Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews, soir info week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit avec, à mes côtés pour vous livrer l'information
00:00:09 ce soir, Maureen Vidal.
00:00:10 Bonsoir ma chère Amonie.
00:00:11 Et pour décrypter l'actualité, pour débattre autour de ce plateau, Judith Vintraud, bon
00:00:16 grand reporter au Figaro Magazine.
00:00:18 Bonsoir Judith.
00:00:19 A vos côtés, le professeur d'histoire-géographie Olivier Bossuet.
00:00:23 Jean Messia est également avec nous ce soir.
00:00:26 Bonsoir Jean.
00:00:27 Bonsoir Olivier.
00:00:28 Au fonctionnaire président de Vivre Français.
00:00:29 Hassan Lakehoul, secrétaire général des jeunes communistes est également avec nous
00:00:33 ce soir.
00:00:34 Bonsoir.
00:00:35 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:00:38 On va entendre vos analyses tout au long de la soirée.
00:00:40 Mais avant, nous faisons un point sur les dernières actualités.
00:00:43 C'est avec vous Maureen.
00:00:44 Aujourd'hui ont eu lieu les obsèques de Jean-Pierre Elkabache au cimetière Montparnasse.
00:00:49 De nombreuses personnalités politiques et médiatiques ont rendu un dernier hommage
00:00:53 à ce vétéran du journalisme.
00:00:54 Meilleur interviewer au tempérament magnifique, les mots de ses amis et de sa famille ont
00:00:58 résonné dans l'un des plus grands cimetières parisiens.
00:01:01 Sa fille Emmanuelle Bach a dit adieu à un père hors norme en toute chose.
00:01:05 L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy doublement mis en examen après trois
00:01:09 jours d'audition par les juges d'instruction.
00:01:11 Dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 et après
00:01:15 la rétractation de Ziad Taqieddine, Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir voulu tromper
00:01:20 les magistrats ayant à statuer dans cette information judiciaire.
00:01:23 L'arrivée de nombreux migrants en provenance de Lampedusa inquiète les habitants et certains
00:01:28 élus du nord parisien.
00:01:29 Dans les quartiers de Stalingrad, Porte de la Chapelle et Jardin des Halles, déjà gangrénés
00:01:33 par les consommateurs de crack, les riverains voient ces arrivées de migrants s'accumuler.
00:01:37 Pour certains, la solution est de l'ordre de l'Union Européenne.
00:01:40 En ce moment, les 27 pays membres échangent sur une réforme de la politique migratoire.
00:01:43 Les punaises de Lille, un fest, un lycée parisien et les professeurs font valoir leur
00:01:48 droit de retrait.
00:01:49 Les élèves refusent également d'entrer dans le bâtiment.
00:01:52 Le rectorat quant à lui a décidé de maintenir l'établissement ouvert.
00:01:55 Selon lui, seules quelques classes sont touchées par le fléau des punaises de Lille.
00:01:59 Une décision qui ne convient pas aux enseignants venus manifester leur inquiétude devant le
00:02:03 lycée.
00:02:04 Enfin, le prix Nobel de la paix décerné à une militante iranienne actuellement emprisonnée,
00:02:09 Najer Mohammadi.
00:02:10 Le comité Nobel espère une libération rapide de la vice-présidente du Centre des défenseurs
00:02:15 des droits de l'homme.
00:02:16 Âgée de 51 ans, Najer Mohammadi est une fervente combattante du port du voile obligatoire
00:02:21 en Iran.
00:02:22 Dans son comité, Téhéran dénonce une décision partiale et politique.
00:02:25 Merci beaucoup Maureen.
00:02:27 Et nous reviendrons avec vous en détail tout au long de la soirée sur ces informations,
00:02:31 une actualité riche donc ce soir.
00:02:33 Mais dans un instant, nous allons nous intéresser à l'état de l'hôpital psychiatrique en
00:02:39 France avec un journaliste.
00:02:41 Un journaliste qui s'est infiltré dans un établissement psychiatrique.
00:02:43 Incroyable, il a réussi à se faire passer pour un schizophrène.
00:02:47 Il a passé une semaine aux côtés des patients tout en bernant le corps médical et son
00:02:52 constat est sans appel.
00:02:53 Sans aucun doute, la psychiatrie est le parent pauvre de la médecine française.
00:02:58 Alexandre Massé-Dubois, auteur de « À en devenir fou » dans la peau d'un schizophrène,
00:03:02 sera avec nous dans un instant.
00:03:04 Un témoignage aussi passionnant qu'effrayant.
00:03:08 C'est tout de suite sur ces news.
00:03:10 On marque une très courte pause.
00:03:12 Restez avec nous.
00:03:13 Et de retour sur le plateau de soir, Info Weekend.
00:03:19 Bienvenue pour vous accompagner ce soir autour de ce plateau.
00:03:23 Judith Vintraud, Maureen Vidal, Kévin Bossuet, Jean Messiaen est avec nous également ainsi
00:03:28 qu'Hassan Lakehoul.
00:03:29 La parole à vous tout au long de la soirée.
00:03:32 Vous allez décrypter l'actualité.
00:03:34 Et pour démarrer, on va s'intéresser à l'état de l'hôpital psychiatrique en France.
00:03:40 On en parle souvent des alertes des soignants.
00:03:43 Ce soir, je vous le disais, c'est l'hôpital psychiatrique qui va nous intéresser à l'occasion
00:03:48 de la sortie d'un livre.
00:03:49 C'est un témoignage édifiant, celui d'un journaliste, Alexandre Massé-Dubois.
00:03:53 Il s'est infiltré dans un hôpital psychiatrique après s'être fait passer pour un schizophrène.
00:03:59 Il est avec nous, Alexandre Massé-Dubois.
00:04:00 Bonsoir.
00:04:01 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:04:03 Votre livre est sorti hier, A en devenir fou dans la peau d'un schizophrène, récit
00:04:08 d'un journaliste infiltré en hôpital psychiatrique.
00:04:10 Et c'est aux éditions Phoebus.
00:04:12 Alors, vous allez nous raconter vos rencontres, la triste réalité de l'état de l'hôpital
00:04:18 aujourd'hui.
00:04:19 C'est en tout cas ce qu'on retient à la fin de votre livre.
00:04:21 Absence de suivi personnalisé, patients livrés à eux-mêmes.
00:04:25 On va y revenir largement.
00:04:26 Mais avant cette interrogation, vous le racontez effectivement dans votre livre.
00:04:29 Mais comment on fait pour se faire passer pour schizophrène aujourd'hui en France ?
00:04:33 Finalement, ça a l'air assez simple.
00:04:34 Ça m'a pris du temps.
00:04:35 Je me suis renseigné.
00:04:36 J'ai rencontré des malades également pour me mettre dans la peau d'un schizophrène.
00:04:42 J'ai lu des bouquins, j'ai regardé des documentaires.
00:04:45 Je me suis intéressé à eux.
00:04:46 Je me suis intéressé à tout ce milieu.
00:04:48 Voilà, afin de rentrer dans cette peau et de berner un premier psychiatre et dans le
00:04:54 but de me faire interner et après de témoigner du quotidien des patients hospitalisés en
00:04:59 psychiatrie.
00:05:00 Donc, c'est-à-dire que vous allez voir un psychiatre et lui décide en un rendez-vous
00:05:04 de vous faire hospitaliser.
00:05:05 C'est comme ça que ça s'est passé.
00:05:06 Ça a duré 12 minutes.
00:05:07 En 12 minutes, vous avez été envoyé dans un hôpital psychologique.
00:05:10 12 minutes, oui.
00:05:11 Je pensais que ça allait prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
00:05:13 C'était très rapide.
00:05:14 Donc, certes, il y a eu un diagnostic défaillant.
00:05:17 Mais non, je ne veux pas accabler une profession.
00:05:19 Vous avez demandé à vous faire interner ?
00:05:22 Non, au contraire.
00:05:23 Non, non.
00:05:24 J'étais dans la peau d'un malade et pour moi, je faisais presque croire que je n'étais
00:05:30 pas au courant que l'hôpital psychiatrique existait finalement.
00:05:32 Voilà, et donc au bout de 12 minutes, ce que je disais, je ne veux pas accabler une
00:05:37 profession.
00:05:38 Je pense que ce psychiatre a bien fait de m'envoyer dans un hôpital psychiatrique parce
00:05:41 qu'aujourd'hui, il y a une responsabilité pénale qui est engagée les psychiatres.
00:05:45 Donc, le psychiatre a considéré que je pouvais représenter un danger pour mon intégrité
00:05:49 ou celle d'autrui et m'a envoyé dans un hôpital psychiatrique.
00:05:51 Ce qui m'a choqué, c'est plutôt ce que j'ai vu dans l'hôpital psychiatrique.
00:05:54 Et on va y venir justement.
00:05:56 Vous passez donc une semaine dans un établissement psychiatrique parisien.
00:06:00 À votre arrivée, qu'est-ce qui vous marque ?
00:06:02 Au bout de quelques minutes, on me donne un calmant.
00:06:05 On me présente ça comme un calmant.
00:06:07 On me dit ça va vous aider à dormir.
00:06:09 Vous le prenez ?
00:06:10 Je le prends.
00:06:11 Je le prends.
00:06:12 C'était du Tertiaux.
00:06:13 Du Tertiaux, c'est un lourd psychotropes qu'on donne aux schizophrènes.
00:06:19 C'est ce que j'ai vu tout au long de cette semaine.
00:06:21 Ce sont des médicaments assommants.
00:06:23 Les gens font la queue matin et soir pour prendre ces traitements.
00:06:27 Il n'y a que ça.
00:06:28 Il n'y a pas, comme vous disiez, de psychothérapie, il n'y a pas de suivi personnalisé, il n'y
00:06:32 a pas d'accompagnement.
00:06:33 Le système ne gère que par le médicament.
00:06:35 Mais ce n'est pas parce que le système est à bout de souffle et de moyens.
00:06:38 C'est parce qu'on ne peut pas faire autrement.
00:06:40 Donner des médicaments aussi forts à des malades, ça n'arrange personne.
00:06:45 Ça ne fait pas plaisir aux infirmiers.
00:06:47 Les infirmiers, ils ont une vocation de prendre soin.
00:06:50 Une infirmière me disait le soin à remplacer le prendre soin.
00:06:53 Donner des médicaments, ça ne fait plaisir à personne, ni aux psychiatres non plus.
00:06:57 Jeanne, Richie, Claude, Mido, Ahmed, désormais, ce sont les patients avec qui vous allez passer
00:07:06 la plupart de votre temps.
00:07:07 Pendant cette semaine, quelles relations vous avez avec eux ? Qui sont-ils au fond
00:07:13 finalement ? Pour quelles pathologies sont-ils internés ?
00:07:16 Il y a beaucoup de pathologies différentes.
00:07:19 Alors, qui sont-ils ? Ils sont comme vous et moi, comme nous tous autour de la table.
00:07:23 Il n'y a pas de profil type.
00:07:24 Ça va de 18 à 75 ans.
00:07:27 Il y a différentes pathologies.
00:07:29 C'est aussi le problème parce que ces individus qui sont invisibilisés par la société,
00:07:33 à l'intérieur de l'hôpital, ils sont mêlés entre eux.
00:07:36 Il y a différentes pathologies.
00:07:37 Ce qui m'a le plus choqué, c'est de voir une jeune autiste dans cet hôpital psychiatrique.
00:07:42 Pour moi, une autiste n'a rien à faire en hôpital psychiatrique.
00:07:45 Il y a beaucoup d'autres qui n'ont rien à faire en hôpital psychiatrique.
00:07:47 L'hôpital psychiatrique, c'est pour moi une solution d'urgence.
00:07:51 C'est comme le médicament.
00:07:52 Mon bouquin, ce n'est pas une enquête à charge contre le médicament ou contre l'hôpital
00:07:58 psychiatrique.
00:07:59 Mais pour moi, ce sont des solutions d'urgence, des solutions pérennes.
00:08:02 C'est plus d'écoute, c'est plus d'accompagnement, c'est une psychothérapie, c'est tout ça.
00:08:07 Mais ce n'est pas uniquement le médicament.
00:08:08 C'est-à-dire qu'en termes d'accompagnement, on imagine bien que vous voyez régulièrement
00:08:12 un médecin ou des infirmières.
00:08:14 Comment est-ce qu'ils vous accompagnaient ? C'était quoi ? À quel rythme ? Et qu'est-ce
00:08:17 qu'on vous disait ? On vous donnait uniquement des médicaments ? C'était la seule proposition
00:08:20 qui vous a été faite pendant cette semaine ?
00:08:22 En moyenne, les patients hospitalisés en psychiatrie, ils voient le psychiatre de l'établissement
00:08:27 deux fois par semaine.
00:08:28 Ça dure cinq minutes à chaque fois.
00:08:30 Je pense que ce n'est clairement pas assez parce que le malade, il faut l'accompagner,
00:08:35 il faut le comprendre, il faut l'entendre.
00:08:37 Moi, au travers de cette enquête, j'ai voulu rencontrer ces gens-là, j'ai voulu raconter
00:08:43 leur quotidien.
00:08:44 J'ai voulu leur donner un visage, leur donner une voix.
00:08:47 Et aujourd'hui, ils n'ont pas d'espoir.
00:08:50 Et c'est ça qui m'a vraiment choqué.
00:08:52 Ils n'ont pas d'espoir, ils s'ennuient.
00:08:54 L'ennui, c'est quelque chose d'effroyable.
00:08:56 Il n'y a pas d'activité, il n'y a aucune possibilité de réinsertion.
00:08:59 Les associations n'interviennent plus dans les hôpitaux psychiatriques.
00:09:04 Manque de moyens, notamment.
00:09:05 Mais aussi parce que les associations me disaient, je vais intervenir à Martine Dutoit, d'une
00:09:10 association qui est intervenue à un hôpital psychiatrique, elle me disait "on ne vient
00:09:14 plus".
00:09:15 On ne vient plus parce que c'est une prison.
00:09:16 C'est une prison parce que les gens sont complètement anéantis par les médicaments.
00:09:21 Ils ne peuvent même plus réagir, ils ne peuvent même plus participer à ces activités.
00:09:25 Vous le dites, d'ailleurs, ce n'est pas un hôpital psychiatrique, c'est l'enfer.
00:09:28 Très clairement.
00:09:29 C'est ce que j'explique, oui, oui.
00:09:31 Je m'attendais à avoir l'enfer.
00:09:32 J'ai vu pire.
00:09:33 J'ai vu une sorte de prison où pour moi ces gens sont détenus.
00:09:37 D'ailleurs, je parle beaucoup, j'évoque beaucoup les rapports annuels de Dominique
00:09:42 Simonot, qui est la compteur générale des lieux de privation et de liberté, et qui
00:09:45 parle aussi bien des prisons que des hôpitaux psychiatriques.
00:09:49 L'hôpital psychiatrique, oui, c'est une prison.
00:09:52 La différence, c'est que le détenu lui connaît la durée de sa peine.
00:09:57 Ça veut dire qu'aujourd'hui, en France, les patients atteints de maladies psychiatriques,
00:10:04 quand ils sont internés, ils ne sont pas soignés.
00:10:06 C'est ce que vous révélez aussi dans votre enquête ?
00:10:09 C'est mon point de vue.
00:10:11 Ils sont écartés.
00:10:12 La société ne veut pas les voir.
00:10:14 La société ne veut pas les voir parce qu'ils ne répondent pas aux normes que la société
00:10:17 veut nous imposer.
00:10:18 Ils sont différents.
00:10:19 On ne va pas chercher à les entendre, à les écouter, à les comprendre.
00:10:22 On les met à l'écart.
00:10:23 Pourquoi ? Parce que le patient en hôpital psychiatrique, ce n'est pas un consommateur.
00:10:27 Ce n'est même pas forcément un électeur.
00:10:30 Ce n'est pas un client.
00:10:31 On le met à l'écart de la société.
00:10:33 On ne veut pas le voir.
00:10:34 La société ne veut pas les voir.
00:10:35 Je parle aussi dans le bouquin des sans-abris.
00:10:39 Pour moi, c'est pareil.
00:10:41 Il y a beaucoup de sans-abris qui sont atteints de maladies mentales.
00:10:45 Dans le bouquin, je parle d'un sans-abri qui habitait à côté de chez moi.
00:10:49 Je dis « habité » parce qu'il est mort la semaine dernière.
00:10:51 Il fait partie des gens qui ont été abandonnés par la société.
00:10:55 Vous dites que la société ne veut pas les voir.
00:10:57 Elle ne veut pas les voir.
00:10:58 Elle n'a pas les moyens aujourd'hui de s'en occuper puisqu'il y a des alertes
00:11:04 de psychiatres.
00:11:05 On l'entend régulièrement, même sur ce plateau notamment.
00:11:07 Il y a des alertes.
00:11:08 Il y a eu encore une tribune le mois dernier dans Le Monde.
00:11:10 Il y a deux mois dans Le Parisien.
00:11:12 Il y a des alertes lancées tous les ans par Dominique Simono.
00:11:15 Mais je pense que la société ne veut pas les voir.
00:11:19 Il y a toute une réflexion sur la folie.
00:11:22 Pour moi, la folie est inhérente à l'être humain.
00:11:25 Je pense qu'il faut accepter les différences.
00:11:29 Il faut accepter que des gens sortent du moule.
00:11:33 Il faut accepter que des gens soient différents.
00:11:35 Il faut essayer de les comprendre.
00:11:36 Il faut les accompagner.
00:11:37 Je suis un peu étonnée par la confusion des discours.
00:11:41 Disons que vous avez raison.
00:11:44 Mais les gens qui sont internés en psychiatrie, je pense que la plupart du temps, sinon dans
00:11:49 l'écrasante majorité des cas, il y a quand même de bonnes raisons pour qu'ils le soient.
00:11:53 Par exemple, être en danger pour soi-même ou pour les autres.
00:11:56 Si un schizophrène peut apporter atteinte à lui-même ou à autrui, il est évident
00:12:01 qu'on ne peut pas le laisser libre.
00:12:02 Là où je suis d'accord, c'est qu'une fois qu'il est en hôpital psychiatrique,
00:12:07 il faut donner les moyens à l'hôpital psychiatrique d'avoir des soins sur mesure.
00:12:12 La psychiatrie est un des domaines les plus difficiles de la médecine.
00:12:15 C'est là où il faut un suivi à la fois médical, médicamenteux, mais aussi psychothérapique.
00:12:21 Or, vu l'état de délabrement de l'hôpital, qui s'est traduit par la fermeture de dizaines
00:12:28 de milliers de lits ces dernières années, c'est à la fois le parent pauvre de l'hôpital
00:12:33 et en même temps, c'est là où il faudrait mettre le plus de moyens parce que c'est
00:12:35 l'une des médecines qui est la plus exigeante et qui nécessite le plus de moyens, tant
00:12:41 des moyens humains que des moyens matériels.
00:12:43 Donc on est vraiment dans une espèce de contradiction où là il faut mettre le plus,
00:12:47 s'il y en a le moins.
00:12:48 Donc du coup, vous, c'est très courageux ce que vous avez fait, mais je crains que
00:12:54 les vrais patients qui ont de vrais troubles, vous pouvez en témoigner peut-être ici,
00:12:59 c'est qu'on doit avoir vraiment des situations de détresse terrible de ceux qui ont de vraies
00:13:05 maladies et qui ne sont traités que par des neuroleptiques, d'après ce que j'ai compris.
00:13:10 La dernière question que j'ai à vous poser, c'est comment vous en êtes sorti ?
00:13:12 Alors, il y a plusieurs questions.
00:13:15 Cet ouvrage, ce n'est pas une enquête à charge contre le mental psychiatrique, ni
00:13:20 contre les médicaments.
00:13:21 Je l'ai bien compris.
00:13:22 C'est nécessaire.
00:13:23 Je discutais il y a quelques semaines avec une personne qui a passé 20 ans au mental
00:13:29 psychiatrique, 20 ans, qui en est sortie et qui a réussi à avoir un accompagnement.
00:13:35 Et cette personne m'a dit "j'ai perdu 20 ans de ma vie, j'ai perdu 20 ans de ma vie".
00:13:39 Donc non, c'est pas incompatible.
00:13:42 La psychiatrie n'est pas incompatible avec la psychothérapie.
00:13:45 Je pense que c'est nécessaire.
00:13:46 Vous nous tenez à un discours du complot.
00:13:48 Vous nous expliquez que les malades, vous ne parlez pas de malades d'ailleurs, les gens
00:13:53 internés en hôpital psychiatrique ne sont pas des consommateurs.
00:13:57 Qui a dit ça ? Déjà, première chose, donc on, qui est le grand méchant on, qui déciderait
00:14:02 qu'on peut les extraire de la société parce qu'ils sont inutiles, parce qu'ils ne servent
00:14:08 à rien.
00:14:09 Je suis assez étonnée par l'idéologie de votre discours.
00:14:11 Je retrouve d'ailleurs des morceaux de Michel Foucault.
00:14:14 C'est sans doute pas un hasard.
00:14:16 Ce n'est pas un hasard, non, non.
00:14:17 Mais je parle de le bouquin.
00:14:18 Je pense que je suis pas le seul à le dire.
00:14:22 Il y a un psychiatre, Roger Jotis, qui écrivait en 1976, qui disait justement, c'était son
00:14:29 produit, que je partage et c'est peut-être pas le vôtre, mais que la société ne voulait
00:14:33 pas les voir.
00:14:34 Il avait des mots très très très très durs.
00:14:37 Il disait justement que si on… que la société pouvait euthanasier des dizaines de milliers
00:14:46 de malades mortaux, ça n'embêterait personne.
00:14:50 C'était à peu près dans ces termes-là.
00:14:52 Donc c'est très dur.
00:14:53 C'est très dur.
00:14:54 Toutes les nuances.
00:14:55 Voilà, c'est son point de vue.
00:14:56 Oui, d'accord.
00:14:57 C'est son point de vue.
00:14:58 C'est le point de vue de beaucoup de psychiatres.
00:14:59 Et en cette opinion-là, une enquête en immersion dans un hôpital, là vous nous
00:15:07 citez un exemple d'une personne qui a été retenue hospitalisée pendant 20 ans et qui
00:15:14 dit "j'ai été en prison".
00:15:15 Pour moi, c'est pas une enquête journalistique.
00:15:17 Je suis désolée, je ne veux pas être agressive vis-à-vis de vous.
00:15:24 C'est un point de vue, une expérience personnelle avec pas mal d'idéologies et de préjugés.
00:15:32 Je suis d'accord avec vous.
00:15:33 J'ai l'impression que vous avez pris des témoignages pour les plaquer sur votre propre
00:15:38 idéologie et vous nous vendez une vision complètement misérabiliste de la psychiatrie.
00:15:43 Il y a des personnes qui sont malades psychiatriquement parlant qui ont besoin d'aller dans des
00:15:48 hôpitaux psychiatriques.
00:15:49 Alors évidemment que tout n'est pas parfait.
00:15:50 La réponse d'Alexandre Massé du Bois.
00:15:51 Tout n'est pas parfait.
00:15:52 Il nous reste assez peu de temps.
00:15:53 La réponse d'Alexandre Massé du Bois.
00:15:54 Je ne dis pas le contraire.
00:15:55 Je ne dis pas le contraire.
00:15:56 Je reçois beaucoup de messages depuis la sortie du bouquin.
00:16:02 Il y a des gens qui ne vont pas être d'accord avec moi.
00:16:05 Quand vous dites que vous avez un doute sur la déontologie de la démarche.
00:16:10 Je voulais témoigner.
00:16:11 Initialement, c'était un témoignage.
00:16:12 Témoigner du quotidien des patients hospitalisants psychiatriques.
00:16:21 C'était un témoignage.
00:16:22 C'était un récit humain.
00:16:23 Je voulais.
00:16:24 Vous savez quand on fait des choses comme ça, des témoignages, on en prend le plus
00:16:28 possible.
00:16:29 On ne se met pas…
00:16:30 Il nous reste très peu de temps.
00:16:35 Il y a effectivement plusieurs témoignages dans cet ouvrage.
00:16:37 Peut-être une dernière question.
00:16:38 On se demande comment est-ce que vous avez fait pour vous en sortir au bout d'une
00:16:42 semaine.
00:16:43 Vous dites quoi pour sortir de cet hôpital ?
00:16:45 Parce qu'il y a plusieurs…
00:16:47 Oui, pardon, je ne vous avais pas répondu.
00:16:49 Il y a plusieurs types d'hospitalisation.
00:16:51 Il y a une observation, j'imagine.
00:16:53 Non, je suis rentré en soins libres.
00:16:55 J'étais en soins libres.
00:16:57 Il y a des gens qui sont hospitalisés à la demande entière.
00:17:01 Il y a plusieurs types d'hospitalisation en psychiatrie.
00:17:03 J'étais en soins libres, donc j'avais le droit, en théorie, de sortir quand je
00:17:06 voulais.
00:17:07 Il y a une exception à la loi qui considère que si le psychiatre de l'établissement
00:17:12 considère que je représente un danger pour moi en intégrité, il peut me garder contre
00:17:15 mon gré.
00:17:16 Il peut changer mon type d'hospitalisation.
00:17:17 Heureusement, ça n'a pas été le cas.
00:17:19 Je pense que c'était son souhait, à cet hôpital psychiatrique, de me garder.
00:17:23 Évidemment, j'ai réussi à la convaincre de sortir.
00:17:26 J'aurais voulu…
00:17:28 D'expérience, j'aurais voulu rester plusieurs semaines, plusieurs mois.
00:17:32 Évidemment, ça aurait été beaucoup plus complet.
00:17:33 J'aurais rencontré beaucoup plus de personnes.
00:17:35 Mais ce que j'explique dans le bouquin, c'est que dans ce genre de lieu, les minutes
00:17:39 ont valeur d'heure.
00:17:40 Et que, au bout d'un moment, ça devenait aussi dangereux pour moi.
00:17:43 Alors, c'est un état des lieux.
00:17:45 C'est un état des lieux.
00:17:46 C'est une semaine passée en hôpital psychiatrique.
00:17:48 Je pense que ce que je dis de l'hôpital psychiatrique, je ne veux pas généraliser.
00:17:53 Mais quand on voit les tribunes des soignants, les alertes lancées par Dominique Simono,
00:17:57 je pense que je ne fais pas complètement fausse route.
00:17:59 Et on arrive au terme de cet entretien.
00:18:01 On va marquer une très courte pause.
00:18:02 Merci beaucoup, Alexandre Massé-Dubois.
00:18:03 On le voit, en tout cas, un ouvrage, une démarche qui provoque du débat, qui provoque de l'échange.
00:18:09 Découvrez-le donc par vous-même.
00:18:11 À en devenir fou dans la peau d'un schizophrène, c'est le récit d'un journaliste infiltré
00:18:14 en hôpital psychiatrique.
00:18:15 C'est aux éditions Phoebus, Alexandre Massé-Dubois.
00:18:18 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:18:20 On se retrouve dans un instant, 22h30, le Grand JT avec Maureen Vidal.
00:18:24 Et de retour sur le plateau de soir, info-week-end.
00:18:31 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à minuit autour de ce
00:18:34 plateau Judith Vintraube.
00:18:36 Maureen Vidal, Hassan Lakehou, secrétaire général des Jeunes communistes, est également
00:18:40 avec nous ce soir, tout comme Jean Messiaux, fonctionnaire président Vivre français.
00:18:44 Et Clévin Beausfait, vous l'aurez reconnu, professeur d'histoire.
00:18:48 On va vous entendre dans un instant, mais avant, on fait un point complet sur l'actualité.
00:18:55 C'est avec vous, ma chère Maureen Vidal, c'est le JT.
00:18:57 Et on démarre, Maureen, avec les oeufs au bsec de Jean-Pierre Elkabach.
00:19:05 Elles se sont déroulées aujourd'hui au cimetière Montparnasse.
00:19:07 De nombreuses personnalités politiques et du monde des médias étaient présentes
00:19:12 pour rendre un dernier hommage aux vétérans du journalisme Jean-Pierre Elkabach.
00:19:17 Emmanuelle Bach, sa fille, actrice, a dit adieu à un père hors normes en toutes choses.
00:19:21 Son compagnon de route et ami Alain Duhamel a vanté le meilleur interviewer pendant
00:19:26 un demi-siècle au tempérament magnifique.
00:19:28 Des mots partagés par de nombreuses personnes écoutées.
00:19:31 C'était une référence, c'était un modèle.
00:19:34 La jeune génération devrait aller à l'INA, revoir toutes ses interviews.
00:19:41 C'est la référence absolue.
00:19:43 C'était aussi une star, un interviewer star, mais qui avait à chaque fois un peu
00:19:49 le réflexe du journaliste.
00:19:51 Il voulait faire dire plus que ce qu'on avait dit.
00:19:52 Je pense que c'est l'un de ceux qui a réussi à vraiment casser la langue de bois
00:19:55 et à montrer que la langue de bois c'était vraiment complètement…
00:19:58 qu'il y avait une exigence terrible pour lui-même en premier.
00:20:00 Je l'ai connu à Constantine.
00:20:02 Je faisais de l'autostop et gentiment il m'a accompagné.
00:20:08 Il m'a dit "Viens, viens à l'émission que je vais faire"
00:20:12 parce qu'il était président de l'ORTF à Constantine en Algérie.
00:20:17 Et je suis venu, on est devenus copains.
00:20:19 Il y avait une foule de journalistes, de petits débutants etc.
00:20:23 qui ne préparaient rien du tout.
00:20:25 Et lui, à 10h30 du soir, parce que c'était le moment de son arrivée,
00:20:29 avait souhaité préparer une interview.
00:20:31 Et j'ai donc passé une heure à partir de 10h30 avec lui.
00:20:34 Mais c'était tout lui, un professionnalisme extraordinaire.
00:20:37 Beaucoup de monde de l'univers des journalistes, des politiques,
00:20:39 on a pu le voir, on l'a entendu.
00:20:40 C'est du signe, là encore, que Jean-Pierre Alkabach,
00:20:42 Jean-Michel a marqué plusieurs générations.
00:20:45 Ce sentiment aussi que l'époque était différente, plus brillante même.
00:20:48 Et j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, on se souvient tous,
00:20:51 on l'a tous revu, cette interview avec Georges Marchais à l'époque,
00:20:55 ou encore avec François Mitterrand, c'était autre chose.
00:20:59 Je pense que Jean-Pierre Alkabach était bien malheureux de cette époque qui s'ouvre
00:21:04 parce qu'il n'aurait eu personne à interviewer
00:21:07 avec la qualité des interlocuteurs qu'il a pu avoir dans une autre France,
00:21:11 à une autre époque, avec des hommes politiques
00:21:15 qui avaient une vraie stature intellectuelle, une surface de connaissances.
00:21:21 Enfin bon, c'est quand même...
00:21:23 Enfin, Jean-Pierre Alkabach a commencé son magistère journalistique
00:21:26 sous le général de Gaulle.
00:21:28 Il a interviewé des sommités de la politique française et de la politique mondiale.
00:21:33 D'ailleurs, on se souvient de son interview avec Mandela, avec Poutine.
00:21:37 Donc bon, c'était, comment dirais-je, le monstre sacré d'un journalisme,
00:21:43 mais d'une autre époque, d'un autre contexte.
00:21:47 Je pense qu'aujourd'hui, l'époque serait bien en peine d'enfanter des Alkabachs,
00:21:53 enfin en tout cas de cette carrure et de cette surface journalistique.
00:21:59 - Effectivement, un journaliste qui aura marqué son temps, c'est une évidence.
00:22:04 À la une de l'actualité, dans le nord de Paris,
00:22:06 l'arrivée de nombreux migrants en provenance de l'Ampey d'Ouza.
00:22:11 Eh bien, la situation inquiète les élus et de nombreux habitants sur place.
00:22:14 - Porte de la Chapelle, Stalingrad, Jardin des Halles,
00:22:17 ces quartiers parisiens déjà gangrénés par les consommateurs de crack
00:22:20 voient ces arrivées de migrants s'accumuler.
00:22:23 Reportage de Marine Sabourin, Mickaël Dos Santos et Fabrice Elsner.
00:22:27 - Entre les nouveaux migrants installés au nord de la capitale et les habitants,
00:22:31 la cohabitation est difficile.
00:22:33 - Je sais battre, il fait des problèmes.
00:22:35 Très souvent, quand je sors, ou j'entre, il me fait peur.
00:22:39 - J'imagine par exemple une dame, une petite fille qui rentre de son sport,
00:22:46 je ne sais pas, ça ne doit pas être un sentiment,
00:22:48 en tout cas, on ne se sent pas en sécurité, c'est tout à fait normal.
00:22:53 - Un constat partagé par Pierre Lissiat, conseiller régional d'Ile-de-France.
00:22:58 - On constate effectivement, depuis l'arrivée massive de migrants à Lampedusa,
00:23:02 qu'il y a aujourd'hui des arrivées à Paris.
00:23:06 On le constate et c'est d'autant plus une situation qu'on pouvait anticiper.
00:23:10 Il y a énormément de problèmes de toxicomanie
00:23:12 et je crois que c'est criminel de laisser s'installer sciemment des migrants,
00:23:17 donc des populations dans un état de détresse humanitaire,
00:23:21 au milieu de consommateurs et surtout de trafiquants de crack.
00:23:24 - A la mairie de Paris, cet élu de l'opposition réclame des mesures fortes.
00:23:28 - J'appelle de mes voeux un grand plan d'urgence pour le nord-est de Paris,
00:23:32 pour sortir les personnes migrantes de la rue.
00:23:34 C'est la dignité qu'on leur doit et ainsi régler le problème des riverains
00:23:38 qui en première ligne subissent des nuisances et des désagréments.
00:23:41 - Pour cet élu, la solution passe également par l'Europe.
00:23:44 En ce moment, les 27 pays membres échangent sur une réforme de la politique migratoire.
00:23:50 Et dans ce contexte, en 24 heures au moins,
00:23:52 908 migrants sont arrivés à bord de 10 embarcations sur l'archipel espagnol des Canaries.
00:23:58 - Il s'agit d'un bilan provisoire.
00:24:00 Ils ont emprunté l'une des routes migratoires les plus dangereuses du monde,
00:24:03 selon les secours maritimes.
00:24:04 5 embarcations avec 126 personnes à bord ont été prises en charge d'abord sur l'île d'El Hierro,
00:24:10 la plus à l'ouest des Canaries.
00:24:12 3 autres bateaux ont été ensuite conduits vers l'île de Grande Canarie
00:24:15 et 2 autres sur l'île de Ténérife,
00:24:16 portant au total 908 personnes, dont plusieurs femmes et mineurs.
00:24:20 Ces nouvelles arrivées surviennent alors même que les dirigeants européens
00:24:23 sont réunis à Grenade, dans le sud de l'Espagne,
00:24:25 pour un sommet informel dont l'un des principaux thèmes sera l'épineux sujet de l'immigration.
00:24:29 - Et l'arrivée de ces migrants à Paris ou encore ce sommet des 27.
00:24:33 On y reviendra avec vous à 23h10, on y reviendra largement donc.
00:24:38 Le texte "Asile et immigration" sera débattu au Sénat, lui, à partir du 6 novembre,
00:24:43 celui qui a été adopté en commission des lois.
00:24:45 C'était en mars dernier.
00:24:47 - Exactement, ce texte a pour objet, selon le gouvernement,
00:24:50 d'assurer une meilleure intégration, d'améliorer le dispositif d'éloignement,
00:24:54 de contrôler les frontières et de simplifier les règles du contentieux
00:24:57 relatifs à l'entrée au séjour et à l'éloignement des étrangers.
00:25:01 Alors, parmi les mesures de cette loi,
00:25:03 la fameuse régularisation des travailleurs étrangers dans les métiers en tension.
00:25:06 - Effectivement, Jean Messia, cette fameuse régularisation des travailleurs étrangers
00:25:10 dans les métiers en tension qui fait craindre un appel d'air pour certains.
00:25:15 - C'est non seulement un appel d'air,
00:25:16 mais ça revient à un exercice gigantesque de blanchiment de la fraude.
00:25:21 Je veux dire, si on commence par dire que ceux qui travaillent illégalement
00:25:26 depuis plusieurs années voient leur situation régularisée,
00:25:30 mais excusez-moi, vous avez des gens qui empruntent leur voiture pour travailler,
00:25:34 qui conduisent sans permis depuis des années.
00:25:36 Alors, si on suit la même logique, il faudrait leur accorder le permis de conduire
00:25:40 à l'issue de leur illégalité juste parce qu'ils travaillent.
00:25:44 Donc, si vous voulez, vous voyez où on peut arriver.
00:25:46 Et puis, sans doute que la régularisation est aussi un puissant fond,
00:25:49 parce que l'intérêt pour les entreprises d'employés des clandestins,
00:25:53 c'est précisément qu'ils les emploient à des conditions
00:25:55 qui sont inférieures à celles du marché,
00:25:57 que ce soit les conditions salariales ou les conditions horaires.
00:26:00 Or, dès lors que vous régularisez des clandestins,
00:26:03 ils n'ont plus aucun intérêt à continuer à accepter
00:26:06 les conditions sur lesquelles ils ont été embauchés.
00:26:08 Donc, ils vont chercher du travail ailleurs.
00:26:10 Et du coup, ils libèrent des places qui sont remplies
00:26:12 par de nouveaux clandestins qui arrivent.
00:26:14 Peut-être un mot à Sadlaki ou le Gepwa ?
00:26:16 Hocher de la tête en quelques mots, s'il vous plaît.
00:26:20 Justement, c'est tout le sujet.
00:26:22 Jusqu'à quand on va laisser le patronat organiser
00:26:25 et se faire les poches sur le dos de cette immigration ?
00:26:27 Je suis bien d'accord avec vous.
00:26:28 Et la régularisation des travailleurs sans-papiers,
00:26:30 ça permet de donner les mêmes droits aux travailleurs français
00:26:33 et aux travailleurs sans-papiers.
00:26:35 Et c'est là que ça vient régler le problème.
00:26:36 Vous régularisez l'armée de réserve du capitalisme,
00:26:38 comme disait Jean-Georges Marchais.
00:26:39 Pas du tout.
00:26:40 Vous n'allez pas me faire de leçons de marxisme,
00:26:41 monsieur le président de la République.
00:26:42 Je pense que j'ai lu plus Marx que vous.
00:26:44 Allez, on poursuivra le débat à 23h10.
00:26:47 C'était un avant-goût.
00:26:49 Dans l'actualité, l'ancien président de la République,
00:26:51 Nicolas Sarkozy, doublement mis en examen
00:26:53 après trois jours d'audition,
00:26:55 Maureen, par les juges d'instruction.
00:26:57 Exactement, dans l'affaire du financement libyen
00:26:59 de la campagne présidentielle de 2007
00:27:01 et après la rétractation de Ziad Taqieddine,
00:27:04 Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir voulu tromper
00:27:06 les magistrats ayant à statuer dans cette information judiciaire
00:27:10 les détails avec Noé Michouts.
00:27:12 Cette double mise en examen est survenue après
00:27:15 trois jours et demi d'interrogatoire par les juges d'instruction.
00:27:18 C'est étonnamment long pour un entretien de première comparution.
00:27:22 Alors de quoi parle-t-on ?
00:27:23 C'est une affaire dans l'affaire.
00:27:25 Vous le savez, Nicolas Sarkozy est soupçonné,
00:27:27 et il sera d'ailleurs jugé en 2025,
00:27:30 d'avoir financé en partie sa campagne présidentielle de 2007
00:27:34 avec de l'argent libyen.
00:27:35 Cette accusation repose en grande partie sur le témoignage
00:27:39 d'un homme, Ziad Taqieddine.
00:27:41 Cet intermédiaire franco-libanais a longtemps accusé
00:27:44 Nicolas Sarkozy d'avoir utilisé de l'argent libyen
00:27:47 pour financer sa campagne présidentielle
00:27:49 avant de se rétracter en 2020.
00:27:52 Il est depuis revenu sur ses rétractations,
00:27:54 mais la justice estime qu'un certain nombre de personnes
00:27:57 de l'entourage de l'ancien président ont organisé
00:28:00 ce revirement pour tenter de le disculper
00:28:03 des soupçons de financement libyens.
00:28:05 Neuf personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire
00:28:09 parmi lesquelles la reine des paparazzi Mimi Marchand
00:28:12 et désormais Nicolas Sarkozy,
00:28:15 ce qui ouvre la voie à un nouveau procès pour lui.
00:28:18 Dans un communiqué, les avocats de l'ancien président
00:28:21 ont rappelé que Ziad Taqieddine avait donné
00:28:24 une vingtaine de versions différentes des faits.
00:28:27 La justice ne peut persévérer à donner de la crédibilité
00:28:30 à ses déclarations lorsqu'elle accusait Nicolas Sarkozy
00:28:33 et à l'inverse les considérait manipulés lorsqu'elle le disculpe.
00:28:36 Nicolas Sarkozy est fermement décidé à faire valoir ses droits,
00:28:40 établir la vérité et défendre son honneur.
00:28:44 Le prix Nobel de la paix a été décerné à une militante iranienne
00:28:48 actuellement emprisonnée, elle s'appelle Najer Mohammadi.
00:28:52 Le fils de Najer Mohammadi s'est dit très fier de sa mère
00:28:56 qu'il n'a pas vue depuis huit ans enfermée à Téhéran en Iran.
00:28:59 Najer Mohammadi est la vice-présidente du Centre des défenseurs des droits de l'homme,
00:29:04 fervente combattante du port du voile obligatoire en Iran et âgée de 51 ans.
00:29:09 Sa famille est venue se réfugier en France.
00:29:11 L'Iran, de son côté, dénonce une décision partielle et politique.
00:29:15 Le comité a dit espérer que la militante soit libérée.
00:29:18 Écoutez.
00:29:19 Si les autorités iraniennes prennent la bonne décision,
00:29:26 ils la libéreront.
00:29:28 Elle pourra ainsi être présente pour recevoir cet honneur,
00:29:31 ce que nous espérons avant tout.
00:29:33 Dans l'actualité, également, cette réalité face à la violence,
00:29:37 l'école ne semble plus être un sanctuaire.
00:29:40 Pourquoi ? Vous allez le voir sur ces images.
00:29:42 À Épernay, des individus cagoulés ont fait irruption au lycée Stéphane-Essel.
00:29:48 À Épernay, donc dans la Marne, cela s'est passé mercredi.
00:29:51 Sept voyous se sont engouffrés dans l'établissement au moment de la pause déjeuner.
00:29:55 Venus en voiture, ils avaient l'intention de s'en prendre à l'un des élèves.
00:29:59 Un élève, un jeune homme, un jeune homme, un jeune homme, un jeune homme.
00:30:02 Deux élèves, un élève, un jeune mineur.
00:30:04 Et c'est la police qui a dû intervenir.
00:30:06 On va écouter Christian Pouce, policier, justement, secrétaire régional, unité SGP.
00:30:10 Ce qui nous préoccupe le plus au niveau du commissariat d'Épernay,
00:30:17 notamment, c'est le manque d'effectifs et les solutions qu'il faudra apporter
00:30:22 à court et moyen terme pour que ça ne se reproduise plus, surtout.
00:30:25 Parce qu'il y a beaucoup d'inquiétudes de la part, d'une part, de la population sparnassienne,
00:30:30 mais également dans le milieu de l'éducation nationale.
00:30:33 Alors, on va s'interroger avec vous autour de ce plateau,
00:30:35 essayer de comprendre comment nous en sommes arrivés là,
00:30:38 puisque je vais me tourner vers vous, Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:30:40 Moi, je me souviens, lorsque j'étais au lycée, il y avait un surveillant général
00:30:43 et sa simple présence, finalement, permettait de mettre tout le monde au clair.
00:30:48 Il arrivait, la situation s'apaisait, c'était terminé.
00:30:51 S'il y avait une bagarre, de toute façon, c'était exclusion immédiate.
00:30:55 On est très loin, très loin de tout cela aujourd'hui, quand on voit ce qu'il y a à Épernay.
00:30:58 Comment vous l'expliquez, vous qui êtes dans l'éducation nationale ?
00:31:01 On est évidemment très loin de tout cela.
00:31:03 Il y a un affaissement de l'autorité des adultes au sein de la sphère scolaire.
00:31:08 Et cela s'explique parce qu'il y a eu une idéologie qui est née,
00:31:12 notamment en mai 68, qui a brisé l'autorité des professeurs.
00:31:17 Vous savez, c'est toutes ces pédagogues qui nous racontaient que l'adulte doit être mis
00:31:22 au même niveau que les enfants, voire que les enfants, les adolescents doivent tutoyer
00:31:27 les professeurs et forcément, petit à petit, l'autorité des profs s'est dilutée.
00:31:31 Et moi, ça me fait rire d'entendre tous ces bons profs de gauche aujourd'hui nous raconter
00:31:36 qu'on est dans une insécurité très importante, qui râlent parce qu'ils se font bordéliser
00:31:42 en cours, parce qu'il y a des insultes, alors qu'ils sont les victimes de leur propre idéologie,
00:31:47 de l'idéologie qu'ils défendent, de celle de l'élève roi, de celle de l'élève qu'il
00:31:51 faut mettre au centre de tout et du pauvre élève, évidemment, qu'il faut excuser,
00:31:57 soit socialement, soit ethniquement, ou soit parce que le pauvre serait un petit racisé,
00:32:04 voilà où ces excès idéologiques nous mènent.
00:32:07 Et c'est pour ça qu'il faut absolument rétablir l'autorité des professeurs.
00:32:10 Je pense que Gabriel Attal en a conscience parce qu'il a annoncé des mesures qui vont
00:32:15 venir prochainement parce qu'une école qui fonctionne, c'est une autorité au sein
00:32:19 de laquelle le maître est respecté, sinon l'instruction devient impossible.
00:32:25 Hassan Lekoul, quand on voit ces images de violence, on voit même des mortiers, on va
00:32:29 peut-être le voir à l'image, c'était lundi dernier dans un autre établissement,
00:32:32 est-ce qu'au fond ce ne sont pas les conséquences tout simplement de l'oubli de la sanction
00:32:38 dès le départ ? C'est-à-dire un élève qui ne se lève plus, par exemple, quand le
00:32:42 professeur rentrait dans la classe autrefois, il était sanctionné.
00:32:45 Tout ça, ça a été abandonné.
00:32:47 Kevin Boswell expliquait selon lui les conséquences de mai 68, quel est votre regard ?
00:32:51 Un bel édito plein de nuances, dites-moi.
00:32:54 Moi c'est mon quotidien contrairement à vous, mais je veux bien que vous expliquiez
00:32:58 mon quotidien, je vous écoute.
00:32:59 Très bien, expliquez-moi votre quotidien.
00:33:01 Non mais moi je pense qu'effectivement il y a un sujet à l'école, il y a un sujet
00:33:07 sur la violence, il y a des sujets sur le harcèlement, il y a énormément de choses
00:33:13 qui se passent, mais il y a également à mon avis un sujet sur la rentrée scolaire,
00:33:19 c'est le fait que dans un établissement sur deux il manque des profs.
00:33:22 Mais là on est sur la violence, mais est-ce que le fait qu'il manque des professeurs
00:33:30 finalement fait qu'il y ait de la violence ? Ça ne change pas que les mortiers on les
00:33:33 voyait, qu'il y ait des professeurs ou pas dans les classes, ça révèle autre chose
00:33:37 non ?
00:33:38 Non, quand je regarde ce qu'on dit les surveillants, ce qu'on dit les CPE, c'est qu'il y a un
00:33:43 manque de moyens sur la vie scolaire, et donc si vous me dites non, je vous dis oui, allez
00:33:47 regarder ce qu'ils ont dit.
00:33:48 Et à mon avis je pense qu'il y a effectivement un sujet sur ces violences, c'est inacceptable,
00:33:55 ceux qui les ont commis il faut qu'ils soient sanctionnés, ça c'est évident, mais je
00:33:59 pense que c'est aussi un sujet de moyens, et à mon avis sur l'autorité des professeurs,
00:34:04 si l'école arrive à répondre à sa mission, si la République arrive à tenir ses promesses
00:34:09 qu'elle ne tient plus depuis trop longtemps, la promesse d'égalité républicaine, la
00:34:13 promesse de réussir à faire réussir tous les élèves, je pense que si un professeur
00:34:16 arrive à répondre à ses missions, et qu'on lui donne les moyens de répondre à ses missions,
00:34:21 je pense qu'il réussira à avoir de l'autorité, le problème c'est que l'école n'arrive
00:34:24 plus à faire réussir.
00:34:25 Mais peut-être que l'école n'arrive plus à faire réussir parce qu'il y a aussi ces
00:34:27 individus qui viennent troubler le reste de la classe, et avec plus d'autorité finalement
00:34:33 c'est plus de réussite, peut-être.
00:34:34 Le peuple éperné est une ville de 23 000 habitants, donc on peut considérer que c'est
00:34:38 une toute petite ville, et moi ça me choque de voir que dans une petite ville de France
00:34:44 on a ce genre de scène qu'on ne voyait que dans les grandes villes il y a encore quelques
00:34:48 années.
00:34:49 Donc on voit bien, si vous voulez, qu'il y a un enracaillement du pays qui maintenant
00:34:54 irrigue également des villes qui étaient jusque-là tranquilles, voilà.
00:34:57 Et c'est vrai que, force est de le constater, c'est aussi la diffusion à travers le territoire
00:35:04 de certaines immigrations qui importent avec elles des comportements qu'on ne voit pas
00:35:13 dans les territoires où elles ne sont pas présentes, dans la Creuse, en Lauser, etc.
00:35:17 On ne voit pas ça.
00:35:18 Mais bon, peut-être que demain quand on va y mettre des populations qui viennent d'ailleurs,
00:35:22 on pourra aussi avoir ce genre de comportement.
00:35:24 Vous voyez bien que même au moment des émeutes, et on va en parler tout à l'heure, il y avait
00:35:29 des villes qui n'étaient pas concernées en 2005.
00:35:31 Une ville comme Montargis était une ville tranquille, elle a flambé aux dernières
00:35:35 émeutes.
00:35:36 Donc on voit bien que tous ces comportements-là, ça devient un chaudron.
00:35:39 - Effectivement, on va y revenir tout à l'heure.
00:35:40 Kevin Bossuet, vous vouliez réagir.
00:35:42 - Je vais réagir quand même sur le manque de moyens, parce que ça c'est la recette magique
00:35:47 de la gauche.
00:35:48 Si l'école ne fonctionne pas, c'est parce qu'il n'y a pas de moyens, mais il y a des
00:35:51 moyens au sein de l'école de la République.
00:35:53 Le budget d'éducation nationale est l'un des plus importants en France quand on le
00:35:57 compare aux autres ministères.
00:35:59 La vérité, c'est que c'est l'idéologie des syndicats, l'idéologie de beaucoup de
00:36:04 professeurs qui ont eu des conséquences désastreuses sur l'école de la République et de certains
00:36:11 ministres.
00:36:12 Et le pire, c'est que la gauche a toujours à la bouche l'éducation pour tous.
00:36:16 Sauf que quand vous refusez de sanctionner les élèves qui saccagent toute une classe,
00:36:20 l'éducation pour tous se transforme en éducation pour personne.
00:36:24 Parce qu'à certains endroits, les professeurs n'arrivent plus à faire cours.
00:36:28 Ils doivent faire la police pendant une demi-heure.
00:36:30 Parfois il y a des insultes qui fussent, parfois il y a des comportements qui sont inappropriés.
00:36:34 Les professeurs demandent un conseil de discipline et là on nous raconte que ce n'est pas possible
00:36:39 parce que le pauvre petit chou, il faut l'excuser.
00:36:41 Il vient d'un milieu social un peu compliqué.
00:36:44 Et donc forcément, à la fin, c'est tout le monde qui paye.
00:36:46 La vérité, c'est que la gauche de l'éducation est responsable du nuellement par le bas dans
00:36:51 notre pays.
00:36:52 Et moi, en tant que républicain, je me rends compte que finalement, votre parti, votre
00:36:58 camp a tué l'école de la République.
00:37:00 Alors c'était la base justement de la gauche.
00:37:04 Et c'est pour ça qu'avant, j'étais des gauches, je m'en suis totalement éloigné
00:37:07 parce que c'est en contradiction totale avec mes convictions profondes, celle de faire
00:37:11 vivre les écoles de la République.
00:37:13 Et d'ailleurs, bravo à Gabriel Attal d'avoir conscience du problème.
00:37:16 Mais quand M.
00:37:17 Attal propose des choses, la joyelle SNES est fessue, en trompe, en disant que c'est
00:37:21 réactionnaire, alors que c'est juste du bon sens.
00:37:23 Sachant que c'est la police qui fait la police, si je puis dire, aujourd'hui.
00:37:27 Vous allez répondre, Julie de l'intro, et vous répondrez ensuite.
00:37:30 Le parti communiste n'était pas vraiment 68 ars.
00:37:33 C'est pas un reproche qu'on peut lui faire.
00:37:36 Il était même l'ancien parti communiste plutôt pour l'autorité, l'ordre et la
00:37:42 cale.
00:37:43 Ça a changé, mais historiquement, c'est pas le parti communiste qui est…
00:37:46 On a quand même mis en grève des millions de travailleurs avec la CGT en mai 68.
00:37:49 Excusez du peu.
00:37:50 Oui, vous avez couru après le mouvement.
00:37:54 Mais 68, c'est le mouvement étudiant et les grèves ouvrières…
00:37:57 Et alors sur l'école, aujourd'hui, sur la question de la violence à l'école,
00:38:00 Hassan Nakeoul.
00:38:01 C'est pas parce que vous avez 40 ans de plus que moi que vous avez raison.
00:38:03 Sans blague, c'est pas la peine.
00:38:06 Je vous dis, mai 68, c'est le mouvement ouvrier, c'est le mouvement étudiant.
00:38:09 Et le parti communiste a permis d'avoir énormément de conquêtes sociales en mai
00:38:16 68.
00:38:17 On va vous entendre, Hassan Nakeoul, sur le sujet qui nous occupe, cette question de violence
00:38:22 à l'école.
00:38:23 Alors effectivement, on entendait Kevin Bossuet dire que ce n'est pas parce qu'il y a
00:38:26 plus de professeurs que ça endiguera la violence.
00:38:29 Et c'est vrai que vous mettez un ou deux surveillants devant cet établissement, ces
00:38:32 jeunes anglais goulets, ils y vont quand même.
00:38:35 Bien sûr.
00:38:36 Mais moi, je pense qu'on peut quand même parler des deux sujets.
00:38:37 Comme je le disais, il faut qu'il y ait des sanctions.
00:38:39 Et vous dites, ah bah oui, la gauche qui est laxiste, qui dit rien.
00:38:43 Moi, je vous dis, il faut que… On ne peut pas… Qui dit que c'est normal de s'introduire
00:38:47 dans un établissement scolaire en cas goulet ? Je pense que personne ne dit ça.
00:38:51 Donc les procès à la gauche, je sais.
00:38:53 En Union soviétique, ils auraient été au goulag.
00:38:54 Oui, l'Union soviétique, les goulags, on connaît la chanson.
00:38:57 Mais en tout cas, moi ce que je dis, c'est qu'il y a deux sujets.
00:39:00 Il faut à la fois pouvoir donner des moyens aux professeurs à l'ensemble de ces jeunes
00:39:07 de l'éducation nationale de répondre à ces missions.
00:39:10 Et il faut aussi, quand il y a des faits de violence, il faut apporter des sanctions.
00:39:14 Mais moi, je ne tire pas de grandes leçons politiques de faits divers.
00:39:19 On a autant de fois qu'on puisse les voir.
00:39:22 Mais à mon avis…
00:39:23 Mais monsieur, les faits divers, quand ils se multiplient, deviennent des faits de société.
00:39:26 Et pour beaucoup de professeurs à certains endroits, ça devient compliqué.
00:39:29 Et quand vous parlez du manque de professeurs, c'est parfois la conséquence de la montée
00:39:33 de la violence.
00:39:34 On n'arrive pas à recruter, par exemple en Seine-Saint-Denis ou dans certains quartiers
00:39:38 des Yvelines, tout simplement parce que c'est devenu compliqué d'enseigner aujourd'hui.
00:39:42 Il y a des gens qui passent des concours compliqués, qui se retrouvent à 300, 400 kilomètres
00:39:47 de chez eux pour se faire insulter au bout.
00:39:48 Au départ, c'est pas un idéal.
00:39:49 Et à la fin, tout retombe.
00:39:50 Il faut revaloriser le métier d'enseignant.
00:39:54 Il faut revaloriser le métier d'enseignant.
00:39:57 Une des raisons aussi pour lesquelles l'autorité est une notion en voie de disparition, c'est
00:40:01 que nous vivons dans une société où l'individualisme explose, où la liberté individuelle ne s'arrête
00:40:08 plus là où commence celle des autres.
00:40:11 Donc effectivement, chacun se pense roi en son royaume.
00:40:14 Je fais ce que je veux, quand je veux et je n'ai plus de limite à rien parce qu'évidemment,
00:40:19 on a expliqué à toute une génération que la notion de limite ou la notion d'autorité
00:40:23 était une notion fasciste.
00:40:24 Donc quand vous couplez cette idéologie avec l'idéologie néolibérale de l'individu
00:40:30 tout puissant, vous obtenez une société qui devient sans règles.
00:40:34 Une société où chacun s'estime en droit de faire exactement ce qu'il pense, quand
00:40:40 il le pense et là où il le pense.
00:40:41 Voilà.
00:40:42 Mais sur cette question de l'école, si vous me laissez terminer une phrase, moi je
00:40:45 pense qu'on peut dire deux choses quand même.
00:40:48 La première, c'est que si on arrive à revaloriser le métier d'enseignant, et en
00:40:52 termes de salaire et en termes de formation, parce que c'est vrai qu'il y a des phénomènes
00:40:55 de société aujourd'hui auxquels les enseignants ne sont pas formés, où ils doivent pouvoir
00:40:59 répondre à tout ça.
00:41:00 Donc ça c'est la première chose, de revaloriser le métier d'enseignant.
00:41:03 Et la deuxième chose, c'est d'améliorer les conditions de travail et donc d'apprentissage
00:41:06 pour les jeunes.
00:41:07 Dans des classes à 35, ce n'est pas vrai qu'on peut se faire respecter et réussir
00:41:13 à apprendre autant qu'on est.
00:41:14 Moi je pense que…
00:41:15 Moi j'ai eu des classes à 35, je m'étais respecté.
00:41:20 Est-ce que je peux terminer une phrase quand même ?
00:41:22 Allez-y, vous terminez et on passera dessus.
00:41:24 Moi je pense qu'on peut réussir à apprendre correctement dans des classes réduites.
00:41:30 Aujourd'hui, faire réussir tout le monde dans une école à 35, moi je pense que c'est
00:41:33 compliqué.
00:41:34 Ce n'est pas une question de respect de l'autorité ?
00:41:35 C'est ça.
00:41:36 Oui, mais est-ce que l'autorité, on ne la respecterait pas plus dans une classe à
00:41:38 20 qu'une classe à 35 ?
00:41:39 Non.
00:41:40 Moi je pense que réduire le nombre d'élèves par classe, ça permettrait de mieux apprendre
00:41:44 et peut-être de faire réussir tout le monde.
00:41:46 Et ça dépend de quelle ambition on a pour l'école.
00:41:48 Si on a comme ambition de faire réussir tout le monde et si on ne se dit pas non, l'école
00:41:53 ce n'est pas fait pour tout le monde, il y en a qui vont échouer, moi ce n'est pas
00:41:55 mon projet.
00:41:56 Moi j'ai envie que tout le monde réussisse et pour ça il faut payer les profs correctement
00:42:00 et réduire le nombre d'élèves par classe.
00:42:01 Alors on va demander au professeur d'histoire géographie, mieux payer c'est une évidence
00:42:04 parce que la table on est tous d'accord.
00:42:06 Est-ce que lorsque vous êtes devant 20 élèves ou 35 élèves, ça change quelque chose ?
00:42:11 Alors, ça change quelque chose au niveau de l'apprentissage, au niveau de la pédagogie,
00:42:16 mais ça ne change pas quelque chose au niveau de l'autorité.
00:42:18 Je veux dire, à un moment donné, un élève respectera son professeur qu'il soit avec
00:42:23 25 élèves ou qu'il soit avec 35 autres élèves.
00:42:26 Je ne vois pas ici la pertinence de votre propos.
00:42:29 Surtout vous dites qu'il faut revaloriser le métier de professeur.
00:42:31 Je suis d'accord, mais il faut surtout le déidéologiser parce qu'on a quand même
00:42:37 une corporation de professeurs très à gauche avec des ministres qui ont essayé de réformer
00:42:42 l'éducation nationale.
00:42:43 Je pense à Jean-Michel Blanquer.
00:42:45 Je pense à Claude Allais qui se sont butés à des syndicats sectaires et qui se sont
00:42:52 butés à des professeurs sectaires.
00:42:53 Il est là le problème.
00:42:54 Il faut dégraisser idéologiquement le mammouth.
00:42:57 Et dernière chose que j'aimerais dire, parce qu'il y a aussi le rôle des parents.
00:43:01 Aujourd'hui, les parents n'éduquent pas suffisamment leurs enfants et quand j'entends
00:43:04 la gauche nous raconter qu'il ne faut surtout pas supprimer les aides sociales pour les
00:43:08 parents qui ne jouent pas leur rôle, ça en effet c'est criminel parce qu'on ne responsabilise
00:43:13 pas les parents.
00:43:14 Les parents nous envoient leurs gosses dans les classes.
00:43:16 Ces gosses saccagent l'instruction de toute une classe et en effet l'ascension sociale
00:43:22 n'existe plus.
00:43:23 Voilà le bilan de la gauche de l'éducation.
00:43:25 Le rôle des parents, on pourra y revenir tout à l'heure, notamment en parlant de
00:43:29 la conséquence des émeutes, là, Elisabeth Borne qui doit s'exprimer à la fin du mois
00:43:32 pour faire des annonces.
00:43:33 Justement, vous l'y rajoutez peut-être pour conclure.
00:43:35 Oui, un des mots aussi, mais je ne suis pas prof, c'est l'égalitarisme et la suppression
00:43:42 des classes de niveau au profit du collège unique.
00:43:44 On a décidé précisément à cause des idées que vous défendez qu'il fallait absolument
00:43:51 mélanger les mouvs et surtout pas mettre ceux qui avaient des difficultés ensemble et ceux
00:43:57 qui en avaient moins ensemble.
00:44:00 Et ça, ça a été dramatique pour tout le monde.
00:44:02 Tout le monde a été tiré vers le bas.
00:44:04 Il nous reste quelques minutes avant le JT de 23h.
00:44:06 Je vous laisse juste vous entendre avant sur les propos d'Eric Dupond-Moretti.
00:44:11 C'était ce matin.
00:44:12 Le garde des Sceaux l'affirme.
00:44:13 Jean-Luc Mélenchon est le meilleur allié du Rassemblement National.
00:44:16 Eric Dupond-Moretti qui met donc dans le même sac les deux formations.
00:44:19 On l'écoute.
00:44:20 Le meilleur allié du Rassemblement National que je combats, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:44:26 Parce qu'avec ses excès, vous voyez, il donne le sentiment au fond que la dédiabolisation,
00:44:34 la cravate, le silence, une certaine tenue, tout cela, ce sont les excès de Jean-Luc
00:44:42 Mélenchon qui permettent de mettre en lumière le silence du Rassemblement National.
00:44:49 Alors Hassan Lakehoul, est-ce que Jean-Luc Mélenchon est le meilleur allié du Rassemblement
00:44:53 National ?
00:44:54 Non, je ne pense pas.
00:44:55 En tout cas, je ne parle pas comme ça.
00:44:57 On a beaucoup de points de divergence avec Jean-Luc Mélenchon.
00:45:01 On a des différences sur la manière d'incarner la gauche, sur la manière de parler, sur
00:45:07 des choix stratégiques qui ne sont pas les mêmes, les communistes et Jean-Luc Mélenchon
00:45:11 parfois.
00:45:12 Jean-Luc Mélenchon, il a sa manière de faire, il a ses conneries, parfois, peut-être trop.
00:45:16 Mais en tout cas, moi, je ne dis pas que c'est le meilleur allié du Rassemblement National.
00:45:22 Je pense que c'est une insulte aux idées, une insulte au clivage gauche-droite finalement
00:45:28 que je considère qui est toujours pertinent.
00:45:30 Jean Messiah a une volonté aussi du garde des Sceaux de mettre dans le même sac, hors
00:45:35 de l'arc républicain, à la fois la France Insoumise et le Rassemblement National.
00:45:38 Oui, mais ça ne marche pas trop parce que je pense que Jean-Luc Mélenchon, il a un
00:45:42 électorat bien établi, un électorat radical et c'est à lui qu'il parle en fait, Jean-Luc
00:45:49 Mélenchon, à cet électorat-là pour le fidéliser, pour le garder en quelque sorte
00:45:52 dans son enclos électoral.
00:45:55 Après, si vous voulez, je ne pense pas que si Jean-Luc Mélenchon venait à tempérer
00:46:01 son propos, ce n'est pas ça qui ferait fuir tous les électeurs de LFI vers l'ERN.
00:46:06 Donc, je ne vois pas ce qu'il veut dire en fait.
00:46:08 Et quant au REN, il est bien évident que le REN prospère aussi sur l'impéritie des
00:46:16 gouvernements successifs depuis plusieurs années et notamment sur un sujet dont on
00:46:21 dit qu'il n'est pas la priorité des Français mais qui est quand même assez important puisque
00:46:25 c'est aussi ça qui est le carburant du RN, c'est la problématique migratoire.
00:46:31 Et on voit bien qu'à peine sorti de la séquence électorale présidentielle législative
00:46:37 sur laquelle ce sujet-là, on avait mis un couvercle dessus en disant non, non, mais
00:46:40 écoutez, ça ne vient pas dans les priorités des Français, on n'en parle pas, c'est
00:46:43 plutôt l'Ukraine, c'est plutôt le pouvoir d'achat, alors bien sûr.
00:46:45 Mais sauf que chasser les vrais sujets, ils resurgissent immédiatement au galop par la
00:46:52 suite.
00:46:53 On ne fait que parler de ça sur le Delampé-d'Houza, des Canaries, etc.
00:46:57 On voit bien que la question migratoire est très importante, que ne traite pas Jean-Luc
00:47:00 Mélenchon plutôt qu'il la traite à l'inverse de ce que souhaiteraient les Français.
00:47:05 Et on va la traiter justement cette question de l'immigration à 23h10.
00:47:09 On en débattra largement avec vous.
00:47:11 Mais avant, Maureen Vidal, le JT complet tout de suite.
00:47:15 Et on démarre avec cette alerte à la bombe en Corse qui a entraîné l'évacuation du
00:47:25 théâtre de Bastia.
00:47:27 C'était ce soir 750 spectateurs qui ont dû quitter les lieux.
00:47:31 Rassemblés pour la première projection en Corse d'un film inspiré d'un double assassinat
00:47:36 sur l'île, les gendarmes ont reçu un appel anonyme faisant état de la présence d'explosifs
00:47:41 dans le bâtiment.
00:47:42 Le théâtre a été évacué peu avant 20h.
00:47:45 A 22h heureusement le film a pu être diffusé après le passage des mineurs.
00:47:49 On écoute la préfète sur place.
00:47:51 Nous avons eu un appel téléphonique au 17 vers 19h34 et nous indiquant qu'il y avait
00:48:01 un colis piégé qui a été positionné au théâtre.
00:48:05 Évidemment nous avons tout de suite mis en place le protocole adéquat de façon à ce
00:48:11 que le théâtre puisse d'abord être évacué dans de bonnes conditions.
00:48:14 On a une enquête qui va être ouverte, la justice va être saisie et l'enquête nous
00:48:20 dira si ça a un rapport avec Borgo ou pas.
00:48:22 En tout cas ce soir la programmation portée sur ce film et les gens qui ont été évacués
00:48:28 tout à l'heure du théâtre regardaient le film précédent.
00:48:31 Et des propos recueillis par Cristina Luzzi, notre journaliste sur place.
00:48:36 Les punaises de lit, une nouvelle fois à la une de l'actualité.
00:48:39 Des professeurs d'un lycée parisien font valoir leur droit de retrait après la détection
00:48:43 de punaises de lit dans leur établissement.
00:48:45 Mais le rectorat en a décidé autrement.
00:48:48 Le lycée restera ouvert et soutient que seulement quelques salles de cours ont des punaises
00:48:53 de lit.
00:48:54 Pourtant des élèves refusent également de rentrer dans le lycée.
00:48:57 Florent Ferro et Mathilde Ibanez.
00:49:01 Dès l'ouverture de l'établissement, rares sont les professeurs ou élèves à avoir
00:49:05 franchi les portes.
00:49:06 Pourtant présents devant le lycée, ils sont venus manifester leur inquiétude suite à
00:49:11 l'infection de plusieurs salles de classe par des punaises de lit.
00:49:13 On a dit hier qu'on était ouvert à tout pour travailler.
00:49:16 Par contre on n'est pas ouvert à avoir des punaises de lit chez nous et à payer 2000
00:49:19 euros à nos frais.
00:49:20 Donc on n'est pas du tout ouvert à l'idée de rentrer et de se mettre en danger.
00:49:23 Alors qu'on sait qu'il y a au moins 14 salles qui sont infestées.
00:49:28 Lors du nouvel Assemblée Générale, les professeurs ont décidé de faire valoir leurs droits
00:49:32 de retrait.
00:49:33 Mais pour le rectorat, la situation ne se justifie pas.
00:49:36 Le lycée reste ouvert aujourd'hui.
00:49:38 On sait précisément quels lieux sont infestés dans l'établissement.
00:49:43 Ça représente quelques salles.
00:49:45 En réalité, si on prend les salles de cours, ça doit représenter 6 salles de cours.
00:49:48 Ce qui signifie qu'on a ce matin 60 salles de cours qui peuvent accueillir les élèves
00:49:52 normalement et dont on est sûr de l'étanchéité sanitaire.
00:49:57 Les salles infectées ont été barricadées et interdites d'accès.
00:50:00 Comme ici, dans le CDI où le signalement a débuté mercredi soir.
00:50:03 Ce lycée n'est pas le seul infecté.
00:50:05 Plusieurs autres établissements ont eux été fermés ces derniers jours, après la
00:50:09 découverte de punaises de lit.
00:50:11 Ce droit de retraite, vos collègues Kevin Bossuet, vous le comprenez ou pas ?
00:50:15 Évidemment non.
00:50:16 Je suis d'accord avec le directeur des services académiques.
00:50:20 Je ne vois pas en quoi ce droit de retrait est pertinent.
00:50:24 On a encore là tous les syndicats, tous ces profs de gauche qui nous racontent à longueur
00:50:28 de temps qu'ils sont pour l'intérêt des élèves alors que finalement, avec le droit
00:50:32 de retrait, on empêche les élèves d'avoir accès à leur cours et d'avoir accès à
00:50:37 l'éducation.
00:50:38 Derrière ça, il y a beaucoup de politique.
00:50:41 Je pense qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de syndicats, beaucoup de profs de gauche
00:50:45 qui sont éreintés par Gabriel Attal, par ces annonces qui vont plutôt dans le bon
00:50:49 sens.
00:50:50 Donc ils décident d'utiliser tout et n'importe quoi pour montrer qu'ils sont contre.
00:50:54 On a affaire à des salles des professeurs qui jouent finalement les petits révolutionnaires
00:50:59 au lieu d'être dans leur salle de classe en train d'émanciper leurs élèves.
00:51:02 C'est dramatique d'avoir des collègues comme ça.
00:51:04 Julie de Vintraud, on parle beaucoup des punaises du lit.
00:51:06 Ces derniers jours, il y a même eu une réunion à Matignon.
00:51:09 Est-ce que ce n'est pas aussi un moyen quelque part de faire diversion à la fois pour certains
00:51:12 professeurs et en même temps pour les élèves ?
00:51:14 Il ne faut pas s'étonner que quand on fait des punaises de lit, le drame national numéro
00:51:19 un, on est ce genre de réaction dans des métiers qui font à trouver des raisons de
00:51:28 protester et d'exercer leur droit de retrait.
00:51:32 On a fait un psychodrame.
00:51:34 Le gouvernement s'est saisi de ce sujet qui est réel, qui est important et qui cause
00:51:41 des nuisances pour en faire un drame national qui sert de rideau de fumée à absolument
00:51:46 tout le reste.
00:51:47 Voilà le résultat.
00:51:48 Et on verra ce qu'il en retourne des punaises de lit dans les prochains jours.
00:51:51 Après la décision de l'université d'Aix-Marseille de laisser ouvert le site Colbert, des forces
00:51:56 de police désormais stationnent de manière pérenne devant l'établissement.
00:52:00 Depuis hier midi, l'ambiance a radicalement changé autour du site de la fac grâce à
00:52:05 ces patrouilles.
00:52:06 Une présence qui rassure les étudiants qui ne pouvaient plus sortir sereinement de la
00:52:10 faculté en raison du trafic de stupéfiants.
00:52:12 Détail avec notre journaliste Laure Parra.
00:52:14 Depuis hier midi, la patrouille de police est déployée devant l'entrée de la faculté
00:52:20 fixe avec ce véhicule qui stationne sur l'esplanade mobile avec des policiers qui circulent autour
00:52:26 et dans les rues adjacentes.
00:52:27 Aujourd'hui, ils sont arrivés à 8h, quitteront les lieux à 21h.
00:52:31 L'ambiance sur le site a radicalement changé.
00:52:34 Avant, il y avait une grosse concentration de dealers ou de personnes qui faisaient un
00:52:39 peu n'importe quoi.
00:52:40 Et c'est vrai que depuis la présence de la police, ça fait un bon ménage.
00:52:44 Et c'est vrai que maintenant on peut sortir, on peut même rester attendre nos amis alors
00:52:47 qu'avant ça craignait un peu on va dire.
00:52:49 Les étudiants également soulagés de ne pas avoir à suivre de cours en distanciel.
00:52:54 Oui quand même pour certains élèves, c'était très important de rester en présentiel parce
00:52:58 que chez eux, ils se sentaient...
00:53:01 Enfin pour la compréhension surtout des cours, c'est mieux en présentiel parfois qu'à
00:53:06 distanciel.
00:53:07 Le service public ne reculera jamais face aux dealers, a déclaré la préfète de police.
00:53:11 La faculté, c'est le second site sous surveillance policière après l'école dans le quartier
00:53:17 de la Caillolle, situé face à un point de deal dans les quartiers sud de la ville.
00:53:21 Et puis à Paris, cette fois, une nouvelle opération renforcée de luttes contre le
00:53:25 trafic et l'usage de stupéfiants s'est déroulée à Châtelet-les-Halles.
00:53:29 C'était cet après-midi.
00:53:30 Maureen.
00:53:31 Une centaine de policiers étaient mobilisés durant deux heures.
00:53:34 Le bilan, quatre interpellations, 21 amendes forfaitaires délictuelles, 170 contrôles
00:53:39 au total.
00:53:40 Une action coup de poing de la préfecture de police de Paris.
00:53:43 On écoute le préfet Laurent Munez.
00:53:45 C'est une opération de police qui est en cours, qui va se tenir pendant un temps certain
00:53:50 ici au HAL.
00:53:52 Le but de cette opération, c'est un contrôle massif qui engage plus d'une centaine de policiers
00:53:56 qui sont à la fois mobilisés en surface ici au HAL et puis en même temps dans les
00:54:02 transports en commun sur la station pour faire un maximum de contrôles.
00:54:07 Le but, c'est d'appréhender d'abord des consommateurs de stupéfiants et éventuellement
00:54:10 des trafiquants de stupéfiants.
00:54:13 Notre but, c'est d'être présent partout.
00:54:15 Et puis à la une de ce vendredi, les obsèques de Jean-Pierre Elkabach.
00:54:18 Elles se sont déroulées au cimetière de Montparnasse cet après-midi.
00:54:22 De nombreuses personnalités politiques et du monde des médias étaient présentes pour
00:54:27 rendre un dernier hommage au vétéran du journalisme Jean-Pierre Elkabach.
00:54:30 Son compagnon de route et ami Alain Duhamel a vanté le meilleur interviewer pendant un
00:54:35 demi-siècle au tempérament magnifique des mots partagés par de nombreuses personnes.
00:54:41 On écoute sa fille Emmanuelle Bach.
00:54:43 Avec Jean-Pierre, mon père adoré, la vie était une aventure gargantuesque.
00:54:51 Rien de fade, aucun immobilisme.
00:54:55 Un livre lu, il fallait lui raconter.
00:54:59 Un film, une pièce de théâtre, lui en retranscrire l'essence.
00:55:03 Un être, en faire un portrait minutieux et précis.
00:55:08 Les doutes, les domptés.
00:55:11 Et puis cet appel au don ce soir.
00:55:14 Le diocèse de Marseille qui lance un appel au don après la venue du pape.
00:55:19 La venue du pape qui a posé un trou dans la caisse.
00:55:21 500 000 euros, Maureen.
00:55:23 Jean-Marc Aveline, l'archevêque de Marseille a lancé cet appel au don.
00:55:27 Aidez-nous, chaque don compte.
00:55:29 Le déplacement du pape François a coûté près de 2,3 millions d'euros,
00:55:33 dont plus de la moitié financé par des mécènes.
00:55:35 Les fidèles ont donné en moyenne 4 euros,
00:55:37 ce qui ne permet pas pour le moment de combler le manque.
00:55:40 Autour de la table, ça vous gêne ?
00:55:42 Ça vous choque cet appel au don du diocèse de Marseille ?
00:55:45 500 000 euros après la venue du pape François.
00:55:47 Écoutez, s'il y a certaines personnes qui veulent financer une propagande pro-migrants,
00:55:54 que bien leur en fasse.
00:55:55 Moi, personnellement, je ne donnerais pas un quebec pour cela,
00:55:58 même si j'ai beaucoup de respect, évidemment, pour le pape François.
00:56:01 Mais de manière plus générale, ça me gêne quand même.
00:56:05 On est quand même dans des valeurs chrétiennes.
00:56:07 Le fait comme ça qu'il y a des appels au don,
00:56:09 moi, ça me pose un petit peu problème.
00:56:12 Après, les gens font ce qu'ils veulent.
00:56:13 La charité fait partie des valeurs chrétiennes.
00:56:15 Jean Messia, Judith d'Entreau, ça vous gêne ?
00:56:16 Surtout que le Vatican n'est pas connu pour être pauvre.
00:56:19 Éternel problème, il y a quand même des églises qui s'effondrent.
00:56:23 Il faut se poser justement la question.
00:56:25 Je veux dire, pourquoi les églises s'effondrent ?
00:56:27 On a bien des milliards à consacrer à d'autres causes,
00:56:31 y compris à la sortie du charbon de l'Afrique du Sud,
00:56:33 ce qui n'est quand même pas un sujet éminemment urgentissime humainement parlant.
00:56:38 Je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas autant d'argent à consacrer à notre patrimoine religieux,
00:56:43 qui est quand même la sève qui érigue notre civilisation depuis des siècles.
00:56:47 Oui, enfin moi, je préfère que le pape fasse appel au don,
00:56:51 que le diocèse fasse appel au don pour financer les frais de la visite du pape,
00:56:54 que ce soit de l'argent public.
00:56:55 Mais ça n'a pas été budgété au début, ça ?
00:56:58 Alors c'est une interrogation, ça a dû être budgété.
00:56:59 Parce que je ne comprends pas comment on peut se retrouver avec un trou de 500 000 euros.
00:57:02 Normalement, quand on accueille quelqu'un, on fait ses comptes avant.
00:57:06 En tout cas, ça ne sera pas à l'état de payer.
00:57:10 Et c'est normal.
00:57:12 Je trouve.
00:57:13 Oui, même chose, je préfère que ce soit un appel au don plutôt que de l'argent public.
00:57:18 Puis moi, ça ne me choque pas.
00:57:19 C'est habituel que l'Église fasse des appels aux fidèles.
00:57:23 Et pourquoi la mairie écologiste de Lyon ne fait pas une subvention du coup ?
00:57:28 C'est une interrogation.
00:57:29 Avec l'argent des contribuables lyonnais ?
00:57:31 Elle le fait bien pour les migrants.
00:57:33 Oui, d'ailleurs, la question des migrants qui est au cœur de ce voyage du pape François,
00:57:39 on a pu le suivre en direct sur notre antenne.
00:57:42 Justement, c'était début septembre.
00:57:43 Souvenez-vous, l'île italienne de Lampedusa qui a été frappée par une arrivée massive de migrants.
00:57:48 On va y revenir dans un instant.
00:57:50 Mais tout de suite, cette bonne nouvelle ce soir.
00:57:52 L'équipe de France en huitième de finale de la Coupe du monde de rugby.
00:57:56 Exactement.
00:57:57 Ce vendredi, les Bleus ont dominé l'Italie pour le dernier match de poule.
00:58:01 Un festival offensif avec huit essais inscrits.
00:58:04 Une victoire 60 à 7.
00:58:06 Conséquence, les Bleus terminent premiers du groupe A sans avoir perdu le moindre match.
00:58:10 L'équipe de France se qualifie pour les quarts de finale de sa Coupe du monde.
00:58:13 Les Bleus ont maintenant une semaine de repos avant d'affronter très probablement
00:58:17 les champions du monde en titre l'Afrique du Sud.
00:58:19 Et les quarts de finale, effectivement, je dis les huit, il n'y a absolument pas.
00:58:21 Ce sont les quarts de finale.
00:58:22 Philippe Sélastre avec nous à la fin de cette émission, le plus capé de l'équipe de France.
00:58:26 Il nous fera un petit débrief, c'est ce qu'on dit, un petit débrief, une petite synthèse.
00:58:32 Synthèse, merci Jean Messiaen, une synthèse de ce match.
00:58:36 Mais avant, souvenez-vous, je vous le disais tout à l'heure, c'était début septembre.
00:58:38 L'île de Lampedusa frappée par une arrivée massive de migrants.
00:58:42 Près de 11 000 personnes ont débarqué sur les côtes.
00:58:45 Gérald Darmanin l'avait promis.
00:58:47 La France ne recevra pas de réfugiés à Paris.
00:58:50 Sauf qu'un constat, aujourd'hui, une partie de ces migrants est arrivée dans le nord de Paris.
00:58:55 Une population fragile, livrée à elle-même, dormant dans des tentes sous le métro,
00:58:59 se mêlant aux consommateurs de crack déjà très présents dans le secteur.
00:59:03 Et non, ce n'est pas rassurant pour les riverains.
00:59:06 Et non, il n'y a pas non plus de structure pour accueillir ou encore orienter ces personnes.
00:59:11 Alors la France est-elle vraiment en mesure d'accueillir tout ce monde,
00:59:15 à qui des passeurs mafieux ont promis l'Eldorado ?
00:59:19 Au vu de la réalité, pas évident, se posera la question dans un instant.
00:59:22 Mais avant, voyez ce reportage signé Fabrice Elsner.
00:59:25 Le récit, Mikaël Dos Santos et Marine Sabourin.
00:59:28 Entre les nouveaux migrants installés au nord de la capitale et les habitants,
00:59:32 la cohabitation est difficile.
00:59:35 C'est battre, il fait des problèmes.
00:59:37 Très souvent quand je sors ou j'entre, il me fait peur.
00:59:41 J'imagine par exemple une dame, une petite fille qui rentre de son sport,
00:59:48 ça ne doit pas être un sentiment, en tout cas on ne se sent pas en sécurité, c'est tout à fait normal.
00:59:55 Un constat partagé par Pierre Lissiat, conseiller régional d'Ile-de-France.
00:59:59 On constate effectivement depuis l'arrivée massive de migrants à Lampedusa
01:00:03 qu'il y a aujourd'hui des arrivées à Paris.
01:00:08 On le constate et c'est d'autant plus une situation qu'on pouvait anticiper.
01:00:11 Il y a énormément de problèmes de toxicomanie
01:00:14 et je crois que c'est criminel de laisser s'installer sciemment des migrants,
01:00:18 donc des populations dans un état de détresse humanitaire,
01:00:22 au milieu de consommateurs et surtout de trafiquants de crack.
01:00:26 À la mairie de Paris, cet élu de l'opposition réclame des mesures fortes.
01:00:30 J'appelle de mes voeux un grand plan d'urgence pour le nord-est de Paris
01:00:33 pour sortir les personnes migrantes de la rue.
01:00:36 C'est la dignité qu'on leur doit et ainsi régler le problème des riverains
01:00:39 qui en première ligne subissent des nuisances et des désagréments.
01:00:42 Pour cet élu, la solution passe également par l'Europe.
01:00:46 En ce moment, les 27 pays membres échangent sur une réforme de la politique migratoire.
01:00:51 Alors il y a un constat, c'est-à-dire que c'est toujours dans le nord-est de Paris
01:00:56 que ces personnes arrivent.
01:00:58 Ça ne date pas d'aujourd'hui.
01:01:02 Aujourd'hui, on parle de 300 personnes arrivées.
01:01:06 Ça veut bien dire qu'elles savent où elles vont.
01:01:09 Derrière, est-ce qu'on peut pointer du doigt la responsabilité de certaines associations
01:01:14 pour que ces personnes arrivent là où d'autres sont arrivées auparavant ?
01:01:19 C'est une vraie interrogation, je dis de l'intro.
01:01:21 Évidemment, mais Utopia 56, pour ne citer qu'elle,
01:01:26 revendique d'ailleurs d'être absolument opposée à toute reconduction
01:01:35 d'un étranger désireux de s'installer sur le sol français.
01:01:39 Elle prétend le contraire, mais ses actes, eux,
01:01:45 prouvent qu'elle est pour l'accueil inconditionnel.
01:01:48 J'ai entendu un discours complètement complotiste d'un des animateurs
01:01:53 de cette association qui s'occupait de distribuer des petits-déjeuners
01:01:57 en constatant que d'une semaine sur l'autre,
01:02:01 le nombre de petits-déjeuners nécessaires était passé de 250 à plus de 400
01:02:06 en une seule semaine.
01:02:08 Lui pense carrément que c'est pour des raisons idéologiques
01:02:12 qu'on fait exprès de faire venir ces gens-là, il l'a dit comme ça,
01:02:17 de les laisser dans la rue comme si on avait des capacités d'accueil,
01:02:22 alors que tout le monde sait que les centres d'accueil, les refuges
01:02:26 sont absolument débordés, saturés, qu'il y a un vrai problème.
01:02:31 Donc on est dans une lutte politique où les migrants sont instrumentalisés
01:02:37 et le malheur de ces gens-là est instrumentalisé pour des raisons idéologiques.
01:02:41 Et on le voit très clairement, Hassan, là, qui vous laisse,
01:02:44 c'est-à-dire que ces tentes, ces matelas, il faut bien que quelqu'un les emmène.
01:02:48 C'est très concret, mais ça révèle aussi effectivement que ces personnes
01:02:53 qui arrivent sont instrumentalisées et qu'elles n'ont rien à faire là,
01:02:56 mais qu'on les a amenées dans le nord-est de Paris.
01:03:00 Ce que je vois aussi, c'est que l'hébergement d'urgence,
01:03:03 quand même, c'est une compétence de l'État.
01:03:05 Et donc je trouve qu'il a bon dos.
01:03:09 Je ne sais pas qui c'était l'opposant à la mairie de Paris, qui était horizon,
01:03:13 donc plutôt proche de la sensibilité présidentielle, on va dire.
01:03:17 Et moi, je trouve qu'on parle beaucoup de la mairie,
01:03:19 mais l'État se défonce pas mal parce que c'est une compétence de l'État.
01:03:21 Enfin bon, ce que je sais aussi, c'est que Yann Brossat,
01:03:25 qui est adjoint au logement à la mairie de Paris, à l'hébergement d'urgence,
01:03:30 a fait des projets pour installer des centres d'accueil en dehors de ces quartiers.
01:03:35 Et à chaque fois, c'est levé de rideaux de la droite, de l'opposition,
01:03:38 c'est des réunions de riverains, c'est...
01:03:41 - Parce que les riverains, on en peut plus aussi.
01:03:42 - On en veut plus ? - Oui, c'est curieux.
01:03:43 - On en veut plus ? - C'est infantil, mais c'est quand même assez audible.
01:03:46 - Mais pourquoi vous aboyez comme ça ? On peut pas discuter, laissez-moi terminer, mon dieu.
01:03:49 - Qui aboge ? - On aboge sur votre chaise.
01:03:53 - On a monté sur votre chaise, on a fait un plan d'eau, on a traité de chien.
01:03:55 - Vous sautez sur votre chaise dès que je dis un propos qui vous va pas,
01:03:57 on peut discuter, on peut débattre quand même.
01:03:59 - Il ne faut pas respecter vos interlocuteurs.
01:04:00 - Mais en tout cas, il y a eu énormément de propositions de Yann Brossat
01:04:04 pour ouvrir des centres d'hébergement d'urgence,
01:04:05 par exemple dans le 16e arrondissement,
01:04:07 et à chaque fois, ça a été rejeté,
01:04:08 et il y a eu une énorme opposition de la droite municipale.
01:04:11 Donc moi, je suis d'accord, je pense qu'il faut que, en ce qui concerne Paris,
01:04:15 que tous les arrondissements accueillent et puissent accueillir ces migrants
01:04:20 qui sont sur Paris, pour le moins dans les mêmes quartiers.
01:04:22 - Mais attendez... - En d'Armada, vous avez dit
01:04:24 "Ces migrants de Lampedusa, pas un n'arrivera en France".
01:04:27 C'était une promesse, mais il n'a pas tenu.
01:04:29 Donc l'État, on parle d'une centaine de personnes,
01:04:31 l'État n'est pas capable aujourd'hui de contrôler l'arrivée d'une centaine de personnes
01:04:36 et de les prendre en compte, là aussi il y a une interruption.
01:04:38 - Déjà, à partir du moment où des migrants arrivent sur le sol italien,
01:04:43 l'Italie devient le port d'arrivée de la migration en provenance d'Afrique,
01:04:50 mais la frontière italo-française devient une salle d'attente.
01:04:54 C'est-à-dire que la plupart des migrants qui arrivent en Italie,
01:04:58 l'Italie pour eux n'est qu'un pays de transit.
01:05:01 Ils veulent, la plupart, rejoindre la France, et pour le reste, le nord de l'Europe.
01:05:06 Donc le problème n'est pas vraiment italien de manière permanente,
01:05:10 il est italien parce que les bateaux et les embarcations arrivent,
01:05:14 mais en fait les migrants ne restent pas en Italie.
01:05:17 Donc le problème, il devient très rapidement européen,
01:05:19 tout simplement parce que si Gérald Darmanin n'annonce pas dans la foulée
01:05:23 que Schengen est suspendu, dire qu'il n'y aura aucun migrant
01:05:26 qui est en Italie chez nous, c'est un mensonge.
01:05:29 Puisque si vous n'avez pas de frontière,
01:05:31 et si les frontières sont peu ou pas contrôlées,
01:05:33 ça veut dire de facto qu'à partir du moment où vous posez un pied en Italie,
01:05:37 vous êtes déjà en France.
01:05:38 D'ailleurs, je lisais un article très intéressant de la Provence en date d'hier,
01:05:42 qui disait que 95% des migrants qui tentent le passage de la frontière italo-française
01:05:48 finissent par y arriver.
01:05:50 Donc il n'y a pas de contrôle aux frontières.
01:05:52 C'est pourtant une frontière de 515 kilomètres,
01:05:54 alors évidemment, elle s'étend aussi dans les Alpes,
01:05:58 mais là, ce n'est plus la police qui est capable de surveiller cette frontière.
01:06:02 Il faut envoyer l'armée.
01:06:03 Lorsque la Pologne a voulu arrêter, si vous voulez,
01:06:07 l'immigration en provenance de Biélorussie,
01:06:10 que les Biélorusses d'ailleurs avaient instrumentalisée,
01:06:12 elle a installé une barrière et elle a envoyé ses militaires.
01:06:15 C'est comme ça qu'on garde une frontière dans ces conditions.
01:06:18 Sinon, c'est du n'importe quoi.
01:06:19 Justement, vous parlez de la Pologne, de la Hongrie,
01:06:23 la Pologne et la Hongrie qui ne sont pas en accord avec les 27.
01:06:25 Il y a un sommet qui se passe en ce moment en Espagne à Grenade,
01:06:29 où cette question de l'immigration est au cœur des échanges.
01:06:32 Alors, vous voyez deux ambiances.
01:06:34 Donc à gauche, le sommet à Grenade et à droite, c'était également en Espagne.
01:06:38 908 migrants qui sont arrivés à bord de 10 embarcations
01:06:42 sur l'archipel espagnol des Canaries.
01:06:44 C'était aujourd'hui via l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.
01:06:50 Ces nouvelles arrivées en même temps que ce sommet.
01:06:56 Le dossier migratoire au cœur des échanges.
01:07:01 Les dirigeants polonais et hongrois farouchement opposés
01:07:04 à la réforme du système migratoire européen, Kevin Boswey.
01:07:08 Deux jours après un accord clé entre les membres
01:07:10 qui prévoit notamment la redistribution des migrants illégaux.
01:07:13 Là encore, on sent la tension qui n'est pas d'aujourd'hui
01:07:16 entre deux pays et le reste de l'Europe.
01:07:19 Ça va être compliqué.
01:07:21 Évidemment, on voit que l'Union européenne est en train de se fracasser
01:07:26 sur le mur de la crise migratoire.
01:07:29 Parce que la vérité, c'est que les Européens ne sont pas d'accord.
01:07:33 On a les Hongrois et les Polonais qui préfèrent payer des amendes
01:07:37 plutôt que d'accueillir des migrants.
01:07:41 Et surtout, regardez ce qui se passe en Allemagne.
01:07:43 En Allemagne qui nous a vanté pendant des années le multiculturalisme
01:07:48 avant de faire marche arrière.
01:07:50 Parce que quand Angela Merkel a quitté le pouvoir,
01:07:53 elle a dit en effet que le multiculturalisme à l'allemande ne fonctionnait pas.
01:07:57 Les Allemands sont en train de fermer les frontières.
01:07:59 Regardez ce qui s'est passé avec le Brexit.
01:08:01 Parce qu'on a oublié que pendant la campagne au Royaume-Uni,
01:08:04 il y avait aussi un tas d'arguments qui nous disaient que sortir de l'Union européenne,
01:08:09 ça permettrait de lutter contre l'immigration illégale.
01:08:13 Donc, on voit bien qu'en Europe, c'est en train de s'effriter.
01:08:16 Et surtout, tous les européistes ont peur d'une chose,
01:08:18 c'est de la montée de l'extrême droite.
01:08:20 Regardez ce qui se passe au sein des élections parlementaires en Pologne,
01:08:23 où la question migratoire est omniprésente.
01:08:25 Regardez ce qui se passe au sein de la campagne pour les élections régionales en Allemagne.
01:08:30 Vous avez une montée de l'AFD dans une région comme la Thurin.
01:08:34 Par exemple, l'AFD fait plus de 40%.
01:08:36 Donc, voyez bien qu'il y a un fossé entre d'un côté des élites économiques et politiques
01:08:40 pro-immigrationnistes et de l'autre, des peuples qui ne jouent plus le jeu.
01:08:44 Dernière chose que j'aimerais ajouter, c'est le fameux sondage.
01:08:46 Il y a un sondage qui est sorti pour la France qui montre que 72% des Français
01:08:51 ne veulent pas accueillir de migrants.
01:08:52 Et quand vous évoquez Mme Hidalgo, Mme Hidalgo qui finance des ONG pro-migrantes,
01:08:58 il y a quand même un petit problème.
01:09:00 La vérité, c'est qu'on ne veut plus de migrants.
01:09:02 On ne peut pas les accueillir.
01:09:04 Et aujourd'hui, la fermeté, c'est l'humanisme.
01:09:06 Parce que si jamais vous accueillez des gens que vous ne pouvez pas accueillir,
01:09:10 ils sombrent dans la drogue, ils sombrent dans l'insécurité, ils sombrent dans la pauvreté.
01:09:14 Finalement, faire preuve de fermeté, faire en sorte qu'ils ne viennent pas,
01:09:17 c'est ça l'humanité, Monsieur.
01:09:19 Mais ce qui est intéressant, c'est vrai que ce que la Pologne, la Hongrie
01:09:22 sont montrés comme les vilains petits canards des 27 aujourd'hui,
01:09:26 et pourtant, ce qu'ils disent, c'est partagé par beaucoup d'Européens aujourd'hui.
01:09:32 C'est un constat.
01:09:33 Ce qu'ils disent, qu'est-ce qu'ils disent ?
01:09:35 Ce que disent les Européens, c'est-à-dire que l'immigration, il faudrait la gérer,
01:09:40 et notamment par redistribuer dans tous les pays.
01:09:43 Beaucoup d'Européens aujourd'hui n'en veulent pas.
01:09:46 Pourquoi est-ce qu'on n'écoute pas, finalement, ces voix-là ?
01:09:49 Mais parce que ce n'est pas quelque chose qui se décrète.
01:09:52 Vous avez beau regarder l'Italie, pareil, Darmanin,
01:09:55 ils avaient promis que personne ne viendrait,
01:09:57 et finalement, moi je pense que quand on fuit la misère, quand on fuit la guerre,
01:10:01 quand on fuira demain les catastrophes climatiques,
01:10:04 je pense qu'on ne peut pas arrêter quelqu'un qui fuit pour survivre.
01:10:07 Et donc, pour moi, il y a deux questions qui se posent.
01:10:10 La première, c'est comment on fait pour que les pays qui sont les plus fuits
01:10:14 deviennent plus vivables, ça c'est une chose.
01:10:17 Et la deuxième chose, non, ce n'est peut-être pas à nous de faire ça,
01:10:20 effectivement, mais c'est un vrai sujet.
01:10:21 Et la deuxième chose, c'est comment on fait pour ici accueillir dignement.
01:10:26 Parce qu'évidemment que c'est sautable pour personne
01:10:28 que des gens se retrouvent à la rue en tente,
01:10:31 qui pour une certaine partie, tombent dans des addictions.
01:10:34 C'est pour moi.
01:10:35 On fait les choses à l'envers.
01:10:37 Regardez l'accord qui a été passé par Ursula von der Leyen
01:10:41 avec d'ailleurs Georgia Melloni et Marc Rutter cet été avec la Tunisie.
01:10:50 Elle était toute contente, Ursula von der Leyen,
01:10:53 elle a dit on va payer la Tunisie pour qu'ils s'occupent
01:10:57 en dehors des frontières de l'Union européenne,
01:11:00 d'accueillir les migrants, de les retenir
01:11:04 et de faire examiner leur situation administrative.
01:11:08 Ça ne marche pas du tout.
01:11:10 Tous les autres pays de l'Union leur disent
01:11:12 vous êtes bien gentils, mais vous ne nous avez pas consultés.
01:11:16 On a pris la décision, on l'a actée,
01:11:19 on a mis les autres devant les faits, le fait accompli.
01:11:22 On n'a pas donné du tout à la Tunisie les moyens structurels
01:11:27 d'assumer cette charge, à tel point qu'elle parle de nous rendre
01:11:31 les 60 milliards d'euros qui lui étaient fournis pour faire le travail.
01:11:39 C'est en permanence ça, n'importe quoi.
01:11:43 Frontex par exemple ne peut pas, faute de décision politique,
01:11:47 aller en Tunisie aider les Tunisiens. C'est absurde.
01:11:51 Pour répondre à ce que disait M. Lacaille il y a un instant,
01:11:55 la France pendant des années a déversé beaucoup d'argent en Afrique.
01:12:00 On a appelé ça le néocolonialisme.
01:12:02 Résultat des courses, on a été viré d'Afrique.
01:12:05 On ne peut pas quand on met de l'argent nous accuser
01:12:07 d'avoir des comportements néocolonialistes,
01:12:09 et quand on n'en met pas venir nous reprocher qu'on n'en met pas
01:12:12 et qu'on est responsable presque de cette vague migratoire.
01:12:14 Ça c'est la première chose.
01:12:16 La deuxième chose, si vous voulez, c'est que je ne comprends pas,
01:12:19 vous dites, ça ne se décrète pas.
01:12:22 Je ne comprends pas que quelqu'un qui appartient à une majorité politique
01:12:25 qui nous explique qu'on peut agir sur le dérèglement climatique mondial,
01:12:29 alors ça c'est très facile, vous avez tout un tas de discours homériques sur la question.
01:12:34 En revanche, pour avoir des frontières et les garder là, ça devient impossible.
01:12:36 On ne peut pas le faire.
01:12:37 Ça ne se décrète pas.
01:12:38 Vous décrêtez que vous pouvez arrêter le changement climatique
01:12:41 et donc arrêter les catastrophes naturelles,
01:12:42 mais par contre pour agir avec un levier de souveraineté
01:12:46 qui est la politique migratoire, là ça devient l'impossibilisme.
01:12:49 - Hassan Lekoum va vous répondre et puis Kevin Bosman ensuite, allez-y.
01:12:51 - Non, évidemment, on ne va pas détailler sur les...
01:12:53 - Et juste un dernier mot sur les capacités d'accueil,
01:12:56 puisque vous avez parlé de Yann Bonsard.
01:12:57 Aujourd'hui, en fait, l'Italie depuis le début de l'année
01:13:00 a vu arriver sur son territoire 120 000 migrants.
01:13:03 Il est bien évident que les 120 000 migrants ne sont pas arrivés d'un coup.
01:13:05 C'était à coups de 1 000 migrants, 2 000 migrants, 600 migrants.
01:13:09 Et à chaque fois qu'on a ces doses homéopathiques qui arrivent,
01:13:13 on nous explique "attendez, mais on peut les gérer,
01:13:15 ça n'est que 1 000 migrants, ça n'est que 2 000".
01:13:17 Mais le problème, c'est que derrière, vous avez déjà un stock.
01:13:20 Donc les capacités d'accueil sont saturées,
01:13:22 les centres d'hébergement d'urgence sont saturés
01:13:25 et on ne peut pas, comme ça, continuer à accueillir
01:13:27 le déversement de l'Afrique en France.
01:13:28 - La réponse d'Assane Laché ?
01:13:29 - Mais moi, je pense qu'il faut pouvoir se donner les moyens
01:13:32 d'investir et à la fois dans les centres d'hébergement d'urgence,
01:13:35 c'est une chose, dans le logement social, c'en est une,
01:13:37 mais aussi dans l'insertion et l'inclusion de ces personnes.
01:13:40 - Comment on fait pour se donner les moyens ?
01:13:43 - Je peux terminer ? Merci.
01:13:45 Je peux terminer ? Merci.
01:13:47 Moi, je pense qu'il faut qu'on puisse se dire aussi
01:13:49 que ces personnes, elles n'ont pas vocation à vivre
01:13:51 toute leur vie dans les centres d'hébergement d'urgence.
01:13:53 C'est aussi l'insertion par le travail,
01:13:55 c'est aussi l'insertion… d'abord, il y a des problèmes de santé,
01:13:57 des problèmes administratifs à gérer parfois, selon la situation,
01:14:00 mais c'est des gens aussi qui veulent travailler.
01:14:02 Quand vous discutez avec des personnes qui viennent d'arriver,
01:14:06 avec des migrants, ou même d'ailleurs avec des personnes
01:14:08 qui sont précaires, qui sont en France, qui sont français,
01:14:12 l'insertion par le travail, c'est quand même quelque chose qui parle.
01:14:14 Personne ne se dit "je souhaite vivre en centre d'hébergement d'urgence
01:14:17 toute ma vie". Donc pour moi, il y a la question de l'urgence
01:14:20 et il y a la question sur le long terme de l'insertion dans la société.
01:14:23 Et ça, ça passera par une politique d'emploi,
01:14:26 ça passera par le travail, ça passera par le logement,
01:14:28 ça passera par beaucoup de choses, mais on ne peut pas juste répondre
01:14:31 par des mesures ponctuelles.
01:14:34 Pour moi, c'est un sujet de long terme.
01:14:35 Avant de penser aux moyens et long terme,
01:14:38 ne faut-il pas avant tout gérer l'urgence ?
01:14:41 Et gérer l'urgence, c'est peut-être à un moment dire "stop,
01:14:44 on gère l'urgence et après on réfléchit".
01:14:46 Non mais évidemment, il y a en France des millions de chômeurs.
01:14:50 On n'a pas besoin d'accueillir la terre entière.
01:14:52 Il y a des gens sur notre territoire qui peuvent occuper certains emplois.
01:14:56 Ensuite, il y a la question de l'appel d'air.
01:14:59 Moi, je suis désolé, les migrants qui vont en Italie,
01:15:02 ils ne vont pas par la suite en Hongrie ou en Pologne,
01:15:05 ils vont en France parce qu'en France, on les accueille,
01:15:09 parce qu'en France, il y a par exemple l'AME, l'Aide médicale d'État.
01:15:13 On est quand même dans un pays complètement fou
01:15:16 où vous avez des Français qui ne peuvent plus se soigner correctement
01:15:19 et de l'autre, on accueille toute la misère du monde
01:15:22 et on offre à cette misère du monde des soins gratuits.
01:15:25 Comment voulez-vous que les Français comprennent cela ?
01:15:27 Il faut qu'il faut mettre fin à l'appel d'air
01:15:29 et fermer nos frontières comme l'a dit Jean.
01:15:31 Dans deux minutes, le journal complet avec Maureen Vidal.
01:15:35 Mais avant, je voulais vous entendre sur cette information du jour.
01:15:38 Ce dérapage inédit des dépenses de l'Élysée en 2023,
01:15:43 révélé aujourd'hui par l'Observatoire de l'éthique publique.
01:15:46 Un rapport qui pointe l'augmentation de 12 à 15 % des dépenses de l'Élysée
01:15:50 par rapport à l'année dernière.
01:15:51 C'est du jamais vu depuis qu'existe un budget présidentiel.
01:15:53 C'est ce que souligne en tout cas René Dozière, l'auteur du rapport.
01:15:57 Alors le document évoque des éléments inflationnistes conjoncturels
01:16:00 qui ont eu de l'impact sur les dépenses de l'Élysée,
01:16:02 dont la hausse des dépenses comme le prix de l'énergie.
01:16:05 Jean Messia, est-ce que cette hausse des dépenses,
01:16:09 malgré effectivement les explications, cela vous choque ?
01:16:11 Est-ce qu'il y a un symbole derrière qui est choquant
01:16:15 quand on demande aux Français de se serrer la ceinture ?
01:16:17 Ce qu'il est quand même assez curieux de constater,
01:16:19 c'est que la hausse du budget de l'Élysée correspond à peu près
01:16:22 au taux d'inflation subi par les ménages
01:16:25 sur les produits de première nécessité, les produits alimentaires.
01:16:28 Donc on voit que l'Élysée, lui, peut suivre l'inflation
01:16:32 en augmentant son propre budget,
01:16:33 sauf que les Français, eux, derrière,
01:16:35 quand ils ont une inflation de 12 à 15 %,
01:16:37 eh bien ils sont incapables d'augmenter leur budget pour y faire face.
01:16:41 L'Élysée, lui, peut.
01:16:42 Donc il y a effectivement une forme d'indécence.
01:16:44 Alors on nous dit, ça s'explique par l'explosion
01:16:48 du nombre de déplacements du président de la République.
01:16:50 Mais je voudrais dire, pourquoi ? Avec quel résultat ?
01:16:55 Avec quel résultat ?
01:16:56 Je veux dire, le président a multiplié les déplacements,
01:16:59 résultat des courses, on se fait virer d'Afrique
01:17:02 et on se fait envahir par l'Afrique.
01:17:04 Donc l'augmentation des dépenses n'a pas servi,
01:17:07 en tout cas, à améliorer les performances.
01:17:10 Terme cher à Emmanuel Macron et à sa vision start-upiste de la France,
01:17:14 la performance du président de la République
01:17:17 n'est pas à la hauteur de l'augmentation de son budget.
01:17:19 Et en même temps, s'il ne se déplacerait,
01:17:20 s'il ne se déplaçait pas, peut-être qu'on lui reprocherait également.
01:17:24 Il est 23h30 tout de suite, Maureen Vidal,
01:17:27 on fait un point complet sur l'actualité.
01:17:29 Et on démarre avec l'ancien président de la République,
01:17:37 Nicolas Sarkozy, doublement mis en examen,
01:17:40 et ce, après trois jours d'audition par les juges d'instruction, Maureen.
01:17:44 Dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007,
01:17:48 et après la rétractation de Ziad Taqieddine,
01:17:51 Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir voulu tromper les magistrats
01:17:54 ayant à statuer dans cette information judiciaire
01:17:56 les détails avec Noé Michouls.
01:18:00 Cette double mise en examen est survenue après
01:18:02 trois jours et demi d'interrogatoire par les juges d'instruction.
01:18:06 C'est étonnamment long pour un entretien de première comparution.
01:18:09 Alors de quoi parle-t-on ?
01:18:11 C'est une affaire dans l'affaire.
01:18:12 Vous le savez, Nicolas Sarkozy est soupçonné,
01:18:15 et il sera d'ailleurs jugé en 2025,
01:18:17 d'avoir financé en partie sa campagne présidentielle de 2007
01:18:21 avec de l'argent libyen.
01:18:23 Cette accusation repose en grande partie sur le témoignage
01:18:27 d'un homme, Ziad Taqieddine.
01:18:28 Cet intermédiaire franco-libanais a longtemps accusé Nicolas Sarkozy
01:18:33 d'avoir utilisé de l'argent libyen pour financer sa campagne présidentielle
01:18:36 avant de se rétracter en 2020.
01:18:39 Il est depuis revenu sur ses rétractations,
01:18:41 mais la justice estime qu'un certain nombre de personnes
01:18:45 de l'entourage de l'ancien président ont organisé ce revirement
01:18:48 pour tenter de le disculper des soupçons de financement libyens.
01:18:53 Neuf personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire,
01:18:56 parmi lesquelles la reine des paparazzi, Mimi Marchand,
01:19:00 et désormais Nicolas Sarkozy,
01:19:02 ce qui ouvre la voie à un nouveau procès pour lui.
01:19:06 Dans un communiqué, les avocats de l'ancien président ont rappelé
01:19:09 que Ziad Taqieddine avait donné une vingtaine de versions différentes des faits.
01:19:14 La justice ne peut persévérer à donner de la crédibilité
01:19:18 à ses déclarations lorsqu'elle accusait Nicolas Sarkozy
01:19:20 et à l'inverse les considérer manipulées lorsqu'elle le disculpe.
01:19:24 Nicolas Sarkozy est fermement décidé à faire valoir ses droits,
01:19:27 établir la vérité et défendre son honneur.
01:19:31 Et cette décision des magistrats qui vient lourdir l'agenda judiciaire
01:19:34 de Nicolas Sarkozy, Julie de Vintroub, l'ancien président,
01:19:37 qui affirme régulièrement que certains magistrats sont dans un combat politique.
01:19:40 Vous y voyez effectivement un acharnement politique autour de Nicolas Sarkozy ?
01:19:43 Ça me paraît tout à fait évident.
01:19:45 Quelle que soit l'affaire que vous preniez,
01:19:48 on tombe sur des choses absolument invraisemblables.
01:19:51 Je pense par exemple à cette affaire Aziber,
01:19:56 où quand même,
01:19:58 la personne, un des juges, une des juges d'ailleurs,
01:20:01 qui s'est occupée de lui, était membre du syndicat de la magistrature
01:20:04 et membre actif au moment où il s'agissait de mener le combat
01:20:10 contre Nicolas Sarkozy, président.
01:20:13 Il n'a jamais réussi à la faire récuser.
01:20:16 Là, dans cette affaire à Otakédine, c'est quand même extraordinaire
01:20:20 qu'on le croit quand il dit que Nicolas Sarkozy a bénéficié de l'argent en Libye
01:20:27 et quand il change de version, ah ben non, ça ne peut pas être vrai.
01:20:32 Ça n'arrête pas. Il y a une partie de la magistrature qui veut se payer Nicolas Sarkozy.
01:20:39 Je dis bien une partie, je ne mets pas tous les juges dans le même sac
01:20:43 et qui fait preuve pour ça d'une créativité absolument débridée.
01:20:47 Au volet judiciaire toujours, cette décision de la justice belge
01:20:52 qui provoque la stupéfaction, même la colère, et on le comprend,
01:20:56 puisque la justice belge refuse de renvoyer Salah Abdeslam en France,
01:20:59 estimant que la peine française pourrait violer la Convention européenne des droits de l'homme.
01:21:04 Alors qu'il devait revenir en détention en France après son jugement en Belgique
01:21:08 pour les attentats de Bruxelles en 2016, donc le 12 octobre au plus tard,
01:21:13 la cour d'appel belge a suspendu temporairement ce transfert.
01:21:17 Une nouvelle qui scandalise évidemment les victimes des attentats du 13 novembre 2015.
01:21:21 On écoute l'avocate des familles, Samia Maktouf.
01:21:24 Ces conseils ont même utilisé le terme de mort morale.
01:21:33 Moi je défends des familles dont leurs enfants, filles, garçons, époux sont morts,
01:21:39 sont enterrés aujourd'hui.
01:21:41 Donc de quels morts parle-t-on ?
01:21:43 De quelle torture ?
01:21:44 De quel traitement inhumain et dégradant ?
01:21:47 Lorsqu'on le sait, faut-il le rappeler que cet attentat terroriste
01:21:52 est un des plus meurtriers que la France ait connu depuis la Deuxième Guerre mondiale.
01:21:57 C'est un acte extrêmement grave, faut-il le rappeler ?
01:22:00 Oui, il faut le rappeler.
01:22:01 Aujourd'hui, je suis saisie par un grand nombre de victimes que j'ai défendues
01:22:07 pour dire qu'elles sont tout simplement scandalisées
01:22:10 et ils ont fait appel aux autorités judiciaires françaises.
01:22:13 La justice belge, honnêtement, Jean Messia, qui parle d'une entrave à la vie privée.
01:22:18 Pour Salah Abdel Slam, c'est inaudible.
01:22:20 Alors non seulement pour les familles des victimes, mais pour tous les Français.
01:22:24 C'est-à-dire que la justice belge estime qu'effectivement,
01:22:27 il y a une atteinte à la vie privée parce que les conditions de détention,
01:22:31 en France en tout cas, et la notion d'emprisonnement avec une peine incompressible
01:22:36 est incompatible avec le droit belge.
01:22:40 En gros, la Belgique insiste beaucoup sur la possibilité un jour
01:22:43 de pouvoir être libérée et réinsérée.
01:22:46 Mais que d'y entre ? De qui parle-t-on ?
01:22:48 Ben oui, on parle d'un terroriste qui a organisé et qui a tué
01:22:53 et qui a participé à l'une des opérations les plus meurtrières sur le sol français
01:22:58 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
01:23:00 On parle d'un traumatisme national qui a rafalé, tué, massacré des innocents.
01:23:07 Est-ce que les familles des gens qui sont morts au Bataclan, sur les terrasses, etc.
01:23:13 Est-ce qu'ils ont besoin d'entendre ça ?
01:23:15 Rien ne leur sera épargné en fait.
01:23:17 Surtout s'agissant d'un basline qui est né à Molenbeek quand même,
01:23:21 et qui a été nourri dans ce terreau complètement islamisé.
01:23:30 Vous connaissez le quartier de Molenbeek, on a tous vu des reportages
01:23:34 et des enquêtes approfondies sur le terreau que ça constituait
01:23:40 pour le terrorisme islamique.
01:23:43 Les Belges, la Belgique a un vrai problème et pas que sa justice avec l'islamisme.
01:23:51 A Bruxelles c'est complètement infesté,
01:23:55 elle n'arrive pas du tout ni à prendre la mesure du danger,
01:24:01 ni a fortiori à le combattre.
01:24:03 Et la France doit taper sur la table selon vous, Hassan Nakeoul,
01:24:06 après cette décision de la justice belge, au moins faire entendre sa voix.
01:24:09 On a entendu le cri de désespoir des victimes, la colère, la stupéfaction.
01:24:13 C'est vrai que c'est complètement hallucinant cette décision.
01:24:16 Oui, je pense qu'il faut que la France puisse se faire respecter.
01:24:20 C'est inaudible vu d'ici, c'est quelque chose qui est incompréhensible.
01:24:23 Et effectivement pour le traumatisme national qu'ont été ces attentats,
01:24:27 aujourd'hui c'est une décision qu'on ne peut ni entendre ni expliquer.
01:24:30 Donc il faut que la France puisse se faire entendre.
01:24:33 Jean-Mésia pour conclure.
01:24:34 Très rapidement, je ne comprends pas que sur un dossier
01:24:38 qui peut paraître aussi consensuel,
01:24:40 il y ait tant de bisbis entre la France et la Belgique.
01:24:42 Si entre la France et la Belgique, on n'arrive pas à trouver un terrain d'accord
01:24:46 sur quelque chose d'aussi évident,
01:24:48 mais alors penser que l'Europe est capable de régler d'autres problématiques.
01:24:53 Où est la coopération judiciaire sur un cas aussi emblématique
01:24:58 qui suscite l'accord à la fois en France et en Belgique des populations, j'entends ?
01:25:03 Comment est-ce qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord
01:25:05 et qu'on se mette dans cet état ? C'est incompréhensible.
01:25:07 Effectivement, ça interroge.
01:25:08 L'assurance maladie, à présent, l'assurance maladie a détecté
01:25:11 et a stoppé 150 millions d'euros de fraude,
01:25:14 et ce depuis le début de l'année, Maureen.
01:25:15 Oui, l'assurance maladie a présenté hier un bilan de mi-année
01:25:19 de la lutte contre la fraude.
01:25:21 Elle ne lésine donc pas sur les moyens pour traquer les fraudeurs.
01:25:24 130 sociétés d'audioprothèses vont être contrôlées prochainement.
01:25:27 Reportage de Marie-Victoire Diodonné et Tony Pitaro.
01:25:30 L'assurance maladie avait dû lever le pied pendant la crise sanitaire,
01:25:36 mais elle entend désormais redoubler d'efforts
01:25:38 pour identifier et lutter contre les fraudeurs.
01:25:40 Et les résultats sont encourageants.
01:25:42 Au premier semestre de l'année,
01:25:44 elle estime avoir stoppé 150 millions d'euros de fraude.
01:25:47 Un fait marquant, deux tiers des montants de fraude
01:25:49 concernent des professionnels de santé.
01:25:51 Des chiffres en baisse qui restent insuffisants pour cet ancien magistrat.
01:25:55 Je rappelle que nous sommes sur plusieurs centaines de milliards d'euros
01:25:59 de dépenses annuelles d'assurance maladie.
01:26:02 Et que donc, si on prend un taux de fraude qui est assez classique de 5%,
01:26:08 150 millions d'euros de fraude détectée,
01:26:11 c'est très très en deçà de la réalité de la fraude en France à l'assurance maladie.
01:26:15 Alors comment mieux lutter contre la fraude ?
01:26:17 La solution prioritaire, c'est de traiter ce problème
01:26:21 du surnombre d'assurés sociaux pris en charge en France par l'assurance maladie,
01:26:26 mais qui concerne d'ailleurs après toutes les branches de la sécurité sociale,
01:26:28 pas simplement les problèmes de maladie.
01:26:30 C'est d'ailleurs ce que disent les deux inspections, l'IGF et l'IGAS.
01:26:33 C'est ce que je répète depuis des années et des années.
01:26:36 Et c'est ce que le gouvernement manifestement n'a pas mis en œuvre.
01:26:40 Pour mener la guerre aux fraudeurs,
01:26:41 l'assurance maladie a annoncé se doter de 60 cyber enquêteurs
01:26:45 et promet d'accompagner les professionnels pour éviter les erreurs de facturation.
01:26:51 Et puis à noter également aujourd'hui le prix Nobel de la paix
01:26:53 décerné à une militante iranienne actuellement emprisonnée,
01:26:56 elle s'appelle Najer Mohammadi.
01:26:59 Le fils de Najer Mohammadi s'est dit très fier de sa mère
01:27:02 qu'il n'a pas vue depuis 8 ans enfermée à Teheran.
01:27:05 Niran Najer Mohammadi est la vice-présidente du Centre des défenseurs des droits de l'homme.
01:27:10 Fervente combattante du port du voile obligatoire en Iran et âgée de 51 ans,
01:27:14 sa famille est venue se réfugier en France.
01:27:16 L'Iran dénonce de son côté une décision partielle et politique.
01:27:20 Le comité a dit espérer que la militante soit libérée.
01:27:22 Écoutez.
01:27:23 Si les autorités iraniennes prennent la bonne décision,
01:27:30 ils la libéreront.
01:27:31 Elle pourra ainsi être présente pour recevoir cet honneur,
01:27:34 ce que nous espérons avant tout.
01:27:36 Et à la une de l'actualité ce soir, la Coupe du monde de rugby.
01:27:45 Et la très belle victoire du 15 de France.
01:27:47 Les Bleus ont dominé l'Italie pour le dernier match de poule.
01:27:51 Un festival offensif avec 8 essais inscrits, une victoire 60 à 7.
01:27:55 Conséquence, les Bleus terminent premiers du groupe A sans avoir perdu le moindre match.
01:28:00 L'équipe de France se qualifie pour les quarts de finale de sa Coupe du monde.
01:28:03 Les Bleus ont maintenant une semaine de repos
01:28:05 avant d'affronter très probablement les champions du monde en titre, l'Afrique du Sud.
01:28:09 Et on va en parler avec Philippe Sella, le joueur le plus capé de l'équipe de France.
01:28:14 Il est avec nous, Philippe Sella.
01:28:15 Bonsoir.
01:28:16 On voit cet essai.
01:28:18 Un grand merci d'être avec nous.
01:28:19 Vous étiez avec nous le soir du premier match, on se souvient, France All Black.
01:28:24 On vous retrouve pour cette qualification lors des quarts de finale.
01:28:28 Est-ce qu'on peut parler d'un match plus qu'abouti,
01:28:31 un festival offensif ce soir pour cette qualification ?
01:28:36 Oui, il y a eu un match offensif, c'était magnifique.
01:28:40 Il faudrait m'appeler après chaque match parce que ça porte bonheur à l'équipe de France.
01:28:47 C'est un match à Lyon qui a été bien maîtrisé.
01:28:51 C'est un match canon qui a mené l'équipe de France à être très, très bonne
01:28:57 sur l'ensemble de la rencontre.
01:28:59 Donc, c'est vraiment agréable de voir une équipe de France comme ça.
01:29:04 Ce n'était pas si facile que ça,
01:29:05 puisqu'il y a eu quand même beaucoup de combats dans cette rencontre.
01:29:10 Une équipe adverse qui a essayé de défendre face à cette équipe de France,
01:29:16 mais elle a subi quand même généralement sur les différents impacts.
01:29:22 Et il y a eu beaucoup de soutien chez les Français.
01:29:26 Des soutiens qui ont mené des essais.
01:29:28 Il y a eu un match complet, on va dire, avec beaucoup de mouvements
01:29:33 et très, très peu de fautes.
01:29:34 Il faut noter qu'ils ont su garder le ballon.
01:29:37 Ils ont eu un avantage sur l'ensemble de la rencontre par rapport à la discipline,
01:29:43 par rapport au gain du ballon et aussi à avoir joué dans le camp adverse.
01:29:48 Donc, tout était fait pour qu'il y ait finalement cette victoire.
01:29:53 Mais c'est une victoire magnifique.
01:29:55 Voilà, à Vannes...
01:29:57 Philippe, c'est là, c'est une autre compétition qui commence désormais.
01:30:01 Quart de finale visiblement contre l'Afrique du Sud.
01:30:03 Comment est-ce qu'on aborde ces rencontres ?
01:30:06 Là, on rentre dans le dur, si je puis dire.
01:30:10 Oui, c'est un deuxième match qu'on a avec un quart de finale
01:30:15 qui pourrait ressembler même à une finale, quelque part.
01:30:19 Il y a un tableau très, très difficile.
01:30:22 Mais on a vu que l'équipe de France, depuis le début de la compétition,
01:30:28 était à la hauteur de l'événement.
01:30:30 Ils ont corrigé certaines choses, le match de l'Equipe de France notamment.
01:30:37 Et on voit le résultat.
01:30:40 Donc, ils vont jouer contre une équipe qui fait partie aussi des favoris.
01:30:47 Donc, on va voir.
01:30:49 Mais on a pu remarquer, pour ceux qui ne le savent pas,
01:30:53 que le pack, il est solide.
01:30:55 Il y a eu de l'amélioration en touche.
01:30:57 La défense, elle est organisée.
01:31:00 Et donc, il va y avoir certainement, pour le quart de finale,
01:31:04 plus de pression, plus de pression de l'équipe adverse notamment.
01:31:08 C'est une équipe très, très costaud, les Sud-Africains.
01:31:12 Mais on a aussi beaucoup d'arguments dans le camp français.
01:31:15 Un grand merci, Philippe Sella.
01:31:18 J'espère que nous vous appellerons après la victoire en quart de finale,
01:31:23 face à l'Afrique du Sud, visiblement.
01:31:26 J'espère que vous allez nous porter bonheur, bien évidemment.
01:31:29 Un grand merci, Philippe Sella.
01:31:30 Excellente soirée.
01:31:32 Profitez bien de cette victoire.
01:31:34 On le rappelle, l'Equipe de France, ce soir,
01:31:36 est en quart de finale de la Coupe du Monde.
01:31:38 Allez, les Bleus.
01:31:40 Je suis à la taxi.
01:31:42 Ah, vous êtes avec des amis, là.
01:31:44 On vous salue tous et on vous souhaite de faire la fête.
01:31:47 Allez, les Bleus.
01:31:48 Allez, allez.
01:31:50 Voilà, la bonne ambiance autour de Philippe Sella.
01:31:53 On arrive au terme de cette émission.
01:31:56 Après cette belle victoire, on termine sur une bonne note à la une, d'ailleurs, du Parisien.
01:32:01 Demain, petite revue de presse avant de se quitter, Maureen.
01:32:03 Et oui, demain, dans vos cosques, pour le Parisien, la Dolce Vita pour la France.
01:32:08 Et oui, les Français s'octroient une place en quart de finale,
01:32:12 où ils devraient donc affronter les champions du monde sud-africain.
01:32:14 Un choc tellurique en perspective.
01:32:16 Vous aurez également, la SNCF, un nouveau TGV en 2025.
01:32:20 Et nous en parlions dans l'émission, pour le prix Nobel de la paix,
01:32:23 cette iranienne, cette militante, Narjes Mohammadi.
01:32:26 Narjes Mohammadi, qui sera également en une, à la une du Figaro, demain matin.
01:32:31 Le Figaro qui consacre, par ailleurs, un dossier sur ces jeunes coupes,
01:32:35 face au drame de l'infertilité.
01:32:38 Alors, effectivement, un drame douloureux,
01:32:39 confronté à ce problème de santé publique majeur dans le monde,
01:32:41 reconnu par l'OMS, nous dit le Figaro.
01:32:44 La nouvelle génération multiplie les recours et n'hésite plus à briser le tabou.
01:32:49 C'est à découvrir demain matin, dans le Figaro, Maureen.
01:32:52 Et oui, et dans Corse Matin, l'épunaise de lit encore et toujours.
01:32:56 Alors, comment s'en débarrasser ?
01:32:57 On aura peut-être un petit tuto, comme on dit, un petit tutoriel
01:33:00 pour voir comment se débarrasser de ces nuisibles.
01:33:04 Ensuite, il y aura pas mal de sport.
01:33:06 De ce que je vois, je ne me prononce pas pour le sport, Olivier, sur Corse Matin.
01:33:10 Alors, on verra tout cela.
01:33:11 Ouest-France, Ouest-France revient sur la visite aujourd'hui
01:33:14 de la première ministre et du ministre de la Justice
01:33:17 qui ont inauguré le nouveau centre pénitentiaire DIF.
01:33:20 Alors, c'est dans le Calvados.
01:33:21 Du coup, Ouest-France s'interroge sur population carcérale.
01:33:25 Quelles mesures prendre ?
01:33:26 Et puis, l'Arménie au défi de l'accueil des exilés.
01:33:29 Également, la situation dans le Haut-Karabakh à découvrir demain dans Ouest-France, Maureen.
01:33:34 Et pour l'Alsace, demain, l'été indien déboussole les potagers.
01:33:38 Oui, on l'avait vu avec des températures qui dépassent parfois les 30 degrés
01:33:42 dans certaines régions en France, alors qu'on est tout de même en automne.
01:33:46 Également, les belles initiatives de l'Hôtel des Vosges.
01:33:49 Tiens, ça, c'est plus local, peut-être.
01:33:52 Et l'Alsacien Damien Hoth retrouve Sochaux samedi.
01:33:55 Voilà, football également.
01:33:58 C'est très bien.
01:33:58 Et du rugby pour la Voix du Nord qui revient sur le match des Bleus.
01:34:02 Et puis, cette idée, c'est le bon moment pour payer moins cher pour les cadeaux de Noël.
01:34:06 Effectivement, ça donne des idées.
01:34:08 Jean-Mécia, pour vous offrir une petite voiture peut-être à Noël, je vais m'y prendre dès demain.
01:34:13 C'est ce que nous dit la Voix du Nord.
01:34:17 Les bons plans, donc, c'est à découvrir demain dans la Voix du Nord.
01:34:21 On arrive au terme de cette émission.
01:34:22 Un grand merci, Judith Vintraud, grand reporter au Figaro Magazine.
01:34:26 Qu'est-ce qu'on retrouve dans le Figaro Magazine en un mot ?
01:34:28 Un dossier de couverture sur les dérives de la justice, dérives idéologiques et politiques.
01:34:35 Très intéressant, on en parle régulièrement sur ce plateau.
01:34:37 Merci, Kevin. Merci, Jean-Mécia.
01:34:39 Un grand merci à vous, Hassan Lakehoul.
01:34:41 Merci beaucoup.
01:34:42 Maureen Vidal, l'actualité continue sur CNews dans un instant.
01:34:47 L'édition de la nuit et ce sera avec Augustin Donadieu, me semble-t-il.
01:34:51 Augustin Donadieu pour l'édition de la nuit.
01:34:53 Un grand merci à toutes les équipes qui m'ont aidé à préparer cette émission, particulièrement à David Pougeol.
01:35:00 Très bonne soirée sur notre antenne.
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