c'est un peu comme ça qu'on peut le voir, oui.
01:02:58 Oui, et je pense que ça a été votre attitude.
01:03:01 Donc moi je pense qu'il serait bien de réanalyser vos dix ans, entre 20 et 30 ans,
01:03:08 avec un peu plus d'empathie pour vous-même,
01:03:11 et sortir de cette culpabilité qui vous ronge et qui ne sert à rien.
01:03:16 Oui, ça j'en ai bien conscience, Brigitte.
01:03:18 Le problème c'est justement de trouver la clé qui va me permettre de pouvoir ouvrir,
01:03:25 ce qui va me faire accéder à l'acceptation de lâcher un petit peu de l'est,
01:03:33 et puis de mettre de côté tout ça.
01:03:35 Alors évidemment, j'ai déjà...
01:03:36 On va essayer de vous donner déjà quelques pistes.
01:03:38 Roland, restez avec nous, on se retrouve dans un instant.
01:03:40 En compagnie de Samuel Dock, psychothérapeute,
01:03:43 on évoque la confiance en soi, l'estime de soi.
01:03:46 Je trouve intéressant déjà...
01:03:48 Roland est avec nous, et on va bien sûr lui redonner la parole.
01:03:51 Je trouve déjà intéressant de voir combien de personnes, finalement,
01:03:54 seraient dans une bonne confiance en eux,
01:03:57 mais qui est un petit peu le bon élève qui essaye d'avoir des bonnes notes,
01:04:02 et combien sont finalement avec des estimes de soi fragiles.
01:04:07 Je veux dire, on ne va pas faire un sondage avec quelques auditeurs,
01:04:11 mais quand même, je trouve que c'est assez révélateur,
01:04:13 et je pense que c'est assez juste de notre société.
01:04:17 Exactement.
01:04:18 Et sa question de l'authenticité,
01:04:19 quelle est la possibilité d'être authentique avec ses "qualités et défauts",
01:04:23 comment s'accepter soi-même ?
01:04:24 C'est ça la question que vous nous invitez à nous poser aujourd'hui, Brigitte.
01:04:27 Alors Roland, je crois qu'on a un petit peu avancé déjà.
01:04:30 Vous avez accepté de comprendre que ce que vous avez fait de mal pendant dix ans,
01:04:35 peut-être n'était-ce pas volontaire,
01:04:39 et ce qui déjà change la donne.
01:04:42 Vous pourriez nous dire, comme ça, brièvement,
01:04:45 en quoi vous auriez vraiment mal agi ?
01:04:48 Quel mal vous avez fait à ces femmes, ou à cette femme ?
01:04:52 Oui, écoutez, la première relation sérieuse que j'ai eue à l'âge de 17 ans,
01:05:00 a duré quatre ans, et c'était par un manque d'expérience,
01:05:05 on va dire par manque d'expérience, comme plus ou moins les adolescents ont,
01:05:12 cette espèce d'inexpérience dans l'amour, et puis dans la relation de couple.
01:05:19 Disons que c'est quelque chose qui s'est installé très rapidement,
01:05:22 une relation de couple assez fusionnelle,
01:05:25 et puis au bout de quatre ans, par divers clashs, par diverses engueulades,
01:05:32 j'ai malheureusement provoqué ce que je craignais le plus,
01:05:37 et du coup on s'est séparés avec un petit peu perte et fracas.
01:05:41 Mais c'est quoi alors ?
01:05:44 Qu'est-ce que vous avez fait alors de si terrible ?
01:05:49 C'était des violences verbales, des choses pas très agréables pour ma partenaire.
01:05:57 Vous l'avez tapé ?
01:05:59 Disons que je lui ai levé la main dessus, oui, une fois malheureusement,
01:06:07 et puis à partir de là, elle ne s'est pas laissée faire non plus.
01:06:12 Donc c'était souvent des choses qui...
01:06:15 Mais la plupart des temps, ça venait de moi,
01:06:18 c'était à cause de mon caractère aussi, j'avais un caractère très fort,
01:06:23 j'étais persuadé que j'avais tous les droits,
01:06:28 alors que ce n'est pas le cas.
01:06:31 Vous n'étiez pas bien dans votre peau d'homme, dans votre virilité,
01:06:36 et vous l'avez abaissée pour vous prouver que vous étiez un homme,
01:06:40 en gros, comme beaucoup de jeunes hommes de cet âge-là.
01:06:43 Oui, probablement.
01:06:46 Si on doit mettre en prison tous les hommes qui ont ce comportement à 17 ans,
01:06:51 il ne restera plus grand monde dehors.
01:06:53 Il serait peut-être temps de comprendre que vous n'étiez pas encore
01:06:59 dans un amour de vous-même suffisamment fort.
01:07:04 Vous savez, il y a cette sorte de rapport de pouvoir et de rivalité dans le couple,
01:07:10 si on est vraiment en mauvaise estime de soi, on rabaisse l'autre.
01:07:15 Oui, c'est ça.
01:07:17 C'est ce que vous avez fait.
01:07:19 C'est vraiment l'inversion des valeurs.
01:07:23 J'avais une très forte estime de moi et peu de confiance en moi.
01:07:26 Non, vous aviez une très mauvaise estime de vous-même,
01:07:30 mais vous avez surcompensé avec une sorte d'assurance de mal,
01:07:36 qui était une surcompensation.
01:07:38 En fait, vous n'étiez absolument pas sûr de vous.
01:07:41 Écorché vif.
01:07:43 C'est important.
01:07:45 C'est fondamental.
01:07:47 Et ça montre bien que vous n'aviez pas été suffisamment aimé
01:07:51 et sécurisé en amont par vos parents.
01:07:55 La deuxième, qu'est-ce que vous avez fait de si terrible ?
01:07:59 Par la suite, j'ai eu d'autres relations auxquelles j'ai mis un terme moi-même
01:08:05 sans donner de nouvelles.
01:08:07 Alors que je recevais des coups de fil, je recevais des demandes d'information.
01:08:13 Pourquoi est-ce que je ne donnais plus de nouvelles ?
01:08:15 Je me laissais des messages auxquels je ne donnais pas suite.
01:08:19 Du ghosting, comme on dit.
01:08:21 C'est comme ça que ça s'appelle maintenant.
01:08:23 Là encore, ça vous donnait le sentiment,
01:08:25 ça vous donnait la fausse impression d'avoir le contrôle, d'avoir le pouvoir.
01:08:29 Ça vous réassurait de vous dire, tiens, celle-là, je ne vais pas lui répondre,
01:08:33 je la tiens quelque part.
01:08:35 Comme ça, je ne souffrirai pas.
01:08:37 Donc vous n'étiez pas, vous n'aviez pas pris conscience
01:08:40 de quel point vous avez souffert de la première rupture.
01:08:43 Donc vous avez tout mis en place pour ne pas être abandonné,
01:08:46 ne pas souffrir, comme le disait tout à l'heure Samuel.
01:08:49 Alors bon, moi, Roland, franchement, je trouve qu'il serait temps de faire la paix
01:08:55 et de vous pardonner, parce qu'il n'y a rien de bien méchant dans tout ce que vous avez fait.
01:08:59 Ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas méchant.
01:09:03 Je veux dire, il n'y a rien de toxique, vous n'êtes pas un monstre.
01:09:08 Il serait temps quand même de faire la paix.
01:09:10 Par contre, il faut comprendre que vous n'étiez pas apte à aimer
01:09:16 parce que vous ne vous aimiez pas.
01:09:18 Voilà, je pense que ce sentiment vient de là.
01:09:23 Et là où c'est très difficile, c'est pour les personnes qui commettent ce type d'actes.
01:09:29 Alors évidemment, certains vont les commettre tout au long de leur vie,
01:09:33 et d'autres non.
01:09:36 - Vous, c'est fini ? - Oui, concrètement.
01:09:40 Non, pas du tout.
01:09:43 Je peux être verbalement violent avec des personnes que je ne connais pas,
01:09:48 qui vont me manquer de respect, par exemple.
01:09:50 Mais en ce qui concerne d'autres types de relations,
01:09:55 des relations amicales, amoureuses, ou avec mes proches, mes enfants,
01:10:00 je vais tout faire pour que les gens aient la meilleure estime de moi possible.
01:10:05 Je vais faire tout pour ne pas les décevoir.
01:10:08 - Donc là encore, vous ne faites pas les choses pour vous, mais pour les autres.
01:10:11 Quand on parlait de l'authenticité, c'est ça le problème.
01:10:13 Vous êtes toujours dans le même piège qu'expliquait Brigitte tout à l'heure.
01:10:15 Peut-être qu'il y aurait un travail à faire de gestion des émotions,
01:10:17 de méditation, de choses comme ça.
01:10:19 Et moi, je me suis demandé aussi...
01:10:21 Brigitte a glissé tout à l'heure une idée, c'était celle du pardon.
01:10:24 Et du pardon notamment à l'enfant que vous avez été, l'adolescent, le jeune adulte que vous avez été.
01:10:29 Peut-être que si vraiment vous sentez un fort sentiment de culpabilité
01:10:32 vis-à-vis de ces femmes que vous avez heurtées, il n'est jamais trop tard pour demander pardon
01:10:36 et pour dire "voilà, moi j'étais jeune, j'étais perdu, je sais que je t'ai fait souffrir,
01:10:39 j'en suis vraiment immensément désolé".
01:10:41 Soldez la dette de ce côté-là, vous voyez ?
01:10:43 - Oui, j'aimerais beaucoup le faire, oui.
01:10:45 - Mais même si vous ne savez plus où elles sont,
01:10:47 ça ne vous empêche pas de leur écrire et puis vous brûlez la lettre,
01:10:50 mais vous l'aurez fait, et ça va vous faire bien vous apaiser.
01:10:53 - Oui, oui, tout à fait.
01:10:55 - Vous faites un acte...
01:10:57 - On m'a souvent donné ce conseil, et c'est vrai que...
01:11:00 J'ai essayé tout un tas de thérapies,
01:11:03 mais c'est vrai que c'est toujours très compliqué de faire la paix avec soi-même.
01:11:08 - Bien sûr.
01:11:10 - Oui, c'est vraiment pas évident.
01:11:12 - Non mais parce que Roland, vous restez ancré dans le garnement que vous avez été jusqu'à 30 ans.
01:11:18 Ça va, il est derrière vous celui-là.
01:11:21 Moi je ne vais pas ressasser toute ma vie la star de porno que j'ai été, ça va,
01:11:26 c'est derrière moi, je suis une femme qui est à la radio, qui écoute,
01:11:30 et je me suis rhabillée.
01:11:32 - En quelle belle forme. - Oui, bien sûr.
01:11:34 - Vous voyez, il faut laisser tomber.
01:11:36 Bien sûr que ça a été nous aussi, et que quelque part ça fait aussi ce qu'on est devenu,
01:11:40 mais c'est derrière nous, c'est fini.
01:11:42 Il ne faut pas, toute sa vie, traîner nos casseroles.
01:11:46 - Ah non, non, bien sûr, mais le passé fait partie de chaque individu, de chaque...
01:11:51 - Il fait partie du passé.
01:11:53 - Oui, c'est vrai que sur le passé on ne peut pas agir,
01:11:56 et moi je m'efforce en tout cas de faire du présent,
01:12:01 le meilleur présent possible, pour justement pouvoir améliorer mon futur.
01:12:05 - Mais ne mettez pas la barre trop haut, soyez doux avec vous-même.
01:12:07 Soyez doux avec vous-même, prenez soin de vous.
01:12:10 Je fais en sorte de... - Et ne soyez pas...
01:12:12 - Non, soyez... - Et ne soyez pas gentil aujourd'hui,
01:12:15 parce que vous avez été méchant il y a 20 ans.
01:12:18 Soyez gentil parce que vous avez envie d'être gentil,
01:12:20 et puis soyez neutre si la personne ne vous intéresse pas,
01:12:24 vous n'avez rien à réparer, c'est fini, c'est derrière vous.
01:12:27 - Respirez, oui. - Ok ? Promis ?
01:12:31 - Promis. - Merci beaucoup Roland.
01:12:33 - Merci pour ces précieux conseils, merci beaucoup.
01:12:35 - Je vous en prie.
01:12:36 Allez, on va continuer avec Franck, mais là on passe tout à fait à autre chose.
01:12:41 J'ai l'objet en main, il est assez beau.
01:12:44 Bonjour Franck.
01:12:45 - Bonjour Brigitte, bonjour Samuel.
01:12:48 - Bonjour Franck. - Alors c'est un masturbateur connecté
01:12:51 Power Masturbator de la marque Satisfyer,
01:12:54 que l'on retrouve sur l'enseigne RueDesPlaisirs.com.
01:12:57 Alors je l'ai entre les mains, je ne sais pas si je vais réussir à le faire marcher,
01:13:01 mais je vous laisse le décrire Franck.
01:13:03 - Alors le décrire, c'est un bel objet.
01:13:07 Moi je l'ai reçu en couleur noire, assez design.
01:13:11 La texture est très très agréable.
01:13:14 - Waouh. - Oui c'est assez joli.
01:13:17 - Oui, il y a plusieurs modes de vibration.
01:13:22 Bon, on va dire que malheureusement, c'est la seule chose d'intéressant qu'il y a à dire dessus.
01:13:31 - Oui, mais déjà, ça ne doit pas être simple de rentrer son pénis là-dedans.
01:13:34 - Non, non, on va dire que ce n'est pas naturel.
01:13:39 - C'est quand même un peu rigide. - Ça a l'air dur, c'est un peu dur.
01:13:43 - Non ? - Oui.
01:13:44 - Et là on ne parle pas du pénis.
01:13:47 - Ce n'est pas forcément dur, mais on va dire que personnellement,
01:13:53 ce n'est pas ce qui a été le plus agréable, ni une expérience vraiment transcendante.
01:13:59 - Oui, c'est curieux.
01:14:01 - C'est une expérience en tant que telle, mais que je ne réitérerai pas forcément.
01:14:09 - Vous n'êtes pas blessé, ça va, tout va bien ?
01:14:12 - Non, absolument pas, je ne pense pas qu'il y ait aucun risque.
01:14:17 - Je suis rassurée.
01:14:19 Mais tout de même, Franck, pardonnez ma curiosité, mais je ne peux pas m'en empêcher,
01:14:23 vous avez réussi à jouir dans ce bidule ?
01:14:26 - Alors... - Non, franchement, non.
01:14:30 - Pourtant j'ai essayé. - Ça n'a pas l'air commode.
01:14:34 - C'est assez... Non, c'est pas...
01:14:39 - Ils disent que c'est une forme flexible et une structure interne nervurée.
01:14:44 - Je ne les vois pas. - Qui peut s'adapter facilement à toutes les anatomies.
01:14:49 - Bon. - Oui, bon...
01:14:51 - Moi je lis le mot d'emploi.
01:14:53 - Alors à toutes les anatomies, je ne suis pas sûr non plus. - Ah non, moi non plus.
01:14:57 - Voilà, ça reste mon analyse personnelle.
01:15:01 Comme je vous dis, c'est une expérience, c'est la mienne,
01:15:04 donc ça vaut ce que ça vaut. Ce n'est pas grand-chose, mais voilà.
01:15:09 - Si, si, c'est la vôtre. Attendez, elle est unique, la vôtre.
01:15:13 Non, non, vous n'ayez pas une mauvaise estime de vous-même.
01:15:17 - Je parle en mon nom, peut-être que ça peut plaire à un certain nombre de personnes,
01:15:21 mais pour moi, voilà, il va être rangé au placard, et voilà.
01:15:28 - Oui, parce qu'en fait, oui, ça doit se... Oui, ça se détend, mais...
01:15:32 - Mais par rapport à la photo, il ne vous manque pas un bout ?
01:15:34 Bon, ça on verra peut-être plus tard. - Non, non, non, non.
01:15:36 - Non, vous avez tout. - Je crois pas.
01:15:37 - Vous avez tout. - Il me semble, oui.
01:15:39 Bon, écoutez, Franck, vous me donnez sa note, et puis voilà.
01:15:42 Quelle note vous lui donnez ?
01:15:44 - Par politesse, par souci de design et tout ça, on va mettre un 5/10.
01:15:47 - 5/10, d'accord. Bon, ce masturbateur connecté Power Masturbator de la marque Satisfyer,
01:15:53 vous pouvez le retrouver sur RueDesPlaisirs.com.
01:15:55 Il est joli, hein. - C'est joli.
01:16:00 - Voilà, Franck l'a testé, peut-être que Samuel va le tester.
01:16:03 - Voilà.
01:16:04 - Et puis on va faire une petite pause avant de retrouver Karen qui nous rejoint tout de suite.
01:16:10 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
01:16:14 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
01:16:20 Demain, culture dans tous ses états. Il faudrait dire rap culture dans tous ses états.
01:16:26 Avec Céline Alonso, nous recevons Eli Yaffa. Vous allez dire, Eli, le prophète Eli Yaffa.
01:16:32 Non, non, non, non. Eli Yaffa, son nom, c'est Booba.
01:16:36 "Bordel, quand on rentre sur la piste, on est benitisé, craché du piste."
01:16:41 Le rappeur français le plus connu, le plus populaire internationalement.
01:16:45 Et vous allez voir, non seulement il n'a pas sa langue dans sa poche,
01:16:49 mais il met les mots M-O-T-S et quels mots sur tous les mots M-A-U-X et quels mots.
01:16:56 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
01:17:01 Restez dans la voie de droite. A 5 km, prenez la sortie numéro...
01:17:06 Attendez, vous voyez les agents des routes sur le bas-côté ?
01:17:09 Hein, quoi ? Ah oui, merci, je n'avais même pas vu. Ok, je m'écarte.
01:17:12 Attends, mais depuis quand tu me parles comme ça, le GPS ?
01:17:15 On n'a pas toujours quelqu'un pour nous dire d'où vient le danger.
01:17:18 L'année dernière, quatre agents des routes ont perdu la vie au cours d'une intervention.
01:17:21 Lorsque vous voyez leur véhicule ou leur flèche lumineuse, vous devez ralentir et vous écarter au maximum.
01:17:27 Et pour les voir à temps, soyez toujours attentifs au volant. Ceci est un message du gouvernement.
01:17:31 A tout instant, écoutez Sud Radio en voiture, au travail, depuis votre smartphone.
01:17:36 Installez l'application Sud Radio depuis le Google Play ou l'App Store.
01:17:40 Pour Marie-Lou, qui oublie sa lunette partout.
01:17:43 Arthur, qui laisse une paire dans sa voiture.
01:17:45 Albert, qui les perd, les trouve et les repère.
01:17:48 Et Mireille, qui aime le soleil.
01:17:51 Chinchin d'Afflelou, ce n'est pas une, mais deux paires de plus pour un euro de plus.
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01:20:08 14h16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
01:20:11 Estime de soi, confiance en soi,
01:20:13 on en parle avec Samuel Dock qui est avec nous
01:20:16 et n'hésitez pas si vous voulez mieux comprendre
01:20:18 ce qu'on peut découvrir sur soi en thérapie.
01:20:21 Ça s'appelle les chemins de la thérapie aux éditions Flammarion.
01:20:24 Karen, bonjour.
01:20:26 Bonjour Brigitte, bonjour Samuel.
01:20:28 Bonjour Karen.
01:20:29 Alors, c'est un burn-out,
01:20:32 qui vous a fait prendre conscience
01:20:34 que vous étiez peut-être en mauvaise estime de vous-même.
01:20:38 Oui, et en fait, j'ai écouté tout à l'heure,
01:20:42 j'ai écouté le message précédent et le...
01:20:46 comment je vais dire, le...
01:20:49 je n'y arrive pas.
01:20:50 L'interview, on va dire, de Florence tout à l'heure
01:20:53 et ça me renvoyait à des choses que je ne peux ressentir.
01:20:55 Tu ne le penses pas.
01:20:56 Ouais, et en fait,
01:20:58 alors je suis...
01:20:59 j'ai compris il y a peu de temps,
01:21:01 justement dans le cadre du burn-out,
01:21:02 que je suis hyper sensible
01:21:04 et j'ai compris récemment qu'on ne m'avait jamais valorisé,
01:21:08 jamais...
01:21:10 alors c'était pas...
01:21:12 parfois ça pouvait être dévalorisé,
01:21:14 mais...
01:21:15 alors ça a été le cas dernièrement
01:21:17 dans ma dernière activité professionnelle,
01:21:21 mais en fait,
01:21:23 le fait d'attendre de la reconnaissance
01:21:27 de la part de l'extérieur
01:21:31 m'a mis dans une position qui n'était pas la bonne
01:21:35 et pourtant, ce qui est surprenant,
01:21:37 c'est que mon ex-mari,
01:21:39 qui était très sûr de lui dans le domaine professionnel
01:21:42 et pas sûr de lui du tout dans le domaine personnel,
01:21:44 j'essayais tout le temps de le rassurer,
01:21:46 de l'accompagner,
01:21:49 de le valoriser, etc.
01:21:51 mais je ne le faisais pas vis-à-vis de moi-même.
01:21:53 Et là, effectivement, je me rends compte que
01:21:58 dans le cadre du test
01:22:01 peut-être pro, j'en sais rien,
01:22:03 que je fais actuellement,
01:22:05 que, effectivement,
01:22:07 je peux me valoriser moi-même.
01:22:10 Et récemment, mon ami m'a dit
01:22:13 des choses très très gentilles
01:22:15 et je me suis dit "mais pourquoi ?"
01:22:17 Alors, ça m'a fait énormément plaisir,
01:22:19 en plus ça faisait très très longtemps
01:22:21 qu'on ne m'avait pas dit "je suis fière de toi"
01:22:23 et je me suis dit "mais pourquoi je ne suis pas capable
01:22:27 de me le dire à moi-même ?
01:22:29 Et pourquoi ça a plus d'importance
01:22:31 que ce sont les autres qui disent et pas moi ?"
01:22:33 - J'ai une petite réponse comme ça, très simple,
01:22:35 qui va parler à tout le monde.
01:22:37 Vous savez quel est l'âge de raison ?
01:22:39 - Officiellement...
01:22:43 - Ce n'est pas un piège.
01:22:45 - Non, non, mais...
01:22:47 Je pense qu'on est peut-être plus près de la cinquantaine que de la cinquantaine.
01:22:53 - Non, non, non, l'âge de raison c'est 7 ans.
01:22:55 Donc, avant 7 ans,
01:22:57 on a besoin d'être regardé par nos parents
01:22:59 et que nos parents soient avec un sourire quand ils nous regardent
01:23:05 et qu'on ait l'impression qu'on a de l'estime.
01:23:07 Après 7 ans,
01:23:09 on est capable de se voir et de se dire
01:23:13 "tiens, c'est bien ce que j'ai fait".
01:23:15 Si on n'est toujours pas capable,
01:23:17 c'est quelque part où on est resté avant l'âge de raison.
01:23:21 Et c'est la plupart des gens.
01:23:23 Donc, c'est là où il faut bien comprendre, à un moment donné,
01:23:27 que si on attend encore des autres de la valorisation,
01:23:33 c'est que quelque part on n'a pas encore passé l'âge de raison.
01:23:37 C'est un petit peu caricatural ce que je dis,
01:23:39 mais c'est quand même très très important.
01:23:41 Alors après, que ça fasse plaisir,
01:23:43 que les compliments qu'on reçoit nous fassent du bien,
01:23:45 c'est normal et c'est comme ça pour tout le monde.
01:23:49 Ça renforce notre estime de nous-mêmes et ça fait du bien.
01:23:53 Mais si on est encore en train d'attendre que ça vienne des autres,
01:23:57 ça veut dire qu'il y a quelque chose à réparer.
01:24:01 Oui, mais je pense que...
01:24:05 Il y a l'éducation.
01:24:07 Il y a l'éducation qui rentre en ligne de compte.
01:24:11 Moi j'ai une cinquantaine d'années,
01:24:15 l'éducation que j'ai pu avoir c'était "tu ne dois pas te laindre".
01:24:21 Il fallait surtout pas sombrer dans le narcissisme,
01:24:27 avoir un égo très démesuré, etc.
01:24:29 Et en fait, on peut facilement basculer du mauvais côté, on va dire.
01:24:37 Alors on peut basculer du mauvais côté dans le sens où ça va être
01:24:39 peut-être comme l'auditeur précédent a pu être à une époque
01:24:41 où c'était démultiplié pour lui,
01:24:44 mais on peut aussi être vraiment pas bien vis-à-vis de soi-même.
01:24:50 Des fois c'est limite malcrétant vis-à-vis de soi-même.
01:24:56 Oui, bien sûr.
01:24:58 Mais ça veut dire quoi ?
01:24:59 Ça veut dire qu'on reste avec les injonctions parentales de notre enfance.
01:25:05 À un moment donné, il faut peut-être quand même se poser la question.
01:25:09 Moi je dis toujours, on garde notre enfant intérieur,
01:25:12 quel que soit notre âge, et parfois tant mieux,
01:25:15 parce que c'est aussi lui qui nous permet de nous extasier devant quelque chose,
01:25:19 d'avoir une certaine ouverture, curiosité, naïveté.
01:25:23 C'est des qualités formidables, les qualités des enfants.
01:25:25 Mais il faut pas tout le temps rester uniquement coincé dans notre enfant intérieur.
01:25:31 Donc il faut à la fois être l'adulte, mais en effet ne pas nier l'enfant intérieur.
01:25:39 Oui, et puis je pense que c'est pas évident.
01:25:43 Et moi je sais que pour essayer de redorer mon blason vis-à-vis de moi-même,
01:25:51 maintenant j'essaie de me dire "oui mais t'as passé cette époque-là,
01:25:54 c'était pas cool et tout en est sorti, t'as passé ces événements-là et c'était pas simple,
01:25:59 et tu y es arrivé."
01:26:01 Et sur des événements passés, où en fait à l'époque, le nez dans le guidon,
01:26:07 je me disais "tout à fait j'ai pas le choix, il faut que j'avance, il faut que j'avance"
01:26:09 et qu'au final je finissais par traverser les périodes difficiles.
01:26:13 Et au final je me dis "oui mais c'était peut-être pas si facile que ça, et pourtant t'y es arrivé."
01:26:18 Mais absolument.
01:26:19 Et c'est seulement maintenant que j'arrive à le mettre en avant et à me le dire.
01:26:22 C'est bien, c'est un bon début.
01:26:24 Et puis vous avez commencé le chemin, vous allez voir, ça va aller de mieux en mieux.
01:26:29 Oui et puis je pense que c'est aussi le...
01:26:33 et c'est pas méchant ce que je vais dire, mais arriver de se détacher du regard de l'autre.
01:26:38 Alors moi j'étais pas forcément au regard des autres,
01:26:40 parce que je peux avoir des tenues un peu extravagantes, etc.
01:26:45 et ça m'a jamais dérangée, mais le côté, dès que ça touche, le côté émotionnel,
01:26:49 le côté sentimental, forcément pour moi c'est plus compliqué.
01:26:54 Mais vous savez Karen, qui que vous soyez, vous aurez toujours des gens qui vous trouveront bien
01:26:57 et des gens qui vous trouveront pas bien.
01:26:59 Après c'est là où vous mettez votre propre prisme.
01:27:02 Oui, bien sûr.
01:27:04 Si vous n'entendez, vous ne voyez que les critiques,
01:27:08 ça prouve que vous avez encore une très mauvaise estime de vous-même.
01:27:11 Si vous ne voyez que les compliments et les qualités et que vous ne pouvez pas accepter la moindre critique,
01:27:16 c'est que vous avez un ego démesuré et qui traduit forcément une mauvaise estime de vous-même.
01:27:21 Mais à l'inverse de mon ex-mari, par exemple, moi c'est plus dans le domaine professionnel,
01:27:28 d'où sûrement le burn-out, mais c'est davantage dans le domaine professionnel où j'ai du mal à le gérer,
01:27:35 plutôt que, bon, c'est pas top top dans le domaine personnel, mais normalement j'y arrive à peu près.
01:27:41 Mais il y a le côté regard du responsable, comportement du père, enfin du père...
01:27:48 Oui, du père, vous l'avez dit.
01:27:50 Oui, il y a du père, oui.
01:27:53 Après c'est aussi parfois, en matière de burn-out, moi j'accompagne beaucoup de patients qui en souffrent,
01:27:57 et aussi certaines entreprises qui créent ça, ça n'appartient peut-être pas totalement à vous,
01:28:01 certaines entreprises sont très très douées pour culpabiliser la personne,
01:28:04 la pousser à se dépasser en permanent jusqu'à ce qu'elle craque,
01:28:07 sans forcément lui donner les moyens matériels de réussir ses missions.
01:28:10 Donc peut-être aussi, et c'est là que je rejoins cette idée de ne pas toujours regarder les autres,
01:28:14 ni trop soi-même, voilà, peut-être prendre un peu de distance aussi de ce côté-là,
01:28:18 revenir peut-être à votre fiche de poste, vous demander si vous êtes bien dans le cadre de vos missions,
01:28:23 rationaliser les choses, tout n'est peut-être pas de votre faute, tout n'est peut-être pas de votre fait.
01:28:28 Non, ça je suis d'accord, mais c'est plus...
01:28:30 Je pense que ce qui est 100% de ma responsabilité, c'est de ne pas avoir tiré la sonnette d'alarme.
01:28:35 C'est votre responsabilité, vous le pouvez pas, sinon vous l'auriez fait, à moins d'être dans un masochisme total.
01:28:40 Karine, je crois que la majorité, j'ai encore récemment un de mes invités qui est tombé en burn-out,
01:28:46 je me suis un peu moquée de lui, mais justement, c'est le problème,
01:28:50 c'est qu'on tombe en burn-out parce qu'on n'est pas apte à voir les symptômes, sinon on ne tombe pas en burn-out.
01:28:56 Donc il faut être indulgente avec vous-même, vous ne pouviez pas aller voir les symptômes,
01:29:01 sinon vous ne seriez pas tombé en burn-out.
01:29:03 En général, c'est les dernières limites corporelles qui craquent et qui forcent la personne à s'arrêter,
01:29:08 parce qu'elle n'y arrive pas elle-même.
01:29:10 Oui, moi c'est ce qui s'est produit.
01:29:12 Bien sûr, bien sûr.
01:29:13 Non, non, mais vous avez...
01:29:14 C'est le corps qui a lâché.
01:29:16 Et tout à l'heure on parlait, vous savez, des hobbies, de la musique,
01:29:20 de trouver peut-être d'autres centres d'intérêt,
01:29:22 ça aussi ça peut aider à retrouver de l'estime et de la confiance en soi,
01:29:25 que d'investir non pas soi, non pas les autres, mais le monde, l'art, la culture, la nature, la spiritualité,
01:29:31 trouvez-vous vos propres piliers existentiels ?
01:29:33 Oui.
01:29:34 Le monde est vaste.
01:29:36 Je veuille petit à petit, effectivement, le faire, mais c'est vrai que ce n'est pas évident,
01:29:41 parce qu'en fait il y a une sorte de peur qui est sous-jacente.
01:29:47 Peur de quoi ?
01:29:49 Peur d'échouer, peur de ne pas être à la hauteur.
01:29:52 Vous savez, le problème des échecs, c'est quand on n'arrive pas à se relever,
01:29:56 mais sinon les échecs sont très instructifs.
01:29:59 Parce que tant qu'on échoue, c'est qu'on est en vie, en plus.
01:30:02 Et puis c'est qu'on a essayé de faire quelque chose.
01:30:03 Exactement.
01:30:04 Franchement, les échecs, c'est pas grave.
01:30:07 Oui, mais quand on a fait et qu'on vous a rarement dit que c'était bien,
01:30:14 ou quand c'était bien, c'était jamais assez bien,
01:30:17 c'est difficile après de se dire "oui, mais en fait, ce que je peux faire, ça va être bien".
01:30:24 Oui, ça va être bien. Pourquoi ça ne serait pas bien ?
01:30:27 Pourquoi il faudrait rester toujours avec ces pensées qui datent de votre enfance, Karen ?
01:30:32 Allez, je crois que vous avez déjà compris bien des choses et ça va continuer à avancer, ne vous inquiétez pas.
01:30:37 Bon, je crois qu'on a avancé, il y a du boulot.
01:30:41 Oui, quelle émission !
01:30:43 Merci en tout cas, Samuel Doc, de votre appui.
01:30:46 Merci à tous d'avoir participé, merci à tous ceux qui nous écoutent.
01:30:50 Et on continue tous ensemble, bien sûr, dès demain, avec Pascal Neveu,
01:30:53 "Est-ce qu'il y a des mensonges utiles ?"
01:30:55 Tout de suite, vous retrouverez "C'est votre avenir".

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