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00:00 [Musique]
00:05 La Côte d'Ivoire n'est pas autosuffisante en produits sanguins.
00:08 Médecins et malades rencontrent régulièrement des difficultés pour se procurer des poches de sang,
00:14 ce qui crée de véritables désagréments au sein des structures hospitalières.
00:19 Comment combler le déficit de sang en Côte d'Ivoire ?
00:22 C'est la question qu'on se pose aujourd'hui et pour y répondre, nous recevons le docteur Diagoné Dodier.
00:28 Bienvenue docteur.
00:29 Merci bien de me recevoir.
00:31 Avant d'entrer dans le vif du sujet, vous êtes médecin spécialiste en santé publique.
00:36 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:37 Le médecin spécialiste en santé publique, ce n'est pas le médecin que vous allez voir tous les jours à l'hôpital,
00:43 mais c'est le médecin qui va travailler sur les grandes questions de santé,
00:47 notamment sur des pandémies comme le paludisme, sur des questions comme la pandémie du VIH/SIDA,
00:55 sur le coronavirus et donc mettre en place des stratégies pour pouvoir lutter efficacement contre ces pandémies-là.
01:02 Mais c'est également le médecin qui va essayer de mettre en place un système de santé assez performant
01:08 qui va pouvoir répondre aux besoins des populations.
01:11 Justement, alors aujourd'hui on est là pour parler du déficit de sang en Côte d'Ivoire.
01:17 Dites-nous, quelle diagnostic fait-on aujourd'hui du don de sang en Côte d'Ivoire ?
01:21 Vous l'avez dit à l'entame, la Côte d'Ivoire n'est pas encore autosuffisante en produits sanguins,
01:27 mais récemment nous avons fait un bon qualitatif qui nous emmène vers l'autosuffisance, mais ce n'est pas encore comblé.
01:34 Normalement en Côte d'Ivoire, nous sommes autour de 26 millions d'habitants,
01:39 donc si on se rapporte aux ratios de l'OMS, 1% de la population doit pouvoir donner du sang.
01:47 Donc on doit se retrouver avec 260 000 poches de sang annuelles.
01:52 Nous ne sommes pas encore à ce niveau, il y a du chemin à faire.
01:55 Je pense que dernièrement en 2022, nous étions autour de 215 000 poches de sang.
02:03 Donc nous avons fait un bond de 170 000 poches de sang à 215 000 poches de sang, donc il y a encore du travail à faire.
02:10 Alors le gouvernement justement a pris des mesures,
02:12 telles que le coût de la poche de sang qui est passée à 3 000 francs CFA et dans le public et dans le privé,
02:17 la rallonge budgétaire de 2,5 milliards de francs CFA accordés au CNTS.
02:24 Est-ce que, à votre avis, c'est suffisant ?
02:27 On va dire que ce sont de bonnes mesures, voilà.
02:30 Mais ce n'est pas tout, ça ne va pas résoudre le problème dans son entièreté.
02:35 Mais ce sont de bonnes mesures qui ont fait avancer les choses.
02:38 Donc réduire le prix de la poche de sang, ça a permis de créer un équilibre entre le secteur privé et le secteur public.
02:47 Parce qu'avant, le secteur privé fendait la poche un peu plus cher, je crois autour de 25 000.
02:54 Ensuite, le secteur privé était autour de 3 000-5 000 francs,
02:58 ce qui faisait qu'il y avait une spéculation sur le prix du sang.
03:01 Et donc cette mesure a permis de stabiliser cela et donc pour lutter un peu contre la spéculation sur le prix du sang.
03:07 Et puis donner des moyens au CNTS, ça a permis de renforcer la logistique du CNTS
03:13 de sorte à ce que le CNTS puisse aller sur le terrain vers la population pour pouvoir collecter un peu plus de sang.
03:18 Maintenant, tout ça doit être accompagné d'une stratégie globale qui va permettre de pérenniser ces actions
03:24 et pouvoir nous conduire vers l'autosuffisance en produits sanguins.
03:27 Est-ce qu'au-delà de ces mesures-là qu'on connaît déjà, est-ce qu'il y en a eu d'autres ?
03:31 Ou est-ce qu'il y en a d'autres qui sont prévues ?
03:33 Oui, bien sûr. Au niveau de notre structure Innovative Healthcare Solutions,
03:38 nous travaillons avec le CNTS et d'autres partenaires pour pouvoir mettre en place des stratégies
03:45 pour renforcer et redynamiser toute la promotion autour du don de sang de sorte à ce qu'on puisse atteindre le don de sang.
03:52 Donc ça va être des stratégies qui vont dans divers horizons, notamment renforcer les structures opérationnelles du CNTS,
04:01 faire de la mobilisation communautaire à travers les ONG et les associations de donneurs de sang et tout.
04:09 Et puis faire beaucoup de communications pour que les ivoiriens aient à l'esprit qu'il y a une problématique du sang
04:16 et que donner du sang, ça permet de sauver des vies.
04:19 Très bien. Alors en parlant de communication, on a les donneurs réguliers, enfin certains,
04:24 qui se plaignent de ne pas se sentir prioritaires.
04:28 Et on a d'autres qui considèrent que, qu'ils donnent leur sang gratuitement,
04:32 donc pourquoi acheter, même au prix de 3 000 francs, pourquoi acheter des poches de sang ?
04:39 Alors aujourd'hui, la communication qui est mise en place, est-ce qu'il faut l'amplifier ?
04:44 Est-ce que le processus que vous avez mis en place facilite la compréhension de ces donneurs-là, de ces personnes-là ?
04:52 En fait, nous avons fait une analyse situationnelle dans le temps, pour rechercher la cause de la pénurie du sang.
05:00 Donc on a décélé qu'il y avait un déficit de communication.
05:03 Bien entendu, il faut amplifier la communication et c'est ce que nous entroyons de faire pour 2024.
05:09 Et pour la question du prix de la poche de sang, aujourd'hui, il faut dire que le prix de la poche de sang est subventionné.
05:18 Et donc si on part de la collecte de sang au traitement, parce que quand le sang est collecté chez un individu,
05:26 il y a une batterie de tests qui est faite.
05:29 Et donc ces tests, tout ça, et puis conditionner le sang, la cheminée sur le lieu où le patient doit avoir le sang,
05:38 tout ceci a été évalué et ça tourne autour de 50 000 francs la poche de sang.
05:42 Et aujourd'hui, la poche de sang est vendue à 3 000 francs, c'est-à-dire que 94 % de cette somme est subventionnée par le gouvernement.
05:49 Donc l'individu lambda, l'ivoirien, n'a qu'à payer 6 %.
05:54 Et donc voilà pourquoi, généralement, le Sintex ne parle pas de prix, mais de coût de cession de la poche de sang,
06:01 parce qu'il faut que chacun fasse un petit effort quand même pour que tout le système puisse être bien organisé
06:11 et ait des moyens pour pouvoir être performant.
06:14 Donc ce n'est pas un prix en tant que tel, mais c'est un apport que chaque ivoirien doit faire,
06:20 chaque personne qui reçoit du sang doit faire, et quand on sait que la plus grosse partie est supportée par l'état du Code d'Ivoire.
06:28 – Alors le don de sang, à votre avis, est-ce qu'il n'est pas méconnu par les Ivoiriens ?
06:33 Est-ce qu'il y a assez de communication autour ?
06:36 – Le don de sang n'est pas méconnu en tant que tel, mais on va dire que beaucoup d'ivoiriens ne comprennent pas la gravité de la problématique.
06:45 – Alors l'importance de donner…
06:47 – Voilà, l'importance de donner du sang.
06:49 Les gens n'ont pas toujours conscience, c'est ce qu'on a décidé,
06:53 les gens n'ont pas toujours conscience de ce qu'en Code d'Ivoire il y a un réel problème de pénurie de sang,
06:58 et les gens n'ont pas toujours conscience qu'il y a un lien direct à faire entre la pénurie de sang en Code d'Ivoire,
07:05 le fait de ne pas donner du sang et les décès qu'il y a dans nos hôpitaux,
07:09 notamment chez les enfants de moins de 5 ans qui ont besoin de sang quand ils font du palier avec une anémie sévère,
07:18 ou chez les femmes en travail qui font l'hémorragie, qui est la première cause de décès maternel,
07:24 et en pareille circonstance, il faut du sang absolument en urgence.
07:29 Et donc quand on n'a pas du sang, on perd ces personnes-là.
07:32 Le groupe Mères-Enfants, c'est 60% de la demande en sang en Code d'Ivoire,
07:37 et donc s'il y a une communication accrue qui permet aux Ivoiriens de comprendre cela, je pense qu'ils feront le pas.
07:43 Donc nous, avec le CNTS, avec d'autres partenaires, on va travailler à ce que cette communication soit un peu plus intensifiée
07:51 pour que les gens prennent conscience de ce qu'il est important de faire un don de sang
07:55 et que chaque Ivoirien puisse le faire au moins une fois dans l'année.
07:58 – D'accord, mais ça peut être dû aussi peut-être à la méconnaissance des conditions pour donner le sang,
08:04 ou alors à la distance qu'il y a peut-être entre les points de collecte et les lieux d'habitation, non ?
08:15 – Absolument, absolument, je veux dire, c'est une méconnaissance de tout ce qui entoure le don de sang.
08:22 Et donc c'est bien entendu au CNTS de faire le travail en fait.
08:27 C'est comme si le CNTS vend un produit qui est le don de sang,
08:31 et quand vous vendez un produit, ça avoue de faire la communication autour,
08:34 ça avoue d'aller vers les personnes qui n'ont pas l'information et tout.
08:37 Donc nous, le rôle que nous jouons aux côtés du CNTS,
08:40 c'est de faire en sorte que le CNTS soit un peu plus performant en termes de communication
08:45 pour qu'elle puisse toucher les populations cibles qui sont celles qui vont in fine donner du sang
08:51 et faire en sorte qu'on atteigne l'autosuffisance en produits sanguins.
08:55 – Très bien, alors aujourd'hui on a des associations qui se joignent
08:59 à la promotion du don de sang régulier en Côte d'Ivoire.
09:02 Est-ce que vous êtes en relation avec ces associations-là ?
09:07 – Oui, nous, personnellement, oui, nous sommes en relation avec ces associations.
09:10 J'ai même reçu à mes bureaux le président de l'association des donneurs de sang de la Côte d'Ivoire.
09:17 Le CNTS également est en relation avec ces associations.
09:22 Maintenant, nous sommes en train de discuter avec le CNTS
09:25 pour pouvoir créer un cadre plus formel de collaboration
09:29 pour pouvoir réellement booster le don de sang en Côte d'Ivoire.
09:33 – Très bien, alors l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS,
09:38 a dit que la Côte d'Ivoire devrait prélever 250 000 poches de sang par an.
09:45 Là, vous avez dit, l'année dernière, en 2020, on était à 210 000.
09:49 – Voilà, 210 000, 215 000 poches de sang.
09:51 – D'accord, alors selon vous, comment concrètement arriver à avoir 260 000,
09:57 pour rester sur le montant que vous avez donné tout à l'heure,
09:59 260 000 poches de sang par an ?
10:02 – Je veux dire, ce n'est pas compliqué, en même temps c'est compliqué.
10:06 Si on part sur la base de 26 millions d'habitants,
10:11 si juste 1%, c'est ce que l'OMS préconise,
10:14 si juste 1% de la population va donner du sang, on a 260 000 poches de sang.
10:21 Mais en même temps, pour arriver à convaincre ces personnes,
10:24 c'est une stratégie qu'il faut mettre en place,
10:26 qui va prendre en compte un certain nombre d'éléments,
10:29 comme la communication, comme l'organisation fréquente de collecte de sang,
10:36 d'opération de collecte de sang, et tout ça,
10:39 et mettre en place un dispositif qui va permettre d'avoir le sang partout
10:46 où le besoin se fera.
10:47 Donc c'est-à-dire toute la logistique, et puis mettre le donneur de sang en confiance,
10:54 de sorte à ce que quand il donne du sang,
10:57 il puisse avoir du sang quand il en a besoin.
11:00 Parce qu'il faut dire que normalement, les donneurs de sang sont prioritaires.
11:04 Et donc quand vous êtes donneur de sang,
11:07 vous avez le droit d'avoir une poche gratuite au cas où vos enfants sont malades,
11:14 ou votre conjoint ou votre conjointe a besoin de sang,
11:18 et puis aussi les ascendants, c'est-à-dire le père et la mère.
11:21 Mais il faut bien comprendre que le cousin n'est pas concerné par cela,
11:27 le neveu et tout ça, donc c'est bien si conscrit.
11:29 Et généralement, ce qui se passe, c'est que quand un donneur part
11:33 faire une doléance pour un cousin ou un neveu,
11:37 et qu'on lui dit non, ça ne rentre pas dans ce cadre,
11:39 ils sont frustrés et autres.
11:41 Donc il faut qu'il y ait une bonne communication,
11:43 donc on va s'atteler à cela, faire une bonne communication autour.
11:48 Mais maintenant, le problème qui se posait également,
11:51 c'est que quand vous êtes en situation de pénurie de sang,
11:54 quand vous n'avez pas de sang, que vous soyez donneur ou pas donneur
11:58 quand vous arrivez et qu'il n'y a pas de sang,
11:59 bien entendu, on ne pourra pas vous servir.
12:01 Et donc quand un donneur de sang arrive et qu'on lui dit qu'il n'y a pas de sang,
12:06 bien entendu, il est frustré parce qu'il s'est dit donneur.
12:08 Mais il faut avoir à l'esprit que quand on dit une banque de sang,
12:12 quand vous donnez du sang, ce n'est pas votre sang qui vous revient,
12:16 qui est mis là et qui vous attend
12:18 pour qu'on puisse vous servir le jour où vous en avez besoin.
12:20 Donc c'est pour ça qu'il est important d'arriver à l'autosuffisance
12:22 de sorte à ce que à chaque fois qu'un Ivoirien abérit de sang,
12:25 aussi bien un donneur qu'un non-donneur puisse en avoir.
12:30 – Alors, avant de terminer notre émission,
12:33 j'aimerais noter que vous avez reçu un prix de l'université de Harvard,
12:37 de l'University School of Public Health, de laquelle vous êtes issu.
12:41 Pourquoi vous avez reçu ce prix ?
12:43 Donc, ce n'est pas lié à vos recherches,
12:47 c'est lié à des actions que vous avez menées
12:50 et que représente ce prix pour vous ?
12:52 – D'accord, je vais d'abord s'y conscrire le cas du prix.
12:56 J'ai reçu ce prix parce qu'à un moment donné,
13:00 j'ai pu prendre conscience de la problématique du sang en Côte d'Ivoire
13:05 et à travers mon entreprise qui est Innovative Healthcare Solutions,
13:08 qui est une entreprise de conseil en santé,
13:10 donc nous accompagnons aussi bien les sociétés privées
13:12 que les sociétés publiques de santé pour les rendre plus performantes.
13:16 Et donc, quand nous avons constaté cette problématique,
13:19 nous avons approché le CNTSS à l'effet de les aider à être plus performants
13:24 pour qu'ils puissent atteindre leur objectif,
13:27 l'objectif qui est de trouver du sang aux populations.
13:29 Donc, nous avons signé une convention de collaboration en juillet 2021
13:34 avec le CNTSS et après cette convention de collaboration,
13:38 nous avons axé notre stratégie sur trois piliers.
13:42 Le premier pilier, c'était de créer un cadre de collaboration
13:45 avec des entités fortes qui interviennent dans ce système.
13:48 Donc, le CNTSS, c'était l'UCP, Santé Banque Mondiale,
13:54 pour que ces entités-là puissent nous accompagner sur la question.
13:57 Le second pilier, c'était de pouvoir collecter des données
14:01 parce que quand vous avez des données probantes,
14:03 vous avez des données fiables,
14:05 vous êtes plus crédible dans le plaidoyer,
14:07 vous pouvez faire bouger les choses.
14:09 Donc, nous avons fait ce qu'on appelle une analyse situationnelle.
14:11 Nous avons parcouru un peu tout le pays
14:13 sous le financement de la Banque Mondiale
14:15 pour pouvoir collecter des données,
14:16 pour pouvoir savoir exactement le problème qui se posait,
14:19 quelle était la cause sous-jacente
14:21 et ça nous a permis de pouvoir faire des recommandations
14:24 au CNTSS et à tous les acteurs qui sont dans le système.
14:27 Et dans le troisième pilier, nous avons fait beaucoup de communication,
14:31 aussi bien communication à l'endroit des entités
14:35 intervenant dans le système transfusionnel,
14:37 mais aussi à l'endroit des populations
14:39 pour montrer que quelque chose était fait
14:41 pour pouvoir pallier à toute la problématique de sang
14:44 et mettre les données en confiance,
14:46 notamment parce qu'il y avait un trafic illicite de sang.
14:51 Donc, leur dire qu'il y a une initiative
14:53 qui est en train de se mettre en place pour pouvoir corriger cela
14:56 et les faire revenir vers les centres de dons de sang.
15:00 Et donc, c'est tout ça qui a permis, à un moment donné,
15:04 au gouvernement de prendre la pleine conscience de la problématique
15:08 et il y a eu des décisions qui sont tombées,
15:09 notamment la réduction du prix du sang
15:11 et l'uniformisation du prix du sang à 3 000 francs.
15:14 Ensuite, des moyens ont été supplémentaires,
15:18 ont été donnés au CNTSS pour qu'il soit plus opérationnel
15:20 parce qu'on avait rélevé cela sur le terrain
15:23 et les acteurs du CNTSS n'avaient pas forcément
15:25 tous les moyens pour être opérationnels.
15:28 Et après cette décision,
15:31 il y a eu un régain du don de sang en Côte d'Ivoire
15:36 et c'est pour ça que nous sommes passés
15:37 de 170 000 poches de sang à 215 000 poches de sang.
15:42 Et c'était quelque chose d'inédit.
15:45 Et je crois que c'est ce qui m'a valu le prix
15:49 de l'innovation en santé publique à l'Université de Havard.
15:53 Et donc, les anciens de l'université,
15:56 chaque année, dessinent des prix à leur père
15:59 qui se sont illustrés de manière remarquable
16:01 dans leur domaine de compétence.
16:03 Et cette année-là, on a bien voulu me choisir
16:07 pour recevoir ce prix-là.
16:09 – Très bien, alors bravo encore
16:10 et puis merci pour ce que vous a apporté à la Côte d'Ivoire.
16:14 – Merci bien.
16:15 – Alors, on va terminer sur ça.
16:17 Est-ce que vous souhaitez lancer un appel à ces Ivoiriens-là
16:20 ou à ces personnes-là qui vivent en Côte d'Ivoire
16:22 et qui sont réticents au don de sang ?
16:25 – Ben oui, il faut que nous les Ivoiriens prenions conscience
16:29 parce que le don de sang est très important.
16:32 Il est important de donner du sang parce qu'en Boulogène,
16:35 quand il n'y a pas de sang, ce sont des vies qui sont perdues.
16:38 Et pour nous, dans notre jargon de santé publique,
16:41 on appelle cela des décès évitables parce qu'on a la solution.
16:47 La solution, c'est de donner du sang.
16:49 Et donc, à chaque fois qu'un Ivoirien réchigne à donner du sang,
16:52 il va s'en dire que quelqu'un en Boulogène, un Ivoirien
16:56 ou une personne vivant en Côte d'Ivoire ne va pas avoir du sang.
16:59 – Et peut mourir.
17:00 – Et peut mourir.
17:01 Aujourd'hui, les populations les plus affectées,
17:04 ce sont nos enfants et les femmes en couche qui ont besoin de sang
17:10 parce que la première cause de mortalité maternelle en Côte d'Ivoire,
17:13 c'est l'hémorragie.
17:14 Et donc, quand vous avez une hémorragie en face de vous,
17:17 c'est une extrême urgence, il faut trouver du sang.
17:20 Si nous sommes en situation constante de pénurie de sang,
17:23 il va s'en dire que beaucoup de femmes vont y passer.
17:26 Donc, j'invite les Ivoiriens à donner du sang
17:28 parce que je crois que les Ivoiriens sont des personnes très solidaires
17:33 et il n'y a pas meilleure manière de démontrer sa solidarité
17:37 que de donner du sang pour que derrière d'autres Ivoiriens,
17:41 d'autres personnes vivant en Côte d'Ivoire puissent avoir la vie.
17:44 Et je pense que tous les livres sains le disent,
17:48 "aimer son prochain comme soi-même".
17:50 Il n'y a pas meilleur don de soin que de donner du sang.
17:53 Très bien. Merci beaucoup, Dr Diagonnet.
17:56 Merci à vous, chers téléspectateurs, de nous avoir suivis.
17:59 Je rappelle que nous étions en compagnie de Dr Diagonnet Daudier.
18:03 Nous avons parlé du déficit de sang en Côte d'Ivoire.
18:07 Et ce qu'on retient de cette émission,
18:08 c'est que la bonne décision, c'est de donner du sang pour sauver des vies.
18:12 Merci de nous avoir suivis.
18:13 L'information continue sur cette info et sur cetteinfo.ci.
18:17 (Générique)
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