Michel Barnier à Matignon, un choix légitime ? Par défaut ? Une erreur de casting ?

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Les Vraies Voix avec Léon Deffontaines, porte-parole du PCF.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-09-05##

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Transcript
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03C'est fait, après de longues semaines d'incertitude, la France a un nouveau Premier Ministre, Michel Barnier.
00:10De qui se moque-t-on ? C'est un vrai scandale.
00:12L'élection a donc été volée au peuple français.
00:16On a vraiment envie de dire tout ça pour ça.
00:19Un Premier Ministre qui est nommé avec la permission et peut-être sur la suggestion du Rassemblement National.
00:25Ça semble répondre au moins aux premiers critères que nous avions réclamés,
00:30c'est-à-dire un homme qui soit respectueux des différentes forces politiques
00:33et capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement National, qui est le premier groupe de l'Assemblée Nationale.
00:40Michel Barnier, ancien commissaire européen, membre du Républicain,
00:43est donc nommé Premier Ministre par Emmanuel Macron.
00:46En pleine tourmente politique, il deviendra,
00:48il essaiera surtout de naviguer avec prudence dans une Assemblée Nationale fragmentée.
00:53Alors, parlons vrai qu'un.
00:54Vous, est-ce que vous souhaitez que Barnier gouverne à droite ou au centre ?
00:58Qui souhaitez-vous voir nommé ministre ?
01:00Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:02Et à cette question, Barnier à Matignon, c'est un choix.
01:05Vous dites à 44% par défaut, à 35% une erreur de casting,
01:09à 16% le compromis idéal et à 5% légitime.
01:12On attend vos appels.
01:13Philippe Vigère à la justice, c'est bien.
01:16Parlons sérieusement.
01:19Et notre invité, Léon Desfontaines, tête de liste PCF aux Européennes.
01:27Voilà, c'est ça, vous l'avez dit. Merci beaucoup, soyez le bienvenu.
01:30Philippe Vigère.
01:31Je voudrais maintenant, sans dérision,
01:37dire comme la personne que vous venons d'entendre, tout ça pour ça.
01:41Tout de même, ceci étant dit, si on raisonne sur un plan purement quantitatif,
01:47je comprends que le Nouveau Front Populaire s'estime spolié dans la mesure,
01:53évidemment, on aurait pu concevoir que le premier ministre soit choisi dans ce camp
02:01et que peut-être, 24h ou 48h plus tard, une motion de censure l'aurait atteint.
02:08C'est d'autant plus choquant du point de vue Nouveau Front Populaire,
02:13c'est qu'on a le choix d'un premier ministre
02:17qui a été très largement fait par le Rassemblement National
02:23et qui lui-même n'est pas à l'abri d'une censure,
02:27peut-être après son discours de politique générale.
02:31Donc il ne me semble pas que la nomination de Michel Barnier
02:35réponde véritablement à ce que la France attendait
02:39et je crains qu'au contraire, elle aggrave une situation qui,
02:44et c'est un euphémisme, n'est pas brillante.
02:47Jean-Michel Fauvergue, qui a été député.
02:49Oui, alors si on attend effectivement de trouver un homme ou une femme idéal
02:55dans cette situation qui, elle, est complètement confuse,
02:58la situation de l'Assemblée Nationale aujourd'hui,
03:01je pense qu'il n'y aura jamais de solution particulière.
03:04Donc incertainement, il était nécessaire de faire un choix.
03:07Les choix ont été testés, les divers noms ont été testés
03:11et je pense qu'ils ont été testés en fonction de ce que disaient les uns et les autres
03:17et la possibilité de les censurer assez rapidement.
03:20Alors la question c'est de savoir, comme le disait l'ancien président François Hollande,
03:26de savoir si c'est du rôle du Président de la République de tester ça
03:30et de la censurabilité, c'est un mot nouveau,
03:34la censurabilité du Premier Ministre,
03:37ou de laisser le Parlement le faire.
03:40En laissant le Parlement le faire, je pense qu'on s'enfonçait encore plus dans la crise
03:45et le Parlement l'aurait fait à plusieurs reprises.
03:47Je n'irais pas chercher mes conseils de choisir le Premier Ministre
03:51chez François Hollande personnellement,
03:53je considère qu'il faudrait mieux se taire.
03:56Non, c'est mon opinion, je ne suis pas d'accord.
04:00Je ne veux pas remplacer François, pardon.
04:05Non, monsieur, tu aurais droit, mais ça ne me paraît pas nécessaire.
04:11Le sujet c'est quand même, est-ce qu'on peut sortir de cet arbre gliaux ?
04:16Et parfois, le fait qu'on ait choisi Michel Bardier,
04:21nous fait sortir de l'arbre gliaux, pour combien de temps ?
04:24Avec quel succès ? Avec quelle efficacité ?
04:26On n'en sait rien, enfin au moins on en sort.
04:29En ce qui concerne l'économie, parce que ça me soucie un peu,
04:33il faut savoir que depuis un mois,
04:35le carnet de commandes a disparu dans nos entreprises.
04:39On se réveille en septembre avec plus rien.
04:43Plus rien sur l'économie, il n'y a plus de commandes, il n'y a plus rien.
04:46Et donc, on se dit que peut-être,
04:48quel que soit l'individu qui est nommé,
04:51c'est mieux que rien.
04:55Léon Desfontaines, aujourd'hui, ça y est,
05:00le nom est tombé farfaire avec.
05:02Quelle est la position du nouveau Front Populaire ?
05:06Je vais dire la position de mon parti, du Parti communiste français.
05:10Je pense que tout d'abord, il faut repartir des élections législatives
05:12et de ce qu'ont dit les Français.
05:13Les Français ont exprimé dans leur écrasante majorité
05:16qu'ils voulaient du changement.
05:17Pas qu'un changement de Premier ministre, un changement de politique.
05:20Arrivée, fin des courses, on arrive avec M. Barnier,
05:23une sorte de Joe Biden à la française qui est élu depuis 1973
05:27et qui, systématiquement, dès qu'il a été élu,
05:30a tout fait pour mener la vie dure aux Françaises et aux Français.
05:34Il a été quand même ministre des Affaires européennes en 2005,
05:37lors du référendum sur le traité constitutionnel européen
05:39qui, je le rappelle, avait été rejeté majoritairement par les Français
05:42à plus de 55 %.
05:43Il a été commissaire européen lorsque a été négocié
05:46le marché européen de l'électricité dont on a un peu entendu parler
05:49qui a eu pour conséquence la multiplication par deux, par trois
05:52des factures d'énergie et d'électricité,
05:54notamment pour nos petites et moyennes entreprises
05:56mais aussi pour nos collectivités territoriales.
05:59Et on se retrouve finalement avec un Premier ministre
06:02qui va non pas mener une politique de cohabitation
06:04mais de continuité, de colocation peut-être avec Emmanuel Macron
06:08sur la politique gouvernementale.
06:10Et du coup, pas de changement.
06:12Je rebondis, pardon, sur ce que vous dites.
06:15Gabriel Attal était trop jeune, lui il est trop vieux.
06:18Il y a un problème dans ce pays avec les seniors ?
06:22Non, pas du tout.
06:23C'est une vraie question en fait.
06:24Il y a un problème avec les seniors qui ont pourri la vie des Français
06:26depuis qu'ils sont élus.
06:27Et c'est le cas de Michel Barnier.
06:28Donc ça n'a rien à voir avec l'âge ?
06:29Ça n'a rien à voir avec l'âge.
06:30Parce que vous dites le Biden...
06:31Non, d'ailleurs on avait proposé Huguette Bellot
06:34en tant que Premier ministre et ce n'était pas le renouvellement
06:38générationnel qu'a pu incarner Gabriel Attal
06:42lorsqu'il a été nommé à Matignon.
06:43Ce n'est pas une question d'âge, c'est une question de fond politique.
06:45Et moi j'ai un problème aujourd'hui en effet avec M. Barnier
06:48qui est arrivé à Matignon, qui va arriver à Matignon bientôt
06:51pour faire son premier discours de passation
06:54et qui a un bilan politique.
06:56Et ce bilan politique est globalement négatif.
06:59Philippe Bigerbo.
07:00Philippe Bigerbo.
07:01M. Desfontaines, pour parler un peu du nouveau Front Populaire
07:04et des erreurs qu'il a pu commettre,
07:07est-ce que vous confirmeriez ce que vous avez dit à l'époque
07:12en reprochant un petit peu à la France Insoumise
07:16d'avoir lancé des initiatives et tenu des propos
07:20sans concertation avec les autres ?
07:23Est-ce que ça n'a pas créé un climat un peu délétère ?
07:27Moi je pense qu'Emmanuel Macron s'est servi
07:29de tout ce qui était possible et imaginable
07:31pour montrer qu'il y avait des divisions à gauche.
07:33La réalité c'est qu'on a été tous d'accord sur un nom,
07:36Lucie Castex à Matignon.
07:38Et au-delà de la nomination de Lucie Castex,
07:40on a tous été d'accord qu'il fallait faire des compromis
07:42et qu'au-delà de la nomination de telle ou telle personne à Matignon,
07:46ce qui nous importait c'est le fond,
07:48c'est comment on est capable d'agir pour le quotidien des Français.
07:51C'est la rentrée depuis quelques jours maintenant.
07:54On voit des classes surchargées,
07:56des écoles qui ont fermé, notamment chez moi en Picardie,
07:59des centres hospitaliers qui ont défrayé la chronique
08:01durant tout l'été parce qu'ils n'étaient pas assez dotés de moyens.
08:04On a les cas des manques d'agents,
08:09notamment de policiers et de gendarmes sur le terrain.
08:11On a vu encore des tristes actualités récemment.
08:14On a besoin d'une revitalisation du coup par conséquent de nos services publics.
08:18On nomme un commissaire européen qui a été le représentant français à Bruxelles
08:23pour soutenir toutes les politiques austéritaires qui nous sont imposées aujourd'hui.
08:26Et donc malheureusement, on va avoir une continuité de la politique gouvernementale
08:30qui a été posée par Gabriel Attal.
08:32Et j'insiste sur une chose parce que j'entends ce qui est dit sur le Rassemblement National, etc.
08:36On la connaît la politique de M. Barnier.
08:38Et si le Rassemblement National est prêt à soutenir tacitement le gouvernement Barnier,
08:43alors même que celui-ci était pour la retraite à 65 ans,
08:46qu'il propose des coûts budgétaires sans précédent dans nos services publics,
08:49notamment pour notre ruralité,
08:51et qu'il est contre l'augmentation des salaires,
08:54en tout cas on verra ce qu'il dit,
08:56mais en tout cas, sauf preuve du contraire, il est contre l'augmentation des salaires
08:59telle que nous le proposons au Nouveau Front Populaire,
09:01eh bien ça sera une trahison des travailleurs,
09:03une trahison des électeurs du Rassemblement National
09:06parce qu'ils ont voté pour des députés du Rassemblement National, c'était pour changer,
09:10et si on mène la même politique et qu'ils sont soutenus par les députés du RN,
09:13eh bien ce sera une trahison de plus.
09:15– Vous me permettrez M. Defmontaine de ne pas être d'accord avec vous ?
09:17– Mais bien sûr !
09:19– Parce que si jamais on nomme un jeune,
09:23effectivement comme il est sans passé,
09:25on ne peut pas critiquer son passé.
09:27Et donc à partir du moment,
09:29alors j'essaie de défendre les vieux,
09:31un vieux en a fait des choses, des choses bien, des choses pas bien,
09:34et c'est bon, ok, très bien.
09:36Donc je pense que caricaturer Michel Barnier sur deux ou trois choses
09:40est quand même très nettement insuffisant
09:43et à la limite un peu maladroit.
09:46Par contre, ce qui est certain,
09:49c'est qu'à l'intérieur de ce qui a été dit par les Français,
09:53il y a des gens qui ont voté majoritairement,
09:58dans deux cas, pour le RN.
10:02Donc c'est à regarder.
10:04Mais vous devez le regarder aussi, comme moi.
10:06Et l'ensemble de la démocratie doit le regarder.
10:10Et surtout derrière, je pense que vous avez également
10:132,5 millions d'entreprises,
10:15qu'elles soient grandes, petites ou moyennes,
10:18qui sont là en train de vous dire
10:20ce que vous êtes en train de raconter
10:22sur ce que Mme Castex a présenté,
10:28c'est complètement faux et on va dans le mur.
10:30C'est ça qu'on vous dit.
10:32Nous sommes 2,5 millions de patrons avec nos ouvriers,
10:35qui sont capables de parler avec nous,
10:37qui disent non, on va dans le mur.
10:39Les factures d'électricité, c'est la première chose qu'on me dit
10:41quand je rencontre des entreprises,
10:43j'en ai rencontré beaucoup dans la vallée de la Véry,
10:45la vallée de la Brêle, en Picardie,
10:47qui me disent tous, le scandale de ces dernières années,
10:49c'est la hausse des factures d'électricité.
10:51Le responsable de la hausse de ces factures d'électricité,
10:53il a un nom, il s'appelle M. Barnier,
10:55il est nommé à Matignon.
10:57C'est un très mauvais signal qui a été envoyé à Matignon.
10:59Vous ne pouvez pas dire M. Barnier, vous n'avez pas le droit de le dire.
11:01Il était commissaire au marché intérieur européen,
11:03quand le marché européen de l'électricité a été mis en place.
11:05C'est lui qui a pondu cette réforme,
11:07qui fait qu'aujourd'hui, nos entreprises sont lésées
11:09par rapport aux entreprises allemandes.
11:11Quel gouvernement que ce soit, malgré ce qui a été fait au marché de l'électricité,
11:13de faire ce qui a été fait,
11:15c'est-à-dire de considérer que
11:17le marché de l'électricité fait l'objet
11:19d'autre chose qu'un non-accord.
11:21Et le Portugal et l'Espagne
11:23se sont retirés,
11:25et on aurait pu
11:27très bien se retirer.
11:29Non, non, ça vous ne pouvez pas dire.
11:31Non, non, non.
11:33Il a cru bien faire,
11:35et il a mal fait, mais le gouvernement
11:37actuel, enfin le précédent,
11:39aurait très bien pu revenir dessus.
11:41Je me suis suffisamment engueulé avec Bruno Le Maire sur le sujet,
11:43pour considérer que c'est lui qui a d'accord avec ça.
11:45Il y a d'autres sujets.
11:47Jean-Michel Thauvin.
11:49Oui, Léon Desfontaines nous dit
11:51continuer et faire la même politique avec M. Barnier.
11:53Je ne veux pas que ce soit la même politique.
11:55Au contraire,
11:57on est en procédure
11:59de déficit
12:01excessif par l'Europe.
12:03Il va falloir faire une politique,
12:05à mon avis, qui sera encore plus dure
12:07que celle qui a été faite auparavant.
12:09Et c'est quelque chose d'important
12:11justement pour sauver nos entreprises
12:13et pour sauver notre modèle économique.
12:15Ça, c'est la première chose.
12:17La deuxième chose, dans le programme
12:19de Lucie Casté,
12:21que j'avais bien regardé,
12:23personne ne parlait de ce que
12:2511 millions de personnes ont signifié
12:27à la nation. C'est-à-dire, personne ne parlait
12:29de la sécurité, personne ne parlait de l'immigration,
12:31ou très peu en tout cas.
12:33Personne ne parlait du problème de la justice.
12:35C'est quelque chose qu'il va falloir réagir.
12:37Concernant l'électricité, je suis assez à l'accord
12:39avec vous, sauf que maintenant, il faut prendre en compte une chose importante.
12:41C'est que, depuis
12:43un peu plus d'un an maintenant, la France est redevenue
12:45exportatrice d'électricité
12:47et que le coût de l'électricité a baissé.
12:49Donc, il faut être honnête jusqu'au bout.
12:51Oui, mais il y a beaucoup d'entreprises
12:53qui ont mis la clé sous la porte à cause des factures
12:55d'électricité. Je pense notamment à nombre de
12:57petits artisans qui sont en situation
12:59compliquée aujourd'hui,
13:01ou qui ont dû mettre la clé sous la porte parce que justement
13:03les factures d'électricité ont explosé.
13:05Mais c'est lui qui est à l'origine de la réforme.
13:07Les amis, les auditeurs
13:09ont des questions à poser aussi.
13:11Thomas est avec nous en direct de Toulouse.
13:13Thomas ?
13:15Oui, bonjour. Pardon, ça va vite, ils ont plein de trucs
13:17à dire.
13:19Oui, c'est assez difficile de passer derrière tout le monde.
13:21Oui, mais vous allez réussir.
13:23Vous allez voir.
13:25Juste un petit truc.
13:27Actuellement, qu'est-ce qui s'est passé
13:29après les résultats ? On a eu
13:31l'ENFP qui est arrivé en tête
13:33des législatives. Donc, pour moi,
13:35c'est une erreur de casting pour répondre à votre question
13:37de la part du président
13:39de la République. Je ne suis vraiment pas
13:41sympathisant du ENFP.
13:43Mais il aurait dû nommer
13:45Lucie Capet à Matignon.
13:47Le temps serait tenu,
13:49mais il fallait le faire, il fallait respecter
13:51la voix du peuple.
13:53Je me dis quelque part que,
13:55si vous voulez, ça me fait penser à
13:57une phrase qu'on a l'habitude de lire,
13:59que disait Coluche, si voter changeait quelque chose,
14:01il y a longtemps que ce serait interdit.
14:03Je me demande
14:05s'il n'avait pas finalement raison.
14:07La réflexion,
14:09Léon Desfontaines,
14:11la suite, c'est quoi ? C'est motion
14:13de censure, c'est quoi ?
14:15Qu'est-ce que vous allez décider ?
14:17On a toujours été clair qu'au-delà du casting,
14:19c'est le fonds qui nous intéressait. Mais maintenant,
14:21le fonds de M. Barnier, on le connaît. Il était commissaire européen,
14:23il était ministre, il a un bilan dans ce qu'il porte.
14:25Donc, bien évidemment, il y aura une motion de censure
14:27contre M. Barnier parce que nous voulons censurer toute politique
14:29Mais vous allez attendre le discours de Politique Générale ?
14:31De toute façon, on n'a pas le choix que d'attendre le discours de Politique Générale.
14:33Donc, bien évidemment, on l'attendra.
14:35Mais on n'est pas obligé de faire un vote de conscience contre un discours
14:37de Politique Générale, je le rappelle. C'est pas obligatoire.
14:39Et je pense que c'est malheureux par ailleurs.
14:41Mais je pense que n'importe quel gouvernement
14:43est responsable devant le Parlement et l'Assemblée Nationale
14:45et à minima, c'est d'avoir sa confiance,
14:47je pense que c'est le minimum. Mais bon, bref. Dans tous les cas,
14:49bien évidemment qu'il y aura une motion de censure qui sera déposée
14:51après ce discours de Politique Générale,
14:53dont on sait déjà la teneur, je vous mets ma main à couper,
14:55ça sera des mesures austéritaires
14:57qui vont se démultiplier
14:59partout dans l'ensemble des services publics
15:01et on connaît que les effets dévastateurs,
15:03on a vu une fracture entre
15:05notamment la ruralité et les métropoles,
15:07moi je viens de la campagne Picard, je sais ce que c'est
15:09aujourd'hui le quotidien, que de voir les écoles
15:11fermées les unes après les autres, ce que c'est que des déserts médicaux,
15:13ce que c'est que de voir des services fermés
15:15dans nos centres hospitaliers, et avec la politique
15:17de M. Barnier, ça va se démultiplier. Donc bien évidemment,
15:19nous censurons, et j'invite
15:21l'ensemble des députés qui sont élus dans de
15:23telles circonscriptions à rendre des comptes devant
15:25leurs électeurs et à censurer également
15:27une politique qui va dévitaliser l'ensemble
15:29de nos campagnes et qui vont avoir des effets encore une fois
15:31dévastateurs. Et encore une fois, on parlait
15:33du déficit excessif
15:35qui est menacé
15:37par Bruxelles. À un moment, moi,
15:39je me permets d'être ici pour un coup de gueule. Je veux dire,
15:41qui menace la France aujourd'hui ? Qui menace la France ?
15:43Les technocrates bruxellois sont capables
15:45de menacer la France de payer des amendes
15:47alors même que les Français, à plus de 55%,
15:49je le rappelle, ont voté contre ces règles budgétaires.
15:51Sur quelles règles, aujourd'hui, l'Union Européenne
15:53est capable de menacer la France ? Oui, aujourd'hui,
15:55il faut gueuler face à ça, et j'insiste
15:57sur ce point-là. Ce n'est pas à l'Union Européenne
15:59de dicter notre politique budgétaire ou monétaire,
16:01c'est à la France. La France est
16:03souveraine. Les Français sont souverains. Ils se sont exprimés
16:05lors des élections législatives.
16:07Ils ont demandé du changement. Maintenant, il faut que ça change.
16:09Est-ce que vous excluez, Léon Desfontaines,
16:11que, dans l'espèce
16:13de concertation entre le Président
16:15et Michel Barnier,
16:17la politique que vous craignez
16:19très austère soit largement
16:21réfléchie ? Parce que
16:23je suppose que le Président
16:25ne validera pas tout ce qu'il peut
16:27y avoir de très extrême
16:29à droite. Une réponse courte.
16:31Honnêtement, on verra. Dans tous les cas,
16:33il y aura une politique austéritaire, ça, c'est sûr.
16:35On vous rappellera, bien entendu, pour en parler. Léon
16:37Desfontaines, mille merci. Tête de liste
16:39du PCF aux élections européennes.
16:41Dans un instant, le quiz de l'actu.
16:43On va peut-être garder Léon. Il a l'habitude de rester.
16:45Le quiz, c'est qui qui l'élite, thématiquement ?
16:47On se descende. Descendre, on ne sait jamais.
16:49On ne sait jamais. Bon, ça vous fera
16:51une victoire. Ça va ?
16:53C'est plaisante. Bon, allez, à tout de suite. On fait une pause.
16:59Parlons vrai.

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