À l’hiver 2001, deux professeurs appréciés et respectés sont trouvés assassinés dans leur maison. Rien dans cette affaire ne semble avoir de sens. Aucun objet n’a été volé et le couple n’avait aucun ennemi connu. La police et le FBI mettent sur pied un groupe d’intervention pour trouver les meurtriers et comprendre pourquoi ils ont commis ce crime gratuit.
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00:08 Le 27 janvier 2001, à Etna, au New Hampshire.
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00:17 Il était 18h30, quand Carol Johnson s'arrêta à la maison de ses amis Suzanne et Alf Zantop.
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00:26 Ces derniers l'avaient invitée à dîner.
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00:31 Ils n'étaient pas dans leur habitude d'oublier une invitation.
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00:39 Dans le bureau, elle fit une découverte macabre.
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00:44 La pièce était sang dessus dessous.
00:45 Les corps de ses amis gisaient par terre.
00:47 Il y avait du sang partout.
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00:55 Sept minutes après avoir reçu les informations, les policiers d'Hanover arrivèrent sur les lieux.
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01:02 Eric Bates est enquêteur au service de police de Hanover.
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01:08 Le temps d'arriver sur les lieux, on disposait déjà de certaines informations sur ce qui s'était produit,
01:14 notamment qu'il y avait au moins deux corps.
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01:21 Carol déclara aux policiers que les victimes étaient deux professeurs réputés du collège de Dartmouth, non loin de là.
01:26 Halv Zantop enseignait les sciences de la terre et sa femme, Susan, était responsable du programme des études allemandes.
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01:36 Carol était une de leurs collègues.
01:38 Il l'avait invitée à dîner avec eux à 18h30 ce soir-là.
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01:53 - La maison des Zantop était très propre et bien rangée.
01:56 Tout était à sa place.
01:58 C'était une maison à deux étages, sans sous-sol.
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02:03 La maison n'avait pas encore été inspectée, c'est pourquoi les patrouilleurs et moi avons fait le tour des lieux
02:08 et systématiquement vérifié toutes les pièces pour s'assurer que les meurtriers ne s'y trouvaient plus.
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02:16 Je peux vous dire que je n'ai jamais vu de scène de crime aussi horrible que celle du bureau des Zantop,
02:21 même du temps où j'étais dans l'armée et encore aujourd'hui.
02:24 Rien ne se compare à la scène du crime que j'ai vue ce soir-là.
02:29 C'était soit un meurtre suivi de suicide ou soit un double homicide.
02:35 Il semblait être en train de préparer un repas léger.
02:41 J'avais l'impression qu'il préparait un petit repas et non un dîner.
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02:50 Même si les corps avaient été découverts en début de soirée,
02:53 Bates croyait que les Zantop étaient morts dans l'après-midi et que quelques heures s'étaient écoulées depuis.
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03:04 Il y avait tellement d'objets de valeur dans cette maison
03:07 qu'on ne pouvait pas déterminer si quelque chose avait disparu.
03:11 On a trouvé des éclaboussures de sang
03:13 et ce qui semblait être une empreinte de semelle de bottes laissées dans le sang.
03:17 C'était juste à côté du foyer des Zantop.
03:20 La première préoccupation de Bates était de conserver les indices.
03:25 Il y avait du bois d'allumage tout près.
03:30 Des morceaux de bois dont je me suis servi pour entourer et protéger les gouttes de sang
03:35 pour qu'elles puissent être analysées plus tard.
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03:43 Le service de police d'Hanover est petit et ses ressources sont limitées.
03:47 Il aurait besoin de toute l'aide possible pour résoudre ce crime mystérieux et sordide.
03:52 Compte tenu du manque de ressources de la police de Hanover,
03:55 les agents de la section des crimes graves du New Hampshire prirent le relais.
03:59 Nous sommes l'un des rares services qui dispose d'une section des homicides.
04:05 Le sergent Mark Merget est l'enquêteur-chef de la section des crimes graves de la police d'État du New Hampshire.
04:10 On a plus d'expérience en la matière que plusieurs services de police locaux
04:19 quand il s'agit de mener une enquête de cette ampleur.
04:21 Les enquêteurs analysèrent la scène de crime.
04:31 Quand on examine une scène de crime, si on est assez patient et qu'on prend le temps de regarder,
04:36 de s'arrêter et de bien noter toutes les informations, comme la position des corps,
04:41 l'endroit où se trouvent les indices, et si on écoute soigneusement, le corps va nous parler.
04:46 Il va nous dire ce qui est arrivé, il va nous donner des indices sur la façon dont ça s'est produit
04:56 et il peut même nous révéler qui pourrait avoir commis le crime.
04:59 Le corps de Suzanne Zantop jisait près de la porte du bureau.
05:04 Celui de son mari était plus loin dans la pièce.
05:07 Il y avait un fauteuil renversé près de ses pieds.
05:11 Deux autres chaises se trouvaient près de son bureau.
05:14 On aurait dit que quelques personnes avaient eu une conversation dans la pièce.
05:18 Près des deux chaises, les policiers se sont retrouvés en face de la porte du bureau.
05:25 Près des deux chaises, les policiers firent une découverte troublante.
05:31 Pendant qu'on examinait la pièce,
05:39 on a trouvé deux étuis noirs de couteau de combat.
05:46 Ils mesuraient environ 25 cm de long.
05:49 Ils étaient tous deux identiques.
05:54 Les policiers en déduisirent que les couteaux qui allaient dans ces étuis
05:57 avaient servi à tuer les Zantops.
05:59 C'étaient vraisemblablement les deux armes du crime.
06:02 Cela pouvait laisser entendre qu'il y avait deux meurtriers.
06:05 Dans le séjour, les enquêteurs suivirent la trace de sang
06:09 qui allait du bureau jusqu'à la porte d'entrée.
06:12 Tom Pfeiffer est le directeur du laboratoire judiciaire de la police d'État du New Hampshire.
06:19 Il fut heureux de constater qu'on avait préservé ces traces de sang.
06:24 C'est très rare.
06:26 On avait trouvé une excellente façon de conserver ces indices.
06:30 Ainsi, les gens qui venaient sur la scène du crime n'ont pas marché sur les empreintes de bottes,
06:34 ce qui aurait altéré les indices ou carrément détruit la trace de pas qu'on avait trouvée.
06:38 Le sergent Mudgett nota que la porte d'entrée principale n'était pas verrouillée.
06:43 Il n'y avait pas de trace d'entrée par effraction non plus.
06:46 Pour l'heure, les enquêteurs ne disposaient que de quelques réponses
06:50 et d'une liste toujours plus longue de questions.
06:53 Avaient-ils invité le ou les meurtriers à entrer ?
06:57 Et ces meurtriers étaient-ils des gens connus des Zantops ?
07:02 Près du foyer, Pfeiffer analysa la trace de bottes laissée dans le sang.
07:10 Je voulais améliorer la définition de cette trace pour mieux pouvoir la comparer ensuite.
07:17 J'ai appliqué un agent réactif qu'on appelle du violet cristal.
07:20 L'application de ce produit a suffisamment amélioré la trace
07:27 pour qu'elle puisse servir à des fins d'identification au cas échéant.
07:30 Dès qu'un suspect aurait été arrêté, cette trace pourrait devenir un indice important pour les procureurs.
07:46 En 2001, Mike Derlany était l'assistant du procureur général du New Hampshire, assigné à la section des homicides.
07:52 Au New Hampshire, dès qu'une mort semble suspecte, on avise le bureau du procureur,
08:01 qui dépêche des assistants sur les lieux pour aider les enquêteurs.
08:10 Dans ce cas-ci, les victimes étaient des personnes respectées et des professeurs appréciés d'une grande université.
08:16 Cela rendait cette affaire vraiment unique.
08:19 Il était évident que la violence avec laquelle ce crime avait été commis n'était absolument pas requise,
08:27 même s'il s'agissait d'un meurtre.
08:35 À cet égard, tout portait à croire qu'il s'agissait du crime passionnel de quelqu'un qui avait donné libre cours à sa violence envers les victimes.
08:43 Les enquêteurs avaient besoin d'aide.
08:49 Ils appellèrent le FBI.
08:51 D'autres indices laissaient croire que les Antops connaissaient leurs assassins.
09:00 Si c'était le cas, les policiers devraient se mettre à la recherche d'individus qui haïssaient les Antops au point de vouloir les poignarder à mort.
09:07 Le ou les individus qui avaient commis ces meurtres étaient dangereux et devaient être arrêtés au plus vite.
09:14 Mais d'abord, il fallait les trouver.
09:16 Et avant de se mettre à leur recherche, les enquêteurs devaient trouver le mobile de ce crime haineux.
09:25 À Etna, au New Hampshire, deux professeurs de renom avaient été poignardés à mort dans leur propre maison.
09:30 Dès le lendemain, la nouvelle fit les manchettes.
09:35 Les Antops étaient bien connus au sein de la population.
09:38 Selon le rapport du coroner, les blessures sur les deux victimes pouvaient avoir été infligées avec un couteau de combat.
09:46 Mark Merger était directeur adjoint de la section des crimes graves pour la police d'État du New Hampshire.
09:53 En examinant les blessures d'Alf et de Suzanne lors de l'autopsie, on a constaté qu'ils avaient été poignardés à plusieurs reprises.
10:01 Suzanne avait reçu 11 coups de couteau et Alf 10.
10:06 Ils avaient été poignardés à plusieurs endroits différents.
10:10 Ils avaient également eu la gorge tranchée.
10:13 Les criminels qui se servent d'un couteau doivent se commettre davantage.
10:21 Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire à 3 ou 4 mètres de distance, comme avec une arme à feu.
10:25 C'est un geste plus personnel.
10:27 Il faut être proche de la victime pour l'atteindre et parvenir à ses fins.
10:32 Une fois de plus, les indices laissaient présumer que les Antops connaissaient leur meurtrier.
10:38 Les étuis des couteaux constituaient les indices les plus prometteurs pour identifier ces derniers.
10:43 Tom Pifer est le directeur du laboratoire judiciaire de la police d'État du New Hampshire.
10:50 On a enlevé des empreintes digitales sur l'un des étuis de couteaux trouvés dans le bureau des Antops.
10:54 On a cherché ces empreintes dans le système d'identification de notre labo.
10:59 Les enquêteurs fouillèrent la base de données du NCIS
11:05 et comparairent les empreintes trouvées sur les étuis de couteaux à celles des criminels contenus dans la base de données.
11:10 Ils ne trouvèrent rien.
11:19 Le fait qu'on ait rien trouvé lors de ces recherches nous a amené à faire quelques déductions.
11:22 Si cette personne ne figurait pas dans la base de données,
11:25 c'est qu'elle n'avait jamais été arrêtée ou que ces empreintes étaient d'une trop piètre qualité pour être comparées par ordinateur.
11:30 Sinon, cette personne avait bien fait l'objet d'une arrestation,
11:33 mais pour une raison ou une autre, ces empreintes n'avaient pas été introduites dans notre base de données.
11:38 Les policiers se tournèrent ensuite vers leur autre indice,
11:44 la trace de pas laissée dans le sang sur les lieux du crime.
11:48 On a recueilli toutes les chaussures des gens qui étaient venus sur les lieux.
11:51 On avait environ 14 paires de chaussures des membres du personnel.
11:56 On les a recueillies, de même que celles des voisins et du personnel médical,
12:01 et on les a remises au médecin légiste du bureau du procureur général.
12:05 Les experts du labo déterminèrent qu'aucune des 14 paires de chaussures qu'on leur avait apportées n'avaient laissé cette trace.
12:15 Pfeiffer soupçonnait que l'empreinte provenait d'un des meurtriers.
12:17 J'ai numérisé une photo de la trace sur la scène du crime,
12:23 et l'ai envoyée par Internet au laboratoire du FBI,
12:27 afin que les experts puissent fouiller dans leur base de données qui contient des milliers de modèles de semelles.
12:32 Les experts annoncèrent à Pfeiffer que l'empreinte avait été faite par des bottes de randonnée d'une marque prestigieuse.
12:41 C'était un indice intéressant, mais tant que les enquêteurs n'auraient pas trouvé de suspect, ils ne seraient virés à rien.
12:46 Il y a beaucoup d'informations à traiter au cours de l'analyse d'une scène de crime,
12:58 mais ce n'est qu'un aspect de l'enquête.
13:02 Il faut également interroger des gens pour obtenir des renseignements.
13:09 Dans ce cas-ci, ça a posé un gros défi.
13:12 Tout le monde savait qui étaient Susan et Half Zantop.
13:15 Ceux-ci connaissaient beaucoup de gens à la faculté, et ils avaient enseigné à des centaines d'étudiants.
13:19 Les enquêteurs se rendirent à l'université où travaillaient les Zantop pour en apprendre le plus possible sur eux.
13:25 Notre enquête a été réalisée par un équipe de chercheurs,
13:36 et nous avons pu en faire plus de recherches.
13:38 Notre enquête a alors pris plusieurs directions.
13:41 On devait sortir nos antennes et trouver des pistes de recherche.
13:45 Il fallait interroger des gens sur le campus et à l'extérieur du campus, des parents et des voisins.
13:51 Lors des interrogatoires sur le campus, on est tombé sur une personne intéressante.
14:01 C'était une étudiante d'Half Zantop.
14:05 Selon cette étudiante, Half Zantop s'était disputé avec l'un de ses étudiants quelques jours à peine avant le double homicide.
14:11 Les policiers interrogèrent l'étudiant en question.
14:26 On nous avait signalé qu'il possédait une collection de couteaux.
14:33 Quand on l'a interrogé, on a remarqué qu'il avait une éraflure récente à la tête.
14:37 On pensait bien qu'on tenait là quelque chose.
14:42 L'étudiant accepta de se soumettre à un interrogatoire.
14:49 Il déclara aux policiers qu'il avait de bonnes relations avec Half Zantop depuis que celui-ci lui avait enseigné les sciences de la Terre.
14:55 Il ajouta qu'il n'avait fait que plaisanter avec Half Zantop.
15:01 Les enquêteurs examinèrent son emploi du temps, mais l'étudiant avait un alibi solide pour le jour du double homicide.
15:06 Il ne pouvait pas avoir tué les Zantops.
15:09 Les enquêteurs interrogèrent ensuite les collègues des victimes.
15:18 Sur le campus, ils apprirent qu'Half Zantop avait récemment obtenu un poste convoité par l'un de ses collègues.
15:28 On est allé dans l'ouest du pays, là où vivait cet homme, pour l'interroger.
15:32 Il était venu à Hanover au moment de l'homicide et était reparti peu de temps après.
15:39 Les policiers réquisitionnèrent la voiture du professeur.
15:44 Il semblait y avoir un problème.
15:48 Il avait été retrouvé à Hanover au moment de l'homicide et était reparti peu de temps après.
15:52 Les policiers réquisitionnèrent la voiture du professeur.
15:56 Il semblait y avoir des taches de sang dans le coffre arrière, mais une analyse permit de constater qu'il ne s'agissait pas de sang.
16:03 Selon le propriétaire du véhicule, il s'agissait d'un plat de ragoût qui avait débordé.
16:14 Vu que les enquêteurs suivaient plusieurs pistes simultanément, deux policiers se consacraient à la recherche de l'arme du crime.
16:20 Ils se présentèrent chez tous les détaillants de la région qui se spécialisaient dans la vente de couteaux.
16:25 Les étuis qu'on avait retrouvés servaient exclusivement à un modèle de couteau en particulier.
16:32 La lame elle-même était comme celle des armes de combat.
16:40 Les forces armées ont des couteaux comme ça et plusieurs postes de police en utilisent aussi.
16:44 Ce n'est vraiment pas le genre d'outils que la plupart des gens, même des randonneurs, utilisent habituellement.
16:50 Six jours après le meurtre, le fabricant de ce modèle de couteau fournit aux autorités du New Hampshire une liste de tous les distributeurs et détaillants qui le vendaient au pays.
17:04 Une centaine d'entre eux en vendaient par Internet.
17:10 Grâce aux recherches qu'on a faites avec le manufacturier, on a pu établir que quelques 5000 couteaux et étuis de ce modèle avaient été vendus dans le monde.
17:19 On ne disposait malheureusement pas de ressources suffisantes pour faire des recherches de cette ampleur.
17:25 Les enquêteurs avaient besoin d'aide.
17:32 Ils appelaient le FBI. L'agent spécial Brian Fritzl était alors assigné au bureau du FBI de Bedford au New Hampshire.
17:39 Les enquêteurs savaient qu'il leur faudrait faire des recherches à l'extérieur de l'État et même du pays, notamment en cause des origines des Antop.
17:49 Comme ils allaient devoir sortir du New Hampshire, ils voulaient qu'on les aide à suivre ces ordres.
17:55 Le FBI se joignait à l'esquadre spéciale de Hanover, tout comme la police d'État et la police locale.
18:00 Cette histoire faisait la manchette des journaux et la police d'État, de même que le procureur général, avait demandé à quiconque disposant d'informations de les appeler.
18:08 On a reçu des tonnes d'appels de gens qui voulaient nous donner des informations.
18:12 Le FBI a été un des premiers à nous aider à faire des recherches.
18:19 On a reçu des tonnes d'appels de gens qui voulaient nous donner des informations.
18:25 Le FBI eut recours à un nouveau programme informatique, capable de gérer des centaines, voire des milliers de pistes.
18:32 Dans toute enquête, on doit regarder dans toutes les directions. On ne veut rien manquer.
18:38 Si l'on se concentre trop rapidement sur une seule chose, on se met alors à ignorer certains signes qui pourraient nous indiquer si on est sur la bonne voie ou pas.
18:48 Les agents du FBI contactèrent leur équipe de gestion des crimes importants basée à Quantico, en Virginie.
18:54 Les enquêteurs voulaient comprendre comment ces meurtriers pensaient. Ils se tournèrent vers les experts en profilage.
19:03 Ces gens travaillent sur des centaines de cas d'homicide par année et ils ont développé une expertise. Ils relèvent les constantes qu'il y a dans tous ces cas.
19:14 Le superviseur et agent spécial Jim Fitzgerald est un expert en profilage. Il trouva cette affaire plutôt inhabituelle.
19:21 Deux personnes dont le profil de risque était peu élevé avaient été tuées dans leur propre maison en plein jour, un samedi, alors que les voisins étaient vraisemblablement chez eux.
19:33 Fitzgerald remarqua que la position des chaises laissait croire qu'il y avait eu une réunion improvisée avant le meurtre.
19:42 Les enquêteurs qui ont analysé la scène du crime et moi-même étions d'accord sur le fait qu'il y avait eu une conversation de quelques minutes dans cette pièce entre Half et au moins l'un des deux meurtriers.
19:55 On était enclin à croire qu'ils étaient deux à ce stade de l'enquête et qu'ils étaient venus chez les Antop avec l'objectif de les tuer, tous les deux.
20:10 Les armes du crime, deux couteaux de combat, étaient particulièrement troublantes.
20:17 Le type d'arme utilisée pour commettre un homicide est très révélateur du type de meurtrier.
20:24 Si c'est un pistolet de piètre qualité, on n'a pas affaire à un meurtrier comme celui qui aurait utilisé un pistolet de qualité équipé d'un silencieux.
20:33 Tout au bas de cette liste d'armes, il y a le couteau qui en dit long sur le type d'individu qui a commis le crime.
20:41 Le fait que les meurtriers aient utilisé des couteaux et laissé derrière eux des indices importants indiquait qu'ils étaient désorganisés ou qu'ils avaient battlé le travail.
20:53 Les enquêteurs croyaient que les Antop connaissaient leurs meurtriers et qu'ils les avaient invités à entrer chez eux pour une raison inconnue.
21:02 Fitzgerald commençait à avoir une idée du profil des meurtriers, mais leur niveau élevé de violence le troublait.
21:08 Dès qu'une enquête nous semble incompréhensible et qu'on a du mal à dresser le profil pour diverses raisons, on en déduit que ce sont des jeunes.
21:19 Ça pouvait être des jeunes qui ne voulaient pas d'argent ni se venger.
21:23 Il pouvait simplement s'être dit "Eh, on est des jeunes et notre cerveau ne fonctionne pas encore normalement. Pourquoi n'irait-on pas faire du mal à quelqu'un ou le tuer?"
21:33 L'expert craignait que les auteurs de ce double homicide ne soient des jeunes en quête de sensations fortes.
21:40 Le 9 février, une liste des comportements présumés des meurtriers après le crime, compilée par les experts en profilage du FBI, fut transmise au public.
21:52 Les enquêteurs demandèrent au public s'ils avaient vu quelqu'un avec un comportement étrange au moment du meurtre,
21:57 ou quelqu'un modifier son apparence, quitter son travail, ou présenter des blessures inexplicables aux mains et aux bras.
22:04 Les appels affluèrent au bureau de l'escouade spéciale.
22:11 Mais aucun d'eux ne permit de trouver une piste prometteuse.
22:15 Après deux semaines de travail intense, les enquêteurs se retrouvaient de nouveau dans l'impasse.
22:21 Rien dans l'affaire Zantop ne se tenait.
22:23 On aurait dit que le crime avait été commis sans mobile.
22:26 Plus le temps passait, plus la population devenait inquiète.
22:32 Deux meurtriers étaient en liberté, et les autorités ignoraient toujours pourquoi ils avaient choisi les Zantop et qui serait leur prochaine victime.
22:47 Au New Hampshire, une escouade spéciale essayait de déterminer pourquoi des meurtriers s'étaient attaqués à deux professeurs de Dartmouth dans leur propre maison.
22:55 On n'arrivait pas à trouver le mobile du crime. Pourquoi ces types avaient tué ce couple ?
23:01 Le superviseur et agent spécial Jim Fitzgerald est expert en profilage pour le FBI.
23:06 Il est assigné à l'unité des sciences comportementales.
23:12 On nous avait dit que rien n'avait disparu, mais on a découvert une semaine plus tard que quelque chose manquait effectivement dans cette maison.
23:19 Les agents apprirent que Al Zantop avait toujours sur lui un portefeuille.
23:24 Or, on ne l'avait pas retrouvé.
23:26 Avant qu'on sache que ce portefeuille avait disparu, c'était comme un crime sans mobile.
23:33 Maintenant que les policiers savaient que le portefeuille d'une des victimes avait disparu, cela changeait tout.
23:40 Cela pouvait indiquer qu'il s'agissait simplement d'un vol ayant très très mal tourné.
23:46 Si le mobile du double meurtre était vraiment le vol, les enquêteurs ne disposaient que d'une poignée d'indices trouvés sur les lieux du crime.
23:57 Deux empreintes digitales qu'on n'avait pas pu identifier, ainsi qu'une trace de pas et deux étuis de couteau vide.
24:03 L'escouade se concentra sur ces étuis et sur la recherche des armes du crime.
24:09 À un certain stade de l'enquête, après avoir fourni un profil comportemental aussi précis que possible, on doit laisser les enquêteurs faire leur travail.
24:19 Avec l'aide du manufacturier de couteaux, les enquêteurs retracèrent les 6000 couteaux de combat vendus partout dans le monde.
24:34 En plus d'interroger tous les détaillants du secteur, les enquêteurs se mirent à la recherche des détaillants qui vendaient des couteaux par Internet.
24:42 Le 14 février, ils contactèrent un détaillant Internet basé au Massachusetts. Voici le superviseur et agent spécial Brian Fidzel.
24:52 Deux couteaux avaient été achetés par quelqu'un au Vermont, à moins de 30 kilomètres de la scène du crime.
25:01 L'achat de deux couteaux de combat identiques était une piste prometteuse.
25:05 Les enquêteurs firent aussitôt des vérifications.
25:09 Les deux couteaux avaient été achetés par un certain James Parker, qui vivait juste de l'autre côté de la frontière du New Hampshire, à Chelsea, au Vermont.
25:19 Mark Mudgett est directeur adjoint de la section des crimes graves pour la police d'état du New Hampshire.
25:26 En entrant en contact avec les gens qui vivaient là, on a été déconcertés en apprenant que des couteaux avaient été achetés par un jeune.
25:33 James Parker n'avait que 16 ans.
25:37 James Parker nous a indiqué qu'il avait acheté deux couteaux à ce moment-là.
25:46 Un pour son ami Robert Tullock et un autre pour lui.
25:52 Ils avaient acheté ces couteaux pour pouvoir les utiliser lors de leur activité d'escalade.
25:56 Les enquêteurs lui demandèrent où se trouvaient les couteaux.
26:01 Il leur répondit qu'ils avaient décidé de les vendre aux magasins de l'armée car ils les trouvaient trop gros et trop lourds pour leurs activités d'escalade.
26:10 Le policier a dit qu'il avait senti ses cheveux se hérisser sur sa tête dès le début de cette rencontre, parce qu'il était convaincu qu'il mentait.
26:22 Les enquêteurs demandèrent ensuite à Parker de répondre à quelques questions au poste de police.
26:27 Parker accepta.
26:32 Ensuite, quand les enquêteurs ont interrogé l'ami de Parker, ils ont entendu la même histoire, peu vraisemblable.
26:47 Robert Tullock, âgé de 17 ans, corrobora les déclarations de Parker.
26:52 Les couteaux étaient trop lourds et les garçons les avaient vendus 60 dollars chacun aux magasins de l'armée de Burlington au Vermont.
27:02 Les enquêteurs eurent aussitôt des soupçons car les déclarations de Tullock n'étaient pas simplement proches de celles de Parker, elles étaient absolument identiques.
27:14 On aurait dit que les deux adolescents avaient appris leurs déclarations Parker.
27:18 Un des enquêteurs remarqua alors un détail troublant.
27:26 Il a remarqué que ses bottes de randonnée étaient de la même marque et du même modèle que celles que l'on cherchait.
27:32 Il a su dès ce moment que cet individu avait sans doute quelque chose à voir avec notre scène du crime.
27:39 Robert Tullock accepta d'accompagner les enquêteurs au bureau du shérif de Chelsea pour y faire prendre ses empreintes digitales.
27:45 En dépit des soupçons des enquêteurs, sans indices compromettants pour justifier l'émission d'un mandat d'arrêt, il serait impossible de mettre Tullock et Parker en détention.
27:55 Voici Mike Delaney, l'assistant du procureur général du New Hampshire.
27:59 Ces jeunes n'avaient aucun antécédent judiciaire et ils ont collaboré avec la police quand ils sont venus au pôle.
28:07 Ils ont volontairement fourni des informations, donné leurs empreintes digitales et fourni leurs chaussures.
28:12 Tard dans la soirée, les enquêteurs appellèrent Tom Pfeiffer, le directeur du laboratoire judiciaire du New Hampshire.
28:21 On m'a appelé à minuit pour me demander de l'aide au labo.
28:27 On voulait que je compare les sommeils des bottes du suspect et de la mienne.
28:36 On a trouvé des sommeils des bottes du suspect à la trace qu'on avait recueillie sur la scène du crime.
28:41 Pour obtenir un mandat d'arrêt, les enquêteurs devaient prouver que les semelles des bottes de Robert Tullock correspondaient à la trace de pas faite dans le sang sur les lieux du crime.
28:51 La pression entourant cette affaire était énorme.
28:56 Je n'avais jamais travaillé sur une enquête dans cet état où la pression était si forte.
29:05 Je pense que ça nous a poussé à tout vérifier deux et trois fois avant de divulguer les résultats de nos analyses.
29:09 Notre carrière était en jeu.
29:12 Si l'on faisait la moindre erreur, on ferait mieux de quitter définitivement le monde des sciences judiciaires, parce qu'on ne travaillerait plus jamais sur aucune affaire.
29:19 Pfeiffer compara l'empreinte des semelles de bottes de Tullock à la trace recueillie dans la maison des Hantop.
29:34 Vers 3 heures du matin, un collègue et moi-même avons établi que c'était les bottes du suspect qui avaient laissé la trace sur la scène du crime.
29:41 Quant aux empreintes digitales trouvées sur la scène du crime, c'était celles de Parker.
29:48 On a alors su qu'on avait trouvé les meurtriers, et ceux-ci le savaient aussi, parce qu'après le départ des enquêteurs, ils se sont enfuis ensemble.
29:58 Ils ont laissé leurs empreintes et leurs bottes et sont ensuite partis.
30:04 C'était maintenant des fugitifs.
30:06 Munis de mandats, les policiers se rendirent chez les deux adolescents.
30:15 Tous deux vivaient chez leurs parents dans la petite ville de Chelsea, au Vermont.
30:20 On est arrivés très tôt à Chelsea ce matin-là, et on a appris qu'ils étaient tous deux enfuis la veille au soir.
30:29 Chacun avait dit à ses parents qu'ils seraient chez son ami.
30:33 L'enquêteur Eric Bates interrogea les parents de Robert Tullock.
30:36 Ceux-ci ne savaient pas où ils se trouvaient.
30:40 C'était difficile d'avoir affaire avec les parents de ces meurtriers, sachant ce qu'on savait.
30:46 On voyait que c'était d'honnêtes gens, mais malheureusement, leurs enfants étaient devenus des meurtriers.
30:53 Dans la chambre accouchée de Tullock, les enquêteurs firent une découverte importante.
30:57 Dans une boîte de carton, ils trouvèrent deux couteaux de combat.
31:01 Lors de leur déposition au parkour et télé, ils ont trouvé deux couteaux de combat.
31:08 Ils ont été envoyés à la police, et ils ont été arrêtés.
31:11 Ils ont été arrêtés en prison, et ils ont été arrêtés en prison.
31:15 Ils ont été arrêtés en prison, et ils ont été arrêtés en prison.
31:20 Lors de leur déposition au parkour, Tullock avait affirmé avoir vendu ces couteaux.
31:24 Or, les enquêteurs venaient de les trouver.
31:28 Mike Delaney était l'assistant du procureur qui travaillait de concert avec la section des homicides.
31:34 Quand on a trouvé les couteaux dans la chambre, tout est devenu très clair à nos yeux.
31:39 À ce stade, on était persuadés que ces deux individus étaient mêlés directement à ces crimes.
31:47 La fuite de Parker et Tullock avait changé les choses.
31:51 Ce qui était une enquête sur les auteurs d'un crime était maintenant devenu une poursuite de fugitif.
31:57 On est passé à la vitesse supérieure.
32:02 C'était plus intense, mais on ressentait une grande satisfaction à l'idée qu'on avait identifié les auteurs de ce crime.
32:12 On transmet à tous les patrouilleurs un avis pour qu'ils soient à l'affût de tout adolescent conduisant une Audi 1987 de couleur argent.
32:19 Les deux hommes étaient recherchés relativement au double homicide des Antop.
32:26 On ne sait jamais comment certaines personnes vont réagir si on les affronte.
32:33 Mais du point de vue des forces de l'ordre et pour la sécurité, on ne peut pas se préoccuper de la situation.
32:39 Mais du point de vue des forces de l'ordre et pour la sécurité, on ne peut pas se préoccuper de la situation.
32:43 Et c'est ce qu'on a fait.
32:45 Un de nos principes dans le domaine du profilage, c'est que les comportements passés sont les meilleurs indicateurs des comportements futurs.
32:58 Ces deux adolescents étaient donc considérés comme dangereux.
33:01 On a dit à tous les services de police de faire très attention au moment de l'arrestation de ces deux suspects.
33:07 Car ils avaient déjà tué des gens.
33:10 Les photos de Parker et Tullock furent publiées dans plusieurs journaux et transmises à plusieurs chaînes de télévision au pays.
33:19 Le FBI a pu émettre des mandats d'arrêt contre les deux adolescents parce qu'ils s'étaient enfuis illégalement pour s'éviter des poursuites judiciaires.
33:28 Ces mandats nous ont aidés dans l'enquête parce qu'on disposait maintenant de beaucoup plus de ressources.
33:35 Au Massachusetts, un patrouilleur trouva une voiture abandonnée à un relais routier.
33:40 C'était une Audi 1987 de couleur argent.
33:46 Le patrouilleur vérifia le numéro de la plaque.
33:53 En l'espace de quelques minutes, il sut que c'était la voiture de James Parker.
34:02 D'autres agents les rejoignirent au relais routier.
34:05 Une employée se rappelait avoir vu deux adolescents bien mis demander à des camionneurs de les emmener en Californie.
34:12 Selon l'employé du relais routier, l'un d'eux avait les cheveux sombres coupés en brosses et des mèches piquetées et l'autre avait les cheveux blonds.
34:25 Il disait s'appeler Sam et Tyler.
34:29 On a pu établir à quelle heure ils avaient abandonné la voiture au relais routier de Sturbridge, au Massachusetts.
34:37 À Sturbridge, les deux hommes avaient demandé à un couple de camionneurs de les faire monter à bord.
34:46 Celui-ci les avait ensuite laissés à un autre relais routier.
34:49 Grâce à la réaction rapide du FBI, qui a immédiatement envoyé des agents à ces relais routiers,
34:55 on a su dans quel genre de camion ils étaient partis.
34:58 Le FBI agit rapidement.
35:02 Les agents avisèrent toutes les compagnies de camionnage et leurs répartiteurs que deux adolescents étaient recherchés.
35:08 On les croyait armés et dangereux.
35:11 Bientôt, on apprit que les deux suspects avaient vraisemblablement été aperçus à un relais routier de Columbia, au New Jersey.
35:23 Selon les témoins, un autre camionneur avait accepté de les emmener avec lui.
35:27 On réduisait peu à peu notre champ de recherche.
35:30 Plus nos informations étaient précises et mieux on pouvait déterminer où ils allaient.
35:34 Les agents alertèrent les services de police de toute la région en leur indiquant que les fugitifs se dirigeaient vers l'ouest.
35:43 Le 19 février, à 4 heures du matin,
35:49 trois semaines après le double homicide, un shérif de Newcastle en Indiana écoutait des gens discuter sur la bande CB
35:56 quand il entendit un camionneur demander si quelqu'un pouvait conduire deux adolescents du New Jersey en Californie.
36:02 Sans s'identifier, le shérif dit au camionneur qu'il serait heureux d'emmener les adolescents avec lui.
36:14 Il lui demanda ensuite de les laisser à un relais routier du secteur.
36:18 Le policier partit les intercepter.
36:20 Selon le bulletin émis par le FBI, les suspects étaient armés et dangereux.
36:26 En route, il demanda des renforts.
36:29 Il croyait bien avoir trouvé les meurtriers.
36:31 En Indiana, un shérif espérait pouvoir capturer deux fugitifs à un relais routier.
36:42 James Parker, âgé de 16 ans, et Robert Turlock, 17 ans, étaient tous deux recherchés relativement au meurtre violent de deux professeurs renommés.
36:51 Au relais, le policier demanda aux deux adolescents de décliner leur nom.
37:04 Au relais, le policier demanda aux deux adolescents de décliner leur nom.
37:08 - What's your name? - Tyler J. Jones.
37:11 - Tyler J. Jones. What's the J stand for? - Jeffrey.
37:14 - Tyler Jason Jones? - Jeffrey.
37:17 - Jeffrey. OK. Where are you from? - We're from Encino, California.
37:22 - Can you spell that? - E-S.
37:26 - How about you? What's your social security number?
37:29 - Don't remember right now? - Hold on a second.
37:35 - Copy that. I've got the description.
37:38 - It's you? You heard that?
37:41 - Guys, hold the vehicle. We're in the car.
37:50 Ils mit Parker et Turlock en détention.
38:01 - James Parker et Robert Turlock ont été ramenés au New Hampshire.
38:05 On a commencé par déterminer si James Parker devrait être jugé comme un adulte,
38:10 et c'est effectivement ce qui a été décidé.
38:13 Il comparaitrait pour les meurtres d'Alf et Susanna Zantop.
38:17 Une fois qu'on a déterminé que James Parker aurait droit à un procès d'adulte,
38:24 ses avocats ont approché les procureurs de l'état du New Hampshire
38:27 et proposé que leurs clients témoignent contre Robert Turlock.
38:31 James Parker a alors commencé à collaborer avec les autorités.
38:37 Il a été longuement interrogé par la police d'état du New Hampshire
38:40 et par les assistants du procureur.
38:43 - James Parker plaida coupable à des accusations réduites de complicité à un meurtre au second degré.
38:54 En échange, il accepta de témoigner contre son meilleur ami.
38:58 Il raconta au policier la terrible histoire de Zantop le jour de leur meurtre.
39:02 - Ce qui est ressorti de tout ça, c'est que ces deux adolescents s'ennuyaient au Vermont.
39:15 Ils rêvaient d'aller en Australie ou ailleurs dans le monde.
39:20 Ils avaient décidé de voler la carte de guichet automatique de quelqu'un,
39:25 de mettre la main sur 10 000 $ pour pouvoir aller en Australie.
39:30 Ils ont alors décidé de frapper chez quelqu'un en lui disant que leur voiture était en panne
39:42 et qu'ils devaient utiliser son téléphone.
39:47 C'est ce qu'ils ont fait chez quelqu'un au Vermont,
39:50 mais cette personne a senti qu'il tramait quelque chose
39:53 et leur a claqué la porte au nez en leur ordonnant de quitter les lieux.
39:57 Cette personne a presque failli devenir leur victime.
40:01 Quand ils ont vu que leur prétexte de voiture en panne ne fonctionnait pas, ils l'ont changé.
40:08 Ils ont décidé de prétendre qu'ils étaient des étudiants et qu'ils faisaient un sondage pour leur école.
40:14 C'est tout à fait par hasard qu'ils se sont alors présentés chez les Antop.
40:18 Malheureusement, comme Alf et Susan étaient des professeurs d'université,
40:22 ils étaient très ouverts et faisaient confiance aux étudiants.
40:25 Ils leur ont ouvert tout grand leurs portes.
40:29 Dans le bureau où Alf a été assassiné, il était évident qu'il était assis à son bureau
40:34 et qu'il avait parlé avec ces deux adolescents qui faisaient semblant de prendre des notes et de l'interroger.
40:40 Il a été très bien connu par les autres.
40:45 Il a été très bien connu par les autres.
40:48 Il a été très bien connu par les autres.
40:51 Il a été très bien connu par les autres.
40:54 Ils faisaient semblant de prendre des notes et de l'interroger.
40:58 Et puis, ils se sont donné un signal et l'ont brutalement tué dans son bureau.
41:05 Susan et Alf Zantop étaient des professeurs.
41:13 Ils aimaient aider les étudiants.
41:23 Malheureusement, leur dévouement a entraîné leur mort.
41:26 Deux adolescents les ont tués.
41:32 Selon les agents, ils ne l'ont fait que pour se donner quelques sensations fortes.
41:36 Leur but était de commettre un acte violent et les Zantops ont eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment, dans leur propre maison.
41:44 Quelle tristesse.
41:50 Quand on a interrogé ces meurtriers après le crime,
41:53 l'un d'eux a reconnu qu'il s'était rendu compte qu'ils avaient laissé sur place les étuis de leur couteau.
41:58 Ils ont voulu retourner à la maison pour aller les chercher.
42:03 Et je crois qu'ils ont dit qu'arrivés à la maison, ils ont vu que les policiers étaient déjà là.
42:09 Les enquêteurs ont voulu comprendre pourquoi Turlock et Parker avaient tué les Zantops avec une telle brutalité.
42:18 Comment ça va ?
42:20 L'expert en profilage Jim Fitzgerald a constaté que ces actes de violence commis au hasard sont de plus en plus fréquents.
42:28 La société d'aujourd'hui est tellement différente de celle d'avant.
42:32 Nos jeunes sont perpétuellement exposés à la violence.
42:35 Je crois que Parker et Turlock faisaient partie de cette catégorie de jeunes qui ne cherchaient pas à se venger de quelqu'un.
42:41 Ils avaient juste envie de blesser quelqu'un ou de le tuer.
42:44 Et malheureusement, ça arrive de plus en plus souvent.
42:47 On a passé pas mal de temps avec lui, quelques jours peut-être.
42:56 Et il nous a raconté en détail comment Robert Turlock et lui avaient planifié ce crime avant de le commettre.
43:03 Il n'a montré ni émotion ni remords pour ce qu'il avait fait.
43:08 Il faisait partie de la classe moyenne où il y a peu de crimes.
43:12 Et n'avait pas eu à traverser certaines épreuves, comme les gens qui proviennent d'environnements défavorisés.
43:18 Il y avait quelque chose de dysfonctionnel chez eux.
43:23 Et au contact l'un de l'autre, ils sont devenus violents.
43:28 Ils ont été touchés par des trucs qui étaient de la nature.
43:33 Et au contact l'un de l'autre, ils sont devenus violents, apparemment.
43:39 Les enquêteurs ne sauront jamais qu'est-ce qui a provoqué un tel accès de rage chez les deux adolescents.
43:46 En avril 2002, James Parker a été reconnu coupable de meurtre au second degré.
43:55 Il a été condamné à 25 ans de prison.
43:59 Robert Turlock, lui, a été reconnu coupable de meurtre au premier degré.
44:03 Et il purge une peine d'emprisonnement pour le restant de ses jours, sans possibilité de libération conditionnelle.
44:08 [Musique]