L'Heure des Pros (Émission du 29/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Il n'y a pas une conversation aujourd'hui au café, en famille, dans un dîner ou dans
00:00:06 une rédaction sans qu'il soit question des punaises de lit.
00:00:11 Ce fléau qui semble n'épargner personne de la chambre de bonne jusqu'aux hôtels particuliers.
00:00:16 J'entends des choses extravagantes.
00:00:18 Un tel ne va plus au cinéma, une telle ne prend plus le train.
00:00:22 Je connais une personne qui fait des détours dans la rue quand elle voit un matelas posé
00:00:26 sur le trottoir qui attend les encombrants.
00:00:28 Je connais aussi un ami qui s'est autoproclamé spécialiste.
00:00:33 Est-ce punaise de lit ? Il explique qu'il faut changer de literie, ses canapés, sa
00:00:37 moquette, ses serviettes éponges.
00:00:39 En somme, qu'il vaut mieux déménager de sa maison si cette bestiole ovale et plate
00:00:44 de couleur brune qui mesure environ 5 mm, qui se nourrit de sang comme les vampires,
00:00:50 qui peut vous mordre jusqu'à 90 fois dans la nuit.
00:00:53 Oui, qu'il vaut mieux quitter la place et vendre à la casse son chez-soi si la bête
00:00:58 passe la porte d'entrée.
00:00:59 Bref, comme la peste au Moyen-Âge, comme le Covid au printemps 2020, les punaises de
00:01:04 lit déclenchent chez certains une peur panique.
00:01:08 Entre mythes et réalité, ouvrons ce matin ce dossier qui passionne.
00:01:10 Sus aux punaises de lit.
00:01:12 Et comme disait le grand Louis Jouvet, est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous
00:01:18 grattouille ?
00:01:19 Il est 9h, Sommeil à la Bidi.
00:01:24 Six jours que l'INA a disparu sans laisser de traces dans le Barin.
00:01:28 Malgré les nouvelles battues menées hier à Saint-Blaise-la-Roche et la mobilisation
00:01:33 de 80 gendarmes, aucun indice n'a été découvert.
00:01:36 L'enquête pour disparition inquiétante ouverte en début de semaine se poursuit.
00:01:40 Plus de 2500 migrants morts ou disparus en Méditerranée en 2023, selon l'ONU, soit
00:01:47 une augmentation de près de 50 % comparée aux 1680 personnes lors de la même période
00:01:52 en 2022.
00:01:53 Les traversées depuis l'Afrique restent les plus dangereuses du monde, souligne l'organisation
00:01:59 onusienne.
00:02:00 Et puis la natalité française en Berne, le nombre de naissances a reculé de 7 % sur
00:02:05 les 8 premiers mois de l'année.
00:02:06 Et si cette tendance se poursuit, on devrait passer sous la barre symbolique des 700 000
00:02:11 naissances en 2023, prévient l'INSEE.
00:02:14 Laëtitia Astroche-Bonnard est avec nous, Eric Reuvel, Paul Melun, Georges Fenech, Gautier
00:02:19 Lebret et donc Nicolas Roux de Bézieux qui va rester avec nous.
00:02:24 Vous étiez dans la matinale ce matin.
00:02:25 Je pense que vous devez faire en ce moment un malheur dans les dîners, dans les conversations
00:02:32 parce qu'on est tous paniqués à tort ou à raison.
00:02:35 Vous êtes cofondateur de Bad Bugs.
00:02:37 Bad Bugs, c'est ?
00:02:38 - C'est en fait, on dit punaise de liens en anglais, c'est Bad Bugs.
00:02:42 Donc on a fait un petit jeu de mots en disant Bad Bugs parce qu'a priori, c'est un insecte
00:02:45 qui n'est pas très agréable à avoir chez soi.
00:02:46 - J'imagine.
00:02:47 Que me dit Marine Lenson ? Elle est en train de me parler, Marine Lenson.
00:02:51 Elle ne me dit rien, donc c'est parfait.
00:02:53 Bon, vous allez nous dire, on va voir d'abord le sujet.
00:02:57 Vous allez nous dire si vraiment on doit avoir peur ou pas.
00:03:01 D'abord, une punaise de lit.
00:03:04 Si par exemple, j'en ai une là sur moi, admettons, est-ce que vous, vous pouvez l'avoir ?
00:03:09 - L'avoir visuellement ?
00:03:11 - Non, est-ce qu'elle saute ?
00:03:13 - Non, la punaise, c'est vraiment à rempense.
00:03:16 Ça saute pas, ça vole pas.
00:03:17 Ça fait pas de trou non plus.
00:03:18 Donc ça peut pas rentrer.
00:03:19 - Donc si je l'ai, je ne la transmets pas.
00:03:21 C'était ça le sens de ma question ?
00:03:22 - Non, c'est pas comme les poux, par exemple, effectivement, qui peuvent sauter d'une tête
00:03:26 à l'autre.
00:03:27 Le risque, c'est plutôt quand vous allez chez des amis avec votre sac à dos.
00:03:29 Il y en a une dans le sac à dos parce que vous êtes parti de chez vous, il y en avait.
00:03:32 Et puis, elle ressort du sac à dos et elle s'installe chez vos amis.
00:03:35 - Voilà, mais elle ne va pas.
00:03:36 Mais là, par exemple, si quelqu'un a une punaise de lit dans sa poche ou je ne sais
00:03:44 pas, est-ce qu'elle peut sortir de la poche et aller dans la selle de, par exemple, Georges
00:03:48 Fénacouille ?
00:03:49 - C'est possible.
00:03:50 Il y a moins de chance ici parce qu'on est en pleine lumière.
00:03:51 C'est pour ça qu'il faut éviter, quand on va chez des amis, de poser les manteaux
00:03:54 dans des chambres obscures parce que là, par contre, la punaise de lit, elle est tranquille
00:03:56 pour sortir.
00:03:57 Elle n'aime pas trop la lumière.
00:03:58 - Et si vous allez chez des amis et que la lumière n'est pas allumée, méfiez-vous
00:04:02 quand même du clip de ce soiré que vous allez passer.
00:04:07 Je vous invite à ce que les lumières soient bien allumées parce que ça peut arriver,
00:04:14 bien évidemment, parfois.
00:04:15 Bon, on va voir le sujet de Célia Grouillet.
00:04:18 - Mais c'est vrai que, je vous assure, par exemple, on est tous concernés.
00:04:25 Il y a très peu de sujets qui concernent tout le monde.
00:04:26 - Oui.
00:04:27 - Par exemple, certaines maladies ne concernent pas tout le monde.
00:04:30 Là, il y a 66 millions de Français.
00:04:31 Tout le monde est concerné.
00:04:32 Tout le monde peut avoir des...
00:04:33 Et ça a pris une folie.
00:04:34 Les gens qui n'ont plus dans...
00:04:35 Les trains, les gens qui n'ont plus au cinéma.
00:04:37 Hier soir, vous êtes allés au cinéma.
00:04:38 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:04:39 - Je suis allé au cinéma.
00:04:40 On s'est inspecté avec ma chérie pour voir si on n'avait rien en sortant de la salle.
00:04:42 Elle voulait quasiment pas aller au cinéma.
00:04:44 - Et vous avez vu Dogman et vous avez trouvé ça formidable.
00:04:47 - C'est très intéressant.
00:04:49 Et puis, il y a la mairie de Paris qui a demandé un plan d'urgence.
00:04:53 Voyons le sujet de Célia Grouillet et vous allez tout nous dire.
00:04:56 Lits, trains, métros ou encore cinéma.
00:05:01 Les punaises de lits sont partout.
00:05:03 A l'approche des Jeux olympiques de 2024, la mairie de Paris a demandé au gouvernement
00:05:08 un plan de lutte contre ces nuisibles.
00:05:10 Les punaises de lits sont un problème de santé publique et doivent être déclarées
00:05:15 comme telles.
00:05:16 Il faut que l'État réunisse urgentement l'ensemble des acteurs concernés afin de
00:05:20 déployer un plan d'action à la hauteur de ce fléau.
00:05:23 Et leur éradication demande des moyens bien spécifiques.
00:05:27 - Ça peut être de la vapeur dite sèche, ça peut être de la terre de diatomée.
00:05:30 Et puis aussi, il y a des moyens importants qui peuvent être déployés, c'est-à-dire
00:05:36 le grand froid, donc la congélation à grande échelle, ou bien chauffer des volumes, chauffer
00:05:43 des appartements, chauffer des maisons, chauffer des lieux.
00:05:45 Des processus parfois très lourds et surtout onéreux.
00:05:48 Selon un rapport récent de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, les punaises de lits
00:05:53 ont coûté 230 millions d'euros par an entre 2017 et 2022 aux ménages français.
00:05:58 - Est-ce qu'on a un indicateur qui montre s'il y a plus de punaises de lits aujourd'hui
00:06:03 qu'il n'y en avait par exemple il y a cinq ans en France ?
00:06:05 - Oui, alors en fait on a plusieurs études qui vont toutes dans le même sens.
00:06:08 Nous on en a fait deux, une en 2021 et une en 2022 sur la présence de punaises, globalement
00:06:12 dénuisibles en France.
00:06:13 Et là il y en a une qui est sortie de l'ANSES assez récemment cet été.
00:06:16 Elles vont toutes dans le même sens, c'est-à-dire que la population double tous les cinq ans.
00:06:19 Donc il y a quand même une vraie progression et on sait qu'il y a 11% des Français qui
00:06:23 ont été touchés ces cinq dernières années.
00:06:24 - C'est beaucoup.
00:06:25 - Donc c'est beaucoup.
00:06:26 C'est pour ça qu'on disait ça touche tout le monde.
00:06:27 Oui c'est concernant parce qu'effectivement il y a une grosse partie de la population
00:06:29 qui a été confrontée.
00:06:30 - Alors est-ce qu'on sait pourquoi il y a plus de punaises de lits aujourd'hui ? Est-ce
00:06:34 lié à l'hygiène ? Je vais poser toutes les questions.
00:06:37 Il y a beaucoup d'immigrations en ce moment.
00:06:41 Est-ce que c'est des personnes qui n'ont pas les mêmes conditions d'hygiène que ceux
00:06:48 qui sont sur le sol de France, qui apportent parce qu'ils sont dans la rue, parce qu'ils
00:06:54 peut-être n'ont-ils pas accès à tous les services comme les autres ? Est-ce que c'est
00:07:00 lié à cela ?
00:07:01 - Absolument pas.
00:07:02 La punaise de lits, ça n'a aucun lien du tout avec l'hygiène.
00:07:04 C'est pour ça d'ailleurs que ça touche absolument tout le monde.
00:07:07 En fait c'est plutôt un coup de pas de chance.
00:07:09 La réinfestation des punaises de lits, elles avaient quasi disparu après guerre parce
00:07:13 qu'on utilisait beaucoup de DDT qui était un insecticide cancérigène et extrêmement
00:07:17 dangereux par ailleurs pour la biodiversité.
00:07:18 Elles sont revenues parce qu'il y avait des poches de résistance en Amérique du Sud.
00:07:21 C'est plutôt la classe moyenne américaine qui les a ramenées aux États-Unis dans un
00:07:24 premier temps de leur voyage et ensuite ça s'est implanté un peu plus tard.
00:07:27 - Mais c'est donc parce qu'on n'utilise pas…
00:07:29 Parce que je fais le parallèle, moi j'entends beaucoup de gens dire qu'il y a beaucoup
00:07:33 plus de moustiques qu'avant dans certaines régions parce qu'on n'utilise plus effectivement
00:07:38 les produits qu'on utilisait jadis.
00:07:41 Pourquoi ? Parce que la pression écologique parfois est tellement forte qu'il y a des
00:07:46 moustiques, je pense à la région d'Angoulême où je suis très souvent, où il n'y avait
00:07:51 pas de moustiques il y a 10 ans, on a arrêté des produits dit toxiques et il y a plein
00:07:55 de moustiques.
00:07:56 Alors tout le monde est piqué, c'est une horreur absolue.
00:07:57 - La propagation du moustique en réalité elle est plutôt liée à l'arrivée du moustique
00:08:01 tigre en France qui est une espèce différente qui se reproduit dans beaucoup moins d'eau.
00:08:05 Donc effectivement des régions où il n'y avait pas de grand plan d'eau stagnante,
00:08:08 ils n'étaient pas concernés par nos moustiques qu'on a chez nous.
00:08:10 Maintenant qu'on a le moustique tigre, le moustique tigre il est capable de se reproduire
00:08:12 dans 20 millilitres d'eau.
00:08:13 Donc si vous avez juste une soucoupe sous un pot de fleurs, effectivement le moustique
00:08:17 tigre il est capable de se reproduire.
00:08:18 - Alors revenons donc sur ces punaises de lits.
00:08:20 Donc ce n'est pas un problème d'hygiène.
00:08:22 Pourquoi il y en a plus ? Donc c'est parce qu'il y a moins ces produits qu'on utilisait
00:08:27 d'après-guerre, c'est ce que vous me dites ?
00:08:28 - Et parce qu'on a surtout repris les échanges.
00:08:30 En fait c'est un des plus vieux parasites de l'homme.
00:08:32 On est en train de revenir à une situation normale.
00:08:33 L'anomalie historique, c'est qu'on n'en ait pas eu pendant quelques années.
00:08:36 En fait comme on voyage plus...
00:08:38 - On ne voyage pas plus qu'il y a 10 ans.
00:08:40 - Pas plus qu'il y a 10 ans, non.
00:08:41 Plus qu'il y a 30 ans probablement.
00:08:43 - Oui mais il y a 10 ans il n'y en avait pas.
00:08:44 - Si, il y en avait déjà.
00:08:45 En fait ça commençait.
00:08:46 Et simplement c'est un phénomène épidémique.
00:08:48 Plus il y a de personnes touchées, plus il y a de personnes touchées.
00:08:50 C'est-à-dire que quand vous en avez chez vous, vous en emmenez chez des amis, vous
00:08:53 en emmenez au cinéma, dans des hôtels, des choses comme ça.
00:08:56 - Et quand vous avez des punaises de lits, est-ce qu'on sait le nombre de punaises de
00:08:59 lits qu'il y a chez vous ? C'est 5, 10, 100, 1000 ?
00:09:03 - Alors c'est extrêmement exponentiel.
00:09:04 Au fur et à mesure du temps, on en ramène une ou deux, on n'en ramène pas 50 d'un coup.
00:09:07 Le problème c'est que la femelle, elle pond 5 oeufs par jour et en 6 semaines, ses oeufs,
00:09:10 c'est des adultes qui pondent elles aussi.
00:09:11 Donc il y a vraiment un effet exponentiel.
00:09:13 C'est-à-dire que si vous avez des punaises de lits depuis 3-4 jours, probablement 3-4,
00:09:16 si vous avez des punaises depuis 3-4 mois, il y en a plusieurs milliers.
00:09:18 - Plusieurs milliers ? Oui mais si vous avez plusieurs milliers de punaises de lits chez
00:09:22 vous, vous vous en rendez compte quand même ?
00:09:23 - Ah oui, on s'en rend compte.
00:09:24 Au bout d'un moment, on s'en rend compte.
00:09:26 Sur le début de l'infestation, c'est parfois compliqué parce qu'il y en a peu et qu'elles
00:09:41 se cachent.
00:09:42 Par contre, quand on commence à dépasser 2 mois d'infestation, on trouve très facilement
00:09:43 des traces de leur présence.
00:09:44 - Bon, dans ces cas-là, d'abord, elles sont où ces punaises de lits dans l'appartement ?
00:09:45 - Alors, en règle générale, à proximité des endroits où on se tient le soir, la nuit,
00:09:46 où on reste immobile.
00:09:47 Parce que la punaise de lit, pour vous piquer, elle a besoin de 3 à 10 minutes.
00:09:48 Donc en fait, elle profite des moments où on dort et où on est tranquille.
00:09:49 - Donc il faut courir dans son appartement si on ne veut pas.
00:09:51 - C'est ça, exactement.
00:09:52 - Avec de la lumière, si on ne veut pas être piqué.
00:09:57 - Donc elles vont être à proximité du lit, en règle générale.
00:09:59 C'est pour ça qu'on les appelle comme ça.
00:10:00 Mais ce n'est pas que dans le lit.
00:10:01 Ça peut être dans le sommier, ça peut être dans les plaintes, ça peut être dans les
00:10:03 tables de chevet.
00:10:04 Elles rentrent dans l'espace d'une feuille de papier pliée en deux.
00:10:06 C'est très, très fin en fait.
00:10:08 C'est gros, mais c'est fin.
00:10:09 Donc elles vont se cacher.
00:10:10 - Mais on la voit.
00:10:11 C'est très visible, une punaise de lit.
00:10:12 On les voit dans les trains, etc.
00:10:14 - Oui, ça se voit à l'oeil nu.
00:10:15 Ça fait 5 mm à l'âge adulte.
00:10:16 - Et ça vit combien de temps, une punaise de lit ?
00:10:20 - Si elle a un cycle normal, ça va vivre quelques mois.
00:10:23 - Quelques mois ?
00:10:24 - Oui, quelques mois, mais où elle va pondre quand même pas mal de bain en ce moment-là.
00:10:27 La problématique, c'est qu'elles sont capables, s'il n'y a pas de nourriture, de se mettre
00:10:29 en espèce d'hibernation et de survivre jusqu'à 18 mois sans manger.
00:10:33 Donc vous ne pouvez même pas vous dire "j'en ai dans mon appartement".
00:10:36 - 18 mois ?
00:10:37 - Et alors ça peut vivre 18 mois sans manger.
00:10:42 C'est tout à fait...
00:10:44 - C'est un insecte qui, s'il n'était pas si pénible, serait assez merveilleux de par
00:10:48 sa capacité de résistance, ce qui est assez incroyable.
00:10:50 - Comment s'en débarrasser ?
00:10:53 On vous appelle dans ces cas-là.
00:10:55 C'est votre société.
00:10:57 Vous êtes à Paris ?
00:10:58 - On est dans toute la France.
00:11:00 Notre travail, c'est d'auditer les entreprises de traitement.
00:11:02 - D'accord.
00:11:03 Alors là, on est en train de voir des images.
00:11:04 Donc on vous appelle, vous venez chez moi.
00:11:06 Qu'est-ce qui se passe ?
00:11:07 - Alors la première chose, il y a déjà une grosse phase de conseil en amont parce que
00:11:11 quand on traite des punaises de lit, ça doit être une collaboration entre la personne
00:11:13 qui vient chez vous et vous.
00:11:15 Parce que malheureusement, c'est pas de la plomberie.
00:11:17 Il n'y a pas un monsieur qui vient par miracle, qui met trois pchites et puis c'est réglé.
00:11:19 Il va falloir que vous accompagnez son travail.
00:11:21 Et c'est ça qui rend les choses particulièrement compliquées pour les gens.
00:11:25 C'est qu'il y a un énorme travail préparatoire en amont, notamment sur le traitement du linge.
00:11:28 C'est-à-dire que tous les textiles doivent être mis dans des sacs poubelles en amont,
00:11:31 fermés hermétiquement.
00:11:32 Et tous ces textiles-là, il va falloir au fil de l'eau les traiter, soit en les lavant
00:11:35 à 60°C en les passant au sèche-linge, soit en les passant quelques jours au congélateur.
00:11:38 Donc en fait, vous déménagez chez eux.
00:11:40 Congélateur ?
00:11:41 Oui, ça permet de les éliminer aussi.
00:11:42 Vous allez mettre vos costumes au congélateur ?
00:11:44 Il faut un grand congélateur.
00:11:45 Oui, il faut un grand congélateur.
00:11:46 Après, il y a des entreprises spécialisées qui peuvent s'en occuper.
00:11:49 Ils viennent chez vous, ils prennent les sacs, ils surgèlent les affaires.
00:11:50 Mais c'est ça en fait qui prend du temps aux gens et qui leur complique la vie et
00:11:53 qui parfois coûte cher.
00:11:54 Parce qu'il peut y avoir une seule punaise de lit dans un costume.
00:11:57 C'est ça.
00:11:58 Et en fait, malheureusement, pour que le traitement aille lieu, il faut que les placards soient
00:12:00 bien vides pour que le traitement aille partout.
00:12:02 Il faut virer tout votre placard, tous vos placards, tout vider, dans toutes les pièces
00:12:05 touchées.
00:12:06 C'est ça qui est très compliqué.
00:12:07 Mais c'est terrifiant.
00:12:09 C'est là où il y a une grosse logistique, effectivement.
00:12:11 Après, on s'en sort.
00:12:12 Pas de panique, je veux dire, c'est un moment difficile à passer.
00:12:14 Oui, bien sûr.
00:12:15 Mais alors, dans quel état est celui qui est piqué par une punaise de lit ?
00:12:20 Quelles sont ses conséquences médicales ?
00:12:22 Alors, c'est très variable d'une personne à l'autre sur la piqûre déjà.
00:12:25 C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ne sont pas allergiques du tout.
00:12:26 C'est le cas d'un tiers des gens.
00:12:27 Pour eux, c'est très compliqué parce qu'ils n'ont aucun signe.
00:12:30 Même s'ils vont dans un hôtel qui est sur un festif.
00:12:31 Là, on voit des...
00:12:32 Par exemple, on voit des...
00:12:33 Là, regardez, ça fait peur quand même.
00:12:36 Dans le cas général, ça ressemble à ça.
00:12:37 C'est-à-dire que ça ressemble en gros à une piqûre de moustique avec souvent des
00:12:39 piqûres un peu alignées parce qu'on pluge la nuit et que la punaise se déplace.
00:12:42 Dans certains cas, ça va faire des boutons de la taille d'une soupe à café pour des
00:12:46 personnes allergiques.
00:12:47 Vraiment, c'est pas ragoûtant.
00:12:48 Là où c'est rassurant, entre guillemets, c'est que la piqûre de punaise de lit, elle
00:12:51 ne transmet pas de maladie.
00:12:52 Donc, c'est pas comme le moustique, par exemple, où vous pouvez avoir des choses ou la tique.
00:12:57 Donc, elle ne transmet pas de maladie.
00:12:58 L'impact, il est plutôt psychologique sur la santé des gens parce que ça vous pique
00:13:01 la nuit dans votre lit.
00:13:02 Donc, c'est extrêmement complexe de trouver le sommeil.
00:13:04 Et en plus, on le disait en début d'infestation, on ne les voit pas.
00:13:06 Donc, très souvent, les gens, une fois qu'ils ont eu le problème...
00:13:07 Et ça fait mal ?
00:13:08 Ça fait mal, oui.
00:13:09 Ça démange comme un...
00:13:10 Ça se rend comme un bouton de moustique.
00:13:11 Ça démange derrière.
00:13:13 Mais du coup, souvent, les gens, pendant plusieurs années derrière, dès qu'ils ont la moindre
00:13:17 infection, il y a une espèce de psychose qui s'installe parce qu'ils se disent "Ah
00:13:20 mince, ça y est, c'est reparti, j'ai de nouveau des punaises de lit".
00:13:21 Alors que c'était peut-être juste un moustique.
00:13:22 Bon, on va voir ce qui se passe à New York parce qu'à New York, paraît-il que c'est
00:13:26 une épidémie XXL.
00:13:30 Voyez le sujet de Marine Sabourin.
00:13:32 Elles ont envahi les hôtels, les écoles, les métros, les hôpitaux et même la salle
00:13:41 de rédaction du New York Times.
00:13:43 Faisant de New York la deuxième ville américaine la plus infestée par les punaises de lit.
00:13:48 Les spécialistes américains de la lutte contre cet insecte d'à peine 10 millimètres
00:13:52 sont catégoriques.
00:13:54 On peut contrôler l'invasion des punaises de lit, mais on ne peut pas les éliminer.
00:13:57 Si en 2010, seule une quinzaine de compagnies luttaient activement contre leur prolifération,
00:14:03 elles sont aujourd'hui plus d'une centaine.
00:14:05 Et l'État de New York prend le problème à bras le corps.
00:14:08 Depuis peu, l'Etat impose aux propriétaires d'informer leurs nouveaux locataires ou potentiels
00:14:12 acheteurs si des punaises ont été observées au cours de l'année précédente et même
00:14:17 si le problème est résolu.
00:14:18 Si un habitant souhaite se débarrasser de son matelas, il doit absolument l'emballer
00:14:23 dans une housse en plastique.
00:14:25 Les hôtels ont quant à eux mis en place des protocoles stricts en demandant aux compagnies
00:14:28 spécialisées d'inspecter plusieurs fois par mois leur literie.
00:14:32 Enfin, un site a été créé par la ville incitant toute personne ayant des punaises
00:14:36 de lit chez elle à prévenir au plus vite ses voisins.
00:14:39 Si New York n'arrive pas à éradiquer ce phénomène, la ville a dû apprendre à vivre
00:14:44 avec.
00:14:45 Je salue notre ami Olivier Dartigolle qui m'envoie ce petit texto et qui dit "tu sembles
00:14:49 pris de panique à chaque parole de monsieur Roudbézieux, tu quittes ton appart avec tes
00:14:54 costumes dans un sac poubelle, tu vas chez des amis dans la pénombre et tu leur demandes
00:14:57 l'hospitalité dans leur congé".
00:14:59 Je salue Olivier.
00:15:02 Bon, il y a une phrase forte quand même, on peut contrôler l'invasion des punaises
00:15:06 de lit mais on ne peut pas les éliminer.
00:15:07 Oui, on n'arrivera jamais à s'en débarrasser complètement.
00:15:10 D'ailleurs, même quand on utilisait du DDT, si elles sont revenues, c'est parce
00:15:12 qu'on n'a pas réussi à complètement les éliminer à ce moment-là.
00:15:14 Par ailleurs, comme c'est un insecte qui se reproduit très vite, c'est un insecte
00:15:17 qui s'adapte très vite.
00:15:18 Et à la fin, avec le DDT, il y avait déjà des souches qui étaient résistantes au DDT.
00:15:22 Alors, les conseils, ne posez pas vos sacs ou valises sur le lit.
00:15:26 Ça, c'est les conseils de prévention.
00:15:29 Globalement, il faut faire attention.
00:15:30 Pourquoi ? Pourquoi on ne peut pas les poser sur le lit ?
00:15:32 La principale cause d'infestation, ça reste les voyages.
00:15:34 La plupart des infestations commencent comme ça.
00:15:36 Donc, effectivement, on ne pose pas la valise sur le lit à l'hôtel parce que s'il est
00:15:39 infesté, c'est l'endroit où il y en a le plus.
00:15:40 Et quand vous revenez chez vous, vous les mettez directement à l'endroit où elles
00:15:43 aiment bien s'installer.
00:15:44 Je ne sais pas où il faut poser la valise.
00:15:45 Donc, attention aux vêtements, objets, meubles d'occasion.
00:15:48 Oui.
00:15:49 Je ne sais pas si vous achetez des...
00:15:51 Moi, je passe mon temps dans les brocantes, vous ne me rassurez pas.
00:15:54 Donc, vos vêtements, vous, vous avez beaucoup de vêtements d'occasion.
00:15:57 J'ai hâte de voir vos costumes dans le congélateur, Pascal.
00:16:01 J'ai vraiment hâte.
00:16:03 Tous les lieux qui regroupent du public sont à risque.
00:16:05 C'est terrible, cette phrase.
00:16:06 Alors, je veux dire, il y a des gens qui ne vont plus au cinéma.
00:16:08 Mais c'est là où il faut rassurer les gens.
00:16:10 En fait, il y a assez peu de gens.
00:16:12 Parce qu'il y a des cinémas, je crois, je ne vais pas citer leur marque parce que je
00:16:14 ne voudrais pas leur faire...
00:16:15 On les avait cités à l'époque.
00:16:16 On l'avait cité.
00:16:17 Mais il y a deux grandes marques de cinéma, si j'ose dire.
00:16:20 Il y a vraiment eu un bad buzz sur le sujet, effectivement, parce que ça a été détecté.
00:16:24 Les cinémas sont très en avance sur le sujet, c'est-à-dire qu'ils font des détections
00:16:27 et des traitements réguliers.
00:16:28 Parce que c'est dans le noir, le cinéma.
00:16:29 C'est ça exactement.
00:16:30 Pour les piazzolis, c'est parfait.
00:16:31 C'est-à-dire que c'est des salles où il fait noir, où elles peuvent piquer toute la
00:16:33 journée.
00:16:34 Donc, c'est assez merveilleux.
00:16:35 Simplement, il y a assez peu de chances d'en ramener quand on est dans le train, dans le
00:16:38 métro ou dans un cinéma.
00:16:39 Parce qu'encore une fois, elle ne s'accroche pas très bien sur nous.
00:16:41 C'est un peu comme une fourmi.
00:16:43 Donc, comme vous n'ouvrez pas votre valise au cinéma, a priori, elle ne peut pas tomber
00:16:46 au fond d'un sac, si vous voulez.
00:16:47 Donc, vous la mettez jusque chez vous.
00:16:49 On est plus tranquille au cinéma.
00:16:50 On ne peut pas paniquer.
00:16:51 La transmission, à votre avis, le point de transmission le plus important, il est où
00:16:57 alors ?
00:16:58 Donc, le point de transmission numéro un entre proches, en fait, c'est la phase du début,
00:17:02 quand on n'a pas encore compris qu'on avait des punaises de lit.
00:17:04 Parce que là, on ne le sait pas.
00:17:05 Donc, on continue d'aller chez des amis et d'inviter chez soi.
00:17:07 Et c'est pour ça qu'il y a un vrai travail important de pédagogie à faire sur la détection
00:17:12 et les gestes de prévention.
00:17:13 Mais ça se voit quand même une punaise de lit.
00:17:14 Si j'avais une punaise de lit dans mon costume, si je mets dans la poche.
00:17:17 Elle serait où, par exemple, la punaise de lit ?
00:17:19 Si j'avais une punaise de lit sur moi, elle serait où ?
00:17:21 Si vous en aviez chez vous, elle ne serait pas sur vous, en fait.
00:17:23 C'est ça le truc.
00:17:24 Ah oui, mais si je vais chez des amis, vous me dites ?
00:17:25 Elle serait au fond de votre sac à main.
00:17:26 Enfin, pas de votre sac à main dans votre cas, mais de votre sac à dos éventuellement
00:17:29 ou de votre sacoche.
00:17:30 Ah, donc, elle n'est pas sur moi ?
00:17:31 Non, les punaises de lit, elles viennent, elles nous piquent, elles repartent.
00:17:33 Ce n'est pas comme les poux ou les puces.
00:17:34 D'accord.
00:17:35 Donc, elles sont...
00:17:36 Donc, si vous allez chez...
00:17:37 Si vous invitez des gens, vous leur dites que vous venez sans rien.
00:17:39 Vous gardez votre sac à main ?
00:17:40 Vous ne venez pas avec votre carte-table ?
00:17:43 Non, mais c'est important.
00:17:45 Non, mais moi, j'aime être le plus concret possible.
00:17:47 Donc, les gens qui rentrent chez vous, ils rentrent sans valise, sans sac, sans sac à
00:17:51 main, sans rien.
00:17:52 Sans chemise, sans pantalon, comme serait Rick Azaray.
00:17:55 Alors déjà, vous faites de la pédagogie auprès de vos amis pour qu'ils se rendent
00:17:58 compte s'ils en ont.
00:17:59 Et après ça, quand ils viennent chez vous, effectivement, l'idéal, c'est de laisser
00:18:02 les affaires dans un endroit où il y a de la lumière, en fait, parce que les punaises
00:18:04 de lit, quand elles n'aiment pas ça, elles ne sortiront pas.
00:18:06 Bon, ça, j'ai bien compris.
00:18:07 Donc, examiner régulièrement drap et matelas.
00:18:09 Oui, ça, on les examine et n'attendez pas.
00:18:12 Bon, je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:18:13 Il y a un dernier conseil de prévention qui est important parce que ça fait partie des
00:18:15 demandes de la mairie de Paris, notamment auprès du gouvernement.
00:18:17 C'est que maintenant, c'est possible de s'assurer contre les punaises de lit.
00:18:20 Et ça, c'est clé parce que ça coûte cher et que qu'on soit petit propriétaire et
00:18:24 qu'on doive payer un traitement pour un locataire ou qu'on habite un appartement, c'est important
00:18:27 de le faire.
00:18:28 Donc, on a dit vous venez, je vous appelle, vous venez.
00:18:29 En combien de temps vous les enlevez de chez moi?
00:18:30 Vous les éliminez quand même de chez moi?
00:18:31 Oui, on est d'accord.
00:18:32 En combien de temps?
00:18:33 Donc, dans le cas général, les Français, en moyenne, ils mettent deux mois et demi
00:18:34 à s'en débarrasser.
00:18:35 C'est beaucoup plus court.
00:18:36 Pourquoi ils mettent deux mois et demi?
00:18:37 Parce qu'en fait, ils font beaucoup d'erreurs.
00:18:38 Pour ça qu'il y a de la preuve.
00:18:39 Mais vous, vous, vous, vous.
00:18:40 En règle générale, quand on fait appel à un professionnel dès le début, on s'en
00:18:41 débarrasse en moins d'un mois.
00:18:42 Selon les modes de traitement, ça peut même être rien.
00:18:43 Mais il n'y a plus rien, j'ai plus de costumes.
00:19:04 C'est pas un problème.
00:19:25 C'est pas un problème.
00:19:47 C'est pas un problème.
00:20:15 C'est pas un problème.
00:20:23 On a un gros problème avec les JO, parce qu'il y a 20% des Français qui comptent.
00:20:26 Laetitia, ça vous fait peur?
00:20:27 Avec des gens qui vont venir chez eux et eux qui vont partir en vacances.
00:20:30 Non, est-ce que vous avez changé?
00:20:31 Non, sérieusement, est-ce que vous avez changé votre mode de vie?
00:20:34 Est-ce que théâtre, cinéma?
00:20:36 Je suis rassuré quand même sur ce que vous nous avez dit, parce qu'effectivement, ça
00:20:40 ne saute pas.
00:20:41 Ce n'est pas sur toi.
00:20:42 C'est bon.
00:20:43 A priori, tu ne vas pas choper une heure.
00:20:44 Alors, non, mon mode de vie a changé depuis que j'ai trois enfants.
00:20:47 Donc je ne sors pas déjà.
00:20:49 Très peu.
00:20:50 Oui.
00:20:51 Vous ne sortez pas?
00:20:52 Très peu.
00:20:53 Je ne vais plus au théâtre, je ne vais plus au cinéma.
00:20:56 Mais oui, vous avez trois petits enfants.
00:20:58 Vous pouvez les faire garder de temps en temps.
00:21:01 C'est de temps en temps, ce n'est pas tous les soirs, mais une fois par mois.
00:21:05 Non, même pas.
00:21:06 Quand j'ai du temps, je préfère avoir des amis.
00:21:09 Ils n'ont pas tout fait.
00:21:10 Oui, moi, je n'avais pas ce problème.
00:21:13 N'ayant pas d'amis.
00:21:14 Mais vous savez à quel âge ils ont les enfants?
00:21:19 Alors, sept mois, trois ans et demi, six ans et demi.
00:21:23 Donc, effectivement, c'est du boulot.
00:21:25 C'est vraiment du boulot.
00:21:26 Et en plus, la vie professionnelle et la charge mentale restent souvent, disons-le, sur...
00:21:32 Les choses changent beaucoup moins vite qu'on ne le dit.
00:21:35 Je suis toujours frappé de ça.
00:21:37 Quand tu entres dans les familles, tu t'aperçois que c'est la mère qui accompagne l'enfant chez le dentiste.
00:21:42 C'est la mère qui accompagne l'enfant souvent au basket.
00:21:44 Alors, chez nous, on partage tout.
00:21:46 Ah, ben tant mieux.
00:21:49 J'ai beaucoup de chance.
00:21:50 Oui, vous avez raison, parce que souvent, j'ai l'impression que les choses changent plus lentement.
00:21:55 Par exemple, quand il y en a un qui est malade, comment dire, quand un enfant est malade dans le couple,
00:21:59 souvent, c'est la mère qui prend sa journée, alors qu'elle est professionnelle comme le mari.
00:22:04 Souvent.
00:22:05 Oui, ça arrive, mais...
00:22:07 Non, mais tant mieux.
00:22:08 Vraiment, tant mieux que cette parité, cette égalité est importante.
00:22:12 Ben voilà, écoutez, merci.
00:22:14 Non, mais moi, je ne me vois pas, si j'invite à dîner, par exemple, chez moi,
00:22:18 dire à mes invités, aux femmes, vous venez sans votre sac, vous ne m'admettez pas vos punaises.
00:22:22 Mais ce serait ça.
00:22:24 Vous vous rendez compte, les sacs dans le salon, vos punaises.
00:22:26 La vexation.
00:22:27 Et vous venez sans votre femme, eh bien.
00:22:29 Non, sans votre femme, oui.
00:22:32 Est-ce que tu peux venir sans ta femme ce soir ?
00:22:35 Non, mais je pense qu'il y a des gens, là aussi, qui vont arrêter de faire des dîners.
00:22:41 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:22:42 On l'avait vu avec les Covid, ces trucs-là, ça rend les gens...
00:22:45 Il y a certaines personnes qui deviennent un peu méfiantes ou paranos, etc.
00:22:50 et qui changent complètement leur...
00:22:52 J'avoue que j'ai découvert ce matin.
00:22:54 Pas du tout à ce point-là.
00:22:56 Il y a un côté stress post-traumatique, effectivement.
00:22:58 Il y a des gens qui ont besoin de suivi psychologique après.
00:23:00 Et puis tout à l'heure.
00:23:02 Ben oui, mais du coup, ça me gratte un peu.
00:23:04 C'est comme quand on parle de poux, tout le monde se gratte la tête.
00:23:06 Bon, ben écoutez, vous voyez, moi je pense...
00:23:10 Il y a très peu de sujets, je le répète, qui peuvent concerner absolument tout le monde.
00:23:14 Ça n'existe pas un sujet qui peut concerner tout le monde.
00:23:16 Quand on parle de trottinette ou de taux mobile, ça concerne forcément à chaque fois des...
00:23:20 Là, tous les gens qui nous écoutent, tous, ils peuvent avoir une aise de lire.
00:23:26 Je peux vous dire que c'est un coup de la trouille.
00:23:30 Merci, monsieur Roudbézieux.
00:23:32 Vous avez évidemment un rapport avec Geoffroy Roudbézieux, sans doute.
00:23:35 C'est un grand cousin.
00:23:37 C'est lionneux, ça.
00:23:39 Oui, tout à fait. Je suis lionnet d'origine.
00:23:41 Et du coup, on peut prendre votre numéro si on a des punaises de lit ?
00:23:43 Oui, bien sûr, n'hésitez pas.
00:23:45 Non, mais de toute façon, le numéro, c'est votre société.
00:23:47 Il y a combien de personnes dans votre société, Bad Bugs ?
00:23:49 On est six.
00:23:51 Ah oui, vous n'êtes pas beaucoup.
00:23:53 Ben oui, mais on a par contre tout un réseau qui fait plus d'une soixantaine d'entreprises partout en France,
00:23:56 avec lesquelles on travaille pour les rallier.
00:23:58 Mais là, par exemple, si je vous appelle ce matin, vous pouvez intervenir cet après-midi chez moi ou vous êtes débordé ?
00:24:02 Non, parce que vous avez tout le travail, vous devez remballer tous vos costumes avant.
00:24:04 Vous avez oublié.
00:24:06 Si je devais remballer tous mes costumes, je n'aurais pas envie, je vous jure.
00:24:09 Là, c'est une grosse semaine.
00:24:12 Le prix dépend de la surface.
00:24:14 Et on n'a pas parlé du prix.
00:24:16 On disait en moyenne que c'est 450 euros.
00:24:18 Ça dépend beaucoup du mode de traitement qu'on va choisir.
00:24:20 Ça peut aller de 350 euros pour les traitements chimiques basiques.
00:24:23 Et ça peut aller jusqu'à beaucoup plus cher pour des traitements qui vont plus vite.
00:24:26 Oui, mais je pense que là, les gens sont prêts à tout payer, j'imagine.
00:24:29 Quand ils le peuvent, oui.
00:24:31 Mais 450 euros, c'est de l'argent quand même.
00:24:34 C'est pour ça que je vous parlais de l'assurance.
00:24:36 C'est absolument clé.
00:24:37 Pour les gens, c'est très compliqué.
00:24:39 Ça coûte 2 euros de s'assurer.
00:24:40 Évitez le problème.
00:24:41 Écoutez, vraiment merci beaucoup parce que c'est un sujet concernant, comme on dit.
00:24:45 C'était un plaisir d'être avec vous ce matin.
00:24:48 Vous nous avez bien renseigné.
00:24:50 Dans une seconde, on écoutera Bruno Guillon qui était sur RTL ce matin
00:24:53 et qui a raconté ce déchirant et sidérant qu'il raconte.
00:24:56 Vous allez voir, ça va vous mettre les larmes aux yeux.
00:24:59 Et peut-être, c'est plus grave que les punaises de lit.
00:25:02 Disons-le.
00:25:04 Quand il y a eu un homme...
00:25:06 Oui, alors si on pouvait dire séquestré, je vois pas pourquoi on dit "home jackey".
00:25:09 D'accord, séquestré.
00:25:10 Voilà, je sais pas.
00:25:11 Cette folie anglaise depuis deux jours, c'est pas...
00:25:14 Voilà, on dit séquestré.
00:25:15 C'est un joli mot, séquestré.
00:25:17 Ouais, on dit "home jackey".
00:25:18 Parce que ça comprend la maison.
00:25:20 Oui, mais séquestré.
00:25:21 Séquestré à la maison, alors.
00:25:22 Défendons, amis, défendons la langue française.
00:25:26 Bien sûr.
00:25:27 Merci beaucoup.
00:25:28 A tout de suite.
00:25:29 Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:25:39 Images impressionnantes de ce qui pourrait être un règlement de compte,
00:25:45 hier soir dans le quartier des Chutes-Lavis, à Marseille.
00:25:48 Un homme sort d'une voiture, une arme longue à la main, tire, puis prend la fuite.
00:25:52 Bilan, deux morts et un blessé.
00:25:54 L'une des deux victimes est connue des services de police.
00:25:57 Une prime exceptionnelle pour les fonctionnaires de l'Education nationale,
00:26:01 une annonce faite hier par Gabriel Attal.
00:26:04 Au total, 730 000 agents vont pouvoir en bénéficier.
00:26:07 Et dans le détail, 380 euros seront alloués aux enseignants,
00:26:11 500 euros pour les autres agents.
00:26:13 Et puis, l'allocation personnalisée au logement revalorisé de 3,5 %
00:26:18 dès le 1er octobre.
00:26:20 Objectif, permettre de favoriser le pouvoir d'achat des Français.
00:26:23 Une hausse qui concerne les personnes résidant en métropole.
00:26:27 Pour les Corses, l'indice de référence est plafonné entre 2 et 3,5 %.
00:26:31 En Outre-mer, il est fixé à 2,5,5 %.
00:26:35 -Il y a une téléspectatrice attentive qui me dit,
00:26:38 vous n'avez pas relevé ce qu'a dit M. Roudbézieux,
00:26:41 mais les Parisiens et autres qui vont louer leur appartement pendant les JO,
00:26:45 ça va être chaud.
00:26:47 Et elle a raison, cette téléspectatrice attentive.
00:26:50 Parce que, d'ailleurs, ça va peut-être dissuader des gens
00:26:54 de louer leur appartement sur Airbnb.
00:26:57 Parce que si c'est pour avoir gagné un peu d'argent,
00:27:00 mais avoir des punaises de lit pendant 4 mois
00:27:03 qui arrivent des États-Unis ou de n'importe où,
00:27:06 peut-être que des gens vont le faire.
00:27:09 -Ou le contraire.
00:27:11 Les Américains ou ceux qui vont vouloir louer un appartement à Paris
00:27:14 vont se dire, si le fléau est tel, je ne vais pas louer un appartement à Paris,
00:27:17 il y a trop de punaises de lit.
00:27:19 -Paris ça !
00:27:21 (Rires)
00:27:23 -Je peux vous dire que là, c'est punaise !
00:27:25 -Le surmuleau et la punaise de lit !
00:27:27 -Punaise in Paris !
00:27:29 J'ai peur que la défense des punaises de lit se mette en place.
00:27:33 -M. Caron avait dit qu'il ne fallait pas tuer les moustiques.
00:27:36 Je ne sais pas ce qu'il veut dire sur les punaises de lit.
00:27:39 -Il y a eu une élue écolo de Paris qui avait pris la défense des punaises de lit.
00:27:42 -Oui, c'était déjà arrivé au conseil municipal de Paris.
00:27:45 -Bien sûr !
00:27:47 -Il fallait accepter de vivre avec les punaises de lit ou de vivre avec en cohabitation.
00:27:53 -Mais Ami, c'est du vivant.
00:27:55 -Mais c'est du vivant !
00:27:57 -C'est ton frère, c'est ta soeur, si tu veux, pourquoi pas ?
00:27:59 -Les antispécistes !
00:28:01 -Bien sûr, bien sûr !
00:28:03 Bruno Guillon était l'invité d'Airtel ce matin à 8h20 dans La Nuit de Mardi.
00:28:05 À mercredi, il a été cambriolé par quatre hommes à son domicile situé dans les Yvelines.
00:28:08 Ces derniers l'ont menacé et ligoté sa femme.
00:28:10 On ne peut jamais se mettre à la place, bien évidemment, de quelqu'un.
00:28:13 Est-ce qu'il a vécu ?
00:28:15 -Il y a deux choses qui sont très semblables, il y a un avant et un après.
00:28:17 Et la manière dont il en parle, évidemment, fait froid dans le dos.
00:28:22 Écoutez le premier témoignage, ce premier passage où il rappelle les faits.
00:28:26 -Il est aux alentours de 3h du matin et ils sont trois, je suis en train de dormir, évidemment,
00:28:35 j'entends mon fils qui parle, donc je pense qu'il me parle et qu'il a un souci,
00:28:40 donc j'ouvre un oeil, et sa chambre, en fait, c'est un long couloir et sa chambre est avant notre chambre,
00:28:45 et j'entends quelqu'un d'autre et je me dis "mais avec qui il est en train de parler ?"
00:28:48 Donc, évidemment, je me lève et là tout de suite je vois une lumière qui fonce vers moi
00:28:55 avec quelqu'un qui hurle et qui me pose un revolver sur le front en me disant "on va vous buter,
00:29:00 tais-toi, on s'est quittés" et voilà.
00:29:06 -Je crois qu'il manque un "e" dans "Bouleversant", d'ailleurs, le témoignage bouleversant de Bruno Guillon.
00:29:11 Deuxième passage que je vous propose d'écouter, c'est "La peur, la sidération" et Bruno Guillon raconte.
00:29:20 -C'est une séduration, c'est-à-dire que c'est ce que je disais, c'est même pas de la peur,
00:29:25 on sort de son corps, c'est une sidération, je vois ma femme...
00:29:33 avec un pistolet sur la tempe. Je suis désolé.
00:29:37 Je vois mon fils qui est menacé par Doga, tout de suite on m'attache les mains dans le dos,
00:29:45 on m'emmène dans la chambre de mon fils, on me dit que si jamais on fait quoi que ce soit,
00:29:50 ils vont nous tuer. Je vois ma femme avec quelqu'un d'autre, avec une arme sur la tempe,
00:29:56 et ils l'emmènent dans le couloir. Alors je leur demande de me prendre moi
00:30:00 et de laisser ma femme avec mon fils, mais ils partent et ils nous renferment dans la chambre
00:30:05 avec mon fils qu'ils attachent, et là on reste renfermés pendant ce qui sera je pense
00:30:10 les 30 minutes les plus longues de ma vie, avec un gars qui nous surveille,
00:30:15 et tantôt ils sont deux, tantôt il y en a un qui sort, rejoint l'autre,
00:30:19 et ils remontent toutes les 10 minutes en hurlant que s'il y a des trucs qu'on leur dit pas,
00:30:24 sur ce qui est caché dans la maison, ils vont tous nous tuer,
00:30:29 et je pense qu'au départ ils sont assez déçus parce qu'ils trouvent pas grand chose,
00:30:34 ils trouvent oui, deux, trois montres, et donc après ils commencent à s'énerver
00:30:37 parce qu'ils veulent d'autres trucs en fait que j'ai pas.
00:30:40 Donc voilà, ça crie beaucoup, c'est une catastrophe, à un moment il revient vers moi sur le lit
00:30:45 et il me violente en me remettant le pistolet sur la tempe en disant "je te préviens
00:30:50 si vraiment on trouve quelque chose, de l'argent etc, tu ne me l'as pas dit, ça va aller mal".
00:30:55 Et là il y a Anatole qui est à côté, qui prend peur et qui dit...
00:30:59 - Votre fils. - Mon fils, ouais.
00:31:01 Qui dit "mais moi j'ai une enveloppe avec tout l'argent qu'on me donne depuis que j'ai 5 ans,
00:31:07 c'est ses étrennes, ses cadeaux d'anniversaire etc."
00:31:10 Et donc ils lui demandent où est l'enveloppe, ils prennent l'enveloppe, et ça dure encore un peu.
00:31:14 Alors avec nous dans la chambre il y en a un qui...
00:31:17 En fait ils sont trois, il y en a un qui est vraiment nerveux, qui a le flingue,
00:31:20 et les deux autres, on sent qu'ils subissent un peu le gars.
00:31:25 - L'autorité et la violence du troisième. - Ouais.
00:31:27 Et donc celui qui est dans la chambre avec nous, à un moment mon fils lui dit
00:31:29 "mais faites pas de mal à ma maman, j'en ai qu'une".
00:31:31 Et le gars lui dit "mais tu sais moi aussi, si vous êtes gentil de toute façon on sera gentil".
00:31:35 Et voilà, et ils m'ont dit "je vais jeter le téléphone sur les trampolines",
00:31:40 on a un trampoline pour mon fils dans le jardin, il dit "je vais jeter le téléphone sur les trampolines".
00:31:43 Donc ils sont sortis, ils nous ont enfermés dans la chambre.
00:31:46 Et au bout de cinq minutes je suis sorti de la chambre,
00:31:48 je suis tout de suite allé voir où était ma femme,
00:31:50 et elle était dans mon bureau attachée, pieds et mains sur un fauteuil,
00:31:53 et baillonnée avec du scotch autour du visage.
00:31:55 Donc je l'ai tout de suite libérée, j'ai regardé si elle allait bien,
00:31:58 et je suis sorti dehors pour voir si les téléphones étaient là,
00:32:00 et ils étaient là, et j'ai appelé la police.
00:32:02 - Combien de temps a duré cette torture ? - Ça a duré 35, 40 minutes, c'est très long.
00:32:08 - Vous avez craint le pire ? - Ouais.
00:32:10 En fait, c'est ce que je disais, j'ai pas eu peur pour moi,
00:32:14 j'ai eu peur pour Anatole et pour Marion,
00:32:17 et je me suis senti tellement impuissant.
00:32:20 - C'est ce qu'avaient raconté également Dominique Tapie,
00:32:24 et Bernard Tapie n'en parlait plus, précisément,
00:32:27 parce qu'il avait été, durant cette séquence-là, impuissant,
00:32:31 et pour lui c'était un traumatisme sans doute,
00:32:34 de ne pas pouvoir aider son épouse,
00:32:36 et il préférait mettre ça de côté.
00:32:39 Dernier passage, est-ce qu'il va continuer de vivre dans cette maison, Bruno Guillon ?
00:32:45 - Bruno, est-ce que vous allez continuer à vivre dans cette maison ?
00:32:50 - Alors, c'est la question qu'on s'est posée après,
00:32:53 et j'ai dit à Marion, j'ai dit "si on dort pas ici ce soir,
00:32:57 je pense qu'on n'y dormira plus".
00:32:59 J'ai quelqu'un qui connaît très bien Patrick Peloux,
00:33:02 qui du coup m'a appelé, et qui m'a dit "écoute, moi ce que je te dis,
00:33:05 c'est qu'il faut que tu restes chez toi, ce soir fais venir des potes,
00:33:08 et que tu sois entouré, etc."
00:33:10 - Je rappelle qu'il est médecin. - Exactement.
00:33:13 - Spécialiste de l'urgence.
00:33:15 - Je vous avoue que j'ai eu une chance par rapport à Anatole et Marion,
00:33:19 c'est que le fait d'avoir repris le travail hier m'a fait beaucoup de bien,
00:33:23 je me suis un peu construit une bulle autour de ça,
00:33:26 être entouré des gens qu'on aime, j'ai cette chance au travail,
00:33:29 fait que ça aide.
00:33:31 Là c'est vrai que j'essaye de pas trop craquer,
00:33:34 c'est pour ça que je suis désolé là ce matin,
00:33:36 parce que c'est des images qui reviennent et qui reviendront pendant longtemps.
00:33:39 - Bruno Guéillon qui est sur Fun Radio le matin,
00:33:42 qui est également sur RTL le dimanche,
00:33:45 je le disais il y a un avant et un après,
00:33:47 il est interrogé par Yves Calvi, dont vous avez sans doute reconnu la voix.
00:33:51 - Ça n'arrive pas qu'aux autres,
00:33:55 et puis surtout, voir ses proches menacés,
00:34:01 je crois que c'est la pire chose qui puisse arriver au monde.
00:34:06 - Qu'est-ce qui se passe Marine ?
00:34:08 - Il faut jamais partir, ou se coucher fâché,
00:34:11 on sait jamais ce qui peut arriver le lendemain,
00:34:14 et puis c'est ce que j'ai dit à la radio sur le ton de l'humour,
00:34:17 il faut toujours se coucher avec un sous-vêtement,
00:34:19 parce qu'on sait jamais comment on va être réveillé le matin.
00:34:21 - Voilà en tout cas la leçon,
00:34:26 tout le monde dit la même chose dans ces cas-là,
00:34:28 embrassez vos enfants, embrassez votre amoureuse,
00:34:33 téléphonez à vos amis ou à vos parents,
00:34:36 et faites-fille des petits soucis quotidiens,
00:34:40 parce que la vie, elle est fragile,
00:34:43 et il y a toujours un avant et un après, c'est ce qu'il dit Bruno,
00:34:46 on est tous, tous, parfois à s'énerver pour des broutilles,
00:34:50 et tout d'un coup, la vie bascule,
00:34:53 on dit tous d'ailleurs les mêmes banalités dans ces cas-là, bien sûr.
00:34:57 - Mais c'est effrayant, c'est effrayant,
00:34:59 mais tant, moi vous connaissez ma religion,
00:35:02 ces gens-là, vous les chopez,
00:35:04 ces gens irrécupérables, irrécupérables, quand tu fais ça,
00:35:07 donc vous les mettez à l'ombre définitivement,
00:35:11 voilà ce que je pense.
00:35:13 - Ça ne sert à rien,
00:35:15 donc vous les mettez, et ça ne se passera pas,
00:35:18 c'est-à-dire qu'en fait, il y a 99,99% des gens
00:35:22 qui veulent vivre très tranquillement ensemble,
00:35:25 ces gens-là, ils sont irrécupérables.
00:35:27 Quand vous êtes capable de faire ça sur un enfant de 14 ans,
00:35:30 c'est que c'est fini, quoi,
00:35:32 je veux dire, vous êtes inapte à l'empathie,
00:35:36 inapte à la relation humaine,
00:35:39 vous êtes quelqu'un de...
00:35:41 Peut-être n'y pouvez-vous rien d'ailleurs,
00:35:43 mais en tout cas, il faut protéger la société
00:35:45 et mettre ces gens-là complètement à l'ombre.
00:35:47 - J'irais expliquer ça au juge.
00:35:49 - Vous savez combien ça vaut, hein,
00:35:51 à Guillaume Pley, ça lui est arrivé aussi,
00:35:53 et ces agresseurs, ils ont braqué son fils de 7 mois,
00:35:56 ils ont pris un peu plus de 10 ans.
00:35:58 - Je vous dis...
00:36:00 - Ils ont fait appel, d'ailleurs.
00:36:02 - Oui, oui. - Ils sont irrécupérables.
00:36:04 Quand tu es capable de faire ça à un enfant de 14 ans,
00:36:06 tu es irrécupérable, c'est ça, la vérité,
00:36:08 tu es irrécupérable, il y a quelque chose en toi
00:36:10 qui est... Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:36:12 Comment dire ?
00:36:14 - Ce qui est aussi effrappant,
00:36:16 c'est quand même qu'il y a une dynamique de pouvoir
00:36:19 à l'intérieur de ces groupes-là.
00:36:21 Parce que ce qu'il décrit très bien,
00:36:23 c'est qu'en gros, il y a un leader,
00:36:25 c'est-à-dire qu'il y en a deux qui suivent,
00:36:27 qui sont passifs, ça ne veut pas dire
00:36:29 qu'ils ne sont pas responsables.
00:36:31 Mais ça veut dire qu'en fait, les pires,
00:36:33 ce sont les leaders, souvent, parce qu'en plus,
00:36:35 ils exercent une forme d'autorité assez tyrannique
00:36:38 sur les autres. Mais bon, ça,
00:36:40 ce sont les tréfonds de la psychologie humaine.
00:36:42 - En tout cas, ils ont encore la perpétuité, là.
00:36:44 - Ils ont encore la perpétuité.
00:36:46 - Bon, alors, il y a une chose,
00:36:48 ils n'ont pas frappé dans l'affaire Tapie,
00:36:50 ils avaient frappé... - Au moins, 30 fois.
00:36:52 - Il a dit Vernon Guillaume qu'ils l'ont frappé.
00:36:54 - En violenté. - En violenté.
00:36:56 Tu comprends quand même qu'il est...
00:36:58 - Sur mineur de moins de 4 ans.
00:37:00 - Il n'a pas les équimaux. - Voilà.
00:37:02 Souvenez-vous de Bernard Tapie et de Dominique Tapie
00:37:04 qui avaient été... - Ils étaient physiquement...
00:37:06 - Qui avaient été frappés. - Bernard Tapie,
00:37:08 on n'a jamais retrouvé. - Non. Bien sûr que non.
00:37:10 - L'agresseur, jamais. - Mais la vraie nouveauté,
00:37:12 c'est qu'on passe quand même d'un phénomène
00:37:14 où il y avait du cambriolage, qui a toujours existé,
00:37:16 et plutôt des cambriolages quand les gens n'étaient pas là,
00:37:18 souvent les maisons calfeutrées pendant les grandes vacances,
00:37:20 etc., à maintenant, ce type d'actes,
00:37:22 cette agression, cette violence chez les gens.
00:37:24 - Les chauffeurs du Moyen-Âge. - Les chauffeurs du Moyen-Âge.
00:37:26 - On est en train de revenir à ça, en fait.
00:37:28 - La barbarie. - C'est inquiétant.
00:37:30 - C'est la scène d'Orange Mécanique.
00:37:32 - C'était exactement ça. - C'est à ça que ça me faisait penser.
00:37:34 - Pour ceux qui l'ont vu, quand vous voyez
00:37:36 ce vieux monsieur avec cette bande
00:37:38 qui arrive et que vous voyez ce vieux monsieur...
00:37:40 - C'est ça. - Mais ça existe dans la rue,
00:37:42 ça existe dans les voitures, les gens qui se font agresser
00:37:44 dans leur voiture, on en parle. - Oui, oui.
00:37:46 - C'est ça que je trouve terrible. - Avenue Montaigne.
00:37:48 - Avenue Montaigne, une des avenues les plus chiques
00:37:50 et les plus gardées, sans doute, de Paris.
00:37:52 Le gardien du Paris Saint-Germain, Donnarumma,
00:37:54 s'est fait, cet été, séquestré
00:37:58 et cambriolé.
00:38:00 Bon, on va ouvrir les dossiers.
00:38:02 - Une multiplication quand même, Pascal, de ce qu'on appelle
00:38:04 le saucissonnage aussi, avec de l'an, c'est-à-dire des gens
00:38:06 qui rentrent chez vous la nuit avec des clés qu'ils ont fait faire
00:38:08 et qui vous séquestrent.
00:38:10 C'est abominable parce qu'en plus, quand vous dormez,
00:38:12 vous êtes dans un espèce de moment
00:38:14 privilégié et là, c'est...
00:38:16 - Voyez le très joli film de Jean-Éric que j'avais vu,
00:38:20 "Je verrai toujours vos visages".
00:38:22 Vous vous souvenez, c'est un très joli film
00:38:24 qui est passé au printemps
00:38:26 où l'idée est belle de mettre face à face
00:38:30 ceux qui agressent et ceux qui sont agressés.
00:38:32 Et qui rapporte, les agressés rapportent...
00:38:34 - Prisonniers et victimes.
00:38:36 - Voilà, le...
00:38:38 - Pourquoi je ne me souviens pas d'une idée, ça ?
00:38:40 - Ça dépend. - Ça existe, ça s'appelle la justice restaurante.
00:38:42 - Oui, oui. - Vous mettez la femme violée
00:38:44 en face de son violeur, vous imaginez ?
00:38:46 - Non, c'est pas le sien. - Attendez, je ne peux pas
00:38:48 généraliser parce que ce n'est pas forcément son agresseur.
00:38:50 C'est pas forcément son agresseur. - C'est un agresseur
00:38:52 et ça peut beaucoup aider. - Puisqu'on parle de justice,
00:38:54 puisqu'on parle de justice,
00:38:56 et les juges, les magistrats en France,
00:38:58 c'est quand même parfois
00:39:00 des drôles de gens. Parce que
00:39:02 dans l'affaire Sarkozy... - Ah, c'est drôle, ça.
00:39:04 - Comment ? - Ah, c'est drôle. - Oui, mais vous m'avez bien compris.
00:39:06 Le Conseil constitutionnel a ouvert la voie à un éventuel
00:39:08 troisième procès dans l'affaire des soupçons d'emploi fictif
00:39:10 de François Fillon dans l'affaire des écoutes
00:39:12 qui vise Nicolas Sarkozy en abrogeant
00:39:14 une disposition du code de procédure pénale
00:39:16 et ça concerne également François Fillon.
00:39:18 C'est extrêmement important ce qui s'est passé
00:39:20 au Conseil constitutionnel.
00:39:22 Le Conseil constitutionnel a quand même renvoyé
00:39:24 dans ses buts
00:39:26 les magistrats en disant "vous faites
00:39:28 en gros n'importe quoi". - Ils ont appliqué
00:39:30 une loi, l'article 385
00:39:32 du code de procédure pénale que le Conseil constitutionnel
00:39:34 a juste titre à déclarer
00:39:36 inconstitutionnel. C'est quoi cet article
00:39:38 385 ? C'est qu'une fois que l'instruction
00:39:40 est terminée, vous allez à l'audience
00:39:42 si vous apprenez un événement
00:39:44 qui s'est passé après,
00:39:46 après l'instruction
00:39:48 et qui portait atteinte à votre droit de la défense,
00:39:50 vous ne pouvez plus le soulever.
00:39:52 C'était quand même incroyable. - C'est absolument incroyable.
00:39:54 - C'était le fait que
00:39:56 la procureure de Paris,
00:39:58 Eliane Houillette,
00:40:00 avait dit devant une commission d'enquête
00:40:02 "j'ai été victime de, j'ai subi
00:40:04 dans l'affaire Fillon, j'ai subi des pressions".
00:40:06 Et Fillon a dit "mais ça c'est un élément
00:40:08 du PNF".
00:40:10 Et pour Nicolas Sarkozy,
00:40:12 il a appris après l'affaire
00:40:14 de Balion, après sa condamnation,
00:40:16 il a appris cette enquête parallèle du
00:40:18 PNF pour retrouver la taupe
00:40:20 et c'est comme ça qu'Éric Dupond-Moretti avait été
00:40:22 aussi surveillé, etc.
00:40:24 Il apprend cela, c'est quand même une sacrée affaire.
00:40:26 - Alors c'est un peu compliqué,
00:40:28 même pour ceux qui nous écoutent, mais
00:40:30 évidemment qu'il y a eu une volonté,
00:40:32 et pour Nicolas Sarkozy, contre Nicolas Sarkozy
00:40:34 et contre François Fillon, de les toucher,
00:40:36 eux, une volonté de certains
00:40:38 magistrats. On ne me fera pas croire
00:40:40 le contraire. Et le Conseil constitutionnel
00:40:42 va dans ce sens-là. Alors,
00:40:44 on va écouter ce que disait Gilles-William Gollnadel
00:40:46 qui était hier soir avec nous, qui fait une analyse
00:40:48 assez précise de ça,
00:40:50 mais il y a toujours des choses qui sont sidérantes.
00:40:52 Vous savez que dans le Conseil constitutionnel
00:40:54 il y a Alain Juppé. - Oui, il s'est déporté.
00:40:56 - Il s'est déporté.
00:40:58 - Il s'est déporté parce que ça
00:41:00 concernait ses amis politiques.
00:41:02 Et Laurent Fabius,
00:41:04 il ne s'est pas déporté. Et c'était un adversaire.
00:41:06 - Oui, mais si vous commencez à déporter
00:41:08 tous ceux qui avaient fait de la politique, c'est ça le problème.
00:41:10 - Pardonnez-moi,
00:41:12 Alain Juppé, fidèle
00:41:14 à sa légende, si j'ose dire,
00:41:16 pour reprendre
00:41:18 un mot célèbre
00:41:20 qui est l'indignité, quand même.
00:41:22 Celui qui a été le compagnon de route
00:41:24 pendant autant d'années de Nicolas Sarkozy
00:41:26 qui se déporte sur un sujet
00:41:28 comme celui-là,
00:41:30 évidemment que ça sent le règlement de compte
00:41:32 et d'une médiocrité, me semble-t-il.
00:41:34 - C'est comme ça que vous l'interprétez ? - Ah oui, c'est comme ça que je l'interprète.
00:41:36 Et je pense que je ne suis pas le seul.
00:41:38 Évidemment, je pense. - Oui, je n'avais pas pensé à cet aspect-là.
00:41:40 - Après la décision a quand même donné raison.
00:41:42 - Oui, mais vous vous trompez.
00:41:44 Pascal Alain Juppé, bon...
00:41:46 - Ce n'est pas terrible, en tout cas.
00:41:48 Moi, je trouve que ce n'est pas terrible.
00:41:50 Mais bon, ce n'est pas terrible.
00:41:52 En revanche, je vous propose d'écouter Géloïdane Bonnadel.
00:41:54 - Il y avait une règle, si vous voulez,
00:41:58 qui était que sur les affaires de nullité,
00:42:00 quand vous voulez sortir une nullité de procédure...
00:42:02 - Expliquer ce qu'est une nullité de procédure.
00:42:08 - Une nullité de procédure, c'est que quand vous trouvez
00:42:10 qu'il y a une règle de procédure qui a été violée,
00:42:12 eh bien, vous devez la présenter
00:42:14 dans un certain délai,
00:42:18 sinon, c'est trop tard.
00:42:20 - D'accord.
00:42:22 - Et quand bien même il y aurait un fait nouveau
00:42:24 qui serait apparu après, c'est trop tard.
00:42:26 Au revoir et merci, vous êtes foutus.
00:42:28 Et donc, l'avocat de François Fillon
00:42:30 est allé devant le Conseil constitutionnel
00:42:34 en considérant que cette règle-là
00:42:36 était tout à fait injuste,
00:42:38 puisque, par exemple,
00:42:40 Fillon, il a appris après
00:42:42 que la procureure
00:42:44 du parquet national financier
00:42:46 avait avoué,
00:42:48 avait reconnu
00:42:50 qu'elle avait fait l'objet
00:42:52 de pressions invraisemblables
00:42:54 pour justement faire la peau de Fillon.
00:42:56 Reconnaissez.
00:42:58 Et donc, il y a une irrégularité manifeste
00:43:00 en matière de loyauté.
00:43:02 Donc, Fillon a pu s'en plaindre.
00:43:04 Et n'importe qui
00:43:06 pourra s'en plaindre,
00:43:08 y compris M. Sarkozy
00:43:10 dans l'affaire des écoutes.
00:43:12 Alors, l'affaire des écoutes, on lui a tout fait, lui,
00:43:14 y compris les écoutes entre son avocat et lui.
00:43:16 Mais il y a des choses qu'il ignorait.
00:43:18 Par exemple, enfin, je ne sais pas, Herzog,
00:43:20 vous aurez peut-être dit autre chose,
00:43:22 cette histoire.
00:43:24 Mais par exemple, je sais que M. Sarkozy,
00:43:26 il a été opéré,
00:43:28 si j'ose dire, par une juge d'instruction,
00:43:30 membre du syndicat de la magistrature.
00:43:32 - C'est Mme Clément ?
00:43:34 - Non, c'est Mme Thépaut,
00:43:36 si ma mémoire est bonne.
00:43:38 Non seulement, elle est membre du syndicat de la magistrature
00:43:40 qui a épinglé M. Sarkozy
00:43:42 sur le mur des cons, ce qui ne manifeste pas
00:43:44 une sympathie extraordinaire.
00:43:46 Donc, quand vous arrivez dans son...
00:43:48 Vous avez beau penser qu'elle est très libre d'esprit,
00:43:50 mais en plus,
00:43:52 on a appris que la dame Thépaut
00:43:54 avait également
00:43:56 pris partie
00:43:58 contre M. Sarkozy
00:44:00 dans sa... Donc là, c'est vraiment
00:44:02 une prise de position personnelle.
00:44:04 - Dans sa campagne électorale ?
00:44:06 - À un certain moment, elle a pris position.
00:44:08 - Elle a dit "il ne faut pas voter pour ça".
00:44:10 - Si les avocats, les excellents avocats
00:44:12 de M. Sarkozy l'avaient su, ils auraient pu la sortir
00:44:14 dans le cadre des...
00:44:16 - Ça aurait été une nullité.
00:44:18 - Sauf qu'avec la règle...
00:44:20 - Avec l'arrêt des milieux.
00:44:22 - Avec l'arrêt du Conseil constitutionnel,
00:44:24 même alors qu'ils sont devant
00:44:26 la Cour de cassation, ils vont pouvoir
00:44:28 développer cette nullité.
00:44:30 Je pense que c'est ce que j'ai compris
00:44:32 de l'économie de cet arrêt du Conseil constitutionnel.
00:44:34 - D'accord.
00:44:36 - C'est les écoutes, c'est pas...
00:44:38 - C'est les écoutes, c'est pas la fermeture.
00:44:40 - Mais en tout cas, ça montre bien les magistrats.
00:44:42 - C'est une tribune pour Nicolas Sarkozy
00:44:44 contre sa politique, par cet ancien syndicat
00:44:46 de la magistrature.
00:44:48 - Bien sûr, qui a été découverte après cette tribune
00:44:50 contre sa politique et qui, effectivement...
00:44:52 - Et qui l'a condamnée.
00:44:54 - Mais en fait, c'est une question de bon sens.
00:44:56 Pardonnez-moi, la nullité, soit tu le sais
00:44:58 au départ, mais si tu l'apprends après,
00:45:00 c'est une question de bon sens, t'as pas besoin
00:45:02 d'être un grand juriste pour valider ça.
00:45:04 Donc, ils ont traîné dans la boue sur ce sujet-là,
00:45:06 tous les magistrats qui ont été interrogés
00:45:08 Nicolas Sarkozy et le Conseil constitutionnel
00:45:10 ont dit "ben non". Donc, le procès.
00:45:12 Il y aura la Cour de cassation qui va casser,
00:45:14 le deuxième procès. Et sur le fond, après,
00:45:16 les juges diront ce qu'ils veulent.
00:45:18 - Mais la loi était mal faite, quoi.
00:45:20 - Mais elle est pas mal faite.
00:45:22 Arrêtez de défendre les magistrats.
00:45:24 Arrêtez, elle est pas mal faite.
00:45:26 Vous avez des magistrats qui ont voulu se payer Nicolas Sarkozy.
00:45:28 - Ah, ça ? - Ben c'est tout.
00:45:30 - Il y a quand même une question, moi,
00:45:32 que je me pose, parce que sur l'affaire Fillon,
00:45:34 je laisse Sarkozy. - Et pareil, François Fillon.
00:45:36 - Mais sur Fillon, c'est super important, parce qu'on dit
00:45:38 "il y a eu des pressions", mais moi, je voudrais savoir
00:45:40 qui a fait ces pressions.
00:45:42 Parce qu'en fait, tout le sort politique de Fillon
00:45:44 se joue, là.
00:45:46 C'est-à-dire que dès l'instant où il est pris par la patrouille,
00:45:48 il est dans une position délicate,
00:45:50 même s'il loupe le second tour à 200 000 voix près.
00:45:52 Moi, ce qui m'intéresserait de savoir... - Moi, jamais.
00:45:54 - Mais non, mais c'est important. - Pourtant, il y a eu une commission
00:45:56 d'enquête dans le procès. - Mais oui, mais qui a fait pression
00:45:58 sur cette juge pour qu'elle flingue
00:46:00 François Fillon de cette manière-là ?
00:46:02 Ça, ce serait intéressant de le savoir. - Bon, en tout cas,
00:46:04 il y aura donc
00:46:06 un nouveau procès, et je m'aperçois
00:46:08 que le Conseil constitutionnel
00:46:10 a donné une claque
00:46:12 très forte, très puissant
00:46:14 aux magistrats de France.
00:46:16 - Il faut s'attendre à un troisième procès, effectivement.
00:46:18 - Donc, et ce qui montre bien,
00:46:20 ce que je dis en permanence à Monsieur Villegère,
00:46:22 c'est que c'est pile ou face.
00:46:24 C'est-à-dire que quand tu arrives
00:46:26 dans un juge d'instruction,
00:46:28 c'est pile ou face. - Vous savez,
00:46:30 au cours du troisième procès, rien
00:46:32 ne vous assure que les juges qui vont
00:46:34 à nouveau le juger diront que ces faits-là
00:46:36 ont porté une atteinte
00:46:38 au droit de la défense, et ils vont
00:46:40 peut-être pouvoir confirmer leur première décision.
00:46:42 - Je cite en permanence le mot
00:46:44 d'Olivier Guichard, ancien ministre
00:46:46 de la Justice, il a dit "J'ai appris une chose
00:46:48 de mon exercice,
00:46:50 c'est de ne jamais avoir
00:46:52 affaire à la justice en France."
00:46:54 Et c'est une règle
00:46:56 que je conseille.
00:46:58 - François Mitterrand qui dit "N'y méfiez-vous des juges,
00:47:00 ils vont tuer la monarchie, ils tueront la République."
00:47:02 François Mitterrand.
00:47:04 - Bon, écoutez, on est très en retard ce matin,
00:47:06 mais c'est pas grave,
00:47:08 on va faire une pause, à tout de suite.
00:47:10 Il est quasiment 10h, il est qu'un
00:47:14 cas génère, et puis peut-être les autres
00:47:16 se souviennent que lorsqu'ils avaient 15 ans,
00:47:18 16 ans, ils regardaient à la télévision
00:47:20 "C'était Roland
00:47:22 Magdane, c'était le colas Rochaud."
00:47:24 Bonjour Roland Magdane. - Bonjour, heureux d'être
00:47:26 avec vous. - Heureux de vous recevoir, demain
00:47:28 21h10 sur C8 sera diffusé votre
00:47:30 spectacle inédit d'ailleurs, "La vie à deux",
00:47:32 c'est merveilleux, un spectacle qui a été
00:47:34 capté fin mars au Casino Barrière
00:47:36 de Toulouse, mais c'est vrai qu'on
00:47:38 en parlait ensemble, alors ça doit vous agacer
00:47:40 j'imagine, parce que la première chose que je vous ai dit
00:47:42 quand vous êtes venu sur ce plateau,
00:47:44 on se replace dans notre passé,
00:47:46 j'avais 15 ans, 16 ans,
00:47:48 on était en seconde, je me souviens,
00:47:50 ça passait le samedi soir, c'était le colas Rochaud,
00:47:52 et c'était un succès,
00:47:54 mais exceptionnel.
00:47:56 - C'était la première émission qui décapait
00:47:58 en fait, c'est-à-dire
00:48:00 quand on faisait une émission sur le pétrole,
00:48:02 on avait tous les pays arabes qui venaient
00:48:04 se plaindre à France 2, on faisait une émission
00:48:06 sur les Pères Noël qui se battaient comme des prostituées
00:48:08 pour avoir un bout de trottoir,
00:48:10 on avait toutes les ligues catholiques,
00:48:12 c'était la première émission qui décapait,
00:48:14 avant Canal curieusement,
00:48:16 tout le monde m'a demandé si c'était Canal,
00:48:18 non, avant il y a eu le colas Rochaud, et je faisais
00:48:20 la présentation de tous les programmes de la soirée,
00:48:22 ça paraîtrait impossible maintenant.
00:48:24 - En fait, il y a eu deux émissions,
00:48:26 et peut-être trois, il y a eu le petit
00:48:28 rapporteur qui a été assez offensif,
00:48:30 il y a eu "Merci Bernard"
00:48:32 de Jean-Michel Rille, qui avant
00:48:34 Canal était pareil, très corrosif
00:48:36 comme ça, avec cette idée
00:48:38 de fausses pubs qu'il y avait
00:48:40 chez vous, les fausses pubs qui ont été reprises
00:48:42 après par les nuls, etc.
00:48:44 Il y avait des fausses pubs, il y avait des personnages
00:48:46 récurrents, un type qui disait toujours "dur, dur,
00:48:48 c'est pour un sondage", etc. Et vous qui faisiez
00:48:50 la pub parce qu'il y avait la pomme à cette époque-là,
00:48:52 et donc j'imagine que tous les jours
00:48:54 que Dieu fait, on vous parle,
00:48:56 en tout cas les gens de ma génération, on vous parle de ça.
00:48:58 - Souvent je me suis dit
00:49:00 sur ma tombe, ils vont faire moins, moins, mais...
00:49:02 - Oui. - Non, finalement les gens ont oublié,
00:49:04 parce que c'est là où c'est important, c'est que les artistes,
00:49:06 c'est à nous de faire avancer les choses.
00:49:08 Et à un moment donné, vous ne le faites plus,
00:49:10 vous ne voulez plus le faire, et puis les gens oublient.
00:49:12 Et on passe à autre chose.
00:49:14 - Là, par exemple, dans le spectacle, vous jouez toujours
00:49:16 "Lettre à ma mère" et les grands
00:49:18 tubes de Roland-Maydan.
00:49:20 - J'attaque avec juste "Lettre à ma mère" comme ça,
00:49:22 on n'en parle plus, et après derrière
00:49:24 on passe au spectacle, c'est-à-dire
00:49:26 effectivement les rapports avec ma femme,
00:49:28 qui sont des rapports le couple de tous les gens.
00:49:30 - On va avoir le jeu, en tout cas vous n'avez pas changé,
00:49:32 vous êtes superbe ! - Vous êtes gentil !
00:49:34 - Vous avez des cheveux déjà !
00:49:36 - On essaie de vous souvenir.
00:49:38 - Bon, écoutez, ça nous fait plaisir que
00:49:40 vous soyez là, parce que vous êtes une figure populaire,
00:49:42 et d'être sur scène
00:49:44 depuis si longtemps, ça montre
00:49:46 l'affection
00:49:48 des gens pour vous.
00:49:50 Augustin Donadieu ?
00:49:52 - Mathieu Devesque.
00:49:54 - Oui, Augustin Donadieu sera tout à l'heure,
00:49:56 mais Mathieu Devesque est avec nous pour le...
00:49:58 Vous savez qu'on a inventé le journal des Bonnes Nouvelles ?
00:50:00 - Ah, j'allais vous en parler !
00:50:02 - Mais oui, parce qu'on nous croche toujours !
00:50:04 - Je ne savais pas, mais c'est bien !
00:50:06 Je vous raconte une anecdote à propos de ça.
00:50:08 - Cette semaine, depuis lundi, on a le journal des Bonnes Nouvelles.
00:50:10 Il est 10h.
00:50:12 [Musique]
00:50:14 - Elle a 81 ans,
00:50:16 et c'est une championne d'athlétisme.
00:50:18 Regardez-la brandir fièrement
00:50:20 le drapeau français. Ce matin,
00:50:22 je vous parle de Micheline Bailly.
00:50:24 Elle revient tout juste d'Italie, où elle a participé
00:50:26 au championnat d'Europe. La championne de France
00:50:28 dans la catégorie des 80 ans et plus
00:50:30 a terminé 4e de l'épreuve du 100 m.
00:50:32 Une très belle performance pour sa première
00:50:34 participation à ce niveau.
00:50:36 C'est même la première fois qu'elle représentait son pays.
00:50:38 Licenciée dans l'Orne, elle a découvert
00:50:40 la discipline à seulement 55 ans
00:50:42 et souhaite désormais s'aligner
00:50:44 sur le 60 m. Allez, Micheline,
00:50:46 on est derrière toi !
00:50:48 S'il n'avait pas épousé la carrière brillante
00:50:50 de journaliste, il aurait pu être chanteur.
00:50:52 Je parle bien sûr de vous, chère Pascale,
00:50:54 et de vos performances dans les couloirs
00:50:56 de la rédaction. Alors j'espère que
00:50:58 cette nouvelle va vous plaire. Musique !
00:51:00 - Ha ha ha ha ha ha ha !
00:51:02 - Il est français et vient de remporter
00:51:06 un concours international de jeune
00:51:08 chef d'orchestre. Il s'appelle Swan Van Rechem
00:51:10 et devient le premier français
00:51:12 à remporter ce titre depuis 2005.
00:51:14 Une passion qu'il entretient depuis
00:51:16 tout petit. Sa maman raconte que
00:51:18 à l'âge de 5 ans, il mettait un disque
00:51:20 et imitait un chef d'orchestre devant le miroir.
00:51:22 Ce grand prix est donc l'aboutissement
00:51:24 de nombreuses années de travail
00:51:26 pour ce jeune homme de 25 ans.
00:51:28 - J'ai vu une araignée, là. C'est une bonne...
00:51:30 C'est une bonne nouvelle, l'araignée qui revient de loin ?
00:51:32 Regarde-la, là ! C'est une...
00:51:34 C'est pas...
00:51:36 - Mais c'est quoi, cette araignée ?
00:51:38 - Messieurs, c'est à vous que je m'adresse.
00:51:40 Si vous avez, comment dire, des problèmes intimes,
00:51:42 des problèmes d'érection, sachez
00:51:44 qu'une araignée peut, oui, peut vous
00:51:46 tenir en aide. Avec ses 15 cm,
00:51:48 je parle bien sûr de l'araignée,
00:51:50 ses 8 pattes velues, son venin
00:51:52 mortel. Elle ne semble à première vue
00:51:54 pas être la meilleure amie de l'homme,
00:51:56 mais des scientifiques brésiliens se sont inspirés de son venin
00:51:58 pour développer, écoutez bien, une molécule
00:52:00 synthétique et ensuite commercialiser
00:52:02 un gel pour lutter
00:52:04 donc contre les troubles de l'érection.
00:52:06 Un groupe de recherche a en effet étudié
00:52:08 le venin de l'araignée banane, c'est son nom,
00:52:10 car des patients piqués par cette araignée
00:52:12 avaient une érection douloureuse
00:52:14 et prolongée. - Bon, donc ça,
00:52:16 vous trouvez que c'est une bonne nouvelle ?
00:52:18 [Rires]
00:52:20 - Non mais ça, c'est
00:52:22 le concept du journal !
00:52:24 Le concept du journal vient de m'échapper !
00:52:26 - Je suis un peu déçu, là, je vous le dis.
00:52:28 - Vraiment, vous êtes...
00:52:30 - Un gel pour lutter contre les troubles de l'érection,
00:52:32 c'est une bonne nouvelle ? - Bah oui, mais bon,
00:52:34 de toute façon, aujourd'hui, il y a des...
00:52:36 visiblement, il y a d'autres
00:52:38 choses qu'un gel, si je suis...
00:52:40 - Visiblement ! - Je ne suis pas
00:52:42 concerné par cette actualité,
00:52:44 mais on me rapporte que dans les pharmacies,
00:52:46 il y a des choses qui peuvent
00:52:48 exister ! - Jacques, il a,
00:52:50 pour la fin de sa vie, qui avait beaucoup aimé les femmes,
00:52:52 dit, je pense à l'araignée, "Vous savez,
00:52:54 moi, à mon âge, les raideurs se déplacent."
00:52:56 - Oui, oui, oui.
00:52:58 [Rires]
00:53:00 - Bon, donc on parlera évidemment
00:53:02 du spectacle de Roland McDonne dans
00:53:04 quelques instants. Simplement,
00:53:06 nous avons l'actualité
00:53:08 qui est là,
00:53:10 et notamment la disparition de la
00:53:12 jeune Lina, comme vous le savez,
00:53:14 qui est un drame
00:53:16 absolu, puisqu'on est toujours sans nouvelles
00:53:18 de cette jeune adolescente. Je vous propose
00:53:20 d'écouter la mère
00:53:22 de Lina, qui a interrogé
00:53:24 précisément Augustin Donadieu.
00:53:26 - On se bat, on se bat,
00:53:28 on se bat, on continue,
00:53:30 aujourd'hui, ce soir,
00:53:32 à chaque instant, on se bat. Toujours,
00:53:34 jusqu'au bout. La solidarité,
00:53:36 je remercie tout
00:53:38 le monde, vraiment.
00:53:40 Tous ces gens, ils m'aident vraiment beaucoup.
00:53:42 Je l'ai dit,
00:53:44 j'ai mis un petit message
00:53:46 sur les réseaux, vraiment. Toutes les
00:53:48 bonnes ondes, je les prends, et elles m'aident à avancer,
00:53:50 et toutes ces bonnes ondes,
00:53:52 je les envoie à Lina.
00:53:54 Vraiment, tout mon coeur.
00:53:56 Lina est une jeune fille pleine de vie.
00:53:58 Elle est lumineuse, elle est solaire,
00:54:00 elle a envie de croquer la vie.
00:54:02 Elle est tout.
00:54:04 Elle est mon tout, voilà.
00:54:06 J'ai autre chose à faire,
00:54:08 en fait.
00:54:10 Je vous dis, tout ce qu'il y a à dire,
00:54:12 n'allez pas
00:54:14 imaginer des choses, prenez les faits,
00:54:16 la réalité,
00:54:18 arrêtez d'inventer,
00:54:20 de supposer des choses qui sont fausses,
00:54:24 et retranscrivez la vérité, s'il vous plaît.
00:54:28 - Augustin Donadieu, qui est
00:54:30 dans le barin dans la plaine.
00:54:32 Augustin, bonjour. Est-ce que vous avez des informations
00:54:34 à nous donner ?
00:54:36 - Alors ce matin, pas d'informations qui ont filtré
00:54:40 depuis la procureure de la République de Saverne,
00:54:42 en charge du dossier.
00:54:44 On vient d'écouter Fanny, c'est la maman de Lina,
00:54:46 effectivement, on l'a rencontrée avec Fabrice Elsner,
00:54:48 hier, on a également rencontré
00:54:50 Thao, le message qu'elle vient de délivrer
00:54:52 sur le fait qu'il faut vérifier les informations,
00:54:54 ne parler que du factuel,
00:54:56 c'était évidemment un message pour les journalistes,
00:54:58 mais également sur tout ce qui se dit
00:55:00 sur les réseaux sociaux, parce qu'il faut savoir que Thao,
00:55:02 le petit ami de Lina, vit très mal,
00:55:04 les suspicions à son égard
00:55:06 et les comparaisons qui sont faites
00:55:08 par rapport à certaines affaires,
00:55:10 à certains faits divers bien connus
00:55:12 des Français, ils sont exaspérés,
00:55:14 ils sont fatigués, ils demandent à ce que l'enquête
00:55:16 se poursuive. Alors l'enquête,
00:55:18 elle se poursuit, mais malheureusement, c'est une succession
00:55:20 de recherches infructueuses.
00:55:22 Hier, par exemple, 80 gendarmes étaient
00:55:24 mobilisés à l'occasion de deux ratissages
00:55:26 dans deux secteurs différents, juste à côté de ce lac
00:55:28 à côté duquel nous nous trouvons, parce que c'est ici
00:55:30 que les chiens pisteurs ont perdu la trace
00:55:32 de Lina. Ces deux ratissages
00:55:34 n'ont rien donné, malgré
00:55:36 des fouilles minutieuses, des forêts, des champs,
00:55:38 des sentiers forestiers.
00:55:40 La veille, dans ce même étang,
00:55:42 c'était sept plongeurs de la compagnie
00:55:44 fluviale de Strasbourg
00:55:46 qui ont sondé l'étang toute l'après-midi.
00:55:48 Ils étaient sept à l'intérieur
00:55:50 de cet étang, ils n'ont rien remonté
00:55:52 à la surface, selon la procureure de la République.
00:55:54 Et les deux jours
00:55:56 encore précédents, deux battues ont eu lieu,
00:55:58 dont l'une a rassemblé 380
00:56:00 personnes sur cinq secteurs
00:56:02 différents, jusqu'à 5 kilomètres
00:56:04 autour de ce lieu de la disparition
00:56:06 de Lina, et ces battues, là
00:56:08 non plus, n'ont rien trouvé. Donc c'est des espoirs
00:56:10 en moins, évidemment, pour la famille,
00:56:12 mais cette famille et les habitants
00:56:14 de ce village, puisque le mystère s'épaissit toujours
00:56:16 au-dessus de cette
00:56:18 vallée, ces habitants et cette
00:56:20 famille comptent véritablement sur l'exploitation
00:56:22 des vidéos de caméras de surveillance
00:56:24 qui ont été saisies par la justice. Les commerçants
00:56:26 ont été invités
00:56:28 à envoyer les bandes vidéos
00:56:30 aux enquêteurs. Même chose pour
00:56:32 la petite cabane de pêcheurs juste derrière
00:56:34 l'étang là-bas. Pourquoi je vous parle de cette
00:56:36 cabane de pêcheurs ? Puisqu'elle a une caméra
00:56:38 de surveillance juste à l'avant
00:56:40 de sa façade, qui donne sur
00:56:42 la piste cyclable sur laquelle on est avec Fabrice
00:56:44 Esner. On va vous montrer cette piste cyclable,
00:56:46 pourquoi cette piste cyclable est importante,
00:56:48 parce que Lina
00:56:50 a été aperçue
00:56:52 pour la dernière fois à quelques centaines de mètres
00:56:54 juste avant cette piste cyclable. Elle devait emprunter
00:56:56 ce chemin pour se rendre à la gare.
00:56:58 Malheureusement, là aussi,
00:57:00 nouvel espoir douché pour la famille, c'est que
00:57:02 cette vidéo de caméras de surveillance, c'est le patron
00:57:04 de l'association de pêche qui nous l'a confiée,
00:57:06 et bien cette caméra de surveillance
00:57:08 ne filme que cette parcelle,
00:57:10 que cette partie de la piste cyclable.
00:57:12 Donc évidemment,
00:57:14 le lieu de la disparition de Lina n'est pas visible
00:57:16 à quelques centaines de mètres d'ici.
00:57:18 On a rencontré également l'ancien
00:57:20 maire de la commune de Plaine
00:57:22 qui a démissionné, cet ancien maire,
00:57:24 c'est le dernier témoin
00:57:26 qui a vu Lina entre 11h15
00:57:28 et 11h30.
00:57:30 Il était en train de faire des travaux, de rénovation
00:57:32 à Sainte-Blaise-de-Roche, à côté de la gare.
00:57:34 Il avait oublié un outil.
00:57:36 Il est rentré chez lui en empruntant
00:57:38 la route qui borde cette piste cyclable.
00:57:40 Il a aperçu Lina
00:57:42 vêtue de cette doudoune blanche,
00:57:44 de cette jupe grise. Il est rentré
00:57:46 chez lui, ce sont ses dires, c'est ce qu'il nous a raconté face caméra.
00:57:48 Il est rentré chez lui,
00:57:50 il a pris son outil et au retour,
00:57:52 sur la route, il n'a plus vu
00:57:54 Lina qui devait parcourir les 2,9 km.
00:57:56 Il s'est interrogé en se disant "mais dis donc,
00:57:58 qu'est-ce qu'elle marche vite cette jeune fille ?"
00:58:00 Ou alors il lui est arrivé quelque chose. Ensuite il a vaqué à ses occupations
00:58:02 et le lendemain matin à la radio, il a entendu
00:58:04 cette disparition inquiétante.
00:58:06 Pour l'heure, il n'y a pas eu de personnes
00:58:08 placées en garde à vue,
00:58:10 de placements en garde à vue.
00:58:12 Il y a eu des perquisitions au domicile de Petite Amie,
00:58:14 au domicile de la mère
00:58:16 de Lina, mais pas de placements en garde à vue.
00:58:18 La raison est simple, c'est qu'on est actuellement
00:58:20 sous le statut d'une disparition inquiétante.
00:58:22 Il va falloir attendre 8 jours
00:58:24 avant qu'un juge
00:58:26 d'instruction se saisisse de l'affaire
00:58:28 et à partir de là,
00:58:30 ce juge d'instruction pourra ordonner la mise
00:58:32 en garde à vue de certaines personnes.
00:58:34 - Je vous remercie beaucoup Augustin
00:58:36 de nedieux. Je ne sais pas si vous avez un commentaire
00:58:38 à faire sur ce sujet, mais c'est vrai que
00:58:40 dans ces affaires parfois de fête d'hiver,
00:58:42 c'est un paradoxe, mais
00:58:44 on le voit dans l'affaire
00:58:46 Émile et dans cette affaire-là
00:58:48 aujourd'hui, ce sont
00:58:50 les premières victimes qui sont
00:58:52 parfois ciblées,
00:58:54 en l'occurrence les parents.
00:58:56 Ce qui me paraît effectivement
00:58:58 invraisemblable. - En fait, ce qui est
00:59:00 frappant, même en termes
00:59:02 psychologiques, c'est que la rumeur, c'est
00:59:04 un partage d'informations, mais en situation
00:59:06 d'incertitude. Donc,
00:59:08 les gens aiment partager ces informations
00:59:10 et ils en ont besoin, et notamment
00:59:12 en cas de danger. Et le problème
00:59:14 de la rumeur, c'est quand elle grossit
00:59:16 et qu'elle concerne un cas très grave.
00:59:18 Il y a des rumeurs parfois qui sont positives, sur des
00:59:20 choses positives qu'on devine.
00:59:22 Donc, c'est tout à fait
00:59:24 normal que les gens essaient
00:59:26 de se parler et de comprendre ce qui se passe,
00:59:28 mais il faut vraiment faire attention
00:59:30 au moment où ça devient complètement
00:59:32 dysfonctionnel.
00:59:34 - Autre sujet, et ça se passe dans les prisons,
00:59:36 il y a parfois des choses qui peuvent nous étonner.
00:59:38 Oui, l'année dernière,
00:59:40 il y avait une célèbre vidéo où on voyait
00:59:42 des anniversaires.
00:59:44 - Golentes.
00:59:46 - Il y a quelqu'un qui a fêté son anniversaire.
00:59:48 Alors, évidemment, c'est bien sûr
00:59:50 anecdotique. Célia a contacté
00:59:52 plusieurs syndicats de la pénitentiaire
00:59:54 qui ne reconnaissent pas la maison d'arrêt de Marseille.
00:59:56 Donc, identification de lieu
00:59:58 et de date qui est sans doute compliquée.
01:00:00 Célia Barotte. Mais cette vidéo
01:00:02 a été tournée par un détenu.
01:00:04 Je vous propose de
01:00:06 la voir.
01:00:08 - Joyeux anniversaire !
01:00:10 Joyeux anniversaire !
01:00:12 Joyeux anniversaire !
01:00:14 Joyeux anniversaire !
01:00:16 Joyeux anniversaire !
01:00:18 Joyeux anniversaire !
01:00:20 Joyeux anniversaire !
01:00:22 Joyeux anniversaire !
01:00:24 Joyeux anniversaire !
01:00:26 Joyeux anniversaire !
01:00:28 - Vous imaginez à quel point la prison
01:00:30 fait peur aux trafiquants de drogue.
01:00:32 Quand vous voyez ça. Encore récemment,
01:00:34 vous vous souvenez, il y avait même une piscine gonflable
01:00:36 pour les cellules.
01:00:38 - C'est pour venir.
01:00:40 - Livrée par drogue.
01:00:42 - Vous avez à peu près chaque année 30 000 portables
01:00:44 qui sont saisis dans les prisons. Vous imaginez, 30 000.
01:00:46 La drogue qui circule, évidemment.
01:00:48 Voilà, donc c'est un moment quelquefois un peu
01:00:50 festif comme celui-là où Colantès,
01:00:52 on se souvient de Colantès, on avait organisé
01:00:54 carrément l'administration.
01:00:56 - Il y avait l'urne à la responsabilité.
01:00:58 - Une coiffe de karting.
01:01:00 - La prison avait organisé ça.
01:01:02 - C'est ça qui est le plus drôle. C'est comme le chauffeur
01:01:04 de bus qui avait insulté une jeune femme.
01:01:06 C'est lui-même qui met
01:01:08 ses vidéos, qui les met
01:01:10 dans l'espace public. C'est ça qui est le plus
01:01:12 étonnant. - Ils ont des téléphones.
01:01:14 - Bien sûr. Ils n'ont pas le droit.
01:01:16 - Ils n'ont pas le droit.
01:01:18 - Et eux-mêmes le mettent alors que ça
01:01:20 va contre leurs intérêts.
01:01:22 - Ça va contre leurs intérêts parce qu'en plus,
01:01:24 ils mirotent aux gens l'image d'une prison qui serait
01:01:26 un havre de paix et de blagues, etc.
01:01:28 Alors même qu'il y a quand même des conditions carcérales dans bien des prisons
01:01:30 qui ne sont pas l'anniversaire
01:01:32 tous les jours ou la piscine tous les jours. Par conséquent,
01:01:34 eux-mêmes donnent une image dévoyée de leurs
01:01:36 propres conditions de détention. - Roland
01:01:38 McDonne qui est avec nous ce matin. Vous êtes un addict de l'info
01:01:40 ou vous faites partie
01:01:42 de ceux qui disent "moi je
01:01:44 n'écoute plus les chaînes infos ni
01:01:46 ces infos parce qu'elles sont trop anxiogènes
01:01:48 parfois. - Alors vous faites bien de m'en parler.
01:01:50 Parce que là je viens de déménager. J'habite à 30 km
01:01:52 de Nice. Je n'ai pas Internet
01:01:54 depuis 3 semaines.
01:01:56 Que ce soit Orange,
01:01:58 que ce soit SFR, personne.
01:02:00 On est 80 maisons,
01:02:02 pas d'Internet. C'est-à-dire qu'on n'a plus
01:02:04 aucune nouvelle. Là c'est même plus anxiogène.
01:02:06 - Mais pourquoi ? Parce que c'est...
01:02:08 - Ah ben ils se battent entre eux. - C'est ce qu'on appelle une zone blanche ?
01:02:10 - Non, c'est qu'il paraîtrait
01:02:12 que SFR a tout installé,
01:02:14 mais ils ont tout brouillé les pistes pour qu'Orange puisse pas se brancher
01:02:16 dessus. Donc là on est quand même dans
01:02:18 des trucs et donc
01:02:20 ma femme me lit les nouvelles.
01:02:22 Elle m'enlève comme elle sait quand même
01:02:24 que ça peut être anxiogène pour moi. Elle me découpe
01:02:26 toutes les mauvaises nouvelles. Donc elle me lit un peu
01:02:28 que les bonnes nouvelles. Elle me garde
01:02:30 que le prix. - Ben on va vous envoyer
01:02:32 Mathieu Devesse parce qu'il en a quelques-unes.
01:02:34 Il peut aller à... - Non, c'est vrai que
01:02:36 parfois les nouvelles sont... - Non mais
01:02:38 elles le sont par définition, mais elles l'ont toujours été.
01:02:40 - Ah oui ? - Mais il y a des gens, moi je peux comprendre,
01:02:42 qui disent "moi je me shoot pas
01:02:44 à l'information, ça me... voilà, ça me
01:02:46 paralyse, je préfère éteindre le poste".
01:02:48 - Vous lisez les nouvelles quand même. - Oui. - Moi je suis assez
01:02:50 shooté avec l'info, mais là depuis
01:02:52 trois semaines que j'ai plus Internet, franchement,
01:02:54 je revis quelque part. - Mais vous ne faites pas
01:02:56 partie de
01:02:58 ceux qui, comment dire,
01:03:00 ont fait de l'humour sur
01:03:02 l'actu, depuis... - Jamais.
01:03:04 - Voilà, c'est pas ce que vous avez fait. - Jamais.
01:03:06 Parce que j'ai eu la chance de travailler un petit peu dans d'autres pays
01:03:08 que la France, et que dès qu'on parle de l'actualité
01:03:10 française, quand on est... j'ai passé huit ans aux
01:03:12 Etats-Unis, ben ça les intéresse pas
01:03:14 trop, quoi. Donc moi je parle plutôt
01:03:16 des petits problèmes humains,
01:03:18 la bêtise humaine, et ça ça marche dans
01:03:20 tous les pays. - Alors ça c'est...
01:03:22 franchement, c'est... effectivement, c'est...
01:03:24 qui disait, je crois que c'est
01:03:26 Einstein qui disait "l'univers
01:03:28 est infini", je crois...
01:03:30 - La connerie n'a pas de fond, quoi, grosso modo,
01:03:32 c'est un petit peu ça. - Ouais, mais pour... il y a deux choses
01:03:34 qui sont infinies, l'univers et la bêtise
01:03:36 humaine, mais pour la bêtise
01:03:38 humaine...
01:03:40 Euh...
01:03:42 Autre actualité,
01:03:44 autre actualité, c'est
01:03:46 Nantes, parce que parfois on a dit du mal de Nantes,
01:03:48 et ben on va dire du bien, figurez-vous.
01:03:50 Mais peut-être aussi parce qu'on en a parlé.
01:03:52 C'est vrai que la sécurité,
01:03:54 ben ça va mieux à Nantes, figurez-vous.
01:03:56 Donc Johanna Roland,
01:03:58 qui est la maire de Nantes, a tenu une conférence
01:04:00 de presse hier où elle n'a pas voulu recevoir
01:04:02 les caméras de CNews.
01:04:04 C'est dommage, parce que
01:04:06 elle doit nous reprocher d'en avoir parlé.
01:04:08 Mais comme on en a parlé et que ça va mieux, on se dit que c'est peut-être...
01:04:10 qu'il y est peut-être pour quelque chose.
01:04:12 Donc, voyez ce sujet
01:04:14 à Nantes qui montre qu'effectivement
01:04:16 il y a plus de policiers sur le terrain,
01:04:18 il y a plus... - Elle a fait une conférence de presse
01:04:20 où elle a refusé les caméras de CNews.
01:04:22 - Elle ne veut pas parler à CNews.
01:04:24 - C'est discriminant.
01:04:26 - En tout cas, où elle n'a pas voulu...
01:04:28 - Conférence de presse. - C'est Michael Chaillot.
01:04:30 Alors peut-être que dans la conférence de presse, les caméras étaient possibles,
01:04:32 mais peut-être que dans Nantes... - Non, non.
01:04:34 - En tout cas...
01:04:36 - Mais en tout cas, moi je dis toujours
01:04:38 aux autres,
01:04:40 si ils étaient... Madame Roland, si elle veut, elle vient ici.
01:04:42 Si elle veut, je veux dire,
01:04:44 apporter la contradiction, elle vient sur ce plateau,
01:04:46 elle dit "Monsieur Pascal, vous dites n'importe quoi".
01:04:48 Si elle veut, il n'y a pas de souci.
01:04:50 Et puis moi je lui dirais "Voilà ce qu'on me rapporte".
01:04:52 Et puis ça sera un échange.
01:04:54 Moi je n'ai pas d'intérêt.
01:04:56 - Invitez-la.
01:04:58 - Le nombre de gens que j'invite, cher ami,
01:05:00 c'est ma vie.
01:05:02 Je passe mon temps
01:05:04 à inviter des gens qui ne veulent pas
01:05:06 venir.
01:05:08 C'est pour ça que je n'ai pas de punaise de vie
01:05:10 chez moi. Personne ne vient.
01:05:12 Bon, écoutez
01:05:14 ce sujet parce qu'il est très intéressant,
01:05:16 c'est quelque chose.
01:05:18 - Les chiffres de la sécurité sont bons à Nantes.
01:05:20 La maire de la ville est numéro 2 du PS
01:05:22 qui en avait fait la priorité de son mandat,
01:05:24 veut le faire savoir.
01:05:26 Sur un an, la délinquance générale est en baisse
01:05:28 de 11% selon les données
01:05:30 de la préfecture. Sur le terrain,
01:05:32 l'augmentation des effectifs de police nationale
01:05:34 comme municipale est bien visible.
01:05:36 Un an après un gros coup de colère,
01:05:38 les commerçants l'admettent, ça va mieux.
01:05:40 - Nous, on se sent carrément plus en sécurité
01:05:42 puisque depuis un an,
01:05:44 aucune personne de mon équipe
01:05:46 n'a été agressée. - Mais c'est pas du non-bashing,
01:05:48 c'est la réalité du terrain.
01:05:50 Les chiffres ont beau s'améliorer,
01:05:52 il y a plus de policiers dans les rues,
01:05:54 mais aujourd'hui, il n'y a pas la police municipale 24h/24.
01:05:56 - Si en plein centre-ville, on croise
01:05:58 à fréquence élevée une voiture de police,
01:06:00 les choses sont différentes dans le quartier Bellevue.
01:06:02 La rénovation engagée
01:06:04 a fait se déplacer le trafic de stupéfiants,
01:06:06 mais pour ces habitants
01:06:08 qui veulent rester anonymes, pas de révolution
01:06:10 au quotidien. - Les dealers ne sont plus
01:06:12 en bas du bâtiment,
01:06:14 mais sur la place de Bellevue,
01:06:16 rien n'a changé,
01:06:18 et à la limite, ça s'est aggravé.
01:06:20 Oui, la sécurité, elle est toujours là.
01:06:22 - Ils font la loi. Pour moi,
01:06:24 oui, ils font la loi.
01:06:26 - Et ça, ça n'a pas changé ? - Non.
01:06:28 Moi, je pars du principe,
01:06:30 si ça a vraiment changé, c'est qu'on ne devrait pas les voir.
01:06:32 - Consciente de cette réalité,
01:06:34 la maire de Nantes, avec d'autres élus
01:06:36 de tous bords politiques,
01:06:38 appelle à la mise en place d'un plan national
01:06:40 et européen de lutte contre le trafic
01:06:42 de stupéfiants.
01:06:44 - Je ne suis pas sûr que la délinquance baisse,
01:06:46 je pense qu'elle se déplace.
01:06:48 On a cette tendance, je trouve, la pression au chiffre,
01:06:50 de regarder les chiffres et les évolutions statistiques
01:06:52 quasiment au mois, quasiment au trimestre,
01:06:54 quasiment à l'année, alors qu'on passe
01:06:56 notre temps à expliquer, et des gens l'ont fait
01:06:58 brillamment depuis des années, que le phénomène
01:07:00 de l'insécurité était un phénomène profond,
01:07:02 un phénomène civilisationnel,
01:07:04 qui était une crise qui était en décennie.
01:07:06 Donc, si vous voulez, on ne peut pas décemment
01:07:08 se réjouir en se disant "eh bien oui,
01:07:10 l'insécurité, la délinquance a baissé
01:07:12 de 11 % en quelques mois".
01:07:14 Ce n'est pas révolutionnaire du tout.
01:07:16 - Michael Chahou vient de joindre
01:07:18 quand même une précision, Marine Lanson.
01:07:20 Effectivement, ils ont eu accès à la conférence
01:07:22 de presse, simplement, elle ne veut pas
01:07:24 s'exprimer. Elle est comme le
01:07:26 bourgmestre de Jeanne Césou.
01:07:28 - Magnète. - C'est-à-dire qu'il y a des gens
01:07:30 qui ne veulent pas
01:07:32 qu'on leur pose des questions,
01:07:34 c'est leur tolérance. - La télévision belge
01:07:36 va nous traiter de nous après ça.
01:07:38 - Mais qu'ils parlent de moi, là j'ai vu, ça arrive
01:07:40 qu'on parle de nous. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:07:42 - Pour vous répondre sur la violence, là où je ne suis pas
01:07:44 tout à fait d'accord avec vous, c'est que si on regarde
01:07:46 le très très long terme, la violence a baissé
01:07:48 depuis des siècles.
01:07:50 - Ça dépend, attendez, ça dépend de votre repère.
01:07:52 Si votre repère, c'est le bas moyen âge, je suis d'accord.
01:07:54 - Attendez, je ne vois pas ce que ça a de choquant de dire ça.
01:07:56 Beaucoup de chercheurs ont travaillé là-dessus.
01:07:58 Notamment un grand psychologue,
01:08:00 qui s'appelle Steven Pooker,
01:08:02 qui a publié un livre
01:08:04 sur la chute de la violence
01:08:06 par le processus de civilisation.
01:08:08 - Les psychologues, s'ils commencent à évoluer à un moyen âge,
01:08:10 ils ne commencent pas avec les 30 glorieux,
01:08:12 ça s'est dégradé.
01:08:14 - Je suis en train de dire que, justement,
01:08:16 si on ne fait que relativiser,
01:08:18 on ne peut pas se réjouir des choses qui s'améliorent.
01:08:20 Donc quand vous relativisez sur, disons,
01:08:22 deux ou trois décennies, ça empêche de se dire
01:08:24 qu'en quelques jours... - Ce n'est pas parce que vous déplacez
01:08:26 un point de ville à 500 mètres que la situation va mieux.
01:08:28 - C'est ça, M. Guillaume.
01:08:30 - Non mais, l'argument, c'est dire que...
01:08:32 - Vous ne vous rendez pas compte de ce qui en train de passer
01:08:34 dans votre pays ? - Mais vous ne vous rendez pas...
01:08:36 - L'éthique, ce n'est pas un objectif à un moyen âge.
01:08:38 - Mais c'est un truc...
01:08:40 - Mais ça n'a pas de sens.
01:08:42 - Je ne réponds pas... Ah bon ?
01:08:44 Vous savez mieux que moi ce que je fais, en fait.
01:08:46 - Pas du tout. - Alors, moi, je réponds
01:08:48 à l'idée de remettre dans la perspective temporelle.
01:08:50 En disant... M. Remet dans la perspective
01:08:52 temporelle de façon très intéressante.
01:08:54 Est-ce que je peux parler sans que vous parliez quand je parle ?
01:08:56 M. Remet dans la perspective temporelle
01:08:58 le fait que l'insécurité diminue à Nantes.
01:09:00 Il dit "mais non, en fait, sur le long terme,
01:09:02 elle augmente". Et moi, en fait, je prends son raisonnement
01:09:04 en disant "mais si, je suis votre raisonnement,
01:09:06 sur le très long terme, elle a diminué".
01:09:08 Donc, quelle est la bonne perspective temporelle ?
01:09:10 Ça s'appelle un argument logique.
01:09:12 - Mais pardonnez-moi, c'est un argument fallacieux.
01:09:14 - Non, mais je réponds... - Alors, est-ce que vous pouvez...
01:09:16 - Vous avez compris ? - Est-ce que je peux vous répondre sans que vous m'interrompiez
01:09:18 de la même manière ?
01:09:20 - Eh oui. - Euh...
01:09:22 - C'est difficile d'expliquer des choses sans que tout le monde
01:09:24 crie en même temps. Vous savez, j'ai dit quelque chose...
01:09:26 - Personne n'a crié. - Ah si.
01:09:28 - Tout le monde s'est mis à parler quand j'ai dit... - Non, moi, j'ai rien dit.
01:09:30 - Oui, c'est vrai. - Et Roland Magdane non plus,
01:09:32 et Éric Revelle non plus. Donc, c'est pas tout le monde.
01:09:34 - Si, si, j'ai entendu...
01:09:36 - Non, alors, l'argument,
01:09:38 si vous me permettez, qui consiste à dire
01:09:40 "l'insécurité baisse
01:09:42 depuis 1 000 ans", c'est vrai.
01:09:44 Mais c'est pas ça, le bon argument. - Alors, 1 000 ans, je sais pas, mais...
01:09:46 - Est-ce que je peux terminer ? - Oui.
01:09:48 - Sauf si vous...
01:09:50 Non, mais, il faut que ce soit égal. Moi, je veux bien ne pas vous interrompre,
01:09:52 mais on est d'accord.
01:09:56 - Sur que le fait que l'insécurité baisse depuis 1 000 ans, oui.
01:09:58 - Mais ce qui est intéressant, c'est pas depuis 1 000 ans,
01:10:00 c'est depuis 30 ans.
01:10:02 - Mais oui. - C'est ça, la bonne perspective.
01:10:04 Parce que ça allait mieux
01:10:06 il y a 30 ans.
01:10:08 - Mais donc, le fait que ça aille mieux à Nantes
01:10:10 n'est pas intéressant, dans ce cas-là ?
01:10:12 Vous êtes d'accord, c'est une bonne nouvelle ?
01:10:14 - Alors, ça, c'est encore autre chose. - Moi, je...
01:10:16 - Mais ce que dit M. Melun, c'est que d'observer l'insécurité au jour le jour,
01:10:18 au mois le mois, ça ne veut rien dire. Et qu'effectivement,
01:10:20 les analyses sociologiques
01:10:22 qu'il faut faire s'inscrivent dans un temps
01:10:24 un peu plus long, pardonnez-moi. Et qu'effectivement,
01:10:26 Pascal avait raison, en 30 ans, en 40 ans,
01:10:28 vous observez la situation, par exemple, pendant
01:10:30 les Trente Glorieuses, qui peut être un repère
01:10:32 intéressant, peut-être dans les années 60,
01:10:34 on voit bien ce qui s'est produit dans la plupart des grandes villes
01:10:36 françaises, tout un chacun le constate,
01:10:38 toutes les enquêtes le montrent, toute la documentation
01:10:40 le montre, c'est tout. - Entre 1988...
01:10:42 - Entre 1988... - Je veux dire deux choses en même temps.
01:10:44 - Entre 1988 et 2022...
01:10:46 - Je pense qu'il n'a pas compris.
01:10:48 - Non, mais vous n'avez pas la science infuse, pardonnez-moi.
01:10:50 - Non, mais vous ne m'écoutez pas. - Je vous écoute
01:10:52 depuis tout à l'heure, vous faites des comparaisons
01:10:54 qui n'ont aucun sens. - Mais vous n'avez pas...
01:10:56 - Je vous dis que depuis 40 ans, les chiffres
01:10:58 de la violence
01:11:00 entre 1988 et aujourd'hui,
01:11:02 c'est 750% d'augmentation.
01:11:04 Ça vous va ? - Mais je n'ai pas
01:11:06 nié ça, j'ai dit qu'on peut dire les deux en même temps.
01:11:08 - Bah, en même temps, allez-y.
01:11:10 - En tout cas,
01:11:12 pardonnez-moi, ce qui compte, c'est la perception des gens
01:11:14 au quotidien, vous pouvez expliquer que la violence,
01:11:16 en fait, quand vous êtes agressé...
01:11:18 - Mais bien sûr. - Oui, c'est ça que vous voyez.
01:11:20 C'est la perception qu'est important. - Je ne le nie pas.
01:11:22 - Allez, monsieur, soyons détendus.
01:11:24 Soyons détendus parce que c'est vendredi.
01:11:26 Soyons détendus, on a eu
01:11:28 Paul en McDonne, c'est vendredi.
01:11:30 - Wop-doup-doup. - Comment on dit,
01:11:32 je veux dire, à New York, où on a
01:11:34 tous vécu de nombreuses années,
01:11:36 "Thanks God it's Friday."
01:11:38 "Thanks God it's Friday."
01:11:40 - Merci, merci. - Imagine your English,
01:11:42 je ne l'ai pas dépassé. Bon, alors,
01:11:44 ce spectacle avec...
01:11:46 Alors, "La vie à deux", c'est merveilleux,
01:11:48 vous trouvez ? - C'est quand même
01:11:50 de l'humour, comme dit,
01:11:52 parce qu'à la fin du spectacle, il y a des gens qui disent
01:11:54 à ma femme, "Qu'est-ce qui vous met dans le spectacle ?"
01:11:56 Et ma femme dit toujours, "C'est de l'humour,
01:11:58 c'est de la fiction." - Vous êtes ensemble depuis combien de temps ?
01:12:00 - On vient de fêter nos 25 ans.
01:12:02 C'est long, si vous saviez comme c'est long.
01:12:04 - Non, mais c'est merveilleux
01:12:06 d'être... Ça veut dire que vous vous aimez.
01:12:08 - Non, mais bien sûr. Et puis en plus,
01:12:10 on travaille ensemble, ce qui est très compliqué.
01:12:12 Très compliqué de travailler avec sa femme.
01:12:14 - Qui est le chef ? - C'est elle. Moi, je suis
01:12:16 un ouvrier de luxe. - Mais qu'est-ce qu'elle fait
01:12:18 avec vous ? Elle écrit ?
01:12:20 - Non, elle est manager.
01:12:22 Elle fait toute la production. - Elle vend,
01:12:24 et moi, j'écris. - Sans elle,
01:12:26 vous ne seriez pas là où vous êtes,
01:12:28 vous pensez ? - Certain.
01:12:30 Parce que j'ai eu quelques années avant elle où j'ai
01:12:32 beaucoup erré, comme on dit. - Et c'est
01:12:34 elle qui a su
01:12:36 canaliser l'artiste que
01:12:38 vous êtes et vous laisser tranquille
01:12:40 pour écrire, pour produire.
01:12:42 - J'ai fait d'autres choses. - Et elle,
01:12:44 elle met de l'ordre
01:12:46 dans... - Comme toutes les femmes.
01:12:48 Le mec qui dit "moi, dans mon couple, c'est moi le patron",
01:12:50 c'est un menteur.
01:12:52 C'est clair. - Et ce spectacle,
01:12:54 alors pourquoi et qu'est-ce que vous
01:12:56 voulez transmettre ?
01:12:58 - Simplement, quand je fais un couple
01:13:00 qui s'engueule dans une voiture, j'espère
01:13:02 simplement que la bêtise
01:13:04 humaine et le rire ressort, bien entendu,
01:13:06 mais que la prochaine fois que
01:13:08 le couple va se...
01:13:10 s'engueuler pour des conneries
01:13:12 dans une voiture, ils vont peut-être penser
01:13:14 qu'il faut se calmer.
01:13:16 Une scène de ménage, moi je vais la faire,
01:13:18 je vais faire rire avec, mais j'espère
01:13:20 que quand les gens vont écouter cette scène de ménage,
01:13:22 un jour la vérité va leur venir au cerveau
01:13:24 de dire "non, je devrais peut-être quand même me calmer".
01:13:26 - Oui, mais alors ça dépend
01:13:28 jusqu'où ça va, mais il peut avoir des
01:13:30 engueulades, c'est même plutôt intéressant
01:13:32 des engueulades, au fond, parce qu'on n'est pas toujours...
01:13:34 Parfois on peut être fatigué, énervé, que sais-je.
01:13:36 - Exactement. - Et puis agacé. De temps en temps,
01:13:38 on peut être agacé par sa femme. - Pour se calmer.
01:13:40 - Et puis le lendemain, on l'est moins.
01:13:42 - Pour se calmer. - Et réciproquement, bien sûr.
01:13:44 - Avec ma femme, on s'envoie des mots. On s'engueule pas,
01:13:46 on s'envoie des mots. - Je trouve que c'est pas mal, les mots.
01:13:48 Vous avez raison, en fait. - Voilà.
01:13:50 Et là, une fois, elle me laisse un mot, "réveille-moi demain
01:13:52 à 7h du matin". Le lendemain, j'ai mis
01:13:54 un mot, "debout, il est 7h".
01:13:56 Et on est tranquille.
01:13:58 - Bon, ça sera donc
01:14:00 sur C8, ce spectacle.
01:14:02 C'est un spectacle qui est inédit.
01:14:04 - Inédit, inédit, oui. C'est le dernier.
01:14:06 - Et pourquoi c'est le dernier ?
01:14:08 Vous comptez... Vous êtes en tournée avec, ou...
01:14:10 - Oui, on tourne avec. Et puis, après,
01:14:12 on va attaquer un autre spectacle,
01:14:14 qui sera les 50 ans de carrière
01:14:16 avec les 50 sketch cultes.
01:14:18 C'est un petit peu ma vie, quoi.
01:14:20 Avant le départ, je sais pas.
01:14:22 À un moment donné, il va falloir que...
01:14:24 Pas que je fasse le combat de trop, quand même.
01:14:26 - Enfin, j'ai aucun conseil à donner, ni à vous, ni à personne.
01:14:28 J'ai toujours dans l'oreille ce que m'a dit
01:14:30 Michel Drucker lorsqu'il a parlé
01:14:32 de Guy Bedos. Le jour où Guy Bedos est descendu
01:14:34 de scène,
01:14:36 il est mort. - C'est vrai.
01:14:38 Bon, alors, du coup, j'arrête. Même en déambulateur, je continue.
01:14:40 - Je veux dire, Pierre Arnitti disait...
01:14:42 "Il n'y a pas de retraite
01:14:44 chez les comédiens." - C'est vrai.
01:14:46 - C'est-à-dire qu'après, vous pouvez jouer
01:14:48 d'une manière plus légère,
01:14:50 d'être moins présent, mais c'est quand même
01:14:52 très compliqué, après la vie que vous avez eue,
01:14:54 de passer... Je sais que "Notre avenir"
01:14:56 s'écrit tous en chaussons, mais avant...
01:14:58 - Mais elle dit ça, ma femme va m'engueuler.
01:15:00 Parce qu'elle veut pas me voir à la maison.
01:15:02 - Bien sûr. - Bah oui.
01:15:04 - Oui, ça, je...
01:15:06 J'entends bien. Bon, on voit quand même un petit extrait,
01:15:08 si vous voulez. - Allez. - Regardons un extrait.
01:15:10 - Les hommes et les femmes sont différents.
01:15:14 Les femmes ne pensent qu'au sexe.
01:15:16 Nous, les mecs, on s'en fout du sexe.
01:15:20 Non, on le fait surtout pour vous faire plaisir.
01:15:22 - Tout ce que vous avez toujours voulu savoir
01:15:26 sur le couple... - C'est mon spectacle, j'ai dit
01:15:28 ce que je veux ! - Selon Roland Magdane.
01:15:30 - Je lui dis, pour moi, tu es la 8e merveille
01:15:32 du monde. Et là, elle me dit,
01:15:34 "Pourquoi la 8e ? C'est qui, les autres pétasses ?"
01:15:36 Je lui dis, "Est-ce que tu peux me passer
01:15:38 l'aspirateur ?" Je lui dis, "Tiens, voilà."
01:15:40 Il vaut mieux parfois avoir un petit canard dans sa baignoire
01:15:44 plutôt qu'un gros connard
01:15:46 dans son plumard.
01:15:48 - Roland Magdane, "La vie à deux", c'est merveilleux.
01:15:52 Samedi à 21h10, sur C8.
01:15:54 - Je l'ai dit, c'est demain à 21h10,
01:15:58 c'est sur C8, demain samedi.
01:16:00 Ce sera diffusé,
01:16:02 ce spectacle, "La vie à deux",
01:16:04 c'est merveilleux. Comme nous sommes vendredi,
01:16:06 mais on est très en retard, Marine, il est 10h27,
01:16:08 on n'a même pas fait "Vendredi Vendrou".
01:16:10 Alors, "Vendredi Vendrou",
01:16:12 jingle !
01:16:14 - On m'appelle Chef...
01:16:24 - C'est le générique, vous ne nous écoutez pas
01:16:26 chaque vendredi !
01:16:28 - Pas les 3 semaines, alors !
01:16:30 - Bon, alors, "Vendredi Vendrou", il est avec nous.
01:16:32 Alors, je ne sais jamais où il est.
01:16:34 Oh là là, il est à Roland-Garros !
01:16:36 Bonjour, qu'est-ce que vous faites à Roland-Garros ?
01:16:38 - Eh bien, figurez-vous qu'il n'y a pas de tennis,
01:16:40 il n'y a pas de padel,
01:16:42 il y a, figurez-vous,
01:16:44 et vous ne le savez pas,
01:16:46 beach volley, épreuve olympique,
01:16:48 le sport le plus pratiqué au monde,
01:16:50 excepté le football.
01:16:52 Nous sommes donc à Roland,
01:16:54 Paris Beach Pro Tour,
01:16:56 et, soulevez-vous bien, ils ont mis sur la terre battue,
01:16:58 ils ont mis, eh bien, du sable !
01:17:00 Et actuellement, il y a des jeunes joueurs
01:17:02 qui sont en train de jouer,
01:17:04 donc vas-y, vous l'étendrez.
01:17:06 - Ah, malheureusement, là, vous avez touché...
01:17:08 Oh là là, il n'y a plus rien !
01:17:10 Bon, on reviendra tout à l'heure vous voir,
01:17:12 vous nous direz si c'est du sable de la boule,
01:17:14 ou du pouliguin.
01:17:16 Notre ami Philippe Labreau sera
01:17:18 demain à 12h30
01:17:20 sur C8, il reçoit la réalisatrice
01:17:22 Léa Doménac pour son premier film,
01:17:24 "La Bordette", un biopic sur Bernadette Chirac,
01:17:26 pour lequel elle a réussi un coup de maître,
01:17:28 convaincre Catherine Deneuve d'interpréter
01:17:30 la Première Dame, qui est désobilante.
01:17:32 Et écoutez Léa Doménac.
01:17:34 - Bernadette Chirac,
01:17:36 moi, à la base, j'en avais pas
01:17:38 une très très bonne image.
01:17:40 Elle m'a accompagnée quand j'étais jeune,
01:17:42 parce que c'était la femme du président,
01:17:44 je devais avoir 10-12 ans quand elle arrive à l'Elysée,
01:17:46 mais j'ai un peu l'image des guignols de l'info,
01:17:48 de la vieille femme un peu aigrie,
01:17:50 pas très marrante, etc.
01:17:52 Elle avait sa vie sur le tard, à l'occasion d'un documentaire,
01:17:54 où en fait, j'ai découvert que non seulement
01:17:56 elle était marrante, mais qu'en plus,
01:17:58 elle avait vraiment une vie intéressante,
01:18:00 et avec cette histoire de revanche,
01:18:02 et en fait, c'est ce que je raconte dans le film.
01:18:04 Et plus que Bernadette Chirac, ça m'a un peu fait penser
01:18:06 au symbole de la vieille tante aigrie,
01:18:08 entre guillemets, de ces femmes
01:18:10 qu'on disait toujours un peu aigries, un peu renfrognées,
01:18:12 mais qui étaient souvent des femmes
01:18:14 d'un certain milieu, d'une certaine éducation,
01:18:16 qui avaient fait des études, et qui avaient
01:18:18 pourtant toujours soutenu leur mari,
01:18:20 et qui n'avaient pas en fait réalisé leurs ambitions.
01:18:22 Et pire que ça, elles voyaient leurs enfants
01:18:24 et notamment leurs filles les réaliser,
01:18:26 après mai 68, etc., et donc du coup,
01:18:28 moi, j'ai compris pourquoi j'étais aigrie,
01:18:30 parce qu'en fait, leur vie, c'était pas du tout marrant.
01:18:32 Et à travers Bernadette, c'était un peu ça,
01:18:34 c'était un peu un hommage
01:18:36 à ces femmes-là que j'ai voulu faire.
01:18:38 - Qu'est-ce qui vous a étonné ?
01:18:44 - Bah, je sais pas, ça donne pas du tout, dans le film.
01:18:46 C'est la réalisatrice ? - Oui.
01:18:48 - Écoutez, il y a eu des punaises...
01:18:50 Non mais, non mais, ça vous a donné...
01:18:52 Vous avez écouté, vous avez entendu ?
01:18:54 Ça vous donne envie d'aller voir le film ?
01:18:56 Elle vous explique que Bernadette Chirac, c'est vraiment pas quelqu'un de fréquentable.
01:18:58 - Non. - Bon.
01:19:00 - Je sais que mon ami Philippe Labro, il va être content.
01:19:02 - Non, Philippe, désolé.
01:19:04 - Non mais franchement...
01:19:06 - Ou alors c'est l'extrait qui m'a choisi.
01:19:08 C'est l'extrait qui m'a choisi.
01:19:10 - C'est vrai qu'elle en parle bizarrement.
01:19:12 - Elle donne pas envie.
01:19:14 - Cher Philippe, si vous nous écoutez,
01:19:16 c'est que M. Revel, il vient pas souvent le matin.
01:19:18 - Il va pas revenir.
01:19:20 - Bon, il va pas...
01:19:22 Qui boit du café ici ? - Moi.
01:19:24 - Combien vous buvez de café par... - Par jour ?
01:19:26 - Oui. - Une dizaine.
01:19:28 - Une dizaine ? - Une dizaine de cafés.
01:19:30 - Ah ouais, je commence à comprendre l'autre chose.
01:19:32 - Je commence à bien comprendre l'affaire.
01:19:34 - Moi, le site bio a dit que c'était bon pour la santé.
01:19:36 - Une dizaine de tasses ? - Oh oui.
01:19:38 - Mais depuis ce matin, vous en avez bu combien ?
01:19:40 - 8, 5.
01:19:42 - Moi, je savais que vous buviez une dizaine de whisky à vendre 12h.
01:19:44 - 12h ?
01:19:46 - Je savais pas que vous buviez une dizaine de...
01:19:48 Bon, alors écoutez, Brigitte Millaud,
01:19:50 mais là, vous m'inquiétez.
01:19:52 - Qu'est-ce qui se passe concrètement dans le corps
01:19:54 quand on boit du café ?
01:19:56 - Alors, tu vas pas aimer ma réponse,
01:19:58 mais c'est à la fois très bon,
01:20:00 mais vraiment très bon pour la santé,
01:20:02 et ça peut être très mauvais.
01:20:04 - Alors, comment c'est possible ?
01:20:06 - Ce qui compte avec le café, c'est pas une boisson comme les autres, le café.
01:20:08 Le café est très bon jusqu'à 400 mg par jour.
01:20:10 C'est une moyenne.
01:20:12 Mais au-delà, il est pas bon.
01:20:14 Il faudrait pas dépasser, quand on dit 4,
01:20:16 c'est 4 à 5 expresso par jour.
01:20:18 - C'est au cours d'une journée,
01:20:20 ou ça peut être lors d'un repas ?
01:20:22 - Alors, ça, c'est très important, ce que tu viens de dire.
01:20:24 C'est 4, mais il faut qu'il soit espacé.
01:20:26 C'est-à-dire qu'en fait, tu peux en prendre...
01:20:28 - D'accord, faut pas les prendre d'affilé ?
01:20:30 - Surtout pas d'affilé, parce que là, au contraire,
01:20:32 tout s'ajoute, et là, c'est mauvais pour la santé.
01:20:34 - Bon, bah, c'est bon pour la santé, mais 10,
01:20:36 c'est un peu trop. - Ouais, j'en sais rien, je vais pas donner de ça.
01:20:38 - Ça dépend.
01:20:40 - Ce qui compte aussi, c'est l'heure à laquelle on boit son café.
01:20:42 - Oui. - Jusqu'à 14h, c'est bien.
01:20:44 Mais après, ça empêche l'endormissement.
01:20:46 - Ah non, alors moi, ça m'empêche pas du tout.
01:20:48 Moi, je bois un café tous les jours.
01:20:50 - Vous avez une bonne nature, peut-être, pour l'endormissement.
01:20:52 - Eh bien, j'ai un... Je vais me lever, les gars.
01:20:54 - Vous avez une bonne nature.
01:20:56 - Je suis vraiment content.
01:20:58 C'est la première fois, depuis qu'on me dit
01:21:00 quelque chose de gentil dans cette émission,
01:21:02 que j'ai une bonne nature. Alors, vraiment, Laetitia,
01:21:04 vous allez revenir.
01:21:06 - Parce qu'il y a pas eu le mec qui a la bonne nature.
01:21:08 - Bien sûr, mais vous avez raison.
01:21:10 Sur Twitter, j'ai l'impression qu'ils pensent pas que j'ai une bonne nature,
01:21:12 ces dernières minutes. Je sais pas pourquoi,
01:21:14 mais ils ont manifestement pas compris.
01:21:16 Non, mais c'est vrai, d'abord. C'est vrai, vous avez raison,
01:21:18 que j'ai une bonne nature, mais c'est vrai que le café
01:21:20 ne fait pas grand-chose.
01:21:22 J'en bois tous les soirs, à 22h,
01:21:24 et j'ai... Ouais.
01:21:26 - Ah oui, vous buvez le café à 22h ?
01:21:28 - Après, tu dînes et tu prends un café.
01:21:30 - Vous prenez pas un déca ?
01:21:32 - Je prends un café. C'est ce que je vous disais.
01:21:34 Donc, je prends un café.
01:21:36 - Pas de teaser. - 4-5 whisky,
01:21:38 une bouteille de vin rouge,
01:21:40 et je m'endorme.
01:21:42 Facilement, le café
01:21:44 ne fait rien du tout sur moi.
01:21:46 Bon, sommeil à la Bidi.
01:21:48 - Hein ? - Ça, c'est un sketch.
01:21:50 - C'est un sketch ? - Ça, c'est un sketch.
01:21:52 - Ah bon ? - C'est un sketch.
01:21:54 - La situation au Caraba,
01:21:56 au coeur d'un rassemblement aux Trocadéro,
01:21:58 hier à Paris. Une centaine de personnes
01:22:00 s'est réunie sur le rythme
01:22:02 de chants arméniens. Un recueillement
01:22:04 dans le calme pour rendre hommage aux nombreux
01:22:06 habitants qui fuient la région séparatiste
01:22:08 depuis l'attaque éclair menée par Bakou
01:22:10 la semaine dernière.
01:22:12 Les enseignements de ce sondage
01:22:14 CSA pour CNews. 77%
01:22:16 des sondés sont pour l'instauration
01:22:18 d'une prime pour les travailleurs français
01:22:20 dans les métiers en tension.
01:22:22 Une mesure plébiscitée à l'unanimité
01:22:24 aussi bien chez les sympathisants de droite
01:22:26 comme ceux de gauche.
01:22:28 Et puis, tordre le cou de ses camarades,
01:22:30 c'est le nouveau jeu dangereux mis en avant
01:22:32 sur TikTok, un jeu qui se répand
01:22:34 dans de nombreuses cours d'école en France.
01:22:36 La virgule, c'est son nom,
01:22:38 peut avoir de graves conséquences puisque
01:22:40 le geste doit comporter une torsion du cou
01:22:42 en faisant pivoter le crâne.
01:22:44 - Jacques Vendroux,
01:22:48 vous avez été vraiment bon ce matin,
01:22:50 et je vous en remercie grandement.
01:22:52 C'est du sable doux.
01:22:54 C'est du sable doux.
01:22:56 C'est du sable qui a été
01:22:58 récupéré sur des plages.
01:23:00 - Oui, mais ça, j'aime bien qu'il n'a pas été récupéré
01:23:02 dans votre appartement. Mais c'est du sable doux.
01:23:04 - J'ai pas le droit de le dire. - Vous savez pas.
01:23:06 Vous avez pas travaillé. Vous ne savez pas d'où vient ce sable.
01:23:08 - Noirmoutier !
01:23:10 - C'est du sable de Noirmoutier.
01:23:12 Bon.
01:23:14 Je salue
01:23:16 tous ceux qui, sur Twitter...
01:23:18 Merci Jacques ! Jacques, il va falloir
01:23:20 nous laisser. Merci beaucoup.
01:23:22 Jacques.
01:23:24 - Je vous en remets vos ongles. - Jacques, il n'y a pas de souci.
01:23:26 Bon. Je salue...
01:23:28 Alors, il y a Florian Guadeloupe, que j'aime bien,
01:23:30 par ailleurs, qui a été mettre un...
01:23:32 Évidemment, quand on saucissonne comme ça
01:23:34 les choses
01:23:36 à cause de lui,
01:23:38 certains réagissent. Je précise
01:23:40 à monsieur Guadeloupe,
01:23:42 de son prénom Florian,
01:23:44 tout à l'heure, j'ai parlé
01:23:46 des punaises de lit. Et effectivement,
01:23:48 il y a... Parfois, dans les aéroports,
01:23:50 il peut se passer des choses avec beaucoup de
01:23:52 touristes qui peuvent arriver
01:23:54 et être à l'origine de...
01:23:56 Comment dire ? De voyages.
01:23:58 Un touriste est toujours à l'origine des voyages.
01:24:00 Ils ont des sacs, des valises, etc. Ils peuvent transporter
01:24:02 des punaises de lit. Et l'Association
01:24:04 Nationale d'Assistance aux Frontières
01:24:06 pour les Étrangers, qu'est l'ANAFE,
01:24:08 s'est retirée de la zone d'attente de l'aéroport
01:24:10 de Roissy, infestée par
01:24:12 les punaises de lit. Une situation qui, selon elle,
01:24:14 ne cesse de se dégrader. Depuis
01:24:16 les premiers signalements, en février,
01:24:18 cette association assure que la situation
01:24:20 ne cesse de se dégrader dans la plus grande zone d'attente
01:24:22 aéroportuaire de France.
01:24:24 L'ANAFE intervient dans des zones
01:24:26 d'attente où patientent les personnes qui n'ont pas
01:24:28 été autorisées à entrer
01:24:30 sur le territoire. Ni plus, ni moins.
01:24:32 Donc, que M. Guadeloupe et ses
01:24:34 amis se renseignent.
01:24:36 Et...
01:24:38 Et ça n'allait pas au-delà.
01:24:40 Voilà. Demain.
01:24:42 - Benello. - M. Magdalena.
01:24:44 Et revenez quand vous voulez. Mais vous habitez
01:24:46 Nice ? - Oui. - C'est bien.
01:24:48 - Oui. Monsartout. - Où ça ?
01:24:50 - Monsartout. À côté de Mougins.
01:24:52 À côté de Balbonne. - Ah ben c'est sympa ! - C'est là où on a
01:24:54 plus Internet. - Ben oui, j'ai
01:24:56 bien compris l'affaire. Alors, on est très en retard.
01:24:58 On est très en retard. - Tu vois bien qu'il me dépanne, le mec.
01:25:00 - Vous saluez votre... Qu'est-ce qu'il y a, Marine ?
01:25:02 Marine, elle parle de temps en temps, Marine Lanson. - Oh, pardon.
01:25:04 - Ah bon, elle n'a pas parlé. Elle me dit d'aller vite.
01:25:06 Saluez votre épouse. - Oui, bien sûr.
01:25:08 - Elle s'appelle comment, votre épouse ? - Marie-Claude.
01:25:10 - Bon, écoutez, Marie-Claude,
01:25:12 si vous nous écoutez. Audrey Missiraki a
01:25:14 été à la réalisation, Rémi était à la vision. Merci
01:25:16 à Guillaume qui était au son. Marine Lanson et
01:25:18 Tancrede Guillotel étaient avec nous. Toutes les
01:25:20 émissions sont à retrouver sur cnews.fr
01:25:22 et
01:25:24 je vous dis à
01:25:26 lundi, bien évidemment.
01:25:28 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:30 Merci.
01:25:32 Merci.