90 Minutes Info (Émission du 13/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bienvenue sur CNews, nouvelle édition de 90 minutes, infos à suivre.
00:00:04 Ce sera juste après, un premier appel des titres en compagnie de Somaya Labidi.
00:00:08 Bonjour Somaya.
00:00:09 La ville de Nottingham en deuillet.
00:00:13 Trois personnes ont été tuées à plusieurs endroits de la ville
00:00:16 dans un incident tragique impliquant une camionnette.
00:00:19 Un homme de 31 ans a été arrêté.
00:00:22 Richie Sunak, Premier ministre, a aussitôt réagi sur Twitter,
00:00:25 qualifiant ces événements de « choquants ».
00:00:27 Mais pensée accompagne les blessés et les familles
00:00:30 et les proches de ceux qui ont perdu la vie, a-t-il ajouté.
00:00:34 Donald Trump à nouveau devant la justice.
00:00:36 L'ancien président américain doit comparaître ce soir
00:00:39 devant un tribunal fédéral de Miami dans le dossier des archives
00:00:43 dissimulé sur sa propriété de Mar-a-Lago.
00:00:46 Le milliardaire de 76 ans, un nouveau candidat à la Maison Blanche,
00:00:49 se verra notifier les charges qui pèsent contre lui.
00:00:53 Et puis ces chiffres inquiétants publiés par Santé publique France.
00:00:56 Pour terminer, 22% des Français dépassent les plafonds de consommation
00:01:00 recommandés en matière d'alcool,
00:01:02 ce qui représente plus d'un adulte sur cinq.
00:01:05 La France reste donc l'un des pays au monde les plus adeptes de l'alcool
00:01:08 avec 42,8 millions de consommateurs.
00:01:14 Et dans cette édition, nous parlerons de cette écriture inclusive
00:01:17 qui s'invite de plus en plus au sein de l'université
00:01:20 et même dans certaines institutions.
00:01:22 La révolution sociétale envisagée par les mouvements féministes
00:01:25 va-t-elle voir s'entrechoquer deux visions de la langue française ?
00:01:29 Il est temps en tout cas de s'interroger sur ses conséquences.
00:01:33 Jusqu'ici, c'était certains professeurs militants,
00:01:36 certaines administrations militantes, etc.
00:01:39 Maintenant, on se rend compte que même la ministre de l'Enseignement supérieur
00:01:42 valide cette écriture inclusive.
00:01:44 C'est vraiment une catastrophe pour l'avenir,
00:01:45 parce que c'est un sujet, mais c'est un sujet pour l'avenir,
00:01:48 parce qu'on part de la survie de la langue française,
00:01:51 on part de l'éducation des jeunes.
00:01:54 Donald Trump, à nouveau devant la justice à Miami,
00:01:56 cette fois sous le coup de 37 inculpations
00:01:59 pour avoir emporté des dossiers et documents nucléaires,
00:02:02 entre autres après son départ de la Maison-Blanche.
00:02:04 Parmi ses chefs figurent les mentions de rétention illégale d'informations
00:02:08 portant sur la sécurité nationale ou encore entrave à la justice
00:02:11 et faux témoignages avec quelles conséquences politiques.
00:02:14 Nous irons aux États-Unis avec notre correspondante.
00:02:17 Et puis, plus de souveraineté industrielle.
00:02:20 C'est le nouveau credo d'Emmanuel Macron qui annonce aujourd'hui
00:02:24 la relocalisation de la production de 25 médicaments
00:02:26 pour rendre le pays autosuffisant en cas de pélurie.
00:02:31 Au fond, les trois batailles qui pour moi se rejoignent et sont essentielles.
00:02:34 Réindustrialiser, regagner en souveraineté et décarboner.
00:02:38 Pourquoi pendant des années, on a laissé de la production
00:02:41 dans votre secteur se délocaliser ?
00:02:44 Parce qu'il n'y avait pas assez de rendement en France,
00:02:46 parce qu'il y avait eu des politiques qui n'étaient pas toujours cohérentes
00:02:49 et parce qu'on a laissé certaines parties de notre industrie
00:02:52 qui étaient plus polluantes,
00:02:53 qui étaient moins adaptées aux choix collectifs,
00:02:55 qui parfois étaient moins rentables, aller se faire ailleurs.
00:02:59 Et voilà, nous sommes en place avec nos invités du jour.
00:03:02 Bienvenue à vous, Laura Lebar.
00:03:03 Merci d'être là. Je rappelle que vous êtes psychanalyste.
00:03:05 Bonjour Jean-Méssia.
00:03:06 Bonjour.
00:03:07 Président, fondateur, toute casquette confondue de vivre français.
00:03:12 Merci d'avoir répondu à notre invitation Jean.
00:03:14 Et merci à Jean-Claude Dassier également d'être parmi nous cet après-midi.
00:03:19 On va commencer avec un dossier qu'on a beaucoup suivi ces dernières semaines.
00:03:23 Et cette question surtout, avons-nous tiré les enseignements de la mort de l'INSEE ?
00:03:28 Un autre cas de harcèlement, celui de Maël lui aussi,
00:03:31 qui avait été très médiatisé.
00:03:33 L'enfant est finalement retourné à l'école,
00:03:36 mais les parents sont frustrés par le manque de mesures qui ont été prises,
00:03:40 ne serait-ce que pour l'exemple.
00:03:42 Je vous propose de regarder ce reportage, la mise en image est signée Maxime Lavandier.
00:03:46 C'est une véritable désillusion pour Maël et sa famille.
00:03:50 L'harceleur du jeune garçon ne sera pas poursuivi.
00:03:54 On est complètement désabusés de cette décision,
00:03:58 parce que le harcèlement est reconnu par l'Education nationale.
00:04:03 Donc en fait, c'est comme si rien n'était reconnu.
00:04:08 Pendant trois ans, Maël, 10 ans, est victime de harcèlement par l'un de ses camarades de classe,
00:04:13 au point d'être déscolarisé par ses parents, qui décident de porter plainte.
00:04:17 Le 16 mai dernier, ils témoignaient sur notre antenne
00:04:21 et nous racontaient le long calvaire qu'a vécu leur fils.
00:04:24 Je me suis dit, mais comment on va arriver à stopper ça ?
00:04:27 Après trois mois d'école à la maison, le rectorat de Dijon propose une solution
00:04:32 pour permettre à Maël de revenir en classe.
00:04:34 Une proposition a été faite aux parents de l'élève mis en cause,
00:04:37 d'être scolarisé dans une autre école.
00:04:39 La famille a accepté.
00:04:41 Une proposition acceptée en attendant les résultats de l'enquête,
00:04:45 non poursuivie du fait de son âge.
00:04:47 Toutes les histoires en dessous de 13 ans sont classées sans suite
00:04:49 car moralement, ils ne peuvent pas s'assurer que l'enfant connaît la gravité de ses actes.
00:04:57 Le harceleur peut désormais, si ses parents le souhaitent, revenir dans l'établissement.
00:05:01 Alors Laura Lebar, je vais évidemment commencer avec vous.
00:05:04 Ce père qui parle d'un vide juridique et qui dit,
00:05:06 moralement, on n'est pas à même de juger si un enfant de cet âge-là, en gros,
00:05:10 a déjà les valeurs de bien, de mal, de souffrance, est-ce que c'est vrai ?
00:05:13 Est-ce que c'est souhaitable aussi de ne pas condamner, poursuivre à un si jeune âge ?
00:05:18 Alors, non, on a déjà la notion de bien et de mal très très jeune,
00:05:22 à partir de 6-7 ans, donc on va commencer par là.
00:05:25 Ensuite, effectivement, le frontal se connecte à 10 ans et à partir de là, on empêche la pulsion.
00:05:29 Mais le harcèlement, ce n'est pas une pulsion, c'est un phénomène de groupe.
00:05:32 Maintenant, ce que je dis aux parents, je comprends la frustration,
00:05:35 mais c'est comme toutes les causes, il faut quand même combattre.
00:05:37 On est au début du harcèlement scolaire, comme le combat des femmes,
00:05:41 comme plein de combats dans l'histoire, contre l'esclavage.
00:05:44 Il faut quand même continuer parce que c'est le début du combat.
00:05:46 Et puis, à force, à force, dans quelques années, on espère que ça ira mieux.
00:05:49 Oui, Jean-Mécia, au fond, le nœud de ce problème, dans cette histoire spécifique,
00:05:54 ce serait le retour éventuel du harceleur.
00:05:56 Ça voudrait dire qu'on n'a pas du tout compris ce qui s'est passé dans l'affaire Lindsay.
00:05:59 C'est ça que craignent les parents, parce qu'au fond, les parents de cet enfant
00:06:03 qui posait problème ont accepté qu'il soit sorti de l'établissement.
00:06:07 Ça n'a pas forcément vocation à durer comme situation.
00:06:11 Et c'est ça qui serait vraiment dommageable s'il devait revenir.
00:06:14 Il y a un million d'enfants harcelés en France.
00:06:16 Il y a eu combien de sanctions ?
00:06:18 Il n'y en a pas eu à ma connaissance pour l'instant.
00:06:20 Il n'y a pas de sanctions.
00:06:22 Et même dans les cas très graves qui ont conduit à la mort,
00:06:27 on peut quand même relever un problème d'administration scolaire.
00:06:31 C'est-à-dire que l'école, les personnels de l'école
00:06:35 qui sont au courant en amont, parce qu'il ne s'agit pas de laisser
00:06:38 les choses se régler en aval et de s'interroger en aval
00:06:41 si les choses ont été bien faites ou pas.
00:06:43 Déjà, quand on a des signaux, des préalertes en amont dans l'administration,
00:06:47 on a quand même des capteurs.
00:06:48 Il y a des CPE, il y a des enseignants, il y a des directeurs d'établissement.
00:06:51 En fait, les cas de harcèlement sont connus en amont.
00:06:55 C'est-à-dire qu'on ne découvre pas la chose une fois qu'elle arrive.
00:06:58 Et donc, le problème, c'est qu'il faut juguler le phénomène
00:07:02 avant que ça devienne un phénomène de meute et que ça parte hors de contrôle
00:07:06 pour aboutir à des tragédies.
00:07:08 Donc, si dès le départ, on tue dans l'œuf le mécanisme du harcèlement
00:07:12 en identifiant dès le départ cette mécanique mortifère,
00:07:17 eh bien, effectivement, il y a peut-être moyen d'éviter en aval
00:07:19 un certain nombre de conséquences.
00:07:21 À la fois, on ne serait pas en train de parler, si vous voulez,
00:07:23 d'éloignement des harceleurs, etc.
00:07:25 Maintenant, une fois que ça arrive, il est évident que les harceleurs
00:07:28 doivent être identifiés, sanctionnés scolairement,
00:07:31 parce que ça se passe à l'intérieur de l'école.
00:07:33 Et donc, l'école doit prévoir des sanctions pour ce genre de comportement.
00:07:36 Et même si ça se passe en dehors, c'est la continuité,
00:07:38 si vous voulez, de ce qui se passe à l'école par d'autres moyens
00:07:41 et des sanctions, évidemment, pénales s'il y a lieu.
00:07:44 Mais encore une fois, ce qui est interrogé ici,
00:07:46 c'est quelles sanctions durent pour les harceleurs ?
00:07:50 Moi, je n'en vois aucune pour l'instant.
00:07:51 En tout cas, les réponses ne sont pas à la hauteur de ce qui arrive.
00:07:53 Alors, ce qui est intéressant, Jean-Claude, c'est dans ce que nous dit Jean Messia,
00:07:56 il parle d'anticipation.
00:07:57 Le problème, c'est que dans beaucoup de témoignages qu'on a recueillis,
00:08:01 y compris au sein de ce corps enseignant,
00:08:03 beaucoup disaient, peut-être par complaisance ou peut-être par peur,
00:08:06 ça fait partie, ces phénomènes de bandes,
00:08:09 ça fait partie d'une sorte de jungle qui s'instaure,
00:08:12 les rapports de force entre élèves, ça a toujours existé.
00:08:14 Et donc, à ce titre, on n'est pas là pour faire la police.
00:08:17 Ça ne date pas d'hier ou d'aujourd'hui.
00:08:20 Néanmoins, le monde change et il a beaucoup changé.
00:08:23 Les réseaux sociaux participent pour une large part.
00:08:26 Les chaînes d'information permanentes aussi et quelques autres.
00:08:30 Ça ne veut pas donc dire qu'il faut accepter parce que c'est ancien,
00:08:33 parce que ça a toujours existé.
00:08:35 On laisse les choses aller.
00:08:37 Les événements récents ont démontré que l'éducation nationale était,
00:08:41 une fois encore, je suis navré d'avoir à dire ça, mais un peu prise de cours.
00:08:45 On a nommé un référent, un référent harcèlement.
00:08:50 J'espère qu'il y connaît quelque chose et qu'il a une petite expérience dans le domaine.
00:08:54 On a improvisé, semble-t-il, le ministre, M. Ndiaye,
00:08:59 a improvisé une heure d'information dans les classes dans la semaine qui vient,
00:09:05 disons dans les 15 jours qui viennent,
00:09:07 pour essayer de faire prendre conscience aux élèves et aux professeurs
00:09:12 que la situation ne peut pas continuer comme ça.
00:09:15 J'ai peur que tout ça soit un peu court, d'autant que là, ça me navre,
00:09:20 mais le ministre a complètement raté son coup quand il a reçu la famille.
00:09:24 C'est ça, hein ?
00:09:25 Oui, surtout qu'à la sortie, les parents n'étaient pas du tout pour moi.
00:09:27 Les parents ont dit à la fin "mais on n'a pas compris,
00:09:29 il n'a pas eu le sentiment d'épouser notre cause".
00:09:32 Bref, le courant n'est pas passé,
00:09:33 il a fallu que ce soit la femme du président qui intervienne.
00:09:36 Indépendamment du fait, on verra bien ce qui arrivera, M. Ndiaye,
00:09:40 on s'en moque un peu, ce qui compte, c'est que,
00:09:43 je suis navré d'avoir à dire ça,
00:09:44 mais l'éducation nationale a encore un peu raté son coup.
00:09:47 Moi, je suis, attention aux harcèleurs, c'est des gamins aussi,
00:09:51 il faut leur parler, peut-être pas les condamner à vie,
00:09:53 parce qu'ils ont harcelé.
00:09:54 Néanmoins, pardon ?
00:09:56 Laura Lebar fera du problème en information.
00:09:58 Moi, je ne suis pas expert du tout de ces questions,
00:10:00 j'en parle avec beaucoup de modestie.
00:10:02 Néanmoins, prenons le problème à bras-le-corps pour une fois,
00:10:06 parce que c'est vrai qu'entre les réseaux sociaux,
00:10:08 nous et quelques autres,
00:10:09 c'est devenu un enfer pour les enfants qui sont harcelés.
00:10:12 Et que ça ne peut pas continuer comme ça.
00:10:14 J'ai été trop long, pardon, j'ai été un peu long.
00:10:16 Y compris sur la psyché de la réélection aussi.
00:10:18 Et vous parlez d'un cas qui est arrivé très proche de moi,
00:10:21 donc je ne sais pas si c'était Mickey dans ma famille,
00:10:23 dans un grand collège parisien très connu.
00:10:26 Et on a remis cet enfant avec son harceleur.
00:10:29 Et là, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:10:31 Eh bien, les enfants de la nouvelle classe
00:10:33 se sont mis avec cet enfant, d'accord, contre l'harceleur.
00:10:36 Et d'ailleurs, on témoignait hier sur mes réseaux sociaux,
00:10:38 cet enfant qui s'est mis, intégré à son groupe.
00:10:41 Et donc, il y a quand même des choses qui changent dans les classes
00:10:43 grâce au message qu'on fait passer.
00:10:45 Il ne faut pas penser que tous les enfants, au contraire,
00:10:47 il y a quand même quelque chose au niveau des ados
00:10:49 qui se lient contre ça.
00:10:51 Mais par contre, effectivement, Nelly,
00:10:52 pour répondre à la question de tout à l'heure,
00:10:54 est-ce que nos enfants sont en sécurité ?
00:10:55 Non, effectivement, on remet les harceleurs
00:10:58 dans la classe des harcelés et ça, ce n'est pas normal.
00:11:00 Mais ce qui est dingue, si vous voulez,
00:11:01 c'est que vous avez des cas où on parle de prévention,
00:11:04 alors que la prévention, franchement, n'a plus lieu d'être.
00:11:06 Quand on voit des gens qui se tirent dessus à la Kalachnikov,
00:11:09 on dit qu'il faut des médiateurs, des gens en amont
00:11:11 qui agissent pour éviter ça.
00:11:13 Non, c'est dans les écoles qu'il faut faire de la prévention
00:11:16 par rapport au harcèlement, parce qu'à mon avis,
00:11:17 la prévention, là, pour le coup, est beaucoup plus efficace
00:11:20 que dans certains quartiers gangrénés par des mafias, etc.
00:11:24 La prévention, là, est l'élément cardinal de la faute.
00:11:27 Vous aurez toujours des profs et des membres du corps enseignant
00:11:29 pour dire que ce n'est pas leur métier.
00:11:32 Non, mais on le sait déjà.
00:11:33 Et du moment où ça ne fait pas partie de la charge.
00:11:36 C'est vrai.
00:11:37 Sophie Audugé est avec nous,
00:11:38 déléguée générale de SOS Éducation.
00:11:40 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct.
00:11:43 On va revenir.
00:11:44 Donc, on a parlé du cas de Maël,
00:11:45 dont le harceleur, potentiellement,
00:11:47 pourrait revenir dans l'enceinte de l'établissement.
00:11:49 Mais moi, j'aimerais évoquer votre sentiment sur ces fameuses
00:11:52 une heure, enfin, cette fameuse heure de sensibilisation
00:11:55 qui est prévue dans les collèges et les lycées.
00:11:57 Est-ce que ça vous paraît largement insuffisant ?
00:11:59 Fait un petit peu à la va-vite ?
00:12:01 Moi, je vais vous dire, ça donne un peu l'impression
00:12:03 qu'on veut mettre la poussière sous le tapis, quand même.
00:12:06 Oui, bonjour, bonjour à tous.
00:12:08 Bien sûr, bien sûr, évidemment.
00:12:09 Et puis, le côté, il y a un drame, je m'agite,
00:12:12 je propose une solution immédiate.
00:12:15 Évidemment, ça n'a aucun sens.
00:12:16 Bien sûr que le problème du harcèlement
00:12:18 est un problème systémique.
00:12:20 Dans l'école, aujourd'hui, l'école est dans une situation
00:12:23 extrêmement grave d'abandon de l'autorité,
00:12:26 du pas de vague, qui fait que de toute manière,
00:12:29 et très malheureusement et très tristement,
00:12:33 les parents qui ont été obligés d'alerter quand même les bénias,
00:12:37 il faut le dire, que le seul endroit où ils ont été entendus,
00:12:40 ce sont les médias et pas n'importe quels médias.
00:12:43 Je crois que c'est très important de le dire.
00:12:45 Ces parents-là avaient fait le nécessaire.
00:12:47 Ils avaient alerté que leur enfant était harcelé,
00:12:49 et ce n'était pas depuis une semaine,
00:12:51 et ce n'était pas depuis un mois,
00:12:52 c'était depuis des mois et des mois pour certains,
00:12:53 depuis plusieurs années.
00:12:54 Et ils n'ont pas été entendus.
00:12:55 Ils n'ont pas été entendus à l'école,
00:12:59 ils n'ont pas été entendus par la direction,
00:13:02 ils n'ont pas été entendus non plus par le rectorat.
00:13:04 Voilà, alors évidemment, le cas dramatique de l'INSEE,
00:13:08 qui n'a pas trouvé d'autres issues,
00:13:11 pour appeler à l'aide de tous,
00:13:13 de tous, au plus haut niveau de l'État,
00:13:15 ça a été de mettre fin à un séjour.
00:13:17 Je crois franchement que le fait que Papandiaï
00:13:19 n'ait que comme solution une heure pour en parler dans l'établissement,
00:13:24 moi j'avoue que ça me sidère,
00:13:25 je n'ai pas d'autres mots, ça me sidère.
00:13:27 Sophie Audugé, est-ce que ce ministre
00:13:29 vous paraît être complètement en deçà de la tâche ?
00:13:33 Est-ce que vous, il vous semble que si la volonté politique,
00:13:36 au plus haut, comme vous dites, de l'État,
00:13:38 mais déjà à commencer par l'éducation nationale était là,
00:13:41 les profs se plieraient de bonne grâce
00:13:44 à faire des choses un peu drastiques, un peu radicales
00:13:47 pour changer les choses dans leurs établissements,
00:13:48 à condition qu'on leur en donne les moyens ?
00:13:50 Ou c'est vraiment une question d'individualisme exacerbé
00:13:53 qui fait que chacun s'en lave les mains ?
00:13:56 Je dirais que, comme je le disais tout à l'heure si vous voulez Nelly,
00:13:59 on a un phénomène aujourd'hui systémique qui nous dépasse.
00:14:02 Moi je ne veux pas croire, si vous voulez,
00:14:04 on connaît tous les profs et leur engagement
00:14:06 auprès des élèves et auprès de leur matière.
00:14:08 Je dirais à un moment, quand ça fait des années
00:14:09 qu'on leur demande de faire tout et n'importe quoi,
00:14:10 d'être à la fois assistants sociaux,
00:14:12 d'être à la fois quelque part des bureaucrates,
00:14:16 il faut dire ce qu'il y a,
00:14:17 et qu'en plus on les met en cause dès qu'ils font un pas de travers,
00:14:20 à un moment, si vous voulez, ils ont une réaction de protection,
00:14:23 ils ont en plus une direction, on le sait très bien,
00:14:25 qui n'a pas très envie qu'on sache
00:14:26 qu'il y a des problèmes de harcèlement dans son établissement
00:14:28 parce qu'on sait aujourd'hui que ça a un impact
00:14:30 sur l'évolution des chefs d'établissement,
00:14:32 ce qui est quand même invraisemblable.
00:14:34 Donc si vous voulez, ce n'est pas une mesurette qu'il faut faire,
00:14:36 c'est reprendre complètement la place de l'école.
00:14:38 Moi je l'ai déjà dit sur votre plateau,
00:14:40 aujourd'hui, vu le désastre de l'école,
00:14:42 il y a deux priorités, instruire, protéger.
00:14:44 Le reste, ça dégage, ça n'a pas sa place aujourd'hui à l'école.
00:14:47 Alors c'est dramatique, moi j'en suis désolée,
00:14:49 j'adorerais qu'on ait tous la possibilité
00:14:51 de faire des écoles Montessori pour tous les enfants,
00:14:53 et qu'il n'y ait pas que les enfants des ministres
00:14:55 qui se retrouvent dans des écoles très pointues,
00:14:57 mais ce n'est pas le cas.
00:14:58 Donc aujourd'hui, on est obligés de revenir aux basiques,
00:15:01 et les basiques c'est instruire, protéger,
00:15:04 et à partir du moment où un enfant est en situation
00:15:06 de harcèlement ou de difficulté à l'école,
00:15:08 il doit être pris en charge par des psychologues,
00:15:11 il doit être pris en charge par des médecins scolaires.
00:15:13 Vous restez avec nous, on va parler d'un thème connexe,
00:15:16 en tout cas qui vous concerne aussi au Premier chef,
00:15:18 puisque vous abortez toutes ces questions d'éducation.
00:15:21 On revient régulièrement à la progression
00:15:23 de l'écriture inclusive,
00:15:24 vous avez peut-être vu encore ce matin,
00:15:26 cette une du Figaro, le Figaro qui consacre
00:15:28 non seulement sa une, mais également un grand dossier
00:15:31 assez éclairant, je dois dire.
00:15:33 C'est une graphique qui est vieille de 10 ans,
00:15:35 qui a fait son chemin dans les milieux académiques
00:15:38 et institutionnels, sous l'impulsion, on le rappelle,
00:15:40 de mouvements féministes.
00:15:42 Regardons à quel point, pour commencer avec Émilie Gougache.
00:15:44 Une écriture qui pourrait devenir la norme dans les universités.
00:15:49 À la Sorbonne, où elle serait utilisée à 30% d'après le Figaro,
00:15:54 les étudiants y sont régulièrement confrontés.
00:15:56 Il y a une volonté de l'utiliser aussi pour les documents
00:16:00 un peu administratifs ou l'affichage dans les couloirs.
00:16:03 Devoir écrire, non.
00:16:04 Par contre, j'ai déjà eu des textes, par exemple des exercices,
00:16:07 avec de l'écriture inclusive.
00:16:08 S'il ne s'oppose pas à son utilisation,
00:16:10 certains concèdent qu'elle peut poser quelques difficultés
00:16:13 et manquer parfois de pertinence.
00:16:15 Visuellement, quand on relit, ce n'est pas évident.
00:16:18 Et après, même pour l'écrire, je pense que c'est une habitude à prendre.
00:16:22 C'est peut-être un peu compliqué pour savoir exactement
00:16:24 où est-ce qu'il faut l'utiliser,
00:16:25 où est-ce que ça peut être pertinent de l'utiliser.
00:16:27 Se ramener à reconvertir des écrits qui ont déjà été mis en place
00:16:32 avec, par exemple, une touche d'art différente
00:16:35 ou une empreinte historique différente,
00:16:37 là, ça peut être remis en question.
00:16:40 Une écriture qui se généralise de plus en plus,
00:16:42 au détriment de la langue française,
00:16:44 d'après Rémi Perade, délégué national de l'Uni.
00:16:46 Jusqu'ici, c'était certains professeurs militants,
00:16:50 certaines administrations militantes, etc.
00:16:52 C'est vraiment une catastrophe pour l'avenir.
00:16:54 Parce que c'est un sujet, mais c'est un sujet pour l'avenir.
00:16:56 Parce qu'on parle de la survie de la langue française,
00:16:59 on parle de l'éducation des jeunes.
00:17:01 En 2021, une circulaire a banni l'utilisation de l'écriture inclusive
00:17:06 dans les écoles, les collèges et les lycées,
00:17:08 mais elle ne fait l'objet d'aucune réglementation dans les universités.
00:17:12 Jean Messiah, ne pas genrer, ne pas assigner.
00:17:16 Je vous rappelle quand même que 22% des 18-30 ans,
00:17:19 c'est un mot qu'il dit, c'est l'IFOP, aujourd'hui,
00:17:22 se disent non-binaires.
00:17:23 Est-ce qu'on va vers une révolution lente mais sûre ?
00:17:26 Est-ce que ça vous inquiète ?
00:17:28 Ça m'inquiète et je trouve que notre monde devient fou.
00:17:31 Ni plus ni moins, l'écriture inclusive, excusez-moi,
00:17:34 mais c'est pour moi une écriture exclusive et in fine excluante.
00:17:38 Parce que imaginez que vous soyez un étudiant étranger
00:17:41 et que vous ayez appris la langue française
00:17:42 comme on l'apprend depuis toujours.
00:17:45 Et que vous débarquez en France avec cette écriture
00:17:47 que personne ne comprend.
00:17:48 Et d'ailleurs, elle n'est qu'écriture puisqu'on ne peut pas la parler.
00:17:51 C'est hyper déstabilisant.
00:17:51 Les .e.e.e.s, vous prononcez ça comment ?
00:17:55 C'est une écriture, mais ce n'est pas une langue parlée.
00:17:58 Ça, c'est la première chose.
00:17:59 La deuxième chose, mais poussons le délire.
00:18:02 Moi, par exemple, je me sens racisé.
00:18:03 L'écriture, elle n'est pas racisée.
00:18:05 Je veux une écriture racisée.
00:18:06 Pourquoi est-ce qu'on écrit en noir ?
00:18:07 Je ne suis pas noir.
00:18:08 Je veux que la feuille soit noire et que je puisse écrire en blanc.
00:18:11 Excusez-moi, vous voyez...
00:18:13 On ouvre la porte à tous les guerriers.
00:18:15 J'en ai marre de ces minorités qui plastiquent,
00:18:18 qui plastiquent au sens de dynamiter les codes majoritaires
00:18:22 pour faire une dictature de leur propre particularisme.
00:18:26 C'est agaçant.
00:18:28 L'édito de Étienne de Montetti, dans le Figaro,
00:18:30 parle de cacographie.
00:18:32 Le terme m'a fait sourire.
00:18:33 C'est pour faire un jeu de mots avec cacophonie.
00:18:35 C'est votre avis également ?
00:18:37 C'est mon avis.
00:18:38 On n'y comprend rien.
00:18:38 Risque d'aller au-delà.
00:18:40 Moi, ça me fait rire.
00:18:41 J'hésite entre le sourire et les pleurs, si vous voulez.
00:18:44 Bon, mais je penche pour le sourire parce que cette écriture inclusive,
00:18:49 telle qu'elle se présente avec aujourd'hui l'arrivée de nouveaux mots.
00:18:52 Vous y avez compris quelque chose ?
00:18:54 Non, mais je n'arrive pas à le lire.
00:18:55 Mais c'est absolument impossible.
00:18:57 Donc, ça fait partie, si vous voulez, je crois qu'une partie,
00:19:00 pas tous, heureusement,
00:19:01 une partie du corps enseignant, notamment dans les universités,
00:19:04 a besoin d'avoir quelque chose pour quoi militer.
00:19:08 On les a connus, communistes, trotskistes, guévaristes.
00:19:11 Ils ont tout enfonché.
00:19:12 Là, ils en ont une nouvelle,
00:19:14 qui est qu'en gros, femmes et hommes, c'est la même chose
00:19:16 et que l'écriture inclusive, l'écriture de demain,
00:19:20 doit répondre aux besoins de ce genre qui n'en est plus un.
00:19:24 Donc, laissons passer, je sais ce qui se passe aux Etats-Unis,
00:19:27 c'est assez inquiétant.
00:19:28 On est heureusement en France
00:19:30 et j'espère ne pas être complètement dans l'erreur en me disant
00:19:34 que c'est une pitrerie lamentable.
00:19:36 Laura Lebar avant de retrouver Sophie,
00:19:37 au sujet, il y a une fracture générationnelle aujourd'hui quand même.
00:19:40 C'est voué à durer pour vous ?
00:19:41 Moi, je trouve que c'est nier une réalité.
00:19:43 Quand on naît, à la naissance, on est garçon ou fille, il y a un genre.
00:19:45 Donc, nier un genre, déjà, c'est un peu particulier.
00:19:47 Après, on est qui on est, point.
00:19:49 Et l'écriture inclusive,
00:19:50 alors moi, je viens d'une culture américaine,
00:19:51 mais je dirais, moi, je serai plus pour la parenthèse
00:19:53 plutôt que sur le point final.
00:19:55 D'accord, là, c'était vraiment rapide pour le coup.
00:19:58 Sophie Audugé est avec nous.
00:19:59 Elle a entendu vos avis aux uns et aux autres.
00:20:02 On ne va pas se parler vrai.
00:20:03 Est-ce que c'est quelque chose, une lame de fond qui est vouée à durer,
00:20:07 à s'installer, à prendre le pas peut-être sur la langue
00:20:10 telle qu'on l'a écrite jusqu'à présent ?
00:20:12 Est-ce que pour vous, il y a d'autres solutions à proposer ?
00:20:15 Par exemple, on dit souvent, voilà,
00:20:17 ce n'est peut-être pas normal que le masculin l'emporte
00:20:19 systématiquement sur le féminin,
00:20:22 dans les cas notamment de pluriel.
00:20:23 Est-ce qu'il y a des choses à revoir là-dessus
00:20:25 qui pourraient permettre de parer, de contourner la difficulté ?
00:20:30 Alors, tout d'abord, nous, c'est un dossier qu'on a pris en charge en 2020-2021.
00:20:35 On a fait une pétition qui a conduit Jean-Michel Blanquer
00:20:38 à interdire l'écriture inclusive dans l'enseignement,
00:20:40 puisqu'on envoyait déjà des premières formes en primaire
00:20:43 quand on apprenait aux enfants à lire et à écrire.
00:20:45 Donc, c'est un sujet qu'on connaît bien.
00:20:47 On a fait une note de synthèse de 80 pages avec des linguistes
00:20:51 où on a pu démontrer, comme vous le disiez d'ailleurs,
00:20:53 que c'est une langue qui en…
00:20:55 Enfin, ce n'est pas une langue d'ailleurs,
00:20:56 c'est une graphie, un système non formel qui exclut.
00:21:00 Il exclut avant tout, évidemment, les personnes qui ne sont pas très, très, très à l'aise avec la langue,
00:21:06 puisqu'il est quasiment impossible de tenir un discours
00:21:08 ou d'écrire plusieurs pages dans cette forme de graphie
00:21:12 qui contraint à la fois l'écriture, mais qui contraint également le sens.
00:21:15 Alors là, pour apprendre à des enfants à lire ou écrire,
00:21:19 c'est juste les empêcher.
00:21:21 Donc, l'école, elle n'est pas là pour empêcher, surtout ne pas nuire, on va dire.
00:21:24 Puis si on peut en plus leur apprendre à lire et à écrire, c'est encore mieux.
00:21:26 Je voudrais rappeler que c'est un sujet profond,
00:21:29 puisque Jean Dutour le disait très bien,
00:21:31 pervertir une langue, c'est pervertir l'esprit,
00:21:34 c'est renier l'âme de la nation dans ce cas-là de plus intime et de plus précieux.
00:21:37 Il ne faut pas sous-estimer l'enjeu là.
00:21:39 Donc, la langue française a cela de formidable,
00:21:41 qu'elle est la plus précise au monde.
00:21:43 On en avait déjà parlé sur votre plateau, Onely,
00:21:45 vous avez eu la gentillesse de m'inviter,
00:21:47 lors d'un sujet qui portait sur la prise, on va dire, massive du franglais.
00:21:52 La langue française est la plus précise et la plus pointue.
00:21:56 Il apparaît normal qu'au sein de nos élèves,
00:21:59 qui vont devenir des adultes et donc des citoyens engagés,
00:22:03 qui sont capables de penser,
00:22:04 il leur soit permis de préciser de manière la plus pointue possible,
00:22:10 le sens de leurs idées,
00:22:11 de manière à se faire comprendre et à développer une pensée la plus élaborée possible.
00:22:14 La langue française permet cela.
00:22:16 La réduire à un objet sexiste est une manipulation politique.
00:22:20 C'est une évidence.
00:22:22 Et comme le rappelait Simone Diev à plusieurs reprises,
00:22:25 évidemment que la féminisation de la langue n'a pas d'objet par rapport à la langue.
00:22:30 La langue n'a pas de parti politique,
00:22:32 elle n'est ni de droite ni de gauche, elle n'est ni masculin ni féminin.
00:22:35 La langue, elle est et elle dit ce que nous sommes
00:22:38 et elle nous permet de nous exprimer dans une forme d'universalisme important.
00:22:43 Merci beaucoup, Sophie Oddi.
00:22:45 J'en ai un tout petit peu pris par le temps, mais on a bien compris le propos
00:22:47 et je pense qu'on n'a pas fini d'en parler.
00:22:49 On vous réinvitera sur le plateau à cette occasion.
00:22:52 Merci à tous les trois, enfin tous les quatre même.
00:22:54 Et on se retrouve dans un instant pour aller voir ce qui s'est passé dans l'hémicycle
00:22:58 autour de cette attaque au couteau à Annecy.
00:23:00 Beaucoup de réactions à tout à l'heure.
00:23:01 On est de retour et le débat reprend juste après le JT signé Mickaël Dorian.
00:23:09 Bonjour, Mickaël.
00:23:10 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:23:11 Gabriel Fortin, celui que l'on surnomme le tueur de DRH,
00:23:14 est actuellement entendu devant les assises de la Drôme.
00:23:17 Cet ingénieur au chômage est accusé d'avoir tué de sang-froid
00:23:20 deux de ses anciennes DRH ainsi qu'une conseillère de Pôle emploi.
00:23:24 Noémie Schultz, bonjour.
00:23:25 Vous êtes en direct de la cour d'assises de Valence
00:23:28 où, lors de l'audience, Gabriel Fortin vient d'avoir un échange
00:23:31 plutôt tendu avec sa mère.
00:23:33 Noémie, racontez-nous.
00:23:34 Oui, en fait, c'est sa mère.
00:23:38 C'est la mère de Gabriel Fortin qui est interrogée
00:23:40 depuis le début de l'après-midi.
00:23:41 Il y a eu cet échange de quelques secondes
00:23:43 entre une femme de 78 ans qui semble perdue, déboussolée, à la barre,
00:23:47 et ce fils qu'elle n'avait jamais revu depuis les faits, il y a deux ans et demi.
00:23:51 Elle commence d'ailleurs sa déposition sans avoir remarqué
00:23:53 que Gabriel Fortin est dans la même salle qu'elle,
00:23:56 à quelques mètres seulement.
00:23:57 Quand elle le comprend, elle fond en larmes et s'adresse à lui.
00:23:59 Pourquoi tu ne m'as pas parlé ?
00:24:01 Pourquoi tu ne m'as pas dit que ça n'allait pas ?
00:24:02 J'aurais pu t'aider.
00:24:03 Je ne sais pas ce qu'ils t'ont fait, mais explique-leur.
00:24:06 Ils ont besoin de savoir pour faire leur deuil.
00:24:08 Dans le box, l'accusé reste impassible.
00:24:10 Quelques minutes plus tard, un avocat de parti civil
00:24:13 lui demande de recommencer.
00:24:15 Vous aviez une relation fusionnelle avec lui.
00:24:17 Dites-lui de soulager sa conscience.
00:24:19 Francine Fortin tente une nouvelle fois de faire parler son fils.
00:24:22 "Tu n'y es pour rien", dit-il à sa mère.
00:24:24 Puis, pour la deuxième fois de la journée,
00:24:26 il lit un texte qu'il avait écrit,
00:24:29 dans lequel il explique que les personnes responsables de la situation
00:24:31 sont des gens qu'il avait alertés,
00:24:33 des procureurs, des ministres de la Justice,
00:24:35 des défenseurs des droits.
00:24:36 Voilà, l'histoire, elle est finie.
00:24:38 Il sera soi.
00:24:39 Telle est la vérité que Gabriel Fortin est capable de dénoncer.
00:24:43 Aujourd'hui, peut-être évoluera-t-il au cours de ce procès
00:24:46 qui doit durer trois semaines,
00:24:47 mais il semble à l'heure actuelle enfermé
00:24:50 et tout à fait incapable d'apporter une explication rationnelle à ces crimes.
00:24:54 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:24:56 Les images sont d'Olivier Madinier.
00:24:58 Pour C News, Emmanuel Macron est en Ardèche.
00:25:00 Aujourd'hui, le président de la République
00:25:02 a visité un laboratoire pour parler de souveraineté pharmaceutique
00:25:06 et tenter de sortir la France de sa dépendance en matière de médicaments
00:25:10 avec l'étranger, en particulier avec la Chine.
00:25:12 Je vous propose d'écouter le chef de l'État.
00:25:14 Au fond, les trois batailles qui pour moi se rejoignent et sont essentielles,
00:25:18 réindustrialiser, regagner en souveraineté et décarboner.
00:25:23 Et au fond, elles se rejoignent et on a eu là l'illustration parfaite,
00:25:26 vous l'avez d'ailleurs très bien décrit.
00:25:28 Pourquoi pendant des années, on a laissé de la production dans votre secteur,
00:25:31 se délocaliser ?
00:25:33 Parce qu'il n'y avait pas assez de rendement en France,
00:25:35 parce qu'il y avait eu des politiques qui n'étaient pas toujours cohérentes
00:25:38 et parce qu'on a laissé certaines parties de notre industrie
00:25:41 qui étaient plus polluantes,
00:25:43 qui étaient moins adaptées aux choix collectifs,
00:25:45 qui parfois étaient moins rentables, aller se faire ailleurs.
00:25:49 Début du bac professionnel aujourd'hui,
00:25:51 plus de 180 000 candidats planchant ce moment même
00:25:54 sur les épreuves d'histoire, géographie et enseignement moral et civique.
00:25:58 Ce matin, c'était le français.
00:26:00 Écoutez la ministre de l'Enseignement et de la Formation Professionnelle,
00:26:03 Carole Grandjean, qui s'est rendue tout à l'heure dans un lycée parisien.
00:26:07 Ce baccalauréat, il ouvre des perspectives.
00:26:09 J'interrogeais tout à l'heure un certain nombre de jeunes,
00:26:12 ils veulent poursuivre des études.
00:26:14 Environ 40% des élèves de terminal de lycée professionnel
00:26:19 vont poursuivre des études.
00:26:20 Et puis, il ouvre aussi un niveau de diplôme
00:26:24 pour aller s'insérer dans l'emploi,
00:26:26 pour ceux qui veulent s'insérer dans l'emploi.
00:26:27 Donc, c'est important pour ces jeunes de démontrer
00:26:30 qu'ils ont appris des choses, appris aussi un métier
00:26:33 en lycée professionnel par la voie professionnelle.
00:26:35 Et puis, Kylian Mbappé dément un départ précipité pour le Réal dès cet été.
00:26:41 L'attaquant star du PSG s'est exprimé sur son compte Twitter
00:26:44 et a répondu à un article du Parisien,
00:26:47 Kylian Mbappé, qui a annoncé hier qu'il ne souhaitait pas prolonger
00:26:51 d'une année supplémentaire son contrat avec le club parisien,
00:26:54 contrat qui doit prendre fin en 2024.
00:26:57 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:26:59 Bon après-midi sur CNews.
00:27:00 L'actualité continue, bien sûr, dans 90 minutes info
00:27:03 avec Nelly Denac et ses invités.
00:27:04 Merci beaucoup, cher Michael.
00:27:06 Et on parlera évidemment de la nouvelle affaire.
00:27:09 Kylian Mbappé, restera-t-il, ne restera-t-il pas ?
00:27:13 J'aimerais qu'on fasse un détour par l'hémicycle.
00:27:15 Il y a quelques minutes,
00:27:16 on est toujours dans la séance de questions au gouvernement.
00:27:18 Ce gouvernement, l'exécutif qui a été interpellé
00:27:21 sur tout le débat autour du droit d'asile
00:27:23 et qui a soulevé l'affaire de l'attaque au couteau d'Annecy,
00:27:27 qui nous a tous pris au trip, émus aux larmes.
00:27:31 Et évidemment, ça devient forcément une question éminemment politique
00:27:35 pour la suite.
00:27:36 Faut-il prendre les choses en main ?
00:27:39 Faut-il changer l'octroi du droit d'asile
00:27:43 et les conditions pour pouvoir l'obtenir ?
00:27:45 Écoutez cette question émanant du député Yohann Gillet
00:27:48 pour le Rassemblement national.
00:27:50 Et la réponse ?
00:27:52 Monsieur le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer,
00:27:54 7 Français sur 10 sont favorables à un référendum
00:27:57 sur la politique migratoire.
00:27:59 Ils sont 80% à demander de la fermeté en la matière.
00:28:03 Les Français subissent une immigration dérégulée,
00:28:05 massive et anarchique qui a de lourdes conséquences.
00:28:09 Voici 30 ans que les Français sont privés de leur droit
00:28:11 d'être consultés sur le sujet.
00:28:13 Les Français n'en peuvent plus de cette immigration massive
00:28:15 qui change le visage de notre pays et est vecteur d'insécurité.
00:28:19 Les Français ne veulent plus la financer.
00:28:21 Ils en ont tensé de voir des demandeurs d'asile
00:28:24 ou même des étrangers sous OQTF remplir les pages des journaux,
00:28:28 non pas pour des choses positives,
00:28:30 mais pour des meurtres et des agressions quotidiennes.
00:28:32 Pourquoi donc avez-vous toujours refusé de donner la parole
00:28:36 au peuple sur ce sujet ?
00:28:38 Pourquoi, monsieur le ministre,
00:28:39 vous semblez patiner sur ce sujet majeur ?
00:28:41 Un sujet qui, s'il était pris comme le taureau par les cornes,
00:28:45 ferait économiser des dizaines de milliards par an.
00:28:48 Cela devrait par ailleurs intéresser le ministre des Comptes publics
00:28:51 et votre gouvernement à la rue financièrement,
00:28:53 qui, rappelons-le, détient le record de dette avec 3000 milliards d'euros.
00:28:57 Si vous vous attaquiez enfin au sujet de l'immigration,
00:29:00 les Français pourraient aussi retrouver leur tranquillité.
00:29:03 Cela devrait guider votre action chaque matin,
00:29:06 car votre devoir, monsieur le ministre,
00:29:08 est de protéger ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes,
00:29:10 et notamment les compatriotes les plus fragiles.
00:29:13 Qu'attendez-vous pour agir ?
00:29:14 Nous avons, nous, un projet déjà prêt,
00:29:17 clé en main, celui de Marine Le Pen.
00:29:19 Nous vous donnons, monsieur le ministre,
00:29:21 nous vous donnons notre accord pour le copier-coller.
00:29:25 Vous pourriez ainsi vous attaquer au droit du sol et à la délinquance
00:29:28 en expulsant les délinquants étrangers,
00:29:31 réformer l'AME, réformer le droit d'asile.
00:29:33 Bref, vous pourriez, avec le projet de Marine Le Pen,
00:29:36 répondre aux attentes légitimes des Français
00:29:39 et tourner la page du manque de courage politique.
00:29:42 Vous pourriez tourner le dos à tous ceux qui se succèdent depuis des décennies
00:29:45 et se contentent d'assister à l'enseignement de notre pays
00:29:48 sans rien faire, en détournant le regard.
00:29:50 Alors, monsieur le ministre, quand allez-vous enfin agir
00:29:53 et nous présenter quelque chose de solide pour protéger les Français ?
00:29:56 La parole est à monsieur Gérald Darmanin,
00:29:59 ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:30:02 Merci, madame la présidente.
00:30:05 Mesdames et messieurs les députés,
00:30:06 monsieur le député, je voudrais faire deux remarques.
00:30:09 La première, c'est de vous remercier d'avoir retrouvé enfin un peu de décence.
00:30:15 La première, c'est de vous remercier
00:30:17 de ne pas avoir sauté sur votre téléphone, votre clavier
00:30:21 pour dénoncer je ne sais quel...
00:30:23 je ne sais quel défaut du fonctionnement du gouvernement
00:30:28 pour pouvoir appuyer vos thèses vendées sur la peur.
00:30:31 Votre question d'actualité a sans doute été demandée
00:30:34 avant que vous vous rendiez compte de l'énorme,
00:30:36 de l'innommable et de l'insupportable de vos réactions
00:30:40 le jour de ces événements absolument désastreux d'Annecy,
00:30:43 pour lequel je veux avoir aujourd'hui quelques mots.
00:30:46 D'ailleurs, les victimes ne vous intéressent pas.
00:30:50 Vous n'avez pas un mot pour les enfants,
00:30:52 vous n'avez pas un mot pour les parents
00:30:53 pendant cette question d'actualité.
00:30:55 Comme si finalement, l'histoire ne se déroule pas comme l'imaginent
00:31:00 madame Le Pen et tout le rassemblement national,
00:31:03 et je peux vous dire que c'est le dégoût qui nous inspire
00:31:05 quand vous parlez de ce sujet.
00:31:07 Deuxièmement, monsieur le député, vous parlez de l'appel au peuple,
00:31:13 mais je vous ferai remarquer que madame Le Pen a déjà été jugée sur son programme.
00:31:16 Par deux fois, elle a été battue avec son présidentiel.
00:31:19 Je veux vous faire remarquer depuis que 50 ans que le Front National
00:31:27 prend de l'adversité, le refus de l'altérité et la haine,
00:31:31 à chaque fois les Français lui disent non,
00:31:33 et c'est un grand peuple que le peuple français.
00:31:35 Un mot juste sur la forme, tiens, Laura Lebar.
00:31:38 On ne répond pas tout de suite à la question,
00:31:39 on prend le temps de la formuler,
00:31:41 ça c'est une technique de communication.
00:31:43 C'est une technique de manipulation.
00:31:44 Maintenant, tout droit va avec des devoirs.
00:31:47 Dans l'immigration, et peu importe, pour n'importe quel soignant,
00:31:50 il y a aussi des devoirs.
00:31:51 Donc ce n'est pas uniquement lié à ça,
00:31:52 effectivement mettre des devoirs et des obligations,
00:31:54 ça va avec les droits, de façon générale.
00:31:56 Et puis répondre à une question,
00:31:57 il devrait y répondre parce que ce crime ANC est absolument terrible,
00:32:00 et on ne reprend pas ça pour ne pas répondre, moi ça me choque.
00:32:03 Jean Bissiat, bon après l'argument de la fin,
00:32:05 qui le brandit à la fin, est-ce qu'il fait mouche ou pas ?
00:32:08 Factuellement, ils ne sont pas en capacité de gouverner aujourd'hui le RN.
00:32:12 Écoutez, j'en sais rien, mais en tout cas,
00:32:14 ce qui est sûr, c'est que les Français ont voté,
00:32:16 d'une certaine façon, pour toute la politique migratoire depuis 40 ans.
00:32:20 Enfin, je veux dire, les politiques migratoires
00:32:22 qui s'appliquent depuis 40 ans, elles ne tombent pas du ciel.
00:32:24 Elles sont appliquées par des gouvernements
00:32:27 dont on sait que c'est l'ADN,
00:32:29 pour lesquels, pour un certain nombre,
00:32:31 l'immigration n'est pas un problème, mais un projet.
00:32:34 Donc à un certain moment, si vous voulez,
00:32:36 effectivement, les Français doivent se réveiller,
00:32:38 doivent aller voter pour des partis
00:32:41 qui portent l'espérance d'une action qu'ils appellent de leur vœu.
00:32:45 Ou alors, c'est plus...
00:32:46 - Ou les sondages, peut-être plus favorables.
00:32:48 - Voilà, maintenant, si vous voulez, Gérald Darmanin,
00:32:51 il vote aussi un peu en touche.
00:32:52 C'est-à-dire que quand on lui dit qu'effectivement,
00:32:54 le drame d'Annecy est indirectement et même directement lié
00:32:58 à une passoire migratoire savamment organisée juridiquement
00:33:03 et institutionnellement depuis des années, ce n'est pas faux.
00:33:06 Et quand Gérald Darmanin se présente en héros,
00:33:08 à UT à la fin, en héros d'une politique anti-immigratoire,
00:33:13 ou en tout cas de limitation de l'immigration
00:33:15 avec son projet de loi, etc.,
00:33:17 il est au ministère de l'Intérieur.
00:33:19 Il peut agir.
00:33:22 Or, non seulement il n'a aucune action,
00:33:24 et puis quand on l'interpelle,
00:33:25 il ne répond pas sur les actions qu'il envisage d'entreprendre
00:33:30 pour limiter le risque qui aboutit à ces drames.
00:33:32 Donc disons que sur la fin, il a raison,
00:33:35 mais en même temps, comme il est aux manettes,
00:33:37 il ne nous dit pas exactement ce qu'il va faire
00:33:38 pour circonscrire le risque.
00:33:40 Autre séquence qui suit immédiatement,
00:33:41 et là je vous sonderai bien sûr, cher Jean-Claude,
00:33:44 c'est Antoine Armand qui, lui, est député Renaissance de Haute-Savoie.
00:33:47 On l'a beaucoup entendu après l'attaque au couteau, évidemment, à Annecy,
00:33:50 et qui interpellait, lui aussi, le gouvernement sur ce qu'il comptait faire.
00:33:54 Ma question s'adresse à Madame la Première Ministre.
00:33:58 Madame la Première Ministre,
00:34:00 jeudi, un peu avant 10h,
00:34:03 sur le jardin du Paquiet, à Annecy,
00:34:07 un homme est entré dans une aire de jeu
00:34:11 et a poignardé des enfants
00:34:13 jusque dans leur poussette.
00:34:18 Depuis, nos pensées sont avec Peter, 22 mois,
00:34:21 avec Egno et Alba, 2 ans,
00:34:24 avec Eti, 3 ans,
00:34:26 ainsi qu'avec Manuel, 72 ans,
00:34:28 et Youssouf, 78 ans.
00:34:29 Nous pensons à eux.
00:34:31 (Applaudissements)
00:34:41 Tous,
00:34:42 tous sont en vie,
00:34:45 tous sont en vie grâce au prodigieux rempart d'humanité
00:34:48 qui s'est immédiatement dressé contre la barbarie.
00:34:52 Ce rempart,
00:34:53 ce rempart, il a le visage d'Henri,
00:34:55 le visage des passants et des agents d'entretien qui se sont interposés.
00:34:59 Il a le visage des policiers d'Annecy,
00:35:03 des militaires, des pompiers, du SAMU,
00:35:06 de la Sécurité Civile.
00:35:07 Il a le visage des soignants d'Annecy,
00:35:10 de Grenoble et de Genève.
00:35:11 Et aujourd'hui, devant la représentation nationale,
00:35:14 je leur dis, nous leur disons merci.
00:35:18 (Applaudissements)
00:35:22 Dès jeudi, madame la Première Ministre,
00:35:24 vous vous êtes rendue avec le ministre de l'Intérieur.
00:35:26 Puis, le lendemain, le président de la République
00:35:28 est venu à Annecy exprimer la reconnaissance de toute la nation.
00:35:32 Dimanche, annécienne, annécien,
00:35:34 nous nous sommes rassemblés fraternellement
00:35:37 pour partager cette gratitude.
00:35:39 Cette gratitude qui est plus forte,
00:35:40 qui sera toujours plus forte que les mensonges et les parades
00:35:43 des récupérateurs sordides et des opportunistes de la haine.
00:35:47 (Applaudissements)
00:35:52 Mais cette gratitude ne suffira pas face aux questions qui nous hantent.
00:35:55 Nous aurons besoin de réponses
00:35:56 en matière de mécanisme européen d'asile, de sécurité,
00:35:59 de proximité, de psychiatrie.
00:36:00 Pour cela, nous avons besoin que la justice fasse son travail.
00:36:03 Madame la Première Ministre, pouvez-vous nous communiquer
00:36:05 les derniers éléments de l'enquête ?
00:36:06 Je vous remercie.
00:36:07 - Merci beaucoup, mon cher collègue.
00:36:09 La parole est à madame la Première Ministre.
00:36:13 (Applaudissements)
00:36:15 - Merci, madame la Présidente,
00:36:16 mesdames et messieurs les députés,
00:36:18 monsieur le député Antoine Armand.
00:36:21 Nous avons tous été frappés de stupeur
00:36:24 face à l'attaque sauvage
00:36:26 dont ont été victimes des tout-petits-enfants
00:36:29 jeudi dernier à Annecy.
00:36:31 Et nous étions ensemble, monsieur le député,
00:36:33 en effet, quelques heures après cette attaque
00:36:36 avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:36:39 Mes pensées vont en premier lieu aux familles de ces petits-enfants,
00:36:44 à ces petits-enfants également,
00:36:46 aux autres victimes adultes de cette terrible attaque.
00:36:50 Et je voudrais à mon tour rendre hommage,
00:36:53 remercier les forces de l'ordre,
00:36:56 la police nationale, la police municipale...
00:36:58 (Applaudissements)
00:37:01 qui est intervenue...
00:37:02 (Applaudissements)
00:37:18 Donc ces forces de l'ordre qui ont pu intervenir quelques minutes
00:37:21 après le début de cette attaque
00:37:23 et qui ont pu neutraliser cet agresseur.
00:37:26 Et je voudrais également rendre hommage aux forces de secours
00:37:30 qui ont été en première ligne face à ce drame absolu
00:37:34 de tout-petits-enfants blessés
00:37:36 et qui, avec les soignants, ont su prendre en charge ces petits-enfants
00:37:40 et aujourd'hui, heureusement, leur vie n'est plus en danger.
00:37:43 Donc je pense que, vraiment, l'heure est à l'émotion.
00:37:46 Naturellement, l'enquête doit permettre de faire toute la lumière,
00:37:49 toute la lumière sur le parcours de cet agresseur,
00:37:52 toute la lumière sur ses motivations.
00:37:55 Mais ne mélangeons pas tout,
00:37:56 ne récupérons pas des drames épouvantables
00:37:59 comme ceux que nous avons vécus.
00:38:01 Et dans la sérénité,
00:38:02 apportons des réponses à nos concitoyens
00:38:05 que nous devons plus que jamais protéger.
00:38:07 Je vous remercie.
00:38:08 Mais Jean-Claude, c'est toujours pareil.
00:38:10 Une question qui n'est pas une question
00:38:12 et une réponse qui n'en est pas une, en fait.
00:38:14 On fait mine de poser une question sur l'enquête,
00:38:16 évidemment, ça émane de Renaissance,
00:38:17 donc ça ne va pas aller à l'encontre de la position de l'exécutif,
00:38:20 mais la Première ministre ne répond pas à la question sur l'enquête.
00:38:24 C'est juste une tribune offerte pour qu'elle reparle d'hommage, de compassion.
00:38:29 On n'est plus là.
00:38:30 On est passé à Ainsi, quand même, à quelques millimètres d'une tragédie
00:38:34 qui aurait été pour ce pays absolument insupportable.
00:38:39 La bonne nouvelle et la grande nouvelle,
00:38:41 c'est que depuis 48 heures, on est à peu près rassuré
00:38:44 sur le sort de ces enfants.
00:38:45 Imaginez ce qui se serait passé si ça n'était pas le cas.
00:38:48 Néanmoins, écoutez ce qui se dit là à l'Assemblée nationale,
00:38:52 en qui est dans son rôle, mais considérant que c'est l'heure et à l'émotion
00:38:55 et qu'on ne parle pas des problèmes d'immigration
00:38:58 parce qu'au fond, ce n'est pas le sujet, tout ça est insupportable.
00:39:02 Je pense au contraire qu'en dépit et heureusement de l'issue,
00:39:09 je dirais presque favorable de la tragédie à Ainsi,
00:39:13 on est confronté au jour d'aujourd'hui, qu'on le veuille ou non,
00:39:16 au problème de l'immigration.
00:39:17 Et ce qui est terrible, c'est qu'on est confronté juste en même temps
00:39:21 à un problème que l'Europe n'arrive pas à régler.
00:39:24 Quand vous avez des députés, des ministres qui disent
00:39:27 "c'est un sujet européen, c'est en Europe qu'on trouvera la solution",
00:39:31 c'est inexact.
00:39:33 Les pays européens ne s'entendent pas sur cette question.
00:39:35 La seule voie, même si ça doit déclencher vis-à-vis de l'Europe
00:39:39 une immense déception, incapable de régler sérieusement ce problème,
00:39:44 la politique d'immigration qu'on sera obligé de traiter à un moment ou à un autre,
00:39:50 dans le sens du durcissement à l'évidence,
00:39:52 doit être une politique nationale.
00:39:55 En Europe, les pays ne sont pas d'accord, on n'en sortira jamais.
00:39:59 Ou on prend les affaires en main, ou je ne sais pas ce qui se passera,
00:40:02 un aux européennes et un peu plus tard à la présidentielle.
00:40:04 - D'un point de vue analytique, ça vous arrive pas ?
00:40:05 Parce que moi je suis assez choquée par un truc que j'ai entendu.
00:40:07 Déjà merci aux policiers, mais il ne faut pas oublier que c'est un civil qui est intervenu.
00:40:11 Ça c'est un.
00:40:12 Deux, moi ce que je vois là, d'un point de vue psychologique,
00:40:15 on ne voit que des personnes qui se réapproprient des choses
00:40:19 pour obtenir un peu plus de pouvoir.
00:40:21 Et ça, ça me pose un réel problème en tant que citoyen.
00:40:23 Moi qui suis citoyenne, j'aime entendre des personnes qui répondent aux questions
00:40:26 au lieu de s'approprier un crime aussi horrible pour obtenir des voix.
00:40:29 Et ça c'est scandaleux.
00:40:30 - Mais surtout, l'émotion c'était bien, ça va aller jeudi, vendredi...
00:40:33 - Oui, mais attends, on est mardi, il faut commencer à parler du reste !
00:40:36 Ça c'est la marque de fabrique de nos gouvernements de manière générale
00:40:39 et de ce gouvernement-là de manière particulière.
00:40:41 C'est-à-dire que ce n'est jamais le moment de s'interroger sur...
00:40:44 - Et on n'en parlera jamais !
00:40:45 - Et sur l'enchaînement causal qui a abouti à ce drame.
00:40:47 Pourquoi ? Parce que la simple interrogation vaut récupération.
00:40:51 Et donc la récupération, c'est le mot valise qui n'est en fait qu'un tir de barrage
00:40:59 empêchant les Français de s'interroger sur les malheurs qui les frappent
00:41:03 au moment où ils sont le plus lucides,
00:41:05 c'est-à-dire au moment où ces malheurs arrivent.
00:41:07 Ça c'est la première chose.
00:41:07 La deuxième chose, c'est que là, qu'est-ce qu'on dit en fait ?
00:41:10 On dit bisous, bisous...
00:41:13 Ah si, on s'interroge effectivement en aval et on s'émeut de ce qui s'est passé,
00:41:19 mais encore une fois...
00:41:19 - On ne parle pas de n'avoir à parler, l'essentiel.
00:41:21 - Exactement, et l'essentiel c'est qu'effectivement nous avons une politique migratoire,
00:41:26 qui est une politique passoire, qui entraîne en aval ce genre de catastrophe.
00:41:30 - Et c'est pas fini, il y a encore une séquence,
00:41:32 toujours émanant d'une députée Renaissance cette fois,
00:41:36 toujours à l'adresse du gouvernement sur cette attaque d'Annecy.
00:41:40 - Ma question s'adresse à Monsieur le Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:41:44 Monsieur le Ministre, nous sommes tous encore choqués
00:41:46 par le drame qui s'est déroulé à Annecy il y a quelques jours,
00:41:49 drame qui a bouleversé la France et le monde.
00:41:52 Toutes nos pensées cet après-midi se tournent vers les victimes et leurs proches.
00:41:58 Ce drame a eu lieu.
00:42:00 Pour autant, je voudrais saluer ici la formidable chaîne de solidarité,
00:42:05 de coopération dans la gestion de ce drame et de ses conséquences,
00:42:09 qui ont pu être contenues.
00:42:11 Les premiers qui sont intervenus sont les promeneurs, les lycéens
00:42:15 et les acteurs du tourisme qui étaient sur place et qui ont agi de façon courageuse,
00:42:20 soit en appelant les secours, en faisant des traductions en langues étrangères,
00:42:24 en faisant un cordon sanitaire pour éviter que les plus petits
00:42:28 ne soient pas exposés à ces scènes si terribles.
00:42:32 Dans un temps record, les professionnels sont intervenus,
00:42:35 forces de police, pompiers, puis les soignants et toute la chaîne de secours.
00:42:39 Bien sûr, ils sont formés pour intervenir et le formidable dispositif mis en place
00:42:44 a permis de limiter les victimes et les blessures.
00:42:47 Pour autant, on n'est jamais préparé à une telle horreur.
00:42:52 Et leur émotion ressentie juste après témoigne de la fragilité de notre humanité.
00:42:57 Le temps sera long pour refermer ces plaies et il nous faudra prendre soin d'eux.
00:43:02 Monsieur le ministre, ce que je voudrais dire ici, cet après-midi,
00:43:05 c'est que toutes les décisions prises l'ont fait et ont permis de sauver ces enfants,
00:43:11 ces adultes et de ne faire aucune nouvelle victime.
00:43:15 Monsieur le ministre, pour ces héros du quotidien ou professionnels avertis,
00:43:18 je souhaite que la nation leur exprime sa reconnaissance et gratitude.
00:43:23 Comment, selon vous, pouvons-nous les honorer de la manière la plus juste, la plus républicaine,
00:43:28 telle qu'ils le méritent ?
00:43:30 Merci beaucoup, ma chère collègue.
00:43:32 La parole est à monsieur Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:43:36 Merci, madame la députée Véronique Riotton.
00:43:45 Vous avez raison, c'est le service public et les femmes et les hommes qui le composent,
00:43:50 quelles que soient leurs missions, qui ont permis de sauver ces enfants et ces victimes
00:43:56 et d'éviter d'en faire davantage.
00:43:58 Je voudrais avoir une pensée, évidemment, pour monsieur le préfet et pour ses équipes,
00:44:01 qui en quelques instants, non seulement ont commandé les opérations de secours et de sécurité,
00:44:06 mais aussi ont intervenu pour, évidemment, organiser la mise en sécurité.
00:44:12 Vous parliez des lycéens qui étaient à proximité du drame, mais aussi des écoles,
00:44:15 puisque lorsqu'il arrive une abomination comme celle d'Annecy,
00:44:18 la première question que se pose un préfet et le ministère de l'Intérieur,
00:44:22 c'est évidemment, y a-t-il d'autres personnes dans d'autres territoires de la ville qui peuvent passer à l'acte ?
00:44:27 Et malheureusement, la panique bien légitime, évidemment, se fait démonstration,
00:44:33 et il faut que les services de l'Etat rassurent.
00:44:35 Et monsieur le préfet a su rassurer tout en menant ces opérations de secours et de sécurité.
00:44:40 Il faut dire aussi que l'organisation du ministère de l'Intérieur,
00:44:42 s'il doit toujours être améliorée, bien évidemment,
00:44:45 a montré, et c'en est la responsabilité des femmes et des hommes qui composent ce ministère, bien sûr, son efficacité.
00:44:51 Je rappelle qu'en moins de trois minutes, un équipage de police est arrivé pour interpeller cette personne,
00:44:57 puis une équipe de moto qui ont pu, avant qu'il puisse continuer sa marche terrible,
00:45:04 interpeller cette personne.
00:45:06 Je voudrais avoir une pensée particulière pour ces policiers qui ont risqué leur vie,
00:45:10 dont l'un d'entre eux, vous le savez, a utilisé son arme de service,
00:45:13 et qui l'ont fait dans des conditions, à la connaissance du ministère de l'Intérieur, d'un grand professionnalisme.
00:45:18 Ils étaient d'ailleurs tous les deux formateurs de tir, et tous les deux majeurs de la police nationale.
00:45:22 J'ai proposé au président de la République que des décorations soient imaginées pour les prochaines promotions,
00:45:27 pour l'ensemble des personnes qui ont contribué à sauver, évidemment, ces personnes.
00:45:31 Et quand l'enquête sera terminée, nous tirons évidemment un bilan du service des étrangers jusqu'aux opérations de secours,
00:45:37 pour améliorer une nouvelle fois, et pour montrer en exemple ce qui s'est passé ainsi,
00:45:41 qui, malgré l'innommable, a permis de sauver des vies.
00:45:44 Tout ça, pour ça ?
00:45:47 Alors, moi je suis horrifiée par ce que j'entends, d'accord ?
00:45:51 Alors la police a mis trois minutes, mais si on n'avait pas eu un civil, il y aurait eu beaucoup plus de morts.
00:45:55 Ensuite, se servir, plusieurs jours après, on a quand même,
00:45:59 quand j'entends dire le travail du gouvernement est de rassurer,
00:46:02 là il n'y a rien de rassurant dans l'actu qu'on a au quotidien, d'accord ?
00:46:04 On a eu l'INSEE, on a eu l'OLA, enfin, on n'a plus besoin de citer toutes les horreurs qu'on a tous les jours.
00:46:09 Donc non, l'heure elle est à l'action, elle est aux solutions, elle est aux réponses,
00:46:13 elle est certainement pas à ce pateau mélodramatique où finalement on évite les sujets importants.
00:46:18 Parce que là, effectivement le peuple il est pas rassuré.
00:46:20 Ça va plus loin, on s'autocongratule en fait.
00:46:22 C'est ça, de faire son travail.
00:46:24 La police est arrivée, bah oui, pour une fois, tant mieux et c'est normal.
00:46:27 Mais on va surtout remercier le civil qui est intervenu.
00:46:30 Non mais il y a une forme d'autocongratulation sur la fin,
00:46:33 qui est un peu limitant quand même.
00:46:35 La police est encore une fois fait preuve de professionnalisme,
00:46:38 je veux dire ça, on ne peut qu'applaudir,
00:46:40 les policiers sont suffisamment mis au banc par un certain nombre de médias
00:46:44 qu'il faut de temps en temps rendre hommage à leur travail,
00:46:48 qui est réel pour protéger la société, ce que je ne manque pas de faire.
00:46:51 Mais est-ce que la réponse est allée à hauteur ?
00:46:53 Par contre, je ne vois pas comment, si vous voulez, un pouvoir politique
00:46:56 qui précisément est un peu à la ramasse en ce qui concerne les questions migratoires
00:47:01 et les questions de sécurité puisqu'on a cette explosion de la sauvagerie dans notre pays.
00:47:05 J'entendais l'autre jour le témoignage de M. Bauer, le criminologue,
00:47:12 qui disait qu'on avait atteint un taux d'homicidité qui est record sur les 50 dernières années,
00:47:16 c'est-à-dire à la fois les homicides et les tentatives d'homicides.
00:47:18 Quand on a ces chiffres-là et ces statistiques-là, si vous voulez,
00:47:22 on est prié de se faire discret.
00:47:24 Alors moi je veux bien qu'on rende hommage, qu'on passe notre temps à faire de l'émotionnel,
00:47:27 qu'on fasse notre temps à faire des marches blanches, des nounours, des bisous-bisous, etc.
00:47:33 On a des fleurs, c'est très bien, le temps de l'émotion est nécessaire.
00:47:36 Mais quand on est au pouvoir, quand on est au gouvernement, c'est pour gouverner,
00:47:39 enfin en principe, c'est-à-dire pour traiter le réel et faire en sorte que les drames
00:47:43 qui peuvent frapper les Français aujourd'hui ne frappent pas les Français demain.
00:47:46 Et pour cela, ça s'appelle la politique. Il est temps qu'ils s'en fassent.
00:47:49 - Allez, on va s'interrompre quelques minutes et puis on reviendra pour parler de ce qui se passe
00:47:53 avec Donald Trump. Jean-Claude Dacier, vous avez suivi ce dossier.
00:47:55 Il est devant une cour. - Avec Donald Trump, oui.
00:47:58 - Il y a matière. - A Miami, est-ce qu'il risque ?
00:48:01 On verra. En tout cas, sa ligne de défense paraît très claire sur ces fameux documents
00:48:06 qu'il aurait emportés de la Maison-Blanche après son départ. A tout à l'heure.
00:48:10 ...
00:48:13 - 16h30, il est donc temps de retrouver Somaya Labidi pour le rappel de l'actu.
00:48:17 Bonjour, Somaya.
00:48:18 ...
00:48:21 - Le tueur de DRH, Gabriel Fortin, dans le box des accusés à Valence,
00:48:25 mutile depuis son arrestation en 2021 pour le meurtre de deux anciens DRH
00:48:30 qu'il avait licenciés et une cadre de pôle emploi.
00:48:33 Le suspect s'est finalement plié aux questions du juge.
00:48:36 Jusqu'à la dernière minute, les familles, proches et employeurs des victimes
00:48:40 ont craint de voir le box rester vide. Le verdict est attendu le 30 juin prochain.
00:48:46 Journée de grève pour les assistants qui accompagnent les élèves handicapés.
00:48:50 Ils réclament la création d'un statut de la fonction publique pour sortir de la précarité.
00:48:55 Et une augmentation de leurs rémunérations.
00:48:57 Plus de 130 000 d'entre eux accompagnent actuellement 430 000 enfants,
00:49:01 selon les chiffres du ministère, publiés à la rentrée de septembre 2022.
00:49:07 Et puis, le vaccin anti-chikungunya de Valneva enregistre des résultats prometteurs.
00:49:12 Toutefois, son efficacité réelle contre la maladie doit encore être avérée,
00:49:16 selon une étude publiée mardi dans la revue de Lancet.
00:49:20 Pour rappel, le chikungunya, qui cause de la fièvre et de violentes douleurs articulaires,
00:49:24 est une maladie provoquée par un virus lui-même transmis par le moustique tigre.
00:49:29 C'est peut-être l'affaire la plus compromettante pour ses ambitions futures.
00:49:35 Je parle bien sûr de Donald Trump, qui se retrouve aujourd'hui devant un tribunal à Miami
00:49:39 pour sa gestion négligente de secrets d'État après sa présidence.
00:49:43 Il est donc convoqué devant un juge accusé d'avoir emporté des documents confidentiels
00:49:49 après son départ, où figuraient notamment des informations sur les armes nucléaires.
00:49:54 Bonjour Elisabeth Guedel, vous êtes sur place.
00:49:57 J'ai grand plaisir à vous retrouver à l'antenne chère Elisabeth.
00:50:00 Alors, précision, c'est la première fois qu'un ancien président américain est inculpé au niveau fédéral.
00:50:06 C'est beaucoup plus inquiétant pour lui que l'affaire du paiement à l'actrice X il y a quelques semaines.
00:50:12 Là, on comprend que c'est du sérieux.
00:50:14 Ah oui, là c'est la première fois effectivement qu'un ancien président,
00:50:20 comparé devant la justice de son pays, c'est un tribunal fédéral,
00:50:23 donc il représente la justice des États-Unis.
00:50:26 C'est inédit et donc les charges sont extrêmement lourdes.
00:50:29 37 chefs d'inculpation pour des documents qu'il a effectivement emportés il y a deux ans,
00:50:34 quand il a quitté la Maison-Blanche, qui contiennent des secrets liés en tout cas à la sécurité nationale des États-Unis.
00:50:41 Et on ne rigole pas évidemment sur le sujet pour avoir menti au FBI,
00:50:45 qui lui réclamait ces documents qui devaient rester aux archives nationales.
00:50:48 Et donc, il risque de la prison ferme, Donald Trump,
00:50:52 il risque de finir sa vie en prison.
00:50:54 Alors évidemment, il y a un grand pas, il faudrait qu'il y ait un procès et qu'il soit reconnu coupable.
00:51:00 Donald Trump, qui va tout faire évidemment pour retarder au maximum ce procès,
00:51:04 peut continuer à faire campagne pendant ce temps-là.
00:51:06 Il vise en tout cas la Maison-Blanche, revenir à la Maison-Blanche,
00:51:10 pour éventuellement d'ailleurs s'accorder un pardon présidentiel et éviter la prison,
00:51:14 ce qui est un peu dans un système américain tout à fait inédit.
00:51:17 La Constitution n'avait pas pensé à cette possibilité.
00:51:21 En tout cas, effectivement, c'est le moment le plus difficile pour Donald Trump,
00:51:25 même s'il y a d'autres enquêtes,
00:51:27 notamment pour l'attaque du Capitole, vous vous en souvenez, en janvier 2021,
00:51:31 où là aussi, il risque d'être très inquiété de façon, au niveau fédéral,
00:51:36 puisque c'est pour ces décisions qu'on va encourager ses partisans à envahir le Capitole.
00:51:42 Merci beaucoup, chère Elisabeth.
00:51:44 On va continuer dans le débat.
00:51:45 Vous pouvez rester avec nous d'ailleurs,
00:51:46 on va peut-être vous solliciter dans le cadre de notre discussion.
00:51:50 Laura Lebar, vous vous intéressez beaucoup à l'actualité américaine,
00:51:52 vous avez vécu aux Etats-Unis.
00:51:54 Il a déjà une ligne de défense là-dessus, Donald Trump.
00:51:56 Oui, j'ai parlé à un ami qui est journaliste sur une chaîne américaine
00:52:00 et qui m'a envoyé l'actu.
00:52:02 Donc lui, sa ligne de défense, c'est non coupable,
00:52:04 les documents seraient déclassifiés.
00:52:07 Maintenant, l'analyste va parler aussi,
00:52:09 parce qu'on vient d'assister à quelque chose en France,
00:52:11 c'est pareil là-bas, c'est toujours des espèces de combats, de luttes de pouvoir.
00:52:15 Moi, j'ai le sentiment que finalement, il n'y a plus de vrai dirigeant.
00:52:18 On cherche à s'approprier le pouvoir,
00:52:21 plus qu'à, quelque part, sauver le peuple,
00:52:24 et ça, ça me pose un profond problème.
00:52:25 Jean Messiaen, est-ce que c'est politique ?
00:52:28 Est-ce que derrière, effectivement, il y a la volonté aussi
00:52:31 d'entraver ses ambitions pour la prochaine présidentielle ?
00:52:34 Il n'en fait pas mystère, bien sûr.
00:52:36 Alors moi, je pense, si vous voulez, que l'État profond américain
00:52:39 et le système gaucho-progressiste antinational,
00:52:43 qui est le même que celui qui gouverne en France depuis une quarantaine d'années,
00:52:46 ne pardonne pas à Donald Trump ni d'avoir gagné l'élection de 2016,
00:52:51 ni d'avoir présidé, évidemment, les États-Unis pendant quatre années.
00:52:55 Donc, effectivement, vous savez, la justice,
00:52:57 elle est indépendante formellement et institutionnellement,
00:53:00 mais très souvent, elle n'est pas indépendante idéologiquement.
00:53:03 Quand vous avez, par exemple, en France, un syndicat politisé,
00:53:07 qui est le syndicat de la magistrature, qui est très à gauche,
00:53:10 et qui représente entre un tiers et 40 % des magistrats,
00:53:13 ce n'est pas une justice indépendante.
00:53:14 Aux États-Unis, on a exactement le même phénomène,
00:53:16 même si les magistrats ne sont pas syndiqués,
00:53:18 mais en tout cas, ils ont une coloration politique.
00:53:20 Et donc, effectivement, ça ressemble à de l'acharnement,
00:53:22 ce qui se passe aux États-Unis.
00:53:24 Un président américain, il va finir sa vie en prison ?
00:53:27 Mais mon Dieu, qu'est-ce qu'il a fait ?
00:53:29 Il a tué quelqu'un ? Il a vendu des secrets ?
00:53:32 Il est coupable de haute trahison ?
00:53:36 Excusez-moi.
00:53:36 On ne règle pas avec des documents classified, comme on dit.
00:53:39 Je me sens comme une pointe de nostalgie.
00:53:42 Non, non, non.
00:53:42 On pose une question.
00:53:44 Juste pour terminer, on ne peut qu'être surpris
00:53:48 entre le décalage, enfin du décalage entre l'ampleur
00:53:52 de ce qui lui est reproché et de ce qu'il risque,
00:53:55 et effectivement, la réalité des choses.
00:53:57 On va écouter les prédictions des États-Unis.
00:53:58 Il emmène une trentaine de cartons à son domicile.
00:54:01 Ce n'est pas normal.
00:54:02 La justice américaine ne va pas laisser passer ça,
00:54:05 sauf s'il y a une procédure de déclassification auparavant.
00:54:10 Ce que je ne crois pas une seconde.
00:54:11 Je sais bien que Trump a encore aujourd'hui
00:54:14 un noyau dur de soutien absolu.
00:54:17 Pour ça, je suis très prudent dans ma connaissance modérée
00:54:21 des États-Unis.
00:54:22 Ils sont toujours très surprenants dans leurs choix.
00:54:25 Néanmoins, franchement, si vous pariez sur le fait
00:54:29 que Trump soit encore capable d'être candidat
00:54:31 dans quelques mois, là, franchement, ça commence
00:54:34 à devenir compliqué.
00:54:35 Biden est une momie de 105 ans.
00:54:37 Il est toujours au pouvoir.
00:54:38 Il se représente.
00:54:39 Mais qu'est-ce que ça a à voir avec un gars
00:54:41 qui a volé des documents ?
00:54:42 Il a volé des documents, il n'a pas été condamné encore.
00:54:44 On va aller voir la spécialiste de la question.
00:54:46 C'est insensé, vraiment.
00:54:47 Sur cette notion de déclassification,
00:54:49 déjà, un, est-ce qu'il a les moyens de le prouver ?
00:54:51 Est-ce que c'est une ligne de défense
00:54:52 qui peut tenir la route pour lui ?
00:54:54 Non, ce n'est pas une ligne de défense.
00:54:59 Il n'a pas déclassifié ses documents.
00:55:01 Le FBI, lui, avait réclamé.
00:55:02 Là où il risque, il y a des preuves qu'il a menti au FBI.
00:55:05 Vous savez, le mensonge est très important.
00:55:06 Bill Clinton le sait.
00:55:08 Il a été… une procédure d'impeachment
00:55:10 parce qu'il avait menti.
00:55:12 C'est très sérieux aux États-Unis sur ce sujet,
00:55:14 en dehors du fait que ce sont des documents
00:55:15 effectivement liés à la sécurité nationale du pays.
00:55:17 Et vous parlez de la justice qui peut être partisane,
00:55:20 mais vous savez, la juge devant laquelle
00:55:23 Donald Trump va comparaître a été nommée par Donald Trump
00:55:25 et elle a un certain pouvoir.
00:55:26 Elle peut très bien retarder toute cette procédure,
00:55:29 la tenue du procès par exemple.
00:55:30 Donc effectivement, il peut y avoir un biais.
00:55:32 On le voit avec la Côte suprême également,
00:55:34 avec leurs opinions.
00:55:35 Mais la justice américaine est quand même assez indépendante
00:55:39 et là, il y aurait des preuves,
00:55:41 des e-mails où Donald Trump a clairement menti,
00:55:43 a clairement voulu retenir des documents
00:55:45 liés encore une fois à la sécurité nationale.
00:55:47 C'est là où ça risque d'être difficile pour lui comme défense.
00:55:50 - Elisabeth Guedel, évidemment,
00:55:52 Elisabeth, vous connaissez le parti France-Pays.
00:55:53 La notion de parjure, c'est très très grave.
00:55:55 Les Américains n'aiment rien de moins qu'un mensonge.
00:55:59 C'est cette notion-là qu'on retient
00:56:02 et c'était le cas aussi dans toutes les affaires retentissantes.
00:56:05 On peut penser aussi à l'affaire King-Ton à l'époque.
00:56:07 Le mensonge, c'est très grave pour les Américains.
00:56:09 - Oui, encore faut-il qu'il soit établi pour l'instant.
00:56:11 Le procès commence, on va faire le procès avant le procès.
00:56:15 La justice apporte les preuves, Donald Trump apporte les preuves,
00:56:18 mais franchement, Donald Trump est un des présidents
00:56:21 les plus patriotes que les Etats-Unis ont connus
00:56:23 ces 30 ou 40 dernières années.
00:56:25 Je ne vois pas comment il aurait pu nuire
00:56:27 au pays qu'il chérit le plus, c'est-à-dire aux Etats-Unis.
00:56:30 C'est quelque chose que je ne comprends pas.
00:56:32 - Pas forcément à des fins de divulgation,
00:56:33 mais juste parce qu'il a pris un peu ça par dessus le jambe.
00:56:35 - Non, c'est pas sérieux.
00:56:37 - En tout cas, il a clairement cherché à ne pas rendre ces documents.
00:56:46 Il a rendu certains cartons, mais on a des preuves.
00:56:49 Il a déplacé ces boîtes dans lesquelles il y avait
00:56:51 ces documents confidentiels avec l'aide d'un assistant
00:56:54 qu'il doit comparer régalement et qu'il a voulu garder.
00:56:57 On ne sait pas ce qu'il en a fait.
00:56:58 Vous savez Mar-a-Lago, sa résidence, c'est ouvert au public.
00:57:00 On ne sait pas s'il les a montrés.
00:57:02 Il aurait même montré certains documents,
00:57:04 notamment sur la défense par rapport à l'Iran,
00:57:07 à des personnes qui ne sont pas du tout habilitées
00:57:09 à voir des documents top secret.
00:57:11 Donc là, s'il y a les preuves écrites,
00:57:14 maintenant il faut le prouver évidemment,
00:57:16 c'est un vrai problème pour lui avec la justice américaine.
00:57:20 - Madame Guédel, j'ai juste une petite question
00:57:22 parce qu'on voit effectivement ces charges extrêmement lourdes
00:57:27 que la justice américaine fait peser sur Donald Trump,
00:57:30 mais on s'étonne un petit peu d'une forme de légèreté
00:57:33 avec laquelle la justice américaine traite l'affaire Biden,
00:57:37 vous savez, avec le fils de Joe Biden,
00:57:41 ses rapports avec l'Ukraine, la Russie, etc.
00:57:44 On a l'impression d'un deux poids deux mesures vu de France
00:57:46 entre le traitement qui est réservé à Trump
00:57:48 et le traitement qui est réservé à Biden.
00:57:50 - Elizabeth, est-ce que ce sont...
00:57:51 - Biden fils.
00:57:52 - Oui, Biden fils, oui.
00:57:53 - Beau Biden.
00:57:55 - Est-ce que c'est ce que disent les détracteurs ?
00:57:56 - Il faut qu'on dit que Joe Biden est aussi l'objet d'une enquête.
00:57:58 - Voilà.
00:58:00 - Ce qu'on peut se dire, c'est que la justice est moins empressée.
00:58:03 - On est d'accord, il y a un trouble.
00:58:06 - Merci beaucoup, Elizabeth.
00:58:09 Un dernier mot et après on s'interrompt.
00:58:10 - Effectivement.
00:58:12 - Merci beaucoup, Elizabeth.
00:58:13 On vous laisse suivre tout ça et on reviendra vers vous,
00:58:15 bien sûr, dans les jours qui viennent.
00:58:15 - Un dernier mot de façon analytique
00:58:17 où je vais rejoindre un peu ce qu'il y a des gens.
00:58:18 C'est-à-dire que quelque part, est-ce que s'il n'était pas représenté,
00:58:21 les accusations seraient sorties au milieu ?
00:58:23 Moi, ce que je vois, c'est qu'à chaque fois qu'il y a un président
00:58:26 qui se présente, on a plein d'accusations qui viennent
00:58:28 et c'est très souvent de la gauche envers la droite.
00:58:31 Moi, ça me fait un peu sourire.
00:58:32 Je pense qu'à un moment donné,
00:58:34 il faut aussi reconnaître le positif comme le négatif.
00:58:37 On ne peut pas juger quelque chose exact,
00:58:38 mais c'est très souvent comme ça.
00:58:40 - C'est l'Américain, on n'est pas américain,
00:58:42 donc on n'a pas à juger cette question.
00:58:42 - Même en France, c'est un peu pareil.
00:58:44 On sait très bien que les accusations arrivent très souvent
00:58:46 quand il y a présentation aux élections.
00:58:48 - La justice américaine est souveraine et c'est heureux
00:58:51 et on verra ce qu'il en sort.
00:58:52 Merci. On s'interrompt à nouveau et on reparle.
00:58:54 Alors, on a tout autre sujet, mais qui va vous passionner.
00:58:56 Jean-Claude, vous allez nous éclairer sur les renouvellements de contrat.
00:59:00 Pas de contrat, on parle de foot, évidemment.
00:59:02 - Si je savais.
00:59:02 - Mbappé va-t-il partir ?
00:59:05 On fera un petit peu de...
00:59:05 - Quel gâchis !
00:59:06 - A tout à l'heure.
00:59:07 - Il a décidé de ne pas prolonger jusqu'en 2025 au Paris Saint-Germain.
00:59:15 L'attaquant star sous contrat jusqu'en 2024 a informé le club
00:59:18 qu'il n'activerait pas, c'est un peu subtil,
00:59:19 l'année supplémentaire qui était à sa disposition.
00:59:22 Kylian Mbappé n'a jamais discuté d'une prolongation de contrat avec le PSG.
00:59:26 C'est ce qu'il a ajouté un petit peu plus tard.
00:59:28 Et le club a jusqu'au 31 juillet pour le convaincre de modifier son choix.
00:59:32 Regardez ce sujet d'Augustin Donadio, on en parle ensuite.
00:59:36 Kylian Mbappé aurait-il déjà commencé à faire ses valises ?
00:59:40 Dans une lettre envoyée au PSG hier, le jeune attaquant a officiellement fait savoir
00:59:44 qu'il ne prolongera pas sa collaboration un an de plus jusqu'en 2025.
00:59:49 Le contrat de Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain
00:59:52 se terminera donc comme prévu à l'été 2024.
00:59:55 L'ancien joueur de bondi sera alors libre à cette date d'aller où il veut,
00:59:59 sans que le club parisien ne perçoive un euro.
01:00:02 Alors pour toucher les millions d'euros que rapporterait la vente de Kylian Mbappé,
01:00:06 le PSG devra se séparer de l'attaquant de 24 ans dès cet été,
01:00:10 à condition qu'un club veuille l'acheter au prix fort.
01:00:14 Mais l'hypothèse d'un Mbappé libre fin 2024
01:00:17 aiguise déjà l'appétit de certains clubs,
01:00:20 à commencer par le Real Madrid qui déjà à l'été 2022
01:00:23 était entré en négociation avec le club parisien pour acheter l'attaquant en 20.
01:00:28 Dans une vidéo prise début juin,
01:00:30 le président madrilène ne cache pas son envie de recruter le jeune prodige.
01:00:35 - Vous allez signer Mbappé ?
01:00:37 - Oui, mais pas cette année.
01:00:41 La presse espagnole pose aussi les mêmes conditions.
01:00:44 Mbappé seulement s'il arrive libre.
01:00:46 Le Paris Saint-Germain est prévenu.
01:00:51 - Réaction directe de Jimmy Algérino, ancien joueur du PSG.
01:00:53 Bonjour Jimmy, merci d'être avec nous en direct.
01:00:55 Est-ce qu'on doit comprendre qu'il y a un rapport de force qui s'installe,
01:00:58 un jeu de dupe un peu entre le club et le joueur ?
01:01:01 Racontez-nous comment ça se passe,
01:01:02 ce genre de tractation pour ceux qui ne connaissent pas bien.
01:01:06 - Oui bonjour.
01:01:07 La capacité d'Mbappé de mettre le Paris Saint-Germain au pied du mur
01:01:16 par rapport déjà à son image et puis aussi à sa carrière,
01:01:18 elle est là et bien là tout simplement.
01:01:21 Il explique que déjà il n'est pas content de ce qui a été fait la saison dernière
01:01:26 et que déjà pour rester, voire peut-être pour continuer,
01:01:29 parce qu'il y a effectivement pas mal de chances encore qu'il puisse rester,
01:01:33 mais il attend du club autre chose que ses recrues
01:01:35 et surtout les noms qui sont apparus ces derniers temps
01:01:38 avec Assa Asio ou d'autres joueurs.
01:01:40 - Ça veut dire que là on va aller vers des négociations un peu âpres.
01:01:43 On dit aussi du PSG qu'il est trop tendre avec ses stars
01:01:46 et qu'il cède un peu aux caprices.
01:01:48 Est-ce que là on va peut-être voir de quel bois le club se chauffe ?
01:01:52 - Oui mais c'est la capacité d'Mbappé de pousser les gens dans leur retranchement,
01:01:58 de pousser que ce soit sur le terrain et aussi en dehors sur sa carrière
01:02:02 puisqu'il la gère magnifiquement.
01:02:04 Il ne faut pas oublier quand même qu'il y a très très peu de joueurs
01:02:06 qui arrivent à avoir leur destin l'un demain et Mbappé c'est le cas.
01:02:10 Et donc là en fait je pense que c'est tout simplement de demander au club
01:02:14 de faire vraiment ce qu'ils lui ont promis, ce qu'ils lui ont dit.
01:02:18 Il y a un an, il ne faut pas oublier que quand il a signé au PSG il y a quelques années,
01:02:22 il était normalement le projet du club et on lui a amené Neymar,
01:02:26 après on lui a amené Messi.
01:02:27 Donc là aujourd'hui il ne veut plus avoir de problèmes
01:02:31 ou d'autres sollicitations ou d'autres arrivées de joueurs.
01:02:33 C'est pour ça que là il met et il tranche carrément
01:02:37 pour la suite de sa carrière au PSG et sa carrière à Touco.
01:02:41 - Moi j'ai une question, on évolue comme joueur en allant faire ses gammes ailleurs
01:02:45 parce que bon, il ne peut pas rester non plus Advita Méternam au PSG,
01:02:49 ça fait partie du processus naturel dans la formation d'un champion hors norme qu'il est d'ailleurs déjà ?
01:02:55 - Ça c'est des joueurs qui ont besoin de passer des paliers.
01:02:59 Là aujourd'hui Mbappé n'a plus besoin de passer de palier
01:03:02 si ce n'est que de gagner la Ligue des Champions et de devenir le meilleur joueur au monde.
01:03:06 Et ça, il pourrait très bien y arriver et il peut y arriver au Paris Saint-Germain.
01:03:10 Sauf que jusqu'à présent le club n'a pas donné satisfaction au club Mbappé
01:03:15 et donc en faisant ça, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il aime la France,
01:03:19 il aime le Paris Saint-Germain, il a dit, ce n'est pas du vent même s'il y a de la stratégie derrière.
01:03:24 Donc là en fait il a envie de voir et surtout d'obtenir ce que doit avoir un grand club
01:03:30 pour aller chercher le dernier carré de la Ligue des Champions
01:03:33 et puis qui sait peut-être gagner la Ligue des Champions.
01:03:35 - Ça veut dire que peut-être il n'y croit plus, en tout cas pas avec le PSG quoi ?
01:03:38 Pour la Ligue des Champions.
01:03:43 Alors on a un petit problème technique mais Jean-Claude, vous allez reprendre le relais.
01:03:46 Ça veut dire que ça y est, il a compris qu'au fond, peut-être le PSG n'avait pas les moyens d'aller au bout du rêve ?
01:03:50 - Bon, les moyens, ils les ont.
01:03:52 - Oui mais enfin bon, en tant que collectif, ça ne prend pas.
01:03:54 - Si vous avez la compétence et la capacité, j'en suis évidemment moins sûr,
01:03:58 il faut parler prudemment de ces matières.
01:04:00 Mais enfin, ils ont voulu bâtir une vitrée mondiale pour faire que le PSG connaisse la gloire et la notoriété.
01:04:07 Ils n'ont eu ni l'un ni l'autre, pire, ils reculent.
01:04:11 L'année qui vient de s'achever a été horrible.
01:04:14 Ils n'ont plus d'entraîneurs, ils ont perdu Messi.
01:04:18 Fallait-il d'ailleurs l'embaucher ? La question est posée.
01:04:21 Neymar, avec un contrat qui l'a traîné jusqu'en 2027, dans ces conditions-là, je ne suis pas sûr qu'il restât encore longtemps.
01:04:27 Bref, il y a tout à refaire.
01:04:30 Donc il faut se mettre aussi à la place de Mbappé.
01:04:33 Il a sa carrière à faire, il a du génie, c'est le meilleur joueur à l'heure actuelle en exercice probablement dans le monde.
01:04:38 Mais il a besoin de savoir ce que le PSG est capable de lui offrir.
01:04:43 Si on fait l'équipe autour de lui, qu'on le lui dise avec des noms, des gens précis, une volonté de recruter, etc.
01:04:49 Sinon, il partira.
01:04:51 Et puis, tant pis pour le PSG qui s'asseoira sur le prix du transfert.
01:04:56 Il partira. Il partira probablement au Real de Madrid, où on l'attend avec impatience.
01:05:01 Mais honnêtement, c'est le président du PSG qui doit s'interroger et parler.
01:05:06 Il fait un travail de salopio. C'est un désastre cette année le PSG.
01:05:10 Jimmy Algerino, une dernière réaction.
01:05:12 Est-ce qu'effectivement, le PSG doit faire quelque chose à la main d'Mbappé et lui donner un peu plus de latitude pour la négo ?
01:05:20 Ou est-ce que finalement, Mbappé, il se dit de manière plus pragmatique, il n'y a plus de Real Star au Real Madrid, c'est ouvert.
01:05:27 Moi, je vais arriver et je vais devenir la star du Real Madrid.
01:05:30 Vous avez compris ce qui se passe actuellement.
01:05:34 C'est sûr, il y avait le départ de Benzema du Real de Madrid.
01:05:38 Mais encore une fois, Mbappé aime le PSG, aime la France.
01:05:42 Il a fait un effort de rester et de ressigner.
01:05:45 Maintenant, la saison qui s'est passée n'a pas été satisfaisante.
01:05:50 Et ce qui s'est passé en termes de recrutement, en termes de discours, en termes d'efficacité, ça a été du néant.
01:05:57 Donc là, aujourd'hui, Mbappé, lui, il n'a pas de temps à perdre.
01:05:59 Le PSG, peut-être, mais lui n'a pas de temps à perdre.
01:06:02 Et là, il montre à tout le monde et à son président et aux jeunes du club qu'il faut avancer.
01:06:07 Et comment il faut avancer ?
01:06:08 Donc, lui, il attend juste des preuves et il attend des actes.
01:06:11 Lui, il a demandé aussi au niveau du vestiaire d'avoir des joueurs français qu'il a peut-être aussi avec lui en sélection.
01:06:17 Là, pour le moment, je vous dis, il y a trois ou quatre noms qui paraissent.
01:06:20 Il n'y a aucun joueur de la sélection française et aucun joueur qui l'aurait demandé.
01:06:25 Donc, c'est pour ça, peut-être aussi, qu'il fait cette démarche-là en envoyant la lettre,
01:06:30 puisqu'il n'était pas obligé de le faire.
01:06:32 Il montre vraiment qu'il n'est pas content et qu'il ne veut pas aller au bras de fer parce qu'il restera.
01:06:38 Mais en tout cas, il attend du PSG des actes et donc des joueurs qui vont lui permettre de grandir, d'avancer avec le PSG.
01:06:47 Merci beaucoup, Jimmy Algerino, d'avoir répondu à nos questions.
01:06:50 En tout cas, ce qui est avéré, c'est que c'est un fin négociateur.
01:06:52 Il le prouve en plus d'être un joueur hors pair.
01:06:56 Ça va être compliqué, mais on va suivre ce dossier avec beaucoup, beaucoup d'attention
01:06:59 parce qu'il y a beaucoup de supporters qui sont suspendus à ces décisions-là.
01:07:02 Merci, c'est tout le temps qui nous restait.
01:07:04 Je rends la main à Laurence Ferrari, le début de Punchline.
01:07:07 Et je vous retrouve demain avec grand plaisir et un nouveau panel d'invités à partir de 15h30.
01:07:12 Excellente fin d'après-midi sur l'antenne.
01:07:13 ♪ ♪ ♪