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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30 pour l'heure des pros
00:00:06 et jusqu'à 10h30 comme tous les jours sur CNews.
00:00:10 Remontada s'écrit aussi en français.
00:00:13 Hier à 21h11, le Paris Saint-Germain avait deux buts à remonter.
00:00:17 Il a remporté ce quart de finale retour contre Barcelone 4 buts à 1 et jouera la demi-finale
00:00:21 contre Dortmund avec match retour au Parc des Princes le 7 ou le 8 mai avant une finale,
00:00:27 on l'espère, le samedi 1er juin à Wembley.
00:00:30 Le Paris Saint-Germain n'a plus Messi ni Neymar sur le terrain mais le PSG a découvert
00:00:34 cette saison l'essence du football, les vertus du collectif.
00:00:37 Le PSG est une équipe, enfin ! On vit ensemble, on meurt ensemble, comme disait notre maître
00:00:43 à tous, Aimé Jaquet.
00:00:45 Jurisprudent ce Jaquet, devrais-je dire, qui en 1998 avait écarté Cantona et Ginola au
00:00:50 nom du collectif.
00:00:52 Ce ne sont pas les meilleurs joueurs qui font les meilleures équipes, même si ce ne sont
00:00:56 pas non plus les plus mauvais, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
00:00:59 Une équipe de foot est une alchimie, une construction, un puzzle.
00:01:03 Bien sûr, Barcola est indispensable, Mbappé aussi, Ventina sans doute et Marquinhos évidemment.
00:01:08 Mais ce PSG possède un supplément d'âme, il a un maître technicien, tacticien sur le
00:01:15 banc, Luis Enrique.
00:01:16 J'ai une petite réserve sur Donnarumma qui me fait peur à chaque fois que le ballon
00:01:19 arrive dans les 6 mètres.
00:01:20 Mais peu importe, Paris est magique, à jamais les 2e.
00:01:25 C'est désormais l'objectif de ce PSG qui enflamme le printemps et qui, souhaitons-le,
00:01:31 sera au moins finaliste de la Ligue des champions.
00:01:34 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:36 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50 Alors que l'immigration clandestine ne faiblit pas la frontière franco-italienne, on a
00:01:55 appris que les policiers et gendarmes mobilisés en reforts à Menton pourraient être réquisitionnés
00:02:00 pour les JO et ce, dès le 1er mai.
00:02:03 Laurent Alcaraz du syndicat de police Allianz craint un allègement des contrôles aux frontières.
00:02:07 On prendrait des collègues du département, du 06, de la PAF dans un premier temps pour
00:02:15 assurer ces missions-là et pour ne pas assurer leurs missions au quotidien.
00:02:19 Parce que la pression migratoire est très forte, on ne fait que retarder l'échéance
00:02:24 et les renforts apportent à mes collègues un peu d'oxygène.
00:02:27 Le plus grand squat de France est en cours d'évacuation.
00:02:31 Depuis plusieurs mois, 450 migrants avaient trouvé refuge dans une entreprise désaffectée
00:02:37 de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.
00:02:39 Un tiers d'entre eux étaient déjà partis quand les forces de l'ordre sont arrivées.
00:02:42 Les autres ont quitté les lieux peu après 8h.
00:02:45 Cette opération a mobilisé 250 agents au total.
00:02:49 Et puis vous l'avez évoqué Pascal, cette incroyable victoire du Paris-Saint-Germain
00:02:52 face à Barça en quart de finale de la Ligue des champions.
00:02:55 Ils l'ont fait, on attendait un exploit, on l'a eu.
00:02:58 Victoire, 4 buts à 1 pour les Parisiens.
00:03:00 Le PSG gagne donc son ticket pour les demi-finales et affrontera Dortmund.
00:03:05 Écoutez Dembele et Vittinia, tous les deux buteurs hier soir.
00:03:07 Tout le monde y a cru, même si à l'aller nous avons perdu 3-2.
00:03:13 On n'en a pas baissé les bras, on savait qu'on allait marquer des buts ici à Barcelone.
00:03:17 Et voilà, un grand travail de toute l'équipe.
00:03:19 On est en demi-finale, on est très très heureux.
00:03:23 Et il faut passer en demi-finale maintenant.
00:03:27 Mais il faut souligner, il faut donner le mérite parce que le supporter il nous croit.
00:03:31 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:35 Merci Jean-Amie, elle n'est pas incroyable cette victoire.
00:03:37 Elle était attendue et elle était même pronostiquée par ceux qui connaissent le football.
00:03:42 Bonjour, chère Charlotte Dornelas.
00:03:46 Bonjour.
00:03:47 Je suis pas d'accord avec la fin de l'édito.
00:03:50 Vous avez dit "on sera au moins en demi-finale".
00:03:52 On va gagner la finale.
00:03:54 Non, j'ai dit "on espère que les PSG sera finale".
00:03:58 Oui, bien sûr.
00:03:59 Vous l'aviez pronostiquée cette victoire.
00:04:00 Oui, mais...
00:04:01 Vous estimez Dortmund, des hommes d'expérience.
00:04:03 C'est l'année du PSG, voilà.
00:04:05 C'est l'année du PSG, enfin.
00:04:06 Vous aimez le football Dominique ?
00:04:08 Ça se joue avec un ballon orange.
00:04:10 J'aime vous entendre parler de football, la prosodie de votre éditorial m'a frappé.
00:04:15 Vous aimez le foot ?
00:04:17 Je suis ça d'assez loin.
00:04:19 Vous aimez le football Gautier ?
00:04:21 Je ne suis pas ça du tout.
00:04:22 Non, je rigole, je regarde quand même un peu par curiosité journalistique, mais je
00:04:25 suis loin d'être expert.
00:04:26 C'est-à-dire que dans la bourgeoisie assez évoluée dans laquelle vous étiez, on préférait
00:04:32 le hockey sur gazon.
00:04:33 Non, alors si vous voulez que je joue la caricature jusqu'au bout, j'ai fait de l'escrime.
00:04:37 Vous savez, nous on mettait, comment dire, un pullover par terre.
00:04:44 On mettait un deuxième pullover par terre et ça formait des buts.
00:04:47 Vous voyez, et puis on avait un ballon en chiffon et nous tapions dans la rue.
00:04:51 Parce que le polo fallait un cheval, donc c'était moins facile.
00:04:54 Exactement, mais bon c'était…
00:04:57 J'étais pas un amoureux des sports collectifs.
00:04:59 La une de l'équipe aujourd'hui, mais c'est…
00:05:02 C'est pas très collectif en général.
00:05:05 Mais vous auriez dû jouer, parce que c'est formidable le collectif justement.
00:05:10 Porteur de flammes le PSG.
00:05:12 Est-ce que vous voulez qu'on écoute…
00:05:16 Regardez la joie Paris-Empire, Paris Saint-Germain et ça.
00:05:19 Alors bien sûr, on peut dire que quand on gagne, toutes les équipes sont joyeuses.
00:05:22 Mais il y a, je l'ai dit vraiment parce que je pense sincèrement, c'est une équipe.
00:05:27 Et le foot, c'est une alchimie.
00:05:29 C'est pas toujours les meilleurs joueurs.
00:05:31 Et c'est ça que les uns ont du mal à comprendre parfois.
00:05:35 Et c'est ce qu'avait fait Jaquet lorsqu'il avait construit son groupe en 98.
00:05:40 Ça, c'était sur les Champs-Élysées hier soir.
00:05:42 En tout cas, c'était dans Paris hier soir.
00:05:45 Je ne suis pas sûr qu'à deux mois des Jeux,
00:05:48 Anne Hidalgo et la sécurité ne voient pas une victoire possible du Paris Saint-Germain
00:05:55 le 1er juin avec inquiétude.
00:05:59 Parce que les débordements peuvent exister dans Paris.
00:06:02 On le sait bien.
00:06:03 Si en plus, le PSG joue une finale, ça peut être compliqué à organiser.
00:06:08 Il faut une sécurité.
00:06:09 On se souvient que la dernière fois, votre cas d'héros,
00:06:10 ça ne s'était pas formidablement bien passé.
00:06:13 Dieu merci, la finale de la Ligue des Champions n'est pas au Stade de France cette année.
00:06:16 Ça, vous êtes méchant.
00:06:18 Voilà.
00:06:19 Ça, c'est pas gentil.
00:06:20 Donc il n'y aura pas de supporter anglais.
00:06:21 Ça, c'est pas gentil.
00:06:24 Non, mais c'est important.
00:06:25 C'est peut-être pas gentil, mais c'est important.
00:06:26 Parce que c'est quand même, ça a été un jour de honte totale.
00:06:28 Il y a eu un avant et un après.
00:06:30 Non, mais écoutez, le baratin sur les Anglais, machin truc,
00:06:34 les victimes en fait sont les bourreaux.
00:06:37 Ça a été la fin, enfin, de l'effet de l'arana.
00:06:39 Éric Nolot et Gauthier Lebret viennent de prendre la parole.
00:06:42 Je le dis pour nos amis d'Urbain.
00:06:44 Ce matin, j'ai décidé d'être positif, monsieur, et de voir la vie en rose
00:06:47 avant de la chanter en rose avec Aya Nakamura, dont vous appréciez la prosodie.
00:06:53 La prosodie.
00:06:54 Prosodie et Nakamura dans la même phrase, c'est pas possible.
00:06:56 Donc là, c'est pas positif.
00:06:59 Allez, on se fait plaisir.
00:07:00 On se fait plaisir.
00:07:01 C'était sur Canal hier soir.
00:07:02 Écoutons les commentaires et la victoire du PSG.
00:07:05 La crainte que tout s'arrête soudainement.
00:07:09 L'aventure européenne d'une saison, le projet d'une jeune vie.
00:07:13 Paris démarre fort, comme attendu.
00:07:15 Paris a la possession, mais pas le réalisme.
00:07:18 Au contraire des Barcelonais.
00:07:19 Attention à ce ballon.
00:07:22 Et Rafinha, de nouveau au gourou du Paris Saint-Germain.
00:07:25 Il faut attendre plusieurs minutes pour voir une vraie réaction.
00:07:28 Bappé se rapproche.
00:07:29 Ter Stegen résiste.
00:07:31 Tout bascule à la 29e.
00:07:33 Barcola subit une faute en dehors de la surface.
00:07:35 Rouge pour Aroro.
00:07:37 Le PSG profite vite de sa supériorité numérique.
00:07:40 Pour écarter le début sur Barcola.
00:07:42 Le centre, Barcola !
00:07:45 Et Dembélé !
00:07:46 Au deuxième poteau, tiré ceci !
00:07:49 Le Paris Saint-Germain !
00:07:51 En seconde période, les occasions se succèdent.
00:07:53 Une frappe d'Hakimi.
00:07:55 Un tir de Fabien Nuys qui frôle le poteau.
00:07:57 Paris est-il maudit ?
00:07:59 Peut-être pas.
00:08:00 Pour Hakimi, Vitignac.
00:08:02 Pourquoi pas tenter la frappe ?
00:08:03 Pourquoi pas tenter la frappe ?
00:08:05 Quel minuet cette frappe !
00:08:07 David Signoret qui ramène le Paris Saint-Germain en hauteur !
00:08:12 Le vent tourne.
00:08:13 Xavi doit quitter son banc.
00:08:15 Dembélé provoque une faute dans la surface.
00:08:17 La suite ne contient aucune surprise.
00:08:19 C'est transformé !
00:08:24 Bien sûr, Paris va encore se faire peur.
00:08:26 Mais Donnarumma puis Marquinhos s'illustrent.
00:08:29 Jusqu'au soulagement final.
00:08:30 Signé Kylian Mbappé.
00:08:32 Cette fois c'est fait !
00:08:37 Le Paris Saint-Germain va jouer les demi-finales de la Ligue des Champions !
00:08:44 Vous avez regardé Paris Saint-Pierre sur la charlette ?
00:08:45 Non.
00:08:46 Vous avez regardé ?
00:08:46 Oui.
00:08:47 Vous avez regardé David ?
00:08:48 Non.
00:08:48 Vous avez regardé ?
00:08:49 Non seulement je dormais, mais j'ai été réveillé par mes voisins qui, eux, regardaient et ont exulté.
00:08:54 J'ai mal dormi parce que je me lève à 3h40 tous les matins.
00:08:57 C'est une nuit plus courte, donc si je suis un peu fatigué en fin d'émission,
00:09:00 vous ne m'entendez pas regarder ?
00:09:01 C'est vrai qu'on est rarement réveillés par les voisins pendant un match au polo.
00:09:04 Ce sont des gens qui savent se retenir.
00:09:06 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin sur le Paris Saint-Germain.
00:09:10 Et je le répète, avantage au PSG puisque le match retour contre Dortmund sera au Parc des Princes.
00:09:17 C'est le 7 ou le 8 mai, pendant le pont.
00:09:19 Je pense qu'il y a des gens qui avaient pris des vacances et ça ne va pas les arranger,
00:09:22 qui doivent se dire "Oh là là".
00:09:23 Ne sous-estimez pas Dortmund.
00:09:25 Je dirais que c'est une formalité.
00:09:27 Voilà une équipe, une vraie équipe.
00:09:29 Mais je ne dis pas ça, je dis modestement le PSG est plus fort.
00:09:34 Mais en revanche, il n'est pas plus fort que Manchester City,
00:09:36 il n'est pas forcément plus fort que le Real non plus.
00:09:38 Mais il me semble qu'il est plus fort que Dortmund.
00:09:41 Dortmund n'est même pas champion de la Dalmage.
00:09:42 Il reste des grandes équipes, mais il n'y a pas d'épouvantail.
00:09:43 Donc on en parlait la dernière fois, il y a un bon alignement de planètes.
00:09:46 C'est l'année ou jamais, vraiment.
00:09:47 C'est ça.
00:09:48 Éric Zemmour, et vous en parliez ce matin.
00:09:50 Les autorités bruxelloises ont ordonné hier l'arrêt d'une réunion de représentants de la droite nationaliste,
00:09:55 dont le français Éric Zemmour et le britannique Nigel Farage, organisé à quelques semaines des élections européennes.
00:10:01 Alors on a vu hier ces images d'entrées interdites, qu'on va peut-être revoir à l'instant.
00:10:07 Donc à qui sert-il la main ?
00:10:10 À l'organisateur de cette réunion.
00:10:14 Monsieur De Winter.
00:10:15 Voilà.
00:10:15 Mais il faut savoir que c'est un arrêté pris par le Bourgmesse de Saint-Jos,
00:10:20 qui s'appelle Émir Kyr et qui a un profil tout particulier.
00:10:24 Il a été exclu du Parti Socialiste parce qu'il était en lien avec les Lougris.
00:10:29 Alors lui-même a la double nationalité, belgo-turc.
00:10:32 Les Lougris, c'est une organisation ultra-nationaliste turque, islamo-nationaliste,
00:10:37 même selon Florence Berjot-Blackler, qui est experte de ces questions.
00:10:42 Et il refuse aussi de reconnaître le génocide arménien, par exemple, M. Émir Kyr.
00:10:47 Et donc c'est lui qui a pris cet arrêté pour interdire, après deux heures,
00:10:51 parce que la réunion avait commencé depuis deux heures, le colloque depuis deux heures.
00:10:53 Donc Éric Zemmour n'a même pas pu entrer.
00:10:55 Nigel Farage devait être sur place.
00:10:57 Viktor Orban, Premier ministre hongrois quand même.
00:11:00 On l'aime ou on l'aime pas, mais il est Premier ministre.
00:11:02 Et il devait y être aujourd'hui.
00:11:03 Il ne pourra pas y être.
00:11:05 Donc il a réagi, Viktor Orban.
00:11:07 Oui, Georges ?
00:11:08 Quand même préciser que le Premier ministre belge était furieux.
00:11:10 Exactement, c'est ce que j'allais dire.
00:11:12 Alexander de Croo, chef de l'exécutif belge,
00:11:14 a condamné la décision du Bourgmestre de Saint-Jos.
00:11:18 Moi, j'ai vécu 16 ans en Belgique, donc je connais bien la ville de Bruxelles.
00:11:21 Elle a complètement changé, cette ville de Bruxelles.
00:11:23 Molenbeek est quand même le bastion des pires terroristes,
00:11:26 quartier commune belge.
00:11:27 Et quelques encablures de la gare du Midi, quand vous arrivez de Paris,
00:11:32 est quand même l'un des pires bastions de terroristes européens.
00:11:36 Ils sont venus le 13 novembre à Paris.
00:11:37 Émile Kyr qui a tweeté "J'ai pris un arrêté du Bourgmestre
00:11:41 pour interdire l'événement national conservatiste,
00:11:43 conférence pour garantir la sécurité publique", dit-il.
00:11:46 Et il ajoute "à Etterberg, à Bruxelles, ville et à Saint-Jos,
00:11:50 l'extrême droite n'est pas la bienvenue".
00:11:52 Donc c'est idéologique.
00:11:53 C'est surtout que c'est pas pour des raisons de sécurité.
00:11:55 Charlotte.
00:11:56 Non mais il faut savoir en fait, parce que dans son tweet, c'est très contradictoire.
00:11:58 Soit c'est pour des raisons de sécurité, soit c'est pour des raisons idéologiques.
00:12:02 Donc il se vend par la dernière phrase de son tweet.
00:12:04 Et manifestement, mais c'est intéressant parce que ça montre toute l'Europe.
00:12:07 C'est pour ça que les élections européennes, d'habitude, elles ne sont pas structurantes.
00:12:12 Mais il est possible que cette fois-ci, ces élections européennes
00:12:15 soient particulièrement importantes.
00:12:17 Nos amis belges attirent notre attention en nous disant
00:12:19 il faut plus parler de nous parce que nous sommes l'autre homme malade de l'Europe.
00:12:22 Ils sont malades de l'islamisme.
00:12:23 Et Bruxelles est une ville entièrement gangrénée.
00:12:26 J'ai participé à une réunion au café laïque.
00:12:28 J'avais l'impression d'être dans un village gaulois cerné par les Romains.
00:12:32 Ils vivent ça comme une forme d'occupation de minorités dans leur propre ville.
00:12:37 Et là, en effet, maintenant, pour des raisons idéologiques et pas n'importe lesquelles,
00:12:41 des raisons islamistes, on interdit des réunions.
00:12:44 Dans la Belgique, ça va très mal quand même.
00:12:45 Un mot sur les loups gris.
00:12:46 C'est une organisation armée, ultra-nationaliste, turque.
00:12:50 Fondée en 1968, extrême droite sans doute.
00:12:54 Mais avant qu'on puisse la désigner comme islamiste,
00:12:59 elle est d'abord pan-turque.
00:13:01 Oui, c'est important.
00:13:02 C'est pour ça que j'ai dit islamo-nationaliste.
00:13:03 Mais il faut savoir que les loups gris ont été dissous en France.
00:13:06 Et donc, ils ont des relais dans certaines municipalités comme Saint-Jos en Belgique.
00:13:10 On va écouter Eric Zemmour dans une seconde.
00:13:12 Mais Florence Bergeau-Blaquelère, un homme politique français,
00:13:15 est interdit de donner une conférence à Bruxelles
00:13:17 lors d'un événement organisé par les conservateurs européens
00:13:19 au motif de sa couleur politique.
00:13:21 L'interdiction est signifiée par le maire Émir Kür,
00:13:24 connu en Belgique pour s'énerver avec les islamo-nationalistes turcs,
00:13:28 qui peut se réjouir de la censure exercée à discrétion à Bruxelles,
00:13:32 là où se dessinent les politiques qui nous gouvernent.
00:13:34 Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Eric Zemmour,
00:13:35 cette censure est inacceptable, très inquiétante et doit être condamnée.
00:13:39 Écoutons Eric Zemmour.
00:13:40 - Belgique était jadis un pays libre.
00:13:44 On accueillait Victor Hugo en exil.
00:13:46 Je vois qu'aujourd'hui, c'est un pays qui est,
00:13:49 entre la charia et la dictature,
00:13:51 c'est un triste destin pour ce pays.
00:13:55 Voilà.
00:13:56 En tout cas, je maintiens que moi, je suis là pour défendre l'Europe,
00:14:02 la liberté de l'Europe et l'identité de l'Europe.
00:14:05 - Peut-être ces élections européennes vont-elles être
00:14:10 les plus importantes depuis 1979.
00:14:14 Parce que si toute l'Europe passe à droite,
00:14:17 en réaction de ce qui peut se passer,
00:14:20 et notamment dans des villes comme Bruxelles et Paris ou Londres,
00:14:26 Londres ne vote pas, mais ça peut être intéressant.
00:14:29 - C'était l'opinion de Dominique Régnier ce matin chez Sonia Mabrouk.
00:14:32 - Avant, je ne l'ai pas écouté.
00:14:33 - Ah, il l'a très bien exprimé.
00:14:34 - Que disait-il ?
00:14:36 - Il disait précisément que cette élection européenne n'est pas comme les autres
00:14:40 et qu'elle peut apporter un basculement, en fait,
00:14:43 par rapport aux partis dits populistes,
00:14:46 qui pourraient effectivement l'emporter.
00:14:48 - Moi, j'en ai ras le bol.
00:14:50 - Populiste, extrême droite...
00:14:52 - Ras le bol, en fait.
00:14:54 - Les partis plus conservateurs, pour une Europe des nations.
00:14:58 - Mais en quoi est-ce populiste ?
00:14:59 - Il y a des gens qui l'assument.
00:15:01 - Mais ça veut dire quoi ?
00:15:02 C'est quoi populiste ?
00:15:03 Qui n'est pas populiste quand tu fais de la politique ?
00:15:07 - C'est la critique des élites.
00:15:10 - Il y a une connotation.
00:15:12 Quand vous dites populiste, il y a une connotation.
00:15:14 - Populiste, c'est ça, c'est la critique des élites.
00:15:16 C'est ça la définition du populiste.
00:15:17 - C'est extraordinaire d'avoir transformé en injure
00:15:20 ce qui, au départ, devait être un compliment.
00:15:22 - Le populiste, ce n'est pas une injure.
00:15:23 - Non, mais le populiste, c'est nous contre eux.
00:15:26 Donc, ça dépend quel est le "eux".
00:15:27 Tous les partis ont un "e" différent.
00:15:28 Mais c'est de dire, il y a un "nous", il y a un "eux".
00:15:31 - J'ai l'impression, d'ailleurs, qu'il y a un changement de cap du gouvernement
00:15:33 depuis quelques jours parce qu'on n'attaque plus, maintenant,
00:15:36 le Rassemblement national.
00:15:37 - Ça ne marche pas.
00:15:38 - Oui, ça, c'est contre-productif.
00:15:40 On attaque plutôt, visiblement, monsieur Glucksmann.
00:15:43 - C'est avec lui que va se jouer la deuxième place.
00:15:47 - Vous vouliez dire, Jean-Marc ?
00:15:48 - Non, sur le plan du droit, manifestement, l'arrêté du maire de Joss,
00:15:51 c'est ça, est entaché d'excès de pouvoir.
00:15:54 Il aurait fallu, en France, une affaire comme ça.
00:15:56 Le gouvernement intervient, saisit en référé de minute à minute
00:16:00 le Conseil d'État pour faire annuler un arrêté
00:16:02 qui est entaché d'excès de pouvoir et qui apporte une atteinte grave
00:16:06 à la liberté d'expression.
00:16:07 - Cela dit, s'il utilise à la fin le terme d'extrême droite dans son tweet,
00:16:11 ce n'est pas au nom de son engagement avec les loups gris,
00:16:14 c'est au nom de sa Belgitude, parce qu'en Belgique, aujourd'hui,
00:16:18 et plusieurs partis et médias s'enorguisent
00:16:21 d'avoir un cordon sanitaire informel, certes,
00:16:25 si tu passes sur le terrain du droit, mais qui est total dans le pays.
00:16:29 Donc, vous avez des gens qui sont de la droite, l'équivalent LR
00:16:32 jusqu'au Rassemblement national, qui sont interdits de plateaux
00:16:36 de télévision en Belgique. Il y a une censure absolue
00:16:39 de tout ce qui est à droite. C'est pour ça qu'il utilise cet argument-là.
00:16:42 Ce n'est pas sur le...
00:16:44 - Oui, mais pas l'équivalent de LR, parce que c'est le MR,
00:16:46 l'équivalent des Républicains.
00:16:48 - Il y a aujourd'hui des gens qui sont l'équivalent,
00:16:50 qui disent exactement la même chose.
00:16:52 Il faut écouter l'ancien sénateur belge qui s'appelle Alain Destex,
00:16:55 qui était sur le plateau, d'ailleurs, de CNews il y a quelque temps,
00:16:57 qui le raconte extrêmement bien et qui vous dit, il y a une censure...
00:17:01 - Vous avez parfaitement raison, on va traiter ce sujet.
00:17:03 On ne l'a pas traité, la Belgique...
00:17:06 - Non, non, il y a...
00:17:07 - La droite en Belgique, je trouve que c'est un excellent sujet à traiter.
00:17:09 - Non, simplement une remarque.
00:17:11 Pour éclairer tout ce qui vient d'être dit, il faut savoir
00:17:14 que dans l'agglomération bruxelloise, les Belges sont devenus minoritaires.
00:17:18 - Vraiment intéressant ce que vous disiez.
00:17:24 - Et un dernier mot, parce qu'il faut bien se rendre compte
00:17:26 que la Belgique a eu un parti islam qui s'est présenté aux élections,
00:17:29 qui a eu des conseillers municipaux.
00:17:32 Et le parti islam, quel était son programme ?
00:17:33 C'était l'application de la charia en Belgique.
00:17:36 Son fondateur a été condamné pour sexisme
00:17:39 parce qu'il avait refusé de tirer la main et même de regarder une journaliste femme.
00:17:44 Il avait déclaré en 2018, je le cite,
00:17:47 "on va aboutir à un État islamique en Belgique.
00:17:49 La charia, je suis pour, c'est un combat qui va prendre des décennies".
00:17:52 Mais le mouvement est lancé.
00:17:54 - Mais c'est tout l'enjeu de moments, des séquences que nous vivons
00:17:58 avec effectivement des oppositions politiques, mais ça va bien au-delà.
00:18:02 Des oppositions de civilisation ou des oppositions de moeurs ?
00:18:05 - Oui, on a franchi le cap.
00:18:07 - Bien évidemment.
00:18:08 - Des gens qui veulent détruire la civilisation,
00:18:09 pas seulement prendre le pouvoir, mais détruire une civilisation au passage.
00:18:12 - Vous voulez mettre l'État islamique en Belgique, c'est clair.
00:18:14 - Oui, la charia, au moins c'est clair.
00:18:15 - Nous sommes d'accord.
00:18:18 Dans l'actualité, France Inter a été rappelée à l'ordre par l'ARCOM.
00:18:23 Et puis, notre ami Patrick Cohen également a été rappelé à l'ordre par l'ARCOM.
00:18:27 L'ARCOM dénonce un parti pris, engagé, assumé,
00:18:31 des propos tenus de nuée de précautions oratoires.
00:18:35 Après un édito qui avait été...
00:18:37 - Sur Crépol.
00:18:37 - Sur Crépol, donc comme souvent...
00:18:40 - S'il y aura un article de Mediapart.
00:18:41 - Les uns et les autres rapportent les sanctions qui seraient prises
00:18:44 de temps en temps contre ces news.
00:18:47 On peut souligner aussi...
00:18:48 - On peut inviter notre plaisir.
00:18:49 - Non, c'est pas ça.
00:18:50 Ceux qui expliquent...
00:18:51 Non, je ne dis pas ça, en plus je ne l'aurais pas...
00:18:54 Ceux qui expliquent que ces news peuvent faire de la politique, etc.
00:18:58 de temps en temps, ou une chaîne d'opinion,
00:19:02 je souligne que je renvoie la balle, en l'occurrence, à M. Cohen,
00:19:07 qui ne fait que de l'opinion, bien sûr, depuis qu'il est journaliste.
00:19:11 - Est-ce que c'est ça le vrai problème ?
00:19:12 Est-ce que c'est les dérapages ?
00:19:13 Moi, ce n'est pas ça qui me choque.
00:19:14 - J'ai dit Basté d'ailleurs...
00:19:15 - C'est l'ambiance générale, en fait, le ton général du service public.
00:19:20 Pas tellement quand il franchisse la ligne,
00:19:22 mais même quand il ne la franchisse pas.
00:19:23 Il y a un parti pris idéologique qui est martelé à jour.
00:19:26 - Ceux qui ne pensent pas comme eux.
00:19:27 - Ah oui, ceux qui ne pensent pas comme eux.
00:19:28 - Eugénie Bastié, l'Arcom estime que l'éditorial de Patrick Cohen sur Crépole,
00:19:31 intitulé "Crépole, la mécanique de la haine et du mensonge",
00:19:33 contenait certains propos dénués de précaution oratoire
00:19:35 et énoncés sur un mode déclaratif
00:19:37 qui ne satisfont pas aux exigences de mesures de rigueur et d'honnêteté.
00:19:39 Courriel envoyé aux personnes qui ont saisi l'institution.
00:19:42 Et puis, sur France Inter, écoutez notre ami Gilles-William Goldnadel,
00:19:46 puisque France Inter a également été rappelé à l'ordre
00:19:48 et il nous explique pourquoi c'était hier soir dans l'émission.
00:19:50 - J'avoue que j'étais un peu agacé que chaque jour que Dieu ou Diable faisait,
00:19:57 vous aviez le bilan du ramasse à Gaza, le bilan victimaire,
00:20:02 à l'unité près comme s'il s'agissait du journal officiel.
00:20:06 Et même un soir de janvier, le 8 janvier,
00:20:10 on vous annonce sans même sourcer qu'il s'agit du ramasse.
00:20:14 240 de morts, pas moins, pas plus.
00:20:17 Donc j'ai saisi l'Arkham.
00:20:19 Eh bien, l'Arkham m'a donné raison selon le principe de l'honnêteté.
00:20:24 Et dans le cadre du conflit israélo-arabe,
00:20:27 il demande fermement à France Inter d'être prudent.
00:20:32 Et ou bien il faut sourcer, ou bien même quand vous dites que c'est le ramasse,
00:20:37 comme ça n'est pas une organisation forcément très sérieuse,
00:20:41 on doit prendre de la distance et indiquer que ça n'est pas sûr.
00:20:45 Ça n'est pas ce que fait l'audiovisuel public chaque jour depuis six mois.
00:20:50 Donc voilà, il faut dire que si on ne le dit pas nous, personne ne le dira.
00:20:55 Il ne sait de rien Gilles-William Goldadel et il a raison, me semble-t-il.
00:20:58 Sur la démonstration de Patrick Cohen, qu'est-ce qui manquait ?
00:21:01 Les couteaux.
00:21:02 Ces jeunes gens qui venaient de la ville de Roman-sur-Isère avec des couteaux.
00:21:07 Et ce n'est pas le seul d'ailleurs qui oublie souvent qu'ils étaient armés de couteaux.
00:21:10 Mais on a le même débat, je vois, se mettre en place sur en sauvagement et les jeunes aujourd'hui.
00:21:16 Ce n'est pas en sauvagement partout et ce n'est pas les jeunes partout.
00:21:21 Voilà. Et quand on nous dit c'est des écrans, non.
00:21:23 Voilà. Mais personne n'est dupe.
00:21:26 C'est ça la difficulté, c'est que les gens, ils décodent tout.
00:21:29 Je ne suis pas sûr qu'on traduise. On a déjà eu ce débat.
00:21:31 Moi, je pense que c'est un enjeu global.
00:21:34 Évidemment, vous avez raison, ce n'est pas partout.
00:21:36 Mais écoutez, je trouve qu'il y a un lien quand même entre l'effondrement du niveau intellectuel
00:21:40 et scolaire et la montée de l'en sauvagement.
00:21:43 Ce n'est pas quelque chose qui est… Il faut prendre les choses globalement.
00:21:45 Je pense que si on travaillait sur certains points, ça arrangerait la situation.
00:21:49 Après, ça n'empêche qu'en effet, les couteaux sortent dans certains coins de France et pas d'autres.
00:21:53 Ça, c'est vrai.
00:21:54 On va faire un petit peu de pub.
00:21:57 Nous avons bientôt un grand colloque sur la liberté d'expression avec Eric à Perpignan,
00:22:03 qui s'annonce très bien.
00:22:06 C'est la ville qu'il fallait choisir pour avoir, évidemment…
00:22:09 Vous avez un mauvais goût, mauvais esprit.
00:22:12 Mais non…
00:22:13 Perpignan, c'est une très belle ville.
00:22:14 Mais évidemment, nous recevons régulièrement Louis Alliot ici sur ce plateau.
00:22:18 Pardonnez-moi.
00:22:19 Mais moi, je trouve qu'on a une liberté d'expression qui est vraiment menacée aujourd'hui,
00:22:25 quoi qu'on en dise.
00:22:26 Et que l'ARCOM est devenu un gendarme très intrusif aussi, il faut le reconnaître.
00:22:31 Bon, là, il prend une décision qui fait plaisir à Gilles William parce qu'effectivement…
00:22:35 L'ARCOM n'est pas intrusif ?
00:22:36 On se sent observé, écouté à la virgule près.
00:22:40 On a du mal à s'exprimer.
00:22:42 Le problème, ce n'est pas l'ARCOM, si vous permettez.
00:22:44 L'ARCOM a des règles.
00:22:46 L'ARCOM applique des règles qui n'ont pas forcément été décidées par l'ARCOM.
00:22:52 Oui, mais il y a manière et manière d'appliquer les règles.
00:22:55 Quand vous avez aujourd'hui, par exemple, je vais vous dire très franchement,
00:23:01 l'ARCOM a été claire de ne pas ficher.
00:23:03 Des sanctions financières absolument exorbitantes comme on n'en avait jamais vu auparavant.
00:23:08 Oui, ça c'est…
00:23:09 On est en droit de se poser des questions.
00:23:11 Mais l'ARCOM a été ferme sur "on ne fichera pas les gens qui prendront la parole".
00:23:15 C'était le Conseil d'État.
00:23:16 Heureusement, oui.
00:23:17 Le Conseil d'État…
00:23:18 Les nouvelles règles concerneront tout le monde.
00:23:20 Exactement, donc je vous assure…
00:23:22 Il n'y a pas d'ARCOM, c'est le Conseil d'État.
00:23:23 Oui, oui.
00:23:24 Vous avez raison.
00:23:25 Exactement, le Conseil d'État peut être mis en cause, mais l'ARCOM a été…
00:23:29 Je pense qu'on en parlera bientôt.
00:23:31 On a donné les dates d'ailleurs.
00:23:32 L'ARCOM a été ferme sur ses principes.
00:23:36 Alors bon, là on va être avec Jean-Pierre Foucault, qui j'imaginais tout en noir,
00:23:43 peut-être, parce que…
00:23:45 Mais non !
00:23:46 C'était une sacrée soirée, comme le dit l'équipe !
00:23:49 Bon, Jean-Pierre, chacun sait que vous êtes évidemment marseillais, mais je sais que
00:23:54 vous avez bon cœur et que vous êtes bienveillants et que vous êtes réjouis de cette victoire.
00:23:58 Vive le football français !
00:23:59 Voilà, vous ne pouvez pas dire "Vive le Paris Saint-Germain", vous savez, c'est
00:24:02 comme quand Daniel Prévost demande "Est-ce que tu veux dire "Allez l'OM" ?"
00:24:07 C'est-à-dire que je crains les retours difficiles chez moi, vous comprenez ?
00:24:11 Vous ne pouvez pas dire "Allez Paris" !
00:24:13 Allez Paris !
00:24:14 Bon, la liberté d'expression…
00:24:16 Mais en revanche, vous avez David Ginola, je le sais, avec vous.
00:24:19 Exactement, exactement.
00:24:20 Quelle qualité, il est né dans le Midi.
00:24:22 Immense joueur du Paris Saint-Germain, qui est évidemment aujourd'hui dans le groupe
00:24:25 Canal.
00:24:26 Merci, cher Jean-Pierre.
00:24:27 Votre émission va commencer dans une seconde.
00:24:29 Vous serez à l'antenne sur Europe 1 jusqu'à 11h.
00:24:31 Nous, on est ensemble jusqu'à 10h30 dans l'heure des pros.
00:24:34 Et on va recevoir dans une seconde M.
00:24:37 Griner, qui est le maire de Quillet-Vréchin, dans le Nord, qui était venu déjà sur ce
00:24:42 plateau et qui nous avait parlé de la difficulté pour un maire de régler ses problèmes de
00:24:48 rodéo.
00:24:49 Et il y a eu deux affaires de rodéo, une nouvelle fois.
00:24:53 Le printemps arrive, donc le rodéo revient, si j'ose dire.
00:24:56 Il est 9h24, à tout de suite.
00:24:58 Nous sommes avec Pierre Griner.
00:25:03 On dit Griner.
00:25:04 Griner.
00:25:05 Vous étiez venu il y a quelques temps.
00:25:07 Vous êtes le maire de Quillet-Vréchin.
00:25:09 C'est une petite commune, Quillet-Vréchin.
00:25:11 6300 habitants.
00:25:12 Bon, mais vous êtes confronté à des problèmes de sécurité et notamment peut-être de rodéo.
00:25:16 Alors, un peu moins maintenant parce qu'on a amené des actions assez profondes.
00:25:20 Et puis, je pense que la médiatisation et les actions un peu médiatiques de l'année
00:25:23 dernière ont porté leurs fruits auprès des services de l'État qui sont plus réactifs
00:25:27 et plus attentifs aux difficultés qu'on peut avoir sur notre commune et sur notre secteur.
00:25:31 Bon, on en parlera ensemble.
00:25:33 Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:25:34 Bon jeu.
00:25:35 Bonjour Pascal.
00:25:36 Bonjour à tous.
00:25:37 À la une, évacuation du plus grand squad de France au sud de Paris avant les JO.
00:25:41 250 agents mobilisés pour cette opération dans une entreprise désaffectée du Val-de-Marne.
00:25:46 Les quelques 300 occupants ont quitté les lieux.
00:25:49 Peu après 8h, ce matin, 80% d'entre eux seraient en situation régulière, selon l'association United Migrants.
00:25:57 Le président a été concret.
00:25:59 Pas de menaces à ce stade.
00:26:01 Notre plan central reste la scène.
00:26:03 On travaille sur ce scénario, affirme ce matin Amélia Oudéa Castera, ministre des Sports.
00:26:08 Toutefois, je cite, si la menace venait à s'intensifier, le scénario de repli serait à revoir.
00:26:13 Concept tel.
00:26:14 Et puis un policier blessé à peau hier par un scooter après un refus d'obtempérer lors de son interpellation.
00:26:21 Le suspect a tenté de s'échapper et a percuté le fonctionnaire qui s'est cassé le pied.
00:26:26 Et on va en parler évidemment.
00:26:28 Mais avant cela, juste les tenues olympiques.
00:26:30 Superbes, magnifiques, de Berlouti qui est une marque prestigieuse.
00:26:36 Et on les a vues hier.
00:26:37 C'est beau, c'est classe.
00:26:39 Les joueurs, les sportifs.
00:26:42 Les athlètes porteront donc pendant la cérémonie ce sublime smoking que vous voyez avec col châle.
00:26:51 Et évidemment, une référence bleu, blanc, rouge.
00:26:53 Ce n'est pas facile à porter en dehors peut-être d'une cérémonie d'ouverture.
00:26:57 Vous voyez également les baskets.
00:27:01 Les baskets de la cérémonie d'ouverture ?
00:27:04 Les baskets sportives.
00:27:06 Les baskets du smoking.
00:27:07 Mais ne boudez pas votre plaisir.
00:27:10 Je suis avec des gens qui...
00:27:14 C'est étonnant qu'on mette des baskets avec un smoking quand même.
00:27:17 Oui.
00:27:18 Généralement, vous trouvez ça horrible.
00:27:20 Vous sortiriez la personne de votre plateau.
00:27:23 Sur le champ, vous serez raillés à vie.
00:27:26 Il y a un excès de positivité, on n'est pas habitués.
00:27:28 Tous les jours, je me bats.
00:27:30 Vincent Herouet ne veut même pas regarder la cérémonie d'ouverture.
00:27:33 Il boude.
00:27:36 Je ne sais pas, vous avez changé Pascal.
00:27:38 Vous la regarderez avec d'autant plus de plaisir que vous ne serez pas à Paris.
00:27:42 C'est peut-être qu'il est bloqué à Paris.
00:27:44 Une fois en direct et une fois en replay.
00:27:46 Une fois pour l'histoire, une fois pour le spectacle.
00:27:48 J'ai plein de choses à dire sur les Jeux.
00:27:50 Je peux être d'accord.
00:27:52 Tout ce que vous direz est juste.
00:27:53 Mais il n'empêche que quand tu te rapproches de la cérémonie,
00:27:56 quand tu te rapproches des Jeux,
00:27:58 tu retrouves un peu ton âme d'émerveillement.
00:28:01 C'est pas mal.
00:28:02 Tu te dis, il va y avoir des grandes épreuves, je vais regarder ça.
00:28:04 Vous allez voir, pendant 15 jours,
00:28:06 tout le monde sera scotché devant sa télé.
00:28:08 Et on trouvera ça formidable.
00:28:09 Les quatre filles du Dr Marche ont encore frappé.
00:28:12 Mais non, mais vous êtes des pisses froides.
00:28:16 Voilà ce que vous êtes.
00:28:17 Des pisses froides.
00:28:19 Rien, rien, rien ne vous permet de prendre un petit peu de...
00:28:23 Entre pisses froides et parler de prosody à propos de Mlle Nakamura,
00:28:26 je pense qu'il y a un juste mien.
00:28:28 Vous êtes en état d'ébriété positive.
00:28:31 Vous allez redescendre.
00:28:33 Il y a une sacrée gueule de bois.
00:28:35 Pardonnez-moi, je ne suis pas du tout en état d'ébriété positive
00:28:37 quand je parle de ce qui se passe en Belgique,
00:28:39 en annonçant que ça se passera peut-être en France dans 5 ans.
00:28:41 Là, on vous retrouve.
00:28:43 Oui, mais en fait, Ayanna Kamoura, c'est pas le problème.
00:28:48 C'est pas le sujet.
00:28:49 Voilà, je veux bien qu'on passe des heures, mais c'est pas le sujet.
00:28:51 Laissez-la tranquille.
00:28:52 Un symbole de plus de la décadence, c'est pas le sujet.
00:28:54 Moi, je trouve que si.
00:28:55 Non, la décadence, là, c'est trop.
00:28:57 C'est la décadence, pardonnez-moi.
00:28:59 Quelqu'un qui maltraite le français à longueur de chanson...
00:29:02 Elle va chanter Piaf.
00:29:03 Ce que j'ai choisi comme symbole, c'est la décadence.
00:29:06 Il y en aura plein d'autres, des artistes.
00:29:08 Vous approuvez la décadence.
00:29:09 Vous l'entendez, vous l'entendez.
00:29:10 Vous direz ma grand-mère, voyez Serge Gainsbourg, parasé à la télévision.
00:29:13 Vous vous occupez un peu plus de votre grand-mère, peut-être un peu moins de vos filles,
00:29:15 et vous trouverez peut-être un équilibre.
00:29:17 Je vous dis simplement.
00:29:18 Mais vous vous équipez de ces filles comme ça ?
00:29:19 Les attaques personnelles.
00:29:20 C'est honteux.
00:29:21 C'est vous qui dites.
00:29:22 J'ai consulté.
00:29:23 On sait très bien qui vous consultez.
00:29:24 C'est pas...
00:29:25 C'est chez vous.
00:29:26 Vous préférez avoir la paix chez vous plutôt que la paix ici.
00:29:30 Je comprends.
00:29:31 Je comprends très bien.
00:29:32 Mais simplement, ne dites pas l'arrêt des petits soirs et taisez-vous.
00:29:35 Mais on parle de la cérémonie d'ouverture.
00:29:37 On parle des baskets.
00:29:39 Je ne parle de rien d'autre.
00:29:41 Je vous dis que quand on aime le sport, ce qui est un peu mon cas,
00:29:45 et quand on aime tous les sports, quand tu vas voir la natation,
00:29:49 quand tu vas voir les épreuves d'athlétisme,
00:29:51 quand tu vas voir même des épreuves auxquelles tu t'intéresses pas d'habitude,
00:29:54 mais tu vas t'intéresser précisément parce que c'est à Paris.
00:29:57 Bon ben voilà, moi je suis bon public.
00:29:59 Et vous, je vous déroute parce que vous êtes pisse-froid.
00:30:02 Allez, vive dans les bois, tout seul, voilà.
00:30:04 Écoutez, parfois je préférerais maintenant...
00:30:06 Quelqu'un qui me dit "j'aime le français" et maintenant "j'aime Nakamura",
00:30:09 c'est pas compatible.
00:30:10 Bon, écoutons...
00:30:11 Quand même, quand je vois le Parisien consacrer ce matin 16 passes...
00:30:14 Allez, il y retourne, le 2e décembre.
00:30:17 Et ça, il y retourne.
00:30:19 Et les restrictions de circulation pendant 3 mois à Paris,
00:30:22 ça va être très amusant.
00:30:24 C'est long, c'est long, c'est long, 2 mois.
00:30:27 Mais vous dites ça parce que vous serez plus à Paris.
00:30:29 Moi j'y serai encore, on va continuer à travailler ici.
00:30:31 Moi je m'en vais.
00:30:32 Ça va être un enfer.
00:30:33 J'en ai marre, enfin.
00:30:34 Raison de QR code, de transport qui ne fonctionne pas.
00:30:37 Ça dure 2 mois.
00:30:39 Non, ça dure 4 mois.
00:30:41 Dans toutes les villes du monde où il y a eu des jeux,
00:30:44 il y a eu effectivement de la sécurité.
00:30:47 Toutes ont été impactées.
00:30:49 Ça dure 2 mois.
00:30:50 Est-ce qu'au fond c'est mieux pour la France d'avoir les jeux
00:30:53 pendant 15 jours ?
00:30:54 On ne les a pas eus depuis 100 ans.
00:30:56 Ça dure 2 mois.
00:30:57 Bien sûr que c'est moins...
00:30:59 Oui, oui.
00:31:00 Oui, mais...
00:31:01 Allez, voyons, écoutons.
00:31:03 C'est super, mais sans moi.
00:31:04 Ça c'est pas ça le pot.
00:31:05 C'est un choix, c'est un choix ridique.
00:31:08 C'est vraiment inouï.
00:31:09 Ça dure 2 mois, je me barre 2 mois.
00:31:10 Bah restez alors si c'est si bien que ça.
00:31:12 Venez, partagez avec nous.
00:31:14 Peut-être que tout le monde n'a pas les moyens d'aller passer 2 mois
00:31:17 à la boule ou je ne sais où.
00:31:18 Non mais vraiment, c'est extraordinaire.
00:31:21 Il y a des gens qui ne peuvent pas partir.
00:31:22 Ça s'appelle le peuple.
00:31:23 Tout le monde ne joue pas au rouleau.
00:31:24 Mais alors qu'est-ce que vous voulez ?
00:31:25 C'était quoi votre solution ?
00:31:26 C'était qu'il ne fallait pas les jeux ?
00:31:28 Restez, partagez notre sort.
00:31:29 Il ne faut que nous dire profitez-en bien.
00:31:31 Mais c'est quoi votre position ?
00:31:33 Il ne fallait pas de jeux en France ?
00:31:35 Je trouve que le prix est un peu cher et qu'on sacrifie
00:31:37 beaucoup de choses à l'éphémère.
00:31:38 On va gagner de l'argent ?
00:31:39 On va gagner de l'argent ?
00:31:41 Un, on sacrifie beaucoup l'éternel à l'éphémère.
00:31:43 La place de la Concorde est à nouveau défigurée.
00:31:45 Deuxièmement, on nous tâne toute la journée avec l'écologie
00:31:48 et on organise l'événement le plus anti-écologique.
00:31:50 Donc il ne fallait pas les jeux ?
00:31:51 Une fois qu'on a dit tout, il ne fallait pas les jeux ?
00:31:54 Je me pose des questions.
00:31:55 Non, vous ne me posez pas des questions, vous répondez.
00:31:56 C'est aller au bout de votre logique.
00:31:58 Je trouve que c'est démesuré.
00:31:59 Donc il ne fallait pas les jeux ?
00:32:00 Si, mais les organiser de manière un peu plus sereine et sobre.
00:32:04 Là, c'est l'emmerdement maximum.
00:32:06 Là, vous êtes coincé, Eric.
00:32:07 Non, c'est l'emmerdement maximum, je regrette.
00:32:08 C'est un choix parfaitement ridicule et contre-productif
00:32:11 d'avoir fait les jeux dans le centre de Paris, qui n'est pas fait pour ça.
00:32:14 C'est grotesque.
00:32:16 Vous voulez faire les jeux à Paris, mais pas à Paris, vous.
00:32:18 Encore un autre concept.
00:32:19 Vous voulez faire les jeux à Aubervilliers ?
00:32:21 Eh oui, justement.
00:32:23 La dernière fois qu'il y a eu des Jeux Olympiques à Paris,
00:32:25 ça a fait construire un stade à Colombes.
00:32:27 Et ça n'a pas transformé la place de la Concorde.
00:32:30 Est-ce qu'on peut écouter le directeur de Berlouti qui a parlé…
00:32:32 On est parti, je vous assure, on vient de faire 10 minutes là-dessus,
00:32:35 on est parti des baskets, c'est de la foudre de Charlotte.
00:32:38 On est parlé des baskets.
00:32:41 Vous êtes extraordinaires.
00:32:43 Écoutons le directeur de Berlouti.
00:32:45 Et des smokings sans nœuds papillons.
00:32:48 Voilà, on en est là.
00:32:51 Mais vous n'aimez pas le sport ?
00:32:53 Vous avez fait du sport dans votre vie ?
00:32:55 Je n'ai pas fait de smoking non plus ce matin.
00:32:57 Vous avez fait du tennis.
00:32:59 J'ai le droit de rester ici ?
00:33:01 Non, mais évidemment.
00:33:03 Vous venez en Charente-Esse ?
00:33:05 Il y a de la revenue.
00:33:07 Vous pouvez éviter les attaques personnelles.
00:33:09 Il ne vient pas en Charente-Esse de venir.
00:33:11 Oui, j'ai vu plusieurs fois en Charente-Esse de venir.
00:33:13 Vous venez en Charente-Esse ?
00:33:15 Oui, j'avais mal aux pieds.
00:33:17 C'est rare de voir des gens qui viennent en Charente-Esse.
00:33:21 J'avais mal aux pieds.
00:33:23 Qu'est-ce que vous faites quand vous avez mal aux pieds ?
00:33:25 Vous mettez des bottes ?
00:33:27 Cette émission devient folle.
00:33:29 Je vais dire comme je le pense.
00:33:31 Je vous propose d'écouter le directeur de Berlouti.
00:33:33 Charente-Esse.
00:33:35 C'est un pays qui est très beau.
00:33:37 Il y a des gens qui sont très forts.
00:33:39 Il y a des gens qui sont très forts.
00:33:41 Il y a des gens qui sont très forts.
00:33:43 C'est un pays qui est très beau.
00:33:45 C'est un pays qui est très beau.
00:33:47 C'est un pays qui est très beau.
00:33:49 C'est un pays qui est très beau.
00:33:51 C'est un pays qui est très beau.
00:33:53 C'est un pays qui est très beau.
00:33:55 C'est un pays qui est très beau.
00:33:57 C'est un pays qui est très beau.
00:33:59 C'est un pays qui est très beau.
00:34:01 C'est un pays qui est très beau.
00:34:03 C'est un pays qui est très beau.
00:34:05 C'est un pays qui est très beau.
00:34:07 C'est un pays qui est très beau.
00:34:09 C'est un pays qui est très beau.
00:34:11 C'est un pays qui est très beau.
00:34:13 C'est un pays qui est très beau.
00:34:15 C'est un pays qui est très beau.
00:34:17 C'est un pays qui est très beau.
00:34:19 C'est un pays qui est très beau.
00:34:21 C'est un pays qui est très beau.
00:34:23 C'est un pays qui est très beau.
00:34:25 C'est un pays qui est très beau.
00:34:27 C'est un pays qui est très beau.
00:34:29 C'est un pays qui est très beau.
00:34:31 - Et quelqu'un qui nous regarde dit
00:34:33 "Vous êtes des nolos et jamais,
00:34:35 vous êtes des ringards et ça en devient caricatural.
00:34:37 On croirait les vieux du Muppets."
00:34:39 - D'abord, j'aime beaucoup les vieux du Muppets.
00:34:41 - Il est très con ce type.
00:34:43 - Je peux citer son nom si vous voulez,
00:34:45 parce que vous le connaissez peut-être en plus.
00:34:47 - Qu'est-ce qui lui prend ? De quel droit ?
00:34:49 - Non, mais pas d'insulte.
00:34:51 - Et il insulte pas, lui ?
00:34:53 - Mais c'est du second degré.
00:34:55 - Ah, c'est du vieux du Muppets.
00:34:57 - C'est du second degré quand il vous traite des Muppets.
00:34:59 - Il a bon dos le second degré.
00:35:01 - Oh, mais vous êtes insupportable.
00:35:03 - Qui est-ce ?
00:35:05 - Il me dit si je peux le dire.
00:35:07 Il nous écoute si je peux dire son nom.
00:35:09 - Sur les Muppets, vous êtes kermite, alors.
00:35:11 - Bon.
00:35:13 - Oui, on va aller jusqu'au bout.
00:35:15 - Un peu de second degré.
00:35:17 - C'est pas ce qu'on me dit d'habitude.
00:35:19 - On dit pas de second degré, ici ?
00:35:21 - En général, le second degré est mal compris.
00:35:23 - Bah écoutez, nous, nous sommes...
00:35:25 Bon, on a terminé avec les jeux.
00:35:27 Vous n'avez plus rien à dire ?
00:35:29 - Non, puisque dès qu'on dit quelque chose,
00:35:31 on est ringard.
00:35:33 C'est vraiment un nouveau concept, là.
00:35:35 La liberté d'expression.
00:35:37 Vous pouvez vous exprimer, mais vous êtes un ringard.
00:35:39 C'est pas bien.
00:35:41 - Bon, M. Griner.
00:35:43 - Bienvenue.
00:35:45 - Bienvenue.
00:35:47 Bienvenue dans notre émission.
00:35:49 Un policier a été percuté par un scooter
00:35:51 après un refus d'obtempérer.
00:35:53 Un énième refus d'obtempérer.
00:35:55 Un policier a été blessé hier à Pau,
00:35:57 alors qu'il tentait d'interpeller un homme à scooter.
00:35:59 Le conducteur du scooter, qui s'avérait être volé,
00:36:01 selon les premiers éléments,
00:36:03 a fait ce refus d'obtempérer
00:36:05 et a percuté violemment le policier.
00:36:07 Deuxième fois que ça arrive en quasiment 24 heures.
00:36:09 Donc je vous propose d'écouter
00:36:11 Éric Henry, qui est délégué national
00:36:13 Allianz Police.
00:36:15 - Éric...
00:36:21 - Henry.
00:36:23 - Éric Henry qui arrive,
00:36:25 comme tout le monde le sait.
00:36:27 - Je voudrais déjà adresser
00:36:29 mes promptes rétablissements
00:36:31 aux collègues victimes
00:36:33 de ce fléau.
00:36:35 Les refus d'obtempérer,
00:36:37 c'est 26 000 en moyenne par an,
00:36:39 soit 75 par jour.
00:36:41 Combien faudra-t-il
00:36:43 de morts ou de blessés
00:36:45 pour qu'enfin
00:36:47 on prenne des mesures
00:36:49 pour que cesse cette impunité,
00:36:51 ces délits
00:36:53 polluent la vie quotidienne
00:36:55 de nos concitoyens ?
00:36:57 Il n'y a pas un jour
00:36:59 sans qu'on apprenne que des membres
00:37:01 de forces de l'ordre,
00:37:03 police nationale, gendarmes,
00:37:05 police municipale, sont blessés
00:37:07 à cause de ces agissements irresponsables.
00:37:09 - Et deuxième passage de monsieur Henry
00:37:11 qui dit que désormais c'est parti.
00:37:13 - Il y a quelques années,
00:37:15 on avait affaire à ce genre de phénomène
00:37:17 dans les quartiers, puis c'est venu
00:37:19 dans les centres-villes,
00:37:21 maintenant dans les centres commerciaux.
00:37:23 Je parle de Rodéo, pourquoi aussi ?
00:37:25 Parce que souvent, ce sont deux infractions
00:37:27 qui sont, je dirais,
00:37:29 parallèles,
00:37:31 qui se suivent,
00:37:33 refus d'obtempérer
00:37:35 et Rodéo.
00:37:37 Ce qu'il faut, c'est déjà, évidemment,
00:37:39 confisquer la moto,
00:37:41 confiscation de l'outil
00:37:43 ayant servi à la commission de l'infraction.
00:37:45 C'est un quantum de peine
00:37:47 qui soit dissuasif,
00:37:49 peine d'emprisonnement ferme.
00:37:51 - Tout ça paraît tellement évident,
00:37:53 on s'étonne que ce ne soit pas mis en place.
00:37:55 Vous voyez la séquence de "Shilty Game"
00:37:57 qui nous a marqué fortement ?
00:37:59 - Ça a été mis en place, honnêtement.
00:38:01 - Bon, ça, cette séquence...
00:38:03 Moi, je voudrais savoir...
00:38:05 Vous voyez, je voudrais avoir
00:38:07 une suite de ce jeune homme.
00:38:09 Je voudrais savoir déjà s'il doit être
00:38:11 en garde à vue aujourd'hui,
00:38:13 parce que ça s'est passé hier ou avant-hier.
00:38:15 Je voudrais savoir s'il est emprisonné ou pas
00:38:17 et je voudrais savoir quelle est la peine.
00:38:19 Vous voyez, un homme de 17 ans
00:38:21 qui prend tous les risques,
00:38:23 qui peut tuer un policier,
00:38:25 je voudrais savoir, en France,
00:38:27 quelle sanction pénale lui est donnée.
00:38:29 - On a créé un délit spécifique,
00:38:31 vous savez.
00:38:33 - M. Griner, votre avis ?
00:38:35 Je rappelle que vous êtes maire
00:38:37 de Quivrechin, dans le Nord.
00:38:39 - Sur la séquence vidéo qu'on voit ici,
00:38:41 le policier municipal est en train de faire
00:38:43 un délit spécifique.
00:38:45 Donc on a une heure de sortie et d'entrée.
00:38:47 Vous avez des familles, on voit une dame
00:38:49 avec une poussette, vous avez des enfants
00:38:51 qui attendent au feu rouge pour traverser.
00:38:53 Il n'est pas au milieu des champs,
00:38:55 il n'est pas sur un terrain de motocross
00:38:57 en train de s'amuser.
00:38:59 Il est en pleine ville, au milieu de passants,
00:39:01 où il prend à la fois un risque pour lui,
00:39:03 personnel, à la limite, on peut dire
00:39:05 qu'il l'assumera, mais il fait surtout courir
00:39:07 un risque aux personnes qui sont là,
00:39:09 en place, au quotidien, qui viennent
00:39:11 des city-states, sur des aires de jeu, dans des parcs urbains
00:39:13 ou quoi que ce soit, et qui subissent avec les familles
00:39:15 non seulement les nuisances sonores, mais aussi
00:39:17 des risques potentiels d'être
00:39:19 percutés par des pseudo-chauffeurs
00:39:21 de motocross qui s'amusent
00:39:23 pour se filmer sur les réseaux sociaux,
00:39:25 enfin, celui qui fera la meilleure roue
00:39:27 dessus, et qui font courir des risques
00:39:29 à l'ensemble des concitoyens, des familles,
00:39:31 et aux plus jeunes, je pense notamment, aux jeunes
00:39:33 qui jouent dans les quartiers, qui jouent beaucoup de motocross.
00:39:35 - Votre solution, votre expertise, votre analyse ?
00:39:37 - Pour moi, la solution,
00:39:39 elle est dans la fermeté des décisions
00:39:41 lorsqu'il y a une interpellation.
00:39:43 On voit la difficulté à interpeller
00:39:45 un jeune qui prend tous les risques, qui est avec
00:39:47 une moto. Mon Dieu, si le jeune
00:39:49 avait été blessé, si nous n'aurions pas
00:39:51 des émeutes, et je ne sais quoi, et des marches blanches,
00:39:53 et des mobilisations générales
00:39:55 dans les quartiers. Pour moi, le premier sujet,
00:39:57 c'est que, dès qu'on peut choper
00:39:59 - excusez-moi le terme - un jeune,
00:40:01 en situation de rodéo, jeune ou moins jeune,
00:40:03 mais qui n'a rien à faire sur la voie publique,
00:40:05 les magistrats doivent donner des sanctions
00:40:07 exemplaires, des tribunaux, des sanctions exemplaires
00:40:09 en disant "la moto est prise,
00:40:11 elle est détruite, on ne lui rend pas".
00:40:13 - Ce n'est pas le cas.
00:40:15 - Ça l'est de plus en plus quand même.
00:40:17 Je suis venu l'année dernière sur un sujet qui était similaire.
00:40:19 On voit que le message avec la médiatisation
00:40:21 est passé très rapidement dans les ministères
00:40:23 et dans les services déconcentrés. Vous savez,
00:40:25 dès que vous passez un petit peu dans les médias,
00:40:27 ça part dans les ministères, ça redescend très rapidement dans les territoires.
00:40:29 Et on voit qu'il y a des décisions
00:40:31 qui sont aujourd'hui peut-être beaucoup plus fermes.
00:40:33 Moi, juste un exemple. Depuis le printemps ici,
00:40:35 deux motos. Dans ma commune,
00:40:37 la police municipale interpelle deux motos.
00:40:39 Les deux motos n'ont pas été restituées.
00:40:41 Il y a un an, c'était quand même une autre donne.
00:40:43 - Ça, c'est le minimum.
00:40:45 Donc ça, moto. Deuxième chose,
00:40:47 quand vous dites "sanctions pénales", c'est toujours un peu vague.
00:40:49 Qu'est-ce que ça vaut par exemple ?
00:40:51 Qu'est-ce qu'on dit à quelqu'un qui fait
00:40:53 du rodéo dans la ville ? On le met en prison,
00:40:55 on fait quoi ? - Vous aurez toujours
00:40:57 la doctrine qui vous dit que globalement,
00:40:59 il y a une échelle des sanctions.
00:41:01 Le gamin comprend pour la première fois
00:41:03 quand bien même il y a des citants, quand bien même il pourrit
00:41:05 la vie d'un quartier, on va dire "attendez, on ne va pas
00:41:07 aller le mettre en prison, on ne va pas l'enfermer pendant un an
00:41:09 ou quoi que ce soit", ou il risque
00:41:11 de devenir plus costaud et de sortir
00:41:13 encore plus costaud, on va lui faire un rappel
00:41:15 à l'eau. Et puis deuxième étape, il va prendre du sursis.
00:41:17 Et puis troisième étape, on fera peut-être la prison ferme
00:41:19 si ça vient s'accumuler avec d'autres délits
00:41:21 et s'il a un CV assez élaboré.
00:41:23 La difficulté qu'on a aujourd'hui,
00:41:25 c'est pas forcément la sanction
00:41:27 d'ordre pénal, c'est qu'il faut priver
00:41:29 ces jeunes-là de leur joujou.
00:41:31 Le joujou, c'est la moto.
00:41:33 - Souvent c'est pas le leur. - Ils se le prêtent.
00:41:35 Ils l'achètent ensemble.
00:41:37 Il y a des problématiques aussi de fait que c'est des véhicules
00:41:39 qui n'ont rien à faire sur la voie publique. Ils ne sont pas assurés.
00:41:41 Ils ne sont pas homologués.
00:41:43 Moi, les personnes qui font du motocross,
00:41:45 je les respecte, c'est une passion comme une autre.
00:41:47 Il y a des terrains, il y a des clubs, il y a une fédération française,
00:41:49 il n'y a aucune difficulté.
00:41:51 C'est comme si demain,
00:41:53 quelqu'un qui est chasseur, il va dire "moi ça me plaît
00:41:55 de me promener avec mon arme dans mon quartier". Je ne l'utilise pas.
00:41:57 Mais je promène avec et je suis chasseur, j'ai une autorisation de port d'arme.
00:41:59 Chacun doit avoir sa passion,
00:42:01 mais doit le faire dans un cadre...
00:42:03 - Nous sommes d'accord. Mais dans votre ville, par exemple,
00:42:05 c'est 6300 habitants, il y a des rodéos ?
00:42:07 - On en a moins en moto. - Mais moins, ça veut dire quoi ?
00:42:09 - Quand je dis moins, avant c'était des choses qui étaient quotidiennes.
00:42:11 C'est-à-dire à partir de l'après-midi,
00:42:13 14, 15 heures, jusqu'en soirée.
00:42:15 Ça durait des fois une demi-heure,
00:42:17 des fois une heure, des fois il y a d'autres qui viennent se regrouper.
00:42:19 Vous avez une moto, vous en avez quatre d'un coup,
00:42:21 des quads. Ça dévient à un moment vers des voitures.
00:42:23 Il y avait des réseaux de location de voitures qui venaient de Pologne.
00:42:25 Vous vous retrouvez avec des voitures, des grosses cylindrées qui venaient de Pologne,
00:42:27 avec les difficultés à intercepter,
00:42:29 à remonter les fichiers sur des véhicules
00:42:31 qui avaient des sociétés de sous-location,
00:42:33 des sociétés... - Et ça dans la ville, dans votre petit village ?
00:42:35 - Exactement, mais bien sûr. - Dans les rues de...
00:42:37 - Bien sûr. - 6300 habitants, c'est un petit village.
00:42:39 - Bien sûr. - Qui est prochain.
00:42:41 - Alors comment on l'a traité ? Je vous donne un exemple
00:42:43 sur ces questions de grosses cylindrées, ça s'est rapidement calmé.
00:42:45 Parce qu'il y a un dispositif qui s'appelle des CODAF,
00:42:47 qui sont mis en place par différents services de l'État,
00:42:51 et qui ont des cibles spécifiques.
00:42:53 Et dès qu'on a réussi, nous, les élus locaux,
00:42:55 les services de police, les magistrats,
00:42:57 ont réussi, le parquet en particulier,
00:42:59 à cibler ces garages qui font de la sous-location,
00:43:01 il y a eu des contrôles très précis au niveau de ces garages-là,
00:43:05 qui ont fait que très rapidement, ils ont disparu,
00:43:07 et les véhicules ont disparu des rues.
00:43:09 - Donc hier, par exemple, il n'y avait pas eu dans votre ville de rodéo ?
00:43:11 - J'en ai pas eu. Bon, après la météo,
00:43:13 elle n'est pas forcément favorable en ce moment aussi.
00:43:15 Il y a une question de météo.
00:43:17 Vous allez avoir les beaux jours qui reviennent.
00:43:19 Pourquoi ces sujets-là reviennent toujours à peu près au printemps ?
00:43:21 Pendant l'hiver, c'est des choses qui se calment un petit peu,
00:43:23 ou quoi que ce soit. Le printemps va revenir.
00:43:25 Il y a quand même des personnes qui ont d'indence à ressortir leur bécane.
00:43:29 - Et vous allez vers eux, parfois ?
00:43:31 Vous allez voir ces propriétaires, ou ceux qui font du rodéo ?
00:43:35 Vous échangez avec eux ?
00:43:37 - C'est le travail de la police municipale.
00:43:39 Si on revient sur le sujet de la police municipale, c'est du travail.
00:43:41 - Il y a une police municipale ?
00:43:43 - Oui, j'ai une police municipale chez moi.
00:43:45 - Combien de personnes ?
00:43:47 - J'ai 6 agents. C'est à peu près un agent pour 1 000 habitants.
00:43:49 On est dans des ratios assez élevés.
00:43:51 - Et sur 6, aujourd'hui, il y en a 3 qui travaillent, sans doute ?
00:43:53 - J'ai une équipe du matin, une équipe de l'après-midi,
00:43:55 8h, 22h30.
00:43:57 - Oui, mais là, on se met 6 personnes toute l'année.
00:43:59 J'imagine que c'est 2 personnes par jour,
00:44:01 parce qu'avec les congés, avec les...
00:44:03 - Non, on arrive à fonctionner à 5 jours sur 7.
00:44:05 On s'est débordé sur cette période à 6 jours sur 7,
00:44:07 avec des heures supplémentaires financées par la Ville.
00:44:09 C'est un effort financier.
00:44:11 - Mais là, par exemple, en ce moment, il y a...
00:44:13 - Oui, il y a un équipage qui est en train de travailler.
00:44:15 - Il y a 2-3 personnes.
00:44:17 - L'équipage du matin, il doit y avoir 3, oui.
00:44:19 - D'accord. 3 personnes.
00:44:21 - On est petite commune, hein.
00:44:23 - Oui, bien sûr, mais c'est pour ça que votre témoignage m'intéresse,
00:44:25 comment vous faites, comment vous êtes confrontés à une réalité.
00:44:27 - Alors, il y a ce sujet-là. Un autre sujet qui est important,
00:44:29 c'est la vidéoprotection.
00:44:31 La vidéoprotection, elle vous permet...
00:44:33 - Il y a des vidéos dans votre film ?
00:44:35 - Exactement. J'ai une soixantaine de caméras,
00:44:37 j'ai une structure de plaques avec tout ce qu'il faut.
00:44:39 Dans le cas des rodéos, sur une moto, il n'y a pas de plaques,
00:44:41 ce n'est pas homologué. Mais ça permet,
00:44:43 et ça, c'est un nouvel outil qui a été mis en place aussi,
00:44:45 en lien avec le parquet, de travailler de manière,
00:44:47 de traiter de manière judiciaire les sujets des rodéos.
00:44:49 C'est-à-dire qu'avec l'utilisation des caméras,
00:44:51 les policiers municipaux arrivent à rédiger des rapports de délit
00:44:53 où on constate formellement un individu qui a des habitudes...
00:44:55 - C'est plutôt positif quand même.
00:44:57 - Exactement.
00:44:59 - Vous étiez venu il y a combien de temps ?
00:45:01 - Il y a à peu près un an.
00:45:03 - Bon, vous pouvez revenir dans un an si vous voulez.
00:45:05 Et puis vous nous direz, j'ai le sentiment en vous écoutant,
00:45:07 que ça va mieux qu'il y a un an.
00:45:09 - Ça va mieux qu'il y a un an, mais moi je vais vous dire pourquoi.
00:45:11 Parce que finalement, on a secoué un petit peu le cocotier.
00:45:13 Et on se rend compte, je le dis clairement,
00:45:15 dès qu'il y a une médiatisation sur un sujet,
00:45:17 les services de l'État sont un peu plus attentifs.
00:45:19 - Ah oui, vous pensez que c'est parce que les gens savent
00:45:21 que vous venez dans notre émission,
00:45:23 qu'ils disent "Oh attention, le maire de Quai Vreuchin,
00:45:25 il a la ligne directe de l'heure des pros,
00:45:27 donc il va encore en parler et ça va nous ennuyer".
00:45:29 - Mais non !
00:45:31 - Non mais c'est ça.
00:45:33 - Vous résumez les choses.
00:45:35 - Mais c'est la vérité.
00:45:37 Vous êtes venu une fois, vous m'avez contacté.
00:45:39 Alors je suis toujours en transparence.
00:45:41 Il y a des milliers de maires comme vous.
00:45:43 Vous m'avez contacté l'année dernière, vous êtes venu.
00:45:45 Là vous m'avez envoyé un texto hier.
00:45:47 Vous m'avez dit "Est-ce que je peux venir expliquer ?"
00:45:49 Moi je vous ai dit "Oui".
00:45:51 - Alors la question qui se pose, est-ce que l'amélioration est générale
00:45:53 ou c'est seulement votre commune qui a les meilleures...
00:45:55 - Oui, parce que si vous me dites que c'est uniquement parce que vous passez...
00:45:57 - Non, non, non, c'est une émission.
00:45:59 - Est-ce que ça s'améliore ?
00:46:01 - Oui, généralement.
00:46:03 - C'est un sujet qui a tendance quand même à se tasser par rapport à une époque.
00:46:05 - D'accord.
00:46:07 - Par rapport à il y a quelques années.
00:46:09 - Bah écoutez, la répression marche quand même.
00:46:11 - Là où je suis un peu plus ferme que vous, monsieur le maire, si vous permettez,
00:46:13 je pense que dès le premier rodéo, il faut s'en faire tout de suite.
00:46:15 - Voilà.
00:46:17 - Vous privez le mineur,
00:46:19 vous le mettez en centre éducatif fermé pendant un mois,
00:46:21 je vous assure qu'il va rester...
00:46:23 - Alors, vous, il y a police.
00:46:25 - Oui, il va arrêter avec les parents, toujours les parents, les parents...
00:46:27 - C'est quand il y a des mineurs...
00:46:29 - C'est le projet de loi de M. Griner.
00:46:31 - M. Griner, d'abord, police municipale,
00:46:33 par idéologie, certains n'en veulent pas,
00:46:35 par exemple à Douchy-les-Mines,
00:46:37 et c'est Sébastien Chenu qui m'envoie ce petit texto,
00:46:39 le maire, visiblement,
00:46:41 qui est du Parti communiste,
00:46:43 il ne veut pas de police municipale, par idéologie.
00:46:45 En tout cas, c'est l'avis de M. Chenu.
00:46:47 Donc, voilà.
00:46:49 - C'est assez partagé,
00:46:51 rapidement,
00:46:53 depuis quelques années, notamment depuis 2015,
00:46:55 moi, je suis maire depuis 10 ans,
00:46:57 à la suite des attentats, il y a quand même eu
00:46:59 une rupture idéologique dans beaucoup de communes,
00:47:01 où des maires... Généralement, dans le subité de gauche,
00:47:03 je ne voulais pas de police municipale, parce que c'était l'État régalien.
00:47:05 Le pragmatisme,
00:47:07 et la réalité, et l'augmentation de la violence,
00:47:09 a fait que ces maires-là sont quand même...
00:47:11 - Je vous remercie, M. Griner.
00:47:13 - Sa police municipale est armée.
00:47:15 - Appelez la maire de Nantes, parce qu'elle ne veut pas que
00:47:17 sa police municipale soit armée.
00:47:19 Je vais vous donner "appelez la maire de Nantes".
00:47:21 - Toute personne qui porte un uniforme aujourd'hui
00:47:23 est une cible. Moi, j'estime que je suis
00:47:25 employeur d'hommes et de femmes, qui sont
00:47:27 parents, qui ont des proches,
00:47:29 qui sont mariés. Allez leur
00:47:31 expliquer que dans le cadre de leur intervention
00:47:33 et de leur travail, ils n'ont pas été en capacité
00:47:35 de riposter pour se défendre eux
00:47:37 ou défendre des familles, ça me génère équipement.
00:47:39 - M. Griner, on est en retard. Vous êtes
00:47:41 sans étiquette, ou vous êtes... - Oui, sans étiquette.
00:47:43 - Mais vous êtes plutôt à droite.
00:47:45 - J'ai été militant à droite
00:47:47 dans le feu UMP.
00:47:49 Je ne me retrouve plus aujourd'hui dans aucun
00:47:51 parti politique, dans son fonctionnement notamment.
00:47:53 - D'accord. - Dans les fonctionnements des partis politiques.
00:47:55 - LR aujourd'hui, quoi.
00:47:57 - Mais oui, mais là... - Mais j'ai quitté bien avant
00:47:59 que ça... que LR apparaisse.
00:48:01 - Georges... - On ne peut pas dire "feu LR" encore.
00:48:03 - Non, on ne peut pas dire. Pas encore.
00:48:05 - Bon, merci vraiment grandement, parce que
00:48:07 votre témoignage, c'est un témoignage du terrain, et il nous
00:48:09 intéresse. Vraiment, merci grandement. On va recevoir
00:48:11 Joseph Macéscaron dans une seconde pour son bouquin
00:48:13 et son polar. Je salue Max
00:48:15 Guasini, qui d'une certaine manière
00:48:17 vous donne raison, et qui dit "J'étais au
00:48:19 JO de Londres et la ville n'était pas bloquée.
00:48:21 Les JO sont, pour la mairie, un prétexte
00:48:23 pour asphyxier Paris",
00:48:25 dit-il. Et effectivement,
00:48:27 là, ça peut... Mais ce n'est pas les JO, ça.
00:48:29 - Max Guasini et votre grand-mère sont de mon côté.
00:48:31 - Non, c'est pas...
00:48:33 - Ça me suffit. - C'est pas
00:48:35 les JO, ça. C'est la maire de Paris.
00:48:37 C'est encore un autre sujet. - C'était quand, Londres ?
00:48:39 - Un peu facile. - Londres, c'était il y a 10 ans.
00:48:41 Non, c'était 2000...
00:48:43 Ah si, c'était 2012, je crois, Londres. - Donc c'était avant
00:48:45 les attentats. - Oui. - Aujourd'hui,
00:48:47 on est dans un autre contexte. - Quand vous avez
00:48:49 une ville
00:48:51 où 20% de ses habitants s'apprêtent
00:48:53 à quitter pendant les JO, c'est qu'il y a
00:48:55 quelque chose qui fonctionne mal. - C'est parce que le pro fait partie de ces 20%.
00:48:57 - Oh ! Vraiment les attaques...
00:48:59 - Les Jeux olympiques, c'est sympa. Je regarderai ça de loin. Bonne chance.
00:49:01 - Mais vous l'avez dit 10 fois. Vous êtes lourd.
00:49:03 - Vous n'avez pas l'air correcté. - Mais vous êtes...
00:49:05 Qu'est-ce que vous en savez ? Je serai là, peut-être.
00:49:07 Je serai là à la cérémonie d'ouverture. Je reviendrai.
00:49:09 Rien que pour...
00:49:11 Avec mon beau smoking.
00:49:13 - Merci, M. Griner. La pause, à tout de suite.
00:49:15 - Ça nous fait plaisir d'être avec
00:49:21 Joseph Macescaron,
00:49:23 qui était en... hors antenne
00:49:25 et qui nous écoutait tout à l'heure parler
00:49:27 de nos filles, de nos grands-mères, de...
00:49:29 - JO. - De quoi ? - De charentès.
00:49:31 - De charentès. - Décadence.
00:49:33 - De décadence, également.
00:49:35 Tous ces mots qui ont volé tel
00:49:37 le vol à puc.
00:49:39 Et vous disiez... Vous étiez là, dehors,
00:49:41 en train d'écouter, et vous trouviez
00:49:43 qu'on devrait... - Ah, c'était un bon moment.
00:49:45 - Voilà. - Un bon moment, on t'a dit.
00:49:47 Un bon moment, vraiment. - Bienvenue...
00:49:49 - T'échanges. - ...chez les ringards.
00:49:51 - Agent !
00:49:53 - Joseph Macescaron, la reine jaune,
00:49:57 les presses de la cité.
00:49:59 Alors, vous venez, évidemment, régulièrement, mais là, on va parler
00:50:01 de votre livre, qui fait un malheur, visiblement. Ça marche bien.
00:50:03 - Ça marche très bien. - Et qui est un polar.
00:50:05 - Oui, c'est un polar. - Et vous avez quand même
00:50:07 beaucoup de dons, parce que... Alors, c'est votre
00:50:09 deuxième livre. - Je ne sais pas.
00:50:11 - C'est fou, hein, je vois.
00:50:13 C'est vrai que vous avez... Mais où
00:50:15 vous prenez le temps, tous, d'écrire des livres ?
00:50:17 C'est ça, là. Je me dis, vous
00:50:19 bossez dans la vie ? - Bah, Bruno Le Maire
00:50:21 a le temps, donc, Joseph...
00:50:23 - Bruno Le Maire, il va venir
00:50:25 à l'heure des pros, le soir, donc soyez gentil
00:50:27 avec lui. - C'est un homme
00:50:29 multiple. - Bah, il a une énergie,
00:50:31 il a pas de voisins qui font du
00:50:33 boucan, là, lui, comme vous.
00:50:35 - Je vais me monter par cette positive, là-dessus. - Non, mais c'est vrai,
00:50:37 vous écrivez quand ? - Chacun...
00:50:39 - Vous écrivez quand, sur votre livre ?
00:50:41 - Chacun sa méthode. Eric Nolot,
00:50:43 à la sienne, évidemment, enfin, tout le monde ici
00:50:45 à la sienne, Dominique
00:50:47 également. Moi, il y a un conseil
00:50:49 qui m'avait été donné autrefois par
00:50:51 quelqu'un qui est académicien, dont
00:50:53 plus personne ne parle, malheureusement, qui s'appelle Angelo
00:50:55 Regnaldi. Et une immense critique
00:50:57 littéraire. Et Angelo Regnaldi m'avait dit
00:50:59 "il faut toujours, toujours,
00:51:01 toujours, quelle que soit votre situation,
00:51:03 écrire une phrase,
00:51:05 même deux. Et surtout si vous êtes
00:51:07 un roman, pour que jamais, jamais, le fil
00:51:09 ne s'interrompe." Voilà.
00:51:11 J'ai toujours suivi ce conseil. - Angelo Regnaldi, qui écrivait
00:51:13 avec sa cravate. - Oui.
00:51:15 - Qui s'habillait en costume pour écrire. - S'habillait pour écrire.
00:51:17 - Exactement. Une immense critique
00:51:19 du Figaro littéraire. - Voilà.
00:51:21 - Pas toujours gentil. - Très méchant.
00:51:23 - Très méchant. - Exceptionnel. - On pourrait
00:51:25 aborder avec lui. - Oui.
00:51:27 - C'est vrai ? Ça vient de là, cette méchanceté ?
00:51:29 - C'est communicatif, peut-être ?
00:51:31 - Eric... - Très bien critique, et un très grand écrivain.
00:51:33 - Eric a... - Bon, rien.
00:51:35 - Mais vous écrivez quand ? Vous ne m'avez pas répondu.
00:51:37 Donc tous les jours ? - Tout le temps.
00:51:39 Ça peut être dans le métro. - Par exemple, le roman,
00:51:41 vous ne mettez pas en vacances,
00:51:43 par exemple, pour écrire ? - Alors, si.
00:51:45 Il y a des moments où ça presse.
00:51:47 Donc, voilà.
00:51:49 Pendant une semaine, je suis dans une situation d'ermite.
00:51:51 - Il est 10h03. Somaïa Labidi.
00:51:53 - Quatre blessés légers,
00:51:59 un blessé grave dans une fusillade
00:52:01 d'anime, des faits qui se sont déroulés hier
00:52:03 vers 20h au chemin Bas-D'Avignon,
00:52:05 un quartier paupérisé
00:52:07 en proie au trafic de drogue.
00:52:09 Les trois tireurs ont pris la fuite et sont toujours
00:52:11 activement recherchés.
00:52:13 Premier arrivé, premier servi
00:52:15 à 100 jours des Jeux de Paris,
00:52:17 250 000 nouveaux billets mis en vente
00:52:19 depuis 10h ce matin.
00:52:21 Tous les sports sont concernés, mais certains,
00:52:23 je cite, en nombre très limité,
00:52:25 précisent les organisateurs.
00:52:27 Et puis, inondation meurtrière
00:52:29 dans les pays du Golfe. Au moins 18
00:52:31 personnes tuées à Oman, dont neuf écoliers.
00:52:33 Des scènes de chaos aux Émirats
00:52:35 arabes unis. Rue, centre commerciaux
00:52:37 et l'aéroport ont été inondés
00:52:39 à Dubaï et les écoles sont fermées
00:52:41 depuis hier par mesure de sécurité.
00:52:43 - Il est possible que je vous surprenne.
00:52:45 Merci Somaïa, parce que l'Organisation
00:52:47 des Nations Unies a nommé l'année 2024
00:52:49 l'année internationale des Camélidés.
00:52:51 Vous savez ce que c'est qu'un Camélidé ?
00:52:53 - Non. - Bon.
00:52:55 - C'est chameau. Une initiative pour mettre en avant
00:52:57 l'importance de cette famille d'animaux
00:52:59 dans la culture et le commerce. Et à l'occasion
00:53:01 d'un grand défilé,
00:53:03 prendra place ce samedi 20 avril
00:53:05 dans les rues de Paris.
00:53:07 Donc ça c'est quand même assez extraordinaire
00:53:09 puisqu'il est possible que vous croisiez
00:53:11 des chameaux, des dromadaires, des lamas
00:53:13 ou autres alpagas ce samedi 20 avril
00:53:15 dans les rues parisiennes. La ville de Paris
00:53:17 organise un grand défilé. - On est reparti là.
00:53:19 - De cette famille.
00:53:21 - Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:53:23 - C'est pas le 1er avril.
00:53:25 - Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
00:53:27 - Mais c'est pas moi qui ai décidé.
00:53:29 - Vous annoncez ça
00:53:31 avec une joie,
00:53:33 une allégresse. Il y aura des chameaux
00:53:35 dans Paris. Parlez. À qui
00:53:37 attribuez-vous cette phrase ? Vous arrivez en 500ème
00:53:39 position. Il y aura des chameaux, des lamas
00:53:41 dans Paris. - Mais je vous dis pas que c'est une bonne chose.
00:53:43 Je vous dis, je trouve même
00:53:45 que j'en suis extrêmement surpris. Et nous sommes
00:53:47 avec le maire sans étiquette de
00:53:49 Genvry.
00:53:51 45 rues de Polyvaux, Christian
00:53:53 Chotel. Genvry qui est avec
00:53:55 nous. Monsieur Christian Chotel, bonjour.
00:53:57 - Bonjour, vous allez bien ?
00:53:59 - Ça va très bien, mais quel
00:54:01 rapport existe-t-il entre la mairie
00:54:03 de Genvry et ce
00:54:05 défilé de chameaux
00:54:07 de dromadaires dans Paris ?
00:54:09 D'ailleurs, est-ce qu'il aura lieu ? Expliquez-nous tout.
00:54:11 - Alors, le
00:54:13 rapport, il n'est pas véritablement avec
00:54:15 la mairie, bien que la mairie de Genvry ait organisé
00:54:17 deux salons internationaux depuis
00:54:19 4 ans, qui ont chacun reçu
00:54:21 plus de 30 000 visiteurs, concernant
00:54:23 les camélidés.
00:54:25 C'est un rapport plutôt personnel
00:54:27 avec moi, puisque moi, je suis propriétaire
00:54:29 de deux chameaux et de deux dromadaires.
00:54:31 Et je suis président
00:54:33 d'une fédération, toute petite
00:54:35 micro-fédération d'éleveurs.
00:54:37 Et alors, vous avez remarqué
00:54:39 quand même cette espèce de truc qui fait sourire.
00:54:41 Alors moi, j'adore faire sourire
00:54:43 avec les dromadaires, parce que
00:54:45 on est dans un monde qui sourit peu.
00:54:47 - Je ne sais pas comment expliquer.
00:54:49 - Il y a une petite connotation
00:54:51 parfois, on doit s'interroger
00:54:53 quel réflexe ça fait sourire,
00:54:55 pourquoi pas un chameau, à partir du moment où
00:54:57 la garde républicaine se promenait à la cheval.
00:54:59 Je vous rappelle qu'il y a eu
00:55:01 des défilés de ce pays
00:55:03 à Paris, pendant
00:55:05 très très longtemps, au pied de la Tour Eiffel.
00:55:07 - Je sais rien avec vous, mais bon,
00:55:09 vous avez une maison, j'imagine.
00:55:11 - Qu'est-ce que vous voulez mettre ?
00:55:13 - J'imagine que vous avez une maison, si vous avez des
00:55:15 chameaux, pardonnez-moi de vous poser
00:55:17 comme ça, vous pouvez nous poser.
00:55:19 - Ils ne sont pas sur mon balcon, je vous confirme.
00:55:21 - Mais vous en faites quoi
00:55:23 quand vous partez en vacances de chameau ?
00:55:25 - C'est un piège
00:55:27 ou pas ? Parce que, évidemment,
00:55:29 je les emmène en vacances avec moi.
00:55:31 (rires)
00:55:33 - C'est comment vous faites ?
00:55:35 - C'est pas...
00:55:37 - C'est pas pratique.
00:55:39 - Mais vous les
00:55:41 mettez dans des...
00:55:43 - Des vannes ?
00:55:45 - J'ai une maison dans le
00:55:47 sud de la France, et je
00:55:49 les emmène tous les butées, et je
00:55:51 dois vous dire que j'ai des félicitations de l'ONF,
00:55:53 parce qu'en termes de nettoyage
00:55:55 de sous-bois, c'est magnifique. - Bon, d'abord,
00:55:57 M. Schottel, évidemment, il ne s'agit pas
00:55:59 de tourner en dérision, cela, ça nous
00:56:01 fait sourire, d'abord parce que nous avons
00:56:03 parfois un côté un peu, comme ça, potache,
00:56:05 je l'avoue bien humblement.
00:56:07 - C'est bien, j'adore.
00:56:09 - D'abord, on vous découvre à l'antenne, vous êtes sympathique,
00:56:11 et il ne s'agit pas... Bon, mais simplement, ce défilé de
00:56:13 chameaux, et... Demain,
00:56:15 c'est pas demain d'ailleurs, c'est le 20 avril,
00:56:17 il est maintenu, il est encore
00:56:19 en discussion, il se passe...
00:56:21 Il y a combien de chameaux, et dans quel quartier de Paris ?
00:56:23 - Alors,
00:56:25 il y a environ une cinquantaine
00:56:27 de dromadaires et de chameaux,
00:56:29 plus quelques lamas et quelques alpagas,
00:56:31 il y a surtout,
00:56:33 et c'est peut-être le plus important,
00:56:35 il y a 34 pays étrangers
00:56:37 qui viennent défiler avec nous.
00:56:39 - D'accord, mais il est maintenu, parce que j'ai l'impression que la mairie de Paris
00:56:41 ne voulait pas qu'il se défilait.
00:56:43 - Oui, mais je rappelle que c'est
00:56:45 une déambulation et que c'est
00:56:47 sous l'autorité du préfet de police et non pas de la
00:56:49 mairie de Paris. - D'accord, donc il est maintenu ?
00:56:51 - Ah bah oui, oui,
00:56:53 vous imaginez aujourd'hui... - Et il partira d'où ?
00:56:55 - Il part
00:56:57 du Quai Jacques-Chirac, près du
00:56:59 Musée des Arts Premiers, et il va
00:57:01 jusqu'au siège de l'UNESCO.
00:57:03 Mais c'est un parcours que nous a imposé la mairie de Paris.
00:57:05 - Ah oui, donc c'est en plein 7e arrondissement.
00:57:07 - Ça vous arrange pas, Pascal.
00:57:09 - Bah écoutez, non, mais c'est...
00:57:11 - On est venu la semaine dernière, moi, du
00:57:13 Dromadaire, au Maroc. - Mais pourquoi ça vous fait
00:57:15 sourire ?
00:57:17 - Il sourit parce que j'ai ri comme un bosson.
00:57:19 J'ai fait beaucoup d'émissions de télévision dans ma vie,
00:57:21 mais celle qu'on est en train de vivre, c'est
00:57:23 l'hallucination d'un bout à l'autre. - Bon, bah écoutez,
00:57:25 merci beaucoup, monsieur Chotel,
00:57:27 et vous, vous voulez effectivement,
00:57:29 comment dire, porter les
00:57:31 projecteurs sur
00:57:33 les camélidés.
00:57:35 Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs, pourquoi vous voulez
00:57:37 particulièrement cette race
00:57:39 des animaux. Pourquoi
00:57:41 les camélidés ?
00:57:43 - Pourquoi on veut faire ça, c'est que tout
00:57:45 simplement, une, c'est effectivement l'ONU
00:57:47 qui a fixé 2024,
00:57:49 l'année des camélidés, et qui nous a demandé à tous
00:57:51 de créer un événement autour
00:57:53 de ça, et d'ailleurs, l'ONU
00:57:55 par la FAO sera présente
00:57:57 dans le défilé.
00:57:59 Tout ça peut faire sourire, mais
00:58:01 c'est plutôt sérieux parce que c'est toutes les cultures
00:58:03 nomades, et c'est 96
00:58:05 pays dans le monde qui sont concernés,
00:58:07 et
00:58:09 par ailleurs, c'est
00:58:11 vrai qu'on veut sortir ces animaux
00:58:13 du statut d'animal de zoo ou de
00:58:15 cirque, et qu'ils aient
00:58:17 un statut normal et
00:58:19 protégé. - Eh bien, écoutez,
00:58:21 merci, monsieur Chotel, merci vraiment
00:58:23 de tous ces renseignements, et c'était
00:58:25 intéressant, évidemment, de vous... - Ça aurait
00:58:27 ravi Apollinaire qui disait
00:58:29 "Avec quatre dromadaires, Don Pedro
00:58:31 d'Alperia Huga parcourut le monde et l'admira,
00:58:33 il fit ce que je voudrais faire si
00:58:35 j'avais quatre dromadaires."
00:58:37 - J'en ai quatre.
00:58:39 - Voilà, voilà, voilà.
00:58:41 - Parcouru le monde. - Écoutez,
00:58:43 à noter qu'aucun dromadaire
00:58:45 ne peut être importé de l'étranger,
00:58:47 pour la plupart des camélidés présents, il s'agira
00:58:49 des animaux des éleveurs français. Par ailleurs, les dromadaires
00:58:51 ne seront pas montés lors de
00:58:53 cette déambulation.
00:58:55 Merci grandement.
00:58:57 Avant d'évoquer le livre de Joseph
00:58:59 Massescarron, j'ai lu
00:59:01 notre excellente amie Yves Tréard
00:59:03 ce matin, qui, dans le Figaro,
00:59:05 a écrit un édito
00:59:07 à but de mémoire, puisque
00:59:09 le président Macron effectivement multiplie
00:59:11 les commémorations. Depuis
00:59:13 son arrivée à l'Élysée en 2017, il a procédé
00:59:15 à 26 commémorations nationales et 5
00:59:17 entrées au Panthéon, avec récemment celle
00:59:19 des Époux Manoukian. Quant aux hommages
00:59:21 très divers, on ne les compte plus, de
00:59:23 Johnny Hallyday...
00:59:25 - Ça, c'est...
00:59:27 - Voilà, ça casse, moi. - Ça, c'est de l'illustration
00:59:29 musicale. - Ça remonte
00:59:31 le moral.
00:59:33 - Quant aux hommages, je pourrais
00:59:37 prendre la voix de...
00:59:39 - J'ai essayé d'être un peu solennel, parce qu'il est au Zitrone.
00:59:41 - Madame M. Blanchouef...
00:59:43 - Johnny Hallyday, Robert
00:59:45 Badinter, en passant par Marie Skondé...
00:59:47 Emmanuel Macron fait de la mémoire
00:59:49 une politique, écrit Yves Tréard, mais
00:59:51 dans quel but ? Pour tenter de rassembler
00:59:53 au nom d'un passé commun, pour dessiner un horizon
00:59:55 des possibles, un avenir meilleur, à partir des
00:59:57 chansons d'hier, peut-être, mais comment le suivre
00:59:59 sur ce chemin, quand il brouille
01:00:01 les repères entre ombre et soleil, entre continuité
01:00:03 et disruption ? Et je voulais
01:00:05 vous faire écouter ce qu'il avait dit hier, parce qu'hier,
01:00:07 il était dans le Vercors, mais dans le Vercors,
01:00:09 aucun président de la République n'était, paraît-il, allé depuis
01:00:11 80 ans. Il a rendu
01:00:13 hommage aux résistants du Vercors,
01:00:15 hommage
01:00:17 aux maquis, donc, du Vercors. C'est la
01:00:19 première fois qu'un président de la République participe à cette
01:00:21 cérémonie d'hommage, et
01:00:23 je voulais vous faire écouter cela, parce que
01:00:25 évidemment, quand il parle,
01:00:27 il y a du sous-texte,
01:00:29 et il parle d'aujourd'hui.
01:00:31 Et c'est ça qui nous intéresse.
01:00:33 Il fait ça depuis 2017. Exactement.
01:00:35 L'entre-deux-tours, il est allé à Auradour, sur Vlaan.
01:00:37 Et c'est vrai que c'est un peu
01:00:39 systématique. Et vous verrez qu'il le fera
01:00:41 pour les 80 ans
01:00:43 du débarquement de Normandie, juste avant
01:00:45 les élections du 9 juin prochain. C'est un peu systématique.
01:00:47 Et autant, si vous me permettez, je trouve
01:00:49 le président à l'aise lorsqu'il retrousse
01:00:51 ses manches et qu'il est
01:00:53 en contact, que ce soit
01:00:55 au salon de l'agriculture ou avec les uns et les autres.
01:00:57 Autant, je trouve que ces cérémonies,
01:00:59 mais ce n'est que mon avis personnel,
01:01:01 ça sonne faux. Le ton sonne
01:01:03 faux. J'ai l'impression d'avoir un acteur,
01:01:05 je ne suis pas fan de ça.
01:01:07 Bon, maintenant, c'est subjectif, ce que je dis là.
01:01:09 Que ce soit Aizieu, Auglier,
01:01:11 ou Overcor,
01:01:13 je me suis demandé à plusieurs reprises ces derniers temps,
01:01:15 s'il s'agissait bien
01:01:17 d'un chef d'État qui commémore,
01:01:19 qui rassemble, qui veut
01:01:21 regrouper les Français autour de leur histoire,
01:01:23 ou si c'est un chef de parti qui est en campagne.
01:01:25 Bon, alors,
01:01:27 on va l'écouter,
01:01:29 puisqu'il commémore, non pas
01:01:31 tout ce qui bouge, mais tout ce qui ne bouge plus.
01:01:33 Écoutons le président de la République.
01:01:35 Serviteurs du régime de Pétain et Laval,
01:01:39 soldats sous le commandement
01:01:41 de Joseph Darnan, ces Français
01:01:43 trahissaient la France
01:01:45 par volonté de vengeance,
01:01:47 par pulsion de pénitence.
01:01:49 Français
01:01:51 prêts à tuer d'autres Français.
01:01:53 Et avec eux,
01:01:55 cette certaine idée de la France,
01:01:57 Français rongés par l'esprit de défaite,
01:01:59 inséparable de la haine de la République.
01:02:01 Car ce n'était pas seulement
01:02:05 un temps où les Français ne s'aimaient pas.
01:02:07 C'était aussi un temps
01:02:11 où des Français n'aimaient pas la France.
01:02:13 Oui, cela n'aimait pas
01:02:17 la France des Lumières,
01:02:19 celle de 1789 et de l'an II.
01:02:21 Il n'aimait pas Voltaire, Rousseau,
01:02:25 Hugo et Zola.
01:02:27 Il n'aimait pas De Gaulle
01:02:29 et l'esprit de résistance. Non.
01:02:31 Il n'aimait pas la France.
01:02:33 Alors, il ne pouvait aimer
01:02:37 la République du Vercors.
01:02:41 Souvenons-nous aussi
01:02:45 de ces Français,
01:02:47 de leurs choix
01:02:49 et de leurs fautes.
01:02:51 Souvenons-nous.
01:02:55 Hier, on a eu ce débat.
01:02:57 Personne n'était d'accord avec moi.
01:02:59 J'y vois clairement une allusion
01:03:01 au monde d'aujourd'hui.
01:03:03 J'étais tout seul à penser ça.
01:03:05 On est clairement aux antipodes absolus
01:03:07 du président Pompidou
01:03:09 qui voulait refermer les portes
01:03:11 de ce temps où les Français
01:03:13 n'étaient pas.
01:03:15 Et là, Macron rouvre les portes
01:03:17 du Temple de Janus.
01:03:19 Emmanuel Macron, président de la République.
01:03:21 Aller au Vercors
01:03:23 pour stigmatiser les militiciens
01:03:25 et le régime de Vichy
01:03:27 sous-entendu et le Rassemblement national
01:03:29 qui a été fondé
01:03:31 par des vaffenesses.
01:03:33 C'est quoi ? En 2024,
01:03:35 à six semaines des élections européennes,
01:03:37 c'est de la retape
01:03:39 et c'est une utilisation
01:03:41 biaisée des deuils
01:03:43 et des héros
01:03:45 de notre histoire.
01:03:47 - Et rendez-vous le 6 juin.
01:03:49 - C'est intéressant ce que dit Dominique Jamais.
01:03:51 Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pensent comme vous,
01:03:53 pour tout vous dire, qu'ils n'expriment pas aussi précisément
01:03:55 que vous venez de le dire.
01:03:57 Et hier soir, même autour de la table,
01:03:59 personne ne...
01:04:01 - J'ajouterais ce que j'entendais ce matin
01:04:03 qui est quand même ahurissant.
01:04:05 Aux cérémonies du débarquement,
01:04:07 certes en Normandie et pas à Berlin,
01:04:09 la Russie sera invitée,
01:04:11 mais pas Poutine.
01:04:13 Donc j'en ai déduit
01:04:15 que si Macron avait été président de la République
01:04:17 lorsque Staline vivait,
01:04:19 Staline n'aurait pas été invité
01:04:21 au fête de la commémoration de la victoire sur le nazisme.
01:04:23 On déraille là.
01:04:25 On est complètement dans la folie.
01:04:27 - C'est compliqué d'inviter quand même. Vous pensez que Vladimir Poutine
01:04:29 faut qu'il vienne en Normandie ?
01:04:31 - Je dirais simplement...
01:04:33 - C'est audacieux.
01:04:35 - Non, non, non, permettez.
01:04:37 Si Vladimir Poutine, qui était un dictateur
01:04:39 et un massacreur, n'a pas été mis
01:04:41 au banc des nations entre 1945 et 1953,
01:04:43 comme Poutine l'est maintenant,
01:04:45 ben M. Macron...
01:04:47 - Non, mais par la génération en fait...
01:04:49 - Est-ce qu'il s'agit de célébrer
01:04:51 la libération et la défaite du nazisme
01:04:53 ou est-ce qu'il s'agit de politique intérieure ?
01:04:55 - Je rappelle que chacun
01:04:57 est libre de ses propos ici, que c'est
01:04:59 votre avis, qu'il n'engage que vous.
01:05:01 - Bien entendu, mais il m'engage.
01:05:03 - Je précise.
01:05:05 - Oui, je pense que c'est pas...
01:05:07 - Franchement, alors que...
01:05:09 - Il est confié avec l'Ukraine, on aide l'Ukraine...
01:05:11 - Nous sommes en effet en guerre avec la Russie.
01:05:13 - Oui, on est en guerre, on est en guerre
01:05:15 avec la Russie, on aide l'Ukraine.
01:05:17 - En tout cas, en tout cas, en tout cas,
01:05:19 en tout cas, c'est intéressant
01:05:21 ce discours-là, parce que
01:05:23 je ne suis pas...
01:05:25 Il y a quelque chose un peu de lassant,
01:05:27 il le dit assez justement d'ailleurs Yves Tréhard ce matin,
01:05:29 en fait c'est le systématisme et la répétition.
01:05:31 - Avant même qu'il soit président de la République,
01:05:33 c'est encore une fois...
01:05:35 - Oui, mais je ne veux pas dire qu'il ne fait plus que ça,
01:05:37 je ne veux pas dire ça,
01:05:39 mais il le fait quand même beaucoup.
01:05:41 C'est vrai qu'on arrive dans les anniversaires des 80 ans.
01:05:43 - Pour une fois, je trouve qu'il y a une vraie répartition
01:05:45 entre le président de la République et le Premier ministre.
01:05:47 Le président de la République s'occupe vraiment
01:05:49 de la politique internationale, il est beaucoup à l'étranger,
01:05:51 et Gabriel Attal est en première ligne,
01:05:53 sauf quand il s'agit des européennes,
01:05:55 parce qu'il ne veut pas prendre la foudre le 9 juin.
01:05:57 - Et pourtant, on pourrait dire exactement le contraire de ce que vous dites,
01:05:59 car Attal ne se mêle nullement des commémorations,
01:06:01 et le président passe son temps à exploiter les commémorations
01:06:03 pour faire de la politique contemporaine.
01:06:05 - Oui, mais quel effet politique, pour quelle efficacité ?
01:06:07 - Ça ne marche pas !
01:06:09 - Qui va changer d'avis ?
01:06:11 - Mais bien sûr !
01:06:13 C'est ça qui est tout à fait étonnant.
01:06:15 Dans l'actualité, également,
01:06:17 vous avez vu cette enquête,
01:06:19 "Porter son pull sur les épaules, est-il de droite ?"
01:06:21 Vous avez vu cette affaire dans un article du Figaro.
01:06:23 C'est Valéry Guédon qui essaye de répondre à cette question.
01:06:25 Propre à l'ouest de la France,
01:06:27 Bordeaux en tête, et de Paris, du 16e arrondissement,
01:06:29 le pull sur les épaules a donc historiquement
01:06:31 une couleur chromatique.
01:06:33 Donc je crois qu'on va voir des photos.
01:06:35 - C'est évidemment de droite, c'est comme les punks à chien
01:06:37 sont-ils de gauche ? Oui !
01:06:39 - Le pull sur les épaules...
01:06:41 - Alors là, le Figaro a mis
01:06:43 "Porter son pull".
01:06:45 - Une couleur chromatique, c'est étonnant.
01:06:47 - Alors vous voyez Alain Juppé,
01:06:49 vous voyez Alain Juppé, effectivement,
01:06:51 qui porte son pull.
01:06:53 Alors ça, c'est très...
01:06:55 Ça, c'est très...
01:06:57 - C'est une époque plus qu'une couleur politique, non ?
01:06:59 - C'est une époque.
01:07:01 - Charlotte a raison.
01:07:03 - C'est une époque, vous trouvez ?
01:07:05 Vous dites "une époque", vous savez que, comment dire...
01:07:07 Il y a des endroits,
01:07:09 c'est une réserve pour le Figaro magazine.
01:07:11 L'île de Ré, c'est une réserve pour le Figaro magazine.
01:07:13 C'est le seul endroit où vous avez encore
01:07:15 des chaussures bateau qui sont...
01:07:17 - Ah, c'est formidable, les Sebagos.
01:07:19 J'ai passé une semaine en Sebago, là, au Maroc.
01:07:21 - Oui, mais ça m'étonne pas de vous. Vous êtes le dernier.
01:07:23 - Vous êtes le meilleur prince de l'île.
01:07:25 - C'est là qu'on...
01:07:27 - C'est une semaine au Maroc en Sebago, là, vraiment.
01:07:29 - C'est une réserve, vraiment.
01:07:33 Vous voyez des vélos, vous voyez des...
01:07:35 - Des vélos, on en voit partout.
01:07:37 - Et c'est vrai que vous êtes
01:07:39 au marché, puis vous entendez "Sixteen,
01:07:41 Paul-Henri", etc.
01:07:43 - C'est le prénom d'une de vos filles ?
01:07:45 - Non, mais voilà, c'est des prénoms
01:07:47 que vous entendez.
01:07:49 Il y a quelque chose de l'ordre
01:07:51 de l'entre-soir.
01:07:53 - C'est fiché comme tel, en fait.
01:07:55 Le pull, c'est fiché comme tel.
01:07:57 Je suis de droite et je m'affiche de droite.
01:07:59 - Allez, on sait bien que tout ça est de la dérision
01:08:01 et je taquine. La Reine Jaune, c'est quoi,
01:08:03 la Reine Jaune ?
01:08:05 Pourquoi un polard ?
01:08:07 - Ça fait beaucoup de questions.
01:08:09 Pourquoi un polard ? Parce que... C'est mon second polard.
01:08:11 Parce que j'ai tendance à considérer...
01:08:13 On a commencé à avoir une discussion en antenne
01:08:15 avec Eric Nolot.
01:08:17 Je considère qu'aujourd'hui,
01:08:19 écrire un polard, c'est
01:08:21 garantir un certain espace
01:08:23 de liberté pour l'écriture.
01:08:25 J'ai fait un certain nombre d'essais.
01:08:27 J'en ai pris
01:08:29 plein la figure sur des essais
01:08:31 que j'ai faits. J'ai fait aussi
01:08:33 des romans de fiction, où évidemment
01:08:35 le personnage principal, ça ne pouvait être
01:08:37 que moi, quel que soit ce que je faisais.
01:08:39 Parce que, évidemment, vous êtes assigné
01:08:41 à résidence, vous êtes dans une boîte, c'est normal.
01:08:43 Alors que dans le polard,
01:08:45 le criminel peut avoir un certain
01:08:47 nombre d'actions, de réflexions.
01:08:49 On ne va pas dire "c'est vous le criminel".
01:08:51 De même pour la victime. Donc, il faut bien
01:08:53 voir que le polard, aujourd'hui,
01:08:55 est un espace de liberté. Un grand espace de
01:08:57 liberté pour la fiction et pour l'écriture.
01:08:59 - Deux kilomètres
01:09:01 avant d'arriver à la bouverie, ça c'est l'intrigue,
01:09:03 là où la route devient soudain
01:09:05 plus aigroite, l'auto-stoppeuse
01:09:07 s'était agitée sur son siège et s'était exclamée
01:09:09 d'une voix glaçante "Attention à ce virage,
01:09:11 il est dangereux !" et avait répété son avertissement
01:09:13 de plus en plus fort jusqu'à crier.
01:09:15 Effrayée, la conductrice avait levé le pied
01:09:17 de l'accélérateur et pris le virage, sans
01:09:19 problème. Puis les deux jeunes filles à l'arrière
01:09:21 s'étaient mises à hurler à leur tour.
01:09:23 La conductrice s'était arrêtée pour se retourner.
01:09:25 La femme, en jaune,
01:09:27 s'était évaporée.
01:09:29 - Oui. Alors, c'est
01:09:31 le cadre "Nous sommes à Rebrun sur Argence"
01:09:33 qui est... - Là où est
01:09:35 a priori Guy Dupont de Ligonnès.
01:09:37 Où il vit en ce moment. Il nous regarde peut-être.
01:09:39 C'est ce que vous dites dans votre roman.
01:09:41 - Ce que je dis, c'est... - Je dis ça au second
01:09:43 degré, là. - C'est du second degré. Non, non.
01:09:45 Parce qu'il faut se méfier avec Dupont de Ligonnès.
01:09:47 Les personnes là-bas sont persuadées que
01:09:49 soit, en tout cas, soit vivant, soit mort,
01:09:51 mais il est toujours à Rebrun sur Argence.
01:09:53 C'est la dernière fois où il a été vu.
01:09:55 Donc, dans cet endroit
01:09:57 Rebrun sur Argence,
01:09:59 qui est un village
01:10:01 provençal
01:10:03 de carte postale, avec
01:10:05 autour, beaucoup de
01:10:07 retraités qui se sont installés, avec des zones
01:10:09 pavillionnaires qui donnent un peu l'impression d'être
01:10:11 en Californie, pratiquement.
01:10:13 Là, il fait très chaud.
01:10:15 C'est l'intrigue. Il y a une canicule
01:10:17 de très très forte. Ça échauffe les esprits.
01:10:19 Et donc, un certain nombre de personnes
01:10:21 pensent avoir
01:10:23 des hallucinations. Et puis progressivement,
01:10:25 on s'aperçoit que ce ne sont pas des hallucinations.
01:10:27 Et il y a des événements de plus en plus étranges
01:10:29 qui arrivent, jusqu'à conduire à cette
01:10:31 entité, qui est une entité mystérieuse,
01:10:33 qui s'appelle précisément la Reine Jaune.
01:10:35 - On ne va pas dévoiler, bien sûr,
01:10:37 mais simplement, sur le polar,
01:10:39 qui est aujourd'hui sans doute un des genres
01:10:41 les plus vendus, les plus
01:10:43 accessibles, les plus faciles.
01:10:45 - Ça devient hégémonique.
01:10:47 - Mais ça ne l'a pas toujours été ?
01:10:49 - Ah non !
01:10:51 Le polar, d'abord,
01:10:53 c'est une quantité de livres incroyables.
01:10:55 Et puis surtout, ça s'est internationalisé. C'est-à-dire, avant le polar,
01:10:57 c'était les Américains, les Français qui ont été les premiers.
01:10:59 - Et la série noire de Gallimard ?
01:11:01 - Là, maintenant, vous allez dans une
01:11:03 librairie, les coins polars, c'est inouï.
01:11:05 Moi, c'est ma question pour Joseph.
01:11:07 Vous jetez quand même votre livre
01:11:09 dans une sacrée mêlée, quoi,
01:11:11 où les gens ont le choix
01:11:13 entre des milliers et des milliers de références.
01:11:15 - Oui, alors, il y a deux choses,
01:11:17 à laquelle je pardonne d'abord.
01:11:19 La première, ce qui est très intéressant, c'est qu'il y a
01:11:21 un engouement pour des types
01:11:23 de polars, c'est-à-dire que le polar
01:11:25 Éric Harrison, le polar américain, tenu le haut du pavé,
01:11:27 puis ça a été le polar nordique.
01:11:29 Et ce qui est très intéressant, sociologiquement,
01:11:31 c'est qu'avec le Covid,
01:11:33 les gens sont revenus sur le
01:11:35 polar français.
01:11:37 Et pourquoi, en effet, écrire un polar ?
01:11:39 Parce que, très souvent,
01:11:41 dans les polars,
01:11:43 parce qu'il y a une analyse de la société,
01:11:45 on laisse la parole
01:11:47 à des personnes qui ont, disons,
01:11:49 une vision de la société un peu
01:11:51 tronquée, on va dire, pour être
01:11:53 euphémistique. Et moi, ce que j'ai
01:11:55 voulu donner, justement, avec ce polar, c'est une
01:11:57 vision réelle de la société.
01:11:59 - Mais c'est vrai qu'en France, c'est Jean-Christophe
01:12:01 Grandet, qui est un des maîtres.
01:12:03 - Oui, Minier, Yann Labaudoudot,
01:12:05 Michel Bussi, très grand auteur.
01:12:07 - Est-ce que c'est un genre que vous aimez ?
01:12:09 - Pourquoi pas,
01:12:11 pourquoi pas. Mais la série noire,
01:12:13 c'est juste après la Deuxième Guerre,
01:12:15 c'est quelque chose de tout à fait nouveau, sous l'influence des Etats-Unis.
01:12:17 Mais il faut savoir le mépris
01:12:19 dans lequel le roman
01:12:21 policier était tenu avant
01:12:23 la fin de la Deuxième Guerre,
01:12:25 et comme Gide a fait scandale
01:12:27 en disant que Simenon était un grand écrivain.
01:12:29 - Mais vous trouvez que Simenon, c'est un polar ?
01:12:31 - Ah bah oui, oui, je trouve que c'est.
01:12:33 - Ah bah bien sûr !
01:12:35 - Non mais je vous pose la question.
01:12:37 - Aussi, mais avec son style, avec son genre, avec ses héros.
01:12:39 - Oui.
01:12:41 - Mais maintenant on voit bien,
01:12:43 dans tous les journaux, tous les magazines,
01:12:45 que le polar, que le policier,
01:12:47 est admis dans la littérature.
01:12:49 C'est une nouveauté fantastique.
01:12:51 Et après le polar, c'est le manga.
01:12:53 - C'est vrai que l'individu négre n'est pas un polar, mais c'est une énigme.
01:12:55 C'est quoi la définition pour vous d'un polar ?
01:12:57 - Alors d'abord, la question est difficile,
01:12:59 parce que le genre,
01:13:01 c'est multiplié aujourd'hui.
01:13:03 Mais pour aller très très vite,
01:13:05 évidemment, c'est pas un roman noir,
01:13:07 c'est-à-dire qu'il y a un aspect noir.
01:13:09 Pourquoi ?
01:13:11 Et il y a également la question de l'intrigue.
01:13:13 Moi, ce qui m'intéresse dans le polar
01:13:15 que je fais, le premier comme le second,
01:13:17 c'est la question
01:13:19 que connaît Charlotte,
01:13:21 c'est-à-dire, pourquoi y a-t-il le mal
01:13:23 plutôt que rien ? C'est ça qui m'intéresse.
01:13:25 Et le mal, pas le mal avec un M majuscule,
01:13:27 parce que très souvent, quand on dit le mal
01:13:29 par rapport au bien,
01:13:31 c'est ce qui permet en tout cas d'externaliser
01:13:33 en disant, bon, le mal, c'est quelque chose
01:13:35 de transcendant. Non, moi, ce qui m'intéresse,
01:13:37 c'est le malin. C'est ça, c'est le malin.
01:13:39 C'est ce qui nous murmure à l'oreille
01:13:41 en permanence. Et c'est ça aussi le thème
01:13:43 de La Reine Jaune. C'est pourquoi
01:13:45 y a-t-il ce malin qui nous murmure en permanence ?
01:13:47 - Mais oui, il nous murmure. - C'est ça l'intrigue.
01:13:49 - À tout le monde ?
01:13:51 À tout le monde.
01:13:53 À un moment donné de sa vie, oui, à tout le monde, je pense.
01:13:55 - Sauf en cas de crise de positivisme.
01:13:57 - Non, mais c'est quoi le malin ?
01:13:59 - Satan ?
01:14:01 - Selon vous, c'est quoi ?
01:14:03 L'expression du malin, par exemple,
01:14:05 dans votre vie, comment c'est-il ?
01:14:07 Mais c'est intime comme question.
01:14:09 - Oui, c'est une question trop intime.
01:14:11 - Moi, j'imagine pas que le malin
01:14:13 sonne à la porte de Charlotte,
01:14:15 par exemple. Je n'imagine pas qu'il murmure
01:14:17 à son oreille. - Mais je suis, comme tout le monde,
01:14:19 tentée par le mal, quoi. - Mais oui.
01:14:21 - On est tous tentés, parfois, de mentir,
01:14:23 de dire du mal de quelqu'un.
01:14:25 - C'est pas forcément le mal.
01:14:27 - C'est le début du mal.
01:14:29 - Dire du mal de quelqu'un, c'est pas non plus...
01:14:31 - C'est mieux de ne pas en dire, vous êtes d'accord ?
01:14:33 - On parle de meurtre et d'assassinat.
01:14:35 - Je suis d'accord avec vous, parce que
01:14:37 Marc Orel disait "du bien ou du mal,
01:14:39 tu ne diras..." Mais Marc Orel,
01:14:41 il disait "du bien ou du mal
01:14:43 des gens, jamais tu ne diras."
01:14:45 - Ils avaient pas de télé.
01:14:47 (rires)
01:14:49 (rires)
01:14:51 - La critique
01:14:53 ne fait pas partie de...
01:14:55 - Je n'imagine... Il y a quand même...
01:14:57 - Vous imaginez tuer...
01:14:59 Je pense qu'il ne fera pas la part de personne ici.
01:15:01 - Il y a des gens qui sont plus pures que d'autres,
01:15:03 qui sont plus bienveillants que d'autres,
01:15:05 qui ont une forme de grâce dans la vie
01:15:07 et qui échappent à quelques médiocrités.
01:15:09 Oui, ça peut arriver. - Oui, mais la tentation...
01:15:11 - Je vous mettais effectivement dans ces gens-là,
01:15:13 Charlotte, pour vous connaître un peu,
01:15:15 pour vous voir. Je ne vous prends
01:15:17 jamais en flagrant délit
01:15:19 de médiocrité dans cette vie. - Pascal,
01:15:21 vous avez lu "Bananos", vous avez lu
01:15:23 "Sous le soleil de Satan". - Oui.
01:15:25 - C'est un des
01:15:27 d'immenses auteurs français qui montrent
01:15:29 que le malin est toujours à notre port.
01:15:31 - Le malin. - Oui, le malin.
01:15:33 - Le malin est à côté. - Oui, parce que je sais bien
01:15:35 que quand on dit le mal,
01:15:37 on se glorifie, on dit
01:15:39 "il y a le mal", et ensuite après on est manichéen,
01:15:41 il y a le mal, et d'un côté il y a le bien.
01:15:43 Le malin, c'est autre chose. - Oui. - C'est quelque chose de beaucoup
01:15:45 plus pernicieux, de beaucoup plus subtil. - Il peut vous prendre.
01:15:47 - C'est ce que j'ai voulu montrer dans "La Reine jaune", justement.
01:15:49 - Oui. - Mais juste à côté, dans "La Reine jaune",
01:15:51 le malin, ce sont des
01:15:53 personnes qui tiennent des propos,
01:15:55 c'est une secte,
01:15:57 voilà, c'est une secte qui adhère
01:15:59 à l'idée que la Terre est notre mère,
01:16:01 Gaïa. Ça vous rappelle peut-être quelque chose.
01:16:03 - Ça vous rappelle le paganisme ?
01:16:05 - Pourquoi s'attacher au passé, et notamment
01:16:07 en évoquant l'affaire du pont de Ligonnès ?
01:16:09 - Je pense
01:16:11 que si on ne s'attache pas au passé,
01:16:13 on...
01:16:15 on... comment dire ?
01:16:17 On met à la place,
01:16:19 on laisse mettre à la place d'autres éléments
01:16:21 qui sont des mythes,
01:16:23 des fables, on revisite
01:16:25 l'histoire. Là, par exemple,
01:16:27 sur Rogboun, j'ai fait une véritable enquête
01:16:29 historique, je suis historien de formation, une véritable
01:16:31 histoire. J'ai retrouvé
01:16:33 un village à
01:16:35 Rogboun, parce qu'il y a un village, on me dit
01:16:37 "mais il n'existe pas à Rogboun". Si, il existe,
01:16:39 c'est un village qui s'appelle Saint-Candy,
01:16:41 qui est un village pré-galloromain, qui se trouve
01:16:43 sur un plateau des rochers de Rogboun,
01:16:45 qui est envahit par la végétation.
01:16:47 Il y a eu des recherches,
01:16:49 les recherches ont été arrêtées, pourtant on a découvert
01:16:51 dedans des poteries syriennes, des choses absolument
01:16:53 incroyables, ça a été arrêté.
01:16:55 Et c'est évidemment ça ce qui m'a décidé
01:16:57 aussi, qui a été le déclic,
01:16:59 pardon, pour cette intrigue.
01:17:01 Et donc, quand je suis allé voir les habitants de Rogboun,
01:17:03 en disant "je veux aller voir Saint-Candy", ils m'ont dit "Saint-Candy,
01:17:05 c'est quoi ? C'est quoi ?" C'est-à-dire que très
01:17:07 souvent, nous sommes dans des territoires dont nous ne
01:17:09 connaissons pas l'histoire.
01:17:11 Et si nous ne connaissons ni l'histoire,
01:17:13 ni la géographie, nous ne sommes pas
01:17:15 définition désorientée.
01:17:17 - Mais c'est bizarre que vous soyez incrédule par rapport au mal,
01:17:19 alors qu'on parle de Dupont de Ligonnès.
01:17:21 Parce que Dupont de Ligonnès, d'après ce qu'on sait,
01:17:23 c'était pas quelqu'un qui commettait des choses depuis
01:17:25 qu'il était tout enfant, et tout d'un coup il y a quelque chose
01:17:27 d'absolument monstrueux qui se...
01:17:29 - Il a raison. - Alors j'entends ce que vous dites
01:17:31 et la question... - Des rochers du Polar d'ailleurs.
01:17:33 - Non mais j'entends ce que vous dites, et chacun
01:17:35 se pose cette question en lui-même.
01:17:37 Est-ce que chaque individu
01:17:39 sur la Terre est capable
01:17:41 de faire quelque chose
01:17:43 d'horrible ? Et à cette question,
01:17:45 tout le monde ne répond pas de la même manière.
01:17:47 - Je crois que beaucoup de gens... Ecoutez, dans les circonstances historiques
01:17:49 tragiques, on a vu des gens se comporter
01:17:51 de manière tout à fait
01:17:53 inattendue. - Mais j'entends, j'entends.
01:17:55 - Quand vous voyez les gens qui
01:17:57 vivaient à proximité des camps de concentration,
01:17:59 en petite famille, la famille
01:18:01 du directeur du camp d'Auschwitz
01:18:03 qui vivait tout tranquillement, ces gens-là sont
01:18:05 dans une zone d'intérêt de Martinalis.
01:18:07 C'est quand même... Il y a quand même
01:18:09 quelque chose chez des gens
01:18:11 totalement innocents par ailleurs qui tout d'un coup
01:18:13 basculent dans un crime passionnel.
01:18:15 Là, on peut parler du malin. - Le crime passionnel.
01:18:17 - Non mais arrêtez.
01:18:19 - Arrêtez, on ne dit plus passionnel, justement.
01:18:21 - Le crime passionnel. - Oui, on le disait.
01:18:23 - Mais pardonnez-moi, évidemment.
01:18:25 - Quelqu'un bien inséré que tout à coup...
01:18:27 - Non, oui, bien inséré, arrêté.
01:18:29 Parce que ça, ça s'appelle des pervers narcissiques
01:18:31 et on est entouré parfois par eux.
01:18:33 - Mais ça existe quand même. Vous avez beau
01:18:35 essayer sémantiquement d'ignorer le sujet.
01:18:37 - Mais oui, ça existe. - Le crime passionnel
01:18:39 existe toujours. - Bien sûr. La passion n'est pas
01:18:41 forcément positive. - Non, non.
01:18:43 - La passion peut être dévastatrice. - Moi, je récute ça.
01:18:45 - Mais pourquoi ? Parce que vous imaginez
01:18:47 que la passion, c'est forcément positif.
01:18:49 Mais la passion peut être dévastatrice, évidemment.
01:18:51 - Oui, j'ai eu peur. - Donc, ça ne veut pas dire...
01:18:53 - Oui, mais tout est passionnel, celui qui...
01:18:55 Je ne le mets pas parce qu'il donne.
01:18:57 - Quelqu'un de normal peut... - Non, mais c'est vous
01:18:59 qui le donnez, en fait. - Il n'est pas normal, justement.
01:19:01 - Non, mais moi, je l'ai eu dans mon cabinet.
01:19:03 - Les normaux bien insérés peuvent tout à coup devenir incriminés.
01:19:05 - Voilà, ça existe. - Oui.
01:19:07 - Alors, bien inséré ne veut pas dire normal.
01:19:09 C'est-à-dire que c'est toujours pareil.
01:19:11 Quand tu pénètres à l'intérieur des familles
01:19:13 et que tu demandes des témoignages
01:19:15 de la femme, des enfants et des comportements
01:19:17 ou du père et de la mère,
01:19:19 ils te rapportent des comportements
01:19:21 de gens qui, effectivement,
01:19:23 je ne les qualifierais pas de normaux.
01:19:25 - Oui. - Ils ont mis en place,
01:19:27 dans des structures, ça peut être l'entreprise,
01:19:29 ça peut être aussi la famille,
01:19:31 des tyrannies ou des comportements
01:19:33 qui sont déviants. - Vous avez raison,
01:19:35 mais on les voit d'autant mieux une fois qu'on les voit.
01:19:37 - Mais on ne les voit pas forcément. - Voilà, c'est ça.
01:19:39 - On ne les voit pas et là, vous avez raison.
01:19:41 - Ils ont une apparence. - Mais ça, c'est pas la même chose.
01:19:43 - Vous avez un livre, c'est "Le psycho de Batsy Sondelis",
01:19:47 qui montre une personne
01:19:49 qui est totalement dans la société américaine.
01:19:51 - Oui. - Totalement. - Oui. - Innervée dans la société américaine,
01:19:53 rien ne laisse paraître
01:19:55 et pourtant, voilà. - Oui.
01:19:57 - Mais ça, c'est pas contraire. - Mais c'est pour ça
01:19:59 que, qu'est-ce qui est important dans "Les témoins de chez" ?
01:20:01 C'est les gens qui vous connaissent
01:20:03 au quotidien,
01:20:05 ils savent, ils savent qui vous êtes,
01:20:07 a priori,
01:20:09 et notamment dans l'entreprise,
01:20:11 parce qu'on peut masquer parfois dans sa famille,
01:20:13 mais dans l'entreprise, c'est difficile
01:20:15 de masquer.
01:20:17 Et dans les entreprises, moi, ce qui me frappe
01:20:19 toujours, c'est de dire "tout le monde sait qui est qui".
01:20:21 Du plus petit niveau
01:20:23 jusqu'au plus haut niveau, tout le monde sait qui est qui.
01:20:25 Ça me frappe toujours d'ailleurs.
01:20:27 - Somaïa,
01:20:29 si tu veux faire une, tu rentres
01:20:31 dans une entreprise, tu demandes à celui qui ouvre la porte
01:20:33 "comment il est le patron ?" Tu lui demandes,
01:20:35 il sait tout.
01:20:37 Somaïa, à la midi.
01:20:39 - L'Union européenne
01:20:43 et les Etats-Unis préparent de nouvelles sanctions
01:20:45 contre l'Iran. Le grand allié
01:20:47 d'Israël ne veut pas, je cite, "d'une guerre
01:20:49 étendue avec Téhéran", mais ne compte pas non plus
01:20:51 laisser l'attaque des 13 et 14
01:20:53 avril sans réponse.
01:20:55 Évacuation du plus grand squad de France
01:20:57 au sud de Paris avant les JO.
01:20:59 250 agents mobilisés pour cette opération
01:21:01 dans une entreprise désaffectée du Val-de-Marne.
01:21:03 Les quelques 300
01:21:05 occupants ont quitté les lieux. Peu après 8h,
01:21:07 ce matin, 80% d'entre eux seraient
01:21:09 en situation régulière,
01:21:11 selon l'association United Migrants.
01:21:13 Et puis, il déclare sa flamme
01:21:15 au PSG. "Je suis fier
01:21:17 d'être ici depuis le premier jour. Je rêve de
01:21:19 gagner la Ligue des champions avec Paris."
01:21:21 Les mots de Kylian Mbappé après
01:21:23 l'écrasante victoire face au Barça hier,
01:21:25 le club parisien affrontera
01:21:27 le Borussia Dortmund pour les
01:21:29 demi-finales. "Et vous voyez
01:21:31 comme on avait été durs avec Mbappé, il a marqué
01:21:33 deux buts alors qu'il avait été
01:21:35 mis en difficulté.
01:21:37 Bon, ben écoutez, je rappelle
01:21:39 donc Joseph Massé-Scarron,
01:21:41 à la Presse de la Cité, là,
01:21:43 le symnome édité.
01:21:45 Ah oui, c'est pour ça que vous l'avez...
01:21:47 - Une grande et belle maison. - Eh oui.
01:21:49 Et on peut... C'est intéressant de retrouver
01:21:51 tous les symnomes avec la jaquette.
01:21:53 Et on les trouvait
01:21:55 dans le temps... - Quel
01:21:57 symnome vous préférez ? - Moi j'adore la chambre bleue
01:21:59 parce que je pense
01:22:01 que c'est un des rares polars
01:22:03 où on ne sait pas
01:22:05 qui a tué,
01:22:07 ce qui est la base d'un
01:22:09 pâle polar, mais on ne sait pas qui
01:22:11 est tué. Et pendant
01:22:13 100 pages, les 100 premières,
01:22:15 vous avez quelqu'un qui est dans un
01:22:17 bureau de juge d'instruction,
01:22:19 donc on se dit que c'est peut-être lui
01:22:21 qui a tué,
01:22:23 mais on ne sait pas qui est
01:22:25 tué. Et je trouve que ce polar
01:22:27 est extraordinaire.
01:22:29 - Il y a un autre élément
01:22:31 également dans le polar, c'est savoir
01:22:33 comment on tue. Et là, dans la Reine Jaune,
01:22:35 il y a une manière de tuer,
01:22:37 si vous lisez, vous verrez,
01:22:39 il y a quelque chose que vous ne referez plus
01:22:41 jamais et que vous avez l'habitude de faire.
01:22:43 - Je suis d'accord. - L'habitude de faire.
01:22:45 - Mais on ne va pas le dire. - J'ai une préférence,
01:22:47 pour personnel, c'est peut-être le laiton.
01:22:49 - Et vous, comment vous préférez tuer ?
01:22:51 - Par les mots.
01:22:55 - Merci.
01:22:57 - Moi, je recommande "Les Anneaux de Bicêtre",
01:22:59 qui n'est pas un polar, mais qui est un livre
01:23:01 - Formidable, on appelait ça
01:23:03 "Les romans durs". - Malenpin.
01:23:05 - Non, ça, je n'ai pas lu. - C'est un roman de
01:23:07 Simeon qui est un peu ignoré.
01:23:09 C'est extraordinaire, car c'est
01:23:11 la longue histoire
01:23:13 de la commission, puis de la découverte d'un crime
01:23:15 qui est raconté par un enfant
01:23:17 qui ne comprend rien à ce qui se passe.
01:23:19 - C'est lequel, celui-là ? - Malenpin.
01:23:21 - Écoutez, je ne connais pas Malenpin, mais Simeon,
01:23:23 il a écrit je ne sais combien de livres,
01:23:25 mais "Les Anneaux de Bicêtre",
01:23:27 c'est Pierre Lazareff.
01:23:29 C'est ce qu'il appelait ses romans durs,
01:23:31 et c'est formidable,
01:23:33 effectivement, en plus,
01:23:35 c'est facile à lire, accessible,
01:23:37 mais il était méprisé, sinon,
01:23:39 tout le monde disait "écriture blanche" pendant des années.
01:23:41 - Du roman de Garre à La Pléiade.
01:23:43 - Il y a un festival qui a beaucoup de succès
01:23:45 à Lyon, vous le savez.
01:23:47 - À Lyon et également au Sable d'Olonne.
01:23:49 - Le quai du Polar
01:23:51 est un moment
01:23:53 littéraire
01:23:55 avec un échange extraordinaire.
01:23:57 Là, il y a eu les 20 ans,
01:23:59 le 20e anniversaire, c'est génial.
01:24:01 - C'était un plaisir, vous voyez
01:24:03 comme quoi notre émission est éclectique.
01:24:05 - Là, ce matin, c'était éclectique.
01:24:07 - On a parlé d'échamots,
01:24:09 on a parlé de cymnes, on a parlé des tenues
01:24:11 des athlètes, on a parlé
01:24:13 de ma grand-mère, on a parlé
01:24:15 - Du pulvaire. - On a parlé de
01:24:17 pros-audis. Vous voyez ?
01:24:19 - Les chaussures aussi.
01:24:21 - On a parlé de pros-audis
01:24:23 dans un contexte très défavorable.
01:24:25 - De basket, etc.
01:24:27 Bon, c'est terminé, me dit Marine Lanson.
01:24:29 Donc, oui, c'est dommage.
01:24:31 Laurent Capra était à la réalisation, Rémi était
01:24:33 à la vision, merci à Nicolas et Eric, merci
01:24:35 donc à Marine, à Félix Pérolaz.
01:24:37 Toutes ces émissions sont à retrouver
01:24:39 sur cnews.fr.
01:24:41 Bonne soirée, bonne journée, à ce soir.
01:24:43 Bonne journée, à ce soir.
01:24:45 Merci.
01:24:46 Merci à tous !

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