SMART JOB - Emission du samedi 14 octobre

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Samedi 14 octobre 2023, SMART JOB reçoit Laura Jorissen (coach carrière, Jobifit) , Chloé Fontanel (Directrice Générale, Coréo Concept Sport-Santé, Réseau Fitness Sport-Santé) , Jean-Paul Thonier (expert en santé du travail et conseiller, Groupement Santé au Travail (GST)) et Christine Caldeira (secrétaire générale, ANRDH)

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Transcription
00:00 Ce programme vous est présenté par Fitex Paris.
00:07 Bonjour à tous, je suis très heureux de vous retrouver pour Smart Job.
00:18 C'est une émission délocalisée, alors vous le voyez, ce n'est pas le studio habituel.
00:21 On est au Fitex.
00:23 Il y a du bruit un petit peu, de la musique, des gens qui dansent, des gens qui poussent de la fonte.
00:27 On fait du sport et on transpire.
00:30 On va parler sport, vous l'aurez compris.
00:32 Sport, santé et entreprise.
00:34 C'est un vrai enjeu et on va en parler avec mes invités.
00:37 Dans "Bien dans son job", on recevra Chloé Fontanel, elle est directrice générale de Coreo Concept Sport Santé.
00:44 Et elle pousse à faire du sport en entreprise, des coachs, des salles de sport, des salles de muscu.
00:50 Elle est notre invitée.
00:51 Et puis dans le "Cercle RH", on parlera de la santé au travail.
00:55 C'est une obligation juridique, mais je crois que les RH veulent aller plus loin.
01:01 On accueillera Christine Caldera, qui est la secrétaire générale de l'Association Nationale des DRH.
01:07 Et puis un expert de ces sujets santé au travail.
01:10 On ira au-delà du sport.
01:11 On parlera de la santé des collaborateurs.
01:13 Et puis dans "Fenêtres sur l'emploi", les besoins RH dans les métiers du fitness.
01:18 Parce que ici, c'est au-delà du plaisir de faire du sport, c'est un secteur économique avec des entreprises engagées.
01:25 Et on accueillera Laura Gerisen, ancienne RRH.
01:28 Et elle est justement coach carrière JobBeFit.
01:32 Voilà le programme.
01:34 Tout de suite, évidemment, vous connaissez la formule.
01:36 C'est bien dans son job.
01:37 Et j'accueille justement dans "Bien dans son job", Chloé Fontanel.
01:53 Bonjour Chloé.
01:54 Bonjour.
01:54 Comment allez-vous ?
01:55 Ça va bien, merci.
01:56 Vous avez eu le temps de faire un peu de sport, un peu de training, un peu de fitness ?
01:59 Non, non, non, pas aujourd'hui.
02:01 Évidemment.
02:02 On est ici au Fitex.
02:03 Vous avez pu évidemment découvrir toutes ces installations.
02:06 Et puis ces sportifs, parce qu'ils sont juste là derrière moi.
02:09 Directrice générale de Coreo Concept Sport Santé.
02:13 D'abord, un peu un mot sur votre histoire, parce qu'on n'arrive pas comme ça sur ces sujets sport et coaching par hasard.
02:20 Vous-même, vous êtes une sportive.
02:23 Oui, tout à fait.
02:24 Alors moi, j'étais en cursus professionnel de danse.
02:27 Et suite à une blessure au nerf thoracic long, j'ai dû arrêter le démarrage de ma carrière.
02:33 J'ai rencontré mon mari qui a fait ma rééducation.
02:36 J'ai été paralysée pendant deux ans de l'épaule gauche.
02:41 Et grâce à l'activité physique vraiment adaptée, personnalisée, j'ai réussi à m'en remettre complètement.
02:48 Vous vous soignez, vous rencontrez votre mari.
02:51 J'entre dans la pathologie, je rencontre mon mari et mon mari me prend en charge.
02:57 Parce qu'à l'époque, les kinés n'ont pas osé prendre en charge la rééducation.
03:02 Coreo Académie, c'est quoi le concept ?
03:04 C'est de dire on peut aller plus loin dans l'implémentation du sport en entreprise.
03:10 Est-ce que c'est ça ?
03:11 Exactement, exactement.
03:12 En fait, Coreo Concept, c'est la naissance de notre histoire à tous les deux, mon mari et moi.
03:17 On a créé une salle qui pouvait accueillir du public un petit peu en marge du cursus médical.
03:23 Par exemple, vous faites un arrêt, un infarctus ou quelque chose de ce genre,
03:27 vous allez être en rééducation, en réadaptation.
03:29 Et une fois que vous aurez terminé, vous ne savez pas où aller.
03:32 Notre centre accueille ce type de personnes.
03:34 On fait de la prévention primaire, secondaire, tertiaire.
03:37 Et au fur et à mesure des années, donc ça fait dix ans maintenant,
03:40 on s'est lancé vraiment dans le côté formation.
03:43 Donc on pousse les éducateurs sportifs d'aujourd'hui à augmenter leurs compétences
03:47 pour pouvoir accueillir un public apathologique.
03:50 Et les pathologies, on en a de plus en plus.
03:53 On peut très bien être polypathologique aujourd'hui.
03:55 Votre relation avec l'entreprise, comment vous regardez ce sujet ?
04:00 On en parle beaucoup de santé, mais de sport.
04:02 Est-ce que vous pensez qu'on peut aller plus loin dans la place du sport en entreprise ?
04:07 Oui, oui, tout à fait.
04:08 Aujourd'hui, nous, on intervient nous-mêmes dans des entreprises.
04:11 Donc on permet des activités physiques à hauteur d'une fois par semaine
04:15 déjà dans certaines grosses entreprises
04:17 qui vont permettre une échappatoire aux salariés,
04:19 qui vont permettre de décompresser.
04:21 Ça peut très bien être pratiqué le matin, par exemple,
04:24 pour des échauffements avant une mise en mouvement.
04:27 Le sport en entreprise est vraiment bénéfique
04:29 et nous, on tend à amener cette culture-là.
04:31 On a créé il y a un an un partenariat avec la marque Panata
04:35 qui nous a permis et qui nous permet de fournir des machines adaptées
04:39 que nous, on a sélectionnées dans des entreprises
04:41 qui veulent intégrer leur petite salle de sport.
04:45 Quelques mots quand même justement sur cette complexité.
04:48 On va en parler dans le cerclérage et dans le débat,
04:50 mais les DRH vous disent bon, c'est sympa le sport,
04:53 mais il y a quand même les horaires de travail.
04:56 Il y a quand même l'organisation.
04:57 On ne peut pas être à la salle de sport à 16 heures.
05:00 C'est compliqué, ça ?
05:01 Alors nous, on entend ces problématiques.
05:04 Donc soit on peut s'adapter et venir sur une pause, par exemple, méridienne.
05:09 Alors ça, c'est en termes de déplacement,
05:10 en termes d'humains qui va venir sur place.
05:13 Soit on peut leur proposer aussi un partenariat avec qui on travaille,
05:17 qu'on développe un type d'application,
05:20 Diago, par exemple, qu'on peut intégrer complètement à tous les salariés.
05:24 Ça, c'est un service que vous proposez, c'est-à-dire sans déplacer le coach.
05:28 Exactement.
05:28 On peut avoir monté son appli et on fait son activité dans son bureau.
05:32 C'est possible.
05:32 Exactement. Et en fait, le salarié équipé d'un petit bracelet,
05:35 va pouvoir monitorer, avoir toutes ces données de stress, d'équilibre, de force, de fatigue.
05:42 Et on va pouvoir adapter un programme personnalisé en temps réel
05:45 pour le salarié qui voudrait faire une activité physique.
05:48 On va le voir dans notre débat, mais 87% des chefs d'entreprise convaincus
05:52 du bien fondé du sport et de l'intégration du sport au travail.
05:57 Mais seulement 18% des entreprises proposent des activités sportives.
06:02 Il y a un petit décalage.
06:03 Tout le monde a envie, mais ce n'est pas si simple.
06:05 Alors, ce n'est pas si simple.
06:07 Tout simplement, comme vous l'avez dit, les contraintes,
06:09 ça peut être des contraintes de locaux, tout simplement les locaux qui ne sont pas adaptés.
06:14 C'est aussi des contraintes d'horaire.
06:16 Quand on travaille en 3-8, on n'a pas forcément le temps ni l'envie d'aller faire de l'activité physique.
06:21 Mais je pense qu'on est dans la bonne voie en France pour commencer à proposer des solutions
06:26 plus innovantes et plus adaptées à chaque entreprise.
06:28 Il y a les partenariats CE aussi qui se font.
06:30 C'est exact.
06:31 Nous, dans notre salle, par exemple, on permet des tarifs avantageux
06:35 pour ramener les salariés à faire de l'activité physique à côté de chez eux.
06:40 Donc, le but, c'est de faire bouger vraiment tout le monde.
06:44 Chloé, juste après l'émission, je me jette et je vais pousser quelques barres de fond.
06:48 Merci, Chloé Fontanel.
06:49 Merci à vous.
06:50 Directrice générale Coréo Concept Sport Santé.
06:52 C'est à la fois une académie, mais c'est aussi des propositions très concrètes pour accompagner les entreprises.
06:58 Merci d'avoir pris quelques minutes.
07:01 Pour venir sur le plateau de Smart Job.
07:03 Tout de suite, c'est le cercle RH.
07:05 C'est notre débat quotidien et évidemment, on va parler sport, santé et entreprise.
07:10 C'est parfois des faux amis, d'ailleurs.
07:12 Le cercle RH, justement, pour s'intéresser.
07:27 Alors, évidemment, au milieu de cet espace fitness sport, on va parler sport, mais on va parler santé au travail.
07:34 C'est un sujet de préoccupation majeure pour les DRH.
07:37 C'est une obligation juridique.
07:38 On y reviendra.
07:40 Et puis, il y a des enjeux, évidemment, de burnout, de dépression, mais aussi de prévention des maladies graves.
07:47 Christine Caldera, ravie de vous accueillir.
07:50 Alors, c'est vrai que vous êtes la secrétaire générale de la NDRH.
07:53 Le lieu est pour le moins un peu iconoclaste.
07:56 Vous en conviendrez.
07:57 On est d'accord.
07:58 Mais vous faites du sport.
08:00 Évidemment, vous faites du sport.
08:01 Je le sais.
08:02 Merci d'être avec nous.
08:03 5600 adhérents avec des DRH de très grandes entreprises, d'ETI, mais aussi de PME et qui posent évidemment un certain nombre de sujets de problématiques sur la place du sport en entreprise.
08:15 Et puis avec nous, Jean-Paul Thonier.
08:16 Bonjour, Jean-Paul.
08:17 Bonjour.
08:17 Ravie de vous accueillir.
08:19 Expert en santé au travail.
08:21 Vous aviez vu autant d'installations fitness dans votre vie.
08:24 Alors, pour avoir pratiqué du fitness, j'ai vu des installations, mais jamais autant regroupées au même endroit et avec un niveau de décibel plutôt tolérable pour la santé auditive.
08:35 Mais c'est ce qui donne l'ambiance à cette émission.
08:37 Son rythme.
08:39 Vous êtes conseiller au groupement santé au travail GST.
08:41 Absolument.
08:42 Et j'ai envie de dire une carrière quasiment entière consacrée à ces questions de santé au travail.
08:48 Absolument.
08:48 De santé en général au travers de l'industrie des dispositifs médicaux.
08:52 Dans une partie de ma carrière de la dépendance comme administrateur du groupe Corian et depuis une quinzaine d'années dans la santé au travail.
09:00 Comme directeur d'un service et puis maintenant comme conseil auprès d'acteurs innovants de ce secteur.
09:06 Christine Caldera, je me tourne vers vous parce qu'on l'a vu tout à l'heure dans les chiffres.
09:10 Il y a seulement 18% des entreprises qui font du sport ou pratiquent du sport et pourtant 87% des chefs d'entreprise disent c'est très important.
09:19 Il y a un problème avec ce sujet entreprise et sport.
09:24 Alors déjà, comme nous sommes dans les salons, un salon de record.
09:28 Je voudrais quand même revenir sur un chiffre.
09:31 En 2022, on a eu le chiffre record du taux d'absentéisme.
09:37 Plus 41% d'absents en fait par rapport à 2019, ce qui est juste quand même alarmant,
09:46 puisque finalement, si on regarde, c'est un salarié sur deux absent au cours des 12 derniers mois.
09:53 Donc ça veut dire que si on regarde la cause de ces arrêts maladie, évidemment, c'est les troubles psychologiques.
10:01 Donc évidemment, pour nous, la NDRH, le sujet majeur n'est pas le soir, mais plutôt la santé au travail.
10:07 Vous le décalez. On va en parler. C'est essentiel.
10:10 La santé au travail, santé psychologique, santé physique et j'ai envie de dire bien être au travail parce que ça renvoie aux questions de QVT.
10:18 On va en parler, mais les enjeux juridiques. Je me tourne vers vous.
10:22 Vous n'êtes pas juriste, mais vous connaissez le droit. C'est une obligation.
10:25 Absolument. Absolument. La santé au travail est une obligation. En fait, l'obligation de l'employeur consiste en la non altération de la santé.
10:35 C'est salarié, c'est à dire que l'employeur n'est pas responsable de l'entièreté de la santé, mais il est responsable du fait que la santé ne se dégrade pas.
10:44 Et ça va assez loin parce qu'un accident cardiaque, un AVC qui se produit sur les lieux de travail pendant les périodes de travail et supposé,
10:54 présumé être un accident du travail, même si ça n'est pas tout à fait le cas.
10:59 Je m'autorise puisqu'on est dans un espace fitness, une salle de musculation dans une entreprise.
11:05 J'ai un arrêt cardiaque, j'ai un AVC pendant que je fais du sport. Accident du travail ou pas ?
11:10 Ça, ce sera au tribunal d'en juger. Mais vraisemblablement, certainement, c'est pendant la période de travail sur les lieux de travail.
11:17 C'est à la main de l'employeur en quelque sorte qui a proposé ça. Je présume que oui, les arcades de la jurisprudence peuvent changer.
11:24 Mais enfin, vraisemblablement, oui, juste sur ce point qui est un point de droit.
11:28 Mais les espaces fitness, des espaces de sport, on l'a entendu dans la séquence précédente où la personne dit mais nous, on essaie de développer.
11:37 C'est très sympa sur le papier, mais dans la réalité, c'est pas si simple à mettre en place.
11:41 Non, c'est pas si simple puisque c'est avant tout un coup financier. Toutes les entreprises ne peuvent pas l'instaurer.
11:52 Vous parliez de 18 %, je crois, tout à l'heure seulement d'entreprises qui importent le sport.
12:00 Après, le second aspect qui me semble essentiel, c'est mettre ce type de dispositif, une salle de sport.
12:06 C'est bien, évidemment, sur le papier. Par contre, faut-il que l'ensemble des collaborateurs puissent y accéder ?
12:13 C'est-à-dire que si il y a les cols blancs et les cols bleus ?
12:17 Évidemment, ça, c'est un sujet sur la question de la santé. Vous soulevez ce chiffre alarmant.
12:23 Ce sont vos mots. Augmentation de plus de 41 % d'absentéisme lié à des maladies psychologiques.
12:29 C'est directement lié à la crise Covid, selon vous. On est encore finalement dans la crise Covid.
12:35 On le sait, c'est évidemment en lien puisque Covid qui dit Covid dit télétravail.
12:41 Et le sujet qui est venu, c'est aussi la déconnexion. Donc voilà.
12:46 Donc pour faire le lien avec le sport, on sait très bien que qui dit bonne santé physique comme mentale dit performance.
12:55 Donc aujourd'hui, par exemple, si on prend l'étude de Santé Canada, on sait très bien qu'un salarié qui fait du sport au quotidien
13:03 est plus performant de 12 % par rapport à un salarié qui n'en fait pas.
13:08 Vous confirmez le rapport performance soulevé par la NDRH ?
13:12 Tout à fait. En particulier, effectivement, le Canada est en pointe dans ces domaines-là.
13:18 La NDRH et l'AFNOR ont repris une partie de la notion d'entreprise en santé qu'avaient développé les Canadiens.
13:26 Les Québécois sont en entreprise. Oui, oui, tout à fait. Et c'est maintenant de notoriété publique que la santé du salarié égale la santé de l'entreprise.
13:36 Juste un mot parce que vous avez une vue panoramique, mais le Covid a un peu disrupté la santé au travail.
13:42 Elle est aussi. Elle s'applique aussi aux télétravailleurs. Oui, donc l'entreprise a aussi une obligation sur ce sujet.
13:48 Oui, alors le Covid a eu le mérite, si on peut dire, de faire comprendre que santé et travail avaient quand même une certaine équivalence
13:56 et que un salarié malade ou un salarié absent ne travaille pas. Et donc, il y a un lien évident entre la santé du salarié et le travail.
14:04 Le premier acquis du Covid, le second acquis, c'est qu'il a permis effectivement de développer des en santé au travail, des logiques de téléconsultation.
14:13 Et troisièmement, effectivement, ça, il a accéléré le télétravail. Bien sûr, si je vous entends bien, Christine Caldera, le sport n'est qu'un des outils possibles
14:23 pour réengager ou limiter l'absentéisme, parce que c'est bien de ça qu'il est question. C'est un outil. Il est certainement essentiel parce qu'on sait très bien
14:31 les bénéfices du sport. En revanche, il faut activer l'ensemble des autres outils, si je puis dire. Lesquels ? La prévention, la formation. Là, on voit bien
14:41 qu'aujourd'hui, on a le... Comment dire ? Excusez-moi. J'ai un trou. Allez-y. Le passeport formation ? Non, presque. Le chocolat ? Le PSSM, c'est le premier secours en santé mentale.
14:59 Excusez-moi. Et ça, c'est intéressant, d'ailleurs, parce qu'on a eu les défibrillateurs. Mais là, on va avoir des secouristes en santé mentale.
15:07 Totalement. Donc, c'est déjà mis en place, d'ailleurs, concrètement. Ça se met en place parce que, justement, le chiffre, il parle de lui-même. 41% de plus que 2019.
15:18 C'est un vrai coût pour les entreprises. 16 milliards d'euros dit Bruno Le Maire. C'est le coût de l'absentéisme. C'est évalué. C'était annoncé il y a quelques mois.
15:28 Qu'est-ce qu'on fait ? Vous, qui êtes un expert, on met du sport, on met de la prévention, on accompagne. Qu'est-ce qu'on fait concrètement ? Déjà, il faudrait peut-être partir
15:38 à la racine. Quelle est la cause de cet absentéisme ? On peut le constater. Alors, oui, mais non, ça, c'est pas la cause. Oui, mais la quelle est la cause de la cause mentale ?
15:50 Pourquoi ? Alors on peut traiter les conséquences. Ça, de toute façon, il faut le faire. Alors du sport, peut-être une bienveillance managériale, d'autres organisations
15:58 d'entreprises à un certain nombre de comment dirais-je de mesures. Mais quelle est la cause ? Parce qu'en parallèle, on constate que la France est le pays qui consomme le plus de substances de drogue.
16:12 Est-ce qu'il n'y a pas un splint général du pays ? Je ne sais pas. Mais vous qui observez et qui conseillez, est-ce que l'entreprise peut aller plus loin dans la place qu'elle accorde au sport
16:23 au sein des structures ? Moi, je pense que le sport est un simple point d'entrée dans une panoplie. Je crois que la question plus générale, c'est la question de la santé du salarié.
16:34 Comme je l'ai dit tout à l'heure, l'entreprise n'a qu'une responsabilité partielle, mais elle a sa part, mais surtout, elle a intérêt à la bonne santé de ses salariés.
16:44 Donc le sport n'est qu'un élément parmi d'autres. La co-responsabilité. Je rejoins en effet, monsieur, parce que je pense que la priorité, c'est déjà de s'assurer qu'on ait une équité aussi par rapport à l'accès aux médecins du travail.
16:56 Ça me semble une priorité. En revanche, je pense que c'est un outil qu'il faut absolument actionner parce qu'on le sait, le sport, il fait l'air. On sait très bien qu'au niveau du mental, ça permet aussi de gérer mieux son stress.
17:10 Donc forcément, c'est un outil. Un mot quand même avant de nous quitter. Il nous reste 5 minutes. Ça va intéresser l'ancien DRH que vous êtes aujourd'hui secrétaire général de la DRH.
17:19 8 salariés sur 10 disent-ils sont sensibles à la considération de la santé des employés par l'entreprise au moment de choisir l'entreprise dans laquelle ils vont entrer.
17:29 Ça a une incidence. C'est de la marque employeur. Alors oui, évidemment, ça fait partie des points positifs. Je le disais à l'instant. On sait très bien quels sont les bénéfices du sport.
17:40 Une entreprise qui va justement permettre d'inclure du sport dans la culture d'entreprise, ne serait-ce elle va fédérer. Dans le sport, il y a aussi la culture de la performance.
17:53 Donc forcément, c'est positif. En revanche, encore une fois, je reviens sur ce point. C'est s'assurer surtout que si on met, on actionne l'outil du sport, c'est s'assurer surtout qu'il est accessible par tous.
18:06 Ça, vous avez raison de le dire, que ça ne soit pas que les cadres qui accèdent à la salle de musculation. Les autres sont dans la salle des machines et ne peuvent pas y aller.
18:13 Ça, c'est un vrai sujet. Juste un mot. Vous avez pensé que je fais de l'humour, mais pas loin. On peut imaginer en France des salariés qui, dès le matin, commencent à faire du tai-chi, des étirements.
18:23 On ne le voit pas. On le voit en Asie, mais on ne le voit pas ici. Ça m'avait été présenté comme quand je dirigeais le service de santé au travail de Strasbourg il y a quelques années par des entreprises pour les salariés du bâtiment.
18:35 C'est avant de démarrer dans le bâtiment des exercices physiques. Là, c'était plus des mouvements de sport. Oui, on peut tout considérer. Il faut quand même bien avoir à l'esprit quand on parle d'entreprise que 80% des entreprises françaises qui sont traitées notamment par la médecine du travail emploient moins de 20 personnes.
18:52 On est loin du CAC 40. Donc, on met dans le terme d'entreprise une panoplie extrêmement diversifiée. Vous vous rejoignez sur ce sujet. Parce qu'en fait, il y a souvent l'arbre qui cache la forêt. L'exemple de l'entreprise start-up vitrée avec de très beaux bâtiments.
19:10 Puis il y a des petites boîtes où il n'y a même pas de salle de cantine. On le sait bien. On l'a vu déjà et on le dit côté indé. On le dit souvent. On prend le sujet du télétravail. C'est un sujet de grosses entreprises.
19:23 Principalement, c'est finalement de start-up ou des start-up. Exactement. Avant de nous quitter, ce qui est sur la table quand même lors de votre conférence de presse, vous avez beaucoup insisté sur la prévention.
19:37 Les enjeux de santé, c'est une priorité pour la NDRH. Cette question, c'est le sujet majeur pour nos DRH. Au regard des chiffres, encore une fois, c'est le sujet majeur.
19:47 Donc prévention et accompagner les DRH et les équipes DRH pour être au plus près des réalités, d'avoir les signaux faibles ?
19:56 C'est signes de performance, encore une fois. C'est comment on va sensibiliser nos collaborateurs à s'occuper, à être en bonne santé, tout simplement.
20:08 Un dernier mot, Jean-Paul Thonnier. Les fameux signaux faibles, puisqu'on évoquait les risques psychosociaux, les risques psychologiques, c'est un sujet de préoccupation ?
20:18 D'une manière générale, en gestion de risque, quel que soit le domaine, les signaux faibles sont un sujet de préoccupation. La difficulté d'avoir le capteur suffisamment faible pour le détecter.
20:30 Certaines entreprises ont mis en place des parures cosmétiques en bien-être au travail, mais qui ne font que parfois camoufler une réalité plus rude.
20:42 Donc vous nous dites, il ne faut pas confondre bien-être et santé. Ce sont deux sujets différents ?
20:47 Ce sont deux sujets qui s'emboîtent. Ce sont des poupées gigognes. Le bien-être est difficile à imaginer si on est en très mauvaise santé.
20:56 Mais ça ne suffit pas ?
20:57 Ça ne suffit pas.
20:58 Ils sont complémentaires. Parce que finalement, par le bien-être, vous inculquez justement aussi cet équilibre vie professionnelle et vie perso.
21:12 Et c'est vrai que c'est essentiel sur ce point-là.
21:16 Merci à vous deux de nous avoir éclairés dans cet espace un peu particulier, dans lequel il faut le reconnaître, on n'a pas l'habitude forcément de venir,
21:24 mais qui est au cœur des préoccupations de ceux qui sont ici, l'engagement sportif et le plaisir de faire du sport.
21:32 Parce que c'est aussi un plaisir, il ne faut pas le perdre de vue.
21:34 Merci à vous, Christine Calderas, secrétaire générale de l'ANDRH, l'Association Nationale des DRH.
21:39 Et merci à Jean-Paul Thonnier, consultant expert, expert des gestions de risques et des questions de santé.
21:46 Merci à vous deux. On termine notre émission avec Fenêtre sur l'Emploi.
21:51 [Musique]
22:02 Et on termine Smart Job avec notre rubrique Fenêtre sur l'Emploi, pour partir à la rencontre de quelqu'un qui mêle les RH et le coaching et le sport.
22:11 Ça tombe bien, parce qu'on est évidemment au milieu d'un espace fitness, avec tous les appareils inimaginables.
22:17 Et j'accueille Laura Jorissen. Bonjour Laura. Comment ça va ?
22:21 Très bien, merci.
22:22 J'imagine que ça vous démange quand même d'aller, parce que c'est votre passion quand même là.
22:27 C'est ma passion, j'avoue que je rêve présentement d'être sur l'estrade, c'est vrai.
22:31 On est d'accord. Racontez-moi en deux mots votre parcours, parce que vous avez une double casquette.
22:36 Vous êtes intégrée à un service RRH d'une entreprise, Jobifit, et puis en même temps, vous êtes coach et vous accompagnez des femmes et des hommes qui vont dans des salles.
22:48 Pourquoi cette double casquette ?
22:51 En fait, j'ai réalisé une formation, un master classique en management, qui m'a amenée dans la gestion des ressources humaines à Paris dans un premier temps.
23:03 Et c'est vrai qu'en parallèle, j'ai toujours été passionnée de remise en forme.
23:07 Et j'ai décidé après quelques années de carrière de tenter ma chance dans ce secteur qui me plaisait tant et où j'estimais pouvoir mettre en pratique le même type de valeur et d'accompagnement
23:19 que je mettais aussi en place dans un service RRH, mais dans une salle de sport, que ce soit de l'accompagnement, de la gestion des ressources humaines au sens large, de la performance, du bien-être.
23:30 Et donc j'ai fait une reconversion professionnelle il y a quelques années. Aujourd'hui, j'allie les deux casquettes.
23:35 C'est intéressant ce que vous dites. Il y a des passerelles entre le sport, ce que vous pratiquez, et les valeurs en entreprise.
23:41 Solidarité, performance, s'engager. C'est ça le sujet.
23:47 Complètement.
23:48 Concrètement, un pied dans le RRH et un pied dans votre passion. Est-ce que les entreprises vont assez loin ? Est-ce que vous avez le sentiment...
23:57 On en parle beaucoup, mais c'est quand même très dur à mettre en place en entreprise tout ça.
24:02 Oui, à mettre en place en entreprise, je pense qu'il y a encore beaucoup à faire. Rien que dans les salles de remise en forme aujourd'hui, les professions du sport manquent, selon moi, de valorisation et de rétribution.
24:16 C'est un grand chantier qui explique aujourd'hui une grande pénurie de coachs sportifs en France. Parce qu'aujourd'hui, je suis plus de ce côté-là de la profession.
24:25 Donc je peux le percevoir davantage côté club de remise en forme que d'un point de vue entreprise. Mais je suis convaincue qu'il y a encore beaucoup à faire dans les deux domaines d'activité.
24:37 Qu'est-ce qu'on devrait faire ? Revaloriser la carrière des coachs sportifs, qui est un métier un peu dévalorisé, pour ne pas dire mal aimé ?
24:46 Historiquement, les diplômes qui sont proposés aujourd'hui en France pour devenir coach sportif, car c'est une profession qui est réglementée, tournent autour de deux options. L'option cours collectif, comme en témoigne ici le salon.
24:59 Je confirme.
25:01 Les decibels également. Et l'option musculation, personnel training, qui sont deux pans du métier assez différents.
25:09 Animer un cours collectif et encadrer un pratiquant dans une séance individuelle, ce sont deux choses complètement différentes.
25:18 Vous, vous avez un pied en RH et un pied en coaching. Ce n'est pas un métier qu'on peut faire jusqu'à 64 ans, puisqu'on a repoussé la retraite à 64 ans.
25:25 Je souris, mais ça demande un engagement physique, un entretien physique incroyable.
25:30 Mais en fait, vous avez tout résumé.
25:31 C'est compliqué.
25:32 C'est compliqué.
25:33 C'est bien pour ça qu'aujourd'hui, il y a une sorte de pan de la profession autour de l'animation de cours collectif qui souffre beaucoup.
25:40 Car effectivement, c'est un métier qui est engageant physiquement, qui est moins rémunérateur que son homologue dans le personnel training et le coaching individuel.
25:50 Donc, c'est vrai que ce soit sur les coachs en place ou en devenir, il y a clairement un désintérêt, presque un désamour aujourd'hui pour ce pan de la profession.
26:02 Après, tout peut encore évoluer, mais c'est vrai qu'il y a un essor grandissant du coaching individuel en France, surtout depuis la pandémie.
26:10 Un tout dernier mot, qu'est ce que vous apportez à Jobyfit?
26:13 Puisque vous me disiez qu'il y a beaucoup de valeur dans le sport.
26:15 Qu'est ce que vous amenez dans l'équipe?
26:17 Je pense que je leur amène surtout cette connaissance terrain qui peut qui peut servir de point d'entrée pour les discussions avec les différents interlocuteurs.
26:27 J'imagine qu'il y a quand même pas mal de gens qui font du sport autour de vous dans le service RH.
26:31 Non, enfin, c'est ça engage aussi d'avoir un coach sur place.
26:35 Comment ça se fait? Comment on vous regarde dans l'entreprise?
26:38 Je ne suis pas la seule à avoir ce type de parcours.
26:41 Nous sommes rattachés, nous sommes l'organisme de formation d'un groupe qui propose de nombreux cours collectifs.
26:47 Donc, c'est vrai que nous sommes plusieurs collègues à proposer des cours, notamment entre midi et deux.
26:51 Et c'est vrai que ça crée un engouement autour du sport.
26:53 Mais on part du principe qu'il faut savoir donner l'exemple.
26:56 Laura, je vous dis belle carrière dans votre passion, le coaching, parce que c'est vrai que c'est passionnant.
27:02 Et puis, ça permet aussi à nous de se tenir en forme, d'être en bonne santé et d'avoir un mental de fer.
27:08 Parce qu'on ne l'a pas dit, mais ça, ça renforce le mental.
27:11 Merci, Laura.
27:12 Merci à vous.
27:13 Ancienne RRH, coach carrière et en même temps un pied chez Jobifit qui produit de la formation.
27:20 Justement, c'est un vrai plaisir de vous accueillir pour terminer cette émission avec du bruit, avec des cris, avec des gens qui font du sport.
27:28 Parce qu'il y a de la vie là, il y a du sport et il y a de la vie.
27:31 Merci à vous.
27:32 Émission délocalisée de Smart Job ici au Fitex.
27:35 C'était au parc floral de Vincennes.
27:36 Merci aux équipes techniques qui sont derrière et qui m'ont accompagné.
27:39 Je remercie évidemment Victoire Paire qui était à mes côtés.
27:43 Merci à vous.
27:44 Merci de votre fidélité.
27:45 Je vous dis à très, très bientôt.
27:46 Bye bye.
27:47 Ce programme vous a été présenté par Fitex Paris.
27:49 [Musique]

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