• il y a 6 mois
Mathieu Bock-Côté propose un décryptage de l’actualité des deux côtés de l’Atlantique dans #FaceABockCote

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00:00 Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Mathieu Boccote.
00:05 Cher Mathieu, bonjour.
00:06 Bonjour.
00:07 Bonjour Arthur de Vatrigan, heureux de vous retrouver.
00:09 Bonjour Eliott.
00:10 Le point sur l'information avec Sandra Chiombo et ensuite on commence l'émission.
00:13 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:17 À la une de l'actualité ce samedi, les suites de l'agression au couteau à Souffel-Versailles
00:22 en Alsace.
00:23 La famille d'une collégienne décédée a porté plainte pour homicide involontaire.
00:27 L'adolescente de 14 ans a fait un malaise.
00:29 Il s'appelle à malaise cardiaque pendant le confinement de son collège.
00:32 Il a été mis en place suite à l'attaque de deux fillettes dans le même quartier ce
00:36 jeudi.
00:37 Stanislas Rigaud agressé en pleine rue ce vendredi soir.
00:41 Ça s'est passé dans le 14e arrondissement de Paris.
00:43 Le président de Génération Zemmour, la branche jeunesse du parti Reconquête a porté plainte.
00:48 Un groupe d'individus et les hants reconnus auraient provoqué l'altercation.
00:52 Ils l'auraient traité de facho et de nazi.
00:54 Et puis l'Iran minimise la riposte imputée à Israël.
00:57 Elle s'est déroulée ce vendredi à l'aube dans le centre du pays.
01:00 Selon Téhéran, il ne s'agissait pas d'une attaque mais plutôt, je cite, de deux ou
01:04 de trois drones comme ceux avec lesquels les enfants jouent en Iran.
01:08 Il n'y aurait donc pas de représailles pour l'heure.
01:10 Merci chère Sandra pour le point sur l'information.
01:13 A la une de face à Mathieu Bocote, c'est un livre qui truste les premières places
01:17 des ventes mais a vu sa promotion dans les rues de Paris interdite car jugée transphobe.
01:22 Transmania de Marguerite Stern et Dora Mouto, deux militantes féministes, pointent dans
01:27 cet ouvrage les dérives liées à la transidentité.
01:29 Que Louk partage ou non leur position, mérite-t-elle cette censure ? On en parlera dans un instant
01:35 avec Mathieu Bocote.
01:36 A la une également, on va parler d'un sujet sensible outre-Atlantique.
01:40 Au Canada, le gouvernement envisage d'intégrer les critères à la finance islamique dans
01:45 les politiques publiques pour favoriser l'accès à la propriété des musulmans.
01:51 C'est ce qu'on appelle chez vous Mathieu Bocote, l'hypothèque halal.
01:54 Vous allez tout nous expliquer dans cette émission.
01:57 Enfin, face à Mathieu Bocote, vous recevez Bernard-Henri Lévy pour son dernier livre
02:02 « Solitude d'Israël », un peu plus de six mois après le programme du 7 octobre.
02:06 Comment l'État hébreu s'est retrouvé aussi isolé ? On en parlera dans cette émission.
02:12 Voilà le programme.
02:14 * Générique *
02:25 Cher Mathieu Bocote, cette semaine en France comme en Europe, la censure était de retour.
02:31 On en a parlé pour Éric Zemmour, de même que pour celle de Jean-Luc Mélenchon.
02:37 Mais c'est de la tentative de censure d'un livre cette fois-ci que vous voulez nous parler.
02:42 On va parler de Transmania et c'est votre premier édito, cher Mathieu.
02:46 - Oui, alors c'est une semaine très particulière quand même.
02:49 D'un côté, on l'a évoqué, j'en ai parlé beaucoup à Face à l'Info d'ailleurs cette semaine,
02:53 une descente de police quand même.
02:55 Il faut bien savoir, nous parlons lors de la conférence des nationaux conservateurs à Bruxelles,
02:59 qu'on... bon, Éric Zemmour, mais pas seulement.
03:01 Une bonne partie de la classe politique européenne qui était là,
03:04 et il y a une descente de police pour interdire une rencontre qui a finalement été autorisée.
03:08 Mais c'est digne des régimes communistes, ça. Il ne faut juste pas l'oublier.
03:11 À Bruxelles, c'était marqué.
03:13 Ensuite, il y a Jean-Luc Mélenchon, qui aussi, quoi qu'on en dise,
03:16 on peut ne pas du tout apprécier son propos, a aussi été censuré sur une autre base,
03:21 mais c'est une logique de censure pour les conférences qu'il voulait tenir
03:24 dans le cadre de la campagne des européennes.
03:27 Alors, sa manière de se défendre lui-même était par ailleurs lunaire.
03:32 Il s'est présenté comme le grand résistant et il a mobilisé encore une fois l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale
03:37 pour justifier sa position.
03:39 Et ce qui est drôle, c'est de voir toute la gauche spécialiste de la censure
03:42 qui soudainement se portait à la défense de la liberté d'expression.
03:46 Ça en était lunaire. Des gens qui veulent fermer ses news,
03:48 des gens qui veulent toujours rajouter des délits d'opinion dans le droit,
03:52 soudainement brandissaient l'étendard de la liberté d'expression.
03:55 Mais quoi qu'il en soit, moi je suis un vrai libéral en ce matière.
03:57 Tout le monde a le droit de s'exprimer, même ceux que je n'apprécie pas.
04:01 Mais ce n'est pas l'avis de la mairie de Paris, de plusieurs figures importantes de la mairie de Paris,
04:05 autour, vous l'avez dit, du livre de Stern et Mouton, Transmania.
04:09 Alors qu'est-ce qui se passe? Ce livre sort, c'est une enquête musclée, polémique diront certains,
04:14 mais à tout le moins documentée, ça c'est l'essentiel,
04:17 sur la question de l'idéologie transgenre et son impact sur les jeunes générations, notamment.
04:23 Donc c'est un ouvrage, et l'éditeur, faisant son travail, fait la publicité pour l'ouvrage,
04:29 avec des panneaux à Paris et ainsi de suite.
04:31 Qu'est-ce qu'on voit? Plusieurs figures importantes de la mairie de Paris
04:36 en appellent à la censure dans des termes très clairs.
04:40 Et je vais en citer quelques-uns pour qu'on comprenne bien le vocabulaire utilisé pour appeler à la censure.
04:45 C'est le cas d'Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris,
04:48 qui dit « La transphobie est un délit. La haine de l'autre n'a pas sa place dans notre ville.
04:53 Paris n'est pas la vitrine de cette haine crasse. »
04:56 Et là, il dit « Je vais en appeler à l'entreprise, qui fait des panneaux pour Publicitaire,
05:01 pour qu'elle retire cette publicité. »
05:02 Et là, certains lui disent « Oui, mais la liberté d'expression, qu'est-ce que vous en pensez?
05:05 C'est pas si mal, la liberté d'expression. »
05:07 Sa réponse « Invoquer la liberté d'expression pour justifier les discours haineux,
05:12 c'est la spécialité de l'extrême droite et c'est toujours aussi détestable et ridicule.
05:17 Paris est et restera une ville-refuge pour tous et toutes.
05:21 Ne laissons pas gagner les diffuseurs de haine. »
05:24 Donc, comprenez, pour ce monsieur, la défense de la liberté d'expression, c'est l'extrême droite.
05:28 C'est un thème d'extrême droite aujourd'hui.
05:30 Il n'est pas le seul à parler ainsi.
05:32 C'est aussi le cas de David Béliard, une autre figure de la mairie de Paris.
05:36 Cette publicité pour un bouquin transphobe,
05:39 la définition de la transphobie, on ne la rencontrera pas,
05:42 participe à la normalisation de la haine envers les personnes trans,
05:46 une idéologie mortifère à milieu des valeurs de Paris.
05:49 On est passé des valeurs de la République aux valeurs de Paris.
05:51 Cette publicité doit être retirée. Censure réclamée.
05:55 Et il y a aussi Jean-Luc Roméro-Michel, de la mairie de Paris.
05:58 « Paris n'accepte et n'acceptera jamais une campagne transphobe.
06:02 Quel soulagement que les affiches aient été retirées. »
06:05 Et là, il remercie ceux qui ont mené cette bataille.
06:08 Il ajoute « Les mots, les discours de haine et les discriminations
06:12 n'ont pas leur place dans un pari inclusif, un pari des droits humains. »
06:16 Il ajoute ensuite, c'est important, qu'il n'a pas lu le livre, dans un autre tweet.
06:19 Mais il remercie une association militante de la mouvance LGBTQ,
06:25 d'avoir lu le livre et de l'avoir soulagé, d'avoir à le lire.
06:29 Parce que s'il l'avait lu, il aurait passé de très mauvaises nuits, dit-il.
06:33 Donc, on est devant un club de censeurs à la direction de la mairie de Paris,
06:37 qui en appelle ouvertement à la censure dans l'espace public
06:40 des idées qui contreviennent leurs valeurs,
06:42 à leurs valeurs qui, de leur point de vue, contredisent leur vision du monde.
06:46 Et dès lors, ils en appellent à la censure politique des discours contradictoires.
06:50 Je reconnais la mairie de Paris, je ne reconnais pas la France.
06:52 - Sur quelle logique Mathieu Bocote repose l'appel à la censure?
06:57 - Mais toujours la même. Enfin, je répète ça.
06:59 En ce matin, vous savez, la pédagogie et répétition, c'est comme ça que je me justifie ce soir.
07:03 On nous explique que ce sont des discours haineux.
07:06 Et il faut lutter contre la haine.
07:08 Alors, et là, on va nous dire, par exemple, qu'est-ce que la haine, normalement?
07:12 C'est tout ce qui remet en question le récit de la diversité heureuse.
07:15 Tout ce qui remet en question l'idée d'un monde qui, finalement,
07:19 se déploierait naturellement sous le signe d'une diversité radieuse.
07:22 Donc, dans le cas présent, si vous n'êtes pas d'accord avec la théorie du genre,
07:26 si vous affirmez que l'idéologie du genre cause des ravages,
07:29 si vous affirmez qu'un homme ne peut pas devenir une femme et une femme ne peut pas devenir un homme,
07:34 elle peut bien s'identifier comme telle si ça lui tente.
07:36 Mais fondamentalement, si vous affirmez cela, c'est un propos haineux.
07:39 Si vous affirmez, au culot des culots, qu'un homme ne pourra jamais accoucher,
07:44 eh bien, vous êtes dans la haine pour cette mouvance-là.
07:48 On parle de transphobie.
07:50 De la même manière, soit dit en passant, si vous donnez un discours trop critique sur l'immigration massive,
07:54 on vous accusera de discours haineux.
07:56 Si vous notez qu'il y a une transformation démographique en France,
07:58 un basculement démographique, on vous accusera de discours haineux.
08:01 Si vous notez le lien entre immigration et insécurité, on vous accusera de discours haineux.
08:07 Et on va dire, hélas, c'est à ce moment-là qu'il faut s'intéresser aux évolutions du droit depuis 40 ans.
08:13 On nous dit, la transphobie n'est pas une opinion, c'est un délit.
08:17 Donc si c'est un délit, c'est extérieur au périmètre de la liberté d'expression,
08:21 ce qui permet à cette gauche tartuffe de dire, nous défendons la liberté d'expression de toutes les opinions,
08:26 mais les opinions que nous n'aimons pas, on n'a pas à les défendre parce que ce ne sont pas des opinions, c'est des délits.
08:30 Et vous noterez que les délits se sont multipliés avec les années.
08:34 Les délits qui visent à interdire les propos, donc encore une fois, sur l'immigration, sur la théorie du genre,
08:41 et les sujets se multiplient, et donc là, on multiplie les interdictions,
08:44 et là, il y a tout un dispositif pénal.
08:46 Il ne faut pas l'oublier, j'en parlais ici d'ailleurs tout récemment.
08:48 Un dispositif pénal qui vise à poursuivre les gens qui tiennent des propos qui sont classés sous le signe du délit.
08:54 Donc on est dans le délit d'opinion, et vous noterez que la République, de ce point de vue,
08:58 a restauré le délit de blasphème, elle a simplement changé l'objet du sacré.
09:02 Le sacré, ce n'est plus Dieu. Le sacré, c'est les tabous, les totems, et les références idéologiques du régime diversitaire.
09:10 Donc, il y a les tribunaux, il y a les associations militantes, qui par ailleurs sont financées souvent par l'État,
09:18 pour poursuivre devant les tribunaux ceux qui tiennent des propos associés au délit d'opinion.
09:24 Une fois que vous avez la condamnation sur quelqu'un parce qu'elle vient, parce qu'on est devant une justice idéologique,
09:29 vous présenterez désormais le condamné en disant « ah oui, mais M. X ou M. Z peut-être condamné pour incitation à la haine raciale »,
09:38 mais très rarement vous noterez, on prend la peine de regarder, très rarement on prend la peine de regarder quel était le propos qui a été condamné.
09:44 Parce que la plupart du temps on se dit « mais c'est quoi cette blague ? C'est quoi cette blague ? »
09:48 Et dans le cas de Mouteau, dans le cas de Stern, le livre n'a pas été, notez que je le dis,
09:52 les gens qui n'ont pas lu le livre l'ont déjà étiqueté et en appellent à son évacuation de l'espace public.
09:59 L'objectif, il y a aussi le terme « extrême droite », ça c'est très à la mode encore une fois, on le sait,
10:03 et l'objectif c'est condamner à la mort sociale.
10:05 Il faut faire en sorte qu'une fois qu'on vous a collé cette étiquette, le prix à payer pour s'associer à vous soit tel que personne ne voudra s'associer à vous.
10:12 Il faut faire en sorte que vous ne puissiez plus évoluer en société, que vous soyez invisibilisé,
10:18 que vous soyez banni des réseaux sociaux, que vous ayez une difficulté d'accès aux différents comptes bancaires.
10:24 Et l'argument c'est toujours le même, la crainte pour l'ordre public.
10:28 Ça c'était l'argument de Bruxelles, je me permets de le rappeler, avec le maire de la commune de Saint-Jos,
10:33 qui a dit « menace de trouble à l'ordre public pour la conférence des nationaux conservateurs
10:37 et de toute façon les fascistes n'ont pas leur place dans notre ville, dans notre commune. »
10:40 Autrement dit, on fait semblant qu'il y a une question d'ordre public,
10:43 et en fait on dit le vrai argument, si vous n'êtes pas d'accord avec moi vous êtes des fascistes.
10:46 Regardez tout ça, ça nous conduit à un monde où on doit renouer avec la dissidence.
10:51 Et comment alors selon vous, il faut restaurer et comment on peut restaurer la liberté d'expression, très concrètement ?
10:59 Alors on ne peut pas se cont... J'ai entendu Emmanuel Macron cette semaine se porter à la défense de Zemmour et de Mélenchon
11:04 en disant qu'ils ont le droit de parler même si on n'est pas d'accord avec eux.
11:06 Et le président de la République a évidemment raison. Mais il faut aller plus loin que ça.
11:10 Il va falloir, c'est ce que j'ai cherché à expliquer, il y a un dispositif politico-juridique
11:15 qui aujourd'hui crée en entrave la liberté d'expression.
11:20 Donc si on veut restaurer la liberté d'expression, il faut démanteler ce dispositif politico-juridique.
11:26 Il faut en finir avec toutes ces lois sur la « haine » qui se sont accumulées au fil des décennies
11:31 et qui n'ont cessé, sous le signe de la haine, de criminaliser et de pénaliser les discours
11:37 qui ne sont pas conformes à l'idéologie dominante.
11:39 D'abord et avant tout, le concept même de propos haineux doit tomber.
11:42 Ça me semble absolument essentiel.
11:44 Donc ces lois doivent être remisées. Elles n'ont pas leur place dans une démocratie libérale.
11:48 Dans une démocratie libérale, on débat dans l'espace public, on ne débat pas devant les tribunaux pour des idées, premièrement.
11:53 Deuxièmement, il faut définancer, couper le financement de toutes ces associations militantes
11:58 dont la principale fonction consiste à amener devant les tribunaux ceux qui tiennent des propos
12:02 qui heurtent justement le discours public dominant.
12:06 Il faut aussi, ça me semble essentiel, retrouver, même si ça prend du temps,
12:09 une éthique de la conversation démocratique.
12:12 Et les seules limites à la liberté d'expression, ça devrait être la diffamation et l'appel à la violence.
12:17 Pour le reste, on peut dire ce que l'on veut.
12:19 Je préfère une société qui tolère les conneries, pardonnez le terme,
12:22 plutôt qu'une société qui décide de proscrire les propos qui dérangent.
12:25 Ça, on appelle ça la liberté. On appelle ça la démocratie libérale.
12:28 Et par ailleurs, dans cet état d'esprit, ça me semble assez important de le dire,
12:31 j'espère tous ceux qui ont défendu la liberté d'expression cette semaine,
12:34 Jean-Luc Mélenchon, mais aussi Emmanuel Macron, mais tous nos amis à gauche,
12:38 je veux savoir, est-ce qu'ils sont d'accord avec la censure des publicités du livre de Mouton-Esterne?
12:43 Il faut leur demander à chacun d'entre eux.
12:45 Ils ont dit liberté d'expression toute la semaine.
12:47 Est-ce qu'ils sont d'accord avec cette censure de la publicité du livre de Mouton-Esterne?
12:50 C'est la chose la plus fondamentale qui soit, sinon ils mentent.
12:53 J'ai l'impression que c'était moi, Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron qui étiez en train de me gronder.
12:58 Ça ne me viendrait pas à l'idée.
13:01 Arthur de Matrigot, tu as de mon côté une vision de la liberté d'expression très américaine.
13:07 Comme l'Amérique a débarqué en France, on peut le comprendre.
13:10 Vous n'ignorez pas de savoir, cher Elliot, que le FOB est une plaie et qu'en plus le salaud se multiplie.
13:16 C'est pire qu'un virus pangolin.
13:18 Vous avez islamophobe, xénophobe, europhobe, même certains disent québécois-FOB.
13:22 Bref, il y en a un qui est encore plus FOB que les autres, c'est le LGBT-FOB.
13:26 Alors lui, c'est le Cador Lane, le Prince Durance, le Seigneur de la Crasse, vous pouvez coller tous les termes.
13:31 Parce qu'à lui tout seul, il cumule une phobie par consonne.
13:35 Alors plus comme elle s'additionne chaque année, il va à la fin être accusé d'une vingtaine de phobies dont il ne soupçonne même pas l'existence.
13:42 Et la chasse à la LGBT-phobie, comme le dit David Béliard qui a cité Mathieu, c'est le sport favori de la minorité de Paris.
13:48 Certains même disent qu'il y aura une amicale de baltrapophobes en rue de Révoli, je n'ai pas vérifié l'information.
13:53 Mais ce qui est assez pratique avec la phobie, c'est que vous accolez ce terme à chaque minorité, et hop, vous psychiatrisez l'adversaire, l'autre.
14:00 Celui qui n'est pas d'accord avec vous, celui qui refuse que vous changez son monde sans lui demander son avis.
14:04 Et vous pouvez aussi le criminaliser, parce qu'avec certaines phobies, il faut vous rappeler que ça se termine au pénal.
14:10 Donc quand vous avez Sainte-Anne ou La Santé comme terminus, certains préfèrent courageusement la fermer, ou sinon rentrer dans le rang.
14:18 Mais rassurez-vous, personne n'est à l'abri de se faire clouer une pancarte de phobes sur la tronche, parce qu'on découvre même des transsexuels accusés de transphobie.
14:27 Donc on s'en sourirait presque si cette folie ne commençait pas sérieusement à virer au régime tyrannique.
14:34 Alors on va repréciser certaines choses, puisque quand on a en main un lobby qui a son sigle sur les bancs de la 17ème chambre correctionnelle,
14:40 on n'est jamais trop à avoir d'explications.
14:43 Donc insulter une personne en raison de son orientation sexuelle est évidemment stupide et tout aussi grave que traiter quelqu'un de sale blanc, de sale noir ou de sale juif.
14:52 Et celui qui en tabasse une autre pour les mêmes raisons est un con qui doit finir en prison.
14:57 Mais il faut quand même rappeler quelques vérités, puisque les mythes sont tenaces, la lgbthophobie ne hante pas la France des clochers,
15:05 pas plus que ceux qui refusent de se soumettre à un lobby.
15:08 Et l'homophobe ou le transphobe ne porte pas forcément de pull sur les épaules, il ne roule pas forcément au diesel, il ne se prénomme pas forcément Jean-Eude,
15:17 il ne se gèle pas les roustons à manifester ou à combattre un programme politique.
15:21 Et si ces derniers, ces militants voulaient vraiment combattre l'homophobie, il faudrait qu'ils changent de boussole en la pointant par exemple à l'opposé de la banlieue ouest de Paris.
15:30 Mais ça c'est une autre histoire.
15:32 Parce que ces militants planquent en fait une idéologie derrière des combats qui sont légitimes.
15:38 Ils ont un objectif, changer le monde, un calendrier et la mairie de Paris est l'un des centres de commandement.
15:44 Et tous les moyens sont bons, instrumentalisation des chiffres, délation, perfusion d'idéologie à l'école, harcèlement, clientélisme, menaces et censure.
15:52 Et la censure, on l'a vu avec le dernier livre, excellent livre, "Enquête de Margrit Stern et Dora Mouto", que je vous invite tous à lire évidemment.
16:01 Parce que forcément quand on appuie là où ça fait mal, c'est plus facile de convoquer le retour des bûchers de l'inquisition espagnole
16:07 que de répondre point par point au fait qu'elle les dénonce, qu'elle source et qu'elle explique.
16:11 Et donc ils ont demandé le retrait des affiches et l'entreprise a exécuté.
16:15 Mais il faut savoir en fait comment ça fonctionne.
16:17 Un marché publicitaire, ça représente des centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires.
16:21 L'entreprise gagne un marché par un appel d'offres.
16:24 Un appel d'offres est organisé par la ville.
16:26 Ici c'est la ville de Paris.
16:27 Or il va y avoir un prochain appel d'offres dans les prochaines semaines sur le mobilier urbain d'information qui représente 1600 dispositifs.
16:33 Et qu'a déclaré Emmanuel Grégoire qui est adjoint à la mairie de Paris, chargé de l'urbanisme et de l'architecture,
16:39 donc au fait de cet appel d'offres que je cite "la publicité doit être porteuse de valeur".
16:44 Donc comme disait Audierre quand on parle de pognon à partir d'un centain de chiffres,
16:48 tout le monde écoute et j'ajouterai qu'à partir d'un centain de chiffres, beaucoup de gens se couchent également.
16:52 Voilà pour le premier édito.
16:55 On passe à une actualité outre-Atlantique.
16:59 C'est une nouvelle qui nous vient du Canada.
17:01 Le gouvernement de Justin Trudeau, dans son nouveau budget, annonce s'ouvrir aux exigences de la finance islamique
17:09 et notamment à la mise en place d'hypothèques halales.
17:12 Et cette histoire qui nous vient d'outre-Atlantique, je le disais,
17:14 en dit beaucoup sur ce que le monde occidental devient selon vous et tel sera l'objet de votre second édito.
17:22 Alors ça fait un peu débat au Canada cette semaine, pour ne pas dire beaucoup.
17:25 Alors je résume.
17:26 Budget fédéral canadien du gouvernement de Justin Trudeau, mardi.
17:30 On trouve un passage, on parle beaucoup de la crise de l'habitation, un peu partout, la crise du logement, partout en Occident, au Canada aussi.
17:35 Et on dit pour faciliter l'accès à la propriété des musulmans,
17:39 nous allons intégrer les exigences, les principes de la finance islamique en développant, et là je résume, l'idée d'hypothèques halales.
17:45 Donc des hypothèques qui ne viendraient pas avec des prêts avec intérêt,
17:49 parce que ce n'est pas conforme à la charia globalement, à la loi islamique, à la philosophie islamique.
17:55 Donc on trouve des méthodes de financement qui ne viennent pas avec des intérêts.
17:59 Et là, c'était au cœur du débat public canadien.
18:02 On dit donc, vous voulez des hypothèques halales.
18:04 Des hypothèques halales.
18:05 Et la réponse c'est oui.
18:06 La réponse c'est oui, c'est nécessaire au nom de l'inclusion, au nom de la diversité.
18:10 Et si vous vous y opposez, vous êtes contre l'inclusion, contre la diversité, et vous êtes islamophobe.
18:15 Alors ce qui est intéressant là-dedans, dans cette halalisation des politiques,
18:20 donc ces politiques publiques du gouvernement canadien,
18:22 on ne parle pas d'une pratique simplement en le monde privé,
18:24 on parle de l'État qui décide de légitimer ça.
18:26 Qu'est-ce que ça veut dire?
18:28 Ça veut dire que l'État canadien intègre les principes du halal appliqué aux hypothèques,
18:33 mais avec cette idée que c'est en quoi les musulmans n'auraient pas accès à la propriété.
18:36 Mais c'est faux.
18:37 Il y a des tonnes de musulmans qui ont accès à la propriété,
18:39 qui acceptent les lois des hypothèques telles qu'on les connaît partout dans le monde occidental.
18:43 Ce qui se passe ici, c'est un accommodement raisonnable, comme on dit au Canada, pour les islamistes.
18:48 Les islamistes qui prétendent être les seuls représentants légitimes des musulmans,
18:52 et qui disent, si le Canada n'accepte pas la finance islamique,
18:56 et les hypothèques halales, alors il discrimine les musulmans.
18:59 C'est faux.
19:00 C'est faux.
19:01 Ce sont les musulmans les plus radicaux, les plus intégristes,
19:04 qui prennent en otage leur corps réligionnaire en disant,
19:06 finalement, vous exigez ça, vous exigez cela, vous aussi.
19:10 C'est la logique du multiculturalisme canadien, encore une fois,
19:12 qu'on voit partout en Occident, où chaque fois, les plus radicaux de chaque communauté
19:16 s'emparent de cette communauté et exigent de l'État qu'il multiplie les accommodements raisonnables
19:20 et les concessions, sans quoi il sera accusé de racisme.
19:23 - Il nous reste quelques minutes.
19:24 Mathieu Bocoté, vous disiez qu'il n'était pas étonnant
19:26 qu'un tel programme s'impose au Canada.
19:29 Qu'entendez-vous par là?
19:30 - Parce que le multiculturalisme au Canada, ce n'est pas une idéologie flottante.
19:33 C'est dans la Constitution.
19:35 Et je vais vous donner une série d'exemples des dix dernières années
19:38 qui vous montrent comment un État dérive.
19:40 En 2015, ça pour moi, c'est une espèce de point tournant.
19:44 On pourrait même dire, avant, vous savez, dans l'uniforme des policiers au Canada,
19:47 on peut avoir des symboles religieux, donc le voile, le turban, et ainsi de suite.
19:51 Ce n'est pas un uniforme.
19:53 Les symboles religieux ont été intégrés selon les exigences communautaires et religieuses.
19:57 En 2015, Mme Zunera Ishak, qui est une immigrante pakistanaise,
20:00 a poursuivi le gouvernement, je pense qu'on a une image d'ailleurs,
20:03 le gouvernement canadien devant les tribunaux
20:05 pour pouvoir prêter son serment de citoyenneté en ICAB.
20:09 Et là, le gouvernement canadien, les tribunaux lui ont finalement donné raison.
20:12 On peut, au Canada, prêter son serment de citoyenneté en ICAB.
20:15 En 2018-2019, l'équivalent du Défenseur des droits,
20:18 c'est-à-dire la Commission des droits de la personne et de la jeunesse,
20:21 donc la Commission des droits de la personne, avait à la une de son,
20:24 je pense qu'on a aussi l'image encore une fois, du cahier qui présente le tout,
20:27 une fillette voilée.
20:29 Pour marquer l'inclusion, c'était une fillette voilée qui représentait la diversité au Canada.
20:33 Le Canada est un État qui mobilise, encore une fois, les moyens de l'État fédéral
20:38 pour combattre la laïcité québécoise,
20:40 qui est accusée de pratiquer la ségrégation ethno-religieuse.
20:43 Le Canada a nommé une représentante spéciale à l'éleu contre l'islamophobie.
20:48 C'est une fonction de l'État d'une femme qui, dans les faits,
20:51 fait commencer l'islamophobie à toute forme de refus de faire des concessions devant l'islamisme.
20:57 Là, il y a des hypothèques halales, mais il y a aussi d'autres choses,
21:01 au-delà même de la question de l'islamisme.
21:03 Le Canada est ce pays qui a fondé des programmes particuliers
21:05 pour les entrepreneurs noirs.
21:07 Donc ça, pour des catégories de la population définies de manière raciale,
21:10 c'est des programmes d'aide économique ou budgétaire pour les entrepreneurs noirs.
21:15 Mais il y a aussi, inversement, des postes auxquels on n'a pas accès si on est blanc,
21:18 parce qu'il y a déjà trop de blancs, apparemment, dans ces catégories,
21:21 notamment dans le professora, dans les chaires universitaires et tout ça.
21:24 Et si l'État ne se couche pas, il est accusé d'islamophobie.
21:28 Si l'État ne se couche pas, il est accusé de discrimination systémique.
21:32 Si l'État ne se couche pas, il est accusé de racisme systémique.
21:35 Il faut dire qu'au Canada, l'État ne se couche pas.
21:37 L'État, en fait, n'est pas plus que se coucher.
21:39 Il fait la promotion de ce multiculturalisme extrême.
21:42 Je note encore une fois avec plaisir que les seuls à résister à ça dans le Canada,
21:46 ce sont les indépendantistes et les nationalistes québécois,
21:48 au nom d'une conception universaliste, d'une conception de l'ordre,
21:51 de la conception de la nation et de la laïcité,
21:53 comme quoi le Québec est ce pôle de résistance dans ce Wauquistan qu'est le Canada.
21:57 Allez, en une minute trente, s'il vous plaît, Arthur de Vatrigan,
22:00 puisque dans la seconde partie de l'émission, nous recevrons Bernard-Henri Lévy.
22:04 Ça se passe au Canada, ça ne se passe pas chez nous.
22:07 - Pas encore.
22:08 Parce qu'on sait que le Québec, qui n'est plus libre,
22:11 est un poste avancé et nous donne un perçu de ce qui va se passer en France
22:15 si on ne change pas radicalement.
22:17 Aujourd'hui, le basculement démographique est peu ou prou reconnu.
22:20 Certains disent que c'est une chance, d'autres disent qu'on n'a pas fait grand-chose,
22:23 mais la majorité disent que le problème, c'est que notre système a été dévoyé
22:26 ou fonctionne mal, donc on va le réparer.
22:29 En fait, non, le système fonctionne super bien, il fonctionne même à merveille.
22:33 Justement parce que notre système est une réussite qu'on se retrouve
22:35 dans l'état dans lequel nous sommes aujourd'hui.
22:37 Ce que c'est notre système, c'est quoi le principe directeur depuis des décennies ?
22:40 C'est l'assimilation, c'est mal, l'inclusion, c'est bien.
22:43 Et l'inclusion, version "venez comme vous êtes".
22:45 Sauf qu'une colloque de personnes qui ne partagent rien,
22:48 pendant un an ça va, au bout de deux ans c'est un massacre.
22:51 - La publicité, on revient dans un instant, je le disais,
22:54 Bernard-Henri Lévy, l'invité de face à Mathieu Bocoté
22:58 pour son dernier ouvrage "Solitude d'Israël".
23:00 A tout de suite.
23:02 - Quasiment 19h30 sur CNUZ pour la suite de face à Mathieu Bocoté,
23:06 toujours avec Mathieu et Arthur Devat-Trigan.
23:09 Et nous recevons Bernard-Henri Lévy.
23:11 Merci d'être avec nous, Bernard-Henri Lévy.
23:14 Cher Mathieu, pourquoi avoir invité ce soir Bernard-Henri Lévy ?
23:18 - Parce que "Solitude d'Israël" est un très beau livre.
23:20 C'est un très beau livre, et à quelques fois,
23:22 quand on connaît un auteur, on perd l'habitude de le lire vraiment.
23:26 On croit savoir à l'avance ce qu'il dira,
23:28 et là on est devant un ouvrage courageux dans les circonstances.
23:30 Un ouvrage qui nous invite à penser la question d'Israël
23:33 à la fois sur le plan politique et métaphysique.
23:35 C'est l'occasion d'en parler. Bernard-Henri Lévy, bonsoir.
23:37 - Bonsoir.
23:38 - Puisque j'ai apprécié le livre, je commencerai par quelques désaccords.
23:41 "Solitude d'Israël", je vous lis, et je me dis,
23:44 il y a un paradoxe, peut-être pas une contradiction,
23:47 mais est-ce qu'Israël est aussi seul que vous le croyez ?
23:49 Parce que vous mentionnez dans l'ouvrage qu'Israël a des alliés en Europe,
23:53 dans des partis que vous n'appréciez pas nécessairement.
23:55 Est-ce qu'Israël, finalement, n'est pas seul,
23:58 mais vous désolez des amis qui accompagnent Israël aujourd'hui ?
24:02 - Non. Je dis deux choses.
24:05 D'abord, que quand on est aussi vulnérable qu'Israël,
24:08 en effet, on prend les mains qui se tendent.
24:11 Et puis je dis par ailleurs qu'il y a des amis dont je me méfie,
24:15 contre lesquels je mets en garde.
24:16 Ceux auxquels vous pensez, Victor Orban en Hongrie
24:20 ou le Rassemblement national en France,
24:22 je pense que ce sont des amitiés dont il faut se défier,
24:27 qui ne sont pas fondées sur ce qui fait vraiment l'amitié,
24:32 c'est-à-dire l'amour profond de l'autre,
24:36 la connaissance de l'autre, et des raisons positives.
24:40 Parce qu'être ami d'Israël, parce qu'on déteste encore plus,
24:43 par exemple, les Arabes,
24:45 ça ne suffit pas à être un véritable ami d'Israël.
24:49 - Alors, vous prêtez des motifs peu nobles à ceux dont vous parlez,
24:51 mais on pourrait dire être ami d'Israël
24:53 parce qu'il y a un sentiment d'une communauté de civilisation.
24:56 Par exemple, Israël représente la démocratie libérale, l'Occident,
25:00 donc c'est une manière, on pourrait dire laïque, d'en parler,
25:03 mais des gens qui sont effectivement populistes ou nationalistes,
25:05 en Europe, appelez-ça comme vous le souhaitez,
25:07 mais qui, par rapport à Israël, se tournent leurs lèvres et disent
25:09 "Nous sommes dans la même civilisation".
25:11 C'est une amitié qui n'est peut-être pas métaphysiquement
25:14 à la hauteur de ce que vous exigeriez, mais qui est légitime.
25:16 - Mais même politiquement, on parlait tout à l'heure de la Hongrie,
25:19 de Viktor Orban, il se trouve que je le connais,
25:22 que j'ai même évoqué ces sujets avec lui.
25:25 Un homme qui, dans le même geste, peut dire
25:28 "Je suis dans la même civilisation qu'Israël",
25:30 dans la même conversation, et par ailleurs,
25:32 je défends les mémoires du régent Horthy,
25:35 qui était le pétain hongrois,
25:37 qui a participé à la déportation des 400 000 juifs hongrois en 1943.
25:44 Avouez que c'est quand même, ou vous ne l'avouerez peut-être pas,
25:47 mais il y a quand même là un paradoxe de taille.
25:49 On ne peut pas dire tout et le contraire de tout.
25:52 - Alors, c'était le point de départ sur le paradoxe.
25:54 Cela dit, vous parlez de solitude d'Israël.
25:56 Qu'entendez-vous par solitude aujourd'hui ?
25:58 Une solitude est-elle métaphysique, est-elle politique ?
26:00 - Non, elle est politique.
26:04 C'est cette désapprobation, cette théologie de la réprobation
26:12 dont Israël est victime partout dans le monde.
26:15 Regardez, mon livre part, ce n'est pas un livre sur le 7 octobre,
26:19 mais il part de l'événement du 7 octobre.
26:21 Immédiatement après cet événement, tout de même énorme et monstrueux,
26:27 on a assisté à un très bref laps de temps à une solidarité avec Israël
26:33 et aussitôt après, comme une espèce d'effacement de cette solidarité,
26:37 d'effacement de l'événement lui-même
26:40 et au contraire des manifestations d'une violence insensée contre Israël.
26:48 Et chez les alliés d'Israël, des appels à la retenue ou à l'inaction,
26:57 qui là aussi n'étaient pas...
26:59 - Encore une fois, chez les alliés que vous souhaiteriez avoir les plus fervents pour Israël ?
27:03 Je pense au gouvernement occidental, pas aux partis populistes.
27:06 - Je parle, il n'y a pas que souhaiter ou pas souhaiter,
27:08 je parle des alliés réels, les États-Unis d'Amérique,
27:11 qui d'une main reconnaissent le droit d'Israël à se défendre,
27:15 il ne manquerait plus qu'ils ne le reconnaissent pas,
27:18 et qui de l'autre main l'invitent, c'est le feu définitif,
27:22 l'invitent à pactiser avec le Hamas
27:25 et donc à faire une espèce de compromis avec ceux à la même
27:30 qui ont éventré les femmes, les hommes des kiboutz de Kfaraza et de Beirin.
27:37 - Alors comment expliquez-vous cette solitude aujourd'hui ?
27:39 Comment expliquez-vous le fait que les alliés d'Israël s'en détachent
27:42 ou à tout le moins ne font pas preuve de solidarité dans l'épreuve ?
27:46 - Je ne sais pas, c'est le fruit, c'est le démon...
27:50 Vous savez, je suis de ceux qui disent, je le dis depuis 1982,
27:54 depuis 1982, dans un livre qui s'appelait "Questions de principe",
27:58 j'ai écrit que la seule forme moderne possible d'antisémitisme,
28:04 c'est l'antisionisme, c'est la haine d'Israël
28:08 ou tout simplement sa délégitimation.
28:11 Voilà, je crois qu'on en est là, on est au pic de cette délégitimation
28:17 qui a commencé très tôt, qui a commencé en vérité
28:20 dès la naissance d'Israël, en vrai.
28:22 Dès 1948, il y a eu un vent de colère et de négation
28:34 qui a soufflé sur le monde entier,
28:36 malgré évidemment le vote des Nations Unies, ainsi de suite.
28:39 - Aujourd'hui, pour vous, c'est l'idée même d'Israël
28:41 qui est contestée dans le monde occidental
28:43 ou peut-être pour être plus précis, dans certaines catégories
28:46 idéologiques ou politiques du monde occidental ?
28:49 - Vous savez, les fameux pamphlets interdits de Céline,
28:55 de l'école des cadavres, les beaux-draps,
28:58 et qu'a-t-elle pour un massacre ?
29:00 Faisait au fond aux Juifs de l'époque un grand reproche.
29:04 Enfin, il y en avait d'autres, mais le reproche clé,
29:07 c'était d'être des fauteurs de guerre,
29:09 d'être le plus grand danger possible pour la paix du monde,
29:13 pour tout ça, c'était ça.
29:15 Et bien souvent, quand je regarde, quand j'écoute
29:19 les plus modérés de ces anti-israéliens,
29:24 ceux qui ne sont pas animés par l'espèce de rage folle
29:27 qu'on voit en ce moment à la Colombie-Iran,
29:29 c'est le même argument.
29:30 Israël, fauteur de guerre, Israël qui est en train d'embraser la région,
29:34 Israël dont la riposte à l'Iran, à cet événement tout de même inouï
29:38 qui s'est produit samedi dernier, il y a juste une semaine,
29:41 si elle était trop disproportionnée, mettrait en péril
29:44 l'ordre régional et l'ordre mondial.
29:47 Honnêtement, on ne dit ça que d'Israël, je ne vois pas un autre pays
29:51 qui, en but à une attaque de l'ampleur de ce qui s'est passé
29:55 la semaine dernière, ne pourrait pas répondre au prétexte
29:59 qu'en répondant, il risquerait d'allumer des brasiers mal éteints.
30:03 Donc il y a quelque chose de cet ordre qui commence,
30:08 je vous dis, il y a bien longtemps, le pamphlet de Céline
30:11 qui en était une manifestation, qui va jusqu'à aujourd'hui,
30:14 cette idée en effet d'une communauté de femmes et d'hommes
30:20 qui sème le désordre, qui trouble la paix du monde, et ainsi de suite.
30:28 - Arthur de Vatrigan.
30:29 - Je vous propose une autre explication qui vous déplaira probablement,
30:32 mais vous êtes très critique à l'égard des thèses woke venues d'Amérique,
30:36 et d'ailleurs on voit les woke dans les universités
30:39 qui prennent faits et causes pour les palestiniens
30:41 et utilisent des termes ignobles pour Israël.
30:43 Pareil pour les décoloniaux, les indigènes de la République
30:46 qui ont pris de classe sémantique du Hamas.
30:48 Évidemment vous déplorez, comme tout le monde nous tous,
30:50 la vague d'antisémitisme depuis cet octobre en France,
30:53 mais de Jean-Paul Sartre à Bernard-Henri Lévy,
30:56 opposant des démocraties assimilationnistes
30:58 et faire de l'ance peut-être de l'histoire coupable,
31:01 n'avez-vous pas semé, peut-être malgré vous,
31:03 des germes de destruction qui se retournent aujourd'hui contre Israël,
31:06 et contre ce que vous souhaitez ou ce que vous imaginez comme idéal ?
31:09 - Je re-semais quoi ?
31:11 Depuis ma prime jeunesse, je suis un défenseur d'Israël,
31:18 je pense que le sionisme est une des très belles aventures de l'humanité moderne,
31:24 et je n'ai jamais été dans la culture de la honte, de l'histoire coupable.
31:31 J'ai toujours pensé au contraire que l'Europe était un immense foyer de civilisation,
31:38 qu'il y avait une grandeur de la France,
31:40 que cette grandeur était encore plus grande quand elle tentait de l'être pour tous les hommes.
31:44 Je n'ai jamais pensé que ni la France ni l'Europe fussent coupables,
31:47 ni les Etats-Unis d'ailleurs, car si j'ai bien une chose en horreur,
31:53 et philosophiquement et politiquement, c'est l'anti-américanisme primaire.
31:57 Donc non, je ne participe pas de cette culture.
32:00 – Je suis ravi d'entendre que l'histoire française a une grandeur.
32:04 – L'histoire française a une part infâme et a une part grande.
32:08 – Vous avez entendu parler de la part infâme que de la part de grandeur.
32:11 – Vous ne m'écoutez pas suffisamment.
32:13 La part infâme, c'est-à-dire la tradition pétainiste,
32:17 elle est évidente pour moi, mais la part grande, la part gaulliste,
32:24 la part de la France libre, la part anti-dreyfusarde,
32:29 tout ça, et la part dreyfusarde, tout ça fait partie aussi de l'histoire de la France.
32:35 Vous savez, il y a une très belle histoire que racontait Emmanuel Lévinas,
32:42 il parlait de son père, lorsqu'il entend parler de la France,
32:47 il ne sait pas très bien, est-ce qu'il doit se réjouir du fait
32:51 qu'une moitié de la France se lève pour un capitaine juif injustement accusé,
32:56 ou est-ce qu'il doit au contraire s'horrifier du fait qu'il y a des manifestations en France
33:02 qui font écho au sentiment de l'autre moitié.
33:05 Donc c'est ça la France, c'est les deux, part de lumière et part d'ombre.
33:09 – Alors je reviens sur Israël et sur ce qu'on pourrait appeler
33:11 les paradoxes potentiels dans votre œuvre.
33:13 Israël, qu'est-ce que ça représente aujourd'hui ?
33:16 C'est un État, nation, qui tient à avoir une majorité culturelle clairement affirmée
33:22 qui exprime son identité, les juifs redoutaient et redoutent encore
33:26 d'être mis en minorité dans leur propre pays,
33:28 qui réclament le droit de se défendre, donc le primat de la souveraineté nationale
33:31 contre quelques fois les sermoneurs au nom du droit international
33:34 qui voudraient, vous l'avez dit, limiter la défense alors que le pays
33:37 est attaqué dans ses intérêts existentiels, je me trompe peut-être,
33:41 qui célèbrent l'enracinement, la patrie retrouvée après 2000 ans,
33:44 la patrie retrouvée, pas n'importe laquelle, celle-là, je me trompe peut-être,
33:48 mais j'ai l'impression qu'il y a là une forme de nationalisme
33:50 au sens péjoratif du terme, décomplexé, qui n'est pas familière
33:56 pour moi qui ai traversé votre œuvre.
33:58 – Je crois que vous vous trompez, je crois que vous jouez sur les mots,
34:02 le sionisme par exemple ne prêche pas l'enracinement au sens où je crois,
34:09 vous l'entendez, je vous lis un peu et je vous écoute parfois,
34:12 je vous en prie à ce que je vous dis, le sionisme n'est pas un barésisme juif,
34:17 c'est autre chose, si vous lisez toute cette littérature
34:22 dont j'ai nourri en tout cas ce livre, cette littérature sioniste,
34:27 les racines elles sont au ciel autant que sur la terre,
34:30 il est recommandé que l'habitation de la terre, c'est là-dessus
34:33 que je termine d'ailleurs le livre, il est recommandé qu'elle soit légère,
34:37 il est recommandé qu'elle soit gracieuse, il est dit,
34:41 y compris dans les textes bibliques qui sont bien avant les textes sionistes,
34:45 il est dit que seuls les arbres ont le devoir de prendre racine, pas les hommes,
34:52 il y a dans l'expérience d'Israël un mélange dans l'habitation
34:57 de la terre israélienne, un mélange d'appartenance et d'étrangeté par exemple,
35:06 qui est assez étrangère au nationalisme tel que j'ai l'impression que vous l'évoquez.
35:10 - Alors je pose la question autrement, imaginons dans un scénario catastrophique
35:13 mais qui n'est pas inimaginable, qui abrite une partie de la conscience israélienne
35:17 que les juifs deviennent minoritaires en Israël, est-ce qu'Israël serait encore Israël ?
35:21 - Non, bien sûr que non, Israël, le projet politique, le projet citoyen
35:28 et le projet national d'Israël, c'est de faire qu'il y ait quelque part sur la terre,
35:34 même si c'est un millionième de la planète,
35:37 où les enfants et les petits-enfants des rescapés de la Shoah
35:42 est un lieu sûr, donc en effet les juifs s'y avaient pas,
35:47 c'est au cœur de l'existence d'Israël.
35:51 - Justement, vous évoquez les deux sources de légitimité d'Israël,
35:56 vous évoquez évidemment la Shoah, mais aussi le fait que le sionisme est antérieur à la Shoah,
36:00 le sionisme n'a pas attendu la Shoah pour dire "nous voulons pour le peuple juif son propre état",
36:04 est-ce que pour vous ces deux sources sont légitimes, surtout dans le contexte présent ?
36:08 - Ces deux sources sont totalement légitimes,
36:11 et la Shoah est la forme monstrueuse et extrême d'un antisémitisme
36:18 qui est bien plus ancien que cela, y compris en France.
36:23 Je raconte dans le livre cette longue histoire de l'antisémitisme français,
36:29 l'antisémitisme européen, ces errances des juifs,
36:34 ballotés, quittant la France, quittant la France,
36:38 partant sur les routes d'Allemagne où ils sont à nouveau pogromisés,
36:41 revenus en France, et ainsi de suite.
36:44 Donc Israël, c'est une réponse à toute cette histoire-là,
36:48 l'histoire de ces juifs, qu'on le veuille ou non,
36:53 c'est le plus vieux peuple persécuté du monde,
36:56 le plus anciennement persécuté.
36:59 À ce peuple-là, le monde a fini par reconnaître un petit lambeau de terre,
37:04 une petite bande de terre, c'est-à-dire Israël, où il est, chez lui.
37:10 - Vous arrivez-t-il de craindre qu'Israël disparaisse véritablement ?
37:13 - Oui, bien sûr, ça m'arrive en ce moment.
37:17 C'est-à-dire que cette nouvelle guerre-là,
37:20 et j'en ai vu des guerres d'Israël, et j'en ai couvert d'ailleurs pour des journaux,
37:24 cette guerre-là me semble en effet proprement existentielle.
37:29 Parce que le Hamas, bien sûr, mais tout ce qu'il y a autour du Hamas,
37:34 c'est-à-dire l'Iran, c'est-à-dire la Russie, c'est-à-dire le Qatar,
37:38 c'est-à-dire la Turquie, quand je vois toutes ces forces
37:41 qui se mettent en ordre autour du Hamas, avec une idée,
37:45 c'est que le Hamas, c'est un mouvement de résistance,
37:47 avec un préjugé, c'est que toutes les modalités sont possibles
37:56 dès lors que l'on voudrait en finir avec l'oppression, entre guillemets, des Palestiniens.
38:04 Quand je vois tout ça se mettre en ordre autour d'Israël,
38:07 je me dis qu'en effet il y a quelque chose de l'ordre,
38:09 de la menace existentielle qui pèse, oui, bien sûr.
38:12 - Arthur de Vatrigan.
38:13 - Je reviens sur ce que vous avez dit au début sur le Rassemblement national,
38:15 mais il faut revenir sur votre livre.
38:17 Vous avez dit "je me méfie de ces amis-là, ou de ces nouveaux amis",
38:19 partons du principe que ce ne sont pas vos amis,
38:22 mais allons plus loin, qu'ils soutiennent Israël parce qu'ils n'aiment pas les Arabes.
38:27 Peut-être que vous avez, on a tous un ennemi commun qui est l'islam radical,
38:30 l'islam radical dont vous évoquez dans votre livre justement un passé un peu oublié,
38:34 le grand moufti de Jérusalem, la participation avec les SS,
38:36 finalement le combat d'un ennemi commun peut déplacer certaines inimitiés ?
38:41 - Oui, mais il y a plusieurs ennemis communs.
38:44 Par exemple, aujourd'hui il y en a un deuxième, c'est la Russie de Poutine.
38:48 C'est la Russie néo-orthodoxe et néo-tsariste poutinienne.
38:53 Donc, moi je suis prêt à considérer une amitié dès lors qu'on me dirait en effet qu'il y a les deux.
39:03 Et d'autant plus qu'ils sont alliés, puisque comme ça ne vous a pas échappé,
39:06 l'allié le plus solide aujourd'hui de l'Iran et l'endroit du monde,
39:14 le grand pays en tout cas où les gens du Hamas ont été reçus avant et après le 7 octobre,
39:19 c'est Moscou, c'est la Russie.
39:20 Donc, est-ce qu'on est d'accord pour dire qu'il y a deux ennemis ?
39:23 - Sauf que je n'ai pas vu de terroristes russes tuer des Français.
39:26 J'ai vu des terroristes musulmans, islamistes pardon, l'islam radical et donc…
39:30 - Bien entendu, mais moi j'ai vu un pays ami, une nation sœur de la France qui est l'Ukraine,
39:37 bombardée sans raison du jour au jour.
39:40 C'est à ça que j'ai passé les deux dernières années.
39:43 Avant d'écrire ce livre sur Israël, j'ai passé les deux dernières années à tourner des films
39:47 sur la guerre en Ukraine, sur la guerre sauvage, immotivée,
39:53 tout à fait neuve d'ailleurs dans sa modalité d'apparition, livrée par la Russie à l'Ukraine.
40:00 Alors en effet, ce n'est pas la France, mais l'Ukraine, est-ce que c'est ou non une nation sœur de la France ?
40:06 À tous égards, je le pense.
40:07 - Alors restons en France pour un instant.
40:09 On a vu la France insoumise qui a pris un positionnement très singulier depuis quelques mois,
40:15 l'apparition d'une figure comme Rima Hassan dans le débat public
40:17 dont on parle beaucoup ces derniers temps.
40:20 Que vous inspire-t-elle ?
40:21 - Cela confirme ce que je pense de la France insoumise depuis très longtemps.
40:30 C'est que la France insoumise, Mélenchon, les quelques autres que j'évoque au début du livre,
40:36 parlent aujourd'hui comme parlait autrefois Drumond,
40:40 parlent comme l'extrême droite la plus férocement anti-juive de l'époque de la Ferdréfus,
40:48 plus tard des années 30, oui bien sûr.
40:51 Cette jeune femme qui d'ailleurs aura à s'expliquer devant la justice,
40:58 qui a clairement dit que le pogrom du 7 octobre était un épisode normal dans un combat légitime,
41:11 qui est le combat palestinien,
41:13 tout cela renoue avec ce qui est de plus glauque dans l'histoire de France.
41:18 On parlait tout à l'heure de la part lumineuse et de la part d'ombre.
41:22 La part d'ombre ressurgit aujourd'hui sous les traits des gens de la France insoumise.
41:27 - Je me détache un instant de Mme Hassan, mais je parle de ce propos plus largement.
41:31 Est-ce qu'on peut dire que l'antisémitisme qui émerge aujourd'hui en France n'est pas un antisémitisme indifférencié ?
41:36 Est-ce qu'on peut le détacher complètement des vagues migratoires des dernières décennies ?
41:40 - Oui, je ne crois pas qu'il ait à voir avec les vagues migratoires.
41:43 Parce que parmi les migrants, il y a heureusement une immense majorité de gens qui sont de bons citoyens,
41:54 de bons républicains et qui réprouvent...
41:56 - Ce qui va de soi, mais c'est un truc qui ne se trouve plus marqué dans certains quartiers.
41:58 On le trouve davantage, on pourrait dire, en Seine-Saint-Denis quelquefois qu'à Versailles.
42:02 Disons-ce comme ça.
42:03 - On peut dire ça, bien sûr.
42:04 - Mais le diriez-vous ?
42:05 - Mais ça, ça a à voir non pas avec les migrants, mais avec les flux migratoires.
42:09 Ça a à voir avec les territoires perdus de la République, comme disait M. Bensoussan.
42:15 Ça a à voir aussi avec la longue histoire des défaillances républicaines de la France.
42:22 - Il nous reste une minute trente environ.
42:24 J'aimerais une question sur ce qu'on pourrait appeler la part métaphysique de votre ouvrage,
42:27 qui présente que vous défendez politiquement Israël, vous défendez son droit à se défendre,
42:31 vous défendez son histoire propre, mais vous défendez aussi au cœur de l'identité juive et même d'Israël,
42:36 il y a une charge métaphysique.
42:37 Il y a une forme de message universel qui interpelle les autres peuples.
42:40 Comment le présenteriez-vous ?
42:41 - Oui, comment le présenter ?
42:46 Ce que mon maître Emmanuel Lévinas appelait l'humanisme de l'autre homme,
42:51 l'universalisme de cette manière de penser l'autre, du rapport à l'altérité.
43:01 Le refus de considérer les misérables, comme disait Victor Hugo, comme des ennemis.
43:13 Le souci des affamés, des assoiffés ou des damnés de la terre.
43:18 Tout ça est au cœur du message juif au sens métaphysique, tel que je l'entends à la fin du livre,
43:26 dans le passage que vous évoquez qui s'appelle "Si je t'oublie, âme juive".
43:31 Je pense qu'en effet, les Juifs d'aujourd'hui et les amis des Juifs et les amis d'Israël
43:36 ne doivent oublier ni Jérusalem, ni cette belle profondeur, cette belle lumière de l'âme juive.
43:44 - Un grand merci Bernard Henri Lévinas.
43:46 - Merci.
43:47 - L'occasion pour cette fin d'émission de penser aux otages franco-israéliens,
43:51 aux Adolfers et Orions, qui sont toujours détenus depuis plus de six mois
43:55 ainsi que les 130 otages aux mains des terroristes du Hamas.
43:59 Merci à tous les trois.
44:00 L'info se poursuit sur CNews. Dans un instant, ce sera l'heure des pros.
44:03 Et on va commencer avec une actualité.
44:05 Vous savez qu'il y a un maire à côté de Lyon qui a décidé de jeter l'éponge,
44:09 qui a démissionné, ça faisait dix ans qu'il était maire.
44:11 Il a été victime ces derniers mois et ces dernières années d'antisémitisme.
44:15 Il a dit "J'en peux plus, je lâche".
44:17 Et donc on va commencer avec cette actualité-là.
44:19 A tout de suite.
44:20 merci à bientôt !

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