Rencontre de Saint-Denis et frictions entre représentants religieux... Les informés du matin du mercredi 15 novembre 2023
Tous les matins, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.
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00:00 Et c'est toujours un plaisir de vous retrouver pour les informer en direct jusqu'à 9h30 sur France Info avec Renaud Dely, évidemment.
00:08 Bonjour Renaud. - Bonjour, salut.
00:09 Et nos informés du jour, Valérie Hacot, chef adjointe du service politique du Parisien aujourd'hui en France. Bonjour Valérie.
00:14 Bonjour. - Bienvenue.
00:15 Et à vos côtés, Paul Lobaché, journaliste au service politique du Figaro. Bienvenue.
00:19 Bonjour.
00:20 Renaud Dely, la deuxième édition des Rencontres de Saint-Denis aura-t-elle lieu ? C'est la question qu'on peut se poser ce matin.
00:27 Eh oui, c'est une question qu'on peut se poser après une série de forfaits. Mais avant d'y venir, j'ai un petit rectificatif à faire.
00:33 Salia, l'un de nos invités hier, a commis une erreur sur ce plateau, le journaliste François-Xavier Bourbeau.
00:38 Il avait indiqué que lors de son voyage ô combien controversé en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti,
00:43 Ani Dalgou avait recouru à un hélicoptère pour un déplacement lors de ce voyage. C'était faux.
00:47 Il a rectifié. Il s'en est excusé hier auprès des intéressés et des auditeurs sur la plateforme X.
00:53 Je tenais à me faire ce matin l'écho de ce rectificatif. Pour répondre à votre question, effectivement, ce qui est sûr,
00:59 c'est qu'il semblerait que les Rencontres de Saint-Denis, cette nouvelle édition, soient assez mal embarquées. Pourquoi ?
01:04 Parce qu'après les forfaits du coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard, puis du Premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure,
01:11 c'est hier le patron du parti LR, Éric Ciotti, qui a annoncé qu'il ne se rendrait pas à cette réunion programmée, rappelons-le,
01:19 vendredi, à l'invitation d'Emmanuel Macron. Est-ce à dire donc qu'il n'y aura personne de LR autour de la table ?
01:25 Eh bien, si. Après, il y aura un membre de LR, mais pas en tant que responsable du parti. C'est le président du Sénat, Gérard Larcher,
01:32 qui était l'invité de nos confrères de France Inter ce matin. Et voici ce que Gérard Larcher dit de la décision d'Éric Ciotti.
01:39 C'est sa décision. Je peux en comprendre les raisons. Il est dans son rôle de président de parti de prendre cette décision.
01:47 Elle lui appartient. Il m'en avait informé hier matin. Moi, je suis président d'une des deux chambres du Parlement, une institution,
01:56 une institution qui, par nature, doit dialoguer avec l'exécutif.
02:02 Alors, il y aura donc en tant que président du Sénat. Reste à savoir si cette réunion va effectivement se tenir.
02:07 Du côté de l'Église, hier soir, encore, on a indiqué que les portes resteraient ouvertes jusqu'à vendredi, sauf qu'avec cette cascade de forfaits,
02:13 peu ou prou, l'exécutif et sa majorité risquent de se retrouver quasiment, pas tout à fait, puisque Gérard Larcher notamment y sera,
02:19 mais en tête à tête avec Jordan Bardella, le patron du RN, qui lui a répété qu'il y irait, bien sûr.
02:24 Rappelons qu'au milieu de cette réunion, à priori, il y a notamment, outre la situation internationale, des questions liées au référendum
02:29 et à la décentralisation. Est-ce que cette réunion peut se tenir ou est-ce que finalement les remakes, comme souvent au cinéma d'ailleurs,
02:37 fonctionnent moins bien, en tout cas avec les rencontres de Saint-Denis ?
02:40 - Et pour les Belaco, il faut maintenir ces rencontres de Saint-Denis ?
02:43 - Ben, manifestement, il n'y a pas un énorme engouement autour de ce nouveau format, entre guillemets, qui a été inventé par le président de la République cet été.
02:51 La première édition, le 30 août, il y avait les 11 représentants des partis politiques français et des groupes parlementaires.
02:58 Cette fois-ci, effectivement, ça s'égrène. On sent bien que les oppositions se rendent compte, notamment à Éric Ciotti,
03:06 que ça peut être une opération de com' d'Emmanuel Macron.
03:10 - Une énième démarche de communication d'été.
03:12 - Voilà, et ils ne veulent pas y être associés.
03:15 Pour les Républicains, il y a quand même un aspect intéressant à souligner, c'est qu'Emmanuel Macron voulait leur parler référendum,
03:21 qui est quand même leur grande demande, notamment référendum sur l'immigration, ce que veulent absolument les Républicains.
03:26 Donc, côté majorité, on espère pouvoir mettre les Républicains face à leurs contradictions, ça c'est possible.
03:32 Mais là, en l'espèce, la rencontre de vendredi, oui, effectivement, elle risque de tourner au piège pour Emmanuel Macron,
03:38 qui, comme le disait Renaud, risque de se retrouver avec quelques partenaires, et puis surtout le Rassemblement National.
03:44 Et ça, c'est pas une bonne opération pour Emmanuel Macron.
03:48 - Les rencontres de Saint-Denis, on continue d'en parler juste après le Fil info de 9h10.
03:51 - La préfecture de Haute-Savoie parle déjà de crues centenales et prévient que le pic n'est pas encore atteint.
03:58 Une situation qui a poussé Météo France à placer le département en vigilance rouge aux crues.
04:04 Plusieurs routes sont fermées, submergées, ou bien avec des pierres, des arbres sur la voie.
04:09 Les États membres de l'Union européenne doivent se prononcer demain sur une proposition visant à reconduire l'autorisation du glyphosate pour 10 ans.
04:17 S'il n'y a pas de changement, il n'y a pas de raison que le vote change, dit sur France Info le ministre de l'Agriculture.
04:22 Cela signifie donc que la France s'abstiendra, l'OMS classe l'herbicide comme un cancérogène probable.
04:29 Situation confuse ce matin à l'hôpital Al-Shifa de Gaza.
04:32 Pendant la nuit, l'armée israélienne a dit mener une opération ciblée sur le site, accusée d'arbitrer, d'abriter aussi un centre de commandement du Hamas.
04:42 Des milliers de civils sont sur place. Les États-Unis demandent à Israël de protéger les patients.
04:47 Ils reprennent les négociations, les six syndicats représentatifs des médecins libéraux et l'assurance maladie.
04:53 Ils n'avaient pas réussi à se mettre d'accord fin février dernier.
04:57 Les syndicats demandent une consultation entre 30 et 50 euros sans contrepartie, ce que refuse l'assurance maladie.
05:15 De retour sur le plateau des informés avec Valérie Acault, chef adjointe du service politique du Parisien aujourd'hui en France.
05:21 Renaud Delis est toujours là aussi. Et Paul Lobaché, journaliste au service politique du Figaro, on le disait juste avant le Fil info,
05:29 le socialiste fort ne sera pas là aux rencontres de Saint-Denis, tout comme l'insoumis bon part ne sera pas là aux rencontres de Saint-Denis.
05:36 Le républicain Éric Ciotti non plus, mais il y en a un qui sera bien là, il s'appelle Jordan Bardella et il représente le Rassemblement National, Paul.
05:44 Il est très content d'y aller, je pense. D'ailleurs, il avait pris cette décision assez rapidement au lendemain de l'invitation d'Emmanuel Macron à tous les chefs de parti.
05:51 Jordan Bardella, il y va parce qu'il pense qu'il a encore des choses à gagner.
05:54 C'est même d'ailleurs pour ça qu'il y est allé la première fois.
05:56 Et c'est ce que me disent ses proches, c'est qu'on ira tant qu'on aura des choses à gagner politiquement, idéologiquement.
06:01 Qu'est-ce qu'il a gagné ?
06:02 Par exemple, toutes ces conversations autour du référendum, l'élargissement et même les thématiques qui pourraient être utilisées pour un référendum.
06:09 Pour l'entourage de Bardella, c'est à la fois s'institutionnaliser, c'est-à-dire continuer à construire l'image d'un parti de gouvernement et même pour lui, une crédibilité.
06:20 Il y a aussi ce face-à-face avec Macron qui a beaucoup plu à Jordan Bardella à la première édition.
06:25 D'ailleurs, il en avait beaucoup à parler à ses proches, il en avait beaucoup parlé avec Marine Le Pen, puisqu'elle n'était pas là.
06:29 Et du coup, pourquoi ne pas y retourner ?
06:32 D'ailleurs, ça lui donne un avantage sur Marine Le Pen, le fait d'être reçue par le président de la République,
06:36 alors qu'elle, si je puis dire, est un peu députée derrière.
06:39 Je crois que les proches de Macron avaient voulu, en tout cas, pointer la différence à la fois de comportement de travail entre Jordan Bardella et Marine Le Pen.
06:45 Mais il faut savoir que je crois qu'entre les deux, ça va.
06:48 Et d'ailleurs, l'idée qu'elle avait émis à ses proches et qu'il en a parlé à Jordan Bardella de le nommer potentiellement à Matignon si elle arrive au pouvoir en 2027,
06:55 c'est une manière aussi de dire qu'il n'y a pas de différence entre nous et Jordan Bardella est à sa place.
06:59 Ono ?
07:00 Ce que dit fort justement Paul Lebacher sur la stratégie du RN, de Jordan Bardella à l'occasion de ces rencontres,
07:07 et c'est évidemment juste, c'est illustre quand même qu'il y a un vrai problème avec ce format,
07:11 puisque c'est une succession de postures qu'on commente.
07:13 C'est-à-dire que d'un côté, Jordan Bardella, il va d'abord chercher une photo, très clairement,
07:17 et c'est effectivement une façon pour le parti d'extrême droite d'essayer de revendiquer un nouveau gage de crédibilité.
07:22 De l'autre, on le disait tout à l'heure, Eric Ciotti, en refusant d'y aller,
07:25 c'est aussi une posture, une façon d'afficher son opposition totale à l'exécutif,
07:29 alors que, au menu, comme l'a rappelé Valéry Yacot, il y a la question,
07:32 une des questions fondamentales que posait l'air justement aussi,
07:35 cette question du référendum, notamment sur l'immigration.
07:38 Et Emmanuel Macron, en convoquant une nouvelle édition de ces rencontres,
07:42 il est aussi dans une posture politique, effectivement, qui a vocation à faire de la communication,
07:46 au moment même où, rappelons-le, la majorité cherche des voies de droite au Parlement,
07:51 et bientôt donc à l'Assemblée nationale, sur le projet de loi Immigration de Gérald Darmanin.
07:56 C'est une façon, évidemment, aussi de montrer qu'on est ouvert,
07:59 et soit de recueillir des soutiens, soit au moins une forme d'indulgence,
08:03 des abstentions pour faire passer ce texte.
08:05 Donc tout ça, c'est un jeu de posture qui n'a rien à voir,
08:07 ni même probablement avec le contenu de ces rencontres,
08:09 et encore moins avec la volonté affichée, d'une façon ou d'une autre,
08:13 de régénérer le débat public, la vie civique dans notre pays.
08:17 Donc c'est assez désolant, je trouve, parce qu'on se rend compte
08:20 qu'on est vraiment dans la politique politicienne
08:23 sans avoir un vrai impact, me semble-t-il,
08:26 sur les enjeux liés à la vie quotidienne ou à l'état de notre vie démocratique.
08:30 On se rappelle de la première édition, qui avait duré près de 12 heures,
08:33 qui s'était prolongée dans la nuit.
08:36 Les Insoumis, eux, justifient leur absence en disant
08:38 "Écoutez, les lieux de débat, on en a déjà, et ça s'appelle le Parlement.
08:42 Alors ce gadget utilisé par Emmanuel Macron, nous on s'en fout, on n'aime pas."
08:46 Valérie ?
08:47 Oui, effectivement, c'est ce que reprochent ceux qui sèchent ces rencontres,
08:52 c'est que ce soit effectivement un objet de communication pour le président de la République.
08:56 Comme Renaud le rappelle, on est en plus dans un moment politique assez particulier.
09:00 On est entre l'adoption au Sénat et l'examen à l'Assemblée du texte sur l'immigration,
09:07 qui va cristalliser aussi beaucoup les oppositions entre elles.
09:11 Il y a ce climat qui fait qu'après une première tentative au mois d'août,
09:16 tout le monde joue sa partition politique.
09:19 Éric Ciotti avait dit, dans le premier temps, qu'il y irait,
09:22 et puis là il a trouvé le borne argument dimanche, avec l'ordre de la marche sur l'imposimétisme,
09:27 en disant "Voilà, qui m'a décidé à ne pas y aller ?"
09:30 Est-ce que c'est vraiment ça la vraie raison ?
09:32 Ou est-ce que c'est le bon prétexte, bien consensuel, qu'on peut agiter pour dire "J'y vais pas" ?
09:36 Il y a plutôt des chances que ce soit la deuxième option.
09:39 On est dans une posture d'Éric Ciotti, Paul ?
09:41 Il y a une posture, et puis en fait il y a une date qui se rapproche quand même, c'est 2027.
09:45 C'est aujourd'hui, les Républicains font face à un choix.
09:51 Soit ils accompagnent Emmanuel Macron et Darmanin sur le projet de loi immigration,
09:55 ce qu'ils ont fait au Sénat, mais ce qu'à priori ils ne vont pas faire à l'Assemblée,
09:58 soit ils décident de rester dans l'opposition pure, de construire un projet politique,
10:02 en face de la Macronie, en face du macronisme,
10:04 et donc dès maintenant, d'accentuer les différences avec le Président de la République.
10:09 L'importance du moment, vous avez raison.
10:11 Sur le texte sur l'immigration, la droite sénatoriale dit "on a tordu le bras au gouvernement, on a fait notre texte".
10:20 Alors qu'est-ce qui va se passer à l'Assemblée ?
10:22 C'est tout le problème de la droite, d'ailleurs, c'est qu'avant même d'essayer de construire un projet alternatif,
10:27 et d'avoir une ligne, vu l'élection présidentielle de 2027,
10:30 il faudrait déjà qu'elle remette de l'ordre dans ses rangs et qu'elle s'accorde.
10:33 Il n'y a pas une droite, il y a des droites plurielles.
10:36 On dit parfois d'ailleurs qu'il y a le groupe de 62 députés,
10:40 62, ce n'est pas beaucoup quand même à l'Assemblée nationale.
10:42 Parfois on dit que c'est un groupe d'auto-entrepreneurs et que chacun, peu ou prou, défend sa ligne.
10:46 On l'avait vu d'ailleurs à l'occasion du débat sur les retraites, où ça avait quand même beaucoup tangué.
10:50 Et en l'occurrence, on le voit là de façon, on l'avait déjà vu là aussi sur les retraites,
10:53 et on le voit de nouveau sur l'immigration, il y a un vrai décalage entre le groupe sénatorial
10:56 et le groupe à l'Assemblée nationale, le groupe des sénateurs d'un côté et le groupe des députés de l'autre.
11:01 Et la droite se retrouve quand même dans une situation compliquée.
11:04 Face à un certain nombre de mesures, la plupart d'entre elles qui, selon les enquêtes d'opinion, sont plutôt soutenues,
11:10 notamment le volet répressif, mais pas seulement d'ailleurs,
11:13 y compris aussi la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers dits en tension.
11:18 Un texte qui a été considérablement modifié par leurs propres amis, la droite LR au Sénat,
11:24 et on voit des députés LR qui disent que de toute façon, quoi qu'il se passe, ils ne voteront pas.
11:29 Donc on voit que la difficulté de la stratégie, et puis il faut rappeler évidemment un élément,
11:33 l'éléphant, si j'ose dire, dans le couloir, enfin l'éléphant au milieu de la pièce,
11:37 moi en l'occurrence on en parle beaucoup, c'est quand même le RN.
11:40 C'est-à-dire que le RN, le Parti Extrême, n'a pas une telle place, y compris sur ces questions-là,
11:44 que la droite doit déjà 1) refaire son unité, 2) trouver une ligne d'identité,
11:48 3) réussir à se démarquer à la fois d'un côté effectivement de l'électatif, mais aussi de l'extrême droite, ce n'est pas facile.
11:54 Et c'est important ce que vous dites Renaud Delis, parce qu'on a affaire aujourd'hui à des droites.
11:58 La droite sénatoriale, qui n'est pas la même que la droite à l'Assemblée nationale,
12:02 qui dit, donc les députés qui disent "nous on va pas forcément, on va revenir sur ce qui a été voté au Sénat,
12:10 parce que nous ce qu'on veut en premier, c'est la réforme constitutionnelle".
12:14 Et donc là on revient en rencontre de Saint-Denis, où justement c'est l'objet de la discussion,
12:18 la réforme constitutionnelle sur l'immigration Valérie.
12:20 - Bah oui, c'est là où on voit qu'on est dans le théâtre, très très concrètement,
12:25 tout le monde joue sa partition.
12:27 Je ne suis pas sûre qu'auprès de l'opinion ce soit forcément payant,
12:32 et pour les uns et pour les autres, je vois mal Éric Ciotti pouvoir vendre effectivement à son électorat
12:37 qu'il ne se rend pas à une rencontre où on va évoquer un des thèmes qu'il défend depuis des mois.
12:43 Je le vois mal expliquer à son électorat comment est-ce qu'ils sont en tel, comment dire,
12:48 ce n'est pas désaccord, mais en tout cas avec des divergences de vues entre la droite sénatoriale, la droite à l'Assemblée.
12:54 Tout ça devient quand même totalement incompréhensible,
12:57 et ça se voit quand même que c'est un petit peu des claquettes entre guillemets pour occuper l'espace,
13:02 et se construire une image d'opposant.
13:04 - Dans un instant on va parler de tout autre chose,
13:06 on va parler des relations entre les représentants du culte musulman et ceux du judaïsme,
13:13 mais d'abord c'est le temps du Fil info à 9h20, Maureen Swiniard.
13:17 - On pouvait s'attendre à une telle hausse compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale,
13:22 ce matin le ministre du Travail, le taux de chômage est en hausse en France,
13:26 il est de 7,4% au troisième trimestre, annonce l'INSEE.
13:30 64 000 personnes de plus sans activité comparées au trimestre précédent.
13:34 La préfecture de Haute-Savoie fait un nouveau point,
13:37 alors que le département est en vigilance rouge, eau crue.
13:40 Les autorités s'attendent à ce que l'eau se soit évacuée d'ici ce soir.
13:43 Le phénomène est très brutal, mais aussi très rapide.
13:46 Le préfet demande aux habitants d'être vigilants face aux mouvements de terrain et aux coulées de boue.
13:51 11 départements français sont aussi en vigilance orange.
13:55 Une nouvelle voiture électrique à moins de 20 000 euros,
13:58 le constructeur automobile Renault fait cette annonce ce matin
14:01 et dit vouloir démocratiser les voitures à batterie
14:04 et faire face à la concurrence chinoise et américaine.
14:07 Le modèle sera compact et fabriqué en Europe et il sera proposé après 2025.
14:12 Le Slavia Prague, écrasé par les lyonnaises hier soir victoire,
14:15 9-0 pour le début de la Ligue des champions de football.
14:18 Ce soir, le Paris FC affronte les Suédoises de Hacken
14:21 et l'Ajax Amsterdam va recevoir les autres parisiennes du Paris SG.
14:26 Les informer avec Valérie Riaco, chef adjointe du service politique du parisien aujourd'hui en France.
14:42 Paul Lobacher, juste à côté de vous, journaliste au service politique du Figaro.
14:46 Et Renaud Delis, on va maintenant parler des relations
14:49 entre les représentants du culte musulman et ceux du judaïsme.
14:52 Oui, avec un risque de tension qui semble apparaître au vu de divers épisodes ces tout derniers jours.
14:58 Donc un climat plutôt inquiétant.
15:01 Hier, l'imam Abdelalim Hamoun de la Grande, mosquée de Paris,
15:04 a semblé mettre en doute le nombre de 1 200 actes antisémites
15:08 que recensé par le ministère de l'Intérieur depuis le 7 octobre.
15:11 C'était chez nos confrères de BFM TV.
15:14 Il a expliqué, je le cite, "parlons-en de ces actes antisémites, pourquoi on n'en parle pas à la télé ?
15:19 Où sont ces 1 200 actes antisémites qu'il y a en France ?"
15:21 Ses propos ont suscité des réactions.
15:24 Un communiqué du ministère de l'Intérieur, Gérald Darwana,
15:26 et puis un rectificatif, un démentien de la Grande, mosquée de Paris,
15:30 et un mea culpa d'ailleurs de l'imam lui-même.
15:33 La Grande, mosquée de Paris, insistant pour s'inscrire en faux, je cite, contre ses propos.
15:39 La Grande, mosquée a déclaré, je cite,
15:41 "qu'elle ne nie pas, ne minimise pas et ne relativise pas l'ensemble des actes antisémites survenus en France ces dernières semaines."
15:47 Des tensions qui sont apparues avec l'absence des représentants du culte musulman lors de la manifestation de dimanche,
15:54 la marche de dimanche contre l'antisémitisme.
15:57 Voici comment, au lendemain de cette marche,
15:59 le recteur de la Grande, mosquée de Paris, Shem Sedinafis,
16:03 justifiait cette absence.
16:04 C'était dans la cour de l'Elysée, à la sortie d'une rencontre avec le chef de l'État.
16:08 Alors bien évidemment, je ne veux pas faire de concurrence victimaire
16:13 ou nous dire que les actes anti-musulmans sont aussi importants que les actes antisémites,
16:18 je ne l'ai jamais dit.
16:19 J'aurais souhaité simplement, au lieu de faire de cette manifestation une lutte contre l'antisémitisme,
16:25 il aurait fallu faire une lutte contre la racisme.
16:28 C'était important et là on aurait assisté, bien évidemment,
16:32 mais de tout cœur, nous étions dans cette manifestation,
16:35 on n'a pas cherché à la remettre en cause ou quoi que ce soit,
16:38 on a simplement donné notre avis.
16:40 Alors lorsque le recteur parle d'actes anti-musulmans aussi importants que les actes anti-juifs,
16:45 antisémites, il évoque évidemment le nombre sur le plan arithmétique,
16:48 parce qu'effectivement, selon les chiffres dévoilés hier par le ministère de l'Intérieur,
16:52 1762 faits antisémites se sont produits en France depuis le début de l'année 2023,
16:57 131 faits anti-musulmans et 564 faits anti-chrétiens d'ailleurs.
17:02 Est-ce que la communauté musulmane, les représentants de la communauté musulmane,
17:07 ont eu tort de ne pas être présents dimanche à la marche ?
17:10 Ou est-ce que les explications du recteur sont convaincantes ?
17:14 Est-ce qu'il aurait effectivement fallu étendre ce mot d'ordre au racisme en général
17:18 afin que tous les représentants des cultes soient présents ?
17:21 – Ouais, Léa Co ?
17:22 – Disons que c'est vrai, ce qui est regrettable sur la marche de dimanche dernier,
17:27 c'est qu'il n'y avait pas cette illustration de diversité,
17:30 des organisations musulmanes n'avaient appelé à se joindre à ce rassemblement
17:36 et ce dont on a besoin à l'heure actuelle dans ce pays, c'est d'unité nationale.
17:40 Et là on le voit effectivement qu'il n'y en a pas du tout,
17:43 alors que ce soit entre les communautés mais aussi entre les partis politiques français.
17:49 Et cette séquence est notamment ce que redoute par-dessus tout l'exécutif,
17:54 à savoir une importation du conflit entre Israël et le Hamas en France.
18:02 Ce scénario, quand on voit effectivement l'état de tension et l'état abrasif,
18:06 il n'est pas complètement à côté de la plaque,
18:10 donc il faut absolument retisser cette unité nationale
18:14 qui malheureusement année après année est mise à mal entre 2015 et aujourd'hui.
18:19 Déjà en 2015 c'était pas très très simple, mais on n'est pas du tout…
18:22 Enfin l'état d'esprit s'est encore tendu sur les 8 dernières années.
18:25 Les représentants du culte musulman qui n'ont pas appelé à venir à cette marche
18:31 contre l'antisémitisme dimanche dernier,
18:33 mais ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de musulmans dans le cortège,
18:36 c'est ce que disait le grand rabbin Imkorsia en sortant justement de l'Elysée.
18:40 C'est important de le souligner ça Paul Lobacher ?
18:42 Oui c'est important parce qu'il ne faut pas dire et faire croire
18:46 que la manif de dimanche était seulement dans un sens,
18:49 avec seulement une partie de la population en excluant l'autre.
18:54 Moi ce que je remarque surtout en fait c'est que,
18:57 est-ce qu'ils auraient dû venir ou pas venir ?
18:59 En tout cas on a posé cette question-là à un homme politique qui lui n'est pas venu,
19:02 il s'appelle Jean-Luc Mélenchon et ça a posé beaucoup de problèmes quand même.
19:05 Et donc effectivement le manque d'unité entre les représentants des cultes en France
19:11 est un miroir en tout cas du manque d'unité politique.
19:15 Et c'est un miroir de la France qui est en fait un miroir de la France politique.
19:19 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:22 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:25 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:28 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:31 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:34 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:37 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:40 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:43 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:46 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:49 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
19:52 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
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20:04 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:07 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:10 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:13 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:16 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:19 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:22 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:25 Et c'est un miroir de la France politique qui est en fait un miroir de la France politique.
20:28 Évidemment que le racisme en général, quel qu'il soit, qui que ce soit, qui soit visé,
20:32 un musulman, un juif ou n'importe quel autre de nos compatriotes ou étrangers vivant en France
20:36 est répréhensible et qu'un acte raciste est un acte de trop, qu'il convient de le combattre.
20:41 Force est de constater que dans le contexte actuel, il y a une spécificité
20:44 qui concerne directement les Français juifs, nos compatriotes juifs,
20:48 dans la flambée des actes antisémites, depuis le 7 octobre en particulier.
20:53 Je rappelais les chiffres dévoilés par le Ministère de l'Intérieur
20:55 parce que les représentants des cultures ont demandé de le dévoiler.
20:57 Alors ça c'est sur l'ensemble de l'année, 1762 faits antisémites, 131 faits anti-musulmans.
21:02 C'est une concurrence victimaire qui est désolante bien sûr,
21:05 mais on en est réduit à ça par l'attitude d'un certain nombre effectivement
21:08 de gens qui peuvent nier la spécificité de la flambée de l'antisémitisme.
21:12 Il faut rappeler que la communauté juive en France représente moins de 1%,
21:16 moins de 1% de la population. Il y a environ 600 000 juifs en France,
21:20 environ selon l'INSEE 6 millions de musulmans.
21:23 Donc on voit bien qu'effectivement, tout le monde peut être victime de racisme,
21:26 il faut combattre tous les racismes, mais en l'occurrence,
21:28 nos compatriotes français juifs sont beaucoup plus visés que les autres.
21:34 Merci beaucoup. Merci à tous les trois, Valérie Acau,
21:36 chef adjointe du service politique du Parisien Aujourd'hui en France.
21:39 On jette d'ailleurs un coup d'œil à la Une du jour et cette alerte sur les casinos illégaux.
21:44 C'est le dossier du Parisien Aujourd'hui en France.
21:47 Paul Lobaché, journaliste au service politique du Figaro,
21:49 vous vous titrez sur la rencontre Biden-Xi Jinping qui a lieu aujourd'hui à San Francisco
21:54 pour apaiser les tensions entre les États-Unis, tenter d'apaiser, on va dire,
21:57 entre les États-Unis et la Chine. C'est à lire ce matin. Et merci beaucoup, Renaud.
22:02 Merci à vous, Salia. On se retrouve demain.
22:06 Et puis les informés, eux, reviennent ce soir avec Jean-François Aikili,
22:09 et bien on gère bon à 20h.