Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, bienvenue sur CNews, cet après-midi, 90 minutes info commence le débat juste après le rappel des titres avec Sommeil à la BD, bonjour.
00:00:07 Affaire Le Tann, la perpétuité de nouveaux requis en appel contre Jean-Marc Reiser.
00:00:15 L'homme de 62 ans est accusé d'avoir assassiné en 2018 la jeune étudiante Sophie Le Tann.
00:00:21 En première instance, le suspect avait été condamné à la perpétuité à sortie de 22 ans de sûreté.
00:00:27 Les suites de l'agression violente d'une octogénaire à Cannes, ces deux agresseurs ont été condamnés à 12 mois avec sursis probatoires.
00:00:35 Au total, ils auront donc fait 10 mois en centre éducatif fermé.
00:00:39 Pour rappel, le 29 août dernier, la vidéo de l'agression de l'octogénaire avait provoqué colère et émotion dans toute la France.
00:00:47 Et puis le coup d'envoi des soldes d'été dans un contexte morose pour le prêt-à-porter.
00:00:53 Le secteur espère tout de même profiter de ce rendez-vous pour finir la saison sur une embellie.
00:00:58 Mais les difficultés s'accumulent entre inflation galopante, faillite et concurrence en ligne.
00:01:05 Merci beaucoup. Et c'est évidemment à la une en ce mercredi l'émotion et la colère conjuguées après la mort de Naël, 17 ans.
00:01:11 Le policier qui a tiré le coup mortel a vu sa garde à vue prolonger.
00:01:15 Beaucoup de réactions politiques et un débat qui s'enclenche aussi sur la riposte de la police en cas de refus d'obtempérer.
00:01:21 Le refus d'obtempérer n'a jamais conduit à un permis de tue. Le refus d'obtempérer en soi n'a jamais...
00:01:27 Il n'y a jamais eu de tir sur un refus d'obtempérer. Jamais.
00:01:31 Il y a toujours un tir lorsque, virgule, au refus d'obtempérer, virgule, s'ajoute ce que le policier estime être une menace imminente pour lui-même ou pour autrui.
00:01:42 Et puis cette question, Emmanuel Macron parviendra-t-il à faire ce que des gouvernements successifs n'ont pas réussi à mettre en œuvre à propos du calendrier scolaire ?
00:01:50 La France est un pays dans lequel les vacances estivales sont parmi les plus longues.
00:01:56 Et parfois, vous avez des enfants qui sont déscolarisés pendant deux mois et demi.
00:02:00 Beaucoup trop d'enfants dans notre pays, hélas, ne partent pas en vacances.
00:02:04 Si on raccourcit les vacances scolaires d'été, ça va plutôt être un déficit qu'un bénéfice.
00:02:11 Et à la une, évidemment, les mois, toujours à Nanterre, après la mort de cet adolescent âgé de 17 ans, Naël, tué lors d'un refus d'obtempérer.
00:02:18 On va évidemment largement en parler dans le courant de cette émission.
00:02:21 Avec vous, Sandra Buisson pour le service Police-Justice, merci d'être là.
00:02:25 Elodie Huchard pour la partie décryptage politique, il y a eu beaucoup, beaucoup de réactions depuis hier soir déjà.
00:02:30 Bonjour, Judith Ventrebe, merci d'être là. Je rappelle que vous êtes grande reportère au Figaro Magazine.
00:02:34 À vos côtés, Jonathan Sixx, journaliste chez Causeur. Bonjour.
00:02:37 Et puis, Yann Bastière, merci d'avoir répondu à notre invitation. Vous êtes délégué national de l'unité SGP Police.
00:02:43 La nuit a donc été explosive dans plusieurs quartiers de Nanterre et même au-delà.
00:02:48 Et à l'arrivée, de nombreuses interpellations et des blessés également parmi les forces de l'ordre.
00:02:53 Récit de cette nuit qui a suivi évidemment les mois consécutifs à la mort de Naël, Célia Barotte, Mathilde Ibanez.
00:03:01 Hier, vers 8h30 du matin, des policiers souhaitent contrôler un véhicule circulant sur une voie de bus.
00:03:08 Le conducteur, un jeune homme de 17 ans, a d'abord refusé de s'arrêter, puis a obtempéré avant de redémarrer.
00:03:15 Selon les informations policières, l'automobiliste aurait foncé sur l'un des agents.
00:03:19 Mais une vidéo des faits publiée sur les réseaux sociaux montre le fonctionnaire debout, côté conducteur
00:03:25 et ouvrant le feu avec son arme administrative sur l'homme au volant.
00:03:29 Des images accablantes selon le maire de la ville des Hauts-de-Seine.
00:03:32 "Je souhaite que l'enquête qui est ouverte aille jusqu'au bout. L'immense aspiration de tous les habitants de cette ville, c'est que toute la vérité soit faite."
00:03:44 La voiture qui transportait trois personnes a terminé sa course encastrée dans un poteau quelques mètres plus loin.
00:03:49 Le passager à bang a pris la fuite, celui à l'arrière a été interpellé.
00:03:53 Et le conducteur, pris en charge par les secours, est décédé à 9h15.
00:03:58 Sur les lieux du drame, les proches du jeune homme évoquent avec beaucoup d'émotion une injustice.
00:04:03 "Il n'y avait personne devant, il ne pouvait écraser personne, il n'y avait pas de délit de fuite.
00:04:07 On le voit clairement dans la vidéo et j'espère que la justice fera son travail, que justice sera faite."
00:04:12 "Il ne méritait pas ça, personne ne mérite ça de cette façon-là. Je demande qu'il prenne perpétuité en fait."
00:04:18 Deux enquêtes ont été ouvertes, dont une pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique.
00:04:23 Elle a été confiée à l'IGPN pour déterminer si le cadre légal d'usage des armes a été respecté.
00:04:29 "Et puis un petit peu plus tôt, cette après-midi, une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale où siègent en ce moment les députés.
00:04:37 Je vous propose de regarder quelques instants ces images de l'hémicycle."
00:04:43 "Et pour être tout à fait complet, Elisabeth Borne, de son côté qui était au Sénat pour la séance de questions du mercredi, a été interpellée sur cette question. Je vous propose d'écouter sa réponse."
00:05:07 "Aujourd'hui, il y a un choc, un deuil, une colère. C'est à la justice d'y répondre. Je connais l'engagement de nos policiers et de nos gendarmes au quotidien sur le terrain.
00:05:21 Ils savent que porter l'uniforme, c'est répondre à un devoir, celui de l'exemplarité.
00:05:27 Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre.
00:05:37 A mon tour, à nouveau, avec tout mon gouvernement, je veux adresser mes condoléances à la famille et aux proches de Nahel et leur dire toute ma solidarité.
00:05:48 La justice est saisie, elle avance, l'auteur du coup de feu est en garde à vue et je souhaite comme chacun que la vérité puisse être faite au plus vite."
00:06:00 "Elodie Huchard, je vais commencer avec vous. Elisabeth Borne parle après à Emmanuel Macron depuis Marseille, qui lui aussi a été amenée à s'exprimer sur ce drame.
00:06:10 Évidemment, le choix des mots est très important. On peut aussi décrypter en partie ce qu'a dit le président de la République."
00:06:15 "Oui, parce qu'en fait, ce qui est particulier, d'ailleurs, ils ont la même attitude l'un et l'autre, c'est de rappeler qu'il y a quand même une séparation des pouvoirs,
00:06:20 de rappeler qu'il y a une enquête de justice et donc traditionnellement, les ministres députés ne commentent pas la justice en cours.
00:06:27 Et pourtant, on a là Elisabeth Borne qui dit quand même que selon les images, l'intervention ne semble manifestement pas conforme.
00:06:32 Et Emmanuel Macron, tout en appelant au calme, il parle quand même d'une faute inexcusable.
00:06:36 Donc, ça veut dire que selon lui, en fait, finalement, la justice est déjà passée, il y aurait eu un comportement inexcusable.
00:06:42 Donc, le policier est forcément en tort. C'est un exécutif qui est sur un jeu d'équilibre.
00:06:47 Il a peur, évidemment, de l'embrasement des banlieues, qui fait attention à chacun des mots.
00:06:50 Mais forcément, quand on a une succession de crises de parole qui tendent quand même à aller dans le sens où effectivement, il y a eu un problème,
00:06:56 ce n'est pas vraiment pour apaiser les consciences.
00:06:58 Ont-ils vraiment le choix de dire autre chose ? Sans doute pas. Mais forcément, dans un climat tendu, chaque mot compte."
00:07:03 "Sandra Buisson, un point peut-être sur l'enquête. Où en est-on ? On sait que la garde à vue a été prolongée. On va vers quoi maintenant ?"
00:07:09 "La garde à vue a été prolongée. On sait également que le deuxième policier qui intervenait également a été entendu hier en tant que témoin
00:07:17 dans la procédure sur le refus d'obtempérer. Les enquêteurs qui ne se contentent pas de la vidéo, effectivement, qui tourne beaucoup sur les réseaux sociaux,
00:07:25 mais qui vont utiliser ces diverses auditions, notamment celle du passager arrière, le mineur qui était assis dans la voiture
00:07:34 et qui lui aussi a été entendu sous le régime de la garde à vue hier. Il va y avoir les témoignages des personnes qui ont assisté à cette scène,
00:07:41 les auditions bien sûr cruciales des deux policiers, puis la vidéosurveillance de la ville qui va être saisie. Il y aura les analyses balistiques,
00:07:49 une éventuelle reconstitution, donc des investigations qui s'annoncent longues et vraisemblablement, on va vers une ouverture d'informations judiciaires
00:07:58 avec la désignation d'un juge d'instruction vraisemblablement à la fin de la garde à vue du policier qui a tiré, avec une éventuelle mise en examen
00:08:07 pour les chefs de l'ouverture de cette enquête. Il faudra voir ensuite, après le débat devant le juge des libertés de la détention, s'il est laissé libre
00:08:16 le temps de l'enquête, s'il est laissé libre sous contrôle judiciaire ou placé en détention provisoire. Voilà pour l'évolution des procédures,
00:08:24 mais l'enquête s'annonce effectivement assez longue.
00:08:27 Yann Bastière, cette vidéo, est-ce que vous vous dites, cette vidéo accablante et cette déposition, enfin ces mensonges à priori du policier,
00:08:36 vous dites de toute façon voilà, tout est accablant dans ce dossier ou vous dites attention, n'allons pas trop vite en besogne et attendons
00:08:43 précisément le travail des enquêteurs de l'IGPN ?
00:08:47 Non, en tout premier lieu, c'est vrai, c'est le accablant que je n'accepte pas. Parce qu'effectivement, quand on dit que c'est accablant,
00:08:52 c'est qu'on oriente déjà l'enquête. Je suis un ex-enquêteur, rien n'était accablant. Je prenais tous les éléments qui pouvaient être à charge et à décharge.
00:09:00 En effet, vu sous cet angle-là, ces images sont choquantes, l'action de feu, on ne voit pas vraiment si la légitime défense peut être retenue.
00:09:08 On ne sait pas si l'article 435-1 du Code de la sécurité intérieure peut être appliqué. Voilà, on a tellement peu de choses pour accabler au vu de ces seuls éléments.
00:09:18 Donc pour l'instant, je reviens sur ce que Sandra Buisson vient de dire, l'enquête est en cours, tout ce que ça peut engendrer derrière, soyons prudents et attendons de voir les premiers éléments.
00:09:27 Mais quand vous entendez les différentes réactions politiques, que ce soit à gauche ou que ça vienne d'ailleurs de l'exécutif, vous dites ça y est, la messe est dite,
00:09:34 on a déjà fait le procès de ce policier, ça c'est votre instinct de policier ?
00:09:38 Oui, ça m'inquiète un peu plus. On parlait tout à l'heure de la séparation des pouvoirs. Pour l'instant, nous avons les services de police et de police judiciaire et des GPN qui travaillent dessus.
00:09:48 Et les magistrats attendent. Nous sommes pour l'instant dans une enquête de flagrance. Bien entendu, Sandra Buisson l'a bien dit, nous allons certainement nous orienter vers l'ouverture d'une information judiciaire.
00:09:58 Nous n'en sommes qu'au tout début. Donc, ces premiers éléments de jugement, parce que je vais y aller tout de suite sur ce mot-là, de jugement sur un tribunal médiatique, politique,
00:10:07 où tout ce qu'on peut lire sur Twitter, les réseaux sociaux, ça m'embête au premier lieu.
00:10:11 Judith Ventrebe, votre réaction ? Ça va dans le même sens ? Il faut temporiser un peu sur ce qui se passe là ?
00:10:17 Je trouve les mots du président de la République absolument ahurissants et ceux de la première ministre, pareil. Inexplicable d'abord. Emmanuel Macron dit "c'est inexplicable".
00:10:28 À quoi sert l'enquête ? L'enquête, précisément, devra établir ce qui s'est passé avant cette vidéo, ce qui s'est passé pendant qu'on l'a filmé de cette façon-là,
00:10:40 s'il y avait ou pas danger pour un policier ou pour une tierce personne, puisque je rappelle que c'est ça les conditions d'usage de l'arme à feu.
00:10:52 Donc, on ne sait rien. Il y a une enquête. Si c'est inexplicable, il n'y a pas la peine de faire l'enquête.
00:10:57 En fait, sous couvert d'apaisement, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne rajoutent de l'huile sur le feu.
00:11:05 Parce qu'évidemment, leurs paroles donnent du crédit à tous les discours de ceux qui expliquent que la police tue, que c'est un problème systémique en France,
00:11:16 que ce soit Jean-Luc Mélenchon, la totalité de la France insoumise, une partie du Parti Socialiste, la quasi-totalité des écologistes ou la Ligue des droits de l'homme,
00:11:27 qui elle aussi reprend l'ancienne, un refus d'obtempérer ne vaut pas la peine de mort.
00:11:34 La peine de mort, c'est quelque chose de très particulier. La peine de mort, ça veut dire que quelqu'un a décidé d'une peine de mort.
00:11:40 Quelqu'un a décidé d'ôter la vie. On n'est pas du tout dans cette configuration-là.
00:11:45 Alors, je vous propose, si vous avez raté la séquence, d'y revenir. C'était en fin de matinée.
00:11:49 Emmanuel Macron était interrogé lors de son déplacement à Marseille. Et c'est Yoann Usaï qui était sur place pour CNews.
00:11:57 C'est ici, depuis Marseille, où il était en déplacement depuis trois jours, que le président de la République a suivi les événements à Nanterre.
00:12:04 Ce matin, en Conseil des ministres délocalisé, en visioconférence depuis la préfecture de la ville, Emmanuel Macron et l'ensemble du gouvernement ont dit leurs émotions face à cette situation et à la mort de ce jeune homme de 17 ans.
00:12:17 Interrogé ensuite par les journalistes, le président de la République a d'abord refusé de commenter la vidéo.
00:12:23 Il a appelé la justice à faire son travail sereinement et rapidement afin d'établir les responsabilités.
00:12:30 La justice a été immédiatement saisie. Je souhaite qu'elle fasse son travail avec évidemment célérité et dans le calme que ce travail requiert et que la vérité puisse être faite dans les meilleurs délais.
00:12:43 Et que, évidemment, nous soyons tous informés que la justice passe.
00:12:48 Appel au calme de la part du président de la République, appel au calme également de la part de Benoît Payan, le maire de Marseille, qui a reçu Emmanuel Macron ici depuis lundi.
00:12:57 Interrogé sur le fait de savoir s'il craignait une contagion des violences qui ont gagné Nanterre la nuit dernière.
00:13:03 Benoît Payan a répondu qu'il ne les craignait pas, mais qu'il fallait tout faire pour les éviter.
00:13:09 Benoît Payan, le maire de la ville, qui comme Emmanuel Macron, appelle lui aussi les enquêteurs et la justice à travailler le plus rapidement possible afin de faire toute la lumière pour, espère-t-il, comme le président de la République, apaiser les tensions.
00:13:23 Je suis intense, je vais vous faire réagir à deux tweets. Dans la foulée, Emmanuel Macron a tweeté ceci.
00:13:28 Je propose d'en prendre connaissance.
00:13:30 Nous partageons l'émotion et la peine de la famille et des proches.
00:13:32 Je veux leur dire notre solidarité et l'affection de la nation. Justice immédiatement saisie. Bon, ça, il le rappelle.
00:13:37 Nos policiers et nos gendarmes s'engagent pour nous protéger et servir la République. Je les remercie chaque jour. Ils le font dans un cadre déontologique qui doit être respecté.
00:13:43 C'est à la justice d'établir la vérité et d'assigner la responsabilité. Je souhaite que ce travail puisse aboutir rapidement dans un tel contexte dont Nanterre et la nation ont besoin.
00:13:49 C'est de respect et de calme. On sent qu'il a un petit peu édulcoré quand même son propos.
00:13:53 Sans doute qu'il a pris la mesure aussi de ce qu'il avait dit à chaud devant les micros.
00:14:00 Mais aussitôt, ça a suscité cette réaction de l'avocat, d'un des avocats, parce qu'ils sont plusieurs à engager par la famille.
00:14:06 Regardez, c'est Yassine Bouzrou qui en l'occurrence tweet ceci.
00:14:09 "Non, monsieur le Président, aucune justice indépendante et impartiale n'a été saisie.
00:14:12 A ce jour, seul le proc de la République de Nanterre, qui n'est pas un magistrat indépendant, dirige l'enquête sur des policiers de son propre département."
00:14:19 Petite réaction là aussi à chaud. Et puis, bien sûr, je me tournerai vers l'expert en la matière. Jonathan.
00:14:25 Pour commencer avec le dernier tweet, l'avocat de la victime, de la famille de la victime, fait son boulot d'avocat. On ne va pas le lui reprocher.
00:14:33 En revanche, c'est beaucoup plus embêtant concernant Emmanuel Macron. C'est un rétropédalage qui est assez gros,
00:14:39 puisque les propos du chef de l'État qui ont été filmés, c'est sa personne qui s'exprime dans son entier, c'est donc nettement plus fort que quelques lignes sur un tweet,
00:14:48 suit pas à pas l'emballement émotionnel qui peut être par ailleurs compris.
00:14:54 Mais je rejoins exactement ce que disait Judith il y a quelques instants, c'est-à-dire qu'il y a d'un côté un jeune homme qui meurt sous les balles d'un policier,
00:15:02 mais de l'autre, on ne laisse aucunement le temps de la justice, de l'enquête se faire.
00:15:08 Oui, ce n'est pas simple de lier émotion et temps judiciaire, mais c'est aussi la grandeur de la justice.
00:15:14 Il faut laisser faire et les propos aussi bien d'Elisabeth Borne au Sénat que d'Emmanuel Macron ne font qu'ajouter de l'huile sur le feu.
00:15:22 Je n'y sens aucune distance, ni sérénité, ni hauteur de vue qui permettrait d'amener un peu de calme,
00:15:30 parce qu'on en parlera sûrement tout à l'heure, mais quand on voit avec quelle facilité autant de villes peuvent s'embraser d'un coup,
00:15:36 il y a de quoi être franchement inquiet.
00:15:38 Yann Bastiard, revoyons les termes exacts de la réponse de l'avocat, parce que ça mérite quand même une petite explication de votre part,
00:15:44 on aimerait comprendre s'il dit vrai ou s'il est complètement à côté de la plaque, pourquoi pas.
00:15:50 À ce jour seul le procureur de la République de Nanterre, qui n'est pas un magistrat indépendant, dirige l'enquête sur des policiers de son propre département.
00:15:56 Est-ce qu'à votre sens en décrivant ça, il sèche déjà le trouble sur le fait que la justice ne sera pas rendue adéquatement ?
00:16:04 Ce sont des propos totalement lunaires hors sol.
00:16:07 Il remet en cause les fondements de notre état de droit, de notre justice.
00:16:12 Il remet en cause la probité du procureur de la République de Nanterre, et puis de façon subliminale, également les policiers.
00:16:21 C'est l'IGPN qui est saisi, nous sommes dans un état de droit, l'enquête va se faire pour le mieux, j'en doute pas un instant.
00:16:27 Je trouve ces propos particulièrement choquants, et comme vous le dites, jette le doute sur ce début d'enquête.
00:16:33 Sandra, peut-être un élément d'explication supplémentaire.
00:16:35 Ces propos arrivent dans la suite des accusations qui ont été portées hier par les trois avocats de la famille de Nahel,
00:16:43 à l'encontre de la façon dont le procureur a ouvert cette enquête concernant le refus d'obtempérer pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:16:56 Et pour l'avocat de la famille de Nahel, il l'a fait simplement en se basant sur les premières déclarations des policiers qui ont été orales,
00:17:04 qui disaient que le véhicule avait foncé sur un policier, ce qui effectivement, on l'a vu sur la vidéo, n'est pas le cas.
00:17:11 Concrètement, il ne fonce pas sur le policier, le policier est sur le côté.
00:17:15 Et donc l'avocat considère que, en ouvrant cette enquête pour ce chef, il valide cette théorie qu'il qualifie de mensonge des policiers.
00:17:24 Et donc pour lui, le procureur n'est pas indépendant, il n'est pas objectif, et il a demandé la dépaysation du dossier.
00:17:31 Qu'il peut obtenir ? Qu'il a une chance d'obtenir ?
00:17:34 Pas dans l'immédiat, sur l'instruction peut-être éventuellement, mais ça sera un juge du siège. Dans l'immédiat, non, il ne l'obtiendra certainement pas.
00:17:42 Et de toute façon, la qualification des faits reste à l'appréciation du procureur de la République.
00:17:46 Ces faits peuvent être requalifiés à tout moment en fonction des éléments recueillis et par les enquêteurs.
00:17:51 Et on est sûr, juste je tiens à rappeler que notre collègue est quand même placé en garde à vue pour des faits d'homicide volontaire.
00:17:59 On a souvent les homicides involontaires ayant causé la mort sans l'intention de la donner.
00:18:04 Il n'est pas reparti libre.
00:18:06 Non, non, là il est placé en garde à vue pour meurtre.
00:18:09 Oui, pour meurtre, c'est volontaire, ce n'est pas anodin.
00:18:11 Je vous propose de revenir à Nanterre pour voir un peu, prendre le pouls, un peu de l'atmosphère qui règne avec une de nos équipes de reporters.
00:18:17 Bonjour Vincent, vous êtes sur place. Est-ce que l'émotion est toujours aussi vive ?
00:18:21 On sait qu'il y a, et on y reviendra aussi largement, un appel à une marche blanche demain à la demande de la famille, de la maman.
00:18:28 De Naël, mais on sait aussi que la nuit a été explosive, émaillée de forts incidents, d'ailleurs dans des communes limitrophes et d'autres départements d'Ile-de-France,
00:18:39 avec un certain nombre d'interpellations. Qu'en est-il là en milieu d'après-midi ?
00:18:43 Pour le moment, la vie suit son cours, j'allais dire, ici à Nanterre depuis le début d'après-midi.
00:18:51 C'est vrai que nous sommes allés dans les cités Zilina et Pablo Picasso.
00:18:54 C'est le cœur des affrontements hier soir et c'est vrai que pour le moment, la vie suit son cours comme si de rien n'était.
00:19:02 J'allais dire à quelques détails près néanmoins, c'est-à-dire qu'il y a toujours des bris de verre sur la route dans ces cités-là.
00:19:08 Il y a toujours des abribus qui sont détruits. Il y a des cadavres de voitures calcinées qui ont été incendiées hier soir
00:19:15 et des restes de barrages également sur la chaussée, barrages qui ont été incendiés hier soir pour tenter de faire ralentir l'intervention des forces de l'ordre.
00:19:23 Des barrages qui sont toujours plus ou moins érigés dans ces cités-là, à tel point qu'il est parfois difficile de circuler.
00:19:34 Néanmoins, quand nous y étions tout à l'heure avec Solène Boulan, en début d'après-midi, les services de la municipalité de Nanterre
00:19:40 étaient en train de nettoyer les rues, peut-être en prévention d'une seconde nuit de tension ici à Nanterre.
00:19:48 Enfin, hier soir, il y avait 350 forces de l'ordre qui étaient déployées selon la préfecture de police.
00:19:55 On en attend 2000 ce soir dans les Hauts-de-Seine, particulièrement ici à Nanterre, puisque c'est les coeurs des tensions.
00:20:02 Pour le moment, nous n'avons pas vu de forces de police, ni dans les cités, ni autour de la mairie où on se trouve.
00:20:07 Merci beaucoup pour toutes ces précisions et merci à Solène Boulan qui vous accompagne.
00:20:10 Et puis la famille de l'adolescent, je le rappelle, porte plainte et pointe les mensonges du fonctionnaire de police.
00:20:17 Il a d'ailleurs engagé trois avocats. Écoutez l'un d'entre eux, c'est sans doute le plus célèbre, Yacine Bousreau.
00:20:22 Nous avons une vidéo qui montre avec évidence que le tir n'est pas réglementaire.
00:20:28 On a donc un policier qui a décidé d'enlever la vie à un jeune homme pour un simple refus de tempérer.
00:20:32 Je dis simple parce que le refus de tempérer est puni d'une peine d'emprisonnement, mais n'est pas puni par la mort.
00:20:38 Donc le policier n'avait pas à tirer à ce moment-là.
00:20:40 Et nous avons en plus des policiers qui ont menti, manifestement sur procès verbal,
00:20:44 en affirmant que le véhicule a tenté de les percuter, ce qui est faux.
00:20:47 Donc on a des policiers, un policier en tous les cas, menteurs, meurtriers, ça fait beaucoup.
00:20:51 Nous espérons donc que la justice en tire toutes les conséquences et que la loi soit appliquée strictement.
00:20:56 Judith Ventrebe, c'est l'avocat de la famille Traoré.
00:21:00 Oui, il y a eu une prise en main de cette malheureuse mère.
00:21:05 Évidemment que c'est terrible et tragique de perdre un enfant dans n'importe quelles conditions,
00:21:12 mais spécialement dans ces conditions-là.
00:21:14 On comprend tout à fait le choc et la peine incommensurable qu'elle ressent.
00:21:20 Mais là, elle est instrumentalisée par des gens qui savent faire,
00:21:25 qui mènent depuis de longues dates un combat contre les flics.
00:21:31 C'est vraiment leur seul et unique objectif, dire que la police française est violente, raciste.
00:21:40 C'est le combat de la sœur d'Adama Traoré.
00:21:45 Elle a mis la main sur cette mère endeuillée.
00:21:50 On assiste à ça.
00:21:52 D'ailleurs, beaucoup de voix s'élèvent pour dénoncer une instrumentalisation
00:21:56 qu'on dénonce beaucoup plus vite quand il s'agit par exemple du meurtre de la petite Lola.
00:22:01 Je vous propose d'écouter cette vidéo de la mère de Naël qui appelle à une marche blanche.
00:22:07 Vous allez voir, il y a une voix, une intervention au moment où elle appelle à cette marche.
00:22:12 Quelqu'un lui rappelle une précision sémantique.
00:22:16 Je m'appelle Mounia, la maman à Naël, celui qui vient de recevoir une balle,
00:22:21 qui est mort à Nanterre le petit 17 ans. Je suis sa maman.
00:22:25 Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14h. Marche blanche.
00:22:29 C'est la marche de la révolte.
00:22:32 On fait une révolte s'il vous plaît pour mon fils, pour Mère Zouk Naël.
00:22:35 On sera tous là. Merci.
00:22:38 On entend "marche de la révolte". Donc ce n'est pas une marche blanche.
00:22:41 C'est une marche blanche ou c'est une marche de la révolte ?
00:22:43 Là, c'est clairement un appel à la violence et au débordement.
00:22:46 "Révolte" veut bien dire ce que ça veut dire. C'est très malheureux.
00:22:49 On comprend encore une fois la douleur d'une mère qui a perdu son fils.
00:22:53 Mais on a vu dans le passé des parents nettement plus dignes
00:22:56 appelant à une marche blanche, appelant à des rassemblements pacifiques
00:23:00 pour montrer la sérénité de leur position.
00:23:03 Là, on voit qu'on se chemine vers une nouvelle fois des combats de rue, etc.
00:23:08 Rappelons tout de même, encore une fois, il n'est nullement question
00:23:11 de légitimer la mort d'un adolescent de 17 ans.
00:23:13 Mais ce petit ange, comme nous dit M. Mbappé dans son tweet ce matin,
00:23:17 à 17 ans, était déjà connu des services de police pour de nombreux refus d'obtempérer.
00:23:21 Ça n'est pas un détail.
00:23:23 Yann Bastyr, est-ce qu'il faut s'en juster un mot ?
00:23:24 Je ne dirais pas qu'elle n'est pas digne.
00:23:26 Parce que dans sa situation, on ne peut pas dire que sa position n'est pas digne.
00:23:31 Elle est instrumentalisée.
00:23:33 On sent qu'elle est complètement sous la coupe de gens
00:23:37 qui veulent en faire un instrument au service d'une cause.
00:23:40 Je propose de nous interrompre parce qu'on a un petit peu pris par le temps,
00:23:42 mais on y reviendra bien sûr très largement dans la suite de cette édition.
00:23:45 Petite pause et on se retrouve aussi pour parler de cette petite phrase
00:23:48 qui n'est pas passée inaperçue de la part d'Emmanuel Macron
00:23:50 lorsqu'il évoque une remise à plat du calendrier scolaire
00:23:53 à entendre le raccourcissement des grandes vacances d'été.
00:24:00 90 minutes info. La suite revient juste après le JT de Mickaël Dorian.
00:24:05 Bonjour Mickaël.
00:24:06 Bonjour Néli, bonjour à tous.
00:24:07 L'Assemblée nationale rend hommage au jeune Nahel tué hier à Nanterre.
00:24:12 Une minute de silence a été observée.
00:24:14 Il conviendra de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame,
00:24:18 a déclaré la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet.
00:24:23 Au même moment, au Sénat, Elisabeth Borne était appelée à s'exprimer sur ce drame
00:24:28 lors des questions au gouvernement.
00:24:30 Elle souhaite que la justice, comme le président de la République,
00:24:33 que justice se fasse.
00:24:34 Elle pointe aussi du doigt le devoir d'exemplarité de la police.
00:24:38 On l'écoute.
00:24:39 Aujourd'hui, il y a un choc, un deuil, une colère.
00:24:45 C'est à la justice d'y répondre.
00:24:47 Je connais l'engagement de nos policiers et de nos gendarmes au quotidien sur le terrain.
00:24:53 Ils savent que porter l'uniforme, c'est répondre à un devoir, celui de l'exemplarité.
00:24:59 Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention
00:25:05 qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre.
00:25:10 À mon tour, à nouveau, avec tout mon gouvernement,
00:25:14 je veux adresser mes condoléances à la famille et aux proches de Nahel
00:25:19 et leur dire toute ma solidarité.
00:25:21 La justice est saisie, elle avance.
00:25:24 L'auteur du coup de feu est en garde à vue.
00:25:27 Et je souhaite comme chacun que la vérité puisse être faite au plus vite.
00:25:32 Retour à présent sur l'agression en août dernier d'une femme de 89 ans à Cannes.
00:25:38 Elle avait été frappée par derrière et puis volée.
00:25:40 Les deux mineurs, reconnus coupables, viennent d'être condamnés à 12 mois de sursis probatoires
00:25:45 et vont donc pouvoir rentrer chez eux.
00:25:47 Depuis 10 mois, ils étaient incarcérés dans un centre éducatif.
00:25:50 Écoutez les réactions des avocats juste après l'audience.
00:25:53 Pour nous, ce n'est pas satisfaisant.
00:25:56 Maintenant, on peut comprendre que ce sont des jeunes mineurs
00:26:00 qui avaient un casier judiciaire et qui n'avaient pas de traces de condamnation.
00:26:03 Mais on a souvent dit lors de l'audience que c'était parce que le dossier était médiatique
00:26:07 qu'ils avaient été en CEF pendant tant de temps.
00:26:09 Alors que finalement, le dossier n'a été médiatique ou médiatisé
00:26:12 que parce que les faits avaient été graves et qu'ils avaient été filmés.
00:26:14 Très satisfaites de cette décision.
00:26:16 On a toujours eu peur dans ce dossier de la médiatisation.
00:26:19 On a eu peur des journalistes.
00:26:20 Le fait que le tribunal puisse être influencé,
00:26:22 que les réquisitions même du parquet auraient pu être beaucoup plus importantes.
00:26:26 Ça n'a pas été le cas.
00:26:27 C'est un sursis probatoire qui a été proposé par le parquet.
00:26:30 C'est une peine de 12 mois d'emprisonnement avec un sursis probatoire qui a été prononcé.
00:26:34 C'est une peine que je considère comme juste.
00:26:36 Dans l'actualité également, début aujourd'hui du procès de l'artiste russe Piotr Pawlenski
00:26:43 et de sa compagne Alexandra de Tadeo.
00:26:45 Souvenez-vous, il y a trois ans, l'artiste avait diffusé des vidéos intimes
00:26:49 de l'ex-ténor de la majorité, Benjamin Griveaux.
00:26:51 Noémie Schultz, bonjour.
00:26:52 Vous suivez ce procès pour CNews.
00:26:54 Ce matin, l'audience s'est ouverte avec l'interrogatoire d'Alexandra de Tadeo.
00:26:58 C'est elle la première qui est appelée à la barre.
00:27:03 Elle s'avance vêtue d'une robe longue à paillettes assez incongrue dans une enceinte judiciaire.
00:27:07 Elle pose devant elle le livre qu'elle vient de publier.
00:27:10 Elle accepte de répondre aux questions du tribunal.
00:27:13 Non, elle n'a pas cherché à piéger l'homme politique.
00:27:15 Oui, c'est lui qui l'a contacté en premier.
00:27:17 Pourquoi avoir sauvegardé les vidéos ? Tente de comprendre les magistrates.
00:27:20 C'était pour me protéger. La relation était déséquilibrée.
00:27:23 Qu'a-t-elle pensé de la diffusion de ces vidéos par Piotr Pawlenski ?
00:27:27 J'ai eu peur, mais je peux comprendre, soutenir, car c'est un très grand artiste contemporain.
00:27:32 La jeune femme se rassoie quand Richard Malka, l'avocat de Benjamin Griveaux, prend la parole.
00:27:36 Avez-vous eu une seule pensée pour le mal que la diffusion de ces vidéos a pu faire à Benjamin Griveaux,
00:27:41 mais aussi aux victimes collatérales, ses parents, ses enfants, son épouse ?
00:27:45 Y avez-vous seulement pensé un instant ?
00:27:47 Alexandra de Tadeo regarde son compagnon, mais ne répond pas.
00:27:50 Piotr Pawlenski, lui, a pris la parole brièvement à l'ouverture de l'audience
00:27:54 pour faire une déclaration assez incompréhensible sur son art et la justice conservatrice,
00:27:59 agacée d'être coupée par la présidente du tribunal.
00:28:02 Il fait valoir son droit au silence le reste de l'audience.
00:28:05 Une audience qui se poursuit avec des témoins totalement surréalistes.
00:28:09 À l'instant, une comédienne est en train de déclamer des verres de tartuffe dans la salle d'audience.
00:28:14 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:28:17 Et puis coup d'envoi aujourd'hui des soldes d'été, même si on est loin du Grand Rush des années précédentes.
00:28:23 C'est parti pour quatre semaines avec en plus cette année le facteur inflation.
00:28:27 Alors que pensez-vous des soldes ? Nous sommes allés vous poser la question.
00:28:31 Il y a des choses à des prix intéressants, mais il faut que ça plaise et il faut que ça aille aussi.
00:28:37 Donc voilà. Bien souvent, les commerçants, quand on arrive et qu'on veut des soldes,
00:28:41 il n'y a pas forcément la taille, il n'y a pas forcément la couleur, etc.
00:28:44 C'est encore élevé. Les belles choses restent quand même chères.
00:28:48 Malgré les 20%, les 30%, ça reste quand même élevé.
00:28:52 Il y a une boutique qui va fermer, donc ils ont dit qu'il y avait des gros rabais.
00:28:55 Donc on y va et on verra ce qu'on trouve de sympa.
00:28:58 Et puis la chronique sport pour terminer avec du breakdance.
00:29:01 Nouvelle discipline officiellement programmée pour les prochains Jeux olympiques
00:29:06 et la qualification du français B-Boy Danny.
00:29:10 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:29:12 Centrale Photovoltaïque à poser en toute simplicité n'importe où.
00:29:15 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:29:17 B-Boy Danny a validé son billet pour les Jeux olympiques.
00:29:21 Le français a remporté hier la médaille d'or dans l'épreuve de breaking aux Jeux européens.
00:29:26 Un titre qui permet aux danseurs de 33 ans de devenir le premier qualifié pour les JO de l'histoire de la discipline.
00:29:33 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:29:36 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:29:39 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:29:41 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:29:43 L'actualité continue bien sûr sur CNews.
00:29:45 Vous retrouvez Nelly Denac pour la suite de 90 minutes Info.
00:29:48 Et je vous remercie, Mickaël Dorian.
00:29:50 A demain pour un nouveau JT en votre compagnie.
00:29:53 C'est une petite phrase à Marseille qui a été écrite par Nelly Denac.
00:29:57 C'est une petite phrase à Marseille qui a tout de suite intrigué sur le temps scolaire,
00:30:02 le temps passé à l'école, les vacances, ces sacro-saints de vacances scolaires.
00:30:05 Des vacances trop longues du point de vue d'Emmanuel Macron.
00:30:08 Je propose de l'écouter.
00:30:09 Moi je pense qu'on doit rouvrir un débat qui est celui du temps scolaire dans l'année.
00:30:15 Qui est une des autres grandes hypocrisies françaises.
00:30:18 Parce que, aujourd'hui, moi je suis face à des enfants avec des enfants qui ont un peu de mal à l'école.
00:30:26 Avec le nouveau bac, j'ai demandé au ministre de revoir les choses pour améliorer.
00:30:30 Les choses qui ne vont pas, on sait, on est à peu près lucide, on a maintenant un bon retour.
00:30:33 Mais au-delà de ça, tous ceux qui ont des enfants le savent,
00:30:36 vos collégiens, quand est-ce qu'ils ont commencé leurs vacances ?
00:30:40 Vos enfants en primaire, etc.
00:30:42 Or, plus tôt ils partent en vacances.
00:30:44 On a aujourd'hui des enfants qui ont deux mois et demi parfois de vacances.
00:30:48 Quelques-uns presque trois mois de vacances.
00:30:51 Mais on doit concerter ça, on doit y travailler.
00:30:54 Pas pour l'année prochaine, c'est un peu juste.
00:30:57 Mais il faut repenser ce temps dans l'année.
00:30:59 Alors Élodie Huchard, là quand même il ne dit pas grand-chose sur ses intentions réelles,
00:31:03 sur ce qu'il a en tête, sur la manière dont il veut le mettre en œuvre.
00:31:06 Mais moi ce qui m'a semblé, c'est qu'il y a quelques incohérences par rapport à d'autres prises de parole
00:31:10 qu'il avait eues sur la même question hier, toujours à Marseille, devant des interlocuteurs.
00:31:14 Où il disait que lui était plutôt favorable à un 8h, 18h par exemple au collège.
00:31:19 Les tenants du raccourcissement des grandes vacances sont plutôt aussi favorables à ce qu'on raccourcisse les journées.
00:31:27 Oui parce qu'en fait on comprend, la logique du président de la République c'est de se dire
00:31:32 il vaut mieux que ces enfants soient dans leurs établissements scolaires
00:31:35 plutôt qu'ils soient dans des quartiers etc. qui n'aient pas la possibilité de partir en vacances.
00:31:39 Mais si vous compilez à la fois le fait d'avoir des journées plus longues,
00:31:43 donc de 8h à 18h et qu'en plus vous avez des vacances scolaires plus courtes,
00:31:47 le temps scolaire finalement s'allonge à la fois dans l'année de manière globale et chaque journée.
00:31:52 Ce qui veut dire que derrière évidemment il faut pouvoir embaucher des enseignants.
00:31:55 Sauf si vous demandez aux enseignants de travailler plus longtemps, mais alors là bon courage.
00:31:59 Et si vous voulez embaucher des enseignants, on sait déjà combien c'est compliqué.
00:32:02 Et finalement la question c'est jusqu'où peut aller cette réflexion du président de la République.
00:32:06 Parce que finalement c'est de dire les parents sont défaillants, parfois ils n'arrivent pas à gérer leurs enfants,
00:32:10 donc l'État s'en occupe.
00:32:12 Oui mais à un moment donné ou à un autre, soit le soir, soit pendant un mois, un mois et demi,
00:32:15 de toute façon ces enfants seront de nouveau dans leur famille, dans les quartiers.
00:32:18 Et donc même si on comprend la logique, on ne comprend pas très bien la mise en place.
00:32:22 Et si on les tire du bout à bout, c'est de dire les enfants on va les prendre à 2 ans à leur famille,
00:32:26 on les rendra à 18 ans quand ils sont éduqués, ça ira mieux.
00:32:28 Donc il y a à la fois un petit paradoxe et surtout une logique,
00:32:31 et si on veut l'amener vraiment à son terrain, c'est un peu compliqué.
00:32:34 C'est intéressant quand même non ?
00:32:35 Tout ça est vrai, je rajouterais qu'à ce stade, faire de l'éducation qui, si je ne m'abuse,
00:32:41 était déjà une priorité du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:32:46 Il a fait le dédoublement des classes de CP, juste comme ça.
00:32:49 C'était l'éducation.
00:32:50 Et de dire maintenant, si on faisait un grand débat, formidable,
00:32:54 et si vous faisiez des propositions dignes de ce nom et cohérentes,
00:32:58 et en gardant un cap tout du long au lieu d'enlever des heures de maths,
00:33:02 de rajouter des heures de maths, d'enlever des heures de français,
00:33:05 de rajouter des heures de français.
00:33:07 Dans ce domaine, comme dans d'autres, mais ce domaine a un enjeu crucial pour l'avenir de ce pays.
00:33:13 On attend d'Emmanuel Macron un projet, pas l'ouverture d'une discussion à bâton rompu avec des citoyens.
00:33:20 C'est au-delà des incohérences que vous soulignez à juste titre, c'est ça qui me choque.
00:33:24 Alors, du côté de ces ministres, on n'a pas beaucoup plus de précisions,
00:33:27 on parle de projet, on sent bien que ça navigue pas mal à vue.
00:33:30 Dans un instant, on va faire réagir un responsable de syndicat enseignant.
00:33:35 Mais d'abord, Olivier Véran, sur cette question des vacances,
00:33:38 évidemment il y avait ce conseil des ministres en visioconférence,
00:33:41 et à la sortie, voici ce qu'il a dit.
00:33:44 La France est un pays dans lequel les vacances estivales sont parmi les plus longues.
00:33:50 Et parfois, vous avez des enfants qui sont déscolarisés pendant deux mois et demi.
00:33:54 Beaucoup trop d'enfants dans notre pays, hélas, ne partent pas en vacances,
00:33:58 et donc peuvent être assignés à la maison pendant plusieurs mois,
00:34:01 au cours desquels ils n'apprennent pas,
00:34:03 perdent parfois certains réflexes d'apprentissage,
00:34:05 ce qui nuit à la consolidation des acquis de l'enseignement.
00:34:08 Et à contrario, et le corollaire de cela, c'est que la France est aussi un pays
00:34:12 au sein duquel le temps de travail journalier hebdomadaire pendant l'année scolaire
00:34:16 est très élevé pour les enfants, et ce qui peut aussi entraîner de la fatigue.
00:34:19 Bonjour Maxime Rappert, vous êtes professeur d'histoire-géo,
00:34:23 vous êtes aussi vice-président national du SNALC,
00:34:25 c'est un syndicat enseignant pour les lycées et les collèges.
00:34:29 Qu'est-ce que vous vous dites ?
00:34:31 C'est une fausse bonne idée ?
00:34:33 On va revenir sur nos avantages acquis du point de vue des profs,
00:34:37 parce qu'à un moment donné, c'est là aussi qu'il va falloir se faire la réflexion,
00:34:41 au-delà de l'aspect éducatif stricto sensu.
00:34:43 Écoutez, oui effectivement, nous émettons de fortes réserves par rapport à cette déclaration,
00:34:50 qui a l'air d'être un énième coup de com'
00:34:52 comme on a eu celui de la Première Ministre il y a quelques jours
00:34:55 sur la certification écolo au collège.
00:34:57 Je tiens à préciser plusieurs choses.
00:35:00 Il y a déjà un groupe de travail qui porte justement sur la question des vacances scolaires,
00:35:06 qui a eu actuellement, mais c'est visiblement le président de la République, l'ignorer.
00:35:11 La deuxième chose, c'est que la France n'est pas un ovni
00:35:16 en termes de durée de congé scolaire par rapport à ses voisins européens.
00:35:21 Le pays où il y a le plus de vacances scolaires, par exemple, c'est l'Irlande,
00:35:26 et la France n'est pas dans le groupe de tête, quoi qu'on en dise,
00:35:31 surtout pour ce qui est question des vacances d'été.
00:35:34 Et puis enfin, hélas ça peut paraître avedin et c'est pourtant très important,
00:35:39 se pose en troisième point la question du bâti scolaire.
00:35:43 Je rappelle qu'il y a de gros problèmes en France, dans nos structures scolaires,
00:35:49 que ce soit dans les écoles, collèges et lycées,
00:35:52 que ce soit en termes d'isolation, pour ne citer que cet exemple-là,
00:35:58 que nous avons des étés de plus en plus chauds,
00:36:02 qu'on a eu par le passé, je le rappelle, des décalages d'épreuves,
00:36:07 que ce soit au niveau du brevet ou du bac, justement dû à la chaleur,
00:36:12 dû aux fortes chaleurs, et de ce constat-là, je ne crois pas qu'il soit pertinent
00:36:18 de rajouter des cours supplémentaires en juillet et en août,
00:36:23 tenant compte de cet aspect-là.
00:36:26 Voilà, donc pour toutes ces raisons, il me semble inutile
00:36:31 de suivre ce type de déclaration, si vous voulez.
00:36:35 On ne va pas se mentir, on va se parler vrai à un moment,
00:36:38 les profs ne vont pas renier sur leur semaine de vacances,
00:36:42 alors que, franchement, on va aussi leur rendre justice.
00:36:46 Ils ne sont pas, attendez, je ne vais pas les accabler non plus,
00:36:49 ils ne sont pas super bien payés, ça fait partie des choses
00:36:52 qui incitent aussi à faire ce métier, c'est une compensation comme une autre.
00:36:55 Il y a un lien aussi avec la question de la tractivité du métier.
00:36:59 Je voulais juste rajouter un point quand même très rapide
00:37:02 pour que les téléspectateurs comprennent un petit peu la réalité du métier,
00:37:06 c'est qu'un prof doit tendre hebdomadaire, et il faut savoir que généralement,
00:37:10 il est présent dans son établissement du matin jusqu'au soir,
00:37:14 c'est-à-dire qu'il a des heures de trouemple qui ne sont pas comptabilisées
00:37:17 dans ses horaires, ses obligations de service,
00:37:21 donc le prof est là du matin jusqu'au soir.
00:37:24 Effectivement, la question des vacances scolaires,
00:37:28 ça peut aussi faire partie effectivement de la question de la tractivité du métier,
00:37:32 c'est une réalité.
00:37:34 Alors, vous restez avec nous, je voudrais juste vous rappeler,
00:37:36 pour rafraîchir un petit peu la mémoire,
00:37:38 il y a eu ce débat récurrent dans l'éducation nationale,
00:37:41 beaucoup de parties, dont certains qui sont parvenus au pouvoir et à gauche,
00:37:46 s'y sont essayés, force est de constater qu'ils se sont tous cassés les dents.
00:37:51 Adrien Spiteri.
00:37:53 C'était en 2011.
00:37:55 Alors ministre de l'Éducation, dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy,
00:37:59 Luc Châtel évoque déjà la réduction des vacances scolaires.
00:38:03 L'ensemble des acteurs nous disent aujourd'hui, il faut mieux rééquilibrer,
00:38:07 donc il faut sans doute travailler plus de journées,
00:38:09 mieux répartir sur l'ensemble de l'année.
00:38:11 L'hypothèse de zones pour les vacances d'EP peut être une réponse à l'inquiétude que nous manifestons.
00:38:15 Deux ans plus tard, François Hollande est élu,
00:38:18 et c'est au tour du socialiste Vincent Péon d'évoquer la réforme.
00:38:22 Dans le calendrier de la suite,
00:38:25 je repose la question de la reconquête du temps scolaire sur l'année,
00:38:29 et donc nous allons poursuivre la discussion sur l'année scolaire.
00:38:33 Une volonté également affichée par d'autres partis politiques à gauche,
00:38:38 la mesure faisait partie du programme de Yannick Jadot en 2022.
00:38:42 Avant l'élection présidentielle, le candidat d'Europe Ecologie-Les Verts
00:38:46 s'expliquait dans un entretien accordé à La Croix.
00:38:49 Je n'exclus pas de réduire la durée des vacances.
00:38:52 Tous les pays qui obtiennent de meilleurs résultats scolaires que nous ont moins de congés scolaires.
00:38:56 Plus récemment, c'est l'ancien Premier ministre Edouard Philippe qui relançait le débat.
00:39:01 Raccourcir les vacances d'été permettrait selon lui de lutter contre les inégalités.
00:39:06 Ce n'est pas propre à la droite et au centre, Jonathan Cixous.
00:39:10 Ils n'y sont jamais arrivés, on précise parce que le sujet ne le dit pas forcément.
00:39:13 Enfin, il fait un petit récap, mais ils n'y sont jamais arrivés.
00:39:16 Il y a un corporatisme quand même assez fort.
00:39:19 On imagine que les profs seraient dans la rue si on y touchait,
00:39:23 pas seulement à la marge, mais si on voulait refondre le système.
00:39:27 Vous n'y croyez pas une seconde ?
00:39:29 Moi, ce dont j'aimerais croire, ce en quoi j'aimerais croire,
00:39:33 c'est l'efficacité du temps scolaire.
00:39:36 Que les enfants soient à l'école et qu'on sache qu'en étant à l'école 5h ou 8h par jour,
00:39:41 il y ait un résultat scolaire, un enseignement, une instruction qui soit concrète.
00:39:49 Or, on voit que des vacances longues, des vacances courtes,
00:39:52 la réalité de l'enseignement, de l'instruction publique, elle, ne suit pas forcément.
00:39:57 Ensuite, l'argument d'Olivier Véran était un peu spécieux.
00:40:00 Beaucoup d'enfants ne partent pas en vacances, donc on va réduire les vacances.
00:40:03 C'est un argument un peu curieux.
00:40:06 Votre intervenant, le professeur d'histoire géo que vous avez interviewé,
00:40:11 pointe une réalité.
00:40:14 Les conditions matérielles, bien souvent dans de nombreux établissements,
00:40:18 qui s'avèrent parfois franchement indignes,
00:40:22 alors même que l'éducation nationale, sauf erreur de ma part,
00:40:25 est le premier poste de dépense des finances publiques.
00:40:29 Donc, il y a là des problèmes d'investissement en la matière.
00:40:34 Le salaire des profs n'est absolument pas attractif.
00:40:39 Il faut bien leur donner une raison de vouloir embrasser cette profession.
00:40:42 Évidemment. Et on voit bien qu'il y a une crise des vocations
00:40:44 liée principalement à un problème matériel de la profession.
00:40:48 Maxime Repère, est-ce qu'il y a quand même quelque chose à faire ?
00:40:52 Est-ce qu'on peut quand même trouver des solutions ?
00:40:54 Est-ce qu'à défaut de s'atteler pour les raisons que vous citez sur le climat,
00:40:58 vous avez vos arguments, sur l'été, est-ce qu'on pourrait pas s'atteler aux petites vacances,
00:41:03 les vacances intermédiaires, dont beaucoup disent,
00:41:05 elles sont quand même hyper rapprochées, elles durent longtemps,
00:41:09 les parents savent souvent pas quoi faire des enfants à ce moment-là.
00:41:12 Est-ce qu'il y a quelque chose à faire et à revoir de ce point de vue-là ?
00:41:16 Écoutez, il faut réfléchir en termes de volume horaire d'enseignement sur une année.
00:41:24 Et on se rend très vite compte qu'en France,
00:41:28 on a un volume qui est supérieur à la moyenne des pays de l'ECDE.
00:41:34 On a par exemple un volume horaire d'enseignement qui est supérieur à celui de l'Allemagne.
00:41:41 Le président parlait des vacances d'été, je tiens quand même à préciser une chose,
00:41:47 c'est que ces vacances d'été, ça représente 8,2 semaines de congés
00:41:52 et que si on compte juste cette période estivale,
00:41:56 la France se situe à la 29e position des 38 pays de l'ECDE,
00:42:00 soit dans la moyenne basse des congés d'été.
00:42:03 Donc c'est pour ça, cette déclaration qui a été faite sur les vacances scolaires,
00:42:09 pour moi, elle est incohérente avec la réalité, tout simplement.
00:42:15 Alors Judith aimerais réagir justement, pour vous contrôler là-dessus.
00:42:18 Oui, juste un point, vous avez raison évidemment sur les congés d'été,
00:42:22 mais pas sur le reste de l'année.
00:42:25 La France se caractérise par de nombreuses vacances,
00:42:29 et comme le disait Nelly, à intervalles plutôt courts.
00:42:33 C'est ça qui la distingue plutôt de ses voisins.
00:42:36 Alors l'étalement, on a vu dans le sujet plusieurs ministres
00:42:41 qui abordaient le problème par le biais de l'étalement des jours de scolarité le long de l'année,
00:42:47 me semble être un an plus pertinent,
00:42:50 qui travaille le plus en prenant la période précisément des vacances.
00:42:55 C'est plus une question de rythme, de répartition, me semble-t-il.
00:42:59 Oui, mais il faut aussi considérer s'il vous plaît le volume d'heures.
00:43:03 Oui, mais il ne dit pas grand-chose justement.
00:43:06 Il ne dit pas grand-chose, le volume d'heures.
00:43:09 En termes de volume pur, la France est à peu près dans la moyenne.
00:43:14 Elle est très légèrement au-dessus de la moyenne de l'OCDE.
00:43:17 Vous avez pris tout à l'heure l'exemple de l'Irlande,
00:43:20 qui est le pays champion des congés scolaires.
00:43:22 J'aurais pu prendre celui de la Suisse, qui est champion dans l'autre sens.
00:43:25 Alors, on va aussi laisser la parole à ceux qui sont concernés,
00:43:29 mais de l'autre côté, c'est-à-dire les parents, les commerçants aussi,
00:43:34 parce que ça ne serait pas sans implication et sans risque,
00:43:37 peut-être même sur le secteur du tourisme, dont on dit, Eric de Riedmaten,
00:43:42 année après année qu'il souffre.
00:43:45 Réduire les vacances scolaires, on imagine bien à quel point
00:43:48 ce serait compliqué pour les saisonniers de fonctionner
00:43:51 et d'avoir le même chiffre d'affaires.
00:43:53 Il y a vraiment un vrai lobbying sur les vacances scolaires.
00:43:56 D'ailleurs, si on se replonge dans l'histoire, je vais vous donner deux dates.
00:43:59 1882, Jules Ferry, le premier, il dit maintenant,
00:44:02 on va mettre le poids économique de la France dans les congés scolaires,
00:44:05 puisqu'elles sont là l'école de vie obligatoire.
00:44:08 Et il ne faut pas oublier qu'autrefois, les enfants,
00:44:10 ils ont fait les vendanges, ils allaient faire les récoltes.
00:44:12 Quand ils ont commencé à aller à l'école, on s'est dit,
00:44:14 oui, mais maintenant, il faut prendre en compte le critère économique.
00:44:18 Et donc, à partir de 1882, le poids du secteur économique
00:44:21 rentre dans la donnée française, dans la donnée nationale.
00:44:24 Deuxième date, 1960, là, c'est les dates qui sont appelées aujourd'hui.
00:44:29 La rentrée scolaire a lieu le 14 septembre.
00:44:31 C'est-à-dire que sinon, ça durerait beaucoup plus.
00:44:34 À partir du 14 septembre, les enfants vous rentreraient en classe.
00:44:36 Je vous ai dit, quand j'étais à l'école, je rentrais le 14 septembre.
00:44:39 C'était mon anniversaire, donc je me souviens, c'était jamais drôle.
00:44:42 Parce que c'est facile à retenir.
00:44:44 - Forcément, ça vous a un petit peu marqué.
00:44:45 - Sur le plan économique, 6 % du PIB.
00:44:47 C'est ça, ce que pèse aujourd'hui, quand les Français qui peuvent partir en vacances le font.
00:44:52 Eh bien, ça représente 6 % de la richesse créée par la France.
00:44:56 6 % du PIB. Donc, ça n'est pas rien.
00:44:58 Et si vous rentrez encore dans le détail, les vacances d'hiver,
00:45:01 qui, alors là, c'est vraiment, depuis des années, majoritairement important
00:45:05 pour les caisses de l'État, c'est 200 000 emplois.
00:45:08 C'est pour ça que vous avez les académies qui se disputent les dates de départ en vacances
00:45:12 pour février, puis pour Pâques.
00:45:14 D'ailleurs, cette année, rappelez-vous, pour ceux qui habitent Paris, Créteil, Versailles,
00:45:18 l'académie C, eh bien, ils sont rentrés de vacances de Pâques le 10 mai.
00:45:23 Vous vous rendez compte ? Pâques le 10 mai.
00:45:25 Alors, maintenant, ça ne s'appelle plus les vacances de Pâques,
00:45:26 maintenant, ça s'appelle les vacances de printemps.
00:45:28 Mais c'est pour vous dire que les sports d'hiver ont perdu la région parisienne
00:45:32 sur les vacances de printemps, ce qui n'était pas facile,
00:45:35 alors qu'il y avait beaucoup de neige.
00:45:36 On a bien compris que ça défaserait quand même la société.
00:45:39 Ça défaserait la société.
00:45:41 Et donc, vous avez dû vu le tableau en question.
00:45:43 Maintenant, on va revenir à ce que vous disiez tout à l'heure,
00:45:45 parce que c'est très très juste.
00:45:47 En France, on avait tout à l'heure, dans l'émission juste avant,
00:45:50 chez Barbara Klein, un chef d'entreprise, qui disait qu'en fait, en France,
00:45:54 il y a trop d'heures aujourd'hui d'école, de cours.
00:45:57 Il y en a 9 000, vous allez voir les chiffres, alors qu'en Europe, c'est 7 700 par an.
00:46:02 Donc, trop d'heures de cours dans pas assez de jours de classe.
00:46:05 162 jours, vous avez vu, pour 9 000 heures de cours,
00:46:08 alors que la moyenne européenne, c'est 190 jours,
00:46:11 donc il y a plus d'heures de cours, pardon, 190 jours,
00:46:14 donc c'est plus étalé pour 7 700 heures.
00:46:17 En fait, le problème, il est là, c'est qu'on n'étale pas suffisamment.
00:46:20 Il y a trop de jours de vacances, finalement, trop de jours de vacances,
00:46:23 et qui sont mal répartis.
00:46:25 C'est vraiment le problème, il est là.
00:46:27 Je vais juste dire un petit incise.
00:46:28 Hier, j'étais à la chorale, pardon, mais c'est du vécu, à la chorale de mon fils.
00:46:31 Bon, c'est la fin de l'année scolaire.
00:46:33 Il y avait plein de gamins qui chantaient.
00:46:35 Ils étaient, je sais pas, à une quarantaine.
00:46:37 J'en ai surpris, une quinzaine en train de bailler.
00:46:39 C'était 18h30, certes.
00:46:41 Mais ils étaient crevés, ces gosses, à la fin de l'année quand même.
00:46:44 Est-ce que vous pouvez me permettre juste de finir ma démonstration ?
00:46:46 C'est juste, l'Irlande, c'est là où il y a le plus de jours de vacances.
00:46:49 Et la Suisse, vous avez raison, 10 semaines de vacances,
00:46:52 où on en est à 16 nous, et à l'Irlande, 19.
00:46:55 Et c'est en Suisse et en Allemagne, vous voyez, 10 et 13.
00:46:57 J'ai fait exprès de séparer les chiffres.
00:46:59 L'Allemagne, 13 semaines seulement.
00:47:01 Mais qu'est-ce qu'ils font ? Ils sortent de l'école à 15h ?
00:47:04 Qu'est-ce qu'ils font à 15h ? Ils vont faire du sport ?
00:47:06 Une activité utile ?
00:47:07 Oui, mais dans des équipements sportifs qui sont à la hauteur.
00:47:09 Mais peut-être. Et ce sont les deux pays où il y a la meilleure réussite scolaire.
00:47:12 Et je vous parle pas de la Suisse, où c'est le pays le plus aisé d'Europe.
00:47:15 Alors, Maxime Repère, petite réaction à ce papier, à cet incise d'Eric de Riedmatten.
00:47:20 Vous le rejoignez, sur quelques points ?
00:47:22 Écoutez, sur ce qui se passe en Allemagne, effectivement,
00:47:25 les élèves finissent beaucoup plus tôt, mais derrière, ils ont une activité sportive.
00:47:29 Je veux dire, c'est en termes d'organisation,
00:47:31 c'est fondamentalement différent de ce qui se passe en France.
00:47:36 Maintenant, après, est-ce que la question des vacances scolaires
00:47:40 va permettre de rehausser le niveau d'enseignement ?
00:47:45 On vous a perdu, mais j'aimerais juste faire un dernier dégagement avec vous, Elodie,
00:47:53 parce qu'il y a quelque chose qui ne vous a pas échappé sur la mise en œuvre.
00:47:56 On a l'impression qu'il a dit ça de manière un peu survoltée,
00:48:00 comme beaucoup souvent, avec Emmanuel Macron, il dit un peu aussi ce qui lui passe par la tête.
00:48:07 Non, mais c'est vrai, on voit Papandia qui est un peu circonspect à côté de lui, quand même.
00:48:12 On sent qu'il n'a absolument aucune idée de ce qu'il va pouvoir avoir à sa disposition comme moyen.
00:48:17 Ce qui est drôle, surtout, à décrypter, c'est qu'on voit le président de la République
00:48:20 qui dit ça en se tournant, parce que c'est un peu l'usage vers son vise de l'éducation nationale.
00:48:24 Manière de dire, il en sera en charge. Je ne sais pas comment il veut repenser le temps scolaire,
00:48:28 mais il y a une chose qu'on est quasiment sûr de savoir, que ce ne sera pas Papandia qui va le faire,
00:48:31 puisqu'à priori, il est l'un de ceux les plus sûrs de sortir du gouvernement.
00:48:35 C'est presque un peu cocasse de voir ça, qui lui dit, oui, voilà, le temps scolaire, il va falloir y travailler.
00:48:39 Peut-être pas vous, mais il faut y travailler.
00:48:41 Il fallait bien qu'il trouve un regard familier.
00:48:44 Oui, mais c'est drôle ce qu'on voit même Papandia, un petit peu. Oui, on verra.
00:48:47 Ce ne sera pas pour lui en tout cas, ni peut-être même pour les autres. On verra.
00:48:51 Merci. On va s'interrompre à nouveau et puis on reviendra pour parler,
00:48:54 ah bah tiens, pour parler du sort d'Evgeny Prigojin, le chef de Wagner,
00:48:58 qui est bel et bien, selon le président du Belarus, Aleksandr Lukashenko, sur son territoire.
00:49:05 A tout à l'heure.
00:49:06 Nous sommes de retour pour la suite de 90 Minutes Info.
00:49:13 Et nous allons prendre connaissance des dernières actualités avec Somaya Labidi à nouveau.
00:49:17 Une nuit de silence en hommage à Nahel à l'Assemblée nationale.
00:49:23 Le décès du jeune Nahel, âgé de 17 ans, survenu hier à Nanterre,
00:49:27 suscite une forte émotion dans le pays.
00:49:29 Il conviendra de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame,
00:49:33 a déclaré la présidente de l'Assemblée, Yael Broun-Pivet, en préambule de cet hommage.
00:49:39 Une intervention manifestement pas conforme aux règles, estime Elisabeth Borne.
00:49:44 Les images donnent à penser que le cadre d'intervention légale n'a pas été respecté,
00:49:48 a insisté la première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat.
00:49:52 Dans la matinée, Emmanuel Macron avait évoqué un acte inexplicable et inexcusable.
00:49:58 Les suites judiciaires de la manifestation interdite à Saint-Sauline.
00:50:02 Six organisateurs en garde à vue pour organisation de manifestations interdites sur la voie publique.
00:50:08 Il s'agit de six hommes âgés de 38 à 46 ans,
00:50:11 se revendiquant des collectifs bassines non merci les soulèvements de la terre et de la confédération paysanne.
00:50:17 Merci beaucoup. On va parler d'Evgeny Prigozhin, le chef des troupes Wagner,
00:50:24 qui serait donc bel et bien au Belarus, en tout cas c'est ce qu'assure son président, Lukashenko.
00:50:30 Une présence qui inquiète les pays occidentaux, leur crainte que Wagner se déploie dans les pays voisins.
00:50:36 Et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a donc assuré que l'organisation se défendrait
00:50:42 contre toute menace, qu'elle provienne d'ailleurs de la Russie ou du Belarus, ami et voisin.
00:50:48 Faisons le point avec Emilie Goughache.
00:50:50 Volatilisée depuis la fin de sa rébellion, Evgeny Prigozhin serait bien sur le territoire belarus depuis ce mardi.
00:50:57 Si aucune image n'a été diffusée, le président Alexandre Lukashenko a annoncé lui-même son arrivée.
00:51:04 Des garanties de sécurité comme le président russe l'a promis hier ont été fournies.
00:51:10 Je vois que Prigozhin vole déjà dans son avion. Oui en effet, il est au Belarus aujourd'hui, comme je l'ai promis.
00:51:16 La présence du chef de Wagner en Biélorussie est loin de plaire aux pays occidentaux.
00:51:23 Le secrétaire général de l'OTAN a exprimé ses inquiétudes sur d'éventuels mouvements des forces de Wagner dans la région,
00:51:29 assurant que l'Alliance Atlantique se défendra contre toute menace.
00:51:34 Nous avons envoyé un message clair à Moscou et à Minsk.
00:51:38 L'OTAN est là pour protéger chaque allié et chaque parcelle du territoire de l'OTAN.
00:51:42 Il n'y a donc pas de malentendu, pas de place pour le malentendu à Moscou ou à Minsk
00:51:47 quant à notre capacité à défendre les alliés contre toute menace potentielle.
00:51:51 L'OTAN, qui vient de participer à des exercices militaires en Lituanie, pays frontalier de la Biélorussie,
00:51:58 3000 soldats supplémentaires vont y être déployés par l'Allemagne, avec l'objectif de renforcer le flanc oriental de l'Alliance.
00:52:05 Bonjour Gérard Vespière, je rappelle que vous êtes géopolitologue.
00:52:09 On a besoin de votre éclairage, de vos lumières.
00:52:12 Merci d'ailleurs d'être parmi nous aujourd'hui.
00:52:14 Pourquoi cette crainte de l'OTAN pour commencer ?
00:52:17 Est-ce qu'on considère qu'il a encore une force de frappe ?
00:52:20 Mais dans ces conditions, comment ?
00:52:22 C'est-à-dire avec le soutien de D. Poutine ?
00:52:24 Et là, il y aurait quelque chose de l'ordre de la stratégie ou comme électron libre tout simplement ?
00:52:28 Bonsoir Néanly, merci à vous.
00:52:31 Essayons de décrypter effectivement cette situation ensemble.
00:52:34 D'un point de vue communication, chacun est dans son rôle, n'est-ce pas, dans son rôle d'image.
00:52:41 Prigozhin a toujours voulu faire peur, donc il continue à faire peur.
00:52:45 Et l'OTAN, voyant un homme qui a quand même sévi sur le théâtre ukrainien,
00:52:50 se rapprocher des frontières de l'OTAN, effectivement prend des mesures.
00:52:55 Mais dans la réalité de la situation, on se rend compte qu'effectivement maintenant,
00:53:01 si je puis dire, le roi Prigozhin est nu.
00:53:06 Il a perdu une grande partie de ses effectifs.
00:53:10 Que va-t-il se passer de ces ressources financières
00:53:14 qui lui ont initialement permis de monter avec la collaboration de l'État russe
00:53:19 le groupe Wagner ?
00:53:21 Il n'est pas sûr qu'étant maintenant en dehors de Russie,
00:53:25 il garde les clés du groupe Concorde,
00:53:27 qui avec des milliards de dollars permettait d'alimenter Wagner.
00:53:32 Donc le roi est nu, il est en dehors.
00:53:36 Je ne vois pas une force marginale qui a eu du mal à faire face à l'armée ukrainienne.
00:53:43 Maintenant, se heurter aux armées de 930 millions de citoyens de l'OTAN.
00:53:50 Est-ce qu'on sait s'il dispose encore de troupes ?
00:53:53 Est-ce que des hommes l'ont suivi, par exemple chez Lukashenko, des lieutenants,
00:53:58 des hommes qui pourraient continuer d'agiter en sous-main les choses ?
00:54:02 Alors, des hommes, oui, certainement.
00:54:04 Quelques-uns, c'est plus fidèle à des responsables de la communication,
00:54:09 responsables des éléments financiers, etc.
00:54:12 Donc une petite équipe, un commando si vous voulez,
00:54:15 mais certainement pas des bataillons et a fortiori certainement aucun régiment.
00:54:20 Donc il est relativement seul, il est sorti du théâtre russe,
00:54:25 il a quitté la Seine, donc maintenant il est certainement isolé.
00:54:30 La question qui reste, est-ce que le pouvoir politique russe
00:54:35 va aussi le priver de ses ressources économiques, financières, de son activité ?
00:54:40 Donc il était le grand pouvoyeur de restauration à l'armée russe,
00:54:45 à l'administration russe, aux prisons, aux hôpitaux, aux écoles, etc.
00:54:51 Donc il avait disposé d'énormes moyens financiers.
00:54:54 Est-ce que cela va lui être conservé ou bien est-ce que dans quelques semaines,
00:54:58 il va le perdre ? On va avoir cette ultime étape des poupées russes prigogines
00:55:03 qui s'emboîtent les unes de les autres.
00:55:05 Eh bien, on aura le dernier exemplaire dans quelque temps.
00:55:08 Alors, une dernière question.
00:55:10 Vladimir Poutine, parlons de Vladimir Poutine,
00:55:12 est-il aussi affaibli qu'on le prétend, de votre point de vue ?
00:55:15 Écoutez, j'ai eu l'occasion, par chance, sur votre antenne,
00:55:19 d'expliquer le mécanisme qui, à mon humble avis, a été mis en place.
00:55:25 On a cru avoir un putsch, mais ce n'était pas un putsch,
00:55:29 c'était la dernière étape d'un départ qui était programmé.
00:55:33 Qu'est-ce que je veux dire par là ?
00:55:35 Juste avant de déclencher l'ultime épreuve de la marche vers Moscou,
00:55:39 prétendue telle, eh bien, Prigogine a dit « Wagner est attaqué ».
00:55:44 Oui, Wagner a été attaqué par le pouvoir militaire et politique russe.
00:55:48 On l'a déshabillé.
00:55:49 Le ministère de la Défense a dit « Maintenant, vous vous enregistrez,
00:55:53 vous les miliciens, auprès du ministère de la Défense
00:55:56 et vous serez payés par nous ».
00:55:58 Donc, on enlevait à Prigogine ses hommes, ses ressources de bataillon
00:56:04 et quelques mois au préalable, souvenez-vous, il était furieux,
00:56:08 on ne lui donnait pas de munitions.
00:56:10 Donc, on a pris cela comme étant un élément de guerre, oui,
00:56:13 mais ça voulait dire aussi de la part du ministère de la Défense,
00:56:16 tu es dans notre main, on peut te priver d'éléments essentiels
00:56:21 que sont des obus et des cartouches.
00:56:23 Donc, ça veut dire, si on continue à remonter,
00:56:25 eh bien, qu'il a été la victime d'un plan.
00:56:29 On a décidé, Poutine a décidé au début de l'année de se débarrasser
00:56:34 de cet homme encombrant et incontrôlable.
00:56:36 Merci beaucoup pour votre éclairage, c'était absolument nécessaire,
00:56:41 évidemment qu'on y voit un petit peu plus clair sur cette question.
00:56:43 Est-ce que vous êtes d'accord avec lui, Julie Dutrop,
00:56:45 pour dire qu'au fond, Prigogine est devenu le maillon faible de cette histoire ?
00:56:50 En tout cas, ce accord où on a assisté,
00:56:52 c'est une sorte de nationalisation de Wagner, en fait,
00:56:55 puisque Vladimir Poutine reprend un peu à peu les moyens, la main,
00:57:01 les effectifs de cette milice privée.
00:57:07 Reste qu'il a pu, je parle de Wagner, de Prigogine,
00:57:13 mettre la main sur une ville d'un million d'habitants,
00:57:17 entamer une marche sur Moscou,
00:57:19 ils sont approchés relativement près,
00:57:22 ce n'est pas un signe de force du pouvoir de Vladimir Poutine.
00:57:26 Je compléterai ce qui a été dit en estimant que Prigogine n'est pas encore fini.
00:57:32 Pourquoi ? Parce que Wagner sait aussi et surtout les opérations en Afrique.
00:57:36 Et là, on est en Afrique noire,
00:57:39 ce sont des puits de ressources éminemment stratégiques,
00:57:43 ça permet aussi aux troupes de Wagner d'expulser progressivement
00:57:47 ce qui reste de reliquats de troupes françaises également sur place.
00:57:50 L'influence européenne sur place,
00:57:52 ce n'est pas un détail d'un point de vue international.
00:57:55 Donc il est fort probable que Prigogine,
00:57:57 on lui demande de se ranger des camions sur le terrain ukrainien,
00:58:00 on le surveille de près grâce à l'allié biélorusse.
00:58:04 Je serai dans un pays balte, effectivement,
00:58:06 je ne serai pas très rassuré en ce moment,
00:58:08 et je serai dans un pays africain également.
00:58:10 Merci beaucoup.
00:58:11 Yann Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN,
00:58:14 qui est reçu par Emmanuel Macron ce soir et le dimanche.
00:58:16 Exactement, il sera reçu à 18h par le chef de l'État,
00:58:18 il y aura un entretien entre les deux hommes.
00:58:21 L'Élysée explique que le but c'est à la fois de préparer le sommet de Vilnius
00:58:24 qui aura lieu au mois de juillet,
00:58:26 et rappelle que la France est un allié fiable et robuste,
00:58:29 qu'elle continue de jouer un rôle central sur le flanc Est.
00:58:32 Il rappelle aussi déjà ce qui a été fait,
00:58:34 et ils expliquent aussi que l'Alliance doit continuer à mener résolument
00:58:37 sa mission de défense collective et en bonne coordination
00:58:40 avec l'Union européenne de soutien à l'Ukraine.
00:58:42 Merci beaucoup, voilà ce qu'on pouvait dire sur la question en ce mercredi.
00:58:45 On y reviendra bien sûr dans les jours, les semaines qui viennent.
00:58:48 Dans un instant, retour évidemment à Nanterre et aux réactions politiques.
00:58:51 Il y en a eu un certain nombre dans la foulée de la minute de silence
00:58:54 observée à l'Assemblée nationale.
00:58:56 Retour à l'enquête bien sûr et aux réactions aussi suscitées
00:59:04 par la mort de Naël, âgée de 17 ans à Nanterre.
00:59:07 Le policier qui, si on se fie aux images,
00:59:10 ne semblait pas en état de légitime défense.
00:59:13 Il y a donc cette vidéo, il y a aussi cette première audition
00:59:16 du fonctionnaire de police qui pose problème avant l'émergence de la vidéo.
00:59:19 Écoutez la réaction de Gérald Darmanin.
00:59:21 Ce policier est actuellement en garde à vue,
00:59:25 puisque le procureur de la République a ouvert deux enquêtes,
00:59:28 confiées à l'inspection générale de la police nationale,
00:59:31 et avec le préfet de police qui a autorité sur ces motards de la DOPC,
00:59:36 nous prendrons les décisions administratives de suspension
00:59:41 si jamais des charges étaient retenues contre lui
00:59:44 dans les heures qui viennent à la fin de sa garde à vue.
00:59:46 Donc en complément des sanctions judiciaires,
00:59:49 que seule la justice peut évidemment décider,
00:59:51 il y aura des sanctions administratives s'il est avéré,
00:59:54 en effet comme le montrent manifestement les images,
00:59:57 que ces gestes ne sont absolument pas conformes aux instructions
01:00:00 et à la loi de la République.
01:00:02 Alors dans quel contexte, Sandra Buisson,
01:00:05 a-t-il été amené à s'exprimer ce policier ?
01:00:08 En fait ce sont des propos oraux qui ont été donnés à Brûle-Pourpoint.
01:00:13 En fait les informations qui nous sont remontées sont celles de la fiche Pégase,
01:00:17 c'est-à-dire ce qui est annoncé sur les ondes au moment où les faits se passent.
01:00:20 Selon la procureure, le contrôle se passe à 8h18,
01:00:23 à 8h22 et 45 secondes, il est écrit sur la fiche Pégase,
01:00:28 le policier s'est placé en avant de la voiture pour la stopper,
01:00:33 et le conducteur a foncé sur le policier.
01:00:37 Donc c'est ce qui est remonté oralement,
01:00:39 alors du policier ou des primo-intervenants à Brûle-Pourpoint,
01:00:42 peut-être l'a-t-il dit aussi oralement à des supérieurs,
01:00:45 en revanche il n'y a pas eu de PV.
01:00:48 Peut-être ne l'a-t-il pas dit aussi.
01:00:51 C'est pour ça d'ailleurs que les médias, hier matin,
01:00:55 remontent de sources policières,
01:00:58 selon les premiers éléments, le véhicule fonce sur le policier.
01:01:02 C'est ce que nous avons donné comme informations, nous médias,
01:01:04 parce que plusieurs sources nous ont remonté ça.
01:01:06 Plusieurs sources qui remontaient les informations de cette fiche Pégase.
01:01:10 Il s'avère qu'effectivement, vu la vidéo,
01:01:12 le positionnement du policier n'est pas tel qu'il a été annoncé oralement,
01:01:17 mais effectivement, il n'y a pas eu de PV écrit de la main des policiers
01:01:22 disant que le véhicule leur fonçait dessus.
01:01:25 Maintenant, ce qu'on ne sait pas, c'est ce que les deux policiers ont dit en audition,
01:01:29 cette fois à l'IGPL, l'un a été auditionné sur le refus d'eau de tempérer,
01:01:33 c'est le collègue, et puis le tireur, lui, pour les faits concernant son tir.
01:01:39 Peut-être n'a-t-il pas donné cette version.
01:01:43 C'est ça, Yann Bastien, en tout état de cause,
01:01:45 pour l'instant, on ne peut pas dire formellement
01:01:47 que le policier a menti dans ce qu'il a dit.
01:01:49 On ne peut pas le dire et l'affirmer comme ça.
01:01:51 Non, Sandra Buisson le dit très très bien.
01:01:53 On va commencer sur… on n'en serait pas à ce drame-là.
01:01:56 Effectivement, les collègues auraient écrit sur ce qu'on appelle le procès-verbal de saisine,
01:02:00 certainement l'interpellation, si on n'en était pas arrivé là.
01:02:02 Donc là, on aurait eu des propos.
01:02:04 Là, ils n'ont jamais écrit.
01:02:06 Ils n'ont jamais écrit les premières constatations, la saisine du dossier.
01:02:09 Ce n'est pas eux qui la rédigent.
01:02:11 Donc effectivement, il y a peut-être du verbal qui est perturbé par l'effet tunnel.
01:02:16 Je veux reparler de ça.
01:02:18 La haute intensité qui se passe.
01:02:20 À ce moment-là, l'action de feu, on m'indique que dans ces actions-là,
01:02:24 on ne retrouve plus que 30 % de ces capacités cognitives.
01:02:29 Imaginez l'effet, le bruit, le coup de feu, tout ça.
01:02:33 Donc la déclaration du collègue qui dit "j'étais peut-être devant le véhicule",
01:02:37 il se sent peut-être devant le véhicule, ce qui n'est au vu des premières images pas le cas.
01:02:42 Donc on est pour l'instant sur du déclaratif.
01:02:44 Pour le fou en écriture publique, on attendra que ce soit écrit.
01:02:47 Et puis, il y avait aussi l'avocat Thibault de Montbréal,
01:02:51 qu'on a entendu tout à l'heure dans un extrait au début de l'émission.
01:02:54 Il est président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
01:02:57 Écoutez ce qu'il dit sur le permis de tuer.
01:03:00 Le refus de tempérer n'a jamais conduit à un permis de tuer.
01:03:03 Le refus de tempérer en soi n'a jamais...
01:03:06 Jamais, il n'y a jamais eu de tir sur un refus de tempérer.
01:03:10 Jamais.
01:03:11 Il y a toujours un tir lorsque, virgule, au refus de tempérer, virgule,
01:03:16 s'ajoute ce que le policier estime être une menace imminente pour lui-même ou pour autrui.
01:03:22 C'est bien expliqué ?
01:03:24 Comment voulez-vous que j'explique mieux que Thibault de Montbréal ?
01:03:27 Bien sûr que tout est dit.
01:03:29 On fait tout de suite le lien.
01:03:31 C'est action de feu, exécution sommaire, peine de mort, vous le disiez tout à l'heure,
01:03:35 et refus de tempérer.
01:03:36 Mais non, le refus de tempérer, c'est totalement décorrélé de ça.
01:03:39 C'est un article du Code de la route.
01:03:42 Là, on est sur ou de la légitime défense ou sur le 435-1.
01:03:45 Thibault de Montbréal le dit très très bien.
01:03:47 Ce n'est pas un permis de tuer.
01:03:50 Loin de là, le collègue ou les collègues, plus généralement,
01:03:54 sur ce type de faits, se sentent en danger.
01:03:57 Est-ce qu'ils le font à juste titre ou à tort, profs de légitime défense ?
01:04:02 L'enquête l'a dit.
01:04:04 Réaction de Jean-Luc Mélenchon qui dit
01:04:07 "La police doit être entièrement refondée.
01:04:09 La peine de mort n'existe plus en France.
01:04:11 Aucun policier n'a le droit de tuer sauf légitime défense."
01:04:16 Réaction au Judith.
01:04:18 Déjà, non. Un policier a le droit de tuer
01:04:20 pas simplement pour se protéger lui-même,
01:04:22 mais pour protéger autrui.
01:04:24 On oublie toujours ça.
01:04:25 Il n'y a pas que la légitime défense.
01:04:27 Quelqu'un qui refuse d'optempérer, qui prend la fuite,
01:04:31 ce n'est pas le cas visiblement, vu la vidéo dont on dispose,
01:04:35 peut aussi écraser d'autres gens.
01:04:38 Ça s'est vu malheureusement et ça s'est fait.
01:04:40 Donc le policier ne protège pas que lui-même.
01:04:43 Il protège aussi la population.
01:04:46 D'autre part, l'une des propositions de Jean-Luc Mélenchon
01:04:49 pour la police, c'est de la désarmer.
01:04:52 Voilà.
01:04:53 Oui, ça ne donne pas d'hier.
01:04:55 Sandra Buisson, en gros, s'il y avait eu un enfant
01:04:58 ou n'importe quel passant dans la ligne,
01:05:00 la trajectoire de la voiture, ça aurait changé la donne ?
01:05:04 En fait, là, ce qui s'applique en l'état,
01:05:06 les policiers étaient identifiables comme policiers.
01:05:08 Donc ce n'est pas l'article de la légitime défense
01:05:10 qui s'applique, mais l'article 435.1
01:05:12 du Code de la Sécurité Intérieure.
01:05:14 Il y a cinq cas particuliers, situations qui sont décrites
01:05:18 et qui permettent de dire que l'utilisation de l'arme
01:05:22 est légitime.
01:05:23 D'abord, premier critère, il faut une absolue nécessité.
01:05:25 Ça veut dire que je ne peux pas faire autrement
01:05:27 qu'utiliser mon arme pour la situation
01:05:29 à laquelle je suis confrontée.
01:05:30 Il faut que ce soit proportionnel à la menace.
01:05:33 Quelle était cette menace à ce moment-là ?
01:05:35 Quelle était la vision du policier sur cette menace
01:05:39 au moment où il a tiré ?
01:05:40 Y avait-il une menace pour la vie de l'agent,
01:05:42 vous l'avez dit, ou pour une tierce personne ?
01:05:44 Ça veut dire, est-ce que quelqu'un risquait
01:05:46 d'être blessé dans la trajectoire du véhicule ?
01:05:48 Et ça, est-ce que le policier le savait ?
01:05:50 Est-ce que l'un des occupants du véhicule
01:05:52 présentait une menace pour lui, le policier ?
01:05:55 C'est notamment ce qu'on dit, est-ce qu'il y avait
01:05:57 par exemple une arme à l'intérieur de la voiture ?
01:05:59 Donc on imagine que si ça avait été le cas,
01:06:01 effectivement le procureur, au titre de l'article 11,
01:06:03 aurait pu communiquer à ce sujet.
01:06:06 La question cruciale, c'est que savait le policier
01:06:09 au moment où il décide de tirer ?
01:06:11 Sur le danger éventuel que représentaient
01:06:14 les individus à l'intérieur de la voiture
01:06:16 et sur les individus qui pouvaient être blessés ?
01:06:18 D'où la nécessité d'enquête et d'approfondir
01:06:20 complètement cette enquête et effectivement
01:06:22 de ne pas prendre la parole à tort et à travers
01:06:24 pour les uns et les autres de la classe politique,
01:06:26 en tout cas.
01:06:27 Merci beaucoup à tous les cinq
01:06:28 qui m'ont raccompagné cet après-midi dans un instant.
01:06:30 Punchline, on se retrouve avec Laurence Ferrari.
01:06:34 -Tiens, vas-y.
01:06:35 ...