• il y a 7 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 Lundi 27 mai, Morandini Live numéro 1446, Morandini Live en version XL jusqu'à minuit 30.
00:00:10 Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13 On l'a appris il y a quelques instants, la garde à vue de l'homme suspecté d'avoir attaqué quatre personnes avec un couteau hier dans le métro de Lyon vient d'être levée.
00:00:22 Selon les premières informations, il s'agit, je cite, d'une incompatibilité médicale, c'est-à-dire qu'il a été transféré dans un centre psychiatrique.
00:00:32 Mais ce qui interpelle une fois de plus, bien sûr, c'est que l'agresseur est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.
00:00:38 Une obligation qui n'est pas respectée depuis deux ans, puisqu'elle date de 2022.
00:00:43 France 2 hier soir.
00:00:45 L'attaque a eu lieu en tout début d'après-midi dans le 7e arrondissement de Lyon, à la station de métro Jean Jaurès.
00:00:51 Le suspect a été interpellé quelques minutes plus tard et placé en garde à vue.
00:00:55 C'est un Marocain âgé de 27 ans, inconnu des services de police.
00:00:59 Il aurait été hospitalisé à plusieurs reprises pour des troubles psychiatriques.
00:01:02 En situation irrégulière, il était sous obligation de quitter le territoire français.
00:01:06 Et nous allons y revenir dans un instant, bien évidemment.
00:01:09 À propos d'immigration, justement, la colère de Marine Le Pen contre le journal de 20 heures de TF1.
00:01:14 Hier soir, Jordan Bardella était invité d'un clair coudré.
00:01:17 Mais pour illustrer le programme anti-immigration illégale du candidat du Rassemblement national,
00:01:22 vous le voyez, la chaîne a diffusé cette carte.
00:01:24 Cette carte avec des miradors autour de la France.
00:01:28 Marine Le Pen évoque une grossière caricature.
00:01:32 Voici l'extrait du reportage qui pose problème.
00:01:35 La lutte contre l'immigration, c'est votre priorité.
00:01:38 Vous voulez rétablir des contrôles aux frontières nationales
00:01:41 et réserver la libre circulation aux Européens.
00:01:45 Contrairement à certains de vos concurrents,
00:01:47 pas de mur aux frontières de l'Europe dans votre programme,
00:01:49 ni de blocus en mer Méditerranée.
00:01:52 Et là encore, nous y reviendrons dans cette émission.
00:01:54 Dans l'actualité, un adolescent de 15 ans qui a été grièvement blessé par balle à la tête.
00:01:59 Ça s'est passé vendredi soir à Grasse,
00:02:01 symbole de cette violence au quotidien dans nos villes.
00:02:03 Un ou deux individus en scooter ont fait fait à plusieurs reprises sur le jeune homme.
00:02:08 Grievement blessé à la tête par l'un des tirs,
00:02:10 il a été transporté à l'hôpital de Nice alors que son pronostic vital était engagé.
00:02:16 C'est dans ce quartier des Fleurs, vers 22h vendredi soir,
00:02:19 que deux individus armés sont arrivés sur un scooter
00:02:22 et ont ouvert le feu sur le jeune garçon.
00:02:24 Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:02:26 ils ont ensuite tiré sur l'un des bâtiments à proximité.
00:02:29 Certains tirs ont même touché des logements privés.
00:02:32 Les habitants sont sous le choc.
00:02:33 Sur Grasse, ça m'étonne parce que,
00:02:35 peut-être que quelques années en arrière, on aurait dit que c'était un peu plus
00:02:39 parce qu'il y avait le centre privé, le foyer pour les jeunes enfants et tout ça.
00:02:43 Donc on s'attendait un peu plus de bruit à l'époque.
00:02:47 Mais c'est vrai que moi, depuis que je suis à Grasse,
00:02:49 ça fait cinq ans, ça s'est calmé un peu.
00:02:50 Et puis là, c'est vrai que ce que vous racontez, c'est un peu étonnant.
00:02:54 Dans leur fuite, les suspects ont incendié le scooter à trois kilomètres du lieu des faits.
00:02:58 La victime, elle, a été prise en charge par les pompiers,
00:03:01 touchée notamment à la tête.
00:03:03 Voilà, une violence qui a hélas tendance à se banaliser.
00:03:05 30 personnes ont donc été blessées samedi soir lors de violences
00:03:09 en marge de la Coupe de France de foot, des violences qui interviennent.
00:03:12 Alors que notre pays va accueillir les Jeux olympiques cet été.
00:03:15 Et il est clair que ce qui s'est passé samedi soir, c'est un énorme ratage.
00:03:19 C'est aux environs de 18h hier,
00:03:29 trois heures avant la finale de la Coupe de France à Lille,
00:03:32 qu'une violente rixe a éclaté hier entre les supporters du PSG et de l'OL.
00:03:36 Des violences qui font suite à une rencontre inopportune
00:03:38 entre des supporters lyonnais et parisiens au niveau de la barrière de péage.
00:03:42 Selon le préfet Bertrand Gaume, tout a commencé lorsque des supporters
00:03:46 ont déclenché les sécurités du bus pour sortir et attaquer l'équipe adverse,
00:03:50 qui a de son côté envoyé des fumigènes contre l'un des autocars.
00:03:54 Il y a eu les rixes, très violentes.
00:03:58 Au moins huit policiers ont été légèrement blessés.
00:04:02 Plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont eu lieu.
00:04:04 Mais l'ordre a pu être rétabli très rapidement.
00:04:08 Mélanie Boulanger, ex-maire de Canteleu, en Seine-Maritime,
00:04:11 compara aujourd'hui pour complicité dans le procès d'un réseau de trafic de stupéfiants.
00:04:16 Un procès pour le moins surprenant, car l'élu et son adjoint au commerce,
00:04:19 Azbi Kolak, sont soupçonnés d'avoir aidé une famille qui avait fait main basse sur la ville,
00:04:24 faisant près d'un million de bénéfices grâce au trafic de drogue.
00:04:30 En octobre 2021, le placement en garde à vue de Mélanie Boulanger,
00:04:33 maire socialiste de Canteleu, stupéfit les habitants de cette commune de Seine-Maritime.
00:04:39 Les juges d'instruction, qui enquêtent sur un vaste trafic de drogue,
00:04:42 la soupçonnent d'avoir donné des informations aux trafiquants
00:04:45 sur les contrôles de police dans sa ville,
00:04:47 ou encore d'avoir retardé la pose de caméras de vidéosurveillance.
00:04:51 Des faits qu'elle a toujours vivement démentis.
00:04:54 Depuis sept ans et demi que je suis maire,
00:04:57 je n'ai jamais baissé la garde contre les trafiquants.
00:05:01 Non, je n'ai jamais été inquiète de l'issue de cet épisode,
00:05:05 aussi difficile soit-il, car je sais que je suis irréprochable.
00:05:09 En février dernier, après l'annonce de son renvoi devant le tribunal correctionnel,
00:05:14 Mélanie Boulanger a démissionné de son mandat de maire pour des raisons de santé,
00:05:19 tout en restant membre du conseil municipal.
00:05:22 Son avocat explique que ses accusations ne tiennent pas,
00:05:25 que sa cliente a toujours combattu le trafic de drogue,
00:05:28 et que ce procès aboutira à la relax de Mélanie Boulanger.
00:05:32 La Nouvelle-Calédonie, et il faut avouer qu'on a beaucoup de mal
00:05:34 à comprendre la stratégie d'Emmanuel Macron.
00:05:37 Il avait annoncé que l'état d'urgence serait levé
00:05:40 quand les barrages eux-mêmes seraient levés.
00:05:42 Et alors que sur place la situation reste très compliquée,
00:05:45 que l'accès à l'aéroport reste toujours bloqué,
00:05:47 eh bien l'Elysée a finalement annoncé cette nuit
00:05:49 que l'état d'urgence allait être levé à 20h ce soir hors de Paris,
00:05:53 sur place, dans un blindé de la gendarmerie,
00:05:55 pour faire l'état des lieux.
00:05:56 Régine Delfour et Thibault Marcheteau pour CNews.
00:05:59 Ici nous sommes dans un blindé de la gendarmerie,
00:06:01 ces blindés en fait, ils interviennent en premier lieu
00:06:04 pour sécuriser les points chauds,
00:06:06 avec notamment aussi aidé par des blindés du RAID,
00:06:10 et ils aidaient aussi à enlever les carcasses des véhicules
00:06:14 qui sont un petit peu partout sur ces ronds-points
00:06:17 tenus par les indépendantistes.
00:06:18 L'objectif est évidemment de libérer la voie
00:06:21 aussi pour les riverains des quartiers.
00:06:23 Voilà, je vous rappelle donc qu'on est en France,
00:06:24 dans des blindés de la gendarmerie.
00:06:26 À Paris, les forces de l'ordre ont finalement dispersé
00:06:28 hier soir des militants pro-palestiniens
00:06:30 qui occupaient les locaux de l'école normale supérieure.
00:06:32 On vous parle de cette occupation
00:06:34 depuis une semaine dans Morandini-Laye.
00:06:36 Vous voyez d'ailleurs les images de cette expulsion.
00:06:39 Alors bien sûr, les députés insoumis ont protesté hier soir
00:06:42 contre cette action des forces de l'ordre.
00:06:44 Les locaux avaient été fermés jeudi soir
00:06:47 à la suite de l'installation d'un campement
00:06:48 d'une trentaine d'étudiants militants pro-palestiniens
00:06:52 dans la cour principale,
00:06:53 évoquant une décision très difficile à prendre.
00:06:55 La direction de l'établissement a justifié l'évacuation des lieux
00:07:00 par des messages postés sur les réseaux sociaux
00:07:02 qui montrent, à écouter bien,
00:07:03 les photographies et les noms recouverts de gouttes de sang
00:07:06 de certains membres du conseil d'administration de l'école.
00:07:10 Et ce soir, Rima Hassan des Insoumis
00:07:13 doit tenir une conférence à la fac de Paris-Dauphine
00:07:16 et une manifestation est organisée
00:07:18 contre cette prise de parole politique à l'université.
00:07:21 Écoutez le publicitaire Franck Tapirot.
00:07:24 Bonsoir à toutes et à tous.
00:07:26 Il y a quinze jours à peine, nous étions place de la République
00:07:28 pour un grand rassemblement citoyen.
00:07:30 Libérons l'école de la haine
00:07:32 pour empêcher la haine anti-juive
00:07:34 et les actes de violence au sein de nos écoles et de nos universités.
00:07:38 Lundi 27 mai à 19h, Rima Hassan
00:07:40 fera une conférence à l'université Paris-Dauphine
00:07:43 avec M. Éclair-Denis, ancien président de cette université.
00:07:46 Nous appelons tous les citoyens, dans un esprit républicain,
00:07:49 à dire non à cette conférence.
00:07:51 Donc venez nombreux lundi 27 mai
00:07:53 à partir du 18h devant Paris-Dauphine.
00:07:55 Voilà et Franck Tapirot sera avec nous tout à l'heure à 11h
00:07:57 pour nous expliquer les raisons de cette mobilisation.
00:08:00 Et justement sur le terrain à Gaza,
00:08:01 un bombardement s'appuie près de Rafah dans la bande de Gaza.
00:08:04 Les Palestiniens évoquent un camp de réfugiés
00:08:06 qui aurait été touché par l'armée israélienne.
00:08:09 Mais pour l'armée en revanche,
00:08:10 c'est un centre de formation du Hamas qui était visé.
00:08:13 BFM TV ce matin.
00:08:15 Le Hamas et la présidence palestinienne
00:08:18 accusent Israël d'un massacre.
00:08:20 Au moins 35 morts selon le ministère de la Santé.
00:08:24 Mais l'État hébreu l'assure.
00:08:25 La frappe a été menée sur la base de renseignements précis
00:08:29 indiquant l'utilisation de la zone par le Hamas.
00:08:32 N'oubliez pas que votre travail consiste à éliminer le Hamas
00:08:36 et à remporter cette campagne.
00:08:38 Notre travail consiste à passer au niveau supérieur
00:08:41 dans la bande de Gaza et dans tout le Moyen-Orient.
00:08:43 Et puis en France, le débat sur le projet de fin de vie s'ouvre aujourd'hui.
00:08:50 Il est loin de faire l'unanimité.
00:08:51 Plusieurs avis, plusieurs positions s'affrontent.
00:08:53 Et le débat va même au-delà des partis politiques
00:08:56 car il s'agit vraiment de convictions intimes.
00:09:01 Pour la première fois en France,
00:09:02 un projet de loi propose une aide à mourir pour certains patients.
00:09:06 Mais le texte, qui va être débattu devant l'Assemblée nationale,
00:09:09 a subi nombre de modifications
00:09:11 par rapport au projet initial du gouvernement.
00:09:14 Ainsi, l'aide à mourir pour les patients
00:09:16 atteints d'une infection grave et incurable,
00:09:18 engageant son pronostic vital à court ou moyen terme,
00:09:22 devient une infection en phase avancée ou terminale.
00:09:26 On entend en général par moyen terme un pronostic de 6 à 12 mois.
00:09:30 Et c'est extrêmement difficile pour les médecins
00:09:32 de faire des pronostics aussi précis.
00:09:34 La phase avancée, c'est quelque chose d'encore plus flou,
00:09:37 qui touche un très grand nombre de maladies.
00:09:38 Pour vous donner un exemple,
00:09:39 François Mitterrand, quand il a été élu en 1981,
00:09:42 il avait un cancer avec des métastases.
00:09:44 Donc c'était un cancer qui était déjà en phase avancée.
00:09:46 Et il a fait deux septennats et il est mort en 1996.
00:09:49 Donc on voit que cette notion de phase avancée,
00:09:51 elle peut permettre en tout cas
00:09:54 de concerner un immense nombre de personnes.
00:09:57 Voilà, actualité chargée, vous le voyez,
00:09:58 on est ensemble jusqu'à midi et demi.
00:10:00 Tout de suite, les top et les flops d'audience de ce week-end,
00:10:02 c'est avec Mister Audience.
00:10:03 Allez, Askévin, battons !
00:10:05 Vendredi soir, nouveau succès pour Tropique Criminel sur France 2
00:10:10 avec 4 300 000 téléspectateurs.
00:10:13 La série devance de plus d'un million 300 000 personnes.
00:10:15 Mask Singer sur TF1 qui a dévoilé une nouvelle fois de personnalité.
00:10:20 Pour France 3 et MC, c'est une soirée très compliquée.
00:10:22 Ces chansons de nos vacances et recherches appartements ou maisons
00:10:25 ne dépassent pas le million et demi.
00:10:26 Samedi soir, c'était la finale de The Voice.
00:10:30 Mais le rendez-vous a-t-il permis à TF1 d'arriver en tête ?
00:10:33 Eh bien, la réponse est non.
00:10:35 Et surtout, le jeu n'est arrivé que troisième à seulement 2,9 millions.
00:10:38 Néanmoins, signalons que c'est Alphonse qui n'a que 17 ans
00:10:41 et qui défend la chanson française qui a remporté le concours cette saison.
00:10:44 France 2 a décroché la place de leader et largement grâce au foot.
00:10:47 La finale de la Coupe de France opposant Lyon au PSG est à 4,5 millions.
00:10:51 Avec un million de personnes de moins, France 3 a très bien résisté
00:10:54 grâce à sa série Meurtre dans le Béarn.
00:10:56 Quant à la série NCIS, elle a réalisé comme chaque semaine un flop sur M6
00:11:00 en dépassant à peine le million.
00:11:01 Hier soir, c'est encore France 2 qui a remporté la bataille
00:11:06 des soirées sciénées du dimanche face à TF1,
00:11:08 ce qui arrive de plus en plus souvent.
00:11:10 La nuit du 12 a très bien marché à 4,1 millions,
00:11:13 battant de plus de 500 000 personnes le film Redding.
00:11:16 Sur M6, le magazine Capital réalise une rédence correcte.
00:11:19 Contrairement à France 3, dont la série policière McDonald & Duds
00:11:22 est faible à seulement 1,5 million.
00:11:24 Mister Rodi, on se vous dit à demain.
00:11:26 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct
00:11:29 jusqu'à midi et demi.
00:11:30 Franck Aligiot, bonjour.
00:11:31 Merci d'être avec nous, député du Rassemblement national des bouges du Rhône
00:11:34 et président du groupe RN en PACA.
00:11:36 Gilles Platré, bonjour.
00:11:37 - Bonjour.
00:11:37 - Maire LR de Chalons-sur-Saône, Martin Gagnon, bonjour.
00:11:40 Vice-président et secrétaire général du Parti Renaissance des Hauts de Seine,
00:11:43 majorité présidentielle.
00:11:44 Et puis Henri Pemaud, bonjour.
00:11:46 - Bonjour.
00:11:46 - Merci également d'être avec nous.
00:11:47 Vous êtes conseiller municipal de Lille-Saint-Denis et de gauche.
00:11:50 - On peut le dire.
00:11:51 Centre-gauche.
00:11:52 - Centre-gauche, si vous voulez.
00:11:54 On va commencer l'actualité avec cette attaque au couteau
00:11:57 dans le métro de Lyon et cette information de dernière minute
00:11:59 puisqu'on apprend que la garde à vue est levée
00:12:02 pour l'homme qui a été arrêté hier.
00:12:03 C'est un Marocain qui est sous le coup d'une OQTF depuis deux ans,
00:12:07 qui souffre de troubles psychiatriques.
00:12:09 Et on a appris donc que la garde à vue vient d'être levée
00:12:12 et qu'il a été transféré dans un hôpital psychiatrique,
00:12:16 dans un service psychiatrique d'un hôpital.
00:12:18 On va voir les détails dans un instant avec Célia Barotte,
00:12:20 mais tout de suite le rappel des faits et de ce qui s'est passé hier.
00:12:24 C'est sur la ligne B du métro qu'un homme a agressé
00:12:27 plusieurs personnes au couteau à Lyon.
00:12:29 Quatre personnes ont été blessées.
00:12:31 Deux étaient en urgence absolue au moment de leur prise en charge,
00:12:34 mais leur pronostic vital n'était pas engagé.
00:12:37 L'agresseur a pu être rapidement interpellé,
00:12:39 puis placé en garde à vue.
00:12:41 Il s'agit d'un étranger de 27 ans au parcours psychiatrique lourd.
00:12:45 La personne en cause est un ressortissant marocain
00:12:52 au profil psychiatrique, je pèse mes mots, mais quand même chargé,
00:12:58 puisqu'il a fait plusieurs passages dans plusieurs établissements psychiatriques.
00:13:02 Selon nos informations, l'assaillant est atteint de troubles paranoïaques
00:13:06 et n'est connu d'aucun fichier de police.
00:13:08 Mais il était sous OQTF, une obligation de quitter le territoire français
00:13:12 depuis plusieurs années, et était assigné à résidence
00:13:15 depuis le mois d'avril 2023.
00:13:17 Il était sous l'occup d'une OQTF assez ancienne, qui date de 2022,
00:13:22 qui a été prise à l'époque par la préfecture de la Vienne.
00:13:26 Mais après, comme il a eu plusieurs passages en hôpital,
00:13:29 tout ça reste à approfondir, mais une OQTF assez ancienne.
00:13:33 La préfète a félicité les services de police
00:13:35 qui ont interpellé l'individu cinq minutes après l'agression.
00:13:39 Une enquête est ouverte pour tentative d'homicide.
00:13:42 - Voilà, et rebondissement, donc, il y a quelques instants,
00:13:44 puisque la garde à vue de cet homme est levée.
00:13:46 On est en direct avec Célia Barod, journaliste,
00:13:48 police justice de CNews. Bonjour Célia.
00:13:50 Est-ce qu'on sait précisément pour quelle raison
00:13:52 cette garde à vue vient d'être levée ?
00:13:55 - Pour l'instant, je remarque pas de précisions
00:13:57 sur les motifs de cette garde à vue.
00:13:59 Alors, est-ce que cet homme a donné son mobile,
00:14:03 les motifs de cette attaque ?
00:14:04 Est-ce qu'il a donné plusieurs précisions ?
00:14:07 En tout cas, pour l'instant, cette garde à vue,
00:14:11 à la base tentative d'homicide volontaire, a été levée.
00:14:14 Cet homme a été transféré dans un service de psychiatrie.
00:14:19 Il est habitué de ces services de psychiatrie,
00:14:21 puisqu'il a fréquenté plusieurs établissements.
00:14:23 Il a été suivi sur le plan médical.
00:14:26 Vous l'avez rappelé, c'est un ressortissant marocain,
00:14:29 au profil psychiatrique donc très chargé.
00:14:32 Lors de son interpellation, par exemple,
00:14:34 il a une interpellation qui s'est déroulée sans problème,
00:14:36 mais il a fait plusieurs déclarations
00:14:38 qui confirment cet état d'esprit troublé
00:14:42 et puis ses problèmes mentaux, puisqu'il a dit
00:14:45 "je veux être abattu par l'administration de cachet,
00:14:49 je suis poursuivi par la mafia".
00:14:51 Et justement, le parquet national antiterroriste
00:14:54 ne s'est pas saisi de cette affaire,
00:14:56 ne s'est pas saisi de l'enquête.
00:14:58 Donc pour l'instant, le côté de projet terroriste,
00:15:02 sa volonté d'attaquer ces personnes, justement,
00:15:07 dont un mineur n'est pas encore établi,
00:15:10 n'est pas encore précisé.
00:15:12 L'enquête et puis les déclarations, justement,
00:15:14 du procureur de Lyon devraient nous donner plusieurs précisions.
00:15:18 On attend des retours des sources judiciaires.
00:15:22 Là, pour l'instant, le côté police, la garde à vue est levée.
00:15:26 Après son interpellation, une interpellation qui s'est déroulée sans problème.
00:15:29 Pas de blessés du côté des forces de l'ordre,
00:15:31 mais on est face à un homme qui a un profil psychiatrique
00:15:35 très troublé et qui pose problème.
00:15:38 Ce qui veut dire, Célia, pour être très clair,
00:15:39 c'est que l'enquête continue malgré tout,
00:15:41 même si la garde à vue est levée, l'enquête continue.
00:15:43 Mais est-ce qu'il se pourrait aussi qu'il n'y ait jamais de procès ?
00:15:47 Parce que c'est une des hypothèses, je suppose,
00:15:48 à partir du moment où la garde à vue est levée,
00:15:50 à partir du moment où on l'envoie dans un service psychiatrique.
00:15:52 Cela signifie quand même que la justice considère qu'il est peut-être,
00:15:56 peut-être pas responsable de ses actes.
00:15:58 - C'est là tout l'enjeu, c'est là tout le problème
00:16:01 qu'on a déjà rencontré lors d'anciennes affaires,
00:16:04 puisque normalement, dans un cas classique,
00:16:06 juste après la garde à vue, la personne est présentée à un juge.
00:16:09 On définit s'il va être en détention provisoire
00:16:13 ou placé sous contrôle judiciaire.
00:16:15 Là, lorsque l'on est face à quelqu'un qui présente des troubles psychiatriques,
00:16:19 c'est l'hospitalisation, c'est le suivi médical qui l'emporte.
00:16:22 Et puis, on l'a vu dans d'autres affaires,
00:16:25 c'est compliqué ensuite de mettre en prison
00:16:28 quelqu'un qui a des troubles psychiatriques.
00:16:30 Son état, parfois, ne le permet pas,
00:16:33 comme lors de la garde à vue.
00:16:35 C'est une personne qui a pu être mise en garde à vue hier.
00:16:38 Mais est-ce que cette levée de garde à vue
00:16:41 est en relation avec son état psychiatrique ?
00:16:43 Pour l'instant, on attend des retours de la part de nos sources.
00:16:46 - Merci beaucoup, Célia Barotte.
00:16:47 Et puis, on vous retrouvera un peu plus tard dans cette émission,
00:16:49 bien évidemment, pour faire un nouveau point sur cette information
00:16:51 qui est tombée il y a quelques instants seulement
00:16:53 concernant cette attaque au couteau à Lyon, hier,
00:16:55 la garde à vue qui est donc levée.
00:16:58 L'autre souci qui se pose dans ce dossier, c'est quand même le QTF.
00:17:00 Le QTF qui date de 2022, Franck Alizio,
00:17:04 j'ai envie de dire encore une fois,
00:17:05 c'est quasiment très régulier d'avoir des attaques comme ça
00:17:09 qui sont faites par des gens qui sont sous au QTF.
00:17:12 C'est surrealiste.
00:17:13 - C'est déjà l'ensauvagement tranquille.
00:17:15 C'est-à-dire que sur les derniers jours,
00:17:17 on avait Aubervilliers, on avait Toulouse,
00:17:19 on avait Grasse, hier, on avait Lyon.
00:17:21 Bon, c'est l'ensauvagement tranquille.
00:17:23 Enfin, tous ces chiffres, on a beau nous dire que ça n'a pas bougé,
00:17:25 en réalité, ça a bougé.
00:17:26 Ça a été multiplié par trois, par quatre,
00:17:28 que ce soit les agressions, enfin bref.
00:17:31 Donc, la première solution à ça, elle est nationale, elle est générale,
00:17:34 peu importe qu'on soit étrange aux Français,
00:17:36 c'est construire des...
00:17:38 Enfin, à un moment donné, il faut trouver des solutions
00:17:39 pour que les juges puissent donner des peines,
00:17:42 pour que les juges puissent faire leur boulot,
00:17:43 pour qu'il n'y ait plus d'excuses pour ne pas faire leur boulot.
00:17:45 - Non, mais Franck Alizio, le problème,
00:17:47 c'est que toutes les semaines,
00:17:49 on se retrouve autour de ce plateau.
00:17:50 Toutes les semaines, en fait, on répète la même chose
00:17:53 et rien ne change.
00:17:54 Et toutes les semaines, on a des attaques avec des OQTF,
00:17:56 c'est insupportable.
00:17:57 - Et deuxièmement, évidemment, le problème de l'immigration,
00:18:00 à un moment donné.
00:18:00 Moi, ce chiffre est hallucinant,
00:18:03 et pourtant, il ne vient pas de moi,
00:18:04 il ne vient pas de Marine Le Pen ni de Jordan Bardella.
00:18:05 80% des agressions, des faits délinquants
00:18:09 sur la voie publique et dans les transports publics à Marseille
00:18:12 sont du fait des étrangers.
00:18:14 Ce n'est pas mon chiffre,
00:18:15 c'est le chiffre de la présidente départementale, Martine Vassal,
00:18:18 qui a voté deux fois Emmanuel Macron,
00:18:19 premier au second tour.
00:18:20 Vous voyez, ce n'est pas une amie.
00:18:21 Eh bien, elle donne ce chiffre hallucinant,
00:18:23 c'est à Marseille, c'est chez moi.
00:18:24 Bon, c'est un petit peu pareil dans toutes les villes.
00:18:27 Donc, à un moment donné, oui, si on ne fait pas un lien,
00:18:29 évident, si on ne le reconnaît pas,
00:18:31 le Premier ministre ne le reconnaît toujours pas,
00:18:32 entre délinquance et immigration,
00:18:34 eh bien, on ne s'en sort pas.
00:18:35 - Ça, on en parlera dans un instant,
00:18:36 parce qu'il y avait Maude Bréjon qui était ce matin...
00:18:38 - Une OQTF, c'est l'immigration.
00:18:40 - Qui a reconnu, effectivement, qu'il y avait un lien.
00:18:42 Mais le monsieur de la majorité, Martin Gagnon,
00:18:46 on arrête quand, cette histoire ?
00:18:47 Des OQTF, qui continuent, qui sont dans la rue,
00:18:50 qui sont en liberté ?
00:18:51 En plus, celui-là, on est en train de nous expliquer,
00:18:52 quand même, depuis quelques instants,
00:18:54 je simplifie, mais qu'il est fou,
00:18:56 parce qu'il part dans un service psychiatrique,
00:18:58 on a dit qu'il est fou.
00:18:59 Donc, le mec, il est sous OQTF,
00:19:01 il est fou et il se balade tranquillement dans la rue.
00:19:03 Il y a peut-être un petit problème.
00:19:05 - Oui, il y a beaucoup de problèmes dans ce cas-là,
00:19:07 qui est assez symptomatique, malheureusement,
00:19:09 et qui se reproduit, parce qu'on le constate,
00:19:11 et je ne vais pas le nier et dire le contraire,
00:19:13 parce que c'est vous qui l'avez dit,
00:19:15 la levée de la garde à vue, il est fort possible
00:19:17 qu'elle soit liée, effectivement, avec son état de maladie.
00:19:19 Parce que la garde à vue, c'est encadré dans le temps.
00:19:21 Ça peut aller jusqu'à une certaine durée,
00:19:23 le maximum, c'est pour l'effet de thème.
00:19:24 - Mais surtout qu'il est transféré dans un service psy.
00:19:26 - Donc, il vaut mieux lever la garde à vue,
00:19:28 le temps qu'il soit en plus,
00:19:29 et pas entamer le temps qu'il est en plus.
00:19:30 - Mais ce n'est pas ça, ma question.
00:19:31 Ma question, c'est qu'il est sous OQTF,
00:19:32 il est fou, je simplifie encore une fois,
00:19:35 il est fou, et il est en liberté.
00:19:37 - Fou, mais visiblement assez sain d'esprit
00:19:39 pour faire la traversée du Maroc à la France
00:19:41 en entrant illégalement sur le territoire national.
00:19:43 - Oui, mais pas assez sain d'esprit pour être en garde à vue.
00:19:47 Donc, vous voyez, à un moment donné...
00:19:49 - La réalité, c'est qu'évidemment, cette personne
00:19:51 n'a pas sa place sur le territoire national,
00:19:53 puisqu'il était sous OQTF,
00:19:55 donc il n'y a pas besoin de débattre plus que ça.
00:19:57 Cette personne ne devait pas se trouver dans nos villes,
00:20:01 dans nos transports.
00:20:02 - Qu'est-ce qu'il y faisait ?
00:20:03 - Et la France n'a pas vocation à être l'hôpital psychiatrique
00:20:07 de la Terre entière, c'est-à-dire que là, c'est un cas qui...
00:20:10 - Gentil !
00:20:11 - ... qui est assez symptomatique.
00:20:12 Vous avez parlé de...
00:20:13 - Vous êtes en train d'énerver Gilles Platré,
00:20:14 je le vois qui boue depuis tout à l'heure,
00:20:15 vous êtes en train de l'énerver.
00:20:16 - ... qui était ce matin sur vos antennes avec Laurence Ferrari,
00:20:19 qui a très clairement fait le lien entre immigration et incité.
00:20:22 - On va l'écouter dans un instant.
00:20:23 Gilles Platré, parce que ça vous énerve,
00:20:24 visiblement, ce qu'est en train de dire Martin Garagnon.
00:20:26 - Je le dis avec beaucoup de respect pour M. Garagnon,
00:20:27 mais enfin, c'est quand même incroyable.
00:20:29 Vous êtes au pouvoir depuis 7 ans,
00:20:30 et vous êtes en train de tirer le constat d'échec,
00:20:33 comme s'il ne rien était, avec un détachement
00:20:35 qui nous amène à encore nous interroger
00:20:37 si vous soutenez M. Macron ou pas.
00:20:39 Le véritable échec de ces deux quinquennats
00:20:42 portera sur la sécurité et l'immigration aussi,
00:20:46 parce que de toute façon, tout est lié.
00:20:47 On le sait très bien, c'est pas la peine
00:20:49 d'essayer de prouver le contraire.
00:20:51 Moi, ce qui m'étonne dans cette affaire, si vous voulez,
00:20:53 c'est qu'elle est, hélas, comme beaucoup d'autres,
00:20:55 qu'on a commenté déjà ici, une affaire très emblématique
00:20:58 de la déliquescence française.
00:21:00 On a à la fois quelqu'un qui n'a rien à faire sur le territoire,
00:21:02 et qui a bien raison d'essayer d'y venir,
00:21:04 puisque de toute façon, dans 9 cas sur 10, il va y rester.
00:21:07 Il va y rester par manque de fermeté,
00:21:09 par manque d'application de la loi,
00:21:10 par plus inanimité de ce gouvernement
00:21:12 et de ses gouvernements successifs sous l'égide de M. Macron.
00:21:15 Premier problème.
00:21:16 Deuxième problème, il est psy, c'est très clair.
00:21:19 Ça a été redit, il est sorti de garde à vue à cause de ça.
00:21:21 Nous avons dans ce pays un vrai problème de prise en charge
00:21:26 des troubles psychiatriques, parce que vous avez aujourd'hui,
00:21:29 et le problème de santé mentale dans le pays
00:21:31 est en train de nous dépasser, nous le voyons partout sur le terrain.
00:21:34 La médecine psychiatrique est encore plus pauvre
00:21:37 que la médecine hospitalière,
00:21:39 et on voit bien qu'aujourd'hui, les personnels ne sont pas soutenus,
00:21:42 les moyens ne sont pas suffisants,
00:21:43 et que vous avez de plus en plus dans la nature
00:21:45 des gens qui peuvent s'avérer dangereux,
00:21:47 parce qu'à un moment donné, on leur a peut-être donné un traitement,
00:21:49 mais ils ne vont plus le suivre, ils ne vont plus le prendre,
00:21:51 ils ne sont plus dans un établissement spécialisé,
00:21:53 et ils vont, hélas, passer à l'acte.
00:21:55 Et puis le dernier point, Jean-Marc,
00:21:57 c'est quand même les chiffres, vous l'avez suggéré,
00:21:59 mais quand on regarde les coups et blessures volontaires,
00:22:03 le révolution depuis l'élection de M. Macron,
00:22:05 alors ce n'est pas lui qui a tout fait, on est bien d'accord,
00:22:07 mais la tendance est singulièrement aggravée.
00:22:10 On est à 30% de plus qu'en 2018 sur les coups et blessures volontaires.
00:22:14 C'est 120 attaques au couteau par jour dans ce pays.
00:22:17 Alors il y a des avancées, je vais essayer d'être honnête.
00:22:19 Il y a des avancées.
00:22:20 Aujourd'hui, la justice expérimente dans un certain nombre de juridictions
00:22:23 une amende forfaitaire pour port d'armes blanches.
00:22:27 - Super, ça va tout changer, ça va tout changer.
00:22:29 - Je dis que... - C'est une révolution.
00:22:30 - Mais ce n'est pas une révolution, c'est dans le bon sens.
00:22:32 - Non, mais enfin, avec une amende...
00:22:34 Une amende parce que vous portez un couteau...
00:22:36 - Ne me mettez pas dans la position de défendre le gouvernement.
00:22:39 Si je dis ça, c'est pour taper encore plus dur, vous le savez très bien.
00:22:42 Donc je reconnais que ça, c'est une avancée,
00:22:44 on verra le bilan qui en sera fait,
00:22:45 mais aujourd'hui, il nous manque juste, juste,
00:22:48 20 000 places de prison pour que les peines soient appliquées.
00:22:50 C'est-à-dire que 6 mois après le prononcé de la peine de prison ferme,
00:22:53 la moitié de ceux qui ont été condamnés ne sont toujours pas en prison.
00:22:57 Donc voyez bien, j'emmarque en fait, à partir de ce fait divers
00:22:59 qui, hélas, est devenu un fait de société par sa multiplication,
00:23:02 on voit bien l'échec complet des politiques.
00:23:04 - Il y a un problème d'OQTF, il y a un problème de psy,
00:23:06 il y a visiblement un problème sur l'immigration.
00:23:08 Je vous donne la parole dans un instant, on fait le CNews Info,
00:23:10 on en reparle après, et on sera avec un psy également
00:23:12 qui va nous dire "mais c'est quoi cette pagaille, quoi ?"
00:23:14 Le CNews Info, sommeil à la midi.
00:23:18 - Après deux semaines d'émeutes, le V2, l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie,
00:23:24 mais le couvre-feu est maintenu et 480 gendarmes mobiles supplémentaires
00:23:28 déployés en renfort sur l'archipel, alors qu'Emmanuel Macron
00:23:32 est accusé de souffler sur des braises après avoir évoqué
00:23:35 un référendum national sur le dégel du corps électoral.
00:23:40 De l'hôtel de ville au tribunal, Mélanie Boulanger,
00:23:42 l'ancienne mère de Cantle et son adjoint au commerce,
00:23:45 jugé pour complicité de trafic de stupéfiants avec 17 autres personnes.
00:23:49 Au cœur de ce réseau, une famille de trafiquants présumés de la ville
00:23:52 avec laquelle l'élu socialiste et son adjoint auraient eu des liens.
00:23:57 Et puis, l'Egypte fustige un bombardement délibéré d'Israël
00:24:01 sur des tentes de déplacés Arafat, alors que Tsahal affirme avoir frappé,
00:24:05 je cite, "un complexe du Hamas", une frappe qui aurait fait
00:24:08 au moins 40 morts et des dizaines de blessés.
00:24:12 - Merci d'être en direct avec nous.
00:24:15 On continue à parler de ce qui s'est passé hier à Lyon.
00:24:17 Je vous rappelle l'information qu'on vous donnait
00:24:19 dès le début de cette émission, c'est-à-dire que l'homme
00:24:22 qui a été interpellé, qui avait attaqué 4 personnes,
00:24:25 fait 4 blessés, dont 2 graves, hier dans le métro de Lyon,
00:24:28 sa garde à vue a été levée puisqu'il a visiblement des problèmes psy.
00:24:33 Donc, il a été remis dans un hôpital psychiatrique
00:24:37 pour une période qui n'est pas limitée pour l'instant.
00:24:41 Donc, garde à vue levée. Henri Pemaud, je vous voyais réagir
00:24:45 aux différents propos, en particulier de Franck Aligeot et Gilles Platré,
00:24:47 qui faisaient le lien entre immigration et délinquance.
00:24:51 Vous aussi, vous le faites, ce lien ?
00:24:52 - Non, pas du tout. - Pas du tout ?
00:24:54 - Non, non, non, non. - Ah, d'accord.
00:24:55 - Je ne fais pas ce lien, en tout cas, je ne fais pas ce premier lien.
00:24:58 Tout d'abord, permettez-moi d'avoir une pensée, évidemment,
00:25:01 pour les victimes et leurs familles, qui, malheureusement,
00:25:04 dans cet acte qui se multiplie, nous montre une difficulté de l'État
00:25:09 à gérer la situation concernant la sécurité.
00:25:12 Ensuite, je pense que le premier sujet, avant de parler d'immigration,
00:25:15 c'est évidemment le sujet de l'application des mesures d'OQTF,
00:25:21 où l'on voit une multiplication depuis ces dernières années,
00:25:25 une inefficacité du gouvernement.
00:25:28 Et là-dessus, pour moi, l'un des sujets, c'est à partir du moment
00:25:32 où on a une OQTF pour un individu qui est sensiblement malade,
00:25:38 en plus psychologiquement atteint, ou avec un caractère dangereux,
00:25:43 ça devrait être une priorité.
00:25:44 On ne peut pas considérer que le gouvernement travaille sur un sujet
00:25:48 aussi prioritaire quand depuis 2022, une personne dans cette situation
00:25:53 n'est pas rentrée dans son état.
00:25:55 - Donc vous dites, il y a une responsabilité du gouvernement
00:25:57 dans ce qui s'est passé ?
00:25:58 - Il y a une responsabilité du gouvernement sur les OQTF.
00:26:00 Par contre, laissez-moi répondre sur le sujet de l'immigration et de l'insécurité.
00:26:04 Je pense que c'est un sujet beaucoup trop sérieux
00:26:08 pour le considérer avec des préjugés.
00:26:10 Je ne pense pas qu'aujourd'hui, autour du plateau,
00:26:13 quelqu'un pourrait nous sortir des indicateurs du ministère de l'Intérieur
00:26:18 ou d'un autre ministère qui seraient des chiffres officiels.
00:26:20 Donc à partir de là... - Sur quoi ? Sur quel sujet ?
00:26:22 - Sur le lien entre immigration et insécurité.
00:26:26 - 25% des détenus sont étrangers, voilà, c'est un premier chiffre.
00:26:29 Ça par contre, c'est objectif.
00:26:30 - 25%. Donc 75% ne sont pas étrangers.
00:26:35 Donc comment faites-vous le lien entre immigration et insécurité
00:26:38 quand la majorité...
00:26:39 - On voit bien quand même qu'il y a une surreprésentation.
00:26:42 - Non mais on peut parler de surreprésentation.
00:26:43 - Je vais rentrer.
00:26:44 - Non mais je me permets juste de le préciser.
00:26:46 Surreprésentation des étrangers.
00:26:48 - Je vais essayer d'entrer dans cette logique.
00:26:50 Quand on parle d'immigration, de qui parle-t-on ?
00:26:52 On parle des étrangers ou des fils d'étrangers comme moi ?
00:26:54 - Non, non, je ne vous parle pas des étrangers.
00:26:56 - Immigration, on parle des étrangers.
00:26:58 - Quand on dit étranger, c'est étranger.
00:27:00 - Alors, vous savez, moi, je viens d'un territoire, la Seine-Saint-Denis,
00:27:03 que vous connaissez pour certaines de ses difficultés.
00:27:05 Et les difficultés, je les observe d'une certaine manière
00:27:10 et assez objectivement.
00:27:11 Qu'il y ait une difficulté d'intégration, je peux l'entendre.
00:27:15 Qu'il y ait un lien direct entre l'immigration et l'insécurité,
00:27:18 je ne peux pas l'entendre parce que dans ces territoires,
00:27:20 que j'observe tous les jours...
00:27:22 - Vous êtes un des derniers...
00:27:24 - Vous êtes un des derniers à réfuter ça.
00:27:26 On va écouter votre réjouissance matin sur CNews,
00:27:28 vous allez l'entendre.
00:27:29 Même elle, même elle, elle dit "oui, il y a un lien".
00:27:32 "Oui, il y a un lien".
00:27:33 On l'écoute, ça dure 30 secondes et je vous redonne la parole.
00:27:35 - Il faut être aveugle pour affirmer le contraire.
00:27:39 Ce qui ne signifie pas qu'on essentialise les gens.
00:27:41 Un étranger n'est pas forcément égal à un délinquant,
00:27:45 mais néanmoins, il y a parfois un lien.
00:27:47 Le président de la République l'a dit, le ministre de l'Intérieur l'a dit.
00:27:50 Donc ça doit nous amener, à mon avis, à être encore plus ferme
00:27:54 dans les réponses pénales et dans le renvoi des personnes
00:27:58 qui n'ont rien à faire sur le sol.
00:28:00 - Vous êtes aveugle ?
00:28:01 - Alors moi, je ne pense pas que je sois aveugle
00:28:04 et je sais de quoi je parle dans le territoire où j'habite.
00:28:06 Par contre, ce que je peux dire, c'est que le premier sujet n'est pas ethnique.
00:28:09 Et c'est là, en fait, la difficulté...
00:28:12 - On ne parle pas d'ethnie, on parle d'étranger.
00:28:14 L'étranger, ce n'est pas ethnique.
00:28:15 Ça veut dire, est-ce qu'ils sont français ou pas ?
00:28:18 - C'est ça ?
00:28:19 - C'est ça ?
00:28:20 - C'est vous qui avez dit ça.
00:28:21 - Je pense que le premier problème est un sujet social et économique.
00:28:24 À partir du moment où une personne a une difficulté...
00:28:26 - Elle devient de la corbe.
00:28:28 - Non, pas du tout.
00:28:29 - Les pauvres font de l'air des voyous.
00:28:30 - Pas du tout.
00:28:31 Mais enfin, vous faites le lien.
00:28:32 - Mais c'est vous.
00:28:33 - Il y a énormément d'études socio-économiques qui nous permettent de faire le lien entre
00:28:38 les difficultés et derrière ce que ça peut engendrer en termes d'insécurité.
00:28:42 - Culture de l'excuse.
00:28:43 - Franck Avisio.
00:28:44 Franck Avisio.
00:28:45 - Quand j'entends les humains qui sont en train de se faire
00:28:47 déguiser comme des humains, je me dis que c'est pas du tout le cas.
00:28:49 - C'est pas du tout le cas.
00:28:50 - C'est pas du tout le cas.
00:28:51 - C'est pas du tout le cas.
00:28:52 - C'est pas du tout le cas.
00:28:53 - C'est pas du tout le cas.
00:28:54 - C'est pas du tout le cas.
00:28:55 - C'est pas du tout le cas.
00:28:56 - C'est pas du tout le cas.
00:28:57 - C'est pas du tout le cas.
00:28:58 - C'est pas du tout le cas.
00:28:59 - C'est pas du tout le cas.
00:29:00 - C'est pas du tout le cas.
00:29:01 - C'est pas du tout le cas.
00:29:02 - C'est pas du tout le cas.
00:29:03 - C'est pas du tout le cas.
00:29:04 - C'est pas du tout le cas.
00:29:05 - C'est pas du tout le cas.
00:29:31 - C'est pas du tout le cas.
00:29:38 - C'est pas du tout le cas.
00:29:39 - C'est pas du tout le cas.
00:29:40 - C'est pas du tout le cas.
00:29:41 - C'est pas du tout le cas.
00:29:42 - C'est pas du tout le cas.
00:29:43 - C'est pas du tout le cas.
00:29:44 - C'est pas du tout le cas.
00:29:45 - C'est pas du tout le cas.
00:29:46 - C'est pas du tout le cas.
00:29:47 - C'est pas du tout le cas.
00:29:48 - C'est pas du tout le cas.
00:29:49 - C'est pas du tout le cas.
00:29:50 - C'est pas du tout le cas.
00:29:51 - C'est pas du tout le cas.
00:29:52 - C'est pas du tout le cas.
00:29:53 - C'est pas du tout le cas.
00:29:54 - C'est pas du tout le cas.
00:29:55 - C'est pas du tout le cas.
00:29:56 - C'est pas du tout le cas.
00:29:57 - C'est pas du tout le cas.
00:29:58 - C'est pas du tout le cas.
00:29:59 - C'est pas du tout le cas.
00:30:00 - C'est pas du tout le cas.
00:30:01 - C'est pas du tout le cas.
00:30:02 - C'est pas du tout le cas.
00:30:03 - C'est pas du tout le cas.
00:30:04 - C'est pas du tout le cas.
00:30:05 - C'est pas du tout le cas.
00:30:06 - C'est pas du tout le cas.
00:30:07 - C'est pas du tout le cas.
00:30:08 - C'est pas du tout le cas.
00:30:09 - C'est pas du tout le cas.
00:30:10 - C'est pas du tout le cas.
00:30:11 - C'est pas du tout le cas.
00:30:12 - C'est pas du tout le cas.
00:30:13 - Oui, oui, il y en a de plus en plus. C'était même la une du journal Le Parisien aujourd'hui en France, il y a quelques années maintenant, qui titrait "Des fous en liberté".
00:30:24 Et oui, c'est un fait, ça a été dit par certains de vos invités. La psychiatrie va très très mal en France.
00:30:30 La prise en charge de la santé mentale est vraiment le parent pauvre de la santé en France.
00:30:37 Et effectivement, l'actualité, hélas, le confirme de façon tragique, il y a de plus en plus de passages à l'acte très très problématiques.
00:30:45 - Pourquoi Jean Dorido, enfin il y a quelques années encore, honnêtement, on n'entendait pas parler de toutes ces attaques au couteau.
00:30:50 Aujourd'hui, on a des chiffres qui explosent des attaques au couteau, chaque fois que ça arrive, on nous dit "c'est un fou".
00:30:54 Donc tous les fous aujourd'hui disent "je vais faire des attaques au couteau".
00:30:58 - Alors d'abord, la première chose, il est peut-être important de rappeler pour les personnes qui vous écoutent,
00:31:04 que l'état psychiatrique du suspect de cette attaque au couteau à Lyon ne permet pas la poursuite de les gardes à vue.
00:31:12 Cela ne dit en rien quel était son état au moment de son passage à l'acte criminel.
00:31:19 Et par conséquent, il n'est pas du tout exclu que ce monsieur ne soit pas mis en examen plus tard et jugé pour des faits de tentative d'homicide volontaire.
00:31:29 On a vu le cas avec la petite Lola qui a été trucidée dans le 20e arrondissement de Paris.
00:31:37 La personne qui est suspectée aujourd'hui est présumée innocente.
00:31:40 Elle n'était pas en mesure de suivre une garde à vue de part son état psychiatrique.
00:31:44 Et puis les expertises psychiatriques viennent de confirmer qu'elle est tout à fait recevable dans une cour d'assises
00:31:53 parce qu'elle n'a pas été considérée comme étant en abolition du discernement au moment des faits.
00:31:57 - Jean Dorideux, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est fou par intermittence ?
00:32:00 - Ça veut dire, merci de le rappeler Jean-Marc Morodini, qu'effectivement une personne qui souffre de pathologies psychiatriques sévères,
00:32:08 elle peut traverser des épisodes de délire durant lesquels son discernement est complètement et totalement aboli.
00:32:15 Et puis évidemment, entre deux épisodes de délire, cette personne est comme vous et moi.
00:32:20 C'est ce qui fait d'ailleurs partie de la difficulté diagnostique.
00:32:23 Typiquement, ce monsieur suspecté de cette attaque à Lyon, ça a été rappelé par la préfète Duron,
00:32:30 il était complètement inconnu des services de police.
00:32:32 Et puis à 27 ans, un passage à l'acte dramatique.
00:32:35 - Je vais vous dire une chose Jean Dorideau, quand même le sentiment que ça donne, c'est que,
00:32:38 à chaque fois que quelqu'un fait un geste comme ça, l'excuse c'est "Ah ouais, mais j'ai des problèmes psychiatriques".
00:32:43 C'est quand même aussi quelque chose qui revient régulièrement, vous dites "Il est comme vous et moi",
00:32:48 à condition que nous on soit normaux.
00:32:50 Mais la question c'est, est-ce que c'est pas un peu simple de se faire passer pour un fou aussi ?
00:32:55 - Alors, bien sûr que la mystification, ça fait partie de ce sur quoi travaillent les enquêteurs.
00:33:02 Maintenant, vous l'avez dit Jean-Marc, c'est un fait, il y a de plus en plus de personnes déséquilibrées dans notre société.
00:33:10 Les causes sont bien sûr diverses.
00:33:14 Il y a entre autres la prise de stupéfiants à haute dose, qui quand même vous grille le cerveau.
00:33:22 Il y a parfois, vous avez parlé d'immigration, c'est un fait.
00:33:25 On a des personnes qui arrivent sur le territoire national après des parcours de migration extrêmement traumatisants,
00:33:32 des personnes qui ont vécu en zone de guerre et qui par conséquent ont une santé mentale très impactée par ces parcours.
00:33:40 Et puis il y a évidemment d'autres paramètres qui font que c'est un fait.
00:33:44 Aujourd'hui, la France ne réussit pas à prendre en charge correctement des personnes qui sont potentiellement dangereuses de par leur statut psychiatrique.
00:33:52 – Je précise, juste quand même, Jean Dorido, je suis désolé, on va dire que j'ai peut-être mauvais esprit,
00:33:56 mais cet homme-là, il vient d'un pays où nous on part en vacances, il vient du Maroc.
00:34:00 Il n'y a pas d'un pays en guerre, donc les problèmes psychiatriques ne sont peut-être pas liés à sa situation au Maroc,
00:34:05 parce que les Français vont en vacances au Maroc.
00:34:08 Merci Jean Dorido, merci d'avoir été avec nous.
00:34:11 Martin Gardion.
00:34:12 – Oui, je vais quand même réagir à vos propos, parce que vous m'avez soupçonné d'être un soutien de Bardella
00:34:17 ou de reprendre son argumentaire.
00:34:19 Je constate que vous ne voulez plus le Frexit, ce n'est pas pour autant que je vais vous dire bienvenue en Macronie.
00:34:24 Le constat, c'est que le président de la République a aussi fait le lien entre immigration,
00:34:28 enfin le lien relatif et partiel entre immigration et insécurité.
00:34:31 Demain, vous savez, j'aborde ces sujets-là sans dogmatisme.
00:34:34 Ce n'est pas parce que demain Marine Le Pen va dire que la terre est ronde que je vais dire que la terre est plate.
00:34:38 Donc je n'ai aucun problème à partager un certain nombre de constats,
00:34:41 et il faut effectivement, parce qu'à un certain moment, il faut pouvoir se mettre autour de la table,
00:34:44 et à l'Assemblée c'est ce que vous faites, de discuter, de débattre et de trouver des solutions.
00:34:48 En revanche, là où je ne vous rejoins absolument pas, c'est sur les solutions que vous proposez.
00:34:52 On l'a bien vu encore jeudi soir lors du débat entre Bardella et Gabriel Attal.
00:34:55 Même votre président était dans l'incapacité d'expliquer les mesures qui sont censées être les points forts de votre programme,
00:35:01 c'est-à-dire sur la sécurité et sur l'immigration.
00:35:03 On en reviendra tout à l'heure.
00:35:05 Donc là-dessus, c'est problématique.
00:35:07 Donc le lien entre immigration et insécurité, je le précise,
00:35:10 pour moi, il y a un lien entre insécurité et immigration illégale.
00:35:13 Il faut quand même aussi faire la part des choses, parce qu'on a beaucoup d'immigrants en France
00:35:16 qui sont parfaitement intégrés, qui travaillent.
00:35:18 Et là, au QTF, c'est de l'immigration illégale.
00:35:21 Donc il faut le préciser pour ne pas essentialiser l'ensemble des immigrés qui sont en France.
00:35:25 - Mais à un moment donné, excusez-moi Martin Gagnon,
00:35:27 mais je ne vais pas m'acharner sur vous, parce que c'est facile sur un cas comme ça,
00:35:30 mais les au QTF, on réforme ça quand ?
00:35:33 Ou alors on arrête d'appeler ça des au QTF ?
00:35:35 On appelle ça, je l'ai déjà dit, c'est des DPQTF, des demandes polies de quitter le territoire.
00:35:40 Mais ce n'est pas des au QTF.
00:35:42 - Il est évident, c'est le deuxième point où je voulais en venir,
00:35:45 il est évident qu'on ne peut pas se satisfaire,
00:35:47 on ne peut pas regarder les Français dans les yeux en se disant
00:35:49 "mais tout va bien, c'est parfait, tout est compliqué".
00:35:51 Ce n'est pas le cas. C'est un constat, c'est factuel.
00:35:53 Vous l'avez dit, les chiffres, c'est 90-95% des au QTF qui ne sont pas exécutés.
00:35:56 C'est problématique et ça doit être résolu.
00:35:58 C'est bien pour cela qu'il y a eu, et vous ne l'avez pas voté,
00:36:01 une loi sur l'immigration qui a été passée au Parlement,
00:36:04 et en Europe, le pacte asile-immigration.
00:36:06 Parce que ce problème-là, il ne se réglera pas dans l'Hexagone.
00:36:08 Quand je vois Marine Le Pen et Jordan Bardelan en parler de double frontière, c'est illusoire.
00:36:12 Ce n'est pas l'Europe qui doit reconduire à la frontière les irréguliers, M. Caragnan.
00:36:16 Mais vous cachez derrière l'Europe.
00:36:18 L'Europe n'est pas censée faire la police sur le territoire français.
00:36:20 Qui doit reconduire à la frontière les irréguliers ?
00:36:23 Est-ce que c'est la police européenne ou la police française ?
00:36:25 Et qui n'a pas les moyens de le faire ?
00:36:27 Non, non, mais c'est pourquoi on nous cite l'Europe comme une solution.
00:36:31 Mais où est la solution européenne ?
00:36:33 Il n'y a pas une police européenne sur le territoire.
00:36:35 Aujourd'hui, nous avons sur le territoire des centaines de milliers de personnes en situation irrégulière
00:36:40 qui ne sont pas reconduites à la frontière.
00:36:42 L'Europe, pardonnez-moi, n'a rien à voir dans l'expulsion de ces personnes-là.
00:36:46 C'est une volonté, ou pas d'ailleurs, du gouvernement français de faire appliquer la loi.
00:36:50 M. Caragnan, on est d'accord là-dessus au moins ?
00:36:52 Mais ces personnes-là, elles arrivent en France directement, elles arrivent par des pays européens.
00:36:54 Mais qui doit les faire partir ?
00:36:56 Mais ça doit les mettre dehors.
00:36:58 Mais bien sûr, et c'est ce que nous faisons.
00:37:00 C'est une institution nationale.
00:37:02 On va parler d'un autre sujet qu'on a abordé la semaine dernière.
00:37:05 On était quasiment les seuls à en parler d'ailleurs.
00:37:07 On vous parlait de l'école normale à Paris qui était occupée par des militants pro-palestiniens.
00:37:12 Vous allez voir des images de ce qui s'est passé hier soir.
00:37:14 Puisque finalement, peut-être aussi, parce qu'on en a un petit peu parlé jeudi, parce qu'on en a un petit peu parlé vendredi,
00:37:19 les choses ont bougé.
00:37:21 Ils avaient installé des tentes à l'intérieur de cette école normale.
00:37:25 Et vous voyez que la Bravem est intervenue pour évacuer ces étudiants qui étaient à l'intérieur de l'école normale supérieure.
00:37:33 Il a fallu du temps, mais finalement, les choses se sont faites.
00:37:37 Et on voit bien que les universités, certaines universités en tout cas, sont très mobilisées pour lutter contre ce qui se passe là-bas,
00:37:46 ce qui se passe sur les territoires palestiniens.
00:37:48 Et ce soir, on découvre que Rima Hassan va tenir elle aussi une conférence.
00:37:54 Et cela va se faire à l'université Paris-Dauphine.
00:37:56 Conférence interdite dans un premier temps, puis autorisée.
00:37:59 Et Franck Tapierro, qu'on connaît bien, publicitaire, fondateur de Data Calab, est en direct avec nous,
00:38:04 parce qu'il organise une manifestation ce soir.
00:38:07 Bonjour Franck Tapierro, merci d'être en direct avec nous.
00:38:09 On a vu passer votre appel sur les réseaux sociaux pour organiser une manifestation,
00:38:13 pour vous opposer à la conférence de Rima Hassan.
00:38:16 Alors, pour me faire l'avocat du théâtre, j'ai envie de dire, vous êtes contre la liberté d'expression ?
00:38:20 Pas du tout, pas du tout.
00:38:22 Vous savez, il y a quinze jours, on a organisé un rassemblement citoyen Place de la République,
00:38:26 Libérons l'école de la haine, qui montrait tout simplement tout ce qui s'est passé,
00:38:30 à la fois dans le monde et en France, à Sciences Po et dans d'autres universités,
00:38:33 que nous, républicains, nous, citoyens, on ne doit pas laisser les paroles de haine,
00:38:37 la haine des juifs en particulier, des actes de violence, toute haine qu'elle soit, à l'école.
00:38:42 Dans un lieu de savoir, un lieu de connaissance, il faut absolument que la haine reste à l'extérieur.
00:38:46 Malheureusement, des personnes tentent non seulement d'instrumentaliser l'école,
00:38:49 mais de faire rentrer cette haine, dont la France indigne, et Rima Hassan, qui en est le premier moteur aujourd'hui.
00:38:55 Donc le fait qu'elle veuille venir à Dauphine, n'oublions pas que cette décision n'a pas été prise par la présidence
00:39:02 et par le commerce de Dauphine, qui est à l'unanimité contre cette manifestation, puisqu'ils ont essayé de ne pas l'autoriser.
00:39:09 C'est un tribunal administratif qui a donné l'autorisation, et c'est le Conseil d'État qui en appelle à valider cette conférence,
00:39:17 on peut le dire. Donc encore une fois, il faut dire que l'université de Dauphine n'y est pour rien,
00:39:22 son président et le commerce n'y sont pour rien, puisqu'ils ont essayé de l'empêcher.
00:39:25 Pourquoi ils veulent l'empêcher ? Pas pour les propos qui sont tenus, parce qu'il y a un énorme risque de prouver à l'ordre au public.
00:39:30 Il faut savoir que quand ce genre de personnes vient dans une université, ce n'est pas pour défendre sa liste pour les européennes,
00:39:36 ce n'est pas pour parler de l'avenir de l'ordre, c'est pour parler uniquement de ce qui se passe à Gaza,
00:39:39 comme s'il y avait un rapport entre la cause palestinienne et ce qui se passe à Gaza, et ça on peut en parler à un autre moment,
00:39:44 on refuse évidemment tous les débats, et ce qui se passe aujourd'hui en Europe est le projet européen du 9 juin.
00:39:49 Donc encore une fois, il ne faut pas que l'on instrumentalise l'éducation, que ce soit de l'éducation jusqu'aux universités,
00:39:55 voilà pourquoi si le Conseil d'État l'a autorisé, très bien, mais nous on va aussi manifester pour dire qu'on n'est pas d'accord,
00:40:01 il faut libérer l'école de la haine. Donc on donne rendez-vous à tout le monde à 18h de Vendophine ce soir,
00:40:06 elle devra arriver vers 19h, pour montrer que la République est là, que les citoyens sont là,
00:40:11 on ne veut pas des paroles de haine à l'intérieur des universités.
00:40:14 C'est ce qui gangrène aujourd'hui les cerveaux des jeunes dans le monde entier, regardez le triste exemple que nous avons aux États-Unis,
00:40:19 on ne veut pas que cela se reproduise, on ne veut pas de science-poésation, ni de Dauphine, ni d'aucune université,
00:40:24 mais je peux vous dire encore une fois merci à son président Vendophine, merci au COMEX, parce qu'ils résistent,
00:40:29 maintenant il faut qu'on les aide. Donc si le Conseil d'État, une fois de plus, a autorisé ce genre de manifestations,
00:40:34 qui malheureusement n'ont rien à faire dans une université, dans un lieu d'école, de culture, de connaissances,
00:40:40 eh bien les citoyens doivent réagir, c'est ce qu'on va faire.
00:40:42 – Franck Tapiero, moi je dois avouer que c'est aussi le rôle de l'université que tous les avis s'expriment,
00:40:48 mais je trouve que ça devrait se faire sous forme de débat, voilà, je trouve qu'il devrait y avoir un face-à-face,
00:40:53 moi en soit, que Rima Hassan soit ce soir là-bas, ça ne me dérange pas,
00:40:57 mais à condition que ce soit sous forme de débat, pas qu'on lui laisse la parole et que ce soit une tribune,
00:41:01 voilà, enfin c'est mon avis, je ne sais pas si vous le partagez,
00:41:04 mais moi j'aimerais qu'elle débatte avec des gens qui lui opposent des arguments, c'est ça la fac,
00:41:08 ce n'est pas imposer une idée à des élèves, c'est débattre, c'est échanger et à la sortie chacun se fait son idée.
00:41:14 – Merci Jean-Marc, je suis évidemment totalement d'accord avec vous,
00:41:17 la fac c'est du débat, ce n'est pas de l'idéologie,
00:41:19 sachant qu'aujourd'hui il y a quelqu'un qui va faire un débat avec elle, un pseudo débat,
00:41:23 il s'agit de M. Eklund qui est un ancien président de Dauphine,
00:41:27 mais quand on connaît ses idées d'extrême gauche et quand on sait qu'il prône lui le boycott,
00:41:32 vous savez, de partenariats entre les universités françaises et les universités israéliennes,
00:41:36 on voit bien que ce n'est pas un débat contradictoire.
00:41:39 Donc heureusement qu'il y a, gloire encore une fois à Dauphine et à son commexe,
00:41:43 qui fait un boulot extraordinaire, il y aura ce soir des étudiants,
00:41:47 puisque ce serait les amoureux des étudiants, qui viendront pour poser des questions,
00:41:50 pour poser des questions à une femme qui se présente en tant que candidate aux européens.
00:41:53 Alors c'est bizarre parce qu'elle ne parle pas une seule fois d'Europe, c'est assez curieux.
00:41:56 Donc ils viendront ce soir et par le truchement de ces étudiants,
00:42:01 on verra si elle est d'accord pour le débat.
00:42:03 Moi je sais ce qui risque de se passer, je pense que ces étudiants,
00:42:06 qui sont des étudiants intelligents, cultivés, ils ont préparé plein de questions,
00:42:09 ils viendront poser des questions. Est-ce qu'ils auront une réponse ? Je ne sais pas.
00:42:12 Parce que Rima Hassan ne veut pas faire de débat.
00:42:15 Elle est là pour manipuler, elle est là pour véhiculer des propos de haine.
00:42:20 Regardez ce qu'elle a écrit encore sur l'Israël, qu'Israël n'existera plus dans sa forme actuelle.
00:42:23 Alors elle va dire oui dans sa forme actuelle.
00:42:25 Vous savez, elle va essayer de tourner autour des mots,
00:42:27 comme elle a essayé honteusement de faire passer le fameux slogan
00:42:30 "From the river to the sea, Palestine will be free"
00:42:33 pour l'équivalence de droit et l'égalité des droits entre palestiniens et israéliens,
00:42:36 de la mer au journal, mais on se moque de qui ?
00:42:39 Donc encore une fois, elle s'investit à des gens pourtant réputés, cultivés,
00:42:42 on parle de grandes écoles.
00:42:43 On ne peut pas autoriser ce genre de message,
00:42:46 enfin si on peut l'autoriser, mais avec une contradiction, comme vous l'avez dit.
00:42:49 Elle ne veut pas, bon avec moi déjà, elle ne veut pas faire de débat,
00:42:51 elle l'a dit, elle l'a exprimé, mais plein d'autres personnalités aujourd'hui
00:42:54 sont prêtes à faire des débats avec elle, mais elle ne veut pas.
00:42:57 Parce qu'elle n'est pas là pour ça, elle est là pour faire de la propagande.
00:43:00 Et encore une fois, comme vous l'avez dit,
00:43:02 à lieu de savoir et de connaissance, elle n'est pas là pour la propagande.
00:43:05 Pour le débat contradictoire, parfait, j'aurais adoré qu'elle vienne faire une tribune
00:43:08 avec d'autres anathistes, avec Aymeric Caron, avec d'autres,
00:43:11 et en face on aurait pu, ben là, à échanger.
00:43:14 J'espère dans un esprit républicain, si elle le peut.
00:43:17 Mais vous verrez très bien ce soir, alors on verra,
00:43:20 vous pouvez peut-être me tromper, mais on verra ça.
00:43:23 Moi je peux vous dire qu'ils seront là pour poser des questions,
00:43:25 pour ne pas perturber la manifestation, vous le verrez,
00:43:28 à l'intérieur de la salle seront des étudiants conscients de la situation,
00:43:32 qui viennent proposer, poser des questions,
00:43:35 on attendra les réponses, je peux vous dire, à mon avis, il n'y en aura pas.
00:43:38 Ce sera d'ailleurs la meilleure réponse,
00:43:41 et ce qui démontre que notre rassemblement est totalement cohérent
00:43:44 et doit se passer de façon forte.
00:43:47 Donc j'appelle encore une fois tous les citoyens, ce soir, 18h, de Vendophile.
00:43:50 – Merci beaucoup Franck Tapiro, merci d'avoir été avec nous,
00:43:53 on aura l'occasion de reparler de tout ça tout à l'heure après midi.
00:43:56 On va parler de la Nouvelle-Calédonie maintenant,
00:43:58 parce que Martin Gagnon, alors moi je suis paumé,
00:44:00 je ne comprends pas ce que veut le Président.
00:44:02 La Nouvelle-Calédonie, j'ai du mal à comprendre quelle est sa stratégie.
00:44:05 Il a commencé par parler de référendum ce week-end,
00:44:08 après on nous dit "ah ben non, mais simplement il rappelait la loi".
00:44:10 Ensuite il va là-bas et il dit "l'état d'urgence ne sera levé
00:44:13 que quand il n'y aura plus de barrages".
00:44:14 On apprend cette nuit que l'état d'urgence est levé
00:44:16 alors que les barrages sont toujours... Je ne comprends rien.
00:44:19 C'est quoi la stratégie ? Est-ce que vous vous l'avez comprise ou pas ?
00:44:21 Si vous ne l'avez pas comprise comme moi, on avance et je ne vous embête pas là-dessus.
00:44:25 – Je pense que la priorité elle est très claire
00:44:27 et le déplacement du Président de la République en témoigne.
00:44:29 La priorité c'est le rétablissement de l'ordre et la paix civile
00:44:33 pour le territoire Nouvelle-Calédonie.
00:44:35 C'est la sécurité aussi de nos concitoyens en Nouvelle-Calédonie.
00:44:37 – Mais il veut un référendum ou pas ? Est-ce qu'il veut un référendum ou pas ?
00:44:40 – On va dire que la partie institutionnelle,
00:44:42 elle va se dérouler dans un deuxième temps.
00:44:44 Vous avez vu les images de ce qui se passe ?
00:44:46 – Oui, on va rejoindre notre envoyé spécial sur place dans un instant.
00:44:48 – La priorité à l'heure actuelle ce n'est pas de se dire...
00:44:50 Quand il s'est déplacé, il a mis tout le monde autour de la table,
00:44:52 y compris ceux du CCAT qui sont censés être les plus extrémistes
00:44:55 et ceux qui tiennent ces barrages en majorité.
00:44:57 Donc ce n'est même pas...
00:44:59 – Écoutez, il est allé 12h et ça n'a rien changé.
00:45:01 Disons les choses. Il est allé 12h, ça n'a rien changé.
00:45:06 Juste, attendez, référendum. Il a commencé par dire il y a 48h
00:45:09 qu'il a évoqué la possibilité d'un référendum.
00:45:11 Ensuite il a interrogé là-dessus, il fait marche arrière
00:45:13 "non mais je rappelle simplement quelles sont les règles".
00:45:15 Et ce matin, Yael Broun-Pivet qui est dans la matière RTL,
00:45:18 il fait "non, non, il a juste rappelé".
00:45:20 On n'a pas besoin d'avoir quelqu'un qui nous rappelle les règles.
00:45:22 On écoute Yael Broun-Pivet.
00:45:24 – J'ai cru comprendre qu'il ne faisait que rappeler la Constitution.
00:45:28 Je pense que ce n'est pas à l'ordre du jour.
00:45:30 En tout cas aujourd'hui, ce qu'il faut, ce qui doit être à l'ordre du jour
00:45:33 c'est un, le retour au calme et deux, le retour à la table des négociations.
00:45:36 – Ce n'était pas une menace ?
00:45:38 – À mon sens, non.
00:45:40 Mais ce que je sais, c'est qu'il faut absolument retrouver le chemin du dialogue.
00:45:44 C'est comme ça que les gens peuvent vivre ensemble.
00:45:47 – Voilà, mais c'est des tartes à la crème ça.
00:45:49 Il faut retrouver le chemin du dialogue, on veut la paix.
00:45:51 La levée qui est prévue de l'état d'urgence.
00:45:55 Il avait dit "on lève l'état d'urgence quand il n'y a plus de barrage".
00:45:57 Il y a toujours des barrages.
00:45:59 Pourquoi elle est levée ce soir à 20h, heure de Paris ?
00:46:01 – Non mais ça, je pense que ce sont des raisons
00:46:03 qui appartiennent aussi au ministère de l'Intérieur.
00:46:05 Il doit y avoir des raisons pour qu'il s'est levé.
00:46:07 Je pense que c'est aussi une façon d'un signal
00:46:09 qui est envoyé aussi d'apaisement pour que juste…
00:46:11 – Mais alors on ne dit pas "je le lève quand il n'y a plus de barrage".
00:46:13 Vous comprenez, c'est là où on ne comprend rien.
00:46:15 – La situation est un peu la même.
00:46:17 Je pense qu'il faut être un peu souple dans son approche.
00:46:19 – Ah ben là c'est plus que souple, là c'est un équilibriste.
00:46:22 – La soupesse ce n'est pas la contradiction, M. Garagnon.
00:46:24 – Il est gymnaste là.
00:46:26 – La soupesse ce n'est pas la contradiction.
00:46:28 – Je vais juste me permettre un léger rappel historique, très très court.
00:46:30 En 1985, François Mitterrand a annoncé la veille pour le lendemain
00:46:32 de son départ en Nouvelle-Calédonie.
00:46:34 Il a fait un déplacement de 8 heures sur place,
00:46:36 moins que le président Emmanuel Macron.
00:46:38 Il est arrivé là-bas… – On ne fait pas un concours de présence.
00:46:40 – Non, non, mais à l'époque il y avait une guerre civile.
00:46:42 C'était des dizaines de morts, paré d'autres.
00:46:44 Ça aboutit en 85, ça aboutit aux accords de Nouméa en 88.
00:46:49 Donc il peut aussi qu'il se passe du temps.
00:46:53 – Mais les accords ont déjà eu lieu, M. Garagnon.
00:46:55 On est dans un processus qui a déjà été à son aboutissement.
00:46:58 Trois référendums, trois fois oui pour le maintien dans la France.
00:47:02 – Donc est-ce qu'on en fait un quatrième ?
00:47:04 Il laisse entendre qu'il pourrait y en avoir un quatrième.
00:47:06 C'est là où on ne comprend rien en fait.
00:47:08 On va aller sur place, on va voir quelle est la situation
00:47:10 parce que c'est important puisque l'état d'urgence doit être levé ce soir.
00:47:12 On est en direct avec Régine Delfour qui est notre envoyée spéciale sur place
00:47:14 avec les images de Thibault Marcheteau.
00:47:16 Bonjour Régine, merci d'être avec nous.
00:47:18 D'abord, c'est important, un point sur la situation.
00:47:20 Est-ce que le calme est revenu sur place ?
00:47:26 – Oui, bonsoir Jean-Marc, enfin bonsoir excusez-moi.
00:47:28 Bonjour en France, bonsoir ici.
00:47:30 Non, le calme n'est absolument pas revenu.
00:47:32 On n'est évidemment pas au même niveau que les premiers soirs d'émeute
00:47:36 mais il y a toujours des affrontements dans plusieurs quartiers
00:47:40 qui sont toujours très compliqués.
00:47:42 Les forces de l'ordre interviennent.
00:47:44 Et cet après-midi dans le quartier de Tuban,
00:47:46 on sait que des indépendantistes, des jeunes en fait,
00:47:50 ont pillé encore une école, ont tout cassé.
00:47:53 Ils ont même pillé les affaires de ces élèves dans les casiers.
00:47:57 Donc le calme n'est absolument pas revenu.
00:47:59 Et qui plus est, que ce soit le FLNKS ou la CCAT,
00:48:03 ils ont dans des communiqués ou dans des prises orales
00:48:06 annoncé que de toute façon la mobilisation allait continuer
00:48:10 et qu'il n'était pas question de plier.
00:48:12 Certains parlent d'une phase 3, on ne sait pas ce que sous-entend cette phase 3
00:48:16 mais peut-être la destruction des trois usines de nickel
00:48:20 ou encore des usines internationales ou d'autres institutions.
00:48:24 Ce qui est intéressant Régine, c'est qu'avec Thibault Marcheteau,
00:48:26 il y a quelques heures seulement, vous avez suivi visiblement
00:48:29 les forces de l'ordre en action.
00:48:31 Racontez-nous un peu comment ça se passe et ce que vous avez vu.
00:48:34 Alors oui, nous étions avec Thibault Marcheteau
00:48:39 en immersion avec les forces de l'ordre pendant 8 heures plus précisément.
00:48:43 Il fallait sécuriser la SAVExpress, c'est une voie express
00:48:46 qui mène une partie de cette voie à l'aéroport de la Santuta
00:48:51 et un autre axe, celui du rond-point Bonaparte
00:48:56 qui est un rond-point au niveau du quartier Rivière-Salée
00:48:59 qui est un quartier très problématique.
00:49:01 Je vous le dis, 8 heures pour sécuriser des choses
00:49:05 qui sont vraiment très courtes au niveau distance.
00:49:08 Alors il y avait quand même près de 250 hommes qui étaient engagés
00:49:12 notamment des équipes du RAID, il y avait des drones,
00:49:15 les CRS, les gendarmes et ça a été long.
00:49:19 Il y a eu des interventions aussi des forces de l'ordre.
00:49:22 Il faut d'abord sécuriser.
00:49:24 Donc en fait le RAID et les blindés de la gendarmerie,
00:49:27 il y a 5 véhicules qui rentrent en premier pour essayer de sécuriser,
00:49:31 pour voir s'ils ne sont pas pris par des tirs,
00:49:35 puisqu'on sait qu'il y a des armes et que c'est arrivé
00:49:37 dans d'autres endroits où on leur tirait dessus.
00:49:39 Et après progressivement, ils déblaient
00:49:42 parce que l'objectif c'est de déblayer.
00:49:44 Avant, les derniers jours, en fait, ils ne faisaient que repousser.
00:49:47 Donc les indépendantistes remettaient sur les ronds-points.
00:49:50 Là, ils déblaient vraiment avec des engins de chantier.
00:49:54 Mais c'est très long et on sait que très vite aussi,
00:49:57 il y a d'autres choses qui reviennent
00:49:59 puisqu'on a dû reprendre la SAVEXPRESS pour revenir
00:50:02 et il y avait encore des choses qui étaient sur la route.
00:50:04 Un dernier mot Régine, très rapidement.
00:50:06 Quelle est la réaction sur place à la fin de l'état d'urgence ce soir,
00:50:09 20h, heure de Paris ?
00:50:11 Est-ce que les gens sont satisfaits ?
00:50:13 Les gens sont inquiets ?
00:50:14 Comment réagit la population sur place ?
00:50:16 L'état d'urgence, en fait, ça ne concerne pas trop la population.
00:50:22 C'est plus au niveau des forces de l'ordre.
00:50:24 Ce sont des réquisitions, notamment au niveau des hôtels,
00:50:27 des entreprises, des engins notamment de chantier
00:50:32 et puis aussi l'envoi d'hommes.
00:50:34 On sait qu'il y a 481 hommes qui vont arriver ce soir,
00:50:38 que tous les hôtels ont été réquisitionnés.
00:50:40 Donc ça, ça ne change pas trop.
00:50:42 Ce qu'il voulait surtout la population, c'est que le couvre-feu ne soit pas levé.
00:50:45 Il est maintenu, mais beaucoup de loyalistes et de personnes non-indépendantistes
00:50:51 nous disent qu'en fait, il faut que ça s'arrête.
00:50:53 Ce qu'on aimerait, c'est que peut-être l'armée soit là
00:50:55 et sécurise vraiment une bonne fois pour toutes l'île.
00:50:59 Merci beaucoup Régine Delfour, envoyée spéciale de CNews avec Thibault Marcheteau.
00:51:02 Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:51:04 Franck Aligiot, vous comprenez la stratégie du président, vous ?
00:51:07 On a l'impression qu'après son voyage, la conclusion c'est
00:51:11 finalement, il est urgent de ne rien faire.
00:51:13 Il n'y a eu aucune solution, il n'y a pas d'avancée.
00:51:17 Son bilan, c'est d'avoir laissé trois hauts fonctionnaires en Nouvelle-Calédonie
00:51:21 qui vont s'avérer à rien à part faire illusion.
00:51:25 Je ne comprends pas, si les problèmes ne sont pas résolus,
00:51:28 je ne comprends pas pourquoi l'état d'urgence a été levé.
00:51:31 En effet, un état d'urgence, ce n'est pas fait pour quelques heures ou quelques jours.
00:51:34 En 2005, on a décrété un état d'urgence dans les banlieues en France suite aux émeutes.
00:51:40 Il a duré deux ans, vous voyez ?
00:51:42 Et c'était Chirac, ce n'était pas non plus...
00:51:44 Donc on ne comprend pas pourquoi il a été levé.
00:51:46 Enfin, depuis le début, Marine Le Pen, depuis des mois et des mois,
00:51:50 alerte le président public et Gérald Darmanin, y compris dans des entretiens privés,
00:51:55 en leur disant "attention, en Nouvelle-Calédonie, c'est tendu, il y a une tension,
00:51:58 il y a une véritable tension".
00:52:00 Et ils font tout le travers.
00:52:02 Il y a cette loi électorale pour laquelle on était favorable, on a voté derrière cette loi électorale.
00:52:06 Mais cette loi électorale est votée, alors que, bon, comment dire,
00:52:10 évidemment, ça attise les tensions, et dans le même temps, on reporte le congrès,
00:52:14 parce qu'on devait avoir un congrès, on devait voter.
00:52:16 Ce congrès est reporté donc.
00:52:17 – Mais peut-être parce qu'il n'aurait pas eu la majorité non plus, Emmanuel Macron.
00:52:19 – Il n'y a aucune légitimité, mais dans ce cas-là, on n'annonce pas un congrès.
00:52:21 Dans ce cas-là, on ne l'annonce pas.
00:52:22 – Je ne suis pas sûr.
00:52:23 – Il n'y a pas plus de majorité.
00:52:24 – Vous pensez quoi, vous, de la stratégie d'Emmanuel Macron sur la Nouvelle-Calédonie ?
00:52:27 – Alors, je pense que c'est l'illustration un peu de ce flou du "en même temps".
00:52:30 Malheureusement, et vous parliez des émeutes de 2005, je vous l'accorde,
00:52:35 pour apaiser et pour commencer des négociations,
00:52:38 il faut la sécurité et la sécurité de toute la population.
00:52:41 À partir du moment où on met un état d'urgence,
00:52:45 je n'arrive pas à comprendre quand 48 heures, 60 heures,
00:52:47 on arrive à faire un roulet-boulet sur le sujet.
00:52:51 Par contre, de manière plus générale, je pense que, comme on l'a dit tout à l'heure,
00:52:57 il y a eu déjà plusieurs référendums sur lesquels on s'est entendus,
00:53:01 et je pense que là, le sujet est plus la négociation, la discussion, mais après…
00:53:07 – Mais qui discute avec qui, là, en ce moment ?
00:53:09 – C'est là où je ne comprends pas, en fait.
00:53:11 Gilles Patré, qui discute avec qui, en ce moment ?
00:53:13 Elles ont eu lieu où, les négociations, parce qu'on n'en entend pas parler ?
00:53:15 – Non, mais les négociations, en fait, c'est l'occupation du terrain.
00:53:17 – Ben c'est ça ?
00:53:18 – Ça se résume à ça.
00:53:19 – Je pense qu'on aborde peut-être cette question en termes de souveraineté.
00:53:22 Souveraineté de la loi.
00:53:23 Trois référendums ont été organisés à des années d'écart
00:53:27 pour qu'on ait l'opinion des populations locales.
00:53:31 Ces trois référendums, et on a beau nous dire que le dernier a été boycotté,
00:53:34 il était ouvert à tout le monde.
00:53:35 Ces trois référendums ont conclu au maintien de la Nouvelle-Calédonie
00:53:39 dans la République française, avec de l'autonomie, bien entendu.
00:53:44 Personne ne peut imaginer qu'on ne laisse pas une autonomie très grande
00:53:47 à ce territoire si lointain de la métropole, mais le maintient en France.
00:53:51 Et puis souveraineté, j'en remarque aussi, il faut peut-être le dire,
00:53:54 et c'est pour ça que je suis terrifié par cette absence de cap.
00:53:58 Et finalement, la visite de M. Macron était sans doute trop précoce,
00:54:02 et du coup, elle a mis de l'huile sur le feu.
00:54:04 Elle aurait dû se préparer.
00:54:05 On n'organise pas en disant "je suis le pompier universel, j'arrive,
00:54:08 tout va se régler, regardez ce qui est en train de se passer".
00:54:10 Donc on a perdu de ce côté-là.
00:54:11 Donc souveraineté de la loi qui n'est pas respectée,
00:54:13 et puis surtout, souveraineté française.
00:54:15 On ne s'est jamais interrogé sur qui est derrière ces émeutes.
00:54:18 Qui a intérêt aujourd'hui à ce que la France fiche le camp de la Nouvelle-Calédonie ?
00:54:22 La Chine.
00:54:23 - Ça a été un peu évoqué aussi par le gouvernement.
00:54:25 - C'est au cœur du problème.
00:54:26 Et quand j'entends des bons citoyens français d'extrême gauche,
00:54:29 y compris sur ce plateau la semaine dernière,
00:54:31 nous dire "le colonialisme français", "la Kanaki",
00:54:35 puisque maintenant il ne faut plus l'appeler Calédonie, vous vous rappelez,
00:54:37 Jean-Marc ? "La Kanaki".
00:54:38 Tout ça pour laisser quoi ? Laisser la Calédonie aux Chinois ?
00:54:41 Non mais attendez, on a aussi des intérêts à défendre,
00:54:43 on a aussi un pays à respecter.
00:54:44 La France doit rester présente.
00:54:46 Le peuple français s'est exprimé sur l'île pour maintenir la Nouvelle-Calédonie en France.
00:54:50 Elle doit y rester et donc l'ordre doit être rétabli sans avoir à tergiverser,
00:54:54 comme c'est le cas aujourd'hui.
00:54:55 - Allez, on va faire une pause et puis on va revenir dans un instant.
00:54:58 On reviendra dans l'Hexagone.
00:54:59 Cette fois, on va parler de Marseille, puisque Marion Maréchal est allée à Marseille
00:55:02 et elle a fait une espèce de vidéo, vous en verrez un petit bout tout à l'heure.
00:55:06 Marion Maréchal qui dit que dans les cités, malgré l'opération XXL de Gérald Darmanin,
00:55:10 rien n'a changé.
00:55:11 Elle était en voiture d'ailleurs et sa voiture a même été attaquée par des dealers qui étaient sur place.
00:55:15 On parlera également des mineurs isolés.
00:55:17 Et cet hôtel transformé en centre d'accueil du côté de Grasse et les voisins qui sont furieux.
00:55:22 Tout ça, c'est dans un instant.
00:55:23 On vous reste avec nous en détend direct.
00:55:24 A tout de suite, juste après la pub et le CNews Info.
00:55:28 [Musique]
00:55:30 Ce qui va être examiné dès cet après-midi 16h à l'Assemblée.
00:55:47 Les crèches françaises à bout de souffle, c'est ce que dénonce un rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
00:55:54 Un rapport qui conclut, je cite, que c'est le modèle économique et les règles de fonctionnement des crèches
00:55:59 qui ont contribué à établir un cercle vicieux de la défaillance.
00:56:03 Et puis le président en visite d'Etat outre-Rhin, point d'orgue de ce déplacement,
00:56:08 la visite du mémorial de l'Holocauste à Berlin pour saluer la mémoire des 6 millions de juifs assassinés par les nazis.
00:56:14 Et à moins de deux semaines des élections européennes, Emmanuel Macron devrait également en profiter
00:56:18 pour lancer un appel à la jeunesse pour plus d'Europe.
00:56:23 Bonsoir 35 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:56:25 Désolé pour le petit problème de son qu'on a eu sur le CNews Info de Somaya à la midi.
00:56:30 On va parler de Marseille maintenant si vous le voulez bien, puisqu'hier Marion Maréchal a posté une vidéo sur Marseille.
00:56:35 Vous allez voir des images pendant que je vous en parle.
00:56:37 Là elle est en voiture, elle est pourchassée par des dealers dans cet extrait.
00:56:41 Elle est dans la voiture, elle est dans une des cités de Marseille et vous le voyez,
00:56:47 elle nous montre que finalement pas grand-chose a changé.
00:56:49 Il y a toujours des chouffes, il y a toujours ces gens qui guettent, ces guetteurs.
00:56:54 Et elle explique qu'à Marseille, Gérald Darmanin avait promis de mettre le trafic de drogue à genoux
00:56:58 et finalement, 6 mois après, les dealers et les guetteurs sont toujours là.
00:57:02 Je vous précise juste parce qu'on va être transparent, qu'on ne peut pas vous faire écouter la vidéo pour des problèmes de temps de parole.
00:57:07 Vous savez qu'on vit l'enfer avec ces histoires de temps de parole.
00:57:09 Donc voilà, même 30 secondes, on ne peut même pas vous la passer, donc on vous montre des images.
00:57:12 Mais le temps de parole étant décompté pour les européennes, c'est pour ça que vous ne voyez que du off.
00:57:17 Et je ne peux pas vous en passer à un extrémité.
00:57:20 - Le temps de parole, on peut le faire à sa place.
00:57:22 - Alors allez-y.
00:57:23 - On peut faire le doublage.
00:57:24 - Allez-y, enfin regardez, maintenant si vous doublez Marion Maréchal, allez-y.
00:57:28 - On se fout de ce qu'il peut y avoir comme temps de parole.
00:57:31 - Non mais en même temps, là il y a des images, il y a des faits.
00:57:33 Et Marion Maréchal dit que Gérald Darmanin avait promis de mettre le trafic de drogue à genoux,
00:57:37 il a fait une opération XXL, on revient quelques temps après, ça continue.
00:57:40 Donc qu'est-ce que vous avez envie de répondre quand vous voyez ces images ?
00:57:43 - On sait très très bien, c'est du...
00:57:44 - Oui mais il y a des faits aussi, hormis le discours politique, il y a des faits.
00:57:47 Regardez, ce mec il lui court après avec un bâton, excusez-moi, c'est quand même,
00:57:50 on est quand même dans une cité, on est en France, excusez-moi, on est à Marseille,
00:57:54 et on n'arrive pas à se balader dans cette cité tranquillement.
00:57:58 - Mais c'est aussi le constat que faisait feu le maire Jean-Claude Godin,
00:58:02 qui adorait sa ville, qui s'est battue toute sa vie pour sa ville, alors on peut partager ou pas.
00:58:07 - Oui mais là, le conseil...
00:58:08 - La police municipale n'est pas censée chasser les trafiquants de drogue.
00:58:11 - Oui d'accord, mais vous savez très très bien que ce type de quartier pourri de la République,
00:58:16 parce que c'est des quartiers qui ont pourri de l'intérieur,
00:58:18 ce sont aussi des questions d'aménagement urbain, de gestion de la ville...
00:58:22 - C'est une question de volonté politique, mais arrêtez !
00:58:24 - Les quartiers nord de Marseille ont été abandonnés depuis des années et des années.
00:58:29 - Non mais attendez, là on parle de trafic de drogue,
00:58:31 il y a Gérald Darmanin qui nous a fait une opération XXL, on l'a vécu en direct,
00:58:35 et là elle y retourne ce week-end, regardez les images, vous les voyez les images,
00:58:40 donc ça veut dire quoi ? C'est quoi le bilan ?
00:58:43 - Mais les bilans des opérations XXL, ils sont publics, ils sont très très simples à trouver,
00:58:47 vous allez sur le Twitter du ministre de l'Intérieur...
00:58:49 - Non mais est-ce que ça reprit, la question c'est est-ce que ça reprit, on le sait que ça reprit,
00:58:52 et on le voit là !
00:58:53 - Je vous rassure que lorsque vous faites un nettoyage de place...
00:58:55 - Franck Elision qui est député des Bouches-du-Rhône en plus !
00:58:57 - La parole au Marseillais, je sais qu'il y en a deux sur ce plateau, mais bon...
00:59:01 - Voilà, allez-y !
00:59:02 - Je vis !
00:59:03 - Allez-y !
00:59:04 - Bon, Marseille j'y vais.
00:59:05 - L'état des lieux, que fait Marion Maréchal dans cette vidéo, est-ce que c'est vrai ?
00:59:09 - En quelques heures, Marion Maréchal, elle était de passage quelques heures à Marseille,
00:59:13 elle a vécu ce que vivent les Marseillais au quotidien.
00:59:16 Bon, moi j'ai posé la question la semaine dernière en question d'actualité à l'Assemblée Nationale au ministre de l'Intérieur,
00:59:21 il a manifestement mal pris.
00:59:23 Bon, je suis venu avec un bilan, ce bilan il est factuel,
00:59:26 on est deux mois après l'opération PlaceNet XXL, nous on l'appelle PlaceNet XXS,
00:59:31 on arrive à 4000 hommes sur le terrain, c'était beau hein, 4000 hommes sur le terrain c'est massif comme, voilà.
00:59:37 4000 hommes sur le terrain, résultat, 49 personnes écrouées, voilà.
00:59:42 Donc c'est pas la montagne qui accouche la souris, c'est pire que ça.
00:59:45 Cette opération n'a eu qu'une conséquence, c'est déplacer les trafics dans l'espace,
00:59:51 la cité à côté, le quartier à côté, la commune à côté,
00:59:54 et dans le temps, parce que d'ores et déjà on a de nouveau des règlements de comptes,
00:59:58 on a de nouveau des morts, ça y est c'est reparti.
01:00:01 Donc ça n'a servi à rien, enfin en tout cas il valait mieux qu'elle existe qu'elle n'existe pas,
01:00:06 mais ça n'a servi à rien, ça a été une gigantesque opération de communication,
01:00:10 les images le prouvent.
01:00:11 Bon, à partir de là, c'est pour ça que nous avons fait un plan, ça s'appelle Marseille en ordre,
01:00:16 nous avons fait un plan avec les députés des Bouches-aux-Rhônes,
01:00:19 j'ai porté ce plan, j'ai défendu ce plan à l'Assemblée, j'ai défendu ce plan dans les médias,
01:00:24 l'idée c'est l'établissement d'abord d'un état d'urgence à Marseille, voilà.
01:00:27 Il faut l'état d'urgence à Marseille.
01:00:29 - Vous voulez bien l'état d'urgence, visiblement.
01:00:31 - Oui, mais je suis désolé, c'est efficace, ça donne les moyens à la justice et à la police,
01:00:36 ça donne à la police et à la justice d'être à armes égales, ça n'a rien à voir,
01:00:40 là ce qu'on fait c'est un coup de com', ça dure quelques jours,
01:00:42 l'état d'urgence ça va durer le temps que ça va durer,
01:00:44 ça va durer deux ans, ça durera deux ans, voilà.
01:00:46 Et il faut donner des moyens exorbitants du droit commun à la police et à la justice
01:00:50 pour être à armes égales avec les trafiquants, avec les délinquants, avec les criminels.
01:00:54 Évidemment il faut au passage que la mairie de Marseille aussi fasse son boulot,
01:00:58 parce que le maire de Marseille s'intéresse plus à créer une salle de shoot
01:01:01 qu'à mutuer par deux par exemple les policiers municipaux,
01:01:03 ce qu'il faudrait être pour être juste dans la moyenne nationale.
01:01:06 Il y a toute une série de choses.
01:01:08 L'état d'urgence, les mesures législatives, les mesures législatives,
01:01:11 c'est-à-dire la drogue elle entre à un moment ou à un autre, il faut contrôler nos frontières.
01:01:15 - Henri Pellandro, quand on voit cette vidéo, on se dit que c'est vrai qu'il y a beaucoup de com',
01:01:20 et je trouve honnêtement, Martin Gagnon, moi je trouve qu'il a eu raison de faire ces opérations XXL,
01:01:25 ça a duré plusieurs jours, etc.
01:01:27 Le seul problème c'est que dès qu'il part, ça recommence.
01:01:29 Donc c'est là où il faut trouver une solution.
01:01:31 Honnêtement mon sentiment, mais c'est pas de longues galènes, tout repart.
01:01:35 - Non, non, non, c'est pas exactement...
01:01:37 - Henri Pellandro veut parler de plus de ça.
01:01:39 - Si vous le permettez, en fait je pense que justement dans les discussions de ce que vous venez de dire,
01:01:43 il y a toujours cette solution extrême de la répression.
01:01:46 Je suis très pragmatique sur le sujet.
01:01:49 Le trafic de drogue, je le connais comme vous, je le connais en Seine-Saint-Denis.
01:01:53 Et là-dessus, il faut être dur, et il faut rajouter des ressources policières.
01:01:57 Il n'y a pas de soucis.
01:01:59 Mais vous oubliez le point le plus important, qui est peut-être, excusez-moi le terme, un peu moins sexy,
01:02:03 mais qui permet d'avoir de vraies réponses sur le long terme,
01:02:06 c'est comment finalement on ramène des dynamiques sociales et économiques dans ces quartiers.
01:02:11 - Mais ça fait 15 ans qu'on les essaie, ça fait 15 ans qu'on leur donne des milliards,
01:02:14 ça fait 15 ans que c'est le bordel, excusez-moi, enfin 15 ans d'ailleurs, ça fait 30 ans.
01:02:18 - Monsieur Morandini, Monsieur Morandini.
01:02:20 - Non mais attendez, moi j'en ai assez d'entendre "oh les pauvres, oh les pauvres,
01:02:25 ils n'ont pas de salle de spectacle, oh les pauvres, ils n'ont pas d'épicerie".
01:02:28 Ils ont tout eu, ils ont tout cassé, ils ont tout brûlé, ils s'en foutent.
01:02:32 - Je suis dans un territoire où les seuls millions, justement,
01:02:35 ça a été de faire déménager des personnes d'un quartier à un autre.
01:02:39 Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Le trafic s'est déplacé.
01:02:42 Mais est-ce que les sujets de quotidienneté sur la partie sociale, sur la partie éducative, culturelle...
01:02:48 - Mais ils s'en foutent de votre partie sociale. Excusez-moi Henri Combeau, ce que vous ne comprenez pas,
01:02:51 c'est qu'ils s'en foutent de votre partie sociale. - Ce n'est pas vrai.
01:02:53 - Les gamins qui gagnent 2000 ou 3000 euros en faisant le chouf, ils n'en ont rien à faire de votre partie sociale.
01:02:57 - Mais ces gamins ne naissent pas en voulant devenir dealer. Ce n'est pas vrai.
01:03:00 - Mais on leur propose, on leur propose parce que les dealers s'en battent leur immeuble.
01:03:04 - Mais pas du tout. - Et ils acceptent. Mais oui, mais vous ne me dites pas pas du tout.
01:03:06 - C'est là justement où il faut voir ces deux pans. Il y a les ressources policières, et vous l'avez dit, il faut augmenter.
01:03:14 Et justement, ces plans XXL, il faut que ce soit des XXL au carré et partout.
01:03:19 - Ça se fait l'état d'urgence. - Mais c'est XXL ou XXS ce qui s'est passé pour les commerçants de France Élysée ?
01:03:25 - Nous ne sommes pas en Colombie. - Là, c'est un conflit dans l'eau.
01:03:27 - Il faut arrêter de mentir. - Mais oui, figurez-vous que le nombre de morts dans les quartiers nord,
01:03:31 la seule comparaison c'est dans des villes d'Amérique du Sud. Voilà, d'Amérique du Sud.
01:03:35 - 49 morts dans les quartiers nord en un an, c'est les chiffres des villes d'Amérique du Sud.
01:03:41 - Mais vous me l'accorderez que cette violence, cette violence de plus en plus caractérisée, n'est pas toujours en lien avec de la drogue.
01:03:47 - C'est un sujet qu'il faut combler de manière générale.
01:03:52 - J'ai le plat fait. - XXL ou XXS l'opération ?
01:03:58 - Réponse en deux fois. Je ne sais pas si je vais tomber d'un côté ou de l'autre,
01:04:02 parce que vous me demandez de choisir entre le RN et la Macronie.
01:04:06 - Non, non. - On a vu des opérations de ce genre se développer.
01:04:10 - Je sais de qui vous êtes plus proche en même temps. - Peut-être que vous me le direz un jour.
01:04:15 - Je peux vous le dire là tout de suite, si vous me le demandez.
01:04:19 - J'ai mon idée personnelle, je n'ai pas trop de logique. - Vous êtes plus proche de Franck Eligeot que de Martin Garion.
01:04:23 - Je les aime bien tous les deux, ce sont des gens très agréables. - Allez-y, je vous provoque.
01:04:27 - Je vais jusqu'au bout de la logique. Que ces opérations aient essayé d'être montées, dans leur principe,
01:04:33 je ne suis pas défavorable avec ça. Parce qu'on a concentré des moyens,
01:04:38 et c'était utile de le faire. Ça a au moins mis un coup de projecteur sur une réalité,
01:04:42 vous avez raison de le dire, que vivent au quotidien nos concitoyens.
01:04:45 Parce que derrière tout ça, ce qu'on oublie de dire, il y a des dealers,
01:04:48 c'est parce qu'il y a des consommateurs qu'il y a aussi des dealers,
01:04:51 ce ne sont pas les dealers qui provoquent la consommation, ils répondent à un besoin de consommation,
01:04:54 donc on a un vrai problème par rapport à ça. Vous avez entendu tout à l'heure un médecin qui est intervenu,
01:04:58 et qui nous a rappelé les terribles effets de la drogue sur la santé mentale de la population,
01:05:03 donc il faut quand même repartir du terrain, c'est parce qu'il y a des besoins de consommation
01:05:08 que le trafic s'organise, primo. Deuxièmement, ces opérations-là ne sont pas maintenues sur le long terme,
01:05:14 et c'est ça la difficulté, il y a trop de communication derrière, alors que le gouvernement cherche à communiquer
01:05:19 quand il fait quelque chose de plutôt pas trop mal, pas de problème là-dessus, mais à condition que ça dure,
01:05:23 et on voit bien qu'aujourd'hui les cartels, je suis désolé de prendre une terminologie d'Amérique du Sud,
01:05:28 mais les cartels, les organisations de la drogue sont tellement puissantes qu'en fait elles se déplacent,
01:05:33 c'est une hydre à mille têtes. Donc je me permets d'insister, j'ai souvent insisté là-dessus,
01:05:38 sur ce plateau, il faut frapper les consommateurs. Bien sûr qu'il faut continuer, continuer à taper très dur
01:05:45 sur ceux qui organisent le trafic, et parfois, pardonnez-moi de le dire, c'est des familles entières qui sont impliquées,
01:05:51 parce qu'on met les gamins en surveillance, on planque la drogue chez la grand-mère, etc.
01:05:56 Je vous parle juste de situations de terrain, je n'invente rien, c'est des choses qui existent sur le terrain.
01:06:01 Donc il y a vraiment un travail à faire là-dessus, mais il faut frapper les consommateurs.
01:06:05 Aujourd'hui, trop souvent, quand un policier arrête quelqu'un en possession de drogue,
01:06:10 il appelle, quand c'est un policier municipal, il appelle le commissariat, et comme on est submergé
01:06:14 parce qu'on n'a pas assez de moyens, on lui dit la chose suivante, vous détruisez la cam et vous laissez partir le type.
01:06:19 Je suis désolé, on nous a dit, on peut tirer les amants, mais ils ne sont pas appliqués sur le terrain parce qu'on n'a pas les moyens de le faire.
01:06:24 - Gilles Patré, les policiers, moi j'ai parlé avec beaucoup de policiers sur le terrain, ils n'en peuvent plus.
01:06:29 Ils en ont assez, parce que chaque fois qu'ils arrêtent, que ce soit des petits dealers, que ce soit des gens qui font le chouf, etc.,
01:06:37 ils sont en garde à vue, ça dure deux heures, ils ressortent après, ils le retrouvent sur le terrain.
01:06:41 Tous les policiers, tous les policiers vous le disent, donc il y a un truc qui ne colle pas dans ce pays, il y a un truc qui ne va pas.
01:06:46 - On a bien un problème de réponse pénale, et donc de place de prison.
01:06:48 - Franck Alizio.
01:06:49 - Je vais vous donner un exemple, je cite à chaque fois, parce que plus que je cite dans les plateaux, il continue malgré tout.
01:06:53 C'est-à-dire, en dessous des fenêtres du bureau du président du conseil régional, le macroniste Renaud Muselier, il y a un point de deal.
01:07:04 Ce point de deal, ça fait des mois que j'en parle sur tous les plateaux télé.
01:07:07 - C'est Porte-Dex.
01:07:08 - Exactement.
01:07:09 - Porte-Dex, les gens qui connaissent Marseille, ils savent que Porte-Dex aussi, on est à la limite du territoire perdu.
01:07:17 - Excusez-moi de le dire aussi violemment, mais on est au pied.
01:07:20 - Vous êtes d'accord ? Vous connaissez Marseille ?
01:07:22 - Franck, vous connaissez Marseille comme moi, vous savez bien que Porte-Dex, on est à la limite des territoires perdus.
01:07:28 - Je vais vous citer un autre exemple, parce que malheureusement...
01:07:32 - Moi ça fait des années que je n'y vais pas à Porte-Dex.
01:07:34 - C'est de partout, c'est de partout dans Marseille.
01:07:38 - La nuit dernière, ce sont des gendarmes à Herbel.
01:07:44 Herbel, c'est une cité dans les quartiers Est de Marseille, donc c'est les quartiers Est, ça n'a rien à voir.
01:07:49 Dans Herbel, des gendarmes ont été blessés, ont été blessés, toujours pareil, par des délinquants, en voulant faire leur boulot, ils ont été blessés.
01:07:56 Donc ça arrive de partout, de partout dans tous les quartiers maintenant.
01:08:00 - On va continuer à avancer sur l'insécurité, on va parler des mineurs isolés.
01:08:05 Regardez à Nice, qu'est-ce qui se passe ? À Nice, il y a de plus en plus de mineurs isolés, c'est pareil.
01:08:09 Ça aussi, on en parle sur les plateaux, ça fait des mois qu'on en parle.
01:08:12 La situation, c'est quoi ? Eh bien, c'est qu'il n'y a pas assez de gens, il n'y a pas assez d'associations, de structures pour prendre en charge les mineurs isolés.
01:08:20 Résultat, qu'est-ce qu'ils font ? Ils sont dans la rue et finalement, ça tourne mal.
01:08:23 Regardez ce reportage sur place des équipes de CNews.
01:08:26 Depuis un récent accord avec le département et la préfecture, les jeunes exilés mineurs qui souhaitent faire valoir leur droit à la protection de l'enfance
01:08:34 doivent d'abord se présenter à la police. Selon une association, les mineurs ne seraient pas bien pris en charge.
01:08:40 Depuis plus d'une semaine, quand les jeunes se présentent, on ne les accepte plus au commissariat.
01:08:45 La raison invoquée est que le local dédié aux mineurs non accompagnés, qui ne comportent que 8 places, a été dégradé.
01:08:51 Des travaux seraient en cours. Les policiers disent aux jeunes garçons et jeunes filles d'attendre à l'extérieur, sans eau, sans nourriture, sans accompagnement,
01:08:59 parfois sous la pluie, parfois toute la nuit.
01:09:02 Selon les policiers, malgré l'attente, les mineurs sont toujours accueillis.
01:09:06 Mes collègues font un fait avec les moyens qu'ils ont aussi.
01:09:09 Donc c'est vrai que des fois, il peut y avoir un peu d'attente devant le commissariat, mais les mineurs sont pris en compte.
01:09:13 À quelques kilomètres, à Menton, un centre d'accueil pour les mineurs isolés aurait dû ouvrir.
01:09:19 Mais un collectif de citoyens s'y est opposé. Pour eux, ce n'est pas la solution.
01:09:23 L'histoire nous l'a déjà montré quand on a fait des banlieues, on a parqué des gens.
01:09:28 Le fait de ghettoiser des gens dans un endroit n'apporte aucune solution.
01:09:33 Menton fait partie des villes touchées par une augmentation de mineurs étrangers non accompagnés.
01:09:37 Le problème c'est qu'il y a 8 places, vous imaginez à Nice, vous avez 8 places pour les mineurs étrangers.
01:09:43 Comment on s'en sort ? J'ai le plâtré de ça.
01:09:45 Le sentiment quand on regarde tous les jours ce qui se passe dans l'actualité, on se dit que c'est en train de craquer de partout.
01:09:51 Tout est en train de craquer, je ne sais pas vers où on va, mais là ça pète partout, ce n'est pas possible.
01:09:57 Avant d'imaginer, parce qu'on s'arrache les cheveux depuis des années, pour trouver des solutions,
01:10:04 il faudrait déjà trouver des gens qui soient capables de les porter.
01:10:07 Parce que le gros problème dans ce pays c'est la volonté politique, je me permets de le redire.
01:10:11 Je suis prêt à prendre ma part avec l'étiquette que je porte encore aujourd'hui sur les échecs passés,
01:10:16 mais on n'a plus de volonté politique, en tout cas la tête de l'Etat s'est manifeste.
01:10:20 Il y a parfois des vérités, je reconnais, je vais me permettre de le dire ici,
01:10:24 qu'à Gérald Darmanin, de temps en temps, des éclairs de lucidité dans ses analyses, sauf qu'il n'y a jamais les moyens qui suivent.
01:10:29 - Ça c'est moins sa faute à la limite alors.
01:10:31 - Là je le dédouane un peu, je pense que lui voudrait aller beaucoup, ce n'est pas une déclaration de soutien,
01:10:36 mais lui voudrait aller beaucoup plus loin.
01:10:38 Et en tout cas, à la tête de l'Etat, il est très clair que sur le "en même temps" dont parlait M.Pemaud tout à l'heure,
01:10:43 c'est-à-dire cette espèce de contrebalancement entre la sévérité et l'extrême tolérance,
01:10:49 on arrive à ne rien faire. Donc j'emmarque, tout le problème français, c'est un problème d'absence de volonté politique.
01:10:55 Beaucoup trop de lâcheté dans le débat, et surtout lorsqu'on est au gouvernement,
01:10:58 il y a une espèce de pusillanimité qui aboutit à ce que rien ne change.
01:11:03 Et là j'en ai peur, on va en parler encore longtemps, en tout cas, tant que M.Macron est là,
01:11:07 et je ne dis pas qu'on a une solution alternative facile, ce n'est pas ça,
01:11:09 mais c'est simplement un problème dans le débat public, aujourd'hui la classe politique manque de courage.
01:11:13 - Alors R.P.Pemaud, vous qui êtes de gauche, quel regard vous avez sur tout ça ?
01:11:17 Est-ce que vous vous dites qu'à un moment donné, il faut fermer les frontières de façon plus ferme,
01:11:21 même autour de la France, avec cette fameuse double frontière dont parle le RN parfois,
01:11:26 est-ce qu'il faut être plus strict ? On peut être de gauche quand même,
01:11:28 et se dire que ce n'est pas possible d'accueillir les gens comme ça,
01:11:30 y compris ces mineurs qui sont obligés, vous avez entendu, d'attendre devant le commissariat.
01:11:33 Donc à un moment donné, il va falloir prendre des décisions, même à gauche.
01:11:36 - Alors, moi je vous le dis, je suis de gauche, mais très pragmatique.
01:11:39 On a des difficultés sur l'immigration, et la difficulté, comme on en parlait en début d'émission,
01:11:44 ce n'est pas le lien entre l'immigration et l'insécurité, mais c'est le lien entre l'immigration et l'intégration.
01:11:51 Le gros du sujet... - On ne peut pas accueillir tout le monde quand même, vous êtes d'accord ?
01:11:54 - On ne peut pas accueillir tout le monde. - Donc ça veut dire qu'il faut des frontières ?
01:11:56 - Mais quand on accueille, on accueille bien. - Oui ?
01:11:58 - Et le problème des frontières... - Les deux sont liés ?
01:12:00 - Le problème des frontières, M. Mohandou... - Ça sent du chacalier, je ne peux pas lire, je vais quand même arrêter.
01:12:04 - Le problème des frontières, ce n'est pas tant de fermer les frontières,
01:12:06 mais c'est de bien accompagner les personnes qui veulent venir.
01:12:09 Et donc, avant qu'ils viennent, de bien accompagner les pays dont ces personnes viennent.
01:12:14 Vous savez, il n'y a personne qui vient de guetter... - Passe quand même.
01:12:18 - Non mais il n'y a personne qui vient de guetter... - Quand vous êtes trop nombreux, ce n'est pas possible.
01:12:20 - Écoutez, vous savez... - On est d'accord là-dessus quand même.
01:12:22 - Et je ne fais jamais l'exemple par l'illustration. - Ce n'est pas exact.
01:12:24 - Mais vous savez, au Congo, qui est mon pays d'origine, il n'y a personne qui vient de guetter en se disant
01:12:29 "Je viens en France parce que j'ai plus envie d'être au Congo".
01:12:33 Vous savez, si le pays allait bien, et pour beaucoup de pays africains, que ce soit du Maghreb ou des pays noirs,
01:12:39 si tout allait bien, on ne viendrait pas en France.
01:12:42 - Je suis désolé, je ne peux pas être d'accord avec vous.
01:12:44 Je suis désolé, je ne peux pas être d'accord avec vous.
01:12:46 Je pense qu'on ne peut pas comparer le Congo et le Maroc, par exemple.
01:12:49 Le jeune homme qu'on avait et qu'il a agressé, dont on a parlé tout à l'heure à Lyon, il vient du Maroc.
01:12:56 On ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac.
01:12:59 On ne peut pas mettre la Tunisie, le Maroc dans le même sac que la Centrafrique ou le Congo.
01:13:04 - Monsieur Morandini, le problème, tout à l'heure, on l'a bien dit, c'était un problème d'exécution d'une décision.
01:13:10 Et c'était ça le problème.
01:13:12 Ce n'est pas tant le Maroc ou le Congo.
01:13:14 - C'est vous qui me dites, vous prenez un exemple, vous me dites le Congo.
01:13:17 Tous les étrangers qui viennent de façon illégale en France, ne doivent pas...
01:13:22 - Ne viennent pas par guetter.
01:13:24 - Ce n'est pas vrai.
01:13:25 - Ne viennent pas par guetter.
01:13:26 - Les Français vont vivre en Maroc.
01:13:29 On va parler de grâce.
01:13:31 On va parler de grâce de cet hôtel transformé en centre d'accueil pour jeunes migrants qui provoque la colère aussi.
01:13:36 Parce que c'est pareil sur place, autour, c'est la pagaille.
01:13:39 Regardez.
01:13:40 C'est dans ce quartier des Fleurs, vers 22h vendredi soir, que deux individus armés sont arrivés sur un scooter et ont ouvert le feu sur le jeune garçon.
01:13:49 Selon les premiers éléments de l'enquête, ils ont ensuite tiré sur l'un des bâtiments à proximité.
01:13:54 Certains tirs ont même touché des logements privés.
01:13:57 Les habitants sont sous le choc.
01:13:59 - Sur Grèce, ça m'étonne parce qu'il y a peut-être quelques années en arrière, on aurait dit que oui, c'était un peu plus,
01:14:04 parce qu'il y avait le centre premier, le foyer pour les jeunes enfants et tout ça.
01:14:08 Donc on s'attendait un peu plus de bruit à l'époque.
01:14:12 Mais c'est vrai que moi, depuis que je suis à Grèce, ça fait cinq ans, ça s'est calmé un peu.
01:14:16 Et puis là, c'est vrai que là, ce que vous me racontez, c'est un peu étonnant.
01:14:19 Dans leur fuite, les suspects ont incendié le scooter à trois kilomètres du lieu des faits.
01:14:23 La victime, elle, a été prise en charge par les pompiers, touchée notamment à la tête.
01:14:27 Son pronostic vital est toujours engagé.
01:14:29 L'adolescent de 15 ans est peu connu des services de police, mais selon nos informations, il était spécifiquement visé.
01:14:35 - Certains appellent ça la France orange mécanique, d'autres une marseillisation, du trafic de stupéfiants et des règlements de comptes.
01:14:43 Force est de constater que dans des villes de peu d'habitants, effectivement, la violence est de plus en plus présente sur les jeunes.
01:14:50 - Ça veut dire aussi qu'il n'y a plus de règles. Voilà, on le sait, on l'a déjà dit.
01:14:54 On tue la personne concernée, mais on peut tuer, blesser d'autres personnes aux alentours.
01:14:58 C'est quelque chose de toujours très, très inquiétant, bien sûr, à gérer aujourd'hui en termes de sécurité.
01:15:04 Cela faisait plusieurs années qu'aucun coup de feu n'avait été entendu à Grèce, ville moyenne touchée par le trafic de stupéfiants,
01:15:10 mais dont le climat s'était apaisé après plusieurs arrestations.
01:15:13 Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte par le parquet de Grèce, confié à la police judiciaire de Nice.
01:15:19 Mais selon le parquet, le mobile de ces faits demeure pour le moment incertain.
01:15:23 - Voilà, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a toutes les villes, quelle que soit leur taille, qui sont touchées par ça.
01:15:27 Alors, une des solutions qui est prônée par le Rassemblement national, c'est la fameuse double frontière.
01:15:30 Et je voudrais vous montrer la carte qui a été faite hier au 20h de TF1.
01:15:35 Vous voyez cette carte, et elle a mis en colère Marine Le Pen parce que vous voyez sur la carte qu'il y a des miradors qui ont été mis autour de la France.
01:15:42 Et Marine Le Pen est furieuse puisqu'elle explique que finalement c'est une prise de position de la part de TF1 en disant "on met des miradors, Franck Alizio".
01:15:50 - Évidemment. Mais enfin, je rappelle, un État c'est des frontières. Voilà.
01:15:54 C'est tout bête. 100% des États dans le monde ont des frontières.
01:15:58 - Il y a un message politique de TF1 pour vous en mettant des miradors ?
01:16:00 - Évidemment, évidemment. Mais ça vous savez, c'est le politiquement correct.
01:16:03 Isoto, intoxique, donc après on finit avec des miradors.
01:16:05 On veut juste le contrôle des frontières. On veut juste des contrôles des frontières.
01:16:08 On veut juste un contrôle des frontières nationales. Oui, il se trouve, oui, on a des frontières avec la Suisse.
01:16:14 Et pourtant il y a des travailleurs transfrontaliers. Et ça se passe bien.
01:16:17 Et en plus, il faut une frontière parce que justement on ne peut pas laisser l'Espagne, l'Italie, la France et la Grèce qui sont en première ligne.
01:16:24 Il faut en plus des gardes-frontières, c'est-à-dire un véritable frontex qui fait vraiment le job pour refouler.
01:16:32 Mais évidemment que non, enfin, je veux dire, c'est des frontières.
01:16:34 Oui, ça a toujours existé. Tous les pays ont des frontières.
01:16:36 Alors il y en a un qui vous cible particulièrement, c'est Emmanuel Macron qui désormais, à chaque fois qu'il vous l'avoue,
01:16:40 même quand il était en Allemagne, cible le Rassemblement National. On l'écoute.
01:16:44 Ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire qui est l'extrême droite.
01:16:47 Ce sont les Français qui me l'ont donné à deux reprises au deuxième tour de l'élection présidentielle.
01:16:52 Je ne suis pas candidat aux élections européennes.
01:16:55 Et donc je ne cherche pas à débattre avec, dans le pluralisme, tous les candidats aux élections européennes.
01:17:00 La tête de liste de la majorité présidentielle le fait et le refera.
01:17:04 Par contre, contrairement à beaucoup, je ne m'abutis pas à l'idée que le Rassemblement National serait un parti comme les autres.
01:17:10 Et donc quand il est placé en tête des sondages, je considère que ce parti, qui par ses idées menace l'Europe,
01:17:16 précisément parce qu'il est anti-européen par construction et nationalisme,
01:17:20 eh bien c'est la responsabilité du président de la République de lever ses ambiguïtés.
01:17:25 On est avec Gauthier Lebrecht, journaliste politique à CNews.
01:17:27 Bonjour Gauthier. Emmanuel Macron ne parle que du Rassemblement National. Il est à fond dans la campagne.
01:17:33 Ils veulent le faire baisser le Rassemblement National du côté de la majorité.
01:17:37 Ils vont réussir à le faire augmenter, effectivement, parce qu'il ne parle que du RN.
01:17:41 Et en changeant en plus de discours assez régulièrement, hier Emmanuel Macron en Allemagne a dit que ce n'était pas un parti comme les autres.
01:17:48 Je rappelle qu'il a accueilli à deux reprises Jordan Bardella autour de la table des rencontres de Saint-Denis avec les chefs de parti.
01:17:53 Et Gabriel Attal avait dit au moment où il arrivait à Matignon que l'arc républicain, c'était l'Assemblée Nationale.
01:17:59 Donc effectivement, haro sur le RN, puisqu'il est en tête évidemment des sondages pour les élections européennes.
01:18:05 Mais ce n'est pas la bonne méthode en proposant un nouveau débat avec Marine Le Pen, puisqu'il focalise sur le RN.
01:18:11 C'est-à-dire qu'il fait du RN son seul opposant qui vaut le coût d'un débat, à savoir celui avec Marine Le Pen.
01:18:17 Il y a eu le débat face à Valérie Hayé entre Bardella et Valérie Hayé.
01:18:21 Ça a tourné à la catastrophe pour la tête de l'East Renaissance.
01:18:24 Ensuite, vous avez eu le débat entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
01:18:27 Tous les commentateurs ont noté la très bonne technicité du Premier ministre, sa parfaite connaissance des dossiers et qu'il avait gagné le point.
01:18:36 Il y a eu un sondage depuis pour Le Figaro qui dit que 51 % des Français ont trouvé Jordan Bardella plus convaincant.
01:18:42 Donc c'est serré, mais il n'y a aucun effet, absolument aucun, dans les intentions de vote pour le 9 juin prochain.
01:18:48 Et donc là, effectivement, il propose un troisième débat, sachant pertinemment que Marine Le Pen va refuser.
01:18:53 Elle n'a aucun intérêt à y retourner. Ça s'est mal passé en 2017, ça s'est mal passé en 2022.
01:18:58 Marine Le Pen ne va pas offrir un nouveau débat à Emmanuel Macron pour que ça ne se passe mal à nouveau pour elle.
01:19:03 Donc elle met des conditions impossibles, évidemment.
01:19:06 Elle demande la démission du chef de l'État en cas de déroute électorale le 9 juin prochain ou la dissolution de l'Assemblée nationale.
01:19:12 Évidemment, Emmanuel Macron ne va pas satisfaire ces demandes.
01:19:15 Donc voilà, l'objectif, c'était de montrer que Marine Le Pen fuyait le débat.
01:19:19 Bon, ça a marché. Elle n'ira pas débattre avec Emmanuel Macron.
01:19:22 Mais il en fait encore une fois la seule opposante, le seul opposant quand on parle du RN à sa majorité.
01:19:28 Donc quelque part, ce duo fonctionne bien, c'est-à-dire s'alimente.
01:19:32 Et voilà, donc c'est contre-productif, puisqu'ils veulent faire baisser le RN, mais on dirait qu'ils font tout pour le faire monter.
01:19:38 – Politique assez news, Gilles Pâtry, les Républicains, ça existe toujours ?
01:19:43 – Oui, justement.
01:19:44 – Ça existe, en tout cas dans la tête de liste de François-Xavier Bélami.
01:19:48 – Il n'est pas mauvais en ce moment, je dois avouer qu'il a même eu une campagne qui n'est pas mauvaise.
01:19:51 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:19:52 – On pense qu'il a eu ses prises de position sociétales.
01:19:54 – Oui, bien sûr, après…
01:19:55 – Par contre, c'est quelqu'un qui a la sincérité de ses convictions.
01:19:57 Et je voudrais simplement, pour réagir sur cette proposition de débat de M. Macron,
01:20:01 revenir sur la colère, la saine colère qu'il a eue à l'issue du débat,
01:20:06 que Bélami a eue à l'issue du débat entre Bardella et le Premier ministre,
01:20:11 en disant "c'est bien joli, mais on est quand même dans un cadre démocratique
01:20:14 où on est censé respecter les temps de parole et l'équilibre de parole".
01:20:17 Or, ce que M. Macron propose, c'est de nouveau une entrave grave à l'équité des temps de parole.
01:20:24 – Martin Gargnon dit non.
01:20:25 – Non mais il a raison, il soutient le président, il le soutiendra jusqu'en enfer.
01:20:28 – La fonction de l'égalité.
01:20:30 – Non mais très honnêtement, je pense qu'on pense ce qu'on veut de l'un ou de l'autre.
01:20:34 Il y a un problème de représentation et d'équité des temps de parole.
01:20:37 Or la démocratie…
01:20:38 – Réponse de Martin Gargnon.
01:20:39 – La démocratie c'est quelque chose de fragile.
01:20:41 Et donc cette façon de polariser à l'extrême, c'est aussi une façon de détruire la démocratie.
01:20:46 – Martin Gargnon.
01:20:47 – Ce n'est pas ce que vous dites, est inexact, pour une raison simple,
01:20:50 c'est que l'équité des temps de parole est parfaitement respectée.
01:20:52 – Non, pas quand c'est le président de la République qui descend dans l'arène,
01:20:55 ni le Premier ministre.
01:20:56 Non, M. Gargnon, arrêtez de prendre des vessies pour des lanternes.
01:20:59 – Lorsque vous avez M. Macron qui fait son discours sur l'Europe qu'on a appelé "sort bonne deux",
01:21:02 ce temps de parole-là, c'est un discours de deux heures, a été décompté du temps de parole.
01:21:05 – Le président de la République n'y a une face à part dans l'éthique et politique, quand même, vous en convenez.
01:21:08 Ou alors c'est vraiment que vous êtes démacronisé à vitesse grandée.
01:21:11 – Évidemment qu'il l'a été.
01:21:13 Donc si demain il y a un débat…
01:21:15 – Si le président dit "je veux débat dans une campagne électorale", ça change complètement la donne.
01:21:18 Enfin, le reconnaît tout de même.
01:21:20 – M. Bardella, à l'adresse de l'Ist' des européennes, a envoyé sur un des débats M. Mariani,
01:21:23 ça n'a posé de problème à personne.
01:21:25 – Mais ça n'a rien à voir.
01:21:26 – On parle du président de la République, M. Gargnon.
01:21:28 – Mais le président…
01:21:29 – Alors là, vous n'êtes pas convaincant pour un sou, M. Gargnon.
01:21:31 – Le président de la République, et c'est connu, c'est su, c'est archi-su, c'est assumé,
01:21:34 à le cœur de son engagement, c'est l'Europe.
01:21:37 Et sur un sujet aussi essentiel…
01:21:39 – Il est président de la République, dont on dit…
01:21:41 – M. Gargnon, c'est trop facile, c'est trop facile.
01:21:44 – Un petit peu d'histoire éthique, tous les présidents de la République
01:21:46 qui ont eu à traiter des affaires européennes se sont tous impliqués personnellement.
01:21:49 – Jamais dans une campagne électorale.
01:21:50 – Pas dans un débat, pas dans un débat.
01:21:52 – C'était un référendum.
01:21:53 – Mais oui, mais ça n'a rien à voir.
01:21:55 – Il y avait deux gens, oui et non.
01:21:57 – Les présidents, ça y a une vingtaine de listes.
01:21:59 – C'est leur job. Moi, je ferai deux remarques.
01:22:01 – Allez-y rapidement, parce qu'on fait le signe des infos.
01:22:03 – Je ne cherche pas à vous convaincre et je sais que je ne vous connais pas…
01:22:05 – Non, non, mais je pense que nos auditeurs pensent que vous ne l'êtes pas non plus.
01:22:07 Je ne suis pas le seul à penser à mon avis.
01:22:09 – Les auditeurs et les téléspectateurs.
01:22:11 – Les spectateurs aussi, parce qu'il y a même des images, vous dites.
01:22:13 – Et j'espère qu'à force, j'arriverai à en convaincre quelques-uns.
01:22:15 Mais simplement, sur cette question de débat, on respecte,
01:22:19 enfin les chaînes respectent le temps de parole.
01:22:21 Moi, je suis pour le…
01:22:23 – Mais vous savez bien que le président de la République est décompté à part.
01:22:25 – Oui, non mais d'accord. – Personnalité à part.
01:22:27 – Juste pour qu'il dise une phrase, on doit faire le signe des infos. On avance.
01:22:31 – Les institutions, quand le président s'engage, il doit prendre ses responsabilités.
01:22:33 Sinon, Marine Le Pen a raison.
01:22:35 Celle qui se prépare à l'Élysée n'a pas grand-chose à débattre
01:22:37 avec celui qui se prépare à retourner en banquie d'Athènes.
01:22:39 – Allez, on va faire le signe des infos, parce qu'il est midi.
01:22:41 On va faire le signe des infos et puis juste après,
01:22:43 on refera un nouveau point sur l'attaque au couteau à Lyon.
01:22:45 Vous savez que le gardien à vue du suspect a été levé
01:22:49 pour cause d'incompatibilité médicale.
01:22:51 Et après, on va vous raconter quelque chose.
01:22:53 On va vous raconter quelque chose qui s'est passé à Bobigny,
01:22:56 puisque des étudiants en médecine qui passaient leur examen
01:22:58 ont été interrogés sur Gaza.
01:23:00 C'est totalement surrealiste, ça faisait partie des questions qu'on leur posait.
01:23:03 On va vous raconter ça dans un instant, tout de suite, le signe des infos.
01:23:06 Et c'est avec Somaya Labidi.
01:23:08 [Musique]
01:23:10 – On l'a appris il y a quelques minutes,
01:23:13 Pierre Palmadre envoyé en procès pour blessure involontaire
01:23:16 après l'accident de la route qu'il a causé le 10 février 2023 à Villiers-en-Bière.
01:23:20 Accident qui a fait trois blessés graves
01:23:22 et causé la perte du bébé de l'une des victimes.
01:23:25 C'est l'autre information de cette mi-journée
01:23:28 levée de la garde à vue de l'agresseur
01:23:30 qui a fait quatre blessés dans le métro à Lyon hier.
01:23:33 L'homme de 27 ans atteint de troubles va être transféré en psychiatrie.
01:23:38 On passe maintenant à la levée de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie.
01:23:42 Toutefois, le couvre-feu reste maintenu.
01:23:44 480 gendarmes mobiles supplémentaires déployés en renfort sur l'archipel
01:23:48 alors qu'Emmanuel Macron est accusé de souffler sur des braises
01:23:51 après avoir évoqué un référendum national sur le dégel du corps électoral.
01:23:57 Dans le reste de l'actualité,
01:23:59 le projet de loi sur la fin de vie arrive à l'Assemblée.
01:24:02 Les députés s'attaqueront dès cet après-midi 16h à l'examen du texte
01:24:05 dont des articles clés ont été réécrits,
01:24:08 ce qui ouvre la voie à de longs débats à l'issue incertaine.
01:24:12 Et puis, l'actualité internationale rythmée par l'Égypte
01:24:15 qui fustige un bombardement délibéré d'Israël
01:24:18 sur des tentes de déplacés Arafat
01:24:20 alors que Tsaïl affirme avoir frappé, je cite, un complexe du Hamas.
01:24:24 Une frappe qui aurait fait au moins 40 morts et des dizaines de blessés.
01:24:29 -Midi 3 sur CNews, merci de nous retrouver.
01:24:32 On est ensemble jusqu'à midi et demi.
01:24:34 C'est le journaliste Cyril Waking-Melki qui nous a rejoints.
01:24:37 Bonjour. Bonjour, Mead.
01:24:38 Merci d'être avec nous, avocate pénaliste
01:24:40 et président de l'organisation juive européenne.
01:24:42 Avant de parler de ce qui s'est passé à Bowini,
01:24:44 justement, dans cette fac
01:24:46 où on a interrogé des étudiants en médecine sur Gaza,
01:24:49 je voulais qu'on fasse un nouveau point sur l'attaque au couteau
01:24:52 qui s'est déroulée hier à Lyon, puisque la garde à vue du suspect
01:24:55 a été levée pour cause d'incompatibilité médicale.
01:24:58 Célia Barod, journaliste police-justice de CNews, est avec nous.
01:25:01 Bonjour, Célia.
01:25:02 On va en savoir un peu plus concernant cette garde à vue
01:25:05 qui a été levée et ce qu'aurait pu dire ce suspect
01:25:07 pendant cette garde à vue.
01:25:09 -Eh bien, Jean-Marc, on savait déjà que cette personne
01:25:12 avait un profil psychiatrique très lourd.
01:25:15 La préfète de Lyon nous avait déclaré hier
01:25:19 que cet homme avait déjà subi plusieurs séjours
01:25:23 en hôpital psychiatrique.
01:25:25 Il était suivi sur le plan médical.
01:25:28 Il faisait l'objet d'un suivi très précis,
01:25:31 sur le plan psychiatrique.
01:25:33 Donc, son état s'est révélé incompatible
01:25:36 avec le statut de la garde à vue.
01:25:38 Il est donc transféré actuellement
01:25:40 dans un établissement psychiatrique.
01:25:42 Il va faire l'objet d'une nouvelle hospitalisation.
01:25:45 Et sa garde à vue pourra reprendre dans quelques jours
01:25:48 si les médecins, les nouvelles expertises,
01:25:50 permettent de définir que son état est compatible
01:25:54 à nouveau avec la garde à vue.
01:25:55 S'il n'est pas compatible avec la garde à vue,
01:25:58 les experts peuvent expliquer qu'il a aussi une abolition
01:26:01 du discernement qu'il n'est pas responsable,
01:26:03 conscient de ses actes.
01:26:05 Et donc, il n'y aura pas de procès.
01:26:07 Il continuera à être suivi médicalement,
01:26:10 à être suivi dans les nombreux établissements psychiatriques
01:26:13 qu'il a déjà fréquentés.
01:26:15 Pour rappel, lors de son interpellation,
01:26:17 une interpellation qui s'est bien déroulée,
01:26:19 mais cet homme avait déjà fait des déclarations
01:26:22 qui montraient des troubles psychologiques.
01:26:25 Il disait être poursuivi par la mafia.
01:26:27 Il voulait être abattu par l'administration de Caché.
01:26:30 Cet homme, je vous le rappelle, a 27 ans.
01:26:33 Il va être transféré ce matin dans un hôpital psychiatrique.
01:26:38 C'est un ressortissant marocain
01:26:40 qui était sous le coup d'une OQTF qui date de 2022.
01:26:44 Merci beaucoup Célia Barotte,
01:26:45 journaliste police-justice de Céline.
01:26:46 Je rappelle également qu'il y a quatre blessés,
01:26:48 il ne faut pas l'oublier,
01:26:49 quatre blessés, dont deux graves.
01:26:51 Muriel Wakin-Melki, puisque vous êtes avocate,
01:26:54 on le disait, c'est vrai qu'il y a quand même
01:26:56 de plus en plus d'attaques de ce type,
01:26:58 de plus en plus d'attaques qui sont faites par des OQTF.
01:27:01 Est-ce que vous, vous faites le lien
01:27:02 entre l'immigration et ce type d'attaques ?
01:27:04 Non, pas forcément.
01:27:06 Après, c'est vrai que dans les derniers faits divers
01:27:10 et les faits de société qui ont touché la France,
01:27:13 on a pu constater qu'il y avait une recrudescence
01:27:16 des actes à caractère ultra-violent,
01:27:19 que ce soit des actes criminels ou des actes délictuels
01:27:22 de personnes qui sont sous OQTF.
01:27:24 Ce que je souhaiterais simplement préciser ici,
01:27:26 c'est que l'abolition du discernement n'est pas acquise
01:27:29 en ce qui concerne la personne qui a été l'auteur
01:27:32 de ces coups de couteau.
01:27:34 Il y a d'autres options,
01:27:35 notamment l'altération du discernement,
01:27:37 qui permet, elle, d'avoir un renvoi de la personne
01:27:40 devant une cour d'assises ou une cour criminelle,
01:27:42 et qui donc permet d'avoir un procès
01:27:44 et une responsabilité pénale qui est certes atténuée,
01:27:46 mais une responsabilité pénale tout de même.
01:27:48 Mais là, quand la garde à vue est levée,
01:27:50 quand même pour des raisons psy,
01:27:51 quand la personne est transférée,
01:27:53 elle peut être reprise derrière,
01:27:54 mais il y a quand même des signes
01:27:55 que ça va être compliqué de juger cette personne.
01:27:57 - Il est évident que ça sera compliqué.
01:27:59 Ce sera une bataille d'experts,
01:28:00 ce qu'on connaît très bien, nous, à l'OGE.
01:28:02 Je vous rappelle le procès dans l'affaire Sarah Halimi,
01:28:04 qui n'a pas pu se tenir en raison
01:28:06 d'une abolition du discernement.
01:28:08 Ce sera une bataille d'experts,
01:28:09 à charge après pour les avocats des parties civiles,
01:28:12 pour le procureur et l'avocat général
01:28:14 qui seront en charge de la gestion du dossier,
01:28:16 de considérer si oui ou sinon il y a véritablement
01:28:19 de bonnes raisons de renvoyer cette personne
01:28:20 devant une juridiction de jugement,
01:28:22 donc devant une cour d'assises ou une cour criminelle,
01:28:24 ou si effectivement il y a un tel trouble psychiatrique
01:28:27 au moment de la commission des faits,
01:28:29 parce que c'est cela qu'on regarde,
01:28:31 qu'aucune imputation du fait ne peut avoir lieu
01:28:36 parce que la personne était totalement déconnectée.
01:28:38 - Mais comment vous expliquez
01:28:39 qu'il y ait autant d'attaques au couteau ?
01:28:41 Il y a quand même un symbole dans ces attaques au couteau,
01:28:44 ça évoque quelque chose quand même.
01:28:45 Ce n'est pas neutre d'attaquer des gens au couteau,
01:28:47 sachant que ce garçon est sous OQTF,
01:28:50 qu'il est d'origine marocaine également.
01:28:52 Il y a un symbole quand même d'attaquer les gens avec un couteau.
01:28:55 - Il y a quelque chose qu'on ne peut pas ne pas relever.
01:28:59 Le couteau c'est quelque chose que vous achetez facilement.
01:29:02 Ce n'est pas comme une arme.
01:29:03 Vous procurez un couteau de manière beaucoup plus simple.
01:29:06 Ensuite, l'usage d'un couteau est plus simple aussi
01:29:08 que l'usage d'une arme.
01:29:09 Il y a ces deux éléments-là.
01:29:11 - Oui, mais c'était le cas il y a 20 ans,
01:29:12 il n'y avait pas d'attaque au couteau en France.
01:29:14 - C'est vrai.
01:29:16 - Donc qu'est-ce qui a changé ?
01:29:17 - Je ne sais pas, dites-moi.
01:29:18 - C'est moi qui pose la question,
01:29:20 vous apportez les réponses normalement.
01:29:22 - Si vous voulez me faire dire que c'est le syndrome de démigration...
01:29:25 - Je ne veux rien vous faire dire, je veux savoir ce que vous pensez.
01:29:29 - Ce que je veux vous dire, c'est qu'effectivement,
01:29:31 on a un problème, on ne peut pas ne pas le pointer.
01:29:33 Vous le pointez régulièrement sur vos plateaux, on le sait.
01:29:37 On a une difficulté qui est peut-être en lien avec ces personnes
01:29:41 qui nous arrivent des territoires, que ce soit du Maroc, de la Tunisie,
01:29:45 de l'Algérie, d'autres pays, où effectivement on a une difficulté,
01:29:50 un décalage entre notre culture ici en France et la culture du pays d'origine.
01:29:54 Après, il n'y a pas que ça qui rentre en considération.
01:29:57 Il y a un milliard d'explications au fait que ces attaques au couteau
01:30:01 sont récidivantes et sont de plus en plus présentes sur notre salle nationale.
01:30:06 - Donc ce qui veut dire quand même que Franck Alizeau,
01:30:09 qui est là du Rassemblement National, dit que ça a un lien avec l'immigration,
01:30:12 il simplifie pour vous ?
01:30:13 - Je pense que c'est simplifier. Je pense que c'est aussi ne pas être honnête,
01:30:18 que de ne pas dire qu'on a une problématique avec des personnes
01:30:21 qui sont issues de l'immigration. C'est toujours la même problématique
01:30:26 que nous avons. On ne peut pas tirer de généralité.
01:30:28 Parce que tirer de généralité... - C'est une sorte de généralité ?
01:30:30 - Je n'ai pas dit que vous n'en tiriez, je n'étais pas là sur les premiers débuts.
01:30:32 - Non, mais vous dites que c'est lié à l'immigration.
01:30:34 - Oui, mais c'est factuel, encore une fois.
01:30:36 - C'est ce que vous, vous appelez factuel.
01:30:38 Et moi, je dis qu'il faut porter un regard lucide sur cette criminalité-là
01:30:44 pour pouvoir mieux la combattre, mieux la comprendre
01:30:47 et mieux lutter contre cette criminalité qui vient nous pourrir ici,
01:30:52 sur notre sol national. C'est une réalité.
01:30:54 Je ne tire jamais de généralité. Je ne m'entendrai jamais faire de généralité.
01:30:57 - Voilà donc ce qu'on pouvait dire. On va continuer à suivre, bien évidemment,
01:31:00 ce qui se passe du côté de Lyon avec cette garde à vue
01:31:02 qui a été levée ce matin pour des raisons médicales.
01:31:05 La personne interpellée hier, donc, qui a été transférée
01:31:08 dans un hôpital psychiatrique pour l'instant.
01:31:12 On va parler de ce qui s'est passé à Bobigny.
01:31:14 Alors ça, c'est intéressant aussi, puisque des étudiants en médecine
01:31:16 ont été interrogés sur Gaza.
01:31:19 Ça s'est passé le 6 mai dernier, une épreuve de statistiques médicales
01:31:22 de l'université Sorbonne-Paris Nord-Bobigny a questionné
01:31:25 les étudiants de première année de médecine sur des sujets liés à Gaza et à la guerre.
01:31:30 Ces questions et le corriger de l'épreuve ont choqué de nombreux universitaires,
01:31:34 dont 1000 professeurs, 1000 professeurs de médecine et docteurs,
01:31:37 dans un texte publié dans Le Point, qui ont adressé un appel
01:31:40 au président du Conseil national de l'ordre des médecins.
01:31:43 On est avec le docteur Marc Medenberg, qui est chirurgien urologue.
01:31:46 Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
01:31:49 Elle disait quoi, ces questions qui ont été posées à ces étudiants ?
01:31:54 Bonjour M. Morandini, merci de me recevoir.
01:31:56 Eh bien écoutez, je vais me permettre, si vous me l'autorisez, de vous lire ces questions.
01:32:02 On est donc en deuxième année de médecine.
01:32:05 Question. À Gaza, l'âge médian est de 18 ans.
01:32:09 Première question, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:32:11 Deuxième question, décrivez la pyramide des âges gazaouis.
01:32:15 Troisième question, quelles principales incidences découlent de ce fait
01:32:20 quant à l'actualité du conflit Israël-Hamas et dans un avenir prévisible ?
01:32:25 Et je voulais le corriger, qui a été donné bien sûr après l'épreuve,
01:32:29 parce qu'il est assez intéressant.
01:32:30 Je passe sur la première question, qui est une question banale de définition.
01:32:34 Et la question numéro deux.
01:32:36 On en vient donc aux incidences qui découlent de ce fait
01:32:39 quant à l'actualité du conflit Israël-Hamas.
01:32:41 Les bombardements suivis d'assauts terrestres israéliens
01:32:44 ont causé de nombreuses victimes, civiles, en bas âge,
01:32:48 d'autant que des enfants ont pu parfois constituer malgré eux des boucliers humains,
01:32:53 derrière lesquels certains responsables du Hamas ont cherché à se dissimuler.
01:32:58 Une telle structure démographique sur un terrestre noir densément peuplé
01:33:01 augmentait les risques de carnage, d'où aussi ce caractère de sale guerre
01:33:05 que les médias ont relayé.
01:33:07 Troisième question, et que se passera-t-il dans un avenir prévisible ?
01:33:11 Réponse corrigée, la très douloureuse expérience de ces événements
01:33:15 suscitera probablement chez de nombreux enfants et adolescents d'aujourd'hui
01:33:19 un désir de vengeance et une haine d'Israël,
01:33:22 attisé par le gouvernement local.
01:33:25 Et la structure démographique actuelle facilitera d'ici quelques années
01:33:30 le recrutement de bataillons de jeunes combattants
01:33:33 susceptibles de mener de nouvelles incursions armées sur le sol israélien
01:33:37 engendrant d'autres réponses militaires pas forcément proportionnées aux attaques.
01:33:42 Les étudiants sont rentrés chez eux avec ces questions,
01:33:46 ont eu les corrigées.
01:33:48 Et comment l'information nous est parvenue ?
01:33:50 Tout simplement parce qu'ils s'en sont ouverts pour certains auprès de leurs parents,
01:33:53 ils étaient atterrés, certains parents étaient médecins,
01:33:56 ces médecins en ont parlé entre eux,
01:33:59 c'est arrivé aux oreilles des docteurs Catan et Allioua,
01:34:02 qui ont produit de petits articles,
01:34:04 et moi j'ai un des articles du journal du dimanche,
01:34:07 il y a quelques jours, qui m'est passé sous les yeux.
01:34:10 Et quand j'ai lu ça, j'ai été sidéré,
01:34:13 parce que j'ai 30 ans, un peu plus de 30 ans de pratique médicale,
01:34:16 j'ai été élevé dans les facultés parisiennes de Paris 7,
01:34:20 j'ai été interne dans les grands hôpitaux parisiens,
01:34:23 chef de clinique assistant à la Réboisière, à l'hôpital Foch, à Saint-Louis, etc.
01:34:27 Jamais, jamais, dans toute mon existence d'étudiant et de praticien,
01:34:34 je n'ai entendu de choses pareilles.
01:34:37 C'est-à-dire que la politique, la religion, les opinions des uns et des autres
01:34:43 ne peuvent pas rentrer à l'université et ne peuvent pas rentrer à l'hôpital.
01:34:48 On ne peut pas soigner des gens,
01:34:51 on ne peut pas être serein dans un bloc opératoire si ces notions-là entrent.
01:34:57 Et la raison qui m'a fait m'adresser au Conseil de l'Ordre,
01:35:00 c'est que le Conseil National de l'Ordre des médecins,
01:35:04 finalement c'est le garant de l'éthique, c'est le garant de la morale médicale,
01:35:09 c'est l'Ordre qui nous donne le feu vert pour exercer.
01:35:13 Et pour exercer, il faut être docteur en médecine d'un diplôme français ou européen,
01:35:20 il y a quelques pays qui ont des accords,
01:35:23 il faut être également citoyen européen, français,
01:35:26 et de quelques pays également qui ont des accords,
01:35:28 et il ne faut pas avoir d'inscription à son casier judiciaire.
01:35:31 Voilà les règles.
01:35:33 Eh bien, oui, c'est l'Ordre qui est garant de cela,
01:35:36 et nous nous sommes adressés, vous disiez mille,
01:35:39 il y a plus de 2000 signatures,
01:35:41 et les signatures arrivent actuellement toutes les secondes sur mon téléphone portable
01:35:44 en disant "je veux signer, je veux signer,
01:35:46 d'ailleurs je m'en excuse auprès des gens que je n'ai pas pu inscrire encore parce que ça arrive trop vite".
01:35:49 Qu'est-ce qui s'est passé en fait ?
01:35:50 Pourquoi vous nous expliquez que dans votre carrière vous n'avez jamais vu ça,
01:35:52 vous n'avez jamais entendu ça ?
01:35:54 Qu'est-ce qui se passe en ce moment pour que tout à coup la politique entre à l'université,
01:35:58 y compris dans un examen qui concerne de futur médecin ?
01:36:01 Qu'est-ce qui a changé d'après vous ?
01:36:03 Eh bien, ce qui se passe, et c'est ce qu'on voit dans toutes les autres universités,
01:36:06 il y a une importation du conflit depuis le 7 octobre,
01:36:10 ce conflit israélo-palestinien.
01:36:12 Elle n'est pas complètement nouvelle,
01:36:14 ce n'est pas quelque chose d'absolument nouveau,
01:36:16 mais là, l'importance que cela prend
01:36:19 met en danger la conscience des étudiants.
01:36:27 Je trouve absolument, nous avons trouvé parfaitement scandaleux
01:36:31 qu'un enseignant puisse...
01:36:34 Je respecte ses opinions politiques,
01:36:36 chacun a le droit de les avoir,
01:36:37 on est en démocratie, on est en liberté.
01:36:39 Mais ça ne peut pas rentrer dans un examen, dans un concours,
01:36:45 c'est impossible parce qu'à ce moment-là,
01:36:47 il n'y a plus de sérénité et il n'y a plus de soins possibles.
01:36:50 Et on peut se demander si des jeunes étudiants
01:36:53 déjà en train de se former,
01:36:56 reçoivent de telles informations,
01:36:58 ont de tels questionnements,
01:37:00 où est-ce qu'on arrivera lorsqu'ils seront docteurs en médecine ?
01:37:04 Et comment vont-ils prendre en charge des patients
01:37:07 qu'ils auront peut-être identifiés
01:37:09 parce qu'ils n'auront pas la même opinion politique
01:37:12 ou la même religion, que sais-je ?
01:37:14 Donc il y a bien sûr un énorme problème.
01:37:16 Merci beaucoup docteur, merci d'avoir été en direct avec nous.
01:37:19 Gilles Platré, comment vous réagissez à ça ?
01:37:21 Je trouve que ça devrait faire un scandale.
01:37:24 On n'en parle plus.
01:37:26 Il y a cette mobilisation des médecins,
01:37:29 il y a cet artisanal,
01:37:30 mais autrement ça passe sous le tapis,
01:37:32 encore une fois j'ai envie de dire.
01:37:33 Encore une fois, c'est un sujet qui dérange,
01:37:35 donc hop, on met tout ça sous le tapis,
01:37:37 puis on verra bien si on en parle.
01:37:38 Je pense que c'est manifeste des ravages de l'idéologie
01:37:41 qui est en train de tourner un certain nombre de cerveaux
01:37:43 et qui essaye de manipuler les autres.
01:37:45 L'idéologie par définition,
01:37:47 elle ne s'embarrasse pas de fioritures,
01:37:49 elle essaye d'imposer.
01:37:50 Donc là on a une idéologie très claire
01:37:52 qui en grattant un peu,
01:37:54 s'avérera très vraisemblablement antisémite,
01:37:56 même si elle changera de nom,
01:37:58 elle s'appellera entritionniste, tout ce que vous voulez.
01:38:00 Donc elle est en train véritablement d'infuser.
01:38:02 Et là c'est grave, parce que c'est un examen,
01:38:04 c'est pas une réunion comme on l'a vu tout à l'heure à Dauphine.
01:38:06 C'est un examen.
01:38:07 C'est un document officiel.
01:38:09 Et puis, moi je reviens quand même sur ce sujet-là,
01:38:11 est-ce que nous pouvons considérer
01:38:13 que nos universités peuvent s'extraire
01:38:15 d'un des principes fondamentaux de la République française,
01:38:19 qui est la laïcité.
01:38:20 Je parle pas simplement de la laïcité.
01:38:21 - Surtout que là en plus c'est les profs.
01:38:22 C'est ça qui est terrible.
01:38:23 C'est un examen.
01:38:24 C'est pire.
01:38:25 C'est un examen, c'est pas des étudiants, c'est un examen.
01:38:27 - La laïcité c'est pas simplement la religion,
01:38:29 c'est aussi les idées politiques.
01:38:30 La neutralité.
01:38:31 Il est grand temps d'y revenir.
01:38:32 Et ça pose alors...
01:38:33 L'Ordre National des Médecins est concerné aussi par cette affaire-là.
01:38:35 D'abord, il a été saisi.
01:38:36 Mais je voudrais simplement dire une chose.
01:38:38 Pour Dauphine, on nous a dit tout à l'heure,
01:38:40 la direction c'est plutôt opposé, etc.
01:38:42 Mais hélas, dans trop d'universités,
01:38:44 les directions encouragent, au tout cas laissent faire.
01:38:47 Ça pose une vraie question.
01:38:48 Jean-Marc, c'est peut-être trop tôt pour en parler ici,
01:38:50 ou trop tard.
01:38:51 - Ou trop tard, oui.
01:38:52 Il est midi 17.
01:38:53 - La question c'est celle de la liberté universitaire.
01:38:55 Est-ce qu'on doit aller jusqu'à laisser
01:38:57 des mouvements s'emparer des universités françaises ?
01:38:59 Je ne le crois pas.
01:39:00 - Maître Wagner-Melki, comment vous réagissez à ça ?
01:39:02 C'est quand même dingue.
01:39:03 C'est-à-dire qu'en plus, dans le corrigé,
01:39:05 le pire, presque, c'est le corrigé.
01:39:07 C'est-à-dire que le corrigé impose une lecture très claire
01:39:10 de ce qui se passe.
01:39:11 - Le corrigé impose une lecture très claire,
01:39:13 mais moi, je me mets à la place des étudiants.
01:39:14 Vous savez ce que c'est ?
01:39:15 On sait tous autour de ce plateau
01:39:16 ce que c'est que le parcours du combattant
01:39:18 pour franchir la première année de médecine.
01:39:19 - Bien sûr.
01:39:20 - Donc on est étudiants, on a bossé trois tonnes.
01:39:22 On y arrive.
01:39:23 On est enfin en deuxième année
01:39:24 et on se prend un questionnaire comme ça.
01:39:26 Vous imaginez un petit peu la détresse de l'étudiant
01:39:28 qui prend connaissance.
01:39:30 C'est ça.
01:39:31 Alors après, le corrigé,
01:39:32 mais le corrigé, il est du même acabit que le questionnaire.
01:39:34 C'est exactement la même ligne.
01:39:35 Vous l'avez dit très justement.
01:39:36 Vous grattez un petit peu, vous avez de l'antisémitisme,
01:39:38 de l'antisémitisme, mais pas de l'antisionisme,
01:39:40 disons les choses à la cache,
01:39:42 de l'antisémitisme derrière.
01:39:44 - Et le docteur soulevait quelque chose d'important.
01:39:46 Il disait, mais comment ça va...
01:39:47 Alors, il ne le disait pas, mais on a bien compris.
01:39:49 Comment ça va se passer quand des gens
01:39:50 qui sont dans cette optique et qui ont été formés comme ça
01:39:53 vont avoir des patients juifs ?
01:39:54 C'est ça ce qu'il disait.
01:39:55 Il l'a dit à demi-mot et je le comprends,
01:39:57 mais voilà, j'aime bien quand les choses sont claires.
01:39:59 C'est ça ce qu'il était en train de nous dire.
01:40:00 Comment ça va se passer ?
01:40:01 C'est des futurs médecins.
01:40:02 - Alors que jusqu'à présent, ça se passait...
01:40:05 - Très bien, sans aucun problème.
01:40:06 - Sans aucune difficulté.
01:40:08 Il y a une vraie mixité au sein de nos hôpitaux.
01:40:10 - Bien sûr.
01:40:11 - Il y a une vraie mixité au sein de nos universités de médecine.
01:40:13 Ça se passe très bien.
01:40:14 Et là, on importe effectivement une difficulté majeure
01:40:17 avec une bonne dose d'antisémitisme.
01:40:20 - Au-delà évidemment de la condamnation de ce corrigé,
01:40:24 parce que le corrigé en fait est induit par les questions.
01:40:27 - Bien sûr, tout à fait.
01:40:29 En fait, c'est une espèce d'entonnoir et on voit,
01:40:32 ça part très large et on voit où ça veut aller.
01:40:35 - Donc serment d'hypocrate, on soigne tout le monde indépendamment,
01:40:38 ça a été dit par le professeur très justement,
01:40:40 indépendamment des religions, des nationalités,
01:40:42 il n'y a pas de sujet.
01:40:44 Donc effectivement, la question qui se pose,
01:40:45 c'est demain, qui dit d'un patient qui aura Maguen David,
01:40:47 et qui aura un médecin qui aura été élevé,
01:40:49 biberonné à cette idéologie-là,
01:40:51 est-ce qu'il va le soigner correctement
01:40:52 comme il l'aurait fait de n'importe qui maintenant ?
01:40:53 Ça, c'est un vrai problème.
01:40:54 Mais deuxièmement, ce qui est choquant,
01:40:56 c'est que c'est un questionnaire écrit, c'est ça, un concours.
01:40:58 Donc il y a une chaîne de validation,
01:41:00 il y a des gens qui ont écrit ces questions,
01:41:02 il y a des gens qui les ont relus,
01:41:03 il y a des gens qui les ont imprimées,
01:41:04 il y a des gens qui les ont corrigées.
01:41:06 Moi, j'aimerais qu'on identifie la chaîne
01:41:08 de toutes les personnes qui ont été imprimées
01:41:10 Un mot, Franck Elisiot, un mot.
01:41:12 Et moi, je redis pourquoi personne n'en parle.
01:41:14 Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas aujourd'hui ?
01:41:16 Pourquoi ?
01:41:17 Pourquoi ?
01:41:18 Et le ministre de la Santé, peut-être, aussi, non ?
01:41:21 Une phrase, Franck.
01:41:23 Sur cette situation, je voudrais être clair,
01:41:25 parce que je considère que c'est grave.
01:41:27 20 fois, ça a été multiplié par 20,
01:41:30 le nombre d'actes antisémites depuis le 7 octobre.
01:41:33 Un tiers font référence à Palestine,
01:41:35 un quart font l'apologie du Hamas.
01:41:37 C'est scandaleux d'avoir la banalisation
01:41:39 de l'antisémitisme à tous les niveaux.
01:41:41 Donc, à un moment donné, il faut que le gouvernement intervienne.
01:41:43 On le disait aussi à Dauphine.
01:41:45 Il faut que le gouvernement intervienne.
01:41:46 Merci beaucoup.
01:41:47 Merci.
01:41:48 Thierry Cabane, dans un instant.
01:41:50 On se retrouve demain à 10h35 sur CNews.
01:41:52 A demain, bye bye.
01:41:53 Et d'ici là, soyez prudent.
01:41:54 Merci beaucoup, mon cher Jean-Marc.