Les Vraies Voix responsables avec Sébastien Musset, fondateur du parc Les Terres de Nataé, Pascal Le Liboux, vice-président en charge de l'économie et de l'emploi à Lorient Agglomération, Valy Gourdon, Responsable communication et Assistante Conservation du parc les Terres de Nataé et Raphaël Lambert, Responsable pédagogie et conservation du Parc les Terres de Nataé.
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00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:05 Bienvenue dans les vraies voies responsables, on est ravis de vous retrouver et on va revenir sur un ancien zoo devenu aujourd'hui les terres de Natae,
00:14 300 animaux sauvages sauvés de deux liquidations judiciaires, le parc animalier de préservation des espèces le plus menacé,
00:22 grâce à un passionné d'animaux, il sera avec nous dans quelques instants Sébastien Musset, ancien directeur d'Arkea qui a fait preuve de passion et d'énergie pour surmonter les défis colossaux.
00:32 Et outre Sébastien Musset, le fondateur du parc les terres de Natae, nous aurons Valie Gourdon, responsable communication,
00:38 Raphaël Lambert, responsable pédagogie et conservation et Pascal Lelibou, vice-président en charge de l'économie et de l'emploi à l'Orient agglomération puisque Porskov, c'est pas très loin de l'Orient.
00:49 On vous souhaite les bienvenus, en tout cas c'est les vraies voix responsables.
00:52 Les vraies voix Sud Radio
00:55 Il est avec nous Sébastien Musset, fondateur du parc les terres de Natae. Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:02 Cette jolie histoire finalement était, vous allez nous raconter, le zoo de Ponskorf, qui était avant vous, a subi deux liquidations judiciaires
01:14 et vous, vous avez débarqué dans cette affaire en disant "finalement, je suis passionnée d'animaux et je vais remettre tout ça en place".
01:22 Oui, c'est exactement ça, c'est un très bon résumé, c'est passer la quarantaine, envie de donner du sens.
01:27 J'ai eu la chance de diriger des entreprises dans le monde du digital, la banque, l'assurance.
01:31 Donc envie de donner du sens, un peu un ras-le-bol aussi des grands groupes de relations de pouvoir, de l'argent, tout ça, et donc l'envie de se lancer dans quelque chose qui fait sens.
01:39 Et comment, quand on a dirigé comme vous des grandes boîtes dans la finance, le numérique, etc.,
01:44 on va, non plus dans les conseils d'administration, mais avec un panda roux et d'autres types d'animaux,
01:49 comment est-ce qu'on opère ce changement qu'on a trouvé absolument génial avec Cécile ?
01:54 D'abord, merci beaucoup de me recevoir et à travers moi, toutes les équipes qui ont remonté ce parc-là.
01:59 Clairement, il y a un mélange de plusieurs choses, il y a la passion animalière, vous l'avez dit, forcément, il faut avoir ça dans le cœur, ça c'est très fort.
02:06 Il y a une rupture, le Covid, avec un Covid qui n'a pas été facile, que j'ai eu la chance de récupérer et qui m'a un peu mis par terre.
02:13 Donc là, on réfléchit un peu, il y a le temps qui passe aussi, comme je disais, on passe 40 ans,
02:17 on commence à vouloir faire quelque chose qui est peut-être un peu plus impactant, d'être un peu plus responsable,
02:21 pour reprendre le titre de l'émission, enfin une partie de l'émission.
02:24 Et puis l'envie de ressusciter un site qui a quand même été un joyau de la Bretagne, qui a peut-être un peu perdu.
02:30 Il y a un soigneur qui était là depuis 25 ans, qui a eu une très bonne expression, quand je suis arrivé, il m'a dit
02:34 "Il y a un diamant dans un tas de fumiers, il faut juste retrouver le diamant".
02:37 Et c'est un bon résumé du challenge dans lequel on s'est lancé il y a maintenant un peu plus de deux ans et demi.
02:41 Alors pour ceux qui ne connaîtraient pas en tout cas les terres de Nataé, on parlait d'un zoo avant,
02:46 qui devient aujourd'hui un parc animalier, donc on n'est pas du tout dans la même chose.
02:50 Qu'est-ce que vous avez finalement récupéré ? C'était quoi à la base ?
02:54 Est-ce que les animaux étaient bien traités ? Comment ça se passait ?
02:57 Et quel est le twist finalement de cette affaire ?
03:01 C'est d'abord un établissement qui a près de 50 ans, qui a 50 ans cette année d'ailleurs,
03:05 il a été liquidé donc il n'existe plus, mais ça a été créé en 1973.
03:08 Qui est situé en Bretagne ?
03:09 Qui est situé en Bretagne, exactement, à côté de Lorient, dans le Morbihan,
03:13 qui a été un joyau de la Bretagne. Le fondateur de l'époque, qui est un ancien homme du cirque,
03:18 et quelqu'un qui allait beaucoup dans les écoles.
03:20 Donc aujourd'hui on a beaucoup de personnes qui viennent, qui étaient des enfants ou des petits-enfants de l'époque,
03:24 qui sont devenus parents ou grands-parents, et qui viennent redécouvrir ce site-là.
03:27 C'était un zoo assez traditionnel, orienté plutôt spectacle, félin, avec un homme du cirque,
03:31 qui forcément véhiculait cette passion-là dans cet établissement.
03:35 Moi ce que j'ai voulu en faire, c'est quelque chose qui se centre sur la préservation d'espèces menacées,
03:39 avec des engagements assez forts.
03:41 Pas de reproduction par exemple d'espèces qui ne soient pas souhaitées par les autorités internationales
03:45 dans des logiques de préservation ou de réintroduction.
03:47 Pas d'hébergement d'espèces qui ne fassent pas sens,
03:50 c'est-à-dire que des espèces qui ne sont pas menacées par exemple,
03:52 on peut penser qu'elles sont bien dans le milieu naturel,
03:54 donc il n'y a pas vraiment besoin d'utiliser la captivité.
03:57 Oui, parce qu'avec vous on est un peu dans le sauvetage quand même.
03:59 Oui, alors effectivement on n'est pas tout à fait dans cette logique de refuge,
04:02 au sens de récupérer un animal pour le sauver, encore que,
04:05 pour en reparler on a une cause autour notamment des macaques de laboratoire qui me tient très à cœur,
04:09 mais il y a quand même ce fondamental de dire qu'il y a des espèces qui disparaissent,
04:12 la captivité peut être une utilité, c'est reconnu par notamment l'Union internationale pour la conservation de la nature,
04:17 et se dire finalement qu'à travers la captivité et l'émerveillement des gens,
04:20 plus ça va, plus les gens ont quand même du mal à voyager,
04:22 il y a aussi des enjeux carbone, des enjeux écologiques autour de tout ça.
04:25 On l'effet s'émerveiller, mais ça sert à quelque chose,
04:27 d'ailleurs on le dit dès l'entrée du parc, le prix de votre billet, voilà à quoi il sert.
04:30 Alors c'est important de rappeler le travail qui est fait,
04:33 puisqu'il n'y a pas que chez vous, il y a des espèces qui existent,
04:36 qui naissent en captivité, mais qu'on peut réintroduire,
04:41 et qui n'existent plus dans leur milieu naturel, c'est important de le dire ça aussi.
04:44 Oui, je pense que c'est hyper important, parce que derrière le vocable zoo,
04:47 on met aujourd'hui beaucoup beaucoup de réalités différentes,
04:49 depuis des établissements qui vont être très orientés spectacles,
04:51 entertainment, très divertissement, et puis d'autres qui ont vraiment une cause de conservation,
04:55 mais c'est tout à fait vrai, la première étape évidemment pour réintroduire des animaux,
04:58 c'est que les espaces naturels soient encore là,
05:00 malheureusement c'est de moins en moins le cas,
05:02 j'ai eu la chance de revenir du Congo-Brasaville,
05:04 en l'espace de 5 jours j'ai vu le trait de forêt qui reculait,
05:06 donc c'est vraiment une réalité,
05:08 mais une fois que ces espaces naturels, on en prend conscience,
05:10 et qu'on les préserve, et qu'on les sanctuarise,
05:13 et bien là les démarches de préservation et de réintroduction peuvent arriver,
05:16 il faut juste essayer de le faire avant que la génétique ait disparu,
05:19 et que l'espèce ait disparu, c'est l'enjeu dans lequel nous on veut s'engager.
05:22 - Est-ce que le but c'est de ré-ensauvager certains animaux ?
05:25 - Oui exactement, la première des étapes c'est d'abord de maintenir la génétique,
05:30 de s'assurer que l'espèce ne disparaisse pas,
05:32 on va prendre un exemple tout bête, Madagascar, le dodo,
05:34 un animal qui a disparu en espace de 60 ans à peu près,
05:38 - 60 ans ? - En à peine 60 ans l'espèce disparaît.
05:40 - Redisclamez-nous ce qu'est un dodo.
05:42 - Un dodo c'est une espèce d'oiseau avec un grand bec,
05:44 un animal qui fait une soixantaine de centimètres de haut à peu près,
05:47 - Ma taille quoi, c'est ça !
05:49 - C'est ça !
05:50 - Ah vous exagérez !
05:52 - Un peu, on se retrouve finalement avec des colonies qui descendent sur Madagascar,
05:56 des Hollandais, des Français, etc. qui vont le manger finalement,
05:59 parce qu'il faut se nourrir, mais sauf que, entre guillemets,
06:02 une forme de conquête de Madagascar fait que cet animal et cette espèce disparaissent.
06:05 Donc le premier des enjeux déjà c'est de reproduire des espèces aujourd'hui,
06:08 parce que ça peut encore arriver aujourd'hui, plus ça va, plus des espèces disparaissent,
06:12 et de faire en sorte que la génétique soit conservée.
06:14 Et là on est nous, tout seuls, on est rien,
06:16 il faut imaginer que c'est cet adage "seuls on va plus vite, mais ensemble on va plus loin".
06:21 Avec plusieurs parcs à travers le monde, on commence à créer ces programmes de conservation
06:24 qui s'appellent des EEP, programmes d'élevage, pour permettre de maintenir cette génétique,
06:28 et dès qu'une porte s'ouvre dans les pays d'origine, de pouvoir gérer ce ré-ensauvagement.
06:32 - Aujourd'hui dans ce parc animalier, vous avez d'abord combien d'espèces ?
06:36 Quel type d'animaux aujourd'hui ?
06:38 - Alors aujourd'hui il y a un peu plus de 100 espèces,
06:40 on est un peu plus de 50% aujourd'hui d'espèces qui sont qualifiées de danger ou danger critique d'extinction.
06:45 Il faut voir aussi qu'on revient d'une liquidation judiciaire,
06:47 donc il y avait des animaux, quand on est arrivé, on n'allait pas dire par exemple à un tigre blanc,
06:51 les gens ne le savent peut-être pas suffisamment,
06:53 mais le tigre blanc ce n'est pas une espèce qui existe, c'est de la reproduction qui a été faite par l'être humain.
06:56 - Ah oui, c'est pas le tigre, moi je croyais que c'était le tigre de Sibérie, le tigre blanc.
07:00 - Non, le tigre blanc en fait c'est l'être humain,
07:02 c'était la grande mode à l'époque dans un certain nombre d'établissements,
07:05 on va faire reproduire des tigres de plus en plus clairs pour arriver à un tigre blanc.
07:09 En réalité ce n'est pas une espèce, ce sont des animaux qui sont extrêmement fragiles,
07:13 qui développent souvent des tumeurs, qui meurent assez vite,
07:15 parce qu'on a joué avec de la consanguinité finalement.
07:18 Il s'avère que quand on arrive, il y a deux tigres blancs.
07:20 Je ne vais pas aller voir ces deux tigres qui s'appelaient Shankar et Maya en disant,
07:24 "désolé mais dans la nouvelle raison d'être du parc, il va falloir vous euthanasier,
07:26 parce que vous n'êtes plus vraiment à la mode".
07:28 Donc on a toujours ces animaux-là dont on prend le plus grand soin,
07:31 avec deux vétérinaires, avec 25 soigneurs sur site, avec des responsables pédagogiques, etc.
07:36 Mais notre enjeu n'est pas là.
07:37 Le tigre blanc ne fait pas partie de la raison d'être du parc.
07:40 Donc le jour où Maya disparaîtra, son enclos sera probablement utilisé,
07:44 justement comme vous le disiez, sur du tigre de Sumatra ou du tigre de Sibérie
07:48 pour participer à ses programmes de conservation.
07:50 On voulait aussi parler de cette tempête, la tempête Karan,
07:55 qui a quand même un peu dévasté la Bretagne, dont aussi le parc,
07:59 et l'incroyable solidarité de gens qui sont venus vous aider
08:05 à remettre finalement le parc en état.
08:08 Oui, il y a beaucoup d'émotion quand on parle de ça,
08:11 parce que deux ans et demi de bagarre pour remonter ce site-là,
08:14 et à nouveau je ne suis pas tout seul, il y a une équipe aujourd'hui de 45 salariés,
08:18 on travaille aussi avec un établissement adapté,
08:20 une dizaine de collègues autistes qui nous aident à préparer les rations,
08:23 et quand vous visitez le parc après une tempête qui a duré trois heures,
08:27 vous vous retrouvez avec une soixantaine d'arbres qui ont défoncé les chemins,
08:30 qui ont défoncé des enclos, et honnêtement, il faut être honnête,
08:34 passe par derrière la tête l'envie de tout arrêter.
08:37 Moi j'ai sacrifié beaucoup de choses, ma famille en particulier, beaucoup trop,
08:41 et les équipes, tout cet investissement, on se dit stop,
08:43 et là on arrive dans un bureau où il y a des soigneurs qui sont réunis,
08:46 des équipes techniques, et qui disent "bon, allez, on fait quoi, c'est quoi le plan ?"
08:49 Et de là tout s'enclenche, des bénévoles, on a fait un appel aux bénévolats,
08:52 on a eu plus de 300 personnes qui sont venues juste un dimanche pour nettoyer le parc,
08:55 ils sont arrivés avec des souffleurs, avec des râteaux, avec des bottes,
08:58 les gilets, et puis à l'attaque on y va, juste pour nettoyer,
09:01 une cagnotte en ligne pour nous aider, parce qu'on sait que les assurances
09:04 ne pourront pas tout prendre en charge malheureusement,
09:06 et l'ancien DG d'une boîte d'assurance sait un peu de quoi il parle sur ce sujet-là.
09:10 - Ça sent le vécu, oui. - Oui, ça sent le vécu,
09:12 même si on a un assureur qui est très partenaire et qui essaye de construire les choses intelligemment,
09:17 après il y a des règles, on respecte les contrats, on ne peut pas tout faire.
09:19 Donc oui, cet élan de générosité, moi il m'a énormément touché,
09:23 de ne pas lâcher ce jour-là, et de me dire qu'on n'a pas le droit finalement,
09:25 et puis on sent qu'il y a un collectif qui s'est fondé autour de cette raison d'être
09:28 dont on parlait tout à l'heure, de protection des espèces, d'enjeux,
09:31 qui quelque part dépassent ce parc, finalement dépassent cet ancien zoo.
09:34 - Pas de dégâts sur les animaux ? De blessures ?
09:37 - Non, aucun, on a eu la malchance d'avoir l'enclos des petits pandarous
09:41 qui a été éventré, donc on a deux pandarous qui se sont échappés,
09:44 un a été retrouvé très très vite, on l'a retrouvé dans la journée,
09:47 et la deuxième on a mis 48 heures, elle était à 600-700 mètres à vol d'oiseau,
09:50 et c'était un voisin qui appelait en disant, on n'avait pas dit que c'était un pandarou,
09:54 pour éviter certains comportements qui peuvent ne pas être adaptés.
09:57 - Je crois que j'ai trouvé un drôle d'animal.
09:59 - Et le monsieur m'a même dit, l'espèce que vous avez perdue, ce serait pas un pandarou ?
10:02 Ben si, pourquoi ? Il est dans mon noyer juste en face de chez moi.
10:05 - Ah oui, effectivement, ça doit être surprenant.
10:07 - Allez, Sébastien Mussev, vous restez avec nous, fondateur de ce parc,
10:09 les terres de Natae, et pendant la pub, je vous incite à aller voir sur leur site internet,
10:13 Valie Gourdon sera avec nous dans quelques instants, responsable communication,
10:16 et elle s'occupe de la conservation du parc des terres de Natae.
10:22 On a plein de questions forcément à lui poser.
10:24 Merci en tout cas d'être avec nous aujourd'hui.
10:26 On est avec vous d'ailleurs jusqu'à 20h parce qu'on a plein de choses à vous dire.
10:29 Allez, à tout de suite.
10:30 - 11-19h20, les vraies voix responsables.
10:33 - Les vraies voix responsables ce soir avec un parc animalier de préservation des espèces les plus menacées,
10:39 ça s'appelle les terres de Natae, c'est en Bretagne.
10:42 On vous incite forcément avec Philippe David à y aller et à regarder d'abord sur internet
10:48 ce travail incroyable de Sébastien Mussev qui faisait carrément autre chose il y a 2-3 ans
10:53 et qui finalement est devenu le patron de cette grande famille d'animaux et d'humains qui sont très engagés.
11:01 On va en parler. En tout cas, merci beaucoup Stéphane Mussev d'être avec nous.
11:05 Valie Gourdon est avec nous, responsable communication.
11:08 Bonsoir, merci d'être avec nous.
11:09 - Bonsoir.
11:10 - Bonjour.
11:11 - Vous faites partie de cette belle aventure forcément du parc les terres de Natae.
11:18 Quel est votre rôle aujourd'hui outre le fait d'être responsable de la communication ?
11:22 - Alors comme vous le disiez, je fais partie de la communication mais je fais aussi partie du service conservation.
11:28 C'est très large en parc, on est aussi très polyvalent,
11:32 donc si y a besoin d'aller donner un coup de main en billetterie ou au snack, on y est aussi.
11:36 Mais voilà, toute la partie communication, donc tout ce qui sort du parc en termes d'affichage, de print
11:42 et conservation pour travailler avec des associations pour la protection des espèces menacées.
11:47 - Sébastien Mussev, pardon Philippe, vous démarrez, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, vous démarrez de zéro,
11:54 vous n'étiez pas du tout aguerri à ne pas aimer les animaux, être passionné, c'est pas du tout votre métier.
12:01 Il a fallu que vous leviez de l'argent, parce que forcément pour reprendre un zoo,
12:05 double liquidation judiciaire avec des dettes j'imagine, avec des animaux qui ne sont pas vraiment traités,
12:11 ça passe par quoi ?
12:13 - Ça passe par une convergence d'anciennes vies en fait.
12:16 C'est-à-dire qu'en ayant été dirigeant dans différents secteurs, banques, assurances digitales, on croise des gens,
12:22 on croise des artistes aussi, on a la chance d'avoir Vianney qui est associé du parc et qui est parrain du parc.
12:27 Donc là ce sont des rencontres dans des vies passées, et puis à un moment donné on change de vie,
12:31 et on va revoir ces gens-là en disant "tiens je monte un truc".
12:34 Et puis en fait on sent une énergie folle de personnes qui disent "on va t'aider".
12:38 Alors il y en a un qui a fait fortune dans tel secteur, l'autre qui a eu un peu d'argent patrimonial,
12:42 peu importe, ils sont mobilisés autour du cœur du sujet et disent "on t'aide".
12:46 Et on a mis en place un capital de 5 millions d'euros plus 2 millions de dettes,
12:49 et puis grâce à ça on a pu lancer le projet.
12:51 - Est-ce que c'est difficile finalement de faire confiance à quelqu'un dont c'est pas le métier
12:54 qui décide de prendre ce chantier d'envergure ?
12:57 - C'est des fous en fait. C'est des fous, peut-être pas aussi fous que moi, mais c'est des fous.
13:01 - Ce sont des gentils fous. Valérie Gourdon sera avec nous dans quelques instants.
13:07 Est-ce que finalement le public... alors aujourd'hui c'est réouvert depuis le 21 juin je crois.
13:14 - 2022. - 2022.
13:16 Le public est revenu aussi, alors ça a été certainement un peu difficile,
13:20 mais c'est jamais assez, on comprend. Mais aujourd'hui il revient petit à petit.
13:24 - Oui c'est ça. Je dirais que par rapport à votre question, il y a deux points.
13:27 Le premier c'est de se dire que c'est jamais assez, mais c'est pas trop non plus en fait.
13:31 Moi l'enjeu c'est que je veux pas que le parc soit débordé dans les allées,
13:34 parce qu'il y a une expérience, il y a une vie, on fait des petites animations,
13:37 on veut rester quelque chose de très pédagogique, donc c'est ni trop ni trop peu.
13:41 Puis il y a un autre élément qui est hyper important, c'est quand la confiance elle est perdue,
13:44 notamment dans ce qu'on appelle le "beat to see", la relation avec le consommateur direct,
13:48 et puis quand on va regagner, faut ramer quoi.
13:50 Et donc l'année 2022 elle a été ultra dure, parce que 2021 on a bossé quasiment en 2,58
13:55 tous les jours pour ressortir ce parc, pour transformer, pour réhabiliter des enclos, pour agrandir.
13:59 Puis quand on réouvre, on n'a pas grand monde.
14:01 On n'a pas grand monde parce que les gens, ils attendent de se faire convaincre,
14:04 ils attendent le bouche à oreille, et ça prend un an en fait, en vrai.
14:08 - Vali Gourdon, vous êtes responsable communication et assistante conservation
14:11 du parc Les Terres de Nathaé.
14:13 Aujourd'hui, on va parler de la vulnérabilité, il y a quatre types de vulnérabilité,
14:17 rouge, orange, jaune et vert, expliquez-nous.
14:20 - Il y en a même plus que ça, on peut aller sur même plus que cette catégorie.
14:25 En fait, nous on se base sur la liste rouge des espèces menacées,
14:30 qui est faite par l'Union internationale pour la conservation de la nature.
14:33 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on considère, c'est en termes international, c'est pas que nous,
14:38 on considère que c'est le baromètre mondial de l'état des espèces.
14:43 Eux vont se baser sur plusieurs critères pour évaluer en fonction de l'espèce,
14:48 en fonction de leur espèce naturelle, combien il en reste, les menaces,
14:52 et vont ainsi évaluer les stades, comme vous disiez,
14:55 donc en danger critique, la vulnérabilité de ces espèces-là.
14:59 Et nous on va se baser sur ces catégories-là, justement,
15:03 pour accueillir les espèces au parc et ainsi se focaliser sur les espèces menacées.
15:08 - Vali Gourdon, pour qu'on ait des exemples,
15:10 quel type d'espèce aujourd'hui était vraiment en danger critique,
15:14 ou en danger critique, c'est-à-dire en rouge ?
15:18 - Alors là, nous par exemple, au parc, on accueille des tamarins pinchés.
15:22 C'est un très bel exemple parce que c'est une espèce qui est en danger critique d'extinction.
15:26 - Ah oui, un primate.
15:28 - C'est vraiment un petit primate qui fait quelques centaines de grammes,
15:32 mais qui est malheureusement en danger, notamment par la déforestation,
15:36 ou parce que c'est très mignon et du coup les personnes peuvent en prendre chez eux.
15:40 Mais il y a tout un travail de conservation énorme à faire autour de cette espèce.
15:46 Et quand on dit conservation, c'est aussi l'environnement naturel.
15:49 - Et vous arrivez à les faire se reproduire, ces espèces, par exemple,
15:52 quand elles sont en situation de danger critique, comme le tamarin pinché, c'est ça ?
15:57 - Exactement. Alors là, Sébastien, tu m'en voudras pas, je fais un peu de teasing.
16:02 - Vas-y, Vali, vas-y.
16:04 - On a acquis une petite femelle récemment pour rejoindre le mâle qui était déjà présent.
16:09 Donc il va y avoir un travail de mise en contact des individus.
16:13 - Ça se passe bien.
16:14 - Et on croise les doigts pour que tout se passe bien
16:17 et qu'on ait, j'espère bien sûr, de la reproduction derrière.
16:21 - C'est le mythique zoologique que vous faites, en fait.
16:23 - Je confirme que ça se passe très bien, la mise en contact.
16:26 J'ai quelques images en tête, je peux vous confirmer que ça se passe bien.
16:28 - Sébastien Mussey, il y a aussi beaucoup d'interactions avec d'autres parcs animaliers, en Europe aussi,
16:34 puisque vous vous échangez aussi des animaux, d'abord pour la reproduction aussi,
16:40 mais comment ça se passe ? Est-ce que là, il est valu que vous preniez contact aussi avec eux ?
16:44 - Oui, c'est un point extrêmement important qui est méconnu du grand public
16:47 et qui conduit parfois à des jugements un peu à l'emporte-pièce.
16:49 En l'occurrence, on est sous l'égide d'un organisme européen qui s'appelle l'EASA,
16:53 l'Union "Européenne des Parcs Zoologiques".
16:55 Nous, on a un engagement dans ce qu'on a appris, c'est qu'on n'achète pas et on ne vend pas d'animal.
16:59 Il n'y a aucune valeur monétaire.
17:01 Parmi mes vies, j'ai été banquier, je sais ce que c'est qu'un bilan financier d'entreprise.
17:06 Si vous regardez la ligne, je ne sais pas comment on pourrait l'appeler,
17:09 "Sheptel Animalier", il est à zéro.
17:11 Ce n'est pas tout à fait vrai, parce qu'il y a quelques moutons douéssants.
17:13 - C'est un actif théoriquement.
17:14 - C'est un actif, mais c'est un actif, comme on dit, immatériel, donc il est à zéro.
17:17 On va travailler avec cette organisation-là, qui vient faire des audits en disant
17:21 "Est-ce que vous avez les compétences en termes de soigneurs ? Est-ce que vous avez les espaces suffisants ?
17:24 Est-ce que les bâtiments sont adaptés ?" Ils font la liste de course quelque part.
17:27 Et si on respecte tout ça, alors ils placent des animaux dans le cadre de ces programmes de reproduction.
17:31 La contrepartie de ça, c'est qu'à tout moment, ils peuvent nous dire,
17:34 on a par exemple deux éléphants mâles d'Asie, à tout moment, ils peuvent dire
17:37 "Le grand mâle, Rajah, qui a 25 ans, qui est un mâle reproducteur, a la génétique très importante pour le programme,
17:42 il peut partir de Pons-Corphe, des terres de Nathalie, du jour au lendemain,
17:45 pour rejoindre un autre établissement ou pour rejoindre un parc plus large,
17:48 dans lequel il va y avoir des femelles, parce que l'enjeu, à nouveau, qu'on vise tous ensemble,
17:52 c'est la pérennisation de ces espèces-là.
17:54 - Mais ça veut dire qu'on vous le rend... Ces animaux ne vous appartiennent pas, finalement ?
17:58 - C'est exactement ça. On accepte d'être des sortes d'hébergeurs,
18:01 donc en leur offrant les meilleures qualités possibles, les meilleurs soignants possibles,
18:04 en développant les compétences. Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour un vétérinaire faune sauvage,
18:08 parce qu'il est à la fois généraliste, mais en même temps, il est oncologue, il est dentiste, il est nutritionniste,
18:12 c'est une somme de spécialités de dingue.
18:14 Donc on a deux vétérinaires, Johan et Mathilde, qui font un travail absolument dingue,
18:18 notamment de maintien dans leurs compétences, et qui viennent prendre soin de ces animaux,
18:22 qui donc ne nous appartiennent pas. Ils nous sont confiés comme des biens,
18:25 dans mon esprit extrêmement précieux. Je fais juste un écho sur ce que disait Vali,
18:28 sur cette fameuse échelle dont vous parliez. Nous, on s'est donné une règle,
18:31 ça c'est une règle Terre de Nathaé, en dessous du niveau 3, donc de cette fameuse échelle
18:34 qui compte 7 niveaux, le niveau 7 étant complètement disparu, on ne l'aurait plus travaillé,
18:38 mais en dessous du niveau 3, on prend l'engagement, nous, de ne pas héberger ces espèces-là.
18:42 Parce qu'on considère que ça veut dire que leur espace naturel est encore suffisant
18:46 pour subvenir à leurs besoins, alors qu'à partir du niveau 3, qui s'appelle vulnérable,
18:49 là, si proactivement les humains ne font rien, alors l'espèce disparaîtra.
18:53 - Parfois, vous avez des urgences, là, c'était pas les tamarins pinchés,
18:55 mais c'est les loups, Vali Gourdon ?
18:58 - Oui, des fois, ça arrive. Ça peut être des demandes de préfecture,
19:02 des demandes... On travaille aussi avec des associations comme le Graal,
19:06 qui réhabilitent des animaux de laboratoire, donc on a aussi accueilli des macaques crabiers.
19:11 Ça peut être des animaux de Tiacotti, puisque voilà, on a accueilli deux tigresses.
19:16 Donc c'est aussi très large, c'est des animaux qui n'ont nulle part où aller derrière,
19:20 et ça fait aussi partie de notre mission aux terres de Nataé.
19:23 Les espèces menacées, mais aussi ces animaux qui ont besoin d'un hébergement derrière.
19:27 - Merci beaucoup, Vali Gourdon, d'avoir intervenu.
19:29 - Excusez-moi, Sébastien Mulca, passer des loups de Wall Street aux loups des terres de Nataé,
19:33 c'est pas le même genre. - Absolument. Ils sont beaucoup moins dangereux que les loups de Wall Street.
19:36 - Je vous dirai pas ce que je préfère, mais je pense que vous aurez trouvé la réponse.
19:40 - Merci beaucoup, Vali Gourdon, responsable communication et conservation du parc terres de Nataé.
19:46 Dans un instant, Raphaël Lambert sera avec nous, le responsable pédagogie,
19:49 parce qu'il y a derrière ça forcément une pédagogie face aux animaux, face à la préservation,
19:55 et c'est bien d'en parler avec des clients. On en parle dans un instant.
19:59 A tout de suite, si vous avez des questions, vous n'hésitez pas, vous pouvez nous appeler 0800 26 300 300.
20:04 C'est un parc animalier, c'est passionnant. Allez, on revient tout de suite.
20:09 - Et Sébastien Musset est avec nous. Il y a quelques années, il était banquier,
20:14 il travaillait dans les assurances, et puis un matin, c'est ce qu'on appelle une reconversion.
20:19 Un matin, il s'est dit "voilà, je vais m'occuper des animaux et je vais prendre en charge un ancien zoo".
20:24 C'est en Bretagne, et je vais le changer, je vais créer de la pédagogie, je vais m'occuper d'animaux,
20:29 et je vais faire en sorte finalement que ces animaux demeurent sauvages
20:33 et qu'on puisse les préserver le plus longtemps possible.
20:35 C'est ce que j'ai bien résumé, Sébastien Musset. - Parfaitement.
20:38 Raphaël Lambert est avec nous, responsable pédagogie et conservation de ce parc qui s'appelle les Terres de Nathae.
20:43 Je reviens avec vous Sébastien Musset. Nathaé, forcément, ça résonne en Bretagne.
20:48 Ce nom, c'est important de le dire aussi.
20:50 - C'était un vrai choix. On ne s'appelle pas Zoo, on s'appelle les Terres de Nathaé.
20:53 Nathaé, dans la mythologie celte, c'est la déesse de la protection et de la préservation.
20:57 Et les Terres de Nathaé, alors au départ, on était parti sur l'Arche de Nathaé,
21:00 qui fait bien écho à un très bon résumé que vous avez fait. - Ah oui, c'était très joli.
21:02 Il y a l'Arche de Noé, Zarimé en plus. - On a fait un test et les gens nous ont dit,
21:06 on n'a pas fait sur beaucoup de monde, mais ils nous ont dit que l'Arche, c'est un côté très négatif.
21:09 C'est-à-dire que le monde s'écroule et on s'enferme.
21:11 Alors que les Terres, parce que c'est un endroit qui est magnifique, 14 hectares, boisé, vallonné,
21:15 avec une rivière, etc., il fallait rendre aussi hommage au côté floral.
21:18 Donc les Terres de Nathaé, du nom de cette déesse dans la mythologie celte.
21:21 - Et c'est vous qui passez à la tondeuse ou pas ?
21:23 - Sur 14 hectares, il faut beaucoup descendre ça, parce que, ou alors un câble très long, c'est des dédéis.
21:28 - Et puis il y a un peu de boulot quand même.
21:30 - Raphaël Lambert est avec nous, responsable pédagogie et conservation du parc Les Terres de Nathaé.
21:35 Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir.
21:37 - Parce qu'effectivement, on parle d'animaux sauvages.
21:40 Difficile de ne pas faire de pédagogie à l'endroit des familles et des jeunes qui viennent visiter ce parc.
21:50 - Oui, tout à fait. C'est l'importance et l'intérêt pour moi des parcs animaliers.
21:54 C'est qu'on touche un public qui est large, c'est-à-dire plein de gens qui ne sont pas forcément des gens sensibles à la question écologique, environnementale.
22:01 Le zoo a toujours été un loisir très populaire et familial.
22:05 À l'échelle mondiale, c'est le loisir principal.
22:08 Chaque année dans le monde, il y a plus de gens qui visitent des parcs zoologiques que des gens qui vont dans des musées ou voir des matchs de foot ou autre.
22:13 Ce qui est parfois reproché, c'est ce côté très grand public.
22:18 C'est souvent ce qu'on entend dire, c'est un peu pour les promenades du dimanche.
22:21 Mais justement, c'est à cet endroit-là qu'on peut capter et qu'on peut diffuser des messages à des gens qui, sinon...
22:27 Vous avez parlé de jeunes enfants et de familles, des gens qui n'iront pas se lever à 6h du matin dans un affût pour voir les rouges-gorges ou les blaireaux dans la forêt.
22:36 - Ce nom des blaireaux, on en connaît. Vous envoyez des photos.
22:40 - Je vous arrête, chez Jacques Pessis, il y avait le blaireau, le grand Bernard Hinault, qui est breton, mais de l'autre côté, les côtes d'Armor et pas le Morbihan.
22:47 - Et donc vous mettez en place pas mal de choses pour expliquer aux gens, avec un système de QR code, pour comprendre aussi les animaux.
22:55 Parce que c'est un intérêt, c'est la pédagogie, mais c'est aussi d'apprendre les espèces.
22:59 - Oui, complètement. Il y a une métaphore que j'aime bien qui dit que finalement, le problème du parc animalier, c'est qu'il décontextualise un petit peu l'animal.
23:08 Et que quand on voit un animal en parc animalier, c'est un petit peu comme si vous croisiez une star, un très grand acteur ou un très grand écrivain, je ne sais pas, mais que vous ne savez pas son talent.
23:18 Donc le but de la pédagogie, c'est ça, c'est de dire, regardez cet animal, ce félin, cet herbivore, cet oiseau, il est extraordinaire, il est passionnant parce qu'il vit dans tel environnement, il sait faire ci, il sait faire ça.
23:28 C'est un côté ouvrir les yeux au public.
23:32 - Et quels sont, parce que là on parle surtout aussi des enfants, quels sont les animaux qui fascinent le plus les enfants encore ?
23:38 Les fauves, les tigres blancs ?
23:40 - À qui vous parlez, à Raphaël ou à Sébastien ?
23:42 - Ah bah à tous les deux, Sébastien ou Raphaël, les deux, ils n'ont peut-être pas la même opinion.
23:44 - Vas-y Raphaël.
23:46 - On a une très grande star, mais ça c'est d'ailleurs le sujet de notre nouveauté de cette année, c'est le pandarou.
23:53 - Oui.
23:54 - Donc ça c'est très mignon.
23:56 - Danger d'extinction.
23:58 - Quel est l'animal finalement le plus difficile à gérer ? Parce que j'imagine qu'il y a des niveaux de difficultés sur la fragilité, sur la taille, sur plein de choses.
24:10 Sébastien Musset ?
24:11 - Je crois que le tigre, si on rentre dans son enclos et qu'il a faim, c'est assez difficile à gérer.
24:14 - Ça va être une gestion rapide en tout cas.
24:17 - Une digestion rapide.
24:19 - Ça va être une digestion rapide.
24:21 - Je ne saurais pas répondre à la question parce qu'en fait il y a des difficultés qui sont très différentes. Il y a effectivement la difficulté au sens dangerosité, dont vous venez de parler à juste titre sur des grands félins.
24:30 Il va y avoir un autre type de dangerosité, par exemple sur des grands primates, sur lequel il va y avoir une psychologie, une approche encore différente.
24:37 On a une soigneuse qui s'occupe du reptilarium, on méconnaît la complexité de ces animaux-là, où il y a aussi toute une frange d'espèces de reptiles ou de tortues qui sont en danger critique d'extinction.
24:46 Donc je dirais quasiment à chaque espèce sa dangerosité, soit émotionnelle, soit sécuritaire, soit nutritionnelle parfois, simplement de réussir à les faire manger.
24:55 C'est toute cette complexité-là qui fait que, si vous me permettez juste de rendre un énorme coup de chapeau à ces 45 personnes, en plus des équipes de l'établissement Adapté, des collègues autistes, des gens qui sont en réinsertion, qui nous aident.
25:07 Il y a deux ans et demi, la plupart de ces gens-là ne se connaissaient pas. Moi, Raphaël, je ne le connaissais pas il y a deux ans et demi.
25:12 Ils ont fait un boulot absolument incroyable en dédiant leur vie et leur temps à ce projet-là pour en faire ce que c'est aujourd'hui.
25:19 Moi, j'ai la chance d'être devant vous et d'être invité par vous, mais derrière moi, il y a un logo, l'Ether de Nathaei.
25:24 Il y a Raphaël, il y a toutes ces équipes-là et je voudrais juste leur envoyer un énorme merci et un coup de chapeau.
25:28 Vous proposez en plus plein d'activités nouvelles, réalité virtuelle, escape game, etc.
25:34 Racontez-nous tout ça, Raphaël Lambert.
25:36 Oui, et pas de spectacle avec les animaux, c'est important de le dire.
25:39 Oui, donc ça, c'était une première règle pour nous.
25:43 Le zoo de Ponscoff, anciennement, avait été très connu pour ses spectacles.
25:47 Beaucoup de dressages, notamment de fauves.
25:49 C'est une époque qui tend à disparaître pour probablement des très bonnes raisons de bien-être animal.
25:53 Mais c'est ce qui avait créé le succès du parc parce que ça a intrigué, ça a impressionné.
25:58 Aujourd'hui, on a d'autres... Voilà, la société a changé, mais il faut toujours chercher ces façons d'attirer la curiosité,
26:05 d'émerveiller, d'intriguer.
26:07 Par exemple, vous l'avez cité, un escape game, c'est quelque chose qui est très tendance aujourd'hui.
26:11 Beaucoup de gens aiment en faire.
26:13 Nous, on a créé un escape game qui plonge dans les marécages d'Amérique du Sud à la recherche des espèces menacées.
26:20 C'est toujours l'idée de lier ça à nos sujets.
26:24 La réalité virtuelle, c'est une prestation vraiment complémentaire
26:29 puisque ça permet, en mettant un casque sur la tête, de voyager grâce à des images qui ont été tournées à travers le monde.
26:36 Ça fait le lien direct.
26:39 On peut dire que vous avez vu des lions ici au parc animalier,
26:41 mais grâce à cette caméra, vous venez aussi de voir passer un troupeau de lions au fin fond du Kenya.
26:47 C'est ça, nous aussi, qu'on cherche à protéger.
26:49 Notre but, ce n'est pas juste que dans 30 ans, il y ait plein de lions dans plein de parcs animaliers,
26:54 qu'on les reproduise et c'est très bien.
26:56 C'est qu'il y ait encore des lions qui vivent dans le Kenya, qui vivent en Afrique du Sud
27:01 et qui vivent leur vie de lions sauvages.
27:03 Sébastien Mussey, j'imagine qu'il a fallu tout réorganiser sur place,
27:08 peut-être déplacer des animaux, réfléchir à comment faire que tous ces animaux cohabitent aussi.
27:16 Parce que ça aussi, ça reste des prédateurs les uns avec les autres.
27:19 Au moment où on rentre sur le site après la décision du Tribunal de Commerce,
27:23 puisque vous l'avez répété, c'est bien une liquidation judiciaire.
27:26 On rentre dans une situation, on n'est pas très nombreux à l'époque,
27:29 il y a 8 postes seulement qui sont récupérés au tribunal.
27:31 On ne récupère pas des salariés, on récupère des postes dans le droit du travail.
27:34 On ne connaît pas ces gens-là, on dit juste qu'il y a 6 postes de soigneurs,
27:38 il y a un poste d'assistant comptable, très bien.
27:40 Puis on rencontre des gens aussi.
27:42 Et puis il y a une vétérinaire, une jeune vétérinaire, qui a 25 ans à l'époque,
27:45 qui a deux ans de plus seulement aujourd'hui, mais qui reste jeune mais très brillante,
27:48 qui s'appelle Joanne, qui va avec moi mais avec d'autres,
27:51 dédiée quasiment 15 heures par jour, pour d'abord savoir ce qu'ont les animaux,
27:55 parce qu'on découvre un truc sur lequel les garde-corps ont été découpés
27:59 pour nous empêcher de réouvrir trop vite,
28:01 sur lequel les bassins ont été remplis de jus de lisier,
28:03 presque 500 m3 de jus de lisier, là aussi,
28:06 pour permettre de lester la capacité de rebond du projet.
28:10 Et puis surtout, le plus important, des animaux dont on ne sait pas ce qu'ils ont.
28:13 Voir un animal mourir, quand on l'accompagne et qu'on sait qu'il y a une pathologie,
28:16 qu'il y a des tumeurs, qu'il y a un problème hépatique, c'est déjà très très dur.
28:20 Voir des animaux qui meurent, parce qu'on n'a juste pas le temps de faire les diagnostics
28:23 pour savoir ce qu'il y a, ça a été 3-4 mois sur lesquels je pense qu'on peut se dire,
28:27 en tout cas Joanne et moi, que tous les soirs ou tous les deux soirs,
28:30 moi je rentrais dans mes côtes d'Armor, puisque comme Bernard Hinault, je suis costard américain,
28:34 mais on pleurait tous les deux soirs, parce qu'on ne savait pas.
28:36 Donc le premier truc, ça a été ça en fait.
28:38 - Raphaël, on parlait de Bretagne, vous mettez aussi en avant la culture celte ?
28:43 - Oui, tout à fait, parce qu'on est en Bretagne et ça nous paraît aussi important
28:46 d'être un parc animalier qui est lié dans son terroir, dans sa culture et dans sa tradition.
28:50 Et parce que ce qui fait aujourd'hui beaucoup de problématiques vis-à-vis de la nature,
28:55 c'est les croyances, les idées reçues, les opinions qu'on peut avoir.
29:00 Et c'est assez rigolo des fois de fouiller aussi.
29:03 Ça permet aussi de voir d'où on vient, de se dire qu'il y a 100 ans,
29:06 on clouait encore des chouettes sur les portes des granges pour faire fuir les sorcières.
29:09 Ça permet aussi de relativiser un petit peu quand on dit aujourd'hui que,
29:14 je ne sais pas, on n'arrive pas à cohabiter avec tel animal ou autre.
29:17 On a quand même évolué, ça fait un petit peu de bien.
29:19 Il y a une époque où le hérisson était détesté, par exemple.
29:22 On disait qu'il faisait tourner le lait des vaches et qu'il les faisait avorter.
29:25 Le hérisson aujourd'hui, c'est plutôt un animal que tout le monde trouve très mignon.
29:29 Il y a des animaux qui ont des images positives, il n'y a pas que du négatif.
29:33 Mais c'est important aussi de se rappeler que c'est ça aussi qui a façonné notre relation à l'animal.
29:39 C'est ses croyances, ses hypothèses, ses superstitions parfois.
29:44 Et c'était sympa de les rendre hommage aussi.
29:48 - Alors merci beaucoup. Moi, je vis avec un drôle d'animal.
29:51 - Très, très grave. Merci beaucoup.
29:53 - Vous ne vous êtes pas en cage, Philippe David ?
29:54 - Non, mais si ! Vous me sortez uniquement pour l'émission.
29:57 Et je passe de la cage au studio et du studio à la cage.
30:00 - Mais vous êtes à un haut niveau de préservation.
30:02 - Je suis lion à son nom scorpion, donc j'ai deux animaux.
30:05 - Mon Dieu, Jésus-Marie-Joseph. Merci beaucoup, Raphaël Lambert,
30:08 responsable pédagogie et conservation du parc des Terres de Nathalie.
30:12 Vous restez avec nous dans un instant.
30:14 Pascal Lelibou sera avec nous, vice-président en charge de l'économie et de l'emploi à Lorient Agglomération.
30:19 Parce que c'est aussi un parc animalier, c'est aussi l'attractivité d'une région.
30:24 Et on va voir comment tout ça cohabite. On en parle dans un instant.
30:28 - Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
30:31 19h20, les vraies voies responsables.
30:34 - Et les vraies voies qui font bouger la France. Effectivement, il n'y a pas que nous.
30:37 Sébastien Musset est l'un d'eux, fondateur du parc les Terres de Nathalie.
30:41 C'est en Bretagne. On vous propose...
30:45 Tiens, vous avez des vacances qui vont arriver, par exemple, au mois de décembre.
30:49 - Oui, c'est dans quelques semaines. - On est ouvert, Sébastien Musset.
30:52 - Le 23 décembre, les vacances. Et nous sommes ouverts, bien sûr.
30:54 - Bien sûr, le 23 décembre, bam, allez, on y va.
30:56 D'ailleurs, vous savez quoi ? Si vous me permettez, on va offrir des places.
31:00 - Allez, avec plaisir. - Avec plaisir.
31:02 Vous savez quoi ? On va faire ça tout de suite. On offre quoi ? 4 places ?
31:05 - Ce que je propose, parce qu'on a deux événements, on a la journée.
31:08 4 places pour la journée et on pourrait faire 4 places pour le festival des animaux de lumière.
31:11 Qui est une toute nouvelle exposition qu'on fait.
31:14 Donc là, on ne voit pas les animaux en vrai, on voit d'immenses structures lumineuses.
31:16 Et on va mettre 4 places aussi.
31:18 - Allez, allez, 2 fois 4 places. 0826 300 300.
31:22 Allez, on va faire 5e appel au standard pour 4 places déjà pour la journée.
31:27 Et puis on recommencera dans 5 minutes, juste avant la fin de l'émission, pour les 4 autres places.
31:34 0826 300 300.
31:36 Et avec nous, Pascal Lelibou, qui est avec nous, vice-président en charge de l'économie et de l'emploi à Lorient, agglomération.
31:42 Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir.
31:45 - Vous êtes en direct avec Sébastien Musset depuis tout à l'heure.
31:50 On déroule forcément le parc des terres de Nathaé, qui ont une importance forcément sur le territoire chez vous.
31:58 - Très clairement, bien sûr.
32:00 Vous savez, quand on accueille, comme c'est déjà le cas aujourd'hui, 150 000 visiteurs par an,
32:05 on a des ambitions d'en accueillir 175 000 dès l'année 2024.
32:11 200 000, on l'espère, très rapidement.
32:14 Vous imaginez bien que ces 200 000 visiteurs sur notre territoire,
32:18 ils vont aux terres de Nathaé, mais enfin, ils vont aussi à l'hôtel, ils vont au restaurant,
32:22 visite d'autres sites sur la Bretagne, ils font du camping peut-être,
32:26 ils y restent quelques temps, et puis aussi les habitants de notre territoire,
32:30 qui viennent passer les week-ends, qui consomment aussi sur le pays de Lorient.
32:34 Donc c'est une activité économique, bien sûr, à part entière.
32:38 Et puis c'est de l'emploi. - Bien sûr.
32:43 - Sébastien en a parlé, je pense, c'est de l'emploi.
32:46 Donc ce sont des retombées économiques évidentes et importantes.
32:50 - Je vais vous poser une question un peu taquine, vous qui êtes breton,
32:53 est-ce que vous avez des visiteurs étrangers, en particulier,
32:56 t'as par exemple des grands bretons ?
32:59 - Oui, vous savez certainement que Lorient est la capitale de l'interceptisme.
33:04 - Bien sûr, il y a un festival au mois d'août tous les ans.
33:07 - Un festival, c'est un euphémisme.
33:11 C'est un festival qui se déroule sur la première quinzaine du mois d'août,
33:15 et évidemment nous accueillons tous nos cousins d'outre-Manche,
33:18 pas seulement d'outre-Manche, parce que les Celtes rayonnent dans le monde entier,
33:21 mais particulièrement d'outre-Manche.
33:23 Donc bien sûr, nous avons des grands bretons, des Irlandais, des Écossais,
33:27 qui ne manquent pas de visiter les terres de Nataé dès lors qu'ils participent au festival,
33:33 mais aussi à d'autres moments dans l'année, bien sûr.
33:35 - Pascal, le libout forcément avec les terres de Nataé,
33:38 on va dans le sens de l'histoire du bien-être animal, il y a plein de choses.
33:42 La préservation des espèces, c'était un projet fou,
33:46 mais finalement c'est un projet aujourd'hui génial qui va dans le sens de l'histoire.
33:50 - Clairement, et c'est pour cette raison,
33:54 et comme je le dis très bien, c'est un projet génial qui va dans le sens de l'histoire,
33:57 c'est pour ça qu'on a décidé de l'accompagner.
34:00 Dès le départ, lorsque Sébastien Musset est venu rencontrer Fabrice Loer,
34:04 qui est le président de l'Orient Glamération,
34:06 elle lui a parlé de ce projet,
34:08 il et nous avons accroché immédiatement.
34:12 Vous êtes avec l'individu depuis une demi-heure,
34:14 vous comprenez tout de suite qu'il a une certaine forme de conviction.
34:17 Vous avez dû remarquer.
34:21 - Oui, on a déjà dit oui pour un éléphant à la maison,
34:24 on a tout à fait pu dire qu'il est persuasif.
34:26 - Mais d'Asie, c'est un peu moins grand que d'Afrique,
34:28 parce que sinon il va être un peu à l'étroit.
34:30 - Moi je postule pour une des places dont il a parlé tout à l'heure.
34:33 - Effectivement, on a matché tout de suite sur la qualité du projet,
34:38 sur les valeurs qui étaient portées par le projet,
34:41 et qui étaient tout à fait en phase aussi
34:44 avec ce que nous étions en train d'écrire à la même période,
34:46 puisque nous écrivions un projet de territoire
34:48 sur lequel la première valeur, le premier axe qui apparaît,
34:52 c'est de bien vivre au pays de l'Orient,
34:54 le second c'est rayonner.
34:56 L'éthère de Nathalie nous semblait très bien correspondre
35:00 à ces deux objectifs-là,
35:02 et on n'a pas hésité à ça l'instant.
35:04 - Il est ému Sébastien Musset,
35:06 d'accord que vous dites, ça fait plaisir.
35:08 - Je me rappelle, si je peux me permettre juste de rebondir,
35:11 au tout début quand je me lance dans ce projet-là,
35:13 c'est via un ami qui me tag sur les réseaux sociaux
35:15 en me disant "toi qui es un peu perdu,
35:17 tu sors du Covid, tu ne sais plus bien où tu es,
35:19 tu n'as plus très envie de travailler dans des grands groupes, etc."
35:21 Il me dit "là il y a un truc qui doit te correspondre,
35:23 tu aimes les animaux, il faut remonter ce machin."
35:25 Le premier mois après avoir vu ça, quand je me lance,
35:27 je rencontre évidemment les pouvoirs publics,
35:29 parce que c'est hyper important de regarder
35:31 si on va être soutenu. Un parc zoologique,
35:33 c'est probablement un champ de contraintes réglementaires
35:35 qu'on ne peut même pas imaginer, vraiment c'est un truc incroyable.
35:37 Et donc la première personne que je rencontre,
35:39 c'est Fabrice Loer, le maire de Lorient,
35:41 le président de Lorient Agglomérations.
35:43 Il m'a reçu 15 minutes,
35:45 il avait tout lu, le dossier en intégralité,
35:47 les 45 pages que j'avais écrites en 15 jours,
35:49 il avait tout lu, il m'a dit au bout de 15 minutes
35:51 "c'est ok", il avait 2-3 autres sujets,
35:53 la fonderie de Bretagne notamment, il avait 2-3 trucs à gérer.
35:55 Il a dit "je vais t'accompagner,
35:57 je vais t'aider à convaincre la région de t'accompagner,
35:59 et puis il faut que tu rencontres le préfet, le sous-préfet,
36:01 le département". De là, le réseau s'ouvre
36:03 et on ne se rend pas compte à quel point,
36:05 ce mois de mars 2021, il est fondateur
36:07 pour tout le reste de l'histoire des terres de Nathalie en fait.
36:09 - Vous avez des partenariats avec les écoles,
36:11 les centres de vacances ?
36:13 - C'est une excellente question,
36:15 on est en train d'y travailler justement,
36:17 j'ai dû signer une convention il y a deux jours,
36:19 vous êtes bien renseigné, avec l'agglomération de Lorient,
36:21 pour que dans le territoire... - Nous avons des grandes oreilles,
36:23 on a les éléphants d'Asie. - Ou d'Afrique,
36:25 encore mieux.
36:27 Mais en l'occurrence, on a signé un partenariat
36:29 avec l'agglomération de Lorient,
36:31 il fallait que nous on se rode un petit peu,
36:33 Raphaël a parlé de la pédagogie, ça ne s'invente pas en deux secondes,
36:35 les programmes scolaires, et donc ça va nous permettre l'année prochaine
36:37 d'accueillir plus de 1200 élèves
36:39 du territoire de Lorient,
36:41 de l'agglomération de Lorient, et ça, ça fait autant
36:43 d'oreilles et de
36:45 "père Dieu" qu'on peut sensibiliser à nos combats.
36:47 - Est-ce que ce parc va s'agrandir
36:49 aujourd'hui, est-ce que c'est possible ?
36:51 - C'est notre souhait, on y travaille, là aussi
36:53 vous êtes très bien renseignés, c'est compliqué
36:55 parce qu'on travaille sur de l'acquisition de terres agricoles,
36:57 nous-mêmes on a choisi un statut d'entreprise agricole
36:59 parce qu'on fait de l'élevage quelque part,
37:01 même si un côté émerveillement, on ne veut pas être sur le divertissement,
37:03 uniquement sur le côté un peu "spectacle",
37:05 ce qui n'est pas notre cas, donc il faut travailler,
37:07 ça va prendre du temps, il faut convaincre, il faut expliquer,
37:09 il faut rassurer, vous savez comme moi,
37:11 les voisins, les associations, la chambre d'agriculture,
37:13 donc on prendra tout le temps nécessaire,
37:15 par contre la détermination elle est là,
37:17 les animaux ont besoin de place.
37:19 - 0826 300 300, bonsoir Élodie !
37:21 - Bonsoir, comment ça va ?
37:23 - Ça va très bien !
37:25 - Élodie qui nous appelle d'autre,
37:27 on voulait vous faire un petit cadeau de Noël,
37:29 qu'est-ce que vous lui offrez Sébastien ?
37:31 - On a dit tout à l'heure, 4 places
37:33 pour les terres de Nathaé en journée,
37:35 pour pouvoir visiter le parc et participer
37:37 aux animations avec les soigneurs,
37:39 et probablement que je serai sur le site,
37:41 donc si je suis là, je serai ravi de l'accueillir
37:43 quand elle arrive le matin sur le parc.
37:45 Un grand merci à vous !
37:47 - Un joli cadeau de Noël, 0826 300 300,
37:49 et on remet 4 places aussi
37:51 pour un événement ?
37:53 - Pour le festival des animaux de lumière,
37:55 c'est quelque chose qui se passe à l'heure actuelle
37:57 sur le parc, 1,7 km de structures lumineuses
37:59 micro-LED pour ne pas trop consommer,
38:01 que des structures lumineuses énormes,
38:03 il y a un tigre blanc de 8 m,
38:05 un crocodile de 5 m, les gens sont,
38:07 on trouve ça assez bluffant dans cette période
38:09 qui nous emmène vers les fêtes de fin d'année.
38:11 - Allez, 0826 300 300,
38:13 on rappelle au standard, on lui offre.
38:15 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter, Sébastien Musset,
38:17 pour l'avenir ? - Du calme !
38:19 - Oui !
38:21 - De la sérénité !
38:23 - De la sérénité, oui, je pense que on a, voilà,
38:25 2021 les travaux, 2022 la reverture,
38:27 2023 on a eu une météo qui a été très très compliquée,
38:29 le pire mois de juillet depuis 18 ans,
38:31 le pire mois de mars depuis 10 ans,
38:33 les pires vacances de la Toussaint,
38:35 de toute l'histoire de la météo, il n'y a jamais eu autant de pluie cumulée,
38:37 une tempête dont
38:39 les experts ne savent plus si c'est
38:41 87 ou 99, donc
38:43 si j'osais le demander, parce que j'ai peur qu'en le demandant
38:45 j'ai l'inverse, juste du calme, oui.
38:47 - Et les entreprises qui nous écoutent, parce qu'il y a beaucoup,
38:49 on travaille beaucoup avec des entreprises
38:51 Sud Radio qui nous écoutent, forcément,
38:53 de se dire qu'elles peuvent
38:55 contribuer d'une manière ou d'une autre, vous sponsoriser,
38:57 vous aider ? - Elles peuvent nous aider à travers
38:59 notamment l'association du Graal, qui nous aide à réhabiliter
39:01 des macaques de laboratoire, donc toutes ces entreprises,
39:03 forcément, elles cherchent des causes,
39:05 il y a des rapports RSE à écrire, il y a des rapports annuels dans lesquels
39:07 on veut aussi raconter des belles histoires, donc
39:09 s'ils sont intéressés par cette aventure-là,
39:11 qu'ils n'hésitent pas, et puis d'autre part,
39:13 s'ils ont des comités d'entreprise, ils ont peut-être des salariés
39:15 qui sont contents d'avoir des places abondées
39:17 par leurs profits, et qu'ils n'hésitent pas
39:19 non plus. - Merci beaucoup Pascal Leboule
39:21 d'avoir été avec nous, vice-président
39:23 en charge de l'économie et de l'emploi à l'Orient
39:25 Agglomération, merci beaucoup Sébastien Musset
39:27 d'être passé par chez nous,
39:29 fondateur de ce parc, ça s'appelle
39:31 "Les Terres de Nataé", et
39:33 comme je vous le disais depuis le début, je vous incite à aller
39:35 regarder sur le site internet et vous inscrire,
39:37 peut-être pour y aller, le visiter avec
39:39 vos enfants ou en famille ou en...
39:41 avec des amis. On y sera
39:43 avec Philippe, David on va y aller. - On va y aller avec grand plaisir.
39:45 - Bien sûr qu'on va y aller. - Mais par contre vous me mettrez pas
39:47 en cage là-bas ? - Je ne sais pas, on laisse.
39:49 On laisse peut-être.
39:51 - Ah non, pas de coup de fouet.
39:53 - Allez,
39:55 passez une très très bonne soirée, on se retrouve
39:57 demain à 17h pour les vrais voir.
39:59 - Demain à 17h, on se dit qu'elle a vaut,
40:01 comme on est avec des bretons bien évidemment. - Absolument, mais pas de
40:03 chouchenne, pas tout de suite. - Pas de chouchenne, pas tout de suite,
40:05 tout de suite. Sud Radio à votre service avec
40:07 Vincent Legault et Raguerre, ça c'est un peu typé
40:09 breton aussi. Et ensuite,
40:11 les essentiels de Sud Radio, ça sonne encore pour gagner.
40:13 Vous allez gagner, ne vous inquiétez pas. - Allez,
40:15 passez une très belle soirée. - Merci beaucoup. - A demain.