Le Meilleur de l'info (Émission du 29/02/2024)

  • il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
Transcript
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:04 On va beaucoup parler de guerre ce soir, des menaces de guerre, de larmes nucléaires.
00:09 Vladimir Poutine ressort son arsenal nucléaire pour effrayer les Européens, vous l'entendrez.
00:14 Vous entendrez aussi les propagandistes russes qui s'en donnent à cœur joie contre la France.
00:19 Des propos qui peuvent quand même faire peur et qui visent précisément Emmanuel Macron
00:24 qui n'a pas exclu il y a quelques jours l'envoi de troupes européennes au sol.
00:28 Et ça a eu l'effet d'une provocation.
00:30 Ce soir, autour de moi, Tatiana, bonsoir Tatiana Renard-Barzac, bonsoir Yoann Zahy.
00:36 Pierre Lelouch va nous rejoindre dans un instant.
00:39 Mais je vous propose d'abord de parler d'Israël.
00:43 Il y a eu aujourd'hui une tragédie importante à Gaza, une distribution alimentaire qui a tourné au drame.
00:51 On parle de dizaines de morts.
00:54 Mais tout d'abord, et c'est important, je voudrais qu'on commence par écouter Joe Biden.
00:59 Parce que Joe Biden a fait une déclaration il y a quelques minutes pour dire qu'il y aurait peut-être une trêve qui commencerait lundi.
01:06 C'est très important.
01:07 Il y a des discussions, il y a un projet de trêve qui pourrait durer six semaines.
01:11 Il est très important que cette trêve démarre et ait lieu au moment du ramadan qui débute en France autour du 10 et 11 mars.
01:20 Est-ce que cette trêve peut arriver ? On va poser la question dans un instant au colonel Rafovich qui est en ligne avec nous.
01:26 Mais d'abord, on écoute, je vous propose d'écouter Joe Biden.
01:30 L'espoir renaît. J'étais au téléphone avec des responsables de la région.
01:39 Ce ne sera probablement pas pour lundi, mais j'ai bon espoir.
01:42 Bonsoir, colonel Rafovich.
01:47 Est-ce que vous avez des informations plus précises sur ce projet de trêve et la réalité de cette trêve ?
01:55 Est-ce que ça peut arriver véritablement lundi comme on a l'espoir ?
01:59 Joe Biden.
02:00 Bonsoir et merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
02:04 Pour ce qui est de la trêve et des discussions, ces trêves sont au plus haut niveau avec des intermédiaires.
02:13 Je rappelle que le Hamas fait toujours une relation terroriste et la pire espèce qui détient 134 otages.
02:19 Et s'il y a trêve, c'est pour nous la manière de pouvoir retrouver nos otages aux mains du Hamas.
02:28 À l'heure où je vous parle, je n'ai pas de nouvelles de trêve ni d'arrêt des combats contre le Hamas.
02:35 Et ça reste un élément toujours, je dirais, en discussion.
02:43 C'est assez incompréhensible.
02:45 Vous écoutez les raisons pour lesquelles Joe Biden fait cette annonce ce soir.
02:51 Johan.
02:52 C'est vrai que ce qui se passe dans la bande de Gaza est un drame absolu.
02:55 On va en parler dans un instant, bien sûr.
02:57 On a tous envie que la trêve arrive et la libération des otages, naturellement.
03:02 Mais on sent bien manifestement qu'Israël a des réticences quand même.
03:06 Parce qu'il est évident que l'anéantissement du Hamas reste un but et doit rester un but.
03:11 Alors évidemment, en faisant le moins de morts possible, ça devient de plus en plus compliqué.
03:14 Parce que la population est affamée, parce que les militaires sont à cran.
03:17 Et on l'a vu, ouvrent le feu de manière un peu trop précipitée, manifestement.
03:22 Mais il est évident que le but de guerre doit être atteint.
03:25 De quelle manière ?
03:26 Ça, c'est l'armée israélienne qui doit le déterminer.
03:28 Mais l'anéantissement du Hamas doit rester un objectif.
03:30 Il en va de la survie d'Israël.
03:31 Mais c'est aussi évidemment une question très importante pour les Occidentaux et pour les Palestiniens eux-mêmes.
03:35 Alors Joe Biden, il a un intérêt important.
03:38 C'est-à-dire qu'il y a une partie de son électorat qui pourrait se retourner contre lui.
03:43 Et même aller vers Donald Trump.
03:45 Parce qu'aux États-Unis, il y a une partie des gens qui pensent qu'il faut arrêter de soutenir Israël.
03:52 On a vu un revirement de l'opinion publique américaine très important.
03:57 On a vu aussi ce qui se passait dans la société.
04:00 Les manifestations très virulentes qui se passaient même dans les campus américains.
04:04 Donc on a vu en effet qu'il y avait un mouvement très fort qui allait à l'encontre des premières positions de Joe Biden.
04:12 Cela dit, c'est vrai que ce qui s'est passé là, avec vous disiez les dizaines de morts au moment d'une distribution d'aide humanitaire à Gaza,
04:21 peut sérieusement remettre en cause cette trêve peut-être malheureusement à la prochaine.
04:28 Alors, Tatiana, précisément, on va essayer de comprendre ce qui s'est passé.
04:30 Effectivement, il y a eu, semble-t-il, une tragédie, une distribution alimentaire qui a tourné au drame.
04:36 On parle de dizaines de morts, peut-être même de centaines.
04:38 Les témoins disent que l'armée israélienne a tiré délibérément et à balles réelles sur la foule.
04:43 L'armée israélienne, d'ailleurs, qui a fourni les images que vous voyez, les images de drones,
04:47 on voit cette foule agglutinée autour de camions.
04:51 Que s'est-il passé ? Quelles sont en tout cas vos informations ?
04:54 Et celles que donne ce soir Tzahal.
04:59 Alors, il y a eu vers 4h du matin un convoi de 30 camions humanitaires qui arrivaient d'Egypte,
05:04 qui arrivaient du sud de la bande de Gaza vers le nord de la bande de Gaza,
05:09 pour distribuer de l'aide humanitaire, de la nourriture, entre autres.
05:12 Et il faut savoir que les conducteurs sont palestiniens lorsqu'ils rentrent dans la bande de Gaza.
05:17 Il y a un corridor le long de la route littorale, la route al-Rachid,
05:22 qui était donc empruntée par ces camions.
05:24 Ils ont été véritablement assaillis par des milliers et des milliers de Gazaouis,
05:29 qui ont voulu voler et piller la marchandise des camions.
05:34 Il y a eu de la part des chauffeurs un effet de panique avec le mouvement de foule.
05:42 Les camions ont écrasé des dizaines de Palestiniens.
05:48 Ensuite, il y a eu un deuxième incident.
05:51 Après ce mouvement de foule où des gens se sont écrasés les uns avec les autres,
05:56 plus les camions qui ont écrasé des gens, le convoi a continué.
06:00 Il est passé ensuite du sud au nord, là où il y a les forces de Tsaïre.
06:04 Et là, les forces de Tsaïre ont été menacées par des tirs
06:08 qui restent toujours à être vérifiés de côté.
06:11 On est en train de faire une investigation.
06:13 Et il y a eu des masses de gens qui sont venus menaçant nos soldats.
06:16 Et là, effectivement, il y a eu, après des tirs de sommation,
06:20 il y a eu des tirs de Tsaïre parce qu'il y avait un danger de mort de la part des soldats,
06:25 des milliers et des milliers de soldats, de gaz à huile,
06:29 et peut-être d'autres également en armes.
06:31 Je n'ai pas tous les éléments, alors nous parlons, nous les vérifions, vers nos soldats.
06:36 Alors, ce qui se passe, c'est que le Hamas, évidemment, vend le narratif classique
06:43 comme si c'était une attitude volontaire de Tsaïre contre le convoi.
06:48 En aucun cas, le convoi a été attaqué.
06:50 Par contre, lorsque les soldats ont été menacés de mort par une masse de gens et des tirs,
06:55 là, il y a eu effectivement réaction de Tsaïre.
06:57 Je rappelle, on est en guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas,
07:01 et une guerre compliquée, on a tiré toit urbain,
07:04 avec un Hamas qui va utiliser et exploiter cette situation ultra sensible
07:08 à des fins, évidemment, d'intérêt politique et d'intérêt médiatique.
07:12 Bon, le monde entier veut des explications.
07:14 Ce soir, je vois que la Maison Blanche déclare un incident grave
07:16 et déclare que les États-Unis pleurent la perte de vie innocente
07:19 en reconnaissant la situation humanitaire désastreuse à Gaza.
07:23 C'est vrai que, peut-être, cet incident excessivement grave est la preuve
07:28 qu'il faut sans doute élargir l'accès à la nourriture.
07:31 Je voudrais juste, un moment, une phrase.
07:35 L'assistance humanitaire qui rentre dans Gaza, de différents pays,
07:39 de différentes agences, est volée par le Hamas,
07:42 qui en fait prend cette aide humanitaire et la revend à des prix exorbitants.
07:46 D'ailleurs, il y a un marché noir où les gens disent
07:48 "ça coûte cher d'acheter du riz, ça coûte cher d'acheter du blé",
07:51 alors que tout ça devrait être fait en fait gratuit,
07:53 puisque c'est de l'aide humanitaire, bénévole de la part de la communauté internationale.
07:58 Et ceci, en fait, explique le fait que des milliers de Gazaouis
08:01 ont installé des camions pour prendre l'aide humanitaire,
08:05 les marchandises, avant que le Hamas la prenne, la détourne et la vende ensuite.
08:10 - Tatiana ?
08:12 - Oui, on voit à travers ces images une situation de détresse humanitaire totale.
08:17 A l'ONU, je cifre à 2,2 millions le nombre de personnes en risque de famine.
08:22 Donc, on voit ces personnes qui se ruent sur ces camions
08:25 parce qu'il manque de tout, de farine, etc.
08:27 En effet, aujourd'hui, c'est ce que dit Joe Biden.
08:30 Il y a deux versions aujourd'hui, celle qui est donnée par les Palestiniens
08:35 et puis celle qui est donnée, là on l'entend à nouveau à l'instant,
08:37 par l'armée israélienne.
08:39 Il n'en reste pas moins que ces images sont tout à fait catastrophiques.
08:45 On voit cette détresse, on l'entend, et on espère qu'on arrivera
08:49 à retrouver le chemin très rapidement d'une trêve humanitaire.
08:53 - Est-ce que ça peut remettre en cause une éventuelle trêve humanitaire ?
08:57 En fait, c'est la vraie question, ce soir.
08:59 - C'est la question qu'on a envie de poser au colonel Rafović.
09:01 - Voilà, mais le colonel Rafović a dit il y a un instant
09:03 "Nous, on n'a pas entendu parler de trêve humanitaire qui arriverait en particulier à partir de l'année".
09:08 - Je rappelle qu'il y a encore, là, en début de semaine,
09:10 il y avait l'émir du Qatar qui venait à la rencontre à l'Elysée,
09:15 et pour discuter aussi de cette trêve avec l'Égypte et les États-Unis.
09:20 - Je rappelle que ça fait 146 jours qu'on est au début de cette guerre,
09:24 146ème jour de détention aussi pour les trois otages franco-israéliens,
09:28 au Feu, à Oregon, au Havre, vous savez, on rappelle cette information tous les soirs.
09:32 Et nous demandons, vous le savez, leur libération inconditionnelle.
09:36 Voilà leur visage. Johan.
09:37 - Il est évident que ce qui se passe là-bas alerte tout le monde
09:40 et doit alerter l'ensemble de la communauté internationale.
09:43 C'est une évidence. Ces images, elles font souffrir tout le monde.
09:46 Ce que vit la population gazaouie est effectivement indescriptible, je pense.
09:51 Mais on voit bien, encore une fois, que c'est le Hamas qui fait souffrir sa population
09:56 en la privant de nourriture, en s'en servant toujours comme bouclier humain, n'est-ce pas ?
10:00 Il ne faut pas l'oublier.
10:02 Le Hamas est en train, effectivement, depuis le début de cette guerre,
10:05 de se servir de sa population dans un but de guerre.
10:08 Et il se fiche effectivement du nombre de morts,
10:11 même s'il communique là-dessus, bien sûr, à destination des Occidentaux.
10:14 Le Hamas n'a que faire de ce qui se passe dans la bande de Gaza.
10:16 Croyez-moi, nous sommes plus préoccupés autour de ce plateau,
10:19 et la communauté internationale est plus préoccupée de ce qui se passe à Gaza
10:23 que le Hamas lui-même.
10:24 Et ça, il faut quand même bien l'avoir en tête, pour ne pas trop inverser les rôles non plus.
10:27 Mais il faut être conscient aussi qu'il y a un boycott général, global, d'Israël
10:32 qui va se ficher partout, y compris en Europe,
10:36 y compris pour... ça peut prendre des aspects culturels.
10:39 Je lisais ce soir que la chanson pour l'Eurovision,
10:41 qui doit être interprétée par une artiste israélienne, a été retoquée.
10:44 Elle était intitulée "Dancing Forever", "Danser pour toujours".
10:48 Elle faisait référence au massacre qui s'est déroulé au Festival Nova le 7 octobre.
10:53 Elle a été jugée politique.
10:55 Elle a fait des paroles, révélées par un site israélien qui s'appelle Inbet.
10:59 "Je me noie dans le soleil levant, mon cœur est si froid, mais mon âme brûle.
11:02 Quelqu'un m'appelle depuis le paradis."
11:04 Voilà ce que disent les paroles.
11:05 Est-ce que c'est politique ou non ?
11:06 En tout cas, je ne sais pas si vous le sentez, Colonel Raffovitch,
11:09 il y a à la fois cette pression et puis un boycott général,
11:12 parce qu'il y a peut-être une incompréhension.
11:14 Avant de vous répondre, très rapidement,
11:18 la traite humanitaire, elle est pour les Gazaouis,
11:20 mais elle est aussi pour les 135 tâches que nous voulons reprendre et retrouver vivantes.
11:24 Et à un moment donné, si vous voulez, les gens ont oublié le 7 octobre.
11:28 La communauté internationale a oublié le massacre génocidaire, le féminicide,
11:32 les viols de masse et les otages.
11:34 Et là, on s'occupe seulement d'un côté.
11:35 Encore une fois, il y a une tragédie humanitaire à Gaza,
11:38 qui est due à cette guerre que le Hamas a imposée à Israël.
11:41 Mais il y a aussi Israël et des Israéliens.
11:44 Et je sais que les gens aiment pleurer et aiment se lamenter seulement pour un côté.
11:49 Je propose qu'on se lamente pour tout le monde et qu'on pense à tout le monde.
11:53 Il y a en Israël aujourd'hui des milliers de blessés de guerre, amputés,
11:57 des soldats qui sont partis au combat pour défendre le pays.
12:00 Parce qu'il faut rappeler au monde entier et à la communauté internationale
12:03 et aux pays démocratiques comme nous, que cette guerre est pour nous une guerre existentielle
12:09 et que le Hamas veut tout simplement la fin totale de l'État d'Israël.
12:14 Et ceux qui crient et qui scandent dans des manifestations, dans des concerts,
12:19 la Palestine de la mer à la rivière, scandent la fin, la disparition totale d'Israël.
12:28 Et quelque part, ils nous rappellent à nous Israéliens que cette guerre,
12:31 nous devons la gagner, nous devons supprimer, éliminer le Hamas pour l'intérêt d'Israël,
12:36 mais également, comme l'a dit un de vos chroniqueurs, pour l'intérêt des Gazaouis et du monde arabe.
12:41 Vous vous rappelez que c'est une guerre existentielle.
12:45 Un mot quand même de cette chanson, de cette bonne choré.
12:48 Je vous ai lu les paroles, c'est politique.
12:51 Alors effectivement, le règlement de l'Eurovision dit pas de politique à l'Eurovision.
12:56 Il y a une énorme polémique autour de cette chanson, en effet.
12:59 Il me semble même qu'il y a une deuxième version qui a été présentée.
13:03 On peut entendre qu'il n'y ait pas de souhait, qu'il y ait des standards politiques lors de ce concours de chansons.
13:10 Cela dit, c'est quand même historique.
13:13 Malheureusement, c'est le deuxième Shoah qui s'est passé sur le territoire israélien.
13:17 On peut comprendre, si vous voulez, qu'à l'occasion de cette Eurovision,
13:22 il y ait quand même certaines paroles qui puissent résonner très fort pour le peuple israélien et pour le monde entier.
13:27 Il me semble que c'est important que ça résonne, y compris et en particulier à l'Eurovision.
13:31 Je ne sais pas ce que vous en pensez, Colonel Rafovich.
13:34 C'est important que nous soyons partout, comme un pays normal, souverain, un pays vivant.
13:41 Cette guerre, elle existe, elle a été imposée à Israël.
13:44 Nous devons la gagner pour l'intérêt de tous, d'ailleurs, pas seulement pour l'intérêt d'Israël.
13:48 La guerre contre le Hamas, c'est la guerre contre l'État islamique, c'est la guerre contre les islamistes
13:52 qui veulent tuer les juifs, les chrétiens, les démocrates, les gens, les femmes du monde libre,
13:58 les homosexuels, les lesbiennes, tout le monde qui ne pense pas comme eux et qui est pour eux un véritable ennemi.
14:05 Et quand nous menons cette guerre, comme par hasard, des gens nous posent des questions.
14:09 Pourquoi la mener jusqu'au bout ?
14:10 Parce que le Hamas veut détruire l'État d'Israël et veut ensuite aller au-delà de cela.
14:16 Il faut comprendre que rester à l'Eurovision, être dans toutes les institutions et instances internationales,
14:21 c'est, je dirais, plus que normal.
14:25 C'est la règle du jeu des démocraties qui doit s'entraider entre elles.
14:29 C'est très surprenant que des démocrates, aujourd'hui, remettent en question l'existence même de l'État d'Israël
14:36 parce que nous sommes en guerre, dans cette guerre contre le Hamas à Gaza.
14:39 Jusqu'aux JO, jusqu'aux Jeux Olympiques, on ne veut pas qu'il y ait le drapeau israélien qui apparaisse.
14:45 Oui, c'est tout à fait aberrant. On voudrait effectivement oublier ce qui s'est passé.
14:51 On fait table rase de ce qui s'est passé. On n'en parle plus, surtout pas de chansons à l'Eurovision.
14:55 Alors, j'ignorais cette polémique. Je ne sais pas si cette chanson est disponible, mais si c'est le cas,
14:59 je peux vous dire que je vais la télécharger dès demain, voyez-vous, pour soutenir précisément Israël et cette chanson
15:04 parce que je trouve ça absolument inacceptable.
15:06 L'Eurovision, il y a des valeurs, voyez-vous, et je crois que cette chanson avait tout à fait sa place à l'Eurovision
15:14 parce que, même si c'est peut-être un peu politique, mais c'est quand même un symbole de paix,
15:20 un symbole pour se projeter dans l'avenir parce que les Israéliens ont besoin de ça aussi, retrouver l'espérance.
15:25 Et encore une fois, il est important de rappeler ce qui s'est passé.
15:27 C'est vrai, le 5 octobre, d'en parler, de continuer à en parler, que ce soit à travers des chansons,
15:31 à travers des documentaires, mais il n'est pas question d'oublier ce qui s'est passé.
15:35 On va avancer sur la Russie au dernier moment.
15:37 Au plus haut, on se souvient du symbole qu'a été la chanson de l'Ukraine, juste après l'invasion russe,
15:42 justement au moment de l'Eurovision.
15:43 Donc voilà, on peut peut-être se dire aussi que ça peut parfois aussi faire sens, vraiment sens.
15:48 Merci beaucoup, colonel Rafovitch, d'avoir été avec nous en direct depuis Israël, porte-parole de l'armée israélienne.
15:55 Merci, bonne soirée.
15:56 On va effectivement parler aussi de l'Ukraine, de la Russie.
16:00 Faut-il avoir peur ?
16:01 Ça, c'est la grande question ce soir des menaces de Vladimir Poutine, dans son discours à la Nation,
16:05 qui est son grand discours annuel devant les députés, rendez-vous suivi religieusement dans tout le pays,
16:10 y compris les cinémas.
16:11 Son discours, vous savez, c'est diffusé dans les cinémas, sur les grands écrans, partout en tout cas.
16:15 Dans son discours à la Nation, le président russe répond directement à Emmanuel Macron,
16:19 qui, je rappelle, n'a pas exclu que les Européens puissent envoyer des troupes au sol.
16:22 Réponse cinglante de Poutine.
16:24 L'Occident nous a imposé une guerre en Ukraine et continue de mentir, en nous accusant de vouloir attaquer l'Europe.
16:47 Il évoque la possibilité d'envoyer des soldats de l'OTAN en Ukraine.
16:54 Nous nous souvenons tout de même quel était le sort de ceux qui ont envoyé des soldats sur le territoire de notre pays.
17:06 Et les conséquences pour tous ceux qui voudront intervenir seront des plus tragiques.
17:16 Ils doivent comprendre, après tout, que nous avons également des armes, et ils le savent déjà,
17:24 nous avons des armes qui peuvent atteindre des cibles sur leur territoire.
17:29 Donc tous les schémas qu'ils inventent pour nous faire peur ou pour faire peur au monde entier,
17:39 tous ces plans peuvent réellement provoquer un conflit à grande échelle avec l'utilisation des armes nucléaires et la destruction de la civilisation.
17:50 Utilisation de l'arme nucléaire et destruction de la civilisation, le mot de Vladimir Poutine qui sent la réponse à Emmanuel Macron.
17:58 Il y a de quoi être inquiet dans le sens où Vladimir Poutine semble être dans une sorte d'ivresse du pouvoir de plus en plus incontrôlable.
18:05 Et la Russie ressemble de plus en plus à la Corée du Nord.
18:09 C'est la raison qui doit nous inquiéter et nous alerter.
18:12 Néanmoins, concernant le risque nucléaire, je n'ai pas l'impression qu'il soit plus important aujourd'hui qu'hier.
18:16 En réalité, je ne crois pas que cette menace nucléaire existe réellement.
18:20 Il me semble que Vladimir Poutine a davantage fait de l'arme nucléaire une arme de communication.
18:26 Alors bien sûr, c'est une arme de dissuasion.
18:28 Naturellement, il dit ça pour dissuader les Européens, notamment les Français, d'envoyer des troupes en Ukraine, même si je crois que c'est tout à fait exclu.
18:35 Ce n'est pas une menace réelle pour la Russie.
18:37 Ça n'aura, à mon sens, pas lieu.
18:39 Mais quand il parle de l'arme nucléaire, je crois qu'il s'adresse aussi et avant tout aux Russes, pour tenter de les remobiliser pour qu'ils fassent front commun contre l'Occident, qu'ils soient tous derrière le chef Vladimir Poutine.
18:51 Je crois qu'il s'adresse avant tout, en disant cela et en menaçant d'utiliser l'arme nucléaire, il s'adresse davantage à sa population qu'à nous.
18:59 Alors, ce qui est extraordinaire, c'est l'inversion de tout le narratif.
19:01 S'il y a guerre, c'est la faute des Occidentaux.
19:03 Lui se bat, lui, Poutine, pour sauver la civilisation.
19:08 Et puis, n'oubliez pas que nous avons des ogives nucléaires qui sont capables d'aller très loin.
19:12 Ça, c'est le final sous-entendu jusqu'à la France.
19:15 On a fait le petit tableau des ogives nucléaires, effectivement.
19:19 La Russie est le pays qui en possède le plus devant les Américains.
19:25 La Chine est troisième, la France est la quatrième.
19:29 Quatrième puissance nucléaire, mais avec très peu d'ogives, Tatiana.
19:33 Oui, j'ai envie de vous dire, évidemment, on a affaire à, c'est en fait, en réalité, la deuxième puissance nucléaire.
19:40 Parce qu'après, il faut voir aussi quelles sont les autres capacités américaines face aux Russes.
19:45 Cela dit, le nombre, peu importe pour Poutine.
19:48 Là, c'est une démonstration de force, ce qu'il a fait à travers ce discours-fleuve de 2h15.
19:53 En fait, je pense qu'Emmanuel Macron, ce qu'il a compris, c'est ce que François Hollande avait compris dès 2015,
19:59 quand il a rencontré Vladimir Poutine à Minsk, en Biélorussie.
20:03 C'est qu'en fait, il n'y a que la force que Vladimir Poutine comprend.
20:06 Et François Hollande avait théorisé ça en disant, en fait, Vladimir Poutine, il excelle en brûlant en permanence le glacial et le brûlant.
20:14 Et surtout, il a l'art du mensonge suprême.
20:16 Et il racontait cette anecdote en disant, en fait, quand je suis allée rencontrer à Minsk, il m'a dit, mais il n'y a pas de séparatistes russes.
20:21 Je ne sais pas qui c'est, je ne les connais pas.
20:23 Et puis, juste après, il les a appelés. Il les connaissait tous.
20:25 Et en fait, il faut se souvenir de toutes ces images de Vladimir Poutine avec Emmanuel Macron et se dire qu'en fait, malheureusement,
20:32 moi, je pense qu'Emmanuel Macron, c'était un peu risqué, ce qu'il a fait.
20:35 Cela dit, il n'a pas parlé de troupes au sol, mais je pense qu'il était dans un discours de dissuasion et qu'il a eu raison.
20:40 Pourquoi ? Parce que d'abord, il faut le dire, d'abord, Vladimir Poutine est en position de force.
20:44 Aujourd'hui, l'offensive ukrainienne de cet État a été un fiasco total.
20:48 Aujourd'hui, l'armée russe est en train de reprendre largement du terrain en Ukraine.
20:52 Et surtout, et surtout, il y a les élections américaines qui arrivent.
20:55 Il y a le risque de Trump.
20:57 Et donc, Emmanuel Macron sait qu'on risque de se retrouver totalement lâchés par les Américains.
21:03 C'est évidemment une donnée extrêmement importante.
21:05 Je rappelle ce que disait Emmanuel Macron.
21:06 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumer et endosser des troupes au sol, mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
21:14 Peut-être qu'on peut écouter Emmanuel Macron, qui n'enlève pas un mot à ce qu'il a dit malgré les menaces.
21:19 Et vous interroger après.
21:21 T'invenez.
21:25 Mais je ne ferai pas de commentaire géopolitique ici parce que ce ne serait pas le lieu.
21:29 Ce sont des sujets suffisamment graves.
21:31 Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré.
21:36 Et je pense que ce n'est pas aujourd'hui qu'il faut en parler ou en répondre.
21:38 Non, le va-t-en-guerre, c'est Vladimir Poutine.
21:43 Parce que n'oublions pas, c'est un peu comme entre le Hamas et Israël.
21:46 Ceux qui ont déclenché la guerre, c'est le Hamas.
21:48 Là, celui qui a déclenché la guerre, c'est Vladimir Poutine.
21:50 Celui qui veut la poursuivre, c'est lui.
21:52 Et où va-t-il s'arrêter ?
21:53 Effectivement, ça doit nous interroger.
21:55 Mais je rejoins l'analyse de Tatiana.
21:57 Effectivement, Emmanuel Macron a dit cela aussi, bien sûr, dans un but de dissuasion.
22:01 Pour dire "Attention à Vladimir Poutine".
22:03 "Attention, nous, Européens, nous ne laisserons pas l'Ukraine perdre cette guerre."
22:07 C'est une évidence.
22:09 Mais néanmoins, Vladimir Poutine, avec sa déclaration, n'a fait peur à aucun chef d'État occidental.
22:15 Dans le sens où Vladimir Poutine sait très bien qu'effectivement, il dispose de l'arme nucléaire.
22:20 Mais nous disposons également de l'arme nucléaire.
22:22 Il n'a peut-être fait peur à personne, mais j'ai l'impression qu'il y a des leaders européens
22:28 qui ont eu un peu peur de la déclaration d'Emmanuel Macron.
22:30 A l'inverse.
22:31 Que ce soit en Angleterre, en Allemagne, etc.
22:34 Oui, mais Olivier, il ne faut pas être dupe.
22:36 C'est de la politique.
22:37 C'est-à-dire que l'ensemble des chefs d'État européens et Joe Biden lui-même,
22:41 tous ces gens-là ont bien compris qu'Emmanuel Macron ne voulait pas entrer en guerre contre la Russie.
22:46 Les chefs d'État ont rassuré leur population.
22:49 Mais naturellement, il n'est pas question d'aller affronter la Russie.
22:53 Il y a eu un petit Macron bashing quand même.
22:56 On va écouter Priska Thévenot qui était ce matin sur notre Antenne.
22:58 Ce qu'elle disait, attention, ne vous trompez pas de cible.
23:00 Il y a une réalité.
23:05 Celle du durcissement de la Russie, de sa position.
23:08 Et ce n'est pas un fantasme, c'est des faits.
23:11 La mort de Navalny, les menaces de Medvedev, les cyberattaques, les ingérences informationnelles,
23:17 c'est du concret.
23:18 Alors que faisons-nous ?
23:19 On attend de se faire complètement satelliser ?
23:22 On attend cette menace étrangère en restant les bras croisés ?
23:25 Arrêtons d'inverser la situation.
23:27 Qui est l'agresseur ici ?
23:29 Qui est l'agresseur ?
23:30 C'est Vladimir Poutine.
23:32 Je pense qu'on passe beaucoup de temps en ce moment à pointer du doigt un président de la République,
23:36 en l'occurrence le nôtre, qui défend nos intérêts,
23:38 et oublier de regarder celui qui agresse.
23:41 Voilà, qui est l'agresseur ?
23:43 Il y a surtout des velléités belliqueuses extrêmement importantes.
23:47 Aujourd'hui, dans le discours de Poutine, très rapidement,
23:49 il y avait quand même une phrase assez intéressante sur le problème démographique en Russie,
23:52 où il expliquait qu'il fallait que les familles russes soient très nombreuses.
23:54 Qu'est-ce qu'il a derrière la tête, Vladimir Poutine ?
23:57 Pour lui, les enfants d'aujourd'hui sont les militaires de demain.
23:59 Et c'est ça aussi qu'il faut avoir en tête.
24:01 C'est-à-dire qu'il assoit aussi cette puissance sur la dimension humaine.
24:04 Et c'est d'ailleurs sa force aujourd'hui en Ukraine.
24:06 Et c'est la puissance dans laquelle il peut aller puiser justement
24:08 quand il doit avoir une armée extrêmement puissante.
24:10 Donc le problème, c'est qu'il faut donner un signal fort à Poutine,
24:13 que demain, si on ne fait rien, ça voudrait dire qu'il peut annexer n'importe quel territoire,
24:16 comme il l'a fait pour la Crimée et d'autres pays, la transnitré.
24:19 Et deuxièmement, ça montrera aussi que la Chine peut faire aussi ce qu'elle veut avec Taïwan, accessoirement.
24:24 Donc il y a quand même l'importance de montrer justement à Poutine que l'Europe est unie.
24:29 Et ça, c'est quand même le souci. On peut en parler après peut-être le journal.
24:32 On ne l'a pas vraiment montré ces derniers jours et surtout hier.
24:34 Exactement. Il y a de la propagande.
24:36 Et on va écouter un propagandiste qui est extraordinaire
24:38 et qui pourrait nous faire peur en réalité.
24:41 Sauf que bon, ce sont des démos, mais il est quand même effrayant.
24:45 On sera en ligne avec le général Clermont qui nous donnera son point de vue.
24:49 Peut-être qu'il nous rassurera, on l'espère.
24:51 Mais comme il est 21h30, bonsoir mon général.
24:53 Mais comme il est 21h30, c'est l'heure de retrouver Simon Guidin pour le rappel des titres.
24:58 Bonsoir cher Olivier et bonsoir à tous.
25:00 Au procès du meurtre d'Eric Masson, la prison à perpétuité a été requise contre Ilyas Akoudad.
25:05 Une peine inhumaine qui reviendrait à l'emmuré vivant, c'est ce qu'a déclaré son avocat.
25:10 Lors de ce procès, l'accusé a reconnu avoir tué le policier Eric Masson le 5 mai 2021 à Avignon.
25:17 Et le verdict sera connu demain.
25:19 Enfin, une tête de liste pour la majorité aux élections européennes.
25:22 Il s'agit de l'eurodéputé renaissance Valérie Hayé.
25:25 Emmanuel Macron a donc choisi cette femme de 37 ans, originaire de Mayenne et peu connue du grand public.
25:32 Et puis, suspendu 4 ans pour dopage, le joueur de football français Paul Pogba a annoncé saisir en appel
25:37 le tribunal arbitral du sport pour contester cette décision de justice.
25:41 Le champion du monde 2018 a réaffirmé n'avoir jamais pris volontairement de produits dopants.
25:46 Âgé de 30 ans aujourd'hui, il a été contrôlé positif à la testostérone.
25:50 C'était au mois d'août dernier.
25:52 Il est provisoirement suspendu depuis le mois de septembre, cher Olivier.
25:55 Merci Simon.
25:57 Les propagandistes, je voulais vous faire écouter celui-là.
26:00 Donc ils sont à la salle du Kremlin.
26:02 Ils s'adressent à des millions de téléspectateurs tous les soirs.
26:05 Celui-là, vous allez l'entendre, est assez costaud.
26:08 Macron, c'est un idiot phénoménal.
26:13 Il a juste survécu de la tête.
26:16 Il a commencé à parler de la déposition des armes européennes en Ukraine.
26:21 Choisis quel pays de la France que tu n'as pas envie.
26:24 Quel pays tu veux que se brûle en premier.
26:27 Quel pays de la France que tu veux que se brûle en premier.
26:32 Quand des gens comme ça apparaissent dans la politique internationale,
26:38 il faut le comprendre.
26:40 Ils vont brûler l'Europe.
26:42 Il y aura une guerre nucléaire.
26:44 La France sera détruite.
26:46 La Germagne s'est rendue à côté.
26:48 Scholz a dit en direct, vous ne me retirez pas.
26:52 Macron n'a pas envie de vivre.
26:54 Il n'a vraiment pas envie de vivre.
26:57 Il veut devenir Soloyev.
27:00 C'est le propagandiste en chef.
27:03 Général Clermont, vous le connaissez, celui-là ?
27:05 Pas personnellement, Olivier.
27:07 Pas personnellement, sans doute.
27:09 Il est effrayant.
27:10 De toute façon, tous les soirs, il est effrayant.
27:12 Il est sur la première chaîne de télé russe.
27:14 Il capte à peu près un quart des téléspectateurs russes.
27:18 C'est ça aussi qui est effrayant.
27:20 C'est la force.
27:21 Ce propos-là, en disant qu'est-ce que veut Macron ?
27:23 Il veut mourir ou quoi ?
27:25 Il est entendu par les Russes.
27:27 Je ne sais pas comment c'est filtré.
27:29 Mais c'est de nature à nous effrayer, général.
27:32 Ce qui est de nature à mobiliser les Russes en faisant de la propagande,
27:38 c'est le jeu des journalistes de Poutine.
27:41 Par contre, les déclarations faites par Poutine aujourd'hui
27:44 concernant la possibilité à nouveau de menaces d'armes nucléaires,
27:48 non, elle ne doit pas nous inquiéter.
27:50 Elle est habituelle, elle est traditionnelle.
27:52 Poutine fait du Poutine.
27:54 Dès qu'on évoque la possibilité d'une entrée en conflit direct
27:59 de troupes de l'OTAN, que ce soit pour des missions de formation
28:02 ou des missions de combat,
28:04 même si c'est une évocation assez distante par rapport à le président,
28:07 il s'orme l'arme nucléaire.
28:09 Ça fait partie du jeu, ce n'est pas nouveau.
28:11 Il n'y a pas d'inquiétude à avoir particulière,
28:13 parce que je ne pense pas qu'on ait noté de prise d'alerte,
28:15 de montée en alerte particulière des forces nucléaires russes.
28:18 C'est ce qu'on appelle la sanctuarisation agressive.
28:21 C'est la raison pour laquelle les Américains, en premier,
28:25 ne veulent pas d'escalade avec la Russie.
28:27 Il y a une espèce de règle qui est établie.
28:30 Il y a un dialogue assez suivi entre les services américains
28:33 et les services russes, de manière à ce qu'il n'y ait pas d'escalade.
28:36 La priorité pour qu'il n'y ait pas d'escalade,
28:38 c'est que l'OTAN ne rentre pas directement en conflit,
28:40 ne n'intervienne pas au sol contre les troupes russes en Ukraine.
28:43 Oui, mais Tatiana disait il y a un instant,
28:45 j'ai l'air à Clermont, qu'il n'y a qu'une chose
28:47 que comprend Vladimir Poutine,
28:49 qui a été compris d'ailleurs avant Emmanuel Macron
28:52 par François Hollande, c'est que cet homme-là
28:54 ne comprend que le rapport de force et la force.
28:56 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
28:58 Et est-ce qu'il faut continuer à montrer les muscles,
29:00 en quelque sorte, en disant qu'on n'exclut pas
29:02 d'un jour ou l'autre d'envoyer des troupes s'il le faut ?
29:05 On est dans une situation particulière.
29:07 Ce deuxième anniversaire de la guerre,
29:10 il ne se déroule pas très bien en réalité pour les Ukrainiens.
29:14 La contre-offensive a échoué.
29:16 Les Américains refusent de voter les 60 milliards d'aides,
29:21 qui sont essentiellement militaires,
29:23 qui sont absolument indispensables pour que les Ukrainiens
29:26 puissent mener le combat contre les Russes.
29:28 Et puis là, on a assisté malheureusement
29:30 à un élément qui a divisé les Occidentaux.
29:33 Je pense que finalement, ce n'est pas tellement
29:36 l'évocation possible, parce qu'elle est quand même
29:38 très lointaine cette évocation.
29:39 Le président a dit qu'il n'y a pas de consensus.
29:41 C'est un point qu'on a évoqué,
29:42 on a essayé de mettre de la pression sur Poutine.
29:44 Ce qui n'est pas bon, c'est la division des Européens.
29:46 On a vu quand même une réaction très brutale
29:48 du chancelier Schultz.
29:50 Et là, on sent que tout ce qui divise les Européens
29:53 renforce la Russie.
29:55 Donc, il est indispensable de rétablir
29:57 la double unité des Occidentaux,
29:59 unité entre les Européens et unité avec les Américains.
30:02 Il faut absolument que les Américains
30:04 reprennent ce paquet financier
30:08 et reprennent leur soutien intensif à l'Ukraine.
30:11 C'est absolument essentiel.
30:12 C'est essentiel, mais il y a une partie des Américains
30:14 qui ne le veulent pas, qui ne comprennent pas
30:16 pourquoi on donne autant d'argent pour un pays si lointain.
30:18 On va marquer une pause, il y a beaucoup de choses à dire.
30:20 On va entendre Manuel Valls dans un instant.
30:23 C'était très intéressant ce qu'il disait ce matin sur CNews.
30:26 Vous entendrez aussi Ursula von der Leyen
30:30 qui dit qu'il faut peut-être commencer à penser
30:33 qu'on ne peut pas être seulement sous le parapluie de l'OTAN,
30:36 mais peut-être commencer à réfléchir à une armée européenne.
30:40 Ce sont des sujets très intéressants.
30:41 Vous restez avec nous.
30:42 A tout de suite.
30:43 Faut-il se préparer à la guerre ?
30:48 Est-ce que seul Emmanuel Macron dit la vérité aux Français
30:51 sur ce qui va arriver ?
30:52 Est-ce que le président prépare les esprits ?
30:54 Manuel Valls était ce matin l'invité de la grande interview
30:57 CNews Europe 1, interrogé par Romain Desarbres.
30:59 Il faut dire la vérité aux Français.
31:04 La guerre n'est pas impossible.
31:07 Et d'une manière ou d'une autre, il faut s'y préparer.
31:10 L'histoire, avec sa part tragique, est de nouveau là.
31:14 Et moi, je comprends l'inquiétude de nos compatriotes.
31:17 La guerre en Ukraine, des menaces,
31:20 ce qui se passe évidemment en Israël et à Gaza,
31:23 la montée de l'antisémitisme,
31:25 le tsunami qui a balayé le monde,
31:29 la menace terroriste qui est toujours là.
31:32 Donc il y a quelque chose de vertigineux, non,
31:34 quand on évoque ces sujets.
31:36 Mais ce que je veux dire avec beaucoup de force,
31:38 quand on prend des propos du président de la République,
31:40 c'est que notre destin, celui des Français,
31:43 celui des Européens, est lié intimement
31:46 au destin de Kiev, de l'Ukraine et des Ukrainiens.
31:50 La guerre n'est pas impossible, il faut dire la vérité aux Français.
31:54 En tout cas, cette crise oblige l'Europe à se poser une question essentielle.
31:57 Est-ce que l'on peut continuer à se cacher sous le parapluie de l'OTAN et des Américains ?
32:00 Est-ce qu'il ne faut pas réfléchir à une armée européenne ?
32:02 Pour la première fois, hier, Ursula von der Leyen,
32:05 président de la Commission, a évoqué cette idée.
32:08 La menace de guerre n'est peut-être pas imminente,
32:14 mais elle n'est pas impossible.
32:16 Il ne faut pas exagérer les risques de guerre,
32:18 mais il faut s'y préparer.
32:20 Et cela commence par la nécessité urgente de reconstruire,
32:27 de reconstituer et de moderniser les forces armées des États membres.
32:32 Ce faisant, l'Europe devrait s'efforcer de développer
32:36 et de fabriquer la prochaine génération de capacités opérationnelles
32:39 permettant de gagner des batailles
32:41 et de s'assurer qu'elle dispose d'une quantité suffisante de matériel
32:44 et de la supériorité technologique dont nous pourrions avoir besoin à l'avenir.
32:48 Généralement, ça c'est très intéressant,
32:54 parce que je crois que c'est la première fois
32:56 qu'on évoque cette idée d'avoir un arsenal de matériel,
32:59 cette idée d'avoir un arsenal européen propre.
33:02 Alors ce n'est pas la première fois,
33:05 c'est la position de la France depuis 30 ans.
33:07 Elle n'est écoutée par personne.
33:09 Elle n'est en particulier pas écoutée par l'Allemagne
33:11 et en particulier pas par madame Holleyen
33:13 quand elle était ministre de la Défense en Allemagne.
33:15 Je vais vous donner un exemple.
33:17 Les Allemands viennent de lancer une très grande initiative
33:19 pour la mise en place d'un bouclier antimissile européen.
33:23 Il y a déjà 21 pays de l'OTAN qui sont partants pour cette initiative.
33:27 Ils ont décidé d'équiper ce bouclier antimissile
33:30 avec des missiles patriotes américains
33:32 et des missiles aro-israéliens.
33:34 Ils n'ont même pas évoqué la possibilité
33:36 de prendre un lanceur de missiles européen
33:40 qui s'appelle le Mamba
33:41 et qui est fabriqué par la France et l'Italie.
33:43 Donc on est entre les déclarations faites par l'Association des Bruxelles
33:46 et la réalité, on se rend compte qu'il y a un différentiel énorme.
33:49 Il y a deux actions simples à mener.
33:53 La première, c'est de passer tous les budgets
33:55 de tous les pays européens à 3% du PIB pour leur défense.
33:59 Et la deuxième, c'est d'instaurer une préférence européenne
34:02 pour les équipements.
34:03 Vous allez voir que ça va tout changer.
34:05 Dernier chiffre, en 2023, 65% des équipements
34:09 achetés par les Européens ont été des équipements américains.
34:12 Mais regardez, généralement, tout le monde fait un peu ce qu'il veut.
34:16 En tout cas, il essaye de se protéger.
34:18 On apprend aujourd'hui que la Pologne a signé avec les États-Unis
34:21 un accord sur l'achat du système intégré
34:23 de commandement de défense aérienne et antimissiles.
34:25 2,3 milliards, ça leur a coûté.
34:27 La Pologne sera le deuxième pays, après les États-Unis,
34:29 à disposer de ce système de commandement intégré
34:31 qui est le plus moderne au monde.
34:33 En fait, chacun essaie de jouer sa partition.
34:36 Et effectivement, l'idée de défense européenne n'est pas là encore.
34:40 Non, elle n'est pas là.
34:42 C'est vrai que le fait que le retour d'Octrump soit probable
34:47 et que les Américains, aujourd'hui, sont passés en mode silence sur l'Ukraine,
34:51 ça inquiète les Européens.
34:53 Pas simplement parce que c'est l'avenir de l'Ukraine qui est en danger,
34:56 mais ça peut être également l'avenir des Européens qui est en danger.
34:59 Aujourd'hui, notre sécurité dépend des Américains
35:02 et pas simplement du bouclier du parapluie nucléaire américain.
35:06 Si aujourd'hui, les Américains se désengagent de l'Ukraine,
35:09 nous sommes incapables de fabriquer les munitions dont l'Ukraine a besoin
35:13 et ne distribuons même pas non plus les munitions dont nous avons besoin
35:17 pour nous défendre contre la Russie.
35:18 Donc, on est dans une situation extrêmement difficile.
35:20 Il y a vraiment urgence de se poser les bonnes questions
35:23 et de changer de braquet.
35:25 On estime que la Russie est une menace.
35:28 Ce que m'a dit Madame von der Leyen, j'aimerais relativiser la menace
35:32 en rappelant que si le président de la République française,
35:35 le président Macron, a dit que nous étions attaqués déjà par la Russie,
35:38 ce sont des attaques qu'on appelle hybrides,
35:40 donc des attaques qui ne sont pas agréables,
35:43 qui sont même des actes hostiles, des attaques cyber,
35:46 des attaques informationnelles que subissent un certain nombre de pays,
35:49 dont la France.
35:50 Donc oui, il y a de la pression.
35:52 La situation est compliquée et il est temps que les Européens
35:55 prennent conscience de leur fragilité, de leur vulnérabilité.
35:58 Merci Général Clermont de nous avoir éclairé ce soir
36:02 sur ces dossiers qui font peur, qui sont effrayants, qui sont complexes.
36:05 Je crois qu'on s'est remis à produire un peu des obus en France.
36:08 Ce qu'on va produire en un an, ce n'est pas ce qu'utilise l'Ukraine en un jour.
36:13 Oui, mais on va en produire de plus en plus parce qu'effectivement,
36:16 il faut bien avoir conscience que la menace, elle est réelle,
36:19 mais la menace, elle est globale.
36:21 Il y a la menace russe qui n'est, à mon sens, une menace nucléaire
36:24 qui n'est pas une menace réaliste.
36:26 Mais les Occidentaux font face à des ennemis qui sont de plus en plus nombreux
36:31 et qui sont de plus en plus déterminés.
36:33 Donc il est évident que Ursula von der Leyen a raison d'appeler
36:36 les pays européens à davantage s'équiper.
36:39 Elle n'appelle pas directement à une armée européenne.
36:41 Elle dit aux États équipez-vous davantage, dépensez plus pour votre armée.
36:44 C'est ce que fait la France.
36:46 Oui, c'est ce que fait la Pologne aujourd'hui.
36:48 La France dépense aujourd'hui 2% de son PIB pour la défense,
36:50 environ 50 milliards d'euros.
36:52 A terme, dans les prochaines années, c'est un budget qui devrait être porté
36:55 à 3% du PIB, 80 milliards d'euros, c'est-à-dire 30 milliards de plus par an.
37:00 C'est colossal.
37:01 Très court commentaire quand même.
37:03 Quand on voit le discours de Vladimir Poutine aujourd'hui
37:06 et la géopolitique actuelle, on se dit qu'il faut non seulement
37:08 une industrie européenne de la défense et une armée européenne,
37:11 même si on n'arrive pas à faire une armée unitaire,
37:13 au moins que nos différentes armées arrivent à se coordonner
37:16 et qu'on ait surtout les mêmes machines de guerre, si j'ose dire,
37:19 compatibles et qu'on arrive à avoir une sorte de Airbus européen.
37:22 À un moment donné, il faut quand même qu'on puisse y mettre les moyens
37:24 parce que, je répète, si Trump arrive au pouvoir là en novembre,
37:28 je pense que la donne sera tout à fait différente.
37:30 Et puis je rappelle aussi extrêmement que les élections présidentielles russes
37:34 ont lieu là, du 15 au 17 mars.
37:36 Évidemment, il n'y a pas de suspense.
37:38 Donc là, il y a quand même une donnée qui change un peu les choses
37:40 et on ne peut pas laisser la Russie gagner cette guerre contre l'Ukraine
37:43 pour une histoire de paix en Europe.
37:45 - Je vais que l'on termine par le Salon de l'Agriculture.
37:47 Le défilé a continué aujourd'hui.
37:49 - On est en campagne.
37:50 - Bien sûr. Alors, qui était là aujourd'hui ?
37:52 On revoit. Ah, Elisabeth Born, très heureuse.
37:55 - Elle n'est pas en campagne avec Edouard Philippe, qui lui, est en campagne.
37:58 - Et ça s'envoie du petit shot, forcément, au Salon de l'Agriculture.
38:01 Qu'est-ce qu'on a comme autre image ?
38:02 - Lui, par la présidentielle, évidemment.
38:04 - Très bien.
38:05 - Marion Maréchal.
38:06 - Marion Maréchal, qui a adopté un petit veau, visiblement.
38:10 - Elle a adopté un petit veau. Elle est en campagne.
38:12 - Comment il s'appelle ? Verveine.
38:13 - Verveine.
38:14 - Très, très sympathique, Verveine. Edouard Philippe, toujours.
38:17 - Et Marion Maréchal, qui est tête de liste reconquête pour les élections européennes,
38:20 qui est donc en campagne. Et puis, je ne sais pas, qui était là...
38:25 - Il y avait Marion Maréchal, il y avait Éric Zemmour également.
38:29 Vous connaissez Paul ? Vous ne connaissez pas Paul.
38:32 Vous connaissez Aurillette ?
38:33 - Oui, bien sûr.
38:34 - Paul, il a 11 ans. Il est fils de Bouchy Charcutier de Vendée.
38:39 Et c'est la superstar, la petite coqueluche du salon.
38:42 Et si vous ne l'avez pas vue, regardez qui est Paul.
38:44 - Allez, on apprend demain des goûters.
38:48 Notre andouillette. Une andouillette.
38:50 Mille et une yokoko de Harajirio.
38:52 - À vous, monsieur.
38:53 - N'hésitez pas à venir goûter.
38:55 - Il y a 4 ans, je dormais sous les tables.
38:57 - Deux sandwichs à quoi ?
38:58 - Andouillettes.
38:59 - Deux sandwichs à andouillettes ? Allez.
39:00 - On est fiers. Nous, ça fait 15 ans qu'on a une entreprise à Mouchan, en Vendée.
39:06 On fait des marchés de villages.
39:09 Et Paul, aujourd'hui, il vit ça tous les jours.
39:11 - Je suis passionné par ce métier-là.
39:13 Je peux remercier tous ceux qui m'ont apporté cette bonne convivialité.
39:18 Et merci.
39:21 - Et vive la Vendée.
39:23 - Vive la Vendée.
39:24 - Une petite saucisse de porc de Vendée.
39:26 Porc carmier. Bonne journée.
39:28 - Voilà. Il vient de Mouchan, en Vendée.
39:30 Formidable. Je voulais qu'on termine par un sourire.
39:32 - C'est un plaisir de voir des jeunes, dès le plus jeune âge,
39:34 qui sont complètement investis, qui savent ce qu'ils veulent faire, etc.
39:37 - Mais vous croyez qu'il a le choix, Paul ?
39:38 Est-ce que vous croyez qu'il a le choix, Paul ?
39:40 - En tout cas, les parents lui ont tranquillé la personne.
39:42 - C'est formidable. Je plaisante.
39:44 C'était super. Il était en direct ce matin dans l'heure des proies avec Eliot de Mare.
39:48 - D'abord, ça fait du bien de voir autre chose que la politique au sein de l'agriculture.
39:51 Et puis, deuxièmement, c'est aussi la question de la transmission
39:54 qui est au cœur aujourd'hui des revendications agricoles.
39:57 - Vous avez raison, Tatiana. J'aime bien vos conclusions.
39:59 En général, vous savez conclure. Merci beaucoup, Tatiana. Merci, Johan.
40:02 On se retrouve lundi, parce que là, c'est le week-end pour moi.
40:06 Demain, ce sera Daniel...
40:09 Mais non, ce n'est pas du tout Daniel Rousseau.
40:12 Je vais dire Daniel Rousseau. Ce n'est pas du tout Daniel Rousseau.
40:14 - Lionel Rousseau ?
40:15 - C'est Lionel Rousseau qui sera là. Pardon.
40:17 Dans un instant, Maureen Vidal, à 22h pour le Journal.
40:20 Soir Info, Julien Pasquet.
40:22 Merci beaucoup à Yael Benhamou et merci à Valérie Acna
40:25 pour m'avoir aidé toute cette semaine et m'avoir supporté. Bye bye.
40:28 ...

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