• avant-hier
Les Vraies Voix avec Jean Petaux, politologue


Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-01##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04La dissolution a apporté davantage de divisions à l'Assemblée que de solutions pour les Français.
00:10Ce sont les mots du Président Emmanuel Macron hier soir lors de ses voeux 2025.
00:14Il a donc reconnu que sa décision de dissolution avait conduit à plus d'instabilité que de sérénité,
00:19un choix qu'il assume pleinement.
00:21En décembre, il avait déjà admis que cette décision avait été mal perçue.
00:24Pour 2025, il appelle à un ressaisissement collectif pour restaurer la stabilité,
00:30en insistant sur l'unité et la solidarité des Français,
00:33comme l'ont montré leurs mobilisations pour les JO et la réouverture de Notre-Dame,
00:37soulignant que l'impossible n'est pas français.
00:39Alors on vous pose la question, à vous les auditeurs sur X,
00:43pour vous, qu'est-ce que c'est ce mea culpa d'Emmanuel Macron ?
00:45Est-ce que c'est crédible ? Est-ce que c'est un progrès ? Un mensonge ?
00:48Ou est-ce que ça ne change rien ?
00:50Alors vous votez un mensonge à 69%, ça ne change rien à 29%.
00:54Et puis un petit 1% pour c'est crédible et un progrès.
00:58Alors pour en parler avec nous, nous sommes avec Jean Petau qui est politologue.
01:02Bonsoir Jean Petau.
01:04Bonsoir.
01:05Bienvenue, bonne année à vous.
01:07Bonne année aussi, bonne année.
01:09Alors Jean, du coup, qu'est-ce que vous en pensez vous, tout bonnement,
01:14de ce mea culpa ? Est-ce que vous pensez que c'est sincère et que ça va changer quelque chose ?
01:18Oui, ce n'est pas que je ne peux pas répondre à la question,
01:21c'est que je vous propose de remonter quelques secondes en arrière
01:25par rapport au passage que vous avez lu.
01:29Quand il dit « il faut reconnaître que cette dissolution a prévoqué
01:34plus d'instabilité que de sérénité à l'Assemblée nationale »,
01:37juste avant il dit « pour l'heure, il faut reconnaître ».
01:41Alors ce « pour l'heure » est assez étonnant parce que, qu'est-ce que ça voudrait dire ?
01:45C'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme on dit,
01:49la force est de constater qu'il y a de l'instabilité, mais ça pourrait changer.
01:53C'est-à-dire que, ça c'est le constat, au 31 décembre, à 20 heures et des poussières.
02:02Comme si, dans un futur plus ou moins proche,
02:06cette instabilité allait s'effacer au profit davantage de sérénité.
02:10Ça c'est assez étonnant, je trouve, comme formulation.
02:14Emmanuel Macron peut lui faire beaucoup de reproches,
02:16mais il a quand même, je crois, encore le sens exact des mots qu'il prononce.
02:22Et ce « pour l'heure », à mon sens, est le petit détail de trop
02:26qui montre qu'il n'a pas véritablement changé son analyse sur sa propre perception de la dissolution.
02:35Il doit considérer comme encore un coup de génie qui n'a pas été forcément intériné.
02:43– Alors, Bruno Ponnemare, il y a ce « pour l'heure », effectivement, d'où nous parle Jean Petau.
02:46Puis il y a aussi cet appel à l'unité des Français,
02:48alors qu'on sait qu'aujourd'hui, les divisions politiques
02:51sont plus profondes et plus exacerbées que jamais.
02:54– Encore une fois, c'est le propos du Président de la République.
02:58Il est élu, et c'est lui le Président de la République,
03:00c'est la part du contraire.
03:01Donc effectivement, il a tout intérêt à appeler à l'unité du pays.
03:06Mais quand on voit le contexte politique actuel,
03:10avec le gouvernement qui est en place et ce qui se passe à l'Assemblée Nationale,
03:13c'est un peu compliqué de voir comment le pays peut arriver à être uni,
03:17je ne sais pas, à travers une vision future ou quoi, j'en sais rien franchement.
03:22Moi, je crois que ce qui a fait beaucoup de mal à Emmanuel Macron,
03:26c'est cette présidentialité à outrance de la fonction du Président.
03:31Ça lui est monté à la tête complètement et il a perdu les bras.
03:34Je trouve que son discours m'a été assez mesuré.
03:36Alors, Jean Petau va dans le détail, j'entends ce qu'il dit,
03:41mais en même temps, il a quand même parlé de référendum.
03:43Il y a des choses qui sont intéressantes.
03:45Je pense qu'on devrait avoir compris beaucoup.
03:46– Mais si jamais, par exemple, il faisait un référendum,
03:48est-ce que vous pensez qu'il serait capable de démissionner comme un de Gaulle,
03:51si ça n'allait pas dans son sens ?
03:53– De Gaulle l'a fait, oui, on était dans une autre période.
03:57– Pas certain.
03:57– Non, mais au moins, même pas pour une question de le faire partir,
04:01mais au moins sur des sujets importants,
04:03des sujets régaliens très importants, je pense, sur l'immigration.
04:05Tiens, c'est un véritable sujet, peut-être que ça serait intéressant de faire un référendum.
04:08– Il y a trop de nuance, finalement, dans le discours d'Emmanuel Macron.
04:11– Écoutez, pour une fois, Jean Petau, je pense que vous serez d'accord avec moi,
04:14c'est la première fois en sept ans que personne ne s'est fait engueuler.
04:17Non, mais déjà.
04:18Non, non, mais écoutez, la dernière fois qu'il a pris la parole après la censure,
04:22tout le monde s'est fait engueuler.
04:23Alors, on était tous des irresponsables, des affreux jojos, des anti-républicains,
04:28enfin bon, bref, parce qu'on a vu le goût trans et l'outrecuidance
04:31de censurer un gouvernement minable.
04:33Bon, donc là, quand même, regardons les choses, personne ne s'est fait engueuler.
04:39Déjà, hier, j'attendais le moment au détour de la phrase,
04:42il dit « Tiens, ça fait cinq minutes, ça fait six minutes, ça fait dix minutes,
04:45il n'y a toujours pas une petite grenade, il n'y a pas de grenade qui est sortie de sa bouche. »
04:49Donc déjà, ça dit surtout sa fragilité politique,
04:54parce que si Emmanuel Macron, avec le tempérament qu'on lui connaît,
04:57était en situation de force politique, bien sûr qu'on se serait tous fait carchériser,
05:00évidemment, il y en aurait eu pour la gauche, pour la droite, pour le centre,
05:03pour l'extrême droite, pour les irresponsables, blablabla.
05:05– Donc là, c'est sa position de faiblesse qui joue.
05:06– C'est sa position, pour moi, de faiblesse qui joue, le « mea culpa »,
05:09et je suis d'accord avec Jean, j'ai noté absolument le même bémol,
05:13le « mea culpa », il est un minimum, mais il existe.
05:17C'est-à-dire que chez un homme comme Emmanuel Macron,
05:20je pense qu'hier, il y avait deux choses révolutionnaires, hier soir.
05:22Il y avait une révolution, non mais sérieusement, il faut voir d'où on parle.
05:26Il est têtu comme un mulet des Pyrénées, ça c'est sûr, j'en suis une,
05:30on est quasiment dans la même vallée, donc je sais ce que ça veut dire d'être têtu.
05:34– Dans ma vallée !
05:35– La, la, la, la, la !
05:37Non mais il y a deux, il y a une forme de petite révolution pro-pernicienne
05:40qui n'ira pas plus loin que ça, il y a, un, le « mea culpa » même à minima,
05:45deux, personne ne s'est fait engueuler, il y avait presque,
05:47ce n'était pas l'hymne à l'amour, mais au moins c'était neutre,
05:49c'est déjà pas mal, et troisièmement, référendum.
05:52– Alors, de quoi parle-t-il ?
05:53Est-ce qu'il fait un référendum sur l'immigration à haut risque ?
05:56Est-ce qu'il fait un référendum… – Les retraites ?
05:58– Moi je pense que si il fait un référendum sur les retraites…
06:00– Il va sauter.
06:01– Sauf qu'il va évidemment le perdre, et là comment est-ce qu'il peut rester ?
06:04– Donc il ne le fera pas quoi.
06:05– Moi j'aimerais bien qu'il le fasse, mais ça m'étonnerait que ce soit ça.
06:08– Face à la difficulté de la représentativité au niveau de l'Assemblée nationale,
06:11je pense que le Président a fait un constat où effectivement
06:14il a essayé beaucoup de choses, la dissolution,
06:17et toute cette espèce de pirouette, on va dire, politique et tout, et au final…
06:21– Il n'y a rien qui marche.
06:22– On va dire que ça n'a pas fonctionné aux yeux des Français,
06:25et il s'est dit qu'à un moment donné, je vais reconnaître en toute bonne foi
06:29certaines de mes erreurs, mea culpa,
06:31de, le référendum c'est d'aller redonner vraiment, très sincèrement, la parole aux Français.
06:36C'est-à-dire que c'est parce que les Français évidemment ne se sentaient pas représentés,
06:39donc il s'est dit tiens, enfin maintenant je vous ai entendus,
06:42et je vais vous donner la parole.
06:44Évidemment sur certains sujets, comme le dit Bruno,
06:46il faut qu'il y ait des sujets essentiels, comme c'est-à-dire le régalien,
06:48comme l'immigration, sur les retraites, sur vraiment le quotidien des Français,
06:52sur l'économie, vraiment sur plein de choses qui font qu'aujourd'hui
06:55les Français forcément ne se sentaient pas écoutés,
06:57peut-être que sûrement on ne les entendait pas,
06:59et que quand ils se plaignaient à travers des manifestations et tout,
07:02il s'est dit tiens, peut-être on va avancer dans ce sens,
07:04ou se dire très bien, je reconnais mon erreur,
07:07c'est vrai que par rapport à la dissolution où tu as vu évidemment toutes les personnes,
07:11même certains, étant flippés pour leur siège,
07:13mais tout n'y est pas le soir, le soir des européennes, c'était complètement...
07:16– Justement, Jean Petau, j'ai une question sur cette dissolution qui me taraude un peu,
07:21est-ce que selon vous c'est quoi ?
07:23– T'as des questions qui taraudent, c'est bien, vas-y !
07:26– Bon, est-ce que je peux en placer une quand même ?
07:30Donc Jean, est-ce que cette dissolution c'était un acte de leadership
07:34dans sa tête à Emmanuel Macron,
07:36ou simplement une tentative désespérée finalement de garder le contrôle du pouvoir,
07:41en le perdant finalement ?
07:43– Non, je crois qu'il a voulu faire un coup, c'est un joueur,
07:47il n'a pas fait tapis, tapis ça sera éventuellement le référendum,
07:51j'en dirai un mot tout à l'heure, mais il a voulu faire un coup politique,
07:55oui, il a pensé en particulier en accélérant le calendrier,
08:00puisque vous savez qu'il avait un créneau entre 20 et 40 jours
08:03pour organiser les législatives,
08:05en prononçant la dissolution le 9 juin au soir,
08:08et en utilisant le délai le plus court pour un premier tour le 30 juin,
08:14il a pensé en particulier que la gauche,
08:17sous l'état de la nupèce à l'occasion des européennes,
08:21n'aurait pas le temps de se reconstituer dans le délai extrêmement court
08:24de 4 ou 5 jours, bon, il a tenté,
08:27comme il dit toujours, il a pris son risque et il s'est planté.
08:30Alors sur le référendum, je crois que s'il a cette idée de faire un référendum,
08:36ou des référendums, et en particulier avec, non pas des questions multiples,
08:43qui permettraient peut-être d'élever la réponse ou les réponses des Français en une seule fois,
08:49s'il a cette idée de faire un référendum,
08:51je crois qu'il va visser le dernier clou du cercueil politique qui est le sien.
08:56Parce que quelle que soit la question posée,
08:59quelle que soit l'interrogation faite aux Français,
09:01même si c'est sur le sexe des anges,
09:05ou alors il faudra qu'il fasse en sorte de ne jamais répondre lui-même à la question,
09:11mais quelle que soit la question qu'il posera,
09:14les Français voteront majoritairement contre sa réponse.
09:18– Jean Poteau, je suis d'accord avec ce que vous dites,
09:22c'est-à-dire que je ne peux pas imaginer...
09:24– C'est Françoise de Bois ? – Oui, c'est Françoise de Bois.
09:26– Je suis d'accord avec ce que vous dites,
09:28bonsoir Jean Poteau, je suis absolument d'accord avec ce que vous dites,
09:32parce que la réalité c'est que je ne peux pas imaginer Emmanuel Macron dans cette position-là,
09:38parce que ce sera un référendum pour ou contre Macron, de toute manière, c'est évident,
09:42et surtout, Chirac avait réussi à bien se dissocier du référendum de 2005,
09:48mais il n'était pas à la situation.
09:52– François c'était à 12 ans de l'intention.
09:55– Je suis d'accord, c'est pour ça, je suis d'accord.
09:58– Et je voudrais terminer sur ce que, je vais voir si vous êtes d'accord,
10:03sauf si, nous sommes là en train de disserter sur Watson et Emmanuel Macron's mind,
10:10nous n'en savons rien de ce qu'il a dans son état d'esprit,
10:13sauf si Emmanuel Macron veut faire une sortie, parce qu'il juge...
10:16– Il reste 30 mois.
10:17– Aujourd'hui, il juge qu'il ne tiendra jamais 2 ans et demi dans une situation pareille,
10:21même pas jusqu'à la dissolution, et qu'il veut faire une sortie par le haut,
10:26c'est-à-dire une sortie gaullienne, c'est-à-dire, j'organise un référendum...
10:29– Mais ça ne serait pas une catastrophe ça ?
10:30– Je ne sais pas si ça serait une catastrophe, mais en tout cas pour lui...
10:33– Pour lui c'est sûr que c'est une catastrophe, au niveau égo, c'est sûr.
10:36– Mais pour la France ?
10:37– Non mais je pense que ça pourrait être une catastrophe avec la présidentielle de l'indépendance.
10:40Mais pour lui, je sors par le haut, sur un référendum que je perds,
10:47et peut-être une solution qu'il a dans un coin de sa tête,
10:49je veux savoir ce qu'en pense Jean Petitot, mais pourquoi pas ?
10:52– Jean, vous allez nous répondre, allez-y.
10:54– François, vous vous souvenez de cette phrase terrible que Raymond Aron a eue
10:58au sujet de Valéry Giscard d'Estaing, en disant,
11:01c'est un très bon président, mais il lui manque le sens du tragique.
11:04– Oui, bien sûr, bien sûr, vous avez raison.
11:06– Je ne suis pas persuadé que Macron ait le sens du tragique,
11:08et par ailleurs, pardon pour l'image, elle est mauvaise,
11:11mais ce qu'on appellerait alors une sorte de suicide politique assisté,
11:15qui consisterait à demander aux Français finalement de prendre cette décision,
11:21honnêtement, je suis d'accord avec vous Françoise,
11:24on n'est pas dans la tête de Macron, c'est sûr,
11:28mais je pense que ce serait quand même assez particulier,
11:31je trouve que ça ne correspond pas tout à fait au personnage,
11:34tel qu'on le voit aujourd'hui, et pourquoi par exemple,
11:37c'est passé vite inaperçu hier soir, mais pourquoi à nouveau,
11:40par exemple, situer et donner un nouvel horizon pour la France,
11:44non plus 2030, mais 2050 maintenant, donc c'est assez contradictoire tout ça,
11:48je crois qu'on est plutôt sur une accumulation de contradictions.
11:51– Voilà, Bruno Pommard, est-ce que vous pensez que rétablir la crédibilité
11:54d'un exécutif qui est aussi contesté, c'est une chose qui est envisageable
11:57à travers un référendum, ou à travers quoi que ce soit d'ailleurs en général ?
12:03– Ecoutez, l'exécutif, quand on voit dans quelle situation on est actuellement,
12:08un référendum ou pas, en soi ça pourrait être une bonne chose,
12:14moi je pense, mais encore une fois,
12:16je pense que le Président de la République pour l'instant est hors concours,
12:21hors sujet totalement, et qui ne sait pas comment se dépêtrer
12:24d'une situation qui est quand même très complexe.
12:26– Qui l'a créée lui-même d'ailleurs.
12:27– Il l'a créée en nommant un Bayrou effectivement,
12:30il n'avait pas grand-chose à se mettre sous la dent,
12:33d'autant que Bayrou s'est imposé carrément, il n'a pas été…
12:35– On le sait, on le sait, ça a duré quelques heures dans le bureau effectivement.
12:39– Je suis un peu sceptique à ça.
12:40– À tout l'incanté.
12:41– L'hyperprésidentialité je pense a montré ses limites,
12:45et c'est vrai que quand on voit qu'on en est à ces questions de savoir
12:48qu'est-ce qu'il faudrait faire pour redonner de la crédibilité
12:51à un gouvernement ou bien à nos politiques,
12:53c'est vrai que c'est déjà, avant tout, reconnaître déjà ses erreurs,
12:56reconnaître ce qui n'a pas fonctionné et se dire que justement,
12:59j'ai peut-être pris des décisions…
13:00– Mais est-ce que ce n'est pas ce qu'il fait justement ?
13:02– Il faut le reconnaître, il faut le dire, et comme l'a dit Françoise,
13:05c'est qu'aujourd'hui, c'est qu'après ces années où il y a eu des échecs
13:09et même aussi des réussites, donc effectivement,
13:11c'est dire que quand je n'ai pas réussi, je le dis,
13:14maintenant, je veux vous redonner effectivement le pouvoir
13:16et aussi peut-être sortir de ma sphère jupitérienne
13:21et donner à des personnes de l'exécutif,
13:24c'est-à-dire donner vraiment le pouvoir à l'exécutif
13:26qui fasse vraiment son travail, et celui qui représente l'exécutif,
13:30je pense le Premier ministre qui justement doit donner le « là »
13:33à tous les autres ministres.
13:34– Il a l'air bon, ça.
13:35– C'est ça le plus important, et c'est peut-être comme ça
13:38que la crédibilité… on est au début,
13:40maintenant après, on parle de certains, je ne vais pas dire tes amis…
13:45– Retailleau s'est imposé aussi.
13:47– Retailleau s'est imposé, et qui déjà tout de suite
13:49attend juste une chose avec un sniper et dit que de toute façon,
13:52au mois de janvier, vous allez tous sauter.
13:54Donc, qu'est-ce qu'on veut ?
13:55– Attendez, je pense que tu ne peux pas demander à la gauche
13:59de ne pas voter la censure, avec Bruno Retailleau
14:02qui va faire une loi immigration qui ne dit pas son nom,
14:04avec François Bayrou qui ferme la porte sur les retraites,
14:07c'est-à-dire que tu te fous du monde,
14:09c'est-à-dire que tu as besoin de la gauche pour ne pas être censuré,
14:12et particulièrement du Parti Socialiste,
14:14on tend la main depuis un mois, on négocie depuis un mois…
14:17– Ça n'avance pas.
14:18– Non mais ce n'est pas nous qui ne l'avançons pas,
14:20c'est Bayrou qui te claque la porte au nez,
14:22donc ne t'étonne pas si on censure Jean Petau.
14:24– Excusez-moi, Jean Petau, excusez-moi s'il vous plaît.
14:28– Je suis toujours là.
14:29– Oui, est-ce que vous pensez qu'il est foutu, Bayrou ?
14:35– François vient de poser le problème de manière assez claire,
14:40comme d'habitude, ce qui peut dissuader le Parti Socialiste,
14:47puisque c'est ainsi qu'il faut poser le problème.
14:49– C'est ça la clé du CPS.
14:50– De ne pas voter la censure, ou par ailleurs peut-être l'ORN
14:57qui cette fois-ci n'adopterait pas la même stratégie
14:59que vis-à-vis de Michel Barnier,
15:01c'est l'idée de gagner un petit peu de temps,
15:07de rétablir un peu de stabilité pour peut-être par exemple
15:11obtenir l'évolution du mode de scrutin.
15:16– Proportionnelle.
15:17– Proportionnelle, oui.
15:18– Non mais nous, la demande du PS,
15:22parce que c'est le PS qui est clé dans cette affaire,
15:24vous savez très bien que la demande du PS,
15:26ça porte sur les retraites, on y était presque,
15:29on y était presque sur le gel.
15:30– Mais il a dit qu'il allait en reparler.
15:31– Mais non, mais on s'en fout, c'est que dalle,
15:33c'est des paroles de Béarnaise, je les connais bien,
15:35je suis Big Mourdane, c'est-à-dire, oui on va en reparler,
15:38non, non, non, mais vous savez très bien que c'est des paroles,
15:42mais non, mais moi je les adore, toute ma famille est Béarnaise,
15:44donc on sait comment on parle, dire on va en reparler
15:48égale zéro plus zéro la tatatoto,
15:50c'est on se suspend et on en reparle.
15:52– Oui parce qu'Emmanuel Macron il ne veut pas y toucher.
15:54– Mais c'est pas vrai, je pense que Macron était plus proche,
15:58plus prêt à toucher, il est prêt à toucher à tout pour sauver sa tête.
16:01– Plutôt que l'immigration, plutôt que ça.
16:04– Bien sûr, mais bien sûr, parce qu'il sait très bien que dans ce pays,
16:07quoi qu'il advienne, même si ça a l'air assez obsessionnel,
16:10ce qui compte d'abord c'est le pouvoir d'achat,
16:12et la question des retraites est une question clé pour ce pays.
16:15– Et la sécurité de l'immigration aussi, excusez-moi Françoise.
16:17– Mais c'est en deuxième ou en troisième, mais regardez,
16:20mais regardez, sur les plateaux c'est en premier.
16:24– C'est daté des sondages du Parti Socialiste.
16:27– Non mais je pense Bruno, il faut que tu bosses un peu,
16:29regarde tous les résultats des élections, jamais une présidentielle
16:38ne se fait sur l'immigration et la sécurité, elle se fait toujours sur…
16:41– Maintenant aujourd'hui les Français ont une envie de France.
16:44– C'est pas la sécurité, on ne s'entend plus, on ne s'entend plus.
16:49– On respecte ce que nous on…
16:50– Est-ce que Sarkozy il n'a pas été élu sur une politique sécuritaire ?
16:55– Non, il a été élu sur « Travailler plus pour gagner plus »,
16:58mais c'est typiquement Sarkozy, mais arrêtez de…
17:00– Bon les amis, on va être obligés de s'arrêter.
17:02– Il a été élu sur « Travailler plus pour gagner plus »,
17:05Jordan Bardella a perdu les législatifs
17:07parce que ça n'a pas été la préoccupation, la sécurité.
17:09– Je pense que tu t'égares, peut-être que c'est donc la sécurité.
17:12– On sera pas d'accord, on l'a compris, je vous remercie d'être venu partager
17:16ce moment tranquille et détendu avec moi.
17:19– Travailler plus pour gagner plus, c'est déjà fini ?
17:21– Travailler en plus, ben oui !
17:23Regardez, 18h54, alors je vous rappelle avec qui vous étiez ce soir.

Recommandations