Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00 19h c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir en pleine forme, la bonne humeur, mais le sérieux, la Minute Info, Barbara Durand.
00:00:09 Alors que la loi immigration est actuellement débattue en commission mixte paritaire, une manifestation contre ce projet de loi est actuellement en cours à Paris.
00:00:19 Elle se tient place de la République dans le centre de la capitale. Parmi les présents, le député de la France Insoumise, Éric Coquerel.
00:00:28 Les rebelles du Yémen revendiquent deux nouvelles attaques en mer rouge, les cibles de navires liés à Israël.
00:00:34 Alors que les attaques de ce genre se multiplient ces derniers jours, la chef de la diplomatie française, Catherine Colonna, a estimé hier que celle-ci ne pouvait pas rester sans réponse.
00:00:43 Fin de citation. Les géants du transport maritime sont de plus en plus nombreux à déserter cette zone considérée comme une autoroute de la mer.
00:00:51 Enfin, tout en restant ferme sur son opposition au mariage homosexuel, le Vatican autorise officiellement la bénédiction hors liturgie pour les couples de même sexe.
00:01:01 Une première pour l'Église depuis son élection en 2013. Le pape insiste sur l'importance, je le cite, d'une Église ouverte à tous.
00:01:10 Merci beaucoup, ma chère Barbara. Au sommaire ce soir, quel texte sortira de cette commission mixte paritaire au Palais Bourbon ?
00:01:19 Alors qu'ici, sur ces images, des sans-papiers manifestent contre la loi immigration place de la République à Paris en ce moment même.
00:01:26 Au Palais Bourbon, la réunion pour se mettre d'accord sur un nouveau texte a été marquée par plusieurs suspensions de séances.
00:01:33 La majorité était très optimiste ce matin, mais les avancées se font attendre. En jeu, les prestations sociales aux étrangers, notamment.
00:01:41 L'aide médicale d'État, de son côté, a été sortie du texte. Les Français attendent. Les politiques n'arrivent pas à avancer.
00:01:49 L'édito de Mathieu Bocote.
00:01:51 Emmanuel Macron aura-t-il sa loi immigration avant Noël ? Si le texte ne passe pas, le gouvernement peut-il tenir ?
00:01:59 Ne va-t-on pas vers une nouvelle crise ? Comment comprendre qu'Elisabeth Borne, à la grande surprise, soutient un texte plus à droite que celui de Gérald Darmanin ?
00:02:07 Que comprendre ? Bruno Le Maire pourrait-il remplacer Elisabeth Borne à Matignon ?
00:02:12 Emmanuel Macron est-il totalement englué dans son indécision ? L'analyse de Dimitri Pavlenko.
00:02:18 La famille de Gérard Depardieu dénonce une cabale contre l'acteur.
00:02:23 Alors que le musée Grévin retire la statue de Gérard Depardieu, alors que la ministre de la Culture demande à lui retirer la Légion d'honneur.
00:02:30 Alors que tous sont contre le comédien, on se demandera comment, sans juger sur le fond, sans la présomption d'innocence, sans justice, on peut juger un homme qui a tant fait pour la France.
00:02:42 Et qui se retrouve aujourd'hui dans l'œil du cyclone. Le regard de Marc Lemoyne.
00:02:46 Mais que faisait-il sur le territoire français ? Courageusement, Claire, 26 ans, a témoigné de son viol en plein cœur de Paris.
00:02:57 Une fois encore, une jeune femme se fait violer par un homme qui ne devait pas être sur le territoire français.
00:03:03 Une fois encore, dans les beaux quartiers de la capitale. L'homme a été mis en examen et en détention provisoire.
00:03:08 Mais jusqu'à quand les personnes sous au QTF ne seront pas obligées de quitter le territoire de décryptage de Charlotte Dorné-Alms ?
00:03:17 Quand un blanc se fait poignarder au cri de « sale blanc », ce n'est pas du racisme anti-blanc.
00:03:24 Déclaration de Mathilde Pannot de LFI lors du match télévisé avec Marion Maréchal hier soir.
00:03:31 En quoi ce déni de réalité entre-t-il en contradiction profonde avec l'expérience intime du pays ?
00:03:38 L'édito poignant de Mathieu Bocoté.
00:03:43 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité avec les mousquetaires.
00:03:47 En commentaire, on décrypte, on analyse. Et c'est maintenant.
00:03:50 Ravi de vous retrouver en ce début de semaine. Ça va ?
00:04:04 Charlotte, elle est un petit peu fatiguée aujourd'hui.
00:04:07 Mais en tout cas, vous êtes courageuse. Vous êtes là.
00:04:09 Je vous passerai à mon officine. Je vous donnerai quelques romaines.
00:04:12 Attention, exercice illégal de la médecine.
00:04:15 Oui, exercice illégal de la médecine. Je tombe sous le coup de la loi.
00:04:19 Vous êtes réveillée depuis 5h du matin ?
00:04:21 Oui, parce qu'on est passé chez le petit pro à midi sur un repas.
00:04:24 C'est le grand pro. Le grand Pascal Pro à repas.
00:04:28 Vous avez été remarquables. J'ai passé un très bon moment à vous écouter tous les deux.
00:04:31 C'est vrai ?
00:04:32 Vous avez été à Versailles, Montigny-Lycée, Henri Play.
00:04:34 Et vous, Dimitri, vous avez l'air en pleine forme.
00:04:36 Non, c'est une façade.
00:04:38 J'adore les vacances de Bruel avec impatience.
00:04:42 Il prétend au Prochamonier.
00:04:45 Alors moi, je vous préviens, c'est ce soir, les vacances après, ne m'en voulez pas.
00:04:49 Mais je vous laisse avec les mousquetaires.
00:04:51 À partir de demain, je ne suis pas là. Ne m'en voulez pas, s'il vous plaît.
00:04:54 Mais je vous laisse avec les meilleurs.
00:04:55 Et Mathieu, vous avez fait péter le costume ce soir.
00:04:57 Si vous permettez l'expression.
00:04:58 C'est un nouveau costume, tout simplement.
00:05:00 On adore. Vous êtes vraiment exceptionnels.
00:05:04 Marc Menon ?
00:05:05 Ah d'accord, merci. Je vais économiser. J'essaierai de faire aussi bien.
00:05:10 Allez, on va plonger dans l'actualité.
00:05:13 Le projet de loi immigration finira-t-il par être adopté ?
00:05:16 C'est la question que plusieurs se posent en ce moment même.
00:05:19 Et vous la posez aujourd'hui, Mathieu, d'autant qu'au terme de cette commission mixte paritaire,
00:05:25 en ce moment même, depuis 17h, on risque de se retrouver avec un projet ressemblant,
00:05:31 a priori, on ne sait pas encore davantage à celui du Sénat qu'à celui de la commission des lois.
00:05:36 Que comprendre ?
00:05:37 Alors, je vous avouerai, et je le dirai sobrement, que j'ai l'impression d'être plongé dans une pièce de théâtre
00:05:42 qui se veut dramatique, mais qui en fait nous sommes devant une comédie.
00:05:46 Je m'explique. On est apparemment devant deux projets absolument contradictoires.
00:05:52 Le projet du Sénat qui représenterait le projet de la droite dure,
00:05:56 le projet ferme, le projet résolu, et le projet de la commission des lois,
00:06:01 mais plus largement qui nous vient de renaissance, Sacha Houlier et tout ça,
00:06:05 et ce serait le projet plus libéral, plus laxiste, ils disent humaniste chez ces gens,
00:06:11 pour se donner un peu de noblesse.
00:06:13 On aurait deux projets qui seraient fondamentalement contradictoires.
00:06:17 Et si vous votez pour... alors si vous étiez favorable au premier et que vous acceptez le deuxième,
00:06:22 c'est comme si vous étiez en train de vous trahir et l'inverse.
00:06:25 Or, bien franchement, je regarde ça et je me dis pourquoi tant d'émotions,
00:06:29 pourquoi tant de théâtre, pourquoi tant de comédie,
00:06:33 alors que nous sommes finalement devant deux versions différentes
00:06:37 d'un projet s'inscrivant dans la même philosophie.
00:06:40 On n'est pas devant deux projets fondamentalement différents ici.
00:06:44 Nous sommes devant le même projet avec d'un côté une inflexion un peu à gauche,
00:06:48 de l'autre côté une inflexion un peu à droite,
00:06:50 mais le même projet fondamentalement immigrationniste.
00:06:53 Et si on n'est pas capable de voir qu'en ce moment le débat public est confisqué,
00:06:58 le commun est mortel, il finit par s'en rendre compte.
00:07:00 On lui dit voilà le projet dont vous...
00:07:02 Si vous êtes ferme, si on vous prête une forme de fermeté, de radicalité sur l'immigration,
00:07:07 voilà le projet du Sénat.
00:07:08 Et si vous vous prenez pour un homme libéral, tout ça, vous aimez les services publics,
00:07:11 vous pensez que France Inter c'est le sommet de la culture,
00:07:13 alors vous dites ah ben ça c'est mon projet, le projet Houllier.
00:07:16 Mais pour vous clairement, les deux versions sont immigrationnistes.
00:07:20 Oui bien sûr, mais avec des nuances, avec des nuances.
00:07:23 C'est-à-dire du côté du projet du Sénat, on met de l'accent, par exemple,
00:07:27 une plus grande vigueur pour reconduire les étrangers, les clandestins en fait,
00:07:31 qui n'ont pas vocation à être ici.
00:07:33 Très bien. Ensuite, je suis curieux, pourquoi vous s'y opposerez ?
00:07:36 De l'autre côté, on se présente comme les défenseurs de l'état social appliqué aux étrangers.
00:07:43 Bon, d'accord. Mais fondamentalement, on est dans la même matrice idéologique.
00:07:47 Qu'est-ce que j'entends par là ?
00:07:48 On ne parle que d'immigration illégale.
00:07:51 Fondamentalement, ce projet porte sur l'immigration illégale.
00:07:53 Or, on oublie que l'immigration qui transforme en profondeur la France depuis 40 ans,
00:07:58 ce n'est pas que l'immigration illégale.
00:08:00 Ce n'est même pas d'abord l'immigration illégale, c'est l'immigration légale.
00:08:05 Et c'est toute une série de systèmes qui provoquent un appel d'air immense,
00:08:10 qui eux font en sorte qu'il y a une immigration qui rentre,
00:08:13 mais parfaitement dans les règles du droit, dans les règles de ce qu'ils appellent aujourd'hui l'état de droit.
00:08:18 Donc, on est dans une situation où le projet de loi gouvernementale,
00:08:21 que ce soit la version du Sénat ou l'autre, aucun ne remet en question fondamentalement
00:08:27 la dynamique démographique qui transforme le portrait de la France.
00:08:32 Et le premier à le reconnaître, et ça vaut la peine de le dire, c'est Éric Ciotti.
00:08:36 Éric Ciotti, qui est l'homme fort sur l'immigration,
00:08:39 c'est le futur ministre de l'Intérieur d'un gouvernement de droite, appelons-le comme ça.
00:08:42 C'est celui qui voudrait l'héritier de Charles Pasquoie.
00:08:45 C'est un homme qui se veut ferme et tout ça.
00:08:48 Mais qu'est-ce qu'il dit? Il dit tant qu'on n'aura pas un référendum sur l'immigration,
00:08:52 qui permet de transformer fondamentalement nos institutions,
00:08:56 qui permettra aussi de multiplier les moyens et de nous donner les moyens
00:09:01 de ne plus être débordés par cette question.
00:09:03 Je cite ici souvent cette phrase de Marcel Gauchet,
00:09:05 « La question de l'immigration pourrait être pour la Ve République,
00:09:08 ce que la question de l'Algérie a été pour la IVe,
00:09:10 tant que nous ne réformons pas en profondeur les institutions,
00:09:13 nous serons impuissants et nous ne pourrons pas,
00:09:16 dans le cadre juridique actuel, arrêter l'immigration massive. »
00:09:21 Or, et on y reviendra dans un instant,
00:09:23 pour peu qu'on prenne au sérieux les enquêtes d'opinion,
00:09:26 on n'est pas obligé, mais pour peu qu'on les prenne au sérieux quand elles sont bien faites.
00:09:30 Et franchement, j'y reviendrai, on a eu une très bonne enquête ce week-end,
00:09:33 les Français ne veulent pas réguler l'immigration
00:09:36 pour qu'elle entre de manière légale plutôt qu'illégale.
00:09:39 Ils veulent globalement stopper l'immigration massive et s'en donner les moyens.
00:09:43 Est-ce que ce projet dans la version Sacha Houllier le permet ? Non.
00:09:46 Est-ce que ce projet dans la version du Sénat le permet ? Non plus.
00:09:50 Mais on fait semblant, j'y reviens parce que c'est important,
00:09:52 qu'on est dans le grand débat entre deux options contradictoires.
00:09:55 Nous sommes ici dans les nuances à l'intérieur du même.
00:09:59 Alors, on va revenir sur ce sondage justement dans le journal du dimanche,
00:10:03 un sondage qui cherchait à comprendre en profondeur
00:10:07 et qui explorait et précisait les attentes des Français en matière d'immigration.
00:10:12 Et là, ça vaut le coup de s'arrêter.
00:10:13 C'est absolument passionnant comme enquête,
00:10:15 parce que vous savez, quelquefois, il suffit de poser la question adéquatement
00:10:18 pour aller au-delà des catégories généralement entendues dans nos discours médiatiques.
00:10:23 Et ce qui était intéressant dans ce sondage,
00:10:26 c'est qu'il prenait l'immigration comme un phénomène global,
00:10:28 pas simplement légal, illégal, avec les subdivisions administratives
00:10:32 qui sont importantes, évidemment, quand il vient le temps de gérer ce phénomène,
00:10:36 mais l'immigration comme phénomène historique.
00:10:38 L'immigration comme le, je dirais, le ki-dam, comme le commun des mortels, l'aperçoit.
00:10:42 Et là, c'est assez intéressant.
00:10:44 On va y aller avec quelques chiffres qui lui viennent du sondage,
00:10:46 et chaque fois, j'insiste, les chiffres, ça témoigne d'un appui massif.
00:10:50 66 %, commençons par là, des Français souhaiteraient un référendum sur l'immigration.
00:10:57 Alors, c'est pas qu'ils veulent être consultés dans le vide comme ça.
00:11:00 « En immigration, qu'est-ce que t'en penses? » « Ah, bien, j'aime bien. J'aime pas. »
00:11:02 Non, ils ont compris que le référendum, c'est le moyen, aujourd'hui, de donner à l'État
00:11:09 le pouvoir nécessaire pour stopper l'immigration massive.
00:11:12 Parce qu'on l'a dit, dans la configuration juridique actuelle,
00:11:15 on peut, il y a quelques leviers, mais on ne remet pas en question le cadre
00:11:20 qui nous a conduits, qui nous a amenés à subir l'immigration massive.
00:11:23 Donc, les Français disent « Redonnez-nous le pouvoir, s'il vous plaît. »
00:11:27 On veut se prononcer sur ça.
00:11:28 Je note, j'y reviendrai, nous avons reçu au grand rendez-vous Éric Wörth dimanche,
00:11:33 qui s'opposait, j'y reviendrai, c'est important, à un tel référendum.
00:11:37 On verra pourquoi.
00:11:39 De même, 67 % veulent le primat du droit national sur le droit européen.
00:11:44 Est-ce que c'est clair? Je me dis, est-ce que nos élites pourraient finir par comprendre?
00:11:49 Près du deux tiers des Français considèrent que la France doit gouverner sa propre politique d'immigration
00:11:56 et ne pas être soumise à une juridiction extérieure, étrangère, post-nationale.
00:12:01 C'est plutôt clair, la préférence populaire ici.
00:12:04 On n'est pas devant un 51-49, oh là là, le pays est divisé.
00:12:07 Le pays n'est pas divisé.
00:12:09 Le pays se prononce massivement pour un primat du droit national.
00:12:13 Autrement dit, il ne s'agit plus de confier à la juridiction bruxelloise,
00:12:18 à l'oligarchie bruxelloise, aux commissaires politiques bruxellois,
00:12:22 aux commissaires, ne faut plus leur confier la politique d'immigration.
00:12:25 On a parlé, rappelez-vous, sur ce plateau il y a quelques jours,
00:12:28 de Mme Ylva Johansson, la commissaire aux affaires internes de l'Union européenne,
00:12:31 qui présente l'immigration comme un projet.
00:12:33 Pour elle, c'est un projet l'immigration massive.
00:12:36 Les Français manifestement disent, non, ce n'est pas à vous, Mme Johansson,
00:12:39 ancienne députée apparentie communiste suédoise,
00:12:41 de dire aux Français comment vous devez organiser votre politique d'immigration.
00:12:46 Je poursuis. 60 % contre l'acquisition automatique de la nationalité.
00:12:51 Qu'est-ce que ça veut dire?
00:12:52 On comprend très bien que la nationalité ne saurait plus être simplement
00:12:56 un résidu administratif.
00:12:58 Une nationalité, c'est une culture, c'est une langue, c'est une mémoire,
00:13:01 c'est une adhésion.
00:13:02 Quand on nous dit, comme on a pu l'entendre…
00:13:04 Ça se mérite.
00:13:05 Oui, ça se mérite ou alors ça s'irrite,
00:13:07 parce que c'est aussi la continuité des générations.
00:13:10 Or, qu'est-ce qu'on voit ici?
00:13:11 On nous dit de plus… on nous dit français de papier,
00:13:13 c'est une expression d'extrême droite.
00:13:14 Un instant.
00:13:15 Est-ce qu'on a une dissociation de plus en plus marquée
00:13:17 entre la nationalité existentielle et la nationalité strictement administrative?
00:13:21 Oui, tout le monde le sait.
00:13:23 Et le fait est qu'il faut finir par le nommer,
00:13:25 ce que disent les Français ici.
00:13:27 Je vais plus loin.
00:13:28 Rupture de l'accord avec l'Algérie de 68.
00:13:30 71 %.
00:13:32 Pas 51, pas 52, pas 53, 71.
00:13:37 Ça veut dire que globalement, les Français veulent en finir
00:13:39 avec le privilège algérien.
00:13:41 Ils veulent en finir avec ce privilège accordé à l'Algérie
00:13:44 qui permet aux Algériens finalement d'avoir un passe-droit immigrationniste
00:13:47 pour s'installer en France.
00:13:49 C'est plutôt clair, encore une fois.
00:13:51 Ceux qui nous disent « nous sommes à l'écoute du peuple,
00:13:53 nous voulons comprendre ce que veut le peuple »,
00:13:55 ils le disent assez clairement.
00:13:56 Vous avez le droit de vous débloquer les oreilles, c'est permis les enfants.
00:13:59 Je vais plus loin.
00:14:01 Quelle est la réaction?
00:14:02 Et ça c'est important.
00:14:03 Quelle est la réaction de nos élites globalement?
00:14:05 Des grands partis qui s'opposent là-dedans.
00:14:07 D'un côté, vous avez la droite libérale,
00:14:09 appelons-la comme ça.
00:14:10 J'ai cité M. Wirt, qui est un homme de qualité,
00:14:12 la question n'est pas là,
00:14:13 mais qui disait dimanche au rendez-vous,
00:14:15 puis représentait le point de vue de la droite libérale patronale ici,
00:14:18 « la France a besoin d'immigration ».
00:14:21 Pas les immigrants ont besoin de la France.
00:14:23 La France a besoin d'immigration,
00:14:25 et c'est le discours aussi de l'association des restaurateurs,
00:14:28 qui dit…
00:14:29 - On n'est pas le seul, effectivement.
00:14:31 - Je le mentionnais parce que c'est un homme de qualité,
00:14:33 donc ce n'est pas n'importe qui qui dit ça,
00:14:35 mais il y en a de nombreuses qui disent qu'elle a besoin.
00:14:37 Même si les Français disent « c'est assez, on n'en peut plus,
00:14:39 on suffoque, ce n'est plus possible »,
00:14:42 eh bien on dit « on va continuer »,
00:14:44 parce que certaines catégories économiques,
00:14:46 certaines milieux économiques en ont besoin
00:14:48 pour leurs intérêts catégoriels à court terme,
00:14:50 sans même se rendre compte qu'ils plombent le pays économiquement
00:14:53 à moyen et non terme avec cela.
00:14:55 Donc on leur dit « on sait ce que vous voulez,
00:14:57 on le sait ce que vous voulez les Français,
00:14:58 mais on ne vous le donnera pas,
00:14:59 parce qu'on pense, nous, on a une vision supérieure
00:15:01 de l'intérêt économique de la France là-dedans ».
00:15:03 M. Wörth pense de la même manière que M. Mélenchon.
00:15:06 C'est important, M. Mélenchon, qui hier répondait,
00:15:08 je reviendrai en deuxième édito, à Marion Maréchal,
00:15:11 il dit, c'est formidable,
00:15:13 « sans l'immigration, le pays s'arrête ».
00:15:16 Il demande à Marion Maréchal « qu'en dira-t-elle, merci,
00:15:19 aux immigrés qui font vivre le pays ».
00:15:21 Donc la France est un pays assisté.
00:15:23 La France est un pays qui est incapable de rien faire par lui-même,
00:15:25 on l'a bien compris dans leur esprit.
00:15:27 Pour eux, la France n'a pas été capable de se libérer par elle-même.
00:15:30 Ce sont les forces venues des colonies qui ont libéré la France.
00:15:33 La France n'a pas été capable de se reconstruire par elle-même.
00:15:35 Ce sont les travailleurs étrangers qui ont reconstruit la France.
00:15:37 Dans l'esprit de M. Mélenchon,
00:15:39 la France est incapable de faire par elle-même quoi que ce soit
00:15:41 et l'immigré est vu comme une présence salvatrice.
00:15:44 C'est le rédempteur extérieur.
00:15:46 Ce que je note, c'est que la majorité libérale,
00:15:48 ou la majorité centriste, et M. Mélenchon,
00:15:51 ont la même lecture de l'immigration.
00:15:53 Ils veulent la réguler différemment,
00:15:56 mais fondamentalement, pour eux,
00:15:58 il faut poursuivre l'immigration massive.
00:16:00 Il faut continuer une politique d'immigration massive.
00:16:03 On pourrait y voir une forme de coup d'État démographique,
00:16:06 en quelque sorte, dans une entreprise,
00:16:08 où on change, sur le moyen et le long terme,
00:16:10 la composition fondamentale d'un peuple.
00:16:12 On pourrait y voir aussi une immense entreprise
00:16:14 d'ingénierie identitaire, mais dans un cas comme dans l'autre,
00:16:17 la rupture est claire entre la classe politique
00:16:20 et la population, parce que les Français, je le redis,
00:16:22 ne sont pas divisés, pour l'essentiel, sur cette question.
00:16:25 Il y a simplement leurs élites qui ont décidé
00:16:27 de ne pas tenir compte de leurs préférences collectives.
00:16:29 - On se souvient de l'édito de Charlotte Dornelas
00:16:33 qui parlait justement de la communauté algérienne
00:16:36 la semaine dernière.
00:16:38 Le maire de Marseille, Benoît Payon, a affirmé
00:16:40 que Marseille était la première ville algérienne de France.
00:16:44 Comment comprendre cette phrase dans le présent contexte?
00:16:48 - À tout le moins, les hommes de gauche ont le droit
00:16:50 de dire des choses que d'autres n'ont pas le droit de dire.
00:16:52 C'est-à-dire, quand, de mémoire, Éric Zemmour avait qualifié
00:16:56 je ne sais plus quelle ville de ville islamisée,
00:16:58 on avait dit que c'était inacceptable,
00:17:01 c'était un propos qui relève du grand emplacement.
00:17:03 M. Zemmour, on l'a poursuivi pour ça,
00:17:05 il s'en est tiré, soit dit en passant,
00:17:06 parce que de temps en temps, les tribunaux évitent
00:17:08 de faire du zèle idéologique.
00:17:09 Pas tous, mais ils en font souvent.
00:17:12 Quoi qu'il en soit, ce que nous dit le maire de Marseille,
00:17:15 c'est tout simple.
00:17:16 Si vous avez une population de plus en plus algérienne
00:17:19 à Marseille, si cette population transforme profondément
00:17:22 l'identité de la ville, si fondamentalement
00:17:25 le référent algérien, parce que lorsque les gens
00:17:27 arrivent en France, ils n'oublient pas d'un coup
00:17:29 leur référence algérienne, si le référent algérien
00:17:31 est de plus en plus présent à Marseille,
00:17:33 Marseille devient une ville algérienne.
00:17:36 Ce n'est pas Mathieu Bocote qui le dit,
00:17:38 c'est le maire de Marseille.
00:17:40 C'est la plus importante, la plus grande ville algérienne
00:17:43 en France.
00:17:44 On comprend donc par cette phrase qu'il y en a d'autres.
00:17:46 Il y a d'autres villes algériennes en France,
00:17:49 mais d'autres qui sont de moindre importance.
00:17:52 C'est important comme propos.
00:17:53 La question qu'on peut poser, c'est,
00:17:55 est-ce que de ce point de vue, Marseille peut être à la fois
00:17:57 une ville française et algérienne,
00:17:59 selon le pape François, probablement.
00:18:01 Mais sur le fond des choses, est-ce qu'à moins de croire
00:18:04 qu'elle est juridiquement française
00:18:06 et culturellement algérienne, ce qui est certain,
00:18:08 c'est qu'un peuple s'installe, un peuple progresse,
00:18:11 un peuple s'installe en réclamant son nom,
00:18:13 en changeant la culture du pays où il s'installe.
00:18:16 À l'échelle de l'histoire, il y avait des termes
00:18:18 pour nommer cela, mais vous le savez,
00:18:20 les autorités proscrivent de l'usage de tels termes.
00:18:23 Donc, on dirait que c'est une évolution démographique
00:18:25 indésirée.
00:18:26 - Merci pour votre regard.
00:18:28 Pour vous, c'est une sorte de théâtre, ce qui se passe.
00:18:31 La commission mixte paritaire, Dimitri Pavlenko,
00:18:33 on vient d'apprendre que la commission mixte paritaire
00:18:36 est suspendue jusqu'à 21h, deux suspensions déjà,
00:18:39 alors qu'elle a commencé à 17h.
00:18:41 On ne serait plus proche d'un accord, a priori,
00:18:44 qu'un désaccord pronostiqué ce matin.
00:18:46 - Oui, ça a changé dans la dernière heure.
00:18:48 - Voilà, pronostiqué ce matin Gérard Darmanin.
00:18:50 Mais c'est intéressant de voir que, ce matin,
00:18:52 le gouvernement était très optimiste,
00:18:54 comme la dernière fois, le matin très optimiste
00:18:56 et le soir, patatras.
00:18:57 Dimitri, avec qui le gouvernement va-t-il s'entendre ?
00:19:01 Emmanuel Macron aura-t-il sa loi immigration avant Noël ?
00:19:04 Beaucoup de questions à vous poser ce soir.
00:19:06 - Oui, oui.
00:19:07 J'avais prévu un petit commentaire général,
00:19:09 mais Mathieu a largement dit ce que j'avais prévu de dire,
00:19:11 mais je vais le redire malgré tout.
00:19:12 - Vous pouvez, vous pouvez.
00:19:13 - Non, mais c'est important, parce que, vous savez,
00:19:15 en fait, il prospère un récit autour du projet
00:19:18 de loi immigration depuis plusieurs semaines.
00:19:20 - Vous permettez, vous, qu'être un spécialiste de l'AME,
00:19:23 l'AME a été sortie du texte.
00:19:25 - Oui, oui, ça fait partie des termes de l'accord
00:19:28 qui est en train de se tramer avec LR.
00:19:30 Donc, mais Mathieu a raison de rappeler que
00:19:32 l'éléphant dans la pièce est mis de côté.
00:19:34 L'éléphant dans la pièce, c'est l'immigration légale,
00:19:37 c'est le poids lourd des flux migratoires en France
00:19:40 et c'est complètement sorti du texte pour mettre le paquet
00:19:42 sur, effectivement, les sujets d'immigration clandestine,
00:19:45 avec notamment le sujet du droit d'asile
00:19:47 qui est la filière de régularisation principale,
00:19:50 le léger durcissement des règles concernant
00:19:54 les clandestins avec cette perspective, pourquoi pas,
00:19:56 d'un processus de régularisation qui serait laissé
00:19:59 à la main des préfets, bref.
00:20:00 Je ne vais pas me noyer dans les détails,
00:20:01 parce qu'il faut garder les lignes saillantes.
00:20:03 Et, en fait, je vous disais, il y a des idées fausses
00:20:06 qui circulent dans le débat public sur l'immigration
00:20:08 et qui sont la conséquence des débats qu'on a
00:20:10 sur le projet de loi immigration.
00:20:12 Si je résume ce qu'on dit de l'immigration en France
00:20:14 depuis quelques mois, on nous dit,
00:20:16 alors oui, il y a beaucoup de clandestins,
00:20:18 il y a beaucoup de gens qui arrivent illégalement
00:20:19 dans le pays, l'Ocean Viking, la frontière
00:20:22 dans les Alpes-Maritimes, ou que ce soit par les Alpes,
00:20:25 etc., Brianson, etc., on en a beaucoup parlé.
00:20:28 Oui, ils ne viennent pas tous pour raisons humanitaires,
00:20:31 c'est vrai, mais ouvrons les yeux.
00:20:33 On a besoin d'eux pour occuper les milliers,
00:20:36 les millions de postes vacants en France
00:20:38 et pour payer nos retraites, c'est exactement
00:20:39 ce que disait Jean-Luc Mélenchon,
00:20:40 Mathieu l'a rappelé, sans l'immigration,
00:20:42 la France s'arrête, la France s'arrêterait.
00:20:45 La réalité de l'immigration légale,
00:20:48 je ne parle pas des clandestins,
00:20:50 je parle du gros de l'immigration,
00:20:52 c'est-à-dire 4,5 millions de gens qui, en France,
00:20:54 ont une carte, un titre de séjour valide.
00:20:58 La réalité de cette immigration légale,
00:21:00 c'est Agnès Verdier-Molinier, qui ce matin,
00:21:02 dans les colonnes du Figaro, le rappelait
00:21:03 à travers une étude qui va apparaître
00:21:05 dans quelques jours, concernant l'IFRAP,
00:21:07 mais ce sont des chiffres INSEE,
00:21:08 ce sont des chiffres ministères du travail
00:21:10 qui sont publics depuis des années.
00:21:12 Moi, je vais vous les rappeler un.
00:21:14 Cette immigration légale, d'abord,
00:21:16 on constate qu'elle est âgée.
00:21:17 25% des 4,5 millions de personnes
00:21:20 qui ont un titre de séjour valide en France
00:21:22 ont plus de 65 ans.
00:21:24 25% ont plus de 65 ans.
00:21:26 Ils sont plus âgés en moyenne
00:21:27 que la population générale française.
00:21:29 En France, si vous prenez toute la population du pays,
00:21:31 vous avez 19,4%, vous le voyez à l'écran,
00:21:34 qui ont plus de 65 ans, qui sont à la retraite.
00:21:36 Donc, en traduction, on vient passer sa retraite en France,
00:21:39 parce qu'on a des dispositifs sociaux,
00:21:41 comme le minimum vieillesse.
00:21:43 Il n'est pas nécessaire d'avoir cotisé
00:21:44 pendant sa carrière pour pouvoir toucher
00:21:46 le minimum vieillesse en France.
00:21:48 C'est sans doute un élément
00:21:49 de l'attractivité migratoire française.
00:21:50 Cette immigration légale, aussi,
00:21:52 on note qu'elle travaille peu.
00:21:53 C'est-à-dire que les entrées légales sur le territoire,
00:21:55 période longue, 2005-2020,
00:21:57 vous avez 15 ans d'immigration, quand même.
00:21:59 Vous êtes un miroir qui est assez représentatif,
00:22:01 je pense, de l'immigration en France au XXIe siècle.
00:22:04 Eh bien, on voit que les motifs devenus en France,
00:22:07 le travail, c'est 10,5% des cas.
00:22:10 Ce n'est pas beaucoup.
00:22:12 Vous allez au Portugal, c'est 30% des cas
00:22:14 qui viennent pour le travail.
00:22:15 Si vous allez au Canada, c'est 65% des gens
00:22:18 qui vont au Canada avec comme motif le travail.
00:22:21 Et le regroupement familial en France, c'est 41%.
00:22:24 Et c'est en fait venir papa ou papy
00:22:27 pour venir passer sa retraite en France.
00:22:29 Confère le chiffre précédent que je vous donnais.
00:22:31 Et enfin, le taux de chômage
00:22:32 de la population étrangère en France,
00:22:34 la population active, c'est 12,3%.
00:22:37 Donc, c'est presque 5 points de plus
00:22:39 que la population générale.
00:22:41 Ça, ce sont les chiffres.
00:22:42 J'ai mis 2020, en fait, je me suis trompé,
00:22:43 c'est 2021.
00:22:44 Mais ce sont des chiffres extrêmement récents.
00:22:46 Donc, la vérité, c'est que le projet de loi immigration,
00:22:49 tout le débat, est un texte qui trompe son monde,
00:22:52 qui joue sur les mots, ou plutôt le commentaire
00:22:54 qui est apporté sur le projet de loi immigration.
00:22:57 On l'a déjà dit mille fois,
00:22:58 le projet de contrôler l'immigration,
00:23:00 ce n'est pas de la réduire très concrètement.
00:23:02 On le voit bien.
00:23:03 En plus, ce texte, il arrive quand même
00:23:06 sur la place publique comme si depuis deux ans,
00:23:07 il ne s'était rien passé.
00:23:08 Rappelons que ce texte, il mûrit depuis 18 mois.
00:23:11 Il est né, le projet,
00:23:12 pendant la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron.
00:23:15 On s'était présenté comme le grand texte
00:23:16 du début du quinquennat.
00:23:17 Comme si, en fait, en 2022,
00:23:20 il n'y avait pas eu déjà un record d'entrées légales
00:23:22 sur le territoire,
00:23:23 plus de 500 000 entrées quand même.
00:23:24 Comme s'il n'y avait pas eu les émeutes,
00:23:26 dont je vous rappelle, le discours officiel,
00:23:28 c'est qu'elles n'ont absolument rien à voir
00:23:29 avec l'immigration,
00:23:30 alors que quand même, pour la plupart des Français,
00:23:33 ces émeutes, c'était le fruit de 40 ans
00:23:36 d'immigration anarchique et d'intégration ratée.
00:23:38 C'est quand même le ressenti majoritaire.
00:23:41 Et puis à ça, on peut ajouter tous les crimes atroces
00:23:44 dont les coupables sont des étrangers
00:23:46 en situation irrégulière.
00:23:47 Vous pensez à Lola, vous pensez à Claire,
00:23:50 cette jeune fille de 26 ans
00:23:51 qui s'est fait violer dans son immeuble.
00:23:53 On va en parler avec Charlotte dans un instant.
00:23:54 Mais voilà, par un homme sous OQTF.
00:23:56 Encore une fois, encore une fois.
00:23:57 Ça fait déjà mal lorsqu'ils ne sont pas sous OQTF,
00:24:00 mais lorsqu'ils sont sous OQTF, il y a une...
00:24:01 C'est rageant.
00:24:02 Politiquement, c'est quand même rageant.
00:24:05 Donc, conclusion, les gens voulaient des lignes claires.
00:24:07 Ils voulaient un sursaut législatif
00:24:09 sur la question migratoire.
00:24:10 Ils ont quoi ?
00:24:11 Ils ont la Popole, ils ont la Poloche,
00:24:13 ils ont les négociations d'appareil,
00:24:15 ils ont les tribunes rédigées par des Belzames
00:24:17 pour sauver la ME,
00:24:18 ils ont de vagues promesses de renégocier
00:24:20 les accords franco-algériens,
00:24:21 ils ont les manifestations de sans-papier
00:24:23 ce soir à Place de la République,
00:24:24 et maintenant, ils ont la commission mixte paritaire,
00:24:28 qui est donc un chef-d'oeuvre de théâtre législatif,
00:24:30 de petit théâtre législatif.
00:24:32 Alors, justement, en fin de semaine dernière,
00:24:35 le texte semblait condamné à l'échec, Dimitri.
00:24:38 C'est moins vrai ce soir, quoique.
00:24:40 Là, on est en attente, normalement, jusqu'à 21h.
00:24:43 Que s'est-il passé ?
00:24:44 Où en est-on de ce conflave réuni en ce moment ?
00:24:48 Alors, là, il y a eu deux suspensions successives.
00:24:51 D'abord à 17h, au tout début,
00:24:53 parce qu'en coup de théâtre,
00:24:55 Elisabeth Borne informe,
00:24:57 elle a transmis une lettre à Gérard Larcher
00:24:59 pour l'informer que la question de la ME,
00:25:01 de l'aide médicale d'État,
00:25:02 dont on a beaucoup parlé,
00:25:03 sera sortie, vraisemblablement, du texte
00:25:05 pour être traitée à part,
00:25:06 dans un autre texte, peut-être un projet de loi,
00:25:09 peut-être une proposition de loi,
00:25:10 on ne sait pas trop encore,
00:25:11 au début de l'année 2024.
00:25:13 Mais avant, la théorie en vogue
00:25:17 qui circulait avant le week-end qu'on vient de passer,
00:25:19 c'était de dire,
00:25:20 bon, les Républicains vont être intransigeants,
00:25:22 ils ne vont rien vouloir lâcher de la version du Sénat,
00:25:24 qui est celle sur laquelle la commission mixte paritaire travaille,
00:25:27 donc depuis deux heures.
00:25:28 Ils vont peut-être même vouloir encore durcir ce texte.
00:25:31 Le problème, c'est que les LR n'ont pas la majorité
00:25:35 à la commission mixte paritaire.
00:25:36 Vous regardez la composition sur 14 parlementaires,
00:25:39 vous en avez 5 qui sont de droite,
00:25:41 vous en avez 5 qui sont Renaissance et Associés,
00:25:45 vous en avez 2 socialistes,
00:25:47 vous avez un rassemblement national
00:25:48 et vous avez une insoumise.
00:25:50 Donc, vous voyez, ça va être très difficile
00:25:51 d'avoir une commission mixte paritaire conclusive
00:25:54 s'il n'y a pas d'accord entre LR et Renaissance,
00:25:56 qui sont les deux seuls groupes assez gros,
00:25:58 pour parvenir à dégager une commission mixte paritaire
00:26:01 qui soit conclusive,
00:26:03 c'est-à-dire qu'on arrive à un accord.
00:26:04 Donc, s'il n'y a pas d'accord, qu'est-ce qui se passe ?
00:26:07 Le texte peut reprendre ses allers-retours
00:26:10 entre les deux chambres,
00:26:11 mais ça, Emmanuel Macron a dit non, trop humiliant,
00:26:14 donc on retirait le texte.
00:26:16 Si la commission mixte paritaire parvient à un accord,
00:26:19 si elle est conclusive, comme on dit,
00:26:21 alors là, le texte, il part à l'Assemblée nationale.
00:26:23 Mais là, à ce moment-là, le risque, c'est que
00:26:25 les forces en présence à l'Assemblée
00:26:27 ne veuillent pas du texte qui soit sorti
00:26:28 de la commission mixte paritaire,
00:26:30 et notamment le groupe Renaissance.
00:26:32 On sait qu'il y a une aile gauche qui est assez rmuante
00:26:34 et qui ne veut pas, notamment, d'un texte
00:26:35 qui ressemble beaucoup à ce qui s'est sorti du scénario.
00:26:38 Donc, on était sur un scénario de l'échec,
00:26:40 or on voit que ça a beaucoup bougé pendant le week-end,
00:26:42 dans un sens vers un accord,
00:26:44 avec sans doute des arrières-pensées politiciennes,
00:26:47 on va en parler dans un instant,
00:26:48 et même si là, ce soir, on a peut-être l'impression
00:26:50 d'un petit raidissement du côté des Républicains,
00:26:52 mais c'est peut-être aussi ça du théâtre législatif.
00:26:55 Théâtre législatif, on revient dans un instant,
00:26:57 on marque une pause.
00:26:58 Oui, en plus, Emmanuel Macron a dit
00:27:00 qu'il n'utiliserait pas le 49-3,
00:27:02 donc beaucoup de suspens.
00:27:03 On a envie de savoir,
00:27:04 et je vais vous poser la question de savoir,
00:27:05 est-ce qu'Elisabeth Borne,
00:27:06 comment comprendre qu'Elisabeth Borne soutienne
00:27:09 un texte beaucoup plus à droite
00:27:10 que celui de Gérald Darmanin ?
00:27:11 C'est assez incompréhensible comme ça,
00:27:13 incompréhensible comme ça, de l'extérieur.
00:27:15 Oui, Charlotte Dornela, c'est une nouvelle coupe de cheveux,
00:27:18 tout le monde en parle, voilà, je vois des messages,
00:27:21 elle est belle, elle est magnifique,
00:27:22 elle est formidable, on veut l'épouser.
00:27:24 - Elle sera de ça, ou c'est une belle coupe de cheveux ?
00:27:26 Elle serait, dirait elle, en référence à un concours.
00:27:28 - Il faut que ça soit plus court, pour M. François,
00:27:30 il y a encore du boulot.
00:27:31 - Allez, on marque une pause, on continue, à tout de suite.
00:27:34 - D'accord, c'est quoi la question ?
00:27:40 - Est-ce qu'on va avoir un accord sur le projet de la immigration ?
00:27:44 - Vous m'avez perturbé, on en parle tout à l'heure,
00:27:46 parce que je vous ai vu, je vous ai vu magouiller, là.
00:27:49 - À quoi ?
00:27:50 - Ils sont en train de manigancer quelque chose dans mon dos,
00:27:53 je ne sais pas quoi.
00:27:54 - On termine la chronique de Dimitri et nous frappons.
00:27:56 - D'accord, ok. Alors, pardon Dimitri,
00:27:58 vos chiffres ont été éloquents sur l'immigration
00:28:02 et sur cette commission mixte paritaire,
00:28:04 alors où en étions-nous ?
00:28:06 - Eh bien, on en est, là, au stade, à l'heure où l'on se parle,
00:28:08 en ce moment même,
00:28:10 est-ce qu'il y aura un accord, est-ce qu'il n'y aura pas un accord ?
00:28:12 Vous m'auriez demandé ce matin, je vous aurais dit,
00:28:13 je pense qu'ils vont avoir un accord,
00:28:14 je pense que les LR ont scellé un accord avec le gouvernement,
00:28:18 il y avait des petits indices de ça, notamment Éric Ciotti,
00:28:20 qui disait "Oh, ce texte ne sera pas le texte miracle",
00:28:23 mais quand même, on sentait qu'il y avait une envie, quand même,
00:28:25 de conclure quelque chose.
00:28:27 Bon, ce soir, je serai peut-être un petit peu moins affirmatif,
00:28:29 je pense qu'on est, vous savez, il y a ce mot,
00:28:31 alors je l'aime bien, on est dans le "money time",
00:28:33 on est au moment où ça se joue,
00:28:35 où on fait monter les enchères,
00:28:37 où on va peut-être avoir un accord.
00:28:39 Mais j'ai envie de vous dire, à la limite,
00:28:41 est-ce que c'est vraiment important de savoir
00:28:43 si dans ce texte, l'AME sera présente ou pas,
00:28:47 est-ce qu'on va réduire l'accès aux prestations sociales ou pas, etc.
00:28:50 J'ai envie de vous dire, c'est pratiquement secondaire,
00:28:52 parce qu'en fait, oui, je pense que le centre de gravité
00:28:54 du projet de loi, aujourd'hui, il est passé ailleurs.
00:28:56 L'immigration, finalement, on pourrait avoir un texte
00:28:58 sur, je ne sais pas moi, les voitures électriques
00:29:01 ou n'importe quoi d'autre,
00:29:03 on aurait finalement la même chose.
00:29:05 L'enjeu, il a basculé sur des rapports de force,
00:29:07 des rapports de pouvoir.
00:29:09 Pourquoi je vous dis ça ?
00:29:10 Parce qu'on voit par exemple Sacha Houlié,
00:29:12 Sacha Houlié, c'est l'aile gauche de la Macronie,
00:29:15 président de la Commission des lois,
00:29:17 c'est vraiment l'artisan du gauchissement du texte
00:29:19 qui était sorti du Sénat,
00:29:21 qui défendait cette idée qu'il fallait à tout prix
00:29:23 sauver l'article 3.
00:29:24 Il avait signé au mois de septembre une tribune
00:29:26 avec un écologiste, un socialiste,
00:29:28 pour dire que cet article 3 sur la régularisation
00:29:30 des sans-papiers, c'est indispensable
00:29:32 qui figure dans le texte.
00:29:33 Et ce matin, vous lisez dans les colonnes du Figaro,
00:29:36 ce même Sacha Houlié qui dit, il se vante
00:29:38 comme étant la gauche préférée des gens de droite,
00:29:40 prêt à manger son chapeau sur le projet,
00:29:42 c'est lui qui le dit,
00:29:44 prêt à manger son chapeau sur le projet de loi immigration,
00:29:47 dans quel but ? Dans le but qu'on arrive
00:29:49 à un compromis avec les républicains et qu'on sauve
00:29:51 le projet de loi immigration. Mais pourquoi Sacha Houlié,
00:29:53 qui tenait des positions très nettes sur le sujet,
00:29:55 aujourd'hui dit, finalement,
00:29:57 un accord, un mauvais texte,
00:29:59 de son point de vue, vaudrait mieux que pas de texte du tout ?
00:30:02 Alors justement, pourquoi ? Parce que c'est un peu la question
00:30:04 que je vous posais aussi, pourquoi est-ce que
00:30:06 Elisabeth Borne soutient un texte beaucoup plus à droite ?
00:30:08 Mais pourquoi ? Parce que la vie politique,
00:30:10 elle va continuer après le projet de loi immigration,
00:30:12 en fait. Et si le texte échoue,
00:30:15 Emmanuel Macron va devoir faire quelque chose.
00:30:18 Or, qu'est-ce qu'il veut faire ?
00:30:20 Quelles sont les solutions qu'il s'offre à Emmanuel Macron
00:30:22 s'il n'y a pas de texte d'immigration ?
00:30:24 S'il y a près de 18 mois de travaux,
00:30:26 il n'y a rien du tout qui se passe. Il est obligé de retirer son texte
00:30:28 parce que trop fier pour laisser le texte
00:30:30 continuer sa vie parlementaire.
00:30:32 Alors il a dit qu'il ne voulait pas de la dissolution.
00:30:34 Bon, on peut le comprendre, quand vous voyez les intentions
00:30:36 de vote sur les européennes,
00:30:38 que le Rassemblement National est à pratiquement 30%,
00:30:40 vous avez Jordan Bardella
00:30:42 qui est en train de dire "je prends des cours, je me prépare
00:30:44 à apprendre Matignon, etc."
00:30:46 Bon, on imagine qu'il n'a pas forcément envie, Emmanuel Macron,
00:30:48 d'aller aux législatives
00:30:50 anticipées dans cette configuration.
00:30:52 Bon, alors dans ce cas-là,
00:30:54 s'il y a une défaite pour le gouvernement, il faut peut-être changer
00:30:56 de Premier ministre. Est-ce que
00:30:58 Sacha Houllier souhaite le départ
00:31:00 d'Elisabeth Borne ? Je pense que c'est ça la vraie question.
00:31:02 Lui, il la soutient, Elisabeth Borne,
00:31:04 depuis le départ. Je crois qu'il préfère perdre
00:31:06 maintenant sur le projet de loi immigration
00:31:08 pour donner une victoire
00:31:10 à Elisabeth Borne, qu'elle ait un texte,
00:31:12 qu'elle puisse dire "ben oui, il y a eu un texte d'immigration"
00:31:14 et sauver ainsi l'influence
00:31:16 de la gauche, de la mochronie. Parce que vous savez,
00:31:18 il y en a un qui est prêt pour Matignon, le Journal du Dimanche l'écrivait
00:31:20 hier, c'est Bruno Le Maire.
00:31:22 Lui, il est d'accord pour travailler avec les Républicains,
00:31:24 mais est-ce que les Républicains, eux, ils ont envie
00:31:26 de s'associer, si vous voulez, au destin
00:31:28 d'Emmanuel Macron ? Donc vous voyez,
00:31:30 c'est pas évident. On est à nouveau pleinement
00:31:32 dans la poloche, dans
00:31:34 les questions de politique politicienne,
00:31:36 de préservation du pouvoir, et on sent
00:31:38 qu'en fait, il n'y a aucune volonté de réduire l'attractivité de la France,
00:31:40 de dégonfler les diasporas,
00:31:42 de traiter les états
00:31:44 de départ de l'immigration comme eux nous
00:31:46 traitent, et donc on agit
00:31:48 à état de droit constant,
00:31:50 sans intention
00:31:52 de renverser la table, ce que souhaiteraient les Français,
00:31:54 et qui ressortait très nettement du sondage dont on a parlé
00:31:56 il y a quelques minutes. - Merci
00:31:58 beaucoup mon cher Dimitri.
00:32:00 Je sens que vous m'allégancez quelque chose, alors dites-moi
00:32:02 tout de suite. - On ne vous dit rien !
00:32:04 C'est simplement un cadeau à vous remettre pour
00:32:06 marquer Noël, évidemment !
00:32:08 - Et soyez noël !
00:32:10 - On vous laisse dès ce soir !
00:32:12 - Voilà !
00:32:14 - On vous aime !
00:32:16 - Attendez, ne partez pas !
00:32:18 - Je vous dirai sur Twitter.
00:32:22 - C'est trop gentil !
00:32:24 - Vous allez me faire pleurer !
00:32:26 - C'est trop gentil, merci, vous allez me manquer,
00:32:28 vous savez ça ? - Bah vous aussi !
00:32:30 - Revenez rapidement !
00:32:32 - En tout cas, sachez qu'ils seront
00:32:34 là, pendant toute la semaine,
00:32:36 même si je ne suis pas là,
00:32:38 mais je suis de tout cœur avec vous.
00:32:40 C'est des moments exceptionnels qu'on passe ensemble,
00:32:42 vraiment exceptionnels, je pense que le téléspectateur
00:32:44 le sent et le ressent. Merci, ça me touche,
00:32:46 je suis très touchée.
00:32:48 Alors, on continue. Dans un instant,
00:32:50 je ne suis plus... Oui, à l'heure des
00:32:52 Preux 2, l'heure des Preux 2 va recevoir
00:32:54 avec Pascal Praud, Julie Depardieu.
00:32:56 C'est intéressant parce qu'il faut entendre
00:32:58 la parole de la famille
00:33:00 de Gérard Depardieu.
00:33:02 Qu'est-ce qui se passe ? La famille de Gérard Depardieu
00:33:04 dénonce une cabale contre l'acteur.
00:33:06 Le musée Grévin retient
00:33:08 sa statue au musée Grévin.
00:33:10 La ministre de la Culture demande de retirer
00:33:12 la Légion d'honneur. Et la question qu'on va se poser,
00:33:14 Marc Menand, alors que tous
00:33:16 sont contre le comédien, on se demandera comment,
00:33:18 sans juger sur le fond,
00:33:20 sans la présomption d'innocence, sans justice,
00:33:22 on peut juger un homme ? Il a tant fait
00:33:24 pour la France, bien sûr,
00:33:26 mais là, il est cloué
00:33:28 aux piloueries par tous.
00:33:30 Comment peut-on arriver là,
00:33:32 sans justice ? - C'est ça, le problème.
00:33:34 C'est qu'aujourd'hui,
00:33:36 on est dans un monde de procureurs.
00:33:38 On est dans un monde
00:33:40 du mièvre haineux.
00:33:42 Et la ministre de la Culture
00:33:44 représente
00:33:46 particulièrement ce monde
00:33:48 de la ministre de la Culture. Théoriquement,
00:33:50 elle devrait défendre la langue française.
00:33:52 On la voit en péril.
00:33:54 Nos mots qui sont là, ils ne s'effritent
00:33:56 même plus. On les oublie
00:33:58 dans le dictionnaire, on les sort.
00:34:00 On n'a plus qu'un vague langage
00:34:02 de communication. Elle devrait dire
00:34:04 "Restaurant, redevenons
00:34:06 les porteurs de cette langue
00:34:08 flamboyante qui est celle de
00:34:10 Molière-Kennedy." Là, elle veut
00:34:12 dégrader
00:34:14 Gérard Depardieu. Si Gérard Depardieu
00:34:16 il est coupable,
00:34:18 mais il faut qu'il soit puni.
00:34:20 Sa famille elle-même le dit.
00:34:22 Mais ça, c'est pas à nous
00:34:24 de pouvoir juger.
00:34:26 À quoi serviraient les tribunaux ?
00:34:28 Il faut des preuves. Il ne suffit pas d'accuser.
00:34:30 Ça, c'est quand même le grand drame
00:34:32 de ce fameux
00:34:34 "me too". "J'ai été victime
00:34:36 de ceci, j'ai été victime de cela"
00:34:38 et votre parole devient
00:34:40 sentence. Et alors,
00:34:42 notre métier est formidable.
00:34:44 Ça fait 50 ans que je le pratique.
00:34:46 50 ans cette année.
00:34:48 J'ai vu
00:34:50 le long fléchissement
00:34:52 et maintenant on arrive à l'effondrement
00:34:54 avec des gens qui se
00:34:56 prennent pour Zorro. Alors, complément
00:34:58 d'enquête, c'est véritablement
00:35:00 le
00:35:02 parangon de ce type de situation.
00:35:04 Ils font quoi, complément d'enquête ?
00:35:06 Ils se choisissent un coupable,
00:35:08 quelque chose de bien moral
00:35:10 parce que eux, ils incarnent
00:35:12 la vertu. Et alors,
00:35:14 ils appellent le
00:35:16 supplicier et ils lui disent
00:35:18 "maintenant, expliquez-vous". Forcément,
00:35:20 le gaillard sait bien ce qui l'attend.
00:35:22 Il dit "non, non, moi je ne vous réponds pas".
00:35:24 Et bien, ils ont déterminé
00:35:26 qu'il est hors de question que l'on fût
00:35:28 un journaliste. Un journaliste,
00:35:30 c'est plus fort qu'un procureur.
00:35:32 S'il a décidé que vous deviez répondre à ses questions,
00:35:34 toc, il vous
00:35:36 filoche et soudain,
00:35:38 il vous coince dans un recoin
00:35:40 et il dit "maintenant, répondez".
00:35:42 L'injonction. "Ben, j'ai rien à vous dire".
00:35:44 "Répondez". Alors, il vous
00:35:46 poursuit, il vous poursuit jusqu'à
00:35:48 vous faire croire ou faire croire au public
00:35:50 que vous êtes un coupable
00:35:52 qui s'enfuit et qui a
00:35:54 honte de paraître
00:35:56 devant le public. Alors là, c'est l'opprobre.
00:35:58 Forcément. Et là,
00:36:00 s'entendent. Vous voyez, c'est quand même
00:36:02 une inquisition insupportable
00:36:04 qui est devenue notre
00:36:06 métier. J'ai eu la chance de
00:36:08 rencontrer ceux qui avaient été
00:36:10 les compagnons de Kessel. Ils auraient
00:36:12 vu ça, mais ils auraient
00:36:14 aussitôt, non seulement
00:36:16 fulminé, mais ils auraient chassé
00:36:18 ces imposteurs du
00:36:20 journalisme. Alors, allons plus loin.
00:36:22 Allons plus loin dans ce principe
00:36:24 de grande vertu,
00:36:26 de ce monde puritain tel
00:36:28 qu'il est en train de s'instaurer.
00:36:30 Ça signifie quoi ?
00:36:32 Eh bien, qu'on oublie ce qu'est la culture.
00:36:34 Charlotte nous dirait
00:36:36 la culture française, les racines
00:36:38 chrétiennes. Moi, je veux bien.
00:36:40 Mais il y a d'autres, la culture
00:36:42 à les multiples. Il y a la culture
00:36:44 rablaisienne. Et ça, ça
00:36:46 remontre à très, très, très loin,
00:36:48 bien avant Rabelais,
00:36:50 qu'étaient les festivals,
00:36:52 les grands carnavals.
00:36:54 C'étaient les instants où on
00:36:56 bouleversait la
00:36:58 hiérarchie de la société
00:37:00 et soudain, on théâtralisait
00:37:02 l'obscène. On était dans
00:37:04 des situations de dépoitraillage
00:37:06 immonde
00:37:08 pour la morale, mais ça permettait
00:37:10 une sorte de catharsis, parce
00:37:12 que le reste du temps, on avait à
00:37:14 subir l'autorité.
00:37:16 Et puis, il y a eu Rabelais,
00:37:18 ce grivoire qui est
00:37:20 là et qui a fleuri de
00:37:22 génération en génération.
00:37:24 Ça a donné le brévière
00:37:26 des carabins, ben oui, à la fac
00:37:28 de médecine. Ça déconnait,
00:37:30 passez-moi l'expression,
00:37:32 et on était là, on s'enchantait
00:37:34 avec ces mots
00:37:36 qui mettaient en situation le
00:37:38 salas. Mais il y a quoi
00:37:40 d'offusquant derrière tout ça ?
00:37:42 On en est à un point qu'aujourd'hui,
00:37:44 le gorille de
00:37:46 Georges Brassens, ça deviendrait
00:37:48 un champ zoophile.
00:37:50 Prenez les paroles. C'est à
00:37:52 travers de larges grilles
00:37:54 que ces femelles, que
00:37:56 des femelles du canton,
00:37:58 contemplaient un puissant gorille
00:38:00 sans souci du candiraton.
00:38:02 Avec impudeur, ces
00:38:04 comères, leur niaient
00:38:06 même un endroit précis
00:38:08 que rigoureusement ma mère
00:38:10 m'a défendue
00:38:12 de ne mériter. C'est-à-dire, vous imaginez
00:38:14 à la fin, en plus, hop,
00:38:16 il y a le choix entre une vieille et un
00:38:18 juge, et on prend le juge
00:38:20 et le gorille se laisse aller
00:38:22 à l'étreinte,
00:38:24 vulgaire et innommable.
00:38:26 Mais ça, ça ne pourrait plus avoir cours.
00:38:28 - Impossible de diffuser ça. - Impossible de
00:38:30 diffuser ça. Les frères Auxerre,
00:38:32 ils chantaient
00:38:34 "Les fleurs du mal",
00:38:36 M-A, accent circonflexe,
00:38:38 L-E.
00:38:40 Il y avait aussi, revenons à Brassens,
00:38:42 cette petite chansonnette,
00:38:44 vous l'avez tous chantée,
00:38:46 "La chasse aux papillons".
00:38:48 Alors, la même chose. Quand il se fit
00:38:50 tendre, elle lui dit, je présage,
00:38:52 que c'est pas dans l'épée de mon cotillon
00:38:54 ni dans le chancrure de mon corps sage
00:38:56 qu'on va à la chasse
00:38:58 aux papillons. Sur sa bouche,
00:39:00 en feu, qui crie
00:39:02 "Sois sage",
00:39:04 il posa sa bouche
00:39:06 en guise de baillon.
00:39:08 Vous vous rendez compte ? Il pose
00:39:10 sa bouche en guise de baillon.
00:39:12 Mais c'est un viol ! Elle n'a pas donné
00:39:14 son consentement. C'est intolérable.
00:39:16 Voilà où nous en sommes.
00:39:18 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:39:20 ce qui fut l'amour courtois,
00:39:22 ce qui fut la manière
00:39:24 élégante de venir, et puis
00:39:26 avec des personnages outranciers,
00:39:28 comme Depardieu, mais c'est pas
00:39:30 parce que je vais pas reprendre la poésie
00:39:32 ordurière qui est la sienne au quotidien.
00:39:34 Mais il y a là ce
00:39:36 désir de dérision, ce
00:39:38 désir de soudain
00:39:40 bouleverser l'instant, d'en faire
00:39:42 une provocation dégoulayant
00:39:44 par rapport à l'existence,
00:39:46 et de se dire "Tout n'est
00:39:48 pas importance". Et c'est pas
00:39:50 parce qu'on va avoir un propos
00:39:52 grivois à propos
00:39:54 d'une femme que soudain, on
00:39:56 méprise la femme. Et dans la lettre
00:39:58 qu'il a écrite au Figaro, il
00:40:00 dit "Jamais je me suis rendu coupable de
00:40:02 quoi que ce soit, et si cela était
00:40:04 arrivé, c'est à la justice de
00:40:06 le déterminer, pas au
00:40:08 ministre de la Culture,
00:40:10 pas aux journalistes de
00:40:12 complément d'enquête, ni à tous ceux
00:40:14 qui vont sur les réseaux sociaux
00:40:16 crier leur
00:40:18 haine, souiller non seulement
00:40:20 l'artiste, comme on a souillé
00:40:22 Gainsbourg la semaine dernière,
00:40:24 et comme on détruit une famille
00:40:26 et son image. - Vous,
00:40:28 par exemple, en acte de résistance, vous pourriez regarder
00:40:30 Cyrano. - Bien évidemment !
00:40:32 Mais je remettrais
00:40:34 Pierre Ougory ce soir, en arrivant !
00:40:36 - Pas à l'antenne,
00:40:38 effectivement, comme vous dites, nous on va
00:40:40 éviter. Alors, on apprend,
00:40:42 je rappelle, j'ai une lie de par-dieu dans
00:40:44 un instant chez Pascal Praud, on apprend
00:40:46 le tweet de Bruno Rotailleau
00:40:48 sur nos sujets, la suspension de la commission
00:40:50 mixte paritaire, il dit
00:40:52 "La réalité des faits, nous avons
00:40:54 exigé avec les parlementaires LR
00:40:56 une suspension de séance parce que
00:40:58 contrairement à ce qui nous avait été dit, nous avons
00:41:00 découvert que les appels, allocation
00:41:02 pour le logement, avaient été réintégrés
00:41:04 dans la liste des prestations
00:41:06 que peuvent percevoir
00:41:08 les étrangers. Ce n'est pas conforme
00:41:10 au texte du Sénat et aux
00:41:12 engagements qui nous avaient été
00:41:14 donnés. Voilà la raison
00:41:16 de la deuxième suspension de la commission
00:41:18 mixte paritaire qui est supposée reprendre
00:41:20 vers 21h. Commission mixte
00:41:22 paritaire, immigration,
00:41:24 au QTF, on en vient
00:41:26 à cette histoire qui a encore
00:41:28 bouleversé la France. Charlotte Dornelas,
00:41:30 une femme claire qui a pris
00:41:32 la parole ce week-end après avoir
00:41:34 subi un viol. Elle
00:41:36 a demandé à ce qu'on parle
00:41:38 de son cas. Et sa
00:41:40 colère vise un point précis,
00:41:42 son agresseur, qui n'aurait
00:41:44 pas dû être sur
00:41:46 le territoire français.
00:41:48 Oui, en d'autres termes, la première chose que l'on
00:41:50 à laquelle on pense
00:41:52 on va dire quand on écoute cette
00:41:54 jeune femme qui a été sur plusieurs plateaux de télévision
00:41:56 c'est qu'on se dit "Elle libère elle-même
00:41:58 les politiques et les journalistes
00:42:00 de leur crainte indépassable
00:42:02 de récupération dans ses affaires".
00:42:04 Et qu'à chaque fois qu'il y a une affaire, elles sont beaucoup plus
00:42:06 inquiètes de récupérer,
00:42:08 voire beaucoup plus motivées
00:42:10 pour traquer une quelconque récupération
00:42:12 que pour parler de l'histoire elle-même. Elle, elle arrive
00:42:14 précisément elle-même pour
00:42:16 libérer tout le monde de ça. Et que constate-t-on ?
00:42:18 Ça ne change pas grand-chose à la couverture
00:42:20 qui est faite, et
00:42:22 surtout sur ce point-là. Et on pourrait également
00:42:24 citer, vous savez, la belle-sœur de Fabienne
00:42:26 il y a quelques jours maintenant. - Christine.
00:42:28 - Christine, voilà, qui avait pris la parole.
00:42:30 Alors là, en l'occurrence, elle, c'était une
00:42:32 question de mineur isolé, puisqu'il se présentait
00:42:34 comme mineur et était passé de foyer en foyer
00:42:36 etc. Mais c'était exactement le même cri
00:42:38 de douleur de sa part.
00:42:40 Et la couverture médiatique, elle est
00:42:42 partielle, on va dire. Certains ne s'y intéressent pas
00:42:44 du tout. - Qui avait violé, martyrisé,
00:42:46 coupé la main d'une femme protégée. - Ah oui, il a massacré
00:42:48 en effet cette femme qui en était morte
00:42:50 cette fois-ci.
00:42:52 Et là, on comprend donc que même
00:42:54 quand la victime leur demande
00:42:56 de se saisir de leur histoire, pointe
00:42:58 elle-même ce qui
00:43:00 aggrave, on va dire, la douleur
00:43:02 de ce qui leur est arrivé, même là
00:43:04 certains qui se préoccupent de la
00:43:06 récupération ne s'en saisissent pas. Donc on voit
00:43:08 bien que ce soit moins, en effet,
00:43:10 le respect des victimes selon les situations
00:43:12 que la crainte du récit politique
00:43:14 et la crainte de contrevenir
00:43:16 au récit politique autorisé sur ces
00:43:18 affaires. Alors Claire nous raconte
00:43:20 rapidement son histoire. On est le 11 novembre
00:43:22 16h30 dans le 8e arrondissement
00:43:24 de Paris. Elle le précise elle-même,
00:43:26 c'est-à-dire que si à 16h30 dans le 8e arrondissement
00:43:28 de Paris, ça veut dire partout,
00:43:30 pour nos téléspectateurs qui ne sont pas
00:43:32 parisiens ou qui ne connaissent pas, le 8e arrondissement de Paris
00:43:34 c'est vraiment l'arrondissement dans lequel on pense
00:43:36 être tranquille, a fortiori à 16h30
00:43:38 évidemment. Elle rentre de chez elle,
00:43:40 elle vient de faire des cours et elle est suivie
00:43:42 dans l'entrée
00:43:44 de son immeuble.
00:43:46 Et alors ce qu'elle ne sait pas au moment où elle subit
00:43:48 son viol
00:43:50 et les multiples violences qu'il a étranglées, jetées au sol
00:43:52 ce qu'elle ne sait pas c'est que
00:43:54 cet homme, quelques minutes plus tôt
00:43:56 violait une autre jeune fille de 19 ans
00:43:58 sous la menace d'un couteau cette fois-ci.
00:44:00 Elle le dit elle-même, d'ailleurs elle entendait des choses métalliques dans ses poches
00:44:02 et donc elle avait extrêmement peur
00:44:04 elle dit "soit je mourrais, soit
00:44:06 j'obéissais à ce qu'ils me demandaient de faire"
00:44:08 donc on voit bien la panique, ça dure une
00:44:10 demi-heure quand même pour se rendre compte
00:44:12 et elle dit elle-même "j'ai envie de parler pour
00:44:14 prévenir les femmes qu'on n'est plus en sécurité en France
00:44:16 même dans un quartier qui ne craint pas"
00:44:18 donc ça c'est pour l'endroit
00:44:20 où ça s'est passé et l'agresseur en effet
00:44:22 c'est un sans domicile fixe, nous dit-on, de 25 ans
00:44:24 de nationalité
00:44:26 centrafricaine et qui a été visé par une
00:44:28 obligation de quitter le territoire français
00:44:30 ce qu'il faut juste préciser, on a beaucoup parlé
00:44:32 des obligations de quitter le territoire français
00:44:34 mais il faut le préciser parce qu'il y a beaucoup de personnes
00:44:36 en France en situation irrégulière qui n'ont pas d'OQTF
00:44:38 OQTF ça veut dire qu'il a déjà
00:44:40 rencontré on va dire
00:44:42 les policiers, en tout cas l'administration
00:44:44 qui a donné
00:44:46 une OQTF, donc ce ne sont pas des gens qui ont échappé
00:44:48 aux autorités
00:44:50 puisque quelqu'un leur a bien mis une OQTF
00:44:52 vous savez qu'être en séjour
00:44:54 irrégulier ça n'est plus un délit
00:44:56 donc il faut autre chose pour avoir une OQTF
00:44:58 donc c'est vraiment sûr, c'est quelqu'un qui avait
00:45:00 déjà été repéré
00:45:02 alors sans doute pas pour ça
00:45:04 en l'occurrence, mais elle elle arrive sur
00:45:06 elle veut médiatiser
00:45:08 ce qui lui est arrivé en disant
00:45:10 elle a deux messages à faire passer
00:45:12 un la question de la sécurité des femmes en France
00:45:14 c'est un sujet qu'on a souvent traité ici
00:45:16 mais elle dit c'est de pire en pire
00:45:18 et vraiment on a peur, on a de plus en plus peur
00:45:20 extrêmement souvent
00:45:22 et la question des OQTF
00:45:24 et alors on a un de nos confrères
00:45:26 qui lui a posé la question sur un plateau
00:45:28 en lui disant
00:45:30 est-ce que vous avez
00:45:32 un récit un peu politique
00:45:34 et on sent quasiment le piège dans la question
00:45:36 et elle répond avec une
00:45:38 innocence, oui complètement
00:45:40 et elle lui dit "bah oui parce que ça m'a fait réfléchir
00:45:42 à ce qui m'est arrivé et je me rends compte que si la loi
00:45:44 avait été respectée, il n'aurait pas été là"
00:45:46 donc elle redonne en fait toute sa noblesse
00:45:48 au mot politique, lui je pense imagine
00:45:50 est-ce que vous avez déjà contacté quelqu'un
00:45:52 pour s'occuper de vous et elle répond que oui
00:45:54 en effet ce qui lui est arrivé a une dimension politique
00:45:56 en tout cas dans le profil
00:45:58 de cet homme qui par le biais de la loi
00:46:00 française n'aurait en effet pas dû être là
00:46:02 pas en France et évidemment pas dans son hall d'immeuble
00:46:04 ce jour là et cette femme
00:46:06 elle ne fait pas simplement le récit
00:46:08 du cauchemar qui lui est arrivé
00:46:10 ce jour là mais de la vie qui suit
00:46:12 et ça aussi je pense que c'est important de l'entendre
00:46:14 elle dit "elle sort plus toute seule, elle a peur
00:46:16 quand elle rentre de chez elle, quand elle sort de chez elle"
00:46:18 évidemment c'est la vie
00:46:20 d'un stress post-traumatique, d'une fille
00:46:22 complètement traumatisée donc ce sont vraiment des
00:46:24 vies qui sont bousculées, elle en l'occurrence
00:46:26 n'en est pas morte, vous avez parfois des victimes
00:46:28 qui meurent de ces rencontres là
00:46:30 mais même quand elle n'est pas morte elle dit
00:46:32 "bon bah voilà" et j'insiste là dessus
00:46:34 parce qu'on a quand même un débat public
00:46:36 qui est un peu saturé
00:46:38 de micro-agressions
00:46:40 c'est le terme qui est utilisé donc je
00:46:42 me permets de le reprendre, de micro-agressions
00:46:44 et d'expliquer que les femmes sont en permanence
00:46:46 victimes d'un système
00:46:48 extrêmement injuste
00:46:50 à leur égard et en l'occurrence il y a des femmes
00:46:52 qui sont réellement
00:46:54 massacrées, agressées réellement
00:46:56 c'est très factuel et résultat
00:46:58 ça fait moins de bruit finalement que
00:47:00 la blague de je ne sais pas quel présentateur télé
00:47:02 ou la phrase de
00:47:04 trop de je ne sais pas quel député
00:47:06 qui a quand même un problème de hiérarchie
00:47:08 dans la prise en compte on va dire de ces agressions
00:47:10 que l'on ressent parfaitement
00:47:12 quand elle explique évidemment ce qui lui est arrivé
00:47:14 et là je pense que devant
00:47:16 son récit mais là encore une fois
00:47:18 c'est pas la première fois malheureusement
00:47:20 il y a quand même une honte particulière qui devrait peser
00:47:22 sur les épaules de certaines féministes qui sont
00:47:24 systématiquement absentes
00:47:26 mais systématiquement dès lors
00:47:28 qu'elles n'ont pas le bon bourreau
00:47:30 à dénoncer c'est à dire le système
00:47:32 patriarcal occidental
00:47:34 on l'a vu avec cette petite jeune fille
00:47:36 de 13 ans qui a été battue aussi à Lyon
00:47:38 on n'a pas entendu le féminisme
00:47:40 - Pareil exactement - Charlotte Bernal
00:47:42 est-ce qu'on m'a expliqué que ce sujet des OQTF
00:47:44 soit à ce point présent dans notre actualité
00:47:46 depuis quelques années
00:47:48 on a l'impression qu'il revient
00:47:50 sans cesse dans l'actualité - C'est vrai que ces dernières
00:47:52 années je me suis moi-même posé la question
00:47:54 j'ai l'impression d'en entendre parler extrêmement souvent
00:47:56 de ces OQTF alors évidemment ils s'invitent
00:47:58 parfois dans l'actualité
00:48:00 d'eux-mêmes mais je pense qu'il y a
00:48:02 une phrase initiale qui a fait
00:48:04 que nous nous sommes intéressés beaucoup plus
00:48:06 aux OQTF c'est Emmanuel Macron lui-même
00:48:08 qui l'a voulu. Il avait dit
00:48:10 il y a quelques années c'était en 2019 il avait fait
00:48:12 la promesse lui-même que
00:48:14 à la fin de son quinquennat 100% des OQTF
00:48:16 seront respectés. Je pense très honnêtement
00:48:18 que vous faisiez un sondage la veille
00:48:20 de cette déclaration OQTF
00:48:22 fallait être un peu
00:48:24 intéressé par le sujet
00:48:26 pour savoir ce que c'était
00:48:28 et lui-même dit
00:48:30 il se met comme promesse on va dire
00:48:32 à sa réussite politique
00:48:34 le fait d'arriver à 100% d'OQTF
00:48:36 et comme il fait lui-même la promesse
00:48:38 il est légitime derrière de suivre ce qu'il en est
00:48:40 ce qu'on comprend par le biais
00:48:42 des déclarations des ministres après lui
00:48:44 c'est que soit c'est de l'inconséquence
00:48:46 de la part d'Emmanuel Macron quand il le dit
00:48:48 soit il dit ça va faire plaisir à tout le monde
00:48:50 je vais le dire, soit
00:48:52 il sait pertinemment
00:48:54 qu'il fait une promesse qu'il ne tiendra pas dans la mesure
00:48:56 où pour que 100% des OQTF
00:48:58 soient respectés c'est une révolution
00:49:00 notamment vis-à-vis, on a déjà
00:49:02 expliqué ça, mais vis-à-vis de l'Union Européenne
00:49:04 de la jurisprudence européenne et
00:49:06 internationale qu'Emmanuel Macron
00:49:08 n'a jamais, jamais, jamais
00:49:10 voulu, comment dire
00:49:12 voulu contraindre
00:49:14 par rapport à notre droit français
00:49:16 donc soit il trompe, soit il parle
00:49:18 trop vite, soit il fait de la
00:49:20 poloche comme dirait Dimitri
00:49:22 sans se soucier vraiment du poids de ses mots
00:49:24 parce que quelques temps après on a le ministre
00:49:26 de la justice, Éric Dupond-Moretti
00:49:28 qui au moment après le drame de la mort
00:49:30 de la petite Lola, tuée par une
00:49:32 femme sous OQTF, il avait dit
00:49:34 alors je me souviens de cette émission
00:49:36 parce que Éric Dupond-Moretti s'était quasiment énervé
00:49:38 plus contre les gens qui pointaient l'OQTF
00:49:40 de l'agresseur de cette petite fille
00:49:42 que contre ce qu'il venait d'arriver
00:49:44 en l'occurrence il était vraiment très énervé
00:49:46 et il disait notamment il y a des OQTF que personne
00:49:48 ne peut exécuter, je suis désolé
00:49:50 mais on n'est pas aussi désolé que lui en fait
00:49:52 parce qu'une obligation de quitter le territoire français
00:49:54 alors ce mot n'a plus aucun sens
00:49:56 et les ministres de la justice ils pourraient dire
00:49:58 il faut absolument qu'on s'y attelle
00:50:00 il faut qu'on trouve les moyens de les faire respecter
00:50:02 si le mot obligation a encore un sens
00:50:04 mais non lui il est désolé que certains
00:50:06 s'indignent de ça et il disait par ailleurs
00:50:08 un certain nombre d'obstacles crédibitoires
00:50:10 comment exécuter l'OQTF
00:50:12 décerner un Syrien alors que nous n'avons
00:50:14 aucune ambassade en Syrie, comment faire
00:50:16 pour les Afghans, comment faire désormais
00:50:18 avec la Russie si l'on veut expulser un Tchétchène
00:50:20 alors j'ai envie de dire
00:50:22 au ministre de la justice, quitte de la Centrafrique
00:50:24 parce qu'apparemment
00:50:26 c'est pas possible non plus
00:50:28 donc on comprend bien que quand il dit ça
00:50:30 et en l'occurrence je précise que l'agresseur de Lola
00:50:32 c'est une femme qui venait d'Algérie
00:50:34 pas de Tchétchénie ni de Syrie en l'occurrence
00:50:36 mais c'est très significatif
00:50:38 qu'il réagisse là dessus puisque
00:50:40 en permanence on réagit sur ce qui est infaisable
00:50:42 oui mais ça c'est pas possible, oui mais ça
00:50:44 souvenez-vous après l'Ocean Viking, c'était Olivier Véran cette fois-ci
00:50:46 mais non c'est pas un fiasco, c'est l'état de droit
00:50:48 c'est comme ça, c'est pas possible et puis c'est comme ça
00:50:50 pour ceux qui trouvent pas ça normal que ce ne soit pas possible
00:50:52 donc là en l'occurrence
00:50:54 la petite Claire vient nous rappeler que c'est bien
00:50:56 de se focaliser on va dire sur les droits individuels
00:50:58 quand on pense la justice
00:51:00 mais c'est bien d'avoir un peu le visage de Claire aussi
00:51:02 dans la tête quand on essaye de faire peser
00:51:04 on va dire les droits des uns et des autres
00:51:06 c'est bien de la garder en tête cette jeune fille aussi
00:51:08 et toute celle évidemment qu'elle représente
00:51:10 en ce moment en prenant la parole
00:51:12 parce qu'il est impossible de ne privilégier que les droits individuels
00:51:14 là en l'occurrence des étrangers
00:51:16 pour ne jamais se focaliser sur la protection
00:51:18 et la sécurité du
00:51:20 évidemment premièrement
00:51:22 aux français
00:51:24 et
00:51:26 sur Emmanuel Macron évidemment
00:51:28 ça porte le poids
00:51:30 on va dire quand on nous accuse de récupération en parlant
00:51:32 d'OQTF, le seul fait qu'Emmanuel Macron
00:51:34 lui-même ait fait la promesse de 100% d'OQTF
00:51:36 prouve que c'est pas une promesse
00:51:38 dictatoriale contre l'état de droit
00:51:40 c'est qu'il s'est laissé embarquer
00:51:42 Emmanuel Macron lui-même par le bon sens
00:51:44 à ce moment là, il a dit "oui c'est une obligation
00:51:46 on va tout faire et puis il y aura 100%
00:51:48 dans quelques temps" et bien en l'occurrence ça n'est pas
00:51:50 du tout le cas et personne ne fait ce qu'il faut pour que ce soit
00:51:52 le cas et voilà un de nos problèmes
00:51:54 - Et la question qu'on se pose
00:51:56 à l'heure où la commission mixte paritaire
00:51:58 est encore suspendue jusqu'à 21h
00:52:00 que pourrait changer la loi immigration
00:52:02 sur ce sujet ?
00:52:04 - La loi immigration
00:52:06 en elle-même, elle changerait
00:52:08 rien en fait, rien
00:52:10 si il y a des petits curseurs qui sont
00:52:12 bougés mais un, le séjour irrégulier je vous le disais
00:52:14 n'est plus un délit, ça a été un débat d'ailleurs
00:52:16 on verra ce qu'il en sortira mais puisque
00:52:18 la liberté est la norme, en fait c'est ça qu'il faut comprendre
00:52:20 dans la question des droits individuels, la liberté
00:52:22 est la norme du début à la fin du parcours
00:52:24 du clandestin en France, quelles que soient
00:52:26 les décisions et de l'administration et judiciaire
00:52:28 à son égard, comme le séjour
00:52:30 irrégulier n'est pas un délit, la liberté est la
00:52:32 norme pendant l'examen de sa demande d'asile
00:52:34 puisqu'on transforme les clandestins en demandeurs d'asile
00:52:36 à partir du moment où ils sont sur le territoire
00:52:38 la liberté est la règle, donc s'ils sont déboutés
00:52:40 il n'y a pas une OQTF automatique, c'est ce que voulait changer
00:52:42 Gérald Darmanin notamment dans sa loi, donc on verra
00:52:44 ce que ça devient, bon une fois que l'OQTF
00:52:46 est automatique après il faut quand même l'appliquer parce qu'on voit
00:52:48 que c'est pas si simple que ça, mais même
00:52:50 une fois que vous prononcez une OQTF
00:52:52 et là encore une fois c'est la jurisprudence européenne
00:52:54 on vous donne une OQTF, vous avez 30 jours
00:52:56 pour quitter vous-même le territoire français, pourquoi ?
00:52:58 parce que la liberté est la norme, il faut
00:53:00 30 jours de délai volontaire
00:53:02 c'est la fameuse directive retour de l'Union Européenne
00:53:04 donc pendant ce temps là, vous êtes libre
00:53:06 et si par hasard on vous place en centre de
00:53:08 rétention administrative, il faut y aller, c'est vraiment
00:53:10 une infime minorité pour exécuter
00:53:12 à votre place finalement, pour vous éloigner
00:53:14 de force, vous avez 5 passages
00:53:16 devant le juge en 90 jours pour être sûr
00:53:18 que la procédure est bien respectée, pour être sûr
00:53:20 que vous avez fait tous vos recours
00:53:22 pour être sûr que tout, donc on comprend bien
00:53:24 qu'on a accumulé
00:53:26 un nombre de décisions complètement dingue
00:53:28 et je note, parce que là c'est
00:53:30 une femme qui était sur un autre plateau
00:53:32 qui dit à cette jeune Claire, oui mais attendez
00:53:34 parce qu'elle dit, mais on a quand même souvent
00:53:36 des histoires qui reviennent comme ça avec des hommes sous OQTF
00:53:38 et cette femme lui dit
00:53:40 oui bon alors on a pas de chiffres, on a pas vraiment de chiffres
00:53:42 c'est compliqué quand même d'évaluer ça
00:53:44 alors je donne juste une donnée du
00:53:46 ministère de l'Intérieur en Ile-de-France
00:53:48 puisque c'est là qu'est arrivé ce drame à Claire
00:53:50 63% des violences sexuelles
00:53:52 étaient le fait d'une autre nationalité
00:53:54 que la française, c'est à dire des étrangers
00:53:56 en Ile-de-France. Combien ?
00:53:58 63% et en tout
00:54:00 un tiers des personnes mises en cause pour violences sexuelles
00:54:02 venait du Maghreb ou d'un pays africain
00:54:04 alors soit c'est une cause nationale
00:54:06 soit c'en est pas une
00:54:08 ou alors soit c'est une partie qui est la cause nationale
00:54:10 et pas toutes, mais là on a quand même un chiffre
00:54:12 qui est conséquent, donc ce serait quand même bien qu'on se penche
00:54:14 dessus, à moins de prétendre
00:54:16 défendre les femmes
00:54:18 pour s'amuser, je sais pas, je sais pas.
00:54:20 Et rappelez-nous bien la source ? Nos ministères de l'Intérieur.
00:54:22 Merci beaucoup Charlotte Dorn,
00:54:24 hélas merci. Mathieu Beaucoupté
00:54:26 le match télévisé hier soir
00:54:28 a affronté
00:54:30 Mathilde Panot, la chef des
00:54:32 députés LFI à l'Assemblée nationale
00:54:34 et Mario Maréchal, vice-présidente de Reconquête
00:54:36 et on va s'arrêter un peu
00:54:38 sur une petite phrase sur
00:54:40 le racisme anti-blanc
00:54:42 qui a retenu votre attention
00:54:44 pour votre deuxième éditeur.
00:54:46 D'abord, ce match
00:54:48 cet affrontement entre Mathilde Panot
00:54:50 qui est une figure importante de la France insoumise
00:54:52 il ne faut pas l'oublier, et de l'autre côté
00:54:54 Mario Maréchal. Je vais
00:54:56 sur le plan de l'intérêt médiatique
00:54:58 il était là, c'est-à-dire on est devant
00:55:00 deux courants qui s'affrontent véritablement
00:55:02 qui ont des projets véritablement contrastés
00:55:04 sur l'avenir de la France
00:55:06 l'immigration et l'identité française.
00:55:08 Et je devine
00:55:10 que si je voulais avoir l'air d'un type
00:55:12 absolument équilibré, je dirais "ah oui
00:55:14 il y a eu des bons coups des deux côtés"
00:55:16 et c'était... pas du tout, c'était gênant.
00:55:18 C'est-à-dire que Mathilde Panot
00:55:20 s'est fait politiquement écraser.
00:55:22 Il faut quand même dire les choses telles quelles
00:55:24 Pourquoi? Parce qu'elle s'est présentée
00:55:26 avec une espèce de... c'est une prestation
00:55:28 laborieuse, approximative
00:55:30 fanatique et haineuse.
00:55:32 Si un jour je veux découvrir le visage
00:55:34 de la haine en politique, je regarderai celui
00:55:36 de Mathilde Panot.
00:55:38 Il n'y avait pas chez elle un désir de convaincre
00:55:40 on sentait chez elle une haine
00:55:42 qui était fascinante. Et de l'autre côté, Mario Maréchal
00:55:44 on peut être en désaccord complexe qu'elle dit
00:55:46 il y a une maîtrise du dossier, un désir de convaincre
00:55:48 et je trouve que ce sont deux... - Vous êtes sûrs
00:55:50 qu'on a cet objectif? - Je pense vraiment que...
00:55:52 C'est ce qui me frappe, je regardais ça, je me dis bon c'est quand même
00:55:54 les bons éléments des deux camps qui sont envoyés.
00:55:56 Il y en a chacun, celui qui est capable
00:55:58 de peser sur l'autre.
00:56:00 L'une voulait simplement, comme je le dis Mathilde Panot
00:56:02 ne voulait pas seulement vaincre, elle voulait
00:56:04 écraser, elle voulait humilier
00:56:06 elle détestait et l'autre voulait convaincre.
00:56:08 Le résultat est assez parlant.
00:56:10 Je laisse ça de côté, ça valait la peine de le dire
00:56:12 parce que derrière le faux équilibre des uns et des autres
00:56:14 quelquefois on passe à côté de la réalité.
00:56:16 Ensuite, le coeur évidemment de ce qui s'est dit.
00:56:18 La question du racisme
00:56:20 anti-blanc. Ça fait quelques semaines
00:56:22 depuis Crépole, on le sait depuis Crépole
00:56:24 qu'on dit le racisme anti-blanc, est-ce que ça existe ou non?
00:56:26 Fascinant débat.
00:56:28 Tous les autres racismes existent, sauf celui-là.
00:56:30 Mario Maréchal pose
00:56:32 la question à Mathilde Panot justement en disant
00:56:34 « et le racisme anti-blanc, est-ce que ça existe selon vous? »
00:56:36 Et là on voit d'abord
00:56:38 Mathilde Panot chercher à s'en sortir,
00:56:40 elle ne veut pas répondre.
00:56:42 Et là, finalement, finalement, elle est obligée de répondre
00:56:44 parce qu'elle a devant elle quelqu'un qui répète
00:56:46 la question.
00:56:48 Et la réponse de Mathilde Panot est absolument fascinante
00:56:50 parce que, je précise, Mario Maréchal
00:56:52 rappelle, on est devant des cas où il y a
00:56:54 une personne qui se fait poignarder et tabasser
00:56:56 en disant « sale blanc, sale blanc, sale blanc ».
00:56:58 Une définition généralement admise
00:57:00 du racisme, elle dirait « si je suis en train de vous poignarder
00:57:02 en vous traitant de sale blanc parce que vous êtes blanc,
00:57:04 on pourrait croire que c'est du racisme.
00:57:06 Je ne pense pas être trop audacieux théoriquement en disant ça. »
00:57:08 Eh bien, Mathilde Panot,
00:57:10 elle ne manque pas d'audace.
00:57:12 Et elle dit devant tous ceux qui regardent cette émission
00:57:14 « mais pas du tout, c'est pas du racisme. »
00:57:16 Elle commence « le racisme anti-blanc
00:57:18 est une invention de
00:57:20 l'extrême droite. »
00:57:22 On est devant quelqu'un, juste là, je le répète,
00:57:24 on vient de lui expliquer que quelqu'un se fait poignarder
00:57:26 en se faisant dire « sale blanc »
00:57:28 et elle dit « non, mais c'est pas du racisme anti-blanc. »
00:57:30 Elle dit « c'est de la xénophobie, c'est de la haine, c'est malvenu. »
00:57:32 Évidemment, mieux aurait véru que cette personne ne soit pas
00:57:34 poignardée. Mais c'est pas du racisme anti-blanc.
00:57:36 Pourquoi? Et là, elle nous sort de la
00:57:38 boîte à concept de la gauche radicale
00:57:40 cette idée que le racisme, en fait, c'est
00:57:42 et j'y reviens, le principe structurel
00:57:44 du monde occidental qui se confondrait
00:57:46 avec les blancs, qui disposeraient du
00:57:48 privilège blanc. Donc, le blanc
00:57:50 ne peut être que raciste et le racisme
00:57:52 ne peut être que blanc. Et quant aux minorités,
00:57:54 elles ne peuvent pas structurellement
00:57:56 être racistes. Elles sont théoriquement
00:57:58 impossibles que les minorités
00:58:00 soient racistes. Donc, quand on dit
00:58:02 « sale blanc », c'est pas du racisme.
00:58:04 Mais si on dit « sale noire » ou
00:58:06 « sale arabe », ça c'est du racisme.
00:58:08 Au moins, je reconnais cette virtuelle Mathilde
00:58:10 Pannot, elle a été claire et honnête sur la
00:58:12 question. Ensuite, ce qui est
00:58:14 assez intéressant, c'est que ça entre en contradiction
00:58:16 profonde avec l'expérience
00:58:18 intime du pays et, je dirais, le sens
00:58:20 commun qui croient que le racisme
00:58:22 anti-blanc est aussi condamnable que tous les autres.
00:58:24 - Alors, revenons-y. Pour vous, le racisme
00:58:26 anti-blanc est un racisme à part
00:58:28 entière. - À part entière et je dirais
00:58:30 même, de manière assez triste, c'est le seul
00:58:32 racisme autorisé aujourd'hui. Et plus encore,
00:58:34 c'est un racisme valorisé. Et plus encore,
00:58:36 c'est un racisme qui est présenté comme un racisme
00:58:38 moralement supérieur et qu'il faut soutenir au nom
00:58:40 de la justice sociale. Alors, je laisse
00:58:42 de côté les violences
00:58:44 ordinaires, donc "salle blanche, je te tabasse,
00:58:46 je te poignarde parce que t'es blanc, je te cogne dessus
00:58:48 parce que t'es blanc, je te traite de face de craie parce que
00:58:50 t'es blanc". Je laisse ça de côté. On pourrait croire que
00:58:52 c'est important, mais je le laisse de côté pour m'intéresser
00:58:54 au racisme anti-blanc institutionnalisé
00:58:56 et dont se réclament même
00:58:58 à ce qu'on m'a dit certaines ministres,
00:59:00 en prétendant faire le contraire, évidemment.
00:59:02 De quoi je parle ici?
00:59:04 Du système de discrimination positive
00:59:06 qui existe un peu partout dans
00:59:08 le monde occidental. Je précise que la France
00:59:10 résiste en la matière, mais certains veulent la faire tomber.
00:59:12 Ça existe au niveau de l'Union européenne,
00:59:14 ça existe en Grande-Bretagne, ça existe en Belgique, ça existe
00:59:16 un peu ailleurs, ça existe au Canada, aux États-Unis.
00:59:18 Vous avez, dans le...
00:59:20 pour certains postes de policier,
00:59:22 à l'université, dans l'administration,
00:59:24 dans la communication,
00:59:26 toute une série de postes où c'est marqué "si vous êtes blanc,
00:59:28 vous ne pouvez pas". Désolé, on a dépassé
00:59:30 le quota de blanc. On ne vous choisira pas
00:59:32 à cause de votre couleur de peau.
00:59:34 Désolé. Il y a une forme de préférence
00:59:36 raciale négative
00:59:38 contre la couleur blanche parce qu'on dit
00:59:40 que si vous êtes blanc, déjà, vous êtes déjà surreprésenté.
00:59:42 Nous avons besoin d'autres catégories
00:59:44 à représenter au nom de la diversité.
00:59:47 Est-ce qu'on peut même imaginer qu'en France,
00:59:49 je pense que ça n'arrivera pas, où une ministre dirait qu'il faut
00:59:51 désormais tenir compte de la couleur de peau
00:59:53 pour choisir quelqu'un constituant
00:59:55 la relève, par exemple,
00:59:57 ce mot, je pourrais en prendre un autre, la relève d'une organisation.
01:00:00 Ah, pas du tout, on ne pourra pas l'imaginer.
01:00:02 Mais la couleur de peau, lorsqu'on dit explicitement
01:00:04 qu'on ne vous choisira pas si vous êtes blanc,
01:00:06 lorsqu'on dit explicitement que vous n'avez pas accès à certains postes
01:00:08 et que vous ne serez pas si vous êtes blanc,
01:00:10 ce n'est pas du racisme anti-blanc.
01:00:12 Si ce n'est pas le cas, il va falloir me l'expliquer.
01:00:14 Et c'est ici, on est dans une réalité brutale.
01:00:16 Dans son expression violente, je l'ai dit, c'est dans la rue.
01:00:18 Dans son expression institutionnelle, c'est partout
01:00:20 dans les systèmes administratifs en Occident.
01:00:22 Mais c'est une réalité qu'il n'est pas permis de mentionner,
01:00:24 qu'on présente comme le fruit d'une théorie
01:00:26 conspirationniste d'extrême droite,
01:00:28 comme le fruit d'une idéologie d'extrême droite.
01:00:30 Nous avons la réalité au visage, nous n'avons pas le droit
01:00:32 de la nommer, on veut nous forcer à dire que 2 + 2 = 5.
01:00:34 De ce point de vue, il y a une petite tendance totalitaire
01:00:36 qui se révèle.
01:00:38 - Merci beaucoup pour votre regard.
01:00:40 - Bravo à Christine.
01:00:42 - Merci à Christine.
01:00:44 - Joyeux Noël.
01:00:46 - Mettez un peu de musique.
01:00:48 Joyeux Noël de Fort-de-France.
01:00:50 Pascal Prelin jouait à Europe 1 ce matin
01:00:52 lorsqu'on était avec lui.
01:00:54 Et ça nous met déjà dans l'ambiance.
01:00:56 Où allez-vous à Noël ? Au Québec ?
01:00:58 - À Montréal, bien sûr, chez moi.
01:01:00 - Et vous, mon chéri ? - Je vais à Toulouse.
01:01:02 - Ma main sur l'or, à côté d'Orléans.
01:01:04 - Tombe à Forêt.
01:01:06 - Merci à tous.
01:01:08 Merci infiniment pour cette belle année 2023.
01:01:10 Excellente suite de programme.
01:01:12 Tout de suite, Pascal Proulx
01:01:14 avec Julie Depardieu.
01:01:16 On va parler de Gérard Depardieu.
01:01:18 Excellente Noël à tous.
01:01:20 Bien sûr, avec la crèche.
01:01:22 Bonne suite de programme.
01:01:24 - Ah ! Chanté !