• il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Françoise Laborde et Agathe Le Berder, secrétaire générale adjointe de la CGT ingénieurs, cadres et techniciens

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-04-03##

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Transcription
00:00 Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
00:04 Un arrêt de travail en quelques clics et sans même voir un médecin.
00:08 Avec les réseaux sociaux c'est très facile et complètement illégal.
00:12 Le gouvernement dit vouloir lutter contre des professionnels peu scrupuleux
00:15 qui délivrent ce qu'il appelle des arrêts du lundi.
00:18 Quand on a un doute en général on privilégie la demande du patient
00:21 parce qu'il est quand même rare d'avoir des patients qui feignent la douleur.
00:26 Le préjudice total estimé par les arrêts maladie de complaisance ou falsifié
00:30 s'élève à 5 millions d'euros, un chiffre en forte hausse.
00:34 Et la multiplication des arrêts maladie pose question.
00:37 C'est ce qu'a lancé Bruno Le Maire.
00:39 Le gouvernement pourrait donc à nouveau jouer sur le délai de carence
00:42 pour réduire les dépenses liées aux arrêts maladie
00:45 dont le coût est orienté à la hausse depuis plusieurs années Philippe.
00:49 Alors parlons vrai, pensez-vous que certains hustent et abusent des arrêts de travail.
00:53 Faut-il sanctionner des médecins qui ordonnent des arrêts de travail injustifiés ?
00:57 Les contrôles des personnes en arrêt de travail vous semblent-ils suffisants ?
01:00 Et à cette question, lutte contre la fraude aux arrêts de travail,
01:03 faut-il instaurer plus de jours de carence ?
01:05 Vous dites non à 83%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:09 Et notre invité Agathe Leberder est avec nous, secrétaire générale adjointe de la CGT Ingénieurs,
01:14 cadre et technicien.
01:16 On vous remercie d'avoir accepté notre invitation.
01:18 Bienvenue. Avant de revenir à vous, un petit tour de table avec Philippe Bilger.
01:23 Alors, je suis partagé.
01:26 Ma première perception, évidemment compte tenu de mon tempérament et de mes idées,
01:33 est de dire, après tout, dès lors qu'il y a des fraudes, des abus, voire des manipulations,
01:39 c'est très bien de chercher à les réduire ou à les éradiquer.
01:45 Et en même temps, à peine ai-je formulé cela, que je me dis,
01:49 est-ce que si nous allons au bout de cette logique,
01:53 est-ce qu'on ne va pas tout de même, pour aller vers des formes d'économie,
01:59 nous inscrire de manière presque irréversible dans une société de pure suspicion,
02:06 où des gens seront soupçonnés, en quelque sorte, par principe, de favoriser la fraude.
02:13 Là, j'avoue que je suis partagé et j'attends bien sûr l'avis de mes amis et de Madame la...
02:21 Secrétaire générale adjointe. Olivier Dardigaud.
02:24 Je n'aime pas ce climat qui s'installe pour aller faire les économies
02:28 qu'annonce M. Le Maire en pointant les chômeurs.
02:33 Il faut savoir que 60% des chômeurs ne reçoivent aucune indemnité.
02:36 En pointant aujourd'hui ceux qui sont malades et qui donc ont besoin,
02:41 l'écrasante majorité d'entre eux, d'avoir un arrêt maladie.
02:45 Et j'y vois un contournement, vous savez, vous avez donné le volume,
02:49 50 millions d'accords, s'il y a de la fraude, il faut regarder,
02:52 mais il y a 8 milliards de fraudes dans notre pays aux cotisations sociales patronales.
02:56 Ça n'est pas rien. Et si on prend les fraudes à l'assurance maladie,
03:00 les assurés, ça n'est que 20% de cette fraude.
03:02 Alors que les offres de soins, vous savez, ces pseudo centres ophtalmologiques,
03:06 dentaires, les audioprothésistes, c'est 70% de la fraude à l'assurance maladie.
03:12 Ces centres souvent privés, des pans entiers de l'assurance maladie
03:16 ont été privatisés pour des gens et des activités qui vont aller faire du fric.
03:21 Donc c'est aussi une opération de diversion pour ne pas poser les vrais sujets.
03:27 - François Zellaborg.
03:28 - Moi je trouve qu'il y a en effet quelque chose d'assez malsain, désagréable,
03:34 dans l'idée que toutes les annonces qu'on a récemment, c'est en effet aller chercher...
03:39 Alors bien sûr il faut lutter contre la fraude, tout le monde est d'accord là-dessus,
03:43 il n'y a pas de question.
03:44 Mais tantôt c'est les chômeurs en effet. Pourquoi ?
03:47 Parce que le régime de l'Unédic qui est quand même co-géré par le patronat,
03:50 les syndicats et qui est payé par les salariés...
03:52 - Et il est excédentaire.
03:53 - ...est excédentaire. Donc on se dit "Ah bah tiens, ça tombe bien,
03:55 il y a peut-être un peu d'argent à récupérer là".
03:57 Rappelez-vous, il y a quelques mois, c'était le régime Argyrk, Arco,
04:00 caisse de retraite, des cadres, excédentaire, sur lequel le gouvernement disait
04:04 "Ah, il y a peut-être un peu de sous à prendre là-dessus".
04:06 Et là maintenant on se dit "Pourquoi pas, après tout l'assurance maladie".
04:09 Donc on a le sentiment qu'il y a une sorte de recherche de facilité
04:14 pour aller combler les déficits budgétaires qui en effet sont gravissimes.
04:18 Et on se dit "Est-ce que c'est par là, par ça qu'il faut commencer ?".
04:22 Je ne suis pas sûre.
04:23 - Allez, on va poser la question à Agathe Léberder qui était avec nous.
04:26 Merci d'être avec nous.
04:27 Aujourd'hui on parle de fraude.
04:30 Vous êtes d'accord pour dire qu'il y a de la fraude
04:33 et que si elle existe et qu'elle est avérée, il faut trouver des solutions ?
04:38 - Alors, elle existe.
04:39 Vous avez cité le chiffre, ça coûte 5 millions d'euros.
04:42 Mais là le gouvernement veut faire un milliard d'économies.
04:45 Et je trouve ça sûr, cette histoire de délai de carence, d'arrêt maladie.
04:50 Et je trouve ça très bien que vous soyez toutes et tous revenus
04:53 sur l'ambiance générale à laquelle on fait face,
04:57 dans laquelle les annonces du gouvernement sont en fait des menaces
05:00 pour les salariés, pour les travailleurs et les travailleuses
05:03 qui visent à leur dire "On va vous prendre sur vos droits au chômage,
05:07 comme on a tenté de vous prendre sur vos droits à la retraite
05:09 et qu'on a réussi à empêcher l'année dernière, pour faire des économies".
05:13 Alors qu'il y a plein d'autres sources d'économies à pouvoir identifier, analyser.
05:18 À la CGT on en propose plusieurs.
05:20 La principale c'est les aides aux entreprises et notamment
05:24 le fait de revenir sur des exonérations qui touchent justement
05:27 la branche qui rembourse les arrêts maladie,
05:30 la branche de la sécurité sociale qui finance nos indemnités journalières d'arrêt maladie,
05:34 c'est la branche de l'assurance maladie.
05:38 Et aujourd'hui les employeurs sont exonérés d'un certain nombre
05:42 des cotisations qui sont payées par les salariés dans cette branche
05:45 à hauteur de 40 milliards d'euros pour le prochain budget.
05:48 C'est là-dessus qu'on pourrait revenir par exemple pour récupérer de l'argent
05:51 pour financer ces arrêts maladie.
05:54 Mais une question, si on va chercher de l'argent, là c'est quand même peut-être plus facile
05:59 parce que quand on parle souvent de la fraude, mais la fraude il faut enquêter,
06:02 on manque d'enquêteurs, là au moins c'est quand même un peu plus facile
06:05 parce que à mon avis si la sécu regarde, il y a certains médecins
06:08 qui donnent beaucoup plus d'arrêts de travail que d'autres, non ?
06:12 Le problème qu'on a avec ces histoires de délais de carence,
06:15 c'est que toute la recherche scientifique sur le sujet,
06:18 notamment toutes les études qui ont été faites par les services de statistiques publiques français,
06:24 donc l'INSEE, l'ADRES qui analyse justement les effets des politiques publiques
06:29 qu'on met en place notamment sur les arrêts maladie,
06:31 montrent que c'est inefficace.
06:33 C'est-à-dire que ça conduit effectivement à diminuer le nombre d'arrêts courts,
06:37 mais par contre ça conduit à augmenter le nombre d'arrêts longs.
06:40 Donc in fine, ça coûte beaucoup plus cher à l'assurance maladie.
06:43 Ce qu'il faut au contraire, c'est couvrir ces arrêts courts.
06:46 Il y a eu récemment des besoins très forts sur ces arrêts courts.
06:50 Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a encore 3 ans, 4 ans,
06:53 on était dans une crise du Covid où il fallait empêcher qu'il y ait une transmission d'un virus
06:58 sur tous les lieux de travail et partout en France.
07:01 Évidemment, la question du délai de carence ne se posait pas à ce moment-là.
07:04 On a aussi le sujet qui monte de la question de l'endométriose
07:07 qui touche de nombreuses femmes et qui ont besoin de se reposer
07:11 pendant un jour ou deux et d'être couverte par l'assurance maladie
07:15 et de ne pas être pénalisé au portefeuille par ce type de mesures de délai de carence
07:19 qui en plus d'être inefficaces économiquement, parce qu'en fine, ça nous coûte plus cher,
07:23 parce que les arrêts maladie sont plus longs, sont inefficaces d'un point de vue de la santé
07:28 puisque les gens tirent sur leurs ressources, se fatiguent plus au lieu de s'arrêter.
07:32 Olivier Dardigas, et après on ira au standard.
07:34 J'attire votre attention sur les grands volumes financiers.
07:36 Là, on parle donc de 5 millions.
07:38 Moi, je suis vraiment favorable à ce qu'on lutte contre toutes les formes de fraude,
07:43 qu'elle soit sociale ou fiscale. Il n'y a pas de problème là-dessus.
07:45 Mais là, c'est une niche de 5 millions. Il faut voir si des médecins se comportent mal.
07:51 5 millions quand on cherche 10 milliards, ce n'est vraiment même pas une goutte d'eau.
07:54 Je vais contrebalancer avec un autre sujet.
07:57 Après, on va chercher les fraudes ou on ne va pas les chercher.
08:01 Oui, mais je donne juste... Bon, là, il y avait ces 5 millions.
08:04 Le crédit impôt recherche qui participe à l'aide aux entreprises,
08:08 y compris des voix au sein même de la majorité,
08:10 dit c'est aujourd'hui 6 à 7 milliards.
08:13 Et on sait très bien qu'il y a au moins 3 à 4 milliards de CIR
08:18 que l'État devrait récupérer parce qu'il n'est pas utilisé vers la recherche, l'innovation.
08:24 Allez, 0, pardon, 826, 300, 300.
08:27 Est-ce qu'on va au standard avec Frédéric qui nous appelle d'Arcachon.
08:29 Bonsoir Frédéric.
08:30 Bonsoir Frédéric.
08:31 Bonsoir à tous. J'espère que Cécile se porte bien maintenant.
08:35 Écoutez, oui, ça va. J'ai une voix d'homme mais ça va, ça va passer.
08:38 Oh non, non, quand même pas.
08:40 Écoutez, moi, je vais vous dire, les mesures de ce gouvernement,
08:46 franchement, c'est vraiment scandaleux.
08:48 On a une fraude, l'opposition sociale qui est abyssale.
08:53 Bon, personne n'est d'accord sur les chiffres, mais on est au moins à 30 milliards.
08:57 On a des dérapages budgétaires dans les fonctionnements, au niveau de la fonction publique,
09:02 personne n'est dedans et on va taper sur les chômeurs, les gens malades.
09:06 Bon, les chômeurs, excusez-moi, mais je pense que la grande majorité,
09:09 ils ne sont pas en truandant ni rien parce que quand vous êtes chômeur à 50 ans, vous savez,
09:14 ce n'est pas évident.
09:15 Quant aux gens qui sont malades le lundi matin, bon, excusez-moi, vous savez, ça a toujours été.
09:21 Jadis, il y a quelques années, il y avait ce qu'on appelle les médecins de chez Securex
09:25 qui venaient taper à la porte pour savoir si vous étiez bien malade.
09:28 Bon, pour moi, je trouve ça assez minable, si vous voulez. Je trouve ça vraiment minable.
09:32 Il n'y a pas d'autre terme parce que là, c'est vraiment...
09:36 C'est à la fois facile et lâche, si vous voulez.
09:38 Tout ça pour faire 500 millions, enfin bon, au pire où on en est.
09:43 C'est franchement, voilà.
09:44 Restez avec nous, Frédéric. Basile est avec nous de Rouen.
09:47 Basile, une réflexion, peut-être, avant de repasser la parole au Vrai Voix.
09:52 Rebonjour, je suis assez d'accord avec Frédéric.
09:54 Moi, je trouve que c'est toujours sur les mêmes qu'on tape.
09:57 Alors que si on veut un autre chiffre, c'est 800 000 accidents du travail qu'on a chaque année.
10:02 Et parmi ces gens-là, il y a des gens qui sont éternellement touchés et parfois dans la mort.
10:07 Alors, c'est toujours la dégradation des conditions de travail.
10:10 Il y a quelques années, on a supprimé les CHSTT.
10:12 Peut-être que si on permettait d'éviter des accidents du travail, ça permettrait d'éviter qu'il y ait des arrêts de travail.
10:18 Alors, il y a des choses à réfléchir là-dessus.
10:20 Je pense aussi qu'il faudrait renforcer...
10:22 Je suis d'ailleurs d'Emmanuel Macron, de renforcer les inspecteurs du travail.
10:25 Alors peut-être que pour éviter les coûts des arrêts maladie, il faudra peut-être faire déjà attention aux salariés.
10:31 Reste avec nous Basile, merci.
10:33 Je suis toujours un peu gêné quand j'entends une syndicaliste de la CGT, évidemment intelligente, vous l'avez démontré,
10:42 mais je me demande tout le temps si elle a le droit de parler librement.
10:47 Philippe, Philippe, je veux dire, est-ce que...
10:53 Tournez la caméra quand vous regardez le commissaire politique, Philippe.
10:57 Est-ce que le pouvoir aurait-il proposé quelque chose de remarquable ?
11:01 Est-ce que vous l'auriez admis ?
11:03 C'est une bonne question.
11:06 Non, on va être clair sur la discussion qu'aujourd'hui elle porte sur nos cotisations sociales.
11:13 Je veux juste rappeler parce que souvent on l'oublie, en fait, la sécurité sociale c'est quand même le fruit de nos cotisations en tant que salariés.
11:20 C'est nous qui travaillons, c'est nous qui produisons, c'est nous qui cotisons.
11:23 Or aujourd'hui, l'État, le gouvernement a souhaité remettre la main sur ces cotisations-là,
11:29 et c'est là qu'il y a un problème démocratique qui se joue quand même.
11:32 C'est que c'est nous qui cotisons depuis des années.
11:34 L'État exonère les employeurs de cotisations sociales,
11:38 ce qui fait qu'il y a un manque à gagner aujourd'hui dans la sécurité sociale.
11:41 Chaque année de l'ordre de 3 milliards, c'est quand même énorme.
11:44 Et c'est ce qui conduit à ce que derrière le gouvernement nous dise, il va falloir réformer et couper encore plus de droits.
11:49 Ça ce n'est pas possible, ce n'est pas acceptable.
11:51 Et c'est la raison pour laquelle on s'oppose à des mesures qui la portent atteinte à ce qui nous couvre,
11:58 à ce qui couvre nos arrêts de travail.
12:00 Et puis, effectivement, je suis d'accord avec ce qu'a dit Basile, ne permette pas de répondre aux vrais problèmes.
12:05 C'est-à-dire quel est l'état de santé des salariés aujourd'hui dans les entreprises et les administrations ?
12:10 L'état de santé est manifestement mauvais.
12:12 Les gens sont obligés de s'arrêter parce qu'ils sont fatigués,
12:15 notamment parce que la durée du travail est quand même importante.
12:18 Quand on pense, par exemple, aux salariés de l'encadrement,
12:21 il y a la moitié des cadres qui aujourd'hui sont au forfait jour.
12:24 C'est une modalité d'organisation du temps de travail qui fait qu'on ne décompte pas les horaires.
12:28 Ça les conduit à exploser leur temps de travail.
12:31 On est en moyenne à 44h30 par semaine.
12:33 Et ça, ça génère de la fatigue et ça peut in fine générer ce qu'on appelle des burn-out, de l'épuisement professionnel.
12:39 Face à ça, le gouvernement ne fait rien.
12:41 Et je suis d'accord avec ce qu'a dit Basile sur le besoin de remettre en place des contre-pouvoirs dans l'entreprise.
12:46 Avant les CHSCT, ils ont été supprimés par Emmanuel Macron en 2017.
12:50 Il faut les remettre en place.
12:51 Et puis, des contre-pouvoirs dans la vie au travail avec l'inspection du travail
12:55 qui aujourd'hui est en manque de 400 postes d'inspecteur et d'inspectrice du travail en France
13:00 sur les 2000 qu'il devrait y avoir pour contrôler le droit du travail dans les entreprises.
13:04 Elle n'a pas répondu à votre question, s'il avait une parole libre.
13:06 Mais en tout cas, elle dit des choses intéressantes.
13:09 Olivier d'Artigolles...
13:10 - C'est parce que si Bill Gates a vu qu'on était sur l'ambiance un peu faite de l'humain, ça l'a inquiété.
13:14 - Olivier d'Artigolles, les entreprises, c'est important, je rebondis sur ce que dit Madame,
13:20 les entreprises se plaignent aujourd'hui d'avoir un coût de production trop lourd,
13:23 d'avoir des charges trop importantes.
13:26 Est-ce qu'il faut rajouter encore...
13:28 - De mémoire, les entreprises sont aidées à hauteur de 140 milliards.
13:32 C'est énorme.
13:34 - Ce n'est que des aides, c'est des baisses de cotisations.
13:36 - Et dans ce chiffre, il y a en effet une politique très offensive
13:41 de baisse des cotisations sociales patronales jusqu'à zéro au niveau du SMIC,
13:46 ce qui a un effet d'aubaine, puisque un pan entier du salariat français
13:50 est tombé dans une forme de SMICardisation.
13:53 Ils sont assignés à résidence dans ce SMIC sans pouvoir en...
13:56 Jamais il y a eu une part aussi importante de gens au SMIC dans le salariat français.
14:00 Donc il y a quelque chose qui dysfonctionne.
14:02 Et les exonérations vont jusqu'à 2,5 SMIC de mémoire.
14:07 Donc ça ne va pas.
14:09 Mais rappelez-vous, j'ai terminé là-dessus,
14:11 au moment de la réforme des retraites, il a beaucoup été question du travail,
14:14 de son sens, de son utilité, de sa soutenabilité.
14:17 Et on a découvert qu'il n'y avait pas que de la pénibilité physique,
14:20 mais de la pénibilité psychique, par des modes de management
14:23 qui font que les gens n'en peuvent plus,
14:25 qui a une perte de sens.
14:30 Et pour vivre un peu parfois des choses très dures ici, ouvrez-voix,
14:33 c'est vrai qu'on a besoin d'être soutenus.
14:36 - Frangoise d'abord, on va chercher le désir de vivre.
14:39 - Non, je voulais juste rajouter quelque chose,
14:41 c'est que quand on regarde ce qui se passe en France et dans les autres pays,
14:44 on a eu une politique en effet d'allègement liée au Covid,
14:47 à toute cette période, etc.
14:49 Et puis il y a eu de la relance économique.
14:51 Les autres pays ont profité de la relance,
14:53 ils ont un peu modifié le cap, c'est-à-dire on a dit,
14:55 ben voilà, là maintenant il y a de la relance économique,
14:57 on n'est pas obligé de continuer tous les allègements qui sont prévus,
14:59 on va un peu modifier.
15:00 Et nous en France, on n'a rien fait, on continue sur la même voie.
15:03 Et là, en effet, il y a une sorte de malaise,
15:05 où on dit tout explose, le déficit, et où est-ce qu'on va aller regarder ?
15:09 En effet, là, on cotise les salariés.
15:12 Alors, je ne veux pas me rallier au discours, j'allais dire, de la fête de l'Huma.
15:19 - Allez, on y va.
15:20 - Mais oui, je trouve qu'il y a quelque chose,
15:23 il y a une faute de gestion,
15:25 et qui interpelle quand même, parce qu'on a raté ce rendez-vous de la relance,
15:30 et ce qui crée la richesse, c'est la relance économique, avant tout.
15:33 Ce n'est pas en allant faire des économies de bout de chandelle,
15:36 à droite et à gauche, dans les fonds sociaux, quels qu'ils soient.
15:38 - Voilà, vous, en tout cas, merci beaucoup, Agathe Leberder,
15:41 d'avoir été avec nous, secrétaire générale adjointe de la CGT,
15:44 ingénieur cadre et technicien.
15:46 Merci beaucoup de nous avoir accompagnés pendant ce débat.
15:49 Dans un instant, le qui sait qui qui l'a dit, avec Basile de Rouen.
15:53 - Oui, oui, toujours là.
15:55 - Il est fort, Basile, je suis sûre qu'il est fort.
15:58 - J'ai l'impression, oui.
15:59 - Allez, on joue, dans un instant, on fait une petite pause.
16:01 C'est les Vrais Bois, 0826-300-300.
16:03 Vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h. A tout de suite.

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