Pascal Massol : « On a va remonter au créneau ! »
Filière laitière
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00:00Pascal Massol, bonjour. Vous êtes président de l'association des producteurs de lait
00:10indépendant. En mai dernier, vous avez déposé les statuts d'un office national du lait.
00:15Qu'en est-il aujourd'hui ?
00:16Aujourd'hui, on est à 20% de la position de l'affaire. C'est-à-dire qu'on a posé
00:19un office du lait national. On est en train de le décliner au niveau régional, de façon
00:24à le faire coller aux régions. Et après, une fois que l'on a fait ça, on va voir
00:29avec l'EMV pour en faire un européen et raccrocher le national au niveau européen,
00:33et pour que les indices de prix aient fait tout ce qu'on veut, soit la règle sera
00:37la même dans toute l'Europe et qu'on puisse fonctionner dans toute l'Europe de la même
00:41façon, sachant que l'EMV représente presque 50% du lait européen.
00:45L'échéance pour que ça rentre en fonctionnement, elle est fixée pour quelle date ?
00:49Déjà, on va attendre par rapport à l'élément, parce que l'élément n'a aucune opposition
00:54vis-à-vis du lait. Il n'y a rien qui dit qu'il ne faut que l'interprofession, donc
00:57on va voir si on peut se faire connaître à ce niveau-là, puisqu'on pourrait rentrer
01:01en concurrence face aux OPs ou aux AOP qui sont dans les tuyaux du côté du syndicat
01:06majoritaire. Donc voir dans quelle situation on peut rentrer ça. Et puis ensuite, on met
01:12en place quand il faut mettre en place. Nous, on peut fonctionner avant la fin de l'année,
01:16il n'y a pas de souci.
01:17Comment vous allez faire pour avoir un pouvoir de négociation supplémentaire ?
01:21Mais de toute façon, on a les industriels. Donc soit on travaille avec eux, et donc ça
01:26se passe bien, donc on arrive à partager les marges, puisque je vous signale que notre
01:29marge, elle est chez l'industriel. Donc soit on arrive à récupérer la partie qui nous
01:33revient et puis ça roule comme ça, soit on refait du neuf. C'est-à-dire qu'on a
01:37été jusqu'à contacter des fonds d'investissement pour savoir si on ne peut pas recréer des
01:42laiteries, tout simplement. À partir du moment où on ne peut pas récupérer la partie
01:46qui nous revient, je veux dire, on est complètement capable, nous, aujourd'hui, de distribuer
01:50un projet différent, mais avec des acteurs différents. Qu'est-ce qui empêche des
01:57financiers ou des industriels dans d'autres secteurs de venir dans le secteur du lait
02:00du moment qu'il est lucratif ? Pourquoi pas.
02:02Quand vous parlez au niveau européen de l'EMB, c'est pareil, l'échéance, la mise en route,
02:08c'est pour quand ? C'est quoi ? C'est d'abord une émulsion nationale qui créera le fonctionnement
02:13européen ou c'est l'Europe qui va faire descendre au niveau des nations ?
02:16De toute façon, on sait très bien à l'EMB qu'on aura à la fin rien que ce qu'on aurait
02:23été chercher à la force de nos poignets. Personne ne nous fera de cadeaux parce que
02:26le syndicat majoritaire, il est présent partout. Jusque dans la commission d'agriculture parce
02:31qu'ils sont nommés. On sait très bien qu'on aura uniquement ce qu'on ira chercher. Après,
02:36on y mettra les moyens nécessaires. Mais de toute façon, on ne rentrera pas dans un cadre
02:41comme c'était avant où on ne va pas se laisser représenter par des gens qui ne sont pas
02:44compétents. Donc, on ira jusqu'à l'affrontement qu'il faut. On va attendre quand même gentiment
02:48que le groupe de haut niveau sorte ses conclusions. Et puis ensuite, on va remonter au créneau. Il faut
02:53qu'on refasse des manifestations de type ce qu'on a fait l'année. On est capable de le refaire et
02:56on le refait. Il n'y a pas de problème. Aujourd'hui, on a réussi à expliquer aux autres productions
03:03que si nous, les laitiers, on passait à la trappe, ils allaient passer à le suivant. Donc,
03:08il n'y a rien qui dit que dans l'été ou avant l'été, on ne puisse pas faire un mouvement
03:12qui fait partie de la multiproduction. Monsieur Massol, je vous remercie d'avoir répondu à mes
03:16questions. Bonne fin de journée.