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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin, l'heure des pros, au cœur de l'été, sous le soleil de l'Atlantique qui a cessé de briller les mois de juillet et août.
00:00:10 J'appris que le président de la République préparait une initiative de grande ampleur.
00:00:14 J'imaginais une dissolution de l'Assemblée Nationale, un référendum, la nomination à Matignon, de quelques personnalités qui remuraient le sable sur la plage.
00:00:24 Quelque chose de nouveau, une fantaisie, une inspiration, une surprise.
00:00:28 Hélas, l'initiative de grande ampleur est de convoquer les partis politiques à Saint-Denis.
00:00:34 La belle affaire, le grand débat version Popol.
00:00:38 On parle parfois de la déconnexion qu'il existe entre gouvernants et gouvernés.
00:00:42 Allez dire qu'Emmanuel Macron organise deux tables rondes avec les représentants de la nation, que tout ce petit monde dîne ensuite et que la vie va changer.
00:00:50 J'ai peur que tout cela ne soit que du vent, du vent dont Emmanuel Macron est le prince.
00:00:55 Mais attention, qui sème le vent récolte la tempête.
00:00:59 Il est 9h, Barbara Durand, bonjour.
00:01:02 La France Insoumise a l'intention de saisir le Conseil d'État sur l'Abaya, annonce faite ce matin par Emmanuel Bompard.
00:01:13 Je proposerai à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'État cette réglementation parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution,
00:01:21 qu'à mon avis elle est dangereuse, elle est cruelle. Voici ce qu'a déclaré le député des Bouches-du-Rhône.
00:01:27 Valérie Pécresse annonce la généralisation des arrêts à la demande après 22h dans les bus parisiens.
00:01:33 En clair, à partir de vendredi, vous pourrez demander au chauffeur de vous déposer entre deux arrêts sur son chemin.
00:01:38 Objectif, assurer la sécurité des usagers la nuit et notamment des femmes.
00:01:43 Ce dispositif est déjà expérimenté en banlieue parisienne et ce depuis 2018.
00:01:48 Enfin, après la canicule, la neige. Oui, oui, hier en quelques heures, 20 cm de neige sont tombés à Val Thorens,
00:01:54 la station la plus haute d'Europe à 2300 m d'altitude. Un phénomène exceptionnel et ce, après la vague de chaleur de ce mois-ci.
00:02:03 Ça c'est certain. Je salue évidemment Charlotte Dornelas, Georges Fenech, Philippe Guibert, Vincent Hervouet,
00:02:10 qui nous parlera de cette affaire extraordinaire, précoce. On en dirait peut-être ses prochaines heures.
00:02:15 On n'en sait rien. On ne sait pas ni où, ni quand. On ne sait jamais.
00:02:21 On sait bien que c'était lui quand même dans l'avion.
00:02:23 Oui, on sait que ça se termine mal. Ça se termine bien, mais ça se termine de toute façon. Mais on ne sait ni le jour ni l'heure.
00:02:29 En Russie comme ailleurs. Ce n'est pas simplement en Russie.
00:02:33 Ça commence très fort. Guibert, notre ami Gauthier Lebret.
00:02:38 Initiative de grande ampleur. Sauf qu'il y aura de moins en moins de monde visiblement au dîner.
00:02:42 Les oppositions ne veulent plus aller dîner.
00:02:44 C'est formidable. Mais pourquoi annoncer une initiative de grande ampleur pour faire un dîner ?
00:02:48 C'est ça que j'ai du mal. Je pensais vraiment qu'il y avait...
00:02:50 Une réunion de travail d'abord. Réunion de travail et ensuite dîner.
00:02:52 C'est pas une initiative de grande ampleur. Les mots ont un sens.
00:02:55 Ça ne me paraît pas une initiative de grande ampleur.
00:02:57 S'il dit "je vais annoncer une toute petite initiative de rien du tout", c'est moins vendable.
00:03:00 Mais ils ne disent rien.
00:03:02 Et Florian Philippot est avec nous également. Bonjour.
00:03:05 Vous venez régulièrement, pas régulièrement d'ailleurs, parce que toujours très précis de pouvoir vous inviter
00:03:12 avec l'ARCOP qui surveille le temps de parole.
00:03:15 Et comme vous n'êtes pas député, que vous ne représentez sur le plan électoral...
00:03:20 Je crois que ça n'a rien à voir.
00:03:22 Je pense que nous avons un problème en France avec la représentativité des mouvements politiques dans les médias.
00:03:29 On peut faire la leçon au monde entier.
00:03:31 Il se trouve qu'en France, on voit toujours les mêmes.
00:03:33 Parce que c'est comme ça, parce que les législateurs se sont fait plaisir.
00:03:36 C'est très encadré, c'est très encadré. C'est ceux qui sont élus.
00:03:38 C'est encadré, c'est le soviet système.
00:03:40 En tout cas, vous avez votre congrès je crois samedi.
00:03:45 Et vous venez une fois tous les six mois nous parler.
00:03:48 Et puis j'ai lu beaucoup vos tweets ces derniers temps sur le Covid.
00:03:51 Vous ne parlez que du Covid.
00:03:53 Non.
00:03:54 Quasiment. Donc on en parlera tout à l'heure.
00:03:56 Mais ce qui m'intéresse...
00:03:57 Je parle un peu de tout.
00:03:58 Ce qui m'intéresse ce matin, c'est le petit Émile.
00:04:02 Parce que pour la première fois, les parents du petit Émile ont pris la parole.
00:04:07 Colomban et Marie, ce sont ses parents.
00:04:10 Ils s'expriment publiquement et c'est la première fois dans les colonnes du journal Famille chrétienne.
00:04:15 Le petit garçon, vous le savez, a deux ans et demi.
00:04:18 Le 8 juillet dernier, il a disparu dans le hameau du Haut-Vernay, dans les Alpes de Haute-Provence.
00:04:24 Et nous n'avons aucune information, aucune nouvelle.
00:04:29 L'enquête est au point mort.
00:04:30 Mais je voulais qu'on soit à l'instant avec Samuel Pruveau, qui est journaliste à Famille chrétienne.
00:04:37 Bonjour, Monsieur Pruveau.
00:04:39 Bonjour, Pascal Praud.
00:04:42 Et merci d'être avec nous.
00:04:44 Les parents ont choisi de vous parler, de parler à Famille chrétienne.
00:04:49 Pourquoi ?
00:04:50 En fait, c'est vrai.
00:04:52 Ils nous ont sollicité directement.
00:04:54 Je pense qu'ils ont beaucoup souffert d'une sorte de harcèlement médiatique.
00:04:59 Et ils ont voulu des interlocuteurs qui leur semblent fiables.
00:05:04 Et je confirme que notre journal est fiable.
00:05:06 Mais surtout des interlocuteurs capables aussi de comprendre leur souffrance, c'est évident.
00:05:11 Mais aussi la foi qui les anime.
00:05:14 Parce qu'il n'est pas simple pour un certain nombre de journalistes et peut-être de Français
00:05:18 de comprendre que des jeunes parents, ils sont très jeunes, puissent être animés aussi par la foi
00:05:23 et traverser cette terrible épreuve d'abord et principalement dans la foi.
00:05:29 Vous les avez rencontrés où, quand et dans quelles conditions ?
00:05:33 Alors j'ai eu la chance de pouvoir les rencontrer au Vernet, c'est-à-dire sur les lieux même de la disparition d'Émile.
00:05:42 Et puis j'ai eu l'occasion aussi de les voir deux fois de suite.
00:05:45 Et comme me dit l'adage, c'est très important de laisser une nuit passer
00:05:49 parce qu'une nuit permet de décanter beaucoup de choses.
00:05:52 Et puis donc j'ai pu poser et échanger avec eux à nouveau le lendemain matin.
00:05:57 C'était mercredi dernier et jeudi dernier.
00:06:00 Alors ils vous disent des choses qui sont terribles d'ailleurs.
00:06:04 Nous n'avons pas peur de demander à Dieu un miracle.
00:06:08 Ils disent également, on imagine forcément le pire, mais on ne peut s'empêcher d'espérer.
00:06:16 Ils disent encore, nous continuons à implorer le Seigneur, nous ne tournons pas la page.
00:06:23 Et ils disent, enfin nous n'avons pas de nouvelles informations particulières à communiquer.
00:06:30 L'enquête continue.
00:06:34 C'est difficile, bien sûr, j'imagine, de faire le type d'interview, d'entretien que vous avez fait.
00:06:41 Mais dans quelle disponibilité d'esprit les avez-vous trouvés ?
00:06:47 Moi, j'étais très surpris d'abord par leur jeunesse et aussi par leur maturité.
00:06:52 Et j'ai trouvé en fait des jeunes parents qui essayaient de traverser une épreuve
00:06:57 qui forcément c'est une croix qui est beaucoup trop lourde pour leurs petites épaules.
00:07:02 Donc je ne vous cache pas que souvent les larmes forcément affleuraient dans la discussion.
00:07:08 Moi-même, je ne me sentais pas forcément très vaillant.
00:07:12 Mais c'était d'abord une conversation, vous voyez, dans la cuisine, avec la toile cirée.
00:07:17 C'était vraiment quelque chose de simple, où moi j'essayais de les mettre en confiance,
00:07:22 de parler le moins possible et puis de les écouter.
00:07:26 Mais ce qui m'a frappé d'abord, c'est leur maturité et puis leur tentative de vivre.
00:07:30 Je me répète, mais c'est important de vivre cette épreuve et cette attente
00:07:34 qui est par définition insoutenable dans la foi.
00:07:36 Et on voit bien qu'ils passent par des hauts et des bas.
00:07:39 C'est un grand 8, c'est-à-dire forcément il y a des moments où le pire est envisagé
00:07:44 et le pire semble certain.
00:07:45 Et d'autres moments, c'est les entrailles des parents qui parlent.
00:07:48 Ils se disent que ce n'est pas possible, peut-être que ce garçon,
00:07:53 que leur petit garçon est toujours vivant.
00:07:55 Et puis je voulais ajouter aussi, c'est important,
00:07:58 ils font totalement confiance au travail des enquêteurs,
00:08:02 pour lequel moi je n'ai absolument aucune information.
00:08:04 Mais le travail continue et continue d'arrache-pied me semble-t-il.
00:08:08 – Quand ils disent "nous n'avons pas de nouvelles informations particulières à communiquer",
00:08:12 est-ce qu'ils émettent des hypothèses ?
00:08:15 – Non, en fait, moi je les ai, vous voyez, en qualité de journaliste,
00:08:20 je les ai d'abord écoutées, j'ai essayé de les laisser venir.
00:08:25 Mais manifestement, sur cette question délicate des hypothèses,
00:08:29 manifestement, ils n'en émettent pas, ce n'est pas leur souhait.
00:08:33 Et moi, je n'ai pas tellement osé les relancer sur ce chapitre.
00:08:37 – C'est délicat, évidemment, d'imaginer des hypothèses.
00:08:41 On rappelle les conditions de disparition,
00:08:45 les parents n'étaient pas présents à ce moment-là.
00:08:49 – Oui, en fait, malheureusement, comme toute disparition,
00:08:53 c'est quelque chose de très rapide et de très simple.
00:08:56 Donc si j'ai bien compris, le petit Émile se réveillait de sa sieste,
00:09:01 il était environ 17h, il devait faire une sortie avec ses grands-parents,
00:09:05 avec les poneys, et puis le petit garçon leur a échappé,
00:09:10 enfin c'est un bien grand mot, parce que ce mot est minuscule,
00:09:14 et donc honnêtement, il n'arrive jamais rien, il y a très peu de personnes,
00:09:18 il a échappé en tout cas à leur regard pendant quelques minutes,
00:09:21 5, 10 minutes, et puis malheureusement, ne le voyant pas au bout de 15 minutes,
00:09:27 ils se sont effrayés, ses grands-parents, et se sont mis à le chercher,
00:09:30 et puis malheureusement, la suite, nous la connaissons.
00:09:33 – Est-ce qu'ils ont évoqué justement ce rapport qu'ils ont aujourd'hui
00:09:37 avec les grands-parents ? Je ne sais pas d'ailleurs si c'est les parents
00:09:40 de cette mère ou les parents du père du petit Émile ?
00:09:46 – Votre question est très importante, en fait, il s'agit des parents de Marie,
00:09:50 et du coup, chez lesquels le petit Émile a passé ses vacances,
00:09:56 et ce qu'ils ont voulu faire passer comme message,
00:09:59 et j'ai trouvé ça authentique, autant que je puisse en juger,
00:10:03 c'est le fait qu'ils étaient une famille unie,
00:10:07 et que j'allais dire pour prendre un mot qui n'est pas approprié,
00:10:10 mais en tout cas, entre eux, il n'y avait pas d'eau dans le gaz,
00:10:13 et c'était l'épaisseur d'un papier à cigarette,
00:10:16 et ça me semble très important, parce que ce genre de drame,
00:10:19 en tout cas j'imagine, peut très bien faire exploser un couple,
00:10:22 peut très bien faire exploser une famille, évidemment.
00:10:25 – Et j'imagine la douleur des grands-parents, la culpabilité,
00:10:28 bien sûr des grands-parents, il y a beaucoup de grands-parents
00:10:30 qui nous écoutent en ce moment, et qui ont gardé des enfants,
00:10:34 des petits-enfants, parce que la vie est ainsi faite,
00:10:37 que les couples travaillent aujourd'hui, et souvent,
00:10:40 ce sont les grands-parents qui gardent les enfants,
00:10:42 et on les voit durant cet été, je pense à eux,
00:10:44 parce que la responsabilité qui pèse sur leurs épaules,
00:10:47 la culpabilité qui peut peser également sur leurs épaules,
00:10:51 dans ces cas-là, est grande, je ne sais pas si vous l'avez évoqué
00:10:54 avec Marie et Colomba.
00:10:57 – Alors en fait, on précise aussi dans l'interview,
00:11:00 que cette interview a eu lieu sur les lieux même de la disparition,
00:11:05 dans la cuisine, avec la toile cirée,
00:11:07 et en fait c'était aussi en présence justement des grands-parents,
00:11:11 je pense que c'était une manière pour eux aussi de les soutenir,
00:11:14 parce que, comment dire, de parler publiquement de cette affaire,
00:11:17 c'est en termes de maïotique, c'est quelque chose d'énorme,
00:11:21 donc je pense qu'ils avaient besoin de leur soutien,
00:11:23 et ce que j'ai perçu évidemment chez ces grands-parents,
00:11:27 c'est d'abord beaucoup de dignité, et puis une souffrance
00:11:32 qu'ils essayent plus ou moins d'assumer,
00:11:34 forcément, en particulier les hommes, on est souvent…
00:11:38 enfin, les hommes sont réputés plus pudiques,
00:11:41 mais à un moment donné, je me souviens de l'échange,
00:11:44 on a parlé des larmes, qui ne concernent pas juste Marie,
00:11:47 ni Colomban, mais les grands-parents, et on a évoqué le fait que,
00:11:50 dans la culture chrétienne, paradoxalement,
00:11:52 les larmes étaient parfois le plus grand don de Dieu,
00:11:55 et c'était une façon peut-être de, non pas de se dédouaner,
00:11:59 mais de dire que de pleurer, c'était finalement peut-être
00:12:01 l'attitude la plus digne pour eux.
00:12:04 En tout cas, évidemment, ce ne sont pas, comme on a pu l'écrire,
00:12:09 dans quelques endroits, et c'est très regrettable,
00:12:11 évidemment, ce ne sont pas des monstres, ni des cœurs de pierre.
00:12:14 – Et l'information que vous donnez est évidemment importante,
00:12:16 que les grands-parents étaient présents au moment
00:12:18 où vous avez réalisé cette interview.
00:12:20 Marine Lanson me dit qu'elle peut nous montrer d'autres passages
00:12:25 de l'interview que vous ont donné ses parents,
00:12:28 donc pour le magazine Famille Chrétienne,
00:12:30 nous continuons à en faire confiance au travail des gendarmes
00:12:32 chargés de l'enquête, depuis le début, ils ont fait preuve
00:12:34 d'un grand professionnalisme et de beaucoup d'empathie.
00:12:38 Si nous parlons aujourd'hui, cela ne veut pas dire
00:12:40 que nous allons nous exprimer ultérieurement,
00:12:42 c'est ce qu'on comprend également avec ce témoignage.
00:12:46 C'est vrai que c'est difficile aussi pour ces familles
00:12:48 qui sont aujourd'hui dans un malstreum médiatique,
00:12:51 avec des journalistes qui font leur métier, bien sûr,
00:12:55 mais qui veulent forcément des témoignages,
00:12:59 et qui peuvent heurter parfois un secret,
00:13:04 ou en tout cas une volonté de rester à l'écart
00:13:08 de cette bulle médiatique.
00:13:10 Nous voulons d'ailleurs remercier tous ceux qui ont respecté
00:13:12 notre volonté et qui ont gardé le silence face
00:13:16 au harcèlement médiatique.
00:13:18 Ces affaires sont dramatiques, en miroir,
00:13:21 on pense à l'affaire Grégory, et on pense au débordement
00:13:24 qui ont existé à cette époque-là, qui sont moins le cas d'ailleurs
00:13:28 aujourd'hui. Les journalistes font preuve, me semble-t-il,
00:13:32 de plus de respect qu'ils pouvaient exister
00:13:38 il y a plus de 40 ans au moment de l'affaire Grégory.
00:13:42 Je comprends ou je devine donc qu'ils ne parleront pas,
00:13:46 et qu'ils ont parlé à Famille Chrétienne,
00:13:48 et qu'ils resteront ensuite dans ce silence.
00:13:52 - Alors, c'est ce que j'ai compris, mais après tout,
00:13:55 Marie et Colomban sont libres, le journal Famille Chrétienne
00:13:58 n'a évidemment aucune propriété sur leurs paroles,
00:14:01 mais je pense que pour eux, c'était un exercice très difficile
00:14:04 de consentir à parler, et je pense que pour eux,
00:14:07 c'est un exercice terrible qu'ils ne vont pas vouloir reproduire
00:14:11 tous les jours, enfin, du moins, c'est ce que j'ai compris.
00:14:13 Je voulais faire juste une dernière précision,
00:14:15 si vous permettez, qui moi-même m'a beaucoup appris.
00:14:20 En fait, ce silence, ce n'est pas juste une peur des journalistes,
00:14:23 ce n'est pas juste une volonté de vie en autarcie,
00:14:27 ni même de respect de leur intimité.
00:14:30 On a oublié un paramètre qui est très important,
00:14:32 qui rappelle dans l'interview, le silence leur a été suggéré,
00:14:36 demandé par les enquêteurs eux-mêmes.
00:14:39 Alors, pour l'instant, ça n'a pas abouti, malheureusement,
00:14:42 mais j'ai compris que ce silence a permis aux enquêteurs
00:14:45 de mener un travail bien meilleur.
00:14:48 - Je vous remercie, vraiment, je vous remercie d'abord
00:14:50 pour la qualité de votre intervention, M. Pruvault,
00:14:53 également pour la force de ce témoignage,
00:14:56 qu'on peut lire dans Famille Chrétienne,
00:14:59 qui sort ce matin, je crois.
00:15:02 - Oui, en fait, sur le site de Famille Chrétienne,
00:15:05 l'interview en totalité est à découvrir.
00:15:08 Et puis, le journal arrive à partir de,
00:15:11 il est en date de samedi, mais il arrive à partir de jeudi,
00:15:13 dans les boîtes aux lettres de nos abonnés.
00:15:16 - Et le site est réservé aux abonnés,
00:15:19 ou ceux qui nous écoutent pourront lire entièrement l'interview ?
00:15:24 - A ma connaissance, l'interview est pour l'instant réservée aux abonnés,
00:15:30 mais tout le monde peut, entre guillemets,
00:15:32 faire l'acquisition de cette interview.
00:15:34 Et sincèrement, vu l'importance objective de ces paroles,
00:15:37 je pense que ça vaut vraiment le coup de s'informer cette fois-ci.
00:15:41 - Je vous remercie vraiment grandement.
00:15:43 Et Charlotte, on connaît peut-être votre engagement, bien sûr,
00:15:47 et cette phrase peut-être vous fera réagir.
00:15:49 "Nous n'avons pas peur de demander adieu à un miracle."
00:15:53 - Je les comprends.
00:15:55 Je les comprends et je pense que cette phrase,
00:15:57 d'ailleurs, tout le monde peut la comprendre,
00:15:59 parce qu'il y a bien une chose que personne n'a peur de demander adieu,
00:16:02 qu'on n'y croit pas, c'est un miracle précisément.
00:16:05 Alors eux, ils ont la foi, évidemment, qu'ils s'adressent à Dieu,
00:16:09 parce que d'abord, c'est normal, c'est un réflexe pour eux,
00:16:12 ils doivent le faire tous les jours, j'imagine,
00:16:14 vu le témoignage qu'ils donnent, et là, plus que jamais.
00:16:17 Donc je trouve ça beau, cette dépendance,
00:16:20 la confession de cette dépendance à Dieu, je la trouve belle.
00:16:24 - Il n'y a pas grand-chose à commenter sur cette affaire, Émile ?
00:16:29 - Je pense que beaucoup doivent ressentir un soulagement
00:16:32 qu'enfin les parents s'expriment, de certaines manières.
00:16:36 Leur silence était très lourd, j'ai trouvé, c'est rarissime,
00:16:40 ça n'arrive jamais quand un enfant disparaît,
00:16:42 d'habitude les parents vont devant les caméras,
00:16:44 lancent un cri d'appel, là, c'est un silence très lourd.
00:16:49 Je pense que c'est une bonne chose qu'ils se soient exprimés,
00:16:52 vous y ait référence à l'affaire Grégory,
00:16:54 dans l'affaire Grégory, on a retrouvé le corps très rapidement,
00:16:57 les poignets liés dans la Vologne,
00:16:59 là, on ne sait pas ce qui s'est passé, ça reste un mystère absolu,
00:17:03 et on ne peut même pas être certain qu'on saura un jour,
00:17:07 regardez l'affaire de la petite Estelle Mouzin,
00:17:10 qui avait disparu complètement, on l'a imputée à la fin,
00:17:13 15 ans plus tard, peut-être, à Michel Fourniret et Monique Olivier,
00:17:17 mais il y a des corps qui disparaissent définitivement,
00:17:20 on ne sait pas si un jour on aura l'explication de ce mystère.
00:17:24 Les parents vivent dans le silence, vous savez,
00:17:28 et avant et après, la disparition de l'enfance,
00:17:31 vous êtes plongé dans un silence qui ne s'arrêtera jamais.
00:17:34 Moi, ce que je trouve absolument formidable
00:17:36 dans l'interview de Samuel Proveau, et de Famille Chrétienne,
00:17:39 c'est que pour la première fois, on parle de ses parents,
00:17:42 sans insinuation, sans aide, sans imprécation, sans soupçon,
00:17:48 avec respect de leurs douleurs et avec respect de ce qu'ils sont.
00:17:52 Et c'est bien la première fois.
00:17:54 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, Pascal, pardonnez-moi,
00:17:57 sur certains de nos confrères,
00:18:01 et sur un ton général de la presse, des médias.
00:18:03 - Moi, j'ai vu, par exemple, un reportage formidable
00:18:06 sur l'affaire Grégory, qui est diffusée sur une plateforme,
00:18:10 c'est sur My Channel.
00:18:13 La manière dont se conduisaient les journalistes dans les années 80,
00:18:17 plus un directeur de rédaction n'accepte pas ça.
00:18:20 C'est-à-dire que quand ils sont allés sur la tombe de Grégory,
00:18:23 mettre des jouets de Noël, que n'aurait pas le petit Grégory,
00:18:28 parce qu'il était mort en novembre, mais que cette photo date de décembre,
00:18:32 avec la mère de Grégory, et que c'était à la une, je crois,
00:18:37 à l'époque du Parisien, je peux dire qu'aujourd'hui, ça ne passerait plus.
00:18:40 Parce que les journalistes, en plus, il y avait des journalistes d'un côté,
00:18:43 des pro-Christine Villemin, des anti-Christine Villemin.
00:18:47 Ce reportage, d'ailleurs, est absolument formidable.
00:18:49 C'est là que tu vois quand même qu'il y a aujourd'hui
00:18:51 un peu plus de regard ou d'éthique sur notre profession, me semble-t-il.
00:18:57 - Ce n'est pas le même problème.
00:18:58 - Dans les deux cas, il y a une espèce de contexte idéologique
00:19:00 qui est lié à un procès sous-jacent, qui est fait.
00:19:03 - C'est quoi le procès ?
00:19:04 - Dans l'affaire Grégory, vous aviez un colonel de gendarmerie
00:19:07 qui n'était pas exactement sur le même…
00:19:10 tout à fait raccord avec le petit juge d'instruction.
00:19:13 Il y avait une espèce d'hostilité de part et d'autre
00:19:16 qu'on pouvait finalement formaliser entre les deux.
00:19:18 - La presse me paraît plus respectueuse aujourd'hui.
00:19:20 - La presse, peut-être.
00:19:22 - Me semble-t-il.
00:19:23 - En fait, il y a deux comportements différents.
00:19:26 Ce que vous racontez au moment de l'affaire Grégory,
00:19:27 ce qu'il y a dans le reportage…
00:19:28 - Que vous avez vu peut-être ?
00:19:29 - Oui, que j'ai vu.
00:19:30 - Tout à fait.
00:19:31 Existant à l'enterrement.
00:19:32 - Mais c'est lunaire.
00:19:33 - C'est sûr que c'est absolument lunaire.
00:19:34 On se demande même comment ils ont osé se comporter comme ça,
00:19:36 les journalistes, parce qu'ils inventent des informations,
00:19:38 ils les publient sans les vérifier pour les tester,
00:19:40 pour faire réagir telle personne, etc.
00:19:42 Donc déontologiquement, on va dire que c'est abominable.
00:19:44 Là, c'est plus pernicieux.
00:19:46 Alors, c'est moins scandaleux de visu,
00:19:48 mais le nombre de papiers dans lesquels on a expliqué…
00:19:50 Alors, ils sont catholiques, mais attention,
00:19:52 catholiques tradis, donc intégristes.
00:19:54 Moi, j'ai lu beaucoup de papiers
00:19:56 où je me disais à la fin du papier,
00:19:58 ce qui est suggéré,
00:20:02 c'est que, est-ce qu'ils sont vraiment blancs
00:20:04 dans cette histoire ?
00:20:05 Vraiment, c'était ça, le fond.
00:20:07 Parce qu'en plus, il y a eu un engagement à l'extrême droite
00:20:09 dans je ne sais quel truc.
00:20:10 Et j'ai lu la tante qui était institutrice,
00:20:13 très connue dans son village pour être l'institutrice
00:20:15 la plus sévère du village.
00:20:17 Qu'est-ce que ça vient faire là, en fait ?
00:20:19 Vous voyez que c'est une suggestion qui est assez…
00:20:21 Je me mets à la place des parents, c'est un cauchemar.
00:20:23 - Un petit procès en sorcellerie.
00:20:24 - C'est ça.
00:20:25 - Un procès en sorcellerie où soupçons
00:20:28 ou ont envie d'enquêter en se disant
00:20:30 est-ce qu'il y a une affaire familiale derrière ?
00:20:32 - Mais ce n'est pas notre métier.
00:20:33 - Cette question-là n'était pas en soi.
00:20:35 - Mais c'est là que le parallèle, il est sous-jacent.
00:20:38 Effectivement, et chacun a pu l'avoir à l'esprit
00:20:42 avec l'affaire Grégory.
00:20:43 Voilà ce qu'on pouvait dire effectivement
00:20:45 sur ce sujet et être en compassion
00:20:48 avec les parents d'Émile,
00:20:50 même si personne ne peut se mettre à leur place.
00:20:52 Qu'il vile est un drame évidemment absolu.
00:20:55 Dans l'actualité, aujourd'hui…
00:20:58 - La condition est difficile.
00:21:00 - C'est très difficile.
00:21:02 Mais je voulais vraiment qu'on écoute le garde des Sceaux
00:21:04 parce que j'entendais Jérôme Béguelet ce matin dire
00:21:07 la rentrée du gouvernement se fait sous le signe de l'autorité.
00:21:10 Et c'est vrai qu'après Gabriel Attal hier,
00:21:13 vous allez entendre tout à l'heure
00:21:15 M. Dupont-Moretis qui l'a dit ce matin sur RTL,
00:21:19 c'est effectivement… ça déménage.
00:21:22 Bon, vous connaissez l'affaire de Rillac.
00:21:25 Il s'est rendu hier à Aurillac
00:21:26 où des dégradations ont été commises samedi
00:21:28 au tribunal de la ville lors d'une manifestation.
00:21:30 Il a assuré que les auteurs seraient châtiés
00:21:32 à la hauteur de leur exaction.
00:21:34 Je voudrais qu'on voit le sujet
00:21:35 puisqu'il est possible que tout le monde
00:21:36 ne sache pas précisément de quoi on parle.
00:21:38 C'est un ministre au milieu du chaos.
00:21:43 Éric Dupont-Moretis, le visage fermé,
00:21:45 est venu ce lundi constater les nombreux dégâts
00:21:47 dans le tribunal d'Aurillac,
00:21:49 des actes que le ministre de la Justice
00:21:51 ne veut pas voir impunis.
00:21:53 Aucune cause ne justifie que des crétins décérébrés
00:21:59 viennent brûler une juridiction.
00:22:02 Les auteurs de ces insupportables dégradations
00:22:05 seront arrêtés.
00:22:06 Ils seront châtiés à la hauteur
00:22:08 des exactions qu'ils ont commises
00:22:11 et qu'ils devront bien sûr mettre la main à la poche
00:22:14 pour restaurer ce qu'ils ont dégradé.
00:22:16 Samedi, alors que plus de 1000 personnes
00:22:19 défilaient dans les rues d'Aurillac
00:22:20 en soutien à une femme verbalisée
00:22:22 parce qu'elle marchait sein nu dans la ville,
00:22:24 certains manifestants sont parvenus
00:22:26 à pénétrer dans le palais de justice,
00:22:28 dégradant une salle d'audience,
00:22:30 du mobilier et plusieurs bureaux.
00:22:32 Oui, c'est forcément choquant
00:22:34 d'arriver sur son lieu de travail et de devoir comme ça.
00:22:36 Et je pense que ce sont des réactions
00:22:38 qui ne devraient pas forcément avoir lieu d'être.
00:22:40 Je suis contente, ils ont épargné mon bureau
00:22:42 qui est juste derrière la salle d'audience.
00:22:44 J'ai 2000 dossiers de personnes vulnérables
00:22:46 et tout ce qui m'importe, c'est qu'ils n'aient pas touché
00:22:48 à ces dossiers et que je puisse continuer à travailler.
00:22:50 C'est tout.
00:22:51 Les dégâts sont estimés à 250 000 euros
00:22:53 dans ce tribunal qui rend
00:22:55 plus de 8500 décisions de justice
00:22:57 chaque année.
00:22:59 Gauthier Lebret, j'entendais le ministre
00:23:01 de la Justice, puis il y a quand même un paradoxe.
00:23:03 Au moment
00:23:05 de la loi d'urgence pour réparer
00:23:07 ce qui a été détruit en juin par les émeutiers,
00:23:09 il y avait une proposition du Rassemblement
00:23:11 national, le fameux casseur-payeur.
00:23:13 Tu casses, tu payes.
00:23:15 La majorité a rejeté cet amendement
00:23:17 et a voté contre.
00:23:19 On attend de voir. Il y a les assurances
00:23:21 évidemment, mais ce qui est
00:23:23 vrai aussi, c'est que souvent ces casseurs
00:23:25 ont peu de fonds. Si vous attendez
00:23:27 qu'ils soient solvables pour réparer les écoles...
00:23:29 C'est le principe de le dire. Vous avez un ministre de la Justice
00:23:31 qui dit le contraire de ce que sa majorité
00:23:33 a voté il y a deux mois.
00:23:35 En revanche, il a été très ferme.
00:23:37 Vous allez l'écouter, il était
00:23:39 au micro d'Hertel ce matin parce qu'il
00:23:41 désigne l'extrême gauche, ce qui n'est pas si
00:23:43 fréquent en France.
00:23:45 Généralement, c'est une autre extrême qu'on désigne.
00:23:47 Écoutez M. Dupont-Moretti.
00:23:49 Je le redis, à l'extrême gauche,
00:23:51 on souffle sur les braises
00:23:53 en disant qu'aujourd'hui tout est possible.
00:23:55 Vous avez raison. Alors
00:23:57 affranchissez-vous de la loi commune
00:23:59 et faites ce qui vous passe par la tête.
00:24:01 C'est de l'extrême gauche qui est responsable ?
00:24:03 Oui, bien sûr. D'ailleurs, vous avez vu,
00:24:05 je n'ai toujours pas vu de condamnation
00:24:07 du côté de l'extrême gauche sur cette question-là.
00:24:09 Vous leur demandez ce matin à la France Insoumise de condamner.
00:24:11 Je ne leur demande rien du tout, moi.
00:24:13 Madame, je pense qu'on a compris. Les choses,
00:24:15 c'est très clair. On a fracassé des commissariats de police.
00:24:17 M. Mélenchon n'a pas condamné.
00:24:19 Voilà.
00:24:21 Et à force de dire que la police tue,
00:24:23 que les institutions de valeur rien, en fait, ce sont des gens
00:24:25 qui veulent foutre en l'air la République.
00:24:27 Mais la République,
00:24:29 c'est aussi des services
00:24:31 publics.
00:24:33 Voilà. Pour nos compatriotes.
00:24:35 Les vacances ont décillé,
00:24:37 certains ministres, parce qu'ils ont dû se balader un peu
00:24:39 partout. - Vous les émeutez, peut-être ?
00:24:41 - Non, mais ils se sont baladés et puis ils ont écouté les gens.
00:24:43 Tout simplement, ils ont dit "mais on est coupés de la réalité".
00:24:45 - Vous avez une députée LFI
00:24:47 qui s'appelle Alma Dufour.
00:24:49 Sur les réseaux sociaux, il y a quelques jours,
00:24:51 s'est mobilisée avec le maire
00:24:53 d'une commune de sa circonscription,
00:24:55 qui a eu l'école de sa commune brûlée.
00:24:57 La même Alma Dufour, d'ailleurs,
00:24:59 maintenant s'est rappelée sous des notes, sous les tweets,
00:25:01 il y a quelques semaines, en juin, au moment des émeutes,
00:25:03 disait "non, je refuse d'appeler au calme".
00:25:05 Il y a quelque chose d'incohérent là-dedans.
00:25:07 - Florian Philippot, avant la pause,
00:25:09 qui est avec nous aujourd'hui parce que vous préparez
00:25:11 votre congrès. - Congrès d'Arras,
00:25:13 samedi, oui. Il y aura 2000 personnes.
00:25:15 - Dans une cabine téléphonique ?
00:25:17 - 2000 personnes. - Ah, 2000 !
00:25:19 - Non mais je vous taquine,
00:25:21 mais c'est vrai que les patriotes ne sont pas...
00:25:23 - Les patriotes ont plus d'adhérents que le RN.
00:25:25 - Ah bon ? - C'est marrant.
00:25:27 - Mais moins d'électeurs. - Moins d'électeurs pour l'instant.
00:25:29 On a 10 fois moins d'enquêteurs.
00:25:31 On a 5 ans, ils en ont 50.
00:25:33 Mais on a plus d'adhérents.
00:25:35 Vous allez voir le rapport officiel.
00:25:37 C'est NCCFP qui est l'administration.
00:25:39 C'est pas moi, c'est publié par l'État.
00:25:41 Vous verrez l'adhésion, le don. Vous verrez qu'on a plus que le RN.
00:25:43 Pourquoi ? Parce qu'on a des convictions.
00:25:45 Parce que c'est bien gentil.
00:25:47 Moi, je veux bien qu'on fasse la réunion de M. Macron.
00:25:49 Le dîner, c'est ça, maintenant, c'est un dîner.
00:25:51 Avec des chefs de parti. On aura de LFI,
00:25:53 ORN, LR, PS. Ils vont tous
00:25:55 festoyer. - Vous n'êtes pas invité.
00:25:57 - Non, je ne suis pas invité. Bien évidemment, je veux raconter une chose.
00:25:59 - Vous êtes parti à la Chambre nationale. - Si vous voulez, les coulisses.
00:26:01 J'étais invité au début comme chef de parti par la réunion
00:26:03 de M. Véran et M. Castex,
00:26:05 enfin, Philippe puis Castex,
00:26:07 au début du Covid, là, 2020-2021,
00:26:09 ils faisaient des réunions régulièrement avec les chefs de parti
00:26:11 sur la situation, tout ça.
00:26:13 Ils avaient au début des critères assez simples, c'était les chefs de parti.
00:26:15 Puis ils ont changé les critères,
00:26:17 pour qu'on ne puisse pas y aller. Moi, mais y compris
00:26:19 d'ailleurs Nicolas Dupont-Aignan, etc. On ne pouvait plus y aller.
00:26:21 - C'est-à-dire que vous n'avez pas d'élus ?
00:26:23 - Ce qui se trouvait... Non, mais ce qui se passait surtout...
00:26:25 - C'est la démographie. - C'était pas ça, le problème.
00:26:27 C'est qu'en interne, pendant ces réunions-là...
00:26:29 - C'est pas ça, quand même. - Pendant ces réunions-là, moi, je l'ouvrais.
00:26:31 Moi, je disais des choses à M. Véran.
00:26:33 Je le mettais face à ses responsabilités. - Mais vous n'avez pas d'élus.
00:26:35 - Mais ce n'est pas le sujet. - Bah si.
00:26:37 - Parce qu'il y a plein de gens qui ont envie de l'ouvrir.
00:26:39 - Non, non, d'abord, on a des élus, premièrement.
00:26:41 Et deuxièmement... Non, non, mais vous ne voulez pas entendre ce que je veux dire.
00:26:43 - Mais si, je veux bien entendre. - Bah non, vous ne voulez pas entendre.
00:26:45 Pendant cette réunion-là,
00:26:47 RN, PS, LR, LFID, ça disait
00:26:49 pas un mot. Vous m'entendez ?
00:26:51 J'y étais. Pas un mot.
00:26:53 Vous reprenez des articles, il y avait des articles de l'opinion à l'époque.
00:26:55 C'est vrai qu'ils disaient, ah, il y a les...
00:26:57 Excusez-moi, les champs de service,
00:26:59 la Philippot, Dupont-Aignan, il faudrait qu'on trouve de nouveaux critères
00:27:01 pour s'en débarrasser. Parce que nous, on l'ouvrait
00:27:03 en interne. C'est parti, là.
00:27:05 Ils vont vous faire des formidables conférences de presse
00:27:07 en sortant, il y aura les caméras en disant "on a dit ça,
00:27:09 M. Macron, ça". Ils auront rien dit du tout.
00:27:11 C'est le même système qui cogère
00:27:13 la déchéance de notre pays.
00:27:15 Voilà. Ils vont aller se prosterner
00:27:17 à Bruxelles, ces gens-là. Tous.
00:27:19 Il n'y en a pas un qui remet en cause.
00:27:21 Même Marine Le Pen et Jordane Bardella vont se prosterner à Bruxelles, selon vous ?
00:27:23 L'autre jour, M. Zelensky est arrivé au Parlement européen
00:27:25 et ils étaient tous debout en standing ovation.
00:27:27 Madame Mélanie, aujourd'hui...
00:27:29 Madame Mélanie, qui est...
00:27:31 Madame Mélanie, qui est la Marine Le Pen italienne,
00:27:33 quand elle voit Ursula von der Leyen, c'est le baisement,
00:27:35 c'est la grande duchesse.
00:27:37 Ils ont une dame en Italie.
00:27:39 Les questions sérieuses. C'est pas les rodementades,
00:27:41 juste un mot, c'est pas les rodementades de M. Attal
00:27:43 ou M. Dupont-Maurétier à la rentrée.
00:27:45 Ça, ça fait 40 ans qu'on rebat les oreilles.
00:27:47 Oui, oui, pas tout à fait.
00:27:49 Vous avez dit mille fois ça. Vous avez eu M. Valls à l'époque,
00:27:51 M. Sarkozy. Ils ont tous fait leur numéro.
00:27:53 Alors, je propose la pause.
00:27:55 La réalité, c'est, est-ce qu'on reprend
00:27:57 le pouvoir et le contrôle dans notre pays
00:27:59 qui n'est plus souverain ?
00:28:01 Oui, mais vous n'avez aucun élu.
00:28:03 Mais on en aura un, je ne vous inquiétais pas.
00:28:05 Je mènerai une grande liste de rassemblements souverainistes.
00:28:09 On fera plus de 5 % même.
00:28:11 On aura des élus parce qu'on fera une grande liste
00:28:13 de rassemblements pour le Frexit, l'indépendance,
00:28:15 la libération de notre pays,
00:28:17 pendant que les mêmes guignols vous diront,
00:28:19 comme tous les 5 ans... - Je retire le mot guignol.
00:28:21 - Non, non, je dis "moi guignol". Tous les 5 ans, ils vous disent
00:28:23 "on va réformer l'Europe de l'intérieur".
00:28:25 Du RN à LFI, ils vous le retireront en 2024.
00:28:27 Il y a des gens qui retomberaient dans le panneau.
00:28:29 Mais moi, je vous dis, ne tombons pas dans le panneau.
00:28:31 - Vous êtes là. Vous savez bien que vous êtes là. Je ne vais pas vous couper.
00:28:33 - Je vous en remercie, d'ailleurs.
00:28:35 - Vous êtes invité un peu partout ?
00:28:37 - Non, il y a des endroits où on n'a pas le droit d'y aller.
00:28:39 - C'est-à-dire ? - Par exemple, tout ce qui est Radio France,
00:28:41 c'est impossible. - Ah !
00:28:43 - Non, c'est interdit. - On n'en a pas encore parlé, France Inter, Radio France.
00:28:45 - Non, mais c'est vraiment interdit. Vous n'avez pas le droit.
00:28:47 On paye, je paye quand même, comme vous tous.
00:28:49 Mais on n'a pas le droit d'y aller parce qu'eux estiment...
00:28:51 - Appelez M. Domorand.
00:28:53 Il a travaillé à Libération. Il va bien vous recevoir.
00:28:55 Il fait la matinale de France Inter.
00:28:57 - C'est leur conception de la démocratie.
00:28:59 - Oui, mais là, c'est la pub. A tout de suite.
00:29:05 - Il est déjà en retard. Oui, c'est de la faute de Florian Philippot.
00:29:07 - Il y a plein de choses à dire. - Oui, mais...
00:29:09 - Il faut que je vienne plus souvent, comme ça, je les dirai davantage.
00:29:11 - Il est 9h34. Pardonnez-moi, Barbara Durand.
00:29:13 - Très belle saison touristique pour la France.
00:29:19 Ce matin, Olivia Grégoire,
00:29:21 ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes entreprises,
00:29:23 a déclaré sur CNews
00:29:25 que 88 % des Français
00:29:27 sont restés cet été dans l'Hexagone.
00:29:29 A noté également le retour des clients internationaux.
00:29:31 Plus 29 % d'abonnés.
00:29:33 Notre pays serait la destination
00:29:35 privilégiée pour les acteurs internationaux.
00:29:37 Et cet été, devrait générer
00:29:39 58 milliards d'euros de recettes fiscales.
00:29:41 La France qui se trouverait également
00:29:43 à un tournant démographique.
00:29:45 Elle compte désormais plus de 10 % d'immigrés,
00:29:47 soit près de 7 millions de personnes.
00:29:49 C'est ce que révèle une note de l'Institut Montaigne.
00:29:51 Selon les projections de l'INSEE,
00:29:53 l'immigration pourrait atteindre
00:29:55 70 000 personnes par an dans les prochaines années.
00:29:57 C'est une grande différence.
00:29:59 - C'est une grande différence.
00:30:01 - En sport, Novak Djokovic va redevenir
00:30:03 numéro 1 mondial à l'issue de l'US Open.
00:30:05 Pour quelle raison ?
00:30:07 Parce que le Serbe s'est très facilement qualifié
00:30:09 pour le deuxième tour du tournoi.
00:30:11 Et ce, en expédiant le Français
00:30:13 à Alexandre Muller 6-2, 6-2, 6-3 en 1h35.
00:30:15 - Djokovic a refusé la vaccination.
00:30:17 - Il a fait preuve de liberté, d'audace
00:30:19 à un moment où on lui expliquait
00:30:21 que sa carrière était terminée.
00:30:23 - Il a refusé la vaccination.
00:30:25 - Il a refusé la vaccination.
00:30:27 - Il a refusé la vaccination.
00:30:29 - Il a refusé la vaccination.
00:30:31 - Il a refusé la vaccination.
00:30:33 - Il a refusé la vaccination.
00:30:35 - Il a refusé la vaccination.
00:30:37 - Il a refusé la vaccination.
00:30:39 - Il a refusé la vaccination.
00:30:41 - Il a refusé la vaccination.
00:30:43 - Il a refusé la vaccination.
00:30:45 - Il a refusé la vaccination.
00:30:47 - Il a refusé la vaccination.
00:30:49 - Il a refusé la vaccination.
00:30:51 - Il a refusé la vaccination.
00:30:53 - Il a refusé la vaccination.
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00:31:19 - Il a refusé la vaccination.
00:31:21 - Il a refusé la vaccination.
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00:31:25 - Il a refusé la vaccination.
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00:31:29 - Il a refusé la vaccination.
00:31:31 - Il a refusé la vaccination.
00:31:33 - Il a refusé la vaccination.
00:31:35 - Il a refusé la vaccination.
00:31:37 - Il a refusé la vaccination.
00:31:39 - Il a refusé la vaccination.
00:31:41 - Il a refusé la vaccination.
00:31:43 - Il a refusé la vaccination.
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00:33:39 - Il a refusé la vaccination.
00:33:41 - Il a refusé la vaccination.
00:33:43 - Il a refusé la vaccination.
00:33:45 - Il y a des hauchers qui nous agitent
00:33:47 en cette rentrée pour nous occuper
00:33:49 pendant une semaine, deux semaines.
00:33:51 - En tout cas, c'est...
00:33:53 - Il y en a régulièrement des hauchers.
00:33:55 - J'ai souvent taquiné notre ami
00:33:57 Philippe Guivert en disant
00:33:59 qu'il était le professeur Jean Barber
00:34:01 parce que lui, vous étiez plutôt
00:34:03 un fermiste pour le masque,
00:34:05 pour la vaccination.
00:34:07 Là, je ne souscris pas à tout ce
00:34:09 qu'a dit M. Philippot, mais là où
00:34:11 il y a une réalité, c'est que c'est
00:34:13 un fermiste et que manifestement,
00:34:15 ses effets secondaires
00:34:17 dans l'espace médiatique sont
00:34:19 minorés. - Alors moi, j'ai deux remarques.
00:34:21 - Puisque autour de nous,
00:34:23 nous avons des témoignages de gens
00:34:25 qui viennent vers nous et ces gens-là
00:34:27 risquaient souvent peu avec le Covid,
00:34:29 mais c'est la vaccination qui a créé
00:34:31 un effet secondaire que la maladie n'aurait peut-être pas
00:34:33 faite chez des jeunes gens
00:34:35 qui ont 30 ans, 40 ans, etc.
00:34:37 - Alors, première remarque,
00:34:39 le vaccin a été très décevant sur la transmission,
00:34:41 tout le monde en est d'accord.
00:34:43 Il a sauvé des vies
00:34:45 et il a empêché des gens de faire des formes graves.
00:34:47 Tous les médecins vous le disent,
00:34:49 c'est la première remarque. Et après tout,
00:34:51 même s'il a été décevant, c'est quand même
00:34:53 un résultat qui est loin d'être négligeable.
00:34:55 Et puisque vous parlez de témoignages personnels,
00:34:57 moi j'ai aussi des témoignages personnels
00:34:59 de gens qui ont perdu leurs parents, qui ne voulaient pas se faire vacciner.
00:35:01 - Oui, mais on ne parle pas des gens qui sont fragiles.
00:35:03 Je parle de ceux qu'on a obligés
00:35:05 de vacciner qui ne l'étaient pas.
00:35:07 - D'accord, mais Jean-Michel, il y a
00:35:09 un débat là-dessus. Sur les effets secondaires...
00:35:11 - Vous allez me dire qu'il y a débat.
00:35:13 - Non, mais sur les jeunes, sur tout ça,
00:35:15 je comprends ce que vous dites.
00:35:17 Deuxième remarque, sur les effets secondaires,
00:35:19 il y a une agence
00:35:21 indépendante du ministère
00:35:23 de la Santé qui s'appelle l'agence du médicament.
00:35:25 Elle a la compétence
00:35:27 de
00:35:29 faire remonter
00:35:31 les effets secondaires.
00:35:33 Alors de deux choses l'une,
00:35:35 ou bien cette agence n'a pas bien fait son travail
00:35:37 et à ce moment-là, c'est un gros problème
00:35:39 et il faut la mettre en cause
00:35:41 et il faut en discuter
00:35:43 ou bien elle a fait correctement son travail
00:35:45 et on a les chiffres.
00:35:47 - Est-ce que vous pouvez répondre à cette question ?
00:35:49 - C'est factuel. - Oui, dans la théorie,
00:35:51 vous avez raison. Le problème, c'est que si vous
00:35:53 interrogez les médecins, ils vous disent "mais nous, c'est des
00:35:55 dossiers, des paperas terribles
00:35:57 et un risque professionnel si
00:35:59 on attribue un problème au vaccin".
00:36:01 - Pourquoi un risque professionnel ?
00:36:03 - Parce qu'il y a une pression du Conseil de l'Ordre,
00:36:05 du Média, du gouvernement...
00:36:07 - Mais je ne vois pas l'usine à gaz
00:36:09 de faire remonter un effet secondaire.
00:36:11 - Et donc c'est complètement sous-représenté.
00:36:13 Il y a quand même l'étude suisse, là, de fin août,
00:36:15 de l'université de Bâle qui est sortie,
00:36:17 une injection sur 35,
00:36:19 a donné un problème cardiaque,
00:36:21 en effet secondaire. - 35 ?
00:36:23 - Une sur 35.
00:36:25 - Vérifiez ce que vous dites, bien sûr.
00:36:27 - L'université de Bâle, l'étude suisse...
00:36:29 - Vos chiffres sont considérables.
00:36:31 - Alors qu'on a obligé tout le monde, soit directement
00:36:33 par des professions comme les soignants,
00:36:35 soit par le pass sanitaire.
00:36:37 - On a fait 50 000 fois ce débat, sauf si Charlotte
00:36:39 veut dire un mot là-dessus.
00:36:41 - Je ne veux plus soi.
00:36:43 L'an dernier en France, 53 800
00:36:45 de surmortalité chiffre INSEE sorti en juin.
00:36:47 - Et c'est pareil dans tous les pays...
00:36:49 - Il n'y a aucune étude scientifique
00:36:51 qui attribue ça aux vaccins.
00:36:53 - C'est pareil dans tous les pays très vaccinés.
00:36:55 - Alors très vite, parce qu'on a beaucoup de...
00:36:57 - Le problème, c'est que la réponse est toujours la même.
00:36:59 Il n'y a pas d'études, mais précisément,
00:37:01 on a un gros problème. Il y a des études à l'étranger.
00:37:03 En France, personne ne les génère. Et surtout, nous n'avons pas
00:37:05 le droit d'en parler. On a l'impression qu'il y a une crainte absolue.
00:37:07 - Pourquoi ?
00:37:09 - Il y a une agence du médicament. Pourquoi ?
00:37:11 - Arrêtez avec l'agence du médicament. Je vous parle, nous,
00:37:13 la hauteur de la table.
00:37:15 - Je vais vous dire pour une seule raison.
00:37:17 C'est parce que c'est la droite, voire la droite très droite,
00:37:19 qui porte ces sujets.
00:37:21 - Non mais moi, la droite, la gauche, comment ça se fait ?
00:37:23 C'est fini tous ces clivages gauche-droite.
00:37:25 - Chez Mélenchon pendant la campagne présidentielle,
00:37:27 Ronald Gassiou ouvrait tous les meetings de Mélenchon
00:37:29 en ayant un discours anti-vax.
00:37:31 Il n'y a pas que dans un seul secteur.
00:37:33 - C'est pas anti-vax ou pas.
00:37:35 C'est une question de liberté.
00:37:37 C'est une question de principe.
00:37:39 Le problème, c'est que vous allez aux Etats-Unis,
00:37:41 l'opposition s'est saisie du sujet, fait des commissions
00:37:43 d'enquête au Congrès américain. En France,
00:37:45 l'opposition parlementaire, celle qui va dîner
00:37:47 avec M. Macron demain, qui va festoyer avec lui,
00:37:49 elle n'a pas ouvert sa bouche. C'est tout.
00:37:51 C'est tout.
00:37:53 - Changeons de sujet, si vous le voulez bien,
00:37:55 avec, là aussi,
00:37:57 vous avez peut-être vu
00:37:59 ce qui s'est passé dans une boîte
00:38:01 de nuit et ça montre
00:38:03 la violence de notre société.
00:38:05 Une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat a été ouverte dimanche
00:38:07 après qu'une voiture a percuté plusieurs personnes
00:38:09 dont une mort auprès des gens dans les Vosges.
00:38:11 L'acte est volontaire selon le procureur
00:38:13 de la République des Pinales. Les témoignages ont confirmé
00:38:15 que le véhicule avait effoncé délibérément.
00:38:17 Je vous propose d'écouter le patron
00:38:19 de la boîte de nuit, Cyril Gurtner.
00:38:21 - Le seul écho que j'ai eu, c'est qu'il y a eu
00:38:23 une altercation verbale. Pas de coup de poing,
00:38:25 d'échanger, rien de méchant.
00:38:27 On ne pensait jamais que ça pouvait en arriver là.
00:38:29 C'est de la science-fiction,
00:38:31 cette histoire.
00:38:33 Comment on peut avoir dans l'idée,
00:38:35 dans sa tête, de dire
00:38:37 "je vais aller écraser
00:38:39 les gens".
00:38:41 - Procureur qui a réagi également,
00:38:45 le procureur de la République,
00:38:47 et que nous allons entendre à l'instant.
00:38:49 - Les faits tels qui sont qualifiés pour l'instant
00:38:51 sont qualifiés d'assassinat,
00:38:53 c'est-à-dire de meurtre
00:38:55 avec préméditation,
00:38:57 c'est la qualification qui est retenue,
00:38:59 et tentative d'assassinat.
00:39:01 L'assassinat visant
00:39:03 les faits pour lesquels la victime
00:39:05 est malheureusement décédée, et la tentative d'assassinat
00:39:07 pour les autres victimes qui sont
00:39:09 blessées. Sur les trois personnes
00:39:11 blessées en garde à vue,
00:39:13 les trois présentent des
00:39:15 taux d'alcoolémie importants,
00:39:17 aux alentours pour chacun d'un gramme
00:39:19 d'alcool par litre de sang,
00:39:21 et deux
00:39:23 d'entre eux présentent
00:39:25 des traces de stupéfiants,
00:39:27 mais qui seront ou pas
00:39:29 confirmées par les expertises
00:39:31 ultérieures. - Bon, souvent,
00:39:33 je fais état de cette violence dans la
00:39:35 société, on ne peut que la constater, je ne sais pas si ça
00:39:37 existait toujours de cette manière-là, en tout cas,
00:39:39 mais il y a une forme de frustration aujourd'hui qui se met en place,
00:39:41 donc quand on n'est pas d'accord, ou on casse
00:39:43 un tribunal, ou on arrive avec sa voiture,
00:39:45 et puis on fonce sur des
00:39:47 piétons et on les tue.
00:39:49 La politique,
00:39:51 avec cette initiative de
00:39:53 grande ampleur,
00:39:55 avant de parler de l'ABAIA, c'est quand ?
00:39:57 - Demain, à Saint-Denis,
00:39:59 à l'école de la Légion d'honneur. - Pourquoi Saint-Denis ?
00:40:01 - Parce qu'Emmanuel Macron voulait délocaliser
00:40:03 cette réunion pour pas que ça se fasse
00:40:05 à l'Elysée, en terrain neutre,
00:40:07 quelque part, et l'école de la Légion d'honneur,
00:40:09 c'est en réponse aux émeutiers.
00:40:11 Là, on forme, c'est des jeunes filles,
00:40:13 l'excellence française,
00:40:15 si vous voulez, la jeunesse, exemplaire.
00:40:17 - C'est que des jeunes filles à la Légion d'honneur ?
00:40:19 - Dans cette école-là, oui, c'est des jeunes filles.
00:40:21 - Et vous disiez tout à l'heure que tout le monde
00:40:23 ne veut plus venir ? - Alors, si tout le monde vient,
00:40:25 à la réunion de l'après-midi,
00:40:27 il y aura une réunion qui doit,
00:40:29 notamment, consister à trouver des questions
00:40:31 de référendum à soumettre aux Français.
00:40:33 Alors, je rappelle que Jordan Bardel a déjà
00:40:35 fait une lettre au président de la République,
00:40:37 hier soir, pour demander un référendum sur
00:40:39 l'immigration, en l'état de notre Constitution.
00:40:41 Eric Ciotti, là, lui aussi,
00:40:43 qui veut un référendum sur l'immigration,
00:40:45 l'a reconnu ce matin, dans une autre matinale.
00:40:47 Il faut changer la Constitution pour
00:40:49 soumettre des questions migratoires
00:40:51 aux Français. Et ensuite, il y a un dîner.
00:40:53 Et ça, c'est le dîner qui fait polémique,
00:40:55 puisque, par exemple, Manuel Bompard a annoncé ce matin
00:40:57 qu'il n'irait pas au dîner. Et Jordan Bardel
00:40:59 hésite, puisqu'on voit bien, déjà, Florian Philippot
00:41:01 se saisir de ce dîner pour dire
00:41:03 "ils vont à la soupe". - Qu'est-ce qu'il peut se dire dans un dîner ?
00:41:05 Tout ça est de la com',
00:41:07 c'est pas dans un dîner.
00:41:09 - Il y a une grande part de communication, oui.
00:41:11 Pourquoi avoir parlé de grande ampleur ?
00:41:13 - Encore une fois, c'est de la communication.
00:41:15 Si vous annoncez rien du tout, et un tout petit
00:41:17 événement... - Oui, mais c'est contre-productif.
00:41:19 Quand tu annonces quelque chose de fort
00:41:21 et que ce n'est que ça, tu veux dire "mais ils se fichent de nous".
00:41:23 - Je pense qu'Emmanuel Macron est
00:41:25 très content que... - Il y a autre chose, peut-être...
00:41:27 - Je pense qu'Emmanuel Macron s'attendait à ce que des membres de l'opposition
00:41:29 disent non, ne viennent même pas à la réunion
00:41:31 de l'après-midi, et se satisfait
00:41:33 de voir que tout le monde a dit
00:41:35 oui pour la réunion de l'après-midi.
00:41:37 - Ils ont tous accepté, sauf ceux
00:41:39 qui n'ont pas été invités. - Ceux qui ne sont pas
00:41:41 au Parlement, oui. - Le groupe Liott, ils sont
00:41:43 au Parlement, ils ont 21 députés,
00:41:45 et ils n'ont pas reçu d'invitation.
00:41:47 Ils s'en plaignent. Ils se demandent si ce n'est pas parce qu'ils
00:41:49 avaient déposé une motion de censure pour la réforme
00:41:51 des retraites, vous vous souvenez, ce qu'a fait le groupe Liott ?
00:41:53 En tout cas, ils n'ont pas été
00:41:55 conviés. - Au départ, Emmanuel Macron
00:41:57 avait imaginé que le groupe Liott fasse partie
00:41:59 de la majorité, et joue les pivots
00:42:01 et les voix qui lui manquent. Ils ont joué le pivot
00:42:03 mais dans le sens inverse. C'est-à-dire que le groupe
00:42:05 Liott a refusé de voter la réforme des retraites
00:42:07 et effectivement a déposé la motion de censure
00:42:09 qui a failli faire tomber le gouvernement
00:42:11 à quelques voix près. - Privé de dessert.
00:42:13 - Que dites-vous ? - Privé de dessert
00:42:15 le groupe Liott.
00:42:17 - Bon, là-bas, il y a... - Ce n'est pas
00:42:19 rien quand même l'idée qu'il y ait un référendum.
00:42:21 - Oui, mais on ne peut pas le faire.
00:42:23 - Il y a d'autres référendums possibles
00:42:25 que sur l'immigration, quand même.
00:42:27 - Oui, on peut faire un référendum sur des questions
00:42:29 qui n'intéressent pas les Français.
00:42:31 Sur les retraites, c'est possible, par exemple.
00:42:33 - Il n'y a que l'immigration qui intéresse les Français.
00:42:35 - Non, mais la sécurité, c'est pas mal aussi.
00:42:37 La retraite, ça peut être intéressant.
00:42:39 - Les impôts, les retraites...
00:42:41 - Les impôts ! - Il faudrait réformer la Constitution.
00:42:43 - Ils répondront toujours la même chose.
00:42:45 - Il faudrait un référendum. - Que dites-vous ?
00:42:47 - Je disais qu'ils répondront toujours la même chose,
00:42:49 quelle que soit la question. Ils diront non à l'immigrant.
00:42:51 - Oui.
00:42:53 - Ils répondront à celui qui pose la question.
00:42:55 - Alors ça, c'est faux, cette histoire de "on répond non"
00:42:57 à celui qui pose la question. Ça, ça a été inventé...
00:42:59 - De Gaulle. - Oui, j'ai regardé.
00:43:01 - Regardez, Maastricht-Mitterrand est hyper impopulaire en 92.
00:43:05 - Ça passe à rien.
00:43:07 - À force de propagande, c'est passé malheureusement.
00:43:09 - 2%. - Mais c'est passé quand même.
00:43:11 Donc l'argument, il n'est pas totalement vrai.
00:43:13 Pareil, Chirac sur le quinquennat en l'an 2000,
00:43:15 il n'était pas hyper populaire, il s'est passé,
00:43:17 même si j'étais contre le quinquennat.
00:43:19 Je ne comprends pas que ces responsables d'opposition,
00:43:21 c'est les copains, je suis désolé, à quoi ils ont servi ?
00:43:23 Ça fait un an et demi qu'ils sont en majorité à l'Assemblée nationale,
00:43:25 ils n'ont pas été foutus de voter ensemble une motion de censure.
00:43:27 Le groupe Lyott, qui n'est pas passé à 9 voix près au début de l'année,
00:43:30 ils ne sont même pas invités.
00:43:32 Je ne vois même pas pourquoi les autres y vont.
00:43:34 Ou alors c'est vraiment qu'on avalise que ce sont réunions de copains.
00:43:37 Très bien, ce sera probablement le cas, on fera des faux semblants.
00:43:40 Les référendums, on peut en faire un très intéressant.
00:43:42 - Emmanuel Bompard, copain d'Emmanuel Macron.
00:43:44 - Moi j'y vois un tas. - À ce moment-là, qu'il s'organise sérieusement.
00:43:47 - Qu'il annonce ce matin, c'est-à-dire le Conseil d'État pour le retour de la maillard.
00:43:51 - Oui, c'est bien, il y a le blabla des interviews,
00:43:53 mais ce qu'on vote et ce qu'on fait vraiment ne gêne pas beaucoup Emmanuel Macron depuis le début.
00:43:58 C'est ce que je constate, comme tous les Français.
00:44:00 Il y a un référendum.
00:44:01 - Mais pour une raison simple, c'est qu'ils défendent leurs intérêts.
00:44:04 Voter une motion de censure, c'est retourner devant les urnes et ils ont peur de ne pas revenir.
00:44:07 - Exactement, c'est un vrai problème.
00:44:09 - Vous n'avez pas ce problème-là.
00:44:12 - Il y a qu'un peu d'opposition qui a peur de la motion de censure.
00:44:15 - Vous n'avez pas ce problème, Vionnetta.
00:44:18 - Je veux juste signer une idée, si vous voulez bien.
00:44:21 Moi, j'ai fait des manifestations courageuses, donc j'avais d'autres problèmes.
00:44:24 On avait M. Darmanin qui racontait des saloperies sur nos manifs.
00:44:27 On a dû aller devant les tribunaux.
00:44:29 - Je ne retire pas les saloperies pour vous, parce que ce n'est pas convenable.
00:44:31 - Quand vous dites qu'il y a des gestes factieux et que vous faites des copies d'écran, de vidéos,
00:44:35 pour faire croire qu'il y a un geste factieux et que vous êtes ministre de l'Intérieur,
00:44:37 c'est que vous n'êtes pas très évolué.
00:44:39 Il y a un problème de maturité.
00:44:41 Et d'ailleurs, il a dû reconnaître, évidemment, qu'il était en pleine manipulation mensongère.
00:44:45 Mais ce n'est pas grave.
00:44:46 On n'a pas manqué de courage et on n'en manquera pas.
00:44:49 Ce que je vais vous dire, c'est qu'il ne devrait pas y aller un, ses responsables d'opposition.
00:44:52 Parce que c'est évidemment de la bidouille politicienne.
00:44:54 - Je vous ai donné deux, de la bidouille de Lauréen Philippot, plusieurs fois.
00:44:55 - Deux, vous voulez faire un vrai référendum, je vous en donne un,
00:44:57 puisque Bardella veut le faire le même jour que les Européennes.
00:44:59 C'est son référendum impossible sur l'immigration.
00:45:01 Effectivement, la Constitution ne permet pas aujourd'hui un référendum sur l'immigration.
00:45:04 - Et vous voulez faire un ? - Ils le mentent.
00:45:06 On en fait un sur le Frexit.
00:45:07 Ça, on peut le faire.
00:45:08 On en fait un sur notre appartenance à l'Union Européenne, le même jour que les Européennes.
00:45:11 Ça aurait un certain sens.
00:45:12 Et là, on reprend le contrôle.
00:45:13 On reprend le contrôle sur l'immigration.
00:45:15 On reprend le contrôle sur l'économie.
00:45:16 - Vous pensez que les Français ont envie du Frexit ?
00:45:17 - On reprend le contrôle sur les libertés.
00:45:18 - Vous pensez que les Français ont envie du Frexit ?
00:45:19 - Eh bien, on verra bien après une campagne.
00:45:20 - Je pense que les Français veulent, ils veulent une Europe, bien sûr.
00:45:25 Mais ils ne veulent pas que Bruxelles décide pour eux ce qui se passe dans leur pays.
00:45:31 - Ça s'appelle le Frexit ?
00:45:32 - Non.
00:45:33 - Vous allez modifier comment l'Union Européenne ?
00:45:35 Pour obtenir ça ?
00:45:36 - Il faut trouver des moyens.
00:45:38 Tu ne vas pas te retrouver tout seul.
00:45:39 Regardez ce qui se passe en Angleterre.
00:45:40 Ce n'est pas un succès.
00:45:41 Le Brexit n'est pas un succès.
00:45:44 - Le revenu à plus de croissance.
00:45:45 - Non, moi, dans cette…
00:45:46 - Sur l'immigration, ça n'a rien à régler pour le Royaume-Uni.
00:45:48 - Ils sont en train de le régler.
00:45:49 - Ils sont en train de prendre des mesures.
00:45:52 - Merci.
00:45:53 Dans cette initiative d'ampleur, moi, je vois surtout un affaiblissement de la démocratie parlementaire.
00:46:00 Ils vont se réunir à huis clos, c'est-à-dire en dehors des regards,
00:46:04 de la démocratie, du peuple, des électeurs.
00:46:07 - Sans aucun collaboration.
00:46:08 - Réunions à huis clos, n'est-ce pas ?
00:46:10 Je pense que c'est surtout le constat qu'ils ne peuvent pas gouverner,
00:46:15 dans la mesure où ils n'ont pas de majorité.
00:46:17 Et donc, on cherche…
00:46:18 - Tu peux me barrer.
00:46:19 - …décompromis.
00:46:20 - Tu peux gouverner avec le 49-3.
00:46:22 - Non, le 49-3, ça ne pourra pas marcher.
00:46:24 - Mais bien sûr que si.
00:46:25 - Mais non.
00:46:26 - Ça a marché 17 fois déjà.
00:46:27 - À un moment, vous aurez une motion censure.
00:46:28 - Et bien, ça marchera.
00:46:29 - Non, puis il y a une recherche, un peu un syndrome, je dirais,
00:46:31 moi, je qualifierais d'unanimisme.
00:46:33 Il faudrait que tout le monde soit d'accord sur tout,
00:46:35 mais pas du tout la démocratie.
00:46:36 C'est le débat.
00:46:37 Et le débat, c'est l'Assemblée nationale.
00:46:39 Et là, vous avez un débat qui est un peu confisqué, quoi.
00:46:41 - Bon, on va marquer une pause.
00:46:44 Vous devez partir ?
00:46:45 - Non, moi, pas du tout.
00:46:46 - Vous ne devez pas partir ?
00:46:47 - Vous pouvez partir.
00:46:48 - Vous pouvez partir.
00:46:49 - Moi, je peux rester.
00:46:50 - Vous êtes comme M. Prescovic.
00:46:51 - Je ne peux plus parler de Donald Trump, c'est intéressant.
00:46:52 Si vous voulez, je reste.
00:46:53 - Vous êtes comme M. Prescovic.
00:46:54 - Je suis d'accord avec vous, ça.
00:46:55 - Vous allez nous dire un petit bonjour,
00:46:56 c'est comme vous voulez.
00:46:57 - Non, la première partie, vous n'avez pas du tout parlé,
00:46:59 parce qu'on était avec, effectivement,
00:47:01 vous diriez rester jusqu'à 10 heures.
00:47:03 Mais je voudrais parler de M. Prigojine, à Péret.
00:47:06 Donc, il y a beaucoup d'autres sujets.
00:47:08 - Comme vous voulez.
00:47:09 - Parce que ça, c'est vrai que ça frappe l'opinion, forcément.
00:47:14 - Oui, c'est affreux, qui est en train de devenir,
00:47:16 qui est plus grand mort que vivant.
00:47:18 En train de devenir immense, Prigojine.
00:47:20 Vous avez remarqué,
00:47:22 dans toute la fédération,
00:47:24 il y a des petits hôtels, des petits mémoriaux
00:47:27 qui sont dressés au coin des rues.
00:47:29 Alors qu'en général, les anciens combattants d'Ukraine,
00:47:33 on les enterre à la sauvette.
00:47:35 Il n'y a pas de monument aux morts.
00:47:37 Donc, ça devient un peu un caillou dans la chose,
00:47:39 vraiment un caillou dans la botte de Vladimir Poutine.
00:47:43 - Évidemment, moi, je dis une parole tout à fait naïve, bien sûr,
00:47:47 mais c'est étonnant quand même qu'il monte dans cet avion,
00:47:50 Prigojine, partant de Moscou.
00:47:53 Avec tout son état-major.
00:47:55 - Il y a un truc.
00:47:57 - Avec tout son état-major.
00:47:59 - Il a été piégé.
00:48:01 - Ça ne m'a pas échappé qu'il ait été piégé.
00:48:03 C'est un drôle de militaire, en même temps,
00:48:05 de se faire piéger comme ça.
00:48:07 - Ce qui est bizarre, c'est qu'il n'y avait pas son pilote.
00:48:09 Le pilote qui l'avait accompagné, vous savez,
00:48:11 quand on s'est tourné en Afrique,
00:48:13 parce qu'on sait exactement ce qu'il a fait,
00:48:15 à peu près ce qu'il a fait dans les trois jours qui ont précédé.
00:48:17 Il est allé prendre de l'or en RCA,
00:48:19 à Bangui, la coquette.
00:48:21 Ils lui ont apporté des lingots d'or.
00:48:23 Il a pris de l'encens au Mali.
00:48:25 Il a été reçu comme un chef d'état.
00:48:27 Et puis il est revenu.
00:48:29 Et là, le pilote, son pilote habituel,
00:48:31 est parti à l'autre bout de là,
00:48:33 à 7 000 km de là, en vacances.
00:48:35 - Où est-il? Tu parles.
00:48:37 Il a eu ventre, quelque chose.
00:48:39 - Le pilote s'est soustrait.
00:48:41 Il a disparu.
00:48:43 Franchement, le pilote de Prigojine,
00:48:45 j'aurais été un peu inquiet.
00:48:47 On le cherche, absolument.
00:48:49 - Donc vous allez encore rester quelques minutes.
00:48:51 - Avec plaisir.
00:48:53 - Parce qu'autrement, vous ne pourrez pas revenir jusqu'en 2028.
00:48:55 - 2038, mais non.
00:48:57 - Donc restez encore quelques secondes avec nous.
00:49:01 Mais non, mais il faut rester.
00:49:03 - Il y a le soviet suprême.
00:49:05 - Force doit rester à la loi, comme disait Charles Passoie.
00:49:07 A tout de suite.
00:49:09 - Il est 10 heures.
00:49:15 Il est 10 heures et Barbara Durand
00:49:17 nous rappelle les titres du jour.
00:49:19 - Les parents d'Emile,
00:49:23 le petit garçon de 2 ans et demi disparu
00:49:25 depuis le 8 juillet, sortent du silence.
00:49:27 Ils se sont confiés en exclusivité
00:49:29 à Famille Chrétienne.
00:49:31 Sur notre antenne, dans votre émission,
00:49:33 le journaliste qui a fait l'interview
00:49:35 confiait à quel point la foi les aidait
00:49:37 à surmonter cette épreuve
00:49:39 et que leur silence leur avait notamment
00:49:41 été suggéré par les enquêteurs eux-mêmes.
00:49:43 Nouveau débordement en marge d'un mariage
00:49:45 à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.
00:49:47 Ça s'est passé samedi.
00:49:49 Des convives dont le marié ont tiré au mortier
00:49:51 sur un commissariat de police.
00:49:53 12 personnes ont été interpellées
00:49:55 et le mariage a été annulé.
00:49:57 Enfin, la pollution de l'air plus dangereuse
00:49:59 que le tabagisme ou encore la consommation d'alcool.
00:50:01 Selon une étude américaine,
00:50:03 la pollution atmosphérique est la première
00:50:05 menace mondiale pour la santé humaine.
00:50:07 La pollution aux particules fines
00:50:09 augmente le risque de développement
00:50:11 de maladies pulmonaires, cardiaques, d'AVC ou de cancer.
00:50:13 Un danger exacerbé dans certaines régions du monde,
00:50:15 notamment en Asie ou encore en Afrique.
00:50:17 - Vincent Hervouet, qu'on peut retrouver d'abord
00:50:19 sur Europe 1 le matin, régulièrement sur CNews
00:50:21 et qui a donc le grand livre,
00:50:23 le fameux grand livre devant lui
00:50:25 dans lequel tant de secrets sont...
00:50:27 - Est-ce que c'est qu'un journaliste sans stylo ?
00:50:29 - Pardon ?
00:50:31 - Est-ce que c'est qu'un journaliste sans stylo,
00:50:33 sans livre ?
00:50:35 - Non.
00:50:37 - C'est comme un militaire,
00:50:39 un soldat sans fusil ?
00:50:41 - Oui.
00:50:43 - C'est-à-dire ? - C'est un officier.
00:50:45 - Comme un footballeur sans bâton ?
00:50:47 - Par exemple.
00:50:49 - Comme un nageur sans palme.
00:50:51 - Bon, dites-moi sérieusement,
00:50:53 Prikogine, ce qui est intéressant,
00:50:55 c'est qu'en Russie, tout le monde pense
00:50:57 que c'est un accident ?
00:50:59 - Non, mais... Non, je mens pas.
00:51:01 Vous posez la question
00:51:03 de manière particulière.
00:51:05 On peut imaginer que ce soit un accident.
00:51:07 - Oui, on peut.
00:51:09 - Il y a une bonne littérature sur le test de l'accident,
00:51:11 dans les revues spécialisées en aéronautique,
00:51:13 comment un avion peut perdre son aile,
00:51:15 etc.
00:51:17 Mais quand même,
00:51:19 ça peut s'imaginer.
00:51:21 Après, attentat, missile,
00:51:23 une bombe à bord ? La bombe à bord.
00:51:25 Parce que la trajectoire du missile,
00:51:27 les Américains l'ont pas vue,
00:51:29 c'est la thèse sur laquelle avaient immédiatement
00:51:31 embrayé
00:51:33 les confrères de la presse française,
00:51:35 notamment, la semaine dernière.
00:51:37 Donc, la bombe à bord. La bombe à bord, il faut pouvoir accéder à l'avion.
00:51:39 D'où la recherche du pilote
00:51:41 qui est parti opportunément
00:51:43 se cacher à 7000 kilomètres de là.
00:51:45 Mais il y a un autre suspect.
00:51:47 Le vrai suspect
00:51:49 qui est apparu depuis 48 heures,
00:51:51 c'est le patron
00:51:53 des services, des secrets de l'armée,
00:51:55 le GRU, d'une unité particulière
00:51:57 qui est chargée des exécutions
00:51:59 à l'étranger,
00:52:01 et de la désinformation.
00:52:03 - Joli métier.
00:52:05 - Une belle carrière.
00:52:07 - Une unité 2955.
00:52:09 Donc, le colonel
00:52:11 Andréi,
00:52:13 ou le général Andréi Averianoff,
00:52:15 qui, visiblement,
00:52:17 aurait l'ambition de mettre la main
00:52:19 sur toutes les activités
00:52:21 de Wagner en Afrique.
00:52:23 Tout ce qui est juteux,
00:52:25 tout ce qui est important pour
00:52:27 l'influence du Kremlin sur le continent.
00:52:29 - Donc, en fait,
00:52:31 la thèse la plus probable...
00:52:33 - Un règlement de compte.
00:52:35 - Un règlement de compte entre services russes
00:52:37 avec un feu vert de Poutine.
00:52:39 - Voilà.
00:52:41 Les arcanes obscurs.
00:52:43 Pendant toute ma jeunesse, j'admirais
00:52:45 les criminologues qui vous expliquaient
00:52:47 tout ce qui se passait.
00:52:49 - Georges Bortelie.
00:52:51 - Voilà, c'est ça.
00:52:53 En fait, il y avait un ambassadeur qui m'avait dit...
00:52:55 C'est très simple, quand vous êtes à Moscou,
00:52:57 vous êtes comme dans un sous-marin.
00:52:59 Vous envoyez des coups de sonar.
00:53:01 Il vous revient des bruits de casserole.
00:53:03 Et alors là, vous écrivez "Télégramme pour interpréter".
00:53:05 On a fait ça pendant...
00:53:07 On peut recommencer.
00:53:09 - On sera tout à l'heure avec Nicolas Sarkozy
00:53:11 sur Europe 1.
00:53:13 Il a dit quelque chose qui peut-être
00:53:15 va influer
00:53:17 ou influencer la politique française.
00:53:19 Ce qu'il a dit sur l'Ukraine,
00:53:21 qui n'est pas la position française, pour le coup.
00:53:23 L'Ukraine, il pense que si l'Ukraine
00:53:25 était dans l'OTAN,
00:53:27 ça aggraverait la situation.
00:53:29 Peu de gens le disent dans l'espace public.
00:53:31 - Oui, mais on l'a dit, on le redira peut-être.
00:53:33 - C'est votre avis aussi.
00:53:35 - Est-ce que c'est trop tard ?
00:53:37 L'idée d'intégrer dans l'OTAN
00:53:39 un pays qui est en guerre
00:53:41 est une idée qui paraît démente.
00:53:43 Parce que la solidarité,
00:53:45 c'est la raison d'être
00:53:47 même de cette alliance.
00:53:49 - Donc dans ces cas-là, ça voudrait dire qu'on entre en guerre ?
00:53:51 - Ça veut dire que vous êtes otage du bon vouloir
00:53:53 des gens qui dirigent Kiev
00:53:55 et que vous ne contrôlez pas.
00:53:57 C'est une folie !
00:53:59 - Tour d'horizon de la politique internationale,
00:54:01 puisque vous en êtes le spécialiste.
00:54:03 L'ex-président américain Trump
00:54:05 sera jugé à partir du 4 mars 2024
00:54:07 par un tribunal fédéral à Washington
00:54:09 pour l'inverser le résultat de l'élection de 2020.
00:54:11 A annoncé hier la juge
00:54:13 Tania Schuckan
00:54:15 qui présidera les débats.
00:54:17 Quelles conséquences pour la campagne électorale américaine ?
00:54:19 - Deux choses.
00:54:21 Le 4 mars, c'est un lundi.
00:54:23 Et un lundi, c'est la veille du Super Tuesday.
00:54:25 C'est-à-dire les primaires républicaines
00:54:27 dans 10 États américains.
00:54:29 Donc vous aurez
00:54:31 cette séance.
00:54:33 Ce feuilleton judiciaire,
00:54:35 il commencera,
00:54:37 ce sera télévisé évidemment,
00:54:39 filmé à la veille du Super Tuesday.
00:54:41 C'est évidemment
00:54:43 très dommageable
00:54:45 pour Donald Trump
00:54:47 et c'est évidemment...
00:54:49 - Dommageable ou pas, parce que c'est parfois contre-productif.
00:54:51 - Attendez, attendez.
00:54:53 - La photo de prison.
00:54:55 - Oui, la photo de prison.
00:54:57 Magnifique la photo.
00:54:59 C'est quoi le sous-titre ?
00:55:01 "Ne jamais se rendre".
00:55:03 Il a touché 9 millions de dollars.
00:55:05 Il a ratissé 9 millions de dollars
00:55:07 dans la semaine qui a suivi
00:55:09 en mettant cette photo.
00:55:11 Il prend l'air rogue comme ça.
00:55:13 Se victimiser, ça paye.
00:55:15 Mais jusqu'à un certain point.
00:55:17 Le déballage que promet le procès
00:55:19 là au Capitol,
00:55:21 sur l'affaire du vote.
00:55:23 Là, ça va être un peu...
00:55:25 - Florian Thériault qui va nous quitter dans une seconde.
00:55:27 Trump, c'est votre modèle.
00:55:29 Objectivement.
00:55:31 - C'est pas mon modèle.
00:55:33 Je serai américain, je voterai Trump.
00:55:35 Pourquoi ? Parce que
00:55:37 je remarque que
00:55:39 pendant 4 ans de mandat, il y a eu zéro guerre
00:55:41 avec lui. Il y en a eu avant avec Obama,
00:55:43 il y en a depuis avec Biden.
00:55:45 C'est probablement un des soucis qu'il cause
00:55:47 aujourd'hui à cet état profond américain.
00:55:49 Il a dit sur l'Ukraine "moi j'arrête tout".
00:55:51 Effectivement, pas d'OTAN,
00:55:53 pas de tout cela. On arrête, on va vers la paix.
00:55:55 Et ça, on sait bien qu'il y a des faux cons à Washington
00:55:57 qui ne sont pas du tout dans cette optique.
00:55:59 Qui sont dans une optique belliciste, comme ils le font depuis des dizaines
00:56:01 d'années malheureusement à travers le monde.
00:56:03 En créant des coups d'État et des guerres un peu partout.
00:56:05 Sur ce qui lui arrive là,
00:56:07 la veille du Super Tuesday, c'est quand même incroyable.
00:56:09 Pendant ce temps-là, vous avez
00:56:11 la famille Biden, Hunter, le fils et le père,
00:56:13 Joe, qui sont pris dans des affaires
00:56:15 de corruption. On apprend des choses,
00:56:17 des millions de dollars reçus, etc.
00:56:19 De sociétés ukrainiennes, chinoises,
00:56:21 tout ce que vous voulez. Il n'y a rien.
00:56:23 Le ministère américain de la justice ne bouge pas le petit doigt.
00:56:25 Vous avez la liste
00:56:27 d'Epstein, il vous le signale.
00:56:29 À part Guylaine Maxwell
00:56:31 et M. Epstein qui s'est suicidé.
00:56:33 Ça tombe bien.
00:56:35 Tranquillement, comme M. d'ailleurs,
00:56:37 en France, il s'est suicidé aussi.
00:56:39 Il se suicide beaucoup dans cette histoire-là.
00:56:41 La liste des centaines de personnes sur cette liste
00:56:43 infâme, pas un aujourd'hui,
00:56:45 n'est arrêtée, n'est en prison, rien.
00:56:47 On voit là, si vous voulez, la différence de traitement
00:56:49 entre ceux qui gênent vraiment l'oligarchie
00:56:51 et ceux qui sont
00:56:53 confus de tout ça.
00:56:55 On fait des amalgames qui sont étranges,
00:56:57 mais entre l'affaire Epstein et l'affaire Biden,
00:56:59 il n'y a pas de...
00:57:01 Je constate des choses qui sont constatables.
00:57:03 Ça concerne manifestement un réseau
00:57:05 pédophile.
00:57:07 Oui, mais avec des grandes secondes, c'est vrai.
00:57:09 Avec des grands secondes ?
00:57:11 Des princes, des chefs d'entreprise,
00:57:13 des politiques.
00:57:15 Des anciens présidents.
00:57:17 Mais là, on n'en parle pas. D'ailleurs, en France, on en a parlé combien ?
00:57:19 En trois minutes ?
00:57:21 Peut-être chez vous, mais globalement,
00:57:23 on en parle très peu.
00:57:25 Mais je veux dire, vous voyez, vous avez ça,
00:57:27 et à côté de cela, la politique de Trump, c'est quand même
00:57:29 plus raisonnable que la politique bénéficie des taxés.
00:57:31 Maxwell a été condamné.
00:57:33 C'est la seule qui est pour l'instant...
00:57:35 En tout cas, je vous remercie
00:57:37 d'être passé par notre
00:57:39 plateau ce matin.
00:57:41 Et nous allons poursuivre
00:57:43 cette actualité. On a refermé
00:57:45 le chapitre étranger.
00:57:47 Oui, il est sur le monde.
00:57:49 Maintenant, on peut se moquer.
00:57:51 On peut passer à autre chose.
00:57:53 On peut passer au Niger.
00:57:55 Ce fichier du monde...
00:57:57 Je n'ai pas compris ce que vous disiez.
00:57:59 Moi non plus.
00:58:01 Le deuxième jour
00:58:03 de la rentrée, c'est épouvantant.
00:58:05 Pourquoi ça ?
00:58:07 Parce que le premier jour, on est plein d'allants.
00:58:09 On est reparti au polygare.
00:58:11 Vous étiez...
00:58:13 J'ai croisé
00:58:15 un cycliste au polygare.
00:58:17 Et je vous ai vu avec vos petits-enfants
00:58:19 avec lesquels vous vous promeniez.
00:58:21 L'art d'être grand-père.
00:58:23 Le manège. Vous connaissez le "qui monte
00:58:25 et qui descend" ?
00:58:27 Grand 8, un manège formidable au polygare.
00:58:29 Ils vous appellent comment, vos petits-enfants ?
00:58:31 Papy ?
00:58:33 Bon papa ?
00:58:35 Vous allez me harceler longtemps.
00:58:37 Bon.
00:58:39 La Baïa.
00:58:41 Est-ce que La Baïa va passer
00:58:43 le test du Conseil d'État ?
00:58:45 Parce que ça dépend du Conseil d'État.
00:58:47 Merci, Florian Philippot.
00:58:49 Merci à vous. A bientôt.
00:58:51 Merci beaucoup.
00:58:53 Vous pouvez...
00:58:55 On nous dit l'inverse là-bas.
00:58:57 C'est moi le chef.
00:58:59 Je vais passer devant la caméra.
00:59:01 Non, vous pouvez passer
00:59:03 devant la caméra.
00:59:05 Merci en tout cas
00:59:07 de votre présence sur ce plateau ce matin.
00:59:09 Bon, on va voir les initiatives
00:59:11 avec ce sujet de Soumaya Lalou.
00:59:13 Les initiatives...
00:59:15 Alors, il fait de la politique pour le coup.
00:59:17 On l'a dit hier, monsieur Attal.
00:59:19 Il fait de la politique. Alors ce qui est drôle,
00:59:21 c'est qu'il fait la politique contraire
00:59:23 de ses deux prédécesseurs.
00:59:25 Moins par moins = plus. Il fait l'exact contraire
00:59:27 et de Blanquer et de Papendia.
00:59:29 On rappelle que c'était par contre le même président de la République.
00:59:31 Vous êtes taquin ?
00:59:33 Non, mais c'est vrai.
00:59:35 Je crois que c'était le même président de la République.
00:59:37 Petit scarabée, vous êtes taquin pour un jeune journaliste.
00:59:39 C'est de l'éditorialisation.
00:59:41 C'est l'esprit hors des pros.
00:59:43 Non, dire que c'est le même président de la République, non, c'est factuel.
00:59:45 C'est pas éditorialisé.
00:59:47 Le rappeler est un peu insolent, mais c'est factuel.
00:59:49 Vous êtes insolent.
00:59:51 Il va m'arriver une malheure.
00:59:53 Impertinent.
00:59:55 La nouvelle, c'est quand même que le Conseil d'État va être saisi par la France insoumise
00:59:57 sur la baïa.
00:59:59 C'est d'abord le tribunal administratif ou c'est le Conseil d'État ?
01:00:01 On a annoncé ce matin qu'il allait saisir le Conseil d'État.
01:00:03 C'est un préféré.
01:00:05 On va voir. Attendez deux secondes.
01:00:07 Justement, le Conseil d'État, que va-t-il dire ?
01:00:09 Le rapporteur dit parfois différemment de la décision finale.
01:00:13 On s'en souvient pour le Burkini à Grenoble.
01:00:15 On était surpris quand même que le Conseil d'État valide la décision d'interdire le Burkini.
01:00:21 Pour les piscines, par contre.
01:00:23 Pour les plages.
01:00:25 Pour le foot.
01:00:27 Et pour le foot, effectivement.
01:00:29 Voyons le sujet de Somaïa Lalou sur les initiatives de M. Attal.
01:00:33 C'est le hijab.
01:00:35 Avec ce nouveau plan d'action, il espère, dit-il, réparer l'école.
01:00:39 Gabriel Attal a mis en lumière trois chantiers brûlants lors de sa première conférence de presse
01:00:43 en tant que ministre de l'Éducation nationale.
01:00:45 L'élévation du niveau de l'école, le respect des droits et des devoirs
01:00:49 et l'émancipation combinée à l'élévation sociale.
01:00:51 A plusieurs reprises, le ministre a insisté sur l'importance de la laïcité.
01:00:55 Ces derniers mois, nous le savons, les atteintes à la laïcité se sont considérablement accrues
01:01:01 avec notamment le port de tenues religieuses comme les abaya ou les camis.
01:01:05 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
01:01:07 Faire bloc, c'est être clair.
01:01:09 Et j'ai eu l'occasion de le dire.
01:01:11 L'abaya n'a pas sa place dans nos écoles.
01:01:13 Pas plus que des signes religieux.
01:01:15 Pour Gabriel Attal, l'élévation du niveau se joue dès l'enfance.
01:01:19 Il annonce des classes plafonnées à 24 élèves, de la maternelle au CE1
01:01:23 et instaure deux heures de lecture par jour dès le CP.
01:01:26 Le calendrier du bac a été modifié afin d'assurer la siduité des élèves jusqu'à la fin de l'année scolaire.
01:01:32 Ainsi, les premières épreuves du bac n'auront plus lieu en mars mais en juin.
01:01:36 Le ministre fait aussi de la lutte contre le harcèlement un pilier de sa politique.
01:01:40 Il convoquera les plateformes de réseaux sociaux afin d'augmenter la pression en matière de prévention.
01:01:45 À la fin d'une demi-heure de discours, le ministre Gabriel Attal
01:01:49 promet un avant et un après sur tous ses engagements
01:01:52 à condition d'une union nationale autour de l'école.
01:01:56 Les atteintes à la laïcité ont augmenté de 120%.
01:01:59 L'année scolaire, entre l'année scolaire 2021-22 et 2022-23,
01:02:04 4710 signalements ont ainsi été effectués lors de l'année scolaire 2022-2023
01:02:10 contre 2167 l'année précédente.
01:02:13 Il y a eu beaucoup de réactions.
01:02:16 On observe que la gauche se fracture entre la gauche, le parti communiste, Fabien Roussel,
01:02:23 et même Sophie Binet, ce matin, de la CGT, sur France Inter,
01:02:29 a dit qu'elle était plutôt pour l'interdiction de la baïa.
01:02:34 Mais en même temps, vous avez la France Insoumise qui est sur une autre position.
01:02:37 Et les écolos, Sandrine Rousseau, au nom du féminisme.
01:02:40 Au nom du féminisme et contre l'interdiction.
01:02:43 Où est Olivier Grégoire ?
01:02:46 Il y a ceux qui saisissent le Conseil d'État,
01:02:48 il y a ceux qui mettent en œuvre des mesures de bon sens pour maintenir, protéger notre laïcité.
01:02:54 Je rappelle que 7 à 8 Français sur 10 sont absolument d'accord avec la mesure d'interdiction de la baïa.
01:02:59 Ce sont des ennemis de la laïcité, la France Insoumise ?
01:03:01 Ce ne sont pas les meilleurs alliés ni les meilleurs amis.
01:03:04 Pendant qu'on se bat avec les industriels, avec Bruno Le Maire, avec les distributeurs,
01:03:08 certains font des saisines pour faire des plateaux, c'est très bien.
01:03:11 Je crois que Gabriel Tal a eu raison, je pense que c'est une mesure qui a été attendue.
01:03:15 Je pense qu'il a été clair et qu'en politique, la clarté c'est important.
01:03:18 Georges Fenech, l'avis de l'expert juriste.
01:03:23 Et là je demande votre avis, je vous demande de vous mouiller ce qui…
01:03:27 Je me suis déjà planté avec vous.
01:03:29 Oui, mais…
01:03:30 Parce que le Conseil d'État a pris une décision qui m'avait effectivement surpris,
01:03:34 je pense aux hijabeuses par exemple.
01:03:36 Il avait dit le contraire, c'est-à-dire que la pression de l'opinion publique a été telle
01:03:40 que le Conseil d'État ne pouvait pas passer crème, si vous permettez cette expression triviale.
01:03:47 Mais là dans cette affaire, je ne me mouillerai pas.
01:03:49 Autrement dit, je ne suis pas certain que le Conseil d'État ne donne pas, quelque part, raison à ce…
01:03:55 Bon, est-ce que c'est une tenue religieuse ou pas ?
01:03:58 Écoutez, le CFCM, qui représente les cultes musulmans,
01:04:03 il ne sait pas une tenue religieuse.
01:04:06 Mais enfin chacun voit bien quand même d'où ça vient.
01:04:09 Et cette provocation de se singulariser comme musulman à l'école.
01:04:15 Donc le Conseil d'État a une marge d'appréciation.
01:04:18 Mais sur la tenue religieuse, il y a toute la contradiction de la France insoumise,
01:04:20 qui dit que c'est une décision islamophobe et en même temps que ce n'est pas une tenue religieuse.
01:04:24 Ça ne peut pas être les deux.
01:04:25 C'est-à-dire que si c'est une décision islamophobe, c'est forcément une tenue religieuse.
01:04:30 Donc là, il y a une énorme contradiction de la part de la France insoumise.
01:04:32 Tout à fait.
01:04:33 Ou alors, il y a une partie culturelle à l'islam.
01:04:36 Ce qui peut être laissé de côté en l'occurrence.
01:04:41 Il y a la partie de la foi, il y a une partie culturelle,
01:04:43 il y a une partie d'adhésion même législative à l'islam.
01:04:46 Et c'est ça que la France peut exiger de refuser, on va dire.
01:04:50 Donc ça peut ne pas être contradictoire, mais il faut se déplacer de terrain.
01:04:53 Et il ne faut pas être sur celui de la laïcité.
01:04:55 En l'occurrence, il faut être sur celui de la primauté de la culture française en France.
01:04:59 Mais ça, comme personne ne veut assumer ça,
01:05:02 parce que le modèle multiculturel est beaucoup plus facile à défendre.
01:05:05 On vient sur le terrain de la laïcité et tout le monde s'écharpe à savoir si c'est religieux ou pas.
01:05:09 Mais en admettant même que le Conseil d'État rejette et confirme l'interdiction,
01:05:15 est-ce que vous croyez que ces femmes, ces filles vont rester sans réagir ?
01:05:20 Peut-être qu'il y aura peut-être une autre manière de se singulariser,
01:05:24 avec un autre vêtement, un autre signe distinctif.
01:05:28 Je crois qu'on est loin d'avoir gagné une bataille par le seul fait d'avoir dit interdiction de la baïa.
01:05:33 Juste pour répondre à Charlotte sur la culture française,
01:05:36 la laïcité c'est précisément la culture française ?
01:05:39 La laïcité c'est pas un contenu.
01:05:41 C'est une spécificité française, la laïcité à la française, c'est une exception française.
01:05:46 On ne se vêtit pas laïquement. On se vêtit à l'occidental mais pas laïquement.
01:05:50 Il n'y a aucun pays d'Europe où dans l'école publique tu interdis...
01:05:54 Non mais j'ai cité hier Renan, ce qu'est une nation, c'est l'appartenance à des mœurs,
01:06:00 à une histoire qu'on a envie de prolonger.
01:06:02 La baïa et le camis ne n'appartiennent pas à l'histoire de France.
01:06:06 Moi je ne vais même pas sur le terrain religieux, je vais sur le terrain culturel.
01:06:11 Je m'aperçois que sur le sol de France aujourd'hui,
01:06:14 vous avez des gens qui ne partagent pas la même histoire.
01:06:17 Alors on peut dire au nom de la tolérance pourquoi pas, c'est très bien,
01:06:20 c'est la société multiculturelle et le monde change.
01:06:23 Et on peut aussi dire attention, les sociétés multiculturelles ça se termine mal et ça peut s'affronter.
01:06:29 Mais la difficulté c'est qu'il faut une base juridique quand même pour prendre des décisions là dessus.
01:06:35 La culture française, c'est la loi de 2004.
01:06:38 Vous avez parfaitement raison.
01:06:40 Et c'est pour ça que la culture française ce n'est pas une base juridique.
01:06:44 En plus c'est extrêmement discutable parce que...
01:06:46 Ah non c'est pas discutable la culture française.
01:06:49 Selon Ernest Renan ça ne l'était pas en tout cas.
01:06:52 Il y a des gens qui vont vous dire que la mini-jupe c'est pas venu en France,
01:06:56 c'est venu des pays anglo-saxons dans les années 60.
01:06:58 Oui mais il y a deux choses.
01:06:59 C'est très compliqué la culture française en matière de vêtements.
01:07:02 Non, la question c'est de savoir, c'est exactement comme quand sur le Burkini...
01:07:05 Vous vous sortez dans la rue et vous voyez des photos des années 60 et vous verrez que...
01:07:10 Non mais c'est l'histoire de la soumission d'affaires.
01:07:12 C'est pas très compliqué.
01:07:13 C'est ça quand même.
01:07:14 C'est ça le vrai sujet.
01:07:15 Le vrai sujet c'est un sujet d'égalité.
01:07:17 Enfin...
01:07:18 Aussi.
01:07:19 Mais pas que "aussi".
01:07:21 Vous venez d'user d'un sophisme qui est utilisé systématiquement.
01:07:24 Ça m'étonne pas moi.
01:07:25 Non mais vraiment systématiquement.
01:07:26 C'est-à-dire sur le Burkini on nous dit "nos grands-mères elles avaient bien des costumes de bain".
01:07:29 Sur le voile on disait "je sais pas les catholiques ils mettent bien des serre-têtes".
01:07:33 Et là on va nous expliquer "oui d'accord mais il y a bien des minijupes qui viennent du modèle anglo-saxon".
01:07:38 L'énorme différence entre le costume de bain qui est devenu le bikini ou le maillot une pièce
01:07:42 ou je sais pas selon la mode, c'est que vous avez un peuple français
01:07:46 et que l'évolution des mœurs se fait de manière homogène dans le peuple français.
01:07:50 Là, la Baïa...
01:07:51 Il y a toujours eu des minorités en avant.
01:07:53 Oui enfin d'accord mais en avant ce qu'ils suivent, vous voyez bien, je veux dire de manière générale,
01:07:58 c'est toute une population qui évolue par rapport à ça.
01:08:00 Après vous avez des différences d'éducation, on vous dit "tu mets pas telle décolleté"
01:08:03 parce que c'est maman qui a dit qu'on met pas telle décolleté, d'accord.
01:08:05 Mais globalement c'est assez homogène le costume de bain, par exemple, pour reprendre cet exemple-là.
01:08:09 La Baïa, c'est une manière de se vêtir culturellement étrangère
01:08:15 qui n'est portée que par une petite minorité qui se détache de la population française.
01:08:20 Donc c'est absolument incomparable.
01:08:22 L'évolution des mœurs ou l'importation de mœurs étrangères contre les mœurs communes,
01:08:27 et c'est là où réside le sophisme, pardonnez-moi, c'est absolument incomparable.
01:08:31 On est d'accord mais il faut une base juridique pour prendre une décision.
01:08:33 Non, alors justement sur cette question de la base juridique, vous voyez, on réfléchit à l'envers.
01:08:36 Et la base juridique, c'est la laïcité ou c'est les gays et les femmes.
01:08:40 Ça finira par nous tuer, parce que de tout temps on s'est dit "les mœurs sont beaucoup plus solides dans un pays que les lois".
01:08:44 Et nous on réfléchit à l'envers, on se dit "est-ce qu'on a une loi qui pourrait protéger nos mœurs ?"
01:08:47 Bon ben en fait on va finir par en mourir, c'est sûr et certain, parce qu'en face vous avez des gens qui ne s'embarrassent pas avec des lois.
01:08:53 Et il y a un très bon texte ce matin dans Le Figaro, que vous avez peut-être lu,
01:08:58 c'est une sorte de sur-enchaire qui est proposée par la BAYA.
01:09:01 Ah de Florence Bergeau-Blaclart ?
01:09:03 Mais alors ça c'est la deuxième partie très intéressante.
01:09:05 Ce paquet est formidable, vous l'avez vu déjà ?
01:09:06 Oui, mais ce qui est très intéressant justement, c'est la deuxième partie.
01:09:09 C'est-à-dire que nous la discussion qu'on a c'est à la fois la base juridique, la question des mœurs, etc.
01:09:13 Elle dit "il ne faut pas oublier une chose,
01:09:15 ce ne sont pas des individus qui arrivent à l'école avec la BAYA parce que c'est leur manière de se vêtir."
01:09:19 Pourquoi est-ce qu'on a une explosion du nombre de BAYA ?
01:09:21 Parce qu'il y a des influenceurs islamistes qui ont réclamé de le faire, de contourner précisément la loi.
01:09:26 Et que donc ça génère...
01:09:28 Donc là c'est la deuxième partie qui doit par ailleurs un petit peu inquiéter nos autorités.
01:09:32 Une conséquence, le titre c'est "Une conséquence" me dit Marine,
01:09:36 et elle va me... "Des prédicateurs islamistes".
01:09:40 Souvenez-vous on avait commenté les fameux influenceurs qui disaient "Mais habillez-vous comme ça à l'école ?"
01:09:44 J'invite tout le monde à lire cette tribune ce matin.
01:09:48 Et l'inversion des valeurs à gauche, enfin à la France insoumise, c'est une partie des écolos.
01:09:52 Mais ça on l'a dit tellement de fois.
01:09:54 L'institut Montaigne estime que dans les prochaines années,
01:09:56 l'apport migratoire va constituer l'essentiel de la croissance de la population française.
01:10:00 C'est une note qui a été publiée hier en cause du déclin des naissances et de l'augmentation de la mortalité.
01:10:05 Donc j'imagine comment cette information sera interprétée par ceux qui emploient une expression que je n'en emploierai pas ici.
01:10:12 - 7 millions d'immigrés. - Mais en même temps, vous voulez l'interpréter comment ?
01:10:16 - Et vous ?
01:10:18 - Non mais vous dites "J'imagine comment ça va être interprété par les gens qui parlent de grands emplacements".
01:10:23 Donnez-moi une interprétation autre que celle d'un remplacement de population.
01:10:26 - 7 millions d'immigrés vivent en France. - Un mélange de populations peut-être ?
01:10:30 - Là, ce n'est pas ce qui est dit.
01:10:32 - Là, c'est l'institut Montaigne qui estime que dans les prochaines années,
01:10:35 l'apport migratoire va constituer l'essentiel de la croissance de la population française.
01:10:39 - C'est déjà le cas.
01:10:40 - 7 millions d'immigrés vivent en France en 2021, soit 10,3% de la population,
01:10:45 selon une étude démographique de l'INSEE publiée le 30 mars dernier.
01:10:49 7 millions d'immigrés en France.
01:10:51 Les immigrés viennent principalement du Maghreb d'Afrique ou d'Asie.
01:10:54 Les immigrés venant d'Espagne et d'Italie sont passés de 882 000 en 2011 à 543 000 en 2021,
01:11:01 tandis que les Maghrebins représentent 2 millions de personnes.
01:11:04 Je vous propose peut-être d'écouter Bruno Tertrait qui a commenté pour nous cette note publiée hier par l'institut Montaigne.
01:11:13 - Une chose est certaine, c'est que si la population française continue d'augmenter,
01:11:18 moins rapidement qu'avant, mais elle continue d'augmenter,
01:11:21 c'est désormais essentiellement, pas seulement, mais essentiellement du fait de l'immigration.
01:11:26 Et quand je parle de tournement démographique, il est factuel de constater, de noter,
01:11:31 que pour la première fois en 2022, l'immigration, toutes les immigrations confondues bien sûr,
01:11:37 a représenté quasiment les trois quarts de l'accroissement démographique de la France.
01:11:44 L'autre raison pour laquelle on est à un tournant démographique,
01:11:47 c'est qu'on a eu le seuil symbolique des 10 % d'immigrés en France est dépassé.
01:11:53 Bien sûr, c'est un symbole. On pourrait dire pourquoi 10 % plutôt que 8 ou 12,
01:11:57 mais c'est tout de même une part notable. 10 %, ce n'est pas beaucoup, certes,
01:12:03 par rapport à d'autres pays européens même, mais l'on constate par ailleurs,
01:12:08 et c'est un effet de l'immigration cumulée naturellement,
01:12:11 qu'on a aujourd'hui un cinquième de la population française, à peu près 20 %,
01:12:16 qui est issue de l'immigration ou de cette descendance immédiate.
01:12:22 Un cinquième, effectivement, ça peut être beaucoup si la culture et les mœurs
01:12:27 ne sont pas les mêmes que la culture traditionnelle française.
01:12:30 Le problème, c'est l'échec de l'assimilation.
01:12:33 Oui, c'est ça.
01:12:34 Admettons que le nombre pose problème.
01:12:36 Oui, mais c'est quand même l'échec.
01:12:38 C'est quand même l'incapacité, l'impuissance radicale à contrôler les frontières.
01:12:45 On se bat pour les frontières ukrainiennes, on a foutu de défendre les frontières françaises.
01:12:49 Je suis très frappé par ce qui se passe, par exemple, à Lampedusa depuis deux jours.
01:12:56 À Lampedusa, vous voyez la petite île qui est au sud de l'Italie, juste en face de la Tunisie,
01:13:01 vous avez eu une centaine de débarquements en 24 heures.
01:13:07 3000 personnes.
01:13:08 100 débarquements en 24 heures.
01:13:11 Le centre de rétention de Lampedusa, il y a 4000 personnes à l'intérieur,
01:13:14 4000 étrangers donc, il est totalement saturé.
01:13:18 Donc le maire de Lampedusa appelle au secours.
01:13:21 Ok, d'accord, c'est déjà arrivé peut-être.
01:13:23 Non, ça n'a jamais été aussi grave.
01:13:25 Mais après tout, ce genre d'incident arrive déjà.
01:13:28 Sauf que ce qu'on voit, c'est que Mme Mélanie a signé avec la Tunisie,
01:13:33 d'où viennent la plupart de ses bateaux, un accord en juillet,
01:13:37 un accord stratégique pour contenir, pour juguler.
01:13:41 Et vous voyez que par ailleurs, dans les Balkans,
01:13:43 où est-ce que vont venir au fait les Tunisiens qui remontent par Lampedusa ?
01:13:46 Ils vont venir dans des pays francophones.
01:13:49 Il y a des pays francophones en Europe, oui,
01:13:51 il y a un grand pays francophone en Europe qui est juste à côté d'Italie.
01:13:54 Mais en Italie, vous avez eu aussi 5 fois plus de migrants
01:13:57 qui arrivent par la route des Balkans.
01:14:00 C'est une submersion invraisemblable,
01:14:02 alors même que vous avez un chef de gouvernement
01:14:04 qui est censé, qui a été élu notamment, pour verrouiller,
01:14:08 pour stopper ce démoragie.
01:14:10 Et donc il y a un sentiment d'impuissance...
01:14:13 Qui est réel, qui est réel, qui est radical.
01:14:17 On va écouter madame Grégoire,
01:14:19 qui était ce matin l'invité de Sonama à Brouk,
01:14:21 précisément sur cette étude.
01:14:23 Ça n'est pas le cas que de la France.
01:14:26 C'est un prisme européen.
01:14:28 En réalité, toutes les démocraties européennes,
01:14:30 la plupart d'entre elles, ont ce sujet démographique.
01:14:33 Les Allemands ne sont pas en reste.
01:14:34 On a deux phénomènes, à la fois des femmes qui font moins d'enfants,
01:14:37 vous le savez, et beaucoup plus tard,
01:14:39 mais aussi effectivement un vieillissement de notre population,
01:14:42 que l'on remarque déjà depuis plusieurs années,
01:14:44 dans le champ économique.
01:14:45 Si je vous dis par exemple qu'un quart des dirigeants de PME,
01:14:48 un quart d'entre eux, ont plus de 60 ans au moment où on se parle,
01:14:51 si je vous dis qu'on a des centaines de milliers d'entreprises
01:14:55 qui vont devoir se transmettre dans les années qui viennent,
01:14:57 c'est aussi pour deux raisons,
01:14:59 que sont à la fois l'âge des dirigeants, leur vieillissement,
01:15:02 mais aussi une problématique que les artisans et les commerçants
01:15:04 connaissent dans leur chair, la pénurie de main d'œuvre.
01:15:07 Bon. La France va aller changer.
01:15:10 C'est la conclusion.
01:15:12 - Mais tant qu'on ne s'attrapera pas aux causes de la migration,
01:15:16 Mme Mélanie pourra faire plein de discours,
01:15:19 mais elle restera largement impuissante.
01:15:21 Et donc il faudra bien s'attaquer à la question...
01:15:24 - Mme Mélanie est impuissante parce que Mme Mélanie,
01:15:26 il y a une dette en Italie qui fait qu'elle est quand même
01:15:29 extrêmement dépendante de la bonne volonté de l'Union Européenne.
01:15:33 - C'est pour ça qu'elle n'y arrive pas.
01:15:35 - Et donc il faudra bien s'attaquer à...
01:15:36 - Puisque vous recevez Nicolas Sarkozy tout à l'heure,
01:15:38 il vous répétera sans doute ce qu'il dit depuis longtemps.
01:15:40 Le phénomène migratoire n'a pas encore commencé.
01:15:43 - Absolument.
01:15:44 - On l'envoie à les prémices.
01:15:46 - Je vous invite à accompagner le gouvernement à Saint-Denis.
01:15:48 Vous verrez, c'est le phénomène migratoire qui n'a pas commencé.
01:15:50 - Justement, Jordan Bardella, à Twitter.
01:15:52 - Mercredi à Saint-Denis, je demanderai à Emmanuel Macron
01:15:54 l'organisation d'un référendum sur l'immigration le 9 juin 2024,
01:15:58 jour des élections européennes.
01:15:59 Ma lettre aux présidents de la République,
01:16:00 vous nous avez dit que ce n'était absolument pas possible.
01:16:02 - Ce n'est pas constitutionnel.
01:16:04 - Il y a un débat de constitutionnalisme sur le fameux article 11.
01:16:06 Pour l'interpréter sur l'action des migrants au Canada.
01:16:08 - Il y a plutôt un consensus en disant qu'aujourd'hui,
01:16:10 l'état de la constitution fait que vous ne pouvez pas poser de questions sur l'immigration.
01:16:13 - Il y a un consensus des fois autorisé à faire les consensus.
01:16:15 - C'est pour ça que les LR avaient proposé d'abord...
01:16:17 - Voilà, sinon les LR proposeraient la même chose que Jordan Bardella.
01:16:20 - Il suffit de lire l'article 11 pour comprendre que ça n'a pas eu l'effet pour ça.
01:16:23 - Vous savez que c'est quasiment votre dernière année
01:16:25 que vous êtes autour de ce plateau.
01:16:28 - Pourquoi ? Vous me faites peur ?
01:16:30 - Vous êtes pourquoi ?
01:16:31 - L'année prochaine, vous aurez des avatars.
01:16:33 - Ah !
01:16:34 - L'intelligence artificielle.
01:16:35 - Ça sera facile.
01:16:36 - Moi j'en ai déjà un.
01:16:37 - Oui, vous en avez déjà plusieurs.
01:16:38 - C'est vous qui le dites.
01:16:39 - On ne sait pas quel est le genre chenac qui est là.
01:16:41 - C'est vous qui le dites.
01:16:42 - Et je vous parle de ça parce qu'un nouveau titre de la chanteuse belge,
01:16:44 Angèle, a déjà fait plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux.
01:16:47 Je ne sais pas si c'est une information formidable.
01:16:49 Et pourtant, il n'est pas d'elle.
01:16:51 Donc c'est le fruit d'une intelligence artificielle
01:16:53 qui a repris sa voix à l'identique pour la mettre sur une reprise de Céan
01:16:58 du rapport Gadzeau, l'un des tubes de l'été.
01:17:01 Alors, je vais vous montrer d'abord ce clip.
01:17:04 J'espère que tout le monde connaît Angèle,
01:17:06 mais c'est souvent générationnel, la musique,
01:17:09 et peut-être qu'il y a des gens qui sont devant leur poste
01:17:11 qui ne connaissent pas cette chanteuse Angèle.
01:17:14 Et quand je parle d'Angèle, il pense à un film de Marcel Pagnol.
01:17:18 Non, Angèle, c'est une chanteuse belge.
01:17:21 Et vous allez écouter le faux.
01:17:25 C'est une fausse chanson créée par l'intelligence artificielle.
01:17:28 Et après, je vous montrerai la réponse précisément de la vraie Angèle.
01:17:33 Écoutez d'abord.
01:17:35 [Musique]
01:17:39 [Musique]
01:18:07 Alors, Angèle, il faut être attentif, parce qu'elle a publié quelque chose sur TikTok.
01:18:11 Alors, TikTok, je précise, c'est toujours des rapides vidéos.
01:18:15 Donc, il y a une incrustation, je pense que vous n'allez pas avoir le temps de la lire.
01:18:19 Donc, je vous la lis pour vous.
01:18:21 Elle a écrit, en même temps que vous allez la voir,
01:18:23 "Je ne sais même pas quoi penser de l'intelligence artificielle.
01:18:26 Je trouve que c'est une dinguerie, mais en même temps, j'ai peur pour mon métier."
01:18:30 [Rires]
01:18:32 - MDR.
01:18:33 - Vous avez vu qu'Hollywood est en grève.
01:18:35 Les cinéastes, les réalisateurs sont en grève.
01:18:38 - Bon. Alors, voilà, ça, c'est ce qu'elle a dit.
01:18:41 Mais vous allez réécouter cette petite séquence TikTok,
01:18:45 parce que cette fois-ci, c'est la vraie voix.
01:18:47 Elle chante elle-même la fausse chanson qui a été créée.
01:18:50 Vous me suivez ?
01:18:51 - La reprise.
01:18:52 - La reprise.
01:18:53 - La reprise de la reprise.
01:18:54 - Non, ce n'était pas une reprise, c'était une chanson.
01:18:56 Vous n'avez pas compris.
01:18:57 C'était une chanson qui avait été créée artificiellement.
01:18:59 Et elle, elle chante la fausse chanson.
01:19:01 Et c'est sa vraie voix.
01:19:02 - Oui, je crois qu'il avait compris.
01:19:03 * Extrait de la chanson *
01:19:12 - Et c'est la même voix.
01:19:13 - Et la fausse chanson est devenue une vraie chanson.
01:19:16 - C'est le commissaire juge d'Enfant Thomas.
01:19:19 * Rires *
01:19:20 - C'est du cuir imitation Sky.
01:19:23 - Ça ne vous facile pas, vous ?
01:19:24 Il y aura peut-être ici, l'année prochaine,
01:19:26 on mettra un Vincent Hervouet, d'abord, ça coûtera.
01:19:29 - Mais voilà, il sera artificiel et il sera intelligent.
01:19:31 Ça vous changera.
01:19:32 - Mais non, mais...
01:19:33 - Non, au contraire, il sera vous.
01:19:35 - Il sera vous, on mettra toutes les informations.
01:19:38 - Je trouve qu'on vient d'avoir une...
01:19:39 - Il faut trouver.
01:19:40 - Je trouve que c'est formidable, ce que vous venez de montrer, là.
01:19:43 Je ne sais pas quoi penser de l'intelligence artificielle.
01:19:46 Je trouve que c'est une citation admirable.
01:19:49 - Vous avez vu ce qu'a fait Elon Musk et d'autres opérateurs.
01:19:52 Ils ont fait une pause dans la création
01:19:54 et dans l'amélioration de ces dispositifs
01:19:56 en disant qu'il y a une menace pour notre démocratie
01:19:58 et notre civilisation.
01:20:00 - Oui, on peut pas dire ça.
01:20:01 - Oui, mais vous pouvez pas arrêter le progrès.
01:20:04 - On peut quand même réfléchir.
01:20:06 - Oui, on peut réfléchir, mais on peut pas arrêter, par définition.
01:20:10 - Je suis d'accord avec vous, mais on peut quand même...
01:20:12 - Si vous êtes d'accord, mais dites pas ça.
01:20:13 - ... fixer des limites.
01:20:14 - J'aimais le genre qui dit "je suis d'accord", mais...
01:20:17 - Ça y est, il revient en forme.
01:20:20 - C'était mon...
01:20:21 - Il revient en forme.
01:20:23 - Vous avez passé un bel été ?
01:20:24 - Magnifique.
01:20:25 - Bon.
01:20:26 - Vous avez une bonne mine.
01:20:27 - Chaleur, soleil.
01:20:28 - Oui, ça se voit.
01:20:29 - Vous étiez dans l'Ouest ?
01:20:30 - Il y a fait un temps sublime.
01:20:31 - L'eau à être très chaude.
01:20:33 - Très très chaude.
01:20:34 - Très très chaude.
01:20:35 - Très très beau, très chaud.
01:20:36 - La mine de Georges, il pouvait pas être dans l'Ouest, quand même.
01:20:38 - Non.
01:20:39 J'étais dans la vraie mer, moi.
01:20:41 - La méditerranée.
01:20:43 - Là où il y a du vrai soleil.
01:20:45 - La méditerranée.
01:20:46 - N'écoutez pas Barbara Durand ce qu'ils disent, mais rappelez-nous les titres.
01:20:49 - La France Insoumise a l'intention de saisir le Conseil d'État sur l'Abaya,
01:20:56 annonce faite ce matin par Emmanuel Bompard.
01:20:59 Je proposerai à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'État cette réglementation
01:21:03 parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution,
01:21:06 qu'à mon avis elle est dangereuse, elle est cruelle.
01:21:09 Voici ce qu'a déclaré le député des Bouches-du-Rhône.
01:21:11 L'incroyable sang-froid du personnel du vol AF914 entre Paris-Charles-de-Gaulle et la capitale du Ghana
01:21:17 a certainement sauvé les passagers.
01:21:19 Hier, quelques heures après le décollage, une batterie de téléphone s'est enflammée.
01:21:23 La situation a été très vite prise sous contrôle, maîtrisée.
01:21:26 La compagnie affirme que l'équipage est formé et entraîné régulièrement à ce type de situation.
01:21:33 Enfin, ces trois robes mythiques portées par une icône, Lady Diana,
01:21:38 bientôt vendues aux enchères à Beverly Hills, aux Etats-Unis.
01:21:41 Et la robe rouge que vous êtes en train de voir,
01:21:43 elle l'a portée lors de l'avant-première du film "Hot Shot" à Londres, le 18 novembre 91.
01:21:48 Eh bien, cette robe est estimée entre 200 000 et 300 000 dollars.
01:21:52 C'était un plaisir d'être avec vous ce matin.
01:21:56 Je vais remercier Mickaël Thomas qui était à la réalisation.
01:21:58 Je vais remercier Guillaume Vignoure qui était à la vision.
01:22:02 Greg Possidalo qui était au son.
01:22:04 Marine, bien sûr, Lanson et Justine Cerchiera.
01:22:07 Et un merci tout particulier à Nicolas Nissim qui est à la programmation.
01:22:12 Et c'est grâce à Nicolas qu'en tout début d'émission,
01:22:16 nous avons pu être avec celui qui a interrogé les parents du petit Émile,
01:22:22 Samuel Pruveau, qui est journaliste à Famille Chrétienne.
01:22:25 Et vraiment, je remercie grandement Nicolas
01:22:27 parce qu'il a fallu, dans les dernières minutes avant l'émission,
01:22:33 se mettre en rapport avec Monsieur Pruveau.
01:22:35 Et c'est grâce à lui que nous avons pu avoir cette liaison.
01:22:38 Dans un instant, Jean-Marc Morandini.
01:22:41 Je ne sais pas s'il est là d'ailleurs, Jean-Marc, ou pas.
01:22:43 Mais il va être là dans une seconde.
01:22:45 Et rendez-vous ce soir.
01:22:47 Bonne journée à tous.
01:22:48 Merci.
01:22:49 Merci à tous !
01:22:51 [SILENCE]