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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur InvestirTV, dans notre émission Bourse où les gérants/gérantes viennent nous partager régulièrement leurs convictions.
00:16 Aujourd'hui, c'est Clémence de Rothiakob, gérante small et mid-cap chez Richelieu Gestion, que nous accueillons à nouveau. Clémence, bonjour.
00:26 Bonjour Stéphane.
00:26 Alors vous étiez venu il y a quelques temps nous parler de Visiofan, Seco et Sixté. Aujourd'hui, vous allez nous présenter trois autres valeurs.
00:34 Peut-être deux mots quand même pour rappeler ce qu'est Richelieu Gestion.
00:37 Bien sûr, bien sûr. Richelieu Gestion est la filiale asset management du groupe Compagnie Financière Richelieu, aux côtés de deux banques privées en France et à Monaco.
00:45 Notre expertise englobe de la gestion sous mandat, qui développe des solutions sur mesure.
00:51 L'ADN de Richelieu, c'est vraiment de proposer de la flexibilité et nos convictions à nos clients et de la gestion collective, au sein de laquelle je gère un fonds depuis sa création,
01:00 qui s'appelle Richelieu Family, qui fêtera ses 10 ans l'année prochaine, en février 2024. C'est un fonds qui est exposé aux actions européennes avec un biais small et mid-cap
01:10 et qui privilégie les entreprises à actionnariat familial.
01:13 Très bien. Alors, première valeur que vous avez choisi de nous présenter. Donc, c'est une valeur, je ne sais pas, c'est des Belges.
01:20 Ça fait à peu près 3,4 milliards de capitalisation. Ça travaille dans les semi-conducteurs. Ça s'appelle Melexis.
01:26 Exactement. Melexis, c'est exactement ce que je venais de dire. Une entreprise belge. C'est un acteur incontournable des semi-conducteurs pour l'automobile.
01:33 Le secteur automobile représente 90 % de son chiffre d'affaires. Pour vous donner un ordre d'idées, il y a 1,9 milliard de circuits intégrés Melexis qui ont été vendus dans le monde
01:42 en 2022. Donc, ce sont des capteurs de température, des capteurs pour surveiller la pression des pneus, etc.
01:48 Pour le monde de l'automobile.
01:49 Exactement, pour l'automobile.
01:51 Ça marche aussi avec les voitures électriques ?
01:53 Bien sûr. Et c'est ça, en fait. Vous allez voir, c'est ça vraiment le catalyseur pour nous, l'investment de caisse intéressant de Melexis.
02:00 Ce qui est intéressant, c'est qu'il dispose de relations très privilégiées avec une fonderie qui s'appelle XFAB, qui a les mêmes actionnaires qu'eux.
02:06 Melexis est encore détenu en majorité, enfin à un tiers par ses fondateurs. XFAB a les mêmes actionnaires et donc ils ont sécurisé une partie de leur production avec eux.
02:17 Et ce qui est intéressant, ça veut dire que Melexis a un modèle économique qu'on appelle « asset light ».
02:21 Ça fait qu'il a des marges opérationnelles qui sont élevées et surtout que ça lui permet d'avoir une majorité de coûts variables qui permet de lisser la cyclicité
02:30 qu'on peut trouver dans ce genre de secteur. Et une des caractéristiques de ce marché des semi-conducteurs à destination de l'automobile,
02:37 c'est que vous avez un déséquilibre qui persiste entre l'offre et la demande. Il y a une telle croissance du contenu de semi-conducteurs dans l'automobile
02:44 qu'elle surpasse en fait la production. Exactement, les croissances de la production.
02:50 D'accord. Donc, ça, c'est pour les fondamentaux. Pour le potentiel, pour quelle raison vous y croyez, indépendamment de ce décalage ?
02:58 C'est ce que vous disiez tout à l'heure. C'est un des grands gagnants de l'évolution du marché automobile.
03:02 Le nombre de semi-conducteurs dans les voitures devrait doubler à moyen terme pour plusieurs raisons.
03:08 Déjà, il y a une prémurisation de l'offre. Il y a une complexification des voitures, notamment aussi avec l'émergence de la conduite assistée
03:16 qui a besoin de beaucoup de contenus semi-conducteurs, circuits intégrés. Et, de ce dont on parlait tout à l'heure, l'électrification des voitures, c'est bien simple.
03:26 On passe du simple au double en ce qui concerne le contenu, le prix-valeur des semi-conducteurs.
03:30 Pour une voiture à moteur thermique, on a un contenu semi-conducteur qui est de l'ordre de 450-490 dollars par voiture.
03:37 Et vous êtes à 950 dollars par voiture, contenu pour une voiture électrique ou hybride de semi-conducteur.
03:43 Donc, vous voyez que pour Melexis, il y a vraiment une marque très forte, des forts trois de marché.
03:47 Et en termes de concurrence, on peut changer ? Il y a de la concurrence, évidemment. Mais il y a de la place pour tout le monde.
03:52 Il y a Infineon, notamment, et un concurrent allemand qui est exposé à ce marché-là.
03:56 Mais ce que nous aimons chez Melexis, c'est que c'est quasiment un pur player.
03:59 90% exposés à ce marché-là automobile, quand STM ou Infineon vont être exposés aussi beaucoup plus à l'industriel,
04:08 parfois à du consumer, un marché qui est plus difficile pour les semi-conducteurs cette année.
04:13 Donc, ce qui nous intéresse, c'est d'avoir cette niche de marché sur lequel Melexis a une excellente opérationnelle très forte.
04:18 Et puis, ne serait-ce que sur la tendance, vous disiez, il y a une sous-production par rapport à la demande automatiquement.
04:21 Oui, exactement. Et ça permet de lisser les pressions sur les prix qu'on a pu avoir dans le passé sur les semi-conducteurs cette année.
04:29 Maintenant, il y a beaucoup moins ce problème-là, puisqu'il y a un problème de tension de l'offre.
04:33 D'accord. Ils sont en espèce de pricing power, eux aussi.
04:36 À peu près.
04:37 Au niveau de la valeur, j'ai vu que le titre avait sévèrement corrigé, mais il a remonté. On est cher, pas cher ?
04:44 Non. C'est un titre qui se paie moins cher que sa moyenne historique, sachant que les perspectives de croissance,
04:49 à notre sens, sont très intéressantes à court-moyen terme. Et en fait, elle a pâti du recul des valeurs de croissance.
05:01 Avec la hausse des taux, ça fait partie des titres qui ont été plus difficiles. Et puis tout le marché des semi-conducteurs a aussi été
05:10 beaucoup chahuté par les problèmes sino-américains, avec les problèmes de supply chain, etc.
05:16 Et c'est vrai qu'il y a eu des goulots d'étranglement dans ce secteur, qui a été davantage boudé par les investisseurs, pour ces deux raisons-là.
05:26 On va rester dans le monde de l'automobile, en allant dans la Mecque, à Modène, en Italie, chez Ferrari. Pourquoi Ferrari ?
05:34 C'est une entreprise mythique. C'est une grande capitalisation. On parle de 50 milliards d'euros de capitalisation.
05:39 Entreprise mythique. Piero Ferrari, le fils d'Enzo Ferrari, a encore 10% du capital, siège au board. La famille Agnelli-Elkann a 24%.
05:48 C'est une marque extrêmement forte. Un modèle économique, pour nous, c'est le seul modèle économique vraiment très, très luxe.
05:56 On peut le comparer à Hermès, en termes de valorisation. D'ailleurs, le marché compare souvent ces deux valorisations-là.
06:01 C'est un modèle économique qui mise déjà sur une rareté du produit. Le mantra de Ferrari, c'est de vendre une voiture de moins que la demande.
06:11 En fait, il y a trois ans de liste d'attente. Aujourd'hui, pour avoir la plupart des modèles, il y a un seul modèle qui est disponible à la vente.
06:20 La plupart des modèles, il y a une forte liste d'attente. Il y a un très fort pricing pour avoir, évidemment, une discipline des coûts très forte.
06:25 Et une valeur résiduelle du produit qui est exceptionnelle. Et c'est ça qui soutient également la marque du groupe.
06:33 D'accord. Comment ils gèrent l'électrification de l'automobile ?
06:37 Avec beaucoup d'agilité, à notre sens. Évidemment, le marché n'attend pas Ferrari, forcément, ici. Mais ça a été une des causes, notamment du départ de l'ancien CIO.
06:48 Il y a une nouvelle ère managériale chez Ferrari depuis 2021. C'est un titre qui était à un moment valorisé avec une décote à la fois par rapport à Hermès.
06:56 Toujours une prime par rapport aux équipements anti-automobiles. Mais évidemment, on a des marges qui sont à 38 %, en marge débita.
07:03 Donc, ils sont très fortes. C'est un passage qui va être fait de façon habile. On attend la sortie du 100% électrique en 2026.
07:13 C'est un modèle qui va être présenté au quatrième trimestre 2025. Et puis, il y a déjà des modèles hybrides rechargeables.
07:22 Quand on regarde le succès...
07:23 Les acheteurs de Ferrari, les aficionados basculent sur les Ferrari électriques ou hybrides ?
07:30 Les produits hybrides sont en liste d'attente. Il y a déjà deux ans de liste d'attente.
07:34 C'est les hybrides qui sont en liste d'attente.
07:36 C'est ça. On attend encore le modèle 100% électrique. De toute façon, il y a toute une nouvelle clientèle qui arrive chez Ferrari.
07:43 Vous regardez le carnet de commandes actuel qui court jusqu'en fin 2025. Il y a 40 % du carnet de commandes qui sont des nouveaux clients et qui ont moins de 40 ans.
07:54 Plutôt des Asiatiques ou Europe et Amérique ?
07:56 Justement, c'est un potentiel. Ils sont beaucoup moins présents que certains groupes automobiles en Asie et notamment en Chine.
08:02 C'est une nouvelle population qu'ils vont adresser, notamment avec le premier SUV, le Puro Sang, qui est aussi un très fort succès.
08:11 On n'attendait pas forcément Ferrari non plus sur ce type de modèle qui est moins sportif.
08:19 Mais finalement, c'est un très gros succès puisqu'il y a une énorme innovation dedans.
08:24 Le nouveau patron de Ferrari est un ancien de ST Microélectronique. Il y a vraiment l'accent émis sur cette innovation électronique embarquée.
08:37 Il y a toujours une excellence qui est très forte. Et là, Ferrari est vraiment à l'aube d'un cycle produit très porteur.
08:44 Il y a un mix produit qui va être très positif pour la marge. Il y a un nombre d'éditions limitées qui arrivent, notamment autour du modèle Daytona,
08:52 qui a un très bon pricing. Et c'est vrai que d'un point de vue boursier, en timing boursier, même si le titre a très bien performé depuis le début de l'année,
09:01 pour nous, on a vraiment un momentum qui va se poursuivre.
09:03 Oui, parce qu'en termes de lots, en préparant l'interview, Ferrari ne corrige jamais. Ça monte de manière incessante.
09:09 C'est ça. On les achète et on les garde, à notre sens. Dans notre fond, on garde notre position.
09:16 Pour nous, il y a un levier sur la marge qui existe encore. On n'a plus de décote par rapport à un Hermès, comme on pouvait avoir à l'époque.
09:24 Mais Hermès a plutôt des marges qui vont plafonner, quand Ferrari, à notre sens, a encore de la marge pour augmenter ses marges.
09:31 On pourrait être à 40 % de marge d'excédent de prix d'exploitation en 2025. On est au-dessus de 38 % fin 2023 attendu.
09:39 Pour nous, c'est intéressant. Il y a toujours une très forte personnalisation des modèles qui fait qu'ils ont un pricing qui est bien meilleur que les coupes que vendent.
09:49 C'est vraiment un produit luxe, comme vous le dites.
09:50 C'est ça. Il y a 13 500 voitures qui sont vendues par an. Il y a vraiment un volume qui est travaillé. La stratégie, c'est la valeur et pas le prix.
09:59 Et c'est presque le droit aussi de placement, puisqu'il n'y avait jamais de décote. Je crois que ça coûte plus cher quand on achète des véhicules d'occasion,
10:04 sans ne perdre quasiment pas d'alerte.
10:06 C'est exactement ce que j'avais en tête quand je parlais de la valeur résiduelle de la marque.
10:11 Mais à l'instar d'Hermès, un sac Hermès ou Kelly va valoir très cher en seconde main.
10:16 Presque plus cher en seconde main qu'en magasin.
10:18 Parce qu'ils sont introuvables en magasin à l'instant T.
10:20 Pour la troisième valeur, on reste toujours en Italie, mais on va sortir du cockpit et faire un peu de sport avec Technogym.
10:25 Technogym, plus petite société, société italienne toujours. C'est parmi les leaders mondiaux des équipements pour le fitness.
10:33 Elle est cotée sur le marché italien depuis 2016. Son fondateur a encore un tiers du capital.
10:40 Alors pour la petite histoire, il aime bien raconter quand on le rencontre en meeting qu'il a créé sa société à 22 ans dans son garage.
10:47 Il était designer industriel. Maintenant, c'est un chef, un entrepreneur aguerri.
10:51 La société capitalise 1,5 milliard d'euros sur la bourse de Milan.
10:55 Il y a un peu plus des ventes, un peu plus de la moitié des ventes qui sont générées sur le marché européen.
11:00 Et le deuxième marché, le marché asiatique et le marché américain et seulement 13% de la société.
11:05 Et ça fait partie des justement des croissances. Exactement de l'axe de croissance important de ce groupe là.
11:12 Deux tiers du chiffre d'affaires est généré via ce qu'on appelle le B2B, donc les salles de sport.
11:19 Il y a plus de 80 000 équipements, machines de fitness qui sont équipées par les hôtels, les universités, certaines cliniques, etc.
11:32 Il y a un tiers qui est en B2C. Donc là, j'ai des particuliers dans des résidences particulières.
11:38 Et c'est là où vraiment il y a un positionnement prix qui est très, très haut de gamme de Technogym.
11:42 Et le pricing est très, très fort dans cette partie là qu'ils veulent davantage développer.
11:47 À titre de comparaison, vous avez des prix qui sont de 15 à 20% plus chers que le moyenne gamme.
11:53 Donc on est vraiment dans du très haut de gamme. D'ailleurs, ils font des partenariats avec des grands groupes de luxe, avec Ferrari d'ailleurs, notamment, avec McLaren, avec Dior.
12:00 Ils sont partenaires des JO des Jeux olympiques de Paris l'année prochaine.
12:05 Donc il y a une marque qui est de plus en plus visible et qui est très haut de gamme, qui leur permet d'augmenter les prix.
12:10 Ils ont augmenté quatre fois les prix entre mi-2021 et mi-2022. Et ces augmentations de prix resteront.
12:16 C'est un équipement qui amène à se renouveler justement parce qu'il faut avoir un peu le dernier cris.
12:21 Il y a beaucoup d'innovation. Il y a des applications. Vous commandez mensuellement des abonnements.
12:26 Et le nouveau matériel est un petit peu en gardisée quelque part, si on n'a pas la dernière version du Technogym.
12:31 Il y a une innovation qui est très forte. C'est vraiment une boîte d'innovation très importante.
12:36 Et puis vous avez des systèmes derrière de services, en fait, de software, de services d'abonnement, de façon de fidéliser.
12:42 D'abord aussi une partie service qui est importante.
12:45 Sur Smartphone, on regarde les PR, etc.
12:47 C'est ça. Le gros de la force de vente, elle est interne chez eux.
12:49 Donc il y a vraiment derrière une force de vente qui connaît extrêmement bien le produit, qui va faire du sur-mesure.
12:54 Ils sont capables aussi de designer des machines en fonction de la demande.
12:59 Oui, j'en disais, une force commerciale qui est assez efficace.
13:02 Au niveau Valeo, Argilux avait aussi descendu, mais tout de suite corrigé. C'est cher, pas cher ?
13:07 C'est un titre qui a doublé depuis 2016, depuis son entrée en bourse.
13:11 Néanmoins, vous êtes encore assez loin des plus hauts de 2020.
13:14 Comme tous les titres de croissance, elle a plutôt souffert.
13:17 Même si à notre sens, elle n'est pas si cyclique que ça, parce qu'il y a un positionnement qui est premium.
13:21 Donc c'est quand même plus résilient.
13:24 Mais évidemment, pendant la pandémie, les salles de sport étaient enfermées.
13:28 Ils ont évidemment eu beaucoup moins de demandes.
13:30 Ce qui est intéressant pour nous, c'est que c'est à la fois un titre de croissance.
13:33 Ils sont censés doubler la croissance de leur marché.
13:35 Le marché du fitness, des équipements des fitness, on parle de 4% par an.
13:39 Technogym a des estimations, si vous regardez le consensus, qui sont au-delà de 8% par an, au moins pour les trois prochaines années.
13:47 Donc il arrive à surperformer son marché, parce qu'il a un positionnement qui est de niche.
13:51 On a parlé de la pénétration dans l'hôtellerie, qui est censée augmenter aussi dans le résidentiel.
13:56 Mais c'est également une valeur de rendement.
13:58 En fait, il y a un modèle économique qui est très fort.
14:02 L'année prochaine, on devrait avoir 6% de rendement du dividende.
14:06 Donc pour une valeur de croissance, c'est très appréciable.
14:08 C'est ça.
14:09 Et en fait, on aime beaucoup ce genre de modèle économique qui a des faibles besoins en fonds de roulement,
14:13 une très forte génération de trésorerie qui est tout de suite convertie en free cash flow.
14:18 Donc vous avez un bilan qui est très sain.
14:21 Il y a zéro dette et il y a du dividende qui est distribué, avec en plus un taux de distribution de dividende qui est assez faible, qui est de l'ordre de 75%.
14:27 Oui, il reste.
14:28 Il peut même le monter.
14:30 Donc pour nous, c'est un titre de croissance, mais plutôt défensive, qui a une small and mid cap intéressante à regarder,
14:39 puisque c'est un leader dans son marché.
14:41 Il y a un très bon pricing et c'est les meilleures marges de l'industrie.
14:46 Il y a des concurrents qui sont cotés aux États-Unis et ils ont les meilleures marges opérationnelles
14:50 parce qu'ils ont justement ce positionnement qui est premium.
14:52 Donc c'est vraiment un best in class dans cette industrie-là.
14:56 Très bien. Alors, on récapitule. Donc, Melexi, Ferrari et Technogym.
15:00 D'une manière plus générale, vous me disiez en rentaine que vous êtes de plus en plus positif sur votre segment, les small et les mid cap.
15:06 Alors, ça va faire plaisir à tous les présidents de cet équoté small et mid cap que nous recevons aujourd'hui, dont le cours souffle.
15:11 Pourquoi êtes-vous aussi positif ?
15:13 On espère voir la lumière au bout du tunnel, parce qu'on a quand même trois années de sous-performance des small cap.
15:19 Même depuis 2018, on peut dire qu'il y a une forte sous-performance.
15:23 Pour nous, c'est très corrélé à l'évolution des taux.
15:26 Les durcissements monétaires qu'on a connus ces dernières années, des hausses de taux assez importantes, ça a évidemment été pesé sur la classe d'actifs.
15:37 Là, pour nous, les taux sont en train d'atteindre un plateau.
15:41 On ne parle pas encore de baisse des taux, mais pour nous, on commence vraiment à avoir au moins la fin de visibilité.
15:47 Donc ça, c'est crucial pour que les small cap surperforment à notre sens.
15:50 Il faut vraiment qu'on ait un assouplissement monétaire.
15:54 Et puis il y a toujours un effet balancier. Au bout d'un moment, les acquis viennent se repositionner là où il y a du potentiel.
15:59 C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que tout le monde est sous-pondéré en small cap.
16:03 Comme il y a peu de liquidité à notre sens, il va y avoir un effet, une amplification, un effet qui va être important.
16:08 La valorisation est là. On a une décote des small cap par rapport aux grandes capitalisations.
16:13 En tout cas, depuis 10 ans, c'est quelque chose que nous n'avions pas vu. Historiquement, les small cap se payaient avec une prime en moyenne historique de 20%.
16:21 Donc là, vous avez une décote. Et cette décote n'est pas justifiée par un manque de croissance,
16:25 puisque vous avez davantage de croissance des bénéfices par action attendus l'année prochaine des small contre les larges.
16:30 Vous avez une croissance à deux chiffres attendus. Alors ça va être vu en hausse ou en baisse en fonction des publications.
16:36 Mais vraiment, pour nous, à part cet environnement de taux, rien ne justifie d'avoir... Et d'ailleurs, on le voit, la rotation sectorielle a commencé un petit peu à commencer.
16:46 Vous regardez les journées où vous avez des taux qui baissent. On a une surperformance des small cap qui revient.
16:52 Alors que l'année dernière, dans des marchés, des journées fortement haussières, la liquidité allait vraiment sur les large cap, allait sur LVMH,
17:00 sur vraiment des titres de grande capitalisation indicielle. Alors que là, on commence à sentir un regain d'intérêt sur cette classe d'actifs
17:09 qui a énormément de potentiel, qui, pour moi, est très peu endettée. En tout cas, nous, dans notre portefeuille, on a 40% de titres en portefeuille
17:20 qui n'ont quasiment pas de dettes, qui sont trésorerie d'aides positives. Et ce ne sont pas des titres qui sont difficiles à trouver, en fait.
17:27 C'est vraiment... Pour nous, il y a vraiment un vrai vivier d'entreprises qui sont extrêmement bien gérées, qui ont des marges qui sont solides
17:33 parce que très souvent, elles sont sur des niches de marché. Donc elles ont pu arriver à bien gérer cette phase d'inflation qu'on a connue ces dernières années.
17:41 Donc pour nous, beaucoup d'éléments sont au vert. Et le juge de paix, ce sera les taux, les taux longs.
17:49 – Clémence, merci. J'espère à bientôt sur InstaTV pour venir nous partager comme on l'a fait aujourd'hui votre expérience et vos convictions.
17:56 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV dans un nouvel épisode de notre émission Bourse.
18:05 [Musique]
18:14 [Silence]