Regardez Les auditeurs ont la parole du 19 février 2024 avec Vincent Parizot.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:10 Avant de retrouver Agnès Bonfillon pour un résumé de l'info, on prend la température au 32°C.
00:00:16 On va commencer par parler de la crise des urgences à l'hôpital.
00:00:20 Vous avez sans doute entendu le RTL événement ce matin de notre amie Agathe Landais,
00:00:25 qui va d'ailleurs nous rejoindre tout à l'heure, et Philippe, dans le ligne au 32°C.
00:00:32 Bonjour Philippe.
00:00:33 Bonjour Vincent.
00:00:34 Vous avez passé pas mal d'années dans un service d'urgence. Combien de temps ?
00:00:38 J'ai passé 39 ans de ma vie dans un service d'urgence.
00:00:41 Vous avez dû voir l'évolution, j'imagine, en 39 ans.
00:00:44 J'ai vu l'évolution, j'ai sillonné toutes les routes de meurtres, toutes sortes d'interventions,
00:00:48 un suicide, une crise cardiaque, un accident, un AVS.
00:00:52 Je peux vous dire que...
00:00:55 Vous allez nous le dire dans un instant, Philippe.
00:00:57 Vous allez tout nous raconter, parce qu'effectivement, 39 ans aux urgences,
00:01:01 vous devez en avoir des choses à nous dire.
00:01:03 A tout de suite, évidemment...
00:01:05 Agnès, moi.
00:01:07 Bien sûr, Agnès. Il est l'heure de nous rappeler l'essentiel de l'actualité.
00:01:11 Agnès Bonfils.
00:01:13 Généraux Gattuso débarqué de l'Olympique de Marseille, on l'a annoncé il y a quelques instants,
00:01:17 moins de 5 mois après son arrivée, il paie les mauvais résultats de l'OM,
00:01:22 notamment hier, cette nouvelle défaite à Brest 1-0.
00:01:26 Et puis on reste dans la cité phocéenne, avec une image assez insolite,
00:01:29 dont nous parlions également dans RTL midi,
00:01:32 les 50 tracteurs devant le Mucem, le musée de la ville.
00:01:36 Avant cela, une opération escargot maximale avait lieu.
00:01:41 Un nouveau coup de pression à 5 jours de l'ouverture du salon de l'agriculture de Paris.
00:01:47 Et puis cette information, RTL condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia Jonathan Daval,
00:01:53 porte plainte contre son ex-belle-famille, plainte pour diffamation.
00:01:59 Après des accusations contre lui dans un documentaire télé,
00:02:03 les proches d'Alexia se disaient persuadés qu'avant son meurtre,
00:02:06 elle avait été empoisonnée à petit feu, d'où cette plainte pour diffamation.
00:02:11 La météo, c'est avec vous Louis Baudin.
00:02:13 Du soleil près de la Méditerranée ?
00:02:16 Oui, seulement près de la Méditerranée en ce moment,
00:02:18 il y en a un peu également sur les Alpes, et ce sera comme ça tout au long de l'après-midi.
00:02:21 Là, à coup sûr, nous aurons du soleil, avec l'aide du Mistral et de la Tramontane,
00:02:24 à 80-90 km/h quand même, attendu dans la Basse-Vallée du Rhône et autour du Golfe du Lion.
00:02:29 Et puis d'ailleurs, les nuages dominent, je vois sur les images satellites, peu d'éclaircies.
00:02:33 J'en espérais un petit peu dans le sud-ouest, elles ont du mal à arriver quand même,
00:02:36 sur l'Aquitaine, la région Midi-Pyrénées, allez, on pourra dire qu'il y en aura quelques-unes
00:02:40 en cours d'après-midi, puis ailleurs, là, il ne faut pas se faire d'illusions,
00:02:42 ça restera très nuageux avec quelques gouttes de pluie au nord de la Seine ou encore dans le nord-est.
00:02:46 Et puis côté température, en plus, ça ne bouge pas pour l'instant,
00:02:49 toujours des valeurs largement au-dessus des moyennes de saison,
00:02:52 11 à 13 degrés, pas moins dans la moitié nord, 13 à 17 dans le sud,
00:02:56 et 20 degrés même attendu à Montpellier.
00:02:58 Et demain ?
00:02:59 Demain, c'est un peu plus calme, un peu plus ensoleillé, en tout cas,
00:03:01 les éclaircies seront un peu plus fréquentes, côté température, ça ne bougera pas,
00:03:04 mais c'est après, ça va changer radicalement.
00:03:06 Mercredi, c'est le retour des nuages, de la pluie, du vent,
00:03:09 beaucoup de vent jeudi avec la pluie et la neige en montagne,
00:03:12 et puis une fin de semaine qui s'annonce très agitée,
00:03:14 avec peut-être une tempête pour la journée de samedi,
00:03:17 et beaucoup de neige attendue en montagne.
00:03:19 Ah ben, on va se préparer !
00:03:20 On va suivre ça, là, au fil des jours.
00:03:22 Merci beaucoup ! Merci Agnès !
00:03:24 A demain ?
00:03:25 Vous serez là demain, on se retrouve à midi, alors,
00:03:28 devant la porte du studio.
00:03:29 Nous, on a beaucoup de choses à évoquer avec vous,
00:03:32 au 32D, je vous le disais.
00:03:34 Tout d'abord, peut-être que vous souhaitez parler de l'école,
00:03:37 parce que ce soir, sur M6, il y a cette émission
00:03:40 dont on a parlé il y a quelques minutes,
00:03:42 "L'école a remonté le temps".
00:03:44 Est-ce que pour vous, l'école, c'était mieux avant ?
00:03:46 On vous attend que vous soyez évidemment élève, ancien élève,
00:03:49 ou enseignant.
00:03:51 Emmanuel Macron, qui dit ce matin dans l'Humanité
00:03:54 que le Rassemblement National n'est pas dans l'arc républicain.
00:03:58 L'info de la matinée, c'est d'ailleurs que Marine Le Pen
00:04:01 ira bien à la cérémonie de panthéonisation
00:04:05 de M. Achman-Houchian.
00:04:07 Le RN dans l'arc républicain,
00:04:09 dites-nous ce que vous en pensez au 32D.
00:04:12 Et puis, les urgences, on en parle, évidemment,
00:04:15 et c'est même notre premier sujet.
00:04:17 Tout d'abord, c'est avec vous, le répondeur des auditeurs.
00:04:19 Bonjour, Lisa Marie.
00:04:20 Bonjour, Vincent. Comment ça va ?
00:04:22 Ça va très bien. Comme un lundi, on dit.
00:04:24 Comme un lundi.
00:04:25 Le répondeur des auditeurs, la mort d'Alexis Navalny,
00:04:28 on l'a appris vendredi pendant l'émission,
00:04:31 cette mort de l'opposant numéro 1 Kremlin
00:04:33 vous a fait réagir tout au long du week-end
00:04:35 sur le répondeur, comme Odile, qui nous a laissé un message.
00:04:39 Bonjour, c'est Odile de la Seine-et-Marne.
00:04:41 Moi, je suis extrêmement triste de voir que M. Navalny
00:04:45 est mort pour la liberté.
00:04:47 Emmanuel Macron a écrit un tweet
00:04:50 que c'était honteux de mettre des esprits libres au goulag.
00:04:54 C'est vrai, c'est quand même terrible.
00:04:56 Et si vous aviez prévu de vous déplacer en train ce week-end,
00:05:00 vous avez peut-être été impacté par la grève des contrôleurs SNCF.
00:05:04 Robert a composé le 3210 pour réagir.
00:05:07 Oui, bonjour, Robert du Val d'Oise.
00:05:10 On vient d'avoir une grève des trains, la SNCF.
00:05:14 Peut-être qu'il va y en avoir encore une.
00:05:17 Ils sont champions, ces mecs-là, quand même.
00:05:19 Alors, je me demande, pourquoi ils font la grève ?
00:05:22 Est-ce que vraiment les patrons ne veulent pas les écouter ?
00:05:25 Ou est-ce que les syndicats ne savent pas leur parler ?
00:05:30 Ils disent "on veut des sous, on veut des sous, on veut des sous".
00:05:34 Merci et bravo aux auditeurs qui ont la parole.
00:05:37 Merci à vous, Robert.
00:05:38 Merci, Robert.
00:05:39 Enfin, hier soir, Bruno Le Maire a annoncé un nouveau plan d'économie
00:05:43 d'environ 10 milliards d'euros à cause d'une croissance en berne.
00:05:46 Olivier nous partage ses idées pour mettre l'État à la diète.
00:05:51 Bonjour RTL, Olivier de Bourgogne.
00:05:53 Juste une réaction par rapport au passage de Monsieur Le Maire hier au journal de TF1.
00:05:58 Alors, moi, comme je dis, charité bien ordonnée commence par soi-même.
00:06:02 Je propose déjà en premier lieu que les députés et sénateurs mettent la main au pot
00:06:07 par rapport à ce qu'ils se sont obstrués il y a quelques semaines.
00:06:11 Qu'au niveau des ministères, on arrête les déplacements intempestifs qui ne servent à rien.
00:06:17 Parce que du tra la la, user les semaines, c'est très bien.
00:06:19 Et puis voilà, déjà, ça sera déjà un bon point.
00:06:22 Et puis surtout, comme on dit, les petits ruisseaux font les grandes rivières.
00:06:26 A bon entendeur, salut, au revoir.
00:06:27 Salut, Olivier.
00:06:28 Olivier qui fait référence à la hausse des frais de mandat des sénateurs et des députés.
00:06:33 Vous pouvez réagir vous aussi aux 3210 en direct et sur l'application RTL.
00:06:38 Et tout de suite, vous avez la parole.
00:06:41 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:06:44 Vincent Parizeau.
00:06:46 Vous avez la parole.
00:06:47 Et on va d'ailleurs retrouver Philippe dans un instant.
00:06:49 Philippe, 39 ans d'expérience en tant qu'urgentiste.
00:06:54 Mais je voudrais qu'on revienne sur la situation aujourd'hui des urgences avec vous, Agathe Landais.
00:06:59 Bonjour.
00:07:00 Bonjour à tous.
00:07:01 Vous qui nous avez proposé ce matin sur RTL, événement assez édifiant sur la situation réelle dans les services d'urgence.
00:07:07 Qu'est-ce que vous avez constaté ?
00:07:10 On parle régulièrement de ces patients, par exemple, qui doivent attendre des heures sur des brancards.
00:07:16 Est-ce que ça, c'est vrai ?
00:07:17 C'est ce qu'on a voulu vérifier justement, parce que c'est vrai que ces derniers mois,
00:07:20 et puis même ça fait plusieurs années qu'on a régulièrement dans les médias,
00:07:23 des témoignages, soit de familles, de personnes qui ont perdu la vie aux urgences
00:07:26 et qui disent "mon proche a attendu des heures sur un brancard, il n'a pas pu être sauvé".
00:07:31 On a eu des témoignages là-dessus, par exemple la semaine dernière sur RTL.
00:07:34 On se rappelle aussi au mois de décembre d'un gamin de 25 ans qui était mort aux urgences.
00:07:39 - Avec du decepticémie. - C'est ça, exactement.
00:07:42 Et la semaine dernière, par exemple, c'était une dame de 66 ans, 10 heures sur un brancard,
00:07:47 je crois que dans le Val d'Oise, et elle est morte.
00:07:50 Ce type de témoignages, c'est vrai qu'on en voit de plus en plus dans la presse.
00:07:53 Donc en fait, ce qu'on a essayé de faire ce matin, c'est de faire un point pour savoir
00:07:57 si déjà c'est représentatif de la situation, ou si c'est des cas isolés
00:08:01 et les familles prennent peut-être plus facilement la parole.
00:08:04 Donc ce que j'ai pu voir en échangeant avec à la fois des urgentistes, des syndicats,
00:08:10 en regardant un petit peu les données officielles, c'est qu'il y a très peu de chiffres, déjà, ça il faut le dire.
00:08:16 On peut citer deux chiffres pour un peu parler de la situation.
00:08:19 Il y a Samu Urgences de France, qui est un syndicat de médecins urgentistes,
00:08:22 qui avait essayé justement de recenser ces morts qu'on appelle "morts inattendues aux urgences".
00:08:26 Soit parce que le patient était jeune, était plutôt en bonne santé,
00:08:30 soit parce qu'il y a eu un délai d'attente très important.
00:08:33 Et Samu Urgences de France, ils avaient recensé 43 cas en deux mois.
00:08:37 C'était déjà il y a un an. Donc on sait que la situation aux urgences s'est encore dégradée de plus.
00:08:41 - 43 cas ? On parle de 43 décès ? - Tout à fait.
00:08:44 43 décès considérés comme inattendus aux urgences.
00:08:47 Ça c'est le premier chiffre. Samu Urgences de France a arrêté de compter.
00:08:51 Parce que déjà les familles n'étaient pas emballées par l'idée, et puis ça devenait quand même assez morbide.
00:08:56 L'autre chiffre qu'on peut avancer, et là pour le coup c'est un chiffre officiel,
00:08:59 c'est celui de la Haute Autorité de Santé qui en 2022 avait recensé 2400 cas
00:09:05 qu'on considère comme des incidents graves aux urgences,
00:09:09 qui ont entraîné soit la mort d'un patient, soit des effets indésirables très graves à cause de la prise en charge.
00:09:14 Un mot sur les causes, et puis ensuite on va en parler évidemment avec les auditeurs.
00:09:17 L'écho c'est quoi ? C'est qu'il y a trop de monde qui vient aux urgences, parfois pour pas grand-chose ?
00:09:21 Qu'il n'y a pas assez de médecins urgentistes, ou d'infirmières, ou de plats ?
00:09:25 Là-dessus, on va dire qu'il y a deux versions en fonction de qui donne l'explication.
00:09:30 Si on parle aux urgentistes et aux médecins des hôpitaux, globalement ils disent que le problème principal,
00:09:34 c'est pas qu'il y a trop de monde qui vient aux urgences, c'est qu'ils n'arrivent pas à sortir les patients des urgences.
00:09:39 C'est-à-dire que quand quelqu'un est admis en ambulance parce qu'il a par exemple fait un infarctus,
00:09:43 il va rester le temps d'être stabilisé aux urgences, et normalement après il doit sortir des urgences
00:09:48 et aller dans un service spécialisé comme par exemple la cardiologie.
00:09:51 Le problème c'est qu'on a fermé tellement de lits ces dernières années, à l'hôpital en général,
00:09:55 que les urgentistes n'arrivent pas à sortir les malades des urgences, et ils restent parfois extrêmement longtemps.
00:09:59 Et puis l'autre explication, là c'est plutôt celle que répète régulièrement le gouvernement,
00:10:04 c'est qu'il y a trop de monde qui va aux urgences, et qu'on sollicite trop les urgences,
00:10:09 qu'il faut avoir le réflexe d'appeler le 15 avant de se déplacer, et que ça faciliterait les choses.
00:10:13 On y voit beaucoup plus clair maintenant. Merci à vous, et merci à Philippe,
00:10:19 qui va encore devoir patienter une petite minute, mais qui va pouvoir nous raconter un peu son expérience.
00:10:25 Et puis on a aussi Christian, médecin lui-même, urgentiste, qui veut intervenir,
00:10:29 ainsi que Patrick, qui nous racontera la galère qu'il a connue, je crois, il y a deux ans,
00:10:36 lorsqu'il a accompagné aux urgences sa maman. Allez, à tout de suite.
00:10:40 Jusqu'à 14h30, Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:10:45 Vincent Parizeau, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:10:50 Et on vous retrouve Philippe, et merci de votre patience.
00:10:54 Philippe, 39 ans dans un service d'urgence, ou urgentiste j'allais dire, en déplacement.
00:11:02 Vous l'avez vu venir cette crise qu'on vient d'évoquer, Philippe ?
00:11:05 Absolument, Vincent. Aussitôt que Roselyne Bachelot est arrivée comme ministre de la Santé,
00:11:12 il y a eu la tarification, la T2A. Ça a commencé à se dégringoler.
00:11:17 C'est-à-dire la tarification à l'acte, c'est ça ?
00:11:19 À l'acte, voilà. Après, ça a commencé à se dégringoler.
00:11:22 La politique nationale, par les ministres de la Santé, c'était de fermer des lits dans les établissements.
00:11:26 Donc quand vous fermez des lits dans les établissements, et que vous avez un potentiel de patients qui viennent,
00:11:31 que ce soit pour de la cardiopulmonarie, de la chirurgie, tout ça, vous n'avez pas de place pour les hospitaliser.
00:11:36 Donc il faut les orienter vers un CHU.
00:11:38 Metz, Reims, Nancy. Vous passez des heures au téléphone.
00:11:43 Et en plus, on a affaire à des directeurs qui ne sont pas du tout de la filière de soins.
00:11:48 Ce sont des gens qui sortent de l'école de Rennes, ou alors qui ont un master et qui sont nommés comme directeurs intérim.
00:11:55 Ils ne sont pas du tout sur le terrain.
00:11:57 J'ai vu des patients passer des nuits complètes sur des brancards, ou sur des chaises dans les couloirs.
00:12:02 On prévenait le directeur de gare et il nous disait "faites au mieux, c'est à vous de vous organiser, moi je n'y peux rien".
00:12:09 Ça c'est inacceptable pour les familles. On parlera tout à l'heure avec Patrick, qui a vécu ça.
00:12:15 C'est absolument inacceptable de savoir que son proche a passé des heures sur un brancard, dans un couloir, sans que...
00:12:22 Ça vous l'avez vu, des malades qui attendent pendant des heures sans que personne ne vienne s'occuper d'eux ?
00:12:27 Bien sûr, bien sûr. Maintenant il y a une prise en charge, on appelle ça l'infirmière d'accueil.
00:12:32 Donc elle évalue le degré de gravité. Si la personne doit être prise aussitôt ou pas.
00:12:37 Si c'est pas trop grave, cette personne est installée sur un fauteuil ou une chaise.
00:12:41 Mais quand vous avez cinq salles de soins, il faut attendre que les salles de soins soient libérées pour pouvoir vous occuper des patients.
00:12:47 Sauf si c'est une urgence vitale.
00:12:49 Le problème, Vincent, c'est que nous avons affaire à des directeurs.
00:12:52 Moi, en 1985, dans cet hôpital-là, il y avait un directeur, un attaché économe et deux personnes dans les bureaux.
00:12:59 Pour un service de pédiatrie, de maternité, chirurgie A, chirurgie B, usicadio, réachir...
00:13:05 Tous ces services-là ont fermé.
00:13:07 Et aujourd'hui, on se retrouve avec des directeurs.
00:13:10 Directeur financier, directeur économique, directeur de relations, directeur supérieur...
00:13:15 L'armée mexicaine, oui, oui, oui.
00:13:17 Mais c'est pire que l'armée mexicaine.
00:13:19 Et ça, ce sont des gens qui veulent donner des leçons aux médecins.
00:13:23 Il y a des médecins qui ont passé une partie de leur vie, puisque c'est des collègues...
00:13:27 - Ça, ça a été le grand changement de ces trente dernières années,
00:13:31 que les patrons d'hôpitaux ne soient plus des soignants, ne soient plus des médecins.
00:13:34 - Mais ça, c'est M. Sarkozy qui a mis ça en place.
00:13:36 Avant, c'était les médecins qui siégeaient dans les CMU, dans les commissions médicales.
00:13:41 Aujourd'hui, c'est les directeurs.
00:13:43 - Un autre phénomène, et on va en terminer par là, Philippe, avant d'écouter Christian et Patrick,
00:13:48 c'est qu'aujourd'hui, il y a 50 000 personnes chaque jour qui arrivent aux urgences.
00:13:53 C'est 20 millions de personnes par an.
00:13:56 Est-ce qu'on imagine ce que ça représente ?
00:13:58 Et surtout, c'est deux fois plus que dans les années 2000.
00:14:02 C'est incroyable comment ça a augmenté.
00:14:04 Et ça, sans doute en raison des déserts médicaux.
00:14:06 Je ne sais pas, quelle est votre explication, Philippe ?
00:14:08 - Voilà.
00:14:09 Vous prenez en meuse le désert médical, vous n'avez plus de médecins libéraux.
00:14:13 Donc les gens font le 15, mais le 15, les orientaux, ça veut dire les urgences.
00:14:16 Donc ce sont des gens qui viennent de services publics.
00:14:18 Vous êtes obligés de les prendre en charge.
00:14:20 - C'est ça.
00:14:21 - Et en plus, une fois 20 heures, vous n'avez plus d'ambulance de disponible.
00:14:24 Vous avez une seule ambulance pour le secteur.
00:14:26 C'est-à-dire que cette ambulance-là ira dans un village ou dans la ville chercher un patient.
00:14:31 Et le patient qui sort de la maison de retraite, qui est tombé par terre,
00:14:34 on lui fait des radios, des examens, ça ne relève pas d'une hospitalisation.
00:14:37 Elle peut repartir de la maison de retraite.
00:14:39 Vous n'avez pas d'ambulance pour le retour.
00:14:41 Ça fait que vous avez 10, 15 personnes qui dorment dans les couloirs.
00:14:44 Et qui coûtent bien plus cher à la Sécu parce que, en plus, je le dis,
00:14:47 parce que je suis libéré de toute obligation, maintenant, c'est du vol.
00:14:51 Puisque ces gens-là, on leur facture une nuit d'hospitalisation à 1 300 euros la nuit.
00:14:55 - Ce n'est pas vrai.
00:14:56 Lorsque vous passez la nuit sur un brancard dans le couloir,
00:14:59 on vous facture comme si vous étiez dans une chambre ?
00:15:01 - Mais absolument, absolument, Vincent.
00:15:04 - Vous avez raison, c'est du vol.
00:15:05 Je suis d'accord avec vous.
00:15:07 Merci beaucoup, Philippe.
00:15:08 À ça, il faut ajouter d'ailleurs qu'il y a de moins en moins de généralistes.
00:15:12 1 500 généralistes en moins sur 10 ans.
00:15:15 Je voudrais savoir ce qu'en pense Christian qui nous appelle de Nice.
00:15:18 Parce que lui, justement, il est généraliste et urgentiste.
00:15:21 C'est ça, Christian ?
00:15:22 - Oui, bonjour, monsieur Parizeau.
00:15:24 J'ai passé les formations durant plusieurs années.
00:15:27 J'étais 35 ans médecin du Samu et des pompiers,
00:15:29 tout en étant généraliste et en travaillant pour un centre de cardiopnologie.
00:15:32 Bien évidemment, je suis tout à fait d'accord avec mon collègue
00:15:35 pour dire qu'il y a un encombrement des urgences terribles
00:15:37 et qu'il y a un manque de moyens.
00:15:39 Il faut quand même ramener une certaine hypocrisie de la part de l'administration.
00:15:43 C'est quand même que tout est fait pour que les gens aillent aux urgences.
00:15:47 De toute façon, c'est parce que ça répond à une rentabilité pour l'hôpital
00:15:52 qui, comme le dit notre collègue, on taxe les gens, on les fait payer.
00:15:58 Et donc, ça permet de rapporter de l'argent aux hôpitaux.
00:16:01 C'est fou ça. En fait, il y a un double langage.
00:16:05 Il y a un double langage. D'un côté, on dit n'allez pas engorger les urgences,
00:16:08 mais d'un autre côté, on fait tout pour qu'ils y aillent.
00:16:11 Voilà. 30 à 40% de ce qui est aux urgences méritent d'y être,
00:16:14 que ce soit une urgence vitale 5 à 10% ou d'urgence traumatique.
00:16:17 Mais à peu près 60%, on va être schématique,
00:16:20 60% de ce qui est aux urgences ne devraient jamais aller aux urgences.
00:16:24 Et ça, c'est parce qu'il y a un manque de moyens en amont
00:16:26 et qu'on n'a jamais voulu mettre en amont les moyens
00:16:31 pour que la médecine générale prenne en charge.
00:16:34 On a enlevé la possibilité aux médecins généralistes en 2015,
00:16:39 la possibilité de devenir urgentiste.
00:16:41 A l'époque, il y avait des milliers et des milliers d'urgentistes
00:16:44 qui faisaient tourner les services d'urgence, les services de garde,
00:16:47 les hôpitaux parce qu'on était nombreux.
00:16:49 Maintenant, on ne forme plus que 400 urgentistes par an
00:16:52 que dans un cadre hospitalier.
00:16:54 Et ces urgentistes, ils sont très bons, aucun problème,
00:16:56 c'est l'élite de l'énigme.
00:16:58 Mais ils ne sont faits que pour travailler à l'hôpital.
00:17:00 Or, il y a de moins en moins de places en milieu hospitalier,
00:17:03 il y a de moins en moins de médecins,
00:17:05 donc c'est le chat qui se met à la queue.
00:17:07 - Quand vous dites de moins en moins de médecins,
00:17:09 c'est de moins en moins de généralistes ?
00:17:11 - Et d'urgentistes, parce qu'on demande aux médecins,
00:17:14 le Premier ministre en tête, de reprendre des gardes.
00:17:17 On ne les forme pas, il y a une sorte de DU,
00:17:20 de médecine d'urgence qui n'est pas suffisante.
00:17:22 Pendant des années, on a formé les médecins généralistes et autres,
00:17:25 les cardiologues, les pédiatres qui eux aussi font des urgences,
00:17:28 on leur a donné une capacité de médecine d'urgence.
00:17:30 Et c'est bien suffisant pour former des médecins urgentistes en deux ans.
00:17:33 Et maintenant, on les empêche de faire ça.
00:17:36 - Est-ce que vous voyez une solution, Christian ?
00:17:38 - La solution, c'est de rétablir une formation d'urgence attirante
00:17:42 pour les médecins qui veulent en faire,
00:17:44 chez les généralistes, les pédiatres, les pneumologues, les cardiologues,
00:17:47 et ça permettra en amont de créer une structure cohérente.
00:17:51 - Oui, mais il faudra le temps de les former, ces médecins,
00:17:53 ces dix ans pour former un médecin.
00:17:55 - Il en existe encore quelques-uns.
00:17:57 Moi, j'ai un certain âge, je fais des urgences,
00:17:59 je travaille dans une structure d'urgence, un cabinet de groupe,
00:18:01 où on fait de la médecine générale, où on fait des urgences,
00:18:03 et on évite beaucoup d'hospitalisations.
00:18:05 Pendant des années, des années, en faisant des soins,
00:18:08 de la chirurgie, de la traumato, etc.,
00:18:10 j'ai fait gagner des millions à la Sécurité sociale,
00:18:13 parce qu'on faisait en amont des soins.
00:18:16 Et ça, il faut retrouver.
00:18:17 Si on veut désengorger les hôpitaux,
00:18:20 il faut permettre à la médecine de ville
00:18:22 que l'on oublie maintenant à faire des gardes.
00:18:24 - Et ça, il faut qu'ils acceptent, les médecins,
00:18:27 aujourd'hui, de refaire des gardes.
00:18:30 - Il y en a qui sont intéressés,
00:18:31 il y en a qui ne sont pas intéressés.
00:18:32 Mais la médecine générale, c'est très varié.
00:18:34 Mais il y a des tas de jeunes médecins,
00:18:35 si vous leur dites "demain, tu peux devenir urgentif",
00:18:37 en plus, avec une spécialité reconnue,
00:18:39 pas une spécialité bidon,
00:18:41 et bien, ils seront actifs.
00:18:44 Et une petite parenthèse,
00:18:46 on refuse aux médecins de ville
00:18:49 d'avoir la capacité de médecine d'urgence
00:18:50 qui se fait en deux ans,
00:18:52 mais on l'a instaurée aux médecins militaires
00:18:54 parce qu'on s'est aperçu
00:18:56 qu'on n'avait plus de médecins urgentifs
00:18:57 dans le cadre de l'armée.
00:18:59 Donc, c'est une honte.
00:19:01 Mon collègue a dit tout à fait
00:19:03 qu'il y a trop d'administratifs
00:19:05 et pas assez de médecins qui sont au manège.
00:19:08 - C'est dit, Christian.
00:19:09 Je vous remercie.
00:19:10 En tout cas, bonne journée du côté de Nice,
00:19:12 médecin urgentiste et généraliste, Christian.
00:19:15 On va marquer une courte pause
00:19:17 et dans un instant, on va retrouver Patrick,
00:19:19 qui nous appelle de Bretagne.
00:19:21 Il va nous raconter ce qui s'est passé
00:19:23 il y a environ deux ans
00:19:24 lorsqu'il a accompagné sa maman aux urgences.
00:19:27 À tout de suite.
00:19:28 - Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
00:19:31 ou au 3210.
00:19:32 - 50 centimes.
00:19:33 - Jusqu'à 14h30,
00:19:36 les auditeurs ont la parole
00:19:38 avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:19:40 - Bonjour.
00:19:41 Il y a huit ans, mon mari est arrivé vers 20h.
00:19:43 Il n'a pas été pris en charge.
00:19:45 Il a été pris en charge vers 4h du matin.
00:19:47 Entre-temps, les premières heures,
00:19:49 je n'ai pas eu le droit de rentrer.
00:19:51 À 4h du matin, on m'a dit que c'était très grave.
00:19:53 Vésicule biliaire.
00:19:54 Il a été opéré de la vésicule,
00:19:56 puis du pancréas,
00:19:57 et après trois septicénie.
00:19:59 Il est décédé après trois mois de réanimation.
00:20:02 J'ai vécu des moments très difficiles,
00:20:04 et lui aussi,
00:20:05 et je m'en veux de l'avoir laissé comme ça.
00:20:07 - On l'entend,
00:20:08 et on entend même que vous culpabilisez,
00:20:10 ce qui est assez terrible, Daniel.
00:20:12 Évidemment, on compatit,
00:20:14 on partage votre peine,
00:20:16 et des témoignages comme ça,
00:20:17 il y en a pas mal qui sont en train d'arriver.
00:20:19 Bonjour Victor.
00:20:20 - Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:20:22 - Qu'y a-t-il dans les messages sur les réseaux ?
00:20:24 - On commence avec le message de François.
00:20:26 "Le problème est aussi la pénurie de médecins de ville,
00:20:29 et donc les gens se reportent sur les urgences.
00:20:31 Aurélien Danloise attend le retour des médecins de garde
00:20:34 pour désengorger les urgences."
00:20:36 Et puis Christian dans les Seuls nous a écrit
00:20:38 sur le prochain thème qu'on va aborder.
00:20:40 "Monsieur Macron déclare que le RN ne fait pas partie
00:20:42 de l'arc républicain."
00:20:43 Donc il contredit déjà son Premier ministre,
00:20:46 et si c'était le cas, on aurait qu'à interdire ce parti.
00:20:48 - Voilà, et on en parlera effectivement,
00:20:50 vous l'avez dit Victor, dans quelques minutes.
00:20:52 Manque de médecins généralistes,
00:20:55 pas suffisamment de gardes,
00:20:57 c'est une des raisons de l'engorgement des urgences
00:21:00 et de la situation dramatique que l'on connaît parfois.
00:21:03 On a eu un témoignage, là vous avez entendu,
00:21:05 de Daniel qui faisait froid dans le dos,
00:21:08 et j'ai l'impression que Patrick va nous raconter
00:21:12 quelque chose aussi d'assez édifiant.
00:21:15 Bonjour Patrick.
00:21:16 - Bonjour à vous, et déjà je voulais vous féliciter
00:21:19 pour avoir repris "Fourbeau" comme vous le faites,
00:21:21 après Pascal Pau, et franchement,
00:21:24 vous êtes vous aussi un très bon animateur.
00:21:27 - C'est très gentil, mais vous allez me faire rougir.
00:21:30 - Non, non, mais c'est une émission qui m'est très chère,
00:21:32 et je vous félicite.
00:21:33 - Merci beaucoup.
00:21:34 - Je voulais intervenir dans la mesure où, si vous voulez,
00:21:36 donc ma maman, 94 ans, aux urgences,
00:21:40 elle a patienté pendant 6 heures au moins.
00:21:44 - Qu'est-ce qui s'était passé ?
00:21:46 - Elle a eu un petit problème dans l'hépatite où elle était,
00:21:51 et l'hépatite n'ayant pas de médecin à disposition,
00:21:54 elle a envoyé aux urgences.
00:21:56 - D'accord, c'est donc de l'hépatite, d'aller aux urgences.
00:21:58 En ambulance, j'imagine.
00:22:00 - Par les pompiers, carrément par les pompiers.
00:22:02 Donc normalement, là, on considère qu'il y a vraiment une urgence.
00:22:07 Et là, j'ai assisté à des sketchs phénoménaux.
00:22:11 Moi, j'étais à l'entrée, je voyais les gens arriver pour des urgences,
00:22:15 mais j'ai vu des choses phénoménales.
00:22:18 Donc c'est ça que je voulais vous relater.
00:22:20 Comme par exemple, 3 personnes qui arrivent d'origine étrangère,
00:22:25 l'une des 3 personnes vacillait,
00:22:28 ils l'ont assise sur un fauteuil,
00:22:31 ils l'ont mis dans un coin de la pièce,
00:22:33 et en fait, il devait être ivre,
00:22:35 c'est-à-dire qu'il s'est mis à ronfler, à dormir, tout simplement.
00:22:38 Et ils sont venus le chercher, heure après,
00:22:40 sans que personne ne dise rien, sans que personne n'intervienne.
00:22:43 - A l'évidence, la place de ces personnes n'était pas dans un service d'urgence.
00:22:46 - Bien sûr que non !
00:22:48 - Et personne ne leur a dit ?
00:22:49 - Mais personne n'est intervenu, personne n'a rien dit.
00:22:52 Il n'y a pas un médecin qui est venu voir, ou quoi que ce soit.
00:22:55 Et moi, par rapport, si vous voulez,
00:22:57 mais il n'y a eu que des sketchs.
00:23:00 J'ai 10 histoires à vous raconter de ce type.
00:23:02 Des gens qui n'ont rien à faire ici.
00:23:05 Un petit garçon qui vient avec son père,
00:23:07 il se plaignait au bas du ventre,
00:23:09 et en fait, c'était quoi ?
00:23:10 C'était tout simplement qu'il avait joué au foot avec lui,
00:23:12 et que le ballon avait tapé sur son ventre.
00:23:14 Donc ça, ça ne mérite pas aux urgences.
00:23:16 On le fait ruiner, et puis ça passe.
00:23:18 Et bien, pendant que le gamin attendait tordu,
00:23:21 le père était en train de vérociférer avec sa femme au téléphone.
00:23:24 C'est-à-dire qu'il s'engueulait avec sa femme au téléphone.
00:23:27 Voilà, tout simplement.
00:23:29 Et on a déplacé un urgentiste qui est venu le voir,
00:23:33 qui a regardé, et puis il n'y avait rien du tout.
00:23:36 - Il faut un train en amont, mais ça c'est peut-être qui est en train d'être organisé.
00:23:40 - Non, je vais vous dire, pour moi, ce qui manque,
00:23:43 je suis désolé, il faut taper avec le portefeuille.
00:23:47 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous vous déplacez aux urgences,
00:23:49 que ça ne nécessite pas une urgence,
00:23:51 on vous fait payer.
00:23:52 Et là, vous allez voir, il y aura beaucoup moins de monde,
00:23:55 et forcément, ça va réguler de manière plus...
00:23:58 - Vous avez totalement raison.
00:24:00 Surtout qu'effectivement, tout le monde se dit aux urgences,
00:24:03 ça sera gratuit, je vais me faire soigner gratuitement.
00:24:05 - Et on n'y va pour rien.
00:24:08 - Et surtout, on y va pour quelque chose qui peut attendre le lendemain.
00:24:11 - Exactement, et surtout, on voit arriver des gens,
00:24:14 bon, je n'ai rien contre, ce n'est pas du racisme,
00:24:17 mais on voit des gens arriver, par exemple des gens du voyage,
00:24:20 pour une personne de malade, ils sont 15.
00:24:22 Et forcément, ils font du bruit.
00:24:24 Et comme ils font du bruit, au bon moment,
00:24:26 on s'occupe d'eux et on ne s'occupe pas des autres.
00:24:28 - Et c'est vrai que les salles d'attente des services d'urgence,
00:24:31 c'est terrible.
00:24:33 - Et moi, j'ai vu un monsieur attendre à côté de moi,
00:24:36 avec la main en sang.
00:24:38 Il avait essayé de tronçonner quelque chose,
00:24:40 la chaîne était arrivée sur sa main,
00:24:42 il avait la main en sang,
00:24:44 il avait une serviette autour de la main,
00:24:46 et on ne s'est pas occupé de lui,
00:24:48 il a attendu au moins trois heures.
00:24:51 Alors que le stégoulinet...
00:24:53 - Témoignage assez édifiant, effectivement.
00:24:56 Merci beaucoup.
00:24:57 - Ça fait froid dans le dos.
00:24:59 - Visiblement, ça c'est du vécu.
00:25:01 Merci beaucoup Patrick.
00:25:03 Je vous souhaite une bonne journée du côté de Vannes.
00:25:05 Sylvie a fait le 3210,
00:25:07 mais Sylvie va patienter encore quelques secondes.
00:25:09 Merci d'avance Sylvie.
00:25:11 Et on va vous retrouver dans un instant,
00:25:13 vous allez nous parler...
00:25:15 C'est d'ailleurs assez terrible ce que vous allez nous expliquer
00:25:18 sur ce cas vécu.
00:25:20 On se défend, Marie, en 2022 dans un service d'urgence.
00:25:23 À tout de suite.
00:25:24 - Les auditeurs ont la parole,
00:25:26 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:25:28 - Jusqu'à 14h30,
00:25:35 les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:25:38 - Oui, bonjour.
00:25:40 Fredy, ambulancier dans le ministère.
00:25:43 Depuis 20 ans, ça fait 20 ans
00:25:45 que 80% des gens qu'on transporte,
00:25:47 qu'on emmène aux urgences,
00:25:49 n'ont rien à y faire.
00:25:51 On transporte systématiquement, pratiquement.
00:25:53 Dès que le SAMU envoie une ambulance,
00:25:57 il y a un transport derrière,
00:25:59 même si ça ne se justifie pas.
00:26:01 Voilà.
00:26:02 Bonne journée, bon courage à tous les urgentistes.
00:26:04 - Bonne journée à vous, bon courage aussi à vous.
00:26:07 Fredy, c'est incroyable ce que vous nous dites.
00:26:09 Vous estimez qu'environ 80% des gens
00:26:12 qu'on envoie aux urgences n'ont rien à y faire.
00:26:14 Alors évidemment, ça congestionne tous ces services d'urgence
00:26:18 qui sont moins efficaces.
00:26:20 Et on se retrouve avec des gens
00:26:22 qui attendent des heures et des heures sur des brancards.
00:26:27 Et je crois que Sylvie veut intervenir.
00:26:31 Bonjour Sylvie.
00:26:32 - Oui, bonjour.
00:26:33 - Pour un témoignage qui va sans doute vous rappeler
00:26:35 de bien, bien mauvais souvenirs, j'imagine.
00:26:38 - Oui, tout à fait, tout à fait.
00:26:39 Mais c'est pour ça que je veux témoigner.
00:26:41 Parce que je pense que je ne suis pas la seule personne
00:26:44 à qui ça arrive.
00:26:45 Et ça, il faudrait vraiment remédier à ce gros problème.
00:26:48 C'est qu'on emmène votre mari aux urgences.
00:26:50 On vous dit surtout, il ne faut pas venir.
00:26:52 On vous préviendra s'il y a quelque chose.
00:26:54 Vous attendez, vous patientez, vous appelez.
00:26:57 On vous dit, il n'a pas vu le médecin.
00:26:59 Ça dure 3 heures, 4 heures, 5 heures.
00:27:01 Et quand vous appelez, on vous dit, on ne vous a pas appelé.
00:27:04 Mais non, on ne m'a pas appelé, monsieur.
00:27:05 Eh bien, on n'a rien pu faire, votre mari est décédé.
00:27:07 Voilà, je vous résume en gros.
00:27:09 - C'est ce qui vous est arrivé.
00:27:11 Au bout de combien d'heures on vous a...
00:27:13 - Ecoutez, mon mari a dû partir aux urgences vers 15h, 15h30.
00:27:18 Il était 22h le soir.
00:27:20 Et c'est moi qui ai appelé, parce qu'on ne m'a même pas appelé
00:27:23 pour passer les derniers instants avec mon époux.
00:27:25 - Mais vous savez que pendant plusieurs heures, il n'a vu personne.
00:27:28 Vous en êtes certaine, ça ?
00:27:29 - Ah ben, j'en suis certaine, monsieur.
00:27:31 Parce que quand je suis venue, on m'a simplement dit,
00:27:35 on n'a rien pu faire.
00:27:36 Mais on n'a rien pu faire.
00:27:37 Mais au bout de...
00:27:38 Parce que j'ai appelé 3 ou 4 fois.
00:27:40 À chaque instant, on me disait, il n'a pas vu le médecin.
00:27:43 Il n'a pas vu le médecin, c'est qu'il n'a vu personne.
00:27:45 - Ah oui.
00:27:46 - Sinon, on m'aurait dit, il a vu le médecin,
00:27:48 et il faut patienter, parce qu'on intervient autour de lui,
00:27:52 on essaye de...
00:27:53 Mais là, non, il n'a vu personne jusqu'à 22h le soir.
00:27:57 - Quel âge avait votre mari, Sylvie ?
00:27:59 - 74 ans. Il était atteint d'un cancer.
00:28:02 Alors, vous savez, ça, on peut accepter.
00:28:04 Mais ce qu'on n'accepte pas, c'est qu'on nous prive de nos derniers instants.
00:28:08 - Bien sûr, bien sûr. Vous auriez voulu être là.
00:28:11 Vous auriez voulu lui tenir la main, j'imagine.
00:28:13 - Ah, exactement. C'est exactement ça.
00:28:16 C'est pour ça que je témoigne, parce que moi, je suis allée aux urgences.
00:28:20 Parce que vous savez, quand il ne se passe pas,
00:28:22 derrière, vous voulez faire remonter ce qui s'est passé,
00:28:25 pour éviter que ça ne se revienne.
00:28:27 Mais vous savez, on ne vous écoute pas.
00:28:29 Vous savez ce qu'on vous dit ?
00:28:30 Vous avez eu un choc émotionnel ? Il faut voir un...
00:28:33 - Un psy. Voilà, c'est ça.
00:28:35 On vous renvoie vers le psy.
00:28:37 Mais la question n'est pas là.
00:28:39 La question est que votre défunt mari, d'abord,
00:28:42 n'a pas vu de médecin pendant plusieurs heures.
00:28:45 Et puis qu'on vous a empêché d'être à ses côtés...
00:28:50 - Bien sûr.
00:28:51 - Lorsqu'il est parti, tout simplement.
00:28:53 - Bien sûr. Parce que vous savez, je revenais spialitaire.
00:28:56 Donc j'ai été reçue par une médiation.
00:28:58 Et vous savez, comme on dit, c'est un coup d'épée dans l'eau.
00:29:02 - Est-ce qu'ils vous ont donné une explication du décès ?
00:29:06 Parce qu'on parlait tout à l'heure avec Agathe Landay,
00:29:08 qui a fait cette grande enquête que vous avez peut-être entendue ce matin,
00:29:12 qui disait que 40 ou 50, je n'ai plus le chiffre en tête,
00:29:16 mais enfin c'était de cet ordre-là,
00:29:18 décès inattendus, ce qu'ils appellent des décès inattendus,
00:29:21 avaient été enregistrés sur une période de deux mois.
00:29:24 Ce qui est quand même beaucoup, parce que c'est des décès
00:29:26 qui n'ont pas d'explication.
00:29:28 La personne arrive aux urgences, elle n'est pas prise en charge
00:29:31 et elle meurt, en fait. Visiblement, c'est ça.
00:29:33 On vous a donné une explication, la cause du décès de votre mari, Sylvie ?
00:29:39 - Oui, on m'a dit, parce que mon mari avait un cancer quand même,
00:29:42 et il est vrai qu'on ne pouvait plus rien faire.
00:29:45 - Oui, bien sûr.
00:29:46 - Ce n'est pas tellement le côté que je reproche,
00:29:49 donc oui, il a fait une hémorragie interne.
00:29:51 - D'accord.
00:29:52 - Ça, si vous voulez, vous pouvez l'accepter.
00:29:56 C'est le côté, c'est pour ça que je témoigne,
00:29:58 vous savez, je les écoute tous les jours.
00:29:59 - Merci de votre fidélité, Sylvie.
00:30:01 - C'est tellement quelque chose qui me touche à cœur.
00:30:03 - Bien sûr, et vous avez bien fait.
00:30:06 - Ce que l'on veut, c'est qu'on ne m'ait pas appelée pour justement voir,
00:30:10 parce qu'on a bien vu quand il est arrivé, c'est constant, c'était très bas,
00:30:12 c'est pompier bleu.
00:30:13 J'ai entendu mes pompiers qui disaient, il faut surveiller, c'est constant, ça ne va pas.
00:30:17 Et donc, ce que je reproche, moi, c'est que quand même...
00:30:20 - Quand ils ont compris que votre mari allait partir, il fallait vous appeler.
00:30:24 - Voilà, c'est ça que je reproche.
00:30:26 Et c'est pour ça que j'ai appelé, parce qu'il faudrait quand même
00:30:28 qu'il y ait quelque chose.
00:30:30 Je me dis aussi qu'on est même un chien, on ne le laisse pas comme ça mourir tout seul.
00:30:34 On n'a aucune empathie.
00:30:36 Moi, je dis, on n'a eu aucune empathie que mon mari,
00:30:38 c'est l'infirmière qui m'a reçue, m'a simplement dit,
00:30:41 il parlait, il parlait, on ne comprenait pas ce qu'il disait.
00:30:43 Il parlait, qu'est-ce qu'il faisait ?
00:30:45 Il réclamait, il me réclamait.
00:30:47 - Un peu d'humanité parfois, c'est simplement ce qu'on peut demander.
00:30:51 Et dans un service d'urgence de l'humanité, ça ne doit pas être facile à trouver,
00:30:55 parce qu'ils sont complètement débordés.
00:30:57 - Merci beaucoup Sylvie, parce que c'est un témoignage très important
00:31:00 et très fort que vous nous avez livré.
00:31:02 Je vous souhaite une bonne journée.
00:31:04 Jacques est à Lons-le-Saunier. Bonjour Jacques.
00:31:06 - Bonjour Vincent, comment ça va ?
00:31:08 - Moi ça va.
00:31:10 Vous aussi ?
00:31:12 - Oui, alors moi, vous savez, j'ai eu quelques soucis de santé.
00:31:15 Ça m'est arrivé de partir en urgence pour problèmes respiratoires, etc.
00:31:21 Et il y a eu une des dernières fois où on m'a emmené,
00:31:24 c'est une ambulance qui m'a emmené à l'hôpital.
00:31:27 Et ce n'était pas le bon jour.
00:31:30 Alors il y a des bons jours et pas des bons jours.
00:31:32 - Mais enfin on ne choisit pas.
00:31:34 - Mais on ne choisit pas.
00:31:36 Et bon, j'ai attendu, on va dire, un petit 4 heures,
00:31:42 ce qui paraît être une bonne moyenne.
00:31:44 - C'est long, 4 heures.
00:31:46 - Oui, ça fait 240 minutes.
00:31:49 - Sur un brancage.
00:31:50 - Ça fait 240 minutes, c'est très très long.
00:31:52 - Et puis il vous arrive parfois d'avoir envie de pisser.
00:31:55 Alors je vais être un peu cru.
00:31:57 Et vous demandez un urinoir.
00:32:00 Et les gens qui passent, "oui, oui, on vous l'amène".
00:32:02 Oui, oui.
00:32:03 Puis au bout d'un moment, vous ne tenez plus, vous vous pissez dessus.
00:32:05 - C'est ce que vous avez fait.
00:32:07 - Et c'est assez dégradant quand ça vous arrive.
00:32:10 Mais je ne suis pas seul.
00:32:13 - Mais quand vous disiez des infirmières ou autres
00:32:17 qui passaient à côté de votre brancage, j'ai absolument besoin...
00:32:21 - Elles ont tellement de job, il y a tellement de monde.
00:32:24 On vous dit, oui, oui, vous avez soif,
00:32:26 vous pouvez rester 4 heures sans boire.
00:32:29 Je trouve que c'est dégradant.
00:32:32 Et moi j'en veux beaucoup,
00:32:34 ce n'est pas aux personnes à des soins de longueur que j'en veux,
00:32:36 parce qu'ils sont débordés en Italie,
00:32:38 j'en veux beaucoup à toutes ces personnes
00:32:42 qui viennent pour de la bobologie
00:32:44 et qui pourrisent les urgences.
00:32:46 Mais c'est hallucinant de voir...
00:32:49 J'en ai vu passer,
00:32:51 il y en a même qui viennent hurler
00:32:53 parce que le gamin s'est coupé un petit morceau de doigt.
00:32:55 Il veut le passer en prévue.
00:32:57 Mais c'est hallucinant.
00:32:59 Si vous avez un jour l'occasion,
00:33:01 allez passer tout à fait anonymement,
00:33:04 allez passer une journée aux urgences, tranquillement.
00:33:07 - J'y suis passé également avec ma maman.
00:33:12 Je n'ai pas envie de parler d'ailleurs de ma vie privée
00:33:14 et de ce que j'ai vécu,
00:33:16 je me retrouve totalement dans ce que vous racontez.
00:33:19 Et effectivement, la question aujourd'hui
00:33:22 est de savoir s'il est possible de faire un premier tri,
00:33:26 un premier écrémage,
00:33:28 avant que les gens puissent arriver de leur propre échelle,
00:33:31 aux urgences.
00:33:33 C'est sans doute en train de se mettre en place.
00:33:35 C'est sans doute ça, une des solutions,
00:33:37 pas la seule, bien évidemment.
00:33:39 Merci beaucoup en tout cas de votre témoignage, Jacques.
00:33:41 On va continuer, parce que vous êtes vraiment très nombreux
00:33:43 à faire le 30 no 10
00:33:45 et à nous dire ce que vous avez un petit peu sur le cœur
00:33:48 après être passé par les services d'urgence.
00:33:51 Ce ne sont pas les médecins,
00:33:53 ce ne sont pas les infirmières qui sont en cause,
00:33:55 c'est sans doute le système qu'il va falloir revoir,
00:33:59 réformer et on vous attend au 30 no 10
00:34:01 pour témoigner tout de suite.
00:34:04 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
00:34:06 ou appelez-nous au 30 no 10.
00:34:08 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole
00:34:13 avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:34:15 Bonjour, on parle beaucoup de la crise des urgences,
00:34:18 mais quand est-ce qu'on va enfin avoir plus d'étudiants
00:34:21 en médecine en France ?
00:34:23 On a supprimé le numerus clausus,
00:34:25 résultat, quand on n'a plus de médecin,
00:34:27 ça fait partie de la crise des urgences,
00:34:30 des désirs médicaux, etc.
00:34:33 Merci beaucoup Magali de ce témoignage.
00:34:36 Effectivement, je pense que ça aussi,
00:34:38 c'est une raison, la punirie de médecins.
00:34:41 Il n'y a plus de numerus clausus, c'est vrai,
00:34:43 mais il faut 10 ans pour former un médecin.
00:34:46 Donc, il va encore falloir s'arrimer de patience
00:34:49 pour voir le résultat sur le terrain.
00:34:52 Michael nous appelle de Thionville,
00:34:54 il a fait le 30 no 10.
00:34:56 Bonjour Michael.
00:34:57 Bonjour.
00:34:58 Ce que vous voulez nous raconter,
00:35:00 ce n'est pas vieux, ça a un mois, c'est ça ?
00:35:02 Tout à fait, en effet, ma maman a 72 ans,
00:35:05 a une fibrose au poumon,
00:35:07 donc une maladie assez importante.
00:35:09 Qui l'empêche de respirer ?
00:35:11 Oui, elle a toujours des appareils d'oxygène.
00:35:14 Et donc, son état n'était pas super,
00:35:17 son médecin traitant, qui la suit très bien,
00:35:19 l'a envoyé dans un hôpital,
00:35:21 où ils la connaissent, elle a déjà été hospitalisée,
00:35:24 l'a envoyé en urgence dans un hôpital en Saverne,
00:35:26 pour ne pas citer, et arrivé là-haut,
00:35:28 ils n'étaient pas au courant de son arrivée,
00:35:30 ils l'ont mis aux urgences,
00:35:31 où elle a patienté près de 19 heures dans les couloirs.
00:35:33 Combien ?
00:35:34 19 heures dans les couloirs,
00:35:36 mais ce n'est même pas forcément l'attente,
00:35:39 parce que bon, elle est patiente,
00:35:41 c'est quelqu'un qui a toujours été très respectueux
00:35:43 des services publics, des institutions, etc.
00:35:45 Mais elle a patienté,
00:35:46 mais elle a été extrêmement mal accueillie.
00:35:48 C'est-à-dire que, madame, on n'a pas le temps,
00:35:50 on ne sait pas pourquoi vous êtes là,
00:35:51 ce n'est pas nous qui nous occupons de vous.
00:35:53 C'est son médecin qui…
00:35:55 Oui.
00:35:56 C'est ça qui est dingue, dans votre témoignage,
00:35:59 c'est ça qui est fou, c'est-à-dire que c'est un médecin
00:36:01 qui dit "il faut que votre maman aille aux urgences",
00:36:04 votre maman va aux urgences,
00:36:06 et là, en gros, on lui dit "on ne sait pas pourquoi vous êtes là,
00:36:10 vous êtes resté là 19 heures, rentrez chez vous".
00:36:12 Alors manque de bol, on lui dit "c'est vendredi soir,
00:36:14 vous imaginez bien, c'est le week-end".
00:36:17 Je ne pensais pas que dans les hôpitaux,
00:36:18 le week-end, ça s'arrêtait, mais bon, voilà.
00:36:20 Mais ce n'est pas tout,
00:36:21 c'est qu'il y a un médecin qui a été fort désagréable,
00:36:23 où dans la nuit, il avait besoin de se lever,
00:36:25 elle est extrêmement faible pour aller aux toilettes,
00:36:27 on lui a dit "mais madame, vous attendez, vous attendez",
00:36:29 et au bout d'un moment, elle dit "je ne peux plus tenir".
00:36:31 Ah oui, il y a mon héritier de voyage de monsieur,
00:36:33 qui nous a dit qu'il a été obligé de se faire pipi dessus.
00:36:35 C'est terrible.
00:36:36 Et donc là, on lui a dit "mais madame, chez vous aussi,
00:36:39 vous allez aux toilettes à 3h du matin ?
00:36:40 Donc vous attendez".
00:36:42 Donc bon, je ne veux pas incriminer un docteur ou un autre,
00:36:45 mais c'est parce qu'ils sont tellement dans le jus,
00:36:47 dans l'urgence, comme je dirais,
00:36:49 qu'on ne s'en occupe plus.
00:36:51 Et là où moi je suis vraiment très déçu,
00:36:53 je me dis que ma maman qui a travaillé plus de 40 ans en France,
00:36:55 elle était femme de ménage,
00:36:57 où elle a toujours travaillé un minimum de soins,
00:37:01 c'est ce qu'on attend quand même,
00:37:02 et moi ça me fait peur pour moi,
00:37:03 alors moi j'ai 40 ans,
00:37:04 mais j'ai très peur pour moi en me disant
00:37:06 "mais qu'est-ce qu'on va devenir si on a besoin de se faire soigner ?"
00:37:08 Qu'est-ce qu'on va faire avec nous ?
00:37:10 Et puis encore, je dirais que dans un pays,
00:37:13 le plus important, on le sait,
00:37:14 c'est quand même la santé, l'éducation et la santé.
00:37:16 - Bien sûr, bien sûr.
00:37:17 Et puis la capacité d'accueillir les gens
00:37:21 quand ils sont extrêmement fragiles et en danger.
00:37:26 - Je ne sais pas si vous connaissez un peu de Chambyle,
00:37:28 on est proche de la frontière luxembourgeoise,
00:37:29 où on a un système de santé au Luxembourg
00:37:31 qui est extrêmement bien.
00:37:33 Alors il est vrai que les gens sont extrêmement mieux payés.
00:37:36 - Oui, c'est ça, c'est un cas particulier le Luxembourg.
00:37:39 - Ils sont très bien payés,
00:37:40 les gens sont, je dirais, payés à leur juste valeur,
00:37:44 mais payons nos médecins, payons, au lieu d'aller les chercher à l'étranger.
00:37:48 J'ai une jeune fille que je connais bien,
00:37:49 qui fait des études de médecine,
00:37:50 elle est en première année,
00:37:51 elle travaille 18 heures par jour,
00:37:53 je suis là-haut dimanche.
00:37:54 - Ça je sais bien, effectivement.
00:37:55 - C'est tellement difficile de devenir médecin,
00:37:57 alors que vous n'arrêtez pas de dire,
00:37:58 vous, les médias, et puis on le sait nous aussi,
00:38:00 qu'il manque tellement de médecins chez nous.
00:38:02 - Oui, ça c'est sûr,
00:38:04 ça c'est sûr qu'effectivement,
00:38:06 la priorité c'est de former plus de médecins,
00:38:08 sans doute plus de médecins généralistes,
00:38:10 pour accueillir un petit peu plus.
00:38:12 - Oui.
00:38:13 - On a mis la barre très haut,
00:38:14 pour que nos médecins soient les meilleurs du marché,
00:38:16 pour qu'ils viennent en France,
00:38:17 mais on va les chercher à l'étranger,
00:38:18 c'est un peu comme l'histoire du poulet ukrainien.
00:38:20 On va les chercher à l'étranger,
00:38:22 où ils ont des cahiers des charges
00:38:23 beaucoup plus faibles que chez nous.
00:38:25 - Oui, vous avez raison.
00:38:26 - Oui, oui.
00:38:27 - Comment va votre maman aujourd'hui, Mickaël ?
00:38:29 - Ça va pas mieux,
00:38:30 parce que c'est pas une maladie qui se guérit,
00:38:32 mais en tout cas, elle me dit,
00:38:33 je veux plus aller aux urgences,
00:38:34 je reste à la maison, c'est ce qu'elle dit.
00:38:35 - On comprend.
00:38:36 - Je ne veux plus y aller.
00:38:37 - C'est malheureux de se dire ça,
00:38:38 qu'on va tous, j'espère, vieillir,
00:38:40 et comment on va s'occuper de nous ?
00:38:43 - En tout cas, on espère que ça va s'arranger,
00:38:45 que ça va vraiment être un problème pris à bras le corps,
00:38:47 parce que si on s'en réfère
00:38:49 au nombre de témoignages qu'on a aujourd'hui,
00:38:52 aux 30 de 10,
00:38:53 pour nous raconter peut-être à chaque fois,
00:38:56 d'ailleurs, c'est la même chose.
00:38:57 C'est la même chose.
00:38:58 Et vous êtes tous à nous dire,
00:38:59 on n'en veut pas aux médecins,
00:39:01 on n'en veut pas aux soignants,
00:39:02 ils sont à bout, ils sont pressés,
00:39:03 ils n'ont pas le temps de s'occuper de nous.
00:39:05 Le problème, c'est qu'effectivement,
00:39:07 il y a trop de monde qui arrive aux urgences,
00:39:08 et il n'y a pas les capacités matérielles de s'en occuper.
00:39:11 Je remercie beaucoup, Mickaël,
00:39:12 en tout cas de votre appel.
00:39:14 Bonne journée du côté de Thionville.
00:39:16 On a justement, parce qu'on parlait
00:39:18 de ces médecins généralistes
00:39:20 qui sont de moins en moins nombreux,
00:39:21 qui n'assurent pas les gardes,
00:39:23 ça c'est un problème,
00:39:24 et Gaëlle nous appelle de Nantes.
00:39:26 Bonjour Gaëlle !
00:39:27 - Bonjour !
00:39:28 - Bienvenue !
00:39:29 Alors, d'une certaine manière,
00:39:31 je ne sais pas si je dois vous féliciter,
00:39:33 mais vous êtes un médecin généraliste libéral
00:39:36 qui fait des gardes.
00:39:37 - Tout à fait.
00:39:38 Moi j'exerce en Vendée,
00:39:39 et en fait, en Vendée,
00:39:41 on a un système de garde libéral
00:39:42 qui fonctionne très bien,
00:39:43 c'est-à-dire qu'il y a un médecin généraliste de garde
00:39:45 tous les soirs entre 19h et minuit,
00:39:48 et le week-end,
00:39:50 on est deux,
00:39:51 en fait c'est sectorisé,
00:39:52 et on est deux du samedi midi
00:39:55 à minuit le samedi,
00:39:57 et du dimanche 8h à minuit le dimanche.
00:39:59 - Donc deux pour, j'allais dire,
00:40:01 une population de combien ?
00:40:04 - Une grosse population quand même !
00:40:06 - C'est-à-dire que le soir, la nuit, le week-end,
00:40:10 ça ne désemplit pas dans votre maison de santé ?
00:40:13 - Ça reste quand même...
00:40:14 Enfin, l'affluence est relativement raisonnable
00:40:16 parce qu'on fonctionne par secteur,
00:40:18 donc le département est quand même secteurisé,
00:40:20 et les appels sont régulés par le 15.
00:40:22 - D'accord !
00:40:23 C'est ça qui doit se...
00:40:25 C'est un exemple de ce qu'il faut faire,
00:40:27 parce que j'imagine que ça permet quand même
00:40:29 de soulager les services d'urgence dans le secteur.
00:40:31 - Eh bien justement, c'est là que le bas blesse,
00:40:33 et je voulais aborder ce point de vue-là aussi.
00:40:35 Moi, ça fait 12 ans que je suis du libéral,
00:40:38 avant je suis passée aux urgences en tant qu'interne,
00:40:40 donc je connais très bien les chiffres.
00:40:41 - Vous connaissez très bien la question, oui.
00:40:43 - Je connais les deux versants,
00:40:44 et effectivement il y a des erreurs qui ont été faites,
00:40:46 des décisions de fermeture de lits, etc.
00:40:48 Je n'en dis pas ça,
00:40:50 mais il y a aussi un gros problème
00:40:52 de comportement des gens,
00:40:54 c'est-à-dire que vous voyez là, chez nous,
00:40:55 le service d'urgence a passé une certaine heure,
00:40:57 en fait il est fermé,
00:40:59 c'est-à-dire que les gens pour y accéder
00:41:00 doivent passer par le 15.
00:41:02 - Quand vous parlez du service d'urgence,
00:41:04 c'est de vos gardes, c'est ça ?
00:41:06 - Non, le service hospitalier.
00:41:08 Je travaille à une dizaine de minutes de l'hôpital.
00:41:11 - L'urgence de l'hôpital, oui.
00:41:13 - Donc les gens appellent vers le 15,
00:41:15 qui renvoient vers moi,
00:41:17 pour des motifs qui honnêtement
00:41:19 ne relèvent pas de l'urgence vitale.
00:41:22 C'est ce qu'on appelle en fait l'urgence ressentie.
00:41:24 Pour les gens, tout est urgent,
00:41:26 mais ils oublient qu'avant tout,
00:41:28 les urgences, c'est quand même réservé aux urgences vitales.
00:41:30 - Et ça, je pense qu'il faudrait le rappeler,
00:41:32 et peut-être même faudrait le dire et l'écrire,
00:41:34 urgence vitale, ou extrême urgence,
00:41:36 effectivement, parce que,
00:41:38 je ne sais pas, on parlait tout à l'heure
00:41:40 d'une grosse coupure, c'est pas une extrême urgence.
00:41:42 Vous avez des exemples ?
00:41:44 - Et ça peut être général, mais c'est général.
00:41:46 Par exemple, moi je fais de la suture le week-end,
00:41:48 alors des choses non compliquées, évidemment,
00:41:50 quand ça nécessite une chirurgie,
00:41:52 mais par exemple, hier, je peux vous donner un exemple,
00:41:54 il y a une dame qui s'est présentée spontanément
00:41:56 dans le service d'urgence hospitalier,
00:41:58 donc on m'appelle pour la réorienter vers moi,
00:42:00 donc à 10 minutes de route,
00:42:02 qui était à mon cabinet,
00:42:04 je la reçois dans l'heure, j'avais un délai tout à fait correct,
00:42:06 donc c'est une dame qui avait un tableau de sciatique,
00:42:08 qui n'avait absolument aucun signe de gravité,
00:42:10 aucune complication neurologique,
00:42:12 cette dame avait mal.
00:42:14 - Une sciatique, oui, elle avait mal,
00:42:16 effectivement, c'est très très douloureux, une sciatique,
00:42:18 c'est sûr.
00:42:20 - Elle avait un rendez-vous programmé avec son médecin généraliste,
00:42:22 le mardi, donc c'est-à-dire demain,
00:42:24 mais cette dame n'a pas supporté d'attendre,
00:42:26 elle n'a pas jugé utile d'aller chercher des médicaments
00:42:28 sans ordonnance, par exemple du paracétamol
00:42:30 ou du buprophène qu'on peut trouver en pharmacie de garde,
00:42:32 et donc elle a sollicité un rendez-vous un dimanche.
00:42:34 - Oui, voilà, c'est ça, effectivement,
00:42:36 là, vous soulignez aussi un point très important,
00:42:38 c'est qu'aujourd'hui, on ne veut plus attendre,
00:42:40 on ne peut plus tolérer d'avoir mal,
00:42:42 si on a mal, il faut tout de suite aller aux urgences,
00:42:44 alors que ça fait aussi partie,
00:42:46 par exemple, une sciatique,
00:42:48 il n'y a aucun caractère de mal,
00:42:50 par exemple une sciatique,
00:42:52 il n'y a aucun caractère d'urgence,
00:42:54 en tout cas d'urgence vitale, évidemment.
00:42:56 C'était très intéressant de vous entendre Gaëlle,
00:42:58 et de savoir que du côté, alors vous êtes à Nantes,
00:43:00 c'est ça, en Vendée, dans ce coin-là ?
00:43:02 - Alors, moi, j'habite en Atlantique,
00:43:04 mais j'exerce en Vendée, donc en Vendée,
00:43:06 c'est organisé, il y a des médecins de garde
00:43:08 tous les soirs et tous les week-ends.
00:43:10 - Eh bien, ça, c'est intéressant, c'est important,
00:43:12 c'est un exemple. Merci beaucoup Gaëlle,
00:43:14 je vous souhaite une bonne journée,
00:43:16 on va marquer une courte pause,
00:43:18 vous n'arrêtez pas d'appeler,
00:43:20 et ensuite on va changer de sujet,
00:43:22 on va parler du Rassemblement National,
00:43:24 est-ce qu'il fait partie de l'arc républicain ?
00:43:26 Mais d'abord, qu'est-ce que ça veut dire,
00:43:28 l'arc républicain ?
00:43:30 Allez, à tout de suite, 30 minutes.
00:43:32 - Jusqu'à 14h30,
00:43:34 - Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:43:36 - Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:43:38 - On change donc de sujet,
00:43:40 et on parle du Rassemblement National,
00:43:42 ce parti ne s'inscrit pas dans le Rassemblement,
00:43:44 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:43:46 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:43:48 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:43:50 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:43:52 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:43:54 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:43:56 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
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00:50:54 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:50:56 c'est un parti qui est en train de se dérouler,
00:50:58 qui a été condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse,
00:51:01 et qui porte plainte contre son ex-belle-famille.
00:51:05 Une plainte pour diffamation à l'encontre de la mère et de la sœur d'Alexia,
00:51:10 pour des propos tenus dans la série Canal+ consacré à l'affaire Daval,
00:51:14 qui font ressurgir la thèse de l'empoisonnement volontaire.
00:51:18 L'autre info de la matinée, elle nous vient de Marseille,
00:51:21 puisque Gennaro Gattuso, l'entraîneur de l'OM, fait déjà ses valises.
00:51:26 L'entraîneur italien quitte l'OM, il paie les mauvais résultats du club Marseille,
00:51:31 en crise après la défaite de Troyes 1-0 hier soir à Brest.
00:51:35 D'ailleurs, on reste à Marseille, avec un nouveau coup de pression des agriculteurs.
00:51:39 Le mouvement des agriculteurs reprend dans les bouches du Rhône,
00:51:42 plusieurs sites marseillais sont bloqués depuis tôt ce matin.
00:51:45 Les agriculteurs sont arrivés par exemple devant le Musème,
00:51:48 où ils se sont installés avec des animaux.
00:51:50 Une nouvelle mobilisation des agriculteurs à 5 jours du salon de l'agriculture.
00:51:55 D'ailleurs, on a appris également tout à l'heure que Gabriel Attal
00:51:59 tiendra une conférence de presse à Matignon, mercredi, consacrée à la crise agricole.
00:52:04 Et puis parlons fromage ! RTL vous permet de choisir le fromage préféré des Français,
00:52:10 parmi le Pont-l'Evêque, le Maroilles, le Roquefort, l'Abondance et le Sainte-Mort de Touraine.
00:52:16 Aujourd'hui, Pierre Herbulot nous fait découvrir les secrets du Pont-l'Evêque.
00:52:20 Dans la petite pièce de fabrication, un peu plus de 500 litres de lait frais de vache normande
00:52:25 sont transformés chaque jour.
00:52:27 On a mis la présure et donc après 1h30, on est en train de faire la fabrication du Pont-l'Evêque.
00:52:32 Ca c'est Caroline Martin, la productrice. La présure sert à faire coaguler le lait.
00:52:37 On égoutte le cahier et on met directement au moule, qui est semi-égoutté.
00:52:42 Dans leur moule carré, les Pont-l'Evêque salés sont retournés tous les jours pendant 10 jours,
00:52:46 avant le vieillissement en chambre froide.
00:52:49 Alors ceux qui vont être les plus affinés vont être par ici.
00:52:52 Ceux-là vont être prêts à déguster.
00:52:53 Vous voyez, la pâte là est bien aérée.
00:52:55 Pour m'accompagner, des alliés de choix.
00:52:58 Marinette Sebon, membre de la confrérie du Pont-l'Evêque depuis 20 ans.
00:53:02 Alors moi c'est Jacqueline, grand maître de la confrérie du Pont-l'Evêque.
00:53:05 Mes honneurs.
00:53:06 Oui, merci.
00:53:07 C'est super bon.
00:53:09 Qu'est-ce qui vous plaît dans le Pont-l'Evêque, vous ?
00:53:11 Le goût.
00:53:12 Enfin j'espère.
00:53:13 D'abord.
00:53:14 Puis je trouve que c'est un fromage qui est noble.
00:53:17 Déjeuner dans un café noir, ça a un goût de noisette, c'est une merveille.
00:53:22 Pourquoi est-ce que le Pont-l'Evêque doit gagner notre concours RTL du meilleur fromage ?
00:53:26 Parce que c'est le meilleur.
00:53:28 Voilà.
00:53:29 C'est le meilleur, c'est le meilleur.
00:53:31 Bah oui, si vous aimez le Pont-l'Evêque.
00:53:33 Mais quels sont les fromages en compétition ?
00:53:36 Alors le Pont-l'Evêque, donc le maroilles, le roquefort, l'abondance et le Saint-Mort-de-Touraine.
00:53:40 Ah, il y a des bas.
00:53:41 Et quand il y a des bas, d'ailleurs, ça peut se prolonger.
00:53:43 Les auditeurs ont la parole.
00:53:44 Alors pas aujourd'hui, parce que notre programme est fait.
00:53:46 Mais par exemple, demain ou après-demain, n'hésitez pas.
00:53:49 On peut en parler.
00:53:50 Quel est votre fromage préféré ?
00:53:52 Moi, je vote pour le roquefort.
00:53:53 Et puis surtout, j'aimerais bien que justement, des producteurs, ceux qui le font, ce fromage,
00:53:58 nous appellent et nous expliquent leur passion et qu'est-ce que ça représente aujourd'hui de faire du fromage.
00:54:03 Et surtout, pour voter, vous pouvez aller sur l'application RTL ou RTL.fr pour voter pour votre fromage préféré.
00:54:09 Ça, il ne faut pas vous priver de voter.
00:54:11 Le ciel ?
00:54:12 Demain, mardi, le temps deviendra temporairement plus sec sur la France.
00:54:17 Le ciel restera nuageux au nord de la Loire avec quelques éclaircies.
00:54:20 Le soleil s'imposera plus facilement au sud après la dissipation des brouillards matinaux.
00:54:26 Vincent Parizeau.
00:54:28 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:54:30 Alors, Victor, on vous retrouve.
00:54:32 Qu'est-ce que ça donne sur les réseaux sociaux que nous disent nos auditeurs ?
00:54:36 Écoutez, très rapidement, Luc.
00:54:37 Monsieur le Président est toujours bien inspiré concernant le RN.
00:54:41 Mais rien concernant LFI.
00:54:43 Philippe, c'est Emmanuel Macron qui m'a convaincu de voter RN.
00:54:46 Et puis, Marie-Lyne réagit déjà sur le sujet dont on va parler dans quelques instants.
00:54:50 Il s'agit de l'école.
00:54:51 Est-ce que c'était mieux avant ?
00:54:52 Car ce soir, sur M6, à 21h10, vous pouvez retrouver l'école à remonter dans le temps.
00:54:58 Avant, quand on sortait de l'école élémentaire, nous savions lire, écrire et compter.
00:55:02 C'était les savoirs fondamentaux.
00:55:03 Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:55:05 Effectivement.
00:55:06 Et ça, on va en parler dans quelques minutes.
00:55:08 Je voudrais qu'on parle de l'entrée au Panthéon, mercredi, de Missach Manouchian,
00:55:14 avec l'hommage qui sera rendu, bien sûr, à tous ceux qui ont été exécutés ce jour-là au Mont-Valérien.
00:55:22 Samuel nous appelle.
00:55:24 Bonjour Samuel.
00:55:25 Bonjour, monsieur Parizeau.
00:55:27 Vous serez mercredi à la cérémonie, c'est ça ?
00:55:31 Oui, effectivement, je suis le petit-neveu de César Luccarini, qui a été fusillé le 21 février avec Missach Manouchian.
00:55:41 Il était italien ?
00:55:44 Oui, c'était un italien, l'italien du nord de la province de Bologne, né à Castiglione di Peppoli.
00:55:51 Alors, il y a un débat, il y a une polémique.
00:55:55 Emmanuel Macron a dit que Marine Le Pen...
00:55:57 Vu l'histoire, évidemment, des origines du parti de Marine Le Pen et ce qui s'est passé, évidemment, pendant la Deuxième Guerre mondiale et l'occupation,
00:56:08 qu'elle serait bien inspirée de ne pas venir pour cette cérémonie d'entrée au Panthéon ?
00:56:13 Et on a appris tout à l'heure que Marine Le Pen y sera.
00:56:15 Elle a dit qu'elle viendrait.
00:56:17 Qu'en dites-vous ?
00:56:19 Alors, moi, ce que j'en dis, c'est que je pense que, toute politique gardée, toute proportion gardée,
00:56:25 Madame Le Pen devrait avoir un peu de savoir-vivre vis-à-vis des famigues, des fusillés et des résistants.
00:56:34 Parce qu'effectivement, vous l'avez dit à juste titre, c'est que l'origine, en tout cas les racines de son parti,
00:56:44 viennent quand même de l'extrême droite, on va dire, d'une manière générale.
00:56:49 Et j'ai retrouvé, en préparant un peu tout à l'heure mon intervention, qu'en 1987, son père,
00:56:56 et elle ne peut pas nier le lien de filiation...
00:56:58 Non, elle ne peut pas nier le lien de filiation, mais elle peut dire qu'aujourd'hui,
00:57:02 voilà, son père n'est plus membre du parti et que le parti a changé, ça c'est sûr.
00:57:07 En tout cas, il a quand même été le fondateur du parti et il a quand même bien nié l'existence des chambres à gaz,
00:57:16 ce qui n'était qu'un détail de l'histoire.
00:57:18 Moi je ne veux pas que c'est des gens qui ont pu penser cela à un moment,
00:57:21 alors après, sous toute proportion gardée, elle a pu, elle peut, et elle a le droit de changer d'idée,
00:57:27 hein, on est là, dinge, mais que l'extrême droite qu'elle représente,
00:57:34 moi je dis qu'elle n'a rien à faire au Panthéon, à nos côtés, et par respect pour les familles,
00:57:42 et par respect pour chacun des 23 qui ont été fusillés ce jour-là,
00:57:47 qui sont morts pour la France, et qui sont partis pour leurs idées.
00:57:52 Et je pense que Mme Le Pen a qualifié les propos de M. Macron d'outrageants,
00:57:58 eh bien, moi je vais lui demander juste d'être un petit peu plus respectueuse de nous en ne venant pas.
00:58:08 Vous le lui demandez ?
00:58:09 Moi je lui demande solennellement, ne venez pas Mme Le Pen.
00:58:13 - Eh bien c'est dit, c'est dit clairement, et c'est dit avec le cœur sur RTL,
00:58:19 merci beaucoup d'être intervenu pour le dire en direct dans les auditeurs ont la parole,
00:58:24 Samuel, donc petit neveu de César et de Luch Carini,
00:58:29 donc l'un des 23 évidemment fusillés, on le dit, et on va beaucoup en parler mercredi,
00:58:38 au Mont Valérien pour l'entrée au Panthéon de Missac-Manouchian,
00:58:44 qui sera accompagné d'ailleurs pour ne pas les séparer de son épouse Méliné.
00:58:49 Merci beaucoup Samuel, on marque une courte pause,
00:58:52 et puis dans un instant on va parler de notre école, de votre école, de celle que vous avez connue.
00:58:56 Est-ce que c'était mieux avant ? Vaste question, d'ailleurs vous pourrez ce soir regarder sur M6,
00:59:03 l'école a remonté le temps, à tout de suite.
00:59:06 Jusqu'à 14h30, Vincent Parisot vous donne la parole sur RTL.
00:59:13 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:59:20 Vincent Parisot.
00:59:21 Qui a eu cette idée, fallait un jour demander l'école.
00:59:25 Qui a eu cette idée, fallait un jour demander l'école.
00:59:28 C'est ce sacré Charlemagne.
00:59:32 C'est sûr que ça ne nous rajeunit pas, ça France Galle, sacré Charlemagne.
00:59:37 Mais ça tombe très bien que ça ne nous rajeunisse pas,
00:59:40 parce qu'on va remonter le temps à partir de 21h10 ce soir sur M6.
00:59:46 La machine à remonter le temps sera en marche sur l'école.
00:59:51 Parce que c'est vrai qu'on est souvent tenté de dire "c'était mieux avant l'école".
00:59:56 Alors, est-ce que c'était mieux avant ? On va savoir ce que vous en pensez.
01:00:00 Nicolas, ça c'est intéressant, un prof a fait le 30/10, il s'appelle Nicolas, prof d'histoire-géo.
01:00:07 Bonjour Nicolas.
01:00:08 Bonjour M. Parisot.
01:00:09 Jeune prof, 30 ans.
01:00:11 Oui, c'est ça.
01:00:12 Prof déjà depuis une dizaine d'années.
01:00:14 Oui, bien sûr, vous enseignez depuis une dizaine d'années.
01:00:17 Vous-même, vous êtes allé à l'école primaire,
01:00:21 j'allais dire, attendez que je calcule un petit peu, dans les années 2000.
01:00:26 Oui, c'est ça.
01:00:27 Et alors, est-ce que vous estimez que c'était mieux avant, je veux dire avant les années 2000 ?
01:00:31 Déjà, ce genre d'émission, c'est la tarte à la crème de la télévision.
01:00:34 On a déjà eu le porcionnage chazanne, il y a quelques années.
01:00:37 Effectivement, l'autre jour, je suis tombé sur des vieilles lettres de ma grand-mère qui est née en 36.
01:00:41 Elle avait une dizaine d'années.
01:00:43 Je suis sûr qu'aujourd'hui, on donne ces mêmes lettres à des jeunes à écrire.
01:00:47 C'est très fait de faute d'orthographe, il n'y a absolument pas le même vocabulaire.
01:00:49 Vous regardez les vidéos INA d'enfants quand ils sont questionnés sur leur vécu dans les années 50.
01:00:56 Ils ont un vocabulaire riche, étoffé, soigné, et nuancé qu'ils n'ont plus aujourd'hui.
01:01:00 Ça, c'est effectivement, et c'est très frappant.
01:01:02 Il suffit d'ouvrir un cahier, même des élèves des années 60, 70.
01:01:08 C'est très, très différent de ce que l'on connaît aujourd'hui.
01:01:12 Notamment sur les savoirs fondamentaux.
01:01:15 Écrire, lire, compter, là, il y avait sans doute une longueur d'avance.
01:01:21 Mais est-ce que le savoir en général n'était pas aussi large qu'aujourd'hui ?
01:01:28 Il y avait tout à l'heure un prof de géo, justement, c'est intéressant, parce que vous l'êtes aussi,
01:01:34 qui disait que dans les années 60, 70, à l'école, on apprenait l'histoire de France.
01:01:38 Et il y avait très peu de ce qui aujourd'hui nous entoure.
01:01:42 Est-ce que c'est vrai, Nicolas ?
01:01:44 Oui, aujourd'hui, ils ne connaissent plus l'histoire de France.
01:01:46 Ils ne connaissent que la géographie française.
01:01:48 Et moi, c'est en troisième que je revois les départements, les régions, les montagnes.
01:01:52 Je les apprenais par cœur à l'école primaire.
01:01:54 On apprenait le département, tous les chiffres, aujourd'hui.
01:02:00 Mais on sait autre chose.
01:02:03 Ils apprennent autre chose, Nicolas ?
01:02:06 Le problème, c'est d'avoir voulu les disperser sur plein de choses.
01:02:10 Mais comment est-ce qu'on peut prôner une ouverture à l'autre si des gens ne se connaissent pas soi-même ?
01:02:14 Aujourd'hui, je suis devenu, moi, Champollion, parce que je suis obligé de déchiffrer les hiérodictes, les écrits.
01:02:20 Mais c'est une catastrophe.
01:02:23 C'est la pire de Rosette que vous avez à chaque fois devant les yeux.
01:02:26 Sur des copies doubles, qui sont remplies, quand vous n'avez pas à lire ou que vous devez lire à voix haute
01:02:31 ce qui est écrit pour pouvoir comprendre le sens des mots, c'est dramatique.
01:02:35 Et on a perdu cette exigence-là de savoir écrire, de savoir compter, et donc d'avoir du vocabulaire.
01:02:40 Ce sont des élèves de quelle classe, Nicolas ?
01:02:43 J'ai des 5e, j'ai des 3e, et après j'ai des étudiants à l'université.
01:02:47 Et est-ce que vous avez vu, alors vous êtes peut-être encore un petit peu jeune pour avoir...
01:02:52 Est-ce que vous avez vu le niveau baisser en 10 ans par rapport à lorsque vous avez commencé ?
01:02:56 Ce que j'ai vu, c'est l'Emmanuel fondre comme neige au soleil.
01:02:59 Il y a de moins en moins de choses dans l'Emmanuel.
01:03:01 Des documents qui sont de plus en plus édulcorés pour qu'ils soient compréhensibles par des jeunes qui ont moins de vocabulaire.
01:03:06 Et oui, déjà, il y a un certain niveau qui baisse.
01:03:09 On ne demande plus de corriger l'orthographe quand je corrige les examens nationaux du brevet, par exemple.
01:03:14 Donc tant qu'on arrive à déchiffrer, on met les points.
01:03:17 Ah oui, même si c'est truffé de fautes, on n'enlève pas de points sur une copie truffée de fautes d'orthographe ?
01:03:21 Non, sur une copie d'histoire-géographie, si on arrive à comprendre et si le sens est plutôt correct, on ne va pas pénaliser l'orthographe.
01:03:27 Voilà les consignes qu'on reçoit.
01:03:29 Oui, effectivement, et les résultats, ben là, sous les yeux, il suffit alors même pas d'ailleurs d'aller dans les...
01:03:35 Je ne vous parle même pas des réseaux sociaux et d'Internet d'ailleurs, mais il suffit d'être dans la vie courante aujourd'hui
01:03:43 et de regarder comment certains, en tout cas, écrivent et ce qu'ils font de l'orthographe.
01:03:49 Alors, est-ce qu'on n'est pas en train de toujours un peu rabâcher la même musique ?
01:03:54 C'était mieux avant, gna gna gna gna.
01:03:56 Je voudrais entendre Philibert sur cette question. Bonjour Philibert !
01:04:01 Bonjour Vincent, bonjour à tous.
01:04:02 Bienvenue ! Alors, vous n'êtes pas vous-même enseignant, mais je crois que vous êtes issu d'une famille d'enseignants.
01:04:07 C'est ça. Ma grand-mère était prof, mon père était prof et ma femme est prof.
01:04:12 Ah bon, effectivement. Donc, vous savez de quoi vous parlez.
01:04:16 Oui, je disais, est-ce qu'on n'est pas encore en train de rabâcher quelque chose,
01:04:20 qui est à la fois un mélange de nostalgie, de regard complètement décalé par rapport à l'époque dans laquelle on vit
01:04:30 et qui nous amène à dire que c'était quand même mieux avant ?
01:04:33 Alors, c'est ça. C'est un sujet extrêmement clivant, le sujet de l'école.
01:04:36 Je ne veux pas me faire que des ennemis.
01:04:38 Donc, si on parle effectivement purement résultats scolaires, Nicolas a sans doute raison.
01:04:44 Maintenant, il y a cette petite musique que moi je n'apprécie pas, j'ai 29 ans.
01:04:48 C'était mieux avant. Non, ce n'était pas mieux avant.
01:04:51 Avant, il y avait le bon Edan. Avant, vous aviez des châtiments corporels, des humiliations.
01:04:55 Les filles, elles étaient séparées des garçons. Vous écriviez avec une plume et un encrier.
01:05:00 Ah bah oui. Il y avait toujours un voisin qui vous mettait de la craie dans l'encrier, ça faisait des pâtés.
01:05:06 C'était toute une histoire. Je vous parle, c'est du vécu.
01:05:08 Vous mangeiez à la cantine, le prof, il vérifiait vos oreilles, il vérifiait si vous aviez vos ongles propres.
01:05:12 Oui, c'est vrai. On demandait de se tenir bien, de ne pas croiser les jambes sous le bureau.
01:05:16 C'était tout un paquet de choses. D'être en rang avant d'entrer dans la classe.
01:05:22 Exactement. Les filles, on apprenait le psycho.
01:05:25 Mais est-ce que c'était aussi nul que ça de faire ça, Philibert ?
01:05:27 Je ne dis pas que c'était nul ou que c'était bien. Je n'en sais rien. C'est le temps qui est là pour juger.
01:05:33 Mais il faut vivre avec son époque. Vivons avec notre époque. Aujourd'hui, est-ce qu'on va repartir ?
01:05:38 Parce que là, aujourd'hui, on nous vend l'uniforme comme la solution miracle à tout.
01:05:42 Mais je vous le dis, dans quelques années, on se dira "mais non, c'était une bêtise en fait".
01:05:47 Ce qui est formidable d'ailleurs avec l'uniforme, c'est que...
01:05:51 Oh là là, vous avez la fenêtre ouverte et une moto qui passe.
01:05:54 Ce qui était formidable, c'est qu'un certain nombre de filles étaient candidates pour tester l'uniforme.
01:05:59 Et puis, il y en a énormément qui battent en retraite, tout simplement parce que les parents ne veulent pas.
01:06:05 Ou que les élèves ont fait savoir qu'il n'en était pas question.
01:06:09 Autrement dit, sur l'uniforme, c'est "moi je veux bien, je suis pour le port de l'uniforme tant que ça ne me concerne pas,
01:06:15 et tant que ça ne concerne pas mon enfant".
01:06:17 Mais on comprend en tout cas, Philibert, que...
01:06:20 Est-ce que vous êtes toujours là, par exemple, Philibert ?
01:06:23 Parce que je voudrais savoir ce que vous pensez.
01:06:24 Nicolas nous disait, lui, il a des copies d'Histoire-Géo.
01:06:27 Elles sont truffées de fautes, mais il ne peut même pas enlever un point pour l'orthographe, par exemple.
01:06:31 Alors, moi, encore une fois, je suis un grand, grand fan de Napoléon.
01:06:35 Je m'appelle Philibert et j'ai 29 ans.
01:06:37 Vous voyez, je suis pas un paradoxe.
01:06:39 Je veux dire, mais, ok, les fautes d'orthographe, maintenant, il y a plusieurs facteurs qui sont aujourd'hui,
01:06:45 à l'époque, il n'y avait que l'école comme moyen d'information pour un enfant.
01:06:49 Aujourd'hui, vous ne voyez pas les réseaux sociaux, vous voyez la télévision,
01:06:51 qui bien souvent aussi est elle-même truffée de fautes, les SMS, les messages privés.
01:06:59 Tout ça, c'est des moyens supplémentaires.
01:07:02 Il ne faut peut-être pas se focaliser sur l'orthographe comme on le fait,
01:07:06 mais on a tendance à le faire quand on est de ma génération, vous avez raison, Philibert.
01:07:10 Merci en tout cas beaucoup de votre appel et on salue aussi toute votre famille d'enseignants.
01:07:16 Lisa Marie, vous vouliez nous dire quelque chose ?
01:07:18 Non, c'est le moment de partir à l'étranger.
01:07:19 Oui, vous me pressez, vous me pressez, mais vous avez raison, parce que l'heure tourne.
01:07:22 J'ai envie de passer l'indice, puisque nos auditeurs vont pouvoir gagner un guide du routard.
01:07:25 C'est le moment de deviner la destination de l'auditeur du bout du monde.
01:07:28 Vous avez un indice ?
01:07:29 J'ai un indice sonore.
01:07:31 On voit le genre.
01:07:39 On voit le genre, je peux vous donner un autre indice, je peux dire jardin de Majorelle par exemple ?
01:07:43 Ah oui, alors c'est plus un indice.
01:07:44 Non, non.
01:07:45 C'est donné, c'est cadeau.
01:07:46 Non, c'est pas cadeau en tout cas.
01:07:47 Et donc si on trouve la destination, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
01:07:49 Si on trouve la destination, nous envoie un message tout de suite sur l'application RTL pour tenter de remporter un guide du routard.
01:07:54 Fis ça, fis ça, à tout de suite.
01:07:56 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:08:01 Vincent Parizeau.
01:08:03 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
01:08:06 On passe en régie, on appelle Victor.
01:08:09 Vous êtes là Victor ?
01:08:10 Je suis là.
01:08:11 Alors on avait donné un indice, enfin un indice musical et plus un autre indice de Lisa Marie qui était ?
01:08:19 Les jardins Majorelle.
01:08:20 Oui, donc la réponse évidemment.
01:08:22 Mais c'était Marrakech qu'il fallait deviner et c'est Catherine Ackar-Casson qui remporte le guide du routard.
01:08:27 Et bien bravo Catherine et bonjour François.
01:08:30 Bonjour de Marrakech.
01:08:32 Les jardins Majorelle, ça fait partie des choses qu'il faut voir à Marrakech ?
01:08:37 Ça fait partie des incontournables.
01:08:40 Beaucoup, beaucoup de gens qui visitent le jardin Majorelle.
01:08:44 Mais il y a énormément, énormément d'autres choses à voir.
01:08:47 Vous allez nous en parler mais parlons tout d'abord de vous.
01:08:50 Qu'est-ce que vous faites à Marrakech tout d'abord ?
01:08:54 Alors je suis propriétaire d'un Riyad Hotel.
01:08:58 Ah super !
01:08:59 Qui est situé dans la Médina de Marrakech.
01:09:03 Donc vraiment dans la vieille ville.
01:09:05 Oui.
01:09:06 Et ça veut dire que Riyad Hotel, parce que un Riyad c'est une grande maison,
01:09:11 mais qui fonctionne là comme un hôtel, c'est-à-dire que vous faites à manger ?
01:09:15 Oui, on fonctionne plus comme un hôtel que comme un...
01:09:19 L'appellation Riyad est un petit peu généraliste.
01:09:25 D'accord.
01:09:26 Donc je dis Riyad Hotel pour que les gens comprennent.
01:09:29 Oui, oui, bien sûr.
01:09:30 Et vous faites ça depuis combien de temps ?
01:09:33 Alors le Riyad Signature va fêter ses 10 ans en mai 2024.
01:09:40 Donc on fait ça depuis mai 2014.
01:09:43 Donc le Riyad Signature c'est le nom de votre établissement ?
01:09:48 J'ai placé le mot, je me suis dit...
01:09:50 Oui, mais vous avez bien fait, on fait de la pub sur RTL, vous n'avez pas à vous gêner.
01:09:55 Mais avant vous faisiez quoi ?
01:09:57 Parce que vous avez une petite soixantaine, on va dire, je vois ça sur l'affiche.
01:10:02 Donc vous avez eu une vie avant Marrakech ?
01:10:04 Absolument, oui, oui, tout à fait.
01:10:06 J'ai été pendant 25-27 ans dans la communication et le marketing à Paris.
01:10:13 D'accord.
01:10:14 Et alors d'un seul coup vous vous êtes dit ça suffit ?
01:10:16 Oui, un vrai ras-le-bol de la vie à Paris.
01:10:20 Alors j'adore rentrer à Paris.
01:10:22 Non, non, mais on comprend très bien.
01:10:24 Mais là le vrai ras-le-bol.
01:10:28 Et une partie de mon activité en France, ça avait été en dehors de la communication et du marketing,
01:10:35 un petit peu d'événementiel.
01:10:37 Et je me suis dit, mais pourquoi pas avoir mon endroit à moi, si possible sous le soleil,
01:10:44 pour faire un petit peu d'événementiel.
01:10:46 C'est-à-dire que l'idée c'était de pouvoir accueillir des groupes,
01:10:51 entreprises pour des business meetings,
01:10:53 des conférences comme ça,
01:10:55 groupes d'amis, familles pour des événements, etc.
01:10:58 Donc j'ai fait une petite étude marketing,
01:11:01 je me suis dit il y a possibilité de faire ça là-bas.
01:11:04 Et je me suis lancé.
01:11:07 Vous avez bien fait.
01:11:08 Moi j'ai une question pour François.
01:11:10 François, on a parlé de Marrakech, tristement, au mois de septembre,
01:11:14 avec le terrible séisme.
01:11:15 Cinq mois plus tard, ça en est où ?
01:11:17 Est-ce que le tourisme a repris ?
01:11:19 Est-ce qu'on a pu reconstruire ce qui avait été détruit ?
01:11:22 Alors, petite parenthèse, Marrakech,
01:11:26 si on regardait à l'époque les chaînes d'info,
01:11:32 on avait l'impression que Marrakech était totalement détruite.
01:11:35 Moi j'ai reçu des appels toute la nuit d'amis
01:11:38 qui pensaient que j'étais sous un tas de gravats.
01:11:41 Marrakech n'a pas été très, très, grièvement touché.
01:11:45 Les petits villages dans l'Atlas ont été, pour certains, totalement détruits.
01:11:50 Les milliers de morts, ils ont été dans les petits villages de l'Atlas.
01:11:55 Marrakech, c'est 1,2 millions d'habitants,
01:11:58 il y a peut-être 8-20 morts, alors ce qui est dramatique.
01:12:01 Mais l'Amidina, d'ailleurs, le quartier historique central de Marrakech,
01:12:06 il a été touché, parce que j'imagine qu'il était un peu plus fragile
01:12:09 que les bâtiments plus modernes.
01:12:11 Forcément, par définition, des bâtiments faits de terre battue,
01:12:17 de paille, de morceaux de pierre et de bambou,
01:12:22 ou de roseau, pour tenir cette terre battue,
01:12:26 forcément ça résiste moins bien qu'une structure en béton
01:12:29 faite aux normes antisismiques.
01:12:32 Mais globalement, nous, par exemple, le rayonnement à Montréal
01:12:36 a été totalement reconstruit.
01:12:38 - Aujourd'hui, si on va à Marrakech, dans l'Amidina,
01:12:41 on voit encore des traces, des stigmates ?
01:12:43 - Oui, il y a encore des traces, il y a encore des soutènements de trucs,
01:12:48 mais il faut les chercher, c'est ce que je veux dire.
01:12:53 C'est-à-dire que ce n'est pas évident.
01:12:55 La ville n'a pas été touchée gravement,
01:12:58 mais les petits villages aux alentours ont été,
01:13:01 enfin, beaucoup, totalement détruits.
01:13:03 - Imaginez, moi je vais dans trois semaines,
01:13:06 et en plus je vous nomme pas, à Marrakech,
01:13:08 donnez-moi trois spots à aller voir.
01:13:11 Et je ne vous parle pas d'hôtels de signatures.
01:13:15 - Non, non, non, non, non, non.
01:13:17 Il y a le palais Baïa, un très bel endroit,
01:13:23 il y a un truc qui s'appelle le Jardin secret,
01:13:26 je parle de l'Amidina,
01:13:29 qui est un très bel endroit aussi,
01:13:32 où on explique l'architecture,
01:13:35 comment ils ont amené l'eau au XVIIe, XVIIIe siècle, etc.
01:13:39 Il y a un autre endroit qui s'appelle le Dar Cisaïd Museum,
01:13:48 qui est en fait le musée national du tapis et du tissage,
01:13:52 qui est un très bel endroit.
01:13:53 - Et je précise que Vincent a pris des notes,
01:13:56 il a tout noté, il est prêt pour son voyage.
01:13:58 - Ah ben voilà, vous êtes mon guide.
01:14:00 Merci beaucoup François,
01:14:02 et j'allais dire bonne continuation à Marrakech.
01:14:06 Merci beaucoup à vous Lisa Marie.
01:14:08 - Je vous dis à demain ?
01:14:09 - A demain, évidemment, on sera là au rendez-vous,
01:14:11 et dans un instant, ce sera l'heure du crime,
01:14:13 avec Jean-Alphonse Richard,
01:14:15 avec l'affaire Rocine Batouche,
01:14:17 l'après-midi sur RTL.
01:14:19 Politique, sport, culture, l'actualité complète,
01:14:22 en un clic sur RTL.fr.
01:14:26 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
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01:14:29 - Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30
01:14:33 pour le journal inattendu.
01:14:35 Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction
01:14:38 et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:14:41 Le journal inattendu, c'est tous les samedis,
01:14:43 en direct à 12h30 sur RTL.
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