• il y a 4 mois
Mettez vous d'accord avec Jérôme Dubus, Anne-Christine Lang, Pascal Bataille et Philippe Lentschener au micro de Thierry Guerrier.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-07-30##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:05Alors c'est parti ce matin avec nos quatre débatteurs.
00:00:09Vous connaissez ce rendez-vous avec Valérie Expert tout au long de l'année.
00:00:12Valérie est en vacances, eh bien nous allons poursuivre avec nos quatre débatteurs.
00:00:17C'est Mettez-vous d'accord sur quoi ce matin ?
00:00:20Eh bien sur les critiques qui sont faites à la cérémonie d'ouverture des JO.
00:00:24Ben oui, ça continue, la cérémonie bashing avec Donald Trump, tout simplement,
00:00:29qui dit que c'est une honte que les chrétiens auraient été humiliés.
00:00:32C'est un peu l'avis aussi du vice-premier ministre italien Matteo Salvini.
00:00:36On y reviendra dans quelques instants.
00:00:38Et puis il faut, disent certains parlementaires,
00:00:41il faut d'urgence nommer un gouvernement parce que les affaires courantes,
00:00:44ça ne permet pas d'aider les agriculteurs, ça ne permet pas de trancher pour EDF,
00:00:48ça ne permet pas de régler la question du prix de l'électricité.
00:00:51On l'a vu il y a quelques instants, ce sera peut-être un de nos sujets.
00:00:55Et puis il y a aussi la Cour des comptes qui épingle le président de la République
00:00:58et l'Elysée à propos de son budget qui a été dépassé de 8 millions d'euros l'année prochaine.
00:01:03Je vous présente nos quatre, l'année dernière, je vous présente nos quatre débatteurs.
00:01:08Jérôme Dubusse, bonjour.
00:01:10Jérôme, macroniste par le pôle horizon, le pôle idée.
00:01:14Je ne sais pas si c'est encore macroniste, j'ai déjà en parlé.
00:01:18Ah, c'est intéressant, vous voyez, quand j'annonçais que...
00:01:20C'est philippiste, ça c'est sûr.
00:01:21C'est philippiste, Edouard Philippe.
00:01:23Bon, on verra si la macroniste déchire.
00:01:25À côté de vous, nous accueillons une macroniste de toujours, j'ai envie de dire,
00:01:30en tout cas depuis au moins 2016, Anne-Christine Langue, ravie de vous accueillir.
00:01:34Anne-Christine, vous êtes une ancienne députée En Marche de Paris, macroniste toujours, vous aussi.
00:01:39Je confirme, tel sucre.
00:01:41Eh bien, écoutez, voilà, Pascal Bataille est avec nous.
00:01:44Pascal Bataille est producteur, animateur, producteur de télévision, on le connaît bien.
00:01:49Et Pascal sera en duplex, en visio, dans quelques instants avec nous.
00:01:54Le temps qu'on fasse la connexion, vous savez, depuis les sabotages,
00:01:56certaines connexions sont compliquées à faire, sinon on le prendra au téléphone.
00:02:00Et puis Philippe Lechenaire, bonjour Philippe.
00:02:02Bonjour.
00:02:02Philippe Lechenaire, vous êtes, vous, fondateur, président de l'agence de communication politique Réputation Age.
00:02:10De communication.
00:02:11De communication au sens large, vous avez raison, vous faites la promotion.
00:02:14Vous aidez beaucoup l'entreprise à faire connaître les produits et les dynamiques qu'elle crée.
00:02:20Et vous êtes, on peut dire, proche de la sensibilité sociale démocrate.
00:02:23Allez, je ne prends pas de risques en disant ça.
00:02:25Ce que l'on pouvait définir ainsi à l'époque.
00:02:26Oui, c'est ça.
00:02:27Alors, on va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:02:31Et peut-être, noblesse oblige, je vais commencer par vous Anne-Christine Lang.
00:02:36Oui, écoutez, je vais profiter de la période des Jeux pour avoir un immense coup de cœur pour Simone Biles.
00:02:44Bon, je suis comme des millions de Français, je regarde les Jeux quotidiennement et à longueur de journée.
00:02:51Et c'est vrai qu'on est forcément très, très admiratif de plein, plein d'athlètes.
00:02:56Mais je dois dire que Simone Biles, c'est quand même quelque chose du égard à...
00:03:00Dites-nous pourquoi, qu'est-ce qui fait cette championne ?
00:03:02D'abord, parce que récemment, sa prestation sur la poutre était absolument époustouflante.
00:03:09Et puis, parce que son parcours personnel force l'admiration.
00:03:13Je pense que sa force mentale, on se demande comment cette jeune femme
00:03:19qui a traversé toutes les épreuves qu'elle a traversées, y compris dans son enfance avec une mère toxicomane,
00:03:25quatre gosses élevées à la rue, et puis ce parcours, victime d'agressions sexuelles répétées avec son entraîneur,
00:03:36et comment elle a réussi à se relever.
00:03:38Et qui a finalement réussi à se relever pour atteindre le plus haut niveau.
00:03:41Oui, pour atteindre le plus haut niveau, surtout après son échec à Tokyo.
00:03:47Et de revenir au premier plan quatre ans après, je trouve qu'elle est exceptionnelle.
00:03:51Puis je trouve que c'est elle qui en même...
00:03:55Elle fait partie de ceux qui ont mis la question de la santé mentale des athlètes de haut niveau dans le débat public.
00:04:00Et je pense qu'on lui doit beaucoup, parce qu'après qu'elle a pris la parole,
00:04:05beaucoup de sportifs de haut niveau et d'athlètes ont fait part, effectivement, des difficultés auxquelles ils pouvaient être confrontés.
00:04:12Et maintenant, c'est un sujet qui est dans le débat public et plus personne...
00:04:16Enfin, beaucoup d'athlètes n'hésitent pas à parler de ça.
00:04:19Donc franchement, cette fille, force mon admiration, je la trouve exceptionnelle.
00:04:23Philippe Le Tienner, vous...
00:04:25Ce qui en est très juste, parce que vous voyez, l'IGO nous ramène à la fuite de Marie-Jo Perrec en Australie.
00:04:33Mais quand vous voyez la façon dont Naomi Osaka a géré son mauvais Roland Garros,
00:04:37la façon dont Biles, les deux, ont assumé un mal-être,
00:04:41on voit que si Marie-Jo Perrec avait dû fuir aujourd'hui, 20 ans plus tard, l'IGO de Paris,
00:04:48elle ne les aurait pas fui, elle se serait assise devant un micro, elle aurait expliqué, ça aurait été...
00:04:52Oui, et en même temps, ce mal-être des champions qui est lié à leur environnement, parfois, souvent, personnel ou d'entraînement,
00:05:00mais aussi la surpression de l'exigence que ce Graal représente, devant le monde entier d'un jour, de devoir briller.
00:05:08C'est très important. Alors, mon coup de cœur, en fait, c'est pour...
00:05:13Mais je voudrais, peut-être, Jérôme Dubus veut réagir sur le coup de cœur d'Anne-Christine Lang.
00:05:18Oui, on aurait pu faire une réaction collective, mais bon, c'est pas très grave.
00:05:22Allez-y.
00:05:22Moi, je partage ce que dit Christine, c'est une athlète exceptionnelle.
00:05:26Elle est, d'ailleurs, je crois, si elle gagne deux ou trois médailles, elle va battre le record en gymnastique,
00:05:33très clairement, des médailles olympiques dans cette épreuve.
00:05:38Donc, c'est une athlète exceptionnelle qui, effectivement, a traversé beaucoup de difficultés,
00:05:42qui est vraisemblablement, cette année, en pleine forme, j'ai l'impression, en tout cas, la démonstration qu'elle a faite récemment
00:05:49montre qu'elle est en pleine forme, qu'elle a récupéré ses moyens, à la fois physiques et psychologiques, visiblement.
00:05:54Donc, elle va mener cette équipe américaine, vraisemblablement, jusqu'au bout, jusqu'au podium.
00:05:59Je regrette que la France soit déjà éliminée, mais elle est déjà éliminée en gymnastique et élimine.
00:06:06Bon, donc, je le regrette, mais c'est comme ça. Donc, mon soutien va à cette équipe américaine.
00:06:12D'ailleurs, je trouve que les Américains sont un peu en faiblesse. Je ne sais pas pourquoi.
00:06:17Est-ce que ce n'est pas parce qu'on parle surtout de ce qu'il reste qu'à jouer ?
00:06:20Ils ont 20 médailles, ils ont une vingtaine de médailles, ils sont en tête du nombre de médailles.
00:06:25Attendez l'athlétisme.
00:06:26Oui, mais il y a des épreuves, notamment en natation, où ils se font battre systématiquement.
00:06:31Ils sont deuxième, troisième, ils sont sur le podium. Ils ne sont pas premiers.
00:06:34Poppovici, par exemple, le Roumain, a été brillantissime lui aussi. Il y a allé en marchant, bien sûr.
00:06:39Ils ont aujourd'hui trois titres seulement, trois médailles d'or, ce qui est peu, au fond,
00:06:43alors qu'un tiers des épreuves de natation aux calibris d'habitude, non, les calibris d'habitude, sont déjà passées.
00:06:50Alors, moi, j'ai une question à vous poser, parce qu'on sent monter parfois un désir des bleus.
00:06:56Ça, il est là, il est permanent. Et puis, les fanzones dans toute la France, de Perpignan à Nice,
00:07:01en passant par Marseille, Lyon et Paris, bien sûr, montrent l'engouement pour les Jeux et le suivi de nos athlètes.
00:07:08Et d'ailleurs, France Télévisions a du mal à suivre toutes les épreuves.
00:07:11On est déjà à 16 médailles au bout de deux, trois jours.
00:07:13Mais certains se disent, mais oui, mais on ne voit pas les autres.
00:07:17On ne voit pas les autres champions, c'est-à-dire les autres champions.
00:07:20On les voit quand ils gagnent, mais après, c'est fini.
00:07:22On ne voit pas l'engouement dans leur propre pays, que ce soit les États-Unis,
00:07:26que ce soit, alors plus modeste peut-être, mais les Kazakhs.
00:07:29Et donc, il y a une sorte de reproche qui est fait à France Télévisions d'être trop narcissiste.
00:07:35Oui, justement, Jérôme.
00:07:37Alors, allons-y, Jérôme.
00:07:38Oui, il y a un député qui s'appelle Arnaud Saint-Martin qui vient d'être élu.
00:07:41Rassemblement national.
00:07:43Non, non, non, elle est fille.
00:07:44Ah, elle est fille, pardon.
00:07:46C'est le lapsus de ma part.
00:07:48Je ne vais pas me faire taper dessus.
00:07:50Je n'ai pas entendu quelqu'un du Rassemblement National dire ce qu'il a dit.
00:07:54Et qu'est-ce que vous a dit ce député Arnaud Saint-Martin ?
00:07:56Qui vient d'être élu dans le 77, dans le Sénéma, qui est député de Melun pour la première fois.
00:08:01Donc, elle est fille, qui est un chercheur au CNRS, sûrement très estimable,
00:08:05mais qui nous dit qu'il vient de faire une réaction en disant qu'il a provoqué un certain nombre de réactions, dont la mienne,
00:08:12qui nous dit, bah écoutez, voilà, je trouve que les retransmissions faites par le service public,
00:08:17puisque c'est le service public qui retransmet France 2, France 3, France 1, France Télévisions,
00:08:23et trop chauvin.
00:08:25Mais est-ce qu'il n'a pas raison ?
00:08:27On n'arrive même pas à parler de toutes les médailles françaises, c'est vrai,
00:08:31mais en plus de ça, on ne voit pas les autres.
00:08:33D'accord, d'abord, les caméras, alors il y a deux réactions de ma part.
00:08:36D'abord, les caméras du service public retransmettent ce qu'elles voient.
00:08:41Elles n'inventent pas, elles ne sont pas des fausses images, elles ne sont pas des images trafiquées.
00:08:44Ce sont des images qui sont retransmises sur les sites.
00:08:47Non, mais il y a aussi les reportages avant, les reportages après, les portraits...
00:08:50D'accord, ça fait un siècle qu'on n'a pas eu les Jeux Olympiques à Paris, je suis désolé,
00:08:53honneur aux Français, un petit peu, en plus on brille, donc voilà.
00:08:57Je voulais vous pousser à le dire, pour être clair.
00:09:00Et deuxième point, alors, est-ce que c'est du chauvinisme ?
00:09:03On peut se poser la question, pour moi, non.
00:09:05Et deuxième point, il met en cause le service public, le fonctionnement du service public.
00:09:10D'un air de dire, au fond, on devrait mieux le contrôler,
00:09:13on devrait mieux contrôler les images.
00:09:15Ah bah si, c'est ce que ça veut dire.
00:09:17Et donc là, moi je trouve qu'il est totalement hors-sujet.
00:09:20C'est-à-dire qu'on n'est plus dans les années 60 où on avait un ministre de l'Information
00:09:26qui contrôlait le RTF, on n'en est plus là.
00:09:28Donc le service public, il retransmet les images qu'il veut.
00:09:31On lui a pas imposé un cahier des charges, et heureusement.
00:09:34Et puis ils font ça assez bien, il faut reconnaître que les équipes de France Télévisions...
00:09:38Un, vis-à-vis de nos athlètes,
00:09:40et deux, vis-à-vis du fonctionnement du service public et de la conception dont on s'en fait.
00:09:44Eh ben on va aller voir ce qu'en pense Pascal Bataille, qui est producteur de télévision,
00:09:47qui est animateur de télévision, il sait ce que c'est que la télévision.
00:09:49Vous trouvez, vous, que France Télévisions est trop chauvine, trop chauvin,
00:09:54avec les Bleus dans ce contexte ?
00:09:56Il n'y a pas eu de Jeux à Paris depuis 100 ans quand même, hein ?
00:10:00Oui, alors effectivement, on peut considérer, je me suis fait moi-même la réflexion
00:10:06depuis 2-3 jours que je regarde régulièrement les épreuves,
00:10:10qu'on est extrêmement centré sur les performances de nos athlètes.
00:10:16En même temps, il y a de quoi s'en réjouir, parce qu'ils brillent plus tôt,
00:10:21on est deuxième au tableau des médailles pour l'instant,
00:10:24avec vraiment des très très belles performances,
00:10:27des très beaux résultats, des moments d'émotion formidables.
00:10:30Donc on ne va pas non plus jouer les gatsos en permanence.
00:10:34C'est vrai qu'on pourrait estimer que France Télévisions,
00:10:38y compris dans les antennes radio que j'écoute aussi régulièrement,
00:10:43sont très très centrés, et un peu peut-être chauvines,
00:10:47mais je suis tout à fait d'accord avec Jérôme
00:10:49sur le fait qu'on ne va pas rétablir un ministère de l'information
00:10:53pour donner les temps d'antenne, il y a déjà des règles suffisamment strictes,
00:10:57pour donner en plus des temps d'antenne sur les athlètes et par nationalité,
00:11:01ça deviendrait un peu compliqué.
00:11:03Donc moi, je me félicite plutôt d'une très belle couverture
00:11:07actuellement par les antennes de France Télé,
00:11:10c'est très complet, c'est très beau,
00:11:12c'est vraiment très bien réalisé globalement,
00:11:16et je trouve qu'on nous offre,
00:11:18que ce soit la télévision française, nationale ou les athlètes nationaux,
00:11:23du spectacle merveilleux et qu'on a de quoi...
00:11:26D'ailleurs, il y a une sorte de petite énergie positive depuis quelques jours,
00:11:31depuis cette cérémonie, qui me va très bien personnellement.
00:11:36Mais alors, je vais vous livrer une petite anecdote vécue.
00:11:41Ce week-end, d'une part, dimanche,
00:11:43je n'étais pas à Paris, j'étais chez moi en Normandie,
00:11:46et puis des amis aussi m'ont raconté la même histoire dans le sud,
00:11:50et puis Paris, hier après-midi,
00:11:53je vous assure, je fais 100 mètres en marchant,
00:11:57je tombe sur trois personnes différentes, de trois générations différentes,
00:12:00tout le monde était sur le portable en train de suivre,
00:12:02je ne sais plus quelle épreuve des JO,
00:12:04le portable, le téléphone, pour essayer le smartphone,
00:12:08de voir en direct, sur France Télévisions, telle ou telle épreuve.
00:12:12Bon, c'est-à-dire que les gens se bousculent finalement dans la rue.
00:12:16Oh, pardon, excusez-moi, parce qu'ils ont raté une marche,
00:12:19parce qu'ils regardent la télévision.
00:12:21Enfin, je veux dire que c'est quand même un engouement pour les jeux,
00:12:24qui est vérifié, qui est réel aujourd'hui.
00:12:27Philippe Etienner.
00:12:28Thierry, on a le droit de ne pas être naïf non plus,
00:12:30c'est-à-dire, qu'est-ce qui est en train de se passer en politique aujourd'hui ?
00:12:33Là, on est sur les jeux, on n'est pas sur la politique.
00:12:35Non, non, non, non, non.
00:12:36Ah, dites-nous.
00:12:37Ben oui, c'est qu'Emmanuel Macron avait ce rêve d'un monde commun,
00:12:42dans une sorte de romantisme politique,
00:12:44où c'est écrit dans Révolution,
00:12:46c'est écrit dans le livre de ses deux conseillers sur le progrès,
00:12:49qui est un très mauvais livre au passage, mais ça c'est un autre sujet.
00:12:52Ismaël Ney ?
00:12:52Oui, pfff, oulala.
00:12:53C'est un autre sujet.
00:12:55C'est un autre sujet, c'est un autre sujet.
00:12:57Philippe Etienner, qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
00:12:59Vous aviez le rêve d'un monde commun,
00:13:01là, regardez, en ce moment, qu'est-ce qui se passe ?
00:13:03Ben, il y a un monde commun.
00:13:04Ben, justement.
00:13:05Et alors, elle est fille, elle pense quoi ?
00:13:07Qu'est-ce qu'elle veut, elle est fille ?
00:13:08Vous croyez qu'il y a un espace pour Mme Tastetz, en ce moment ?
00:13:12Vous croyez qu'il y a un espace pour la nomination d'un politique ?
00:13:14Ah, vous voulez dire qu'il a gagné, et du coup, il a viré tous les adversaires ?
00:13:16Ça veut dire qu'Emmanuel Macron a aujourd'hui un rêve pour lui,
00:13:20qui est une sorte de concorde,
00:13:22et pour elle, elle est fille, c'est la catastrophe,
00:13:23parce que pendant trois semaines, le discours politique est inaudible.
00:13:26On va voir tout de suite comment réagissent les autres débatteurs
00:13:30dans cette affirmation de Philippe Lechenner,
00:13:32qui nous dit que la gauche ne peut plus s'exprimer,
00:13:34elle ne peut plus contester dans ce contexte,
00:13:36elle n'existe plus.
00:13:38Est-ce que vous êtes d'accord, d'ailleurs ?
00:13:40Vous pouvez aussi, vous, réagir, 0800 26 300 300,
00:13:42sur l'antenne de Sud Radio, n'hésitez pas à nous appeler.
00:13:44Et puis, je fais réagir nos deux,
00:13:46nos trois autres débatteurs, dans un instant.
00:13:48A tout de suite, c'est Mettez-vous d'accord sur Sud Radio.
00:14:01Et oui, ça continue pendant l'été,
00:14:03et même pendant les vacances de Valérie Exper.
00:14:05On poursuit avec quatre débatteurs,
00:14:07entre 10h30 et midi,
00:14:09qui interviennent, nous donnent leur avis,
00:14:11et essayent de se mettre d'accord ou pas, d'ailleurs,
00:14:13sur les débats de l'été.
00:14:15Et parmi ces débats ce matin, Philippe Lechenner
00:14:17nous dit, eh bien,
00:14:19CGO tue la conflictualité,
00:14:21et la capacité à mener un débat politique,
00:14:23au moins pour les oppositions,
00:14:25à se faire entendre autour de la table.
00:14:27Philippe Lechenner, je vous le disais plutôt,
00:14:29démocrate et président et fondateur
00:14:31de l'agence de communication Réputation H,
00:14:33Pascal Bataille, producteur animateur
00:14:35de télévision, qui est avec nous,
00:14:37Anne-Christine Lang, ancienne députée
00:14:39macroniste de Paris,
00:14:41Jérôme Dubus, Horizon,
00:14:43donc le parti d'Édouard Philippe,
00:14:45vous en êtes membre du pôle ID, Jérôme.
00:14:47Alors, est-ce que vous êtes d'accord
00:14:49avec ce que vient de nous dire Philippe Lechenner ?
00:14:51D'ailleurs, Philippe, avant, je voudrais qu'on comprenne mieux
00:14:53votre propos. Vous dites, quel drame
00:14:55pour Jean-Luc Mélenchon et Lucie Castex,
00:14:57en ce moment ? En quoi c'est un drame,
00:14:59ces JO qui réussissent ?
00:15:01Ils ont une stratégie très simple, c'est la conflictualité,
00:15:03et c'est le fait d'hystériser
00:15:05chaque débat.
00:15:07Aujourd'hui, vous avez un consensus
00:15:09qui est en train de s'installer, et une France qui,
00:15:11ça durera ce que ça durera, mais est heureuse en tout cas,
00:15:13aujourd'hui, parce que ça, combiné aux
00:15:15vacances, etc.
00:15:17Ça fait du bien de l'entendre, on retrouve une forme de bonheur
00:15:19dans le collectif.
00:15:21Moi je ne suis pas d'accord quand on dit les oppositions,
00:15:23parce que je pense que le Rassemblement National n'est pas
00:15:25dans la même logique. Jean-Luc Mélenchon
00:15:27est dans une logique où il y a plus d'urgence,
00:15:29et pour eux, ne pas pouvoir
00:15:31conceptualiser. Je vous rappelle
00:15:33que chaque jour qui passe est
00:15:35un drame pour El-Effi, dans sa
00:15:37capacité à instaurer un
00:15:39rapport de force qui place
00:15:41un Premier Ministre du NFP.
00:15:43On l'entend, c'est vrai, beaucoup moins
00:15:45Lucie Castex, même si elle a tenté ce week-end
00:15:47d'aller jouer la visite officielle.
00:15:49Et si vous voulez, le 15 août, entre le 15 et le 30 août,
00:15:51sortie des vacances, sortie des JO,
00:15:53vous annoncez un
00:15:55gouvernement qui est,
00:15:57entre guillemets, je ne sais pas dans les détails,
00:15:59puis j'imagine qu'on en parlera peut-être plus tard,
00:16:01qui va grosso modo d'une franche progressiste
00:16:03de gauche, sociale-démocrate,
00:16:05on appelle ça comme on veut, plus
00:16:07de la droite et
00:16:09et ensemble,
00:16:11pour la République,
00:16:13bon ben,
00:16:15ça viendra sur une trajectoire,
00:16:17ça viendra sur
00:16:19un tremplin et une logique
00:16:21mais la France
00:16:23aura eu du calme et elle ne
00:16:25voudra peut-être pas,
00:16:27moi je dis personnellement, probablement pas,
00:16:29revenir avec une castagne
00:16:31impossible. Et donc, chaque jour
00:16:33qui passe, et chaque jour de concorde nationale
00:16:35est une catastrophe pour
00:16:37la France insoumise.
00:16:39Jérôme Dubus. Non mais moi, je voulais en revenir
00:16:41à ce que j'ai dit tout à l'heure sur mon coup de gueule.
00:16:43Ce député, rien ne l'empêchait
00:16:45de dire, bravo,
00:16:47mais voilà, j'aimerais qu'on montre
00:16:49les autres, plutôt que d'être
00:16:51dans la critique idiote, parce que c'est idiot
00:16:53de dire ça, je suis désolé.
00:16:55Alors, il était les filles, ok,
00:16:57mais... C'est une façon de dire aussi,
00:16:59on ne nous entend plus alors. Ben non, c'est le même
00:17:01sujet, parce qu'en réalité, oui c'est ça,
00:17:03c'est-à-dire qu'il met un petit coup de gueule, il met un petit coup
00:17:05de pression pour dire, ben voilà, on existe toujours,
00:17:07on est toujours là, c'est nous qui sommes
00:17:09arrivés en tête, soi-disant,
00:17:11parce qu'en réalité c'est 27%
00:17:13gauche, tout confondu, et 7 millions
00:17:15et demi de voix, donc c'est pas en tête.
00:17:17Ceux qui sont arrivés en tête, c'est bien le Rassemblement
00:17:19National. Ben oui, donc avançons
00:17:21peut-être là-dessus. Et donc, en réalité,
00:17:23c'est peut-être dramatique
00:17:25pour elle et les filles, en tout cas,
00:17:27Mme Castex, on peut en parler
00:17:29de Mme Castex, parce que c'est très intéressant
00:17:31ce positionnement.
00:17:33En réalité, Mme Castex vient d'être
00:17:35désignée, je ne sais pas, choisie,
00:17:37je ne sais pas comment ça s'est passé, peu importe,
00:17:39par les quatre formations qui
00:17:41composent le Nouveau Front Populaire,
00:17:43mais elle n'a strictement aucune légitimité.
00:17:45Elle n'a strictement
00:17:47aucune légitimité.
00:17:49Du choix politique de quoi ?
00:17:51D'une formation qui est minoritaire,
00:17:53de quatre parties qui sont minoritaires,
00:17:55qui ont fait 27%,
00:17:57donc écoutez, je suis désolé,
00:17:59Mme Castex, elle ferait mieux de prendre des vacances
00:18:01et puis de revenir au mois de septembre pour voir ce qu'il se passe.
00:18:03Parce qu'elle ne sera jamais choisie, je veux vous le dire.
00:18:05Je vous parlais de l'interpellation de Philippe
00:18:07Lechenner, qui nous disait, au fond,
00:18:09Anne-Christine Lang, vous étiez abasourdie
00:18:11quand vous avez entendu les propos de Philippe.
00:18:13Surtout, je pense qu'à partir du moment
00:18:15où il a clarifié ses propos,
00:18:17je suis assez d'accord avec lui.
00:18:19D'abord, je pense qu'il y a quand même une espèce de forme
00:18:21de naïveté de la part de la gauche
00:18:23et de l'FI particulièrement,
00:18:25qui consisterait à croire qu'au courant
00:18:27du mois d'août, on peut mobiliser
00:18:29quiconque. Déjà, en règle générale,
00:18:31c'est quand même la période
00:18:33de la trêve.
00:18:35Donc, il y a quand même quelque chose
00:18:37d'un peu, j'allais presque dire
00:18:39grotesque, à penser
00:18:41que le 25 juillet,
00:18:43on peut tout à coup
00:18:45mobiliser la France
00:18:47et les Français.
00:18:49Et puis, qui plus est, cette année,
00:18:51avec les Jeux, ils ont encore moins de chances
00:18:53de mobiliser, puisqu'effectivement,
00:18:55on est dans un moment
00:18:57de concorde.
00:19:01Vous disiez qu'Emmanuel Macron
00:19:03l'avait anticipé.
00:19:05Oui, sans doute.
00:19:07Il l'avait souhaité, espéré.
00:19:09C'est-à-dire qu'après cette période
00:19:11très difficile à l'Assemblée...
00:19:13Mais ce n'est pas un peu artificiel,
00:19:15vous qui êtes macroniste ?
00:19:17Est-ce que ce n'est pas une façon
00:19:19d'enrober la défaite et de la dissimuler
00:19:21de la part d'Emmanuel Macron ?
00:19:23Non, pas du tout. Je pense que dans sa
00:19:25dernière prestation, il a tout à fait
00:19:27admis que la majorité n'avait pas gagné.
00:19:29Je pense qu'il a quand même
00:19:31parfaitement analysé la situation politique
00:19:33et effectivement
00:19:35constaté que
00:19:37les députés macronistes avaient été
00:19:39battus, et en même temps,
00:19:41si j'ose dire, il pensait,
00:19:43et là-dessus il avait raison,
00:19:45que les Jeux,
00:19:47d'abord la pause estivale, et puis les Jeux
00:19:49allaient permettre aux Français
00:19:51de se...
00:19:53Je ne sais pas, de se réconcilier, mais disons...
00:19:55Il a pris une claque, le président de la République,
00:19:57et son temps a pris une claque.
00:19:59D'accord, mais je pense que...
00:20:01Il n'a pas nié... Non, mais il n'y a rien
00:20:03d'artificiel. Je ne pense pas qu'il considère
00:20:05que les Jeux Olympiques vont,
00:20:07une fois pour toutes, régler
00:20:09la situation politique
00:20:11française. Il n'est pas à ce degré
00:20:13de naïveté, mais qu'il y aurait quand même
00:20:15un apaisement, qu'on retrouverait
00:20:17une forme, effectivement, de
00:20:19concorde, et que ça permettrait
00:20:21peut-être, comme vous le disiez, de
00:20:23recommencer la rentrée dans une
00:20:25atmosphère plus apaisée,
00:20:27plus calme, plus sereine,
00:20:29et qu'on pourrait avoir des débats politiques
00:20:31qui ne soient pas sans arrêt
00:20:33dans l'insulte et la conflictualité.
00:20:35On va revenir à ça, Anne-Christine Lang,
00:20:37et les uns et les autres,
00:20:39Jérôme Dubusse, Pascal Bataille
00:20:41et Philippe Lecheney. On va revenir
00:20:43à la politique dans
00:20:45quelques instants, mais je voudrais passer la parole
00:20:47à Philippe, parce que c'est votre coup de cœur.
00:20:49Alors vous, vous voulez rendre hommage
00:20:51à toute l'organisation
00:20:53française de formation
00:20:55des nouvelles générations de sportifs,
00:20:57de nos champions, avec l'INSEP.
00:20:59Expliquez-nous. Oui, moi je rends mon coup de cœur
00:21:01mon coup de cœur, c'est
00:21:03pour l'INSEP. L'Institut National
00:21:05L'Institut National des Sports,
00:21:07mais de l'expertise et de la performance.
00:21:09C'est-à-dire que c'est un endroit où
00:21:11On essaie de faire le meilleur.
00:21:13C'est un endroit d'éducation, déjà,
00:21:15c'est très important. C'est public, c'est national.
00:21:17Je pense qu'il ne vous aura pas échappé la façon
00:21:19dont ces jeunes gens s'expriment.
00:21:21Vous parlez des champions, des athlètes.
00:21:23Tout au long de l'année, vous voyez des footballeurs
00:21:25qui s'expriment en sortant des centres de formation,
00:21:27et là, vous voyez les gens
00:21:29qui s'expriment en sortant soit
00:21:31de l'INSEP, soit des satellites de l'INSEP,
00:21:33qui sont placés en région.
00:21:35Vous êtes en train d'opposer la formation publique
00:21:37et les centres privés, le foot et le rugby.
00:21:39Non, je suis en train de dire que
00:21:41l'un devrait prendre exemple sur l'autre, parce que
00:21:43quand on a des exemples vertueux, c'est plutôt très
00:21:45cool de les suivre. Et donc, à l'INSEP,
00:21:47vous voyez des gens qui ont comme
00:21:49philosophie de former
00:21:51des êtres humains en même temps que des champions.
00:21:53Et donc, il y a une philosophie à l'INSEP
00:21:55qui est la suivante. Quelqu'un
00:21:57d'idiot, ou de limité
00:21:59mentalement, ne sera jamais,
00:22:01jamais, jamais un champion.
00:22:03Parce qu'être un champion demande
00:22:05une intelligence sublime.
00:22:07Alors, pas forcément une intelligence
00:22:09qui veut dire que j'ai fait NormalSup et que
00:22:11j'ai un doctorat d'État,
00:22:13mais j'ai une compréhension
00:22:15de tout ce qui m'arrive. J'ai une capacité
00:22:17analytique
00:22:19qui me permet de savoir
00:22:21si je suis dans un temps faible, si je suis
00:22:23dans un temps fort, ce qui me rend faible,
00:22:25ce qui me rend fort. Vous savez,
00:22:27je vous donne un exemple de statistique.
00:22:29Un immense champion au tennis,
00:22:31comme Roger Federer, gagne
00:22:3385% de ses matchs.
00:22:35Mais il perd 46%
00:22:37de ses points.
00:22:39C'est-à-dire que
00:22:41un jeu...
00:22:43Vous voyez, un jeu au
00:22:45tennis, vous gagnez 6-4.
00:22:47Et puis, vous pouvez gagner 6-4 au
00:22:49tie-break. Donc, vous pouvez avoir
00:22:51gagné en ayant perdu
00:22:5330% de vos points. Vous voyez ce que je
00:22:55veux dire ?
00:22:57Donc, ça veut dire que
00:22:59si vous vous dites
00:23:01« Ah zut, j'ai perdu, je suis cuit ». Non.
00:23:03T'as perdu, c'est pas grave.
00:23:05Quelle est l'émotion que tu ressens ? Et tu passes
00:23:07au coup d'après, et tu vas perdre 46%
00:23:09du temps, mais tu pourras tout de même
00:23:11gagner 85% de tes matchs.
00:23:13C'est ça l'INSEP, c'est formidable.
00:23:15Jérôme Dubusse, Anne-Christine Lang...
00:23:17L'INSEP, c'est un exemple
00:23:19phénoménal. Ça a été créé par le général de Gaulle,
00:23:21mes souvenirs sont bons. Moi, je l'ai visité à plusieurs reprises.
00:23:23Après les échecs des années 60,
00:23:25au lieu de Pogéo, il dit « il faut y aller,
00:23:27il faut faire autre chose ».
00:23:29C'est toujours, d'ailleurs,
00:23:31une expérience absolument phénoménale.
00:23:33Je crois unique au monde.
00:23:35Je crois pas qu'il y ait d'autres
00:23:37écoles qui... Non, non, il y a d'autres
00:23:39formations, etc.
00:23:41Avec une idéologie
00:23:43un petit peu différente.
00:23:45Et puis après, c'était l'utilisation
00:23:47un peu du Knut. Vous connaissez le Knut russe ?
00:23:49C'était un peu ça.
00:23:51C'est très éloigné de l'INSEP.
00:23:53C'était un souvenir politique.
00:23:55On les tient politiquement, notamment, et leurs familles.
00:23:57Et donc, en réalité, l'INSEP, c'est une véritable
00:23:59école de formation, c'est une véritable école de vie.
00:24:01Moi, j'ai eu l'occasion de la visiter
00:24:03à plusieurs reprises, de le visiter
00:24:05à plusieurs reprises, quand j'étais avec Guy Drue,
00:24:07qui était un immense champion, puisqu'il a
00:24:09été député, j'étais son proche collaborateur.
00:24:11Il était ministre, on se souvient. On allait souvent à l'INSEP,
00:24:13évidemment, puisqu'il avait ses entrées.
00:24:15Et donc, cette formation,
00:24:17déjà, à l'époque, était absolument
00:24:19phénoménale. Je vous partage ce que vous avez dit.
00:24:21On revient dans un instant sur la qualité
00:24:23de nos champions. Réaction d'Anne-Christine Lang,
00:24:25Pascal Bataille, mais d'abord, il va y avoir les infos.
00:24:27Vous êtes sur Sud Radio.
00:24:29Mettez-vous d'accord et restez avec nous.
00:24:31A tout de suite.
00:24:33Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai.
00:24:35Sud Radio. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:24:37Sud Radio. Les débats de l'été.
00:24:3910h-13h. Thierry Guerrier.
00:24:41Avec nous, autour de cette
00:24:43table de macronistes,
00:24:45on peut le dire, Anne-Christine Lang, qui est ancienne
00:24:47députée en marche.
00:24:49Jérôme Dubus, qui est membre du pôle
00:24:51ID d'Horizon. Il nous disait, il y a
00:24:53quelques instants, je ne sais pas, macroniste,
00:24:55on verra. En tout cas, philippiste,
00:24:57ça va être très bien. On va voir
00:24:59quel est le
00:25:01débat autour de la
00:25:03nécessité d'un nouveau gouvernement ou pas.
00:25:05Avec vous, Pascal Bataille, producteur, animateur
00:25:07de télévision et Philippe Lenschener,
00:25:09président et fondateur de l'agence de communication
00:25:11Réputation. Ah, nous étions
00:25:13sur le sujet de la qualité
00:25:15suggérée par Philippe Lenschener.
00:25:17Enfin, en tout cas, c'est son analyse
00:25:19à l'écoute de nos champions, la qualité
00:25:21intellectuelle de nos champions
00:25:23qui vont au-delà dans l'analyse
00:25:25de leur course, de leur
00:25:27victoire, avec des mots
00:25:29formidables. Vous êtes assez d'accord, Pascal Bataille ?
00:25:31Vous voyez comment,
00:25:33vous, la retransmission
00:25:35des réussites, Bleu ?
00:25:37J'ai eu la chance,
00:25:39moi aussi, de visiter
00:25:41deux reprises pour des reportages d'Incite,
00:25:43et c'est vrai,
00:25:45on s'est doté
00:25:47en France depuis de longues années
00:25:49d'un outil remarquable de ce point de vue-là,
00:25:51qui me semble
00:25:53porter de plus en plus ses fruits.
00:25:55Alors, il y a effectivement
00:25:57les résultats qui le prouvent,
00:25:59mais aussi, je pense, la façon
00:26:01dont nos sportifs, dont on voit
00:26:03nos sportifs, par exemple, communiquer,
00:26:05dont on les voit en position
00:26:07aujourd'hui de maîtriser
00:26:09une véritable réflexion,
00:26:11un débat, non seulement sur leur sport, mais sur la société,
00:26:13et je pense que tout ça
00:26:15est dû, en partie, pour
00:26:17ceux qui y sont formés, à la qualité
00:26:19de l'enseignement
00:26:21qui est délivré là-bas,
00:26:23et qui n'est pas donc purement sportif,
00:26:25comme vous le signaliez tout à l'heure.
00:26:27En revanche,
00:26:29je me permettrais de faire
00:26:31un petit bémol, c'est que
00:26:33on regrette, on continue de regretter
00:26:35que, avant
00:26:37que les sportifs deviennent des sportifs
00:26:39de haut niveau, le sport
00:26:41soit encore très
00:26:43négligé en France,
00:26:45dans l'éducation des jeunes,
00:26:47et donc, notamment, des collégiens,
00:26:49des lycéens, et qu'il
00:26:51soit encore une part
00:26:53assez congrue de notre...
00:26:55Vous voulez dire, en comparaison avec
00:26:57d'autres pays, comme l'Allemagne, l'Espagne,
00:26:59l'Angleterre, par exemple, alors même que,
00:27:01quand même, ça a progressé depuis quelques années ?
00:27:03Ça a progressé, mais
00:27:05très honnêtement,
00:27:07vraiment peu.
00:27:09La part du sport,
00:27:11je ne comprends pas, je continue à ne pas
00:27:13comprendre comment on a besoin de tellement
00:27:15d'heures de cours
00:27:17sur les matières
00:27:19générales d'éducation, par rapport
00:27:21à d'autres pays dont, finalement,
00:27:23les bacheliers ou les jeunes
00:27:25universitaires ne sont pas moins instruits
00:27:27que les nôtres, et comment on arrive
00:27:29aussi peu à dégager du temps
00:27:31pour d'autres activités, sportives
00:27:33notamment, mais aussi, pourquoi pas
00:27:35associatives, permettant aux jeunes
00:27:37de s'intégrer dans la citoyenneté,
00:27:39de développer leur esprit civique, etc.
00:27:41Donc, il y a un vrai problème
00:27:43de la conception de notre emploi du temps scolaire
00:27:45en France. Ce n'est pas le débat du jour,
00:27:47mais...
00:27:49On ne pense plus à l'école, on n'a plus envie
00:27:51du tout de l'y penser quand on est un gamin,
00:27:53mais pas seulement.
00:27:55Mais, voilà, c'est vrai
00:27:57que...
00:27:59Bravo à nos champions,
00:28:01bravo à notre
00:28:03institut national, mais...
00:28:05Mais faisons mieux sur l'éducation du sport, quoi.
00:28:07Encore.
00:28:09Bon, alors j'en profite, puisque vous avez la parole,
00:28:11on va aller
00:28:13complètement ailleurs, on va traverser l'Atlantique,
00:28:15parce que là, vous voulez pousser, Pascal,
00:28:17un coup de gueule, ce matin,
00:28:19sur le débat,
00:28:21la campagne américaine, la campagne
00:28:23électorale, qui a une implication,
00:28:25notamment sur le droit à l'avortement.
00:28:27Surtout sur la... Alors, on saute
00:28:29du coq à l'âne, effectivement, mais...
00:28:31Sur la décision
00:28:33qui vient
00:28:35d'être rappelée, d'ailleurs, dans les infos,
00:28:37qui a été prise
00:28:39par l'État de l'Iowa,
00:28:41qui limite le droit à l'avortement
00:28:43pour les femmes
00:28:45à six semaines après...
00:28:47Le début de la grossesse.
00:28:49Ce qui est ridiculement
00:28:51peu, ce qui correspond
00:28:53quasiment à une impossibilité...
00:28:55D'avorter.
00:28:57Je vais
00:28:59apprendre à personne que beaucoup de femmes ne se sont
00:29:01toujours pas rendues compte qu'elles sont enceintes à six semaines.
00:29:03Donc...
00:29:05C'est...
00:29:07D'une certaine façon, interdire l'avortement
00:29:09dans cet État. C'est un État,
00:29:11malheureusement, de plus aux États-Unis
00:29:13à le faire.
00:29:15Alors que ce thème va devenir,
00:29:17comme vous le disiez, Thierry, sans doute
00:29:19un élément majeur
00:29:21de la campagne démocrate.
00:29:23Et si
00:29:25notre amie Mme Harris
00:29:27est investie...
00:29:29Et alors qu'en France...
00:29:31C'est votre copine Kamala Harris, Pascal.
00:29:33Démocrate
00:29:35et candidate contre Trump.
00:29:37Non, je plaisante. Continuez.
00:29:39Donc...
00:29:41Le sujet a quand même été
00:29:43très sensible en France, il y a
00:29:45quelques mois, avec ce débat sur l'inscription
00:29:47de ce droit dans notre Constitution.
00:29:49Et je pense qu'on a
00:29:51été bien avisés, quand même,
00:29:53de prendre quelques précautions, parce que
00:29:55les progrès sont lents.
00:29:57Et toutes les femmes qui ont lutté pendant des années
00:29:59pour ce droit à l'avortement
00:30:01le savent bien. Et
00:30:03toutes celles qui en bénéficient aujourd'hui
00:30:05savent ce qu'elles leur doivent. Mais
00:30:07le retour en arrière va très vite.
00:30:09Peut aller très très vite. Voilà.
00:30:11C'est en ça que ça m'inquiète.
00:30:13Vous redoutez au fond que ça prenne plus d'ampleur
00:30:15et que cette limitation à six semaines
00:30:17euh...
00:30:19se contamine d'autres États
00:30:21en quelque sorte, et un jour peut-être deviennent
00:30:23la loi fédérale.
00:30:25Soyons clairs,
00:30:27il y a beaucoup de choses à redouter
00:30:29d'une possible élection de Trump.
00:30:31Mais, entre autres,
00:30:33sur ce plan-là et sur le plan des droits des femmes,
00:30:35ça serait absolument catastrophique.
00:30:37Philippe Lechenner.
00:30:39Vous disiez la contamination a commencé.
00:30:41Vous voulez dire quoi ?
00:30:43D'abord, Pascal a tout à fait raison. Ce qu'il faut savoir, c'est que
00:30:45en fait, cette histoire est vieille.
00:30:47Et c'est très fin, donc il faut vraiment faire
00:30:49très attention, parce que le jour où cette rhétorique
00:30:51arrivera ici, il faut qu'on soit formés.
00:30:53Cette histoire de six semaines
00:30:55a commencé...
00:30:57Cette histoire de six semaines a commencé en Floride il y a trois ans.
00:30:59Même plus, il y a quatre ans.
00:31:01Quel est le débat ?
00:31:03Le débat, c'est, nous ne voulons absolument
00:31:05pas interdire l'avortement.
00:31:07C'est pourquoi nous n'interdisons pas l'avortement.
00:31:09Par contre, nous voulons à tout prix
00:31:11responsabiliser les femmes
00:31:13et en créant ce sentiment
00:31:15d'urgence autour de six semaines,
00:31:17nous leur donnons...
00:31:19En fait, nous sommes de leur côté
00:31:21et nous les aidons par l'éducation
00:31:23à se responsabiliser.
00:31:25Et ça vous dit que c'est pervers au fond ?
00:31:27C'est absolument pervers, parce que la moyenne est assez claire.
00:31:29C'est que les consultations chez les médecins
00:31:31et les demandes ont lieu entre la huitième
00:31:33et la neuvième semaine.
00:31:35C'est scientifiquement prouvé. Donc c'est très très fin
00:31:37cette histoire de six semaines.
00:31:39Il faut faire très attention, parce que
00:31:41un jour, cette rhétorique peut s'appliquer
00:31:43ici, il faut qu'on soit formés pour répondre.
00:31:45Les adversaires de l'avortement aux Etats-Unis
00:31:47auraient donc trouvé...
00:31:49C'est en Floride.
00:31:51Ce n'est pas tout à fait ça ce qui s'est passé.
00:31:53Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu une décision de la Cour suprême
00:31:55qui est à majorité
00:31:57maintenant conservatrice.
00:31:59Ça n'empêche pas le débat initié de cette façon en Floride.
00:32:01C'est un peu différent
00:32:03depuis la décision de la Cour suprême
00:32:05qui a remis en cause le fait que
00:32:07le droit à l'avortement
00:32:09soit une décision fédérale.
00:32:11C'est ça qui s'est passé.
00:32:13Donc chaque État maintenant
00:32:15va décider dans son propre État
00:32:17c'est ce qui se passe en Iowa
00:32:19et très exactement ce qui se passe.
00:32:21Chaque État va pouvoir décider dans son propre État
00:32:23et pour son État
00:32:25de ce qui va se passer.
00:32:27Il n'y a pas de contradiction.
00:32:29La stratégie des adversaires de l'avortement...
00:32:31Il y avait jusqu'à maintenant une protection fédérale
00:32:33qui faisait que le droit à l'avortement
00:32:35était protégé de manière
00:32:37sur l'ensemble des États-Unis.
00:32:39Maintenant c'est un peu différent.
00:32:41C'est-à-dire qu'on aura...
00:32:43Laissez-moi finir.
00:32:45Il y a une grosse contradiction.
00:32:47C'est-à-dire que depuis l'élection
00:32:49de Trump
00:32:51qui a désigné un certain nombre
00:32:53de juges à la Cour suprême conservateurs
00:32:55la décision de la Cour suprême
00:32:57a complètement changé les choses.
00:32:59Totalement changé les choses.
00:33:01Jusqu'à maintenant...
00:33:03Mais ça renforce l'argument de Philippe.
00:33:05Ce n'est pas les 6 semaines qui sont en cause.
00:33:07C'est le fait que chaque État peut décider.
00:33:09Mais chaque État décide...
00:33:11Donc on aura État par État
00:33:13des législations totalement différentes.
00:33:15Et donc un détricotage
00:33:17de la loi fédérale
00:33:19qui jusqu'à maintenant permettait
00:33:21d'avoir une loi généraliste
00:33:23de protection du droit à l'avortement.
00:33:25Vous dites deux choses parallèles
00:33:27parce qu'on a bien compris ce que vous dites
00:33:29qui se vérifie juridiquement
00:33:31mais ce que nous dit Philippe Lechenner
00:33:33c'est qu'au fond il y a un argument, un biais
00:33:35rhétorique, dialectique, stratégique
00:33:37de l'adversaire de l'avortement
00:33:39qui est de dire réduisons à 6 semaines
00:33:41comme si nous soutions les femmes alors qu'en vérité
00:33:43on va supprimer ce droit.
00:33:45L'État fédéral
00:33:47ne pourra plus intervenir.
00:33:49Même plus revenir là-dessus.
00:33:51Je pense qu'effectivement
00:33:53la question du droit des femmes peut apparaître
00:33:55comme un des sujets
00:33:57dans le débat public et au moment des campagnes électorales
00:33:59moi je pense qu'il est absolument fondamental.
00:34:01Fondamental et qu'effectivement...
00:34:03On n'en est pas là ici en France.
00:34:05Entre ceux
00:34:07qui considèrent que c'est
00:34:09essentiel et qui ont milité
00:34:11pour l'inscrire dans la Constitution
00:34:13et qui pensent que c'est un combat quotidien
00:34:15et ceux qui pensent que c'est
00:34:17un sujet parmi les autres, la ligne de fracture
00:34:19est essentielle.
00:34:21Maintenant que c'est dans la Constitution, c'est fait.
00:34:23Mais je veux dire que ça n'a pas été si facile
00:34:25il n'y a pas eu un consensus de l'ensemble
00:34:27de la classe politique pour l'inscrire dans la Constitution.
00:34:29C'est lié puisque c'est allé de la droite.
00:34:31Par exemple, il y a un certain nombre
00:34:33de députés du RN
00:34:35par exemple, qui considéraient que
00:34:37le droit à l'avortement n'était pas
00:34:39menacé en France et qu'il n'y avait pas lieu de l'inscrire
00:34:41dans la Constitution.
00:34:43Surtout au Sénat.
00:34:45Tu as raison.
00:34:47Qui considéraient que le droit n'était pas
00:34:49menacé. Or, quand on
00:34:51suit les questions féministes
00:34:53et qu'on est militante comme moi
00:34:55depuis que j'ai 15 ans, on sait que
00:34:57la question du droit des femmes
00:34:59est un combat quotidien.
00:35:01C'est-à-dire qu'on ne peut jamais
00:35:03il y a une phrase célèbre qui dit que
00:35:05à la moindre, je ne sais plus exactement
00:35:07quelle est la phrase, mais qu'il faut être vigilant
00:35:09et que sinon ça peut être, et Pascal Bataille
00:35:11a raison, détricoté très vite
00:35:13très très vite.
00:35:15Je pense qu'effectivement
00:35:17c'est une vraie ligne
00:35:19de fracture, la question du droit
00:35:21des femmes et de l'avortement.
00:35:23Et d'ailleurs, j'espère
00:35:25et les sondages, quand même, sur ce point
00:35:27peut-être me donneront-ils
00:35:29raison, c'est que
00:35:31aux Etats-Unis, la question de l'avortement
00:35:33va être un vrai sujet, avec
00:35:35Kamala Harris, qui est une femme
00:35:37et qui s'est beaucoup engagée sur cette question.
00:35:39Là où la rhétorique
00:35:41est fondamentale, c'est qu'il faut que tous
00:35:43nos auditeurs se rendent compte d'une chose,
00:35:45c'est que réduire à 6 semaines
00:35:47n'abolit pas
00:35:49ce droit inscrit dans la Constitution.
00:35:51Mais dans la réalité, oui.
00:35:53Oui, mais c'est ce que vous dites.
00:35:55En France, on est plutôt dans l'excès inverse.
00:35:57On est plutôt à prolonger
00:35:59le nombre de...
00:36:01Ah, ça ne me pose aucun problème.
00:36:03Il y a un moment où il va falloir s'arrêter.
00:36:05Pascal a eu raison de poser le sujet,
00:36:07mais est-ce qu'on n'est pas en train de se faire peur avec la France,
00:36:09puisque ça y est, les femmes politiques de droite
00:36:11se sont mises d'accord pour
00:36:13pousser les parlementaires à le mettre dans la Constitution.
00:36:15Là où on ne se fait pas peur, c'est
00:36:17il y a combien d'années qu'il y avait un tandem
00:36:19avec un président qui s'appelait Barack Obama
00:36:21et une responsable des affaires sociales
00:36:23qui s'appelait Hillary Clinton.
00:36:25Je ne parle de la France, moi.
00:36:27Si vous ne jouez pas tous à vous faire peur...
00:36:29Non, pas du tout, parce que ça peut être inscrit dans la Constitution.
00:36:31Je vous rappelle le nombre de voix de l'extrême droite aux élections.
00:36:33Après la question
00:36:35de l'accès quotidien
00:36:37concret dans l'ensemble des départements,
00:36:39des régions, de la fermeture
00:36:41des centres, etc., elle doit être
00:36:43quand même défendue. Ce n'est pas forcément parce que
00:36:45c'est dans la Constitution que
00:36:47dans chacune des régions, dans chacun
00:36:49des départements, il y a un accès
00:36:51en temps et en heure garantie.
00:36:53Ça aussi, c'est un combat.
00:36:55On peut quand même rappeler que la première décision
00:36:57qui a été prise dans les municipalités
00:36:59Rassemblement National, ça a été
00:37:01d'arrêter les subventions au planning familial.
00:37:03Donc ça va vite, ça va vite.
00:37:05Merci Pascal d'avoir lancé ce sujet
00:37:07qui n'était pas un des plus évidents
00:37:09des sujets des débats de l'été, mais qui en effet
00:37:11s'est retrouvé... Finalement, vous vous êtes mis
00:37:13d'accord tous les quatre sur ce
00:37:15sujet, sur la menace qui pèserait
00:37:17en tout cas aux Etats-Unis.
00:37:19Je ne suis pas tout à fait mis d'accord.
00:37:21C'est pas grave.
00:37:23Mais j'ai bien noté que vous n'étiez pas d'accord.
00:37:25Je ne suis pas d'accord pour qu'on pousse
00:37:27systématiquement jusqu'à
00:37:2911, 12, 13, 14, 15 semaines. Pourquoi ?
00:37:31On va s'arrêter où ?
00:37:33Il y a un moment où il faut s'arrêter.
00:37:35C'est un autre aspect du débat qui n'a pas été traité.
00:37:37C'est le sujet.
00:37:39C'est l'excès inverse, précisément.
00:37:41On ne peut pas le réduire, mais on ne peut pas l'allonger non plus
00:37:43comme ça, systématiquement.
00:37:45Merci.
00:37:47Donc on n'a pas tout à fait la même position.
00:37:49On va revenir dans l'hexagone
00:37:51et on va poursuivre avec l'Elysée.
00:37:53Mettez-vous d'accord dans quelques instants.
00:38:05Et avec nous pour ces débats qui se poursuivent,
00:38:07vous le savez maintenant,
00:38:09hors micro, hors antenne.
00:38:11On n'a pas parlé de ça.
00:38:13On n'a pas parlé de l'accélération des délais.
00:38:15On a parlé des délais.
00:38:17On va venir à autre chose
00:38:19et on va s'interroger. Je vous pose la question
00:38:21parce que c'est la Cour des comptes
00:38:23qui pose la question et qui même pique
00:38:25le président de la République, Emmanuel Macron.
00:38:27Est-ce que le budget
00:38:29de l'Elysée est bien sérieux
00:38:31puisqu'il a été dépassé
00:38:33de 8 millions
00:38:35de 300 000 euros d'ailleurs
00:38:37en 2023 ? La Cour des comptes
00:38:39s'en inquiète. Voyage lointain,
00:38:41réception, le budget de l'Elysée
00:38:43dérape. Est-ce que
00:38:45Emmanuel Macron dépense trop
00:38:47mal ? Alors certes, il y a eu
00:38:49l'inflation l'année dernière, mais enfin
00:38:51à un moment donné, il faut
00:38:53que ça s'arrête, Philippe Lechenner.
00:38:55Vous êtes
00:38:57imitatif,
00:38:59vous n'aimez pas la question.
00:39:01Non, ce n'est pas que je n'aime pas la question,
00:39:03c'est que je manque d'éléments pour y répondre.
00:39:05Je vais vous sortir une banalité terrible
00:39:07qui est qu'il faut faire attention
00:39:09dans cette ambiance actuelle et qu'il faut veiller
00:39:11à l'exemplarité, mais je n'ai aucun élément.
00:39:13Non, ce n'est pas ça, c'est que je n'ai aucun élément
00:39:15permettant de mener un débat, contrairement
00:39:17à mes amis qui sont des ex-députés
00:39:19donc ont probablement beaucoup plus d'éléments
00:39:21pour pouvoir y répondre. Anne-Christine Lang,
00:39:23vous surveilliez quand vous étiez députée
00:39:25le budget de l'Elysée ?
00:39:27Non, mais je pense que c'est une espèce de...
00:39:29j'allais dire que c'est quand même un petit peu un marronnier.
00:39:31Non, mais ça arrive
00:39:33quand même assez fréquemment.
00:39:358 millions d'euros, c'est pas mal quand même.
00:39:37C'est normal. D'abord, si vous regardez
00:39:39attentivement la question de ses dépenses,
00:39:41vous constatez qu'il y a quand même
00:39:43un sujet de l'inflation, je veux dire,
00:39:45qui a augmenté les dépenses, et ça, personne ne le dit,
00:39:47l'inflation a fait augmenter les dépenses
00:39:49de l'Elysée comme tous les coups.
00:39:51Par ailleurs,
00:39:53étant donné
00:39:55l'activité,
00:39:57j'allais presque dire la suractivité
00:39:59ou l'hyperactivité du président
00:40:01de la République, notamment
00:40:03en Europe et sur les questions internationales,
00:40:05le fait qu'il ait effectivement
00:40:07multiplié les voyages
00:40:09pendant la guerre en Ukraine
00:40:11pour voir les uns les autres,
00:40:13qu'il ait fait de nombreux
00:40:15déplacements à l'international...
00:40:17171 réceptions à l'Elysée,
00:40:19dont celle fatueuse de Charles III.
00:40:21Est-ce que c'est trop ? Est-ce que ça sert la France ?
00:40:23Non, mais je trouve...
00:40:25Est-ce que c'est pas trop ?
00:40:27Oui, mais moi j'ai un petit peu du mal, alors effectivement,
00:40:29on peut tenir des lieux communs en disant
00:40:31bon, il faut faire montrer l'exemple, la sobriété, etc.
00:40:33Bon, je pense que quand même,
00:40:35quand on est chef de l'État
00:40:37en France et qu'on multiplie
00:40:39les réceptions pour multiplier
00:40:41les interlocuteurs, les Européens,
00:40:43les dirigeants internationaux,
00:40:45etc.
00:40:47Bon, il y a effectivement énormément
00:40:49d'activités à l'Élysée
00:40:51et, bon, personnellement, je m'en réjouis
00:40:53parce que, bon, ça permet
00:40:55au président de la République,
00:40:57avec beaucoup de volontarisme,
00:40:59de voir le maximum de gens, de multiplier
00:41:01les rencontres, les échanges,
00:41:03les volontés de consensus.
00:41:05Pour moi, enfin, franchement,
00:41:07c'est pas un sujet, même, bon,
00:41:09c'est pas très populaire de dire ça,
00:41:11mais je pense que c'est pas
00:41:13un sujet majeur.
00:41:15Effectivement, s'il n'y avait pas de dépenses
00:41:17à l'Élysée et qu'on avait...
00:41:19Sur la première partie de ce qu'a dit Christine,
00:41:21je suis à peu près d'accord,
00:41:23je suis à peu près d'accord avec elle
00:41:25sur le marronnier,
00:41:27je me souviens des dépenses de Sarkozy.
00:41:29Ça va être de notre faute, ça va être la faute des journalistes.
00:41:31Pas du tout, pas du tout.
00:41:33C'est normal que vous en parlez.
00:41:35L'affaire des sondages sous Sarkozy, etc.,
00:41:37tout ça avait flambé, bon.
00:41:39Non, en réalité, le problème est quand même plus important,
00:41:41c'est la dérive des dépenses publiques.
00:41:43Ça, c'est un vrai sujet, et ça, évidemment, ça en fait partie.
00:41:45Et ça, ça n'a pas été réglé.
00:41:47Alors, moi, je prends ma part de responsabilité,
00:41:49parce qu'Édouard Philippe était Premier ministre,
00:41:51l'eurovision est dans la majorité, etc.,
00:41:53donc je prends parfaitement ma part de responsabilité,
00:41:55on ne va pas pouvoir continuer comme ça.
00:41:57Ça, on est bien d'accord.
00:41:59Il y a un moment, il va falloir s'arrêter.
00:42:01Mais à l'Élysée, ça en fait partie.
00:42:03C'est la face émergée de l'iceberg.
00:42:05Mais il y a une dérive des dépenses publiques
00:42:07qui n'a pas été contrôlée, c'est clair.
00:42:09Mais donc, en fait,
00:42:11vous soulignez bien des aspects,
00:42:13parce qu'à la bataille, vous allez nous dire,
00:42:15au fond, il y a quand même derrière le symbole
00:42:17du « allons-y,
00:42:19le chèque est ouvert,
00:42:21enfin, le budget de l'État est ouvert,
00:42:23et on peut dépenser pour l'Élysée,
00:42:25parce qu'il s'agirait de soutenir la stratégie globale du pays,
00:42:27de se développer, d'être connu,
00:42:29de recevoir, et bien finalement,
00:42:31derrière ce symbole, la réalité,
00:42:33c'est caractéristique du Élysée.
00:42:35C'est un peu différent, mais ça va souligner l'État.
00:42:37On ne peut pas comparer
00:42:39le budget de l'État, la dépense publique,
00:42:41les services publics.
00:42:43C'est fait dans le même esprit, visiblement.
00:42:45Au frais de réception de l'Élysée.
00:42:47Non, mais si vous voulez, ça en fait partie.
00:42:49Il y a un moment où, si vous voulez,
00:42:51il faut s'arrêter.
00:42:53On a un endettement
00:42:55qui est quand même largement
00:42:57supérieur à l'Allemagne,
00:42:59à nos partenaires européens.
00:43:01Je vois que l'Espagne
00:43:03est redescendue en matière d'endettement
00:43:05derrière nous. Enfin,
00:43:07on montrait l'Espagne
00:43:09comme quelqu'un, comme un pays
00:43:11qui était sur-endetté, etc.,
00:43:13qui gérait mal ses dépenses publiques.
00:43:15On est derrière eux.
00:43:17Le vrai sujet,
00:43:19c'est de savoir
00:43:21combien il y a de petits fours
00:43:23quand on fait des rencontres internationales
00:43:25et qu'on multiplie les rencontres d'un côté.
00:43:27De l'autre, il y a la question de la dépense publique,
00:43:29de l'efficacité des services
00:43:31publics, du fait que les Français
00:43:33considèrent, à mon avis,
00:43:35à juste titre, que la dépense publique
00:43:37est extrêmement importante et qu'ils n'en ont
00:43:39pas pour leur argent en termes
00:43:41d'efficacité des services publics. Vous conviendrez
00:43:43que ce sont quand même deux sujets
00:43:45très différents. – Pascal Bataille et Philippe Lechenner,
00:43:47qu'est-ce que vous pensez du
00:43:49symbole de la surdépense à l'Élysée
00:43:51comme étant caractéristique de la façon de gérer
00:43:53l'État et son budget ?
00:43:55– Pour avoir longtemps
00:43:57fait des enquêtes sur
00:43:59le gaspillage de l'argent public
00:44:01et travaillé beaucoup avec la Cour des Comptes,
00:44:03la première chose
00:44:05qu'il faut dire, c'est qu'effectivement,
00:44:07ça ne date pas d'hier.
00:44:09Ça pourrait être une excuse,
00:44:11mais ça n'en est pas une, parce que, comme le disait
00:44:13très bien Jérôme, le problème, c'est que
00:44:15la situation économique de la France n'est plus celle
00:44:17qu'elle a été à d'autres époques
00:44:19et que, dans le cadre
00:44:21d'un effort général
00:44:23et d'une absolue nécessaire
00:44:25réduction
00:44:27des dépenses de l'État,
00:44:29ce qui se
00:44:31passe à l'Élysée,
00:44:33et j'assume la part
00:44:35de truisme
00:44:37et de banalité
00:44:39que Philippe ne voulait pas assumer tout à l'heure en disant ça,
00:44:41mais une problématique
00:44:43d'exemplarité
00:44:45qui est quand même incontournable
00:44:47et qu'il y a un moment où il faut arrêter
00:44:49avec un Président de la République,
00:44:51quel qu'il soit, qui se prend pour Louis XIV
00:44:53et qui, effectivement,
00:44:55reçoit le roi d'Angleterre
00:44:57comme si on était
00:44:59entre soi
00:45:01et en dépensant des fortunes pour ça.
00:45:03La politique étrangère de la France
00:45:05ne dépend pas,
00:45:07quoi qu'on dise...
00:45:09de Charles III
00:45:11en France.
00:45:13Pas forcément du faste,
00:45:15mais de la multiplication des rencontres, oui.
00:45:17Philippe Lechenner...
00:45:19Philippe Lechenner, parce qu'on vous entend mal,
00:45:21parce qu'on est coupé.
00:45:23Je vais vous citer un exemple. En fait, tout dépend de la conception
00:45:25qu'on a de ce qu'est une présence de la République.
00:45:27C'est une présence de la République, c'est un truc honorifique
00:45:29où on remet les médailles
00:45:31et les légions d'honneur, ça coûte trop cher.
00:45:33Mais là où ça ne coûterait
00:45:35pas trop cher, je vous donne un exemple extrêmement
00:45:37précis. Quand j'avais été
00:45:39nommé Président de la mission pour la marque
00:45:41France, j'avais recommandé avec
00:45:43la Commission, on avait recommandé au Conseil des
00:45:45ministres le fait qu'on crée un 14 juillet
00:45:47économique, et que chaque année
00:45:49il y a un état de la nation sur la marque France.
00:45:51On compousse nos industries,
00:45:53nos entreprises, nos idées...
00:45:55C'est devenu le sommet Choose France.
00:45:57Alors vous voyez...
00:45:59Oui, mais justement, c'est là où...
00:46:01Le sommet Choose France, s'il est
00:46:03dans ces comptes-là,
00:46:05il n'existait pas avant, il existe
00:46:07aujourd'hui. Moi, très sincèrement...
00:46:09Vous voulez dire que c'est positif ?
00:46:11C'est mon métier d'organiser ce genre de choses.
00:46:13Le sommet Choose France, ça coûte 700 000 euros.
00:46:15Mais si
00:46:17le sommet Choose France...
00:46:19Ça vous amène des milliards d'investissements ?
00:46:21Il vaut mieux le faire.
00:46:23Il faut toujours la même chose.
00:46:25Livrel, bongrain, blablabla...
00:46:27Donc, remettre
00:46:29une médaille de Légion d'honneur
00:46:31à quelqu'un, bof, bof, bof,
00:46:33ou du moins le moins possible... Par contre,
00:46:35les Choose France, formidables !
00:46:37Jérôme Débusse, très rapidement...
00:46:39Je partage parfaitement ce que vient de dire Philippe.
00:46:41Une fois n'est pas coutume,
00:46:43depuis le début de l'émission, mais en réalité,
00:46:45ça n'est jamais fait, ça.
00:46:47On ne rapporte jamais aux bénéfices.
00:46:49Le rapport dépenses-investissements n'est jamais fait.
00:46:51Jamais, jamais, jamais.
00:46:53Ça fait partie du bilan politique.
00:46:55Quand même, il y a une multiplication
00:46:57des initiatives politiques,
00:46:59que ce soit en matière d'investissement,
00:47:01des réunions internationales
00:47:03contre la pauvreté,
00:47:05des choses qui n'existaient pas,
00:47:07évidemment, ça engendre
00:47:09un surpondé.
00:47:11Le rapport dépenses-investissements fait par l'État n'est jamais fait.
00:47:13C'est pas l'État.
00:47:15Pardon Jérôme, il a été fait par au moins un personnage,
00:47:17Dieu sait que nous sommes critiques
00:47:19à CSU de Radio à l'égard de Emmanuel Macron,
00:47:21mais le Président de la République a rappelé
00:47:23que la France est devenue la première destination
00:47:25d'investissement depuis un an ou deux.
00:47:27Non mais ça c'est différent.
00:47:29Mais non, c'est pas différent, Jérôme,
00:47:31regarde ce qu'a dit Bruno Le Maire ce matin,
00:47:33effectivement, sur l'augmentation des investissements étrangers,
00:47:35sur la croissance, c'est pas différent.
00:47:37C'est quand même aussi le résultat
00:47:39de la multiplication d'initiatives.
00:47:41Il y a des tas d'autres pays qui ont dépensé,
00:47:43qui ont obtenu un certain nombre de résultats
00:47:45dans leur attractivité
00:47:47sans déraper sur les idées
00:47:49d'Emmanuel Macron.
00:47:51On va revenir dans quelques instants
00:47:53sur la nécessité absolue d'avoir un gouvernement
00:47:55et puis comment évolue en ce moment
00:47:57le groupe des macronistes qui tire à gauche,
00:47:59qui tire à droite, on va voir ça dans un instant
00:48:01avec nos débatteurs, mettez-vous d'accord,
00:48:03c'est sur CSU de Radio.
00:48:05CSU de Radio, parlons vrai.
00:48:07CSU de Radio, parlons vrai.
00:48:09CSU de Radio, les débats de l'été,
00:48:1110h-13h, Thierry Guerrier.
00:48:13Avec nos
00:48:15quatre débatteurs jusqu'à midi,
00:48:17une demi-heure encore, n'hésitez pas,
00:48:19je vous l'ai dit, si vous voulez
00:48:21même pendant cet été les vacances
00:48:23intervenir sur l'antenne
00:48:25de CSU de Radio, vous nous appelez au 0826
00:48:27300 300 pour
00:48:29challenger,
00:48:31cet anglicisme n'est pas beau, mais
00:48:33c'est tout de même ça, Jérôme Dubus,
00:48:35Horizon, proche d'Édouard Philippe,
00:48:37Anne-Christine Langue, ancienne députée macroniste
00:48:39de Paris, Pascal Bataille,
00:48:41producteur, animateur de télévision
00:48:43et Philippe Lenschener, président
00:48:45et fondateur de l'agence de communication
00:48:47Réputation Age, et plutôt
00:48:49proche de Socio-Démocrate, même si
00:48:51aujourd'hui vous avez le recul d'un
00:48:53analyste de la vie
00:48:55politique. Alors je voulais vous interpeller
00:48:57sur ce titre qui m'avait un peu amusé
00:48:59et qui va vous piquer peut-être,
00:49:01c'est le journal du dimanche ce week-end qui
00:49:03explique que les troupes d'Emmanuel Macron en ce moment
00:49:05à l'Assemblée Nationale, le nouveau
00:49:07groupe Ensemble pour la République
00:49:09présidé par Gabriel Attal
00:49:11est en pleine déchirure
00:49:13en ce moment, entre ceux qui tirent à gauche
00:49:15il faut aller discuter avec le nouveau Front Populaire
00:49:17ça c'est Pascal Canfin, député
00:49:19européen, écologiste, dont on sait
00:49:21qu'il est très proche de la gauche, qui dit
00:49:23non, il faut qu'ensemble aillent vers
00:49:25la gauche, et puis à l'inverse, on a
00:49:27Gérald Darmanin, le ministre
00:49:29de l'Intérieur des Missionnaires
00:49:31qui encense, lui, l'idée
00:49:33d'un gouvernement de centre-droit
00:49:35avec la Macronie
00:49:37qui s'approcherait des LR
00:49:39et il encense un personnage
00:49:41Xavier Bertrand, qui pourrait être
00:49:43le premier ministre putatif
00:49:45de cette éventuelle
00:49:47alliance. Et écoutez bien, ce matin
00:49:49c'était sur Sud Radio, chez
00:49:51Benjamin Gleize dans la matinale, un député
00:49:53Lyot, nouveau député
00:49:55ancien maire de nos gens le retrouve
00:49:57Lyot, Harold Huvar
00:49:59disait, bah il disait
00:50:01que c'était pas idiot cette idée de
00:50:03Xavier Bertrand, on écoute.
00:50:05Je pense qu'il réunit pas mal de qualités
00:50:07parmi celles qu'on cherche, mais
00:50:09moi j'ai la conviction après
00:50:11un mois à l'Assemblée Nationale que la solution
00:50:13ne viendra pas de l'intérieur de l'hémicycle
00:50:15et de l'Assemblée Nationale.
00:50:17C'est le cas pour Xavier Bertrand ?
00:50:19Oui, alors il est président de région, il s'est battu
00:50:21contre Marine Le Pen, il a toujours eu un discours
00:50:23social aussi, puisque la situation
00:50:25des Hauts-de-France fait que c'est nécessaire
00:50:27d'avoir un discours de protection, de justice sociale,
00:50:29de solidarité. Il y a lui,
00:50:31il y a Jean-Louis Bourleau, il y a Bernard Cazeneuve, moi je pense
00:50:33à un gouvernement de personnalité
00:50:35extérieur qui soit capable de parler
00:50:37aux Français, parce que ça c'est ce que les partis oublient
00:50:39depuis un mois. Voilà, alors
00:50:41Harold Huvar ce matin chez Benjamin Gleize qui nous dit
00:50:43gouvernement de personnalité, pourquoi pas
00:50:45avec Xavier Bertrand, mais aussi Jean-Louis Bourleau
00:50:47par exemple, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:50:49Anne-Christine Lang,
00:50:51ancienne députée. Je pense qu'effectivement
00:50:53on peut, en se référant à l'article du JDD
00:50:55dire que ça tiraille soit à droite
00:50:57soit à gauche. Il n'y a pas plus qu'il le disait.
00:50:59Non, non, mais pas lui, mais
00:51:01c'est évidemment une réalité
00:51:03mais ce que je voudrais dire c'est qu'il n'y a
00:51:05rien de neuf sous le soleil, c'est-à-dire que
00:51:07moi qui ai été députée macroniste
00:51:09convaincue pendant
00:51:115 ans, ces débats
00:51:13avec les
00:51:15différentes sensibilités du groupe
00:51:17macroniste, ça existe
00:51:19depuis le tout début
00:51:21puisque effectivement
00:51:23après, la question
00:51:25c'est pas tellement
00:51:27de savoir si ça tire à droite ou à gauche
00:51:29que ceux qui sont issus de la droite essayent
00:51:31de tirer à droite et réciproquement
00:51:33la question c'est de savoir
00:51:35sur quel sujet, sur quel thème
00:51:37on veut mettre l'accent.
00:51:39Moi j'ai la conviction que
00:51:41ceux qui sont plutôt à droite
00:51:43insistent
00:51:45sur les équilibres budgétaires
00:51:47et les comptes publics
00:51:49la question de la sécurité par exemple
00:51:51la question de la laïcité même si
00:51:53à titre personnel je pense qu'elle est
00:51:55ni de droite ni de gauche ou est de droite et de gauche
00:51:57et puis ceux qui sont
00:51:59plutôt de sensibilité de gauche
00:52:01comme c'est mon cas
00:52:03insistent sur les questions
00:52:05de la justice sociale et j'ai la
00:52:07conviction absolue parce que c'est ce qui
00:52:09se passe depuis 2016
00:52:11enfin disons depuis 2017
00:52:13c'est qu'il y a
00:52:15la possibilité d'avoir
00:52:17en même temps et moi je fais encore
00:52:19peut-être partie des rares qui défendent le
00:52:21en même temps, qu'on puisse avoir
00:52:23un premier ministre et un gouvernement
00:52:25qui répondent à la demande des français
00:52:27c'est-à-dire effectivement
00:52:29d'avoir de la fermeté
00:52:31sur la sécurité parce qu'il ne faut pas
00:52:33contester qu'il y a une forte demande de sécurité
00:52:35que la question de la laïcité
00:52:37soit vraiment
00:52:39prise à bras le corps
00:52:41avec moins d'intervenants
00:52:43moi
00:52:45je ne veux pas me lancer dans des pronostics
00:52:47même si j'ai ma petite idée
00:52:49mais je pense
00:52:51non
00:52:53s'il faut se mouiller
00:52:55je pense que
00:52:57Emmanuel Macron ne choisira pas
00:52:59quelqu'un qui est issu de la droite
00:53:01donc ce ne sera pas Xavier Bertrand, ce ne sera pas
00:53:03Jean-Louis Borloo. Je peux me tromper, je ne suis pas Madame Irma
00:53:05mais je ne pense pas. Jérôme Dubus
00:53:07Non, moi je partage en gros ce que
00:53:09dit Anne Christine, en réalité
00:53:11d'ailleurs nous ne sommes des exemples pas tant
00:53:13qu'elle réussit à faire la Macronie
00:53:15elle vient du PS et vous venez de la droite
00:53:17j'étais conseillère de Paris PS
00:53:19et lui conseillère de Paris
00:53:21moi j'étais le premier républicain à rejoindre Emmanuel Macron
00:53:23en décembre 2016
00:53:25je tenais d'or Philippe
00:53:27vous êtes la droite de la Macronie
00:53:29peu importe le casting au fond
00:53:31moi je veux des gens qui s'engagent
00:53:33je veux des gens qui agissent
00:53:35je veux des gens qui sur un certain nombre de sujets
00:53:37et notamment, effectivement parce que ça me tient
00:53:39à coeur, la dérive des finances publiques
00:53:41il faut un engagement, on ne va pas continuer comme ça
00:53:43je l'ai dit tout à l'heure, moi je veux bien qu'on
00:53:45chante gentiment
00:53:47encore, comme une des cigales
00:53:49en disant tout va bien
00:53:51c'est formidable
00:53:53Xavier Bertrand ou quelqu'un d'autre
00:53:55au fond le casting n'est pas très
00:53:57important, l'important c'est que
00:53:59il y a quelqu'un qui réussisse à rassembler
00:54:01au-delà des 160
00:54:03et quelques députés
00:54:05qui sont l'ex-majorité
00:54:07le sujet c'est 289
00:54:09on arrive déjà à agréger LR
00:54:11on arrive à agréger un certain nombre
00:54:13au-delà de LR, de divers droite, même de divers gauche
00:54:15qui veulent s'engager sur un certain
00:54:17nombre de sujets, c'est je crois le plus important
00:54:19parce qu'on ne va pas rester 3 ans
00:54:21à attendre comme ça
00:54:23Philippe Lechenner, quand on voit
00:54:25Pascal Canfin, ancien
00:54:27écolo d'Europe Écologie
00:54:29les Verts, devenu aujourd'hui
00:54:31eurodéputé à nouveau
00:54:33macroniste, Renaud
00:54:35Renaissance, c'était Rensemble pour la République
00:54:37dans le monde, il dit
00:54:39il faut créer des ponts avec le nouveau Front Populaire
00:54:41on sent bien par exemple sur un sujet
00:54:43très concret, le nucléaire
00:54:45que lui il est plutôt sur la ligne
00:54:47de Lucie Castet, en tout cas de la gauche
00:54:49qui est complètement partagée
00:54:51sur le nucléaire, il n'y a pas de décision
00:54:53on n'est pas tellement pour relancer la vie
00:54:55voilà par exemple un sujet très concret
00:54:57ce qui vient s'opposer à une ligne
00:54:59qui serait Xavier Bertrand
00:55:01et une ligne centre-droite, donc là quand même
00:55:03la Macronie est perdue
00:55:05c'est vrai qu'elle est perdue, vous voyez combien c'est passionnant
00:55:07ce débat, et que combien Xavier Canfin
00:55:09Pascal Canfin
00:55:11pose un sujet
00:55:13qui est diamétralement
00:55:15différent de celui posé
00:55:17par Darmanin, quel est le sujet
00:55:19de Canfin ? Le sujet de Canfin c'est le suivant
00:55:21le barycentre,
00:55:23je ne sais pas comment on peut appeler ça
00:55:25le pivot
00:55:27du macronisme, vous pouvez
00:55:29monter, vous pouvez descendre
00:55:31c'est la social-démocratie
00:55:33c'est ce que dit Canfin, ce n'est pas ce que dit Darmanin
00:55:35oui mais justement, alors ensuite
00:55:37vous savez, il y a un moment où ce n'est plus une opinion
00:55:39où c'est de la science politique, vous prenez
00:55:412017, le nombre de voix
00:55:43de Marine Le Pen, le nombre
00:55:45de voix du candidat de la droite
00:55:47le nombre de voix
00:55:49du Panthénion, etc.
00:55:51vous additionnez tout ça, vous pouvez monter
00:55:53vous pouvez descendre, ce n'est pas une opinion
00:55:55c'est un fait
00:55:57et alors, qu'est-ce que montrent les chiffres ? C'est que la France
00:55:59s'est portée vers la droite
00:56:01c'est une élection avec les voix
00:56:03de l'ex-PS, puisque
00:56:05Benoît Hamon fait ce qu'il fait, et ensuite
00:56:075 années plus tard, vous montez
00:56:09vous descendez, Anne Hidalgo faisant
00:56:112,5, à nouveau
00:56:13l'élection
00:56:15donc au-dessus de la gauche ont été votés vers la droite
00:56:17non, ont été votés pour
00:56:19Emmanuel Macron
00:56:21et donc
00:56:23regardez les résultats du premier tour
00:56:25donc qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
00:56:27ce que je veux au premier tour, Jérôme
00:56:29additionner en 2017
00:56:31Marine Le Pen, additionner
00:56:33François Fillon, additionner
00:56:35Dupont-Aignan
00:56:37le score de Macron est fait avec quoi ?
00:56:39il est fait avec les voix du
00:56:41parti socialiste
00:56:43conclusion pour aujourd'hui
00:56:45conclusion pour aujourd'hui
00:56:47ce que dit qu'enfin
00:56:49il dit que Darmanin ne parle
00:56:51pas de politique, il parle
00:56:53de politique au sens laitose
00:56:55de ce qu'est Ensemble
00:56:57Macron, on l'appelle comme vous voulez
00:56:59il dit, il parle de technique
00:57:01de façon d'obtenir une majorité
00:57:03à l'Assemblée, et donc il dit
00:57:05qu'on peut effectivement dès demain matin
00:57:07faire un gouvernement avec
00:57:09attendez, attendez
00:57:11il dit demain matin
00:57:13vous pouvez faire un gouvernement avec Ensemble pour la République
00:57:15et les Républicains, mais à ce moment là
00:57:17ce gouvernement ne dépend que d'une chose
00:57:19le fait que le Rassemblement National
00:57:21décide de laisser faire et de ne pas voter
00:57:23une motion de censure, et lui
00:57:25enfin, pose un autre sujet
00:57:27qui est, ce jour là, le macronisme
00:57:29est définitivement mort, parce qu'il a
00:57:31perdu ce qu'était sa culture
00:57:33originelle. On est pour, on est contre
00:57:35mais voilà comment est posé le débat.
00:57:37Je résume tel que j'ai compris vos propos
00:57:39c'est que Pascal Canfin
00:57:41dit en fait, si vous oubliez les
00:57:43socialistes et que vous n'allez pas négocier
00:57:45aussi avec eux, et bien la Macronie
00:57:47va se perdre et elle sera définitivement
00:57:49morte. Mais c'est ce que dit Darmanin.
00:57:51Électoralement, on a quand même évolué
00:57:53depuis 2017, 2017 ça fait 7 ans, moi je veux
00:57:55bien qu'on reprenne tous les faits.
00:57:57Non mais c'est pas le sujet, vous êtes d'accord avec...
00:57:59Le macronisme a évolué
00:58:01il n'est plus dans le macronisme
00:58:03initial de 2017, il n'a pas profondément
00:58:05évolué. Je l'ai vu moi
00:58:07dans ma circonscription, dans mon arrondissement
00:58:09les gens de droite, c'est un
00:58:11arrondissement de droite, le 16ème
00:58:13le 17ème, il n'y a pas plus à droite en France
00:58:15ça vote Macron à 60%
00:58:17au premier tour, c'est bien qu'il y a eu
00:58:19une évolution du macronisme
00:58:21qui s'est porté vers la droite, qu'on le veuille ou non
00:58:23alors après je veux bien qu'on revienne
00:58:25je veux bien qu'on revienne
00:58:27au macronisme initial
00:58:29au macronisme...
00:58:31Mais non, c'est terminé, l'évolution
00:58:33de la société c'est comme ça, l'évolution électorale
00:58:35c'est comme ça.
00:58:37Je voudrais venir sur ce que vous disiez sur Darmanin
00:58:39je pense que c'est pas aussi caricatural que ça
00:58:41c'est à dire que c'est pas Canfin qui tire à gauche
00:58:43et Darmanin qui tire à droite, quand Darmanin
00:58:45propose par exemple
00:58:47l'augmentation du SMIC
00:58:49j'ai pas l'impression, avec une
00:58:51vision qui est quand même assez keynésienne
00:58:53je ne vois pas quand même le signe
00:58:55d'une politique de droite.
00:58:57Pascal Bataille, au fond quand on les entend tous les trois
00:58:59on se dit qu'après avoir eu leur débat
00:59:01et avec ce que vient de nous dire Anne-Christine Lang
00:59:03finalement on va peut-être avoir
00:59:05un gouvernement qui ira de Canfin à Darmanin
00:59:07via Xavier Bertrand.
00:59:09Moi je suis
00:59:11en tout cas totalement d'accord avec
00:59:13ce qu'a dit Philippe
00:59:15et sur le fait que
00:59:17Macron
00:59:19et c'est son problème
00:59:21d'ailleurs, a oublié
00:59:23trop longtemps et continue
00:59:25de le faire, qu'il a été élu
00:59:27avec les voix du PS
00:59:29et qu'il ne pourrait en réalité
00:59:31se maintenir avec une majorité
00:59:33que s'il arrive à intégrer
00:59:35la partie sociale
00:59:37démocrate du nouveau
00:59:39Front Populaire.
00:59:41Et je pense...
00:59:43Et c'est pas ce vers quoi on se destine si on va vers une union
00:59:45avec les LR.
00:59:47Non, mais je pense que
00:59:49ce nouveau Front Populaire
00:59:51et je pense que tout le monde
00:59:53est d'accord autour de la table, n'est qu'un assemblage
00:59:55hétéroclite et
00:59:57à viser purement électoral pour ses
00:59:59législatives et que bien évidemment
01:00:01il va exploser en vol de toute façon assez rapidement
01:00:03et l'idée
01:00:05et j'assume la part
01:00:07d'angélisme et de naïveté que cela comporte
01:00:09c'est qu'il puisse quand même y avoir
01:00:11des gens de la droite républicaine
01:00:13qui puissent partager
01:00:15ces valeurs, qui puissent se mettre au service
01:00:17de la France, qui aient cette fibre sociale
01:00:19et c'est le cas de Xavier Bertrand par exemple
01:00:21ou d'autres, plus que peut-être de
01:00:23Darmanin. Ok, on va
01:00:25poursuivre sur cette discussion puis on reviendra
01:00:27aussi sur la crise au Venezuela
01:00:29et peut-être aussi la critique par
01:00:31Donald Trump de la cérémonie
01:00:33d'ouverture des Jeux Olympiques. Mettez-vous
01:00:35d'accord sur Sud Radio. A tout de suite.
01:00:43Sud Radio
01:00:45Les débats de l'été, 10h-13h
01:00:47Thierry Guerrier
01:00:49Avec nos invités Jérôme Dubus
01:00:51Anne-Christine Lang, Pascal Bataille
01:00:53et Philippe Lechenner, quatre débatteurs
01:00:55de ce Mettez-vous d'accord
01:00:57et on va revenir sur
01:00:59la polémique suscité
01:01:01par la cérémonie d'ouverture
01:01:03des Jeux Olympiques. Alors vous allez me dire encore, encore
01:01:05encore, parce que Donald Trump
01:01:07lui-même s'en est ému
01:01:09au cours d'une interview télévisée
01:01:11le président, ancien président américain
01:01:13et candidat aujourd'hui à son
01:01:15renouvellement a qualifié la cérémonie d'ouverture
01:01:17des Jeux Olympiques de honte
01:01:19en considérant qu'au fond
01:01:21les chrétiens avaient été
01:01:23insultés par cette scène
01:01:25cette scène de théâtre
01:01:27qui évoquait la scène
01:01:29C-E-N-E
01:01:31la scène du Christ qui est la base
01:01:33de l'Eucharistie chez les catholiques
01:01:35et chez les chrétiens, le moment sacré
01:01:37qui aurait été caricaturé.
01:01:39Qu'est-ce que vous pensez de cette
01:01:41critique de l'ancien
01:01:43président américain, candidat
01:01:45républicain aujourd'hui qui risque d'être
01:01:47ou qui a une chance d'être réélu, alors même que
01:01:49le vice-premier ministre italien Matteo Salvini
01:01:51dit à peu près la même chose.
01:01:53Alors il y a trois personnes qui ont critiqué
01:01:55quatre personnes, en ajoutant Trump
01:01:57qui ont critiqué
01:01:59l'organisation, enfin en tout cas
01:02:01le contenu de la cérémonie d'ouverture
01:02:03et notamment cette scène
01:02:05qui est effectivement une caricature
01:02:07il y a Orban
01:02:09il y a Poutine
01:02:11et il y a Salvini
01:02:13qui sont des alliés.
01:02:15Et il y a Mélenchon et Marion Maréchal de Palma
01:02:17Alors oui, mais pour des raisons différentes
01:02:19donc si vous voulez, c'est pas très étonnant
01:02:21de leur part, donc j'allais dire
01:02:23rien de nouveau sous le soleil.
01:02:25En quoi ça ne vous étonne pas ?
01:02:27Qu'est-ce qu'ils ont en commun ?
01:02:29Ils prennent un moment particulier qui dure
01:02:3115 secondes ou une minute, je ne sais plus
01:02:33très bien, de cette cérémonie qui en a duré
01:02:35quatre, pour critiquer
01:02:37l'ensemble de la cérémonie, c'est quand même
01:02:39absolument extraordinaire. Moi je vais trouver
01:02:41cette chevauchée phénoménale
01:02:43alors il y a des dérapages
01:02:45comme toujours, il y a eu des dérapages
01:02:47la scène dans la bibliothèque
01:02:49je ne vois pas ce que ça porte
01:02:51dans la bibliothèque nationale
01:02:53C'est le juge des gymes
01:02:55Oui, mais à l'époque c'était
01:02:57peut-être plus subtilement
01:02:59La scène avec un C, effectivement
01:03:01je comprends que ça a pu en choquer
01:03:03Donc ça ne vous gêne pas ?
01:03:05Je pense qu'il faut voir la globalité
01:03:07c'était quand même extraordinaire
01:03:09je n'ai jamais vu une cérémonie
01:03:11d'ouverture des JO aussi palpitante
01:03:13ça a duré 4 heures
01:03:154 heures devant mon poste, je n'ai pas
01:03:17décroché d'une seconde
01:03:19Je pense que
01:03:21Donald Trump est en campagne, donc il parle aussi
01:03:23à son électorat, je pense qu'il s'adresse
01:03:25évidemment à un électorat
01:03:27qui est le sien, qui est un électorat
01:03:29conservateur, donc je pense
01:03:31que aussi bien sur les questions, on parlait tout à l'heure
01:03:33de l'avortement, sur l'avortement
01:03:35que l'ouverture
01:03:37l'homosexualité
01:03:39enfin tout ce genre de sujets
01:03:41progressistes, effectivement
01:03:43il prend le contre-pied
01:03:45puisque ce sont des sujets
01:03:47sur lesquels Kamala Harris
01:03:49est forcément beaucoup plus
01:03:51ouverte, donc effectivement
01:03:53toutes les questions sociétales
01:03:55il s'adresse
01:03:57à un électorat
01:03:59conservateur
01:04:01Pascal Bataille
01:04:03on ne doit pas finir quand même
01:04:05par s'inquiéter au bout de 2-3 jours
01:04:07par ces critiques venues
01:04:09d'ailleurs dans le monde, qui pourraient finir par
01:04:11nuire à l'image de la France, les Français
01:04:13arrogants, qui font la promotion
01:04:15de leur façon de vivre
01:04:17et en particulier de leur goût
01:04:19de la révolution, est-ce que ça
01:04:21ne doit pas finir par inquiéter, vous allez me dire que j'en fais trop
01:04:23mais je pose la question, parce que la critique
01:04:25de Trump et de Matteo Salvini, elle tombe là
01:04:27Oui, vous vous en faites beaucoup trop
01:04:29Thierry
01:04:31Le débat d'été
01:04:33il faut retrouver pendant le mois de juillet et le mois d'août
01:04:35En toute sincérité
01:04:37vu les références esthétiques
01:04:39et intellectuelles de
01:04:41Donald Trump, je trouve ça plutôt flatteur
01:04:43qu'il critique notre cérémonie
01:04:45Vous n'aimez pas
01:04:47Trump et son esthétique
01:04:49de ceux qui se sont
01:04:51manifestés, que ce soit Poutine
01:04:53ou je ne sais plus qui encore
01:04:55Obama, etc.
01:04:57Il n'y a rien de très
01:04:59alarmant là-dessus
01:05:01J'en profite pour rappeler quand même que
01:05:03vrai ou pas
01:05:05mais en tout cas Thomas Joly a dit
01:05:07que ce n'était pas une parodie
01:05:09de la scène, mais effectivement
01:05:11une mise
01:05:13d'un tableau représentant le festin
01:05:15des dieux, avec Dionysos au premier plan
01:05:17parce qu'à ma connaissance
01:05:19Il n'y avait pas Dionysos
01:05:21parmi les apôtres
01:05:23et enfin
01:05:25je rappelle qu'on a
01:05:27tous autour de cette table
01:05:29défilé
01:05:31pour Charlie Hebdo
01:05:33après les attentats, certes pour
01:05:35commémorer, rendre
01:05:37hommage à ses morts, mais aussi pour
01:05:39défendre la liberté d'expression
01:05:41Alors si on peut caricaturer le prophète
01:05:43pourquoi on ne pourrait pas au final
01:05:45caricaturer la scène, même si
01:05:47ce n'était pas en l'occurrence le but de Thomas Joly
01:05:49Je vais
01:05:51déporter
01:05:53le sujet, il y a tout de même dans le Figaro
01:05:55de ce matin
01:05:57une philosophe qui s'appelle Bérénice
01:05:59Levé, qui dit que cette cérémonie n'a pas
01:06:01magnifié l'esprit français
01:06:03mais la France
01:06:05que ses organisateurs rêvent
01:06:07qu'elle voudrait voir advenir
01:06:09et elle dit finalement ils ont plutôt que d'unifier
01:06:11les gens avec cette
01:06:13mise en valeur de certaines identités
01:06:15particulières, et bien
01:06:17elles prennent le risque d'ancrer le
01:06:19monotarisme, une division entre nous tous les français
01:06:21Voilà ce que dit cette philosophe
01:06:23Il y a un débat même en France
01:06:25Philippe Devilliers disait que tout est laid, tout est woke
01:06:27Michel Onfray le philosophe dit
01:06:29qu'il faut qu'elle protocine les langues wokistes
01:06:31Il n'y avait pas de
01:06:33moi je n'ai pas vu de prosélytisme
01:06:35j'ai vu un ode
01:06:37à la liberté, c'est à dire qu'en fait
01:06:39est totalement revendiqué
01:06:41j'ai regardé ce que disait Thomas Joly
01:06:43et il l'assume et il a raison de l'assumer
01:06:45on ne va pas s'excuser auprès de
01:06:47Donald Trump et d'autres
01:06:49Orban ou Marion Maréchal
01:06:51je pense qu'effectivement il faut
01:06:53Je vous ai cité d'autres noms là, Michel Onfray
01:06:55Philippe Devilliers
01:06:57et autres, il n'y a pas à s'excuser
01:06:59j'ai vu que certains commençaient à faire
01:07:01sans jeu de mots leur acte de contrition
01:07:03en disant non finalement
01:07:05ce n'était pas une critique de la
01:07:07scène des catholiques etc
01:07:09et alors, enfin je veux dire comme disait
01:07:11Pascal, oui on peut critiquer
01:07:13non mais il y a quand même
01:07:15un sujet central
01:07:17sur nos valeurs de liberté
01:07:19qu'on adresse au monde aussi, il faut quand même
01:07:21bien avoir en tête que cette cérémonie
01:07:23il y avait 2 milliards de téléspectateurs
01:07:25que dans je ne sais pas combien de pays au monde
01:07:27l'homosexualité est interdite
01:07:29réprimée, les gens sont condamnés à mort
01:07:31Les femmes, surtout les femmes
01:07:33l'invisibilité des femmes athlètes
01:07:35qu'on ne peut pas montrer à la télévision afghane
01:07:37ce sont des sujets, on a quand même
01:07:39des millions de gens à travers le monde
01:07:41qui se battent pour être
01:07:43ce qu'ils sont
01:07:45pour pouvoir être ce qu'ils sont
01:07:47tant d'un point de vue du genre
01:07:49de l'orientation sexuelle, de leur
01:07:51choix de vie et nous on a envie
01:07:53de montrer qu'en France
01:07:55on peut être ce qu'on a envie d'être
01:07:57et on peut vivre sa vie quelle que soit
01:07:59son opinion, sa religion
01:08:01son orientation sexuelle et ce message
01:08:03il est plus fort que tout.
01:08:05Quand on avait fait le rapport pour la marque France
01:08:07on avait proposé que la devise française passe
01:08:09de liberté, égalité, fraternité
01:08:11créativité
01:08:13parce qu'on pensait que mettre créativité
01:08:15au fronton des écoles, quand un môme
01:08:17rentre à 8 ans là-dedans et puis qu'il sort
01:08:19qu'il en sort à 16
01:08:21ou à 18, c'est pas exactement
01:08:23le même esprit qui est formé
01:08:25François Hollande me l'avait refusé
01:08:27et on l'a pas fait. Mais vous savez, cette
01:08:29philosophe, elle manque de culture
01:08:31parce que dans
01:08:33les écrits de Proust
01:08:35du côté de Guermante, il parle
01:08:37de Renoir à un moment donné
01:08:39il a cette phrase merveilleuse
01:08:41qui est à chaque fois qu'un créateur
01:08:43crée
01:08:45c'est un monde qui naît
01:08:47et donc c'est ça la culture
01:08:49c'est ça la création
01:08:51c'est ça le fait de faire appel à un artiste
01:08:53je voudrais que ceux qui, ici
01:08:55ont été des amoureux du rugby
01:08:57et de la coupe du monde en France en 2003
01:08:59se souviennent du spectacle
01:09:01à l'entrée
01:09:03le spectacle lors de la cérémonie d'ouverture
01:09:05était fait par Jean Dujardin
01:09:07c'est une catastrophe de boufferie
01:09:09comme c'est pas possible
01:09:11ça c'est du mépris social
01:09:13ça c'est du mépris social
01:09:15c'est du mépris social
01:09:17c'est la France aussi que vivent des millions de gens
01:09:19et elle est totalement respectable
01:09:21c'est pas une catastrophe du tout
01:09:23Philippe, Philippe, Philippe
01:09:25évidemment ça suscite nos trois
01:09:27nos quatre actions
01:09:29Philippe, Philippe, Philippe
01:09:31vous avez pas émis la casquette
01:09:33attendez, on comprend rien
01:09:35Jamel me dit en régie
01:09:37à la réalisation que les auditeurs, il a bien raison
01:09:39ne comprennent rien
01:09:41Philippe, vous avez créé un brouhaha
01:09:43une bronca
01:09:45en disant que la casquette de Dujardin
01:09:47et la baguette, ça vous plaît pas
01:09:49j'ai dit que la cérémonie
01:09:51globalement avait fait
01:09:53que les mêmes journaux que vous citez
01:09:55avaient titré la France rance
01:09:57et avaient titré
01:09:59la France naphtaline
01:10:01alors ensuite mes amis députés ou ex-députés
01:10:03peuvent toujours crier
01:10:05à l'arrivée c'est les mêmes journaux que vous citez
01:10:07qui avaient dit ça
01:10:09voilà, je vous rappelle que
01:10:11si nous allons chercher ce qui a été dit sur
01:10:13Découflé à Albertville
01:10:15sur Jean-Paul Goude lors du bicentenaire
01:10:17avec une chanteuse
01:10:19noire chantant la marseillaise
01:10:21à l'époque, voilà
01:10:23ça ne va jamais quand les créatifs
01:10:25créent et qu'ils parlent
01:10:27un créatif ne peut pas être mainstream
01:10:29c'est comme ça
01:10:31je ne veux pas polémiquer sur l'histoire
01:10:33du rugby parce que c'est aussi
01:10:35la France que l'on aime
01:10:37elle a le droit d'exister
01:10:39autant que celle qu'on a vue là
01:10:41et d'ailleurs c'est la force de la France
01:10:43c'est d'essayer de retrouver cette unité
01:10:45qui malheureusement parfois a disparu
01:10:47mais en réalité
01:10:49c'est très simple
01:10:51c'est aussi la cérémonie d'ouverture
01:10:53des jeux olympiques
01:10:55et l'esprit olympique c'est ça
01:10:57indépendamment de l'esprit français
01:10:59l'esprit olympique c'est un esprit universaliste
01:11:01d'ouverture, de créativité
01:11:03et ça a été très bien défini
01:11:05lors de cette cérémonie.
01:11:07Pascal Bataille, vous avez un mot sur la critique de Trump
01:11:09et la critique qui s'est développée ici aussi
01:11:11sur l'esthétique
01:11:13de la cérémonie ?
01:11:15Non mais je suis tout à fait d'accord
01:11:17avec ce qui a été dit, mais notamment par
01:11:19Philippe, je pense que
01:11:21si on veut être
01:11:23créatif, il faut prendre des risques
01:11:25il faut être audacieux, il faut parfois même un peu
01:11:27choqué, certains
01:11:29on remarque quand même que ceux qui sont choqués
01:11:31ils pensent tous un peu la même chose
01:11:33ils pensent tous un peu du
01:11:35même côté, et c'est pas très étonnant
01:11:37c'est pas les plus progressistes
01:11:39et les plus créatifs non plus
01:11:41de nos politiques ou de nos philosophes
01:11:43qui se sont offusqués
01:11:45donc bravo à Thomas Joly
01:11:47effectivement peut-être que certains passages
01:11:49étaient du goût
01:11:51de certains moins réussis
01:11:53on a eu une cérémonie remarquable
01:11:55exceptionnelle que ce soit en termes de créativité
01:11:57ou d'organisation, ils ont eu les pires
01:11:59conditions du monde avec ce déluge
01:12:01ils ont réussi à faire une cérémonie
01:12:03de la première à la dernière minute qui a tenu
01:12:05où tout était beau et remarquable
01:12:07bravo !
01:12:09Pascal, je vous propose
01:12:11pour conclure
01:12:13une citation, une autre citation
01:12:15qui va peut-être là pour le coup nous mettre
01:12:17d'accord tous les cinq, c'est
01:12:19le cardinal archevêque d'Ajaccio
01:12:21un nouveau cardinal
01:12:23désigné par le pape François il y a peu
01:12:25Mgr François-Xavier Bustillot
01:12:27qui dit, je comprends que certains
01:12:29chrétiens puissent avoir été offensés
01:12:31mais il faut partir de la source, c'est-à-dire Thomas Joly
01:12:33et puisqu'il nous dit que c'est une fête païenne
01:12:35une fête du vin, une fête de l'Olympe et des dieux
01:12:37et une raillerie
01:12:39faisons-lui confiance
01:12:41et notre cardinal nous dit quoi ?
01:12:43c'est pas sain de vivre dans les polémiques
01:12:45incessantes, alors c'est le contraire de ce que j'ai suggéré
01:12:47ici puisque j'ai ramené à la polémique
01:12:49mais au moins on se met tous d'accord
01:12:51derrière le cardinal Bustillot
01:12:53le cardinal archevêque
01:12:55la conclusion de l'émission
01:12:57c'est que tu ne seras jamais cardinal
01:12:59je ne serai sans doute jamais cardinal, Dieu m'en préserve
01:13:01merci en tout cas à tous les quatre
01:13:03d'avoir été dans Mettez-vous d'accord
01:13:05ce matin, on vous retrouve sur Sud Radio
01:13:07avec Valérie Expert, très vite
01:13:09bien sûr, et on va aller
01:13:11aux JO, bien entendu, les résultats
01:13:13les promesses de médailles aujourd'hui
01:13:15pour les bleus et pas que
01:13:17c'est dans les JO, dans tous leurs états, c'est tout de suite
01:13:19Sud Radio
01:13:21parlons vrai
01:13:23parlons vrai

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