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00:00Bonjour, bienvenue sur l'adressin TV de notre émission Bourses où les gérants experts des marchés viennent nous partager leur conviction,
00:18mettre la lumière sur les valeurs qu'ils ont repérimées. Ce n'est pas de la recommandation d'achat, je le précise bien.
00:23Aujourd'hui, c'est Céline Bourban, equity sales chez Ports & Parcs qui nous a rejoints. Céline, bonjour.
00:30Alors, des mots sur Ports & Parcs pour ceux qui ne connaîtraient pas ou qui connaîtraient peu.
00:34Oui, effectivement. Ports & Parcs, c'est une société d'investissement qui a été créée il y a à peu près de 40 ans de cela.
00:39Nous sommes spécialistes de l'univers small mid-cap français. Nous avons une équipe d'analyse qui couvre à peu près 130 valeurs de l'univers small mid-cap français.
00:47Et nous adressons une clientèle, donc la clientèle privée pour la gestion de compte, clientèle institutionnelle européenne et également les émetteurs
00:54pour lesquels nous accompagnons sur leur parcours boursier pour opérations de primaire, reclassement, etc.
00:59Créanant, toujours baise à Nantes, même si aujourd'hui, vous avez évolué sur un spectre beaucoup plus large parce que vous avez rejoint le groupe BNP il y a quelques temps.
01:05Exactement, c'est bien ça. Voilà, avec des bureaux Nantes, Lyon, Marseille et Paris.
01:09D'accord. Alors, il y a, comment dirais-je, chaque mois, je crois, vous publiez le High-Five. Donc, c'est quoi le High-Five et comment vous le composez ?
01:17Alors, la liste High-Five est composée par notre équipe d'analyste. Donc, tous les mois, on renouvelle cette liste.
01:22Ce sont des actions sur lesquelles on a la plus forte conviction pour le mois à venir. Donc là, effectivement, on a cette liste qui se produit tous les mois.
01:29Mais on a également une liste conviction qui est renouvelée, elle, tous les 6 mois. Voilà. Et donc là, pour cette rencontre aujourd'hui, j'ai choisi une valeur de cette liste High-Five
01:38du mois de septembre. D'accord. Une seule parce que le mois est déjà bien avancé. Et cette société va publier, du coup, à la fin du mois. Et deux autres valeurs pour lesquelles
01:45on a des bonnes convictions et puis que je souhaite tout simplement présenter. Parfait. Et bien, commençons sur cette première valeur. C'est Ouaga Energy.
01:51Oui, tout à fait. Ouaga Energy, c'est une très belle société que nous avons accompagnée en bourse en 2021. Ils avaient fait une très belle IPO et depuis,
01:58ils tiennent vraiment leurs promesses. Ouaga Energy, juste pour résumer, c'est une société qui a développé une technologie assez impressionnante qui permet de récupérer
02:06le biogaz des déchetteries pour le transformer en biométhane et l'injecter directement dans nos réseaux. Donc ça, c'est une tâche qui peut paraître aisée comme ça,
02:13mais ça a demandé beaucoup, beaucoup de recherches parce que le biogaz qui est dégagé des déchetteries est très spécifique et selon le degré d'oxygène
02:20qu'il y a dans ce biogaz, la démarche est plus ou moins difficile. Et donc Ouaga Energy a une technologie qui est clairement supérieure à ses concurrents
02:27et puis avance très, très rapidement. Donc là, ils ont publié... En fait, ils avaient... Ils vont publier, pardon, à la fin septembre. Donc c'est le 30 septembre,
02:36il me semble, ils vont publier leur premier semestre et qui s'annonce a priori très, très bon. On attend en fait une croissance du chiffre d'affaires assez importante.
02:44Mais au-delà de ça, il y a également en fait une pénétration sur le marché américain qui est assez spectaculaire. Donc depuis le 2e semestre 2023,
02:52ils ont déjà signé 8 contrats aux États-Unis, ce qui est quand même assez impressionnant parce que c'est le marché américain qui atteste déjà de la supériorité technologique
03:01de Ouaga Energy complètement. Et donc 8 contrats qui ont déjà été signés. On en attend déjà encore beaucoup d'autres à venir sur le 2e semestre.
03:09Donc c'est très prometteur. Ils ont des demandes en fait qui vont venir également très solides d'Amérique latine, d'un peu partout dans le monde.
03:17— D'accord. — Et au-delà de ça, en fait, ils ont... Et alors au niveau financier, en fait, ils sont assez solides financièrement. Rien qu'en 2024,
03:24ils ont levé 152 millions d'euros, dont 100 millions de crédits syndiqués. Donc très clairement, là, le risque d'augmentation de capital à court terme peut être écarté.
03:33Et puis on a surtout en fait également des opérations de farm down. Donc ils vont probablement en fait sur des projets inviter des minoritaires,
03:41ce qui va permettre en fait de dégager un financement en fait assez intéressant pour Ouaga Energy, qui devrait en fait suivre...
03:48— Et tous ces atouts, on va dire, ne sont pas déjà dans les cours ? — Ah non, absolument pas. Non, non, non. Là, vraiment, la société est sous-cotée par rapport à son potentiel.
03:56Et d'autant que là, en fait, le Libida est encore très légèrement négatif. Mais ils vont arriver en fait au seuil de rentabilité dès 2025.
04:03— Mais parce que les commandes dont vous parliez, les signatures, n'ont pas encore fait effet dans les commandes, bien sûr.
04:06— Ah non, non, non. Bien sûr. Il y a une seule unité en fait aux États-Unis qui a été mise en route. C'était en mars 2024. Mais là, les autres vont suivre.
04:12Et on a de nombreux autres contrats qui sont à attendre en fait pour les États-Unis au 2e semestre.
04:18— Mais c'est de l'ingénierie. Ils n'opèrent pas... Ils n'ont pas d'unité de production. Ils accompagnent...
04:22— Ils ont des unités de production, effectivement. Et ils sont sécurisés avec des contrats de vente à long terme.
04:26— D'accord. OK. Alors deuxième valeur, idées logistiques. — Oui. Alors idées logistiques, alors certains pourront estimer qu'elle est effectivement
04:33très très bien valorisée. Mais c'est une valeur qu'on apprécie et que moi, tout particulièrement, j'apprécie beaucoup.
04:38Donc elle s'inscrit beaucoup dans la tendance actuelle d'externalisation de la logistique. Donc ils s'occupent de tout ce qui est entreposage,
04:44préparation de colis, transport, etc. — Avec des robots, parce qu'il y a aussi pas mal de robots.
04:48— Exactement. Et donc en fait, beaucoup de sociétés aujourd'hui externalisent leur logistique. Ils travaillent notamment avec des grands noms
04:55comme Carrefour ou Amazon. Et donc ils ont... Alors le 1er semestre a été assez fou. Ils ont présenté des résultats qui étaient très très forts.
05:05C'était au mois d'août qu'ils ont présenté leur 1er semestre. Et des résultats qui démontrent véritablement en fait une véritable dynamique
05:12sur le marché européen. Les résultats sont tirés par l'international. Donc ils ont effectivement signé des contrats très très importants.
05:20Donc ID Logistics, si vous voulez, c'est qu'il s'est beaucoup développé à l'international. Il y a 10 ans, la France représentait 2 tiers du chiffre d'affaires.
05:27Aujourd'hui, la France n'en représente que 30%. L'Europe hors la France, c'est 50%. Et les États-Unis, marchés sur lesquels ils sont entrés en 2019, c'est 15%.
05:36Et là, en fait, ça devrait aller... — Et vous disiez que c'est bien valorisé ? Ça veut dire qu'il y a encore de l'upside ?
05:41— Alors c'est bien valorisé dans le sens où là, on pourrait estimer qu'elle est à son prix. Bon, il y a eu une petite décote, parce qu'il y a justement
05:47eu une augmentation de capital. Donc le potentiel de hausse est bien moins important que par exemple pour Ouaga Energy. Mais il reste quand même intéressant
05:53sur le long terme, parce que c'est une société qui montre une courbe de croissance très très importante. Pour vous dire, depuis sa création,
05:59tous les 5 ans, ils ont doublé de taille. Et là, effectivement, ça continue. Sur le marché américain, ils ont énormément d'opportunités.
06:06Alors c'est vrai qu'au niveau de la génération de cash flow, ils sont obligés de beaucoup investir actuellement pour le marché américain.
06:11Il y avait une certaine pression sur la génération de cash flow. Mais là, la société a réalisé très récemment une augmentation de capital, environ 132 millions,
06:18ce qui va apporter en fait beaucoup d'air à la société dans le sens où ça va apporter de la flexibilité. Ils ont désormais un ratio dette nette sur EBITDA
06:26qui a atteint 0,8 fois contre 1,5 fois auparavant. Donc clairement, de la flexibilité pour financer ces investissements et puis des opportunités
06:36potentiellement d'acquisition externe, sachant qu'ils ont acquis, je crois, 7 sociétés depuis leur création.
06:43— D'accord. 130 millions en equity. Comment est réparti le capital, alors, du coup, après cette augmentation ?
06:47— Comment ? — 130 millions en equity, en augmentation de capital. — Oui, en equity. Oui, tout à fait.
06:51— Et comment est réparti le capital ? Qui est le capital, c'est ça ? Alors là, écoutez, il faudrait voir. Il y en a une liste, effectivement.
06:59— C'est plutôt les fondateurs, des fonds, du flottant ? — Ah bah il y a du flottant, oui, effectivement. Alors j'ai plus le chiffre en tête.
07:06Mais effectivement, on en, bien sûr, regardera ça. Oui, tout à fait. — Très bien. Troisième et dernière valeur, séché environnement.
07:12— Alors oui. Donc séché environnement, donc une valeur qui, elle, pour le coup, est sous-cotée actuellement. Mais certes, effectivement,
07:19leurs résultats n'ont pas été flamboyants, on va dire, pour le premier semestre. Le séché environnement, donc c'est un acteur de la gestion des déchets,
07:27des déchets dangereux, des déchets, en fait, tout simplement, et de l'économie circulaire. Donc là, c'est une entreprise familiale
07:34qui a été fondée, je crois, en 85. Ça date un petit peu. Ils sont très présents international. Là, ils ont été impactés au premier semestre
07:42par la baisse des prix de l'énergie, parce qu'une partie des déchets, en fait, est brûlée pour produire de l'énergie. Il y a eu une baisse de 30% du coût de l'énergie,
07:51des prix de l'énergie, et puis également, en fait, une moindre performance, une moindre dynamique sur les contrats d'urgence environnementale,
07:57tout ce qui est les contrats de dépollution. Donc ça, c'était le premier semestre. On va essayer de tourner la page assez rapidement,
08:02parce que le deuxième semestre s'annonce quand même beaucoup plus prometteur. Disons qu'on va attendre, en fait, une reprise progressive,
08:08surtout que Seychelles a acquis... Il a fait l'acquisition, en fait, d'une société qui s'appelle Eco à Singapour. Donc c'est un gros acteur, en fait,
08:16de la gestion des déchets également en Asie du Sud-Est. Ils ont un outil industriel qui est très performant, une base de clients très solide, des grands comptes.
08:25Et puis surtout, cerise sur le gâteau, en fait, Eco est une société qui est très, très profitable. Donc à titre d'exemple, leur marge EBITDA est d'environ 43%
08:33contre 21% pour Seychelles. Donc autant dire que l'intégration d'Eco, en fait, va apporter une nouvelle dynamique, d'autant que Seychelles est présente à l'international,
08:42mais n'a pas nécessairement, en fait, une position très forte en Asie du Sud-Est. Donc là, en fait, l'intégration d'Eco va apporter cette nouvelle dynamique.
08:51Et puis effectivement, en fait, une rentabilité qui peut être assez attractive. Donc là, ils ont relevé la guidance. Et ils attendent, en fait,
09:00un EBITDA de 245 millions contre 230 millions auparavant. Donc certes, un tiré par l'intégration d'Eco, mais également, en fait, par une meilleure dynamique,
09:08en fait, des contrats de dépollution, en fait, qui pourraient, en fait, retrouver une dynamique au deuxième semestre. Alors bien évidemment, en fait,
09:16ça va pas revenir comme ça très rapidement. Mais simplement, c'est que là, la tendance est très, très bonne. C'est un acteur qu'on apprécie, en fait, sur le long terme
09:23pour une perspective qui s'inscrit, en fait, dans la transition aujourd'hui et surtout de l'économie circulaire.
09:29— Ils vont continuer cette politique de croissance ou bien ils vont digérer... — De croissance externe. Alors déjà, il va falloir le digérer, mais je crois que le groupe, tout à fait, va...
09:35— Ils paient comment en papier, en cash ? — Alors là, ils ont payé en cash. — En cash, d'accord. Donc du coup, ils sont comment au niveau trésorerie ?
09:44— Alors la trésorerie était un petit peu tendue, en fait, à ce niveau-là. Mais là, en fait, ça va commencer, en fait, à s'améliorer au fur et à mesure.
09:50Surtout grâce à la génération de cash avec le groupe Eco. — D'accord. Et donc ils financent avec de la dette. Il n'y a pas de DACA de fonctions unitaires ?
09:56— Pour l'instant, pas DACA. — Pas pour l'instant. — Non, non. — OK. Très bien. Pour terminer, pour conclure, donc de manière plus générale,
10:03quel est votre sentiment de marché pour la fin de l'année ? — Alors le sentiment de marché... Alors disons que déjà, en fait, le secteur small-mid-cap
10:09est en général très impacté. Enfin là, on l'a vu. Au mois de mai, on avait atteint un pic du CAC 40. Ça a été malmené suite à un contexte géopolitique,
10:17un contexte politique en France également très compliqué. On reste toujours très positifs, nous, sur le secteur small-mid-cap, bien que ce soit difficile
10:24pour ce secteur. Il y a notamment la baisse des taux qui pourrait aider en fait le secteur. On a également la réforme du plan PEA-PME qui pourrait potentiellement
10:34aider dans le sens où maintenant, désormais, ils ont beaucoup simplifié. Le PEA-PME peut maintenant accueillir des sociétés qui ont une market cap
10:40jusqu'à 2 milliards contre 1 milliard auparavant. Ça devrait apporter en fait de l'aide. Mais simplement, c'est qu'il y a des très belles pépites, en fait,
10:48qu'il faut trouver. Ports-en-Pas est là. En fait, on est là pour dénicher justement les très belles sociétés qui fonctionnent, qui sont sous-valorisées.
10:55— Oui, c'est ce que j'allais dire. Alors on reçoit pas mal de présidents de sociétés donc small-cap et mid-cap. Et on voit qu'aujourd'hui, il y a des OPA,
11:00parce que c'est tellement sous-valorisé que ça devient presque... — Et en fait, c'est ce qui se passe. C'est-à-dire qu'on a malheureusement en fait un assèchement
11:05également de la cote. C'est-à-dire que là, il y a des très belles sociétés qui... Alors il y a eu Clasquin quelques mois, qui était donc une de nos favorites,
11:12qu'on avait mis dans la high-five, la disconviction. Esquerre, bon voilà, très récemment. SQLI, enfin bon voilà, ça n'en finit pas.
11:19Donc effectivement, moi, je crois qu'il y a des sociétés sur lesquelles on peut miser pour des performances boussières ou alors pourquoi pas
11:26des sorties de cote avec une belle prime à la sortie. — Céline, merci. J'espère que vous regarderez régulièrement. Donc nous parler un peu de votre Alpha.
11:33— Avec plaisir. — C'était vraiment très intéressant. Véritablement. Merci. — Merci beaucoup.
11:36— Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous rendez vous très vite sur Investisseur TV avec un autre expert des marchés boursiers.